4 Procedure de Mise en Place Des Irp en Entreprise

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 5

IV-PROCEDURE DE MISE EN PLACE DES INSTANCES DES REPRESENTANTS DU

PERSONNEL(IRP) EN ENTREPRISE.

Ce sont les Délègues du Personnel(DP) les Comités Permanents de Concertation


Economique et Social(CPCES) et des Délègues Syndicaux(DS)

A. DES DELEGUES DU PERSONNEL(291duCode du Travail)

Dans tous les établissements occupant habituellement plus de dix salariés la loi
fait obligation à l’employeur et aux travailleurs d’instituer des délégués du personnel

1. ELECTION DES DELEGUES DU PERSONNEL

Les délégués du personnel sont élus pour une durée de trois(3) ans renouvelable.

Un Arrêté du ministre chargé du travail fixe :

- Les conditions exigées pour être électeur ou éligible ;


- Le nombre des délégués et leur répartition sur le plan professionnel ;
- Les modalités de l’élection qui doit avoir lieu au scrutin secret ;
- Les moyens mis à la disposition des délégués ;
- Les conditions dans lesquelles ils seront reçus par l’employeur ou son
représentant ;
- Les conditions de révocation du délégué part le collège de travailleurs qui l’a élu.

Pour des circonstances particulières après consultation de la commission


consultative du travail et sur avis de celle-ci, à défaut, après avis des organisations
professionnelles des employeurs et des travailleurs les plus représentatives, le ministre
chargé du travail peut arrêter, mettre fin aux mandats des délégués du personnel d’un
collège, d’un établissement, d’une entreprise, d’une branche d’activités ou d’une
structure nationale. Dans ce cas, des nouvelles élections doivent être organisées dans
les deux mois qui suivent la notification de l’Arrêté aux organisations professionnelles
des employeurs et des travailleurs concernés, sous la supervision directe des services
compétents du Ministères du travail.

Les contestations relatives à l’électorat éligibilité des délégués du personnel ainsi


qu’a la régularité des opérations électorales est de la compétence de l’Inspecteur du
travail qui statue d'urgence.

9
La décision de l’Inspecteur du Travail peut faire l’objetd’un recours hiérarchique
devant le ministre chargé du travail.

Chaque délégué a un suppléantélu dans les mêmes conditions, qui le remplace en


cas d’absence motivée,de décès, dedémission,de révocation,de changement de
catégorieprofessionnelle, derésiliation du contrat de travail ou en cas de perte des
conditions requise pour l’éligibilité.

2. STATUT EN CAS DE LICENCIEMENT (articles 295,296.297du Code du Travail)

Le licenciement d’un délégué du personnel ou de son suppléant, envisagé par


l’employeur ou son représentant est subordonné à l’autorisation préalable de
l’Inspecteur du Travail du ressort.

Tout licenciement effectué sans que cette autorisation n’ait été demandée
etaccordée est nul et de nul effet.

La mêmeprocédure est applicable :

Aux candidats aux fonctionsde délégués du personnel pendant la période comprise


entre la date de remise des listes au chef d’établissement et celle du scrutin ;

Aux anciens délégués du personnel de l’entreprise pendant une période de six


mois consécutifs àl’expiration du mandat.

Toutefois ,en cas de faute lourde, l’employeur a un délai de deux jours ouvrables
à compter de la date de la connaissance certaine des faits, pour prononcer la mise à
pied conservatoire de l’intéressé et saisir l’Inspecteur du Travail de sa demande
d’autorisation de licenciement .Si l’autorisation n’est pas accordée,le délégué est
réintégré avec paiement des salaires afférents à la période de suspension.

La réponse de l’Inspecteur du travail doit intervenir dans un délai d’un mois.


Pendant ce temps, ledélégué est suspendu et ne doit pas apparaitre dans l’entreprisse.
Passé ce délai, l’autorisation est réputéeaccordée, à moins que l’Inspecteur du Travail
ne notifie à l’employeur qu’un délaisupplémentaire d’un mois lui est nécessaire pour
parachever l’enquête.

La décision de l’Inspecteur du Travail est susceptible de recours.Ce recours


relève du contentieux administratif.

Les parties disposent d’un délai de cinq jours ouvrables à compter de la date de
notification pour intenter un recours hiérarchique contre la décision de l’Inspecteur du
Travail.

Elles disposent du mêmedélaiaprès notification de la décision de


l’autoritéhiérarchique pour intenter un recours juridictionnel.

10
Undélaid’un mois est accordé à l’autoritéhiérarchique pour se prononcer.

Dans les cas où les autorités ne sont pas prononcées dans les délais
l’autorisation est réputée accordée, l’employeur notifie le licenciement, il revient
au travailleur d’attaquer la décision auprès des juridictions compétentes

3. MISSIONS DES DELEGUES DU PERSONNEL (article 299)

Les délégués du personnel ont pour mission :

- De présenter aux employeurs toutes les réclamations individuelles ou collectives


qui n’auraient pas été directement satisfaites, concernant les conditions de
travail et la protection des travailleurs, l’application des conversations
collectives,les classifications professionnelles et les taux de salaires ;

- De saisir l’Inspecteur du travail de toute plainte ou réclamation concernant


l’application des prescriptions législatives et réglementaires dont il est chargé
d’assurer le contrôle, de veiller à l’application des prescriptions relatives à
l’hygiène, à la sécurité des travailleurs et à la sécurité sociale et de proposer
toutes mesures utiles à ce sujet ; de communiquer à l’employeur toutes
suggestions utiles tendant à l’amélioration de l’organisation et du rendement de
l’entreprise.

- De donner leur avis sur les conditions des licenciements envisagés par l’employeur
à la suite de mesures de compression de personnel, de ralentissement d’activité
ou de réorganisation de l’entreprise .La duréeconsidérée est rémunérée comme
temps de travail, dont disposent les délégués pour l’accomplissement de leurs
fonctions, ne peut excéder quinze heures par mois.
Nonobstant, les dispositions ci-dessus, les travailleurs ont la faculté de présenter
directement leurs réclamations et suggestions à l’employeur
B. DES COMITES PERMANENTS DE CONCERTATION ECONOMIQUE ET
SOCIAL(CPCES) articles 302

Des Comités Permanant de concertation économique et sociale doivent être


institués dans toutes les entreprises commerciales, industrielles, forestières,
agricoles et minières, quelle qu’en soit la forme juridique, employant
habituellement au moins cinquante salariés.

Cette mesure peut être étendue par voie règlementaire– aux entreprises
comptant moins de cinquante salariés, aux officesministériels, aux professions
libérales et aux sociétés civiles et aux services publics à caractère commercial et
industriel ; y compris les services exploités en régie.

11
Des sections du Comité permanent de concertation économique et sociale
peuvent être créées par arrêté du Ministre chargé du Travail dans les agences de
l’entreprise comptant au moins vingt-cinq salariés.

Ces sections, composées du chef d’agence, d’un représentant des cadres et de deux
représentants des autres salariés de l’agence ; seront plus spécialement chargées de
veiller à la bonne exécution des dispositions qui seraient adoptées par le Comité
permanent de concertation économique et sociale.

MISSIONS D’UN CPCES

- Etudier, proposer et donner son avis sur toute mesure relative à l’organisation
générale du travail, à la productivité, à la rentabilité, à l’amélioration de la
qualité de la production, à l’utilisation des installations, à l’introduction des
innovations et des machines nouvelles, à l’utilisation rationnelle et efficiente
des ressources humaines de l’entreprise, à la discipline et à la condition des
travailleurs, à l’exception des questions relatives aux salaires ;

- participer, en liaison avec le Ministère compétent, à l’élaboration des


programmes de formation professionnelle et de perfectionnement du
personnel ainsi qu’à toute mesure propre à renforcer la responsabilité des
travailleurs dans les tâches dont ils ont la charge . Le comité de concertation
économique et sociale peut attirer l’attention du chef d’entreprise sur les
mérites particuliers des salariés de l’entreprise qui se sont distingués par leur
ardeur au travail, leurs initiatives, leurs performances ;

- contrôler ou assurer la gestion de toutes les œuvres sociales établies dans


l’entreprise au bénéfice des salariés ou de leurs familles, propre la création
ou la suppression de toute œuvre sociale de l’entreprise.

Tout travailleur de l’entreprise peut faire au Comité permanent de


concertation économique et sociale toute suggestion rentrant dans le domaine des
ses missions ci-dessus définies par l’intermédiaire, soit des délégués du personnel,
soit de l’organisation syndicale à laquelle il appartient.

Le Comité permanent de concertation économique et sociale est, en outre,


obligatoirement informé des questions intéressant la gestion, la situation financière
et la marche générale de l’entreprise.

A cet effet, le chef de l’entreprise est tenu de faire au moins une fois l’an un
exposé d’ensemble sur la situation et l’activité de l’entreprise, ainsi que sur ses
projets pour l’exercice suivant. Il est également tenu de communiquer au comité ;
avant leur présentation à l’assemblée générale des actionnaires, le compte des
profits et pertes, le bilan annuel et le rapport des commissaires aux comptes, ainsi

12
que tous les autres documents qui seraient soumis à l’assemblée générale des
actionnaires.

Il peut formuler toutes observations utilisées qui seront obligatoirement


transmises à l’assemblée générale des actionnaires en même temps que le rapport
du conseil d’administration.

Le président du Comité est tenu de rendre compte à la séance suivante, de la


suite réservée aux propositions qui lui ont été présentées lors de la réunion
précédente

COMPOSITIOND’UN CPCES

La composition des comités permanents de concertation économique et


sociale est fixée par décret pris sur proposition du Ministre chargé du Travail

Les membres sont tenus au secret professionnel, sous peine de sanctions


prévues par la législation en vigueur, pour tous les renseignements de nature
confidentielle dont ils auront pris connaissance à l’occasion de leurs fonctions.

Le chef de l’entreprise doit mettre à la disposition du Comité un local


convenable, le matériel et, éventuellement, le personnel indispensable pour ses
réunions et son secrétariat

Celles-ci à des salariés de l’entreprise n’appartenant pas au Comité. Ces


commissions sont présidées par un membre titulaire ou suppléant dudit Comité.

MEMBRE DU CPCES : TRAVAILLEUR PROTEGE EN CAS LICENCIEMENT

Tout licenciement d’un membre titulaire ou suppléant du Comité permanent


de concertation économique et sociale devra être obligatoirement soumis à
l’assentiment du Comité. En cas de désaccord, le licenciement ne peut intervenir
qu’après l’autorisation de l’Inspecteur du Travail du ressort

Seront passibles d’amende ou d’un emprisonnement,les auteurs d’infractions


aux dispositions de l’article 302 du présent Code

C. DES DELEGUES SYNDICAUX articles 301 ET 302

Les syndicats professionnels peuvent êtrereprésentés au sein de l’entreprise par


des délégués syndicaux .les modalités de leur désignation,de l’exercice de leur mission
ainsi que la dure de leur mandat sont déterminés par les conventions collectives

Les délégués syndicaux, sont également des travailleurs protégés au même titre
que les délégués du personnel, les membres du CPCES en cas de licenciement.
13

Vous aimerez peut-être aussi