888 Alazard 1970
888 Alazard 1970
888 Alazard 1970
Daniel Alazard
SUPAERO
10 av. Edouard Belin
31055 Toulouse
Les travaux présentés dans ce document ont été effectués au département Com-
mande des Systèmes et Dynamique du vol du Centre d’Etudes et de Recherches de
Toulouse. Je remercie chaleureusement tout le personnel de cette équipe pour son sou-
tien et la qualité de l’environnement de travail qu’il a su créer au sein de l’ONERA.
Étant donné qu’une partie importante de ces travaux concerne la commande active
des structures flexibles, je remercie plus particulièrement Jean-Pierre Chrétien qui
a animé ce thème de recherche au département depuis de nombreuses années et m’a
donc permis de développer des compétences sur ce sujet très formateur.
Je remercie également les membres du jury : MM. Hisham Abou Kandil, Benoît
Bergeon et Luc Dugard qui ont accepté de rapporter sur mon manuscript, M.
Jacques Bernussou qui a présidé ce jury et MM. Pierre Apkarian, Michel
Lacabanne et Jean-Pierre Chrétien qui ont accepté d’évaluer ces travaux.
Enfin, je remercie tous les (ex-)étudiants, et plus particulièrement Béatrice Ma-
delaine, Matthieu Jeanneau, Paulo Pellanda et Olivier Voinot, dont les
travaux m’ont permis d’avancer dans ce projet de recherche et de prétendre à l’habili-
tation à diriger des recherches.
3
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Table des matières
1 Curriculum Vitae 7
2 Activités d’enseignement 11
2.1 Programme d’enseignement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.2 Cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.3 Séminaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
4 Travaux et publications 19
4.1 Ouvrage collectif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
4.2 Supports de cours (polycopiés) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
4.3 Revues à comité de lecture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
4.4 Texte de Vulgarisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
4.5 Congrès . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
4.6 Communications sur invitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
4.7 Rapports de contrats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
6 Copie de 5 publications 51
5
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Chapitre 1
Curriculum Vitae
Daniel ALAZARD
Expériences professionnelles
7
ACTIVITÉS DE RECHERCHES ET D’ÉTUDES CONTRACTUELLES
Commande des structures flexibles
• Développement de méthodologies et implantation en milieu industriel (logiciel
TABASCO 1 ).
• Réduction de modèles / construction de modèles.
• Validations expérimentales (SECAFLEX 2 , CAT 3 , MIMOSA 4 )
• Nombreuses applications dans les domaines spatial et aéronautique.
Commande robuste
• Méthodologie d’utilisation de la forme standard.
• Propriétés structurelles de la forme standard.
• Synthèse LQG paramétriquement robuste.
• Implantation et interpolation des correcteurs H∞ sous forme observateur et retour
d’état.
• Développement d’une boîte à outils interne au DCSD.
8
(CNRS/LAAS, Supélec et l’ONERA/DCSD). Le lancement de ce pôle a consisté
à recueillir les propositions des différents partenaires et définir un programme de
travail sur la durée du pôle (3 ans).
• Responsable académique des Mastères spécialisés de SUPAERO et plus particu-
lièrement du Mastère Commande et Systèmes Embarqués.
• Membre de l’IFAC Aerospace technical Committee.
• Activité de «review» pour les conférences internationales d’Automatique (confé-
rences IFAC, Conference on Decision and Control, Amercican Control Confe-
rence, Conférence Internationale Francophone d’Automatique,...) et pour des re-
vues internationales (Transaction on Automatic Control, International Journal
of Systems Science, Journal Européen des Systèmes Automatisés, Control Engi-
neering Practice).
• Participation active au groupe de travail sur la commande robuste des sys-
tèmes multivariables (2 présentations : le 08/03/00 et le 26/03/01, organisa-
tion d’une journée thématique Lisibilité et Retouche de Correcteurs : voir http:
//www.supaero.fr/page-perso/autom/alazard/journee_retouche).
• Collaboration avec l’équipe du Professeur Jean Delafontaine de l’Université
de Sherbrooke au Québec : préparation d’un article «Robust 2-DOF H∞ Control-
ler for Highly Flexible Aircraft : Design Methodology and Numerical Results»
pour la revue Canadian Aeronautic and Space Journal.
• Collaboration avec le Professeur A.V. Balakrishnan du «Flight Systems Re-
search Center» (Université Californienne de Los Angeles) dans le cadre d’échanges
d’étudiants (stages de fin d’études des étudiants de SUPAERO).
9
PAGE SANS TEXTE
Chapitre 2
Activités d’enseignement
2.2 Cours
Cours dispensés à SUPAERO
– Représentation et analyse des systèmes multi-variables : ce cours pré-
sente les problèmes de gouvernabilité, d’observabilité et de minimalité dans les
représentations des systèmes multi-variables et les techniques de passage entre
les différentes représentations. Les notions classiques de marges de stabilité sont
également discutées dans le cas des systèmes multi-variables, l’analyse par les
valeurs singulières est introduite.
Support de cours : [Poly 3] D. Alazard, Représentation et analyse des sys-
tèmes multi-variables, Notes de cours SUPAERO (disponible à partir de l’adresse
http://www.supaero.fr/page-perso/autom/alazard/).
– Commande des systèmes multi-variables : approches modale et opti-
male (co-responsable : Caroline Chiappa) : l’objectif de ce module est de pré-
senter les outils et techniques de synthèse de lois de commande multi-variables
fondées sur un estimateur de l’état du système et un retour d’état. Deux ap-
proches concurrentes et complémentaires sont détaillées : l’approche modale et
l’approche LQG (Linéaire Quadratique Gaussienne).
Support de cours : [Poly 2] D. Alazard, La régulation LQ/LQG, Notes de cours
SUPAERO (disponible à partir de l’adresse http://www.supaero.fr/page-perso/
autom/alazard/).
– Commande robuste (co-responsable : Pierre Apkarian) : l’objectif de ce
11
cours est de présenter les concepts de la commande robuste : incertitudes fré-
quentielles, incertitudes paramétriques, forme standard, synthèse H∞ , µ-analyse.
Support de cours : [Ouv 1] D.Alazard, C.Cumer, P.Apkarian, M. Gauvrit et
G.Ferreres. Robustesse et Commande Optimale CÉPADUÈS ÉDITIONS, 1999.
– Commande active des structures flexibles (co-responsable : Jean-Pierre
Chrétien) : l’objectif de ce module est de présenter les problèmes liés aux
systèmes flexibles du point de vue de l’automaticien, c’est-à-dire de mettre en
évidence les compromis performance/robustesse particulièrement dimensionnant
pour la commande de ces systèmes et d’évaluer la pertinence des outils modernes
de synthèse de lois de commande face à ces problèmes.
Support de cours : [Poly 1] D. Alazard et J.P. Chrétien, «Commande active
des structures flexibles : applications aéronautiques et spatiales», Notes de cours
SUPAERO, février 2000.
– Application de la commande au pilotage et au guidage d’engins (co-
responsables : Caroline Chiappa et Jean-Henri Llareus) : l’objectif de
ce module est de présenter et de détailler des applications industrielles dans
lesquelles les fonctions de pilotage, de navigation et de guidage sont primordiales.
Les différents intervenants détaillent leurs problèmes respectifs, les spécificités de
ces problèmes par rapport aux problèmes académiques et les solutions pratiques
auxquelles ils ont abouti pour que «ça marche».
Ces quatre modules d’enseignement (4 × 20h) sont dispensés aux élèves de dernière an-
née de SUPAERO ayant choisi l’option Commande et Systèmes Embarqués (25 élèves
ingénieurs par an en moyenne). Les modules Commande robuste et Commande
active des structures flexibles sont également proposés comme modules option-
nels aux étudiants en D.E.A Systèmes Automatique de l’Ecole Doctorale Système (une
moyenne de 4 à 6 étudiants ont suivi ces cours ces dernières années).
– Participation aux séances pratiques des modules Filtrage et Processus sto-
chastiques (Responsable : Philippe Mouyon) dispensés aux élèves ingénieurs
en seconde année.
2.3 Séminaires
– Commande robuste des systèmes : stage de formation continue de la Société
des Amis de SUPAERO et de l’ENSTA (co-animateur : Pierre Apkarian, 1
semaine par an, 1 douzaine de stagiaires).
12
– Commande des systèmes : séminaire de formation interne au DCSD (Dept.
Commande des Systèmes et Dynamique du vol de l’ONERA) co-animé avec Ca-
roline Chiappa en juillet 2001.
– Multi-objective and non-stationnary control design using observer-
based structures : séminaire sur invitation destiné aux étudiants de «Master et
PhD» de «Seoul National University» (contact : Prof. Youdan Kim, Mars 2002)
13
PAGE SANS TEXTE
Chapitre 3
3.1 Thèses
Béatrice Madelaine
«Détermination d’un modèle dynamique pertinent pour la commande : de la réduc-
tion à la construction» : participation (50 %) à l’encadrement de la thèse soutenue le
12 décembre 1998 (thèse SUPAERO).
Publication :
– Conf 11 : B. Madelaine and D. Alazard. «Flexible structure model construction
for control system design». AIAA Guidance, Navigation and Control Conference,
Boston (USA), Août 1998.
Matthieu Jeanneau
«Commande fréquentielle semi-adaptative des structures flexibles». Co-direction avec
P. Mouyon. Thèse SUPAERO soutenue le 27 janvier 2000.
Publications :
– Conf 8 : M. Jeanneau, D. Alazard and P. Mouyon. «A Semi-adaptative frequency
control law for flexible structures : on the way to adaptive Q-LQG control», AIAA
Guidance, Navigation and Control Conference, Portland (OR), Août 1999.
– Conf 9 : M. Jeanneau, D. Alazard and P. Mouyon. «Contrôle Semi-Adaptatif
pour Structures Flexibles.», GdR d’Automatique, JDA’99 Journées Doctorales
d’Automatique, Nancy, Lorraine (France), Septembre 1999.
Paulo Pellanda
«Commande des systèmes instationnaires : Séquencement de compensateurs et com-
mande LPV : participation (10 %) à l’encadrement de la thèse soutenue le 14 septembre
2001 (thèse SUPAERO).
Publications :
15
– Conf 6 : P. Pellanda, P. Apkarian and D. Alazard. «A smooth gain-scheduling
interpolation method of observer-based structures for H∞ and µ-controllers».
IEEE Conference on Decision and Control, CDC’00, Sydney, Decembre 2000.
– Conf 3 : P. C. Pellanda, P. Apkarian, H. D. Tuan, D. Alazard. «Missile auto-
pilot design via a multi-channel LFT/LPV control method». 15th IFAC World
Congress, Barcelonne, (Espagne), Juillet 2002 .
Olivier Voinot
«Développement de méthodologies de synthèses de lois de commande pour le pilo-
tage des lanceurs». Co-direction avec P. Apkarian. Thèse SUPAERO soutenue le 19
Octobre 2002.
Publications :
– Conf 1 : O. Voinot, P. Apkarian and D.Alazard. «Gain-scheduling for H∞
controller with Lyapunov function applied to launcher control». AIAA Gui-
dance, Navigation and Control Conference, Monterey (CA), 5-8 Août 2002.
– Revue 3 : O. Voinot, D.Alazard, P. Apkarian, S. Mauffrey and B. Clément.
«Launcher attitude control : Discrete-time robust design and gain-scheduling».
Control Engineering Practice (IFAC), à paraître.
– Revue 6 : D. Alazard and O. Voinot. «Cross Standard Form for generalized
inverse control problem : application in robust control». Soumis à l’International
Journal of Robust and Non-Linear Control.
– Conf 2 : O. Voinot, D.Alazard, P. Apkarian, S. Mauffrey et B. Clément. «De
l’utilisation de la structure estimation commande». CIFA (Conférence Interna-
tionale Francophone d’Automatique), Nantes (FRANCE), 8-10 juillet 2002.
– Conf 5 : O.Voinot, D. Alazard and A. Piquereau. «A robust multi-objective
synthesis applied to launcher attitude control». 15ième IFAC Symposium on Au-
tomatic Control in Aerospace, Bologna (Italie), Septembre 2001.
Fabien Delmond
«Lisibilité et retouche de correcteurs». Thèse en cours depuis le premier octobre
2002 co-dirigée avec Christelle Cumer.
16
Commande robuste des structures flexibles (comparaison des différentes approches).
Projet de fin d’études ENSEEIHT.
1997 J.G. Deville
Analyse de la robustesse par la méthode PRABI : application sur un satellite
muni de panneaux solaires flexibles. Projet de fin d’études SUPELEC.
1997 R. Forfert
Paramétrisation de modèles pour la commande robuste : application aux com-
mandes de vol d’un avion souple. Projet de fin d’études ENSEEIHT, D.E.A.
1998 C. Joyard
Synthèse de précommande dynamique par placement de zéros. Projet de fin d’études
ENSEEIHT, D.E.A.
1998 D. Silva
Commande coordonnée en accélération des deux étages d’une table vibrante. Pro-
jet de fin d’études ENSEEIHT, D.E.A.
1999 S. Coulin
Structuration de correcteurs, utilisation de la forme LQG d’un correcteur. Projet
de fin d’études SUPAERO.
1998-1999 S. Delannoy
Développement et maintenance de la boîte à outils DERAtool sous MATLAB 5.2.
Scientifique du contingent.
2001 S. Tliba
Approche constructive appliquée à la commande des structures flexibles. Stage de
D.E.A. de l’UPS co-encadré avec C. Cumer.
2001 D. Karia
Retouche de lois de commande : application à l’avion souple. Stage de D.E.A. de
l’UPS co-encadré avec C. Cumer et C. Chiappa.
2002 F. Delmond
Lisibilité et retouche de correcteurs Stage de D.E.A. de l’UPS co-encadré avec C.
Cumer.
2002 T. Rakotomamondjy
Utilisation d’actionneurs électrostrictifs dans les boucles d’asservissement en ef-
fort. Projet de fin d’études et stage de D.E.A. SUPAERO co-encadré avec J.P.
Chrétien.
17
PAGE SANS TEXTE
Chapitre 4
Travaux et publications
19
No. 3, may-june 2002.
– Revue 5 : D. Alazard. «Méthodologies de synthèse des commandes de vol d’un
avion souple - Partie 1 : synthèse H2 robuste». Journal Européen des Systèmes
Automatisés (JESA), 2001, Vol.35, n.1-2, pp 169-189.
– Revue 6 : D. Alazard and O. Voinot. «Cross Standard Form for generalized
inverse control problem : application in robust control». Soumis à l’International
Journal of Robust and Non-Linear Control.
– Revue 7 : D.Alazard and P. Apkarian. «Exact observer-based structures for ar-
bitrary compensators». International Journal of Robust and Non-Linear Control,
1999, n.9, pp 101-118.
– Revue 8 : A. Kron , J. Delafontaine and D.Alazard. «Robust 2-DOF H∞ control-
ler for highly flexible aircraft». Canadian Aeronautic and Space Journal, à pa-
raître en mars 2003.
4.5 Congrès
Tous les congrès mentionnés dans la bibliographie ci-dessous sont à comité de lec-
ture.
– Conf 1 : O. Voinot, P. Apkarian and D.Alazard. «Gain-scheduling for H∞
controller with Lyapunov function applied to launcher control». AIAA Gui-
dance, Navigation and Control Conference, Monterey (CA), 5-8 Août 2002.
– Conf 2 : O. Voinot, D.Alazard, P. Apkarian, S. Mauffrey et B. Clément. «De
l’utilisation de la structure estimation commande». CIFA (Conférence Interna-
tionale Francophone d’Automatique), Nantes (FRANCE), 8-10 juillet 2002.
– Conf 3 : P. C. Pellanda, P. Apkarian, H. D. Tuan, D. Alazard. «Missile auto-
pilot design via a multi-channel LFT/LPV control method». 15th IFAC World
Congress, Barcelonne, (Espagne), Juillet 2002 .
– Conf 4 : D. Alazard. «Extracting physical tuning potentiometers from a com-
plex control law : application to flexible aircraft flight control». AIAA Guidance,
Navigation and Control Conference, Montréal (CANADA), Août 2001.
– Conf 5 : O.Voinot, D. Alazard and A. Piquereau. «A robust multi-objective
synthesis applied to launcher attitude control». 15ième IFAC Symposium on Au-
tomatic Control in Aerospace, Bologna (Italie), Septembre 2001.
– Conf 6 : P. Pellanda, P. Apkarian and D. Alazard. «A smooth gain-scheduling
interpolation method of observer-based structures for H∞ and µ-controllers».
IEEE Conference on Decision and Control, CDC’00, Sydney, Decembre 2000.
20
– Conf 7 : D.Alazard, A.Bucharles, G.Ferreres, J.F.Magni and S.Prudhomme. «To-
wards a global methodology for flexible aircraft control». AGARD RTO, Struc-
tural Aspect of Flexible Aircraft Control, 1999, Ottawa.
– Conf 8 : M. Jeanneau, D. Alazard and P. Mouyon. «A semi-adaptive frequency
control law for flexible structures», Proceedings of the American Control Confe-
rence 1999, Portland (OR).
– Conf 9 : M. Jeanneau, D. Alazard and P. Mouyon. «Contrôle Semi-Adaptatif
pour Structures Flexibles.», GdR d’Automatique, JDA’99 Journées Doctorales
d’Automatique, Nancy, Lorraine (France), Septembre 1999.
– Conf 10 : D.Alazard, P. Apkarian and S. Mauffrey. «Exact observer-based struc-
tures for arbitrary full-order compensators». 14th IFAC World Congress, juillet
1999, Beijing, China.
– Conf 11 : B. Madelaine and D. Alazard. «Flexible structure model construction
for control system design». AIAA Guidance, Navigation and Control Conference,
Boston (USA), Août 1998.
– Conf 12 : M. Gauvrit and D. Alazard. «Parametric worst-case analysis by
PRABI approach : application to flexible space structures». ROCOND’97, 2nd
IFAC Symposium on Robust Control Design, Budapest (Hongrie), Juin 1997.
– Conf 13 : J.F. Magni, Y. Le Gorrec, C. Chiappa and D. Alazard. «Flexible
structure control by eigenstructure assignment». IFAC Conference on Control of
Industrial Systems, Belfort (France), mai 1997.
– Conf 14 : D. Alazard, J.P. Chrétien and M. Le Du. «Robust attitude control of
a telescope with flexible modes». proceedings of the Third international confe-
rence on Dynamics and Control of Structures in Space edited by Computational
Mechanics Publications, pp(167-184), Londres (UK), Mai 1996.
– Conf 15 : D. Alazard and J.P. Chrétien. «Dexterous manipulation in space :
comparison between serial and parallel concepts». 13ième IFAC Symposium on
Automatic Control in Aerospace, Palo Alto (Californie), Septembre 1994.
– Conf 16 : D. Alazard and J.P. Chrétien. «Dynamic control of space manipula-
tors holding flexible payloads : analysis and experimental validation in one d.o.f.
case». 12ième IFAC Symposium on Automatic Control in Aerospace, Ottobrunn
(Allemagne), Septembre 1992.
21
– Invit 3 : D. Alazard and J.P. Chrétien. «The impact of local masses and inertias
on the dynamic modelling of flexible manipulators». CNES, Intelligence Artifi-
cielle, Robotique et Automatique Appliqueée à l’Espace, Toulouse (France), Sep-
tembre 92.
– Invit 4 : D. Alazard, J.P. Chrétien, J.P. Hermier and T. Blais. «M.F.B. (Ma-
quette fonctionelle de bras) : design, implementation and test of improved joint
control for space service manipulator». CNES, Intelligence Artificielle, Robotique
et Automatique Appliqueée à l’Espace, Toulouse (France), Septembre 92.
22
[11] N. Imbert and D. Alazard. Pilotage SCAO d’une antenne SAR présentant des
modes souples importants. Rapport final 1/7978.00, CNES/DCSD, Août 1995.
[12] D. Alazard, P. Apkarian, and J. P. Chrétien. Méthodologie d’utilisation de la
forme standard : extensions paramétriques. Rapport Final 1/7927, DRET/DERA,
Octobre 1995.
[13] D. Alazard et J. P. Chrétien. Commande d’attitude de télescope robuste aux
flexibilités de structure. Rapport Final 3/7950, CNES/DERA, Décembre 1995.
[14] N. Imbert and D. Alazard. Pilotage SCAO d’une antenne SAR présentant des
modes souples importants. Rapport de synthèse 2/7978.00, CNES/DERA, Oc-
tobre 1995.
[15] D. Alazard and J. P. Chrétien. Commande d’attitude de télescope robuste aux
flexibilités de structure : étude à partir de la modélisation analytique. Rapport
final 1/7996.16, CNES/DERA, Juin 1996.
[16] D. Alazard and J. P. Chrétien. Méthodologie d’utilisation de la forme standard
pour les synthèses H2 /H∞ . Note interne 130/96, Ressources générales, Juillet 1996.
[17] D. Alazard and P. Apkarian. Équivalents LQG pour l’embarquabilité des cor-
recteurs H∞ . Rapport final 1/7996.11, Aérospatiale/ONERA-CERT, Septembre
1997.
[18] N. Imbert and D. Alazard. Contrôle actif généralisé du banc SEPTRA. Rapport
final 1/7997.20, PID, Décembre 1997.
[19] D. Alazard and C. Reboulet. Table vibrante : dimensionnement et commande de
l’étage HF. Rapport technique 1/7997.29, CNES/DCSD, Mars 1998.
[20] D. Alazard and G. Hardier. Amélioration de performances à attendre d’évo-
lution matérielles et logicielles du STAF. Annexe au rapport final 1/7997.03,
DCN/DCSD, Mars 1998.
[21] D. Alazard, A. Bucharles, G Ferrères, N. Imbert, and S. Prudhomme. Commande
et identification d’un avion souple - COVAS. Rapport final et annexes techniques
I, II et III 2/7995.09, SPAé/DCSD, Décembre 1997.
[22] D. Alazard, A. Bucharles, G Ferrères, S. Prudhomme, and P. Vacher. Commande
et identification d’un avion souple - COVAS, 2ème année. Rapport d’avancement
2/7997.27, SPAé/DCSD, Juillet 1998.
[23] P. Apkarian, Ch. Cumer, N. Imbert, Ph. Mouyon, O. Voinot, and D. Alazard.
PIROLA (phase 2) : pilotage instationnaire . Reference CNES : RT-RS-4333000-
0004-ONER-1. Rapport final 3/05653 01F, CNES/DLA, Décembre 2001.
(Une soixantaine de rapports ont été rédigés depuis 1989. Cette liste est réduite aux
rapports de fin de contrats.)
23
PAGE SANS TEXTE
Chapitre 5
5.1 Introduction
Les travaux de recherche présentés dans cette synthèse s’orientent autour de deux
axes principaux, la commande des structures flexibles et la méthodologie d’utilisation
des techniques modernes de synthèse de lois de commande. Nous essaierons de montrer
la complémentarité de ces deux axes et pourquoi la confrontation des techniques de
synthèse sur des problèmes de commande de structures flexibles a conduit à développer
des schémas de synthèses bien particuliers qui se distinguent des schémas classiques
proposés dans la littérature relative à la commande robuste. Pour étayer ces propos,
nous avons choisi 5 articles présentés dans le chapitre 6. Nous détaillerons également
les raisons de ce choix.
25
(contrôle de forme) ne sont pas abordés ici.
26
moins systématique. Les techniques de synthèse fréquentielles optimales de type H2 ou
H∞ semblaient offrir le cadre méthodologique adéquat et ont été étudiées et appliquées
sur ce problème.
L’ensemble de ces travaux est présenté dans l’article [Conf 14] que nous avons
choisi dans la sélection proposée dans le chapitre 6. Cet article est peut-être le plus im-
portant de la sélection car il présente la validation expérimentale, sur une maquette de
télescope (CAT) développée par le CNES, de lois de commande multi-variables (d’ordre
20) obtenues par synthèses H2 et H∞ à partir de modèles identifiés représentatifs du
comportement rigide et flexible. Les enseignements que nous avons tirés de ces travaux
sont de deux sortes.
D’une part, il est apparu nécessaire de prendre en compte des spécifications de
robustesse paramétrique pour éviter l’inversion locale du système qui s’opère autour des
modes flexibles dès que l’on ne s’intéresse qu’aux performances. En ce sens, les systèmes
flexibles sont particulièrement démonstratifs du fait que le vrai problème de commande
n’est pas vraiment abordé tant que l’on ne s’est pas confronté au problème de la
robustesse en performance. Les problèmes méthodologiques qui apparaissent alors sont
liés au fossé qui existe entre la formulation des incertitudes qui est requise par les outils
de synthèse du commerce et la modélisation analytique que l’on sait faire du système
flexible incertain. A titre d’exemple, dans l’article en question, on recherchait une loi
de commande qui soit robuste à la méconnaissance du support (ou plus exactement
à la méconnaissance de l’impédance mécanique de ce support) sur lequel était posé
le télescope. A l’heure actuelle nous ne pensons pas qu’il soit possible de modéliser
analytiquement l’effet de cette impédance sur la réponse fréquentielle du système ;
effet qui a pu être constaté expérimentalement en changeant de support. Dès lors, nous
sommes obligés de développer un modèle d’incertitude qui ne sera qu’une représentation
très grossière de la réalité. Nous avons choisi de considérer uniquement des variations
sur les fréquences et les amortissements des modes flexibles. De telles incertitudes
paramétriques peuvent être facilement modélisées par une transformation linéaire
fractionnaire et donc être traitées par les outils existants.
D’autre part, nous avons également constaté que, lorsque l’on avait enrichi le pro-
blème de synthèse de toutes les contraintes nécessaires pour éviter les débordements des
techniques de commandes optimales, on obtenait un problème si contraint que les syn-
thèses H2 et H∞ fournissaient des solutions très similaires. L’élaboration du critère de
synthèse, c’est-à-dire le choix des entrées exogènes et des sorties contrôlées du problème
de commande exprimée sous forme standard (voir figure 5.1), est donc apparu comme
un problème bien plus important que la norme que l’on allait choisir de minimiser.
Cette remarque est d’autant plus confortée que l’on sait maintenant que les modèles
d’incertitudes qui vont alimenter ce critère sont grossiers. La valeur finale du critère (γ
pour la synthèse H∞ ou µ pour la µ-synthèse) sont donc à considérer avec précaution.
On peut même s’avancer à dire que les outils de synthèse paramétriquement robuste du
commerce (µ-synthèse) sont presque trop sophistiqués pour les modèles d’incertitudes
grossiers que nous avons évoqués. Aussi nous avons préféré, pour traiter le problème
de robustesse paramétrique mentionné précédemment, utiliser des méthodes de désen-
27
sibilisation fondées sur les propriétés asymptotiques de robustesse de la synthèse LQG
(approche PRLQG 1 : [1] et chapitre 7 de [Ouv 1]) que nous avons reformulée dans
le cadre général du problème standard de commande pour les synthèses H2 et H∞
[Revue 2].
28
tionné dans le chapitre 6. Une boîte à outils TABASCO 2 a également été développée
et implantée dans le bureau d’études d’AIRBUS. Elle est actuellement utilisée dans le
cadre du développement de l’A380.
D’une façon plus générale, le sens physique des états de la réalisation du correcteur
sous forme observateur/retour d’état permet d’envisager une adaptation de celui-ci aux
évolutions du modèle qui est explicitement intégré dans cette réalisation. Un schéma
original d’adaptation de la loi de commande aux changements de pulsations des modes
flexibles est proposé dans les travaux de thèse de Matthieu Jeanneau [Conf 8], [2].
2
Toolbox Appliquée aux Besoins de l’Avion Souple et sa COmmande : logiciel enre-
gistré auprès de l’agence pour la protection des programmes (APP) sous le numéro :
IDDN.FR.001.450006.00.R.P.2001.000.31235
29
Il s’agit en fait de lois semi-adaptatives où le contrôle des modes rigides est assuré par un
correcteur stationnaire, pour lequel la notion de marges de stabilité est incontournable
étant donné la puissance mise en jeu, alors que le contrôle des premiers modes flexibles,
mettant en jeu des niveaux de commande plus faibles, est assuré par un contrôle auto-
adaptatif pour lequel la nature vibratoire des phénomènes est favorable à l’identification
en ligne.
30
w z
P(s)
u y
K(s)
31
S.w z1
W1
KS.w z2
W2 z
T.w z3
W3
w +
K G
− y=e u
y C2 D21 D22 u
32
Un exemple mono-variable révélateur
A titre d’exemple, on pourra retenir le cas d’un système du second ordre mal amorti :
1
G(s) = .
s2 + 0.01s + 1
On désire asservir la sortie y de G(s) sur la consigne w selon les spécifications de
performance suivantes :
– bande passante de 10 rd/s,
– erreur statique (en réponse à un échelon de w) inférieure ou égale à 1%.
L’application directe du schéma de la sensibilité mixte rappelé figure 5.2 peut conduire
au réglage suivant :
s+10
– W1 (s) = s+0.1 ,
– W2 = W3 = 0.
On reconnaît en W1 (s) l’inverse de la fonction de sensibilité désirée Sd (s) modelée
pour satisfaire les spécifications de bande passante et d’erreur statique. La réponse
fréquentielle (valeur singulière) de Sd est tracée en gris sur la figure 5.3.
On peut remarquer que ce problème ne satisfait pas les hypothèses de régularité
requises par l’algorithme DGKF (Doyle-Glover-Khargonekar-Francis) de γ-
itération. On peut alors soit régulariser ce problème en le perturbant légèrement ou
utiliser les derniers algorithmes de synthèse H∞ qui réalisent eux-mêmes cette régula-
risation, qu’ils soient fondés sur un solveur d’équations de Riccati ou de LMI (Linear
Matrix Inequalities). Le problème n’est pas d’analyser ici les problèmes algorithmiques
mais de mettre en avant les problèmes méthodologiques de cette approche. Quelque
soit l’algorithme utilisé, on peut montrer ( [4] et [Ouv 1], chapitre 6) que le correcteur
obtenu est de la forme :
k(s + 0.01s + 1)
K(s) =
(s + 0.1)(s2 /ω 2 + 2ξs/ω + 1)
Les paramètres k, ξ et ω ne dépendent que de la valeur ε des termes de régularisation et
de la tolérance δγ spécifiée dans l’algorithme de γ-itération. On peut d’ailleurs vérifier
numériquement que ce correcteur tend vers la solution optimale (non propre) :
9.9(s2 + 0.01s + 1)
lim K(s) =
(ε, δγ)→(0, 0) s + 0.1
et que le critère obtenu (γ) tend également vers 1, indiquant ici que le cahier des charges
est parfaitement réalisé. On peut également vérifier, sur la réponse indicielle tracée en
gris sur la figure 5.4, que la spécification d’erreur statique est satisfaite.
33
10
−10
−30
−40
−50
−60
−70
−80
−90 −2 −1 0 1 2
10 10 10 10 10
Pulsation (Rd/s)
réponse impulsionnelle (en gris) de G(1 + KG)−1 , c’est-à-dire le transfert entre une
perturbation en entrée de G et sa sortie, présentée sur la figure 5.5.
L’approche classique qui consiste à modeler le gain de boucle L(s) = K(s)G(s) et
à augmenter ce gain dans la bande passante prend implicitement la spécification de
réjection de perturbations en compte. Sur cet exemple du second ordre elle conduirait
à choisir un correcteur du type proportionnel dérivé dont les deux gains kp et kv per-
mettent toujours de maîtriser tous les coefficients du polynôme caractéristique de la
boucle fermée :
kp + kv s
K 0 (s) = .
1 + τs
On choisira alors kp et kv pour obtenir en boucle fermée un mode dominant du second
ordre à 10 rd/s et bien amorti, soit (kp , kv ) = (100, 15). Si Kp n’est pas assez grand
pour satisfaire la spécification d’erreur statique (ce n’est pas le cas ici) , on introduira
éventuellement un terme intégral. On choisi τ assez petit pour ne pas perturber la
réponse du mode dominant (τ = 0.001). On obtient alors la fonction de sensibilité
S 0 = (I + GK 0 )−1 dont la réponse fréquentielle est tracée en noir sur la figure 5.3 et les
réponses temporelles tracées également en noir sur les figures 5.4 et 5.5.
On constate donc que les performances en réjection de perturbations sont mainte-
nant beaucoup plus intéressantes.
Pour conclure cet exemple académique, on retiendra particulièrement la figure 5.3
qui met en évidence que la fonction de sensibilité finalement obtenue est foncièrement
différente du gabarit Sd (s) spécifié d’après la lecture des spécifications et révèle une cre-
vasse bénéfique liée à la résonance naturelle du système. On ne peux donc spécifier
a priori un gabarit sur les fonctions de sensibilité sans avoir préalablement
analyser le comportement dynamique du système. C’est cet aspect qui est sou-
vent occulté dans la présentation de la méthodologie H∞ et qui est incontournable
34
1.4
1.2
0.8
y
0.6
0.4
0.2
0
0 0.16 0.32 0.48 0.64 0.8
Temps (s)
Fig. 5.4 – Réponses indicielles : synthèse H∞ (gris) et synthèse classique (en noir)
0.1
0.08
0.06
0.04
0.02
0
y
−0.02
−0.04
−0.06
−0.08
−0.1
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (s)
Fig. 5.5 – Réponses impulsionnelles G(1 + KG)−1 (gris) et G(1 + K 0 G)−1 (en noir)
35
quelque soit l’approche envisagée. C’est également là qu’intervient le savoir faire de
l’ingénieur qui reste, heureusement, lui aussi incontournable pour synthétiser une loi
de commande. Ce problème de la spécification des gabarits sur les fonctions carac-
téristiques des asservissements est également particulièrement mis en évidence sur le
Benchmark proposé par I. D. Landau pour la synthèse et l’optimisation de contrôleurs
de complexité réduite [Revue 1].
La propriété structurelle du problème standard qui permet de prévenir ce problème
d’inversion du système dans le correcteur s’énonce de la façon suivante :
les pôles de P (s) qui sont soit ingouvernables par w soit inobservables par z
sont compensés («cancellés») par des zéros dans le transfert de boucle 4 L(s) =
K(s)Pyu (s) que K(s) soit obtenu par synthèse H2 , H∞ optimale ou sous-optimale
(voir chapitre 6 [Ouv 1]).
Si on applique cette propriété qui est indépendante de la norme que l’on cherche à
minimiser au schéma de la sensibilité mixte (figure 5.2), on constate que toute la dy-
namique de G est ingouvernable par w en boucle ouverte (en l’absence de correcteur).
Elle sera donc compensée par des zéros dans le correcteur K(s).
L’approche polynomiale
Une autre de façon de maîtriser ce problème d’inversion consiste à spécifier un gaba-
rit réaliste sur la fonction de sensibilité S, c’est-à-dire tenant compte de la dynamique
du système. Kwakernaak, dans son «Approche Polynomiale» de la sensibilité mixte
[6], propose d’utiliser une variante du problème de sensibilité mixte présenté figure 5.6
et de modeler la fonction de sensibilité, non plus à partir du filtre W1 , mais à partir du
4
Pyu (s) désigne le transfert de P (s) entre la commande u et la mesure y, Fl (P, K) désigne la
transformation linéaire fractionnaire inférieure de P et de K, c’est-à-dire le transfert de la boucle
fermée représentée sur la figure 5.1.
36
filtre W0 dont le dénominateur doit être égal à celui du système G et le numérateur doit
correspondre au polynôme caractéristique des valeurs propres désirées pour les modes
dominants en boucle fermée ; soit, dans le cas de notre exemple :
s2 + 15s + 100
W0 (s) = , W1 = 1, W2 = 0;
s2 + 0.01s + 1
On peut alors constater que la synthèse H∞ sur ce nouveau problème, dont il faudra
préalablement chercher une réalisation minimale (qui est d’ordre 2 et non pas d’ordre
4 et qui permet de «gommer» le problème d’ingouvernabilité de G par w), fournit une
solution en tout point comparable au correcteur K 0 (s).
S.w z1
W1
z
KS.w z2
W2
w +
W0 K G
− y=e u
37
En effet, comme précédemment, il faut spécifier une fonction de sensibilité qui tienne
compte de la dynamique du système. Or ce système est toujours un second ordre mal
amorti. Il faut donc définir un filtre W0 (s) de taille 2×2 dont la dynamique corresponde
au polynôme caractéristique s2 + 0.01s + 1 ; ce qui, il faut bien l’avouer, n’est pas très
naturel. On ne peut pas par exemple choisir un filtre W0 (s) diagonal.
Nous préconisons alors de choisir W0 (s) comme l’inverse de la fonction de sensibilité
obtenue avec le correcteur statique K = [100 15], soit :
" #
s2 + 0.01s + 101 15
2
100s s + 15.01s + 1
W0 (s) = I2 + G(s)K = , W1 = I2 , W2 = 0 .
s2 + 0.01s + 1
Bien évidemment la synthèse H∞ issue de ce réglage fournira une solution analogue au
correcteur statique K.
Alors que l’on aurait pu penser que les approches modernes de type H∞ étaient
mieux adaptées aux problèmes multi-variables que les approches fréquentielles clas-
siques, cet exemple met en évidence qu’il faut être très prudent dans le choix des
pondérations du problème de sensibilité mixte.
On peut nous reprocher, dans les exemples ci-dessus, de chercher à «rejouer» des
lois de commandes classiques (en l’occurrence la commande proportionnelle dérivée)
à l’aide de la synthèse H∞ alors qu’elle n’est peut-être pas faîte pour cela. Toutefois,
nous pensons qu’il est nécessaire de mettre en avant et d’expliquer ces problèmes mé-
thodologiques qui peuvent rebuter ou du moins dérouter un ingénieur désireux de se
former à ces techniques.
38
se combiner pour satisfaire des problèmes multi-objectifs. On retiendra notamment
l’exemple de synthèse mixte modale/H∞ présenté dans la section 6.2.5 de la référence
[Ouv 1] où les spécifications modales sur les modes dominants du systèmes sont prises
en compte par un retour d’état préalablement calculé et la spécification sur la réponse
fréquentielle du correcteur est prise en compte par une pondération sur le bruit de
mesure qui intervient dans le problème standard associé au filtre de Kalman.
Si l’on considère le retour d’état Kc = [100 15] qui satisfait les spécifications de bande
passante alors on pourra utiliser le problème standard suivant pour obtenir par synthèse
H∞ un retour de sortie dynamique qui satisfait le problème :
0 1 1 0 0
ẋ −1 −0.01 0 1 x
1
z = w . (5.3)
100 15 0 0 1
y u
1 0 0 0 0
0 1 0 0 0
39
La forme standard de passage
Ces résultats sur la description des différents problèmes de commande sous forme
standard nous ont conduit à définir les problèmes inverses pour les synthèses H2 et H∞
et la la forme standard de passage. Les travaux menés par ailleurs sur le calcul
d’une paramétrisation de Youla minimale [Revue 7] d’un correcteur donné pour un
modèle donné a permis, dans le cadre de la thèse d’Olivier Voinot [7], de généra-
liser ces notions de problèmes inverses et de forme standard de passage au cas de
correcteurs quelconques d’ordre supérieur ou égal à celui du modèle. Nous rappelons
maintenant les définitions de ces problèmes particuliers.
40
où (AK , BK , CK , DK ) désigne une réalisation minimale (d’ordre nK − n) de Q(s). Le
schéma fonctionnel de ce problème standard particulier est représenté sur la figure 5.7
− z
+ +
w . .
y
u
.
. +
+ +
+ +
+
41
Paramétrisation de Youla minimale
On s’intéresse ici au calcul d’une réalisation minimale du correcteur K(s) (d’ordre
nK , équation (5.6)) selon la structure présentée figure 5.8. Cette structure est fondée
sur un observateur du système G(s) (d’ordre n ≤ nK , équation (5.5)) caractérisé par
le gain Kf , un retour d’état caractérisé par le gain Kc et un paramètre de Youla Q(s)
d’ordre nK −n. On retrouve donc la structure classique des correcteurs LQG augmentée
du paramètre Q(s) et on appellera par abus de langage cette structure la réalisation
observateur/retour d’état du correcteur. Youla a démontré que cette structure per-
mettait de paramétrer l’ensemble des correcteurs stabilisant G(s). Le calcul effectif de
cette paramétrisation pour un correcteur et un système donnés a fait l’objet de nom-
breuses communications (voir [8] et ses références). Ces contributions étaient pour la
plupart fondées sur une approche polynomiale de la paramétrisation Youla (voir éga-
lement les travaux de V. Kucera en discret [9]) et conduisaient à une paramétrisation
qui n’était pas minimale, c’est-à-dire d’ordre supérieure à nK . Exprimée dans l’espace
d’état, cette paramétrisation utilise un retour d’état Kc0 stabilisant la paire (A, B), un
gain d’estimation Kf0 stabilisant la paire (A, C) et un paramètre de Youla d’ordre
n + nK dont la dynamique correspond à la dynamique du système en boucle fermée
(voir [10]) :
AK + BK DCK BK C BK
Q(s) ≡
BCK A −Kf0 .
0
CK −Kc 0
Soit une réalisation du correcteur d’ordre nK + 2n qui renferment des compensations
pôles/zéros autour des dynamiques A − BKc0 et A − Kf0 C qui ont été introduites
pour les besoins de la paramétrisation mais qui ne font pas partie de la boucle fermée
nominale. L’apport principal du calcul de la paramétrisation proposé dans [Revue 7]
est quelle conduit à une réalisation minimale, c’est-à-dire que la dynamique du retour
d’état (A − BKc ) et d’estimation (A − Kf C) font partie intégrante de la dynamique
nominale en boucle fermée.
Le principal intérêt des correcteurs ainsi restructurés réside dans le fait que les va-
riables d’état du correcteur ont un sens physique évident puisque ce sont les estimés
des états du système commandé, alors que les états d’un correcteur issu d’une synthèse
H∞ , d’une µ-synthèse ou d’une quelconque technique d’optimisation n’ont pas de si-
gnification directe. D’où l’intérêt de cette technique du point de vue de l’implantation
et de l’analyse des correcteurs :
– si les variables d’états du modèle G(s) ont des unités physiques, cette technique
permet de donner des unités physiques à toutes les variables d’états du correcteur
(excepté celle du paramètre de Youla) et à tous les gains qui définissent le
correcteur. C’est certainement cette propriété qui est la plus intéressante et c’est
cette notion de consistance du correcteur ainsi réalisé qui permet de justifier
les résultats constatés sur la qualité de l’interpolation des correcteurs dans le
cadre de l’application au pilotage des lanceurs [Revue 3] et des missiles [11]
et également la possibilité d’extraire des paramètres de réglage haut niveau en
42
paramètre Q
e=0 + +u
x
y + -
+
- +
Système
+
^
x
+
+
Estimateur
^
x
Retour d’état
43
structure estimation/commande vis-à-vis des problèmes d’implantation sont conservés.
Enfin dans le cas où cette condition n’est pas satisfaite, on ne peut que calculer la
matrice T des combinaisons linéaires des états du système qui sont observées par les
états du compensateur. Si l’on souhaite tout de même obtenir une structure estimation
pour estimer par exemple des états du système, on préconise alors de réduire le modèle
G(s) jusqu’à ce que la condition de Luemberger soit satisfaite. Cette réduction tra-
duit qu’il n’est pas nécessaire d’estimer tous les états du système G(s) pour implanter
la loi de commande nominale ou que le correcteur a été synthétisé sur un modèle réduit.
ψ 1 0 0 β
β −8 −20 −1 ψ
Kc = [3 3]; Kf = [4 5]T ; Q = −1 .
ˆ T.
associé au vecteur d’état estimé x̂ = [ψ̂, ψ̇]
44
1 1
0.5 0.5
0 0
Rd − Rd/s
Rd − Rd/s
−0.5 −0.5
−1 −1
−2 −2
0 2 4 6 8 10 12 14 0 2 4 6 8 10 12 14
Temps (s) Temps (s)
Fig. 5.9 – Réponses à des conditions initiales sur les états du système. A gauche :
réalisation compagne de K(s) (équation (5.9)) - à droite : forme LQG équivalente de
K(s) (équation (5.10)).
La figure 5.9 représente les réponses en boucle fermée des états du système et
du correcteur à des conditions initiales sur les états de l’engin uniquement (ψ(0) =
1 rd, ψ̇(0) = −1 rd/s). La figure de gauche est obtenue avec la réalisation sous forme
compagne (équation (5.9)) alors que celle de droite est obtenue avec le correcteur réalisé
sous forme observateur/retour d’état (équation (5.10)). Dans les deux cas, les réponses
des états du système sont les mêmes car le comportement entrée-sortie du correcteur
ne dépend pas de sa réalisation. Mais on peut constater sur la figure de gauche qu’il
n’y a pas de relations directes entre les états du correcteur et ceux du système (ψ et
ψ̇) alors que la figure de droite met en évidence que les états du correcteur sont des
estimés des états lanceurs et peuvent être utilisés pour visualiser les états du système
en ligne ou hors ligne. Comme les variables d’états du système ont des unités physiques
(ψ (rd) et ψ̇ (rd/s)), on peut également donner des unités physiques au gain de retour
d’état Kc : Kc = [3. rd/rd 3. s].
45
les modèles d’incertitudes que l’on peut espérer obtenir pour utiliser les outils de la
robustesse sont très grossiers et il n’est pas toujours possible de spécifier a priori une
marge de robustesse en terme de valeur singulière structurée. Par contre, l’utilisation
d’un paramètre de réglage haut niveau (l’équivalent du multiplicateur en µ-synthèse)
qui permet, à partir de la solution en performance pure, de désensibiliser globalement
la dynamique en boucle fermée aux incertitudes paramétriques est très attractive sur
le plan de la mise en œuvre ([Conf 14], [Revue 2] et [Revue 4]). Cette approche
permet également de distinguer la désensibilisation de la dynamique de commande
et la désensibilisation de la dynamique d’estimation et donc de guider le réglage des
multiplicateurs. La contrainte de commutativité des multiplicateurs et de l’incertitude
(D∆ = ∆D) étant relâchée, il n’est pas rare de constater sur les applications traitées
que l’un des deux multiplicateurs (le droite ou le gauche) est nul. Une comparaison
détaillée de cette approche et de la µ-synthèse sur un exemple académique est présentée
dans le chapitre 10 de la référence [Ouv 1].
46
toujours des critères de validation beaucoup plus complets, issus d’un savoir faire et
d’une culture d’entreprise, qui ne peuvent pas être explicitement pris en compte dans le
critère de synthèse c’est-à-dire traduits à l’aide des normes utilisées par ces techniques
dites modernes. Des outils qui permettraient de retoucher le correcteur à la vue de
ces critères de validation et sans rejouer tout le processus de synthèse seraient donc
très appréciés. Le sens physique ainsi retrouvé permettrait également d’envisager des
adaptations de la loi de commande à des évolutions du modèle et/ou du cahier des
charges. Si la méthodologie et tout le processus de synthèse sont bien maîtrisés, cela
ne présente que peu d’intérêt mais pour les systèmes qui s’y prêtent (notamment dans
le domaine aéronautique) cela permettrait d’ajuster les lois de commande sans rejouer
les étapes d’identification, réduction et synthèse, voire même d’ajuster directement la
loi de commande durant les essais en vol. Les travaux de recherches qui apparaissent
actuellement et qui visent à améliorer la lisibilité des lois de commande et à extraire
des paramètres de réglage haut niveau pour faciliter l’ajustement de ces lois sont donc
particulièrement intéressants et devraient devenir de plus en plus importants.
On notera également que le problème de la synthèse en performance (paramétri-
quement) robuste est encore ouvert. Les travaux menés dans le cadre du pôle PIROLA
(pilotage robuste des lanceurs) ont montré que le problème de la synthèse d’un correc-
teur stationnaire (en un instant de vol), performant et robuste était bien plus délicat
que celui de l’interpolation des correcteurs. Les techniques de µ-synthèse sont encore
très lourdes à mettre en œuvre et ne présentent aucune garantie de convergence. La
méthode PRLQG que nous avons préférée ne permet pas de garantir une marge de
robustesse paramétrique spécifiée et souffre encore d’hypothèses très restrictives. L’ap-
proche constructive [3], les travaux sur la retouche de correcteurs que nous avons
évoqués plus haut, l’approche modale multi-modèles [12], [13] et également les tra-
vaux sur l’interaction identification - commande robuste [14], [15] sont des alternatives
intéressantes qui devraient permettre de contourner le problème de la robustesse para-
métrique en se plaçant plus prés des préoccupations industrielles et des problèmes de
modélisation et donc, en quelque sorte, «en amont» du problème des incertitudes de
modélisation. De telles approches devraient donc bénéficier d’un transfert plus rapide
vers les industriels.
Enfin, ces derniers travaux témoignent également de la prise de conscience que la
synthèse «aveugle en un coup» n’est pas réaliste et qu’il est bien plus important, sur le
plan méthodologique, de savoir isoler dans le processus de synthèse des paramètres de
réglage dimensionnants et, sur le plan algorithmique, de disposer d’outils d’optimisation
efficaces et d’autant plus efficaces qu’ils travaillent sur un jeu de paramètres de réglage
judicieusement choisi.
5.5 Références
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synthesis. IEEE Transactions on Automatic Control, AC-32(9) :793–801, Septem-
47
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réduction à la construction. Thèse de Doctorat de SUPAERO, 1998.
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reference to a two block design. Systems and Control Letters, 14 :295–306, 1990.
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tion of multivariable feedback systems. International Journal of Control, 44 :117–
156, 1986.
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pour le pilotage des lanceurs. Thèse de Doctorat de SUPAERO, 2002.
[8] J. C. Doyle K. Zhou and K. Glover. Robust and optimal control. Prentice Hall,
1996.
[9] V. Kucera. Discret Linear Control : The Polynomial Equation Approach. Wiley,
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[10] J.B. Moore, K. Glover, and A. Telford. All stabilizing controllers as frequency-
shaped state estimate feedback. IEEE Trans. Automatic Control, 35(2) :203–208,
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[11] P. C. Pellanda. Commande des systèmes instationnaires - Séquencement de com-
pensateurs et commande LPV. Thèse de Doctorat de SUPAERO, 2001.
[12] Y. Le Gorrec. Commande Modale Robuste et Synthèse de Gains Autoséquencés :
Approche Multimodèle. Thèse de Doctorat de SUPAERO, 1998.
[13] C. Döll. La robustesse de lois de commande pour des structures flexibles en aéro-
nautique et espace. Thèse de Doctorat de SUPAERO, 2001.
[14] F. Demourant. Interaction identification-commande robuste : méthodes et appli-
cation à l’avion souple. Thèse de Doctorat de SUPAERO, 2002.
[15] M. Gevers X. Bombois and G. Scorletti. Controller validation based on an identi-
fied model. In Proc. of 38th IEEE Conference on Decision and Control, Phoenix
(AR), December 1999. IEEE.
48
Chapitre 6
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