Le Crédit Documentaire
Le Crédit Documentaire
Le Crédit Documentaire
Le Crédit Documentaire est l'opération par laquelle une banque (la « banque émettrice »)
s'engage d'ordre et pour compte de son client importateur (le « donneur d'ordre ») à régler à un
tiers exportateur (le « bénéficiaire ») dans un délai déterminé, via une banque intermédiaire (la
banque notificatrice) un montant déterminé contre la remise de documents strictement
conformes justifiant la valeur et l'expédition des marchandises.
Historique | Nature et fonction du crédit documentaire| Terminologie et définitions des principales notions| Rôle des
banques| Organisation et technique du crédit documentaire| Conformité et réserve| Déroulement et chronologie
d'une opération de crédit documentaire| Autres credocs
Historique
Avant le XVIII ème siècle, les marchandises voyageaient sur les navires des grosses maisons de
commerce, en même temps que leurs représentants chargés de l'acquisition des marchandises
d'importation, qui étaient payées avec le produit de la vente des biens exportés.
Pas de besoin de type "crédit documentaire".
A la fin du XVIII ème siècle, la suppression des monopoles et la spécialisation fonctionnelle des
acteurs du commerce international à permis l'émergence des lignes de navigation.
Les acheteurs et les vendeurs ont commencé à traiter à distance. Plus était long le trajet que
devait parcourir la marchandise, plus était marqué l'écart entre le lieu et le moment de la
conclusion du contrat et de l'embarquement et celui du paiement.
L'exportateur ne pouvait pas se permettre de se contenter de savoir que son acheteur était
disposé à le payer et ne pouvait pas non plus supporter, seul, l'immobilisation, pendant
plusieurs mois parfois, du capital qu'il avait investit dans sa marchandise.
Il ne pouvait pas non plus exiger de l'acheteur étranger qu'il paie d'avance, aussi longtemps que
ce dernier n'avait pas la garantie que la livraison aurait été conforme à ce qui avait été
contractuellement convenu.
La solution :
Le crédit documentaire, dont la technique répond aux besoins de l'exportateur et de son client
étranger.
Les règles du crédit documentaire proviennent de la pratique commerciale et de la jurisprudence
de la fin du XIX ème siècle. Elles ont été codifiées pour la première fois en 1933 par la Chambre
de Commerce Internationale.
• l'acheteur
• la banque de l'acheteur
• le vendeur
Le crédit documentaire est l'engagement écrit d'une banque émettrice, à la demande et pour le
compte de l'acheteur (donneur d'ordre), de payer au vendeur (bénéficiaire) un montant
déterminé relatif à la fourniture d'une marchandise ou d'une prestation, contre la remise, dans
un délai fixé (date extrême de validité), des documents conformes prouvant que la marchandise
a été expédiée ou la prestation effectuée.
Cette technique permet de résoudre le fondamental conflit d'intérêts entre l'acheteur et le
vendeur:
Conformité et réserve
La liasse documentaire doit être conforme, en terme de documents et en terme de contenu, aux
exigences du crédoc. Si la banque notificatrice n'a pas la totalité des documents (full set of
documents), ou si elle constate une ou plusieurs non-conformités (irrégularités) entre les
stipulations du D/C et les documents remis par l'exportateur elle peut :
Verser au bénéficiaire le montant du crédoc, sous réserve de le redébiter, si la banque émettrice et le donneur
Payer sous réserve
d'ordre ne paient pas.
Envoyer les documents à C'est à dire, attendre que la banque émettrice et le donneur d'ordre aient "levé" les irrégularités et donné leur accord
l'encaissement poupayer le bénéficiaire.
Les réserves peuvent être ou non rattrapables, selon la nature de l'irrégularité et le temps
disponible.
• Noms et adresses des parties prenantes (donneur d'ordre, banque émettrice, banque
notificatrice, bénéficiaire).
• Nature du crédoc (irrévocable / révocable, confirmé / non confirmé).
• Date extrême de validité et délai de présentation des documents.
• Mode de réalisation : payable à vue, par acceptation de traite, paiement différé,
négociation payable (at sight acceptance, differred payment negociation)
• Brève description des prestations (nature, quantité, prix unitaire).
Autonomie du crédoc par rapport au contrat commercial (Art 3, 4 et 10 des R.U.U.) :
=> Ne pas répercuter les obligations commerciales (conditions non documentaires) qui figurent
au contrat, dans le crédit documentaire.
Les documents permettent de définir le lien entre le crédoc et le contrat commercial, s'ils ont
été intelligemment sélectionnés entre le client et son fournisseur.
A partir du moment ou les documents sont réunis, il n'est plus tenu compte du contrat
commercial.