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L’informatisation du traitement des informations comptables est généralisée dans les entreprises et
les administrations.
Pour comprendre l’organisation actuelle des travaux comptables avec les outils informatiques, il est
nécessaire de faire référence aux méthodes et règles de base de toute comptabilité régulièrement
tenue.
2.1. Le journal.
2.1.1. Définition.
A partir des pièces justificatives ou documents de base, les opérations sont enregistrées dans l’ordre
chronologique, au jour le jour, dans un journal unique appelé Journal Général.
Cette présentation traditionnelle est utilisée essentiellement dans les formations en comptabilité
(livres, cours, ...) pour des raisons pédagogiques, de simplification et de clarté.
2.1.2. Exemple.
Le libellé mentionne la nature et la référence ou numéro du document de base (facture, chèque, ... )
servant de preuve de l’opération économique enregistrée.
Pour respecter le principe de la partie double, chaque écriture doit être équilibrée :
Montant du débit = Montant du crédit
Les totaux de bas de page doivent être reportés en haut de la page suivante ou en fin de journal afin
de contrôler l’égalité :
Totaux des débits = Totaux des crédits
Les écritures enregistrées dans le journal doivent être reportées dans les comptes.
2.3.1. Définition.
C’est un tableau, présenté périodiquement, en fin d’année, fin de semaine, le plus souvent en fin de
mois qui regroupe tous les comptes mouvementés pendant la période avec leur solde respectif.
La balance est un instrument de contrôle dont les propriétés sont les suivantes :
Total des débits = Total des crédits
Total des soldes débiteurs = Total des soldes créditeurs
2.5.1. Définition.
Ce compte, recense tous les comptes de charges et tous les comptes de produits mouvementés
pendant l’exercice comptable.
Les comptes sont classés selon leur caractère d’exploitation, financier ou exceptionnel.
2.5.2. Exemple.
2.6. Le bilan.
2.6.1. Définition.
Il regroupe tous les comptes d’actif (emplois) et tous les comptes de passif (ressources).
3.1. Principes.
Ce système permet :
• la division du travail et la répartition des taches comptables (saisie, suivi, contrôle) en raison
de l’existence de plusieurs journaux spécialisés par catégorie d’opérations,
• le regroupement des informations de même nature.
Ainsi, il est possible d’utiliser plusieurs journaux auxiliaires regroupant les opérations identiques :
• journal des achats,
Comptabilité Générale : Le traitement des données comptables - Daniel Antraigue - Page 8
• journal des ventes,
• journal de banque,
• journal de caisse,
• journal des opérations diverses,
• ...
Préalablement à l’enregistrement des opérations dans les journaux auxiliaires, les documents de
base doivent être triés par nature.
Chaque jour, les enregistrements sont saisis dans les différents journaux auxiliaires avec mise à jour
des comptes individuels des clients et des fournisseurs.
Après totalisation des différents journaux auxiliaires, les totaux ainsi obtenus sont reportés ou
transférés, par centralisation, globalement dans un journal unique, en fin de mois : le journal
général.
Les comptes de tiers : clients et fournisseurs peuvent être regroupés en fin de mois sous forme :
• de relevés nominatifs des clients ou balance des clients
• de relevés nominatifs des fournisseurs ou balance des fournisseurs.
Avec la généralisation de la tenue informatisée des comptabilités, la mise à jour permanente des
comptes et les performances des logiciels spécialisés permettent la connaissance en temps réel de la
situation de l’ensemble des comptes par simple consultation avec possibilité d’édition.
3.2. Organisation.
L’organisation comptable et les traitements vus précédemment se retrouvent dans les fonctionnalités
des différents progiciels de comptabilité disponibles actuellement dans les entreprises et les
administrations publiques et privées.
Après imputation sur un bordereau de saisie ou sur le document comptable de base lui même, les
informations sont saisies au clavier dans un journal provisoire ou brouillard de saisie.
Après contrôle, les écritures saisies font l’objet d’une validation qui entraîne la mise à jour
automatique des comptes.
De plus en plus, les systèmes sont intégrés les uns aux autres afin d’accroître la vitesse de traitement
et de transmission des données.
L’intérêt essentiel de cette intégration réside dans la saisie unique des événements quelle que soit
leur utilisation ultérieure.
La comptabilité générale tient un rôle central majeur d’où l’impérieuse nécessité de la qualité de sa
tenue afin d’assurer la fiabilité des informations transmises au système de décision et de pilotage de
l’entreprise.
La comptabilité peut être tenue par une entreprise de comptabilité, un Cabinet d’Expertise
Comptable (CEC) ou un Centre de Gestion Agréé (CGA).
Ce traitement est de plus en plus fréquent en raison de la baisse des coûts des matériels et logiciels
de comptabilité-gestion ainsi que pour leur facilité d’utilisation et leur convivialité.
4.5.1. Monnaie.
Elle peut être tenue en monnaie étrangère. Les soldes des comptes sont alors convertis dans la
monnaie nationale ou en Euros.
La tenue d’un document décrivant les procédures et l’organisation comptables est obligatoire pour
faciliter la compréhension du système de traitement et la réalisation des contrôles.
Le Plan Comptable 1999 précise que chaque écriture doit s'appuyer sur une « pièce justificative
datée, établie sur support papier ou sur un support assurant la fiabilité, la conservation et la
restitution en clair de son contenu pendant les délais requis. »
Le caractère définitif des enregistrements pour les comptabilités informatisées est assuré par une
procédure de validation interdisant toute modification ou suppression.
Une procédure de clôture périodique doit figer la chronologie des opérations et être appliquée aux
mouvements enregistrés jour par jour ou par récapitulation mensuelle.
Pour les comptabilités informatisées, l’irréversibilité des enregistrements est garantie par « la
production de documents écrits, identifiés, numérotés et datés dès leur établissement par des
moyens offrant toute garantie en matière de preuve. »