Chapitre 1 Analyse Des Organisation Et de L'entreprise
Chapitre 1 Analyse Des Organisation Et de L'entreprise
Chapitre 1 Analyse Des Organisation Et de L'entreprise
Module : Management I
Filière : Sciences Économiques et Gestion
Semestre : 1
Groupes : 4/5/6
Chapitre I :
Un métier qui exige, de celui ou de celle qui l’exerce, une grande faculté d’adaptation aux
changements de l’environnement, mais aussi demande beaucoup de rigueur, de discipline et
de persévérance. Dans cette optique, « à partir de la connaissance rigoureuse des faits
économiques, sociaux, humains et des opportunités offertes par l’environnement, le
management est une façon de diriger et de gérer rationnellement une organisation,
d’organiser les activités, de fixer des buts et objectifs, de bâtir des stratégies en mobilisant
les ressources ».
2
Autant de questions, aussi importantes dans la vie de l’entreprise, auxquelles nous se
proposons d’apporter des éléments de réponse fondés aussi bien sur la réalité de
l’entreprise que sur son environnement interne et externe.
Au sens étymologique, le mot ''organisation" vient du terme grec ''organon" qui signifie
"outil" ou instrument Ainsi, organiser consiste à déterminer la place et le rôle de chacun
dans l'entreprise. Celle-ci divise ses différentes tâches entre plusieurs unités
organisationnelles et chaque unité assume une fonction spécifique et spécialisée. Le terme «
organisation » désigne à la fois le processus par lequel et le cadre dans lequel des individus
agissent collectivement dans une entité donnée. Dans ce sens, l'organisation est à la fois un
groupement d'individus et un ensemble de relations entre ces individus. Ces relations font
que le comportement individuel de chacun de ses membres interagit avec celui des autres
pour former un comportement collectif de l'ensemble de ses membres et par là, celui de
l'organisation toute entière.
Organiser, c'est concevoir et mettre en place des structures et des procédures, les cadres et
les règles de l'action collective d'un groupe de personnes. C'est choisir les acteurs (les
membres du groupe), répartir les rôles, définir les tâches de chacun et affecter les moyens
nécessaires pour son fonctionnement. C'est fixer les objectifs et contrôler les réalisations en
fonction des ressources et les compétences engagées.
Tout ensemble d'individus n'est pas forcément une organisation. Pour qu'il en soit ainsi, il
faut à ce groupe de personnes, des objectifs communs, un certain degré
d'institutionnalisation et de mettre ensemble leurs efforts, leurs moyens et leurs
compétences pour atteindre ces finalités partagées. Cela distingue une organisation d'autres
formes de groupements humains.
Appréhender la dimension humaine des organisations permet de dépasser sa vision
mécaniste de lieu de combinaison des différentes ressources (les ressources humaines,
techniques, financières et informationnelles) pour atteindre ses objectifs communs.
L'approche humaine de l'organisation a une dimension à la fois psychologique
(comportement des individus) et sociologique (comportement du groupe et des individus au
sein du groupe). Elle met l'accent plus sur l'importance des ressources humaines certes, à
côté des autres ressources investis, mais le capital humain est considéré comme facteur
essentiel de la réussite des organisations.
Quant à l'approche de l'organisation en tant que système, elle met en évidence d'une part
les interactions internes de l'organisation et d'autre part, celle-ci et les composantes de son
environnement (les facteurs et les acteurs pouvant influencer positivement ou négativement
ses décisions, son fonctionnement et sa croissance voire même sa survie en cas d'un
contexte défavorable ou hostile).
3
Dans le même ordre d'idée, une organisation est un système finalisé en tant que
groupement humain cherchant à atteindre des finalités communies. Elle est aussi un
système dynamique en tant qu'un cadre de modifications intervenant en permanence sous
l'effet des interactions se produisant en son sein et des échanges avec son environnement.
Ce qui implique par des changements survenus qui font évoluer l'organisation et les
ajustements ou adaptations adoptées permettant de maintenir des équilibres nécessaires à
son fonctionnement et son développement. L'organisation est également dotée d'un
système de pilotage composant d'organes de contrôle et d'organes de commande. Ce qui
implique la présence d'une équipe dirigeante qui oriente l'ensemble des membres de
l'organisation vers l'atteinte de ses objectifs avec l'utilisation des moyens mis à disposition à
ces fins.
L'organisation est donc un ensemble structuré dont les composantes (ressources humaines,
techniques, financières et informationnelles) sont en interaction pour se créer, pour vivre ou
survivre et pour croître. C'est une entité en perpétuelles relations multiples d'échanges
réciproques et d'influence plus ou moins forte avec son environnement. Elle reçoit de celui-
ci des ressources qu'elle combine pour agir en fonction de ses objectifs communs pouvant
en retour, influencer à un certain degré, cet environnement.
L'organisation en tant qu'un cadre humain structuré pour des actions visant à atteindre les
objectifs communs de ses membres, peut regrouper toutes les formes d'organisations. Les
deux éléments essentiels de l'organisation sont d'une part, l'ensemble structuré de tous les
moyens en particulier humains, et d'autre part, la coopération nécessaire des membres de
l'organisation et la coordination entre eux pour assurer son fonctionnement. Toute
organisation se caractérise par :
4
- ou sociétal (améliorer les conditions du travail, préserver les espèces animales et végétales,
développer les cultures et les valeurs éthiques, etc).
Beaucoup d'organisations ne sont pas des entreprises (les associations, l'administration
publique, l'armée, hôpital, faculté, etc). Elles diffèrent selon leurs objectifs, leur mode de
fonctionnement et les comportements individuels ou/et collectifs de leurs membres.
A titre d'exemple, les associations, au-delà des différences de nature juridique, souhaitent le
plus souvent se démarquer volontairement des entreprises et du monde marchand. Il est
alors difficile de concevoir leur gestion de façon identique à celle d'une entreprise.
L'association cherche à impliquer le plus grand nombre de personnes possible (ses membres
adhérents) pour assurer son financement (des cotisations, des dons, etc) et son
fonctionnement normal (objectifs sociétaux). Cela peut se faire, bien sûr, en tenant compte
de sa capacité à répondre aux attentes de ses adhérents. Les personnes impliquées dans une
association partagent des valeurs communes cherchant des buts non lucratifs de bien- être
de l'ensemble des membres ou de la société ou de la cause qu'ils défendent. Il peut s'agir de
bénévoles ou parfois de salariés qui cherchent à assurer la continuité de ses activités non
marchandes et la pérennité de son existence. Au sein d'une association l'autorité et les
fonctions sont parfois mal définies et peu formalisées.
Cela s'explique par le fait que lorsque l'association est constituée principalement de
bénévoles, la relation entre les membres n'est pas contractualisée en termes de temps
consacré et des tâches effectuées. Ce qui génère un flou relationnel et pose des questions
des limites de l'autorité au sein de ce type d'organisation.
L'entreprise se distingue donc d'autres organisations notamment par ses objectifs
économiques (objectifs lucratifs de rentabilité), mais elle a en commun avec elles le fait de
regrouper des personnes dont les actions doivent être coordonnées pour atteindre les
objectifs. L'entreprise évoque le fait d'entreprendre une activité, met en évidence le rôle et
la démarche de direction de l'entrepreneur de l'affaire et met l'accent sur le problème
d'optimisation des moyens investis pour rentabiliser l'activité choisie.
Certes, la réflexion et le pragmatisme du management concernent tous les différents types
d'organisations. Mais, le management dans le monde des affaires était le plus marquant et le
plus développé dans les écrits et les expériences empiriques dans le domaine.
C'est la raison pour laquelle, nous allons se focaliser sur le management de ce type
d'organisation (l'entreprise) qui a fait couler beaucoup d'encre et de salives tout au long de
l'évolution de la pensée et de la pratique managériale contemporaine.
5
combinaison des ressources rares. En ce sens, l’entreprise devient le noyau dur et le moteur
de l’économie.
Donc :
« L’entreprise est une organisation combinant du capital et des compétences dont le but
est en général la rémunération la plus satisfaisante possible ; cette organisation est
animée par une équipe dirigeante qui, avec plus ou moins d’autonomie, définit sa
stratégie, coordonne ses activités ; elle fournit des biens et des services dans un
environnement donné »1.
Principal acteur de la vie des affaires, « L’entreprise est un agent économique qui participe
à la vie sociale et politique du pays. C’est une unité de production et décision qui utilise et
rémunère capital et travail pour produire et vendre sur différents marchés des biens ou
des services afin de réaliser un profit et d’assurer ainsi sa pérennité. Son objectif principal
est de satisfaire les besoins et désirs des consommateurs pour réaliser ensuite un bénéfice
aussi élevé que possible »2.
L’entreprise est donc une cellule économique spécialisée dans la production des biens et
services, échangés sur des marchés, en vue de satisfaire les besoins de consommateur.
L'entreprise utilise des facteurs de production 3 qu'elle combine pour obtenir un produit ou
rendre un service, elle supporte des coûts correspondants à la rémunération des facteurs
utilisés, qui doivent être compensés par les recettes résultant de sa production. Une
entreprise doit nécessairement produire une valeur excédant ses coûts.
1 e
François Leroux, Introduction à l’économie de l’entreprise, Gaëtan Morin Editeur, 3 édition, 1992, p. 144.
2
Sylvie Mutafian, l’entreprise et son environnement : un précis d’économie à usage didactique, Economica,
ARACNE éditrice S.r.l., 2008, p.3.
3
On désigne par facteurs de production, tout ce qui sert pour produire les biens et services. Les facteurs de
production sont également désignés par les termes « entrées » et « inputs ».
6
- « La terre » : les ressources naturelles, c’est-à-dire la terre elle-même, le sous- sol, la
mer ...
- « Le travail » : les ressources humaines, déterminées par la taille de la population, son
niveau d’éducation et les contraintes institutionnelles (âge légal, durée hebdomadaire, ... ;
- « Le capital » : biens eux-mêmes issus du processus de production (bâtiments, machine)
utiles à la production d’autres outputs.
- « La ressource entrepreneuriale » : c’est la démarche risquée consistant à engager et
pérenniser un projet productif pariant sur l’existence de débouchés.
Pour mieux expliquer ce schéma, on fait référence au constat important : la production est
l’opération à la base de tout. Sans production, pas de revenus à distribuer, pas de
consommation. On peut ainsi résumer le processus de production dans la figure suivante :
Dans cette optique, l'entreprise en tant qu’unité de production doit assumer deux fonctions
fondamentales :
7
C’est-à-dire la combinaison des facteurs production pour obtenir des biens et de valeur. À
cet égard, il faut distinguer entre la production de l'entreprise et sa valeur ajoutée.
La production est l'ensemble des biens et services fabriqués par l'entreprise alors que la
valeur ajoutée (VA)4 est égale à la production moins les consommations externes
(intermédiaires) c- à -d les biens et les services déjà produits par d'autres entreprises.
La production (P) :
Correspond à la création de nouveaux biens et services ;
- Elle est marchande ou non marchande ;
- Elle a plusieurs destinations : consommation intermédiaire, consommation finale,
consommation publique, investissement, exportation...
La vente de la production génère des recettes qui sont distribuées sous forme de revenus ;
on distingue entre :
- Revenus primaires : qui résultent d’une contribution à la production. En conséquence, un
agent qui ne contribue pas à la production (ex : un retraité) n’a pas de revenu primaire. Ils
sont constitués des :
- revenus du travail (salaires, traitements,...)
- revenus de la propriété de l’entreprise (loyers, dividendes pour les actionnaires, revenus
des entrepreneurs individuels,...)
4
ar valeur ajoutée, il faut entendre la richesse créée par l’entreprise. La VA est donc la différence entre la
valeur des biens et services que la firme produit et la valeur des biens et services qu’elle transforme (c.-à-d. sa
consommation intermédiaire). Autrement dit, et comme son nom l’indique, c’est le supplément de valeur
ajouté par l’entreprise aux biens et services qu’elle transforme.
8
- Opérations de redistribution qui :
- se font via les transferts
- ceux-ci ne résultent pas d’une contribution à la production, contrairement aux revenus
primaires. Par nature, ils sont sans contrepartie!
- exemples : impôts, cotisations sociales, subventions aux entreprises, allocations de
chômage.
- Revenu disponible : c’est le revenu primaire (d’un agent), augmenté des transferts reçus et
diminué des transferts payés.
Les étapes de la répartition des revenus dans l'entreprise sont les suivantes :
9
La répartition des revenus crées par la production entre ces trois catégories obéit à des
règles différents fixées par la loi ou dans le cadre d'un contrat.
Par ailleurs, l’entreprise a aussi une mission sociale.
Si l'entreprise est d'abord une unité économique qui produit des biens et services pour
dégager du profit, sa dimension sociale ne doit pas être négligée. L'entreprise constitue une
entité composée d'objets sociaux (individus, groupes) connectés par un ensemble de
relations (échange de biens/services, d’informations, ordres hiérarchiques...).
La prise en compte des aspirations et des besoins du facteur humain a été évoquée par
l’École des ressources humaines sous la forme de critiques du modèle taylorien.
Sous les effets conjugués des théoriciens et du législateur (droit social), l’entreprise a
mobilisé et a impliqué son personnel en s’appuyant sur de véritables outils de politique
sociale (bilan, comptabilité sociale, laboratoire social, participation financière et au pouvoir).
Les concepts d’entreprise citoyenne et d’entreprise sociale caractérisent une véritable prise
de conscience de la place de l’entreprise dans nos sociétés et ce par la production d’un
ensemble de bien et services qu’elle mit à leur disposition.
D’où la nécessité de dépasser le seul point de vue économique pour saisir l'entreprise dans
son ensemble comme une cellule sociale. L'entreprise constitue un groupe humain et donc
un corps social, formé de sous-groupes au sein des quels et entre les quels de l'information
circule et des relations s'établissent produisant un système relationnel. Et cette déclinaison
de la dimension sociale au sein de l’entreprise est justifiée par trois facteurs qui sont
susceptibles d’apporter un éclairage sur la prise en compte de la dimension sociale dans
l’entreprise :
La première plutôt théorique nous renvoie aux thèses défendues par l’École des
ressources humaines5.
La deuxième, plus institutionnelle, insiste sur les avancées du droit social et les
améliorations des conditions de travail souhaitées par le législateur.
La troisième, plus instrumentaliste, rappelle que les entreprises ont souvent été
présentées comme de véritables laboratoires sociaux.
o Constituer un groupe social motivé par un projet qui assure la cohésion du groupe c-
à- d l'introduction du concept de culture de l'entreprise (ensemble des valeurs et des
normes partagés par les membres de l'entreprise et qui ne sont pas divulgués)
5
L'école des Ressources Humaines se base sur deux constats importants : les insuffisances de l'Organisation
Scientifique du Travail (Sheid, 1999) et le dépassement de la simple motivation économique des salariés.
10
o Mettre en place un système d'information entre les membres du groupe dans le but
de satisfaire les besoins de coordination de l'entreprise et de communication des
individus.
o Instaurer un réseau de relations assurant l'interaction entre groupes de travail en vue
de leur efficacité et de leurs cohérences. Ce réseau facilite la communication entre
les membres de groupe et souscrit un dialogue social au sein de l’entreprise afin de
prendre des décisions.
L'activité et l'évolution de l'entreprise sont la conséquence des décisions prise à une date
donnée, qui engageant l'avenir et déterminent les performances.
La décision peut être définie comme l'intention d'agir en vue de réaliser des objectifs par la
mobilisation de moyens.
En plus, dans toute entreprise, se prennent régulièrement des décisions qui vont
conditionner et orienter son avenir. Il y a ainsi des :
En général, ces décisions ne sont pas autonomes (elles sont en effet limitées par les
contraintes du marché, de la concurrence et de la législation). Elles n'ont pas la même
importance, ni la même portée. En outre, il faut distinguer les décisions exceptionnelles des
décisions répétitives.
Le pouvoir de décisions est différent selon la typologie de l’entreprise. Il peut être entre les
mains d’une seule personne (cas de la petite et moyenne entreprise) ou d'un groupe de
personne (cas de la grande entreprise). En d’autres termes, les principales décisions de
l’entreprise sont demeurées entre les mains des fondateurs de la firme et de leurs familles,
qui détenaient la majorité des actions6.
Étant donné que l'entreprise est un centre autonome de décisions cela ne signifie pas qu'elle
est libre dans son choix.
La prise de décisions repose généralement sur l’information détenue par le décideur. En
fonction des paramètres présentés, cette information peut être quantitative ou qualitative.
6
Alfred D. Chandler, Jr, La main visible des managers : une analyse historique, traduit de l’américain par
Frédéric LANGER, Economica, 1988, p.267.
11
Lorsque les paramètres sont peu nombreux, identifiables et quantifiables, il devient possible
d'élaborer un modèle de prise de décisions. Tout problème est alors soumis à une série
d'opérations successives exécutées dans un ordre précis et sous certaines conditions. Ces
décisions sont en général routinières, simples et répétitives. Il s'agit dans ce cas précis de
décisions programmables (exemple d’un manuel de fonctionnement d’une machine ou
d’une notice en cas de panne).
12
Au total une bonne décision est une décision :
Effective : Non Fictive
Réalisable : Se Réalise Dans La Vie De L’entreprise
Constructive : Apporte un surplus à l’entreprise
L'apparition du concept de système peut être expliquée en grande partie par la complexité
croissante des phénomènes économiques, sociologiques (modification des modes de vie,
phénomène de mondialisation...) et la multiplication des interactions entre ces différents
phénomènes.
Les approches traditionnelles seraient insuffisantes pour maîtriser cette double évolution. Il
devenait donc nécessaire de construire une nouvelle approche scientifique qui aurait une
vision plus globale des phénomènes l’analyse systémique.
Un système est un ensemble d'éléments reliés par un ensemble de relations. Il est un outil
de modélisation permettant de représenter et d'analyser des complexes d'éléments
caractérisés par leur nombre élevé et un réseau de relations imbriquées (Forrester, 1965).
La notion de système n’est pas réellement novatrice en soi, la biologie et les sciences de
l’environnement ont été les premières à s’y référer, l’écosystème étudie l’environnement
13
dans sa globalité, le corps humain est mieux compris grâce à l’étude des relations entre les
différentes parties du corps.
L’entreprise est un système humain complexe ouvert sur son environnement. Elle peut être
décomposée en un grand nombre de sous- systèmes. On considère souvent le système
entreprise comme un ensemble de trois sous-systèmes qui se superposent :
14
Tout élément se caractérise par des flux entrants et des flux sortants. Ces flux qui circulent
dans l'entreprise servent ainsi à assurer les transformations opérées et les régulations
nécessaires.
L’entreprise système réagit automatiquement aux données (inputs) qui lui sont fournies par
son environnement et donne des résultats (outputs) en principe conformes à ses buts.
L’entreprise est un système ouvert, c’est-à-dire elle est en interaction permanente avec son
environnement, traversée par des flux (informations, biens, services, capitaux) sur lesquels
elle exerce une transformation pour créer d’autres éléments et donc de la valeur.
L’entreprise se caractérise par une frontière qui la sépare de son environnement. Mais cela
n'indique pas que l'entreprise est un système isolé. Par sa fonction même, elle est un
système ouvert sur son environnement auquel elle est reliée par des variables d'entrée et
des variables de sortie. C’est-à-dire que l'entreprise est influencée par son environnement
dans le même temps, elle exerce une influence sur son environnement.
1. Des inputs qui entrent dans le système : pour une entreprise, ce sont essentiellement les
achats effectués auprès des fournisseurs, sous-traitants et équipementiers ;
2. Un processus, c'est à dire une suite d'opérations au cours desquelles ces inputs sont
transformés : les salariés y ajoutent une valeur en travaillant ;
3. Des outputs, ce sont des éléments plus élaborés qui ressortent du système qu'est
l'entreprise : ce sont les ventes ;
4. L'environnement. Tout système existe dans un environnement dont il est tributaire. Pour
une entreprise, ce sont ses concurrents, ses clients, ses fournisseurs, mais aussi les
administrations publiques, ainsi que d'autres éléments propres à chaque nation. Il est plus
ou moins favorable aux entreprises...
5. Des buts ou objectifs. Tout système est finalisé comme les êtres vivants : les entreprises
cherchent à se développer et à assurer leur pérennité, leur survie, ce qui passe par la
recherche de bénéfices.
4- Les finalités des entreprises
Ils sont de multiple nature :
- Économiques : Produire des biens et services, réaliser des bénéfices, épargner, importer,
exporter... pour développer une stratégie de volume et donc produire une capacité
garantissant sa pérennité.
En d’autres termes, l’Entreprise est un système finalisé car elle a été créée en vue de réaliser
des finalités, des buts ou des aspirations....
Un but est une aspiration ou une attente fixé sur le court terme,
Le but est qualitatif, exemple : croissance, survie, indépendance...
Par contre un objectif est :
Fixé sur le long terme
Il est quantitatif, exemple : maximisation de la part de marché, maximisation de
chiffre d’affaires ou de bénéfice.
Références bibliographiques :
Alfred D. Chandler, Jr, La main visible des managers : une analyse historique, traduit de
l’américain par Frédéric LANGER, Economica, 1988.
16
François Leroux, Introduction à l’économie de l’entreprise, Gaëtan Morin Editeur, 3e édition,
1992, p. 144.
HEC, L'art du management, Edition DUNOD, Paris 2005.
John R. SHERMERHORN, David S. CHAPPELL et Jocelyn LAMBERT, « Principes de
management. » , 2ème Edition ERPI, 2008.
Raymond LEBAN Management de l'entreprise, 2eme Edition Eyrolles, Editions
d'organisation, Paris 2008.
Stephen ROBBINS et David DECENZO, « Management. », 6ème Edition Person Education
2008.
Sylvie Mutafian, l’entreprise et son environnement : un précis d’économie à usage didactique,
Economica, ARACNE éditrice S.r.l., 2008, p.3.
17