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    La chanson des Restos du cœur

    (Coluche) (Jean-Jacques Goldman & Chœurs)


    Moi, je file un rancard Aujourd'hui, on n'a plus le droit
    À ceux qui n'ont plus rien Ni d'avoir faim, ni d'avoir froid.
    Sans idéologie, discours ou baratin Dépassé le chacun pour soi,
    On vous promettra pas Quand je pense à toi, je pense à moi.
    Les toujours du grand soir Je te promets pas le grand soir
    Mais juste pour l'hiver Mais juste à manger et à boire
    À manger et à boire. Un peu de pain et de chaleur
    Dans les restos, les restos du cœur.
    (Yves Montand)
    À tous les recalés de l'âge et du chômage, Aujourd'hui, on n'a plus le droit
    Les privés du gâteau, les exclus du partage, Ni d'avoir faim, ni d'avoir froid.
    Si nous pensons à vous, c'est en fait égoïste,
    Demain, nos noms, peut-être grossiront la liste. (Jean-Jacques Goldman)
    J'ai pas de solution pour te changer la vie
    (Jean-Jacques Goldman & Chœurs) Mais si je peux t'aider quelques heures, allons-y.
    Aujourd'hui, on n'a plus le droit Y a bien d'autres misères, trop pour un inventaire
    Ni d'avoir faim, ni d'avoir froid. Mais ça se passe ici, ici et aujourd'hui.
    Dépassé le chacun pour soi,
    Quand je pense à toi, je pense à moi. (Jean-Jacques Goldman & Chœurs)
    Je te promets pas le grand soir Aujourd'hui, on n'a plus le droit
    Mais juste à manger et à boire Ni d'avoir faim, ni d'avoir froid.
    Un peu de pain et de chaleur Dépassé le chacun pour soi,
    Dans les restos, les restos du cœur. Quand je pense à toi, je pense à moi.
    Je te promets pas le grand soir
    Aujourd'hui, on n'a plus le droit Mais juste à manger et à boire
    Ni d'avoir faim, ni d'avoir froid. Un peu de pain et de chaleur
    Dans les restos, les restos du cœur.
    (Nathalie Baye)
    Autrefois, on gardait toujours une place à table, Aujourd'hui, on n'a plus le droit
    Une soupe, une chaise, un coin dans l'étable. Ni d'avoir faim, ni d'avoir froid.
    Aujourd'hui nos paupières et nos portes sont Dépassé le chacun pour soi,
    closes. Quand je pense à toi, je pense à moi.
    Les autres sont toujours, toujours en overdose. Je te promets pas le grand soir
    (Michel Drucker) Mais juste à manger et à boire
    J'ai pas mauvaise conscience, ça m'empêche pas Un peu de pain et de chaleur
    d'dormir, Dans les restos, les restos du cœur.
    Mais pour tout dire, ça gâche un peu l'goût d'mes
    plaisirs. Aujourd'hui, on n'a plus le droit
    Ni d'avoir faim, ni d'avoir froid.
    (Michel Platini) Dépassé le chacun pour soi,
    C'est pas vraiment ma faute si y en a qui ont faim, Quand je pense à toi, je pense à moi.
    Mais ça le deviendrait, si on n'y change rien. Je te promets pas le grand soir
    Mais juste à manger et à boire
    Un peu de pain et de chaleur...

    Liens YouTube : https://youtu.be/XVmvtJrGWWk

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