Chapitre 2 Les Redressements Des Comptes de Trésorerie

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Chapitre V 

: Le redressement des comptes de trésorerie

I / La régulation du compte « 54 » caisse 


Au sens comptable, la caisse peut être définie comme l’ensemble des opérations traduisant les
encaissements et les paiements effectués en espèces. Tout commerçant doit d’ailleurs tenir un
livre de caisse sur lequel il enregistre jour par jour ses opérations (entrées et sorties) en
espèces. 

En principe, le livre de caisse ne devrait enregistrer que les opérations en espèces. Cependant, par
commodité, dans le commerce de détail, dans les cafés, hôtels, restaurants et chez les prestataires
de services (coiffeur par exemple), le livre de caisse peut appréhender la totalité des recettes de la
journée, quel que soit le mode d’encaissement (espèces, chèques, cartes bancaires...). 
Pour autant, le livre de caisse peut n’enregistrer que les dépenses et les retraits en espèces,
voire le cas échéant les remises à la banque (espèces, cartes, chèques...).

Le livre de caisse, avant d’être comptabilisé, prend souvent la forme d’un agenda de caisse (sur
support papier ou informatique) sur lequel les recettes et les dépenses sont transcrites au fur et à
mesure de leurs réalisations.

La fonction essentielle de l’agenda de caisse est de permettre le suivi des espèces en caisse en fin
de journée. Le solde sera déterminé chaque jour à partir des données de l’agenda, pour être
rapproché du solde réel décompté lui aussi chaque jour (obligation fiscale).  

II / Etat de rapprochement caisse :


Ce rapprochement est fondamental : le solde réel et le solde déterminé à partir de l’agenda sont
en principe identiques. En réalité, il pourra subsister de petites différences résultant d’écarts de
rendu de monnaie. Tout écart plus significatif nécessitera des recherches pour être justifié (erreurs
de saisie, vols...). 

En aucun cas le solde calculé à partir des données de l’agenda ne peut être négatif.
La vérification consiste à faire le rapprochement du solde comptable avec l’existant physique
réel. En cas de non-conformité, l’écart doit être analysé et expliqué. Lorsque l’écart résulte
d’erreur ou d’omission du comptable, il faut passer les écritures de correction nécessaires

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III / La régulation de compte «532» banques
La vérification consiste à faire le rapprochement du solde comptable avec le solde de
relevé bancaire. Ce dernier est un document qui détaille les opérations de versements et de retraits
effectuées par l’entreprise au cours d’une période déterminée.
Le relevé est établi par la banque et adressé à l’entreprise pour la vérification. Il est
considéré comme un document de base pour passer les écritures comptables.
Normalement les opérations effectuées par l’entreprise avec sa banque sont comptabilisées
chez les deux parties et les soldes doivent être conformes à la fin de la période. Cependant, dans
la pratique, les soldes sont souvent différents puisque chaque partie n’est pas toujours informée de
toutes les opérations effectuées par l’autre partie.
Exemple : Les chèques en circulation : Ce sont des chèques émis par l’entreprise en
règlement de ses fournisseurs et donc ils sont comptabilisés dès leur émission mais ils seront
comptabilisés par la banque que lorsqu’ils sont présentés par leurs bénéficiaires pour
l’encaissement.
Ainsi un chèque émis et comptabilisé par l’entreprise le 29 mars, le bénéficiaire n’a pas présenté
ce chèque à l’encaissement que le 05 avril.
Conséquence : Le solde comptable doit être inférieur au solde arrêté au 31 mars à
concurrence du montant de chèque.
Exemple : Commissions et intérêts débiteurs : Inversement lorsque la banque prélève sur
le compte de l’entreprise des commissions ou des intérêts débiteurs (supportés par l’entreprise) le
29 mars et l’avis de débit concernant ces opérations n’est reçu par l’entreprise que début avril.
Conséquence : L’opération figure sur le relevé bancaire arrêté le 31 mars mais ne figure
pas sur le compte banque chez l’entreprise arrêté la même date.

IV / Etat de rapprochement caisse :

L’état de rapprochement est un document préparé à la fin de chaque mois par le comptable
de l’entreprise et comportant le solde comptable, le solde de relevé bancaire et les opérations
détaillées qui expliquent la différence entre ces deux soldes.

Remarque : La rigueur comptable ne veut pas que le relevé bancaire ne puisse pas être
un document de base pour l’enregistrement des opérations comptables. Cependant, dans la
pratique, les opérations qui figurent sur le relevé bancaire et non dans la comptabilité ne peuvent
pas être enregistré lorsque le document de base (avis de débit et avis de crédit) ne sont pas

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parvenus ou parvenus avec un retard. Ce pour cette raison que la pratique admet la
comptabilisation sur la base de relevé bancaire après approbation de la direction générale.

Ainsi, dans notre exemple, les opérations suivantes peuvent être enregistré dans le journal
sur la base de relevé bancaire et sans attendre les pièces de base si les dites opérations sont
approuvées par la direction générale.

Méthodologie pratique de l’état de rapprochement :


Pour établir un état de rapprochement, on procède aux étapes suivantes :
- Comparer le montant de la colonne débit dans le grand livre avec celui de la colonne crédit de
relevé bancaire. Pour tous les montants qui figurent en même temps sur les deux documents, on
met une croix à coté de montant.
- Comparer le montant de la colonne crédit dans le grand livre avec celui de la colonne débit de
relevé bancaire. Pour tous les montants qui figurent en même temps sur les deux documents, on
met une croix à coté de montant.
- S’intéresser aux montants qui restent sans croix sur le relevé bancaire et porter ces montants sur
l’état de rapprochement dans la partie compte «banque» chez l’entreprise.
- S’intéresser aux montants qui restent sans croix sur le grand livre et porter ces montants sur
l’état de rapprochement dans la partie compte «entreprise» chez la banque.

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