Etude de Micro Réseaux Alimenté Par Des Cellules PV
Etude de Micro Réseaux Alimenté Par Des Cellules PV
Etude de Micro Réseaux Alimenté Par Des Cellules PV
Contact : ddoc-theses-contact@univ-lorraine.fr
LIENS
THESE
Présentée à
L'Université de Lorraine
En vue de l’obtention du grade de
Azeddine HOUARI
CONTRIBUTION A L’ÉTUDE
DE MICRO-RÉSEAUX AUTONOMES
ALIMENTÉS PAR DES SOURCES PHOTOVOLTAÏQUES
Membres du Jury :
Introduction Générale
Conclusion Générale
Annexes
Bibliographie
1
Introduction Générale
2
Parmi les problématiques associées à l'utilisation d'un réseau autonome, nous nous sommes
intéressés tout particulièrement à deux aspects :
Le premier est lié aux conséquences d’un ombrage partiel, qui induit dans les
caractéristiques des sources photovoltaïques une multiplicité de maxima locaux de puissance
qui peut provoquer une baisse considérable de production. Les algorithmes classiques
[SIN,10]-[ENR,10]-[CHA,09] d’optimisation des sources photovoltaïques (MPPT) sont
conceptuellement dédiés à la recherche d’un point de puissance maximale dans les cas ou
l’éclairement est uniforme. Il est donc nécessaire d’utiliser des algorithmes qui tiennent
compte de la multiplicité des maxima locaux [AHM,08]-[ALO,09]-[JUN,09] lors de
l'occurrence de tels aléas. Cependant, ces algorithmes permettent de maximiser la puissance
produite au niveau de la source photovoltaïque et non pas la puissance fournie à la sortie des
convertisseurs de liaison au réseau. En effet, les algorithmes MPPT existants ne tiennent pas
compte des pertes au niveau de ces convertisseurs.
Le second aspect est lié aux perturbations générées par les utilisateurs finaux raccordés au
réseau alternatif. En effet, le micro-réseau autonome peut être assujetti à divers perturbations
qui peuvent provoquer l’instabilité globale du système. L’une des causes les plus fréquentes
est l’interaction de l’électronique de puissance avec les filtres passifs d’interconnexion de
type LC ou LCL. Ces interactions sont alors à l'origine de cycles limites stables ou instables
dont l'amplitude, parfois élevée, peut faire dysfonctionner l'ensemble du micro-réseau
autonome.
Le premier objectif des études menées est de proposer une approche de maximisation de la
puissance fournie par l’ensemble source photovoltaïque-convertisseurs de liaison au réseau en
intégrant à la fois la baisse de puissance due à la non-uniformité de l’éclairement et les pertes
dans les convertisseurs et les filtres de connexion, nécessaires à la réalisation de micro-réseau
autonome. Le deuxième objectif est de proposer une approche de contrôle permettant
d'assurer une haute qualité du réseau autonome en présence de charges linéaires ou non,
actives ou passives. Le dernier objectif est d’étudier la stabilité d’un micro-réseau autonome
en développant des outils d’analyse et en proposant des algorithmes de stabilisation aussi bien
par la source via le contrôle des onduleurs que par les charges actives présentes sur le réseau.
3
Le premier chapitre introduit le contexte de cette étude en s’appuyant sur les références
bibliographiques. Dans un premier temps nous allons exposer quelques généralités liées aux
applications photovoltaïques : les différentes technologies de cellules photovoltaïques, les
associations de panneaux et les phénomènes contraignants la production d’un générateur
solaire. Dans un second temps, nous intéressons aux contraintes de bon fonctionnement d’un
micro-réseau autonome concernant notamment les trois points importants à savoir les
architectures de puissance, la qualité de l’énergie transitée et la stabilité.
• Interface DC/AC avec système de stockage couplé au bus continu. Deux cas sont traités :
- Cas d’une interface DC/AC comportant un seul onduleur ;
- Cas d’une interface DC/AC modulaire comportant plusieurs onduleurs en parallèle.
Pour les différentes topologies du réseau autonome étudiées, nous montrons que les
stratégies de contrôle basées sur le concept de platitude des systèmes différentiels permettent
d'obtenir des performances dynamiques élevées. Contrairement aux contrôleurs
conventionnels, l’intérêt majeur des techniques basées sur ce concept réside dans la possibilité
d’implémentation de régulateurs à une seule boucle, permettant d’atteindre des propriétés
dynamiques élevées à la fois en asservissement et en régulation. Pour vérifier les avantages
éventuelles de cette approche de contrôle, nous établissons d’abord les modèles des différents
micro-réseaux étudiés et ensuite étudions leurs comportement par simulations numériques. De
même, pour valider aussi bien les modèles que les lois de commandes proposées, plusieurs
bancs d’essais expérimentaux ont été réalisés. En se basant sur les résultats de simulations et
d’expérimentations, nous mettons en évidence que les dynamiques élevées des contrôleurs
proposés permettent de réduire le taux de distorsion harmonique (THD) du réseau autonome
tout en assurant une protection efficace du système contre des surcharges éventuelles, grâce à
la possibilité d’une prédiction exacte de l’évolution des courants même en régime transitoire.
4
Dans le chapitre 4, nous présentons d’abord des outils permettant d'analyser les problèmes
de stabilité causés par des bandes passantes insuffisantes de l’ensemble onduleur-filtre LC
dont la sortie est le point de connexion aux consommateurs (charges linéaires ou non). A la
suite de cette analyse nous mettons en évidence que la perte d’informations concernant la
puissance consommée par la charge et le dépassement d’un certain seuil de puissance (active
ou réactive) sont à l’origine de l’instabilité du système. Nous montrons également que le
choix de la stratégie de contrôle du micro-réseau impacte le seuil d’apparition de du
phénomène d’instabilité. Nous montrons notamment que la dynamique rapide du régulateur
basé sur le concept de platitude donne un avantage certain pour rejeter les perturbations
imposées par les grandes variations de puissance de charges même lorsqu’on atteint la
puissance maximale autorisée. Nous montrons également que lorsqu’on dispose
d’informations permettant le calcul de la puissance consommée par la charge, la stabilité
locale est assurée sur toute la plage de fonctionnement sans modification de la commande.
Lorsqu’on ne dispose pas d’informations issues de la mesure sur la puissance consommée par
la charge, nous proposons une stratégie de stabilisation active qui se superpose aux signaux
usuels de contrôle du micro-réseau autonome, assurant ainsi sa stabilité locale sans trop
dégrader sa qualité. Etant donné que l’étude conduite jusqu’a la ne garantit la stabilité du
système qu’autour d’un point de fonctionnement (stabilité locale), nous proposons une
nouvelle technique de stabilisation active basée sur l'utilisation du critère du cercle généralisé
qui permet de garantir la stabilité du système en "large signal". Cette nouvelle technique est
testée dans le cas d’un système composé du réseau autonome incluant son filtre LC et une
charge active connectée à ce réseau via un deuxième filtre LCL. La validité de la technique de
stabilisation "large signal" proposée est vérifiée à la fois par des résultats de simulations et
d’expérimentations. Pour statuer sur les performances de la méthode proposée, une analyse
comparative à une structure de stabilisation de type "petit signal" connue dans la littérature
(par l’ajout de filtre numérique dit Notch [DAN,11]-[RIC11]), est proposée. Comparée à la
méthode de stabilisation de type "petit signal", la méthode proposée permet non seulement de
garantir la stabilité du système sur toute la plage de fonctionnement mais également
d’améliorer la qualité de la tension du bus AC (THD).
Chapitre 1 : Contexte de l’Étude et État de l’Art 5
Chapitre 1
Sommaire
1.1. Introduction ................................................................................................................... 6
1.2. Générateur photovoltaïque........................................................................................... 6
1.2.1. Développement .................................................................................................................... 6
1.2.2. Caractéristiques ................................................................................................................... 7
1.2.3. Ombrage et protection des panneaux photovoltaïques ........................................................ 9
1.2.4. Associations de panneaux photovoltaïques. ...................................................................... 11
1.2.5. Topologies des convertisseurs DC/DC dédiés aux applications photovoltaïques ............. 12
1.2.5.1. Un étage DC/DC par "string" .................................................................................... 13
1.2.5.2. Le hacheur modulaire parallèle ................................................................................. 13
1.2.5.3. Le hacheur modulaire série ....................................................................................... 14
1.3. Micro-réseaux autonomes........................................................................................... 15
1.3.1. Autonomie ......................................................................................................................... 15
1.3.1.1. Architectures électriques d’un micro-réseau autonome ............................................ 15
1.3.1.2. Moyens de stockage .................................................................................................. 18
1.3.2. Qualité de l’énergie exportée............................................................................................. 18
1.3.3. Stabilité.............................................................................................................................. 21
1.3.3.1. Définitions, types et causes ....................................................................................... 21
1.3.3.2. Problèmes de stabilité dans un micro-réseau ............................................................. 22
1.4. Conclusion .................................................................................................................... 24
Chapitre 1 : Contexte de l’Étude et État de l’Art 6
1.1. Introduction
Dans ce chapitre nous allons présenter une étude bibliographique dédiée à un générateur
photovoltaïque autonome. Dans une première partie, nous allons exposer quelques généralités
reliées au domaine du solaire photovoltaïque ; le développement des cellules photovoltaïques,
les caractéristiques d’un générateur photovoltaïque, les phénomènes contraignants la
production et les topologies de convertisseurs DC/DC dédiés aux applications
photovoltaïques. Dans la seconde partie, nous nous intéressons aux interfaces de puissance
dédiées à l’acheminement de la puissance puisée de la source photovoltaïque vers les
consommateurs. Nous allons ainsi introduire les principales contraintes associées au bon
fonctionnement de ces interfaces; notamment, la qualité de l’énergie exportée, l’autonomie
face aux intermittences de la source solaire et la stabilité de l’interface de conversion
d’énergie.
1.2.1. Développement
Dans la suite, nous allons présenter en termes simples quelques généralités liées au secteur
photovoltaïque ; caractéristiques, paramètres contraignants, association de panneaux….ect.
1.2.2. Caractéristiques
Ppv MPP
Ipv
Icc
Iopt
Zone 3
Zone 1 Zone 2
Figure 1.2. Caractéristiques 𝐼𝑝𝑣 (𝑉𝑝𝑣 ) et 𝑃𝑝𝑣 (𝑉𝑝𝑣 ) d’un générateur 𝑃𝑉 pour une température et un
niveau d’ensoleillement donnés.
Nous pouvons décomposer la figure 1.2 suivant l’axe de la tension photovoltaïque 𝑉𝑝𝑣 en trois
zones.
l’ordre de 2 à 2.5 𝑚𝑉/°𝐶 pour une cellule cristalline [LAB,05]-[PAN,04], ainsi qu’une légère
augmentation de courant, figure 1.3 (c) et (d).
(a) (b)
Ipv Ppv 1000 W/m2
800 W/m2
1000 W/m2
400 W/m2
2
Icc 800 W/m
400 W/m2
Figure 1.3. Comportement des caractéristiques 𝐼𝑝𝑣 (𝑉𝑝𝑣 ) et 𝑃𝑝𝑣 (𝑉𝑝𝑣 ) sous l’influence de;
((a)et (b)) : l’éclairement à température fixe, ((c) et (d)) : la température à éclairement fixe.
En se référant à la figure 1.3, il est évident qu’une hausse de l’éclairement et une baisse de
la température favorisent l’exploitation des champs photovoltaïques. Cependant, ces deux
conditions ne sont que rarement vérifiées simultanément dans l’année. En outre, sachant que
l’éclairement est le paramètre prépondérant pour fonctionner en plein régime; le peu de retour
d'expérience, nous informe que le rendement d’une installation solaire même au Sahara n’est
pas aussi élevé qu'attendu. À titre d’exemple, l’expérience menée par [FAT,07] durant un
mois (fin avril-fin mai 2003), où les conditions météorologiques étaient proches des
conditions STC (1000 𝑊/𝑚2, 25 °𝐶) ont montré que la surface des cellules atteignait une
température moyenne de 80 °𝐶, et que le rendement chuté de 69% par rapport à sa valeur
maximale.
𝑃𝑠ℎ𝑎𝑑𝑒 𝐴𝑠𝑦𝑠
𝑆𝐼𝐹 = �1 − � (1.1)
𝑃𝑠𝑦𝑠 𝐴𝑠ℎ𝑎𝑑𝑒
Sous Sous
Diode by-pass
Vpv
réseau a réseau a
Sous Sous
réseau b réseau b
Figure 1.4. Exemples d'association sécurisée de deux modules photovoltaïques en parallèle avec leurs diodes de
protection.
Ipv
Caractéristique résultante
Risque de fusion
des cellules Cellule(s) Forte(s)
photovoltaïques
Cellule(s) faibles(s)
(≈ 20 x la tension directe)
Figure 1.5. Modules connectés en série et protégés par des diodes « by-pass ». Caractéristique résultante.
Ppv PPM
Conditions uniformes
d’ensoleillement
Vpv
Figure 1.6. Formes d’irrégularités possibles dans la caractéristique 𝑃𝑝𝑣 (𝑉𝑝𝑣 ) lors de conditions non
uniformes d’insolation.
Au niveau cellulaire, [RAM,09] et [RRA,09] ont mené une réflexion sur l’impact de leurs
(cellules) mises en série ou parallèle vis-à-vis de la puissance dissipée sous différents
ombrages. Il est constaté que la puissance dissipée est proportionnelle à la surface ombragée
dans les deux cas de configurations. D’autres configurations considérant les modules et non
plus les cellules, sont proposées dans la littérature, [PIC,10]-[DPI,10]-[WAN,09]-[WAN,11].
Chapitre 1 : Contexte de l’Étude et État de l’Art 12
Figure 1.7. Schéma de câblage en ; (a) série-parallèle (SP), (b) totalement interconnecte (TCT), (c) pont (BL-
bridge-linked), (d) cuillère à mile (HC- honey comb).
En se référant aux tests comparatifs sous différents scenarios d’ombrages proposés dans les
travaux cités ; il est mis en évidence que l’addition d’interconnexions entre les strings permet
d’augmenter la puissance crête de l’installation lors d’ombrages partiels. Dans [PIC,10], il est
montré que les configurations (TCT et BL, voir Fig. 1.7) permettent un gain en puissance de
plus que 4% par rapport à la configuration traditionnelle série-parallèle (SP). Dans
[WAN,09], il est montré que la configuration TCT génère moins de pertes que les autres
configurations.
D’autres stratégies basées sur l’étage d’adaptation pour faire face aux problèmes
d’ombrage et autres défauts, peuvent être trouvées dans la littérature [AGO,11]-[CAB,08] ; ou
il est conseillé de spécifier un convertisseur distinct à chaque champs, ainsi chaque panneau
sera exploité au mieux. Cette solution est pleinement utilisée dans les centrales
photovoltaïques; elle est connue sous le nom de systèmes modulaires. Par contre, des
problèmes de stabilité sont à prendre en compte lors de la mise en parallèle des modules.
Vue la nature fluctuante de la source solaire, un étage d’adaptation de charge est souvent
associé à une installation photovoltaïque, de manière à optimiser le fonctionnement du
générateur. Dans la littérature, on trouve quatre principales configurations suivant la
disposition de l’onduleur [PET,10]-[VIG,10]; en onduleur central, en onduleurs "strings"
(chaque "string" à son propre onduleur), les onduleurs intégrés aux panneaux et les onduleurs
qui viennent après un étage de conversion DC/DC. Les trois premières configurations sont
souvent associées à une production à grande échelle de type centrale. Dans la suite de cette
partie, nous nous intéressons qu’à la dernière configuration qui semble la plus adaptée aux
applications autonomes de petite puissance et aux systèmes multi-sources. Dans cette
configuration on distingue trois sous configurations présentées ci-après.
Chapitre 1 : Contexte de l’Étude et État de l’Art 13
Cette topologie, figure 1.8, est comparable à la structure dites onduleur par "string". Elle
permet :
• D’améliorer le rendement de conversion et la fiabilité du système en dissociant les
fonctionnalités de poursuite de point maximum de puissance à celui d’alimentation de
consommateur(s).
• De réduire le cout global de l’installation comparée à la structure onduleur par "string"
[MEI,00].
• Offrir un degré de liberté par l'ajout d’un élément de stockage au niveau de bus DC.
• Réduire l’interaction entre les "strings" grâce aux commandes MPPT associées à
chaque "string" [VIG,10].
String
Bus DC Bus AC
DC
DC Interface DC/AC
DC
DC
DC
AC
DC
DC
La structure à hacheurs parallèle, figure 1.9, est une solution avantageuse dans
l’optimisation de la production et la surveillance des panneaux photovoltaïques. En effet, la
discrétisation de la gestion de puissance permet d’exploiter au mieux l’ensemble des
panneaux du générateur solaire et de détecter tous possibles défauts. Cependant, le rapport
des tensions entre l’entrée d’un panneau est celui du bus continu pénalise cette solution. En
effet, la tension aux bornes d’un panneau est souvent < 50 V et la tension nécessaire au bus
DC est de 400 V pour assurer un bus AC pouvant atteindre des tensions efficaces de 140 V.
Pour faire face à cette problématique, un étage d’élévation intermédiaire ou l’utilisation de
hacheurs isolés sont souvent utilisés pour assurer un fonctionnement correct de l’interface
DC/AC.
Chapitre 1 : Contexte de l’Étude et État de l’Art 14
Bus DC Bus AC
DC
DC Interface DC/AC
DC
DC
DC
AC
DC
DC
Bus DC Bus AC
DC
DC Interface DC/AC
DC
DC
DC
AC
DC
DC
.
1.3.1. Autonomie
Avantages :
• Naturelle et simple à mettre en œuvre, i.e. un raccordement au bus continu est faisable
même sans étage d’adaptation (générateurs photovoltaïques implantés dans les
satellites).
• Un savoir faire dans la gestion des flux énergétiques.
• Un retour d’expérience conséquent concernant les durées de vie des éléments de
stockage.
Inconvénients :
Avantages :
Inconvénients :
• Nous ignorons l’impact de ce couplage sur la durée de vie des éléments de stockages
(batteries).
Chapitre 1 : Contexte de l’Étude et État de l’Art 17
Interface DC/AC
Bus DC Bus AC
DC Charges
Source(s) Filtre
Passif dynamiques
renouvelable(s) AC
(avec étage(s)
d’adaptation(s))
Charges
statiques
DC
Elément de DC Filtre
stockage (Batterie, Passif
supercapacités…) AC
DC
Interface de Stockage DC
Figure 1.11. Synoptique d’un micro-réseau autonome, avec système de stockage couplé au bus DC.
Interface DC/AC
Bus DC Bus AC
DC
Filtre
Source(s)
Passif
renouvelable(s) AC
(avec étage(s)
d’adaptation(s))
Elément de Charges
DC dynamiques
stockage Filtre
(Batterie, Passif
supercapacités…) AC
Interface de Stockage AC
Charges
statiques
DC
Filtre
Passif
AC
Figure 1.12. Synoptique d’un micro-réseau autonome, avec système de stockage couplé au bus AC.
Chapitre 1 : Contexte de l’Étude et État de l’Art 18
Remarque : Les configurations représentées sur les figures 1.11 et 1.12 reste évolutives
suivant les besoins de l’application.
consommateurs. La qualité de cette énergie est quantifiée par la faiblesse du taux de distorsion
harmonique (THD) de cette tension.
• Figure 1.14(a) : dans ce cas la circulation d’un courant résiduel est due à la présence
des capacités de fuite à la terre des panneaux solaires. Hormis le fait que ce courant
est néfaste vis-à-vis de la qualité de l’énergie de micro réseau autonome, cette
circulation peut constituer un danger pour l’utilisateur dans le cas d’une application
pour l’habitat. Concernant cette problématique, la norme NF C15-100 [COL,10]
impose la mise en place, en tête de l’installation d’un disjoncteur différentiel de haute
sensibilité dont la valeur du courant de défaut doit être inférieure à 30 mA. La valeur
de cette capacité est fonction de plusieurs facteurs, la puissance de l’installation, les
conditions météorologiques. Elle peut varier de quelques nanofarads à quelques
microfarads [BEZ,11]. En outre, l’association de cette capacitance au filtre
d’interconnexion AC constitue un circuit résonant [LOP,10].
• Figure 1.14(b) : la circulation d’un courant résiduel est liée essentiellement aux
différences physiques entre les modules en parallèle. Un état de l’art peut être trouvé
dans le chapitre trois.
Chapitre 1 : Contexte de l’Étude et État de l’Art 20
(a)
Etage Onduleur 1
d’adaptation 1
Point de
connexion
Commun
Circulation d’un courant résiduel AC
Capacité
parasite du
générateur
photovoltaïque
Etage onduleur2
d’adaptation 2
Cpv1 Cpv2
(b)
Point de
connexion Onduleur 1
Commun
DC
Point de
connexion
Générateur Commun
Photovoltaïque Circulation d’un AC
+ étage courant résiduel
d’adaptation
onduleur2
Figure 1.14. Exemple du courant résiduel dans le cas de deux modules en parallèles
Chapitre 1 : Contexte de l’Étude et État de l’Art 21
1.3.3. Stabilité
La stabilité d’un système de puissance est l’aptitude d’un système d'énergie électrique,
pour une condition de fonctionnement initiale donnée, à regagner un état de fonctionnement
équilibré après avoir subi une perturbation physique. En gardant la plupart des variables du
système dans leurs bornes, de manière que l'intégrité du système soit préservée. L’intégrité du
système est préservée quand tout le système électrique reste pratiquement intact, sans avoir
recours au déclenchement des générateurs ou des charges.
b) Types :
La figure 1.15 présente les principales catégories de stabilité d’un système de puissance
[KUN,06].
Chapitre 1 : Contexte de l’Étude et État de l’Art 22
Stabilité de l’angle
Stabilité de la fréquence Stabilité de la tension
rotorique
Court terme Court terme Long terme Court terme Long terme
Figure 1.15. Classification des catégories de stabilité des systèmes de puissance, [KUN,06].
Au vue de l’application traitée dans cette thèse, seule la catégorie de stabilité liée à la
tension sera développée.
a) Instabilités coté DC
Le problème est lié aux interactions entre les sources et les filtre passifs d’interconnexion
aux charges connectées au bus DC. Plusieurs travaux de recherche ont portés sur l’étude de
ces phénomènes [SAU,09]-[GIR,10]-[LIU,10]-[MAG,12]-[AWA,11].
b) Instabilités coté AC
Les convertisseurs triphasés DC/AC ou AC/DC sont habituellement connectés à un réseau
de distribution ou directement au(x) consommateur(s) via de(s) filtre(s) passif(s) de type LCL,
figure 1.16. Ces éléments permettent entre autres d’assurer une grande qualité de l’énergie
Chapitre 1 : Contexte de l’Étude et État de l’Art 23
Différentes solutions d’atténuation des résonances sont proposées dans la littérature. Elles
peuvent être divisées en deux grandes familles, passives et actives.
Filtre LCL
L1 L2
Vdc
Cf
Charges
1.4. Conclusion
Chapitre 2
Sommaire
2.1. Introduction .................................................................................................................................. 26
2.2. Modélisation des panneaux photovoltaïques............................................................................. 26
2.3. Développement des algorithmes MPPT...................................................................................... 28
2.3.1. Algorithmes MPPT classiques ............................................................................................... 29
2.3.2. Algorithmes MPPT pour la recherche d’un maximum global ............................................... 30
2.4. Algorithme MPPT proposé.......................................................................................................... 31
2.4.1. Description de l’algorithme ..................................................................................................... 31
2.4.2. Contrôle de l’étage d’adaptation ............................................................................................. 34
2.4.3. Intérêt de l’approche proposée ................................................................................................ 36
2.4.3.1. Résultats de simulation ..................................................................................................... 36
2.4.3.2. Validation expérimentale.................................................................................................. 38
2.5. Conclusion ..................................................................................................................................... 41
Chapitre 2 : Fonctionnement Optimal d’un Générateur Photovoltaïque — Recherche du Maximum Global 26
2.1. Introduction
Les tendances environnementales en matière d’énergie solaire ont permis d'accentuer les
travaux de recherche sur les systèmes permettant une optimisation énergétique. En effet, à
coté de progrès techniques sur les matériaux photovoltaïques, de grandes réflexions ont été
menées sur les commandes de maximisation de puissance, dites MPPT (Maximum Power
Point Tracking). Les premières stratégies de recherche de PPM (Point de Puissance
Maximum), sont conceptuellement dédiées à la recherche de PPM dans les cas où l’ensemble
des éléments du générateur photovoltaïque ont le même comportement, thermique et
dynamique, et dans l’hypothèse où ils sont soumis aux mêmes conditions météorologiques (de
température et d'éclairement). Cependant, d’autres problématiques ont étés mises en évidence
avec le retour d’expérience. A titre illustratif, la pénétration du photovoltaïque dans le
bâtiment a mis en évidence l'intérêt de recherches plus poussées sur les effets d'ombrage.
Effectivement, un ombrage partiel ou une répartition non uniforme de l’éclairement engendre
de multiples maxima locaux, qui ne sont pas prévus par les concepteurs des algorithmes
classiques MPPT et qui se traduisent alors par une énergie extraite non maximisée. Ajouter à
cela, d’autres problèmes conceptuels reliés aux hétérogénéités des cellules peuvent perturber
le fonctionnement des algorithmes MPPT ("phénomène de miss-mach"). Ainsi, des axes de
recherches se sont ouverts pour apporter des solutions à ces problématiques.
Pour la modélisation d’une cellule photovoltaïque, nous utilisons un modèle bien connu
pour sa viabilité, figure 2.1. En effet, plusieurs modèles de cellules photovoltaïques existent et
Chapitre 2 : Fonctionnement Optimal d’un Générateur Photovoltaïque — Recherche du Maximum Global 27
varient en complexité et en précision. Celui retenu pour notre étude, permet de reproduire les
principaux comportements d’une cellule photovoltaïque, sans prendre en compte les effets du
à la température et les phénomènes dynamiques liés à la jonction PN, [ALO,03]-[CAB,08].
Iph RS Icell
G [W/m2]
D Rsh Vcell
T [°C]
Un modèle statique d'une cellule photovoltaïque peut être décrit par l’équation électrique
suivante :
𝑉 + 𝐼𝑐𝑒𝑙𝑙 .𝑅𝑠 𝑉𝑐𝑒𝑙𝑙 + 𝐼𝑐𝑒𝑙𝑙 . 𝑅𝑠
� 𝑐𝑒𝑙𝑙 �
𝐼𝑐𝑒𝑙𝑙 = 𝐼𝑝ℎ − 𝐼𝑜 (𝑒 𝑉𝑡 − 1) − � � (2.1)
𝑅𝑠ℎ
Les méthodes classiques de résolution de (2.1), i.e. Newton-Raphson, sont lentes à converger
car la relation (2.1) est une fonction implicite de 𝐼𝑐𝑒𝑙𝑙 et 𝑉𝑐𝑒𝑙𝑙 . Pour cela l’utilisation d’une
fonction permettant d’exprimer directement le courant en fonction de la tension du module
(de manière explicite), ou inversement, peut s’avérer intéressante. Une comparaison des
temps de calcul, [PIC,10] , a montré que la méthode analytique (à base d’une fonction de W
Lambert) est approximativement 1000 fois plus rapide que la méthode numérique (Newton-
Raphson). En effet, à l'aide de la fonction W de Lambert, la formalisation simplifiée est
explicite [JAI,06]-[PIC,10] entre le courant produit (𝐼𝑐𝑒𝑙𝑙 ) et la tension de sortie (𝑉𝑐𝑒𝑙𝑙 ),
définie par (voir Fig. 2.1) :
𝑅𝑠ℎ sont respectivement les résistances série et shunt. 𝑊(𝑥) est la fonction W de Lambert,
définie par : 𝑊 −1 ∶ 𝑥 → 𝑥 𝑒 𝑥 .
Dans le cadre de cette étude, nous avons utilisé des panneaux industriels de type CHSM-
175M. Ce type de panneau est composé par 72 cellules en série (𝑁𝑠 ), le nombre de string en
parallèle est 1. Ainsi, la tension photovoltaïque aux bornes d’un panneau est 𝑉𝑃𝑉 = 𝑁𝑠 . 𝑉𝑐𝑒𝑙𝑙 et
le courant photovoltaïque est égale à 𝐼𝑐𝑒𝑙𝑙 sous des conditions standards STC (1000 𝑊/𝑚2,
25 °𝐶, spectre solaire de 𝐴𝑀 1.5). La figure 2.2 montre la caractéristique 𝑃𝑝𝑣 (𝑉𝑝𝑣 ) obtenue
Chapitre 2 : Fonctionnement Optimal d’un Générateur Photovoltaïque — Recherche du Maximum Global 28
avec les conditions standards. Ce panneau est caractérisé par une puissance maximale de
175 𝑊 avec une tension au point de puissance maximum (dite optimale) de 36,3 𝑉 et un
courant au point de puissance maximum (optimal) de 4,8 𝐴, une tension en circuit ouvert de
44,30 𝑉 et un courant de court circuit de 5,35 𝐴.
Figure 2.2. Caractéristique du panneau utilisé ; (a) 𝑃𝑝𝑣 (𝑉𝑝𝑣 ). (b) 𝐼𝑝𝑣 (𝑉𝑝𝑣 ).
La Figure 2.3 représente les caractéristiques statiques P-V et I-V d’une association série de
deux panneaux photovoltaïques soumis à des conditions météorologiques différentes, à savoir
: Condition 1 : 1000W/m², 25°C ; Condition 2 : 200W/m², 22°C. Cette figure permet de
mettre en évidence l’ampleur du déficit en puissance que peut provoquer un ombrage partiel,
surtout si l’algorithme MPPT se trouve, à l'instant initial, au voisinage du faible maximum
local.
Figure 2.3. Caractéristiques statiques P-V et I-V résultant de l’association de deux panneaux soumis à des
conditions d'éclairement et de température différentes (Cond 1: 1000W/m², 25°C ; Cond 2: 200W/m² ,22°C.
(a) 𝑃𝑝𝑣 (𝑉𝑝𝑣 ). (b) 𝐼𝑝𝑣 (𝑉𝑝𝑣 )).
Dans cette section, nous proposons de présenter un bref tour d’horizon des stratégies de
recherche de point maximum de puissance MPPT. Suivant l’originalité et les contraintes
associées à ces stratégies, nous proposons une classification en deux familles. La première
regroupe les méthodes classiques permettant l’exploitation optimale d'un générateur
Chapitre 2 : Fonctionnement Optimal d’un Générateur Photovoltaïque — Recherche du Maximum Global 29
photovoltaïque à structure modulaire pour lesquels l'ensemble des cellules sont soumises à des
conditions météorologiques uniformes. La seconde famille regroupe les algorithmes MPPT
dédiés à la poursuite d’un maximum global en présence d’inhomogénéité des conditions
météorologiques (ombrages) ou bien de dispersion des caractéristiques de panneaux dues au
phénomène de miss-match.
Les algorithmes MPPT classiques ont été mis au point dans l’hypothèse où l’ensemble des
cellules d’un panneau ont le même comportement. Ainsi, à un instant donné, un seul
maximum de puissance peut exister. Dans cette famille, plusieurs méthodes directes et
indirectes existent. Les méthodes indirectes reposent sur une connaissance préalable des
panneaux (look up table, court-circuit, circuit ouvert…)[LIU,04]-[SIN,10], elles sont peu
avantageuses vu le comportement dynamique de la source photovoltaïque. Les méthodes
directes utilisent les mesures en sortie du générateur. Grâce à leurs performances énergétiques
et leur simplicité d’implémentation [FAR,08]-[ESR,07], les méthodes de type "Perturbation &
Observation (P&O)" ou "incrément de conductance" sont les plus utilisées. Ces méthodes
consistent à induire une petite perturbation sur la tension photovoltaïque (ou sur le courant
photovoltaïque) et à mesurer son impact sur la puissance photovoltaïque produite. La figure
2.4 résume le fonctionnement des deux algorithmes. Ainsi, pour un fonctionnement optimal,
l’objectif de ces deux algorithmes est de converger vers le point définit par :
𝑑𝑃𝑝𝑣
• 𝑑𝑉𝑝𝑣
= 0, pour l’algorithme P&O sur la courbe 𝑃𝑝𝑣 (𝑉𝑝𝑣 ) ;
𝛥𝑖𝑝𝑣 −𝑖𝑝𝑣
• = , pour l’algorithme "incrément de conductance" sur la caractéristique
𝛥𝑉𝑝𝑣 𝑉𝑝𝑣
𝐼𝑝𝑣 (𝑉𝑝𝑣 ).
Les algorithmes originaux "P&O" et 'incrément de conductance' sont contraints par
l’amplitude des perturbations injectées, qui conditionnent l’importance des oscillations autour
du PPM ainsi que le temps de convergence. Pour remédier à cette problématique, plusieurs
algorithmes reposant sur la variation du pas d’incrémentation sont proposés dans la littérature
[SER,06]-[ENR,10]-[CHA,09]. En effet, ces solutions permettent une convergence plus
rapide vers le PPM et réduisent les oscillations autour de ce point.
Chapitre 2 : Fonctionnement Optimal d’un Générateur Photovoltaïque — Recherche du Maximum Global 30
(ΔPpv/ΔVpv) <0
(ΔPpv/ΔVpv) >0
(Δipv/ΔVpv) >(-ipv/Vpv)
Figure. 2.4. Principe et similitudes de fonctionnement des algorithmes MPPT de type P&O et
incrément de conductance.
• Le premier niveau, interne, consiste en un algorithme P&O à pas variable, dont le rôle
est la recherche de Point de Puissance Maximum (PPM).
• Le deuxième niveau, externe, à pour rôle de détecter s’il existe une possibilité de
maximum global à l’aide de la condition empirique proposée par [AHM,08]. Ainsi, si
cette condition est satisfaite, une séquence de balayage sera effectuée, de manière à
rechercher le nouveau point de maximum global de puissance. À la fin du balayage et
à partir du nouveau maximum trouvé, le niveau interne (l’algorithme P&O à pas
variable) reprend la recherche classique du PPM.
Étape 2 :
Cette étape consiste dans un premier temps à calculer le nombre d’itérations dans le même
sens, 𝑚. Ce nombre est calculé à partir de la loi empirique exprimée dans (2.4), [AHM,08].
������������������������
𝑚(𝑘) = (𝑑(𝑘) ⊕ 𝑑(𝑘 − 1)) ∗ �𝑚(𝑘−1) + 1� (2.4)
Le nombre d’itérations 𝑚(𝑘) , est comparé au nombre maximale d’itérations toléré dans le
même sens, 𝑀 (𝑀 = 2).
Étape 3 :
′
𝑃𝑑𝑐 (𝑘) + 𝑃𝑑𝑐 (𝑘 − 1)
𝑃𝑑𝑐 (𝑘) =
2
où 𝑃𝑑𝑐 (𝑘), 𝑃𝑑𝑐 (𝑘 − 1), sont les puissances mesurées correspondant respectivement aux
séquences actuelle et précédente.
Ensuite, l’utilisation de cette puissance dans la relation (2.6) permet de déterminer un taux de
variation de puissance à un instant donné, qui comparé à une constante r donné, permet
d'analyser la nature locale ou globale du maximum obtenu.
′
|𝑃𝑑𝑐 (𝑘) − 𝑃𝑑𝑐 (𝑘 − 1)|
′ >𝑟 (2.6)
𝑃𝑑𝑐 (𝑘)
vis-à-vis des dynamiques relativement lentes de déplacement des nuages. En effet, dans
[MIL,09] un ordre de grandeur est proposé permettant de connaitre les effets de la variation
des conditions méteorilogiques sur l'énergie produite :
Figure 2.5. MPPT opérant coté charge pour la recherche d’un maximum global, [REN,11].
Chapitre 2 : Fonctionnement Optimal d’un Générateur Photovoltaïque — Recherche du Maximum Global 34
Source Photovoltaïque
+
VT
ipv
Vpv Contrôle du bus
ipv1 d’entrée Vpv
Vdc
Vpv_ref
MPPT proposé
idc
Pour montrer l’effet des pertes au niveau de l’étage d’adaptation, la prise en compte des
composants parasites dans les différents éléments de la structure est nécessaire, figure 2.6.
Cette modalisation reste simpliste vis-à-vis des pertes réelles au sein du convertisseur. En
effet ici, seules les pertes par conduction sont prises en compte [SHA,11]. Le système
d'équation différentielle du Boost au sens des grandeurs moyennes, peut s’écrire comme suit :
𝑑𝑖𝑝𝑣1
𝐿𝑝𝑣 = 𝑉𝑝𝑣 − 𝑟𝑝𝑣1 . 𝑖𝑝𝑣1 − 𝑑. �𝑉𝑇 + 𝑖𝑝𝑣1 . 𝑟𝑇 � − (1 − 𝑑). �𝑉𝐷 + 𝑖𝑝𝑣1 . 𝑟𝐷 + 𝑉𝑑𝑐1 �
� 𝑑𝑡 (2.7)
𝑑𝑉𝑝𝑣
𝐶𝑝𝑣 = 𝑖𝑝𝑣 − 𝑖𝑝𝑣1
𝑑𝑡
Pour le contrôle de l’étage d’adaptation, nous proposons de prendre la charge stockée dans
le condensateur 𝐶𝑝𝑣 (tension photovoltaïque, 𝑉𝑝𝑣 , multipliée par la valeur du condensateur
𝐶𝑝𝑣 ), comme variable de sortie à contrôler.
Des dérivations successives sont réalisées pour faire apparaitre la commande (le rapport
cyclique 𝑑). La première dérivation de la sortie choisie donne directement l’expression de
courant entrant dans le condensateur 𝐶𝑝𝑣 (voir Fig. 2.6).
𝑑𝑉𝑝𝑣
𝑦̇ = 𝐶𝑝𝑣 = 𝑖𝑝𝑣 − 𝑖𝑝𝑣1 (2.9)
𝑑𝑡
Une deuxième dérivation est nécessaire pour faire apparaitre la commande.
𝑑𝑖𝑝𝑣 𝑑𝑖𝑝𝑣1
𝑦̈ = − (2.10)
𝑑𝑡 𝑑𝑡
En utilisant la première équation du sous système (2.7), l’expression de la commande (rapport
cyclique) est comme suit :
𝑑𝑖𝑝𝑣
𝐿𝑝𝑣 � − 𝑦̈ � − 𝑉𝑝𝑣 + �𝑟𝑝𝑣 + 𝑟𝐷 � 𝑖𝑝𝑣1 + 𝑉𝐷 + 𝑉𝑑𝑐
𝑑𝑡
𝑑= (2.11)
𝑉𝑑𝑐 + 𝑉𝐷 + (𝑟𝐷 − 𝑟𝑇 ) 𝑖𝑝𝑣1 − 𝑉𝑇
Pour réguler la sortie choisie (𝑦 = 𝐶𝑝𝑣 𝑉𝑝𝑣 ) à sa référence, nous proposons une loi de
commande d’ordre trois décrite dans l’équation (2.12). Cette loi, va régir l’évolution de
l’erreur (𝜀𝑦 = 𝑦𝑟𝑒𝑓 − 𝑦), de manière à permettre une convergence asymptotique de cette
erreur vers zéro.
La partie intégrale est introduite pour assurer une erreur statique nulle en régime établi et
compense les erreurs de modélisation. Cette équation est équivalente à une équation du
troisième ordre portant sur l’erreur, (2.13).
il vient alors :
Chapitre 2 : Fonctionnement Optimal d’un Générateur Photovoltaïque — Recherche du Maximum Global 36
𝑘1 = 2. 𝜉. 𝜔𝑛 + 𝑝1
�𝑘2 = 2. 𝜉. 𝜔𝑛 . 𝑝1 + 𝜔𝑛2
𝑘3 = 𝑝1 . 𝜔𝑛2
Pour montrer l’intérêt de l’algorithme MPPT proposé, on se propose dans cette partie de
présenter quelques résultats comparatifs entre l’approche classique consistant à maximiser la
puissance disponible aux bornes du générateur photovoltaïque et l’approche que l'on propose,
consistant à maximiser la puissance à la sortie de l’étage d’adaptation. Pour mettre en
évidence le phénomène, nous allons commencer par présenter des résultats de simulation
expliquant l’intérêt de l’algorithme MPPT proposé. Dans une deuxième partie, nous allons
valider expérimentalement l’efficacité de l’approche proposée sous différentes dispositions
des panneaux photovoltaïques.
ipv3p2s
Diode anti retour
Vpv3p2s
Figure 2.7. Connexion 3p2s (3 parallèles-2 séries). (Cond 1: 1000W/m² 25°C – Cond 2:500W/m² 10°C).
Chapitre 2 : Fonctionnement Optimal d’un Générateur Photovoltaïque — Recherche du Maximum Global 37
Les figures 2.8 et 2.9 montrent l’intérêt de poursuivre le maximum global sur la
caractéristique de charge plutôt que celle aux bornes du générateur photovoltaïque, pour le cas
de figure présenté sur la figure 2.7. En se référant à ce cas, il est clair que le maximum global
vu de la charge est différent de celui repéré sur la caractéristique vu des bornes du générateur.
• La figure 2.8 correspond à un essai ou après une séquence de balayage (bas de la
figure 2.8), le point de fonctionnement est fixé de manière à ce que la puissance
fournie par le générateur photovoltaïque soit maximale. Cependant, la puissance reçue
par la charge n’est pas maximale (haut de la figure 2.8).
• La figure 2.9 présente le résultat cette fois-ci lorsqu’on maximise la puissance reçue
par la charge. Même si le générateur est exploité en-deçà de 6% de sa capacité
maximale, la charge reçoit 15 𝑊 de plus.
Remarque: La probabilité de tomber sur le cas montré sur la figure 2.7 n’est pas connue.
Cependant, le fait d’avoir des piques de puissances adjacents (en termes de valeurs)
auxquelles corresponds des courants disjoints accroît cette probabilité. Le phénomène peut se
voir suivant d'autres aspects ; à savoir la disposition des panneaux photovoltaïques et celle de
l’ombrage sur la surface des panneaux, le comportement thermique des composants de l’étage
d’adaptation …etc.
Figure 2.8. Résultats de simulation : Maximisation de la puissance aux bornes du générateur photovoltaïque.
Chapitre 2 : Fonctionnement Optimal d’un Générateur Photovoltaïque — Recherche du Maximum Global 38
Dans cette section, nous allons présenter une série de tests expérimentaux pour montrer
l’efficacité de l’approche proposée. La puissance nominale du générateur photovoltaïque
utilisé est égale à 1 kW. L’effet de l’ombrage est obtenu en posant sur la surface des
panneaux, des feuilles de papiers. Les paramètres du Boost et du régulateur sont les mêmes
que ceux utilisée pour la simulation.
Pour montrer l’effet de la disposition des panneaux photovoltaïques, trois associations de
panneaux photovoltaïques sont testées :
• Six panneaux photovoltaïques en parallèles 6𝑝;
• Trois string, chaque string est composé de deux panneaux en série 3𝑝2𝑠 ;
• Six panneaux photovoltaïques en série 6𝑠.
b) Trois strings, chaque string est composé de deux panneaux en série, 𝟑𝒑𝟐𝒔
La figure 2.12 montre les puissances coté générateur et charge, ainsi que les mesures du
courant et de la tension photovoltaïque correspondantes. Ces mesures ont étés prises dans les
conditions météorologiques suivantes : 𝐺 = 600 𝑊/𝑚2 et 𝑇 = 20 °𝐶. Ici, nous remarquons
aussi que l’approche proposée permet de maximiser la puissance vue de la charge. Le gain en
puissance est d’environ 10 𝑊 (environ 5%).
En se référant aux trois configurations testées, il est clair que l’association des panneaux
photovoltaïques joue un rôle prépondérant sur le niveau des pertes induites par la présence de
multiples maxima lors d'ombrage partiel.
Figure 2.10. Résultats expérimentaux : Six panneaux photovoltaïques en parallèle, MPPT fonctionnant sur la
caractéristique du générateur.
Chapitre 2 : Fonctionnement Optimal d’un Générateur Photovoltaïque — Recherche du Maximum Global 40
Figure 2.11. Résultats expérimentaux : Six panneaux photovoltaïques en parallèle, MPPT fonctionnant sur la
caractéristique de charge.
Figure 2-12. Résultats expérimentaux : Connexion 3p2s (3 parallèle-2 série), MPPT fonctionnant sur la
caractéristique de charge.
Chapitre 2 : Fonctionnement Optimal d’un Générateur Photovoltaïque — Recherche du Maximum Global 41
Figure 2.13. Résultats expérimentaux : Six panneaux photovoltaïques en série 6s, MPPT fonctionnant sur la
caractéristique de charge
2.5. Conclusion
Dans ce chapitre nous avons présenté une nouvelle approche pour l’exploitation optimale
des sources photovoltaïques. Nous avons vu qu’en présence de certains cas d’ombrages
partiels ou d'’inhomogénéité de la dispersion naturelle des éléments photoélectriques (miss
match), la puissance maximale extraite par l’approche classique ne coïncide pas forcement à
la puissance maximale que peut récupérer l’utilisateur. A l’inverse de l’approche habituelle,
consistant à optimiser la puissance vue aux bornes du générateur photovoltaïque ; l’approche
proposée, consiste à optimiser la puissance à la sortie du convertisseur d'interface.
A travers les différents essais effectués, nous avons mis en évidence l’importance de
considérer la globalité du système lors de l’exploitation d’un générateur photovoltaïque. En
effet, l’association des panneaux photovoltaïques ainsi que la nature de l’étage d’adaptation
sont des facteurs déterminant dans le cas de présence de multiples maxima locaux.
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 42
Chapitre 3
Sommaire
3.1. Introduction ..................................................................................................................... 44
3.2. Platitude des systèmes dynamiques ............................................................................... 45
3.3. Interface DC/AC avec système de stockage couplé au bus DC – Cas d’un seul
onduleur .................................................................................................................................. 46
3.3.1. Présentation du système .......................................................................................................... 46
3.3.1.1. Etat de l’art des commandes d’un onduleur avec filtre LC de sortie................................ 47
3.3.1.2. Modélisation du système .................................................................................................. 48
3.3.2. Commande par platitude du système ....................................................................................... 49
3.3.2.1. Platitude du système ......................................................................................................... 49
3.3.2.2. Implémentation de l’algorithme de commande ................................................................ 51
3.3.2.3. Vérification de la commande proposée ............................................................................ 53
3.3.3. Potentialités de la commande proposée — Résultats de tests ................................................. 55
3.3.3.1. Premier test : Qualité de l’énergie fournie........................................................................ 56
3.3.3.2. Deuxième test : Régimes transitoires et variations paramétriques ................................... 58
3.3.3.3. Fonctionnement en mode de surcharge............................................................................. 61
3.3.3.4. Troisième test : Stabilité ................................................................................................... 62
3.3.4. Conclusion de la première partie ............................................................................................. 66
3.4. Interface DC/AC avec système de stockage couplé au bus DC – Cas de 𝒏 onduleurs
en parallèles ............................................................................................................................ 67
3.4.1. Introduction ............................................................................................................................. 67
3.4.2. Modélisation du système ......................................................................................................... 68
3.4.3. Commande par platitude du système ....................................................................................... 70
3.4.3.1. Platitude du système ......................................................................................................... 70
3.4.3.2. Implémentation de contrôleur basé sur la platitude ......................................................... 72
3.4.4. Résultats de simulation ............................................................................................................ 74
3.4.4.1. Vérification du Concept ................................................................................................... 75
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 43
3.1. Introduction
Dans le chapitre 1, nous avons évoqué les facteurs importants pour la création d’un micro-
réseau autonome (triphasé) de haute qualité à savoir une tension triphasée au point de
connexion commun (PCC) quasi-sinusoïdale à amplitude et à fréquence constantes. La qualité
de cette énergie est quantifiée par la valeur du taux de distorsion harmonique (THD) de la
tension. Dans cette optique, ce chapitre s'intéresse au développement de stratégies de contrôle
dédiées aux principales configurations d’interface DC/AC pour réseau autonome :
• Interface DC/AC avec système de stockage couplé au bus DC. Deux cas seront
traités :
- Cas d’une interface DC/AC comportant un seul onduleur ;
- Cas d’une interface DC/AC comportant plusieurs onduleurs en parallèles.
• Interface DC/AC avec système de stockage couplé au bus AC.
Des travaux précédemment effectués GREEN et dans d'autres laboratoires ont montré
l'intérêt des stratégies de contrôle utilisant le concept de platitude des systèmes différentielles
[SHA,11]-[ZAN,10]-[PAY,09]. Les structures de puissance utilisées étaient des
convertisseurs DC/DC isolés ou non-isolés. Nous proposons d’appliquer cette technique aux
cas des convertisseurs d'interface DC/AC. Le principal intérêt de cette technique réside dans
le fait qu'il est possible de connaitre même en régime transitoire, les trajectoires suivies par les
variables d'états du système. De [NIE,98], nous pouvons énumérer quelques avantages à
l’application du concept de platitude pour les applications de puissance :
• Le fait que les contrôleurs plats utilisent les références au lieu des réactions (mesures)
dans les lois de commande, réduit l'impact nuisible du bruit. En effet, les termes
dérivatifs sont moins affectés, ce qui implique une qualité supérieure de l’énergie
transitée.
• Conceptuellement le contrôle des systèmes différentiellement plats se base sur la
génération de trajectoires faisables, c.-à-d. que les changements demandés à l'état du
système respectent ses contraintes physique (saturation des tensions de commande ou
des rapports cycliques, valeurs maximales des courants..etc). Cette propriété n'est pas
toujours assurée en régime transitoire avec beaucoup de contrôles linéaires ou non
linéaires qui se contentent de forcer la trajectoire d'état à converger vers un point de
fonctionnement donné (PI, Linéarisation E/S, commande à structure variable ou par
mode de glissement..etc) au risque de buter sur les contraintes.
• Pour les systèmes plats, l'application des techniques de linéarisation exacte Entrée/
Sortie (E /S) ne conduit pas à l'apparition des zéros dynamiques instables.
• L’utilisation des trajectoires de référence permet d’assurer un fonctionnement sein des
convertisseurs de puissance, surtout durant les phases de démarrage et pendant les
régimes transitoires.
Ce chapitre est structuré en trois parties. Dans la première, nous présenterons le concept de
platitude des systèmes différentiels. Puis nous montrerons qu'il est possible d'utiliser ce
concept pour le pilotage d'un convertisseur d'interface DC/AC dédié à des applications
autonomes. Enfin nous étendrons ce contrôle au cas d'architecture de puissance plus complexe
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 45
Le concept de platitude a été introduit par Fliess et al [FLI,95]. Cette propriété, permet de
paramétrer le comportement dynamique d’un système, en utilisant un formalisme d'algèbre
différentielle. Soit un système dynamique défini par l’équation :
𝑥̇ = 𝑓(𝑥, 𝑢)
où 𝑥 est le vecteur d’état du système défini dans 𝑅 𝑛 , 𝑢 la commande définie dans 𝑅 𝑚 et 𝑓 une
application de 𝑅 𝑛 × 𝑅 𝑚 → 𝑅 𝑛 .
Le système est dit plat, si et seulement s’il existe une sortie plate 𝑦 ∈ 𝑅 𝑚 , deux entiers 𝑟 𝑒𝑡 𝑠
et des applications 𝜙 de 𝑅 𝑛 × (𝑅 𝑚 )𝑠+1 → 𝑅 𝑚 de rang 𝑚 dans un ouvert convenable,
𝜑(𝑅 𝑚 )𝑟+1 et 𝜓 (𝑅 𝑚 )𝑟+2 → 𝑅 𝑚 de rang respectif 𝑛 et 𝑚, dans un ouvert convenable, tel
qu’on puisse écrire :
x(t) dx=f(x,u)
Etats
(r+1) )
,….y φ
(y,dy
Sorti
es pla
tes
Figure 3.1. Correspondance entre les trajectoires, des sorties plates et celles des variables d’états.
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 46
La synthèse d’un contrôleur plat pour un système de puissance se fait en trois étapes :
3.3. Interface DC/AC avec système de stockage couplé au bus DC – Cas d’un seul
onduleur
• L’organe de stockage a pour rôle de gérer les flux d’énergies dans la structure, en
absorbant ou en délivrant la différence de puissance entre le consommateur et la
source photovoltaïque. Son convertisseur d’interface assure aussi généralement le
contrôle de la tension continue 𝑉𝑑𝑐 à sa référence. L’étage d’adaptation de charge
assure l’extraction de la puissance maximale disponible à l’entrée du générateur
photovoltaïque.
• L’onduleur triphasé assure la conversion DC/AC, il est commandé en modulation de
largeur d’impulsion, MLI.
• Le filtre passif de type LC a pour rôle de réduire le contenu harmonique haute
fréquence du au découpage.
Remarque : Sachant que les variables d’états associées aux parties stockage et
photovoltaïque n’interviennent que peu dans la commande de l’interface DC/AC (uniquement
au niveau du gain de l’onduleur dont les fluctuations sont souvent compensées par la
commande), dans la suite de cette partie, nous modéliserons le bus DC par une source de
tension fixe dont la valeur est choisie de manière à assurer la contrôlabilité de l’onduleur.
Interface DC/AC
ia iLa
ib iLb
Sa Sb Sc
Générateur ic iLc
(Lf,rf)
Va
Photovoltaïque
+ étage Vdc Cdc
Vb Charges
Vc
d’adaptation
Vca
Cf Vcb
Vcc
Système de
Stockage
Figure 3.2. Interface DC/AC avec système de stockage couplé au bus DC.
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 47
3.3.1.1. Etat de l’art des commandes d’un onduleur avec filtre LC de sortie
Plusieurs stratégies de contrôle sont présentées dans la littérature. Différents critères
permettent de les comparer :
• La valeur du taux de distorsion harmonique, THD, de la tension au niveau du bus
capacitif AC ;
• La rapidité de réponse face aux transitoires de charge ;
• La robustesse vis-à-vis des variations paramétriques.
Dans [KUK,96]-[KOJ,04]-[MAT,05], des correcteurs classiques avec retard numérique
(Dead-Beat), sont proposés. Cette famille de contrôleurs révèlent une grande sensibilité aux
incertitudes du modèle, aux variations paramétriques ainsi qu’aux bruits de mesures, surtout
pour des fréquences d'échantillonnage élevées [MAT,05]. Dans [MAT,05], une amélioration
de l’approche classique a été proposée. Un estimateur d'état est utilisé pour la compensation
du retard de calcul. Le THD rapporté est de 2,8% avec une charge équilibrée. Il est de 4,1%
pour une charge non linéaire. On souligne que ces valeurs sont obtenues pour une puissance
nominale de 6 𝑘𝑊 et d’une capacité du filtre de 15 µ𝐹. Cette famille de correcteurs est mal
adaptée aux cas de signaux alternatifs, l’erreur statique peut être considérable [BER,06].
Dans [LOH,03], une étude comparative entre la régulation des courants capacitifs et inductifs
de filtre LC été proposée. Il en sort que l'utilisation des courants capacitifs comme variable de
contrôle est plus concluante en terme de THD et de dynamique de réponse. Néanmoins, le
principal inconvénient de cette proposition, est le fait que ces courants sont relativement
bruités, ce qui perturbe le fonctionnement du système et dégrade son THD. Une solution
utilisée par certains auteurs consiste à surdimensionner les condensateurs (90 µ𝐹) , afin de
minimiser l’impact du bruit sur les mesures.
Dans [LEE,05]-[KIM,07]-[KIM,10], les techniques de linéarisation entrées-sorties ont été
proposées et comparées aux stratégies de contrôles classiques (PI). Ces techniques donnent
des résultats séduisants, un faible taux de THD et une dynamique rapide. Dans [KIM,10], le
THD été de 0,57% pour une charge 𝑅𝐿 équilibrée et de 1,85% pour une charge non linéaire.
Le filtre capacitif utilisé est de 75 µ𝐹. Le principal inconvénient de cette méthode est sa
sensibilité face aux incertitudes paramétriques.
Dans [COR,09], une commande prédictive avec estimateur des courants de charge a été
proposée. L'avantage de cette méthode est la minimisation du nombre de capteurs. Le THD
rapporté est de 2,65% pour une charge résistive et de 3,8% pour une charge non linéaire. On
peut souligner que ces valeurs sont obtenues pour un filtre capacitif de 40 µ𝐹.
Comme mentionné ci-dessus, l'objectif des techniques énumérées, est de maintenir la
qualité de l’énergie exportée avec une dynamique de réponse rapide lors de transitoires de
charge. Le retour d’expérience, montre que les approches à une seule boucle d’asservissement
sont les mieux adaptées pour assurer ces objectifs. Effectivement, l’utilisation d’une seule
boucle permet d’imposer une dynamique de contrôle rapide.
Nous avons donc choisi de concevoir une architecture de contrôle basée sur le concept de
platitude n’utilisant qu’une seule boucle d’asservissement. Les énergies électrostatiques
stockées dans les condensateurs du filtre de sortie sont choisies comme sortie plates
candidate. Une analyse comparative avec une commande conventionnelle de type (PID) et
une commande avancée utilisant une linéarisation entries-sorties présentée par [KIM,10] est
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 48
proposée. Les détails concernant ces deux techniques de commande sont donnés dans
l’annexe A.
𝑑 𝑖𝑎 𝑉𝑎 𝑖𝑎 𝑉𝑐𝑎
𝐿𝑓 �𝑖𝑏 � = �𝑉𝑏 � − 𝑟𝑓 �𝑖𝑏 � − �𝑉𝑐𝑏 � (3.4)
𝑑𝑡 𝑖 𝑉 𝑖 𝑉
𝑐 𝑐 𝑐 𝑐𝑐
𝑑 𝑉𝑐𝑎 𝑖𝑎 − 𝑖𝐿𝑎
𝐶𝑓 �𝑉𝑐𝑏 � = �𝑖𝑏 − 𝑖𝐿𝑏 � (3.5)
𝑑𝑡 𝑉 𝑖 −𝑖
𝑐𝑐 𝑐 𝐿𝑐
Pour le contrôle du système, une des pratiques courantes dans la synthèse des lois
commande pour les systèmes triphasés est le passage au référentiel tournant de Park. Le
passage à ce référentiel se fait en utilisant la matrice de changement de base 𝑃.
1 1 1
⎛ √2 √2 √2 ⎞
2 2π 2π ⎟
𝑃 = � ⎜ 𝑐𝑜𝑠𝛳 𝑐𝑜𝑠(𝛳 − ) 𝑐𝑜𝑠(𝛳 + )
3⎜ 3 3 ⎟
2π 2π
⎝−𝑠𝑖𝑛𝛳 −sin(𝛳 − )
3
−𝑠𝑖𝑛(𝛳 + ) ⎠
3
avec 𝛳 = 𝜔𝑡 + 𝜃0 . 𝜔 est la pulsation électrique souhaitée pour le réseau et 𝜃0 est choisi en
fonction des contraintes imposées par le choix de la stratégie de commande. Ainsi, le système
triphasé décrit dans les relations (3.4) et (3.5) dans le repère abc, se ramène au système décrit
respectivement par les relations suivantes dans le repère de "Park" 0dq.
𝑉𝑐0 0 0 0 𝑉𝑐0 𝑖 𝑖
𝑑 1 0 1 𝐿0
𝑉
� 𝑐𝑑 � = �0 0 𝑉 𝑖 𝑖
𝜔� � 𝑐𝑑 � + � 𝑑 � − � 𝐿𝑑 � (3.6)
𝑑𝑡 𝑉 𝑉𝑐𝑞 𝐶𝑓 𝑖 𝐶𝑓 𝑖
𝑐𝑞 0 −𝜔 0 𝑞 𝐿𝑞
−𝑟𝑓
0 0
𝐿𝑓
𝚤̇ ⎛ ⎞ 𝚤̇0 𝑉0 𝑉𝑐0
𝑑 0 −𝑟𝑓 1 1
�𝚤̇𝑑 � = ⎜
⎜ 0
⎟
𝜔 ⎟ �𝚤̇𝑑 � + �𝑉𝑑 � − �𝑉𝑐𝑑 � (3.7)
𝑑𝑡 𝚤̇ 𝐿𝑓 𝐿𝑓 𝑉 𝐿𝑓 𝑉
𝑞 ⎜ ⎟ 𝚤̇𝑞 𝑞 𝑐𝑞
−𝑟𝑓
0 −𝜔
⎝ 𝐿𝑓 ⎠
𝑖𝑐0 = (𝑖𝑐𝑎 +𝑖𝑐𝑏 + 𝑖𝑐𝑐 )⁄√3 = 0. De ce fait, les composantes homopolaires 𝑉0 et 𝑉𝑐0 (relations
3.6 et 3.7), même si elles sont non-nulles, ne participent pas à l'échange de la puissance
électrique. On peut alors ne considérer que le modèle biphasé équivalent décrit par les
équations ci-dessous :
On propose d’utiliser la sortie plate candidate suivante associée au système décrit par les
équations (3.6) et (3.7) :
2
𝑦𝑑 1 𝑉𝑐𝑑
𝑦 = � � = 𝐶𝑓 � 2 � = 𝜙(𝑥) (3.8)
𝑦𝑞 2 𝑉𝑐𝑞
Ou x représente le vecteur d’état (𝑥 = [𝑖𝑑 , 𝑖𝑞 , 𝑉𝑐𝑑 , 𝑉𝑐𝑞 ]𝑡 ). La première condition pour qu’un
système différentiel soit plat, (3.1), est vérifiée.
En se référant à l’expression des sorties plates candidates (3.8), les composantes 𝑑𝑞 des
tensions aux bornes du bus capacitif AC peuvent êtres exprimées sous la formes suivante :
2 𝑦𝑑
𝑉𝑐𝑑 = � = 𝜑𝑉𝑐𝑑 ( 𝑦𝑑 ) (3.9)
𝐶𝑓
2 𝑦𝑞
𝑉𝑐𝑞 = � = 𝜑𝑉𝑐𝑞 � 𝑦𝑞 � (3.10)
𝐶𝑓
Ces relations n’étant valide que si nous assurons par la commande que 𝑉𝑐𝑑 > 0 et 𝑉𝑐𝑞 > 0.
Pour exprimer les variables d’état correspondant aux courants de ligne, une dérivation de la
sortie plate 𝑦 s’impose. L’expression de la première dérivée est donnée par la relation (3.11).
𝑦̇ 𝑑 𝑉𝑐𝑑 . 𝑉̇𝑐𝑑
𝑦̇ = � � = 𝐶𝑓 � ̇ � (3.11)
𝑦̇𝑞 𝑉𝑐𝑞 . 𝑉𝑐𝑞
En utilisant l’équation (3.6b), la relation précédente peut être développée comme suit :
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 50
𝑦̇ 𝑑
𝑉𝑐𝑑 0 𝜔 𝐶𝑓 𝑉𝑐𝑑 𝑖𝑑 𝑖𝐿𝑑
� 𝑦̇ � = � �� � + � � − � � (3.12)
𝑞 −𝜔 𝐶𝑓 0 𝑉𝑐𝑞 𝑖𝑞 𝑖𝐿𝑞
𝑉𝑐𝑞
2 𝑦𝑑 2 𝑦𝑑
⎛𝑦̇ 𝑑 /� 𝐶𝑓 ⎞ ⎛� 𝐶𝑓 ⎞
𝚤̇𝑑
� �=⎜ ⎟−� 0 𝜔 𝐶𝑓 ⎜
�⎜ ⎟ + �𝑖𝐿𝑑 � (3.13)
𝚤̇𝑞 ⎜ ⎟ −𝜔 𝐶𝑓 0 ⎜ ⎟ 𝑖𝐿𝑞
⎜ 2 𝑦𝑞 ⎟ 2 𝑦𝑞 ⎟
𝑦̇𝑞 /� 𝐶 �
𝑓 𝐶𝑓
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
L’expression précédente peut s’exprimer sous la forme suivante :
En remarquant que :
⎛ ⎞
𝑦̈ 𝑦̇ 𝑑2
⎜ 𝑑 − ⎟
⎜ 2𝑦 𝑦̇ 𝑑
2𝑦 ⎟
𝑑 𝚤̇𝑑 ⎜� 𝐶 𝑑 2𝑦𝑑 � 𝐶 𝑑 ⎟ 0 𝜔𝐶𝑓 ⎛�2 𝐶𝑓 𝑦𝑑 ⎞ 𝑑 𝑖𝐿𝑑
� �=⎜ 𝑓 𝑓 ⎟−� � + � � (3.15)
𝑑𝑡 𝚤̇𝑞 −𝜔𝐶𝑓 0 ⎜ 𝑦̇𝑞 ⎟ 𝑑𝑡 𝑖𝐿𝑞
⎜ 𝑦̈ 𝑦̇ 2 ⎟
⎜ 𝑞 − ⎝ �2 𝐶𝑓 𝑦𝑞 ⎠
𝑞 ⎟
⎜ 2𝑦 2𝑦 ⎟
� 𝑞 2𝑦𝑞 � 𝑞
𝐶𝑓 𝐶𝑓
⎝ ⎠
On pose alors :
Finalement, en remplaçant (3.9), (3.10), (3.14) et (3.16) dans (3.7), l’expression de l'entrée
𝑢 = [𝑉𝑑 , 𝑉𝑞 ]𝑡 , en fonction de la sortie plate et de ses dérivées successives peut se mettre sous
la forme :
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 51
En résumé, les conditions de platitude différentielle exprimées en (3.1), (3.2) et (3.3) sont
vérifiées dans (3.9), (3.10), (3.14) et (3.18). Ainsi, le système étudié peut être considéré
comme plat, le vecteur 𝑦 = [𝑦𝑑 , 𝑦𝑞 ]𝑡 étant la sortie plate associée à l'entrée 𝑢 = [𝑉𝑑 , 𝑉𝑞 ]𝑡 .
Jusqu'à présent, nous avons démontré le fait que le système étudié, présenté sur la figure
3.2, peut être considéré comme différentiellement plat. Dans les prochaines étapes, nous
allons présenter la procédure de synthèse de l'asservissement, assurant le contrôle de la sortie
plate à sa référence, ainsi que l'algorithme de planification de la trajectoire de référence.
𝑦̈ 𝑑 = 𝛾𝑑
� 𝑦̈ = 𝛾 (3.19)
𝑞 𝑞
Dans un deuxième temps, le calcul des composantes fictives 𝛾𝑑 et 𝛾𝑞 est obtenu par les lois
de contrôle décrites respectivement dans (3.20) et (3.21). Ces lois régissent l’évolution de
l’erreur "en énergie" (𝜀 = 𝑦𝑟𝑒𝑓 − 𝑦), de manière à permettre une convergence asymptotique
de l'erreur vers zéro.
Les termes intégraux sont introduits pour assurer des erreurs statiques nulles en régime établi
et permettent de compenser les erreurs de modélisation et/ou les erreurs liées aux incertitudes
paramétriques. Chacune de ces équations est équivalente à une équation de troisième ordre sur
l’erreur de la forme :
𝜀⃛ + 𝑘1 𝜀̈ + 𝑘2 𝜀̇ + 𝑘3 𝜀 = 0 (3.22)
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 52
Un choix optimal des paramètres 𝑘1 , 𝑘2 , 𝑘3 peut être obtenu en faisant une identification du
polynôme (3.22) à un polynôme caractéristique 𝑝(𝑠) donné par la relation (3.23), dont les
racines sont prédéterminées par le concepteur de l'asservissement, [ZAN,10].
𝑝(𝑠) = (𝑠 + 𝑝1 ). (𝑠 2 + 2. 𝜉. 𝜔𝑛 . 𝑠 + 𝜔𝑛 2 ) (3.23)
𝑘1 = 2. 𝜉. 𝜔𝑛 + 𝑝1
�𝑘2 = 2. 𝜉. 𝜔𝑛 . 𝑝1 + 𝜔𝑛2 (3.24)
𝑘3 = 𝑝1 . 𝜔𝑛2
b) Planification de trajectoires
Pour la génération des trajectoires de références, dédiées aux sorties plates, nous utilisons
un filtre passe-bas de second ordre. D’un point de vue pratique, ce choix est préférable à
l’approche polynomiale lorsque le nombre de contrainte est faible. En effet, le temps de calcul
est minimisé lors des phases de planification [ZAN,10]. Cette solution permet d'intégrer
naturellement les contraintes de continuité des trajectoires (qui doivent être de classe C2 dans
notre cas), notamment lors du démarrage où les trajectoires sont du type ‘‘arrêt-arrêt’’ et pour
lesquelles les dérivées sont nulles au départ et à l’arrivée, [ZAN,10]-[PAY,09]-[SHA,11]. Les
trajectoires de référence s'expriment alors comme suit :
La valeur de la constante de temps 𝜏1 dans les relations (3.25) et (3.26) est choisie de telle
manière que la contrôlabilité du système durant le démarrage soit assurée.
q
Vref
Vcq_ref
π
4
Vcd_ref d
Figure 3.3. Le repère dq choisi.
Finalement, l’utilisation des sorties de référence filtrées (voir Fig. 3.4), 𝑦𝑟𝑒𝑓_𝑓 =
[𝑦𝑑_𝑟𝑒𝑓_𝑓 , 𝑦𝑞_𝑟𝑒𝑓_𝑓 ]𝑡 , ainsi que les variable de contrôle établîtes, 𝛾 = [𝛾𝑑 , 𝛾𝑞 ]𝑡 , permet la
génération des commandes de références associées aux tensions de l’onduleur.
Nous soulignons que la mesure des courants de ligne est non nécessaire pour mettre en
œuvre les lois de commande, (3.27). Seuls les capteurs de courants de charge sont utilisés.
Ainsi, cette commande ne nécessite que 5 capteurs ; un capteur de tension pour le bus
capacitif DC ; deux capteurs de tensions pour le bus capacitif AC et 2 capteurs pour les
courants de charges. Le diagramme fonctionnel de la commande proposée est présenté sous la
figure 3.4.
commande
yd_ref Trajectoire de 𝛾d Vd_ref Va_ref
yd_ref_f
commande Eq(3.27)
référence de l’axe d
Consignes de
(3-25) Vb_ref
MLI
P -1
Dans cette simulation, les paramètres sont identiques à ceux que nous allons présenter pour la
validation expérimentale, § 3.3.4.
Les figures 3.5 et 3.6 montrent respectivement l’évolution des sorties plates 𝑦𝑑 et 𝑦𝑞 ,
après l’application d’un échelon de tension allant de 0 à 110 𝑉. La puissance de charge étant
fixée à 1 𝑘𝑊 (charge résistive). Comme le montre la figure 3.5, les sorties plates mesurées
suivent parfaitement leurs trajectoires de références. Ainsi, le contrôle proposé avec son
algorithme de planification de trajectoires permet de forcer le système à suivre les trajectoires
prédéfinis durant la phase de démarrage. De même, il est possible de connaitre l'évolution des
grandeurs de commande théorique 𝑉𝑑_𝑡ℎ et 𝑉𝑞_𝑡ℎ définies par la relation (3.18), la sortie plate
et ses dérivées étant remplacées par leur référence respective. Comme le montre les résultats
de simulation présentés sur la figure 3.6, ces tensions théoriques sont très voisines des
tensions de commande 𝑉𝑑_𝑟𝑒𝑓 et 𝑉𝑞_𝑟𝑒𝑓 obtenues avec la relation (3.27). En effet, le système
est supposé parfaitement connu et le régulateur n'a quasiment pas d'effort à fournir pour
assurer le suivi de trajectoire. Le temps d’établissement est de 2,5 𝑚𝑠.
Figure 3.5. Comportement des sorties plates lors de démarrage (𝑉𝑑𝑐 = 400 V, 𝑃𝐶ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 = 1 kW).
Figure 3.6. Comportement de l'entrée de commande lors de démarrage (𝑉𝑑𝑐 = 400 V, 𝑃𝐶ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 = 1 kW): (a) en
boucle ouverte, (b) en boucle fermée.
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 55
La figure 3.7 présente la réponse du système lors d’une variation de charge allant de 0 à 1
kW. La figure 3.7(a) présente le profil de la puissance consommée par la charge. La
dynamique de variation de cette puissance correspond à des relevés constatés lors des essais
expérimentaux (environ 2 ms, voit § 3.3.4). La figure 3.7(b) montre que les composantes d-q
du courant de sortie de l'onduleur (𝑖𝑑 et 𝑖𝑞 ) suivent parfaitement les variables d’état prédits
par la commande, c.à.d. 𝜑𝚤̇𝑑 et 𝜑𝚤̇𝑞 , exprimées dans (3.14).
Figure 3.7. Réponse en courants lors d’une variation de charge allant de 0 à 1 𝑘𝑊.
Les gains des commandes à une boucle, linéarisation entrées-sorties et platitude, sont placés
égaux. Les gains du contrôleur conventionnel sont optimisés en manipulation, de manière à
assurer le meilleur taux de distorsion harmonique, THD, en régime nominal.
Figure 3.8. Résultats expérimentaux: Tensions et courants coté charge durant un fonctionnement nominal; une
charge résistive de 1 𝑘𝑊 avec une tension efficace du bus AC à 110 𝑉. (a) PID (THD: 0.7%). (b) Linéarisation
FL-MIMO (THD: 0.3%). (c) Platitude (THD: 0.3%).
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 57
Figure 3.9. Résultats expérimentaux: Comportements des énergies électrostatiques dq-durant le démarrage. (a)
PID (0.05 J/div). (b) Linéarisation FL-MIMO (0.1 J/div). (c) Platitude (0.05 J/div).
Pour montrer les aptitudes de rejection des perturbations des trois commandes, nous allons
alimenter une charge triphasée fortement non-linéaire, pont de diode triphasé, figure 3.10. La
figure 3.11 montre les formes d’ondes des tensions (V ca et V cb ) et des courants de charge (i La
et i Lb ). Les taux de distorsions harmoniques correspondants aux commandes PID,
linéarisation FL-MIMO et basée sur la platitude sont respectivement de 4.5%, 2.4%, 2.2%.
En se référant à ces taux de distorsions, nous remarquons que les structures n'utilisant qu'une
boucle d'asservissement, à savoir la linéarisation FL-MIMO et la platitude, ont une meilleure
aptitude à rejeter les perturbations. Cette propriété est essentiellement due au fait que la
dynamique en rejet de perturbation est nettement supérieure pour les structures à une boucle
d'asservissement comparées à celles à deux boucles.
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 58
Rcharge
Figure 3.10. Pont de diode triphasé.
Figure 3.11. Résultats expérimentaux : Tensions et courants coté charge pour un fonctionnement sous charge
non-linéaire d’un Kilowatt avec une tension efficace du bus AC à 110 𝑉. (a) PID (THD : 4.5%). (b)
Linéarisation FL-MIMO (THD : 2.4%). (c) Platitude (THD : 2.2%).
La figure 3.13(a) montre que les courants de ligne mesurées 𝑖𝑑 et 𝑖𝑞 suivent relativement
bien les trajectoires de variables théoriques, 𝜑𝚤̇𝑑 et 𝜑𝚤̇𝑞 , calculées à l'aide de la relation 3.14, la
sortie plate et ses dérivées successives étant remplacées par leur référence respective. La
figure 3.13(b) représente l’allure des courants de charge.
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 59
Figure 3.12. Résultats expérimentaux : Réponse à une variation rapide de la puissance de charge, tensions et
courants coté charge (𝑉𝑎 : 50 V/div, 𝑖𝑎 : 4 A/div) (haut); énergies électrostatiques dq (𝑦𝑑_𝑚𝑒𝑠 , 𝑦𝑞_𝑚𝑒𝑠 : 0.05 J/
div), (𝐿𝑓 = 1 mH, 𝐶𝑓 = 20 µF). (a) PID , (b) Linéarisation FL-MIMO et (c) Platitude.
Figure 3.13. Résultats expérimentaux: Suivie de trajectoire lors d’une variation rapide de la puissance de charge
(2A/div), (a). Courants de ligne. (b) Variation des courants de charge.
Pour évaluer la robustesse paramétrique des trois approches ; nous proposons de faire
varier les paramètres du filtre LC estimés par la commande et d'effectuer une variation rapide
de la puissance de charge (puissance active de charge passant de 0 à 1 kW). La figure 3.14
montre les énergies électrostatiques y d et y q mesurées. Dans ce test la valeur d’inductance
utilisée par la commande est connue avec une erreur de 50% puis de 250% de sa valeur
nominale (𝐿𝑛 = 1 𝑚𝐻). La figure 3.15 présente les mêmes résultats pour des erreurs sur la
valeur estimée de la capacité 𝐶𝑓 de 50% puis de 400%. Un complément d’information sur les
taux de distordions harmoniques, THD, suivant plusieurs jeux de paramètres, est donné dans
le tableau 3.3. En se référant à l’ensemble des résultats concernant la robustesse paramétrique,
On constate que :
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 60
Figure 3.14. Résultats expérimentaux: Comportements des énergies électrostatiques y d , y q (0.05 J/div) après
un échelon de charge avec : 𝐿𝑓 = 50% 𝐿𝑛 (haut) et 𝐿𝑓 = 250% 𝐿𝑛 (bas) . (a) PID. (b) Linéarisation FL-MIMO.
R R
(c) Platitude.
Figure 3.15. Résultats expérimentaux: Comportements des énergies électrostatiques y d , y q durant un échelon de
charge avec : 𝐶𝑓 = 50% 𝐶𝑛 (𝑦𝑑_𝑚𝑒𝑠 , 𝑦𝑞_𝑚𝑒𝑠 : 0.02 J/div) (haut) et 𝐶𝑓 = 400% 𝐶𝑛 (𝑦𝑑_𝑚𝑒𝑠 , 𝑦𝑞_𝑚𝑒𝑠 : 0.2 J/
R R
Remarques :
• Pour les tests 1 et 2 ; les courants de charge dans le cas de la commande par
linéarisation FL-MIMO sont mesurés. Dans l’algorithme originale, présenté par
[KIM,10], ces courants sont estimés ;
• Les variations paramétriques présentées dans le tableau 3.3 sont excessives par rapport
aux changements paramétriques réels dans les éléments passifs.
Algorithme anti-surcharge :
Avec 𝑖𝑑 = 𝑖𝐿𝑑 + 𝜔 𝐶𝑓 𝑉𝑐𝑞 , 𝑖𝑞 = 𝑖𝐿𝑞 − 𝜔 𝐶𝑓 𝑉𝑐𝑑 , 𝑘 coefficient de réglage sur la variation des
références de tension.
Figure 3.16. Résultats expérimentaux: Test du dispositif anti-surcharge lors d’un échelon de puissance allant de
1.1 à 2 kW sur charge résistive. (a). comportement sans système de protection. (b) action du dispositif de
protection en mode saturé. (c) action du dispositif de protection lors d'un retour en mode normal.
Remarque : Pour des charges de nature inductive ou des charges actives fonctionnant à
puissance constante, ce mécanisme de protection va ramener à zéro les références de tension.
Il est donc nécessaire, lorsque la tension de référence devient inférieure à une valeur limite, de
mettre en circuit ouvert tous les interrupteurs de puissance commandables de manière à ne
plus alimenter les charges.
𝑃. 𝑉𝑐𝑑 + 𝑄. 𝑉𝑐𝑞
⎧𝑖𝐿𝑑 =
⎪ 2
𝑉𝑐𝑑 2
+ 𝑉𝑐𝑞
(3.28)
⎨𝑖 𝑃. 𝑉𝑐𝑞 − 𝑄. 𝑉𝑐𝑑
⎪ 𝐿𝑞 = 2 2
⎩ 𝑉𝑐𝑑 + 𝑉𝑐𝑞
Connaissant les puissances P et Q consommées par la charge, il est alors possible de calculer
le point de fonctionnement du système en boucle fermée (erreur statique supposée nulle sur
les grandeurs régulées) et d’évaluer sa stabilité asymptotique (calcul des valeurs propres de la
matrice de Jacobi du système). La figure 3.17(a) donne l’ensemble des couples (P,Q) sans
limitation physique pour lesquels des points d’équilibre atteignables existent. La figure
3.17(b) donne l’ensemble des couples (P,Q) en intégrant une contrainte physique due au
calibre en courant des composants de puissance. Dans le cas présenté, la contrainte en
courants est choisie comme suit : �𝑖𝑑2 + 𝑖𝑞2 < 𝐼𝑚𝑎𝑥 = 100 𝐴
La figure 3.18 montrent les résultats obtenus dans quatre cas, la puissance réactive de
charge étant fixée à zéro :
• Cas (a) : comportement obtenu avec un contrôleur conventionnel (PID) lors d’un
démarrage avec une puissance active de charge nominale de 6kW ;
• Cas (b) : comportement obtenu avec l’algorithme original de linéarisation FL-
MIMO, proposé par [KIM,10], avec estimation des courants de charge lors d’un
démarrage avec une puissance active de charge nominale de 17kW ;
• Cas (c) : comportement obtenu avec la commande proposée sans la mesure des
courants de charge lors d’un démarrage. Deux couples (P,Q) sont considérés :
(P=12.7kW,Q=0VAR) et (P=0W,Q=-12.7 kVAR) ;
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 64
• Cas (d) : comportement obtenu avec la commande proposée avec mesure des
courants de charge lors d’un démarrage avec une puissance active de charge
nominale de 53 kW.
(a) (b)
Q (VAR)
Q (VAR)
P (W)
P (W)
Figure 3.17. Couple de charge (P,Q) pour lequel il existe un point d’équilibre. (a) sans limitation physique. (b)
avec limitation des courants.
En se référant à ces résultats, on remarque que le système devient instable pour des
puissances actives atteignant :
• L’estimation des courants de charge n’est pas une bonne alternative pour les
applications à risque (avionique).
• Pour une comparaison entre divers algorithmes de contrôle, il est primordial d’intégrer
dans le comparatif, le nombre de capteurs utilisés : Dans le Cas (a) : 7 capteurs pour le
PID (1 capteur de tension pour le bus DC ; 2 capteurs de tension pour le bus AC ; 2
capteurs pour les courants de lignes ; 2 capteurs pour les courants de charge). Cas (b) :
5 capteurs pour la linéarisation (1 capteur de tension pour le bus DC ; 2 capteurs de
tension pour le bus AC ; 2 capteurs pour les courants de ligne). Cas (c) : 3 capteurs
pour la platitude (1 capteur de tension pour le bus DC ; 2 capteurs de tension pour le
bus AC). Cas (d) : 5 capteurs pour la platitude (1 capteur de tension pour le bus DC ;
2 capteurs de tension pour le bus AC ; 2 capteurs pour les courants de charge).
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 65
Figure 3.18. Evolution des composantes dq du courant de sortie de l'onduleur et des tensions capacitives de
sortie pour différentes puissances actives de charge et pour 4 contrôles : cas(a) : P=6kW (Q=0VAR), cas (b) :
P=17kW (Q=0VAR), cas (c) : (P=12.7kW, Q=0VAR) puis (P=0W, Q=-12.7kVAR), cas (d) : P=53kW
(Q=0VAR).
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 66
Dans cette partie, nous avons proposé une nouvelle commande pour l’interface DC/AC,
composée d’un onduleur triphasé et d’un filtre passive de type 𝐿𝐶. A ce titre, le concept de
platitude a été utilisé pour synthétiser un régulateur à une boucle d’asservissement. Pour
mieux apprécier les avantages de l’approche proposée, nous avons proposé une série de tests
comparatifs avec un contrôleur conventionnel de type PID et une commande récente par
Linéarisation FL-MIMO, [KIM,10]. Le tableau 3.4 présente un récapitulatif des résultats
obtenus.
3.4. Interface DC/AC avec système de stockage couplé au bus DC – Cas de 𝒏 onduleurs
en parallèle
3.4.1. Introduction
Aux vues des avantages que peut conférer cette topologie pour la montée en puissance
d’un réseau autonome, on propose d’utiliser les propriétés que procurent les systèmes
différentiellement plats pour assurer la gestion énergétique de ce système, tout en assurant des
propriétés dynamiques élevées en asservissement et en rejet de perturbations tout en
contrôlant les composantes homopolaires des courants des onduleurs (courants de mode
commun). Nous optons donc pour une structure d’asservissement à une boucle. Nous
commencerons par établir un modèle d’état du système, nous rechercherons sa sortie plate
puis établirons le schéma de contrôle. Ensuite, une série de tests expérimentaux, dans le cas
de deux modules en parallèle, seront exposés pour valider les potentialités de la commande
proposée.
Pour le système étudié, figure 3.19, la somme des courants absorbés par la charge est égale
à zéro :
et la somme de l’ensemble des courants sortants des 𝑛 modules est elle aussi nulle :
𝑛
De même, la somme des courants entrants dans le filtre capacitif du bus AC est nulle,
puisque les sources d’énergie coté DC sont supposées électriquement isolées du réseau AC.
On en déduit alors que la somme des courants capacitifs est nulle et que la somme des valeurs
de tensions capacitives est constante. Dans cette étude, nous supposons que la valeur initiale
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 69
des trois tensions capacitives est nulle. Ainsi, la composante homopolaire de tension reste
toujours nulle.
ia1 iLa
Point de Connexion ib1 Point de connexion iLb
Commun DC (L1 , r1) ic1 Commun AC iLc
Onduleur
#1
Charges
Générateur
Photovoltaïque
Vdc Vca
+ étage ia2
d’adaptation ib2 Vcb
(L2 , r2) ic2 Vcc
Onduleur
#2
Système de ian
ibn
Stockage (Ln , rn) icn
Onduleur
#n
Figure 3.19. Interface DC/AC avec 𝑛 modules en parallèle, le système de stockage étant couplé au bus DC.
On en déduit alors que le système possède 3n+3 variables d’état, et deux relations
particulières liant les variables d’état. Le modèle proposé sera donc composé de 3n+1
équations. La mise en équation du système dans le repère de Park est alors donnée par les
équations suivantes :
� 𝑖𝑑𝑘
𝑑 𝑉𝑐𝑑 0 𝜔 𝑉𝑐𝑑 1 ⎛𝑘=1 ⎞ 1 𝑖𝐿𝑑
�𝑉 � = � �� � + ⎜ 𝑛 ⎟ − �𝑖 � (3.31)
𝑑𝑡 𝑐𝑞 −𝜔 0 𝑉𝑐𝑞 𝐶𝑓 ⎜ ⎟ 𝐶𝑓 𝐿𝑞
� 𝑖𝑞𝑘
⎝𝑘=1 ⎠
La relation (3.30) entre les courants des sorties des onduleurs permet de diminuer d’un l’ordre
du système. Pour tenir compte de ce fait de manière assez simple, nous admettons que la
composante homopolaire du courant de sortie d’un onduleur (par exemple le premier) est
laissez libre et nous gardons comme variables indépendantes les (n-1) composantes
homopolaires des courants de sortie des autres onduleurs. Il est évident que d’autres façon de
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 70
la prise en compte de la relation (3.30) entre les courants des sorties des onduleurs peuvent
exister et certaines pourraient conduire à des systèmes d’équations plus simples.
Les courants inductif d’un des kiem modules restant, avec 𝑘 ∊ {2, … , 𝑛}, sont :
−𝑟𝑘
0 0
𝐿
𝚤̇
𝑑 0𝑘 ⎛ 𝑘 −𝑟𝑘 ⎞ 𝚤̇0𝑘 1
𝑉0𝑘
1
𝑉𝑐0
�𝚤̇𝑑𝑘 � = ⎜ 0 𝜔 ⎟ �𝚤̇𝑑𝑘 � + �𝑉𝑑𝑘 � − �𝑉𝑐𝑑 � (3.33)
𝑑𝑡 𝚤̇ ⎜ 𝐿𝑘 ⎟ 𝚤̇ 𝐿𝑘 𝑉 𝐿𝑘 𝑉
𝑞𝑘 −𝑟𝑘 𝑞𝑘 𝑞𝑘 𝑐𝑞
0 −𝜔
⎝ 𝐿𝑘 ⎠
avec :
𝑉𝑐𝑑 , 𝑉𝑐𝑞 : les composantes de Park correspondant aux tensions au niveau du bus capacitif AC ;
𝑉𝑑1 , 𝑉𝑞1: les tensions de commande dans le repère de Park du premier onduleur ;
𝑉0𝑘 , 𝑉𝑑𝑘 , 𝑉𝑞𝑘 : les tensions de commande dans le repère de Park d’un kiem onduleur ;
𝑖𝑑1 , 𝑖𝑞1 : les composantes 𝑑𝑞 des courants de ligne sortant du premier onduleur ;
𝑖0𝑘 , 𝑖𝑑𝑘 , 𝑖𝑞𝑘 : les composantes 0𝑑𝑞 des courants de ligne sortant d’un 𝑘 𝑖𝑒𝑚 onduleur ;
P
Pour satisfaire les objectifs de commande, nous définissons la sortie plate sous la forme :
𝑦 = [𝑦𝑐 , 𝑦𝑧 ]𝑡
𝑦𝑑 1 2
𝑉𝑐𝑑
𝑦𝑐 = � � = 𝐶𝑓 � 2 � = 𝜙𝑦𝑐 (𝑥) (3.34)
𝑦𝑞 2 𝑉𝑐𝑞
et 𝑦𝑧 par :
𝑦𝑧 = [𝑦𝑧2 , … , 𝑦𝑧𝑛 ]𝑡
Avec :
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 71
𝑡
𝑧0𝑘 𝑡 𝑖0𝑘
𝑦𝑧𝑘 = �𝑧𝑑𝑘 � = � 𝑖𝑑1 − 𝑖𝑑𝑘 � = 𝜙𝑦𝑧𝑘 (𝑥) ∀𝑘 ∈ {2, . . , 𝑛} (3.35)
𝑧𝑞𝑘 𝑖𝑞1 − 𝑖𝑞𝑘
La première composante du vecteur 𝑦𝑧𝑘 est introduite pour minimiser les courants de
circulation. Dans cette objectif, nous avons choisi d’asservir à zéro les courants homopolaires
de (𝑛 − 1) modules, ce qui implique l’annulation du courant homopolaire du premier
onduleur 𝑖01 .
Il faut maintenant vérifier si la sortie plate candidate y vérifie les conditions de platitude
données en (3.1), (3.2) et (3.3). Il est évident que (3.1) est vérifiée. Il ne reste plus qu'à
exprimer l’ensemble des variables d’état en fonction des composantes de la sortie plate ainsi
que de leurs dérivées successives.
�2 𝑦𝑑 /𝐶𝑓 𝜑 (𝑦 )
𝑉𝑐𝑑
�𝑉 � = ⎛ ⎞ = � 𝑉𝑐𝑑 𝑑 � (3.36)
𝑐𝑞 𝜑𝑉𝑐𝑞 � 𝑦𝑞 �
�2 𝑦𝑞 /𝐶𝑓
⎝ ⎠
Cette formulation est satisfaite à condition que 𝑉𝑐𝑑 > 0 et 𝑉𝑐𝑞 > 0.
En remplaçant (3.37) dans (3.35), l’expression des courants de ligne des k (𝑘 ∈ {2, . . , 𝑛})
onduleurs restants devient :
De même, en utilisant (3.33), (3.36), (3.38) et (3.40), le vecteur de commande d’un des
(𝑛 − 1) onduleurs restants s'écrit :
−𝑟𝑘
0 0
𝜑𝑑𝚤̇0𝑘 𝐿𝑘
𝑉0𝑘 ⎛ −𝑟𝑘 ⎞ 𝜑𝚤̇0𝑘 𝑉𝑐0
�𝑉𝑑𝑘 � = 𝐿𝑘 �𝜑𝑑𝚤̇𝑑𝑘 � − ⎜ 0 𝜔 ⎟ �𝜑𝚤̇𝑑𝑘 � + �𝜑𝑉𝑐𝑑 �
𝜑 ⎜ 𝐿𝑘 ⎟ 𝜑𝚤̇𝑞𝑘 𝜑𝑉𝑐𝑞
𝑉𝑞𝑘 𝑑𝚤̇𝑞𝑘
−𝑟𝑘
0 −𝜔
⎝ 𝐿𝑘 ⎠
𝜓𝑉0𝑘 (𝑦𝑧 , 𝑦̇𝑧 )
= �𝜓𝑉𝑑𝑘 ( 𝑦𝑐 , 𝑦̇𝑐 , 𝑦̈𝑐, 𝑦𝑧 , 𝑦̇𝑧 )� (3.42)
𝜓𝑉𝑞𝑘 ( 𝑦𝑐 , 𝑦̇𝑐 , 𝑦̈𝑐, 𝑦𝑧 , 𝑦̇𝑧 )
Ainsi, les conditions (3.1), (3.2) et (3.3) sont vérifiées pour le système étudié, avec 𝑦 la
sortie plate associé à l'entrée 𝑢 = [𝑉𝑑1 , 𝑉𝑞1 , … 𝑉0𝑛 , 𝑉𝑑𝑛 , 𝑉𝑞𝑛 ]𝑡 .
Tout comme pour la synthèse du correcteur d’un seul onduleur, § 3.3.2.2, la technique de
linéarisation entrée-sortie est utilisée pour le calcul des composantes fictives associées aux
variables de commande :
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 73
𝑦̈ 𝑑 = 𝛾1
⎧ 𝑦̈ = 𝛾
⎪ 𝑞 2
𝑧̇0𝑘 = 𝛾3𝑘 ∀𝑘 ∈ {2, . . , 𝑛} (3.43)
⎨𝑧̇ = 𝛾
⎪ 𝑑𝑘 4𝑘
⎩𝑧̇𝑞𝑘 = 𝛾5𝑘
Des lois d’ordre trois sont associées aux composantes du vecteur 𝑦𝑐 , et des lois d’ordre
deux sont associées aux composantes du vecteur 𝑦𝑧 . Celles-ci sont de la forme :
Les gains associés aux lois (3.44) et (3.45) sont définis par :
Avec : 𝛾𝑐 = [𝛾1 , 𝛾2 ]𝑡 et 𝛾𝑧 = [𝛾32 , 𝛾42 , 𝛾52 , … , 𝛾3𝑛 , 𝛾4𝑛 , 𝛾5𝑛 ]𝑡 ; il est calculé à partir des
R R
• Trois capteurs de tension ; deux pour les tensions du bus commun alternatif; un pour la
tension du bus commun continu ;
• (3. 𝑛 + 1) sondes de courant pour la mesure des courants.
Vdc
Onduleur 1
Correcteur Eq (3.44)
yc 𝛾1 Va1_ref
Eq(3.34)
Vb1_ref
MLI
𝛾2 Vc1_ref
yc_ref yc_ref_f
yzk
Eq(3.35) 𝛾3k
Vbk_ref
Vck_ref MLI
Vdc
yzn 𝛾3n Onduleur n
Eq(3.35) Van_ref
𝛾4n Vbn_ref
MLI
Les gains des correcteurs associés à la composante 𝑦𝑐 de la sortie plate sont définis par :
𝜉 = 0.7
�𝜔𝑦 = 5000 𝑟𝑎𝑑/𝑠
𝑝𝑦 = 3000 𝑟𝑎𝑑/𝑠
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 75
𝜉 = 0.7
�
𝜔𝑦 = 5000 𝑟𝑎𝑑/𝑠
Les constants de temps des trajectoires de référence 𝜏1 et 𝜏2 (relations 3.46 et 3.47) sont fixés
à 4 ms.
Inductances de ligne 𝑳𝟏 = 𝑳𝟐 = 𝟏 𝒎𝑯
𝒓𝟏 = 𝒓𝟐 = 𝟎. 𝟏𝟐 𝜴
Capacité au PCC AC 𝐶𝑓 = 20 µ𝐹
Capacité au PCC DC 𝐶𝑑𝑐 = 2200 µ𝐹
Caractéristique de la tension de sortie 110 V - 60 Hz
Tension Vdc 400 V
Fréquence de découpage 𝑓𝑠𝑤 = 10 𝑘𝐻𝑧
Tableau 3.5. Paramètres d’une structure à deux onduleurs.
Figure 3.22. Résultats de simulation : Comportement des composantes de la sortie plate 𝑦 lors d’un échelon de
charge.
Figure 3.23. Résultats de simulation : Evolution des variables d’état simulées et celles calculées à partir des
trajectoires de référence.
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 77
Pour mettre en évidence le problème des courants résiduels dans le système, la figure 3.24
montre le courant résiduel circulant dans les phases 𝑎1 et 𝑎2 , pour trois cas de figure :
• Cas (a) : avec deux onduleurs identiques. Le courant résiduel est nul.
• Cas (b) : avec deux onduleurs non identiques (en introduisant un retard sur l’un des
bras de l’onduleur 2). Dans ce cas, un courant résiduel apparait. Grace à l’effort exercé
par le correcteur dédié au vecteur 𝑦𝑧 , ce courant reste inferieur à ± 0.3 𝐴.
• Cas (c) : Les onduleurs ne sont pas identiques (idem cas b) et la valeur de l’inductance
L2 du deuxième module est modifiée et passe à 4 𝑚𝐻 avec une résistance série de
0.3 𝛺 , ce qui va introduire une erreur de 400% sur la valeur de l’inductance utilisée
dans l’algorithme de commande. Le courant résiduel reste inferieur à ± 0.5 𝐴. Ce
dernier résultat montre la robustesse de l’algorithme de contrôle proposé.
Figure 3.24. Résultats de simulation : Courants de ligne des phases 𝑎1 et 𝑎2 ainsi que leur différence pour une
puissance de charge 𝑃𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 = 3.2 𝑘𝑊 . (a) onduleurs identiques. (b) onduleurs non identiques. (c) cas(b) avec
variation paramétrique.
Sur la figure 3.25 on montre que le courant résiduel reste faible pour une configuration à
trois onduleurs. Les trois onduleurs sont non identiques et la puissance de charge est fixée à
10 kW.
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 78
Figure 3.25. Résultats de simulation : Trois modules (𝑃𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 = 10 𝑘𝑊) ; Courants de ligne des phases 𝑎 ainsi
que leur différence.
Les figures 3.26 et 3.27 montrent respectivement le comportement des deux vecteurs 𝑦𝑐 et
𝑦𝑧 pour les conditions de test décrites dans le cas (b). En se référant a la figure 3.26 on
constate que les composantes de la sortie plate (𝑦𝑑 et 𝑦𝑞 ) associées aux "énergies
électrostatiques stockées" au niveau du bus AC suivent parfaitement leurs trajectoires de
référence, ce qui permet un démarrage prédéfini du système. Sur la figure 3.27 on constate
que les composantes associée au vecteur 𝑦𝑧 oscillent autour de zéro avec une amplitude
inferieur à ± 1 𝐴.
Figure 3.26. Résultats de simulation : Comportement des sorties plates 𝑦𝑑 et 𝑦𝑞 pour un échelon de tension de 0
à 110V.
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 79
Figure 3.27. Résultats de simulation : Comportement des sorties plates 𝑧𝑑 , 𝑧𝑞 et 𝑧0 , (𝑦𝑧𝑟𝑒𝑓 = 0).
𝑓
La figure 3.28 montre que les composantes du vecteur 𝑦𝑐 suivent leurs trajectoires de
référence, ce qui permet un démarrage sain du système. Le temps d’établissement est de 4 ms.
Sur la figure 3.29 on propose d’imposer un échelon de 2 à 0 A sur la trajectoire de référence
du vecteur 𝑦𝑧_𝑟𝑒𝑓 . Ici, le but est de montrer que les composantes du vecteur 𝑦𝑧 suivent leurs
trajectoires de référence. Notez qu'à partir de maintenant, la consigne 𝑦𝑧_𝑟𝑒𝑓 est fixée à zéro
pour permettre un partage égal des puissances transitant dans les onduleurs.
Figure 3.28. Résultats expérimentaux : Comportement des sorties plates 𝑦𝑑 et 𝑦𝑞 pour un échelon de tension de
0 à 110V.
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 80
Figure 3.29. Résultats expérimentaux : Comportement des sorties plates 𝑧𝑑 , 𝑧𝑞 et 𝑧0 lors d’un échelon de 𝑦𝑧_𝑟𝑒𝑓
allant de 2 à 0 A.
La figure 3.30 montre les courants de ligne des phases 𝑎1 et 𝑎2 ainsi que leur différence,
(𝑖𝑎1 − 𝑖𝑎2 ) en régime permanent pour une puissance active de charge de 3.2kW, la puissance
réactive étant fixée à zéro. L’amplitude du courant résiduel est inférieur à ± 1 𝐴.
Figure 3.30. Résultats expérimentaux : Courants de ligne des phases 𝑎1 et 𝑎2 ainsi que leur différence en régime
permanent, charge résistive équilibrée (𝑃𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 = 3.2 𝑘𝑊).
La figure 3.31 montre les formes d’ondes des tensions et courants de charge des phases (𝑎)
et (𝑏). Le taux de distorsion harmonique, THD, de la tension de sortie au PCC est inferieur à
1.2%.
Figure 3.31. Résultats expérimentaux : Tensions capacitives et courants de charge en régime permanent,
𝑃𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 = 3.2 𝑘𝑊 avec une tension efficace du bus AC régulée à 110 𝑉.
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 81
La figure 3.32 montre les formes d’ondes des tensions capacitives et des courants de
charge correspondant aux phases (a) et (b), lors d’un échelon de puissance active de charge de
0 à 3.2 kW. Le temps de réponse est évalué à moins de 2 ms.
Figure 3.32. Résultats expérimentaux : Tensions et courants de charge durant une variation de puissance de
charge de 0 à 3.2 𝑘𝑊 pour une tension efficace du bus AC régulée à 110 𝑉.
Sur les figures 3.33 et 3.34 on trouve respectivement le comportement des composantes
des vecteurs 𝑦𝑐 et 𝑦𝑧 lors de cette variation de charge. En se référant à ces deux figures, on
constate bien que l’effort de compensation de l’échelon de puissance se répercute sur le
vecteur 𝑦𝑐 .
Figure 3.33. Résultats expérimentaux : Comportement des sorties plates 𝑦𝑑 et 𝑦𝑞 durant une variation de
puissance de charge de 0 à 3.2 𝑘𝑊 pour une tension efficace du bus AC régulée à 110 𝑉.
Figure 3.34. Résultats expérimentaux : Comportement des sorties plates 𝑧𝑑 , 𝑧𝑞 et 𝑧0 durant une variation de
puissance de charge de 0 à 3.2 𝑘𝑊 pour une tension efficace du bus AC régulée à 110 𝑉.
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 82
• Phase a ⟶ 275 W ;
• Phase b ⟶ 375 W ;
• Phase c ⟶ 510 W.
En se référant à la figure 3.36 on constate que l’amplitude des tensions reste sensiblement
inchangée malgré le déséquilibre introduit. En effet, les variations maximales autour de
l’amplitude de référence, 110 V (efficace), sont inferieures à 3%. Cependant, une légère
augmentation du THD de la tension de sortie est constatée, celui-ci passant à 1.6%.
Figure 3.35. Résultats expérimentaux : Forme d’ondes des courants de charge avec une charge résistive
déséquilibrée, (𝑃𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑎 = 275 𝑊, 𝑃𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑏 = 375 𝑊, 𝑃𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑐 = 510 𝑊).
Figure 3.36. Résultats expérimentaux : Forme d’ondes des tensions de charge avec une charge résistive
déséquilibrée, (𝑃𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑎 = 275 𝑊, 𝑃𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑏 = 375 𝑊, 𝑃𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑐 = 510 𝑊).
La figure 3.37 montre les courants dans les phases 𝑎1 et 𝑎2 ainsi que leur différence,
(𝑖𝑎1 − 𝑖𝑎2 ) dans le cas d'un changement de l’inductance physique par 𝐿2 (4 𝑚𝐻, 0.4 𝛺 ). Ce
test est effectué pour une charge résistive équilibrée(𝑃𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 = 3.2 𝑘𝑊). Comme prévu dans
la partie simulation, le courant résiduel reste inférieur à ± 1 𝐴.
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 83
Figure 3.37. Résultats expérimentaux : Courants de ligne des phases 𝑎1 et 𝑎2 ainsi que leur différence lors d'un
changement de l’inductance physique 𝐿2 , 𝑃𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 = 3.2 𝑘𝑊.
Figure 3.38. Résultats expérimentaux : Cas d’une charge non linéaire, 𝑃𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 = 3.2 𝑘𝑊. (a) Tensions et
courants de charge. (b) Courants de ligne des phases 𝑎1 et 𝑎2 ainsi que leur différence.
Au vues des avantages que peut conférer une interface DC/AC modulaire dans un réseau
autonome, dans cette partie, nous avons dédié un algorithme basé sur le concept de platitude
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 84
3.5.1. Introduction
Dans cette partie nous allons illustrer la faisabilité d'un raccordement de l’organe de
stockage au point de raccordement alternatif. Dans le premier chapitre nous avons évoqué les
intérêts que peut solliciter un couplage du système de stockage directement sur le bus
commun alternatif. Ici, on rappel que cette solution peut s’avérer judicieuse en permettant
d’offrir un degré de liberté supplémentaire pour le contrôle de l'énergie réactive. La figure
3.39 présente l’interface de puissance proposée pour l’étude. Le convertisseur triphasé associé
au système de stockage est contrôlé de manière à maintenir la tension triphasée au point de
connexion au niveau désiré. Le hacheur élévateur (réversible) permet de garantir une tension
continue du bus intermédiaire suffisante pour assurer la contrôlabilité du convertisseur
triphasé.
Etage de stockage
Pst Pst_a Pdc1
Point de iLd
id1
iq1 Connexion iLq
Commun
i1a
(L1,r1) iLa
ist (Lst,rst)
Va1
Vdc1 Vb1 Charges
Organe Cdc1 Vc1
de Vst
Stockage
Cf Vcd
Vca
Convertisseur DC/DC onduleur Vcq
réversible redresseur
Etage source
Ppv_a Pdc2
id2
iq2
Onduleur source
Figure 3.39. Interface DC/AC avec système de stockage couplé au bus AC.
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 85
La mise en équation de composantes alternatives dans le repère de Park est donnée par les
systèmes d’équations suivants :
• Les courants de ligne du convertisseur triphasé de stockage :
−𝑟1
𝜔
𝑑 𝚤̇𝑑1 𝐿 𝚤̇𝑑1 1 𝑉𝑑1 1 𝑉𝑐𝑑
�𝚤̇ � = � 1 � �
−𝑟1 𝚤̇𝑞1 � + � � − � � (3.50)
𝑑𝑡 𝑞1 −𝜔 𝐿1 𝑉𝑞1 𝐿1 𝑉𝑐𝑞
𝐿1
−𝑟2
𝜔
𝑑 𝚤̇𝑑2 𝐿 𝚤̇𝑑2 1 𝑉𝑑2 1 𝑉𝑐𝑑
�𝚤̇ � = � 2 −𝑟2 � �𝚤̇𝑞2 � + 𝐿 �𝑉𝑞2 � − 𝐿 � 𝑉𝑐𝑞 � (3.52)
𝑑𝑡 𝑞2 −𝜔 2 2
𝐿2
L'équation différentielle vérifiée par la tension du bus DC à l'entrée de l’onduleur source (voir
figure 3.38), s’écrit comme suit :
𝑑 𝑃𝑝𝑣_𝑎 𝑃𝑑𝑐2
𝑉𝑑𝑐2 = − avec 𝑃𝑑𝑐2 = 𝑉𝑑2 . 𝚤̇𝑑2 + 𝑉𝑞2 . 𝚤̇𝑞2 (3.53)
𝑑𝑡 𝐶𝑑𝑐2 𝑉𝑑𝑐2 𝐶𝑑𝑐2 𝑉𝑑𝑐2
Ppv_a étant la puissance fournie par l'installation photovoltaïque, Pdc2 étant la puissance
consommée par l'onduleur source. Les équations différentielles régissant le fonctionnement au
sens des grandeurs moyennes du convertisseur DC/DC connecté à l'organe de stockage,
s'écrivent :
𝑑 −𝑟𝑠𝑡 (1 − 𝑑𝑠𝑡 ) 1
⎧ 𝑖𝑠𝑡 = 𝑖𝑠𝑡 − 𝑉𝑑𝑐1 + .𝑉
𝑑𝑡 𝐿𝑠𝑡 𝐿𝑠𝑡 𝐿𝑠𝑡 𝑠𝑡
(3.54)
⎨ 𝑑 𝑃𝑠𝑡_𝑎 𝑃𝑑𝑐1
𝑉𝑑𝑐1 = −
⎩ 𝑑𝑡 𝐶𝑑𝑐1 𝑉𝑑𝑐1 𝐶𝑑𝑐1 𝑉𝑑𝑐1
avec :
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 86
𝑉𝑐𝑑 , 𝑉𝑐𝑞 : sont les composantes de Park correspondant aux tensions au niveau du bus
alternatif ;
𝑉𝑑1 , 𝑉𝑞1: sont les composantes de Park correspondant aux tensions à la sortie du convertisseur
triphasé de stockage ;
𝑉𝑑2 , 𝑉𝑞2: sont les composantes de Park correspondant aux tensions à la sortie du 2em onduleur ;
𝑑𝑠𝑡 : rapport cyclique du hacheur réversible de stockage ;
𝑉𝑑𝑐1: tension du bus intermédiaire de l’étage de stockage ;
𝑉𝑑𝑐2: tension du bus DC de l’onduleur source ;
𝑉𝑠𝑡 : tension aux bornes de l’organe de stockage ;
𝑖𝑑1 , 𝑖𝑞1 : sont les composantes de Park des courants de ligne du convertisseur triphasé de
stockage ;
𝑖𝑑2 , 𝑖𝑞2 : sont les composantes de Park des courants de ligne de l’onduleur source ;
𝑖𝐿𝑑 , 𝑖𝐿𝑞 : sont les composantes de Park des courants de charge ;
𝑖𝑠𝑡 : courant entrant ou sortant de l’organe de stockage ;
𝐿1 , 𝑟1 : inductance et résistance du filtre inductif à la sortie du convertisseur triphasé de
stockage ;
𝐿2 , 𝑟2 : inductance et résistance du filtre inductif à la sortie de l’onduleur source ;
𝐶𝑓 : capacité du bus alternatif ;
𝐶𝑑𝑐1 : capacité du bus intermédiaire de l’étage de stockage ;
𝐶𝑑𝑐2 : capacité du bus DC de l’onduleur source ;
𝐿𝑠𝑡 , 𝑟𝑠𝑡 : inductance et résistance du hacheur réversible de stockage ;
Une gestion optimale des passages entre les différents régimes de fonctionnement :
surcharge, décharge ou mode normal (repos de l’organe de stockage) ;
Permettre la fourniture éventuelle de puissance réactive par le convertisseur source ;
Assurer des performances dynamiques élevées
La sortie plate candidate est de dimension 5. Nous proposons comme composantes les
variables suivantes :
2
𝑦𝑑 1 𝑉𝑐𝑑
𝑦𝐴𝐶 = � � = 𝐶𝑓 � 2 � = 𝜙𝑦𝐴𝐶 (𝑥) (3.55)
𝑦𝑞 2 𝑉𝑐𝑞
1
𝑦𝑠𝑡 = 𝐶 𝑉 2 = 𝜙𝑦𝑠𝑡 (𝑥) (3.56)
2 𝑑𝑐1 𝑑𝑐1
Concernant le contrôle de cette composante, en raison de problèmes matériels au niveau du
banc de test expérimental (impossibilité de synchroniser correctement toutes les grandeurs
échantillonnées), nous avons choisi une stratégie à deux boucles d'asservissement comme
présenté dans les travaux de thèse de [ZAN,10] et [SHA,11] pour l'asservissement de la
tension Vdc1. Pour le contrôle de cette composante, l'entrée de commande associée sera la
puissance entrant dans le convertisseur notée :
𝑑 𝑃 2
𝑦 = 𝑃𝑠𝑡_𝑎 − 𝑃𝑑𝑐1
𝑑𝑡 𝑠𝑡
avec 𝑃𝑠𝑡_𝑎 = 𝑃𝑠𝑡 − 𝑟𝑠𝑡 �𝑉𝑠𝑡� (3.54b)
𝑠𝑡
En résumé nous proposons d'utiliser la sortie plate candidate 𝑦 = [𝑦𝑑 , 𝑦𝑞 , 𝑦𝑠𝑡 , 𝑦𝑑𝑐 , 𝑦𝑄 ]𝑡
associée à l'entrée de commande 𝑢 = [𝑉𝑑1 , 𝑉𝑞1 , 𝑃𝑠𝑡 , 𝑉𝑑2 , 𝑉𝑞2 ]𝑡 et au système dynamique défini
par les équations (3.50) à (3.53) et (3.54b). La figure 3.40 montre le schéma bloc général
associé à la stratégie de commande proposée.
• [𝑽𝒄𝒅 , 𝑽𝒄𝒒 ]𝒕 :
À partir de (3.55), les composantes de Park correspondant aux tensions au niveau du bus
capacitif AC sont :
�2 𝑦𝑑 /𝐶𝑓 𝜑 (𝑦 )
𝑉𝑐𝑑
�𝑉 � = ⎛ ⎞ = � 𝑉𝑐𝑑 𝑑 � (3.60)
𝑐𝑞 𝜑𝑉𝑐𝑞 � 𝑦𝑞 �
�2 𝑦𝑞 /𝐶𝑓
⎝ ⎠
• [𝒊𝒅𝟐 , 𝒊𝒒𝟐 ]𝒕 :
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 88
En utilisant l'équation (3.59) donnant 𝑦𝑄 et la dérivée de l'équation (3.58) donnant 𝑦𝑑𝑐 , il est
possible d’exprimer les composantes direct et quadratique des courants de ligne du
convertisseur source en fonction des composantes de la sortie plate et de sa dérivée première.
En remarquant que :
𝑑 𝑑
𝑦̇ 𝑑𝑐 = �𝑃𝑝𝑣_𝑎 − 𝑃𝑑𝑐2 � + 𝐿2 �𝑖𝑑2 𝑖𝑑2 + 𝑖𝑞2 𝑖𝑞2 � (3.61)
𝑑𝑡 𝑑𝑡
L’expression précédente peut être développée comme suit :
2 2
𝑦̇ 𝑑𝑐 = 𝑃𝑝𝑣_𝑎 − �𝜑𝑉𝑐𝑑 𝑖𝑑2 + 𝜑𝑉𝑐𝑞 𝑖𝑞2 + 𝑟2 �𝑖𝑑2 + 𝑖𝑞2 �� (3.62)
On montre en utilisant (3.59), (3.60) et (3.62) que les courants de ligne, [𝑖𝑑2 , 𝑖𝑞2 ]𝑡 , peuvent
être formulés comme suit :
Remarque: les expressions complètes de ces courants peuvent être trouvées en annexe A.
• 𝑽𝒅𝒄𝟐 :
• [𝒊𝒅𝟏 , 𝒊𝒒𝟏 ]𝒕 :
En dérivant l'équation (3.55) donnant 𝑦𝐴𝐶 , et en utilisant les résultats (3.61) et (3.63), il
vient:
𝑦̇ 𝑑
− 𝜑𝚤̇𝑑2 (𝑦𝐴𝐶 , 𝑦𝑄 , 𝑦𝑑𝑐 , 𝑦̇ 𝑑𝑐 ) + 𝑖𝐿𝑑
⎛ 2 𝑦𝑑 ⎞ 2 𝑦𝑑
⎜ � 𝐶𝑓 ⎟ �
⎛ 𝐶𝑓 ⎞
𝑖𝑑1 ⎜ ⎟ 0 𝜔 𝐶𝑓
�𝑖 � = ⎜ ⎟ − � �⎜ ⎟
𝑦̇𝑞 −𝜔 𝐶𝑓 0 ⎜
𝑞1
⎜ − 𝜑𝚤̇𝑞2 (𝑦𝐴𝐶 , 𝑦𝑄 , 𝑦𝑑𝑐 , 𝑦̇ 𝑑𝑐 ) + 𝑖𝐿𝑞 ⎟ 2 𝑦𝑞 ⎟
⎜ 2𝑦 ⎟ �
� 𝑞 ⎝ 𝐶𝑓 ⎠
𝐶𝑓
⎝ ⎠
𝜑𝚤̇𝑑1 �𝑦𝐴𝐶 , 𝑦𝑄 , 𝑦𝑑𝑐 , 𝑦̇ 𝑑𝑐 , 𝑦̇𝐴𝐶 �
=� � (3.65)
𝜑𝚤̇𝑞1 �𝑦𝐴𝐶 , 𝑦𝑄 , 𝑦𝑑𝑐 , 𝑦̇ 𝑑𝑐 , 𝑦̇𝐴𝐶 �
• 𝑽𝒅𝒄𝟏 :
L’expression de la tension du bus intermédiaire de stockage est déduite directement de
l’expression de la composante 𝑦𝑠𝑡 , (3.56) :
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 89
2 𝑦𝑠𝑡
𝑉𝑑𝑐1 = � = 𝜑𝑉𝑑𝑐1 (𝑦𝑠𝑡 ) (3.66)
𝐶𝑑𝑐1
• [𝑽𝒅𝟐 , 𝑽𝒒𝟐 ]𝒕 :
Pour faire apparaitre le vecteur d’entrées [𝑉𝑑2 , 𝑉𝑞2]𝑡 , nous commençons par dériver
l'expression de courants théoriques [𝜑𝑖𝑑2 , 𝜑𝑖𝑞2 ]𝑡 formulés en (3.63). On montre que le résultat
peut se mettre sous la forme :
Remarque: les expressions de ces dérivées peuvent être trouvées dans l’annexe A.
En remplaçant (3.60), (3.63) et (3.67) dans (3.52), il est alors possible d'exprimer les tensions
de commande du second onduleur comme suit :
−𝑟2
𝜑𝑑𝚤̇𝑑2 𝜔 𝜑𝚤̇𝑑2 𝜑𝑉𝑐𝑑
𝑉𝑑2 𝐿2
�𝑉 � = 𝐿2 �𝜑 �−� −𝑟2 � �𝜑𝚤̇𝑞2 � + � 𝜑𝑉𝑐𝑞 �
𝑞2 𝑑𝚤̇𝑞2
−𝜔
𝐿2
𝜓𝑉𝑑2 (𝑦𝐴𝐶 , 𝑦𝑄 , 𝑦𝑑𝑐 , 𝑦̇𝐴𝐶 , 𝑦̇ 𝑄 , 𝑦̇ 𝑑𝑐 , 𝑦̈ 𝑑𝑐 )
=� � (3.68)
𝜓𝑉𝑞2 (𝑦𝐴𝐶 , 𝑦𝑄 , 𝑦𝑑𝑐 , 𝑦̇𝐴𝐶 , 𝑦̇ 𝑄 , 𝑦̇ 𝑑𝑐 , 𝑦̈ 𝑑𝑐 )
• [𝑽𝒅𝟏 , 𝑽𝒒𝟏 ]𝒕 :
De même en dérivant (3.65), il vient :
𝑦̈ 𝑑 𝑦̇ 𝑑2 𝑑
− − 𝜑𝑑𝑖𝑑2 (𝑦𝐴𝐶 , 𝑦𝑄 , 𝑦𝑑𝑐 , 𝑦̇𝐴𝐶 , 𝑦̇ 𝑄 , 𝑦̇ 𝑑𝑐 , 𝑦̈ 𝑑𝑐 ) +
𝑖
⎛ 2𝑦 𝑑𝑡 𝐿𝑑 ⎞
𝑑 2𝑦
⎜� 𝐶 2𝑦𝑑 � 𝐶 𝑑 ⎟
𝑓 𝑓
𝑑 𝑖𝑑1 ⎜ ⎟
�𝑖 � = ⎜ 2 ⎟
𝑑𝑡 𝑞1 𝑦̈ 𝑦̇𝑞 𝑑
⎜ 𝑞 − − 𝜑𝑑𝑖𝑞2 (𝑦𝐴𝐶 , 𝑦𝑄 , 𝑦𝑑𝑐 , 𝑦̇𝐴𝐶 , 𝑦̇ 𝑄 , 𝑦̇ 𝑑𝑐 , 𝑦̈ 𝑑𝑐 ) + 𝑖𝐿𝑞 ⎟
⎜ 2𝑦 𝑑𝑡 ⎟
𝑞 2 𝑦𝑞
� 2𝑦𝑞 �
𝐶𝑓 𝐶𝑓
⎝ ⎠
𝑦̇ 𝑑
0 𝜔 𝐶𝑓 ⎛�2 𝐶𝑓 𝑦𝑑 ⎞
−� �
−𝜔 𝐶𝑓 0 ⎜ 𝑦̇𝑞 ⎟
⎝ �2 𝐶𝑓 𝑦𝑞 ⎠
𝜑𝑑𝚤̇𝑑1 (𝑦𝐴𝐶 , 𝑦𝑄 , 𝑦𝑑𝑐 , 𝑦𝑑̇ , 𝑦𝑞̇ , 𝑦̇ 𝑄 , 𝑦̇ 𝑑𝑐 , 𝑦̈ 𝑑𝑐 , 𝑦̈ 𝑑 )
=� � (3.69)
𝜑𝑑𝚤̇𝑞1 (𝑦𝐴𝐶 , 𝑦𝑄 , 𝑦𝑑𝑐 , 𝑦𝑑̇ , 𝑦𝑞̇ , 𝑦̇ 𝑄 , 𝑦̇ 𝑑𝑐 , 𝑦̈ 𝑑𝑐 , 𝑦̈𝑞 )
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 90
−𝑟1
𝜑𝑑𝚤̇𝑑1 𝜔 𝜑𝚤̇𝑑1 𝜑𝑉𝑐𝑑
𝑉𝑑1 𝐿
�𝑉 � = 𝐿1 �𝜑𝑑𝚤̇ � − � 1 −𝑟1 � �𝜑𝚤̇𝑞1 � + � 𝜑𝑉𝑐𝑞 �
𝑞1 𝑞1
−𝜔
𝐿1
𝜓𝑉𝑑1 (𝑦𝐴𝐶 , 𝑦𝑄 , 𝑦𝑑𝑐 , 𝑦̇𝐴𝐶 , 𝑦̇ 𝑄 , 𝑦̇ 𝑑𝑐 , 𝑦̈ 𝑑𝑐 , 𝑦̈𝐴𝐶 )
=� � (3.70)
𝜓𝑉𝑞1 (𝑦𝐴𝐶 , 𝑦𝑄 , 𝑦𝑑𝑐 , 𝑦̇𝐴𝐶 , 𝑦̇ 𝑄 , 𝑦̇ 𝑑𝑐 , 𝑦̈ 𝑑𝑐 , 𝑦̈𝐴𝐶 )
• 𝑷𝒔𝒕 :
Voir l'équation (3.54b) :
𝑦̇ 𝑠𝑡 = 𝑃𝑠𝑡_𝑎 − 𝑃𝑑𝑐1 (3.71)
sachant que :
𝑃𝑑𝑐1 = 𝑉𝑑1 𝑖𝑑1 + 𝑉𝑞1 𝑖𝑞1
𝑃𝑠𝑡
𝑃𝑠𝑡_𝑎 = 𝑃𝑠𝑡 − 𝑟𝑠𝑡 ( )2
𝑉𝑠𝑡
L'entrée de commande Pst se met alors sous la forme (qui présente la solution physique
acceptable de l'entrée de commande Pst , [SHA,11]) :
𝑦̇ 𝑠𝑡 + 𝑃𝑑𝑐1
𝑃𝑠𝑡 = 2 𝑃𝑚𝑎𝑥 �1 − �1 − �
𝑃𝑚𝑎𝑥
En résumé, nous avons vérifié que le système dynamique décrit par les équations (3.50) à
(3.53) et (3.54b) peut être considéré comme différentiellement plat. Le vecteur de sorties
plates est 𝑦 = [𝑦𝑑 , 𝑦𝑞 , 𝑦𝑠𝑡 , 𝑦𝑑𝑐 , 𝑦𝑄 ]𝑡 associé à l'entrée de commande
𝑢 = [𝑉𝑑1 , 𝑉𝑞1 , 𝑃𝑠𝑡 , 𝑉𝑑2 , 𝑉𝑞2 ]𝑡 .
𝑦̈ 𝑑 = 𝛾1
⎧ 𝑦̈ = 𝛾
𝑞 2
⎪
⎪ 𝑦̇ = 𝛾
𝑠𝑡 3
(3.74)
⎨ 𝑦̇𝑝 = 𝛾4
⎪𝑦̈ 𝑑𝑐 = 𝛾5
⎪
⎩ 𝑦̇ 𝑄 = 𝛾6
Comme précédemment, des lois comportementales du troisième ordre sur l’erreur sont
associées aux composantes fictives 𝛾1, 𝛾2 et 𝛾5. Des lois du second ordre sont associées aux
composantes fictives 𝛾3, 𝛾4 et 𝛾6. Une fois les composantes fictives calculées à l'aide des lois
de comportement et les trajectoires de références établies (supposées de classe appropriées), il
est alors possible de générer les 5 commandes du système à l'aide des relations (3.68), (3.70),
et (3.73). Il vient :
𝑃𝑠𝑡 = 𝜓𝑃𝑠𝑡 �𝑦𝐴𝐶𝑟𝑒𝑓 , 𝑦𝑄𝑟𝑒𝑓 , 𝑦𝑑𝑐𝑟𝑒𝑓 , 𝑦𝑠𝑡𝑟𝑒𝑓 , 𝑦̇𝐴𝐶𝑟𝑒𝑓 , 𝛾6 , 𝑦̇ 𝑑𝑐𝑟𝑒𝑓 , 𝛾3 , 𝛾5, 𝛾1 , 𝛾2 � (3.77)
𝑓 𝑓 𝑓 𝑓 𝑓 𝑓
Avec :
𝑉𝑐𝑑_𝑓𝑖𝑛 = 𝑉𝑐𝑞_𝑓𝑖𝑛 = �3/2 𝑉𝑒𝑓𝑓
La résolution de (3.78) permet d'écrire les courants de référence 𝑖𝑑2_𝑟𝑒𝑓 et 𝑖𝑞2_𝑟𝑒𝑓 sous la
forme suivante :
Pour les tensions capacitives 𝑉𝑑𝑐1_𝑟𝑒𝑓 , 𝑉𝑑𝑐2_𝑟𝑒𝑓 , 𝑉𝑐𝑑_𝑟𝑒𝑓 et 𝑉𝑐𝑞_𝑟𝑒𝑓 elles correspondent
directement aux objectifs de commande et sont donc des constantes. La figure 3.40 montre le
schéma bloc général associé à la stratégie de commande proposée, les filtres étant là pour
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 92
assurer que les trajectoires de référence soient de classe suffisante et que les entrées restent
bornées dans les intervalles admissibles de commande.
𝛾1 𝛾2,𝛾5 Hacheur
réversible de
yst_mes stockage
Contrôleur
Contrôleur
𝛾3 Eq Pst_ref Filtre de Pst_ref_f dst
MLI
yst_ref Filtre de yst_ref_f (3.77) trajectoire
trajectoire Pst
yd_mes Convertisseur
Contrôleur
𝛾1 triphasé de
Vdc1
yd_ref yd_ref_f stockage
Filtre de Va1_ref
trajectoire
Eq(3.76)
Vb1_ref
MLI
yq_mes Vc1_ref
Contrôleur
yq_ref yq_ref_f 𝛾2
Filtre de
trajectoire
𝛾1 𝛾2
ydc_mes
Contrôleur
𝛾5 Vdc2 Onduleur
Génération des trajecrtoirs
Vb2_ref
MLI
yQ_mes Vc2_ref
Contrôleur
Figure 3.40. Contrôle par platitude de l’interface DC/AC avec système de stockage couplé au bus AC.
L’algorithme de commande est tout d’abord simulé. Ensuite, des résultats expérimentaux
sont présentés. La structure testée est montrée sous la figure 3.41. La source renouvelable est
émulée par une source DC connectée à un convertisseur Boost dont le rôle est de contrôler la
puissance fournie au bus capacitif. Son contrôle utilise un asservissement en courant de type
glissant garantissant des performances dynamiques élevées et des pôles indépendants du point
de fonctionnement. L’organe de stockage est constitué de deux modules de super-
condensateurs Maxwell de 48 V en série.
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 93
Etage de stockage
Pst Pst_a Pdc1
Point de iLd
id1
iq1 Connexion iLq
Commun
i1a
(L1,r1) iLa
ist (Lst,rst)
Va1
Vdc1 Vb1 Charges
Cdc1 Vc1
Vst
Cf Vcd
Vca
Pack de Convertisseur DC/DC onduleur Vcq
supercapacité réversible redresseur
Etage source
Ppv Ppv_a Pdc2
id2
iq2
(L2,r2)
ipv (Lpv,rpv)
Va2
i2a
Vdc2 Vb2
Cdc2 Vc2
Vpv
Les conditions de tests et les gains de contrôleurs sont donnés respectivement dans les
tableaux. 3.6 et 3.7.
𝜉=1
Convertisseur ⎧ 𝜔 = 500 𝑟𝑎𝑑/𝑠
triphasé de ⎨ 𝑝 = 1000 𝑟𝑎𝑑/𝑠
stockage ⎩𝜔𝑟𝑒𝑓 = 10 𝑟𝑎𝑑/𝑠
Energie (𝑦𝑑𝑐 ) :
𝜉=1
⎧ 𝜔 = 250 𝑟𝑎𝑑/𝑠
⎨ 𝑝 = 1000 𝑟𝑎𝑑/𝑠
⎩𝜔𝑟𝑒𝑓 = 10 𝑟𝑎𝑑/𝑠
Onduleur source Puissance réactive (𝑦𝑄 ) :
𝜉=1
� 𝜔 = 1000 𝑟𝑎𝑑/𝑠
𝜔𝑟𝑒𝑓 = 100 𝑟𝑎𝑑/𝑠
Pour vérifier le concept de la commande proposée, nous proposons d’imposer les profils de
puissances source et charge comme détaillé sur la figure 3.42. Le profil choisie à pour but
d’illustrer les trois modes de fonctionnement de l’organe de stockage à savoir les modes
normal, de surcharge et de décharge.
La figure 3.43 montre l’ensemble des composantes de la sortie plate pendant la phase de
démarrage et après les variations de puissance de source. On constate que :
• L’organe de stockage permet une gestion efficace des flux de puissances au point de
connexion commun AC, en absorbant ou en délivrant la différence de puissance entre
la source et la charge.
• Le temps d’établissement (démarrages) des "énergies" 𝑦𝑠𝑡 , 𝑦𝐴𝐶 , 𝑦𝑑𝑐 est de 500 ms.
Remarque : Les condensateurs des étages continus sont considérés chargés au démarrage ;
Figure 3.43. Résultats de simulation : Comportement des sorties plates en régime dynamique.
La figure 3.44 représente l’évolution des courants de ligne dans le plan de Park. Ces
courants sont comparés à ceux établis à l'aide des formules théoriques données en (3.63) et
(3.65). En se référant à ces courbes, on constate que :
Les courants de ligne de l’étage source, 𝚤̇𝑑2 et 𝚤̇𝑞2 , suivent leurs respective références
𝑖𝑑2_𝑟𝑒𝑓_𝑓 et 𝑖𝑞2_𝑟𝑒𝑓_𝑓 ;
Le comportement des variables d’état est fidèlement reproduit par le formalisme dédié
aux systèmes différentiellement plats.
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 96
Figure 3.44. Résultats de simulation : Evolution des courants de ligne dans le plan de Park.
Une fois le réseau alternatif établi, il est possible de démarrer l’étage source. On constate
que les deux sorties dédiées au contrôle de cet étage suivent parfaitement leurs trajectoires de
références, figure 3.45(b). Pour illustrer la possibilité de contribuer à la fourniture de réactif,
la référence de puissance réactive yQ_ref est prise égale à 100 VAR.
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 97
Figure 3.45. Résultats expérimentaux : Comportement de la sortie plate lors du démarrage ; (a) composantes
liées à l'étage de stockage. (b) composantes liées à l'étage source.
Les courbes de la figure 3.46 illustrent les trois états de fonctionnement de l’étage de
stockage à savoir les modes normal, de charge et de décharge. On constate que la puissance
demandée par la charge reste non perturbée durant le processus de gestion.
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 98
La figure 3.47 montre les formes d’ondes de la tension et du courant de charge de la phase
(a) avec l'algorithme de contrôle proposé et les profils de puissance donnés sur la figure
3.46(c).
Figure 3.47. Résultats expérimentaux : Tension et courant de charge durant un échelon de puissance active de
charge allant de 0.1 à 1 kW.
La figure 3.48 montre les réponses des composantes de Park correspondant aux courants de
ligne lors d’un échelon de production (puissance délivrée par l’étage source) allant de 0.1 à 1
kW. On constate que :
Les composantes de Park de l’onduleur source, 𝚤̇𝑑2 et 𝚤̇𝑞2, même s'ils ne sont pas
contrôlés, suivent correctement les références 𝑖𝑑2_𝑟𝑒𝑓_𝑓 et 𝑖𝑞2_𝑟𝑒𝑓_𝑓 . De plus, les
variables calculées par le formalisme plat, 𝜑𝚤̇𝑑2 et 𝜑𝚤̇𝑞2 , prévoient relativement bien
l’évolution de ces courants, 𝚤̇𝑑2 et 𝚤̇𝑞2 ; il faut toutefois noter que les pertes dans les
convertisseurs DC/AC ne sont pas prises en compte dans la gestion des trajectoires.
Cela peut se traduire par de petits écarts entre les courants théoriques et expérimentaux
ainsi qu'une erreur statique sur la tension capacitive Vdc2.
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 99
Figure 3.48. Résultats expérimentaux : Evolution des courants de ligne dans le plan de Park suite à un échelon de
production allant de 0.1 à 1 kW.
La figure 3.49 montre les formes d’ondes de tensions et courants coté charge
correspondant aux phases (a) et (b) lors de l’échelon de charge. Le THD est égal à 1.5% après
l'échelon.
Figure 3.49. Résultats expérimentaux : Tensions et courants de charge durant un transitoire de charge de 0 à
0.4 𝑘𝑊 avec une tension efficace du bus AC à 50 𝑉.
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 100
La figure 3.50 montre le comportement des composantes de la sortie plate lors de cet
échelon de charge. On constate que :
Figure 3.50. Résultats expérimentaux : Comportement de la sortie plate lors d’un échelon de charge ; (a)
composantes liées à l’étage de stockage. (b) composantes liées à l’étage source.
La figure 3.51 montre l’évolution des composantes de Park correspondantes aux courants
de ligne des convertisseurs DC/AC de source et de stockage. On constate que :
Des piques du courant d’environ 2 A sont constatés sur les courants de ligne 𝚤̇𝑑2 et
𝚤̇𝑞2de la source. Cela est dû au fait que les composantes 𝑦𝑑𝑐 et 𝑦𝑄 sont perturbées (voir
Fig.3.49b) et ne suivent pas parfaitement leurs références lors de l'échelon.
Les courants de ligne 𝚤̇𝑑1 et 𝚤̇𝑞1de l’étage de stockage suivent relativement bien les
courants théoriques calculés à partir de (3.65). Le temps de réponse de cet étage est
d’environ 5 ms.
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 101
Figure 3.51. Résultats expérimentaux : Evolution des courants de ligne dans le plan de Park suite à un échelon de
puissance active charge allant de 0 à 0.4 kW, Qcharge =0.
Le comportement de cet étage est peu affecté par le test de robustesse proposé ;
Le THD de la tension au niveau du bus AC à tendance à se détériorer lors de la
maximisation des valeurs de 𝐶𝑑𝑐2 et de 𝐿2 . Dans ces cas, sa valeur est de l’ordre de
2.5% ;
Lors de la minimisation des valeurs de 𝐶𝑑𝑐2 et de 𝐿2 , la dynamique en rejet de
perturbation est ralentie.
La qualité de l’énergie (en terme de THD tension) est indépendante des variations de
ce condensateur puisque les incertitudes portent sur les valeurs estimées par la
commande.
Figure 3.52. Résultats expérimentaux : Comportement des composantes liées à l’étage source suite à une
variation de la valeur de 𝐶𝑑𝑐2 estimée par la commande de: (a) + 50% de sa valeur nominale ; (b) − 50% de sa
valeur nominale.
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 103
Figure 3.53. Résultats expérimentaux : Comportement des composantes liées à l’étage source suite à une
variation de la valeur de 𝐿2 estimée par la commande de: (a) + 50% de sa valeur nominale ; (b) − 50% de sa
valeur nominale.
Figure 3.54. Résultats expérimentaux : Comportement des composantes yd et yq suite à une variation de la valeur
de 𝐶𝑓 estimée par la commande de: (a) + 50% de sa valeur nominale ; (b) − 50% de sa valeur nominale.
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 104
Figure 3.55. Résultats expérimentaux : Comportement des composantes associées au hacheur de stockage suite à
une variation de la valeur de 𝐶𝑑𝑐1 estimée par la commande de: (a) + 50% de sa valeur nominale ; (b) − 50%
de sa valeur nominale.
Dans cette troisième partie, on a présenté un algorithme basé sur le concept de platitude
des systèmes différentiels appliqué au contrôle d’un micro-réseau autonome avec système de
stockage connecté au point de raccordement alternatif.
A travers la validation expérimentale de l’algorithme de commande, on a montré la
faisabilité technique du couplage d'un système de stockage au bus alternatif. De plus, on a mis
en évidence l’intérêt du concept de platitude pour la gestion des flux énergétiques, notamment
pour la gestion des transitoires de charge. Cependant, on n’a pas pu mettre en évidence
l’apport de cette technique pour l’amélioration de la qualité de l’énergie en terme de THD en
tension. Cela est du essentiellement aux problèmes d’intégration numérique de la stratégie de
commande sous le système dSPACE 1005. Vu la taille du système, on a eu recours à deux
cartes d'interface MLI non synchronisées, les effets CEM produits lors des commutations
d'un convertisseur perturbant alors les mesures de l'autre et vice et versa.
Chapitre 3 : Contrôle par platitude des Interfaces DC-AC d’un Micro-Réseau Autonome 105
Au cours de ce chapitre nous avons présenté des stratégies de commande basées sur le
concept de platitude des systèmes différentiels appliqué au contrôle des interfaces DC/AC
d’un micro-réseau autonome. Les avantages des algorithmes développés peuvent être résumés
en deux points :
En résumé, dans ce chapitre nous avons focalisé nos études sur le contrôle de l'étage
d'interface DC/AC d'un réseau autonome pour différentes architectures de puissance. Nous
avons analysé l'impact de la stratégie de commande sur la qualité de l’énergie transmise au
micro-réseau autonome en évaluant son THD au point de raccordement alternatif. Puis nous
avons étudié sa robustesse vis-à-vis des variations de charge ou de paramètres.
Chapitre 4 : Stabilité et stabilisation d’un micro-réseau autonome 106
Chapitre 4
Sommaire
4.1. Introduction ................................................................................................................................ 107
4.2. Stabilité — Préliminaires ........................................................................................................... 107
4.2.1. Stabilité au sens de Lyapunov ............................................................................................... 108
4.2.1.1. Première méthode de Lyapunov — méthode indirecte [ALK,08] ................................. 108
4.2.1.2. Deuxième méthode de Lyapunov — méthode directe [MAR,10] .................................. 109
4.2.2. Stabilité absolue — Critère du cercle généralisé ................................................................... 110
4.3. Instabilités dues aux pertes d’informations de charge ............................................................ 112
4.3.1. Analyse de la stabilité locale ................................................................................................. 112
4.3.2. Stabilisation petites perturbations.......................................................................................... 115
4.3.3. Validation expérimentale....................................................................................................... 117
4.4. Instabilités dues aux interactions du filtre LCL et d’une charge active................................ 120
4.4.1. Position du problème ............................................................................................................ 120
4.4.2. Stabilisation des instabilités dues aux interactions du filtre LCL et d’une charge active ..... 123
4.4.2.1. Stabilisation basée sur un filtrage de type Notch ...................................................... 123
4.4.2.2. Stabilisation absolue par le critère du cercle généralisé ................................................. 124
4.4.2.3. Evaluation des méthodes de stabilisation ....................................................................... 130
4.5. Conclusion du chapitre 4 ........................................................................................................... 136
Chapitre 4 : Stabilité et stabilisation d’un micro-réseau autonome 107
4.1. Introduction
Dans les premier et troisième chapitres, nous avons introduit quelques notions et quelques
problèmes de stabilité surgissant dans un micro-réseau autonome. En effet, dans le troisième
chapitre, nous avons mis en évidence que les performances des techniques de contrôle et
l’insuffisance de bandes passantes des régulateurs sont des facteurs prépondérants impactant
fortement la stabilité d’un micro-réseau autonome, notamment dans le cas de perte
d’informations de charge. A ce sujet, nous présentons dans ce chapitre une analyse de la
stabilité locale des commandes comparées au § 3.3.4.4 du chapitre 3. Pour remédier au
problème d’insuffisance de la bande passante du régulateur basé sur la platitude différentielle
dans le cas d'une perte d’informations sur les courants de charge, un algorithme de
stabilisation locale est proposé. La principale fonction de ce stabilisateur est la production de
signaux de stabilisation qui sont superposés au vecteur de contrôle de manière à crée un
amortissement dans les zones fréquentielles gênantes. Etant donné que l’étude conduite
jusqu’a là ne garantit la stabilité du système qu’autour d’un point de fonctionnement, nous
proposons une nouvelle technique de stabilisation active basée sur l'utilisation du critère du
cercle généralisé qui permet de garantir la stabilité du système en "large signal". Cette
nouvelle technique est testée dans le cas d’un système composé de l’ensemble onduleur-filtre
LC et d’une charge active connectée à ce réseau via un deuxième filtre LCL. Au-delà de sa
fonction de stabilisation, la méthode proposée peut contribuer à l’amélioration de la qualité
de la tension du bus AC (THD). Comme nous le verrons plus tard, cette fonctionnalité dépend
de la manière dont est construit le retour d’état stabilisant. Pour mesurer les avantages de cette
méthode, une comparaison avec l’une des méthodes de stabilisation classique de type ‘‘petit
signal’’ est proposée. Cette méthode est basée sur l'utilisation de filtres Notch, solution parmi
les plus intéressantes des solutions basées sur le filtrage [DAN,11]-[RIC11].
La figure 4.1 montre que le traitement des problèmes de stabilité dans un micro-réseau
autonome peut être effectué par la source via le contrôle des onduleurs, par les charges actives
présentes sur le réseau, voir par les deux.
Dans ce chapitre, nous exposerons dans un premier temps, les outils d’analyse nécessaires
à l'étude de la stabilité. Ensuite, nous détaillerons comment appliquer ces outils théoriques à la
stabilisation du système. Enfin, nous évaluerons la pertinence des solutions proposées à l'aide
de résultats obtenus par simulation et par expérimentation.
Chapitre 4 : Stabilité et stabilisation d’un micro-réseau autonome 108
Charge
3Ф
Autres Charges
Charge
Interface de Stockage AC
Charge non lineaire
Dans cette partie, nous présentons les outils d’analyse de la stabilité qui sont utilisés pour
la synthèse des algorithmes de stabilisation proposées. Concernant cette thématique, il est bon
de rappeler que la plus part des méthodes d’analyse s’inspirent directement ou indirectement
des travaux de Lyapunov.
Ainsi, selon le signe des parties réelles correspondant aux valeurs propres, les propriétés de
stabilité locale du système s’expriment comme suit :
Chapitre 4 : Stabilité et stabilisation d’un micro-réseau autonome 109
• Si toutes les valeurs propres de la matrice Jacobienne ont une partie réelle strictement
négative (∀ 𝑖, 𝑅𝑒(𝜆𝑖 (𝐴)) < 0), l’équilibre au point considéré est localement
asymptotiquement stable.
• Si la matrice Jacobienne possède au moins une valeur propre à partie réelle
strictement positive (∀ 𝑖, 𝑅𝑒�𝜆𝑖 (𝐴)� > 0), le point d'équilibre est instable.
Cette méthode est simple à mettre en œuvre, mais le fait qu’elle repose sur une
linéarisation du système rend sa validité limitée aux petites variations (stabilité locale).
La stabilité d’un système est globale asymptotique, s’il existe une fonction de Lyapunov,
notée 𝑉(𝑥), telle que pour 𝑥 ≠ 0, 𝑉(𝑥) > 0 et 𝑉̇ (𝑥) < 0 . L’étude se fait souvent en
choisissant une fonction de Lyapunov quadratique et en posant 𝑉(𝑥) = 𝑥 𝑇 𝑃 𝑥, avec 𝑃 une
matrice symetrique definit positive à déterminer.
Le problème majeur avec cette méthode c’est de trouver la fonction de Lyapunov
candidate, 𝑉(𝑥). A savoir qu’il n’existe pas de méthode systématique pour la trouver, le
recours à l’expérience et à la connaissance physique du système peut être utile dans le choix
de cette fonction.
Théorème : Une condition nécessaire et suffisante pour qu’un système invariant linéaire
𝑥̇ = 𝐴 𝑥 soit globalement asymptotiquement stable est que; pour toute matrice 𝑄 symétrique
définie positive, il existe une matrice 𝑃 définie positive (symétrique) satisfaisant l’équation de
Lyapunov :
𝐴𝑇 . 𝑃 + 𝑃. 𝐴 + 𝑄 = 0 (4.1)
𝐹(𝑥) = 𝐹0 + � 𝑥 𝑡 𝐹𝑖 𝑥 ≥ 0 (4.2)
𝑖=1
Où les matrices symétriques 𝐹𝑖 = 𝐹𝑖𝑇 ∈ 𝑅 𝑚∗𝑚 , 𝑖 = 1 … … 𝑁 sont données.
La notation 𝐹 > 0 signifie que la matrice symétrique 𝐹 est définie positive.
La contrainte LMI est une contrainte convexe en 𝑥, c-a-d que l’ensemble {𝑥 ∈ 𝑅 𝑚 : 𝐹(𝑥) ≥ 0}
est convexe.
On dit que la LMI est réalisable si seulement s’il existe au moins un vecteur 𝑥 ∈ 𝑅 𝑚 tel que :
• l’inégalité matricielle (4.2) est vérifiée ;
• {𝑥 ∈ 𝑅 𝑚 : 𝐹(𝑥) ≥ 0} est l’ensemble de réalisabilité.
Un ensemble de plusieurs LMI 𝐹 (1) ≥ 0, … . , 𝐹 (𝑝) ≥ 0 peut se réécrire sous la forme d’une
seule LMI :
Chapitre 4 : Stabilité et stabilisation d’un micro-réseau autonome 110
Soit trois matrices, 𝑄(𝑥), 𝑆(𝑥), 𝑅(𝑥), affines par rapport à la variable 𝑥, les matrices 𝑄(𝑥) et
𝑅(𝑥) étant symétriques. La résolution de l’inégalité matricielle donnée par (4.4) ;
𝑄(𝑥) 𝑆(𝑥)
� �>0 (4.4)
𝑆(𝑥)𝑇 𝑅(𝑥)
𝑅(𝑥) > 0
� (4.5)
𝑄(𝑥) − 𝑆(𝑥)𝑇 . 𝑅(𝑥)−1 . 𝑆(𝑥) > 0
Ou
𝑄(𝑥) > 0
� (4.6)
𝑅(𝑥) − 𝑆(𝑥)𝑇 . 𝑄(𝑥)−1 . 𝑆(𝑥) > 0
Une grande variété de systèmes physiques peut être représentée comme une connexion par
retour d’état ‘feedback’ entre un système linéaire et ces non-linéaires, figure 4.2. Cette classe
de systèmes est dite de Lur’e, [AYL,06]-[KHA,01].
𝝍(y)
𝑥̇ = 𝐴. 𝑥 + 𝐵. 𝑢 (4.7)
𝑦 = 𝐶. 𝑥 + 𝐷. 𝑢 (4.8)
𝑢 = −𝜓(𝑡, 𝑦) (4.9)
Avec : 𝐴, 𝐵, 𝐶, 𝐷 sont des matrices de dimension appropriée, 𝑢 ∊ 𝑅 𝑝 , (𝑢, 𝑦) ∊ 𝑅 𝑝∗𝑝 ,
Chapitre 4 : Stabilité et stabilisation d’un micro-réseau autonome 111
Théorème. 1, [KHA,01] :
• Figure 4.3 (a) : la stabilité est dite absolue globale, 𝑦 ∊ ]−∞, +∞[ ;
• Figure 4.3 (b) : la stabilité est dite absolue locale ou absolument stable dans un
domaine finie.
(a): Stabilité absolue ‘globale’ (b): Stabilité absolue ‘locale’
K1.y K1.y
y y
Figure 4.3. (a) Conditions de secteur valides globalement; (b) Conditions de secteur valides localement
[AYL,06].
Théorème. 2, [AYL,06] :
Soit 𝑉(𝑥) = 𝑥 𝑇 𝑃 𝑥, une fonction de Lyapunov du système de Lur’e décrit dans (4.7), (4.8)
et (4.9). Si on peut trouver une matrice 𝑃 (solution du problème de Lyapunov), tel que
l’expression décrite dans (3.10) soit inférieure à zéro ;
𝑥 𝑇 𝑇
𝐶 𝑇 . 𝐾 − 𝑃. 𝐵 � � 𝑥 �
𝑉̇ (𝑥, 𝑡) = �𝜓� � 𝑃. 𝐴 + 𝐴 𝑇. 𝑃 𝜓 (4.10)
𝐾. 𝐶 − 𝐵 . 𝑃 −2𝐼
ce qui est équivalent à montrer que :
𝑃>0
� 𝑃. 𝐴 + 𝐴𝑇 . 𝑃 𝐶 𝑇 . 𝐾 − 𝑃. 𝐵 � ≤ 0
�
𝐾. 𝐶 − 𝐵 𝑇 . 𝑃 −2 𝐼
alors la stabilité absolue du système sera prouvée.
𝑃>0
� 𝑃𝐴 + 𝐴𝑇 𝑃 < 0 (4.11)
−2𝐼 − (𝐾𝐶 − 𝐵 𝑇 𝑃)(𝑃𝐴 + 𝐴𝑇 𝑃)−1 (𝐶 𝑇 𝐾 − 𝑃𝐵) < 0
La perte de stabilité du réseau peut être engendrée par la perte d'informations importantes
au contrôle du réseau. Nous nous intéressons ici aux comportements du système lors de
défauts de capteurs, notamment ceux dédiés à la mesure de courants de charge utilisés dans
l'algorithme de contrôle proposé au chapitre III. Comme nous l'avons souligné au chapitre III,
la perte de ces informations peut engendrer un comportement instable du réseau dans certains
cas de charge, même si ceux-ci correspondent à des points d'équilibre se trouvant dans la zone
de contrôlabilité du système. Nous allons donc proposer un algorithme de stabilisation locale
asymptotique qui se superpose aux signaux de commande par platitude exposée dans le
chapitre III.
L’analyse de la stabilité locale est basée sur la méthode indirecte de Lyapunov, décrite
dans le § 4.2.1. Pour cela, nous commençons par établir les équations d’état du système
représenté sous la figure 3.2. il vient :
Chapitre 4 : Stabilité et stabilisation d’un micro-réseau autonome 113
𝑑 −𝑟𝑓 1 1
⎧ 𝑖𝑑 = 𝑖𝑑 + 𝜔. 𝑖𝑞 + . 𝑉𝑑 − . 𝑉𝑐𝑑
⎪ 𝑑𝑡 𝐿𝑓 𝐿𝑓 𝐿𝑓
⎪𝑑 −𝑟𝑓 1 1
⎪ 𝑖𝑞 = . 𝑖𝑞 − 𝜔. 𝑖𝑑 + . 𝑉𝑞 − . 𝑉𝑐𝑞
𝑑𝑡 𝐿𝑓 𝐿𝑓 𝐿𝑓
(4.12)
⎨ 𝑑 1 1
𝑉𝑐𝑑 = 𝑖𝑑 + 𝜔. 𝑉𝑐𝑞 − 𝑖𝐿𝑑
⎪ 𝑑𝑡 𝐶𝑓 𝐶𝑓
⎪ 𝑑 1 1
⎪ 𝑉𝑐𝑞 = 𝑖𝑞 − 𝜔. 𝑉𝑐𝑑 − 𝑖𝐿𝑞
⎩ 𝑑𝑡 𝐶𝑓 𝐶𝑓
Avec : 𝑥 vecteur d’état, 𝑢 vecteur d’entrées. En ce qui concerne l’analyse de la stabilité, dans
[GUN,10], il est conseillé d’utiliser des charges à puissance constante, qui correspondent à un
cas critique vis-à-vis de la stabilité. Soit donc P et Q les puissances active et réactive
absorbées par la charge (redresseur commandé, voir figure 4.4). Les courants de charge d'axes
dq s'écrivent alors :
𝑃. 𝑉𝑐𝑑 + 𝑄. 𝑉𝑐𝑞
⎧𝑖𝐿𝑑 =
⎪ 2
𝑉𝑐𝑑 2
+ 𝑉𝑐𝑞
(4.13)
⎨𝑖 𝑃. 𝑉𝑐𝑞 − 𝑄. 𝑉𝑐𝑑
⎪ 𝐿𝑞 = 2 2
⎩ 𝑉𝑐𝑑 + 𝑉𝑐𝑞
Charge
Vdc Vb Vb 2 Cdc2 Vdc2
Cdc Vc Vc 2
Cf
Pour tenir compte des intégrateurs utilisés dans les lois de commande (3.20) et (3.21)
présentés dans le chapitre III, deux équations supplémentaires sont rajoutées au système
dynamique (4.12) :
𝑑 1 2 2
𝑒𝑑 = . 𝐶𝑓 . �𝑉𝑐𝑑_𝑟𝑒𝑓 − 𝑉𝑐𝑑 �
� 𝑑𝑡 2 (4.14)
𝑑 1 2
𝑒𝑞 = . 𝐶𝑓 . �𝑉𝑐𝑞_𝑟𝑒𝑓 − 𝑉𝑐𝑞2 �
𝑑𝑡 2
Pour expliquer les résultats portant sur les instabilités constatées lors des tests de stabilité
montré dans le chapitre 3 (§ 3.3.4.4, figure 3.17), nous proposons une analyse de la stabilité
locale asymptotique via le calcul des valeurs propres de la matrice Jacobi du système
dynamique décrit par les équations (4.12) à (4.14) et ceci pour les 4 types de contrôles
Chapitre 4 : Stabilité et stabilisation d’un micro-réseau autonome 114
proposés. Dans chaque cas, les expressions des tensions de commande de l'onduleur Vd et Vq
sont calculées en fonction des variables d'état du système. Dans le cas d'une stratégie basée
sur le concept de platitude détaillée au chapitre III (Flatness-Based-Control), elles s'obtiennent
à partir des relations (3.20), (3.21) et (3.27). Lorsqu'on perd l'information sur les courants de
charge, le calcul est identique mais on suppose que leur mesure est nulle.
Figure 4.5. Ensemble des points où la stabilité locale asymptotique est garantie, pour quatre types de contrôleurs,
cas(a) PID, cas (b) FL-MIMO, cas (c) FBC sans capteur de courant de charge, cas (d) FBC avec capteurs de
courant de charge.
Chapitre 4 : Stabilité et stabilisation d’un micro-réseau autonome 115
La figure 4.5 montre dans le plan (P,Q), l'ensemble des points localement
asymptotiquement stable avec les 4 types de contrôle. En se référant à cette figure, on
constate que :
• Les puissances critiques d’instabilité constatée sur la figure 3.17 coïncident
parfaitement avec le contour de stabilité établit grâce à l’analyse des valeurs propres
correspondant à chacun des quarts cas, figure 4.5;
• La commande par platitude (avec mesures des courant de charge, cas (d)) assure la
stabilité assymtotique sur l’ensemble du domaine contrôlable.
a) Principe de stabilisation
Le rôle du stabilisateur consiste à injecter des signaux de stabilisation dans la commande
par platitude pour le maintien de la stabilité locale du système. Physiquement parlant, au-delà
d’une certaine puissance le contrôleur n’arrive plus à empêcher l'apparition des oscillations.
Ce cas de figure se produit lorsque les fréquences mises en jeu par l'instabilité sont
supérieures à la bande passante des régulateurs qui contrôlent les tensions capacitives du
réseau. Il est alors nécessaire d'introduire directement au niveau des entrées de l’onduleur, une
composante qui va pouvoir amortir le système dans cette zone fréquentielle.
Pour faire face à ce problème les signaux de stabilisation sont directement injectés aux
références de commande, 𝑉𝑑_𝑟𝑒𝑓 et 𝑉𝑞_𝑟𝑒𝑓 . La figure 4.6 montre la structure du stabilisateur
proposé. Ainsi, le système initial ((4.12) et (4.14)) est augmenté par les variables d’état du
stabilisateur.
𝑑
𝑉𝑐𝑑𝑓 = 𝜔𝑝 �𝑉𝑐𝑑 − 𝑉𝑐𝑑𝑓 �
�𝑑𝑡 (4.15)
𝑑
𝑉 = 𝜔𝑝 �𝑉𝑐𝑞 − 𝑉𝑐𝑞𝑓 �
𝑑𝑡 𝑐𝑞𝑓
Avec : 𝜔𝑝 pulsation de coupure dimensionnée pour permettre de mesurer des signaux dont le
contenu spectral est supérieur à la bande passante du régulateur.
Les nouvelles références de commande sont données par le système d’équation (4.16).
Chapitre 4 : Stabilité et stabilisation d’un micro-réseau autonome 116
Vd_ref + V’d_ref
Commande par Platitude -
(chapitre III) Vq_ref + V’q_ref
-
Vcq Vcq_f -
1/((1/ωp).S+1) kq
+
Vcd Vcd_f -
1/((1/ωp).S+1) kd
+
Stabilisateur proposé
Puissance [W]
kd
kq
Figure 4.7. Points de puissances actives (𝑄 = 0) atteignables en fonction des paramètres du stabilisateur.
Dans cette partie, nous présentons les résultats pratiques montrant le rôle du stabilisateur
lors de la perte d’informations de charge. Le système câblé en manipulation est représenté
sous la figure 4.4.
Les gains du régulateur sont fixés à : 𝜉 = 0.7, 𝜔𝑛 = 1000 rad/s, 𝑝1 = 700 rad/s. Le
point de fonctionnement est fixé à 70V/60Hz, le bus DC est fixé à 350 V. La commande du
redresseur commandé est exposée dans l’annexe B.
• Test 1: Effet d'une perte d’informations sur les courants de charge sans stabilisateur;
• Test 2: d'une perte d’informations sur les courants de charge avec stabilisateur.
Figure 4.8. Tensions 𝑑𝑞 de sortie avec et sans mesures des courants de charge, résultat expérimental, sans
système de stabilisation.
Figure 4.9. Courants 𝑑𝑞 de ligne (𝑖𝑑 , 𝑖𝑞 : 10 A/div) avec et sans mesures des courants de charge coté onduleur,
résultat expérimental, sans système de stabilisation.
La figure 4.10 montre le comportement du système pour deux niveaux de puissances, les
courants de charge n’étant pas mesurés. On constate que :
Figure 4.10. Variations de la puissance active de charge (500 W/div) et de la tension du bus dc Vdc2 (75V/div) du
redresseur commandé, sans mesures des courants de charge coté onduleur, résultat expérimental.
Chapitre 4 : Stabilité et stabilisation d’un micro-réseau autonome 119
Figure 4.11. Tensions 𝑑𝑞 de sortie avec et sans mesures des courants de charge coté onduleur, avec stabilisateur,
résultat expérimental.
Figure 4.12. Courants 𝑑𝑞 de ligne (𝑖𝑑 , 𝑖𝑞 : 10 A/div) avec et sans mesures des courants de charge coté onduleur,
avec stabilisateur, résultat expérimental.
Figure 4.13. Échelon de puissance active (500 W/div) de charge et de la tension du bus dc Vdc2(75V/div) du
redresseur, sans mesures des courants de charge coté onduleur, avec stabilisateur, résultat expérimental.
Chapitre 4 : Stabilité et stabilisation d’un micro-réseau autonome 120
4.4. Instabilités dues aux interactions du filtre LCL et d’une charge active
Dans le paragraphe qui suit, on suppose que les instabilités générées sur le réseau et les
fréquences mises en jeu peuvent être vues par la commande de l'onduleur en tête de réseau,
qui va de fait, essayer de les amortir. Nous ne nous intéressons donc pas à la stabilisation du
système via une commande adaptée de l'onduleur dont la bande passante en rejet de
perturbation est suffisante mais à la stabilisation via les charges actives présentes sur le
réseau.
La structure de micro-réseau autonome sujet de notre étude est présentée sous la figure
4.14. Ce système peut être subdivisé en deux parties :
• Partie source : représentée par un onduleur avec filtre LC en sortie. L’onduleur est
contrôlé par la commande par platitude présentée dans le § 3.3.2 avec tous ses
capteurs (bande passante en rejet de perturbations optimale);
• Partie charge : représentée par un redresseur avec filtre LCL en entrée. Le filtre LCL
joue un rôle capital dans l’apparition de l’instabilité. En effet, au-delà d’une puissance
critique, ce filtre interagit avec le contrôleur de la charge active causant l’instabilité du
système. La commande du redresseur commandé est exposée dans l’annexe B.
Charge 1
(Lf, rf) (Lg, rg) (Li, ri)
Vdc_ond Vdc
ed
3Ф
Vcd Cdc
eq Vcq C
Cf
Les paramètres de systèmes sont résumés dans le tableau 4.1. La méthode utilisée pour
dimensionner le filtre LCL est donnée dans l’annexe B.
Chapitre 4 : Stabilité et stabilisation d’un micro-réseau autonome 121
𝑪𝒇 = 𝟐𝟎 µ𝑭
𝐿𝑔 = 1 𝑚𝐻, 𝑟𝑔 = 0.12𝛺
𝐶 = 40 µ𝐹
𝐶𝑑𝑐 = 1100 µ𝐹
Figure 4.17. Allure des tensions aux bornes des capacités du filtre LCL, 𝑉𝑐𝑑 et 𝑉𝑐𝑞 .
4.4.2. Stabilisation des instabilités dues aux interactions du filtre LCL et d’une charge
active
• Une méthode de stabilisation utilisant une approche petit signal basée sur l'utilisation
d'un filtre anti résonnant de type Notch (filtre coupe-bande) ;
• Une nouvelle méthode de stabilisation large signal basée sur le critère du cercle multi
variables.
4.4.2.1. Stabilisation basée sur un filtrage de type Notch
Cette solution consiste à ajouter un filtre coupe-bande appelé (filtre Notch) aux consignes
de contrôle de la charge active ici un redresseur commandé, figure 4.19.
Pd
Vdc Pd_ref -
- PL1_ref + Vd_ref Filtre Vd_ref_f
PID PID
Calcul des
Notch
références
+
Vdc_ref Pq_ref + Vq_ref Vq_ref_f
Filtre
PID
- Notch
QL1_ref
Pq
Figure 4.19. Principe de la stabilisation par filtre Notch.
La figure 4.20 illustre le principe du filtre Notch. L’objectif de cette approche est
d’introduire un anti-pic à la fréquence de résonance du filtre LCL, empêchant ainsi d'exciter
le mode résonant associé à ce dernier.
𝑠 2 + 2 𝐷𝑧 𝜔𝑓 𝑠 + 𝜔𝑓2
𝐺(𝑠) = (4.17)
𝑠 2 + 2 𝐷𝑝 𝜔𝑓 𝑠 + 𝜔𝑓2
La sélectivité de ce filtre, c.-à-d. la largeur et la magnitude de l’anti-pic sont fixées par les
valeurs de 𝐷𝑧 et 𝐷𝑝 . Ces coefficients peuvent être calculés comme détaillé en [DAN,11] :
-40
-60
(b) Diagramme de Bode du filtre Notch
0
-10 aωf aΔ
2.Δω=300 rad/s
-20
-30 3
10 ωf 10
4
Figure 4.21. Allure de la puissance demandée par la charge une, 𝑃𝐿1 , en présence du stabilisateur basé sur le
filtre Notch .
La première étape dans la construction d'un retour d’état stabilisant utilisant le critère du
cercle, est la mise du système sous la forme de Lur’e exprimée en (4.7)-(4.9). Le modèle
Chapitre 4 : Stabilité et stabilisation d’un micro-réseau autonome 125
dynamique ramené autour d'un point d'équilibre est décrit par le système d’équations
suivantes :
⎧ 𝑑 𝛿𝑖 = −𝑟𝑔 . 𝛿𝑖 + 𝜔. 𝛿𝑖 − 1 . 𝛿𝑉 + 1 . 𝛿𝑒
𝑑 𝑑 𝑞 𝑐𝑑 𝑑
⎪𝑑𝑡 𝐿𝑔 𝐿𝑔 𝐿𝑔
⎪𝑑 −𝑟 1 1
⎪ 𝛿𝑖𝑞 = 𝑔 . 𝛿𝑖𝑞 − 𝜔. 𝛿𝑖𝑑 − . 𝛿𝑉𝑐𝑞 + . 𝛿𝑒𝑞
𝑑𝑡 𝐿𝑔 𝐿𝑔 𝐿𝑔
(4.19)
⎨ 𝑑 1
⎪ 𝑑𝑡 𝛿𝑉𝑐𝑑 = 𝐶 . (𝛿𝑖𝑑 − 𝛿𝑖𝐿𝑑 ) + 𝜔. 𝛿𝑉𝑐𝑞
⎪ 𝑑 1
⎪ 𝛿𝑉𝑐𝑞 = . �𝛿𝑖𝑞 − 𝛿𝑖𝐿𝑞 � − 𝜔. 𝛿𝑉𝑐𝑑
⎩ 𝑑𝑡 𝐶
Avec : 𝑥 = [𝛿𝑖𝑑 , 𝛿𝑖𝑞 , 𝛿𝑉𝑐𝑑 , 𝛿𝑉𝑐𝑞 ]𝑡 est le vecteur de variables d’état, le référentiel étant placé au
point d'équilibre.
𝛿𝑖𝑑 , 𝛿𝑖𝑞 représentent les variations des composantes de Park associées aux courants de ligne à
l’entrée du filtre LCL ;
𝛿𝑉𝑐𝑑 , 𝛿𝑉𝑐𝑞 représentent les variations des composantes de Park associées aux tensions au
niveau de bus capacitif du filtre LCL ;
𝛿𝑖𝐿𝑑 , 𝛿𝑖𝐿𝑞 représentent les variations des composantes de Park associées aux courants à
l’entrée du redresseur.
𝛿𝑒𝑑 , 𝛿𝑒𝑞 représentent les variations des composantes de Park associées aux tensions au
niveau du PCC. On fait l’hypothèse que la source est parfaite, ce qui nous permet de
considérer que les variations 𝛿𝑒𝑑 , 𝛿𝑒𝑞 comme nulles.
Soit 𝑦𝑑𝑞 le vecteur de sortie permettant l’observation des perturbations au niveau du bus
capacitif du filtre LCL.
𝑦𝑑 𝛿𝑉 𝑐𝑑 𝑉𝑐𝑑 − 𝑉𝑐𝑑0
𝑦𝑑𝑞 = � 𝑦 � = � 𝛿𝑉 � = � � (4.20)
𝑞 𝑐𝑞 𝑉𝑐𝑞 − 𝑉𝑐𝑞0
Les valeurs moyennes des tensions 𝑉𝑐𝑑 et 𝑉𝑐𝑞 (𝑉𝑐𝑑0 et 𝑉𝑐𝑞0) sont obtenues par le bai d’un filtre
passe bas. La fréquence de coupure de ce filtre (𝜔𝑝 ) est choisie bien inférieure à la pulsation
de résonance 𝜔𝑟𝑒𝑠 de manière à intercepter toutes les perturbations gênantes. 𝜔𝑝 est choisie
égale à 𝜔𝑟𝑒𝑠 /100.
Le vecteur 𝑢 apparaissant en (4.9) regroupant les non-linéarités du système s'écrit ici :
La charge active (redresseur commandé) étant considéré comme une charge consommant la
puissance active 𝑃𝐿1 et la puissance réactive 𝑄𝐿1.
A partir de l'équation (4.19), les matrices 𝐴, 𝐵 et 𝐶 des équations (4.7) et (4.8) s'écrivent :
−𝑟𝑔 1
𝜔 −𝐿 0
𝐿𝑔 𝑔 0 0
⎛ −𝑟𝑔 1 ⎞ 0 0 ⎞
−𝜔 0 −𝐿 ⎟ ⎛−1 0 0 1 0
𝐴=⎜
⎜ 1
𝐿𝑔 𝑔
⎟;𝐵 = ⎜ 𝐶 0 ⎟ ; 𝐶 = �0 0 � (4.22)
⎜ 0 1
𝐶
0 0 𝜔 ⎟ −1
1 ⎝0 𝐶 ⎠
⎝ 0 𝐶
−𝜔 0 ⎠
Nous faisons l'hypothèse que les puissances active et réactive absorbées par le redresseur
commandé sont toujours égales à leurs références respectives. Supposons que, le redresseur
fonctionnant autour d'un point de fonctionnement 𝑃𝐿1_0, 𝑄𝐿1_0 , on superpose à ces puissances,
deux puissances 𝑃𝐿1_𝑠𝑡𝑎𝑏 et 𝑄𝐿1_𝑠𝑡𝑎𝑏 ayant pour but de stabiliser le réseau. Les courants d'axes
dq absorbés par le redresseur vérifient alors :
(𝐾2𝑑 − 𝐾1𝑑 ) 0
𝐾=� � (4.24)
0 (𝐾2𝑞 − 𝐾1𝑞 )
où les intervalles [𝐾1𝑑 , 𝐾2𝑑 ] et �𝐾1𝑞 , 𝐾2𝑞 � délimitent les conditions de secteur vérifiées par les
deux non-linéarités 𝜓𝑑 et 𝜓𝑞 :
celles de 𝐾1𝑑 et 𝐾1𝑞 , tout en respectant les conditions (4.11). L’algorithme d’optimisation est
décrit sous la figure 4.22.
Cet algorithme est implanté via la fonction d'optimisation 𝑓𝑚𝑖𝑛𝑐𝑜𝑛 de MatLab. Les
conditions des secteurs trouvées sont : 𝐾2𝑑 = 𝐾2𝑞 = 100 , 𝐾1𝑑 = 𝐾1𝑞 = 0.
Initialisation :
K1d , K2d, K1q, K2q
Non Oui
Condition de stabilité (4.11)
Une fois connues les conditions de secteur, ne reste plus qu'à construire les deux non-
linéarités 𝜓𝑑 et 𝜓𝑞 qui les vérifient. On pose :
𝛿
⎧ 𝐺𝑑 ∙ �1 − � + 𝑐𝑑 𝑠𝑖 𝑦𝑑 > 𝛿
⎪⎛ 𝑦𝑑 ⎞
⎪⎜ 𝛿 ⎟
⎪ 𝐺𝑞 ∙ �1 − � + 𝑐𝑞 𝑠𝑖 𝑦𝑞 > 𝛿
⎪⎝ 𝑦𝑞 ⎠
⎪ 𝑎𝑑 . 𝑦𝑑 𝑠𝑖 |𝑦𝑑 | ≤ 𝛿
𝜓𝑑 (𝑦𝑑 )
𝜓�𝑦𝑑𝑞 � = � �= � � (4.25)
𝜓𝑞 (𝑦𝑞 ) ⎨ 𝑎𝑞 . 𝑦𝑞 𝑠𝑖 �𝑦𝑞 � ≤ 𝛿
⎪ 𝛿
⎪ 𝐺𝑑 ∙ �−1 − � − 𝑐𝑑 𝑠𝑖 𝑦𝑑 < −𝛿
⎪⎛ 𝑦𝑑 ⎞
⎪ ⎜ 𝛿 ⎟
⎪ 𝑞 𝐺 ∙ �−1 − � − 𝑐𝑞 𝑠𝑖 𝑦𝑞 < −𝛿
𝑦𝑞
⎩⎝ ⎠
Les non-linéarités exprimées dans (4.25) peuvent être subdivisées en trois régions. Deux
d’entre elles correspondent à de larges variations des tensions, 𝑦𝑑 𝑜𝑢 𝑞 > 𝛿 et 𝑦𝑑 𝑜𝑢 𝑞 < −𝛿
et l’autre à de faibles variations �𝑦𝑑 𝑜𝑢 𝑞 � ≤ 𝛿.
sont à prendre en considération. A titre d’exemples on peut citer les problèmes de bruits,
l'existence d’autres charges polluantes (ponts de diodes) sur le réseau, ou même la possibilité
que la source soit de moindre qualité. Dans les tests expérimentaux, l’intérêt de ce facteur sera
clarifié.
Le choix définitif des coefficients se fait en recherchant des paramètres vérifiant les
conditions de secteur précédentes mais intégrant aussi une contrainte sur l'amplitude des
courants de stabilisation qui ne doit pas dépasser 30% du courant nominal (20A) du
redresseur commandé pour des fluctuations de tension d'axe dq inférieures à ΔV fixé à 10V.
Cette contrainte supplémentaire permet de limiter l'impact du système de stabilisation sur le
contrôle du redresseur commandé. En choisissons 𝑚 = 1 et 𝛿 = 2, les gains maximums
𝐺𝑑_𝑚𝑎𝑥 et 𝐺𝑞_𝑚𝑎𝑥 garantissant à la fois les conditions de secteur et la contrainte sur le courant
de stabilisation sont égaux à 3,35. Pour ne pas se mettre dans un cas limite, les facteurs 𝐺𝑑 et
𝐺𝑞 sont pris égaux à 2. Les non-linéarités construites sont présentées sous la figure 4.23.
Figure 4.23. Non-linéarités assurant la stabilité absolue. (a) 𝜓𝑑 (𝑦𝑑 ). (b) 𝜓𝑞 (𝑦𝑞 ).
La figure 4.24 montre comment est implanté le système de stabilisation avec la commande
du redresseur commandé.
PCC 110 V
60 Hz
Vcd0
ed
eq
Vcd Filtre -
𝝍(yd)
passe bas +
Eq.(14)
(Lg, rg)
Vcq Filtre Vcq0 -
iq
id
𝝍(yq)
passe bas +
C
PL1_stab QL1_stab
Vcd
Vcq
(Li,ri)
iLd
iLq
Pd
+
- + Va_ref
PID PID
Redresseur
+
Vdc_ref Vb_ref
MLI
Vc_ref
+ Pq_ref + Vq_ref
+
QL1_ref PID
Vdc
-
Pq
Charge 1
Comme nous l’avons déjà illustré sous la figure 4.3, la stabilité absolue ‘locale’ ou
‘globale’ du système est directement liée au choix des fonctions de non-linéaires. La
vérification de la nature ‘globale’ ou ‘locale’ revient à déterminer les points d’intersection
respectivement entre les secteurs (𝐾1𝑑 , 𝐾2𝑑 ), (𝐾1𝑞 , 𝐾2𝑞 ) et les non-linéarités 𝜓𝑑 (𝑦𝑑 ) et
𝜓𝑞 (𝑦𝑞 ). Etant donner que les conditions de secteurs et les non-linéarités sont les mêmes pour
les deux axes (𝑑 et 𝑞), alors il suffit de déterminer les points d’intersection avec l’un des deux
axes.
Il est évident qu'avec les non-linéarités choisies, il n'y a pas d'intersection; la stabilité
absolue est donc globale.
La figure 4.26 présente l’allure de la puissance active à l’entrée du redresseur triphasé, 𝑃𝐿1 ,
pour trois cas de configurations :
• Figure 4.26(a), sans stabilisation : ce cas de figure illustre l’effet de point de
fonctionnement sur l’apparition du cycle limite. L’amplitude des oscillations (à 5 kW)
est d’environ 3 kW ;
• Figure 4.26(b), avec le stabilisateur basé sur l'utilisation d'un filtre Notch : l’emploie
de cette méthode permet de réduire l’amplitude des oscillations constatées à une
amplitude de 0.8 kW.
• Figure 4.26(c), avec le stabilisateur proposé : la méthode proposée permet de réduire
de manière significative les ondulations constatées. L’amplitude des oscillations est
fortement réduite (0.2 kW).
La figure 4.27 montre l’allure des tensions crées par la source active triphasée avant et
après l’emploie des méthodes de stabilisation, pour une puissance de charge de 5 kW. Comme
prévu lors des tests de simulation, cette tension reste stable contrairement aux résultats
observés sur la figure 4.27(a). Le taux de distorsion harmonique de cette tension est de 2.3%
avant l’activation des méthodes de stabilisation. Après l’activation des blocs de stabilisation,
le THD est respectivement de 2.3% avec le stabilisateur Notch et de 1.4% avec le stabilisateur
proposé.
Chapitre 4 : Stabilité et stabilisation d’un micro-réseau autonome 131
Figure 4.26. Echelon de charge allant de3 à 5 kW (𝑃𝐿1 ) : (a) sans stabilisation ; (b) stabilisation basée sur
l'utilisation du filtre Notch ; (c) stabilisation proposée.
Figure 4.27. Allure de tensions au niveau du PCC avant et après l’emploie de méthodes de stabilisation ; (a)
basée sur l'utilisation du filtre Notch ; (b) basée sur le critère du cercle.
Chapitre 4 : Stabilité et stabilisation d’un micro-réseau autonome 132
La figure 4.28 montre l’allure des tensions capacitives du filtre LCL avant et après
l’emploie des méthodes de stabilisation, pour une puissance de charge de 5 kW. On constate
que :
• Sans stabilisation, la formes d’ondes de ces tensions sont complètement déformées,
figure 4.28(a) ;
• Lors de l’activation des méthodes de stabilisation, les formes d’ondes retrouvent leurs
formes normales. Notez que le taux de distorsion harmonique (THD) de ces tensions
sont respectivement de :
• 2.5% lors de l’emploie du stabilisateur basé sur le filtre Notch ;
• 1.5% lors de l’emploie du stabilisateur proposé.
Figure 4.28. Allure des tensions au niveau des condensateurs du filtre LCL avant et après l'utilisation des
méthodes de stabilisation ; (a) basée sur l'utilisation du filtre Notch ; (b) basée sur le critère du cercle.
Les courbes de la figure 4.29 illustrent l’allure des courants à l’entrée du redresseur avant
et après l’emploie des méthodes de stabilisation. L’activation des stabilisateurs permet la
compensation des perturbations constatées. Notez que le taux de distorsion harmonique de ces
courants sont respectivement de :
• 2.4% lors de l’emploie du stabilisateur basé sur le filtre Notch ;
• 1.5% lors de l’emploie du stabilisateur proposé.
Chapitre 4 : Stabilité et stabilisation d’un micro-réseau autonome 133
Figure 4.29. Allure de courants à l’entrée du redresseur avant et après l'utilisation des méthodes de stabilisation ;
(a) basée sur l'utilisation du filtre Notch ; (b) basée sur le critère du cercle.
Figure 4.30. Allure de la puissance à l’entrée du redresseur lors d’une variation paramétrique (𝐶 = 20 µ𝐹 au lieu
de 𝐶 = 40 µ𝐹) , avant et après l’emploi de méthodes de stabilisation; (a) basée sur l'utilisation du filtre Notch ;
(b) basée sur le critère du cercle.
Lorsque le système est stable et dans le cas de présence de charges polluantes dans le
réseau, il est possible de dimensionner le système de stabilisation pour qu'il agisse comme un
filtre actif permettant d'améliorer la qualité du réseau. Dans l'essai suivant, nous connectons
une charge fortement non-linéaire au point de connexion commun PCC, figure 4.31. Les
paramètres de la charge non lineaire sont : 𝐿𝑑 = 3 𝑚𝐻, 𝑟𝑑 = 0.3 𝛺, 𝐿𝑏𝑢𝑐𝑘 = 1 𝑚𝐻, 𝑟𝑏𝑢𝑐𝑘 =
0.1 𝛺, 𝐶𝑠 = 53 µ𝐹. La puissance absorbée par cette charge, 𝑃𝐿2 , est fixée à 0.6 kW.
Cette charge injecte des harmoniques du courant (Figure 4.32) sur le réseau et détériore
son THD tension au niveau du PCC. Pour évaluer l'impact du système de stabilisation, nous
allons choisir un point de fonctionnement pour lequel la stabilité asymptotique du réseau est
garantie (même sans système de stabilisation). On fixe donc la puissance de la charge une,
𝑃𝐿1 , à 3 kW.
Chapitre 4 : Stabilité et stabilisation d’un micro-réseau autonome 135
Charge 2
(Ld, rd)
Vdc_d Cs
Charge 1
(Li, ri) Vdc
Vcd Cdc
Vcq C
Figure 4.31. Ajout d’une charge non linéaire au micro-réseau autonome étudié.
Figure 4.33. Allure des composantes de Park, ed et eq, correspondant aux tensions au niveau du PCC lorsque : (a)
𝑚 = 0 ; (b) 𝑚 = 1.
Dans ce dernier chapitre nous avons présenté quelques outils pour le traitement des
problèmes de stabilité surgissant dans un micro-réseau autonome, notamment ceux engendrés
par :
• Une bande passante insuffisante des régulateurs de l’interface DC/AC source: ce cas
de figure dans le contrôle par platitude proposé, correspond à la pertes des
informations provenant des courants de charge ;
• L’interaction du filtre LCL avec une charge active : dans ce chapitre, la charge active
étudié était un redresseur commandé asservi en tension.
Dans un premier temps, nous avons exposé une étude de la stabilité locale asymptotique de
l’interface source (DC/AC) lors de la perte d’informations des courants de charge. Nous
avons proposé un nouveau stabilisateur ayant pour fonction de modifier les tensions de
commande de l'onduleur dans la zone fréquentielle non traitée par le régulateur. Les tests
menés ont permis de mettre en évidence les avantages de cette approche. En plus de sa
simplicité, celle-ci permet d'amortir les oscillations détectées au niveau du PCC et d'améliorer
la qualité du réseau AC.
Dans un second temps, nous avons mis en évidence les interactions possibles entre les
filtres d'interconnexion LCL et les charges actives qu'ils alimentent, ces interactions pouvant
affectées la stabilité d’un micro-réseau autonome. Pour y remédier, une nouvelle méthode de
compensation large signal a été développée. Cette méthode est basée sur l'utilisation du critère
du cercle généralisé. Pour mieux apprécier les avantages de cette méthode, nous avons
proposé une comparaison avec une solution fréquentielle usuelle utilisant des filtres anti-
résonnants de type Notch, cette solution étant connue dans la littérature pour être, parmi les
solutions fréquentielles, les plus performantes. A travers les différents essais effectués, nous
avons montré que :
Chapitre 4 : Stabilité et stabilisation d’un micro-réseau autonome 137
Conclusion Générale
CONCLUNS GENERALES
Conclusion Générale 140
L’étude réalisée au cours de ces travaux de thèse a porté sur l’amélioration des
performances des interfaces de conversion d’énergie décentralisées, la source d'énergie
principale étant l’énergie photovoltaïque. Nous avons proposé de nouvelles stratégies de
contrôle assurant simultanément :
une haute qualité de l’énergie exportée de la source à l’utilisateur ;
des performances dynamiques élevées aussi bien en asservissement qu'en régulation ;
une robustesse élevée vis-à-vis des variations paramétriques ou des imperfections de
modélisation.
Au-delà de l’aspect commande, nous nous sommes intéressés aux contraintes empêchant
un fonctionnement optimal et fiable d’une installation photovoltaïque autonome, notamment :
• L’effet d’ombrage, qui cause un déficit majeur sur l’exploitation de la source
photovoltaïque ;
• Les problèmes de stabilité surgissant au niveau de l’interface de conversion d’énergie.
Plus précisément, deux cas de figures ont été investigués, à savoir une bande passante
insuffisante en régulation de l’interface DC/AC, causée dans notre cas par la perte des
informations des courants de charge et les phénomènes de résonance des filtres passifs
d’interconnexion.
Dans le second chapitre, en tirant profit du retour d’expérience sur le traitement des cas
d’ombrages partiels, nous avons proposé un algorithme permettant l’exploitation optimale
d’un générateur photovoltaïque, lors de la présence d’ombrages partiels ou d’autres
phénomènes préjudiciables tel que le phénomène de miss match. Nous avons opté pour
l’optimisation de la puissance à la sortie du convertisseur d'interface plutôt qu’à la sortie du
générateur. Cette approche est justifiée par l’importance des pertes au niveau de l’étage
d’adaptation, notamment dans le cas où il existe de multiples maxima locaux de puissances
voisins (en termes de valeurs), auxquelles correspond des courants disjoints. Dans ce cas, le
maximum de puissance que l’on peut extraire avec l’approche proposée est supérieur à celui
de l’approche classique.
basée sur le concept de platitude différentielle répond parfaitement à cette contrainte, car le
contrôle des systèmes différentiellement plats se base sur la génération de trajectoires
physiquement acceptables plutôt que de forcer le système à converger vers un point de
fonctionnement donné. C’est pourquoi, le développement de régulateurs à une boucle basé sur
ce concept permet d’imposer les performances dynamiques élevées toutes en permettant une
prédiction relativement bonne de l’évolution des variables d’états, notamment celles des
courants lors des régimes transitoires. A travers les validations expérimentales de chacune des
trois commandes, nous avons montré que cette technique permet la création de réseaux
autonomes de hautes performances. En plus de la qualité du réseau créé, nous avons montré
que cette technique permettait aussi de minimiser les courants de circulation dont souffre la
structure modulaire. Concernant la configuration où le système de stockage est directement
couplé au bus AC, nous avons vérifié que le concept de la platitude s’applique à cette
topologie. Cependant, nous n’avons pas peu mettre en évidence l’apport de cette technique
quant à l’amélioration de la qualité des tensions du réseau. Cela est du essentiellement aux
problèmes d’intégration de la commande globale dans le système de développement temps
réel à disposition au laboratoire.
En ce qui concerne les deux contraintes liées à la stabilité, nous avons mis en œuvre deux
outils répondant parfaitement aux spécifications de chacun des problèmes. Pour remédier à
une bande passante insuffisante en régulation de l'onduleur suite à la perte des capteurs de
courants de charge, nous avons proposé une solution donnant des résultats satisfaisants en
termes de maintien de la stabilité et de qualité d’énergie. Cependant, la preuve de stabilité qui
n'est que locale, ne permet pas de garantir à l'heure actuelle la stabilité du système suite à de
grandes perturbations. La seconde problématique traitée est liée aux instabilités générées par
l'interaction entre les filtres LCL d'interconnexion et les charges actives. La solution
stabilisatrice proposée est basée sur l'utilisation du critère du cercle généralisé, la preuve de
stabilité étant cette fois ci globale. Comparée à une solution fréquentielle réputée dans la
littérature pour son efficacité (filtre Notch), nous avons montré que la solution proposée
permet d'obtenir d'excellents résultats en terme de qualité de réseau et de robustesse. En plus
d'assurer la stabilité du système, nous avons montré que cette solution peut être utilisée
comme filtre actif et permet d'améliorer la qualité du réseau, notamment lors de la connexion
de charges polluantes.
Annexe A
Cette annexe présente le principe des méthodes de contrôle utilisées dans les tests
comparatifs présentés au chapitre 3 (§ 3.3.4).
Le contrôleur conventionnel est composé de deux boucles ; une externe (l’énergie du bus
capacitif AC) pour la régulation du bus AC ; une interne (courants de ligne) pour compenser
les erreurs de modélisation et toutes autres perturbations. La boucle externe fixe les
références de courants inductifs. La boucle interne délivre les tensions de référence pour la
commande de l’onduleur. Le diagramme fonctionnel du contrôleur conventionnel est montré
sous la figure 1.
• Boucle externe :
Nous proposons comme vecteur de sortie, l’énergie électrostatique stockée dans les
condensateurs, 𝐶𝑓 . L’expression de ce vecteur dans le repère de Park , noté par 𝑦𝑒 =
[𝑦𝑑𝑒 , 𝑦𝑞𝑒 ]𝑡 .
2
𝑦𝑑𝑒 1 𝑉𝑐𝑑
𝑦𝑒 = � � = 𝐶𝑓 � 2 � (1)
𝑦𝑞𝑒 2 𝑉𝑐𝑞
𝑦̇ 𝑑𝑒 𝑉𝑐𝑑 𝑉̇𝑐𝑑
𝑦̇𝑒 = � � = 𝐶𝑓 � ̇ � (2)
𝑦̇𝑞𝑒 𝑉𝑐𝑞 𝑉𝑐𝑞
Les lois de contrôle régissant l’évolution de l’erreur sur les sorties proposées; (𝜀𝑒𝑑 =
𝑦𝑒𝑑_𝑟𝑒𝑓 − 𝑦𝑒𝑑 ) et (𝜀𝑒𝑞 = 𝑦𝑒𝑞_𝑟𝑒𝑓 − 𝑦𝑒𝑞 ), sont données par le système (4). Les parties
intégrales sont introduites pour forcer l’erreur statique à être nulle en régime établi et pour
compenser les erreurs de modélisation.
Les courants de référence de la boucle interne, [𝑖𝑑𝑟𝑒𝑓 , 𝑖𝑞𝑟𝑒𝑓 ]𝑡 , sont obtenus par l’utilisation des
relations (3) et (5).
Eq(10)
Vb_ref
Eq(6)
MLI
P -1
• Boucle interne.
La sortie à réguler par la boucle interne est donnée par l’équation (7).
𝑦𝑖𝑑 𝑖𝑑
𝑦𝑖 = � �=� � (7)
𝑦𝑖𝑞 𝑖𝑞
Les lois de contrôle régissant l’évolution de l’erreur sur les sorties de la boucle interne ;
(𝜀𝑖𝑑 = 𝑦𝑖𝑑_𝑟𝑒𝑓 − 𝑦𝑖𝑑 ) et (𝜀𝑖𝑞 = 𝑦𝑖𝑞_𝑟𝑒𝑓 − 𝑦𝑖𝑞 ), sont :
décade au-delà de celle de la boucle externe. Cela permet d’assurer une dynamique de
rejection d’erreurs acceptable, en particulier lors de transitoires de charge.
Les tensions de référence pour la commande de l’onduleur, [𝑉𝑑_𝑟𝑒𝑓 , 𝑉𝑞_𝑟𝑒𝑓 ]𝑡 , sont obtenues
par l’utilisation des relations (9) et (3.7).
La première étape dans la synthèse de ce type de contrôleur est l’écriture du système sous
la forme suivante :
𝑥̇ = 𝑓(𝑥) + 𝑔 𝑢 (11)
𝑦 = ℎ(𝑥) (12)
Avec :
𝑥 = [𝑥1 , 𝑥2 , 𝑥3 , 𝑥4 ]𝑡 = [𝑖𝑑 , 𝑖𝑞 , 𝑉𝑐𝑑 , 𝑉𝑐𝑞 ]𝑡
𝑡
0 𝑔2 0 0 𝑡 0 1/𝐿𝑓 0 0
𝑔=� � =� �
𝑔1 0 0 0 1/𝐿𝑓 0 0 0
𝑡 𝑡
𝑢 = [𝑢1 , 𝑢2 ] = [𝑉𝑑 , 𝑉𝑞 ]
𝑦 = [𝑦1 , 𝑦2 ]𝑡 = [𝑉𝑐𝑑 , 𝑉𝑐𝑞 ]𝑡
L’estimation des courants de charge est déduite à partir du bilan de puissance aux bornes
du filtre capacitif. L’expression des puissances active et réactive au niveau du PCC sont :
A partir des équations (13) et (14), il est possible d’exprimer les courants de charge comme
suit :
𝑃𝑓 𝑥3 + 𝑄𝑓 𝑥4 𝜔 𝐿𝑓 (𝑥12 + 𝑥22 )
𝑖𝐿𝑑 = + 𝜔 𝐶 𝑥
𝑓 4 − 𝑥4 (15)
(𝑥32 + 𝑥42 ) (𝑥32 + 𝑥42 )
𝑃𝑓 𝑥4 − 𝑄𝑓 𝑥3 𝜔 𝐿𝑓 (𝑥12 + 𝑥22 )
𝑖𝐿𝑞 = − 𝜔 𝐶 𝑥
𝑓 3 + 𝑥3 (16)
(𝑥32 + 𝑥42 ) (𝑥32 + 𝑥42 )
Annexe A
Le degré relatif associé au vecteur de sortie 𝑦 est égale à deux. L’expression de la dérivée
seconde du vecteur de sortie peut s’écrire sous la forme suivante :
𝑦̈ 1 𝑢1
� � = 𝐴(𝑥) + 𝐸(𝑥)−1 � � (13)
𝑦̈ 2 𝑢2
Avec :
𝜔 𝑥2 𝑥3 𝑃𝑓 𝑥1 𝑃𝑓̇ 𝑥3 𝑄̇𝑓 𝑥4 (𝑄𝑓 − 𝜔𝐿𝑓 𝐼(𝑥))𝑥2
𝐴1 (𝑥) = − − 2 − − −
𝐶𝑓 𝐿𝑓 𝐶𝑓 𝐶𝑓 𝑉(𝑥) 𝐶𝑓 𝑉(𝑥) 𝐶𝑓 𝑉(𝑥) 𝐶𝑓2 𝑉(𝑥)
(𝑄𝑓 − 𝜔𝐿𝑓 𝐼(𝑥))2 𝑥3 2𝜔 (𝑥1 𝑥3 + 𝑥2 𝑥4 )𝑥4 𝑃𝑓 (𝑃𝑓 − 2 (𝑥1 𝑥3 + 𝑥2 𝑥4 ))𝑥3
− − −
𝐶𝑓2 𝑉 2 (𝑥) 𝐶𝑓 𝑉(𝑥) 𝐶𝑓2 𝑉 2 (𝑥)
2(𝑄𝑓 − 𝜔𝐿𝑓 𝐼(𝑥))(𝑥1 𝑥3 + 𝑥2 𝑥4 )𝑥4
+
𝐶𝑓2 𝑉 2 (𝑥)
𝜔 𝑥1 𝑥1 𝑃𝑓 𝑥2 𝑃𝑓̇ 𝑥4 𝑄̇𝑓 𝑥3 (𝑄𝑓 − 𝜔𝐿𝑓 𝐼(𝑥))𝑥1
𝐴2 (𝑥) = − − − 2 − + +
𝐶𝑓 𝐿𝑓 𝐶𝑓 𝐶𝑓 𝑉(𝑥) 𝐶𝑓 𝑉(𝑥) 𝐶𝑓 𝑉(𝑥) 𝐶𝑓2 𝑉(𝑥)
(𝑄𝑓 − 𝜔𝐿𝑓 𝐼(𝑥))2 𝑥4 2𝜔 (𝑥1 𝑥3 + 𝑥2 𝑥4 )𝑥3 𝑃𝑓 (𝑃𝑓 − 2 (𝑥1 𝑥3 + 𝑥2 𝑥4 ))𝑥4
− + −
𝐶𝑓2 𝑉 2 (𝑥) 𝐶𝑓 𝑉(𝑥) 𝐶𝑓2 𝑉 2 (𝑥)
2(𝑄𝑓 − 𝜔𝐿𝑓 𝐼(𝑥))(𝑥1 𝑥3 + 𝑥2 𝑥4 )𝑥3
−
𝐶𝑓2 𝑉 2 (𝑥)
𝑉(𝑥) + 2𝜔 𝐿𝑓 𝑥1 𝑥4 2𝜔 𝑥2 𝑥4
⎛ 𝐿𝑓 𝐶𝑓 𝑉(𝑥) 𝐶𝑓 𝑉(𝑥) ⎞
𝐸(𝑥) = ⎜
2𝜔 𝑥1 𝑥3 𝑉(𝑥) − 2𝜔 𝐿𝑓 𝑥2 𝑥3 ⎟
−
⎝ 𝐶𝑓 𝑉(𝑥) 𝐿𝑓 𝐶𝑓 𝑉(𝑥) ⎠
Où :
𝑉(𝑥) = (𝑥12 + 𝑥22 )
𝐼(𝑥) = (𝑥32 + 𝑥42 )
Signaux
Vcd_mes de
A1(x)
Vdc commande
-
y1_ref + Vd_ref Va_ref
Régulation Vb_ref
E(x) -1
MLI
P -1
y2_ref + Vq_ref Vc_ref
- Onduleur
Park inverse
Vcq_mes A2(x)
Figure 2. Diagramme fonctionnel du contrôleur par linéarisation entries-sorties présentée par [KIM,10].
1
id → (2𝑄𝑟 2 Vcq − 𝐿Vcq(Vcd2 + Vcq2 )𝑤 + 2𝐿2 (−dydc
+ Vcq2 )(𝑟 2 + 𝐿2 𝑤 2 )
2(Vcd2
+ Pmpp)Vcd𝑤 2 − 𝑟(Vcd3 + 2𝐿(−dydc + Pmpp)Vcq𝑤 + Vcd(Vcq2
+ 2𝐿𝑄𝑤))
+ sqrt(−(𝑟Vcd + 𝐿Vcq𝑤)2 �4𝑄 2 𝑟 2 − 4Pmpp𝑟Vcd2 − Vcd4 − 4Pmpp𝑟Vcq2
− 2Vcd2 Vcq2 − Vcq4 + 4𝐿𝑄(2dydc𝑟 − 2Pmpp𝑟 − Vcd2 − Vcq2 )𝑤
+ 4dydc 2 𝐿2 𝑤 2 + 4𝐿2 Pmpp2 𝑤 2
+ 4dydc(𝑟(Vcd2 + Vcq2 ) − 2𝐿2 Pmpp𝑤 2 )�))
1
iq → − (𝑟 2 Vcd(Vcd2 Vcq + Vcq3 + 2𝐿(dydc
2(Vcd2 + Vcq2 )(𝑟Vcd + 𝐿Vcq𝑤)(𝑟 2 + 𝐿2 𝑤 2 )
− Pmpp)Vcd𝑤) + 2𝑄𝑟(𝑟Vcd + 𝐿Vcq𝑤)2 − 𝐿𝑤(𝐿VcdVcq(Vcd2 + Vcq2 )𝑤
+ 2𝐿2 (−dydc + Pmpp)Vcq2 𝑤 2
− Vcd sqrt((𝑟Vcd + 𝐿Vcq𝑤)2 �−4𝑄 2 𝑟 2 + 4Pmpp𝑟Vcd2 + Vcd4
+ 4Pmpp𝑟Vcq2 + 2Vcd2 Vcq2 + Vcq4
+ 4𝐿𝑄(−2dydc𝑟 + 2Pmpp𝑟 + Vcd2 + Vcq2 )𝑤 − 4dydc 2 𝐿2 𝑤 2
− 4𝐿2 Pmpp2 𝑤 2 − 4dydc(𝑟(Vcd2 + Vcq2 ) − 2𝐿2 Pmpp𝑤 2 )�)) + 𝑟(𝐿(−Vcd4
+ Vcq4 )𝑤 + 4𝐿2 (dydc − Pmpp)VcdVcq𝑤 2
− Vcq sqrt((𝑟Vcd + 𝐿Vcq𝑤)2 �−4𝑄 2 𝑟 2 + 4Pmpp𝑟Vcd2 + Vcd4
+ 4Pmpp𝑟Vcq2 + 2Vcd2 Vcq2 + Vcq4
+ 4𝐿𝑄(−2dydc𝑟 + 2Pmpp𝑟 + Vcd2 + Vcq2 )𝑤 − 4dydc 2 𝐿2 𝑤 2
− 4𝐿2 Pmpp2 𝑤 2 − 4dydc(𝑟(Vcd2 + Vcq2 ) − 2𝐿2 Pmpp𝑤 2 )�)))
Annexe A
1
Dt[id] → − �2𝑄𝑟 2 Vcq − 𝐿Vcq(Vcd2 + Vcq2 )𝑤
2(Vcd2+ Vcq2 )2 (𝑟 2
+ 𝐿2 𝑤 2 )
+ 2𝐿2 (−dydc + Pmpp)Vcd𝑤 2
− 𝑟�Vcd3 + 2𝐿(−dydc + Pmpp)Vcq𝑤 + Vcd(Vcq2 + 2𝐿𝑄𝑤)�
+ sqrt �−(𝑟Vcd + 𝐿Vcq𝑤)2 �4𝑄 2 𝑟 2 − 4Pmpp𝑟Vcd2 − Vcd4 − 4Pmpp𝑟Vcq2
− 2Vcd2 Vcq2 − Vcq4 + 4𝐿𝑄(2dydc𝑟 − 2Pmpp𝑟 − Vcd2 − Vcq2 )𝑤
+ 4dydc 2 𝐿2 𝑤 2 + 4𝐿2 Pmpp2 𝑤 2
+ 4dydc(𝑟(Vcd2 + Vcq2 ) − 2𝐿2 Pmpp𝑤 2 )��� (2VcdDt[Vcd]
1
+ 2VcqDt[Vcq]) + (−2𝐿2 Vcd𝑤 2 Dt[dydc]
2(Vcd2 + Vcq2 )(𝑟 2 + 𝐿2 𝑤 2 )
+ 2𝑟 2 VcqDt[𝑄] + 2𝐿2 (−dydc + Pmpp)𝑤 2 Dt[Vcd] + 2𝑄𝑟 2 Dt[Vcq]
− 𝐿(Vcd2 + Vcq2 )𝑤Dt[Vcq] − 𝐿Vcq𝑤(2VcdDt[Vcd] + 2VcqDt[Vcq])
− 𝑟(−2𝐿Vcq𝑤Dt[dydc] + 3Vcd2 Dt[Vcd] + (Vcq2 + 2𝐿𝑄𝑤)Dt[Vcd]
+ 2𝐿(−dydc + Pmpp)𝑤Dt[Vcq] + Vcd(2𝐿𝑤Dt[𝑄] + 2VcqDt[Vcq]))
+ (−2(𝑟Vcd + 𝐿Vcq𝑤)(4𝑄 2 𝑟 2 − 4Pmpp𝑟Vcd2 − Vcd4 − 4Pmpp𝑟Vcq2
− 2Vcd2 Vcq2 − Vcq4 + 4𝐿𝑄(2dydc𝑟 − 2Pmpp𝑟 − Vcd2 − Vcq2 )𝑤
+ 4dydc 2 𝐿2 𝑤 2 + 4𝐿2 Pmpp2 𝑤 2 + 4dydc(𝑟(Vcd2 + Vcq2 )
− 2𝐿2 Pmpp𝑤 2 ))(𝑟Dt[Vcd] + 𝐿𝑤Dt[Vcq])
− (𝑟Vcd + 𝐿Vcq𝑤)2 (8dydc𝐿2 𝑤 2 Dt[dydc] + 4(𝑟(Vcd2 + Vcq2 )
− 2𝐿2 Pmpp𝑤 2 )Dt[dydc] + 8𝑄𝑟 2 Dt[𝑄] + 4𝐿(2dydc𝑟 − 2Pmpp𝑟 − Vcd2
− Vcq2 )𝑤Dt[𝑄] − 8Pmpp𝑟VcdDt[Vcd] − 4Vcd3 Dt[Vcd]
− 4VcdVcq2 Dt[Vcd] − 8Pmpp𝑟VcqDt[Vcq] − 4Vcd2 VcqDt[Vcq]
− 4Vcq3 Dt[Vcq] + 4𝐿𝑄𝑤(2𝑟Dt[dydc] − 2VcdDt[Vcd] − 2VcqDt[Vcq])
+ 4dydc𝑟(2VcdDt[Vcd]
+ 2VcqDt[Vcq])))
/(2 𝑠𝑞𝑟𝑡(−(𝑟Vcd + 𝐿Vcq𝑤)2 �4𝑄 2 𝑟 2 − 4Pmpp𝑟Vcd2 − Vcd4
− 4Pmpp𝑟Vcq2 − 2Vcd2 Vcq2 − Vcq4
+ 4𝐿𝑄(2dydc𝑟 − 2Pmpp𝑟 − Vcd2 − Vcq2 )𝑤 + 4dydc 2 𝐿2 𝑤 2
+ 4𝐿2 Pmpp2 𝑤 2 + 4dydc(𝑟(Vcd2 + Vcq2 ) − 2𝐿2 Pmpp𝑤 2 )�)))
Dt[iq] → −(Q − (Vcq + 2id𝐿𝑤)Dt[id] − Dt[𝑄] − iqDt[Vcd] + idDt[Vcq])/(Vcd − 2iq𝐿𝑤)
Annexe B
Annexe B
La commande du redresseur triphasé est structurée par deux boucles, une boucle externe
dont le rôle est la régulation de l’énergie du bus continu et une boucle interne pour la
régulation des puissances à l’entrée du redresseur. La figure 1 donne le schéma bloc de cette
commande.
Pcharge PL
QL
Redresseur
iLd Vcd
iLq Vcq
(L,r)
Charge
Vdc
Cdc
Va_ref
Vb_ref
Vc_ref
P -1
Vq_ref
Vd_ref
PID PID
Pd=Vcd.iLd
+ -
0.5*Cdc*u^2 + - Pq=Vcq.iLq
yd_ref
yq_ref
- PL_ref
PID Vcd
+ Calcul des
QL_ref références
ydc_ref 0 Vcq
Boucle externe
Nous proposons que l’énergie électrostatique au niveau du bus DC, figure. 1, soit la sortie
à contrôler.
1
𝑦𝑑𝑐 = 𝐶 𝑉2 (1)
2 𝑑𝑐 𝑑𝑐
Annexe B
Etant donné que les équations (4) et (2) sont équivalentes, la puissance active de référence
est :
𝑃𝐿_𝑟𝑒𝑓 = 𝐶𝑑𝑐 (𝑝) + 𝑃𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 (5)
La puissance réactive de référence 𝑄𝐿_𝑟𝑒𝑓 est fixée à zéro pour fonctionner à facteur de
puissance unitaire.
Pour la synthèse des références en puissances dq de la boucle interne, nous utilisons les
références de puissances active et réactive calculées par le régulateur externe. Ainsi, "les
puissances dq de références" (voir définition ci-dessous) obtenues sont données par l’équation
(6) :
Boucle interne
Les variables à réguler sont les "puissances des axes dq" absorbées par le redresseur
définies par :
𝑦𝑑 𝑃𝑑 𝑉𝑐𝑑 𝑖𝐿𝑑
� �=� �=� � (7)
𝑦𝑞 𝑃𝑞 𝑉𝑐𝑞 𝑖𝐿𝑞
De la même façon que la boucle externe, une dérivation de l’équation (7) permet de
synthétiser les tensions de commande.
𝑃𝑑̇ 𝑉𝑐𝑑 𝑑 𝚤̇𝐿𝑑 𝚤̇𝐿𝑑 𝑑 𝑉𝑐𝑑
� ̇ �=� � � �+� � � � (8)
𝑃𝑞 𝑉𝑐𝑞 𝑑𝑡 𝚤̇𝐿𝑞 𝚤̇𝐿𝑞 𝑑𝑡 𝑉𝑐𝑞
Annexe B
Dans le design de cette boucle nous faisons l’hypothèse que les tensions sont lentement
variables par rapport aux courants. D'un point de vu pratique, les variations des tensions sont
négligeables devant les variations des courants. L’expression précédente devient :
𝑃𝑑̇ 𝑉𝑐𝑑 𝑑 𝚤̇𝐿𝑑
� ̇ �=� � � � (9)
𝑃𝑞 𝑉𝑐𝑞 𝑑𝑡 𝚤̇𝐿𝑞
Les lois de contrôle données par le système d’équations (10) régissent l’évolution de l’erreur
en puissance suivant les axes dq : respectivement (𝜀𝑑 = 𝑦𝑑_𝑟𝑒𝑓 − 𝑦𝑑 ) et (𝜀𝑞 = 𝑦𝑞_𝑟𝑒𝑓 − 𝑦𝑞 ),
de manière à permettre une convergence asymptotique vers zéro. Les parties intégrales sont
introduites pour plier les incertitudes de modalisation et toute autre perturbation.
𝜀̇𝑑 + �2. 𝜉. 𝜔𝑝 �𝜀𝑑 + 𝜔𝑝2 � 𝜀𝑑 = 0
� (10)
𝜀̇𝑞 + �2. 𝜉. 𝜔𝑝 �𝜀𝑞 + 𝜔𝑝2 � 𝜀𝑞 = 0
Etant donné que les équations (10) et (11) sont équivalentes, il est possible d’exprimer le
vecteur commande [𝑉𝑑 , 𝑉𝑞 ]𝑡 du redresseur comme suit :
𝑉𝑑 𝐶𝑑 (𝑝)/𝑉𝑐𝑑 −𝑟 𝐿 𝜔 𝑖𝐿𝑑 𝑉𝑐𝑑
� � = 𝐿� �+� �� � + � � (12)
𝑉𝑞 𝐶𝑞 (𝑝)/𝑉𝑐𝑞 −𝐿 𝜔 −𝑟 𝑖𝐿𝑞 𝑉𝑐𝑞
Sur les figures 4 et 5 sont présentés l’énergie du bus continu et les puissances 𝑃𝑑 et 𝑃𝑞 à
l’entrée du redresseur lors d’un échelon de charge allant de 0 à 5 kW à t= 1.5s. Comme le
montrent les résultats présentées, les sorties contrôlées (énergie et puissances) suivent
parfaitement leurs références respectives.
Figure 4. Résultats de simulation : Comportement de l’énergie du bus DC lors d’un échelon de charge allant
de 0.1 kW à 5 kW à t=1.5s.
Annexe B
Figure 5. Résultats de simulation : Comportement de la puissance active à l’entrée du redresseur lors d’un
échelon de charge allant de 0.1 kW à 5 kW à t=1.5s. ; (a) 𝑃𝑑 = 𝑉𝑐𝑑 𝑖𝐿𝑑 . (b) 𝑃𝑑 = 𝑉𝑐𝑞 𝑖𝐿𝑞 .
2
𝑉𝑑𝑐 �𝑉𝑑𝑐 − 𝐸𝑛2
3
≤ 𝐿𝑇 ≤
4√3𝑖𝑟𝑖𝑝𝑝 𝑓𝑠𝑤 𝜔𝐼𝑛
Avec : 𝑖𝑟𝑖𝑝𝑝 est la valeur maximum du courant harmonique ; il est considéré égale à 15% de
la valeur maximum du fondamental. 𝑉𝑑𝑐 est la tension de bus DC de redresseur triphasé.
𝐸𝑚 est la tension efficace de la source. 𝐼𝑛 est le courant nominal.
b) Le filtre capacitif est choisi de manière à maximiser le facteur de puissance. Pour cela,
la puissance réactive générée par ce filtre doit être inférieur à 5% de la puissance
active nominale de l’installation.
0.05 𝑃𝑛
𝐶≤
3.2𝜋. 𝑓𝑛 𝐸𝑛2
Avec :
𝑃𝑛 est la puissance active nominale. 𝑓𝑛 est la fréquence du fondamental.
c) La troisième étape consiste à fixer les paramètres du filtre LCL pour un certain rapport
d’atténuation 𝑑 ;
𝑖𝑔 (ℎ𝑠𝑤 )
𝑑=
𝑖𝑐 (ℎ𝑠𝑤 )
Avec : 𝑖𝑔 (ℎ𝑠𝑤 ) et 𝑖𝑐 (ℎ𝑠𝑤 ) indiquent respectivement les valeurs des courants coté réseau et
redresseur au rang de la fréquence de découpage.
Ainsi à partir des valeurs déduites des deux première étapes, il est impératif de fixer un
rapport entre les deux inductances 𝐿𝑖 et 𝐿𝑔 tel que :
𝐿𝑖 = 𝑟 𝐿𝑔
𝑟 est souvent choisie égale à 2, de manière est ce que l’équation suivante admet des
solutions positives.
2
𝑑 𝑟 2 + (2 𝑑 + 1 − 𝑑 𝜔𝑠𝑤 𝐿𝑇 𝐶) 𝑟 + 𝑑 + 1 = 0
[AGO,11] ch1 J.L. Agorreta, M. Borrega, J. López and L. Marroyo, “ Modelling and
Control of N Paralleled Grid-Connected Inverters with LCL Filter
coupled due to Grid Impedance in PV plants’’, IEEE Transactions on
Power Electronics, vol. 26, no. 3, pp. 770 - 785 , Mai. 2011.
[AHM,08] ch2 N.A. Ahmed and M. Miyatake, ‘‘A novel maximum power point tracking
for photovoltaic applications under partially shaded insolation
conditions’’, Electric Power Systems Research, vol. 78, pp. 777-784,
2008.
[ALK,08] ch1-4 H. Alkhatib, ‘‘Etude de la Stabilité aux Petites Perturbations dans les
Grands Réseaux Electriques : Optimisation de la Régulation par une
Méta heuristique’’, Thèse de doctorat de l’Université Paul Cezanne
D’aix-Marseille, 2008.
[ALO,03] ch2 C. Alonso, ‘‘Optimisation Contribution à l’optimisation, la gestion et le
traitement de l’énergie’’, Mémoire en vue de l’obtention de
L’habilitation à diriger les recherches, Université Toulouse III – Paul
Sabatier, 2003.
[ALO,09] ch2 R. Alonso, P. Ibáñez, V. Martínez, E. Román and A. Sanz, ‘‘An
innovative perturb, observe and check algorithm for partially shaded PV
systems’’, in: Power Electronics and Applications, 2009. EPE '09. 13th
European Conference on, pp. 1-8, Sept. 2009.
[ASI,08] ch3 L. Asiminoaei, E. Aeloiza, P.N. Enjeti, F. Blaabjerg, “Shunt Active-
Power-Filter Topology Based on Parallel Interleaved Inverters”, IEEE
Transactions on Industrial Electronics, vol. 55, no. 3, pp. 1175 - 1189,
Mar. 2008.
[AWA,11] ch1 A-B AWAN, “Contribution à l'étude de la stabilité des systèmes
électriques distribués autour d'un bus commun d'alimentation”, thèse de
Doctorat de l’université de Lorraine, 2011.
[AYL,06] ch4 E-M. Aylward, ‘‘Robust Stability and Contraction Analysis of Nonlinear
Systems via Semidefinite Optimization’’, Thesis, Massachusetts Institute
of Technology, May 2006.
[BEL,11] ch3 M. Beltramini, ‘’Contribution à l’optimisation de l’ensemble
convertisseur/filtres de sortie vis à vis des contraintes CEM avion.’’,
thèse de Doctorat de l’université de Toulouse, 2011.
[BER,06] ch3 A. Lopez De Heredia Bermeo, ‘‘ Commandes Avancées des Systèmes
Dédiés à L’amélioration de la Qualité de L’énergie : de la à Basse
Tension à la Montée en Tension.’’, thèse de Doctorat de l’université de
Grenoble, 2006.
[BEZ,11] ch1 A. Bezzolato, M.S. Carmeli, L. Frosio, G. Marchegiani and M. Mauri,
“Reduction of high frequency zero sequence harmonics in parallel
connected PV-inverters”, in: Power Electronics and Applications (EPE
2011), Proceedings of the 2011-14th European Conference on, pp. 1–10.
[CAB,08] ch1-2 C. Cabal, “Optimisation énergétique de l’étage d’adaptation électronique
dédié à la conversion photovoltaïque”, thèse de Doctorat de l’université
de Toulouse III – Paul Sabatier, 2008.
[CAI,08] ch3 H. Cai, R. Zhao and Huan Yang, “Study on Ideal Operation Status of
Bibliographie
[HAO,11] ch1 Q. Hao, Zhang. Jianhui, Lai. Jih-Sheng and Yu. Wensong, ‘‘A High-
Efficiency Grid-Tie Battery Energy Storage System,’’ IEEE Transactions
on Power Electronics, vol. 26, no. 3, pp. 886–896, Mai. 2011.
[ITK,09] ch3 T. Itkonen, J. Luukko and R. Pollanen, “Analysis of current
characteristics of parallel three-phase voltage source inverters”, in: Power
Electronics and Applications, 2009. EPE '09. 13th European Conference
on, pp. 1 –10.
[JAC,10] ch3 C.B. Jacobina, E. Cipriano dos Santos, N. Rocha and Lopes E.L.
Fabricio, ‘‘Single-Phase to Three-Phase Drive System Using Two
Parallel Single-Phase Rectifiers’’, IEEE Transactions on Power
Electronics, vol. 25, no. 5, pp. 1285 - 1295, May. 2010.
[JAI,06] ch2 A. Jain, S. Sharma and A. Kapoor, ‘‘Solar cell array parametres using
Lambert W-function’’, Solar Energy Materials and Solar Cells 90, pp.
25-31, 2006.
[JAY,11] ch1 S.D.G.Jayasinghe, D.M. Vilathgamuwa and U.K. Madawala, ‘‘A direct
integration scheme for battery-supercapacitor hybrid energy storage
systems with the use of grid side inverter’’, in: Applied Power
Electronics Conference and Exposition (APEC), 2011 Twenty-Sixth
Annual IEEE, pp. 6-11, Mar. 2011.
[JEO,10] ch1 H.G. Jeong, K.B. Lee, S. Choi and W. Choi, “Performance Improvement
of LCL-Filter-Based Grid-Connected Inverters Using PQR Power
Transformation’’, IEEE Transactions on Power Electronics, vol. 25, no.
5, pp. 1320 - 1330, Mai. 2010.
[JOU,02] ch4 J. Jouffroy, “ Stabilité et systèmes non linéaires :Réflexions sur l'analyse
de contraction”, thèse de Doctorat de L'université de savoie, 2002.
[JUN,09] ch2 J.Y.H. Jung, D.Y. Won, C.Y. Lee, B.K. and J.W. Kim. ‘‘Maximum
power point tracking method for PV array under partially shaded
condition’’, IEEE Energy Conversion Congress and Exposition, pp. 307–
312, Sep. 2009.
[KHA,01] ch4 H-K. Khalil, ‘‘Nonlinear Systems ’’, Prentice Hall; 3 edition; December,
2001.
[KIM,07] ch3 D.-E. Kim and D.-C. Lee, “Inverter output voltage control of three-phase
UPS systems using feedback linearization”, in Proc. IEEE IECON,
Taipei, Taiwan, 2007, pp. 1737–1742.
[KIM,10] ch3 D.-E. Kim and D.-C. Lee, “Feedback Linearization Control of Three-
Phase UPS Inverter Systems’’, IEEE Transactions on Industrial
Electronics, vol. 57, no. 3, pp 963-968, Mar. 2010.
[KOB,06] ch2 K. Koboayashi, I. Takano and Y. Sawada, ‘‘A study of a two stage
maximum power point tracking control of a photovoltaic system under
partially shaded insolation conditions’’, Solar Energy Materials & Solar
Cells 90, pp. 2975-2988, 2006.
[KOJ,04] ch3 M. Kojima, K. Hirabayashi, Y. Kawabata, E. C. Ejiogu, and T.
Kawabata, “Novel vector control system using deadbeat controlled PWM
inverter with output LC filter”, IEEE Transactions on Industrial
Applications, vol. 40, no. 1, pp. 162–169, Feb. 2004.
Bibliographie
[MAT,05] ch3 P. Mattavelli, “An improved deadbeat control for UPS using disturbance
observers”, IEEE Transactions on Industrial Electronics, vol. 52, no. 1,
pp. 206–212, Feb. 2005.
[MEI,00] ch1 M. Meinhardt, “Past, Present and Future of grid connected Photovoltaic
and Hybrid Power Systems”, Power Engineering Society Summer
Meeting, vol. 2, pp. 1283–1288, July. 2000.
[MIL,09] ch2 A. Mills, M. Ahlstrom, M. Brower, A. Ellis, Ray George, T. Hoff, B.
Kroposki, C. Lenox, N. Miller, J. Stein and Yih-huei Wan,
‘‘Understanding Variability and Uncertainty of Photovoltaics for
Integration with the Electric Power System’’, Report: Ernest Orlando
Lawrence Berkely National Laboratory, 2009.
[NGE,09] ch2 C.L. Nge, G. Yordanov, O.M. Midtgard, T.O. Saetre and L. Norum. ‘‘A
comparative simulation analysis of maximum power point tracking
approaches’’, In: 24th European Photovoltaic Solar Energy Conference,
2009.
[NIE,98] ch3 M. J. Van Nieuwstadt and R. M. Murray, “Real-time trajectory
generation for differentially flat systems”, International Journal of Robust
an Nonlinear Control., vol. 8, no. 11, pp. 995–1020. Sep. 1998.
[NOR,09] ch1 B. Norton, P-C. Eames, T-K. Mallick, M-Jun Huang, S.J. McCormack,
J.D. Mondol and Y.G. Yohanis, ‘‘Enhancing the performance of building
integrated photovoltaics’’, Solar Energy, vol. 85,, pp. 1629–1664, 2011.
[PAN,04] ch1 Y. Pankow, "Etude de l'intégration décentralisée dans un réseau basse
tension. Application au générateur photovoltaïque”, thèse de Doctorat de
l’Ecole National Supérieures d’Art et Métiers, Lille, 2004.
[PAR,11] ch1 B. Parida, S. Iniyan and R. Goic, ‘‘A review of solar photovoltaic
technologies’’, Renewable and Sustainable Energy Reviews 15, pp:
1625–1636, 2011.
[PAS,06] ch2 A.C. Pastor, ‘‘Conception et Réalisation de Modules Photovoltaïques
Electroniques’’, thèse de Doctorat de l’Institut National des Sciences
Appliquées de Toulouse, 2006.
[PAY,09] ch3 Alireza Payman, “Contribution à la gestion d’énergie dans les systèmes
hybrides muti-source muti-charge”, thèse de Doctorat de ENSEM, INPL,
Nancy, 2009.
[PET,09] ch1 S. Petibon, “Nouvelles architectures distribuées de gestion et de
conversion de l’énergie pour les applications photovoltaïques”, thèse de
Doctorat de l’université de Toulouse, 2009.
[PIC,10] ch1 D. Picault, “Reduction of mismatch losses in grid-connected photovoltaic
systems using alternative topologies”, thèse de Doctorat de l’université
de Grenoble, 2010.
[PLI,08] ch1 Peng. LI, B. François, P. Degobert and B. Robyns, “Multi-level
representation for control design of a super capacitor storage system for a
microgrid connected application”, in: ICREPQ’08, Santander, 2008.
[PIC,10] ch2 D. Picault, B. Raison, S. Bacha, Casa J. de la et J. Aguilera. ‘‘Forecasting
photovoltaic array power production subject to mismatch losses’’, Solar
Energy 84, pp. 1301-1309. 2010.
Bibliographie
[RAM,09] ch1 R. Ramabadran and B.L. Mathur, ‘‘Effect of shading on series and
parallel connected solar PV modules’’, Modern Applied Science, vol. 3,
no. 10. 2009.
[RAM,11] ch2 R. Ramaprabha and B. L. Mathur, ‘‘Soft Computing Optimization
Techniques for Solar Photovoltaic Arrays’’, ARPN Journal of
Engineering and Applied Sciences, vol. 6, no. 10, pp: 70-75, 2011.
[REN,11] ch2 H. Renaudineau, A. Houari, J.-P. Martin, S. Pierfedirici, F. Meibody-
Tabar and B. Gerardin, ‘‘A New Approach in Tracking Maximum Power
Under Partially Shaded Conditions With Consideration of Converter
Losses’’, Solar Energy 85, pp. 2580-2588. 2011.
[RIC,11] ch4 D. Ricchiuto, M. Liserre, T. Kerekes, R. Teodorescu, F. Blaabjerg,
“Robustness Analysis of Active Damping Methods for an Inverter
connected to the grid with an LCL-Filter”, in: Energy Conversion
Congress and Exposition (ECCE), 2011 IEEE, pp. 2028 - 2035.
[RIF,08] ch1 Y. Riffonneau, F. Barruel et S.Bacha, ‘‘Problématique du stockage
associé aux systèmes photovoltaïques connectés au réseau’’, Revue des
Energies Renouvelables vol. 11, no. 3, pp : 407–422. 2008.
[RIF,09] ch1 Y. Riffonneau, ‘‘Gestion des Flux Energétiques dans un Système
Photovoltaïque avec Stockage Connecté au Réseau’’, thèse de Doctorat
de l’université de Grenoble, 2009.
[ROU,07] ch1 M. Routimo and H. Tuusa, ‘‘LCL Type Supply Filter for Active Power
Filter - Comparison of an Active and a Passive Method for Resonance
Damping’’, in: Power Electronics Specialists Conference, 2007. PESC
2007. IEEE, pp : 2939–2945, 2007.
[RRA,09] ch1 R. Ramabadran and B.L. Mathur, ‘‘Impact of partial shading on solar PV
module containing series connected cells’’, International Journal of
Recent Trends in Engineering, vol. 2, no. 7. 2009.
[SAU,09] ch1 M. Sautreuil, ‘‘La Robustesse : Une nouvelle approche pour l’intégration
des systèmes de génération aéronautique’’, thèse de Doctorat de
l’université de JOSEPH FOURIER, 2009.
[SEN,10] ch3 F. Senicar, C. Junge, S. Gruber and S. Soter, “Zero sequence current
elimination for dual-inverter fed machines with open-end windings”, in:
IECON 2010 - 36th Annual Conference on IEEE Industrial Electronics
Society , pp. 853–856.
[SER,06] ch2 D. Sera, T. Kerekes, R. Teodorescu, F. Blaabjerg, “Improved MPPT
method for rapidly changing environmental conditions”, in: Industrial
Electronics, 2006 IEEE International Symposium on, pp. 1420-1425,
2006.
[SHA,11] ch2 A.E.M. Shahin, “Contribution à A L’optimisation des Structures de
Conversion DC/DC Non Isolées”, thèse de Doctorat de ENSEM, INPL,
Nancy, 2011.
[SIN,10] ch2 A.T. Singo, “Système d’alimentation photovoltaïque avec stockage
hybride pour l’habitat énergétiquement autonome”, thèse de Doctorat de
l’Université Henri Poincaré, Nancy-I, 2010.
Bibliographie
Sites webs :
Revues internationales :
Renaudineau, H.; Houari, A.; Martin, J.-P.; Pierfederici, S.; Meibody-Tabar, F. & Gerardin,
B. A new approach in tracking maximum power under partially shaded conditions with
consideration of converter losses. Solar Energy, 2011, 85, 2580-2588
Congrès Internationaux
Renaudineau, H.; Houari, A.; Shahin, A.; Martin, J.-P.; Pierfederici, S.; Meibody-Tabar, F. &
Gerardin, B. Optimization on Current-Sharing for Paralleled DC-DC Boost Converters
through Parameter Estimation. IEEE IAS Conference, 2012
Houari, A.; Renaudineau, H.; Nahid-Mobarakeh, B.; Martin, J.-P.; Pierfederici, S. &
Meibody-Tabar, F. A Large Signal Stabilizer for High Damping Performance of PWM Load
Converter with input LCL-Filter. IEEE IAS Conference, 2012
Résumé :
Contribution à l’étude de micro-réseaux autonomes alimentés par des sources
photovoltaïques
Mots clés :
Interfaces DC/AC autonomes, photovoltaïque, MPPT, platitude différentielle, qualité de
l’énergie, stabilité, critère du cercle généralisé.
Abstract:
Contribution to the study of autonomous micro-grid systems supplied by photovoltaic
sources
The actual electrical energy demand focuses on the development of stand-alone electrical
systems which leads to the definition of new directives on performances and reliability of the
electrical structures, especially those based on renewable energy. The main objective of this
work concerns the development of new tools to improve the power quality and the stability of
autonomous micro-grid systems. In this aim, new control algorithms based on the concept of
differential flatness have been developed. The main advantage of the proposed technique is
the possibility of implementing one loop controllers ensuring high dynamic properties. In the
same time, it allows accurate prediction of the evolution of all state variables of the system.
Concerning the stability of the autonomous micro-grid systems, we proposed tools to deal
with instability phenomena either caused by the loss of load information and the resonance
phenomenon of the passive filters.
Keywords:
Autonomous micro-grid system, photovoltaic, MPPT, differential flatness, power quality,
stability, generalized circle criterion.