TDs M1 Arbitrage
TDs M1 Arbitrage
TDs M1 Arbitrage
Université Paris-Dauphine
1
Arbitrage
Donner et tracer les payoffs à maturité des stratégies suivantes. Interprétez l’utilisation
de chaque stratégie :
1. Straddle: Achat d’un Call et d’un Put de même Strike K et de même échéance T .
2. ???: Vente d’une action et achat de deux Calls de prix d’exercice K. Quel nom lui
donneriez vous?
3. Strangle: Achat d’un Call et d’un Put de même échéance et de strike différent.
4. Strip: Achat d’un Call et de deux Puts de même échéance et de même strike K.
5. Strap: Achat de deux Calls et d’un Put de même échéance et de même strike K.
6. Bull Spread: Achat d’un Call de strike K1 et vente d’un Call de strike K2 > K1 de
même échéance.
7. Bear Spread: Achat d’un Put de strike K1 et vente d’un Put de strike K2 > K1 de
même échéance.
9. Condor: Achat de deux Calls de strikes K1 et K4 > K1 , vente de deux Calls de strikes
K2 = K1 + δK et K3 = K4 − δK avec K1 < K2 < K3 < K4 .
2
Exercice 2 : Prix de call et de put
(S0 − K B0 )+ ≤ C0 ≤ S0
2. En déduire:
(K B0 − S0 )+ ≤ P0 ≤ K B0
3. Montrer que le prix du call est décroissant par rapport au strike mais croissant par
rapport à la maturité.
1. Montrer qu’une option Américaine est plus chère qu’une option Européenne.
2. Soit t ∈ [0, T [ et St le prix de l’actif S à cet instant. On suppose que P (ST < K) > 0
et P (ST > K) > 0. Soit Bt le prix de l’actif sans risque rapportant 1 à la date de
maturité. Soit Cte le prix d’un call Européen acheté en t de prix d’exercice K et de
maturité T . Montrer que Cte > max(0, St − KBt ).
3. Montrer qu’à tout instant, il vaut mieux vendre un call américain à son prix de marché
que de l’exercer.
3
Exercice 4 : Contrat forward sur devise
On étudie sur l’intervalle de temps [0, T ] le marché de devises entre l’euro et le dollar
américain. Ce marché peut être schématisé de la manière suivante:
1. Dans l’économie européenne, il existe un actif sans risque domestique de taux d’intérêt
continu rd . Son prix est normalisé en T et vaut donc Btd = e−rd (T −t) e pour tout
t ∈ [0, T ].
2. Dans l’économie américaine, il existe aussi un actif sans risque, de taux d’intérêt
continu rf . Son prix, exprimé en dollars, est normalisé en T et vaut donc Btf =
e−rf (T −t) $ pour tout t ∈ [0, T ].
4. Enfin, sur le marché il existe des contrats forwards pour toute date t ∈ [0, T ]. Un
contrat forward contracté à la date t est déterminé par l’échange de flux suivant:
(1) Achat de Btf dollars. Ce montant est alors placé dans l’actif sans risque de
l’économie américaine.
Emprunt de Ft Btd euros (grâce à l’actif sans risque domestique).
(2) Contrat forward contracté à l’instant t.
4
Arbres
On considère un marché à 2 dates avec un actif risqué et un actif sans risque de dy-
namique:
120
%
Actif sans risque: 100 → 105 Actif risqué: 100
&
90
2. Décrire Ω, F0 , F1 et F2 .
5
Exercice 7 : Convergence du modèle Binomial vers le modèle de Black Scholes
Rtnni = (1 + rn )i
On note Xin le rendement de l’actif risqué entre les instants tni−1 et tni . On a alors sous la
probabilité historique Pn :
P(Xin = un ) = pn et P(Xin = dn ) = 1 − pn
On rappelle que le vecteur (X1n , . . . , Xnn ) est un vecteur de variables aléatoires indépen-
dantes.
2. Montrez que RTn converge vers erT lorsque n tend vers l’infini.
8. En déduire que:
2
“ ”
loi r− σ2 T + σ WT
STn −→ S0 e avec WT ∼ N (0, T )
n→∞
La dynamique de la limite est, comme vous le verrez, celle que l’on supposera dans
le modèle de Black & Scholes.
6
9. Ecrire sous forme d’espérance le prix d’un put de strike K et de maturité T dans le
modèle binomial à n périodes.
10. En déduire que le prix du put converge lorsque n tend vers l’infini vers:
Avec N la fonction de répartition d’une loi normale N (0, 1), d1 et d2 donnés par:
σ2
ln( SK0 ) + (r + 2 )T
√
d1 := √ et d2 := d1 − σ T
σ T
11. Conclure en obtenant la formule de Black & Scholes donnant le prix du call:
7
Martingales
Soit (Si )i≤n une F-martingale et (Hi )i≤n un processus discret borné F-adapté. On définit
le processus (Mi )i≤n par:
i
X
Mi := Hj−1 (Sj − Sj−1 )
j=1
2. Dans un modèle binomial à n périodes, si l’actif risqué réactualisé est martingale sous la
probabilité risque neutre, qu’en déduire sur les stratégies autofinancantes de porte-
feuille simples ?
Soit (Mt )0≤t≤T une F-martingale de carré intégrable, i.e. telle que pour tout t, E[Mt2 ] <
∞
2. En déduire que Mt2 est une F-sousmartingale. Aurait on pu obtenir ce résultat plus
rapidement?
Soit Xn une suite de variables aléatoires réelles admettant pour lois respectives les lois
normales N (mn , σn2 ).
Montrer que si Xn converge dans L2 vers X, alors X ∼ N (m, σ 2 ) avec m et σ 2 les limites
respectives des suites mn et σn .
8
Mouvement Brownien
Exercice 13 : Martingales
Soit (Bt )t≥0 est un Mouvement Brownien et F sa filtration naturelle, montrer que les
processus suivants sont des F-martingales:
• (Bt )t≥0
• Bt2 − t t≥0
2
σBt − σ2 t
• e appelé Brownien Exponentiel.
t≥0
Soit (Bt )t≥0 un Mouvement Brownien. Montrez que les processus suivants sont également
des Mouvements Browniens:
1
• a Ba2 t t≥0
9
Exercice 16 : Limite á l’infini du Brownien L’objectif de cet exercice est de montrer
que Wt t converge presque sûrement vers 0 lorsque t tend vers l’infini.
Wn
1. Pourquoi la suite n n∈N∗ converge-t-elle presque sûrement vers 0 lorsque n tend
vers l’infini?
Wt Wn supt∈[n,n+1] |Wt − Wn |
≤
t n + .
n
3. Pourquoi les variables aléatoires Xn = supt∈[n,n+1] (Wt − Wn )2 sont-elles iden-
n∈N
tiquement distribuées?
Vérifier que X0 ≤ (supt∈[0,1] Wt )2 + (supt∈[0,1] −Wt )2 et en déduire que E(X0 ) ≤ 2.
Xn Xn
P
4. Montrer que E n∈N∗ n2 < +∞. En déduire que la suite n2 n∈N∗
converge
presque sûrement vers 0 et conclure
Soit Z une variable aléatoire de loi normale centrée et réduite. Pour tout t ≥ 0 on pose
√
Xt = tZ. Le processus stochastique X = {Xt ; t ≥ 0} a des trajectoires continues et Xt
suit une loi normale N (0, t). Est-ce un mouvement brownien?
ϕ(u) = E eu(X−µ) .
Pour chaque u, calculer ϕ(u), ϕ0 (u), ϕ(2) (u) et ϕ(4) (u). En déduire E[(X − µ)4 ] = 3σ 4 .
10
Exercice 20 : Loi du logarithme itéré
1. Montrez que si X est une Normale centrée réduite, pour tout λ > 0, on a:
1 λ2
P(X ≥ λ) ≤ √ e− 2
2πλ
|Wn |
lim √ ≤ 1
n→∞ 2n log n
Pour information, un résultat dû à Paul Levy, nommé "loi du logarithme itéré" indique
plus précisément que:
|Wt |
lim √ = 1
t→∞ 2t log t
Soit (Bt )t∈R+ un M.B.S. On définit un nouveau processus (Zt )0≤t≤1 par :
Zt = Bt − tB1 .
(a) Montrer que Yt tend vers 0 presque sûrement lorsque t tend vers 1.
(b) Montrer que le processus (Yt )0≤t≤1 prolongé par 0 en 1 a la même loi que
(Zt )0≤t≤1 .
11
Exercice 22 : Fourier
Soient (Bt1 )0≤t≤T et (Bt2 )0≤t≤T deux mouvements Browniens réels indépendants adaptés à
la même filtration (Ft )0≤t≤T .
Soient (Ht1 )0≤t≤T et (Ht2 )0≤t≤T deux processus (CADLAG) adaptés à F et vérifiant
Rt
1. Montrer que les intégrales stochastiques 0 Hsi dBsi pour i = 1, 2 sont bien définies
pour tout t ≤ T .
Montrer que (Xt )t≤T est une martingale pour la filtration F. Le processus X est-il
continu ?
u2 t
Z
u
∀t ∈ [0, T ], Mt = exp(iuXt ) + exp(iuXs )ds.
2 0
Montrer en utilisant la formule d’Itô (on admettra sa validité sur les fonctions com-
plexes) que (Mtu ) est une martingale pour la filtration F.
4. En déduire la valeur de E[Mtu ] pour t ∈ [0, T ] puis une équation différentielle ordinaire
vérifiée par f u : t 7−→ E[eiuXt ] dont on explicitera une solution.
6. On note, pour u ∈ R et 0 ≤ s ≤ t ≤ T ,
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Mouvement Brownien et Intégrale d’Ito
|a| 2 /(2x)
fT−a (x) = √ e−a 1{x>0}
2πx3
calculer P(inf 0≤s≤t Xs ≤ 0).
2. Soit a ∈ R∗ . Montrer que la probabilité pour que B admette au moins un zéro dans
[t0 ; t1 ], sachant que Bt0 = a, est donnée par:
t1 −t0
|a|
Z
1 2 /(2x)
√ e−a dx.
2π 0 x3/2
3. En déduire que: r
2 t1
α = arctan − 1.
π t0
13
Exercice 25 : Intégrale de Wiener
Z 1
Soit f telle que f 2 (t) dt est finie. On considère le processus (Xt )t∈[0,1] défini par :
0
Z t
Xt = f (u) dBu ,
0
1. Montrer qu’une limite dans L2 (Ω) d’une suite de variable aléatoires Gaussienne est
nécessairement Gaussienne.
2. En déduire que le processus (Xt )t∈[0,1] est un processus Gaussien caractérisé par:
Z t Z u Z t∧u
cov f (s)dBs , g(s)dBs = f (s)g(s)ds
0 0 0
RT
Exercice 26 : Calcul de 0 Bs dBs
RT
On cherche à calculer 0 Bs dBs avec (Bt )0≤t≤T un Mouvement Brownien standard.
Pour tout entier n, considérons le processus défini sur [0, T ] par:
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Exercice 27 : Théorème de Girsanov simplifié Soit (Bt )0≤t≤T un mouvement brown-
ien standard de filtration associée F = (Ft )0≤t≤T . Soit θ ∈ R. On pose
1 2
Lt = exp θBt − θ t .
2
a) Montrer que L est une (F, P)-martingale et que E[Lt ] = 1 pour tout 0 ≤ t ≤ T .
b) Pour A ∈ FT , on pose
PLT (A) := EP [LT 1A ].
EP [LT Y |Ft ]
EPLT [Y |Ft ] = , t ∈ [0, T ],
Lt
2. Démontrer que:
d(Xt St−1 ) = St−1 (µ0 − σσ 0 )dt + σ 0 dBt .
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Exercice 29 : Sous-martingale Soit Xt un processus adapté tel que
Z t Z t
Xt = µ(r)dr + σ(r)dBr ,
0 0
où on suppose que µ(t) ≥ 0 p.s. pour tout t ≥ 0 et que σ = (σ(t)) est adapté et tel que
Rt
E[ 0 σ(s)2 ds] < ∞ pour tout t > 0. Montrer que X est une sous-martingale.
2. Justifier que que Xt converge en loi vers une variable gaussienne dont on précisera
les paramètres.
En fait, au lieu de construire B à partir de W (ce qui sera faisable plus tard dans
le cours), nous allons construire W à partir de B. Pour cela, posons Yt = et Bt −
Rt s
0 e Bs ds, à identifier avec W e2t −1 pour un certain W .
2
(a) Prouver qu’il suffit d’établir que (Yt )t≥0 et (W e2t −1 )t≥0 ont même fonction de
2
covariance.
(b) Établir l’égalité des fonctions de covariance.
Rt
(c) De (2), déduire (1) (on calculera Xt + 0 Xs ds).
Nous verrons dans la suite du cours que le processus X est un processus d’Ornstein-
Uhlenbeck, dont le rôle est central dans certains modèles de taux d’intérêt (Vasicek, 1977).
16
Exercice 31 : Loi du sup du mouvement brownien. Le but de cet exercice est de
calculer la loi du couple (Bt , sup0≤s≤t Bs ).
3. Soit (Yt )t un processus aléatoire continu indépendant de la tribu F tel que E[sup0≤s≤K |Ys |] <
+∞. Soit S une variable aléatoire bornée par K. Montrer que:
4. On pose τλ = inf{s ≥ 0; Bs > λ}. Démontrer que si f est une fonction borélienne
bornée
E f (Bt )1{τ λ ≤t} = E φ(t − τ λ )1{τ λ ≤t} ,
et que si λ ≤ µ et λ ≥ 0:
17
Formule d’Ito
Soit (Bt )t≥0 , un M.B.S. Donner l’équation différentielle stochastique vérifiée par les pro-
cessus suivants:
• Xt = exp(ct + αBt )
Bt
• Xt = 1+t
Xt
• Zt = ln 1−Xt avec Xt satisfaisant dXt = Xt (1 − Xt )dBt
18
Exercice 35 : Comparaison de Processus
φ(a, T ) := P(Wt ≤ at , t ≤ T )
P(Xt1 ≤ Xt2 , t ≤ T ) .
3. Trouver la loi de X0 telle que ∀t, la loi de Xt ne dépend pas de t (loi stationnaire).
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Exercice 37 : Etude d’EDS. Soit l’EDS
1. On pose Yt = e−t Xt . Quelle est l’EDS vérifiée par Yt ? Exprimer Yt sous la forme
Rt
Yt = y + 0 f (r) dBr où l’on explicitera la fonction f .
Exercice 38 : EDP
1 ∂2u
∂u
= pour t > 0
∂t 2 ∂x2
u(0, x) = f (x)
où u est une fonction de deux variables u(t, x), de classe C 1 en t et C 2 en x. Cette équation
modélise l’évolution de la chaleur d’un fil au cours du temps avec une condition initiale f
à t = 0.
2. Montrer que M est une martingale. En déduire que pour tout t > 0, on a:
20
Black Scholes
1. Ecrire la formule d’Itô pour une fonction du type f (t, St ). En déduire que ST suit
une loi log-normale dont on précisera la moyenne et la variance.
3. Le payoff d’un actif contingent de type européen est donné à la date T par la quantité
1/ST . Utiliser la probabilité risque neutre pour montrer que le prix à la date t < T
de ce produit est donné par
1
exp (σ 2 − r)(T − t) .
St
5. On suppose que les actifs distribuent des dividendes selon un taux continu q. r
désigne le taux d’intérêt continu de l’actif sans risque. Montrer que la valeur V (t, St )
d’une option européenne satisfait l’équation
1 2 2 ∂2V ∂V ∂V
σ S 2
+ (r − q)S + = rV
2 ∂S ∂S ∂t
dont on précisera les conditions initiales. Exprimer le prix du call européen dans ce
modèle.
21
Exercice 40 : Formule de Black Scholes
(a) Montrer que Set vérifie une nouvelle équation différentielle stochastique.
2. On pose (x)+ = max (x, 0) et on désigne par E∗ l’espérance sous P∗ . Soit K > 0 et
soit C = E∗ e−rT (ST − K)+ . Montrer que :
Soit M une F- martingale telle que dMt = σMt dWt avec σ donné et M0 = 1.
22
Exercice 42 : Changement de numéraire
2. Calculer E[St ].
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Pricing d’Options
dQ 2 T /2
= eσBT −σ .
dP T
1. Montrer que
" + #
ZT
e−rT EP (ZT − ST )+ = EQ
−1
ST
RT
2. Soit B̄t := Bt − σt. Ecrire ZT /ST sous la forme eαT − 0 β(t)dB̄t
.
h i
3. Déterminer K pour que le calcul de C se réduise au calcul de E (S̃T − K)+ avec S̃
un mouvement Brownien géométrique dont on précisera la dynamique.
où σ est une fonction déterministe du temps. Soit un call européen de date T2 écrit sur
une action FAD et de type "forward-start", c’est-à-dire que son strike n’est pas connu à sa
date de création (t = 0) mais sera fixé égal à sa valeur S(T1 ) de l’action FAD observée à la
date T1 (< T2 ). Il sera donc à la monnaie en T1 et vaudra en T2 (en dollars) (ST2 − ST1 )+ .
1. Dériver la formule (du type Black-Scholes) donnant le prix du call en T1 tel que côté
à New-York, en utilisant la notation τ = T2 − T1 .
2. Calculer le prix du call en t = 0 tel que côté à New-York. Pour ce faire, utiliser la
propriété d’homogénéité (de degré 1 en prix du support et en prix d’exercice) de la
valeur d’une option, c’est-à-dire
4. Supposer que le prix d’exercice fixé en T1 est égal à kST1 où k est une constante
positive différente de 1 et recalculer le prix du call.
24
Exercice 46 : Options asiatiques Soit St la solution de l’EDS
dSt = St (r dt + σ dBt )
1Z T S
r
Mt = St E ( dr − Qt )+ |Ft .
T t St
R R
T T
3. Soit u(t, x) = E ( T1 t SSrt dr−x)+ . Montrer que u(t, x) = E ( T1 t SSrt dr−x)+ |Ft
et que Mt = St u(t, Qt ).
4. Ecrire la formule d’Itô pour M et en déduire une équation aux dérivées partielles
vérifiée par u.
2. Vérifier que
2
2
−θG− θ2 2 2 −θG+ θ2
Var f (G + θ)e = v(θ) − (E(f (G))) où v(θ) = E f (G)e .
1
4. On suppose que la2 fonctionf est C à dérivée bornée. Quelle est la limite de
1 −θG− θ2
θ f (G + θ)e − f (G) lorsque θ tend vers 0?
En déduire que E(f 0 (G)) = E(Gf (G)). Retrouver ce résultat directement.
25
Exercice 48 : Les options barrière: l’EDP et l’interprétation comme espérance.
On suppose maintenant que les taux d’intérêt sont constants et égaux à r, que l’actif risqué
suit une dynamique de type brownien géométrique décrite par St = S0 exp((µ − 21 σ 2 )t +
σWt ). Les options considérées ont pour échéance T .
On considère le problème de la valorisation de l’option barrière Down-In-Call (resp. Down-
Out-Call) promettant à l’échéance 1τH ≤T (ST − K)+ (resp. 1τH >T (ST − K)+ ), avec τH =
inf{t ≥ 0 : St ≤ H}. Son prix à l’instant 0 sera noté simplement DIC(x, K, H) (resp.
DOC(x, K, H)).
1. Par un raisonnement d’arbitrage, montrer que les prix des différentes options sont
reliés par la relation
4. En déduire que
DIC(x, K, H) = E e−rT 1τ̄H ≤T (S̄T − K)+ ,
(6)
26
Exercice 49 : Les options barrière: des formules explicites pour les prix.
L’objectif de cet exercice est de calculer explicitement DIC(x, K, H) à partir de l’égalité
(6), en exploitant simplement des relations de symétrie. Nous nous restreignons au cas
regular (à savoir K > H) (à l’opposé du cas reverse lorsque K ≤ H).
et d’homogénéité (λ ≥ 0)
Call(t, λx, λK) = λCall(t, x, K), Put(t, λx, λK) = λPut(t, x, K).
(a) Justifier que (S̄t )t≥0 est une martingale et les prix des options pour ce cas-là
seront notés CallM , DICM , etc.
H2 K x
(b) Montrer que DICM (x, K, H) = PutM (x, ) = CallM (H, K ).
K H H
(c) En déduire une stratégie statique de couverture de l’option DIC dans le cas
r = 0.
2r
4. Introduisons γ = 1 − σ2
. Supposons d’abord que γ > 0.
(a) Prouver qu’on a S̄t = (Mt )1/γ pour une certaine martingale log-normale M .
(b) Considérons l’option Binary DIC (resp. Binary Call) promettant à l’échéance
1τH ≤T 1ST ≥K (resp. 1ST ≥K ). Son prix vaut BinDIC(x, H, K) = E e−rT 1τ̄H ≤T 1S̄T ≥K
27
Modeles de Taux
On considère un marché financier où il existe une unique probabilité risque neutre Q qui
rende tout actif réactualisé martingale. Sous cette probabilité neutre au risque Q, le taux
d’intérêt spot est décrit par la dynamique suivante
3. Vérifiez que la variable aléatoire rt suit une loi normale. Calculez sa moyenne et sa
variance.
On considère, dans ce marché, un zéro-coupon de maturité T . C’est à dire une
obligation qui verse à la personne qui la détient 1 unité monétaire à la maturité T .
4. Déduisez que le zéro-coupon est un produit dérivé particulier et donnez son pay-off
à la date T .
28
Exercice 51 : Stratégies autofinancées de zéro–coupons.
On considère le modèle de Heath–Jarrow–Morton : pour tout T > 0 le taux instantané
forward de maturité T est décrit par
Z t Z t
f (t, T ) = f (0, T ) + µf (s, T )ds + σf (s, T )dWs ,
0 0
où σf (·, T ) est une fonction continue bornée. La fonction µf (s, T ) est définie par
Z T
µf (s, T ) = σf (s, T )σf∗ (s, T ), avec σf∗ (s, T ) := σf (s, u)du.
s
On admet que le prix au temps 0 ≤ t ≤ T d’un zéro–coupon de maturité T est donné par
Z T
B(t, T ) = exp − f (t, s)ds . (9)
t
De (9) et (10) on peut déduire (l’admettre. . . ) que, pour tout T , le processus (B(t, T ), t ≤
T ) résout l’équation différentielle stochastique
dB(t, T ) = r B(t, T )dt − σ ∗ (t, T )B(t, T )dW ,
t f t
(11)
B(T, T ) = 1.
(ii) Les processus (HtO ) et (Ht ) sont tels que les intégrales stochastiques qui apparaîtront
dans les calculs sont bien définies et sont des martingales.
29
1. L’objectif est de caractériser les stratégies autofinancées. Pour t ≤ T O on définit le
prix Forward B F (t, T ) du zéro–coupon de maturité T par
B(t, T )
B F (t, T ) := .
B(t, T O )
Montrer
1 1 1
d =− (rt dt − σf∗ (t, T O )dWt ) + σ ∗ (t, T O )2 dt,
B(t, T O ) O
B(t, T ) B(t, T O ) f
puis
dB F (t, T ) = B F (t, T )σf∗ (t, T O )(σf∗ (t, T O )−σf∗ (t, T ))dt+B F (t, T )(σf∗ (t, T O )−σf∗ (t, T ))dWt .
Vt
VtF := .
B(t, T O )
dVtF = Ht dB F (t, T ).
Montrer que cette égalité s’obtient aussi (et plus rapidement) par la technique du change-
ment de numéraire.
30
Exercice 52 : Stratégie de couverture d’options sur zéro–coupon.
On considère une option de maturité T O et de flux à l’échéance égal à Φ(B(T O , T )), où Φ
est une fonction donnée.
et
1 t ∗
Z Z t
B(0, T O ) exp − σf (θ, T O )2 dθ − σf∗ (θ, T O ) dWθ , t ≤ T O
2 0 0
sont solutions de la même équation différentielle stochastique.
Montrer
VtF = πσf (t, B F (t, T )).
Indication : on pourra commencer par vérifier
31