Chapitre 1: Les Grandes Fonctions Dans L'entreprise (6h)
Chapitre 1: Les Grandes Fonctions Dans L'entreprise (6h)
Chapitre 1: Les Grandes Fonctions Dans L'entreprise (6h)
ÉCONOMIE D’ENTREPRISE
Plan du cours :
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L’activité essentielle d’une entreprise étant de produire, sa principale fonction réside donc dans
la production. À elle seule, pourtant, la fonction de production ne suffit pas. Une fois créé, le
produit doit en effet être vendu pour générer un flux de ressources monétaires. La vente du
produit incombe à un service particulier, celui chargé de l’activité commerciale de l’entreprise.
Or, toute la production n’est pas forcément écoulée sur les marchés – ou, tout du moins, elle
n’est pas écoulée aussitôt produite. De plus, les matières premières et les ressources naturelles
ainsi que les consommations externes n’entrent pas tout de suite dans le cycle de production
une fois réceptionnées ; il est donc nécessaire de les entreposer avant leur utilisation future. Des
stocks sont constitués. Ces stocks sont nécessaires à la fois afin d’entreposer la production non
(encore) vendue et ainsi de constituer un volume de produits mis en réserve qui, après traitement
des commandes, est destiné à des clients, mais également parce qu’ils sont inévitables du fait
même de l’approvisionnement des consommations intermédiaires avant le stade de production.
L’approvisionnement et la gestion des stocks est la tâche dévolue à la fonction logistique. Par
ailleurs, les moyens mis en œuvre ont été préalablement achetés auprès de tiers. Ces moyens
représentent une dépense, dont le financement doit être assurée par un service spécialisé au sein
de l’entreprise : c’est le rôle de la fonction du service financier. Enfin, la structure dans son
ensemble a besoin d’une main d’œuvre, qui, quant à elle, est gérée grâce à la fonction GRH.
I. La production
A) Les objectifs de la production
La gestion de la production doit aboutir à la fabrication de produits de qualité, dans les délais
requis et au meilleur coût.
1. La qualité du produit
La qualité d'un produit est sa conformité aux besoins exprimés ou implicites de la clientèle. Elle
est appréciable techniquement par référence à des normes. La notion de qualité d'un produit
englobe aujourd'hui la traçabilité de ce produit, laquelle consiste en la possibilité de remonter
la chaîne des intermédiaires ayant permis de confectionner celui-ci et de le mettre à la
disposition des consommateurs.
Ils déterminent dans de nombreux cas les délais de livraison à la clientèle. Ces derniers sont un
argument commercial de premier ordre: celui de la réactivité, c'est-à-dire la capacité de
satisfaire rapidement la demande de la clientèle. Ces délais dépendent de l'approvisionnement
des unités de fabrication en pièces et composants, du temps de passage de la phase de
conception à celle de fabrication en cas de nouveau produit et de l'organisation générale et des
techniques de production utilisées qui déterminent la productivité de l'entreprise.
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3. Les coûts
Ils sont appréciés par rapport à des standards ou, le cas échéant, par rapport à des devis. Leur
calcul est l'objet de la comptabilité analytique. Ces coûts sont constitués des charges
d'approvisionnement en matières, énergie et composants, des charges de personnel de
fabrication et des charges d'amortissement des équipements productifs. Ils sont notamment
influencés par la technique utilisée (qui détermine la productivité des équipements et du travail),
le niveau d'activité (qui détermine les économies d'échelle réalisables) et l'analyse de la valeur
du produit pratiquée par l'entreprise.
L'entreprise doit, pour chaque élément qui entre dans son produit, choisir entre « faire » le
produit (intégration ou internalisation de sa production) et le « faire faire » par une autre
entreprise (impartition ou externalisation). Le choix de l'externalisation peut aboutir à la sous-
traitance ou au contrat de fourniture, tendance qui correspond à une volonté de recentrage des
activités de l'entreprise sur son métier et qui, poussée à l'extrême, débouche sur l'entreprise-
réseau.
2. Délocalisation et relocalisation
L'entreprise peut délocalisation sa production vers des pays à bas salaires, c'est-à-dire dans des
pays où la main d'œuvre est peu coûteuse. Néanmoins, cette stratégie n'est plus opératoire dans
le cas des fabrications à forte valeur ajoutée où une tendance inverse à la relocalisation
(réimplantation sur le sol national d'origine) se fait jour actuellement, afin notamment d'éviter
la concurrence sauvage des sous-traitants des pays où avait été délocalisée une partie de la
production de la firme.
4. La recherche de volume
La flexibilité technique n'a pas fait disparaître l'intérêt de la production en grande série qui
apporte des économies d'échelle, avantageuses pour l'entreprise en termes de compétitivité et
de rentabilité. La recherche du volume a toutefois du évoluer afin de rester compatible avec
l'évolution rapide des produits et de la demande de personnalisation de la clientèle, ce qui a
abouti à l'émergence de nouvelles méthodes.
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a) Champ d'application
Elle consiste à établir des prévisions concernant la demande des clients pour les mois à venir,
afin de lancer des fabrications en séries permettant la réalisation d'économies d'échelle. La
production se fait alors pour le stock, c'est-à-dire en attendant les ventes. Ce type de gestion
s'applique à la production en grande série et à la production en continu.
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c) La programmation de la production
Un plan est établi en fonction des prévisions d'évolution de la demande provenant des services
commerciaux. Il fixe pour la période de temps considérée les capacités de production
nécessaires des différents ateliers et les moyens de production qu'elles impliquent en capital
technique et en personnel. Le programme de production fixe à court terme les quantités à
produire à partir de prévisions de vente et de la prise en compte du niveau des stocks. Cette
planification repose sur une utilisation intensive de l'informatique.
d) La comptabilité industrielle
La modularité
La conception des produits et leur analyse de la valeur conduit à définir un certain nombre de
modules intervenant dans la composition des différents produits. Ces modules produits en
grande série sont eux-mêmes conçus à partir de pièces et de composants standardisés communs
aux différents modules. Chaque produit est alors défini comme une combinaison particulière
de différents modules de base interchangeables. Les clients disposent quant à eux alors d'un
choix beaucoup plus large de produits différenciés.
La différenciation retardée
Dans cette technique, le produit est adapté aux besoins particuliers du client, le plus tard
possible grâce à différents procédés qui rendent le produit flexible :
- La personnalisation par l'utilisateur (le consommateur se fait producteur)
- La différenciation perceptuelle (art de mettre en relief par des actions de publicité et
de promotion certaines caractéristiques du produit, en fonction de la cible visée par ces
actions)
- La différenciation au stade de la distribution, qui consiste à laisser au distributeur le
soin d'assortir et de conditionner les produits de sorte qu'ils correspondent aux besoins
et attentes des utilisateurs
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b) Le modèle « J » de Aoki
Aoki a théorisé l'organisation de la production dans les entreprises japonaises. Cela a débouché
sur le modèle « J » qui met à jour deux traits spécifiques de leur organisation :
- d'une part, la coordination entre les unités opérationnelles s'effectue de manière
horizontale
- d'autre part, les plans de production établis par la direction sont adaptables dans le cadre
d'une coordination des unités opérationnelles, à partir des informations acquises au
cours de la production
Ainsi, les gains tirés de la spécialisation des activités de production dans le modèle taylorien
sont sacrifiés à l'acquisition permanente d'informations et à la coordination horizontale, par
échange et négociation entre les unités opérationnelles. Ce modèle est particulièrement adapté
aux environnements évoluant de façon permanente mais modérément.
c) La gestion de la qualité
Elle résulte de la conformité des produits à certaines prescriptions formalisées par des normes
(notamment les normes internationales de type ISO).
L'assurance qualité
Le management de la qualité
Il est né au Japon dans les années 1950, à la suite des travaux de Deming et Juran (1954). Il doit
permettre une maîtrise totale de la qualité. Ce n'est pas une activité séparée mais un aspect de
la gestion de l'entreprise; laquelle construit la qualité du produit lors de sa conception et lors de
sa fabrication.
Au niveau de la conception, on pratique notamment l'analyse de la valeur du produit, la
simulation, les essais.
Au niveau de la production, ce sont des moyens techniques et des moyens humains qui sont
déterminants, mais aussi l'organisation de ces moyens. La démarche de base dans la recherche
de la qualité est de préparer avant d'agir puis de contrôler pour corriger. On aura alors recours
à des outils comme les tests de contrôle, le manuel-qualité, les méthodes statistiques ou encore
le diagramme « causes-effets » d'Ishikawa.
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Méthodes Milieu
Nés au Japon en 1957, et n'apparaissant aux Etats-Unis puis en France qu'à partir de la fin des
années 1970, les cercles de qualité sont des petits groupes (jusqu'à 10 personnes) de salariés
volontaires, d'un même service ou de fonction équivalente dans des services différents, qui se
réunissent régulièrement sur le lieu de travail pour examiner les problèmes de qualité qui se
posent dans l'entreprise et proposer des solutions.
La qualité totale
Elle est une recherche continue de progrès qui consiste en la mobilisation de l'ensemble du
personnel en un état d'esprit et qui englobe les méthodes de gestion de la qualité et l'assurance-
qualité. Elle correspond à une recherche permanente de l'excellence, symbolisée par les « cinq
zéros », à savoir :
- zéro défaut (fabrication sans faille)
- zéro panne (maintenance préventive)
- zéro délai (flux continu de produits)
- zéro stock (flux tendus)
- zéro papier (réduction des opérations administratives)
Elle s'étend également aujourd'hui au management de l'espace, c'est-à-dire au rangement et à la
propreté des locaux de production, l'essentiel étant d'entretenir la recherche d'une amélioration
continue.
À l’opposé de l’optique traditionnelle de la production en série qui repose sur des anticipations
de la demande, la gestion à flux tendus est l’application du principe du « juste à temps »,
principe qui s’est développé au Japon principalement dans les grandes entreprises de production
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Pour accélérer cette circulation, il faut d’abord réduire la taille des lots de produits, ce qui
suppose une réorganisation des ateliers et il faut également disposer d’une surcapacité des
équipements productifs et s’appuyer sur une polyvalence et une flexibilité de l’emploi du
personnel.
La production est déclenchée par la réception d’une commande ferme de la clientèle. Pour
pouvoir réaliser ce type de pilotage par l’aval, il faut néanmoins disposer d’une demande
relativement stable pour que l’entreprise puisse fonctionner de façon régulière.
Le système Kanban
La forme la plus simple et la plus répandue de gestion à flux tendus est celle du kanban, où il
n’y a pas, entre les différents postes de travail, de stock mais des containers, dont le contenu est
décrit par une étiquette (kanban, en japonais), qui leur est attachée. Dès lors, lorsqu’un poste
situé en aval utilise le contenu du container pour réaliser sa propre production, il détache le
kanban correspondant qu’il fait parvenir au poste producteur concerné, situé en amont.
e) La recherche de réactivité
L'entreprise étendue
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On désigne par ce terme l’ensemble des applications de l’informatique aux différents domaines
de la production. Ces applications ont permis le développement de technologies flexibles, c’est-
à-dire qui concilient flexibilité et automatisation. Elles permettent notamment la mise en place
dans une même unité de plusieurs ensembles de production de dimension limitée, complètement
automatisés et capables de traiter un éventail très diversifié de pièces et dans des lots de taille
très variable.
À court terme, la productique réduit fortement les besoins en travail peu qualifié et crée des
postes moins nombreux, correspondant à de nouvelles fonctions de qualification élevée. À
moyen terme, grâce à une compétitivité renforcée, l’entreprise automatisée peut, en conservant
ou en développant ses parts de marché, préserver des emplois.
A) La mercatique (marketing)
Pendant la première moitié du XXème siècle, le problème des entreprises était de produire sans
se préoccuper de vendre, car les marchés n’étaient pas saturés. Mais à partir des années 60, il
devient plus difficile d’écouler sa production. On passe alors d’une logique de production à une
logique de vente. La vente devient une activité spécifique de l’entreprise et le marché est vu
comme le point d’aboutissement du cycle de production. Le contexte concurrentiel actuel
renforce encore cette évolution. Dorénavant, le marché devient également le point de départ du
cycle de production. L’attention centrale qui est portée aujourd’hui au marché indique que nous
sommes alors en logique mercatique.
1. Définition et objectifs
La mercatique (ou marketing, en anglais) est définie légalement en France, depuis avril 1987,
comme « l’ensemble des actions qui ont pour objectif de prévoir ou de constater, et le cas
échéant, susciter et renouveler les besoins du consommateur, en telle catégorie de produits et
de services, et de réaliser l’adaptation continue de l’appareil productif et de l’appareil
commercial d’une entreprise aux besoins ainsi déterminés ».
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- tout d’abord, un état d’esprit, qui fait que l’entreprise se met systématiquement à la
place du client et ajuste ses activités pour répondre à ses besoins ;
- ensuite, une démarche, laquelle consiste à Préparer-Agir-Contrôler-Réagir, c’est-à-dire
à analyser les marchés et l’environnement, chercher des solutions, mettre en œuvre les
solutions retenues et analyser les résultats obtenus et corriger la démarche pour satisfaire
au mieux les besoins du consommateur et les intérêts de l’entreprise ;
- mais aussi des techniques, qui permettent d’analyser le marché et son évolution (études,
tests,…) puis de s’y adapter (actions concernant les prix, le produit,…), techniques qui
sont du domaine commercial, statistique, financier et informatique ;
- enfin, une organisation, qui est axée sur le marché ; autrement dit, la mercatique
s’impose aux autres fonctions qui vont toutes concourir directement à la satisfaction du
client
Finalement, on peut résumer en disant que la mercatique se caractérise donc avant tout par un
nouvel état d’esprit et une pratique qui visent à adapter les produits, à favoriser la créativité en
fonction de l’évaluation des besoins du consommateur. Le rôle premier de la mercatique est
donc la satisfaction des attentes des consommateurs.
2. L’évolution de la mercatique
3. La démarche mercatique
La démarche mercatique consiste à étudier pour agir. Il faut donc avant tout identifier les
besoins avant de définir les politiques commerciales adaptées. La connaissance des besoins est
donc le point de départ et, pour connaître et identifier ces besoins, les entreprises ont recours
aux études de marché dont l’exploitation des résultats permet de déterminer les actions
commerciales à mettre en œuvre. La démarche mercatique signifie que l’entreprise cherche à
cibler au mieux les besoins des consommateurs. Pour ce faire, elle va analyser le marché et, une
fois fait, va opter pour l’adoption d’une stratégie particulière en vue de le conquérir.
a) L’analyse du marché
L’analyse du marché passe par des réponses précises aux questions suivantes : que vend
l’entreprise ? Où le vend-elle ? Quel est l’état de la concurrence ? À qui vend-elle ? Les
réponses obtenues permettent à l’entreprise de connaître son marché et donc de pouvoir agir en
conséquence.
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L’entreprise doit tout d’abord définir son marché proprement dit qu’elle doit structurer, c’est-
à-dire distinguer son propre marché de celui de ses concurrents et les potentialités qu’il peut
receler.
Elle doit par ailleurs déterminer les caractéristiques du produit vendu ou de son projet, car ces
éléments vont fortement influencer l’analyse du marché.
Elle se doit également d’analyser la concurrence et, enfin, établir une étude du consommateur
afin de savoir à qui elle vend.
o La documentation
o Les tests
o La prévision de la demande
Après avoir défini son marché, l’entreprise essaye d’en saisir l’évolution. Pour ce faire, elle
tente d’évaluer le futur en établissant des prévisions. Généralement, ces prévisions sont de court
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terme plutôt que de long terme, car il est très difficile d’anticiper les évolutions de
l’environnement et du marché sur une durée trop longue. Selon l’horizon projeté, les méthodes
de prévision diffèrent :
- à court terme (moins d’un an), en supposant que l’environnement ne changera pas trop,
on extrapole une tendance observée précédemment
- à moyen terme (entre un et cinq ans), l’hypothèse d’une stabilité de l’environnement
est difficilement acceptable et une étude globale prévisionnelle de l’environnement doit
être faite, ce type d’étude dépassant largement le cadre du marketing
b) La stratégie mercatique
Une fois l’étude de marché réalisée, l’entreprise adopte une stratégie pour tenter de le conquérir.
Comme le marché est généralement trop vaste pour être attaqué de front, il est nécessaire de le
segmenter pour définir une stratégie appropriée. Dès lors, sachant qu’elle ne peut pas toucher
tous les acteurs potentiels, l’entreprise se positionne sur un segment bien précis en fonction
duquel elle établir son plan d’action.
Une fois le marché global correctement défini, les responsables commerciaux regroupent les
consommateurs en catégories homogènes, c’est-à-dire composées de personnes ayant des
caractéristiques communes (même comportement, même besoins, même âge, même
motivation, même revenu,…). La segmentation réalisée, on cible alors le segment de clientèle
auquel on s’adressera en priorité. La segmentation a pour but d’acquérir une position de
monopole sur une partie du marché. Les critères de segmentation sont définis en fonction du
produit et du marché étudié et peuvent être démographiques (âge, sexe), géographiques, socio-
économiques, psycho-sociologiques,…
o Le positionnement
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Le marketing de masse s’appuie sur le comportement d’un client moyen dont le profil et les
habitudes peuvent être souvent éloignés de la diversité des clients réels. Pour répondre à ce
problème et cibler au mieux leur clientèle, les entreprises ont développé des stratégies de
marketing personnalisé qui consistent à fidéliser la clientèle, notamment par la constitution de
bases de données « clients », ainsi que la formulation d’offres personnalisées. Ce type de
marketing, également appelé one to one, déboucher alors souvent sur une production sur
mesure.
o Le marketing « distributeurs »
On assiste, depuis une trentaine d’années, à une évolution du rapport de force entre producteurs
et distributeurs en faveur de la grande distribution. Pour vendre aujourd’hui, il faut d’abord
vendre aux grands distributeurs, ce qui suppose une adaptation du plan de marchéage aux
contraintes de chaque distributeur et non plus seulement aux besoins des clients.
o Le marketing « international »
Ce type de marketing a pour caractéristique majeure de porter sur un nombre restreint de clients
et de prospects bien identifiés, souvent compris entre une dizaine et une centaine. Ce marketing
privilégie la relation client, qui devient un axe majeur de la structuration et du pilotage de
l’entreprise.
a) Définition
Ce plan correspond à l’ensemble des variables sur lesquelles le responsable mercatique agit
pour atteindre les objectifs fixés. Il doit permettre de choisir le dosage optimal de ces variables.
La combinaison retenue constitue le plan de marchéage proprement dit, qui comprend un plan
produit, un plan prix, un plan distribution et un plan communication.
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Toute entreprise se fixe des objectifs généraux qui sont des orientations pour son avenir. En
fonction des résultats d’un diagnostic commercial (analyse de la concurrence et des forces et
faiblesses de l’entreprise), elle se fixera des objectifs commerciaux à atteindre dans un certain
délai. Il restera alors à l’entreprise à choisir les moyens à mettre en œuvre pour réaliser ces
objectifs commerciaux : c’est la stratégie commerciale. Ces choix se situent tout d’abord au
niveau du couple produit-marché : offre d’un certain nombre de produits et services à des
segments bien déterminés de clientèle. Ils concernent ensuite les moyens les plus efficaces pour
atteindre les objectifs retenus : l’entreprise élabore alors un plan de marchéage qui, pour une
cible donnée, va préciser les caractéristiques de l’offre de l’entreprise.
Le plan de marchéage est composé par l’ensemble des composantes mercatiques contrôlables,
qui sont mémorisées sous le terme de « 4 P » : Product, Price, Place, Promotion (Produit, Prix,
Distribution, Communication). Il faut également rajouter un cinquième paramètre, celui de la
force de vente qui joue un rôle primordial dans la réussite de ce plan. Au niveau du produit, il
s’agira de définir les caractéristiques techniques et physiques, le choix de conditionnement, la
marque, la procédure de lancement. Pour ce qui est du prix, il s’agira de déterminer quelle
méthode de fixation du prix adopter, définir le niveau du prix et établir des tarifs et conditions
de vente. La distribution pour sa part va consister en les choix des canaux de distribution, les
méthodes de vente et les points de vente. La dimension force de vente renvoie aux décisions
concernant la composition, l’effectif, le statut, la rémunération, l’animation et la gestion de la
force de vente. Enfin, la communication est relative au choix des moyens de communication et
à la détermination du budget. À chaque variable correspond un plan d’action et le plan de
marchéage est alors un plan de manœuvre qui regroupe les plans d’action des quatre
composantes de la mercatique.
Objectifs généraux
Analyse de
Analyse de l’entreprise Diagnostic l’environnement et
(forces, faiblesses) de la concurrence
Objectifs commerciaux
Segmentation et
positionnement Stratégie commerciale Marchés-cibles
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2. La politique du produit
Tout produit est également conditionné par son cycle de vie, lequel comprend quatre
phases successives :
- La phase de lancement, qui correspond à l’introduction du produit sur le marché (phase
de faible croissance avec des coûts élevés et une rentabilité faible voire négative)
- La phase de croissance, qui correspond à la diffusion rapide du produit sur le marché
(les ventes se développent et les profits commencent à croître du fait de la baisse du
coût unitaire de production)
- La phase de maturité, qui correspond à un ralentissement de la croissance des ventes
car le marché se sature et la concurrence se développe
- La phase de déclin, qui correspond à l’abandon du produit par le marché (cette phase
se caractérise par une baisse des ventes, des profits et de la concurrence)
Euros
E L C M
D
Ventes
Profits
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Temps
La première contrainte est interne ; c’est celle du coût de revient du produit à couvrir. Les autres
contraintes sont de nature concurrentielle (prix et qualité des produits concurrents, information
et psychologie des consommateurs,…) et institutionnelles (possible intervention des pouvoirs
publics par voie de réglementation).
4. La politique de distribution
La distribution devient une étape essentielle et indispensable ainsi qu’un élément fort de
différenciation des entreprises à l’heure actuelle. C’est pourquoi la politique de distribution
occupe une place fondamentale, voire centrale, dans le marchéage de l’entreprise.
a) Le circuit de distribution
Il est constitué par l’ensemble des intermédiaires et les activités qui permettent à un produit
d’atteindre le consommateur final. Il se caractérise par sa longueur (nombre d’intermédiaires
ou de niveaux entre le producteur et le consommateur) et par le nombre de canaux
(intermédiaires de même nature ou de même spécialisation). Le circuit court va directement du
producteur au consommateur et ne comporte aucun intermédiaire. Le circuit à un niveau
comporte un seul intermédiaire, bien souvent le détaillant. Celui à deux niveaux comprend deux
intermédiaires qui sont le grossiste et le détaillant. Enfin, le circuit à trois niveaux est celui où
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L’évaluation des circuits et leur sélection sont fonction des objectifs définis et des contraintes
existantes. Ces contraintes peuvent être dues au marché, au produit, au producteur ou encore au
distributeur. Or, la stratégie de distribution est déterminée par le choix du ou des circuits de
distribution. Celle-ci peut être de trois types :
- La distribution intensive utilise tous les types de canaux disponibles
- La distribution sélective où le fabriquant choisit ses intermédiaires pour pouvoir
pratiquer une politique commerciale dont il contrôlera l’application
- La distribution exclusive où le fabriquant limite volontairement le nombre de détaillants
en réservant le droit de distribuer ses produits dans un secteur donné à un seul point de
vente
5. La politique de communication
La stratégie de communication vise à transmettre une idée avec le plus d’impact possible. La
démarcha adoptée passe alors par différentes étapes :
- La définition de la cible visée
- L’objectif final à atteindre (l’achat), qui passe par différents stades obligatoires pour
se concrétiser
- Le message à transmettre, qui est fonction de la cible et qui doit circuler au travers de
médias adaptés pour véhiculer l’émotion souhaitée
- Les budgets (qui peuvent être établis de deux manières différentes : de manière
forfaitaire en pourcentage du chiffre d’affaires ; en fonction des objectifs à atteindre)
La communication peut porter sur les produits ou les services commercialisés par l’entreprise,
mais elle peut aussi porter sur l’entreprise elle-même et son image. Les moyens de
communication découlent alors du type de communication et de la stratégie adoptée.
La publicité est certainement le moyen le plus développé et le plus connu. Celle-ci vise à
informer le client potentiel de l’existence du produit dans une phase de lancement ou de
croissance, à le persuader d’acheter le produit en phase de fin de croissance et de maturité, puis
à lui rappeler, en phase de déclin, que celui-ci existe toujours. Un autre moyen consiste en la
promotion des ventes, qui se définit comme un ensemble de techniques qui tendent à réaliser
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un accroissement des ventes, pendant une courte période, en offrant aux distributeurs ou aux
consommateurs un avantage exceptionnel. Enfin, le dernier moyen répandu est celui de
l’établissement d’un réseau de relations publiques qui a pour but de renforcer ou de reconstruire
l’image de l’entreprise dans le public, d’accroître la notoriété du produit ou de motiver le
personnel.
6. L’action commerciale
Elle regroupe toutes les activités qui ont trait à la vente proprement dite. Toute politique
commerciale dépend en effet de ceux qui la mettent en place, de ceux qui assurent le contact
avec le client et sont chargés d’assurer la vente. Cette force de vente est constituée de l’ensemble
des « vendeurs ».
a) Les objectifs
b) La force de vente
Le choix du marchéage résulte d’un compromis entre la nécessité pour l’entreprise de réaliser
une opération profitable et la nécessité de satisfaire au mieux les besoins du consommateur. À
cela s’ajoutent des contraintes comme le coût, le temps et la concurrence.
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a) Le principe de cohérence
Les actions des différentes politiques qui composent le marchéage doivent s’articuler de façon
cohérente ; cette cohérence s’exprime à quatre niveaux :
- La cohérence des plans d’action entre eux (chaque plan doit être en harmonie avec
les autres afin d’atteindre les objectifs fixés)
- La cohérence des actions avec le potentiel de l’entreprise et l’environnement (le
marchéage doit tenir compte du potentiel de l’entreprise ainsi que des différents
environnements dans lequel elle évolue)
- La cohérence des actions dans le temps (il faut une cohérence au niveau de l’action
en cours ainsi qu’une cohérence de l’ensemble des actions de l’entreprise, et ce sur
plusieurs années)
- La cohérence avec la stratégie et les objectifs suivis (les programmes d’action doivent
être en adéquation avec le positionnement recherché)
Parmi ces facteurs, on peut citer, entre autres, le chiffrage du plan de marchéage, qui doit être
effectué de manière détaillée, ainsi que les moyens nécessaires à la réalisation des différentes
actions ; de même, le suivi et le contrôle de la mise en œuvre de ce plan. Il faut enfin comparer
les résultats obtenus avec les objectifs fixés et prendre les mesures correctives nécessaires
(décisions tactiques).
A) L’approvisionnement
1. La problématique de l’achat
2. Le mécanisme de l’achat
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Elle a pour but de minimiser le coût de stockage en agissant sur la quantité économique à
commander.
Il est indispensable de classer les produits achetés ou utilisés en fonction de leur importance
économique, car tous n’ont pas la même valeur. On établit alors un classement des différents
articles en calculant, pour chaque référence, le pourcentage de valeur qu’elle représente par
rapport à la valeur totale du stock et le pourcentage d’articles vendus en fonction du nombre
total d’articles en stock. Ensuite, on établit un classement par ordre décroissant de valeur et un
cumul de ces références en valeur et en quantité.
Le coût total d’approvisionnement se décompose en quatre types de coûts qui évoluent de façon
différente par rapport aux quantités commandées :
- Le coût de possession du stock, correspond aux coûts résultants de l’existence du stock
- Le coût de passation des commandes (ou coût de lancement), regroupe les frais
administratifs de la commande et le coût du transport et les frais de réception et de
contrôle
- Le coût de pénurie, intervient quand, entre deux approvisionnements, la consommation
est supérieure au stock disponible, soit parce que le rythme de consommation s’est
accéléré, soit parce que le fournisseur a un retard de livraison
- Le coût d’achat, qui varie souvent en fonction des quantités commandées en raison des
politiques de remise pratiquées par les fournisseurs
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La gestion des stocks est par ailleurs soumise à des contraintes relatives à la fois à la pénurie,
au fournisseur, au stockage et aux ressources financières.
L’informatique a permis de gérer les stocks plus rationnellement et d’appliquer les modèles
générés en recherche opérationnelle. L’automatisation des machines et des équipements, quant
à elle, a permis de créer les ateliers flexibles.
b) Le zéro-stock
La « chaîne logistique globale » (supply chain management) gère l’ensemble des flux
physiques, in,formationnels et financiers liés à la chaîne industrielle nécessaires à la production
et à la distribution du produit. Cette gestion globale intègre des flux externes et d’autres incluant
divers partenaires industriels et commerciaux. Dans sa dimension informationnelle, la maîtrise
des flux de cette chaîne globale repose sur la mise en place d’un système d’information qui
permette la synchronisation des activités des différentes entreprises participant à la chaîne
opérationnelle assurant la création de valeur par l’entreprise. Dans sa dimension financière, elle
implique des investissements spécifiques essentiellement liés à la mise en place d’un réseau
d’entrepôts, l’installation d’équipements et de réseaux de transitique et la production et la
communication des informations liées aux flux physiques. Enfin, dans sa dimension
coopérative, le management de la chaîne logistique globale, en élargissant le contrôle des
activités au-delà du périmètre de l’entreprise, passe par la mise en place d’une coopération avec
les partenaires situés en amont (fournisseurs, transitaires, transporteurs,…) et ceux situés en
aval (négociants, grossistes, centrales d’achat, détaillants,…). En amont, l’entreprise
industrielle devra préciser dans un protocole les relations qu’elle entend pratiquer avec ses
fournisseurs et sous-traitants. En aval, elle va chercher à contrôler la mise à disposition de son
produit à la clientèle finale.
Au sens strict, la fonction financière comprend toutes les activités de collecte et de gestion des
ressources financières. Pour cela, ses responsables sont en relation avec les banques et les
différents marchés de capitaux. Cette fonction gère les problèmes de change et d’assurance et
réalise la gestion prévisionnelle de la trésorerie.
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Pour fonctionner, l’entreprise a besoin de fonds. Or, pour déterminer le volume des fonds dont
elle aura besoin pour que l’entreprise puisse poursuivre son activité, la fonction financière va
devoir évaluer les besoins de financement de l’entreprise. Pour ce faire, elle va effectuer une
analyse du bilan, en dégageant notamment la valeur de la trésorerie de l’entrepris,e qui équivaut
à la différence entre le fonds de roulement et les besoin en fonds de roulement.
Ces besoins de financement peuvent naître du cycle d’investissement, ou encore du cycle
d’exploitation.
Il s’agit des capitaux qui restent longtemps dans l’entreprise. Ce type de financement se réalise
de deux façons, soit de manière interne, soit en faisant appel à des éléments externes à
l’entreprise.
Le financement interne
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Le financement externe
On y inclut l’augmentation de capital, soit par incorporation de réserves, soit par des apports
nouveaux, soit par compensation avec une créance. On inclut également les prêts d’organismes
spécialisés, ainsi que les primes et subventions d’équipement versés par divers organismes
publics
À ce titre, on peut indiquer, les prêts participatifs (créances à long terme), les emprunts-
obligations, enfin d’autres sources de financement constituées par les emprunts classiques à
moyen ou long terme que l’entreprise contracte auprès de sa ou ses banques.
o Le crédit-bail et la cession-bail
Le crédit-bail (leasing) est une forme de financement particulière où c’est une société
spécialisée (et non l’entreprise) qui achète le bien pour le louer ensuite à l’entreprise. La
cession-bail (lease-back) est une variante du crédit-bail (une entreprise cède des biens
immobiliers ou d’équipement à une société de crédit-bail)
Sans trop développer, nous pouvons mentionner, parmi les financements possibles, le crédit
fournisseur (délai de règlement accordé par le fournisseur et séparant la livraison du bien de
son règlement effectif), les crédits de mobilisation (escompte, billet à ordre, lettre de change-
relevé,…), les crédits bancaires à court terme (découvert, facilité de caisse, crédit de campagne,
crédit-relais, découvert mobilisable,…), enfin, les billets de trésorerie et d’autres crédits à court
terme, tels que les crédits sur stocks ; le crédit documentaire, les obligations cautionnées, le
financement des marchés publics,…
Le but de la politique financière est d’assurer l’équilibre financier des ressources et des besoins
de financement. Cet équilibre doit se réaliser non seulement sur une année mais encore de
manière pluriannuelle et nécessite une prévision à long terme des opérations de financement
investissement. Pour ce faire, elle peut établir un plan d’investissement et de financement, qui
sert de cadre aux décisions de politique financière pour une période trois à six ans.
La politique financière est néanmoins sujette à une contrainte majeure : les objectifs
d’investissements à réaliser sont décidés par la direction générale et s’imposent à elle. Son but
consiste alors à ajuster les flux monétaires, à trouver les sources de financement pour atteindre
les objectifs qui lui sont assignés.
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Jusqu’à présent, nous n’avons considéré l’entreprise que du point de vue « technique » sans se
soucier réellement d’un des facteurs primordiaux qui lui permet de réaliser la production, à
savoir la main d’œuvre. L’entreprise est en effet aussi et surtout un groupement humain qu’il
faut bien, comme toute ressource, gérer. Or, l’évolution et les mutations actuelles de
l’entreprise, dues à la transformation des formes de travail et d’emploi ainsi qu’aux théories
concernant la place et le rôle des travailleurs dans l’entreprise, viennent changer radicalement
la façon de gérer les ressources humaines.
La gestion des ressources humaines (GRH) est l’ensemble des moyens mis en œuvre pour
garantir en permanence et au moindre coût à l’entreprise une adéquation entre ses ressources et
ses besoins en personnel, sur le plan quantitatif comme sur le plan qualitatif et pour obtenir une
mobilisation du personnel sur les objectifs de l’entreprise.
La GRH est un outil de gestion qui s’inscrit dans une politique de relations humaines. Celle-ci
s’efforce de concilier dans l’entreprise les intérêts de celle-ci et ceux de ses salariés, afin
d’obtenir la paix sociale, l’intégration et la motivation du personnel.
3. Le contenu de la GRH
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a) La recherche de flexibilité
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Les compétences requises doivent être recensées pour chaque type d’emploi et une évaluation
du niveau effectif des opérateurs doit être faite. Cette démarche d’évaluation est à compléter
par les caractéristiques individuelles des personnes (âge, ancienneté, formation initiale et
continue, parcours professionnel,…).
Le potentiel de chaque salarié est quant à lui difficile à établir et ressort généralement des
résultats d’une étude faite par l’intervention d’un spécialiste extérieur à l’entreprise.
Elle consiste à préciser les emplois-types qui seront nécessaires à l’entreprise et les effectifs
correspondants (effectifs souhaités). Une telle évaluation repose sur des prévisions d’activité
qui sont liées à la stratégie retenue et à une évaluation prévisionnelle de son impact.
On examine ici ce que deviendra l’effectif pour chaque type d’emploi actuel en tenant compte
des flux sortants de personnel (retraites, décès, démissions, promotions).
Elle résulte d’une comparaison entre les effectifs souhaités et les effectifs prévisibles. Elle est
à la fois quantitative et qualitative et débouche sur la définition de sureffectifs dans certains
emplois et de besoins en recrutement et en formation dans d’autres.
L’ajustement
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a) Le recrutement
Elle consiste à définir les critères précis de recrutement en collaboration avec le responsable du
service concerné et en fonction des caractéristiques du poste à pourvoir.
o La prospection
Elle se fait par annonce de l’offre d’emploi sous des formes très variables (presse écrite, ANPE,
radios et TV locales, sites internet).
o La sélection
Elle est généralement effectuée en plusieurs étapes, la première consistant le plus souvent en
un tri à partir des CV et des lettres de candidatures. Par la suite, peuvent venir les tests
professionnels, puis éventuellement des tests psychotechniques. Enfin, un ou plusieurs
entretiens, auxquels peuvent participer les futurs responsables et collaborateurs du recruté,
permettent de se faire une opinion déterminante. La sélection débouche alors sur la décision
d’embauche qui se concrétise d’habitude par une lettre d’engagement adressée à la personne
recrutée.
o L’accueil
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À côté du contrat à durée indéterminée, conclu sans limitation de durée et qui constitue la norme
de référence en droit français, coexistent d’autres formes de contrats de travail, telles que le
contrat à durée déterminée, utilisable pour faire face à des tâches non durables et dont la durée
maximale est fixée par la loi, ainsi que le contrat de travail temporaire (ou d’intérim) qui lie le
salarié à une entreprise de travail temporaire (agence d’intérim) tandis qu’un second contrat lie
cette agence à l’entreprise utilisatrice (contrat de « mise à disposition »). Il existe également
des contrats à temps partiel, des contrats de travail intermittent (qui permettent de pourvoir un
emploi permanent mais qui comporte une alternance de périodes travaillées et de périodes non
travaillées) et des contrats aidés par l’État. Enfin, il existe aussi des contrats de prestation de
service et de sous-traitance.
Les formes d’organisation du temps de travail dans l’entreprise sont multiples. Elles vont de
l’organisation journalière en travail posté ou par équipe aux formes d’organisation
hebdomadaire ou annuelle du temps de travail ou encore aux organisations en cycle de
production (la variation de la durée hebdomadaire de travail est répartie de façon stable sur un
cycle de quelques semaines, de telle sorte que les semaines où la durée est supérieure à la durée
légale soient exactement compensées par celles où la durée est plus faible).
c) L’externalisation de l’emploi
Les entreprises peuvent avoir recours à des travailleurs indépendants, c’est-à-dire non salariés
mais liés à elle par des contrats de prestation de service. L’externalisation peut également se
faire via des contrats de sous-traitance avec des entreprises disposant de leur propre main
d’œuvre, ou encore par des techniques d’essaimage et finalement le travail intérimaire.
Un autre moyen d’externaliser le travail est le télétravail qui permet au salarié de l’entreprise
de travailler chez lui en même temps que l’entreprise bénéficie d’une réduction sensible de la
surface de ses bureaux. Le développements des NTIC a favorisé le recours de ce type de travail
puisque les salariés restent désormais facilement joignables (notamment grâce à internet et à la
messagerie électronique) et donc en constante relation avec leur entreprise.
En dehors des licenciements, l’entreprise peut réduire ses effectifs par d’autres moyens, tels
que le chômage partiel (fermeture temporaire de l’entreprise ou simple réduction des horaires
de production pour raison de baisse d’activité), la mise en retraite ou en pré-retraite, la
résiliation amiable ou négociée, enfin l’arrivée à terme des contrats précaires que sont le CDD
et les contrats d’intérim.
Le licenciement pour raison économique, individuel ou collectif est quant à lui pratiqué dans
des cas de difficultés économiques ou de mutations technologiques de l’entreprise.
a) Le salaire
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Il n’est pas interprété de la même façon par l’entreprise et par le salarié. Pour l’entreprise, c’est
un coût qui inclut les charges sociales, salariales et patronales, alors que pour le salarié il s’agit
d’un revenu considéré comme tel dans son montant net.
Il est en principe librement négocié entre les deux parties. Toutefois, les conventions collectives
de la branche d’activité de l’entreprise restreignent le champ de cette négociation en faveur des
salariés. Elle fixe les minima de rémunération et fait correspondre à chaque niveau de
qualification un indice. De plus, en France, un salaire minimum s’impose à tout employeur,
dont le montant est un plancher en-dessous duquel l’entreprise ne peut rémunérer le salarié.
Le salaire est composé du salaire de basé (lié à la qualification), majoré par les heures
supplémentaires, ainsi que par divers avantages en nature, et autres pourboires, primes et
gratifications.
Ce système doit concilier les besoins des salariés et ceux de l’entreprise. Il se compose de deux
types de rémunérations : la rémunération individuelle et les rémunérations collectives.
La rémunération individuelle
Elles se sont développées pour faciliter l’intégration des salariés dans l’équipe de travail et dans
l’entreprise. Elles se composent de primes collectives, qui viennent récompenser le travail de
l’équipe ou du service, et de la participation et de l’intéressement aux résultats obtenus par
l’entreprise, qui se concrétisent par le versement de primes.
La masse salariale est égale au nombre de salariés multiplié par leur rémunération (effectif x
salaires). Il s’agit du volume totale des rémunérations. Elle représente donc une charge dont la
prévision d’évolution est indispensable à l’entreprise pour déterminer l’évolution du montant
des rémunérations à distribuer et donc du coût total du travail. Pour y parvenir, il faut tenir
compte de plusieurs facteurs. Le premier est l’évolution des effectifs (à structure constante) qui
agit à côté de l’évolution de la structure du personnel (pyramide des âges de l’entreprise et
élévation des qualifications). En effet, le simple remplacement des salariés âgés partant à la
retraite par des jeunes permet à l’entreprise souvent une réduction du coût du travail (effet
« noria ») qui s’améliore dans le même temps généralement d’une amélioration du niveau de
formation de base. Il faut également tenir compte de la durée du travail, ainsi que d’un effet de
« technicité », lié au fait que la proportion de cadres et de salariés qualifiés tend à augmenter
avec la complexification des activités de production. Il faut par ailleurs prendre en compte les
hausses générales de rémunération accordées en résultat des négociations annuelles et d’un effet
de glissement des salaires qui s’explique par le seul jeu des augmentations individuelles (liées
à l’ancienneté et à l’avancement).
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La gestion des compétences et des carrières consiste à recenser, entretenir et développer chez
le personnel, les compétences dont l’entreprise a besoin, afin qu’il puisse évoluer à travers
différents postes et niveaux hiérarchiques. Elle est le moyen pour l’entreprise de disposer de la
flexibilité fonctionnelle dont elle a besoin, c’est-à-dire d’adapter son personnel aux besoins de
qualification et de responsabilités nouvelles liés à l’évolution de l’entreprise elle-même, sans
qu’elle passe par la flexibilité quantitative. Elle permet à l’entreprise de satisfaire les besoins
de promotion et de qualification du personnel et le moyen de responsabiliser ses salariés quant
à leur employabilité.
Cette évaluation s’effectue au travers du bilan de compétences (qui peut notamment permettre
de définir un projet professionnel et des besoins en formation et même s’inscrire dans un plan
de carrière), ainsi qu’au travers d’un bilan annuel des résultats et éventuellement, tous les deux
ans, d’un entretien professionnel,. Enfin, la certification des connaissances, compétences et
aptitudes professionnelles du salarié est reconnue dans un passeport formation.
c) La promotion du personnel
Elle consiste dans l’accès à un poste hiérarchique supérieur ou à une promotion par le salaire
dans un but de motivation du salarié. La promotion hiérarchique repose sur une gestion
prévisionnelle des emplois à deux ans, une analyse des exigences des postes à pourvoir et une
préparation du personnel concerné par l’évaluation-formation. Elle constitue aussi la principale
forme de recrutement interne.
Elle est une perspective motivante pour les salariés, dans leur travail comme dans les stages de
formation et permet également de limiter les risques d’erreur liés à un recrutement.
d) La formation du personnel
Celle-ci a pour but de faire en sorte que le personnel de l’entreprise dispose d’un capital de
connaissances et de savoirs-faire à hauteur des besoins évolutifs de l’entreprise en matière
d’adaptation. L’entreprise organise elle-même très souvent des actions de formation, auxquelles
il faut ajouter des stages suivis par les salariés de leur propre initiative, à l’extérieur de
l’entreprise, en utilisant leur droit individuel à la formation ou leur droit à un congé individuel
de formation. De plus, la validation des acquis de l’expérience permet à chaque salarié d’obtenir
un diplôme par validation de ses acquis professionnels.
La formation professionnelle peut avoir lieu pour différents motifs : adaptation à un nouvel
emploi, promotion (amélioration de la qualification), prévention (adaptation à de nouvelles
technologies), acquisition, entretien ou perfectionnement des connaissances.
Le bon fonctionnement de l’entreprise passe par le dialogue social, lequel est facilité par
l’existence de différentes structures de participation. Cette participation peut être une
participation par les responsabilités dans le travail et son organisation, ou encore une
participation financière.
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Elle correspond à la notion anglo-saxonne d’ « empowerment » et peut se réaliser soit sous une
forme collective, soit sous une forme individuelle.
b) La participation financière
L’objectif ici est d’amener les salariés à considérer que leur intérêt est lié à celui de leur
entreprise. Il existe plusieurs formules de participation financière.
o La participation
En France, une participation obligatoire doit être pratiquée dans les entreprises employant
habituellement au moins 50 salariés et peut être pratiquée de façon volontaire dans les plus
petites. Une réserve de participation doit être constituée à partir du bénéfice fiscal de
l’entreprise, laquelle se calcule de la façon suivante :
o L’intéressement
L’intéressement, quant à lui, est une participation financière facultative qui peut être pratiqué
dans toute entreprise par accord collectif sous toute forme de rémunération collective qui
intéresse les salariés au résultat ou aux performances de l’entreprise.
Il s’agit d’un système d’épargne collectif qui permet aux salariés de toute entreprise de
participer, avec l’aide l’entreprise, à la constitution d’un portefeuille de valeurs mobilières
(actions, obligations, SICAV, FCP,…). L’épargne des salariés est constituée de versements
volontaires ou de primes d’intéressement et de participation auxquels peut s’ajouter, pour
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chaque salarié, l’abondement versé par l’employeur. Ces sommes sont bloquées pendant une
durée de cinq ans.
Certains salariés, choisis individuellement, reçoivent des options pour acheter à terme (au bout
de cinq ans) des actions de leur entreprises à un prix avantageux fixé à l’avance.
Les salariés peuvent, pour le calcul de leur impôt, déduire de leur revenu les intérêts des
emprunts qu’ils contractent pour constituer le capital d’une société dont l’objet est le rachat de
tout ou partie du capital de leur entreprise.
La loi permet à l’entreprise de réserver une augmentation de capital à ses salariés ou bien de
leur proposer d’acheter ses actions propres en bourse dans des conditions très avantageuses,
voire de leur en attribuer gratuitement.
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Pour atteindre la plus grande efficacité, une entreprise va se structurer, c’est-à-dire définir le
rôle et la place de chacun des membres. Pour Mintzberg, « la structure d’une organisation peut
être définie simplement comme la somme totale des moyens employés pour diviser le travail
entre tâches distinctes et pour ensuite assurer la coordination nécessaire entre ces tâches ».
Ainsi, la structure représente l’ossature de l’organisation de l’entreprise, car elle permet de
décrire la répartition des tâches et l’exercice du pouvoir ainsi que les relations entre les divers
responsables. L’étude de la structure se fait grâce à des organigrammes, c’est-à-dire des
représentations schématiques de l’organisation. Une structure d’organisation repose donc sur
trois composantes principales : la spécialisation, la coordination et la formalisation. La
spécialisation correspond aux modes de découpage des activités et au degré de division des
tâches au sein de l’entreprise. La coordination quant à elle définit les liaisons entre les
différentes unités de l’entreprise et le degré de centralisation/décentralisation. La formalisation
enfin évoque le degré de précision et d’explicitation dans la définition des tâches de l’entreprise.
Pour pouvoir remplir ses fonctions, l’entreprise se dote de structures internes de
fonctionnement. Elle doit notamment organiser son activité en répondant à deux nécessités :
- la répartition des tâches (problème de compétence) : l’entreprise définit des
compétences indispensables aux différentes fonctions pour créer les unités de travail
appelées services et préciser les relations entre ceux-ci ;
- la répartition des responsabilités (problème de hiérarchie) : l’entreprise opère une
répartition des pouvoirs pour mettre en place une structure hiérarchique.
L’organisation de l’entreprise repose donc sur deux exigences : l’une relative à la division du
travail (axe horizontal) et l’autre relative à la coordination des tâches à accomplir (axe vertical).
L’organigramme n’est qu’une représentation formelle de la structure de cette organisation.
1. Définitions
La spécialisation horizontale du travail repose sur le principe que tout travail peut être
décomposé en plusieurs tâches élémentaires pouvant être chacune effectuée par des personnes
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différentes. Chacun peut donc se spécialiser dans la réalisation d’une tâche bien précise pour
laquelle il s’estime (ou on l’estime) le plus efficace. Elle est définie par le nombre de tâches
affectées à un individu.
On peut retenir deux grands critères de spécialisation qui permettent de structurer l’entreprise
par rapport à l’homogénéité et à la complexité des travaux à accomplir :
- dans le cas où les produits vendus et les marchés sont relativement semblables, on divise
le travail par rapport aux grandes fonctions à remplir (production, vente,…) et ensuite à
l’intérieur de celles-ci on peut réaliser un découpage par produits/marchés
- dans le cas où l’on considère que les produits ou les marchés sont trop hétérogènes pour
être traités ensemble, on pratique d’abord une division par produits/marchés et ensuite
à l’intérieur des ces divisions ou départements on opère un découpage par fonctions
On peut pousser plus loin le principe de spécialisation en dissociant les phases de conception et
d’exécution du travail, ce qui revient à établir une spécialisation verticale du travail. Elle est
définie par le degré de maîtrise que l’individu exerce sur son travail.
La coordination des tâches et la hiérarchisation des différentes personnes correspondent à la
décomposition verticale de l’entreprise et représentent le système de commande de
l’organisation. Cette décomposition se réalise en fonction des types de décisions qui sont prises
aux divers niveaux de la pyramide hiérarchique.
On peut distinguer quatre niveaux en fonction de l’ampleur de la décision et de l’horizon qu’elle
implique :
- le niveau 1 (ou niveau stratégique) est celui où sont prises les décisions qui engagent
l’entreprise à long terme telles que le choix des produits à fabriquer, des techniques à
utiliser ou des marchés à conquérir et les objectifs à atteindre
- le niveau 2 (ou niveau tactique) où à moyen terme on prend les décisions d’optimisation
qui définissent le chemin à suivre pour atteindre les objectifs fixés précédemment (one
best way)
- le niveau 3 (opérationnel) est celui où on opère des régulations dans le court terme pour
ne pas dériver du chemin défini au niveau supérieur
- le niveau 4 (d’exécution) n’est pas un niveau de commande mais celui où on réalise les
opérations impliquées par le chemin défini
La répartition des tâches dans l’entreprise met à jour, selon la répartition choisie, plusieurs types
de structures. À côté de la structure fonctionnelle existent également la structure divisionnelle
et la structure matricielle.
a) La structure fonctionnelle
Le découpage horizontal du travail est réalisé par grandes fonctions, dont les principales sont :
- la fonction technique, chargé de produire les biens ou les services
- la fonction vente chargée des tâches produits/marchés
- la fonction administration chargée de gouverner, gérer
- la fonction logistique chargée des tâches complémentaires à la production (gestion des
stocks…)
- la fonction financière chargée de gérer les flux de capitaux
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Direction générale
b) La structure divisionnelle
La répartition des tâches se fait par rapport aux produits ou aux familles de produits qui
présentent un plus grand caractère d’homogénéité que les fonctions.
Chaque division ou branche est relativement autonome et peut posséder une structure propre
(fonctionnelle ou autre), en outre le contrôle exercé par la direction n’est souvent réalisé qu’a
posteriori. C’est le type même de structure adopté par la majorité des grandes entreprises car il
permet une grande flexibilité. On peut en effet ajouter ou retrancher une division sans perturber
l’ensemble de l’organisation.
Direction générale
Coordination
La division peut également être réalisée par zone géographique. Au lieu de départementaliser
en fonction des produits, une distinction est pratiquée en fonction des marchés qui présentent
un plus grand caractère d’homogénéité. C’est le cas notamment des firmes multinationales qui
peuvent ainsi s’adapter de façon plus précise à leur environnement.
Direction générale
Coordination
c) La structure matricielle
Ce type de structure correspond à une répartition des tâches réalisée suivant deux critères
différents : fonctionnel et divisionnel. Cette structure allie deux compétences, celle du chef de
projet ou de produit (critère divisionnel) et celle du spécialiste de la fonction (critère
fonctionnel). Cela permet de maintenir les départements par fonctions dans le temps et de
former des groupes ad hoc chargés du travail, qui sont variables dans le temps.
C’est une structure très souple car on peut ajouter ou supprimer facilement un produit ou un
projet. Elle peut néanmoins poser des problèmes de dépendance ambiguë pour les individus.
Elle s’applique tout particulièrement aux entreprises de recherche, de grands travaux, de
publicité,…
Direction générale
Chef Produit A
X
Chef Produit B
Chef Produit C
Les membres de l’organisation sont repérés par leurs coordonnées : l’individu X, par exemple,
appartient au département Achats et consacre actuellement ses activités au Produit A.
La hiérarchie linéaire
L’autorité est exercée sur des personnes et légitimée par la position hiérarchique. L’étendue du
pouvoir est totale dans un secteur bien déterminé. Ce type de structure présente l’avantage de
définir parfaitement les responsabilités, elle permet la discipline, le contrôle et respecte l’unité
de commandement qui veut qu’un subordonné n’a qu’un seul chef. Elle entraîne par contre une
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mauvaise circulation des informations et une surcharge de travail pour les cadres supérieurs à
qui il se pose un problème de compétence technique.
Direction générale
A B C
X Y Z
Communication entre X et Z
Sphère de compétence, d’étendue du pouvoir
La hiérarchie fonctionnelle
L’autorité est exercée sur des tâches spécialisées et l’étendue du pouvoir porte sur la spécialité.
Elle concerne plus particulièrement la base de la hiérarchie.
Ce type de structure confère une compétence accrue aux échelons inférieurs de la hiérarchie
mais il présente l’énorme inconvénient de ne pas respecter le principe d’unité de
commandement, car le subordonné a plusieurs chefs. L’opérateur X doit en effet faire la
synthèse des divers ordres reçus des services techniques spécialisés. C’est donc une situation
qui occasionne des risques de conflits et une dilution des responsabilités, elle est donc
difficilement applicable.
Direction générale
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Le principe de l’autorité est partagé en combinant les avantages des deux systèmes précédents,
l’unité de commandement et la spécialisation. On obtient alors deux catégories de cadres :
- ceux qui commandent, qui agissent, qui sont on line (ligne hiérarchique) disposant d’une
autorité général (ce sont les opérationnels)
- ceux qui conseillent mais ne décident pas, qui sont au staff (état-major) disposant d’une
autorité dans la spécialité (ce sont les fonctionnels)
Cette structure permet d’éviter les deux inconvénients des systèmes précédents, à savoir la
compétence universelle de l’autorité générale qui débouche sur l’incompétence et la dilution
des responsabilités.
Direction générale
Personnel Planification
Usine A Usine B
Relation de conseil
Relation hiérarchique de commandement
L’ajustement mutuel
Il réalise la coordination par simple communication entre les personnes qui travaillent
ensemble. Les opérateurs se mettent d’accord par simple communication informelle sur la
manière d’effectuer le travail.
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La supervision directe
Le travail est coordonné par l’intervention autoritaire d’un responsable hiérarchique. Une
personne est investie de la responsabilité du travail des autres personnes. Le responsable a alors
pour fonction de donner des instructions et les subordonnés doivent rendre compte de leur
exécution.
La standardisation
Dans le cas de la standardisation, la coordination des tâches est définie à l’avance. On peut alors
mettre à jour quatre grands « modèles » de standardisation : celui des procédés, celui des
résultats, celui des qualifications et enfin celui des normes.
Elle consiste à spécifier à l’avance les résultats du travail, lesquels correspondent bien souvent
à une performance préalablement définie par l’entreprise (réduction du coût de production,
accroissement du chiffre d’affaires,…). Dans ce type de standardisation, l’individu peut
continuer de travailler à sa guise, la seule contrainte étant celle de la spécification de la quantité
de matières consommées, les caractéristiques, la qualité et le délai du produit manufacturé.
Elle consiste en la spécification de la formation de celui qui effectue le travail. Celle-ci repose
sur l’idée qu’un opérateur qui possède toutes les qualifications requises pour une tâche précise
va effectuer le travail correctement sans qu’il soit nécessaire de le superviser ou de le contrôler.
Cette standardisation permet de maintenir un fort niveau de coordination malgré l’éloignement
géographique.
Elle repose sur le principe de socialisation, qui correspond au processus par lequel un nouvel
arrivant apprend le système de valeurs de l’organisation et les comportements qui y sont
associés. En permettant aux membres de parler le même langage et de partager les mêmes
valeurs, elle facilite leur coordination.
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Standardisation
des procédés
Standardisation
des résultats
Faible Forte
Complexité
La spécialisation permet :
- de favoriser l’apprentissage en améliorant la savoir-faire, la dextérité, les attitudes
- de gagner du temps car elle évite de passer sans cesse d’une tâche à une autre
- d’améliorer l’emploi des aptitudes individuelles en utilisant au mieux chaque travailleur
- de faciliter la standardisation
- l’emploi de machines spécialisées
- le contrôle des salariés et pousse donc à la concentration et la centralisation des pouvoirs
(elle renforce donc l’autorité des supérieurs et satisfait davantage le besoin de
domination)
- d’encourager l’embauche d’une main d’œuvre peu qualifiée et donc peu rémunérée,
donc peu coûteuse
Pour répondre à ces limites, l’entreprise peut décider d’opter pour la déspécialisation :
- la déspécialisation horizontale (ou élargissement du travail) consiste à augmenter le
nombre et la variété des tâches, soit en élargissant le travail (l’individu réalise toujours
le même type de travail, mais les tâches sont plus nombreuses et plus variées), soit en
mettant en place un système de rotation des tâches (le travail reste étroit, mais l’individu
alterne différents travaux au cours d’une période, en somme l’individu change de poste),
soit enfin en mettant en œuvre des groupes polyvalents (on affecte alors un ensemble de
tâches à un groupe entier qui se distribue lui-même le travail entre ses membres)
- la déspécialisation verticale (ou enrichissement du travail) permet à l’individu de
maîtriser davantage son travail, selon deux modalités : le travail enrichi (l’individu reste
attaché à un poste mais il contrôle dans une certaine mesure le résultat de son travail),
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Le travail à
forte la chaîne
Spécialisation Interdépendance
verticale croissante
Le travail
faible artisanal
faible forte
Spécialisation
horizontale
Sommet
stratégique
2
Techno- Support
structure Ligne logistique
hiérarchique
Centre opérationnel
Idéologie
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1. Le centre opérationnel
Il est composé de membres de l’organisation (les opérateurs) dont le travail est lié à la
production de biens et services. Il se charge des tâches au contact direct du produit telles que
l’approvisionnement, la fabrication, la distribution et le support logistique de la production.
2. Le sommet stratégique
Il a pour objectif de faire en sorte que l’organisation remplisse sa mission de façon efficace,
notamment en servant les besoins de ceux qui contrôlent l’organisation ou qui ont du pouvoir
sur elle. Il a un rôle de supervision directe : le sommet prend les décisions importantes, résout
les conflits, alloue les ressources et contrôle, enfin il a en charge la communication externe de
l’entreprise. Il développe par ailleurs la stratégie de l’entreprise.
3. La ligne hiérarchique
Cette ligne joint le sommet stratégique au centre opérationnel : elle est généralement unique et
va de haut en bas, depuis les cadres situés sous la direction générale jusqu’à l’encadrement de
premier niveau (la maîtrise).
4. La technostructure
Cet ensemble regroupe les experts qui vont aider à standardiser l’organisation et agir sur le
travail des autres pour le rendre plus efficace. La technostructure conçoit, planifie, contrôle le
travail mais n’est pas en relation directe avec lui.
6. L’idéologie
Sixième composante et partie la moins visible de l’organisation, elle est constituée par le
système des idées, des valeurs et des croyances qui sous-tend la politique générale de
l’entreprise ; elle correspond à une forte culture qui intègre les valeurs de l’entreprise et la
distingue des autres.
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simple, soit sous celle d’une bureaucratie (mécaniste ou professionnelle), soit en une structure
divisionalisée ou encore de manière ad hoc.
1. La personnalisation
2. La bureaucratie mécaniste
On retrouve ce type de structure dans les organisations où les tâches sont routinières et très
spécialisées, ce qui implique des procédures très formalisées. L’élément prépondérant est la
technostructure. Cette bureaucratie convient aux entreprises de grande taille où le regroupement
des tâches est réalisé sur la base des fonctions et où la centralisation est importante (structure
fonctionnelle centralisée).
3. La bureaucratie professionnelle
Cette structure est basée sur le recrutement de spécialistes dûment formés pour le centre
opérationnel, professionnels à qui on laisse une très grande latitude dans le contrôle de leur
propre travail. Elle s’appuie sur la standardisation des qualifications et la partie-clef est le centre
opérationnel.
C’est une structure très décentralisée aussi bien horizontalement que verticalement et qui
correspond à un environnement complexe et stable. Elle peut poser des problèmes de contrôle
du travail.
4. La structure divisionalisée
C’est une structure divisée sur la base des marchés (produits ou régions) fonctionnant avec un
système de contrôle des performances décentralisé et une standardisation des résultats
s’appuyant sur une autonomie des décisions. L’élément prépondérant est la ligne hiérarchique.
Elle encourage une allocation efficace du capital et accroît la capacité de réponse stratégique.
5. L’adhocratie
Ce nouveau type de structure reprend le type matriciel avec une spécialisation horizontale
poussée basée sur la formation et fonctionnant dans un environnement complexe et dynamique
(groupes de projets). Les fonctions de support logistique représentent la partie-clef de
l’organisation. C’est une structure tournée vers l’innovation qui doit se placer en rupture avec
les routines établies. L’organisation innovatrice ne peut donc s’appuyer sur aucune forme de
standardisation pour coordonner ses activités. Technostructure, fonctions de support logistique,
ligne hiérarchique et centre opérationnel sont alors fondus dans une masse amorphe.
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1. La taille
On peut noter une assez bonne correspondance entre la taille de l’entreprise et son évolution
structurelle. L’évolution des organisations commence généralement par une structure
personnalisée quand l’entrepreneur peut s’occuper de tout. Ensuite, avec le développement des
activités, l’organisation évolue vers une structure fonctionnelle centralisée. Avec la
diversification des produits, on adopte une structure divisionnelle et, enfin, pour retrouver une
certaine flexibilité, on peut mettre en place une structure matricielle.
2. Le système technologique
Les travaux de J. Woodward en Angleterre ont montré qu’il existait une relation entre la
technologie utilisée et la structure adoptée, suivant que la production était à l’unité, de masse
ou en continu. Elle a remarqué que plus la complexité technologique augmentait, plus la
structure administrative était élaborée et plus les cadres avaient un nombre restreint de
subordonnés.
3. La stratégie
A. Chandler, dans son ouvrage Stratégie et structure, a montré que la structure d’une
organisation découlait de la décision stratégique qu’elle avait prise et donc que le changement
de stratégie induisait le changement de structure. On passe ainsi d’une structure fonctionnelle
centralisée à une structure divisionnelle par produits quand l’entreprise choisit de diversifier
ses activités.
4. L’environnement
P.R. Lawrence et J.W. Lorsch ont montré que plus l’environnement est stable, plus les
entreprises ont tendance à évoluer avec une structure formalisée. Par contre, si l’environnement
est dynamique et complexe, elles adoptent des structures plus souples.
On doit à Mintzberg la présentation synthétique de ces diverses situations, illustrées dans le
tableau suivant :
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I. Le pilotage de l’entreprise
A) Définition du pilotage
Piloter une entreprise ou l’un de ses sous-ensembles, c’est à la fois :
- fixer des objectifs
- choisir et mettre en œuvre les moyens nécessaires pour les atteindre (financement,
équipement, personnel,…)
- contrôler le fonctionnement et les résultats du système à l’aide notamment d’un
tableau de bord
- opérer des régulations, c’est-à-dire des corrections afin d’atteindre lesdits objectifs
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A) La notion de décision
1. Définition et caractéristiques
Décider, c’est choisir une action parmi plusieurs actions possibles afin d’atteindre un objectif
préétabli. C’est donc l’aboutissement d’un processus de réflexion qui permet de sortir de
l’incertitude. La décision est d’abord un processus, c’est-à-dire un ensemble de phases
interreliées dont chacune présente des caractéristiques précises et un intérêt particulier. C’est
par ailleurs un processus organisationnel, dans le sens où dans la prise de décision interviennent
de nombreux individus ou unités qui tentent d’exercer leur pouvoir pour influencer l’action de
l’organisation.
La décision est dès lors nécessaire à partir du moment où se manifeste un problème, car il lui
faut trouver une solution adaptée la plus optimale. De plus, le choix d’une décision est important
car les effets ne sont pas toujours corrigibles. Les décisions sont plus ou moins complexes et
chacune peut faire intervenir plusieurs acteurs ; elle peut donc être individuelle ou collective.
Elle est par ailleurs la manifestation d’un pouvoir et sa qualité s’apprécie au regard des résultats
obtenus a posteriori.
La prise de décision apparaît comme le résultat des pressions qu’exercent les composantes du
système d’entreprise, celles-ci étant plus ou moins fortes en fonction de la place de ce système
dans la hiérarchie sur le supérieur. La décision dépend donc de multiples variables qui
interagissent, au titre desquelles on peut mentionner :
- des variables individuelles (comportement, personnalité du décideur)
- des variables organisationnelles (structure et culture de l’entreprise)
- des variables de situation (caractéristiques de l’entreprise et son environnement proche)
- des variables stratégiques (les décisions les plus importantes de l’entreprise influencent
les autres décisions même mineures qui ne peuvent pas être contraire aux options
stratégiques choisies)
- des variables de performance (la notion de rentabilité doit être présente dans toutes les
décisions)
Ansoff, dans son ouvrage Stratégie du développement de l’entreprise (1965), distingue trois
grands niveaux de décision : stratégique, tactique et opérationnel. Ces trois niveaux traitent de
problèmes distincts mais dépendants et les trois catégories de décision sont hiérarchisées.
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Niveau de décision
Institutionnel Administratif Opérationnel
Type de décision Stratégique Tactique Opérationnelle
Mise en place des
Contenu de la Définition des axes Exploitation des
moyens
décision de développement moyens
Optimisation
Une ou plusieurs Une unité opératoire
Ensemble de
Champ d’application fonctions (domaines (service, atelier, poste
l’entreprise
de gestion) de travail)
Horizon temporel Long terme Moyen et court terme Très court terme
Direction d’une
Responsable de
Niveau hiérarchique Direction générale division ou d’un
l’unité d’exécution
département
Degré d’incertitude Très grand Modéré Faible
Possibilité de
correction de la Impossible Difficile Facile
décision
Organisation des
Programme de
Choix de produits ordonnancements
production
Choix des marchés Gestion des stocks
Exemples Plan de recrutement
Organisation générale Planning des congés
Choix de matériel
de l’entreprise Tournée des
productif
représentants
Les décisions à court terme ont des effets sur une courte période et sont courantes. Les décisions
à moyen terme assurent la continuité de l’entreprise. Les décisions à long terme, comme les
décisions stratégiques, engagent l’avenir de l’entreprise.
Cette classification repose sur un double critère : l’échéance envisagée (impact à court ou long
terme) et le champ couvert (champ d’action restreint : quelques personnes ou un sous-
système/champ d’action très large : toute l’organisation). En combinant ces deux critères,
d’échéance et de champ d’action, on peut dégager trois niveaux de décision au sein de
l’entreprise conçue comme un système :
- les décisions de régulation (ou opérationnelles) concernent le fonctionnement de
l’organisation)
- les décisions de pilotage, situées à mi-distance entre les deux autres niveaux, sont celles
qui permettent d’apporter des corrections ou des innovations en cours de route compte
tenu de l’évolution du contexte initial et reposent sur des objectifs de performance
- les décisions de planification (stratégiques) sont des décisions plus globales et
concernent les objectifs d’évolution à moyen et long termes de l’entreprise
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Ce sont les décisions pour lesquelles il est possible de définir une procédure-type (donc de
règles et de procédures spécifiques prédéterminées) conduisant à la décision. Cette procédure
correspond au programme selon lequel le problème est traité et ce programme peut, s’il est
informatisé, aboutir à un traitement automatique de la décision.
Elles sont souvent imprévisibles et dépendent de paramètres très nombreux qui empêchent
d’établir par avance une procédure. Ces décisions non programmées sont de deux types :
- les décisions structurées sont celles pour lesquelles le décideur peut faire appel à un
certain nombre de structures de raisonnement et de méthodes de résolution (outils d’aide
à la décision)
- les décisions non structurées sont celles dans lesquelles le nombre de critères à prendre
en compte est trop important et la façon d’aborder le problème est trop incertaine pour
qu’une quelconque modélisation soit possible ; dès lors, seuls le jugement, l’expérience,
l’intuition et la créativité du décideur sont en mesure d’apporter une solution au
problème posé
À côté des décisions en avenir certain, dans lesquelles le décideur connaît sans ambiguïté les
actions envisageables et leur résultat et pour lesquelles il peut donc s’appuyer sur un certain
nombre d’outils et de techniques d’aide à la décision, existent des décisions en avenir incertain,
où le résultat de la décision dépend de la réalisation de certains événements (il y a alors autant
de résultats possibles que d’événements réalisables et on ne peut pas évaluer correctement les
chances d’apparition de chaque événement). Enfin, pour certaines décisions en avenir incertain,
il est possible d’affecter chaque événement réalisable d’une probabilité de réalisation : on parle
alors de décisions en avenir aléatoire. Dans ce cas, la solution consiste alors à retenir la décision
pour laquelle l’espérance mathématique de gain est la plus grande.
C) Le processus de décision
Il existe un processus logique qui permet de mettre en œuvre la prise décision. Nombreux sont
ceux qui ont tenté de modéliser ce processus. À ce niveau, le modèle le plus connu en la matière
est certainement le modèle IMC de Simon.
Pour choisir un acte parmi plusieurs alternatives, il faut pouvoir comparer les ensembles de
conséquences qui leur sont rattachées : c’est l’objet d’un critère. Un critère peut alors se définir
comme une fonction qui associe un nombre à chaque décision et qui croit avec les préférences
du décideur. Plusieurs critères de décision sont envisageables, au titre desquels l’un des
importants est certainement celui de l’utilité espérée.
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La prise de décision est un processus structuré et cinq étapes peuvent être repérées :
Chez Simon, le processus de décision rationnelle est décrite au travers du modèle IMC
(Intelligency, Modelisation, Choice) qui comporte trois étapes :
- identifier les occasions qui justifient des décisions à prendre (phase de compréhension
et d’identification du problème (Intelligency) qui aboutit à un diagnostic)
- recenser les solutions possibles, les actions envisageables (phase d’analyse exhaustive
des solutions praticables (Modelisation) qui suppose une parfaite connaissance de ces
solutions et de leurs conséquences respectives)
- et en choisir une (phase finale du choix de la solution retenu, en fonction des moyens
disponibles et des objectifs fixés (Choice))
À ces trois phases, il convient d’ajouter une dernière phase dite d’évaluation qui vient confirmer
ou remettre en cause le processus de décision en réactivant l’une des trois phases précédentes.
b) L’approche de Mintzberg
Le processus présenté par Mintzberg ne remet pas en cause le modèle de Simon, mais insiste
sur le caractère contradictoire du processus, affirmant que la décision ne peut être que
contingente et que le processus est itératif, c’est-à-dire qu’il est répété autant de fois qu’il y a
de décisions à prendre.
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Cette théorie est fondée sur la rationalité de la décision. Le décideur est entièrement libre et
autonome, la décision est unique et résulte d’une démarche d’optimisation dans un univers
certain et stable. Le choix correspond alors à une logique de maximisation du profit (ou de
minimisation des coûts) et est irréversible. Selon cette conception, l’entreprise est assimilée à
son dirigeant qui est un être calculateur et rationnel.
L’entreprise n’est plus considérée ici comme un acteur mais comme une coalition de groupes
et de personnes. Cyert et March montrent que les décisions prises dans l’entreprise résultent
d’un processus de négociation : des groupes aux intérêts et objectifs différents vont confronter
leurs idées afin d’aboutir à des choix définitifs. La prise de décision résulte donc d’un
compromis afin d’atteindre les objectifs de l’organisation, en recherchant des solutions aux
problèmes, l’élimination de l’incertitude (sécurisation et non optimisation) et en évitant tout
conflit.
Pour Simon, la rationalité de la décision est limitée. En effet, dans la réalité, l’environnement
est instable, incertain et il est impossible de prévoir les conséquences de toutes les décisions.
Les facteurs expliquant la rationalité limitée du processus sont le manque d’information, de
compétence, de temps, de pouvoir et les obstacles venant de la personnalité du décideur. Celui-
ci se contente en effet généralement d’une décision satisfaisante, non optimale et beaucoup
moins rationnelle que ce que la théorie classique imaginait, sans pour autant être dépourvu de
toute logique.
Au titre des sources de légitimité de l’exercice d’un pouvoir figurent des fondements juridiques
tel le droit de propriété s’exerçant sur l’entreprise qui est précisé par le droit des sociétés et le
droit du travail.
À côté de cette source existent d’autres fondements, tels que le charisme, qui repose sur les
qualités personnelles particulières et éminentes du dirigeant (capacité à influencer, convaincre,
motiver, guider,…) ou encore l’expertise, laquelle consiste en des qualités professionnelles
reconnues (compétences techniques, expérience, connaissances,…).
Deux types de moyens peuvent être indiqués : des moyens formels et des moyens informels.
Les premiers ont fait l’objet d’une étude de French et Ravel qui ont distingué :
- le contrôle des ressources productives et financières de l’organisation
- l’autorité formelle reposant sur la position hiérarchique
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Ces auteurs proposent une palette de styles de direction où la variété domine, allant du pouvoir
despotique à la liberté totale laissée aux subordonnés.
Style de Style de
direction direction
centré sur centré sur le
le supérieur subordonné
Autorité du supérieur
Liberté d’action du subordonné
Le dirigeant présente une décision
Le dirigeant « vend »
ses décisions
prêt à changer
décision
Selon Blake et Mouton, chaque dirigeant dispose d’un style de gouvernement dominant mais
aussi d’un style de rechange en cas d’impossibilité de pratiquer le premier, notamment dans un
contexte de crise. Ils ont alors proposé une grille managériale mettant en valeur deux variables :
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l’intérêt porté aux hommes et l’intérêt porté à la production, grille qui permet de déterminer
cinq types de commandement.
Intérêt porté
aux personnes
9 B D
8
5 E
4
1 C A
Intérêt porté
1 2 3 4 5 6 7 8 9
aux tâches
Le style A, très taylorien, tend à être abandonné. Le style B, fortement centré sur les personnes
et non sur la production, semble très peu réaliste dans la pratique. Le style C est celui où le
dirigeant garde une certaine distance vis-à-vis des subordonnés. Le style D est un style idéal
mais très difficile à mettre en pratique. Enfin, le style E permet de ménager les personnes en
vue de satisfaire les impératifs de la production.
3. D’autres approches
Pour Bennis (1985), les dirigeants « gestionnaires » sont ceux qui savent ce qu’ils doivent faire
et s’appliquent à gérer en pratiquant le compromis et les dirigeants « leaders » savent ce qu’il
faut faire et cherchent à guider l’entreprise en s’appuyant sur leur projet et leur charisme.
Selon Stora, il y a lieu de distinguer quatre types de dirigeants selon une approche relationnelle :
- le narcissique, créateur d’entreprise qui se place au centre du monde
- le séducteur qui fascine son entourage par son verbe
- le possessif qui ne considère ses subordonnés que comme des objets interchangeables
et manipulables et qui doivent se soumettre à la vision du monde de leur dirigeant
- le bienveillant qui utilise pour le bien de la communauté la quasi-totalité de énergie
psychique
Pour Fiedler (1972), le leadership du dirigeant doit être adapté à la situation de l’entreprise et
on ne peut pas établir la supériorité d’un style de commandement. Enfin, Crozier parle, en 1987,
de « management panique » pour désigner le réflexe régressif des entreprises françaises qui
consiste à rétablir un gouvernement centralisé en cas de déséquilibre, ce qui a pour conséquence
de freiner l’innovation et la réactivité dans de nombreux secteurs.
C) La répartition du pouvoir
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Tous les pouvoirs sont concentrés au sommet hiérarchique de l’organisation, où toutes les
décisions sont prises. Cette pratique a l’avantage de garantir une certaine cohérence des choix
qui sont faits ainsi que la simplicité et la clarté de l’organisation hiérarchique qui en découle,
mais elle n’est praticable que dans des entreprises de petite dimension.
Le pouvoir de décision est ici réparti entre plusieurs acteurs. Afin d’éviter les pertes de temps
et la dilution de l’information, les décision sont prises au niveau le plus proche possible du
niveau d’exécution. La décentralisation permet ainsi de motiver le personnel et de le rendre plus
efficace. Le degré de réactivité est alors important car l’organisation apporte une réponse
rapide : le flexibilité de l’entreprise s’en trouve accrue. Toutefois, l’entreprise devra mettre en
place des mécanismes de coordination afin d’éviter la dispersion des efforts des différents
centres de pouvoir.
Elle vise à rendre compatible l’unité de commandement à la Fayol avec une certaine autonomie.
Elle consiste à donner aux subordonnés des objectifs à atteindre : la direction fixe les grandes
lignes et transmet les objectifs aux différents responsables qui les acceptent.
L’entreprise est considérée comme un système d’objectifs. Chaque responsable d’unité définit
les objectifs en concertation avec ses subordonnés et analyse avec eux les résultats au cours de
réunions. La DPPO encourage la recherche de la qualité totale, favorise l’intégration et la
responsabilité du personnel, et améliore le climat social.
c) La cogestion
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C’est une forme de participation du personnel à la gestion de l’entreprise mise en place dans les
années cinquante en Allemagne. Les représentants du personnel exercent alors conjointement
avec les représentants du capital la gestion de l’entreprise.
d) L’autogestion
C’est une forme d’organisation où le pouvoir de gestion est exercé par des représentants du
personnel, titulaires du pouvoir de décision, et non par les représentants du capital. Cette forme
de gestion présente néanmoins certaines limites comme la faible compétence des dirigeants et
donc la faible productivité et efficacité des entreprises concernées.
Lorsque certains intérêts entrent en collision et que les rapports de force sont impuissants pour
imposer une solution, surgit un conflit. Un conflit est donc un blocage des mécanismes du
pouvoir, puisque aucun acteur n’arrive à s’imposer. Il faut donc trouver une issue à ce conflit.
Les conflits peuvent être :
- individuels (la source réside principalement dans des divergences d’ordre individuel
qui conduisent à l’affrontement)
- organisationnels (la source réside dans des différences d’ordre organisationnel qui
conduisent à des incompréhensions profondes)
Ces conflits sont donc :
- naturels s’ils sont engendrés par la nature même des hommes et des organisations
- nécessaires s’ils permettent d’éviter des situations malsaines et de percevoir la réalité
des problèmes
- salutaires quand ils forcent à une solution, provoquant inévitablement le changement
et suscitant l’innovation
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IV. Le contrôle
De même que l’on a pu définir trois niveaux de management, on peut distinguer trois niveaux
de contrôle correspondants, qui s’expriment dans trois modes de régulation et qui prennent
différents formes.
Elle consiste à entreprendre des actions correctives à partir des écarts constatés entre résultats
et objectifs. Ces écarts constituent des informations-clés pour le système où elles vont être
prises en compte comme le flux entrant. Une boucle de rétroaction est ainsi formée (feed-back).
Elle consiste à corriger le processus à partir d’informations sur le système lui-même en utilisant
certaines variables d’état. Elle permet de réagir plus rapidement à une perturbation venant de
l’environnement que lors d’une régulation par l’erreur, dans le cas où l’anticipation s’avère
difficile (forte incertitude) et permet également de réduire les perturbations en provenance du
système lui-même.
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Il comprend tous les éléments permettant d’orienter les conduites vers les objectifs de
l’entreprise.
2. Le contrôle interne
a) Le contrôle de gestion
b) L’audit
Qu’il soit interne ou externe, il s’agit d’une expertise qui a pour mission de vérifier que les
procédures existent et qu’elles sont appliquées. L’audit contrôle par ailleurs l’efficacité du
contrôle interne.
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Lors de ses expériences de 1924 à 1932 à la Western Electric, une usine de Hawthorne, Mayo
constate qu’une détérioration des conditions de travail entraîne une augmentation de la
productivité. Ce résultat, contraire aux attentes, a été mis à jour pendant l’expérience du « test
room ». Celle-ci consistait à expérimenter les conditions d’éclairage artificiel sur la productivité
du travail en prenant deux groupes témoins, l’un où l’on change les conditions (on baisse
l’éclairage) et l’autre sans aucun changement du niveau d’éclairage. Les résultats observés ont
montré que non seulement la productivité des deux groupes augmentait, mais également que
dans le groupe où l’éclairage baissait, la productivité augmentait encore plus jusqu’à une limite
où elle devenait décroissante.
2. L’ « effet Hawthorne »
L’expérience du « test room » montre que les individus du groupe témoin, dont la productivité
n’aurait pas dû augmenter, se sentaient valorisés en étant choisi comme objet d’expérience et
de ce fait modifiaient leur comportement en accroissant leur productivité. Ce constat incita
Mayo à reformuler entièrement ses hypothèses et à affirmer que l’explication de la productivité
du travailleur ne peut plus résider uniquement dans les changements des conditions physiques
de travail mais aussi et surtout dans l’instauration d’un climat de confiance. Les résultats de
cette expérience, connus sous le nom d’ « effet Hawthorne », mettent en évidence le fait que
les individus réagissent positivement lorsqu’ils font l’objet d’attention.
Cet effet peut se formuler de la façon suivante :
- la somme de travail accomplie par un ouvrier n’est pas déterminée par sa capacité
physique mais par sa capacité sociale ;
- les rémunérations non économiques jouent un rôle crucial dans la motivation du
travailleur ;
- une forte spécialisation des tâches n’est pas forcément la forme la plus efficace de
division du travail.
Ainsi, pour Mayo, les individus ne sont pas mus uniquement par des considérations financières
mais aussi par des considérations psychosociologiques, telles que le moral qui, s’il est bon,
devrait, selon lui, permettre d’accroître la productivité. L’organisation du travail ne se limite
donc pas aux seules dimensions matérielles, car la performance est aussi le fruit des dimensions
psychosociales. Autrement dit, les facteurs sociaux et psychoaffectifs ont une grande
importance dans les organisations.
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développés. Cette hiérarchisation des besoins peut être schématisée au travers d’une pyramide
des besoins.
Besoin de
réalisation de soi Besoins
supérieurs
Besoins de
reconnaissance
Besoins Besoins
d’appartenance secondaires
Besoins de
sécurité Besoins
Besoins primaires
physiologiques
Dans un contexte de travail, les besoins de sécurité correspondent à la recherche d’une routine,
à des comportements de résistance au changement, au désir de ne pas perdre son emploi.
Lorsque ces besoins primaires sont satisfaits, l’individu cherche à trouver une place dans les
divers groupes sociaux qu’il côtoie. Quand ceux-ci sont eux aussi satisfaits, l’individu atteint le
niveau des besoins supérieurs de reconnaissance, puis d’accomplissement et de réalisation de
soi. Ces besoins sont dits supérieurs dans la mesure où ils amènent l’individu à rechercher des
situations autonomes et parfois risquées. Ce type de besoin s’exprime alors par la volonté de
créer, d’innover et d’entreprendre.
La théorie de Maslow peut s’appliquer dans le domaine du travail. En effet, les individus dont
les besoins sont primaires rechercheront un travail spécialisé tandis que ceux qui désirent
atteindre le plus haut niveau de l’échelle des besoins préféreront un travail à responsabilité.
Celle-ci permet également de comprendre que puisque le comportement d’une personne est
commandé par le niveau de ses besoins encore insatisfaits, il convient de connaître le type de
besoin qui motive cet individu si l’on veut utiliser à son égard un style de direction approprié.
De plus, la hiérarchisation des besoins implique que pour atteindre le sommet de la pyramide,
il faut gravir chaque marche, l’une après l’autre, ce qui signifie qu’il apparaît inutile de chercher
à satisfaire des besoins d’ordre supérieur tant que les besoins d’ordre inférieurs n’ont pas été
préalablement satisfaits.
Les travaux de Maslow ont été repris par Alderfer et Mc Clelland, ainsi que par Frederic
Herzberg, qui propose, pour sa part, une théorie « bifactorielle » des besoins. Celle-ci repose
sur l’idée qu’il existe deux types de besoins : les facteurs d’hygiène et les facteurs de
motivation. Les premiers correspondraient plus ou moins aux besoins primaires et ont trait à
l’environnement de travail (il s’agit de la rémunération, des relations personnelles, des
conditions de travail, de la supervision, d el apolitique générale de l’entreprise). Les seconds
équivaudraient aux besoins supérieurs de la pyramide et sont des facteurs liés à la nature du
travail (autonomie, reconnaissance, initiative, responsabilité, avancement) ; ils seraient source
de satisfaction réelle.
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Chez Mc Gregor, chaque acteur a sa propre psychologie. Pour lui, il y a deux types de patrons
et deux types d’employés. La combinaison des deux types de patrons et d’employés donne
naissance aux théories X et Y.
Les patrons autoritaires veulent décider de tout ; l’entreprise ne peut bien fonctionner que si
elle est organisée de façon à ce que le patron sache rapidement tout ce qui s’y passe d’important
et si les employés acceptent les décisions du patron sans rechigner, même s’ils ne les
comprennent pas car ils ne disposent pas de toutes les données.
Les patrons décentralisateurs cherchent au contraire à éviter d’être ennuyés par les tracas
quotidiens en décentralisant les décisions tactiques pour prendre les décisions stratégiques ;
l’entreprise n’est alors efficace que si le patron est entouré de collaborateurs en qui il peut avoir
confiance, qui se sentent responsables, qui réagissent aux modifications de leur environnement
et qui n’alertent leur chef que quand la réaction à adopter dépasse leur domaine d’action.
À l’inverse des employés qui ne veulent prendre aucune initiative, qui refusent de prendre des
décisions et qui sont prêts à exécuter les ordres dont ils ne comprennent pas la logique du
moment que ces ordres sont clairs, il existe des employés qui veulent comprendre le pourquoi
des ordres donnés et souhaitent même pouvoir décider eux-mêmes de l’ordre dans lequel
doivent être exécutées les tâches. Les premiers ne s’impliquent pas du tout et ne se sentent pas
responsables si le résultat est défavorable ; les seconds, au contraire, acceptent d’être évalués
en fonction des résultats et veulent être responsables.
c) Les théories X et Y
La combinaison de ces possibilités débouche sur quatre situations envisageables, dont deux
seulement sont viables pour l’entreprise.
Type de patron
Autoritaire Décentralisateur
Style Y :
Maximum d’initiative
Type laissée par le patron à ses
S’implique Non viable
d’employé salariés qui souhaitent être
responsables et jugés a
posteriori
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Style X :
Commandement autoritaire
Ne s’implique
du patron s’appliquant à Non viable
pas
des employés désirant être
dirigés
Likert s’est intéressé au commandement. Selon lui, il existe quatre styles possibles de
leadership : un style « exploiteur autoritaire », un style « autoritaire bienveillant », un style
« consultatif » et un style « participatif ». Il montra qu’une direction participative était plus
motivante pour les salariés que les autres styles de direction, notamment parce que dans une
organisation autocratique, les subordonnés s’agenouillent devant les supérieurs et combattent
entre eux pour la puissance et les fonctions.
Lewin, pour sa part, s’est intéressé aux comportements de groupes. Il a montré que les activités
et comportements psychologiques des individus sont déterminés non par des propriétés isolées
des hommes, mais par les relations mutuelles qu’ils entretiennent au sein du groupe.
3. L’École Socio-Technique
Les auteurs de cette École (Emery et Trist notamment) se situent dans le prolongement du
mouvement des Relations Humaines. Pour l’École Socio-Technique, la productivité dépend
bien évidemment d’aspects techniques et sociaux mais aussi et surtout de l’autonomie laissée
au groupe et qu’elle est supérieure quand le travail est confié à un groupe plutôt qu’à un individu
(elle est maximum lorsque les travailleurs ont une relative autonomie dans leur travail).Cette
École s’attaque ainsi profondément aux soubassements du taylorisme et à ceux de l’École des
Relations Humaines, arguant que, comme celle-ci ne peut jamais tout prévoir, il est obligatoire
de laisser une marge de manœuvre aux travailleurs sans chercher à imposer à l’avance des
solutions.
A) L’école de la contingence
Cette École regroupe de nombreux auteurs tels que Woodward, Lawrence et Lorsch, Burns et
Stalker. Elle prétend que toute solution à un problème de gestion dépend du contexte. Dès lors,
le message central de cette école de pensée est qu’il n’y a pas une organisation idéale mais des
organisations adaptées à des situations diverses, qu’il n’existe pas une seule bonne manière de
gérer mais plusieurs bonnes manières. L’un des résultats récurrent des études menées par cette
école est que plus l’incertitude de l’environnement s’accroît, plus le degré de formalisation de
la structure diminue. Dès lors, si l’adéquation entre l’environnement et la différenciation est
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nécessaire, celle-ci n’explique pas tout (par différenciation, nous entendons ici des différences
d’attitudes et de comportements et non pas seulement le simple fait du fractionnement et de la
spécialisation). L’entreprise doit donc aussi avoir une bonne intégration entre les différentes
unités qui la composent. Plus les organisations sont différenciées, plus elles doivent traiter des
problèmes de communication entre subdivisions. L’intégration est alors la qualité de
collaboration qui existe entre des départements qui doivent unir leurs efforts pour satisfaire aux
demandes de l’environnement. Les moyens de l’intégration sont multiples : la ligne
hiérarchique, les contacts directs entre managers, les services de liaison, les règles
interdépartementales,… Pour résumer, l’incertitude de l’environnement implique donc un
certain niveau de différenciation, lequel à son tour requiert un degré d’intégration plus ou moins
fort.
C) L’approche systémique
Dans cette approche, l’entreprise est considérée en tant que système ouvert en interrelation avec
son environnement technique, social et culturel. Cette approche met l’accent sur les relations
entre les éléments plutôt que sur la nature des éléments eux-mêmes et met l’accent sur le tout
et non sur les parties constitutives de ce tout ; elle accepte par ailleurs d’emblée la complexité
de la réalité, puisqu’elle ne cherche pas à simplifier en isolant les éléments pour les étudier
séparément, mais à étudier directement l’ensemble. L’organisation est alors comprise comme
un ensemble de sous-systèmes en interrelation intégrés dans un seul système plus vaste. Cette
approche accorde une place prépondérante à la prise de décision, définie comme une synthèse
progressive, en considérant l’entreprise dans sa totalité.
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au profit de la fonction managériale ; c’est-à-dire que l’entreprise est de plus en plus gérée par
des dirigeants salariés relativement indépendants d’un actionnariat dispersé. L’existence d’un
pouvoir managérial permet alors de distinguer la fonction de propriété (prise de risque) de celle
de direction (gestion et contrôle).
F) La thèse évolutionniste
Pour Nelson et Winter (1982), les entreprises ne changent que dans des circonstances
exceptionnelles et l’évolution de la structure des firmes reflète cette adaptation. Une firme ne
peut se développer que si elle dispose de routines, qui résultent d’un apprentissage, et qui sont
nécessaires à une adaptation aux changements de l’environnement. Chaque firme se distingue
des autres par les apprentissages (routines) qu’elle a su mettre en œuvre. Cet apprentissage
collectif est un processus par lequel la répétition et l’expérimentation font que, au cours du
temps, des tâches sont effectuées plus vite, et que de nouvelles opportunités dans les modes
opératoires sont sans cesse expérimentés.
G) L’école de la congruence
Pour cette École, l’évolution de la pensée suit une logique. Les connaissances concernant les
organisations s’enrichissent progressivement puisque chaque courant nouveau se fonde sur les
bases du courant précédent pour à chaque fois en élargir la portée. Malgré les différences, il y
a une certaine continuité et complémentarité des enseignements des diverses écoles, ce qui
pousse l’Ecole de la congruence à parler de configurations organisationnelles.
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