Rapport Annuel AMMC 2019 - VF

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SA MAJESTÉ LE ROI MOHAMMED VI


QUE DIEU L’ASSISTE
TABLE DES MATIÈRES
MOT DE LA PRÉSIDENTE 11

L’AMMC EN BREF 16

1. MISSIONS 17
2. DOMAINE D’INTERVENTION ET INTERVENANTS SOUS CONTRÔLE 17
3. PRÉROGATIVES ET POUVOIRS 17
4. ORGANES DE L’AMMC 18
4.1 Le Conseil d’administration 18
4.2 Le Collège des sanctions 21
4.3 Le Conseil scientifique 23
5. FAITS MARQUANTS 2019 25

CHAPITRE I - L’AMMC ET SON DÉVELOPPEMENT INSTITUTIONNEL 28

1. UNE APPROCHE PAR LES RISQUES 29


1.1 Activité du Comité des Risques et du Contrôle Interne 29
1.2 Mise en place d'une gestion des risques internes et d’un contrôle interne
basés sur la cartographie des risques 29
2. SCHÉMA DIRECTEUR DU SYSTÈME D’INFORMATION (SI) DE L’AMMC 29
2.1 Mise en œuvre d’une plate-forme technologique de Gestion des Habilitations
des Professionnels du Marché 30
2.2 Renforcement de la digitalisation des processus de l’AMMC destinés au public 30
2.3 L’Upgrade du Socle Technique du Système d’Echange et de Supervision
de l’Autorité du Marché (SESAM) 31
2.4 Externalisation de l’hébergement du Datacenter de l’AMMC 31
2.5 Modernisation de l’infrastructure informatique de l’AMMC 31
3. LE BILAN SOCIAL 32
3.1 Évolution de l’effectif 32
3.2 Formations réalisées 33
3.3 Université AMMC 34
3.4 Renforcement des acquis pour le personnel 34
4. LA SITUATION COMPTABLE ET FINANCIÈRE 36
4.1 Un accroissement des produits d’exploitation 36
4.2 Une baisse des produits financiers 37
4.3 Une augmentation des charges d’exploitation 37
4.4 Une appréciation du résultat net de l’exercice 37
4.5 Une stabilisation des capitaux propres et assimilés 38
4.6 L’obtention du statut de contribuable fiscal catégorisé 38

CHAPITRE II- L’AMMC ET SON ENVIRONNEMENT EN CHIFFRES 40

1. MARCHÉ BOURSIER 42
1.1 Évolution des indices 42
1.2 Évolution de la capitalisation boursière 44
1.3 Évolution du volume des transactions et de la liquidité 44
1.4 Typologie des investisseurs 46
TABLE DES MATIÈRES

2. LE PRÊT DE TITRES 47
3. L’APPEL PUBLIC À L’ÉPARGNE 49
3.1 La nouvelle circulaire relative à l’appel public à l’épargne 50
3.2 Les opérations sur titres de capital 52
3.3 Les émissions de titres de créance 53
3.4 Autres opérations financières 53
4. LES PRODUITS DE LA GESTION COLLECTIVE 54
4.1 Les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) 54
4.2 Les Fonds de Placement Collectif en Titrisation (FPCT) 61
4.3 Les Organismes de Placement Collectif en Capital (OPCC) 64
4.4 Les Organismes de Placement Collectif Immobilier (OPCI) 65
5. LES INTERVENANTS 65
5.1 Les sociétés de bourse 65
5.2 Les teneurs de comptes titres 69
5.3 Le Dépositaire Central 70
5.4 Les sociétés de gestion 71

CHAPITRE III – L’AMMC ET LA SUPERVISION


DU MARCHÉ DES CAPITAUX 78

1. LES AGRÉMENTS ET LES AUTORISATIONS 79


1.1 L’agrément des intervenants 79
1.2 L’autorisation des opérations financières 80
1.3 L’autorisation des Organismes de Placement Collectif 87
1.4 L’autorisation des évaluateurs immobiliers d’actifs d’OPCI 88
2. LE CONTRÔLE DE L’INFORMATION FINANCIÈRE 89
2.1 L’information périodique 89
2.2 L’information importante 91
2.3 Les déclarations de franchissement des seuils de participation 92
2.4 Les programmes de rachat des sociétés cotées 92
2.5 La déontologie des sociétés cotées 93
2.6 Le reporting sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises 94
3. LE CONTRÔLE DES INTERVENANTS, DES ENTREPRISES ET
DES INFRASTRUCTURES DE MARCHÉ 94
3.1 Le contrôle sur place 94
3.2 Le contrôle sur pièces 96
4. LA DISCIPLINE DU MARCHÉ 100
4.1 La surveillance des transactions boursières 100
4.2 Les enquêtes 101
4.3 Le traitement des plaintes 102
5. LE POUVOIR COERCITIF 102
5.1 Organisation du pouvoir coercitif de l’AMMC 102
5.2 Exercice du pouvoir coercitif de l’AMMC 102
6. LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT DES CAPITAUX ET LE FINANCEMENT DU
TERRORISME (LBC&FT) 103
6.1 Publication du guide pratique LBC&FT destiné aux intervenants du marché des capitaux 103
6.2 Signature du protocole d’accord avec l’UTRF 103
6.3 Organisation de réunions de sensibilisation au profit des intervenants du marché 104
6.4 Intensification de la coordination entre régulateurs du secteur financier 104
6.5 Finalisation des travaux d’amendement de la loi 43-05 104
6.6 Finalisation du Rapport d'Évaluation Nationale des Risques (ENR) 104
7. LE SUIVI DU RISQUE SYSTÉMIQUE 105
7.1 Amélioration du processus d’appréciation des risques systémiques 105
7.2 Analyse semestrielle des indicateurs de risques systémiques 106
TABLE DES MATIÈRES

CHAPITRE IV - L’AMMC ET LE DÉVELOPPEMENT


DU MARCHÉ DES CAPITAUX 110

1. LE DÉVELOPPEMENT RÉGLEMENTAIRE 111


1.1 Textes législatifs et réglementaires publiés au Bulletin Officiel 111
1.2 Projets de textes législatifs et réglementaires 115
1.3 Circulaires de l’AMMC 117
2. LE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DES ACTEURS ET DES ÉPARGNANTS 119
2.1 L’éducation financière 119
2.2 L’habilitation des professionnels du marché par l’AMMC 120
2.3 La contribution à la stratégie nationale d’inclusion financière 123
3. LA COOPÉRATION INSTITUTIONNELLE 123
3.1 Le comité de Coordination et de Supervision des Risques Systémiques (CCSRS) 123
3.2 La Direction Générale de la Sécurité des Systèmes d’Information (DGSSI) 124
3.3 La convention de partenariat avec la Direction des Affaires Administratives et Générales du Ministère
de l’Économie et des Finances 125
3.4 La convention de partenariat avec l’Agence de Développement du Digital (ADD) 125
3.5 Le comité de coordination des Plans de Continuité d’Activité (PCA) de la place 125
3.6 L’Instance de Coordination du Marché à Terme (ICMAT) 125
3.7 Le groupe de travail sur les conglomérats financiers 126
3.8 Le comité de suivi de la Concession de la Bourse de Casablanca 126
3.9 Les Assises Nationales sur la Fiscalité 126
3.10 La normalisation comptable 127
4. LE DÉVELOPPEMENT DU MARCHÉ 127
4.1 L’opérationnalisation de la nouvelle loi de la Bourse des Valeurs 127
4.2 Les projets de développement et de sécurisation du marché de la dette privée 127
4.3 La mise en place d’une nouvelle ségrégation des avoirs au niveau des teneurs de comptes 129
4.4 La mise en place d’une base de données des opérations de marché et d’un outil de surveillance
du post-marché 129
4.5 La conférence de Lancement des OPCI au Maroc 129
4.6 Le guide relatif aux Organismes de Placement Collectif Immobilier 130
5. LA PROXIMITÉ AVEC LES ACTEURS DU MARCHÉ 131
5.1 L’écoute du marché 131
5.2 Le traitement des questions du grand public et des requêtes juridiques 132
6. LA COOPÉRATION INTERNATIONALE 134
6.1 La participation aux travaux des instances internationales dans le domaine de la régulation 134
6.2 Les accords bilatéraux, coopération et assistance technique 135
6.3 Le partage d’expériences, renforcement de capacités et autres événements internationaux 137

LISTE DES GRAPHIQUES, TABLEAUX,


ENCADRÉS ET ACRONYMES 144
TABLE DES TABLEAUX 145
TABLE DES GRAPHIQUES 146
TABLE DES ENCADRÉS 147
TABLE DES ACRONYMES 148

ANNEXES 152
ANNEXE 1 : LES COMPTES ARRÊTÉS AU 31 DÉCEMBRE 2019 153
ANNEXE 2 : TABLEAU DES SANCTIONS 2019 159
MOT DE LA PRÉSIDENTE

L’année 2019 a été marquée par une marocain et 2% par voie d’offre de vente
conjoncture de marché favorable et au public. Le montant global des deux
l’avènement de nouveautés majeures, telles opérations s'élèvent à près de 9 milliards de
que l’aboutissement du cadre réglementaire dirhams.
relatif aux OPCI, le lancement effectif du
dispositif d’habilitation des professionnels La contribution du marché des capitaux
du marché des capitaux, l’entrée en vigueur au financement de l’économie a poursuivi
du nouveau régime de l’appel public à sa consolidation, avec des émissions de
l'épargne, ainsi que l’opérationnalisation titres de créances en croissance de 31% à
de la nouvelle loi sur la Bourse. 88 milliards de dirhams. Les émissions de
titres de capital ont également progressé
Progression significative des indicateurs de manière importante en 2019 avec un
boursiers et contribution continue au volume d’émission de plus de 10 milliards
financement de l’économie de dirhams, contre 5 milliards l’année
précédente, tirées principalement par les
S’agissant de la conjoncture du marché augmentations de capital réalisées par BCP,
boursier pendant l’année 2019, l’ensemble BMCE Bank of Africa et CIH pour plus de 9
des indicateurs a connu une progression milliards de dirhams.
significative. L’indice MASI a clôturé l’année
en hausse de 7,11% et la capitalisation Acteurs majeurs dans le financement des
boursière s’est appréciée de 7,65%. Pour émetteurs, les instruments de gestion
sa part, le volume transactionnel global d’actifs, notamment les OPCVM, ont eux
a crû de 43,10%, en lien notamment avec aussi connu des évolutions favorables en
l’opération de cession par le Royaume 2019, avec une progression des encours
du Maroc de 8% du capital d'Itissalat Al et une croissance substantielle du ratio
Maghrib, dont 6% sur le marché de blocs rapportant leur actif net au PIB, désormais
au profit d’investisseurs qualifiés de droit établi à 41%.

11
Intensification des activités d’autorisation Une année riche en nouveautés
et d’agrément réglementaires

Sur le volet autorisations et agréments, L’activité réglementaire, à laquelle


l’AMMC a traité en 2019, 64 dossiers l’AMMC prend part activement, a été
d’opérations financières, agréé 5 particulièrement riche en nouveautés en
intervenants dont 4 sociétés de gestion 2019. Les principales avancées enregistrées
d’OPCI, autorisé 222 OPCVM, 2 FPCT et ont trait au parachèvement du cadre
2 OPCC. L’AMMC a, en outre, donné des réglementaire relatif aux OPCI, avec
avis sur les demandes d’agrément des notamment l’homologation de la circulaire
évaluateurs immobiliers d’actifs d’OPCI. n°02/19 relative aux sociétés de gestion
d’OPCI, l’approbation du Règlement
Renforcement de la supervision général de la Bourse des valeurs venant
opérationnaliser la loi n°19-14, et l’adoption
En matière de supervision, l’Autorité a mis d’un nouveau régime de l’appel public à
à jour en 2019 ses procédures de contrôle l’épargne porté par la circulaire n°03/19
et introduit une nouvelle démarche relative aux opérations et aux informations
de conduite des inspections, avec une financières.
segmentation plus fine entre missions à
périmètre élargi et celles portant sur un Ces trois textes marquent une avancée
contrôle ciblé de nouveaux risques et de décisive dans le vaste processus de
nouvelles pratiques de marché. Au total, réforme du marché des capitaux qui
16 missions d’inspection ont été menées portait parmi ses principaux objectifs
sur l’année, réparties entre 7 sociétés de l’introduction de nouveaux produits
bourse, 5 teneurs de comptes et 4 sociétés (lancement effectif des OPCI), la réforme
de gestion. L’AMMC a par ailleurs ouvert 3 des compartiments du marché boursier
enquêtes relatives à des comportements pour une meilleure lisibilité et une plus
susceptibles de porter atteinte au bon grande attractivité (nouvelle segmentation
fonctionnement du marché et finalisé le des compartiments, introduction d’un
traitement de 2 enquêtes ouvertes l’année marché alternatif dédié aux PME, création
précédente. de deux compartiments de la Bourse
réservés aux investisseurs qualifiés...), ainsi
Un mécanisme de sanction plus efficace que l’amélioration du cadre régissant les
opérations et informations financières
Sur le volet coercitif, l’année 2019 a été (amélioration de la transparence des
caractérisée par une progression du émetteurs, mise à niveau de la gouvernance
nombre et de la complexité des dossiers des émetteurs et optimisation du processus
instruits par le Collège des sanctions. Ce d’autorisation des opérations financières).
dernier a instruit 17 dossiers et rendu 15 avis
ayant mené au prononcé de 14 décisions de
sanctions et une décision de transmission à
la justice d’un dossier.

12
Une coopération rapprochée avec les Une implication continue à l’échelle
acteurs nationaux internationale

L’émergence de nouvelles activités et Sur le volet de la coopération internationale,


leur encadrement nécessaire ont permis l’AMMC a renforcé sa présence au sein des
l’intensification des interactions de instances internationales notamment à
l’Autorité avec les régulateurs de la place. travers une participation plus soutenue
Ces interactions se sont aussi matérialisées dans les comités techniques de l’OICV
par le renforcement des échanges avec les (Organisation Internationale des
entreprises de marchés et les associations Commissions de Valeurs).
professionnelles, afin d’assurer une L’AMMC a aussi œuvré à promouvoir
meilleure écoute du marché. l’échange d’expériences tant sur le
Par ailleurs, la coopération nationale a plan multilatéral que bilatéral à travers
aussi été marquée par la signature de notamment l’organisation régulière des
conventions avec des acteurs de la place en missions d’assistance technique au profit
vue du développement du marché. Ainsi, un de différents régulateurs sur des sujets, tels
protocole d’accord a été signé avec l’UTRF que la surveillance, le contrôle ou encore
(unité de traitement du renseignement la gestion d’actifs. L’Autorité a ainsi reçu 6
financier) visant au renforcement de la délégations étrangères cette année.
coopération et de la coordination entre les Dans le cadre de la coopération bilatérale,
deux parties dans le domaine de la lutte l’AMMC a signé un nouvel accord de
contre le blanchiment des capitaux et le coopération et d’échange d’information
financement du terrorisme. avec le régulateur du marché des valeurs
mobilières en Espagne, la CNMV.
Première habilitation des professionnels Par ailleurs, l’Autorité a poursuivi son
engagement en faveur de la finance
L’année 2019 a également été l’année de durable à travers notamment son partage
lancement du dispositif d’habilitation des d’expérience lors de forums internationaux
professionnels du marché des capitaux et, et la participation à l’organisation
à ce titre, a été marquée par la délivrance d’événements internationaux, tels que la
de cartes professionnelles au profit de 80 première conférence bisannuelle du WASRA
candidats suite aux épreuves d’examen et le workshop sur l’implémentation des
organisées par l’AMMC. marchés des capitaux verts, organisé au
profit des régulateurs de marchés et des
Mise en place du Conseil scientifique bourses des valeurs de l’Afrique et du Moyen
Orient, conjointement avec le Toronto
Animée par une volonté de renforcer sa Centre au siège de l’AMMC.
contribution au développement du marché
financier marocain, l’AMMC s’est dotée d’un
Conseil scientifique ayant pour vocation de
lui apporter conseil et soutien scientifique
sur les réflexions liées à la régulation des
marchés financiers.

13
Des enseignements à considérer dans le
prochain plan stratégique

La pandémie de COVID-19, qui a frappé la


planète entière au début de l’année 2020,
a généré des pressions importantes au
Maroc. Toutefois, à la faveur d’une forte
mobilisation de la place, l’ensemble des
segments du marché des capitaux et les
infrastructures sont demeurés relativement
résilients, poursuivant leur fonctionnement
régulier et continuant à jouer leur rôle
dans le financement de l’économie. Pour
autant, il est évident que la crise aura des
conséquences économiques, financières
et sociales qui vont nécessiter des mesures
d’accompagnement pour enclencher une
dynamique de relance économique.

Cette crise intervient au moment où notre


premier plan stratégique 2017-2020 touche
à sa fin. L’élaboration du prochain plan
quadriennal ne pourra éluder le contexte
inédit et incertain que nous traversons et qui
implique des défis de régulation majeurs.
La relance de l’activité économique est une
priorité pour laquelle l’AMMC est pleinement
déterminée à apporter sa contribution.
Nous œuvrerons à déployer de nouvelles
solutions de financement via le marché des
capitaux, tout en veillant à la protection de
l’épargne. Nous accompagnons ainsi les
opérateurs et infrastructures de marché,
en offrant des alternatives de financement
via la large panoplie d’instruments que
propose le marché des capitaux.

Nezha HAYAT
Présidente

14
L’AMMC EN BREF
MISSIONS, DOMAINE D’INTERVENTION,
INTERVENANTS SOUS CONTRÔLE, PRÉROGATIVES,
POUVOIRS ET ORGANES
L'Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC) est le régulateur chargé de la
supervision et du contrôle du marché des capitaux marocain, de ses produits et de ses
acteurs. Indépendante, avec une large autonomie et des prérogatives étendues, l’institution
veille à la conformité et au respect de la législation. Elle s’assure également de la bonne
information des investisseurs et de la protection des épargnants.

1. MISSIONS
Dans le cadre de ses prérogatives, l’AMMC a pour missions principales de :
• S’assurer de la protection de l’épargne investie en instruments financiers ;
• Veiller à l'égalité de traitement des épargnants, à la transparence et à l'intégrité du marché
des capitaux et à l'information des investisseurs ;
• S'assurer du bon fonctionnement du marché des capitaux et veiller à l'application des
dispositions législatives et réglementaires ;
• S’assurer du respect de la législation et de la réglementation en vigueur dans la lutte contre
le blanchiment des capitaux, par les personnes et les organismes placés sous son contrôle ;
• Contribuer à la promotion de l'éducation financière des épargnants.

2. DOMAINE D’INTERVENTION ET INTERVENANTS SOUS CONTRÔLE


L'AMMC exerce les attributions qui lui sont dévolues par le législateur vis-à-vis des organismes
et personnes soumis à son contrôle. L’Autorité s'assure dans ce cadre du respect des
dispositions législatives et réglementaires applicables, principalement celles relatives aux :
• Opérations enregistrées sur instruments financiers, y compris les opérations de pension,
les opérations d’offres publiques, les opérations sur titres de créance négociables et
le prêt de titres ;
• Intermédiaires financiers (sociétés de bourse, sociétés de gestion de portefeuille, sociétés
de gestion OPCC, sociétés de gestion FPCT et conseillers en investissement financier) ;
• Entreprises de marché (la société gestionnaire de la Bourse, la société gestionnaire du
marché à terme, le Dépositaire Central et la Chambre de compensation du marché à terme) ;
• Teneurs de comptes titres ;
• Émetteurs faisant appel public à l’épargne ;
• Personnes habilitées à exercer une des fonctions soumises à l’habilitation de l’AMMC.

3. PRÉROGATIVES ET POUVOIRS
Pour remplir ses missions, l’AMMC dispose de compétences élargies à travers lesquelles l’Autorité :
• Contrôle l’information et vise les notes d’information ;
• Mène des contrôles sur place et sur pièces ;
• Agrée et autorise les acteurs ;
• Prononce des sanctions disciplinaires et pécuniaires en cas de manquements ;
• Saisit l’autorité judiciaire compétente de tous faits susceptibles de constituer une infraction ;
• Édicte des règles de pratique professionnelle et déontologique via des circulaires ;
• Assiste le gouvernement en matière de réglementation du marché des capitaux.

17
4. ORGANES DE L’AMMC

4.1 Le Conseil d’administration


Le Conseil d’administration de l’AMMC est l’organe de gouvernance par excellence de
l’Autorité. Son indépendance d’action et son équilibre en matière de contrôle et de
distribution des rôles entre les membres et la Présidence sont définis par la loi n°43-12.
Sa composition se fait à parité entre les représentants de l’Administration et des membres
indépendants, qui sont choisis pour leur intégrité et leurs compétences dans les domaines
financier et juridique.

Composition du Conseil d’administration de l’AMMC


Mme Nezha HAYAT


Présidente de l’AMMC

Mme Faouzia ZAABOUL M. Hassan BOUBRIK Mme Hiba ZAHOUI


Directrice du Trésor Président de l’Autorité de Contrôle des Assurances Directrice de la supervision bancaire
et des Finances Extérieures et de la Prévoyance Sociale (ACAPS) (représentant Bank Al-Maghrib)
(représentant l’Administration) (représentant l'Administration)

M. Abdelaziz TALBI M. Abdelaziz TAZI M. Soulaymane KACHANI


Désigné intuitu personae Désigné intuitu personae Désigné intuitu personae

La loi relative à l’AMMC prévoit un contrôle opéré par le commissaire du gouvernement.


Celui-ci veille notamment au respect par l’AMMC des dispositions législatives régissant
ses activités. Il assiste avec voix consultative aux séances du Conseil d’Administration.
Le Commissaire du gouvernement est nommé par l’Administration parmi les hauts
fonctionnaires du ministère chargé des Finances.

M. Adil BAJJA a exercé les fonctions de Commissaire du gouvernement durant l’année 2019 1.

1- Nomination de M. Hicham EL MDAGHRI Commissaire du gouvernement de l’AMMC en remplacement de M. Adil BAJJA à compter du 31 janvier 2020.

18
Sous réserve des pouvoirs attribués au Président et au Collège des sanctions, le Conseil
d’administration est investi des pouvoirs et attributions nécessaires à l’administration de
l’AMMC et à l’accomplissement des missions dévolues à l’Autorité. Dans ce cadre, le Conseil :

• Approuve le budget annuel de l’AMMC ;
• Fixe les règles et procédures applicables au Conseil et à l’ensemble du personnel de
l’AMMC;
• Examine le règlement général de l’AMMC ;
• Examine le rapport du commissaire aux comptes et statue en dernier ressort sur les
observations ;
• Définit l’organigramme de l’AMMC et les attributions des différentes directions sur
proposition du Président ;
• Peut demander au Président de procéder à une enquête entrant dans le cadre des missions
de l’AMMC.
ENCADRÉ 1. ACTIVITÉ DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

Le Conseil d’administration de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux a


tenu, en 2019, quatre réunions sous la présidence de Madame Nezha HAYAT :

27 mars 2019
•Approbation des comptes de l’Autorité au titre de l’exercice 2018 ;
•Affectation du résultat net au titre de l’exercice 2018 ;
•Adoption du référentiel d’organisation financière et comptable ;
•Examen du schéma directeur SI de l’AMMC.

25 juin 2019
• Approbation du Rapport annuel de l’AMMC au titre de l’exercice 2018 ;
• Examen des récentes évolutions sur le marché des capitaux :
- Organismes de Placement Collectif Immobilier (OPCI) ;
- Marché boursier ;
- Appel public à l’épargne.

30 septembre 2019
• Désignation de l’auditeur externe chargé de l’audit annuel des comptes
de l’AMMC au titre des exercices 2019 à 2021 ;
• Examen du plan d’action de la communication destinée au grand public ;
• Présentation des travaux du comité ad hoc en charge d’examiner le projet
de plan stratégique des Systèmes d’Information de l’AMMC ;
• Point d’étape sur le plan stratégique de l’AMMC 2017-2020.
25 décembre 2019
• Approbation du budget de l’AMMC au titre de l’exercice 2020 ;
• Examen du projet de nouveau Code déontologique applicable aux membres
du personnel de l’AMMC.

19
4.1.1 Le Comité d’audit

Le Comité d’audit est un organe créé par le Conseil d’administration en son sein et a pour
mission d’assurer :
• Le suivi du processus d'élaboration de l'information comptable ;
• L'indépendance du Commissaire aux comptes et de l’auditeur externe ;
• L'efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques et de contrôle
légal des comptes annuels.

Sur demande du Conseil d’administration, le Comité d’audit peut examiner toute question
en relation avec ses attributions, en particulier le projet de budget et son rapport d'exécution.
Plus généralement, ses domaines d’intervention portent sur :
• L'arrêté des comptes annuels de l’AMMC ;
• Les modalités de sélection du Commissaire aux comptes et de l’auditeur externe, ainsi que
le budget de leurs honoraires ;
• Les programmes d'audit interne ;
• La mise en œuvre des recommandations émises par le Commissaire aux comptes, les
auditeurs externes et l'audit interne.

Le Comité d’audit se compose d’au moins deux membres qui sont choisis parmi le Conseil
d’administration. Le Président du Comité est désigné parmi les membres nommés intuitu
personae.
Le choix des membres du Comité s’effectue en fonction de leur qualification et de leur
compétence dans les domaines financier et comptable.

Le Comité d’audit est composé de :

M. Abdelaziz TALBI M. Hassan BOUBRIK


Administrateur Administrateur
Président du Comité Membre

4.1.2 Le Comité des nominations et rémunérations

Le Conseil d’administration de l’AMMC a également constitué en son sein un Comité des


nominations et rémunérations composé de :

M. Abdelaziz TAZI M. Abdelaziz TALBI


Administrateur Administrateur
Président du Comité Membre

20
ENCADRÉ 2. ACTIVITÉ DU COMITÉ D’AUDIT

Le Comité d’audit de l’AMMC a tenu, en 2019, deux réunions dont l’ordre du jour est
le suivant :

15 mars 2019
• Examen de l’arrêté des comptes de l’AMMC au titre de l’exercice 2018 ;
• Validation du référentiel d’organisation financière et comptable ;
• Examen du rapport de l’audit interne de l’AMMC relatif à la période 2016 - 2018 ;
• Validation du plan d’audit interne 2019.

23 décembre 2019
• Examen du projet de budget 2020 ;
• Examen du projet de nouveau Code déontologique applicable aux membres
du personnel de l’AMMC.

4.2 Le Collège des sanctions


Le Collège des sanctions a pour mission d’instruire les faits susceptibles de donner lieu à
une sanction prononcée par le Président de l’AMMC et de proposer, à l’issue de l’instruction
des dossiers, la sanction disciplinaire correspondante. Préalablement à la saisine, le cas
échéant, des autorités judiciaires compétentes, il peut également donner son avis au
Président sur tout fait pouvant être qualifié d’infraction pénale.

Indépendant vis-à-vis du Conseil d’administration, le Collège des sanctions est composé


de trois membres permanents. Son président est un magistrat désigné par le Ministre de
l’Économie et des Finances sur proposition du Ministre de la Justice. Deux autres personnes
sont désignées intuitu personae, après sélection par le Conseil d’administration, sur la base
de leur intégrité et leur compétence dans les domaines juridique et financier.

Le Collège des sanctions de l’AMMC est composé de :

M. Hassan EL AFOUI M. Abdeljalil CHRAIBI Me. Azzedine KETTANI


Président Membre désigné intuitu personæ Membre désigné intuitu personæ

21
ENCADRÉ 3. ACTIVITÉ DU COLLÈGE DES SANCTIONS

L’année 2019 a été caractérisée par un accroissement du nombre et de la complexité


des dossiers instruits par le Collège des sanctions.

Aussi a-t-il été constaté que dans le cadre de l’exercice de leurs droits de défense, la
majorité des parties mises en cause a fait appel à l’assistance de cabinets conseil lors
de la procédure contradictoire qui se déroule devant le Collège des sanctions.

Réunions du Collège des sanctions


Le Collège a tenu 14 réunions en 2019 qui peuvent être classées en 3 types selon leur
nature et leur stade d’instruction :

Réunions post-saisine : ces réunions font suite à la saisine du Collège des sanctions et
sont consacrées à l’examen des griefs relevés par le contrôle sur place ou sur pièces.
Lors de ces réunions et à la lumière des éléments qui y sont examinés, le Collège
des sanctions peut demander, aux personnes mises en cause, des informations
complémentaires ou des pièces supplémentaires dont la production est jugée
utile à l’instruction des faits ;

Séances d’audition : au cours de la période considérée, 10 séances d’audition


ont été tenues et des représentants de sociétés mises en cause ont pu apporter
leurs observations et moyens de défense, devant le Collège des sanctions, en
complément de leurs déclarations écrites ;

Réunions de clôture : lors de ces réunions, et au vu des éléments dont il dispose,


le Collège décide de mettre fin à l’instruction du dossier et de délibérer sur l’avis
à émettre.

Nature des dossiers instruits


Au cours de l’année susdite, le Collège des sanctions a été saisi de 17 dossiers, dont
15 se rapportent à des manquements administratifs en lien avec les activités des
intervenants du marché et 2 dossiers se rapportent à des faits susceptibles d’être
qualifiés d’infractions pénales.

Avis rendus
En 2019, le Collège des sanctions a rendu 15 avis, répartis comme suit :
• 12 avis conformes recommandant des sanctions disciplinaires et/ou pécuniaires
ou sous forme de pénalités de retard à l’encontre d’intervenants du marché ;
• Un avis conforme recommandant le classement sans suite d’un dossier de
manquements, pour faits non avérés ;
• Un avis statuant sur le classement sans suite et clôture d’un dossier d’infraction ;
• Un avis statuant sur la transmission d’un dossier d’infraction à la justice.

22
4.3 Le Conseil scientifique
En 2019, l’AMMC s’est dotée d’un Conseil scientifique en vue de renforcer sa contribution au
développement de la connaissance scientifique relative au marché des capitaux.

Le Conseil scientifique a pour missions principales de (d') :


• Informer l’Autorité sur l’état de la recherche académique dans le domaine des marchés
financiers et de la régulation ;
• Renforcer sa veille stratégique ;
• Produire, encadrer ou adapter au cas marocain des études sur des thématiques liées à
ces domaines ;
• Participer à la réflexion sur les problématiques des marchés et de la régulation dans le
cadre de colloques, séminaires ou revues scientifiques de l’Autorité.

Le Conseil scientifique de l’AMMC est coprésidé par :

Mme Nezha HAYAT, Présidente de l’Autorité Marocaine du Marché des


Capitaux ;

M. Soulaymane KACHANI, Membre du Conseil d’administration de


l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux, Vice-Recteur et Professeur
à l’Université de Columbia (New York), expert en ingénierie financière, big
data, finance d’entreprise et économie industrielle.

Ses autres membres sont :

Mme Rajae ABOULAICH, Professeur à l’Ecole Mohammadia d’Ingénieurs,


Université Mohamed V-Rabat, experte en mathématiques appliquées,
gestion des risques, ingénierie financière et finance participative.

M. Christian DE BOISSIEU, Professeur émérite à l’Université Paris 1


(Panthéon-Sorbonne), ancien Président du Conseil d’analyse économique
(France), ancien membre du Collège de l’AMF-France, expert en questions
monétaires, réglementation bancaire et financière et intégration européenne
(euro, union bancaire, etc.).

M. Karim EL AYNAOUI, Economiste, Président du think tank Policy Center


for the New South, Doyen de la Faculté des Sciences Economiques et
Sociales de l’Université Mohammed VI Polytechnique et Conseiller du PDG
du Groupe OCP.

23
Mme Najat EL MEKKAOUI DE FREITAS, Enseignante-chercheur à
l’Université Paris Dauphine PSL et Research fellow à l’Economic Research
Forum(ERF), experte en gestion des risques, comportements d’accumulation
financière et politique d’investissement des investisseurs institutionnels.

Mme Hélyette GEMAN, Professeur de mathématiques financières


à l’Université de Birkbeck (Londres) et à l’Université Johns Hopkins
(Washington), collaboratrice depuis 2008 du Groupe OCP et de plusieurs
compagnies pétrolières, experte dans les domaines des futures, options et
matières premières.

M. Issouf SOUMARE, Professeur titulaire et directeur du laboratoire


d’ingénierie financière à l’Université Laval (Québec), expert en finance,
ingénierie financière, gestion des risques et finance internationale.

En ligne avec le plan stratégique 2017-2020 de l’Autorité, les travaux du Conseil scientifique
permettent de :
• Renforcer la compétence économique et scientifique de l’Autorité ;
• Favoriser l’essor d’une culture d’évaluation via des études d’impact de la régulation
financière ;
• Renforcer et structurer les liens entre l’AMMC et les communautés académiques
marocaine et internationale.

ENCADRÉ 4. ACTIVITÉS DU CONSEIL SCIENTIFIQUE

Le Conseil scientifique de l’AMMC a tenu sa réunion inaugurale en date du 29 septembre


2019, dont l’ordre du jour s’est articulé autour des points suivants :
• Présentation des membres du Conseil et de leurs domaines de recherche ;
• Présentation du périmètre d’activité de l’AMMC et de l’écosystème du marché
des capitaux au Maroc ;
• Approbation du règlement intérieur du Conseil scientifique ;
• Identification des problématiques de recherche prioritaires pour l’Autorité.

24
5. FAITS MARQUANTS 2019

- Mise en consultation - Signature d’un mémorandum


Janvier publique de la circulaire Février de coopération d'assistance
relative aux conseillers en mutuelle entre l’AMMC et le
investissement financier. régulateur espagnol (CNMV).
- Participation de l’AMMC à la 42e
réunion annuelle du Comité
régional Afrique-Moyen Orient
(AMERC) de l’OICV au Koweït.

- Tenue du premier CA de - Lancement du dispositif


Mars l’AMMC au titre de l’année Avril d’habilitation des professionnels
2019. du marché.

- Transfert du siège social de - Tenue du deuxième CA de


Mai l’AMMC. Juin l’AMMC de l’année .
- Participation de l’AMMC à la - Homologation de la circulaire
réunion annuelle de n°03/19 relative aux opérations
Organisation Internationale et informations financières.
des Commissions de Valeurs - Lancement des OPCI.
(OICV) à Sydney. - Signature d’un protocole
d’accord avec l’UTRF.

25
- Choix par l’AMMC de la - Publication au Bulletin Officiel de
Juillet composition de son Conseil Août la circulaire 02/19 relative aux
scientifique. OPCI.
- Attribution par l’AMMC du - Publication au Bulletin Officiel de
premier agrément de société de l’arrêté portant approbation du
gestion d’OPCI. Règlement général de la bourse
des valeurs.

- Tenue du troisième CA de l’AMMC - Participation de l’AMMC aux


Septembre au titre de l’année 2019. Octobre Assemblées Annuelles
- Publication par l’AMMC d’un FMI-Banque Mondiale.
guide relatif à la lutte contre le - Participation de l’AMMC pour la
Blanchiment des Capitaux et le troisième année consécutive à la
Financement du Terrorisme World’s Investor Week, le
(LBC&FT). rendez-vous annuel des autorités
- Tenue de la réunion inaugurale de régulation financière.
du Conseil scientifique de l’AMMC.

- Organisation par l’AMMC, en - Tenue du 4e CA de l’AMMC au


Novembre
collaboration avec le Toronto Décembre titre de 2019.
Centre, d’un séminaire sur - Publication par l’AMMC d’un
l’implémentation des marchés de recueil consolidé des textes
capitaux verts en Afrique. législatifs et réglementaires.
- Signature d’une convention de
coopération pour la prévention et
la lutte contre la corruption*.
- Présentation par l’AMMC d’un bilan
d’étape de son plan stratégique
2017-2020 aux professionnels du
marché et à la presse.

* Convention signée par l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption, l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux, Bank Al-Maghrib,
et l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale

26
CHAPITRE I
L’AMMC ET SON DÉVELOPPEMENT
INSTITUTIONNEL
1. UNE APPROCHE PAR LES RISQUES
1.1 Activité du Comité des Risques et du Contrôle Interne
Institué en 2017, le Comité des Risques et du Contrôle Interne a en charge la définition et
la mise en œuvre de la politique de l’AMMC en matière de gestion des risques. En 2019, le
Comité a tenu trois réunions qui ont porté principalement sur :
• Le suivi de la mise en œuvre de l’approche par les risques dans le cadre des processus
de contrôle des intervenants ;
• La validation des rapports semestriels d’évaluation des risques systémiques, ainsi que le
rapport de stabilité financière pour l’année 2018 ;
• Le pilotage de la mise en place d'une gestion des risques internes et d’un contrôle interne
basés sur la cartographie des risques ;
• Le suivi de la réalisation des actions décidées par le Comité, ainsi que des chantiers de
la feuille de route de la stabilité financière telle qu’établie par le Comité de Coordination
et de Surveillance des Risques Systémiques.

1.2 Mise en place d'une gestion des risques internes et d’un contrôle interne basés
sur une nouvelle cartographie des risques
Suite à sa phase de lancement fin 2018, le projet d'une gestion des risques et d’un contrôle
interne basés sur la cartographie des risques a été finalisé en 2019. Ce projet a ainsi permis :
• L’adoption d’un nouveau dispositif de gestion des risques internes ;
• L’adoption d’une charte de gestion des risques internes ;
• L’élaboration d’une nouvelle cartographie des risques internes.

Par ailleurs, une nouvelle conception du dispositif du contrôle interne a été arrêtée à travers
un plan de déploiement qui tient compte des processus et risques propres à l’AMMC et ce, en
vue de déployer des contrôles adaptés et pertinents. Aussi, les contrôles à mettre en place
ont-ils été définis avec leurs attributs (description, type de contrôle, fréquence, contrôleur,
etc.) dans le cadre d’un dispositif de contrôle interne comprenant trois lignes de défense :
• Les autocontrôles par les opérationnels et les contrôles hiérarchiques de premier niveau ;
• Les contrôles de deuxième niveau (contrôle permanent) ;
• Le contrôle de troisième niveau (audit interne).

2. SCHÉMA DIRECTEUR DU SYSTÈME D’INFORMATION (SI) DE L’AMMC

En ligne avec son plan stratégique 2017-2020, l’AMMC a établi son nouveau Schéma
Directeur SI pour la période 2019-2022 qui vise à favoriser la transformation technologique
et numérique dont la place est de plus en plus importante dans l’écosystème des marchés
financiers. Plusieurs objectifs lui ont été fixés :
• La couverture des besoins de l’AMMC pour la période 2019-2022, aussi bien en lien avec
les processus support que ceux relatifs à l’encadrement du marché ;
• L’alignement du schéma directeur avec le Plan Stratégique AMMC 2017-2020 ;
• La cohérence avec les nouvelles tendances technologiques du marché ;

29
• L’innovation numérique, ainsi que l’optimisation et la digitalisation des processus
support et métiers de l’AMMC ;
• La dématérialisation des échanges de données avec le marché ;
• La mise en place d’un Système d'Information moderne, sécurisé et agile.
Le plan stratégique SI 2019-2022 a donné naissance à un portefeuille de plusieurs projets
structurants dont certains ont été réalisés en 2019.

2.1 Mise en œuvre d’une plate-forme technologique de gestion des habilitations des
professionnels du marché
En tant qu’Autorité de régulation du marché des capitaux, l’AMMC attribue et gère les
habilitations des professionnels du marché. Cette mission s’appuie sur un mode opératoire qui
consiste en l’organisation de sessions d’examens à destination des professionnels assujettis.

Dans ce contexte, l’Autorité a déployé une solution digitale intégrée qui permet la
dématérialisation du processus d’octroi et de gestion de l’habilitation professionnelle.
Cette plate-forme assure l’échange avec les intervenants du marché, de la soumission de
la demande d’habilitation à la génération des résultats et statistiques, en passant par le
passage de l’examen sur tablette par les personnes assujetties.

La solution a été conçue et mise en place dans le respect des normes techniques et des
exigences de sécurité. Elle répond ainsi aux bonnes pratiques en vue d’une meilleure
expérience utilisateur. Cette plate-forme a été déployée dès la première itération des
examens des professionnels organisés en juin 2019.

2.2 Renforcement de la digitalisation des processus de l’AMMC destinés au public


Dans le cadre de sa stratégie de transformation digitale, l’AMMC développe l’usage d’outils
digitaux pour ses différents processus opérationnels. En collaboration avec l’Agence du
Développement du Digital (ADD), une convention de partenariat a été signée en novembre
2019 pour le développement de deux plate-formes destinées à la gestion de demandes du
public à destination de l’AMMC.

La première est destinée au traitement des réclamations et plaintes formulées par le public,
et qui vient en remplacement du système actuel de gestion de requêtes via le formulaire
classique mis à disposition sur le portail web de l’institution. Ainsi, la “Plate-forme Extranet
de Gestion des Plaintes” repose sur un système de tickets et fournit aux utilisateurs une
expérience améliorée avec des fonctionnalités plus évoluées (gestion en temps réel, suivi
des délais de traitement, etc.).

La seconde est consacrée à la réception et la gestion des requêtes juridiques à destination


de l’AMMC. La “Plate-forme Extranet de Gestion des requêtes juridiques” est une solution

30
qui apporte une plus grande fluidité dans la gestion des requêtes, tout en intégrant les
impératifs réglementaires prévus à cet effet. La plate-forme met à disposition des utilisateurs
les fonctionnalités améliorées (solution bilingue Français/Arabe, suivi en temps réel des
requêtes formulées, workflow entièrement dématérialisé etc.). Le déploiement effectif des
deux solutions est prévu pour le second semestre 2020.

2.3 L’Upgrade du Socle Technique du Système d’Échange et de Supervision de


l’Autorité du Marché (SESAM)
Mise en place en 2014, la plate-forme SESAM est une solution de supervision et de
contrôle du marché financier. Elle permet aux intervenants et entreprises de marché de
communiquer avec l'Autorité de manière structurée et automatisée, aussi bien pour une
demande d’autorisation que d’un reporting. Elle améliore également la réactivité de l'AMMC
grâce à l’automatisation de certains contrôles, notamment en standardisant les processus
de traitement et en consolidant un référentiel commun des produits et des intervenants.
Le projet d’upgrade de la solution SESAM a permis :
• L’amélioration de la performance et du temps de réponse de l’application ;
• La garantie d’une conformité en termes de sécurité et de versionning du socle technique ;
• L’amélioration de l’expérience utilisateur ;
• La mise en place de nouvelles fonctionnalités ;
• L’instauration de tableaux de bord de suivi des activités.
2.4 Externalisation de l’hébergement du Datacenter de l’AMMC
Dans le cadre du projet de déménagement de l’AMMC dans son nouveau siège, une
convention a été conclue entre la Direction des Affaires Administratives et Générales (DAAG)
et l’Autorité.
Cette convention prévoit la mise à disposition, par le Ministère chargé des Finances, de son
Datacenter pour l’hébergement de sa plateforme technologique des Systèmes d’Information.
Le projet a permis à l’AMMC :
• D’améliorer la haute disponibilité et la continuité des services ;
• De rationaliser et optimiser la gestion de ses ressources ;
• De se conformer aux normes et standards en matière de mise en place des Datacenters.
L’externalisation de l’hébergement de l’infrastructure informatique de l’AMMC a été finalisée
en avril 2019.

2.5 Modernisation de l’infrastructure informatique de l’AMMC


Au cours de l’année 2019, l’AMMC a renforcé plusieurs composantes de son infrastructure
informatique. Il y a lieu de citer :
• L a mise en place d’un système de téléphonie IP et de communication unifiée de dernière
génération qui garantit la redondance des serveurs et des lignes téléphoniques, et permet
une réduction des coûts et une simplicité de gestion du système ;
• L’acquisition de nouveaux équipements réseaux et le renforcement de la sécurité des
systèmes d’information en vue d’équiper le nouveau siège de l’AMMC. La réalisation de ce
projet a permis de moderniser l’infrastructure SI, de gagner en performance et d’accroître
la sécurité.

31
Ces deux solutions viennent renforcer la conformité de l’AMMC aux recommandations de la
Direction Générale de la Sécurité des Systèmes d'Information (DGSSI) en matière de sécurité.

3. LE BILAN SOCIAL

L’année 2019 a permis de consolider les réalisations structurantes entreprises par l’AMMC
depuis 2016 en matière de développement de son capital humain. Ainsi, les effectifs ont été
renforcés et la priorité a été accordée à la formation et à l’amélioration de l’environnement
de travail.

3.1 Évolution de l’effectif


Face à l’élargissement de ses missions et à l’entrée en jeu de nouveaux instruments financiers et
intervenants de marché, l’AMMC a renforcé ses effectifs en 2019 avec une augmentation de 23%.

Tous les recrutements ont été réalisés à travers l’interface de recrutement Full Web dont
les fonctionnalités ont été améliorées par l’introduction du workflow de validation, de la
notation électronique, du mailing automatique et de la vidéo interview.

En outre, l’AMMC a participé à divers forums de recrutement spécialisés contribuant ainsi au


renforcement de l’attractivité de la marque employeur de l’Autorité.

Tableau 1. Évolution des effectifs de 2016 à 2019

2016 2017 2018 2019

84 88 107 131

Tableau 2. Répartition globale des effectifs au 31 décembre 2019

Effectif %

Hommes 71 54%

Femmes 60 46%

Total 131 100%

32
Graphique 1. Répartition des fonctions par genre

Directeur 2
5

Chef de département 5
5

11
Chef de service
12

35
Cadre
40

6
Non cadre
9

Femme Homme

Graphique 2. Pyramide des âges

2 6 51-60
6 9 46-50

8 8 41-45
14 17 36-40
14 14 31-35
16 17 23-30

Femme Homme

3.2 Formations réalisées


En 2019, plus de 75 % des collaborateurs de l’AMMC ont bénéficié d’au moins une formation.
Les formations ont porté sur un large éventail de domaines dont les principaux sont :
• Les aspects juridiques et fiscaux ;
• La gouvernance et la finance d’entreprise ;
• Les systèmes d'information ;
• Les langues étrangères ;
• Le développement personnel et le renforcement des capacités .

33
Tableau 3. Indicateurs du processus formation

Nombre de collaborateurs ayant 98 (soit 75% du personnel)


bénéficié d'au moins une formation

Nombre total 160


de formations

En 2019, 25% des collaborateurs de l’AMMC ont bénéficié de formations et missions


d’immersion à l’étranger.

3.3 Université AMMC


L’AMMC a lancé en 2019 le concept d’« Université AMMC ». L’Université AMMC est un espace
de partage d’expériences et de connaissances à destination des collaborateurs de l’AMMC.
Un ensemble varié de thématiques (fonctionnement des marchés, techniques de bourse,
appel public à l’épargne, Fintech, régulation des marchés, etc.) est établi sur la base de
l’expression des besoins des collaborateurs et donne lieu à un programme de séminaires
organisés dans les locaux de l’AMMC et assurés par l’expertise interne.

Ce concept novateur d’université d’entreprise a suscité un fort engouement interne et a


permis :
• Le partage des compétences et de l’expérience interne ;
• Le renforcement du sentiment d’appartenance ;
• Le traitement de thèmes d’actualité et le renforcement de la culture générale.
En outre, l’Université AMMC s’est avérée être un accélérateur d’intégration des nouvelles recrues.

3.4 Renforcement des acquis pour le personnel


En 2019, l’AMMC a renforcé les acquis de son personnel à travers la consolidation d’un
environnement de travail propice au bien-être et à l’épanouissement, dans le respect des
droits des salariés, de leur santé et de leur sécurité.

Les principales réalisations de l’Autorité en la matière ont porté sur :


• L’aménagement d’un nouveau siège ;
• La mise à disposition d’un service médical complet et d’une infirmerie équipée ;
• La mise à disposition d’équipements de sécurité des personnes aux meilleurs standards ;
• La tenue des premières élections du bureau des représentants du personnel dans le cadre
du nouveau statut de l’AMMC ;
• La négociation et la mise en œuvre de contrats divers au profit du personnel (crédits
bancaires, assurance, etc.) ;
• L’accompagnement par un prestataire pour la mise en œuvre de projets liés au
développement des ressources humaines, portant notamment sur le management
de la performance et la politique de gestion des carrières.

34
ENCADRÉ 5. L’AMMC, UNE AUTORITÉ RESPONSABLE ET ENGAGÉE

L’AMMC est engagée pour le développement et la promotion de la bonne gouvernance, de la


finance durable et de pratiques socialement responsables. Ce sont des axes essentiels qui font
partie d’une vision stratégique et donnent lieu à des réalisations concrètes.

Notre engagement pour la promotion du développement durable

La finance durable est l’une des priorités stratégiques de l’Autorité. Dans notre activité de régulateur,
nous œuvrons pour faire évoluer les pratiques qui encouragent la prise en compte des enjeux de la
durabilité par les émetteurs, nous participons au développement d’un cadre favorable à la mobilisation
des capitaux au profit des activités plus durables et nous soutenons toute action de promotion
de la finance durable. Cet engagement se traduit par une série d’actions et d’initiatives tant sur le
plan national qu’international :
• Engagement au sein de plusieurs instances internationales : OICV, « Sustainable Stock
Exchanges » - Nations Unis, « Sustainable Banking Network », etc.
• Lancement de guides pédagogiques et d’encadrement (obligations vertes, Green, Social
& Sustainability Bonds) ;
• Participation à la promotion de la finance durable auprès d’autres régulateurs en vue d’une
plus grande mobilisation internationale : accords bilatéraux incluant un axe sur le développement
durable, administration de la plate-forme Marrakech Pledge, publication conjointe
avec Toronto Centre d’un livre blanc sur le programme de mise en place de marchés
de capitaux verts en Afrique ;
• Accompagnement des premières émissions d’obligations vertes.

L’AMMC un employeur socialement responsable

En matière d’employabilité des collaborateurs, l’AMMC déploie une approche durable. Parmi ses
axes clés, il y a lieu de citer :
• Le développement des compétences et l’accompagnement de carrières ;
• Le souci de l’égalité professionnelle et de la méritocratie à travers le déploiement de systèmes
de management modernes orientés « objectifs » ;
• L’encouragement d’actions qui favorisent la cohésion sociale (convention des cadres,
pratique d’activités sportives ou ludiques, formations sur le développement personnel, etc.) ;
• Le souci de la parité Hommes/ Femmes (54%/46% au 31 décembre 2019).

Notre engagement pour la bonne gouvernance

En matière de bonne gouvernance, l’AMMC prône une approche collégiale et s’appuie dans son
organisation sur plusieurs comités, issus de son Conseil d’administration, internes ou élargis en
charge d’une thématique particulière. Dans cadre, il y a lieu de citer à titre d’exemples :
• Le Comité d’audit (AMMC et membres du CA) ;
• Le Comité des risques (AMMC) ;
• Le Comité des ressources humaines et organisation (AMMC) ;
• Le Comité de Direction (AMMC) ;
• Le Comité de suivi des contrôles (AMMC) ;
• Le Comité consultatif d’habilitation (AMMC et associations professionnelles).

35
4. LA SITUATION COMPTABLE ET FINANCIÈRE

Les comptes de l’AMMC sont établis selon les dispositions du Code Général de Normalisation
Comptable (CGNC) suivant le modèle normal et sont certifiés par des auditeurs externes
indépendants tels que désignés par le Conseil d’Administration.
Au titre de l’exercice 2019, les principaux faits marquants ayant trait aux situations comptable
et financière de l’AMMC font ressortir les éléments ci-après.

4.1 Un accroissement des produits d’exploitation


Les produits d’exploitation ont connu une augmentation de 11% en 2019 pour un montant
total de 140,8 millions de dirhams contre 126,7 millions de dirhams en 2018.
Cette progression s’explique principalement par la hausse de la commission sur opérations
financières et de la taxe parafiscale qui ont enregistré des taux d’augmentation respectifs
de 80% et 34% pour atteindre respectivement 11,1 millions de dirhams et 10,6 millions de
dirhams. L’année 2019 est marquée par le visa d’importantes opérations financières et par
l’augmentation des volumes de transactions.
Sous l’effet de l’appréciation de l’actif sous gestion, la commission sur actif net d’OPCVM
continue sa progression positive en 2019 pour s’établir à 111,8 millions de dirhams contre
106,2 millions de dirhams en 2018 (+5%).

Graphique 3. Évolution des produits d’exploitation (en millions de dirhams)

141
127
118

2017 2018 2019

En termes de concentration, la part de la commission sur actif net d’OPCVM a baissé de 5


points en 2019 au profit de la commission sur opérations financières et de la taxe parafiscale
dont la part est désormais de 8 points chacune.

36
Graphique 4. Composition des produits d’exploitation

84%
81% 79%

2017

2018

2019
8% 9%
6% 5% 6% 8%

3% 3% 3% 1% 1% 2% NS* NS* NS*


Commissions Commissions Taxe parafiscale Commissions Commissions Commissions
sur OPCVM sur Opérations Maroclear sur FPCT sur OPCC

(*)NS : Non significatif

4.2 Une baisse des produits financiers


Les produits financiers ont connu une baisse de 7% en 2019 pour s’établir à 4,9 millions de dirhams
contre 5,2 millions de dirhams en 2018. En effet, le montant du fonds placé a diminué compte tenu
des différents décaissements liés aux dépenses d’investissement engagées par l’AMMC.

4.3 Une augmentation des charges d’exploitation


Dans le cadre de l’exécution du plan stratégique de l’AMMC, les charges d’exploitation au titre
de 2019 ont connu une augmentation de 18% pour atteindre 104,6 millions de dirhams contre
88,7 millions de dirhams en 2018. Cette progression s’explique par l’augmentation des charges
de personnel, corrélative au renforcement des effectifs, et des dotations d’amortissement
relatives aux investissements engagés au cours de l’exercice 2018.

En termes de composition des charges d’exploitation, la part des dotations d’exploitation s’est
maintenue au détriment des autres charges externes. Les charges de personnel demeurent
le poste de charges le plus important avec un poids de 61% de l’ensemble des charges
d’exploitation.

37
Graphique 5. Composition des charges d’exploitation

Achats consommés
de matières
et fournitures
2%

Autres charges
externes
28%
Charges
du personnel
61%
Autres charges
d’exploitation
1%

Dotations
d’exploitation
8%

4.4 Une appréciation du résultat net de l’exercice


Le résultat net au titre de l’exercice 2019 est bénéficiaire et s’établit à 27,9 millions de dirhams
contre 27,2 millions de dirhams en 2018 réalisant ainsi une progression de 3%.

4.5 Une stabilisation des capitaux propres et assimilés


En 2019, les capitaux propres et assimilés de l’AMMC s’établissent à près de 250 millions de
dirhams et tiennent compte d’une contribution au budget général de l’Etat d’un montant de
27 millions de dirhams correspondant à l’affectation du résultat de l’exercice 2018.

4.6 L’obtention du statut de contribuable fiscal catégorisé


L’année 2019 est marquée par l’obtention par l’AMMC du statut de « contribuable catégorisé »
classe « A » délivré par les services de la Direction Générale des Impôts, attestant ainsi de la
régularité et de la transparence de la situation fiscale de l’Autorité.

38
CHAPITRE II
L’AMMC ET SON
ENVIRONNEMENT EN CHIFFRES
ENCADRÉ 6. INDICATEURS DU MARCHÉ DES CAPITAUX

2019
MARCHÉ BOURSIER
Nombre de sociétés cotées 75
Capitalisation boursière (en milliards de dirhams) 626,69
Ratio Capitalisation boursière/PIB 54,42%
MASI (variation annuelle) +7,11%
Volume global MC+MB (en milliards de dirhams MAD) 57,88
Nombre de transactions MC+MB 146 425
Nombre d'ordres (marché central actions) 331 959
Ratio de liquidité du marché boursier 9,73%
PRÊT DE TITRES
   Volume des opérations de prêt de titres (en milliards de dirhams MAD) 307,05
OPÉRATIONS FINANCIÈRES
Offre de vente au public (Nombre | Montant en milliards de dirhams) 1 | 2,18
Augmentations de capital (Nombre | Montant en milliards de dirhams) 6 | 10,09
Émissions obligataires (Nombre | Montant en milliards de dirhams) 25 | 25,98
Émissions de TCN (Nombre de dossiers | Montant émis en milliards
de dirhams) 19 |62,39

Programmes de rachat (Nombre | Montant en milliards de dirhams) 2 | 3,48


GESTION COLLECTIVE
Actif net des OPCVM (en milliards de dirhams) 470,57
Actif net des OPCC (en milliards de dirhams) 0,928
Actif net des FPCT (en milliards de dirhams) 9,5
Ratio "Actif net des OPC/PIB" 40,88%
Nombre OPCVM 474
Nombre OPCC 8
Nombre FPCT (Fonds |Compartiments) 12 |22

INTERVENANTS
  Sociétés de bourse 17
  Teneurs de comptes titres 25
   Sociétés de gestion 32
INVESTISSEURS
Nombre de comptes-titres 160 549
- Résidents 146 332
- Non-Résidents 14 217
Nombre de porteurs de parts ou d'actions OPCVM 19 972
- Résidents 18 505
- Non-Résidents 1467

41
1. LE MARCHÉ BOURSIER

1.1 Évolution des indices

Après une phase de correction de 8,27 % en 2018, l’indice MASI a enregistré une évolution
positive en 2019, passant de 11 364,31 points à 12 171,90 points, soit une progression de
7,11% en glissement annuel. Le point le plus haut a été atteint au mois de décembre 2019
et s’est élevé à 12 171,90 points. La même tendance a été constatée pour les indices MADEX
et FTSE CSE Morocco 15 qui ont respectivement augmenté de 7,43 % et 5,52 %, contre une
baisse de 8,59 % et 11,54 % en 2018.

Graphique 6. Évolution des indices MASI, MADEX et FTSE CSE Morocco 15 en 2019

12.172
11.822
11.616 11.711
11.562 11.484
11.351 11.192 11.287
11.137 10.912 11.000 10.838
10.405
10.269 10.051 10.142 10.436 10.475 10.186 10.085
10.034
9.851
9.845 9.542 9.919
9.222 9.183 9.464 9.419 9.359 9.640
9.037 9.091 8.941
8.850
R

IL

AI

IN

RE

E
R

E
AR

BR

BR
LE

BR
IE

IE

JU

B
AO
AV
NV

VR

IL
M

TO

M
JU

VE

CE

JA

OC
PT

NO


SE

Source : Bourse de Casablanca

La progression de l’indice de référence en 2019 reflète les résultats positifs enregistrés par
la majorité des indices sectoriels représentés, allant de 0,32 % à 35,06 %. Cinq indices ont
connu une progression supérieure à 20 %, dont ceux de deux secteurs qui représentent une
part importante dans la capitalisation boursière, à savoir l’« Agroalimentaire et Production »
et le « Pétrole et Gaz ».

Sept indices sectoriels ont enregistré une contre-performance. Parmi eux, deux secteurs
en particulier ont connu une baisse significative : de 57,83% pour les « Ingénieries et Biens
d'Équipements Industriels » et de 36,19% pour le secteur « Participation et Promotion
Immobilières ». Toutefois, ces deux secteurs représentent une faible part dans la
capitalisation boursière.

42
Graphique 7. Évolution des indices sectoriels en 2019

MATERIELS,LOGICIELS & SERVICES INFORMATIQUES 35,06


PETROLE & GAZ 26,75
SERVICES DE TRANSPORT 26,22
DISTRIBUTEURS 23,98
AGROALIMENTAIRE / PRODUCTION 20,61
CHIMIE 12,56
TELECOMMUNICATIONS 8,13
SOCIETES DE PORTEFEUILLES - HOLDINGS 8
MINES 7,98
BOISSONS 6,8
BANQUES 5,56
ELECTRICITE 4,38
BATIMENT & MATERIAUX DE CONSTRUCTION 1,6
SOCIETES DE PLACEMENT IMMOBILIER 1,37
EQUIPEMENTS ELECTRONIQUES & ELECTRIQUES 1,24
SOCIETE DE FINANCEMENT & AUTRES ACTIVITES FINANCIERES 0,85
ASSURANCES 0,32
-1,68 LOISIRS ET HOTELS
-3,03 INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE
-3,58 TRANSPORT
-4,31 SYLVICULTURE & PAPIER
-9,92 SERVICES AUX COLLECTIVITES
-36,19 PARTICIPATION ET PROMOTION IMMOBILIERES
-57,83 INGENIERIES & BIENS D'EQUIPEMENT INDUSTRIELS

-60 -50 -40 -30 -20 -10 0 10 20 30 40

Source : Bourse de Casablanca

Au niveau international, l’année 2019 a été marquée par une tendance haussière. Ainsi, le
MSCI FMUSD, indice des marchés dits « frontières » (Frontier Markets), au sein duquel est
classé le marché marocain, a enregistré une progression annuelle de 13,54 %, après une
contre-performance de 16,20 % en 2018. Les indices relatifs aux marchés émergents (MSCI
EMUSD) et aux marchés avancés (MSCI WorldUSD) ont quant à eux progressé respectivement
de 15,42 % et 25,19 % en 2019, après une baisse de 14,57 % et 16,20 % en 2018.

Graphique 8. Évolution des indices MASI et MSCI FM (Base 100 = 2013)

136 134

128
125

106
107
103
100
98
99

85 87
84

2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019

MASI MSCI FM

Source : Bourse de Casablanca et MSCI Inc.

43
1.2 Évolution de la capitalisation boursière

La capitalisation boursière est passée de 582 milliards de dirhams à fin 2018 à 626 milliards
de dirhams à fin 2019, enregistrant une hausse de 7,65 %.

Cette performance a concerné la totalité des secteurs, et en particulier les secteurs « Banques »
et « Télécommunications » qui représentent une part importante de la capitalisation boursière.

Graphique 9. Répartition de la capitalisation boursière


par secteur d’activité en 2019

7%
2%
2%
2% Banques
3% Télécommunications
36%
4% Bâtiment et Matériaux de Construction

Agroalimentaire et Production
4% Assurances

Pétrole et Gaz
6%
Electricité

Services de transport

Distributeurs
11%
Mines

21% Autres parts <2%

Source : Bourse de Casablanca

1.3 Évolution du volume des transactions et de la liquidité

En 2019, le volume transactionnel global (Marché Central, Marché de Blocs, Introductions et


Émissions, Apports de titres, Transferts, Offres publiques et Augmentations de capital) s’est
établi à 75 milliards de dirhams, en hausse de 43,10 % par rapport à 2018.

Cette hausse a concerné le volume des actions sur le marché de blocs et les augmentations
de capital, qui ont crû respectivement de 203,44 % et 181,59 % par rapport à 2018.

Quant à la part relative au marché central dans le volume transactionnel (marché central et
marché de blocs), elle est passé de 79 % en 2018 à 53,42 % en 2019.

44
Tableau 4. Évolution des volumes des transactions
par catégorie (en millions de dirhams)
2015 2016 2017 2018 2019
Volume actions
1. Marché central 28 758 32 082 39 489 37 122 31 200
2. Marché de blocs 11 751 18 379 24 051 8 791 26 676
Total A = (1+2) 40 509 50 461 63 540 45 913 57 876
3. Introductions 893 1 930 - 799 -
4. Apports de titres 923 4 798 1 213 251 4 135
5. Offres publiques 2 408 440 67 25 2 383
6. Transferts 106 687 622 430 622
7. Augmentation de capital 2 045 9 877 1 435 3 497 9 848
Total B = (3+4+5+6+7) 6 375 17 732 3 337 5 002 16 988
I. Total volume actions (A+B) 46 884 68 193 66 877 50 915 74 864
Volume obligations
8. Marché central 2 690 2 121 308 55 3
9. Marché de blocs 1 706 1 484 1 684 950 527
Total C (8+9) 4 396 3 605 1 992 1 005 531
10. Émissions 810 938 658 767 -
11. Apports de titres 1 - 210 - -
Total D = (10+11) 811 938 868 767 -
II. Total volume obligations (C+D) 5 207 4 543 2 860 1 773 531
III. Total Général 52 091 72 736 69 737 52 688 75 395

Source : Bourse de Casablanca

Avec l’augmentation du volume transactionnel, la liquidité du marché boursier s’est améliorée


en 2019, avec un ratio de liquidité qui s’est établi à 9,73 % sur l’année, contre 7,55 % en 2018.

Graphique 10. Évolution du ratio de liquidité du marché boursier

16.00 %
15.00 % 14,42%

14.00 %
13.00 %
12.00 % 11,10% 10,35%
11.00 %
9,54%
9,57% 9,03% 9,73%
10.00 %
9.00 %
8,25% 8,49%
8.00 %
7,55%
7.00 %

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019

Source : Bourse de Casablanca

45
1.4 Typologie des investisseurs

1.4.1 Sur le marché central de la Bourse de Casablanca

Le volume transactionnel global au niveau du marché central de la Bourse de Casablanca


s’est établi en 2019 à 31,2 milliards de dirhams, en baisse de 16 % par rapport à 2018. Par
profil d’investisseur, les personnes morales marocaines ont concentré 40% du volume traité,
en baisse de 8 % par rapport à 2018. Cette catégorie devance les OPCVM dont le poids est
passé de 31% en 2018 à 36 % en 2019. Les personnes morales étrangères et les personnes
physiques marocaines ont quant à elles drainé des parts respectives de 13 % et 7 %.

Tableau 5. Répartition du volume des transactions


sur le marché central par catégorie d’investisseurs

Personnes Personnes Personnes Personnes


Réseau
OPCVM morales physiques morales physiques Total
bancaire
marocaines marocaines étrangères étrangères

2017 34% 31% 20% 11% 1% 3% 100%

2018 31% 48% 9% 10% NS* 2% 100%

2019 36% 40% 7% 13% 1% 3% 100%

(*)NS : Non significatif


(Hors opérations d’apports, introductions, offres publiques et augmentations de capital en numéraire)
Source : Sociétés de bourse

Tableau 6. Répartition du volume boursier des achats et des ventes par catégorie
d’investisseurs sur le marché central (en millions de dirhams)
Achat Vente
Catégorie 2018 2019 Variation 2018 2019 Variation
OPCVM 10 604,33 12 796,70 21% 12 042,26 9 690,06 -20%
Personnes morales
marocaines 19 516,77 12 578,48 -36% 15 836,31 12 685,71 -20%
Personnes physiques
marocaines 3 563,32 1 846,50 -48% 3 430,79 2 593,20 -24%
Personnes morales
étrangères 2 967,66 3 604,49 21% 4 423,32 4 409,67 NS
Personnes physiques
étrangères 161,59 202,24 25% 167,29 264,72 58%
Réseau bancaire 363,21 174,38 -52% 1 276,91 1 559,43 22%
Total 37 176,88 31 202,79 -16% 37 176,88 31 202,79 -16%

(Hors opérations d’apports, introductions, offres publiques et augmentations de capital en numéraire)


Source : Sociétés de bourse

46
1.4.2 Les investisseurs étrangers à la Bourse de Casablanca

Le montant global de l’investissement étranger en actions cotées a atteint, à la fin de


l’année 2019, la somme de 200,19 milliards de dirhams, en hausse de 5,61% par rapport au
chiffre enregistré à fin 2018. En pourcentage de la capitalisation boursière totale, la part de
l’investissement étranger s’est élevée à 31,94%. Cette hausse est attribuable à l’appréciation
des prix des actions cotées composant les portefeuilles des investisseurs étrangers.

Les participations stratégiques ont représenté l’essentiel de l’investissement étranger en


actions cotées. La part de celles-ci dans le montant global s’est située à 91,52 %. Par ailleurs,
la part flottante des capitaux étrangers investis à la Bourse de Casablanca s’est établie à 2,71 %
de la capitalisation boursière totale et 11,33 % de la capitalisation flottante.

Tableau 7. Typologie des investissements des étrangers et des MRE en actions


marocaines cotées (en millions de dirhams)

31/12/2018 31/12/2019

Typologie Montant % Montant %

Investissements des étrangers et des MRE conservés 189 563 100% 200 192 100%
au Maroc, dont :
- Part stratégique 174 095 91,84% 183 223 91,52%
- Flottant 15 468 8,16% 16 969 8,48%
Capitalisation boursière 582 155 626 693
Capitalisation boursière flottante 136 055 149 758
Investissements étrangers et MRE/
Capitalisation boursière 32 ,56% 31,94%

Part stratégique/ Capitalisation boursière 29,90% 29,24%


Flottant/Capitalisation boursière 2,66% 2,71%
Flottant/Capitalisation boursière flottante 11,37% 11,33%

Source : Teneurs de comptes, Bourse de Casablanca, Calculs AMMC

2. LE PRÊT DE TITRES
En 2019, le volume des opérations de prêt de titres a atteint 307 milliards de dirhams, en
baisse de près de 15 % par rapport à 2018. A fin décembre 2019, l’encours des opérations de
prêt de titres s’est établi à 27 milliards de dirhams.

47
Graphique 11. Volume total des opérations de prêt de titres
(en millions de dirhams)
98 623

79 316
70 807
58 307

T1-2019 T2-2019 T3-2019 T4-2019

Source : Banques, Calculs AMMC

La répartition des volumes traités par catégories de clients est restée identique à celle
observée en 2018, avec une très large prédominance des banques en tant qu’emprunteurs
(61,5 %) et des OPCVM en tant que prêteurs (88,2 %).

Graphique 12. Part du volume traité par catégories de clients (prêt)


88,2%

11,1%

NS* NS* NS*

OPCVM Banques Etablissements Autres Auxiliaires Sociétés


de crédit assimilés financiers non financières
(*)NS : Non significatif
Source : Banques, Calculs AMMC.

Graphique 13. Part du volume traité par catégories de clients (emprunt)


61,5%

15,5%
8,8% 5,1%
3,5% 2,9% 1,9%
NS* NS*

Banques Autres Sociétés Sociétés Etablissements OPCVM Sociétés Compagnies Agents et


Auxiliaires non financières d'assurance de crédit de gestion financières courtiers
financiers et de réassurance assimilés d'assurance
(*) NS : Non significatif.
Source : Banques, Calculs AMMC

48
Graphique 14. Part du volume traité par catégorie de titres2

87,5%

9,2%
0,4%
1,8% 1,2%

ACT BDT BSF BT CD

Source : Banques, Calculs AMMC

La durée moyenne pour une opération de prêt de titres varie de 1 à 6 semaines en fonction
du type d'instrument financier. Les durées de détention les plus longues ont été enregistrées
pour les BDT avec 52 semaines, les TCN avec 28 semaines et les actions avec 22 semaines.

Graphique 15. Durée moyenne en semaine par catégorie de titres

ACT BDT BSF BT CD

Source : Banques, Calculs AMMC

3. L’APPEL PUBLIC A L’ÉPARGNE


En 2019, l’AMMC a traité un total de 64 opérations financières. En termes de volume, les
opérations sur titres de capital ont connu une hausse significative par rapport à 2018. Le
volume des opérations sur titres de créance a également augmenté sous l’effet des émissions
de TCN, qui ont compensé la baisse observée sur le segment obligataire. Les émissions de
dette ont continué à représenter la majorité du volume global émis pendant l’année.

(2) ACT : actions ordinaires ; BDT : bons du Trésor ; BSF : bons de sociétés de financement ; BT : billets de trésorerie ; CD : certificats de dépôts

49
L’année 2019 a également été marquée par des évolutions significatives dans le régime de
l’appel public à l’épargne suite à l’adoption de la circulaire de l’AMMC n°03/19 relative aux
opérations et informations financières. Homologuée par l’arrêté n°1704-19 du Ministre de
l’Économie et des Finances, la circulaire a été publiée au Bulletin Officiel du 7 juin 2019 et
avait fait l’objet de consultations publiques et de discussions avec les parties prenantes. Elle
visait deux objectifs principaux :
• L a mise en œuvre de la refonte du dispositif législatif et réglementaire encadrant l’appel
public à l’épargne ;
• L ’adaptation des règles existantes à la lumière des évolutions du marché, des pratiques
observées et des besoins des acteurs du marché.

3.1 La nouvelle circulaire relative à l'appel public à l'épargne

La circulaire a été élaborée en cohérence avec le Plan Stratégique 2017-2020 de l’AMMC,


principalement au regard des deux axes suivants :
• A xe n°1 : renforcer la confiance dans le marché des capitaux dont le premier pilier est
« Bâtir un marché transparent » ;
• A xe n°2 : développer une régulation au service de la dynamique de marché dont le
premier pilier est « Favoriser l’innovation financière et la diversification des instruments
financiers ».

La circulaire a en outre introduit plusieurs nouveautés concentrées autour de trois axes :


• L ’amélioration de la transparence des émetteurs avec l’introduction de nouvelles
exigences visant une communication plus fréquente et riche avec le marché ainsi qu’une
diffusion plus large et efficiente des informations ;
• L ’amélioration de la gouvernance des émetteurs avec la mise en œuvre des récentes
évolutions législatives en matière de composition des conseils d’administration,
notamment l’obligation pour les sociétés faisant appel public à l’épargne de nommer
des administrateurs indépendants et de mettre en place un comité d’audit. La circulaire
prévoit, par ailleurs, un encadrement des relations entre l’AMMC et les Commissaires
aux comptes des sociétés faisant appel public à l’épargne, qu’il s’agisse des mécanismes
d’alerte ou des prérogatives de l’AMMC concernant les mandats des Commissaires aux
comptes ;
• L ’optimisation du processus d’autorisation des opérations financières avec
l’amélioration de la pertinence des informations exigées dans les prospectus,
l’introduction de nouveaux schémas plus flexibles pour la diffusion des informations au
marché, ainsi que la revue des délais de traitement par l’Autorité.

50
ENCADRÉ 7. CIRCULAIRE N°03/19 RELATIVE AUX OPÉRATIONS
ET INFORMATIONS FINANCIÈRES

La circulaire a été élaborée selon une démarche participative impliquant les différentes
parties prenantes. Elle a fait l’objet de deux phases de consultation durant l’année 2018.
Quatre séminaires de présentation ont été organisés au profit des personnes concernées
et ce, immédiatement après sa publication au bulletin officiel.

1 2 3
Consultations publiques
2 phases de consultation
publique en 2018 (Février-Mars Séminaires
Circulaires 4 séminaires de présentation
2018 et Novembre-Décembre
Homologation et publication au et de vulgarisation de la
2018) ayant donné lieu à plus de
Bulletin Officiel de la circulaire circulaire organisés en juin-
300 remarques de l’écosystème
sur l’Appel Public à l’Epargne en juillet 2019 au profit de près
et près d’une dizaine de
juin 2019. de 180 professionnels et
réunions d’échanges avec les
professionnels et émetteurs. émetteurs.

4
1ère application
Publication des indicateurs financiers et d’activité
trimestriels du T2 2019.

Plusieurs nouveautés portant sur trois axes principaux ont été introduites :
Amélioration de la transparence Mise à niveau de la gouvernance Optimisation du processus d’au-
des émetteurs des émetteurs torisation des opérations finan-
cières
Fréquence de communication : Indépendance des administra-
tions : Informations exigées des
• Communication plus fréquente émetteurs :
des émetteurs avec le marché. • Mise en œuvre des dispositions
• Publication des indicateurs du dernier amendement de la loi •
Revue des modèles-types des
trimestriels relatifs à leurs sur la SA. documents d’information et dé-
activités et situations financières, clinaison selon la nature des opé-
en plus des rapports annuels et Comités d’audit : rations et/ou des investisseurs.
semestriels.
•
Opérationnalisation de l’obli- Nouveaux modes de
Contenu des publications : gation pour les sociétés cotées communication de
de disposer d’un comité d’audit l’information au marché :
• Enrichissement des publications comprenant au moins deux admi-
semestrielles et annuelles. nistrateurs indépendants dont le •
Schéma du document de réfé-
Président du comité. rence, note d’opération et inclu-
Nouveaux canaux de sion d’informations par référence.
communication sur le marché : Rapport ESG :
Optimisation des délais de
• Introduction des supports • Publication d’un rapport annuel traitement :
électroniques pour la diffusion informant sur l’impact des activi-
des informations réglementées. tés de l’émetteur sur l’environne- • Revue des délais de traitement
ment, sur ses relations avec ses par l’AMMC et déclinaison selon
employés et parties prenantes la nature des documents d’infor-
externes, ainsi que sur sa gouver- mation.
nance.

Relation de l’AMMC avec les CAC :


• Renforcement des obligations
des CAC en matière de méca-
nismes d’alerte de l’AMMC.
• « Droit de regard » de l’AMMC
sur les nominations, renouvelle-
ments ou démissions des CAC.

51
3.2 Les opérations sur titres de capital
L’année 2019 a été marquée par l’augmentation du volume des opérations sur titres de
capital malgré la baisse du nombre d’opérations et l’absence d’introductions en Bourse. Le
volume global a dépassé les 12 milliards de dirhams, en hausse de 1,3 fois, poursuivant la
tendance observée en 2018.
Cette progression s’explique principalement par des :
•Augmentations de capital en numéraire qui ont atteint plus de 9 milliards de dirhams
en 2019 contre 2,6 milliards en 2018, sous l’effet des opérations de trois banques de la
place (BCP, BMCE et CIH) qui ont procédé à des émissions représentant un montant
global de 8,4 milliards de dirhams à souscrire en numéraire ;
•Augmentations de capital par conversion de dividendes suite à l’opération de BMCE
Bank of Africa qui a proposé à ses actionnaires la possibilité de souscrire par conversion
de leurs dividendes à hauteur d’un montant maximum de 897 millions de dirhams ;
•Offres de vente au public suite à l’opération de cession par le Royaume du Maroc de 2 %
du capital d'Itissalat Al Maghrib au profit du public. Cette opération est complémentaire
à la cession d’une part de 6 % sur le marché de blocs au profit de certains investisseurs
qualifiés.

Tableau 8 . Opérations sur titres de capital

Montants des
Nombre des opérations
Opérations assujetties à un visa opérations traitées (en millions
de l’AMMC de dirhams)
2018 2019 2018 2019
INTRODUCTIONS EN BOURSE 2 - 800 -
AUGMENTATIONS DE CAPITAL 5 6 3 183 10 094
En numéraire 2 6 2 668 9 197
Par fusion absorption 3 - 515 -
Par conversion de dividendes - 1 - 897
OFFRES DE VENTE AU PUBLIC - 1 - 2 181
OFFRES PUBLIQUES 3 - 1 256 -
OPA 3 - 1 256 -
Total opérations sur titres de capital 10 7 5 239 12 275

Source : AMMC

52
3.3 Les émissions de titres de créance

Le volume global des émissions de titres de créance s’est apprécié de 31 % en 2019, pour
atteindre 88 milliards de dirhams, contre 67 milliards en 2018.

Le segment des opérations obligataires a connu une hausse de 16% des montants levés à
près de 26 milliards de dirhams en 2019, tandis que les émissions de TCN ont marqué un
bond de 39 % pour atteindre 62 milliards de dirhams, contre 45 milliards en 2018.

Tableau 9. Opérations sur titres de créance

Montants des
Nombre d’opérations opérations
traitées* (en millions
de dirhams)
Types d’opérations 2018 2019 2018 2019
Émissions obligataires 19 25 22 465 25 978
Par appel public à l'épargne 12 16 14 650 18 928
Par placement privé 7 9 7 815 7 050
Émissions de TCN 23 19 44 909 62 389
Billets de trésorerie 6 6 2 612 3 313
Certificats de dépôt 12 8 36 970 49 334
Bons de Sociétés de Financement 5 5 5 327 9 741
Total émissions de titres de créance 42 44 67 374 88 366
5

(*) : le nombre d’opérations traitées correspond au nombre de dossiers d’information traités par l’AMMC,
tandis que le montant des opérations correspond aux montants émis.
Source : Maroclear et AMMC

3.4 Autres opérations financières

Au cours de l’exercice 2019, le volume des autres opérations financières traitées a augmenté
très fortement en passant de 560 millions à 3,8 milliards de dirhams. Cette hausse est
principalement attribuable au programme de rachat d’actions de la Banque Centrale
Populaire qui porte sur un montant maximal de 3,2 milliards de dirhams.

Le montant des opérations de groupes étrangers réservées à leurs salariés a atteint 363 millions
de dirhams, en hausse de 31% par rapport à 2018.

53
Tableau 10. Autres opérations financières

Montants des
Nombre d’opérations opérations
traitées* (en millions
de dirhams)
Types d’opérations 2018 2019 2018 2019
PROGRAMMES DE RACHAT 1 2 284 3 482
APE DES GROUPES ÉTRANGERS 13 11 276* 363*
Total des autres opérations financières 14 13 560 3 845

(*) Somme des montants maximaux autorisés en vertu de l'instruction générale des opérations de change.
Source : AMMC

4. LES PRODUITS DE LA GESTION COLLECTIVE


4.1 Les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM)

4.1.1 Les OPCVM dans l'économie marocaine


En 2019, le poids des OPCVM dans l’économie marocaine a poursuivi sa tendance haussière.
L’actif net des OPCVM a représenté 40,88 % du PIB à fin 2019, contre 39,28 % à fin 2018.
Cette évolution positive est attribuable à une hausse annuelle de l’actif net des OPCVM,
supérieure à celle du PIB (8,23% contre 3,85%).

Tableau 11 . Évolution du PIB, de l’actif net des OPCVM


et du ratio [actif net OPCVM/PIB]

2017 2018 2019


PIB (en milliards de dirhams) 1 063,05 1 108,46 1 151,17*
Actif net des OPCVM (en milliards de dirhams) 415,96 434,79 470,57

Ratio Actif net OPCVM/PIB 39,12% 39,28% 40,88%

(*) Estimation
Source : Sociétés de gestion d’OPCVM/Haut Commissariat au Plan.

Le ratio rapportant l’actif net des OPCVM à l’épargne nationale a enregistré une hausse de
5,73 points de pourcentage en glissement annuel pour s’établir à 146,99% à fin 2019. Cette
augmentation résulte de la croissance de 8,23% de l’actif net des OPCVM au cours de l’année,
conjuguée à une augmentation moins importante de l’épargne nationale (4,01%).

54
Graphique 16. Évolution du ratio [actif net des OPCVM / Épargne Nationale globale]

500 470,57 160%


434,79
450 415,96
375,61 140%
400 330,12
120%
350 309,12 307,78
320,13
285,47 100%
300 284,63
250 80%
200 60%
150
40%
100
50 20%
0 0%
2015 2016 2017 2018 2019
Epargne Nationale (en milliards de dirhams)
Encours Actif Net des OPCVM (en milliards de dirhams)
Actif Net OPCVM / Epargne Nationale (Estimation)

Sources : Sociétés de gestion d’OPCVM/Haut-Commissariat au Plan.

4.1.2 L’évolution globale de l’actif net des OPCVM


L’actif net des OPCVM a connu au cours des cinq dernières années une croissance de 56,58 %,
passant de 300,54 milliards de dirhams à fin 2014 à 470,57 milliards de dirhams à fin 2019. La
hausse de l’encours global sous gestion est drainée principalement par les OPCVM obligataires
dont l’actif net a augmenté de près de 150 milliards de dirhams (128,03 milliards pour la
catégorie OMLT et 21,05 milliards pour la catégorie OCT), soit 87,68 % de la variation globale.

L’encours sous gestion des autres catégories s’est apprécié, quant à lui, sur la dernière
période quinquennale de 20,95 milliards de dirhams. Son évolution a résulté d’une hausse
enregistrée par les actifs des OPCVM Actions (16,34 milliards), des OPCVM Diversifiés (17,64
milliards) et des OPCVM Contractuels (1,19 milliard) ainsi que d’une diminution de 14,21
milliards de l’encours sous gestion de la catégorie des OPCVM Monétaires.

55
Graphique 17. Évolution de l’actif net des OPCVM en milliards de dirhams (2014-2019)

470,57
415,96 434,79
375,61
330,12
300,54

Fin 2014 Fin 2015 Fin 2016 Fin 2017 Fin 2018 Fin 2019

Source : Sociétés de gestion d’OPCVM

4.1.3 L’évolution de l’actif net des OPCVM


L’actif net des OPCVM a progressé de 8,23% pour s’établir à 470,57 milliards de dirhams à fin
2019, contre 434,79 milliards de dirhams à fin 2018.

Cette augmentation de 35,78 milliards de dirhams est attribuable, en particulier, à la hausse


de 33,73 milliards de l’encours sous gestion des OPCVM OMLT.

Graphique 18. Évolution de l’actif net des OPCVM en 2019 (en milliards de dirhams)

480,00
470,00
460,00
450,00
440,00
430,00
420,00
410,00
400,00
9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9
.-1 .-1 .-1 .-1 .-1 .-1 .-1 .-1 s-1 rs-1 rs-1 rs-1 rs-1 r.-1 r.-1 r.-1 r.-1 ai-1 ai-1 ai-1 ai-1 ai-1 in-1 in-1 in-1 in-1 il.-1 il.-1 il.-1 il.-1 ût-1 ût-1 ût-1 ût-1 ût-1 t.-1 t.-1 t.-1 t.-1 t.-1 t.-1 t.-1 t.-1 v.-1 v.-1 v.-1 v.-1 v.-1 c.-1 c.-1 c.-1 c.-1
nv anv anv anv févr févr févr févr ar a a a a -av -av -av -av -m -m -m -m -m -ju -ju -ju -ju -ju -ju -ju -ju ao ao ao ao ao ep ep ep ep -oc -oc -oc -oc -no -no -no -no -no -dé -dé -dé -dé
ja -j -j -j 1- 8- 15- 22- 1-m 8-m 5-m 2-m 9-m 5 12 19 26 2- 9- 16- 23- 30- 6-s 13-s 20-s 27-s 4 11 18 25
4- 14 18 25 1 2 2
3 10 17 24 31 10 14 21 28 5 12 19 26 1 8 15 22 29 6 13 20 27

Source : Sociétés de gestion d’OPCVM

4.1.4 La répartition des OPCVM par catégorie


Au terme de l’exercice 2019, on dénombrait 474 OPCVM en activité, contre 450 en 2018.
Cette évolution résulte de la création de 25 nouveaux fonds (dix Diversifiés, huit de catégorie
OMLT, cinq de catégorie Obligations court terme et deux Monétaires) ainsi que de la mise en
liquidation d’un fonds.

56
Concernant la répartition des OPCVM selon leur nature juridique, les 428 Fonds Communs
de Placement (FCP) demeurent majoritaires contre 46 Sociétés d’Investissement à Capital
Variable (SICAV).

La prépondérance de la catégorie OPCVM OMLT s’est également maintenue tant au niveau


du nombre de fonds (161 OPCVM) que de l’encours global sous gestion (277,87 milliards de
dirhams, soit 59,05 % de l’actif net total à fin 2019).

Les différentes catégories d’OPCVM ont évolué comme suit :


• OPCVM « Actions » :
A fin 2019, l’actif net des OPCVM Actions a connu une variation positive de 18,17% pour
s’établir à 37,46 milliards de dirhams, contre 31,68 milliards en 2018. La hausse est due à
la performance annuelle réalisée par cette catégorie (12,50%) ainsi qu’aux souscriptions
nettes qui se sont élevées à 1,95 milliards de dirhams. Il est à noter que, suite au changement
de catégorie d’un fonds, le nombre d’OPCVM Actions est passé de 91 en 2018 à 92 en 2019.

• OPCVM « Diversifiés » :
Suite à la création de dix nouveaux OPCVM et au passage à la catégorie Diversifiés de trois
OPCVM existants, le nombre de fonds de la catégorie s’est établi à 98 OPCVM à fin 2019. En
dépit d’une décollecte nette de 1,10 milliard de dirhams, la catégorie OPCVM Diversifiés a
connu sur la même période une progression de son encours global sous gestion de 4,10 %
pour un actif de 28,95 milliards de dirhams, principalement en raison de sa performance
annuelle établie à 8,21 %.

• OPCVM « Monétaires » :
La création de deux OPCVM Monétaires en 2019 a porté à 61 le nombre d’OPCVM de la
catégorie. Son actif net global a enregistré une variation négative de 2,38 %, passant
de 60,92 milliards de dirhams en 2018 à 59,47 milliards en 2019, soit une baisse de 1,45
milliard de dirhams. Cette régression est imputable à des mouvements de rachats nets
d’un montant de 2,75 milliards de dirhams dont l’effet a été atténué par la performance
annuelle positive de la catégorie qui a été de 2,21 %.

• OPCVM « OCT » :
Avec la création de cinq nouveaux OPCVM et le changement de catégorie d’un OPCVM
OMLT en OPCVM OCT, le nombre de fonds OCT a été porté à 56 à fin 2019. Au cours de
l’année, l’actif net de la catégorie a connu un repli de 4,24 %. Son encours global est
passé de 67,48 milliards de dirhams à fin 2018 à 64,62 milliards à fin 2019. Ce recul est
la conséquence d’une décollecte nette de 4,79 milliards de dirhams, atténuée par une
performance annuelle de 2,77 %.

• OPCVM « OMLT » :
A fin 2019, la catégorie des OPCVM OMLT comptait 161 fonds, contre 155 à fin 2018. Elle a
enregistré une collecte nette de 20,34 milliards de dirhams combinée à une performance
annuelle positive de 5,65 %. Ces deux facteurs ont orienté à la hausse l’encours global

57
de la catégorie qui a atteint 277,87 milliards de dirhams, en progression de 13,82 % par
rapport à 2018.

• OPCVM « Contractuels » :
Compte tenu de la décollecte nette dont elle a fait l’objet, la catégorie Contractuels a
vu son encours sous gestion se replier de 19,35 % pour s’établir à 2,23 milliards de dirhams,
contre 2,77 milliards en 2018. A la suite du changement de catégorie opéré par trois fonds
Contractuels dont la formule est arrivée à échéance, la catégorie comptait six OPCVM à fin 2019.

Graphique 19. Structure de l'actif net des OPCVM par catégorie à fin 2019

0,47%
7,95%

6,15%
Actions

Contractuels
12,64%
Diversifiés

Monétaires
59,05%
Obligations CT

13,73% Obligations MLT

Source : Sociétés de gestion d’OPCVM

4.1.5 Les performances annuelles réalisées par les OPCVM


En 2019, la catégorie des OPCVM Actions a surperformé son indice de référence avec une
progression annuelle de 12,50 %, contre 7,11 % pour le MASI.

S’agissant des OPCVM Obligataires, les fonds OCT et OMLT ont enregistré des performances
annuelles positives, respectivement de 2,77 % et 5,65 %, induites par le mouvement baissier
affiché par l’ensemble des maturités de la courbe des taux en 2019.

Les OPCVM Diversifiés ont réalisé une performance annuelle positive de 8,21 %, bénéficiant
à la fois de la croissance du marché des actions et de la bonne tenue du marché obligataire,
compte tenu de la performance annuelle de 6,13% affichée par l’indice obligataire MBI
(Moroccan Bond Index). Concernant la catégorie des OPCVM Monétaires, la performance affichée
à fin 2019 était de 2,21%, en ligne avec la moyenne annuelle des taux repo au jour le jour qui s’est
établie à 2,20 %.

58
Quant aux OPCVM Contractuels, en fonction de leur stratégie d’investissement et de leurs
engagements contractuels spécifiques, ils ont enregistré des performances annuelles
positives allant de 0,25 % à 18,75 %.

4.1.6 La composition du portefeuille des OPCVM


En 2019, la structure de l’actif sous gestion par type d’investissement n’a pas subi de
modifications significatives par rapport à 2018. Les valeurs non cotées demeurent prépondérantes
dans les portefeuilles des OPCVM dont elles représentent 78,30 % à la fin de l’année.

Tableau 12. Répartition de l’actif total des OPCVM par catégorie d'investissement

Fin 2018 Fin 2019


Catégorie d'investissement Structure
Valeurs cotées (VC) 7,51% 8,90%
VC - Actions 7,39% 8,67%
VC - Obligations privées 0,12% 0,23%
VC - Obligations émises ou garanties par l'état 0,001% 0,0003%
Valeurs non cotées (VNC) 79,20% 78,30%
VNC - Obligations émises ou garanties par l'état 49,41% 46,57%
VNC - Titres de créance négociables 11,75% 12,96%
VNC - Obligations privées 13,75% 14,62%
VNC - Titres d'OPCVM 4,19% 4,07%
VNC - Autres 0,10% 0,09%
Autres éléments d'actif 13,29% 12,80%
Actif total 100% 100%

Source : Sociétés de gestion d'OPCVM

• Les valeurs non cotées :


Représentant 78,30 % de leur actif total, les valeurs non cotées sont pour, plus de la moitié,
constituées d’obligations émises ou garanties par l’État. Le reliquat est essentiellement
composé d’obligations privées, pour 14,62 % de l’actif total, et de titres de créances
négociables (BSF, CD et BT) dont la part s’est établie à 12,96 %.

• Les valeurs cotées :


La part des valeurs cotées détenues par les OPCVM est passée de 7,51 % à fin 2018 à 8,90 % à
fin 2019, soit une augmentation de 1,39 %. Les actions cotées ont vu leur encours croître de
8,92 milliards de dirhams pour s’établir à 43,22 milliards de dirhams à fin 2019, soit 8,67 % de
l’actif total.

• Les autres éléments d’actifs :


Le poids des autres éléments d’actifs dans l’actif total des OPCVM a enregistré un repli, passant
de 13,29% à fin 2018 à 12,80% à fin 2019. Cette rubrique est composée essentiellement de
placements monétaires.

59
4.1.7 Les investissements des OPCVM à l’étranger
Les OPCVM ont consacré à fin 2019 près de 0,97 % de leur actif net global à des placements
en devises, contre 1,14 % en 2018, soit la contrevaleur de 4,56 milliards de dirhams. Ces
investissements sont à 96,60 % constitués de titres de dette libellés en devises, émis par
l’État ou par des établissements publics marocains.

Le reliquat des placements à l’étranger est constitué de titres d’OPC de catégories diverses
(OPCVM, fonds de capital investissement, fonds d’investissement immobilier et ETF) et
d’actions cotées pour respectivement 3,19 % et 0,21 % de l’actif net global.

Graphique 20 . Structure des placements


en devises réalisés par les OPCVM à fin 2019

0,21% 3,19%

Titres de capital

Titres d'OPC

Titres de dette Marocaine libelée en devises

96,60%

Source : Sociétés de gestion d'OPCVM

4.1.8 Les investisseurs dans les OPCVM


Au terme de l’année 2019, le nombre d’investisseurs en parts ou actions d’OPCVM s’est établi
à 19 972, soit 1 023 investisseurs de plus qu’en 2018.

60
Tableau 13. Répartition de l’actif net par type d’investisseur à fin 2019
(en millions de dirhams)

OPCVM
OPCVM OPCVM OPCVM TOTAL Part
Actions &
Obligations Monétaires Contractuels OPCVM (en %)
Diversifiés
Entreprises financières dont : 52 292,56 274 483,95 22 980,08 316,42 350 073,01 74,39%
Compagnies d'assurances et organismes
35 438,13 170 893,90 12 956,03 - 219 288,07 46,60%
de prévoyance et de retraite
Banques 6 437,03 69 665,59 2 418,30 218,4 78 739,32 16,73%
OPCVM 3 298,61 15 527,81 2 957,98 3,27 21 787,67 4,63%
Caisse de dépôt et de gestion (CDG) 6 145,49 6 507,59 394,26 83,58 13 130,92 2,79%
Autres institutions financières 467,36 5 575,86 2 571,21 2,66 8 617,08 1,83%
Sociétés de financement 118,65 4 779,42 440,99 - 5 339,06 1,13%
Autres sociétés de portefeuilles 336,81 976,42 419,54 8,52 1 741,29 0,37%
Sociétés de bourse 50,48 557,35 821,77 - 1 429,61 0,30%
Entreprises non financières 2 741,59 51 880,92 28 691,49 1 730,91 85 044,90 18,07%
Personnes physiques résidentes 11 032,67 15 248,73 6 380,65 118,04 32 780,09 6,97%
Personnes physiques
311,65 872,01 1 420,54 66,08 2 670,29 0,57%
et morales non résidentes
Total 66 378,47 342 485,61 59 472,76 2 231,45 470 568,29 100,00%
Source : Dépositaires d’OPCVM

En ligne avec les années précédentes, les entreprises financières sont, à fin 2019, les premiers
investisseurs en OPCVM, majoritairement en fonds obligataires. Cette catégorie d’investisseurs
détient 74,39 % de l’actif net total sous gestion. Au sein de cette catégorie, les compagnies
d’assurances et les organismes de prévoyance et de retraites ont concentré près de la moitié
de l’actif total, soit 46,60 %. Ils sont suivis des banques qui en détenaient 16,73 %.

Les autres catégories d’investisseurs détenaient quant à elles 25,61 % de l’actif net géré
réparti entre entreprises non financières (18,08 %), personnes physiques résidentes (6,97 %) et
investisseurs étrangers (0,57 %).
4.2 Les Fonds de Placement Collectif en Titrisation (FPCT)
Suite à l’autorisation de trois opérations de titrisation en 2019, le nombre des FPCT en
activité s’est établi à fin 2019 à 12 fonds et 22 compartiments. L’actif titrisé s’est ainsi élevé à
9,50 milliards de dirhams en progression de 25,80 % par rapport à l’année 2018.

Graphique 21. Évolution des actifs titrisés des FPCT (en milliards de dirhams)
9,5
7,55
5,76

Fin 2017 Fin 2018 Fin 2019


Sources : Sociétés de gestion

61
Les fonds de titrisation sous gestion à fin 2019 correspondent à des opérations de titrisation
de différentes classes d’actif, en l’occurrence les :
• Créances hypothécaires ;
• Créances résultant de contrats de crédits à la consommation ;
• Créances commerciales ;
• Actifs immobiliers ;
• Droits d’usufruit constitués sur des actifs immobiliers.

Les trois nouvelles opérations de titrisation effectuées en 2019 ont permis d’émettre 3,25 milliards
de dirhams de titres obligataires, en vue de l’acquisition de créances bancaires et commerciales.

Le tableau ci-dessous reprend les principales caractéristiques des FPCT sous gestion à fin 2019 :

Tableau 14. Principales caractéristiques des FPCT sous gestion à fin 2019
(en millions de dirhams)

Année
Dénomination du Date
Etablissement Classe d’actif Encours Montant de d’échéance Mode
fonds/ d’agrément/
Initiateur titrisé 31/12/2019 l’émission des titres d’émission
compartiment avis
émis

Attijari Titrisation
Créances résultant
ATTIJARIWAFA de contrats Placement
FT CREDIPER
de crédits à la
1 773,81 24/12/2018 1 874,54 2025 privé
BANK
consommation
FT MIFTAH -
COMPARTIMENT ATTIJARIWAFA Créances Appel public à
« MIFTAH hypothécaires
832,19 25/10/2017 1 000,10 2035 l’épargne
BANK
FONCTIONNAIRES »
FT MIFTAH
COMPARTIMENT ATTIJARIWAFA Créances Appel public à
« MIFTAH hypothécaires
996,06 26/11/2019 1 000,10 2035 l’épargne
BANK
FONCTIONNAIRES II »
FT SALAF INVEST - Créances résultant
COMPARTIMENT de contrats Appel public à
« INVEST AL
WAFASALAF de crédits à la
121,86 23/11/2018 250,10 2023 l’épargne
MOUADDAF » consommation
Total 3 723,93

62

Année
Dénomination du Date
Etablissement Classe d’actif Encours Montant de d’échéance Mode
fonds/ d’agrément/
Initiateur titrisé 31/12/2019 l’émission des titres d’émission
compartiment avis
émis

BMCE Capital Titrisation


Résidences Dar
Saada S.A
Résidences Dar Actifs Appel public
600,00 10/10/2017 600 2 022
FT OLYMPE Saada IV SARL immobiliers à l’épargne
Résidences Dar
Saada V SARL
Aghouatim Al
Baraka S.A.
Allixus 2 S.A.
Société Actifs Appel public
1 120,88 07/03/2018 1 210,91 2 025
d’Aménagement immobiliers à l’épargne
FT DOMUS de Lixus S.A
Remal Morocco
Hospitality S.A.S
Total 1 720,88

Maghreb Titrisation
Créances Appel public
FT CREDILOG III CREDIT IMMOBI- 326,75 13/12/2008 1 500 2 031
LIER ET HOTELIER hypothécaires à l’épargne

CREDIT IMMOBI- Créances Appel public


196,37 25/04/2014 1 200,01 2 022
FT CREDILOG IV LIER ET HOTELIER hypothécaires à l’épargne
Banque Centrale
Populaire
Créances Appel public
FT SAKANE & Banques 346,68 23/01/2012 965 2 028
Populaires Régio- hypothécaires à l’épargne
nales
Droits d’usufruit
FT IMPERIUM constitués sur Emission
L’Etat Marocain 810,36 28/09/2019 1 000 2 023
SUKUK CI des actifs souveraine
immobiliers
Créances résultant
CRÉDIT AGRICOLE de contrats de Placement
FT CONSOVERT DU MAROC
119,17 24/03/2017 584,60 2 024
crédits à la privé
consommation
Banque Centrale Créances résultant
Populaire
de contrats de Placement
FT CONSOPER & Banques 2 102,20 27/06/2019 2 102 2 026
Populaires Régio- crédits à la privé
nales consommation

  FT NOVUS Gharb Papier et Créances


151,80 30/08/2019 146,99 2 021
Placement
Carton commerciales privé

Total 4 053,34

Total global 9 498,15

Source : Sociétés de gestion

63
En termes de répartition de l’actif titrisé par type d’opérations, 34 % des encours à fin 2019
correspondent à des créances hypothécaires (quatre fonds dont un fonds comportant deux
compartiments). Les créances résultant de contrats de crédits à la consommation étaient
du même ordre et représentaient 33 % des encours des actifs titrisés (quatre fonds dont un
fonds est composé d’un seul compartiment). La titrisation d’actifs et de droits immobiliers a
généré 25 % des encours d’actifs titrisés, suivie par la titrisation de créances commerciales
qui affichait 8 % des encours (un fonds).

Graphique 22. Répartition des FPCT par type d'opérations à fin 2019

Titrisation de créances
commerciales

Titrisation de créances
hypothécaires

8%
Titrisation d’actifs immobiliers
et de droits d’usufruit constitués 34%
sur des actifs immobiliers
25%

33%

Titrisation de créances
résultant de contrats
de crédits

Source : Sociétés de gestion, Calculs AMMC

4.3 Les Organismes de Placement Collectif en Capital (OPCC)

En 2019, l’activité du capital-investissement a été marquée par la création de deux nouveaux


fonds, portant ainsi le nombre des OPCC de 6 à 8 et par l’entrée en liquidation d’un OPCC.
Concernant les OPCC créés, il s’agit de la Société de Placement Collectif en Capital (SPCC)
« IMPETUS » gérée par la société de gestion Upline Investments et de la SPCC « AZUR
Innovation Fund » gérée par la société de gestion AZUR Innovation Management.

64
Les 7 OPCC en activité gèrent un actif net total de 928,16 millions de dirhams. Ils
interviennent lors de toutes les phases du cycle de vie des entreprises qu’ils financent et
mettent en œuvre des stratégies d’investissement généralistes ou spécialisées dans les
secteurs suivants :
• Les énergies ;
• Les technologies vertes ;
• L’agro-industrie ;
• Les infrastructures ;
• L’innovation ;
• L’aéronautique ;
• La construction automobile ;
• Les matériaux de construction.
4.4 Les Organismes de Placement Collectif Immobilier (OPCI)

Au cours de l’année 2019, suite à l’entrée en vigueur de la loi n° 70-14 relative aux Organismes
de Placement Collectif Immobilier et à l’agrément par l’AMMC des premières sociétés de
gestion d’OPCI, deux OPCI sous forme de Société de Placement Immobilier à Règles de
Fonctionnement Allégées (SPI- RFA) sont entrés en activité. Ils sont gérés par la société de
gestion AJARINVEST :
• L’OPCI « CDG PREMIUM IMMO » a pour vocation à être investi, principalement, en actifs
immobiliers bureaux et accessoirement en locaux commerciaux exploités ou utilisés
totalement ou partiellement, ou destinés à l’être, par le Groupe CDG ;

• L’OPCI « CIH PATRIMMO » a pour vocation à être investi, principalement, en actifs


immobiliers composés d’agences bancaires et d’immeubles de bureaux exploités ou
utilisés totalement ou partiellement, ou destinés à l’être, par le Groupe CIH.

5. LES INTERVENANTS
5.1 Les sociétés de bourse

5.1.1 La vie juridique et sociale


A fin 2019, le nombre de sociétés de bourse est demeuré stable à dix-sept sociétés.

La vie juridique et sociale des sociétés de bourse a enregistré en 2019 des changements en
matière de gouvernance, des rotations des effectifs et une opération sur capital.

65
Tableau 15. Changements dans les structures de gouvernance
des sociétés de bourse

Nature du changement Sociétés de bourse

Artbourse
Changement d’actionnariat Capital Trust Securities
BMCE Capital Bourse
Capital Trust Securities
Nomination de nouveaux dirigeants
Sogecapital Bourse
Artbourse
BMCE Capital Bourse
Désignation de nouveaux membres dans le
Capital Trust Securities
Conseil d’administration/ de surveillance
ICF Al Wassit
Upline Securities

Source : Sociétés de bourse

L’année 2019 a connu une rotation des équipes dans la majorité des sociétés de bourse
(12). Ce mouvement a été matérialisé par dix-sept recrutements et dix-neuf départs,
principalement dans les fonctions de back et front office ainsi que dans celles du
contrôle interne. L’effectif total des sociétés de bourse s’est établi à 187, en baisse de 6
% par rapport à 2018.

Graphique 23. Évolution de l’effectif total des sociétés de bourse

250
240
230
220
210
200
190
180

2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019

Source: Sociétés de bourse, Calculs AMMC

S’agissant des opérations sur le capital, l’année 2019 a enregistré une seule augmentation
de capital d’une société de bourse. Il s’agit de MENA Capital Partners dont le capital social
est passé de 27 millions à 29,5 millions de dirhams, sans effet sur le contrôle de la société.

66
5.1.2 Les indicateurs d’activité
• Les indicateurs financiers
Les sociétés de bourse ont réalisé en 2019 un chiffre d'affaires total de 372,25 millions de
dirhams, en hausse de 97,9% par rapport à 2018. Cette augmentation a généré un résultat
d’exploitation positif pour douze sociétés de bourse sur un total de dix-sept.

Conséquemment, les sociétés de bourse ont réalisé un résultat net global positif de 77,65
millions de dirhams contre un résultat net négatif de 8,83 millions de dirhams en 2018.

Graphique 24 : Évolution des indicateurs financiers des sociétés de bourse


(en millions de dirhams)
596,66
546,06 548,13

372,25 Fonds propres

245,55 Chiffres d’affaires


188,08
Résultat net
51,25 77,65

2017 2018 -8,83 2019

Source: Sociétés de bourse, Calculs AMMC

La ventilation du chiffre d’affaires met en évidence la prépondérance de l’activité


d’intermédiation. A elle seule, cette activité a généré 76,5 % du chiffre d’affaires global.

Tableau 16. Chiffres clés des sociétés de bourse (millions de dirhams)


2017 2018 2019*
Chiffre d’affaires global 245,55 188,08 372,25

Intermédiation 207,25 143,92 284,61


Garde des titres 15,96 9,53 13,18
Conseil en opérations financières 1,96 3,61 1,70
Placement de titres 2,97 13,43 35,71
Gestion de Portefeuille 1,06 0,57 0,41
Autres 16,35 17,02 36,63
Résultat net global 51,25 -8,83 77,65
Fonds de garantie 44 47 49

* Chiffres provisoires
Source : Sociétés de bourse, Calculs AMMC.

67
Graphique 25. Répartition du chiffre d’affaires des sociétés de bourse par type d’activité

10%
NS

10%
Intermédiation

Garde des titres NS

Conseil en opérations financières 3%

Placement de titres

Gestion de Portefeuille
77%
Autres

NS: Non significatif


Source : Sociétés de bourse, Calculs AMMC

En 2019, 11 sociétés de bourse, filiales de banques, ont enregistré à elles seules 90,35 % de
part de marché, dont 70,41 % par quatre d’entre elles.

• Le fonds de garantie
Le fonds de garantie est destiné à indemniser la clientèle des sociétés de bourse mises en
liquidation dans le cas où la société liquidée n’aurait pas respecté les règles de ségrégation
entre les avoirs de la clientèle et ses avoirs propres. Ce fonds est alimenté par une cotisation
dont le montant est déterminé en pourcentage du volume des titres et espèces conservés
par chaque société de bourse.
Le fonds de garantie a atteint un montant de 49 millions de dirhams en 2019. Les cotisations
versées ont baissé de 6% par rapport à l’année 2018 du fait de la diminution de la valeur
des actifs conservés par les sociétés de bourse, dont le montant moyen est de 8 milliards de
dirhams pour l’année 2019.

5.1.3 La structure de la clientèle


Le nombre de clients des sociétés de bourse actifs sur le marché boursier a augmenté de
13 % par rapport à 2018. Cette évolution s’explique principalement par l’augmentation de
33 % du nombre des clients relevant de la catégorie OPCVM. En termes de structure, il est à
noter une prépondérance des personnes physiques marocaines qui représentent 78 % de
l’ensemble des clients, suivies par les OPCVM à hauteur de 12 %, le reste étant réparti entre
les autres catégories.

Tableau 17. Structure de la clientèle des sociétés de bourse

PPM OPCVM PMM PME PPE


Total
Nombre % Nombre % Nombre % Nombre % Nombre %
2016 5 856 79% 728 10% 540 7% 168 2% 115 2% 7 407
2017 5 958 80% 767 10% 483 6% 155 2% 118 2% 7 481
2018 5 838 79% 772 10% 510 7% 150 2% 110 2% 7 380
2019 6 512 78% 1027 12% 511 6% 174 2% 132 2% 8 356
Source : sociétés de bourse, Calculs AMMC

68
5.2 Les teneurs de comptes titres
A fin 2019, le stock global des instruments financiers conservés a avoisiné 1 881,6 milliards de
dirhams, en hausse de 6,5 % par rapport à 2018. La part des banques est restée prédominante,
représentant 93 % des avoirs en conservation. Avec un total de 160 549 comptes, le nombre
de comptes titres a connu une augmentation de 10 %. Cette évolution est en lien avec le
nombre de comptes titres détenus par la catégorie des personnes physiques résidentes, qui
concentre 86 % du nombre total de comptes-titres.

Tableau 18. Chiffres clés des teneurs de comptes

Indicateurs 2018 2019


Nombre des teneurs de comptes titres 24 24
Nombre de comptes titres 146 482 160 549
Personnes physiques résidentes 124 552 137 453
Personnes morales résidentes 8 141 8 879
Personnes physiques non résidentes 13 242 13 686
Personnes morales non résidentes 547 531
     

Avoirs gérés A = (1)+(2)+(3)+(4) (en millions de dirhams) 1 765 613 1 881 671
par les banques (1) 1 637 474 1 757 620
par les SDB teneurs de comptes (2) 7 860 8 524
par les émetteurs (3) 658 420
par d’autres organismes (4) 119 621 115 107
Solde des avoirs gérés dans des comptes techniques
(en millions de dirhams) (B)
 985 -111

Total des encours C=A+B 1 766 598  1 881 560

Source : Teneurs de comptes et Maroclear

Graphique 26. Répartition des avoirs en conservation


0,5%
6,1%

Banques

SDB teneurs de comptes

Autres organismes

93,4%

Source : Maroclear

69
5.3 Le Dépositaire Central
L’encours global des avoirs conservés par Maroclear a enregistré une évolution de 6,5 %,
passant de 1 766,60 milliards de dirhams à fin 2018 à 1 881,56 milliards de dirhams à fin
2019. Cette augmentation a été soutenue principalement par la hausse des encours des
actions, des obligations et TCN et des OPCVM qui ont respectivement progressé de 7,28%,
14,58 % et 6,98 %, par rapport à fin 2018.

Parallèlement, le nombre des valeurs conservées par Maroclear a connu une hausse de 7,56 %,
passant de 1 296 valeurs à fin 2018 à 1 394 valeurs à fin 2019. Cette variation est imputable
principalement à l’augmentation du nombre des obligations, TCN et OPCVM.

La même tendance a été observée au niveau de la moyenne des flux dénoués qui a enregistré
une variation positive de 6,70 % entre 2018 et 2019, en raison de la hausse de 6,39 % sur la
filière de gré à gré.

Tableau 19. Chiffres clés de l’activité du Dépositaire Central

2018 2019
Nombre des valeurs conservées 1 296 1 394
Actions 93 90
Obligations et TCN 617 666
BDT 69 70
OPCVM 445 489
FPCT 72 79
Encours global (en milliards de dirhams) 1 767 1 876
Actions 595 632
Obligations et TCN 201 230
BDT 546 557
OPCVM 417 446
FPCT 8 11
Moyenne quotidienne des flux dénoués (en millions de dirhams) 65 977 70 401
Filière de gré à gré 65 438 69 622
Filière Bourse 539 779
Filière franco - -

Nombre d’opérations d’administration des titres 826 895


Nombre d’opérations de distribution de dividende gérées 83 81
Nombre des opérations sur titres gérées 743 814

Source : Maroclear

70
Graphique 27. Répartition du nombre des valeurs admises par catégorie à fin 2019

6%
6%

OPCVM
35%
Oblig et TCN

BDT

FPCT

Actions
48%
5%

Source : Maroclear

Graphique 28. Répartition de l’encours global des valeurs admises par catégorie à fin 2019

12%
24%
OPCVM

FPCT
1%
30% Actions

BDT

Oblig et TCN
34%

Source : Maroclear

5.4 Les sociétés de gestion

5.4.1 Les sociétés de gestion d’OPCVM


A fin 2019, le nombre de sociétés de gestion d’OPCVM est demeuré stable à dix-sept sociétés.

En termes de ressources humaines, les sociétés de gestion d’OPCVM comptaient à fin 2019
un effectif total de 302 employés dont 80 gérants contre respectivement 305 et 83 en 2018.

Graphique 29. Évolution des effectifs des sociétés de gestion d'OPCVM


305 302
281
268

Effectif total des SDG d’OPCVM

Nombre de gérants
83
80 80
74

2016 2017 2018 2019

Source : Sociétés de gestion d'OPCVM

71
• Indicateurs d’activité
Au cours de l’année 2019, l’actif net moyen des OPCVM s’est établi à 454,70 milliards de
dirhams, contre 431,33 milliards en 2018, enregistrant ainsi une progression de 4,70 %.

Concernant la répartition des parts de marché des sociétés de gestion d’OPCVM, la


prépondérance des sociétés filiales de groupes bancaires ou de compagnies d’assurances
s’est maintenue. A fin 2019, leur actif net sous gestion représentait 83,66 % de l’actif net
total, soit 393,68 milliards de dirhams. Les sociétés de gestion n’appartenant à aucun groupe
bancaire ou compagnies d’assurances géraient quant à elles, à cette date, 76,88 milliards de
dirhams, soit une part de marché de 16,34 %.

Graphique 30. Répartition des parts de marché des sociétés


de gestion d’OPCVM par nature d’actionnariat

83,66%

9
8

16,34%

Groupes financiers indépendants Banques et assurances

Répartition par nombre de SDG Répartion des encours gérés

Source : Sociétés de gestion d'OPCVM

Une tendance qui se confirme d’année en année concerne la très forte concentration du
secteur. Les deux-tiers de l’encours global à fin 2019 étaient gérés par les quatre premières
sociétés de gestion de la place, avec un actif sous gestion de 317,52 milliards de dirhams,
soit 67,48 % de l’actif net total.

72
Graphique 31. Ventilation de l’actif net par société de gestion d’OPCVM à fin 2019

9,43%
2,57%
3,85% 25,07%
Autres SDG

Capital Trust Gestion


4,29%
CFG Gestion

4,86% SOGECAPITAL Gestion

RMA Asset Management

Valoris Management
7,53%
BMCE Capital Gestion

14,93% CDG Capital Gestion

Upline Capital Management

12,84% Wafa Gestion

14,63%

Source : Sociétés de gestion d'OPCVM

• Indicateurs d’activité
Le chiffre d’affaires consolidé des sociétés de gestion d’OPCVM au titre de l’exercice 2019 est
de 1 363 millions de dirhams contre 1 295 millions de dirhams une année auparavant, soit
une augmentation de 5,2%.

Le résultat net consolidé des sociétés de gestion d’OPCVM a enregistré une hausse de 11,28%
en 2019. Il passe ainsi de 396 millions de dirhams en 2018 à 441 millions de dirhams en 2019.

Les fonds propres mobilisés par l’ensemble des sociétés de gestion d’OPCVM se sont accrus
de 10,87% au cours de l’année 2019 pour s’établir à 760 millions de dirhams contre 685
millions de dirhams à fin 2018.

Graphique 32. Évolution des indicateurs financiers des sociétés


de gestion d’OPCVM (en millions de dirhams)

1.281 1.363
1.295

760
685 685

441
434 396

2017 2018 2019


Fonds propres Chiffres d’affaires Résultat net
Source : AMMC

73
5.4.2 Les sociétés de gestion de Fonds de Placement Collectif en Titrisation (FPCT)

L’année 2019 a été marquée par la création d’un nouvel établissement gestionnaire de FPCT.
Sur avis de l’AMMC, la société Sofac Structured Finance a obtenu l’agrément du Ministre de
l’Économie et des Finances avec la publication de la décision d’agrément au Bulletin Officiel
du 1er août 2019.

Au terme de l’année 2019, on dénombre ainsi quatre sociétés de gestion de FPCT :


• Maghreb Titrisation, agréée en février 2002 ;
• Attijari Titrisation, agréée en novembre 2014 ;
• BMCE Capital Titrisation, agréée en décembre 2015 ;
• Sofac Structured Finance, agréée en août 2019.

En termes d’effectif, les quatre sociétés de gestion de FPCT comptaient à fin 2019 un total de
24 salariés, contre 18 en 2018. Onze salariés sont en charge de la gestion et de la structuration
de fonds de titrisation.

A fin 2019, les sociétés de gestion de FPCT géraient un encours global de 9,5 milliards de
dirhams répartis sur douze véhicules (hors compartiments) :
• Maghreb Titrisation avec sept fonds (dont FT IMPERIUM SUKUK constitué d’un
compartiment FT IMPERIUM SUKUK CI) représentant un actif sous gestion de 4,06 milliards
de dirhams, soit une part de marché de 42,68 %.

• Attijari Titrisation avec trois fonds (dont FT SALAF INVEST qui compte un compartiment
INVEST AL MOUADDAF et le fonds FT MIFTAH qui compte deux compartiments MIFTAH
FONCTIONNAIRES et MIFTAH FONCTIONNAIRES II). L’actif titrisé sous gestion est de 3,72
milliards de dirhams, soit une part de marché de 39,20 %.

• BMCE Capital Titrisation avec deux fonds (dont FT DOMUS qui compte dix-huit
compartiments) représentant 1,72 milliard de dirhams d’encours d’actifs titrisés, soit
18,12 % de part de marché.

Graphique 33. Ventilation de l’actif net par société de gestion de FPCT en 2019

18%

Maghreb Titrisation

43%
Attijari Titrisation

BMCE Capital Tiriation

39%

Source : Sociétés de gestion, Calculs AMMC

74
• Indicateurs financiers sur la base de la situation financière au 31 décembre 2019
Le chiffre d’affaires consolidé des quatre sociétés de gestion de FPCT s’est établi à 25,42 millions
de dirhams en 2019, contre 24,89 millions de dirhams en 2018, soit une progression de 2,13 %.

Le résultat net consolidé des quatre sociétés s’est établi à 2,83 millions de dirhams en 2019,
contre 6,27 millions de dirhams en 2018.

Les fonds propres de l’ensemble des sociétés de gestion de FPCT sont passés de 19,54 millions
de dirhams en 2018 à 24,36 millions de dirhams en 2019, soit une progression de 24,67%.

Graphique 34. Évolution des indicateurs financiers des sociétés de FPCT


(en millions de dirhams)

25,92
24,89
23,4 24,36

19,54
16,27

6,27

2,44 2,83

2017 2018 2019

Chiffres d’affaires Résultat net Fonds propre

Source : Sociétés de gestion, calculs AMMC

5.4.3 Les sociétés de gestion d’OPCC


Au titre de l’année 2019, le nombre de sociétés de gestion d’OPCC est passé de 9 à 11, dont
6 sociétés de gestion actives qui gèrent 6 OPCC. Il s’agit de CDG Capital Infrastructures,
CDG Capital Private Equity, Private Equity Initiatives, SEAF Morocco Capital Partners, Upline
Investments et AZUR Innovation Management.

En termes d’effectifs, les sociétés de gestion d’OPCC comptent, à fin 2019, un total de 46
salariés, dont 15 directeurs et chargés des investissements.

• Indicateurs d’activité
A fin 2019, l’actif net total géré par les sociétés de gestion d’OPCC a atteint 928,16 millions de
dirhams, contre 708,31 millions de dirhams en 2018, enregistrant ainsi une hausse de plus de 31%.

75
• Indicateurs financiers
Le chiffre d’affaires consolidé des sociétés de gestion d’OPCC a enregistré une baisse de
9,59% en 2019 pour s’établir à 34,51 millions de dirhams contre 37,86 millions de dirhams
en 2018. Le résultat net consolidé des sociétés de gestion d’OPCC a fortement baissé en
2019 en passant d’un profit de 1,35 millions de dirhams en 2018 à une perte de 2,47 millions
de dirhams en 2019. Les fonds propres des sociétés de gestion d’OPCC ont enregistré une
baisse de 8,85% en 2019 pour s’établir à 31,6 millions de dirhams contre 34,95 millions de
dirhams une année auparavant.

Graphique 35. Évolution des indicateurs financiers des sociétés de gestion d’OPCC
(en millions de dirhams)

44,29
37,86
35,10 34,95 34,51
31,60

7,23
1,35

-2,47
2017 2018 2019
Fonds propre Chiffres d’affaires Résultat net

*Chiffres provisoires en 2019


Source : Sociétés de gestion, calculs AMMC

5.4.4 Les sociétés de gestion d’OPCI


Au terme de l’année 2019, et suite à la publication des circulaires de l’AMMC relatives aux
OPCI et à leur société de gestion, on dénombre quatre sociétés ayant obtenu un agrément
pour l’exercice de l’activité de gestion d’OPCI. Il s’agit d’AJAR INVEST (filiale de la CDG et
du CIH), de BMCE Capital Real Estate (filiale de BMCE Bank et de BMCE Capital), de NEMA
Capital (détenue à parts égales par Société Générale Maroc et Yamed Capital) et d’Africa
Stone Management (détenue par la Banque Centrale Populaire et BP Patrimoine).

• Indicateurs d’activité
Suite à l’agrément des premières sociétés de gestion, deux OPCI ont été créés au cours du
dernier mois de l’année avec un capital initial de 1 239,76 millions de dirhams.

76
CHAPITRE III
L’AMMC ET LA SUPERVISION DU
MARCHÉ DES CAPITAUX
1. LES AGRÉMENTS ET LES AUTORISATIONS
1.1 L’agrément des intervenants
L’année 2019 a été marquée par l’intérêt manifesté par les acteurs du marché des capitaux et
de professionnels de l’immobilier pour l’agrément de société de gestion d’OPCC et d’OPCI.
Plusieurs réunions de travail ont été consacrées à l’explication de la réglementation qui
encadre ces activités et à répondre aux interrogations des acteurs intéressés par le statut de
société de gestion.

L’activité de l’agrément des intervenants a enregistré en 2019 quatre (4) dossiers d’OPCI,
deux (2) dossiers d’OPCC, un (1) dossier de société de bourse et un (1) dossier de teneur de
comptes.

Tableau 20. Liste des dossiers instruits par l’AMMC en 2019


Entité Suite donnée
AJAR INVEST – Société de gestion OPCI
Les quatre sociétés ont obtenu l’agrément de l’Autorité en
BMCE Capital Real Estate - Société de gestion OPCI
qualité de sociétés de gestion d’OPCI
Nema Capital - Société de gestion OPCI
Africa Stone Management - Société de gestion OPCI
Suite à l’instruction du dossier par l’Autorité, la société a
AZUR Innovation Management - Société de gestion OPCC été agréée par le Ministre de l’Economie et des Finances en
qualité de société de gestion d’OPCC – Février 2019
Suite à l’instruction du dossier par l’Autorité, la société a
SOGECAPITAL Investissement - Société de gestion OPCC été agréée par le Ministre de l’Economie et des Finances en
qualité de société de gestion d’OPCC –Avril 2019

Artbourse – Société de bourse Autorisation de transfert du siège social

Citibank Maghreb SA – Teneur de comptes Autorisation d’externalisation d’une fonction

Source : AMMC

79
1.2 L’autorisation des opérations financières

1.2.1 Les opérations sur titres de capital


Au cours de l’exercice 2019, l’AMMC a visé sept opérations sur titres de capital. Les opérations
traitées sont déclinées dans le tableau suivant :

Tableau 21. Opérations sur titres de capital visées en 2019


Type Date du Montant
Emetteur Description de l’opération
d’opération visa en dirhams
Banque
Augmentation de capital par apport en
Centrale
27/05/2019 numéraire réservée aux Banques Populaires 2 760 000 000
Populaire
Régionales (BPR)
(BCP)
Banque Augmentation de capital par apport en
Centrale numéraire réservée aux membres du personnel
27/05/2019 2 210 000 000
Populaire du Crédit Populaire du Maroc (CPM) et d’autres
(BCP) entités du groupe
Augmentation de capital en deux tranches :
Tanche 1 : d’un montant de 897 millions de
dirhams, à libérer par conversion optionnelle des
Augmentation de 25/06/2019 1 896 391 440
BMCE Bank dividendes 2018
capital Tranche 2 : d’un montant de 999 millions de
Of Africa
dirhams, à libérer en numéraire
Augmentation de capital en numéraire réservée
14/10/2019 1 930 239 900
à CDC Group
Augmentation de capital par apport en
CIH Bank 29/07/2019 numéraire réservée aux actionnaires et 497 828 500
détenteurs de DPS
Douja
Augmentation de capital par apport en
Promotion
05/12/2019 numéraire et/ par compensation avec des 799 941 360
Groupe
créances certaines, liquides et exigibles
Addoha
Vente au public d’une part de 2% du capital
Offre de vente au Itissalat Al
14/06/2019 d’Itissalat Al Maghrib détenue par le Royaume 2 180 744 830
public Maghrib
du Maroc

Source : AMMC

Six visas ont été octroyés pour la réalisation d’augmentations de capital portant sur un
montant agrégé de 10 milliards de dirhams dont le secteur bancaire a représenté 9,3
milliards.
La Banque Centrale Populaire a initié deux augmentations de capital en numéraire
pour un montant total de près de 5 milliards de dirhams. Ces opérations ont été
respectivement réservées aux banques populaires régionales (2,7 milliards) et aux
membres du personnel du Crédit Populaire du Maroc et d’autres entités concernées (2,2
milliards).

BMCE Bank Of Africa a obtenu deux visas pour la réalisation d’augmentations de capital.
Ces opérations ont porté sur des apports en numéraire avec maintien du droit préférentiel
de souscription, des apports par conversion optionnelle des dividendes 2018, ainsi

80
qu’un apport en numéraire par CDC Group dans le cadre d’une augmentation de capital
réservée. Via ces opérations, BMCE Bank Of Africa a levé 2,9 milliards de dirhams en
numéraire et 735 millions de dirhams par conversion des dividendes.

CIH Bank a, de son côté, réalisé une augmentation de capital en numéraire, avec maintien
du droit préférentiel de souscription, pour un montant de près de 498 millions de dirhams
tandis que la société Douja Promotion Groupe Addoha a proposé à ses actionnaires et
détenteurs de droits préférentiels de souscription (DPS) une augmentation de capital
de 800 millions de dirhams à libérer en numéraire et/ou par compensation de créances.

Par ailleurs, une offre de vente au public a été réalisée en 2019. Elle a porté sur la cession
par le Royaume du Maroc d’une part représentant 2 % du capital et des droits de vote
d'Itissalat Al Maghrib au profit du public. L’opération a porté sur un montant de près
de 2,2 milliards de dirhams. Elle était complémentaire à une cession concomitante
de 6 % du capital de l’opérateur réalisée sur le marché de blocs au profit de certains
investisseurs qualifiés de droit marocain.

1.2.2 Les émissions obligataires


Durant l’exercice 2019, l’AMMC a visé quatorze émissions obligataires par appel public à
l’épargne déclinées dans le tableau suivant :

Tableau 22. Opérations sur titres de créance visées en 2019


Montant
Émetteur Date du visa Description en millions
de dirhams
Émission obligataire ordinaire, structurée en deux tranches
Agence Nationale
22/05/2019 à taux révisable et fixe, de maturités 10 et 15 ans, avec 1 000
des Ports (ANP)
amortissement linéaire.

Émission obligataire subordonnée, de maturité 7 ans,


Wafasalaf 12/06/2019 250 
structurée en deux tranches à taux fixe et révisable.

Émission d’obligations subordonnées perpétuelles avec


mécanismes d’absorption de pertes et d’annulation de
Attijariwafa Bank 14/06/2019 1 000 
paiement des coupons, structurée en deux tranches à taux
révisables annuellement et chaque 10 ans.

Fond d’Équipe-
Émission d’un emprunt obligataire ordinaire de maturité
ment Communal 28/06/2019 2 000 
15 ans, structurée en 3 tranches à taux fixe et révisable.
(FEC)
Émission d’obligations subordonnées perpétuelles avec
Crédit Agricole du mécanismes d’absorption de pertes et d’annulation de
15/10/2019 paiement des coupons, structurée en deux tranches à taux 850 
Maroc
révisables annuellement et chaque 10 ans.
Émission obligataire subordonnée, de maturité 10 ans,
BMCI 28/10/2019 500 
structurée en deux tranches à taux fixe et révisable
Émission obligataire ordinaire structurée en 4 tranches de
Label’Vie 08/11/2019 maturités 5 et 7 ans, avec amortissement in fine et linéaire 750 
et taux fixe et révisable.

81
Montant
Émetteur Date du visa Description en millions
de dirhams
Eqdom 14/11/2019 Émission obligataire ordinaire de maturité 4 ans à taux fixe 1 500

Crédit Agricole du Émission obligataire subordonnée, de maturité 10 ans,


27/11/2019 450
Maroc structurée en deux tranches à taux fixe et révisable.

Émission d’obligations subordonnées perpétuelles avec


mécanismes d’absorption de pertes et d’annulation de
Attijariwafa Bank 12/12/2019 paiement des coupons, structurée en deux tranches à taux 1 000

révisable annuellement et chaque 10 ans.

Émission obligataire subordonnée, de maturité 7 ans,


structurée en 6 tranches à taux fixe et révisable, dont 4
Attijariwafa Bank 12/12/2019 1 000
à remboursement in fine et 2 avec un amortissement
linéaire avec un différé de 2 ans.

Banque Centrale Émission obligataire subordonnée, structurée en 4


13/12/2019 2 000
Populaire tranches, de maturités 7 et 10 ans à taux fixe et révisable.

Émission d’obligations ordinaires, assorties d’une garantie


hypothécaire partielle dans le cadre du plan de restructu-
Alliances Dévelop- ration financière du groupe.
25/12/2019 1 093,13
pement Immobilier L’émission a était réservée aux détenteurs de dette privée
ayant signé un protocole d’accord avec la société pour le
reprofilage de leurs créances.

Émission d’obligations ordinaires, assorties d’une garantie


hypothécaire partielle dans le cadre du plan de restructu-
ration financière du groupe.
Alliances Darna 25/12/2019 534,54
L’émission était réservée aux détenteurs de dette privée
ayant signé un protocole d’accord avec la société pour le
reprofilage de leurs créances.

Source : AMMC

Par ailleurs, neuf émissions obligataires par placement privé ont été autorisées par l’AMMC
pour un montant global de 7 milliards de dirhams.

1.2.3 Les autres autorisations accordées


• Les programmes de titres de créances négociables
Au cours de l’exercice 2019, l’AMMC a octroyé 6 visas relatifs à des programmes d’émission
de billets de trésorerie et examiné 13 dossiers d’information relatifs aux programmes
d’émission de certificats de dépôt ou de bons de sociétés de financement. Les programmes
de titres de créances négociables traités en 2019 sont présentés dans le tableau suivant :

82
Tableau 23. Programmes de titres de créances
négociables en 2019 (en millions MAD)

Type d’instrument Émetteur Plafond du programme


Managem 1 000
Jet Contractors 200
Billets de trésorerie
Label’Vie SA 800
Résidences Dar Saada 500
Douja Promotion Groupe Addoha * 1 000
BCP 12 000

CFG Bank 5 000

FEC 7 000

BMCI 12 000
Certificats de dépôt
AttijariWafa Bank 20 000

Crédit du Maroc 9 000

Crédit Agricole du Maroc 10 000

CDG Capital 2 500

Sogelease 3 000

WAFASALAF 5 500
Bons de sociétés de
RCI Finance Maroc 2 000
financement
EQDOM 7 000

SOFAC 3 000

(*) : Dossier d’information ayant fait l’objet de 2 mises à jour pendant l’année 2019
Source : AMMC

• Les programmes de rachat d’actions


En 2019, l’AMMC a visé deux programmes de rachat d’actions :

Tableau 24. Programmes de rachat visés en 2019

Montant
Date du maximal à
Émetteur Description
visa engager (en
dirhams)
Programme portant sur 0,17% du capital, avec une
fourchette d’intervention de 98-189 dirhams, et comportant
Itissalat
05/04/2018 un contrat de liquidité portant sur 20% du programme. 283 500 000
Al-Maghrib
La durée du programme s’étale du 8 mai 2019 au 6
novembre 2020.

Programme portant sur 5% du capital, avec une fourchette


Banque d’intervention de 189-351 dirhams, et comportant un
Centrale 03/05/2019 contrat de liquidité portant sur 20% du programme. 3 198 569 283
Populaire La durée du programme s’étale du 8 juillet 2019 au 7
janvier 2021.

Source : AMMC

83
• Les appels publics à l’épargne réalisés accessoirement au Maroc
Au cours de l’exercice 2019, l’AMMC a autorisé onze opérations d’appel public à l’épargne
réalisées accessoirement au Maroc. Il s’agit exclusivement d’offres faites par des groupes
étrangers au profit de leurs salariés à travers le monde, dont ceux de leurs filiales marocaines.

Tableau 25. Appels publics réalisés accessoirement au Maroc en 2019


Montant total
Nature du Filiales bénéficiaires de de l’offre au
Émetteur Date du visa
titre l’opération au Maroc Maroc en
dirhams
Stelia Aerospace Maroc SA, Aerolia
Titre de
Airbus SE 19/02/2019 Construction Aéronautique du Maroc 7 832 806
capital
SA

04/04/2019 Parts de
TOTAL TOTAL MAROC, OUARGAZ et GAZBER 11 314 901
30/04/2019 FCPE

Freyssima Maroc, Cegelec SA


Parts de Maroc, Dumez Maroc, Sogea Maroc,
Vinci 23/05/2019 23 572 557
FCPE SOLSIF Maroc SA, EXPROM Facilities,
VIGIPROM SARL

Société d’Investissement Aérien,


Holidays Services, Société Marocaine
Titre de 3 818 004
TUI 03/06/2019 de Développement de Transports
capital
Touristiques, Destination Services
Morocco, RCHM

Athena Courtage, Eqdom, La


Société Générale Titre de Marocaine Vie, Société Générale
10/06/2019 63 874 557
France capital Marocaine de Banques, Sogelease
Maroc, SG ATS et SG ABS
Crédit du Maroc, Crédit du Maroc
Crédit Agricole 24/06/2019 Titre de Capital, Crédit du Maroc Leasing
67 414 228
(France) capital & Factoring et Crédit du Maroc
Assurances
Veolia Service À L’environnement
24/06/2019 Maroc, Veolia Environnement
VEOLIA Parts de 61 439 795
24/09/2019 Industrie Maroc, Compagnie De
ENVIRONNEMENT FCPE
Travaux Hydrauliques Du Maghreb,
Redal Et Amendis
Decathlon DECAPRO MAROC, DECATHLON
Titre de
International 28/08/2019 MAROC, PROXYLINE, DECATHLON 7 106 075
capital
Shareholding Plan REGIONAL SUPPORT
Axa Assurance Maroc, Axa Assistance
Maroc, Axa Assistance Maroc
Services, Institut de formation et de
05/09/2019 développement professionnel AXA,
Parts de
Axa 17/10/2019 Axa Crédit, Carré Assurance Maroc et 41 619 427
FCPE
Société de Gestion et de Surveillance
(SGS), Les succursales : Axa Global
Services Morocco Branch, Axa France
IARD, Axa France Vie et Avanssur
19/09/2019 Parts de CAPGEMINI TECHNOLOGY SERVICES
CAPGEMINI 26 498 060
08/11/2019 FCPE MAROC S.A.

Conseil Eau Environnement et Energie,


Suez Lydec, Matalimpex Maroc, Suez
Environnement 21/10/2019 Parts de Atlas , Sita Boughaz, Suez el Beida, 48 160 967
Company 13/12/2019 FCPE Suez Services Maroc, Suez Services
Zones Franches Maroc et Société des
Eaux de l’Oum Er Rbia

Source : AMMC

84
ENCADRÉ 8. LE DOCUMENT DE RÉFÉRENCE (1/2)

La circulaire de l’AMMC n°03/19 relative aux opérations et informations financières


a introduit un certain nombre de nouveautés dont le schéma du document de
référence. Ce nouveau dispositif donne plus de flexibilité aux émetteurs pour la
réalisation de leurs opérations financières et permet un meilleur suivi de leurs
situations par les investisseurs, les analystes et le public de manière générale.

Le document de référence regroupe les informations relatives à l’émetteur. Il est


instruit et enregistré par l’AMMC dans les mêmes conditions qu’un prospectus,
puis il est mis à la disposition du public après son enregistrement. Le document
de référence reste alors valide jusqu’à l’arrêté de nouveaux comptes annuels de
l’émetteur et ce, pour une durée maximale de 12 mois.

Pendant la durée de validité du document de référence, ce dernier peut être utilisé


pour différentes opérations financières de l’émetteur. Il suffira alors de le compléter
par une note d’opération, qui porte uniquement sur les informations relatives à
l’opération envisagée, pour constituer un prospectus en plusieurs documents.
L’adoption de ce schéma permet à l’émetteur de profiter d’opportunités de
sortie sur le marché grâce au temps réduit nécessaire à l’instruction de la note
d’opération. Le marché est aussi mieux préparé pour les opérations de l’émetteur
puisqu’il aura eu accès à toutes les informations relatives à l’émetteur en amont
du lancement desdites opérations.

Il est à noter que les dossiers d’information relatifs à des programmes d’émission
de TCN doivent, depuis l’entrée en vigueur de la circulaire n°03/19, être composés
d’un document de référence à actualiser chaque année et d’une note relative au
programme de TCN à actualiser en cas de changement dans les caractéristiques
du programme.

85
ENCADRÉ 8. LE DOCUMENT DE RÉFÉRENCE (2/2)

Ainsi, l’année 2019 a connu l’enregistrement par l’AMMC des 14 documents de


référence suivants :

Date d’enre-
gistrement du
Emetteur Utilisations du document de référence
document de
référence

Augmentation de capital réservée à CDC


BMCE Bank Of Africa 11/10/2019
Group

Mise à jour annuelle du programme d’émission


BMCI 25/10/2019 de CD
Emission obligataire subordonnée

Mise à jour annuelle du programme d’émission


Eqdom 13/11/2019 de BSF
Emission Obligataire ordinaire
Mise à jour annuelle du programme d’émission
RCI Finance Maroc 20/11/2019
de BSF
Mise à jour annuelle du programme d’émission
Crédit Agricole du
22/11/2019 de CD
Maroc
Emission obligataire subordonnée
Mise à jour annuelle du programme d’émission
CDG Capital 29/11/2019
de CD
Mise à jour annuelle du programme d’émission
SOFAC 03/12/2019
de BSF
Mise à jour annuelle du programme d’émission
Douja Promotion de BT
05/12/2019
Groupe Addoha Augmentation de capital par apport en nu-
méraire et par compensation de créances
Mise à jour annuelle du programme d’émission
Label’Vie 13/12/2019
de BT
Mise à jour annuelle du programme d’émission
Jet Contractors 23/12/2019
de BT
Mise à jour annuelle du programme d’émission
FEC 24/12/2019
de CD

Mise à jour annuelle du programme d’émission


Résidences Dar Saada 26/12/2019
de BT
Mise à jour annuelle du programme d’émission
Crédit du Maroc 27/12/2019
de CD
Mise à jour annuelle du programme d’émission
Managem 30/12/2019
de BT

86
1.3 L’autorisation des Organismes de Placement Collectif

1.3.1 Les OPCVM


Le nombre d’autorisations relatives aux OPCVM accordées par l’AMMC en 2019 s’est élevé
à 222 contre 154 en 2018. Ces autorisations se déclinent en 76 agréments de projets de
règlements de gestion et de statuts d’OPCVM et 146 visas de notes d’information.

Les 76 agréments d’OPCVM portent sur 46 renouvellements d’agrément et 30 créations.


Quant aux 146 notes d’information visées, 28 d’entre elles correspondent à des OPCVM
nouvellement commercialisés.

Tableau 26 . Autorisations d'OPCVM en 2019


Catégories Agréments Visas des notes d’information
OPCVM Création Renouvellement Total Création Mise à jour Total
Actions 2 12 14 0 20 20
Diversifiés 11 10 21 10 22 32
Monétaires 2 4 6 2 20 22
Obligations CT 6 5 11 6 18 24
Obligations MLT 9 15 24 10 37 47
Contractuels 0 0 0 0 1 1
Total 30 46 76 28 118 146

Les demandes d’autorisations traitées en 2019 ont porté sur :


•Des mises à jour visant à :
- autoriser les OPCVM à investir dans une nouvelle classe d’actifs : les obligations
perpétuelles assorties de mécanismes d’absorption et/ou d’annulation des intérêts ;
- prolonger le délai réglementaire de réception des ordres de souscriptions et de
rachats.

• La création de nouveaux fonds permettant aux sociétés de gestion d’élargir leurs gammes
de produits et mieux répondre aux besoins des investisseurs institutionnels et particuliers ;

• Des renouvellements d’agrément d’OPCVM afin de les adapter aux besoins de la


clientèle existante ou visée (changement de la catégorie de l’OPCVM, de sa stratégie
d’investissement, de sa politique d’affectation des résultats).

1.3.2 Les Fonds de Placement Collectif en Titrisation (FPCT)


L’AMMC a autorisé en 2019 la création de deux nouveaux FPCT et d’un compartiment portant
sur la titrisation d’actifs de trois natures différentes : des créances hypothécaires, des
créances résultant de contrats de crédits à la consommation et des créances commerciales.

87
Les opérations autorisées se présentent comme suit :

• FT MIFTAH COMPARTIMENT « MIFTAH FONCTIONNAIRES II » : Compartiment géré


par la société de gestion Attijari Titrisation qui intervient dans le cadre de l’opération
portant sur la titrisation de créances résultant de prêts hypothécaires octroyés par
Attijariwafa Bank à des fonctionnaires de l’État marocain. La souscription aux obligations
dudit compartiment a été réservée aux investisseurs qualifiés de droit marocain ;

• FT CONSOPER : Fonds constitué par la société de gestion Maghreb Titrisation en vue


de la titrisation de créances résultant de crédits à la consommation consentis par la BCP
(Banque Centrale Populaire) et les BPR (Banques Populaires Régionales) à leurs salariés.
Les parts émises par ledit fonds ont fait l’objet d’un placement privé auprès d’investisseurs
qualifiés de droit marocain ;

• FT NOVUS : Fonds portant sur la titrisation de créances commerciales nées détenues


par Gharb Papier et Carton et résultant de contrats de fourniture d’emballages en papier
ou en carton ondulé. Les obligations émises par le fonds ont fait l’objet d’un placement
privé auprès d’investisseurs qualifiés de droit marocain.

1.3.3 Les Organismes de Placement Collectif en Capital (OPCC)


En 2019, l’AMMC a accordé quatre autorisations relatives aux OPCC/OPCR. Deux agréments
des projets de règlement de gestion ont été accordés : le premier à l’occasion de la création
de la SPCC IMPETUS, gérée par la société de gestion Upline Investments, ayant pour objectif
d’investir dans des sociétés appartenant à des secteurs à fort potentiel de croissance et le
second, à l’occasion de la création de la SPCC AZUR Innovation Fund, gérée par la société
de gestion AZUR Innovation Management, ayant pour objectif d’investir dans des TPME
innovantes. Les deux autres autorisations accordées concernent des avis de l’AMMC sur les
documents juridiques de la SCR PME Croissance à l’occasion de la réduction du capital et du
changement du commissaire aux comptes de ladite SCR.

1.3.4 Les Organismes de Placement Collectif Immobilier (OPCI)


En 2019, l’AMMC a agréé les projets de règlement de gestion de la Société de Placement
Immobilier (SPI) CDG PREMIUM IMMO et de la SPI CIH PATRIMMO gérées par la société de
gestion AJARINVEST. Ces deux nouveaux véhicules d’investissement sont des OPCI à règles
de fonctionnement allégées. La souscription aux actions est réservée aux investisseurs
qualifiés.

1.4 L’autorisation des évaluateurs immobiliers d’actifs d’OPCI


Conformément aux dispositions de la loi 70-14 relative aux OPCI et du décret n° 2.18.32
portant application des articles 31 et 33 de la loi 70-14 précitée et à l’issue des travaux
de la commission consultative chargée de donner son avis sur les demandes d’agrément
des évaluateurs immobiliers d’actifs d’OPCI, l’AMMC a été saisie en vue de donner son
avis relatif aux demandes d’agrément des évaluateurs immobiliers reçues par le Ministère

88
de l’économie et des finances. L’avis de l’AMMC est formulé suite à la vérification que les
conditions nécessaires à l’exercice de l’activité d’évaluateur immobilier d’actifs d’OPCI
sont réunies. Ces conditions portent sur l’expérience professionnelle dans le domaine
de l’évaluation d’actifs immobiliers et l’honorabilité des dirigeants et des personnes en
charge de l’évaluation immobilière ainsi que les garanties en termes de moyens humains,
organisationnels et techniques. A l’issue de l’année 2019, huit évaluateurs immobiliers ont
été agréés par le Ministre de l’Économie et des Finances après avis favorable de la commission
susmentionnée.

2. LE CONTRÔLE DE L’INFORMATION FINANCIÈRE


2.1 L’information périodique

L’information périodique exigée des émetteurs vise à renseigner les investisseurs sur leurs
performances et situations financières.

La circulaire de l’AMMC n° 03/19 relative aux opérations et informations financières, entrée en


vigueur en juin 2019, a introduit de nouvelles obligations d’information pour les sociétés et
organismes faisant appel public à l‘épargne. Les principales nouveautés sur ce registre sont :
• L’enrichissement du contenu des publications annuelles à travers l’introduction du
rapport financier annuel qui contient une information financière complète, ainsi
que certaines informations extra-financières (rapport de gestion, commentaire des
dirigeants, honoraires des commissaires aux comptes, rapport ESG). Compte tenu des
informations exigées, le délai de publication du rapport financier annuel a été fixé à
quatre mois et l’exigence de publier les comptes du second semestre dans les trois
mois suivant la clôture de l’exercice a été supprimée. Toutefois, tout émetteur doit,
immédiatement après la tenue de l’organe qui arrête les comptes annuels, procéder
à la publication d’un communiqué de presse dans un journal d’annonces légales pour
informer sur les principaux agrégats arrêtés et expliquer les réalisations de la période ;
• L’enrichissement du contenu des publications semestrielles par l’inclusion, dans le
rapport financier semestriel, d’un commentaire des dirigeants présentant les principaux
faits marquants du semestre, les principales réalisations en termes d’activité et leurs
impacts sur les comptes, et expliquant les principales variations desdits comptes ;
• L’introduction de l’obligation de publication, dans les deux mois qui suivent la clôture
de chaque trimestre, d’un communiqué de presse contenant des indicateurs financiers
et d’activité pour ledit semestre.

En 2019, les émetteurs ont dû procéder à la publication des informations périodiques


suivantes :
• Les comptes au titre de l’exercice 2018 ;
• Les rapports financiers semestriels au titre du premier semestre 2019 ;
• Les indicateurs trimestriels au titre des 2e et 3e trimestres 2019.

89
Cette information a fait l’objet de contrôles réguliers par l’AMMC, notamment sur :
• Le respect des délais et supports de publication ;
• L’exhaustivité du contenu exigé par la réglementation ;
• La clarté, la cohérence et la pertinence de l’information publiée.

Tableau 27 . Résultat du contrôle des publications annuelles


au titre de l’exercice 2018

Nature des constats Nombre de constats


Non-respect des délais des publications financières 3
Non-respect de l’exhaustivité des états publiés 2

La publication des comptes annuels au titre de l’exercice 2018 a été réalisée dans le cadre
de l’ancien régime de l’appel public à l’épargne (régime applicable postérieurement à
l’entrée en vigueur de la circulaire de l’AMMC n°03/19 relative aux opérations et informations
financières).
Le contrôle de ces publications fait ressortir ce qui suit :
• Non-respect du délai de publication par les sociétés Ciments du Maroc, Ennakl
Automobiles et Stroc Industries ;
• Non-respect de l’exhaustivité des états publiés par le Crédit Agricole du Maroc et DLM
suite à la publication des comptes annuels 2018, accompagnés d’attestations d’examens
limités au lieu des résumés des rapports définitifs des commissaires aux comptes.

Tableau 28 . Résultat du contrôle des publications financières réalisées


en application de la circulaire 03/19

Nature des constats T2 2019 S1 2019 T3 2019


Non-respect des délais des publications financières 16 2 4

Suite à l’entrée en vigueur, en juin 2019, de la circulaire de l’AMMC n°03/19 relative aux
opérations et informations financières, les émetteurs ont été assujettis à un nouveau régime.
Il prévoit notamment :
• La publication d’indicateurs trimestriels dans les deux mois suivant la clôture de chaque
trimestre. La première échéance de publication a concerné le deuxième trimestre 2019,
dont les indicateurs devaient être publiés en fin août, soit moins de trois mois après
l’introduction de cette nouvelle obligation ;
• La publication de rapports financiers semestriels enrichis, notamment par un commentaire
des dirigeants sur la performance du semestre. La première échéance de cette obligation
a concerné le premier semestre 2019.

Le contrôle du respect des délais de publication de ces informations révèle ce qui suit :
•Non-respect du délai de publication pour les indicateurs du deuxième trimestre 2019
par les émetteurs suivants : CFG Bank, Nexans Maroc, Promopharm, RCI Finance Maroc,

90
Sogelease, ADI, Alliances Darna, Cosumar, Centrale Danone, DLM, Med Paper, Unimer,
immolog, CDG Capital, Wafabail, et Stroc Industries ;
•Non-respect du délai de publication des comptes au titre du 1er semestre 2019 par les
sociétés DLM (comptes consolidés) et Stroc Industries ;
•Non-respect du délai de publication des indicateurs du troisième trimestre 2019 par les
sociétés Centrale Danone, DLM, IB Maroc et Stroc Industries.

2.2 L’information importante


Les personnes morales faisant appel public à l’épargne sont soumises à une obligation de
publication de toute information portant sur leur organisation, leur situation commerciale,
technique ou financière et pouvant avoir une influence significative sur les cours en Bourse
de leurs titres ou une incidence sur le patrimoine des porteurs de titres et cela aussitôt
qu’elles en ont pris connaissance.

2.2.1 Nature des publications

Graphique 36. Répartition des publications par objet du communiqué en 2019


29
13 4%
2%

189 267 Diffusion d’une information importante


27% 38% CP sur les assemblées
Indicateurs trimestriels
Résultat des opérations financières
Alerte sur les résultats

205
29%
Source : AMMC

En 2019, les émetteurs ont publié 703 communiqués de presse contre 409 en 2018, soit
une augmentation de près de 72%, principalement sous l’effet des nouvelles obligations
d’information introduites par la circulaire de l’AMMC n°03/19 relative aux opérations et
informations financières.

Les 189 communiqués de presse relatifs aux indicateurs trimestriels ont représenté 27% des
communiqués de presse publiés en 2019 et 64% de la hausse observée au cours de l’année.

91
Par ailleurs, 29% des communiqués publiés en 2019 ont concerné les assemblées générales,
38% ont informé sur un événement important et 4% ont été diffusés pour alerter le public
sur la baisse prévisible des réalisations.

2.2.2 Demandes de suspension


Dans certaines situations et pour préserver l’accès égal à l’information, l’AMMC demande à la
Bourse de Casablanca de procéder provisoirement à la suspension de la cotation d’un titre
dans l’attente de la publication d’information importante ou dans le cadre du dépôt d’un
projet d’offre publique. En 2019, aucune valeur n’a fait l’objet d’une demande de suspension.

2.3 Les déclarations de franchissement des seuils de participation


Les déclarations de franchissement des seuils de participation (DFSP) sont une obligation
d’information qui incombe aux actionnaires ayant franchi à la hausse ou à la baisse des seuils
de participation dans le capital des sociétés cotées. Ces seuils de 5%, 10%, 20%, 33,33%,
50% et 66,66% sont fixés par les articles 97 et 98 de la loi 19-14 relative à la Bourse des
Valeurs, aux sociétés de bourse et aux conseillers en investissement financier. Les DFSP sont
contrôlées et traitées par l’AMMC qui les rend publiques via son site Internet afin d’informer
sur les changements opérés au niveau de l’actionnariat des sociétés cotées.

Tableau 29. Répartition des déclarations par catégorie d’investisseurs


Catégories/Déclarants 2018 2019

DFSP à la hausse 10 16
Personnes morales de droit étranger 2 3
Personnes morales de droit marocain 3 12
Personnes physiques 5 1
DFSP à la baisse 7 13
Personnes morales de droit étranger 2 2
Personnes morales de droit marocain 1 6
Personnes physiques 4 5
TOTAL DFSP 17 29

Source : AMMC

2.4 Les programmes de rachat des sociétés cotées

Les sociétés cotées ayant un programme de rachat en cours sont soumises à une obligation
de transmission à l’AMMC d’une déclaration mensuelle informant sur les cessions et les
acquisitions effectuées directement ou à travers leurs filiales pendant le mois précédent. En
2019, l’analyse des programmes de rachat en cours a révélé les constats suivants :
•Deux sociétés, BCP et Maroc Telecom, ont procédé à des transactions aussi bien dans le
cadre du programme de rachat que dans celui du contrat de liquidité qui lui est adossé ;
•Le programme de rachat de la société SNEP est arrivé à échéance en janvier 2019 et la
société n’a procédé à aucune transaction durant ce mois.

92
Tableau 30 . Programmes de rachat en 2019
Programmes de rachat au 31/12/2018 BCP, IAM et SNEP

Programmes arrivant à échéance au cours de 2019 BCP, IAM et SNEP

Programmes renouvelés en 2019 BCP et IAM

Nouveaux programmes visés en 2019 Aucun

Programmes de rachat au 31/12/2019 BCP et IAM

Source : AMMC

2.5 La déontologie des sociétés cotées


Dans le cadre des actions menées par l’AMMC pour la promotion de l’éthique et la déontologie
au sein des sociétés cotées, l’Autorité a exigé la mise en place d’un code déontologique dans
lequel sont précisées les règles à suivre en matière d’utilisation de l’information privilégiée
par les initiés permanents et occasionnels desdites sociétés.

En plus du code déontologique, les sociétés cotées doivent désigner un déontologue chargé
d’établir semestriellement un rapport déontologique dans lequel il livre à l’AMMC, un mois
après la clôture de chaque semestre, ses appréciations et difficultés éventuelles concernant
le respect dudit code. Le rapport comprend également la liste des initiés permanents et
occasionnels mise à jour à la clôture de chaque semestre.

L’entrée en vigueur de la circulaire de l’AMMC n° 03/19 en juin 2019 s’est traduite par de
nouvelles obligations déclaratives en matière de déontologie des sociétés cotées incluant
notamment le nombre de consultations des déontologues par les initiés et les réponses
favorables et défavorables apportées, ainsi que la tenue d’un registre des transactions et la
répartition du capital et des droits de vote.
L’examen des rapports transmis au titre du premier et second semestre 2019 fait état de
l’absence de transmission de la part de deux sociétés : IB Maroc et Stroc Industries.

En termes de dépassement du délai de transmission du rapport déontologique, huit sociétés


ont accusé un retard au titre du premier semestre 2019 et cinq pour le second semestre 2019.

Quant à l’exhaustivité des rapports, les contrôles effectués ont révélé que cinq rapports
présentaient un caractère incomplet au titre du premier semestre 2019 et trois au titre
du second semestre 2019. Suite à la relance de l’AMMC, les sociétés concernées par un
manquement relatif à l’exhaustivité ont toutes procédé à une régularisation.

93
Tableau 31 . Résultats du contrôle des rapports déontologiques des sociétés cotées
S1 2019 S2 2019

Absence de transmission 2 2

Non-respect du délai de
8 5
transmission

Non-respect de l’exhaustivité
5 3
du rapport

Source : AMMC

2.6 Le reporting sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises


En plus des nouveautés relatives à la déontologie des sociétés cotées, la circulaire 03/19
a prévu de nouvelles règles visant l’amélioration de la transparence des émetteurs et le
renforcement de la confiance des investisseurs. Ces règles, alignées sur les standards
internationaux, comptent, entres autres dispositions, la publication sur une base annuelle
d’un rapport Environnement Social et de Gouvernance (ESG).

Le rapport ESG s’adresse à toutes les parties prenantes de l’émetteur. Sa finalité est d’informer
notamment sur la stratégie en matière de responsabilité sociétale et environnementale
suivie par l’émetteur, l’impact de son activité sur l’environnement, les relations sociales qu’il
entretient avec ses employés et les mécanismes de sa gouvernance.

Le rapport ESG est une partie intégrante du rapport financier annuel et soumis aux mêmes
modalités de publication. La date limite de première mise en œuvre de l’obligation de
publication des rapports ESG est fixée au 30 avril 2020.

3. LE CONTRÔLE DES INTERVENANTS, DES ENTREPRISES ET DES


INFRASTRUCTURES DE MARCHÉ
L'AMMC contrôle les activités, l’organisation et les moyens des intervenants et entreprises de
marché pour s’assurer qu’ils exercent leurs activités dans des conditions sécurisées et dans
le respect des dispositions légales et réglementaires auxquelles ils sont assujettis.

Ce contrôle se décline sous deux formes complémentaires : le contrôle sur place à travers des
inspections au sein des locaux des intervenants et le contrôle sur pièces à travers l’analyse
des états réglementaires adressés à l'AMMC via la plateforme SESAM « Système d’Echange et
de Supervision de l’Autorité de Marché ».

3.1 Le contrôle sur place

Dans le cadre de l’opérationnalisation de la nouvelle organisation de l’AMMC, l’année 2019 a


été marquée par la mise à jour des procédures de contrôle, la mise en place d’une nouvelle
démarche de conduite des inspections et une nouvelle typologie de missions combinant
les missions qui couvrent un périmètre élargi à tous les processus et celles qui couvrent la
survenance de nouveaux risques ou qui visent à analyser certaines pratiques de marché.

94
Les missions d’inspection sont de trois types :
•
La mission SCAN3 fait l’objet d’une planification annuelle ou pluriannuelle et couvre
l’ensemble des domaines d’activité et processus d’un intervenant ;
•
La mission SCRIN4 est déclenchée sur la base d’une remontée d’information liée à
l’apparition d’un nouveau risque ;
•
La mission SCOP5 consiste en des contrôles thématiques courts, ciblés sur une
thématique précise, menés auprès de plusieurs acteurs en parallèle. L’objectif principal
est de comparer certaines pratiques des acteurs de la place concernant un domaine
précis en vue d’en tirer les bonnes et mauvaises pratiques sur la base d’un référentiel
(réglementation nationale, normes internationales etc.).

Tableau 32 . Missions d’inspection des intervenants


Types de missions Sociétés de bourse Teneurs de comptes Sociétés de gestion

Missions d’inspections 2018 2019 2018 2019 2018 2019

Missions SCAN 1 1 1   1 1

Missions SCOP 4   3    
Missions SCRIN 5 6   5   3

Total 10 7 4 5 1 4

Source : AMMC

En 2019, l’AMMC a conduit seize missions de contrôle auprès des sociétés de bourse, des
teneurs de comptes et des sociétés de gestion, réparties entre deux missions SCAN et
quatorze missions SCRIN.

3.1.1 Missions SCAN


L’AMMC a conduit deux missions SCAN en 2019, l’une auprès d’une société de gestion
d’OPCVM et l’autre auprès d’une société de bourse.

La première a été conduite auprès de la société de gestion d’OPCVM CFG Gestion. Elle a eu
pour finalité de s’assurer que la société de gestion dispose des moyens financiers, humains,
organisationnels et techniques nécessaires à l’exercice de ses activités dans des conditions
sécurisées et qu’elle gère les OPCVM conformément à la réglementation en vigueur et
dans l’intérêt exclusif des actionnaires et porteurs de parts desdits OPCVM. Cette mission a
également eu pour objectif d’évaluer le dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux
et de financement du terrorisme mis en place par la société.

La deuxième mission SCAN a concerné la société de bourse MENA CP. Elle a porté sur l’assise
financière, la qualité et l’adéquation des moyens déployés, la fiabilité des processus de
traitement et de contrôle, ainsi que le respect des dispositions légales et réglementaires
dans l’exercice de ses activités, ainsi que le dispositif de lutte contre le blanchiment de
capitaux et de financement du terrorisme mis en place par la société.

3- Supervision et Contrôle d’un Acteur planifié Annuellement


4- Supervision et Contrôle Restreint aux Risques Identifiés ou Notifiés
5- Supervision et Contrôle des Opérateurs sur certaines Pratiques du marché
95
3.1.2 Missions SCRIN
Des missions SCRIN ont été menées auprès de six sociétés de bourse, cinq teneurs de
comptes et trois sociétés de gestion.

L’AMMC a procédé à une mission d’inspection auprès de la société de gestion d’OPCVM AD


Capital qui a eu pour objectifs de vérifier la capacité financière de la société, le respect des
règles déontologiques et des dispositions légales et réglementaires dans l’exercice de ses
différentes activités, ainsi que le dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et de
financement du terrorisme mis en place par la société.

Les deux autres missions de contrôle ont été conduites auprès des sociétés de gestion OPCR
Upline Investments et Valoris Capital. Elles ont eu pour objectifs la vérification des moyens
et des modalités de lancement effectif de l’activité, le cas échéant.

Par ailleurs, afin de contrôler le respect des modalités de collecte des souscriptions de l’offre
de vente au public des actions d’Itissalat Al Maghrib, l’AMMC a mené des missions auprès de
neuf membres du syndicat de placement : Attijariwafa Bank, Attijari Intermédiation, Banque
Centrale Populaire, BMCE Bank, BMCE Capital Bourse, CFG Bank, CFG Marchés, Upline
Securities et Sogécapital Bourse.

Dans le cadre de la surveillance des marchés, deux missions SCRIN ont été conduites auprès
de la société de bourse Sogécapital Bourse et du teneur de comptes Société Générale Maroc.

3.2 Le contrôle sur pièces


Dans le cadre du suivi des intervenants, l’AMMC assure un contrôle sur pièces basé sur les
informations et les documents devant lui être transmis, selon des périodicités et des délais
spécifiques à chaque reporting.

Ce contrôle se traduit entre autres, par le suivi et l’analyse :


• De l’évolution des indicateurs d’activité et financier trimestriels des intervenants ;
• Des opérations mensuelles de prêt de titres ;
• Du respect des différentes règles prudentielles qui leurs applicables ;
• Des rapports semestriels des contrôleurs internes ;
• Des contributions semestrielles au fonds de garantie ;
• …

Ces contrôles permettent notamment à l’AMMC :


•D’émettre des recommandations pouvant améliorer les pratiques du marché et les
processus internes des intervenants ;
•D’enrichir la cartographie des risques des intervenants, afin d’obtenir une évaluation
plus fine de chaque intervenant concernant son niveau de conformité aux exigences
légales et réglementaire en termes de moyens humains, financiers, organisationnel et
techniques, mais aussi son niveau d’exposition aux différents risques liés à son activité.

96
 n outre, l'AMMC accorde une importance particulière au suivi des incidents déclarés. Elle
E
assure dans ce cadre un suivi minutieux de l'ensemble de ces incidents jusqu’â leur clôture,
afin d'en apprécier l’origine, la criticité, la fréquence, l'impact ainsi que le plan d'actions mis
en place par l'intervenant afin d'y remédier.

Par ailleurs, dans le cadre du suivi et de l’accompagnement des intervenants, l’AMMC traite
également l’ensemble de leurs requêtes et consultations relatives notamment à :
• Leurs projets de développement ;
• L’optimisation de leurs processus opérationnels ;
• La digitalisation des traitements et des processus ;
• …

3.2.1 Le contrôle de la société gestionnaire de la Bourse de Casablanca


• Suivi des incidents
La tendance baissière du nombre d’incidents enregistrés par la Bourse de Casablanca se
confirme avec une baisse de 50%. En 2019, seuls deux incidents ont été enregistrés contre dix
en 2017 et quatre en 2018. Le niveau de criticité des incidents enregistrés en 2019 demeure
modéré. Les incidents concernant la plate-forme de cotation et les télécoms et ont eu un
impact maîtrisé tant aux niveaux de la Bourse de Casablanca que des sociétés de bourse et
autres intervenants du marché. Ils ont donné lieu à la mise en place d'actions correctives
immédiates et ont tous été résolus. Un déploiement de mesures préventives a été réalisé
afin d'éviter qu’ils ne se reproduisent.

La baisse du nombre d’incidents enregistrés depuis 2017 s’explique par le niveau de


performance et de stabilité de la nouvelle plate-forme de cotation et de surveillance
Millennium IT implémentée en août 2016 ainsi que par le degré de maturité atteint par la
Bourse de Casablanca, notamment en termes d’autocontrôle et de maîtrise des opérations.

• Missions d’audit
Une mission d’audit externe a été menée par le bureau Veritas au sein de la Bourse de
Casablanca afin d’évaluer si le système de management couvre les exigences des référentiels
ISO 27001:2013 et ISO 9001: 2015.

3.2.2 Le contrôle du Dépositaire central


• Suivi des incidents
Le Dépositaire central Maroclear a enregistré une hausse de 12,5% du nombre d’incidents,
passant de huit en 2018 à neuf en 2019. Ces incidents ont été classés de criticité faible à
modérée. Ils ont concerné la gestion des opérations, la plate-forme de dénouement et les
télécoms.

Les incidents déclarés n’ont pas eu d’impact majeur sur l’activité des intervenants du marché.
Ils ont été pris en charge par les équipes de Maroclear et ont fait l'objet d'un diagnostic qui
a donné lieu à un ensemble d'actions correctives et préventives.

97
• Missions d’audit
Les organes de gouvernance de Maroclear ont mis en place un plan d’audit annuel couvrant
plusieurs domaines d’activité. A cet égard, cinq missions d’audit ont été menées en 2019
afin d’évaluer l’efficacité et la pertinence de processus opérationnels, notamment la
sécurité technique du système d’information et le système de management de la sécurité
d’information (SMSI).

3.2.3 Le contrôle des sociétés de bourse et des teneurs de comptes


En 2019, l'AMMC a reçu 83 notifications d'incidents de la part des sociétés de bourse et des
banques pour l’activité de tenue de comptes titres, contre 96 en 2018.

Tableau 33 . Nombre et typologie des incidents déclarés à l’AMMC en 2019


Incidents relatifs à
Incidents techniques Autres incidents
l’activité
Sociétés de bourse 15 43 0
Banques 13 9 3

Source : AMMC

Tableau 34 . Typologie des incidents déclarés par les sociétés de bourse


Incidents relatifs à l’activité Incidents techniques

Règles prudentielles 5 Liaisons de télécommunication 13


Exécution des ordres 7 Bugs systèmes 17
Plateforme de cotation/négo-
Sociétés de )Incident avec la clientèle (hors plainte 1 6
ciation
bourse
Enregistreurs téléphoniques 3
Constitution de la PONA 2
Synchronisation entre les systèmes 3
Plateforme Maroclear 1

Source : AMMC
Tableau 35 . Typologie des incidents déclarés par les banques
Incidents relatifs à l’activité Incidents techniques

Dénouement des opérations 5 Liaisons de télécommunication 8


Opérations sur titres 3 Plateforme Maroclear 1
Comptabilisation des opérations 2    
Banques
Transferts de titres 1    
Constitution de la PONA 1    
)Incident avec la clientèle (hors plainte 1    

Source : AMMC

Une grande partie des incidents déclarés est de criticité faible à modérée et a trait à des
problèmes techniques, comme des coupures ou des bugs avec un arrêt momentané de
l'activité, des pannes réglées au niveau des liaisons de télécommunications ou encore des
problèmes relatifs au dénouement des opérations.

98
3.2.4 Le contrôle des Organismes de Placement Collectif (OPC) et de leur société de
gestion
Le contrôle des OPC
Les OPC sont dans l’obligation de respecter les dispositions législatives et réglementaires
auxquelles ils sont soumis qui portent principalement sur le respect :
•Des règles prudentielles relatives à la composition de leurs actifs qui définissent les
proportions de titres, d’opérations de pensions, d’opérations de prêts de titres et de
liquidités constituant leur portefeuille ainsi que le niveau maximum de dettes qu’ils
sont autorisés à contracter. Elles visent à circonscrire et encadrer les principaux risques
auxquels sont soumis les OPC : le risque de marché, le risque de contrepartie, le risque
de liquidité et le risque de levier ;
•De la classification et de la stratégie d’investissement telles que précisées dans leur
note d’information ;
•De l’intérêt exclusif de leurs porteurs de parts ou actionnaires lors de toutes les
opérations qu’ils initient ;
• Des obligations en matière d’information des investisseurs.

Le contrôle des sociétés de gestion d’OPC


Le contrôle sur pièces des sociétés de gestion d’OPC porte principalement sur :
•Le respect par les sociétés de gestion de l’ensemble des dispositions législatives et
réglementaires régissant leurs activités ;
•L’adéquation entre d’une part les moyens mis en œuvre par les sociétés de gestion
(moyens financiers, humains, techniques et organisationnels) et d’autre part les activités
exercées par lesdites sociétés ;
•Le respect par lesdites sociétés de la primauté de l’intérêt des investisseurs dont elles
gèrent les avoirs ;
• Le respect par lesdites sociétés de leurs obligations d’information ;
• L’évaluation et le suivi des risques supportés par lesdites sociétés ;
•La validation des communications publicitaires concernant lesdites sociétés ou les OPC
qu’elles gèrent.

99
4. LA DISCIPLINE DU MARCHÉ
4.1 La surveillance des transactions boursières

La surveillance des marchés vise à détecter tout événement ou comportement pouvant


constituer un délit boursier, ou tout autre manquement à la réglementation applicable aux
intervenants.

Elle assure dans ce cadre un suivi en temps réel et en ligne des données et intervenants
sur le marché boursier qui est complété par des données collectées auprès des différents
intervenants (reportings des transactions transmis par les sociétés de bourse et les teneurs
de comptes) ainsi que par les informations diffusées par les émetteurs ou les sociétés cotées
(publications financières, articles de presse, réseaux sociaux). Ce dispositif de surveillance
se base sur une solution de surveillance électronique ainsi que sur des outils de gestion de
base de données.

Aussi l’année 2019 a été marquée par la finalisation du chantier relatif à la mise en place
d’un code client pour les ordres introduits par les sociétés de bourse qui permet notamment
de s’assurer de la typologie de l’investisseur (personne physique, investisseur institutionnel)
et de contrôler son éligibilité à intervenir sur certains compartiments, comme celui réservé
aux investisseurs qualifiés.

Tableau 36 . Périmètre de surveillance


2018 2019

Titres surveillés* 122 114

- Actions cotées 76 75

- Obligations cotées 46 39

Nombre d’ordres introduits** 487 225 331 959

- Moyenne quotidienne 1 973 1 349

Nombre des transactions enregistrées*** 185 585 146 425

- Moyenne quotidienne 751 595

* Au 31/12
** Sur le marché central actions
*** Marché central et blocs
Source : Bourse de Casablanca.

Le bilan de l'année 2019 fait état de 1 140 faits marquants6. Dix cas de suspicion de délit
ont été relevés et ont fait l’objet d’une analyse approfondie. En outre, six actions de
sensibilisation ont été menées, notamment vis-à-vis des intervenants sur le marché ou des
investisseurs utilisant la bourse en ligne.

6- Un fait marquant peut-être relatif à une volumétrie exceptionnelle, à la volatilité des cours, au respect des modalités d’exécution des programmes de rachat ou
d’animation etc.

100
Tableau 37 . Nature des suspicions analysées

Nature de la suspicion Nombre

Manipulation de cours 4

Délit d’initié 1

Autres 5

Total 10

Les faits marquants sont détectés en temps réel sur la base du suivi des séances boursières
et des événements de marché. Ils sont examinés au regard des informations recueillies
auprès des intermédiaires sur les investisseurs et leurs profils, afin de pouvoir identifier les
comportements suspects donnant lieu à des analyses approfondies.

246 séances
1 140 faits marquants
10 dossiers d’analyses approfondies

4.2 Les enquêtes


Les enquêtes menées par l’AMMC sont ouvertes par le Président de l’Autorité suite à la
détection d’anomalies sur le marché des capitaux après la réception d’une plainte ou à
l’issue d’un contrôle d’un intervenant ou d’un émetteur. De manière générale, elles sont
réalisées suite à la suspicion d’une infraction à la législation en vigueur.

En plus de la finalisation du traitement de 2 enquêtes ouvertes fin 2018, l’année 2019 a été
caractérisée par l’ouverture de 3 enquêtes relatives à des comportements susceptibles de
porter atteinte au bon fonctionnement du marché des capitaux.

La première a concerné des suspicions relatives à la gestion d’un fonds d’organismes


de placement collectif en capital. La deuxième et la troisième étaient relatives aux
comportements d’une société de gestion d’organisme de placement collectif en valeurs
mobilières. Ces enquêtes ont eu pour origine des plaintes d’investisseurs pour la première
et une mission d’inspection pour les deux autres.

Pour mener ces enquêtes, l’AMMC a réalisé des investigations au niveau des locaux des
intervenants de marché concernés et a conduit 8 auditions afin de recueillir les réponses
des parties prenantes.

Par ailleurs, l’AMMC apporte son assistance aux autorités nationales dans le cadre du
traitement des réquisitions émanant des différentes autorités judiciaires du Royaume. En
2019, elle a reçu 209 réquisitions, soit une augmentation de 182% par rapport à 2018 qui
émanent pour 53% de la Brigade Nationale de Police Judiciaire (BNPJ) et pour 40% des
Brigades Régionales de Police Judiciaire (BRPJ). Ces dernières concernent principalement
l’identification des comptes titres ouverts au nom de personnes faisant l’objet d’enquêtes
judiciaires.

101
4.3 Le traitement des plaintes
Au cours de l’année 2019, l’AMMC a reçu 11 plaintes dont le traitement a nécessité un
délai moyen de 25 jours contre 47 en 2018. Parmi ces plaintes, 3 n’étaient pas recevables
car leurs objets n’entraient pas dans le domaine de compétence de l’AMMC. Il convient de
rappeler que la recevabilité de toute réclamation ou plainte obéit à quelques impératifs :
• Avoir procédé à une réclamation préalable auprès de la personne mise en cause,
restée infructueuse plus d'un mois à compter de la date de sa transmission ou
ayant été rejetée totalement ou partiellement ;
• Ne pas faire l'objet d'une procédure judiciaire pendante devant une quelconque
juridiction, ou ne pas avoir fait l'objet d'une décision judiciaire frappée de l'autorité
de la chose jugée.

L’ensemble des plaintes traitées en 2019 concernait des différends entre des investisseurs
et des intervenants de marché ou émetteurs. Certaines de ces plaintes ont donné lieu à
l’ouverture d’une enquête.

5. LE POUVOIR COERCITIF

5.1 Organisation du pouvoir coercitif de l’AMMC


La loi n° 43-12 consacre une stricte séparation entre le pouvoir d’instruction des faits
répréhensibles, en lien avec la réglementation du marché des capitaux, et celui de prononcer
des sanctions disciplinaires et/ou pécuniaires à l’encontre des auteurs desdits faits.

A l’issue de l’instruction effectuée par le Collège des sanctions, un avis portant une
recommandation de sanction administrative ou de classement sans suite du dossier en
question est adressée pour décision par le Président de cet organe à la Présidence de l’AMMC.

Le Président de l’AMMC prononce alors une décision selon l’avis conforme du Collège des
sanctions.

5.2 Exercice du pouvoir coercitif de l’AMMC


En 2019, la Présidence de l’AMMC a pris les décisions suivantes :
• 11 décisions de sanctions disciplinaires et ou pécuniaires ;
• 3 pénalités de retard ;
• 1 décision de transmission d’un dossier d’infraction pénale à la justice ;
• 1 décision de classement sans suite d’un dossier d’infraction pénale pour prescription des faits ;
• 1 décision de clôture d’un dossier de manquements pour faits non avérés.

102
6. LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT DES CAPITAUX ET LE
FINANCEMENT DU TERRORISME (LBC&FT)
Le dispositif national de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du
terrorisme (LBC&FT) est porté par plusieurs acteurs à l’échelle nationale (unité de traitement du
renseignement financier « UTRF », autorités de supervision et de contrôle, autorités judiciaires,
administrations publiques, etc.).

L’UTRF est au centre du dispositif marocain de LBC&FT. Elle exerce des attributions générales et
d’orientation, des attributions opérationnelles et des attributions de supervision et de contrôle.
Elle est composée de représentants de toutes les autorités et administrations concernées.
L’AMMC, en tant qu’autorité de contrôle et de supervision du marché des capitaux, joue un rôle
important dans ledit dispositif en s’assurant du respect de la législation et de la réglementation
en vigueur relatives à la LBC&FT par les personnes et les organismes soumis à son contrôle. Les
prérogatives de l’AMMC en matière de LBC&FT sont déclinées à travers des contrôles sur pièces
et sur place ainsi que par la fixation et la définition des modalités d’application des dispositions
légales en la matière.

Suite à l’évaluation menée par le Groupe d’Action Financière Moyen Orient Afrique du Nord
(GAFIMOAN) en 2018, et en vue de renforcer le dispositif national LBC&FT, l’AMMC a mis en
place une feuille de route dédiée au marché des capitaux dont l’exécution a démarré en 2019.
Plusieurs actions ont été réalisées.

6.1 Publication du guide pratique LBC&FT destiné aux intervenants du marché des
capitaux

L’AMMC a publié en décembre 2019 un guide pratique afin de simplifier et d’illustrer les
obligations incombant aux personnes assujetties en matière de vigilance et de veille interne.

Cet outil a pour objectif de sensibiliser et d’accompagner les intervenants du marché des
capitaux en vue de l’implémentation efficace des obligations relatives à la LBC&FT. Il présente
d’une manière didactique et instructive les exigences légales et réglementaires afin de prémunir
les intervenants contre toute exploitation à des fins de LBC&FT.

Disponible en arabe, français et anglais, il s’articule autour de quatre axes principaux : l’évaluation
globale des risques, le déploiement du dispositif de vigilance et de veille interne, l’identification
de la clientèle, les mesures de vigilance et le suivi et contrôle des opérations.

6.2 Signature du protocole d’accord avec l’UTRF

Dans l’optique du renforcement de la coopération au niveau national, l’AMMC et l’UTRF ont


signé en juin 2019, en présence du Chef du Gouvernement, un protocole d’accord en marge de
la Conférence nationale sur le thème « Impact de l'évaluation nationale des risques sur la lutte
contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ».
Cet accord vise le renforcement de la coopération et de la coordination entre les deux

103
parties dans le domaine de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du
terrorisme et cela à travers la mise en œuvre d’actions concertées et ciblées, l’échange efficace
de renseignements et le partage d’expériences et d’expertises. Le protocole prévoit également
la création d’un comité technique conjoint pour le déploiement pratique des résolutions
convenues.

6.3 Organisation de réunions de sensibilisation au profit des intervenants du marché

Dans une démarche proactive et participative, l’AMMC a organisé dans ses locaux en novembre
2019 des séances de sensibilisation au profit des contrôleurs internes des sociétés de bourse et
des sociétés de gestion, en présence des représentants de leurs associations professionnelles
(APSB et ASFIM).

Cette action a eu pour objectif d’expliciter davantage les enjeux nationaux en matière de lutte
contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Elle a notamment mis en
lumière les obligations légales qui doivent être observées et souligné le rôle prépondérant du
dispositif de contrôle interne dans la mise en œuvre effective de ces obligations.

6.4 Intensification de la coordination entre régulateurs du secteur financier

Afin de coordonner les actions mutuelles de LBC&FT, le Comité de Coordination et de Surveillance


des Risques Systémiques (CCSRS) a assuré le suivi de l’évolution des actions engagées pour la
mise en œuvre des recommandations du GAFIMOAN en matière de LBC&FT. Dans ce cadre, les
régulateurs ont engagé des actions visant la refonte du cadre légal, la finalisation de l'Évaluation
Nationale des Risques (ENR), l’édiction des guides destinés aux acteurs financiers ainsi que
l’intensification des actions de sensibilisation et supervision.

6.5 Finalisation des travaux d’amendement de la loi 43-05

L’amendement de la loi 43-05 est l’un des chantiers prioritaires en matière de conformité
technique du Royaume du Maroc aux normes du GAFI. L’AMMC a été sollicitée pour contribuer
à ce chantier d’amendement et a pris part aux travaux et réunions organisés respectivement
au ministère de la Justice et au Secrétariat Général du Gouvernement en vue de formuler des
propositions de modification.

6.6 Finalisation du Rapport d'Évaluation Nationale des Risques (ENR)

L’année 2019 a été marquée par l’adoption et la diffusion par l’UTRF des conclusions du Rapport
d'Évaluation Nationale des Risques (ENR). Ce processus a été précédé par la participation
active de l’AMMC, en collaboration avec les autres parties prenantes, à l’élaboration de ce
document important dans la compréhension, l’identification et l’évaluation des risques de
LBC&FT au niveau national et au niveau sectoriel.

L’AMMC a pris part aux ateliers organisés par l’UTRF avec l’assistance de la Banque Mondiale
pour affiner les résultats d’évaluation des risques selon la méthodologie développée par cette
dernière et afin de répondre aux exigences du GAFI.

104
Par ailleurs, l’AMMC a participé activement en 2019 aux différentes manifestations organisées
par les instances nationales et internationales :

• Participation à la 29e Plénière du GAFIMOAN :


L’AMMC a fait partie de la délégation marocaine ayant pris part aux travaux de la 29e réunion
plénière du GAFIMOAN, tenue courant avril 2019 en Jordanie, et qui a été marquée par
l’adoption finale du rapport de l’évaluation mutuelle du Royaume du Maroc.

• Élaboration du 1er Rapport de suivi pour le GAFIMOAN :


Suite à l’adoption et la publication du rapport d’évaluation mutuelle du Royaume du Maroc
par le GAFIMOAN, les instances de régulation nationales et toutes les parties prenantes ont
été sollicitées pour exposer les mesures correctives entreprises à leur niveau en vue de
pallier les insuffisances relevées par ledit rapport.

L’AMMC a participé activement à l’élaboration de ce premier rapport de suivi, en rappelant


l’ensemble des actions et chantiers que l’Autorité a initiés dans ce cadre.

• Mission des Nations-Unies :


L’AMMC a participé aux réunions de préparation et de déroulement de la visite des experts
de la direction exécutive du Comité contre le terrorisme « CTED » des Nations-Unies, qui
s’inscrit dans la cadre du suivi et de l’évaluation du dispositif national de lutte contre le
terrorisme et son financement.

7. LE SUIVI DU RISQUE SYSTÉMIQUE


7.1 Amélioration du processus d’appreciation des risques systémiques
En 2019, l’AMMC a apporté des améliorations au niveau de son cadre organisationnel et
analytique relatif à la gestion des risques systémiques. Sur le plan organisationnel, les
canaux d’échange entre l’entité Gestion des Risques et les différents services métiers de
l’Autorité ont été renforcés ; le but étant de favoriser les interactions afin d’enrichir les
données nécessaires à l’identification et l’évaluation des risques systémiques, en mettant
l’accent sur les critères d’analyse de risque les plus pertinents, notamment :
• Les primes de risque ;
• L’interconnexion entre les différentes composantes du marché des capitaux ;
• L’endettement des intervenants, des émetteurs ainsi que des organismes de placement collectif ;
• La transparence et l’équité des marchés ;
• La liquidité des marchés, des intervenants, des émetteurs et des organismes de placement
collectif.

Concernant le cadre analytique, des modifications ont été opérées au niveau de la


présentation des résultats de l’évaluation des risques systémiques. Ces derniers font
désormais l’objet de deux lectures complémentaires.

105
La première lecture vise à mettre en relief la localisation les risques par domaines du marché
des capitaux, comme suit :
• Stress systémique ;
• Marchés et émetteurs ;
• Investisseurs et fonds ;
• Infrastructures et intervenants.

La seconde lecture met en relief les niveaux de risques par catégorie, à savoir :
• Risque de liquidité ;
• Risque de marché ;
• Risque de crédit ;
• Risque opérationnel ;
• Interconnexion.

Ces évaluations par domaines et catégories de risques se basent sur un barème de référence
qui use de critères quantitatifs et qualitatifs. Aussi, l’analyse des risques systémiques a-t-elle
été enrichie par la mise en place de plusieurs indicateurs, notamment l’indice composite de
stress systémique, ainsi que l’indice d’illiquidité du marché boursier.

L’indice composite de stress systémique : cet indicateur utilisé au niveau international


vise à mesurer le niveau de "stress systémique", autrement dit l'état actuel d'instabilité du
système financier dans son ensemble. Il couvre les plus importants segments du système
financier dont le niveau de stress est mesuré sur la base d’indicateurs bruts, captant
ainsi certains symptômes de stress financier dans le segment en question. La principale
caractéristique de cet indicateur est l’application de la théorie standard de portefeuille
pour l’agrégation des mesures relatives aux indicateurs de chaque segment dans l’indice
composite.

L’indice d’illiquidité du marché boursier : cet indicateur a été conçu en adoptant la


méthodologie développée par l’Autorité européenne des marchés financiers. Il se base sur
l’agrégation de plusieurs indicateurs d’illiquidité en un seul indice global, grâce à la méthode
d’analyse en composantes principales (ACP) qui permet de réduire plusieurs caractéristiques
en une ou deux variables.

7.2 Analyse semestrielle des indicateurs de risques systémiques


Les travaux d’évaluation des risques systémiques sont effectués de manière semestrielle.
Ils consistent à analyser le niveau de stabilité du marché des capitaux et identifier, à partir
des tendances du marché, les différents risques susceptibles d’impacter négativement cette
stabilité.

Ces travaux se basent sur l’analyse de plusieurs types d’indicateurs, notamment ceux relatifs
aux prix des actifs, à la liquidité, à l’interconnexion, à l’endettement et au contexte macro-
économique. L’évaluation des risques se fait sur une échelle de cinq niveaux : très faible,
faible, modéré, élevé et critique.

106
L’évaluation des indicateurs de risques au cours du second semestre 2019 fait ressortir que
le marché des capitaux est demeuré relativement stable dans sa globalité, avec un niveau
de stress systémique qui demeure faible depuis deux ans en raison essentiellement de la
stabilité des marchés monétaires et obligataires.

Le marché des capitaux a retrouvé un certain dynamisme au cours du second semestre


2019 tout en maintenant une bonne stabilité. Cette situation intervient dans le sillage d’un
marché boursier qui a effacé ses pertes enregistrées en début d’année et un recul de la
volatilité sur le marché actions, ainsi que sur le compartiment obligataire à moyen et long
terme. Le niveau de valorisation du marché boursier, bien qu’en légère correction, reste à un
niveau élevé avec un PER de 19,3 fois.

Tiré essentiellement par le compartiment des certificats de dépôt, le marché de la dette


privée affiche une hausse de 10% des émissions en glissement annuel à fin septembre 2019.
Il convient de noter par ailleurs une baisse de près de 54% des émissions sur le compartiment
obligataire. Le marché de la dette privée reste globalement dynamisé par le secteur financier
qui représente 86% des émissions, contre seulement 14% pour les émetteurs non financiers.
Les risques liés au fonctionnement de la Bourse de Casablanca et du Dépositaire central
Maroclear demeurent relativement faibles, compte tenu du faible taux de suspens des
transactions boursières ainsi que du nombre très limité d’incidents opérationnels.

107
108
CHAPITRE IV
L’AMMC ET LE DÉVELOPPEMENT
DU MARCHÉ DES CAPITAUX
1. LE DÉVELOPPEMENT RÉGLEMENTAIRE

L’exercice 2019 a été marqué par la poursuite, la finalisation ou la publication au Bulletin


Officiel d’un ensemble de textes législatifs et réglementaires auxquels l’AMMC a contribué.

1.1 Textes législatifs et réglementaires publiés au Bulletin Officiel


1.1.1 Loi n°21-18 relative aux sûretés mobilières
Le texte de loi, publié au Bulletin Officiel n° 6771 du 22 avril 2019, a instauré un nouveau
régime des sûretés mobilières. Le texte introduit un régime juridique moderne des sûretés
mobilières permettant d’utiliser des actifs mobiliers corporels et incorporels comme garantie
pour l’obtention d’un financement bancaire, notamment pour les PME.

Aussi, ce nouveau régime préserve les droits des créanciers à travers la mise en place :
• Du Registre National Électronique des Sûretés Mobilières ;
• De mécanismes de réalisation des sûretés mobilières ;
• De modalités de représentation des créanciers.

1.1.2 Loi n°20-19 modifiant et complétant la loi n° 17-95 relative aux sociétés
anonymes
La loi n°20-19, publiée au Bulletin Officiel n°6773 du 29 avril 2019, a renforcé le dispositif de
gouvernance des sociétés anonymes à travers l’introduction de nouvelles dispositions qui
portent sur:
• L’obligation pour les sociétés anonymes faisant appel public à l’épargne de désigner au
moins un administrateur indépendant, ainsi que la fixation des critères d’indépendance
qui leur sont applicables ;
• L’obligation de confier la présidence du comité d’audit à un administrateur indépendant ;
• L’introduction des notions d’administrateurs exécutifs et non exécutifs.

1.1.3 Loi n°21-19 modifiant et complétant la loi n° 5-96 sur la société en nom collectif,
la société en commandite simple, la société en commandite par actions, la société à
responsabilité limitée et la société en participation
La loi n°21-19 publiée au Bulletin Officiel n°6773 du 29 avril 2019 a permis d’améliorer le
dispositif de gouvernance au sein des sociétés à responsabilité limitée à travers :
•L’habilitation pour un nombre d’associés représentant une fraction déterminée du
capital social à demander une réunion de l’assemblée générale et inscrire des projets
de résolutions à l’ordre du jour de ladite assemblée ;
•L’obligation d’autorisation préalable par l’assemblée des associés des opérations de
cession des actifs de la société, notamment lorsqu’ils représentent plus de 50 % des
actifs de la société et lorsque lesdites opérations se déroulent sur une période de douze
mois ;
•La fixation, à l’exemple de la loi n°17.95 relative aux sociétés anonymes, du délai de la
mise en paiement des dividendes à neuf mois après la clôture de l'exercice.

111
1.1.4 Arrêté du Ministre de l’Économie et des Finances n° 2305-18 pris pour
l’application des articles 3, 27, 36,54 ,69 ,71 ,75 ,90 de la loi n°70-14 relative aux
OPCI
Publié au Bulletin Officiel n°6750 du 7 février 2019, l’arrêté précise :
•Les instruments financiers à caractère liquide ;
•Les activités connexes pouvant être exercées par une société de gestion ;
•Les modalités de calcul de la valeur liquidative ;
•Les limites des emprunts pour les OPCI-RFA (à règle de fonctionnement allégé) ;
•
Le taux de la commission annuelle devant être acquittée par tout OPCI au profit de
l’AMMC ;
•
La liste des droits réels portant sur les biens immeubles acquis ou construits en vue de
la location, et des immeubles en cours de construction destinés à la location ;
•
Les critères d’éligibilité des actifs d’un OPCI et les niveaux de représentation des éléments
d’actifs ;
•Les avances en compte courant pouvant être consenties par un OPCI à certaines sociétés ;
•
Les mouvements des comptes de régularisation des revenus et des plus ou moins-
values nettes distribuables, en vue de maintenir les sommes distribuables unitaires en
cas de souscription ou de rachat ;
•Les pourcentages des sommes distribuables par la société de gestion d’OPCI.

1.1.5 Arrêtés en application de la Loi n° 41-05 relative aux Organismes de Placement


Collectif en Capital « OPCC »
Deux arrêtés du Ministre de l’Économie et des Finances ont été publiés au Bulletin Officiel
n°6765 du 1er avril 2019 :
•L’arrêté du Ministre de l’Économie et des Finances n°129-19 fixant le seuil et les modalités
de calcul des fonds propres des sociétés de gestion d'Organismes de Placement Collectif
en Capital « OPCC » qui prévoit que le seuil précité doit être, à tout moment, au moins
égal au plus élevé des deux montants suivants :
- le montant du capital de la SDG ;
- le quart des charges d’exploitation annuelles.
•L’arrêté du Ministre de l’Économie et des Finances n°130-19 fixant le taux, les modalités
de calcul et de règlement de la commission devant être acquittés par les organismes de
placement collectif en capital au profit de l'AMMC, ainsi que le taux de la majoration en
cas de défaut de paiement de ladite commission.

1.1.6 Décret n° 2-18-827 fixant la composition et les modalités de fonctionnement


de l'instance de coordination du marché à terme
Publié au Bulletin Officiel n°6781 du 27 mai 2019, ce décret fixe la composition de l’instance
des membres choisis par BAM et l’AMMC : deux représentants pour chaque autorité avec un
représentant suppléant pour chacune d’entre elles.

La présidence de l’instance est assurée par les deux autorités à tour de rôle, pour une durée
de deux ans, et les réunions de l’instance sont tenues au moins quatre fois par an.

112
1.1.7 Arrêté du Ministre de l’Économie et des Finances n° 1804-19 modifiant et
complétant l’arrêté n° 2541-13 relatif à la composition des actifs des OPCVM
Publié au Bulletin Officiel n°6786 du 13 juin 2019, l’amendement apporté par cet arrêté
concerne les éléments suivants :
•La liste des liquidités et valeurs qui peuvent être comprises dans les actifs d’un OPCVM
ainsi que leurs plafonds ;
•Le pourcentage de détention par un OPCVM d’une même catégorie de valeurs mobilières
émise par un même émetteur ;
•Le pourcentage d'emploi par un OPCVM de ses actifs en Titres de Créance Négociables
« TCN », parts d'Organisme de Placement Collectif en Capital « OPCC » et parts de Fonds
de Placement Collectif en Titrisation « FPCT ».

1.1.8 Arrêté du Ministre de l’Économie et des Finances n° 2208-19 portant


approbation du règlement général de la Bourse des valeurs.
L’arrêté a été publié au Bulletin Officiel n°6806 du 22 août 2019.
La refonte du règlement général de la Bourse de Casablanca est la conséquence de l’adoption
de la loi n°19-14 relative à la Bourse des valeurs, aux sociétés de bourse et aux conseillers en
investissement financier.

1.1.9 Décret n° 2-19-327 pris pour l’application de la loi n°21-18 relative aux sûretés
mobilières
Publié au Bulletin Officiel n°6832 du 21 novembre 2019, le décret fixe :
•
Les modalités de publicité des sûretés mobilières, les opérations qui leurs sont
assimilées, les inscriptions et radiations afférentes sur le Registre National Électronique
des Sûretés Mobilières ;
•
Les règles et modalités de tenue et de gestion du Registre National Électronique
des Sûretés Mobilières, ainsi que les éléments devant être contenus dans certaines
inscriptions au registre.

113
ENCADRÉ 9. LA RÉFORME DE LA BOURSE DES VALEURS

La loi n° 19-14 relative à la Bourse des valeurs, aux sociétés de bourse et aux
conseillers en investissement financier (publiée au Bulletin Officiel du 16 mars 2017)
et le règlement général de la Bourse des valeurs constituent une réforme majeure de
la Bourse de Casablanca.
En effet, ce nouveau cadre législatif et règlementaire introduit des dispositions
permettant :
• Une flexibilité accrue dans la définition de l’architecture du marché et son
adaptation aux évolutions et besoins des acteurs, notamment les PME pour
lesquelles un marché alternatif assorti de règles allégées a été mis en place ;
• L’élargissement de la palette des instruments financiers pouvant être admis à la
cote de la Bourse des Valeurs ;
• L’encadrement des conseillers en investissement financier.

Une architecture plus flexible De nouvelles possibilités Encadrement des conseillers


en investissement financier

De la réglementation : Introduction de nouveaux Réglementation de la profession


- Une loi qui définit les principes instruments à la cote : de CIF :
généraux. - OPCVM - Concerne les professionnels qui
- Un règlement général qui détaille - FPCT fournissent des prestations de
conseil financier aux émetteurs ou
les modalités pratiques. - OPCC aux investisseurs.
- Des instructions de la société - Assujettis à l’obligation
gestionnaire de la bourse des Reconnaissance de nouvelles d’enregistrement auprès de
l’AMMC, ainsi qu’à des règles
valeurs qui détaillent davantage les possibilités de cotation :
professionnelles de bonne
aspects pratiques. - Instruments émis par des conduite.
émetteurs étrangers. -Permet d’améliorer la confiance
Du marché : - Instruments cotés en devises sur le marché en professionnalisant
ces acteurs centraux.
- Un marché principal et un marché - Double cotation avec fongibilité
alternatif dédié aux PME. des titres.
Création de possibilité de
- 8 compartiments, dont 2 réservés
reconversion pour les SDB :
aux investisseurs qualifiés. Nouveau service : Les sociétés de bourse qui le
- Possibilité de modification des - Service de négociation pour les désirent peuvent se transformer
compartiments selon les besoins instruments financiers non inscrits en CIF à travers un processus
du marché. à la cote. adapté (accord provisoire, puis
enregistrement définitif)

114
1.2 Projets de textes législatifs et réglementaires

1.2.1 Projet d’amendement du Dahir portant loi n° 1-93-213 relatif aux OPCVM
Ce projet de loi vise à moderniser le cadre législatif régissant les OPCVM. Il prévoit en
particulier :
• La constitution d’OPCVM à compartiments ;
• L’introduction d’OPCVM à règles de constitution et de fonctionnement allégées ;
• L’admission des titres d’OPCVM aux négociations sur un marché réglementé ;
• L’élargissement des possibilités d’investissements des OPCVM à l’étranger.

Le projet, préparé en collaboration entre l’AMMC, la Direction du Trésor et des Finances


Extérieures (DTFE) et l’Association des Sociétés de gestion et Fonds d’Investissement
Marocains, est en cours de finalisation sous la coordination de la DTFE.

1.2.2 Projet de loi n° 92-18 modifiant et complétant la loi n° 17.95 relative aux
sociétés anonymes
Le projet de loi susvisé s’insère dans le cadre de l’adhésion du Maroc au Forum mondial sur
la transparence et l’échange de renseignements à des fins fiscales. Il est en ligne avec les
efforts nationaux déployés dans le cadre de la lutte contre le blanchiment de capitaux.
Ledit projet porte les principes de la suppression des actions « au porteur », ne réservant
leur émission qu’aux sociétés anonymes cotées en Bourse.

Il est par ailleurs prévu au sein dudit projet une période transitoire permettant la
régularisation de la situation des actions au porteur émises antérieurement à l’entrée en
vigueur du projet de loi.

1.2.3 Projet de loi n °15-18 relatif au financement collaboratif


Ce projet de loi a pour objet la mise en place d’un cadre juridique régissant les activités
de financement collaboratif opérant à travers des plateformes internet permettant la mise
en relation directe et transparente entre des porteurs de projets et des contributeurs. Ces
activités peuvent prendre trois formes de financement à savoir, le prêt, l'investissement en
capital et le don.

L’AMMC et Bank Al-Maghrib sont désignées comme autorités de régulation habilitées à agréer
les sociétés de gestion des plateformes de financement collaboratif, selon qu’il s’agisse de
plateformes d’investissement en capital (AMMC) ou de prêt ou dons (Bank Al-Maghrib).

Le projet de loi a fait l’objet d’une consultation publique entre le 21 mars 2018 et le 19 avril
2019 et la mouture finale a été adoptée par le Conseil du gouvernement en date du 22 août
2019.

1.2.4 Projet de loi n° 12-18 modifiant et complétant la loi n° 43-05 relative à la lutte
contre le blanchiment de capitaux
Le projet de loi intervient dans le cadre de la poursuite des efforts d’adaptation du cadre
législatif national aux standards et normes adoptés à l’échelle internationale par le Groupe
d’Action Financière « GAFI » et ce, suite à leurs évolutions récentes.

115
Ledit projet a été approuvé avec réserves par le Conseil de Gouvernement du 28 novembre
2019 et devra, en conséquence, être revu pour lever ces réserves.

1.2.5 Projet de loi n° 87-12 relatif aux obligations sécurisées


Le projet de loi n°87-12 introduit de nouveaux moyens de liquidités au profit des banques
agréées conformément à la loi n°103-12. Il s’agit d’obligations assorties d’une garantie
constituée par un portefeuille de couverture et de privilèges dont l’émission est réservée
exclusivement aux banques. L’émission d’obligations sécurisées est assujettie à l’autorisation
préalable de Bank Al-Maghrib.

1.2.6 Projet de loi de finances pour l’année 2020 et dispositif d’échange automatique
de renseignements correspondant aux comptes financiers
Le projet de loi de finances pour l’année 2020 a introduit des dispositions visant à amender
le Code général des Impôts en vue d’y intégrer le dispositif permettant d’encadrer l’échange
automatique des renseignements à caractère fiscal et ainsi mettre en œuvre les accords
d’échange automatique de renseignements sur les comptes financiers conclus par le Maroc,
conformément à la norme commune de déclaration approuvée par l’OCDE.

Ledit projet est mené par la Direction générale des impôts en concertation avec les régulateurs
du marché, à savoir : l’AMMC, Bank Al-Maghrib et l'Autorité de Contrôle des Assurances et de
la Prévoyance Sociale (ACAPS).

1.2.7 Textes d’application du projet de loi n° 15-18 relatif au financement collaboratif


L’AMMC, au même titre que Bank Al-Maghrib et sous la coordination de la Direction du Trésor
et des Finances Extérieures (DTFE), a été sollicitée en vue de participer à la rédaction des
textes réglementaires auxquels renvoie le projet de loi, ainsi que des circulaires relevant de
son périmètre.

Un groupe dédié, composé des représentants de l’AMMC, de Bank Al-Maghrib et de la DTFE,


a été constitué et les travaux ont été entamés avec l’assistance technique de la BERD.

1.2.8 Décret relatif à l’échange automatique de renseignements correspondant aux


comptes financiers
Un projet de décret a été discuté au sein de la Direction générale des impôts en concertation
avec un comité de travail constitué des représentants des régulateurs du marché, à savoir :
l’AMMC, Bank Al-Maghrib et l'Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale
(ACAPS).

Ledit projet fixe les modalités et conditions de communication des informations relatives
aux comptes financiers des non-résidents, avec l’objectif de mettre en œuvre des accords
d’échange automatique de renseignements sur les comptes financiers conclus par le Maroc
conformément à la norme commune de déclaration approuvée par l’OCDE.

116
1.3 Circulaires de l’AMMC

1.3.1 Circulaires de l’AMMC homologuées et publiées au Bulletin Officiel


Il s’agit de :
• La circulaire de l’AMMC n°02/18 relative aux sociétés de gestion d’OPCI homologuée
par l’arrêté du Ministre de l’Économie et des Finances n°3149-18 et publiée au Bulletin
Officiel n° 6771 du 22 avril 2019 ;
• La circulaire de l’AMMC n°03/19 relative aux opérations et informations financières,
remplaçant le livre III de la circulaire de l’AMMC portant sur l’Appel Public à l'Épargne
(APE), homologuée par l’arrêté du Ministre de l’Économie et des Finances n°1704-19 et
publiée au Bulletin Officiel n°6784 bis du 7 juin 2019 ;
• La circulaire de l’AMMC n°01/19 relative aux sociétés de gestion d’OPCC et des
établissements gestionnaires de FPCT homologuée par l’arrêté du Ministre de l’Économie
et des Finances n°131-19 et publiée au Bulletin Officiel n° 6787 du 17 juin 2019 ;
• La circulaire de l’AMMC n°02/19 relative aux fonds OPCI homologuée par l’arrêté du
Ministre de l’Économie et des Finances n°187-19 et publiée au Bulletin Officiel n°6806
du 22 août 2019.

1.3.2 Projet de circulaire de l’AMMC relative aux Conseillers en Investissement


Financier (CIF)
• Le projet de la circulaire a été élaboré et finalisé, puis mis en consultation publique. Suite
aux réunions tenues avec les professionnels consultés et compte tenu de leurs retours,
il a été décidé la rédaction du projet, lequel sera de nouveau soumis à la consultation
des professionnels avant son envoi pour homologation au Ministère de l’économie, des
finances et de la réforme de l’administration.

117
ENCADRÉ 10. RECUEIL DE TEXTES LÉGISLATIFS ET RÈGLEMENTAIRES :
UN OUTIL DE RÉFÉRENCE POUR UNE RECHERCHE SIMPLIFIÉE ET DYNAMIQUE

En application des prérogatives soutenues par sa mission d’éducation financière,


l’AMMC a déployé en 2019 les efforts nécessaires afin de permettre aux professionnels
du marché et au grand public un accès simple à une documentation exhaustive. Dans
cet objectif, l’AMMC a publié en novembre 2019, sur son site internet et sur le portail
web dédié au dispositif d’habilitation, un recueil pédagogique qui regroupe l’ensemble
des textes législatifs et réglementaires en vigueur (lois, décrets, arrêtés et circulaires)
et régissant les intervenants et opérations du marché des capitaux, offrant dans ce
cadre leur exploitation pédagogique (recherche par mot clé, liens hypertextes, etc.).
Une approche didactique a été adoptée pour l’élaboration de ce recueil afin de
répondre à deux objectifs :

• Fournir aux utilisateurs un référentiel exhaustif et consolidé des dernières versions


des textes en vigueur ;
• Offrir aux lecteurs une seule et même référence documentaire, uniformisée et
interactive, pour l’ensemble du dispositif légal régissant le marché des capitaux.

Pour ce faire, le recueil a été décliné en quatre livres (dahirs et lois, règlements
généraux, décrets et arrêtés et circulaires) et conçu en trois principales étapes :

Dynamisation et mise
Consolidation et en forme
Recensement
traduction Intégration des liens
130 textes recensés hypertextes et des
27 textes consolidés
au total. notes de bas de page
et 4 traduits.
explicatives.

Le recueil offre également aux lecteurs un suivi de l’évolution du cadre réglementaire


des marchés financiers qui disposent pour ce faire d’une grille de lecture retraçant le
cycle de vie7 des textes ainsi que d’une arborescence thématique des lois et de leurs
textes d’application. Des mises à jour sont réalisées de manière continue, notamment
lors de la publication, l’amendement ou l’abrogation d’un texte, afin de fournir aux
lecteurs une version actualisée du recueil.
Cependant, si le recueil présente un référentiel exhaustif de l’arsenal juridique des
marchés financiers, l’attention des lecteurs a été attirée sur le fait qu’il ne constitue
qu’un outil pédagogique et qu’il ne se substitue, en aucune manière, aux textes
publiés au Bulletin Officiel, qui sont les seuls à faire foi.

7 Publication (date et n° du Bulletin Officiel), amendements et abrogation, le cas échéant.

118
2. LE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DES ACTEURS ET DES
ÉPARGNANTS
2.1 L'éducation financière
Dans le cadre de l’élargissement des prérogatives de l’AMMC, tel que consacré par la loi n° 43-
12, une attention particulière a été portée à la promotion de l’éducation financière qui joue
un rôle clé dans la protection de l’épargne investie en instruments financiers. Les efforts en
matière d’éducation financière favorisent le développement sain du marché des capitaux
à travers le renforcement des capacités financières des investisseurs, qui s’impliquent de
plus en plus dans le financement de l’économie et deviennent des acteurs actifs de leur
protection.

Ainsi, l’AMMC a renouvelé en 2019 sa participation à deux campagnes phares :

• L’édition 2019 de la World Investor Week (WIW)


Initiée en 2017 par l’Organisation Internationale des Commissions de Valeurs (OICV), la World
Investor Week (WIW) est un rendez-vous annuel qui mobilise les Autorités de régulation
financière à travers la planète dans l’objectif de promouvoir les actions favorisant l’éducation
financière et la protection des épargnants.

En 2019, en ligne avec ses missions de protection, d’information et d’éducation financière


des épargnants, l’AMMC a développé un programme riche au profit de cibles variées portant
notamment sur :
•Des séminaires au profit des étudiants de l’Institut Supérieur de Commerce et
d’Administration des Entreprises de Rabat (ISCAE) et l’École Mohammedia des Ingénieurs
(EMI) ;
•La publication d’un recueil de textes de lois et règlements ayant pour objectif de faciliter
l’accès à la réglementation régissant le marché des capitaux marocain ;
•La présence sur les réseaux sociaux LinkedIn et Twitter pour interagir avec le grand
public et diffuser des messages en éducation financière et protection des investisseurs ;
•Le lancement des travaux de développement d’une application mobile en éducation
financière ayant pour objectif de permettre au grand public d’avoir une meilleure
connaissance du marché des capitaux.

• L’édition 2019 des Journées de la Finance pour les Enfants et les Jeunes (JFEJ)
Membre actif de la Fondation Marocaine pour l’Education Financière (FMEF), l’AMMC s’est
mobilisée pour la deuxième année consécutive dans le cadre de la 8e édition des JFEJ,
évènement organisé par FMEF et s’inscrivant dans le cadre de la campagne annuelle de
sensibilisation financière au profit des enfants et des jeunes intitulée « The Global Money
Week » (GMW).

L’AMMC a organisé, en collaboration avec les succursales de Bank Al-Maghrib et la FMEF,


plusieurs séminaires à travers le Maroc au profit des lycéens et des étudiants à Larache,

119
Settat, Meknès, Safi et Fès. Plus de 1 000 participants ont bénéficié à cette occasion des
présentations assurées par l’AMMC dans une dynamique d’interaction et d’échange.

2.2 L’habilitation des professionnels du marché par l’AMMC


L’habilitation des professionnels du marché est un dispositif obligatoire qui a pour objectif
de s’assurer que les personnes occupant des postes spécifiques au sein des organismes
soumis au contrôle de l’AMMC disposent des connaissances requises pour le poste les
qualifiant à exercer leurs fonctions dans le respect de la réglementation et de la déontologie.

En 2019 ce sont 80 candidats qui ont été habilités par l’AMMC, répartis comme suit :
• 30 négociateurs d’instruments financiers ;
• 27 conseillers financiers ;
• 23 responsables post-marché.

L’AMMC a procédé, en 2019, à la mise en place d’un ensemble d’outils en préparation des
examens d’habilitation. Les principaux travaux réalisés en 2019 ont porté sur :
•La préparation des documents de référence qui expliquent le dispositif aux professionnels,
ainsi que la conception de syllabus ;
•La mise en place d’une plate-forme technologique pour une prise en charge digitalisée
du processus d’habilitation, depuis la demande jusqu’à l’émission de la décision ;
• La conception d’une base initiale de questions alignée avec les syllabus développés ;
•La préparation des formations avec les professionnels et la réalisation par l’AMMC de
la formation pour la population occupant la fonction de négociateurs d’instruments
financiers ;
• L’organisation des premiers examens pour une population de 150 professionnels.

Ce projet de mise en place du dispositif d’habilitation s’est déroulé en concertation étroite


avec les professionnels du marché. A cet effet, le comité consultatif d’habilitation, constitué
de représentants des professionnels et consacré par le règlement général de l’AMMC a été
opérationnalisé et régulièrement consulté sur les éléments fondamentaux du dispositif et
sa déclinaison opérationnelle.

120
ENCADRÉ 11. LE DISPOSITIF D’HABILITATION DES PROFESSIONNELS DU MARCHÉ 1/2

Dans le sillage de la transformation du régulateur marocain en autorité indépendante


avec des prérogatives élargies, la loi n°43-12 relative à l’AMMC a introduit, à l’égard des
professionnels exerçant certaines fonctions, une obligation de se soumettre à un examen
d’habilitation en vue de l’obtention d’une carte professionnelle. Jusqu’alors, la vérification
de l’adéquation des profils aux postes occupés était du ressort des personnes morales, en
vertu de l’obligation réglementaire de disposer des moyens humains et organisationnels
adéquats pour exercer une activité réglementée. Le dispositif vise à renforcer les capacités
des professionnels du marché, à développer une culture générale et financière commune
et à dynamiser la formation, ainsi qu’à mettre à jour les connaissances.
Sont concernées par ce dispositif, toutes les personnes physiques exerçant au sein des
personnes morales soumises au contrôle de l’AMMC (sociétés de bourse, sociétés de
gestion d’OPCVM, teneurs de comptes, etc.) et qui occupent une des fonctions assujetties,
telles que définies par l’arrêté du Ministre de l’Économie et des Finances n°1756-17.

LES FONCTIONS ASSUJETTIES


• Contrôleur interne
• Négociateur d’instruments financiers
• Conseiller financier
• Responsable post-marché
• Gérant de portefeuille d’instruments financiers
• Analyste financier
• Compensateur
Le mode opératoire de l’habilitation s’articule autour de trois axes :

LES MODALITÉS PRATIQUES


Pour être éligible à l’habilitation le professionnel doit justifier d’une formation
sanctionnée par un diplôme d’enseignement supérieur, exercer une fonction à
plein temps auprès d’un opérateur de marché et faire la preuve d’au moins deux
ans d’expérience professionnelle dans le domaine financier.
Les sessions d’examen sont organisées par l’AMMC selon un calendrier qu’elle
publie au moins deux fois par an. L’habilitation doit être renouvelée chaque trois
ans, deux fois avec examen et les fois suivantes sur simple dépôt de la demande.
Sont dispensées du renouvellement de l’habilitation les personnes éligibles dont
l’expérience est égale ou supérieure à dix ans. À l’issue du processus d’habilitation,
une carte professionnelle est délivrée à chaque candidat ayant passé avec succès
l’examen. L’AMMC tient la liste mise à jour des personnes habilitées et la rend
publique sur son site WEB.

121
ENCADRÉ 11. LE DISPOSITIF D’HABILITATION DES PROFESSIONNELS DU MARCHÉ 2/2

LA GRILLE DES CONNAISSANCES REQUISES


L’AMMC définit et publie le syllabus qui liste les thématiques et le niveau d’exigence
requis (tronc commun et connaissances spécifiques). Il sert de référentiel pour
l’établissement de la base des questions posées à l’examen et de marqueur pour
les programmes de formation des professionnels éligibles.

• Thème 1 Le cadre institutionnel et place financière


• Thème 2 L’environnement économique
• Thème 3 Le cadre juridique des manquements et infractions
Le syllabus est détaillé • Thème 4 Le contrôle interne et la déontologie
sous forme de thème La réglementation pour la lutte contre le blanchiment
• Thème 5
et de sous thème. des capitaux et le financement du terrorisme
Pour chacun des sous • Thème 6 La relation avec les clients et leur information
thèmes il indique le • Thème 7 Les CIF et le démarchage financier
niveau de connaissance • Thème 8 Les instruments financiers et les risques
exigé (général ou • Thème 9 L’appel public à l’épargne et autres opérations financières
spécifique) selon la • Thème 10 L’environnement comptable et financier
fonction occupée. • Thème 11 La gestion collective et la gestion pour compte de tiers
• Thème 12 Le fonctionnement et l’organisation des marchés
• Thème 13 Le post-marché et les infrastructures de marché
• Thème 14 L’engagement pour le développement durable

LE COMITÉ CONSULTATIF D’HABILITATION (CCH)


Le CCH est un organe prévu par le règlement général de l’AMMC dont la mission
est de fournir avis et recommandations au Président de l’Autorité sur les questions
liées à l’habilitation, notamment :
• le programme des formations requises ;
• le contenu des examens ;
• les règles d’organisation des examens (dates, modalités, méthodes d’évaluation).

Le comité est composé de trois représentants de l’AMMC désignés par le président


de l’AMMC, dont le président du comité, un représentant de chaque association
professionnelle des personnes morales soumises au contrôle de l’AMMC sur leur
proposition. Le CCH est composé actuellement, en plus de l’AMMC, de l’ASFIM
(représentée par son Président), de l’APSB (représentée par son Président) et du
GPBM (représenté par son Directeur Général).

122
2.3 La contribution à la stratégie nationale d’inclusion financière
L’AMMC est un acteur actif de la stratégie nationale d’inclusion financière. Elle est membre à
travers sa Présidente de deux instances de gouvernance de la stratégie :
•
Le Conseil National d’Inclusion Financière (CNIF), présidé par le Ministre de l’Économie et
des Finances, assure le suivi global de la stratégie et réévalue les priorités et orientations
stratégiques en fonction de l’évolution du contexte ;
•
Le Comité Stratégique (CS), présidé par le Wali de Bank Al-Maghrib, est chargé du
pilotage, des décisions d’arbitrage et de la mobilisation des parties prenantes.

L’AMMC a contribué aux travaux de deux groupes de travail thématiques intitulés


respectivement « Outils de financement alternatif des TPE et des Start-Up » et « Data &
Mesure ».
Ces groupes de travail thématiques ont pour mission de décliner et déployer des plans
d’actions détaillés en relation avec les leviers stratégiques identifiés.

3. LA COOPÉRATION INSTITUTIONNELLE
3.1 Le Comité de Coordination et de Supervision des Risques Systémiques (CCSRS)
Le Comité de Coordination et de Supervision des Risques Systémiques (CCSRS)8 , a tenu
deux réunions semestrielles en 2019. Il est assisté dans ses travaux par un groupe de travail
composé de représentants des différentes autorités du secteur financier, ainsi que de la
Direction du Trésor et des Finances Extérieures. Les différents travaux du CCSRS ont porté
sur les points suivants :
• Le suivi de la réalisation de la feuille de route de stabilité financière 2019-2021 ;
•La circulaire conjointe entre l’ACAPS, l’AMMC et Bank Al-Maghrib, relatif aux conglomérats
financiers ;
• L’évaluation semestrielle des risques pesant sur la stabilité financière ;
• L’élaboration du rapport de stabilité financière relatif à l’année 2018 ;
• L’organisation du symposium sur la stabilité financière qui a eu lieu le 9 décembre 2019.

Concernant ce dernier point, près de 100 participants ont pris part à cette rencontre dont
plus de quarante hauts représentants de banques centrales et autres autorités issues de
l’ensemble des régions du continent africain (anglophones et francophones), ainsi qu’une
quarantaine de responsables de haut niveau représentant le secteur financier national.

Trois sessions thématiques ont été animées durant le symposium par treize éminents
panélistes représentant notamment le Financial Stability Board, l’International Association
of Insurance Supervisors et l’Organisation Internationale des Commissions de Valeurs. Leurs
interventions ont porté sur l’intégration financière en Afrique, les nouvelles vulnérabilités et
risques émergents impactant la stabilité financière et le cadre de résolution et de gestion de
crise.

8 Le CCSRS est composé de représentants de Bank Al-Maghrib, de l’AMMC et de l’ACAPS. Selon les questions traitées, la composition du comité est
élargie aux représentants du ministère chargé des finances.
123
Lors des différentes réunions de travail du CCSRS, ses membres ont décidé de planifier
plusieurs actions visant la détection et la prévention des risques systémiques, à savoir :
•L’élaboration d’un cadre de réglementation digitale en collaboration avec l’Agence de
Développement du Digital ;
•L’élaboration d’un texte régissant la gestion de compte de tiers, notamment la gestion
individuelle non encore réglementée ;
•La signature du projet de convention liant les régulateurs financiers et l’instance
nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC) en
matière de lutte contre la corruption au sein du secteur financier ;
• Le partage d’expériences relatives au processus de certification anticorruption.

S’agissant de la feuille de route de stabilité financière 2019-2021, l’AMMC a conduit en 2019


les chantiers suivants :
• Chantier d’encadrement du marché secondaire des titres de dette privée : financé
par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), il vise à
déterminer les actions à entreprendre en vue de favoriser le développement au Maroc du
marché de la dette privée tout en prévoyant les modalités de sa supervision. Le rapport
de mission a été finalisé. Il est en cours d’examen par les parties prenantes au projet ;

• Chantier d’encadrement des instruments financiers commercialisés par les


salles de marchés : il vise à fixer les conditions de protection de la clientèle des salles
de marchés des banques en relation avec la commercialisation de certains instruments
financiers sophistiqués. L’AMMC a réalisé en 2019 un benchmark international auprès
de six autorités de régulation étrangères afin d’identifier les meilleures pratiques de
régulation dans ce domaine. Les principes qui seront retenues seront partagés au 1er
semestre 2020 avec Bank Al-Maghrib afin de les introduire parmi les règles à respecter par
les établissements bancaires ;
• Chantier de mise en place d’une expertise dédiée à la régulation des FinTech
dans le domaine du marché des capitaux : afin de suivre les dernières évolutions en
matière de supervision des Fintechs, l’AMMC a mis en place une veille réglementaire et
technique qui se traduit par un benchmark régulier et la participation à plusieurs groupes
de travail au sein des instances internationales spécialisées.

3.2 La Direction Générale de la Sécurité des Systèmes d’Information (DGSSI)


Dans le cadre de la coordination avec l’Administration de la Défense Nationale et la Direction
Générale de la Sécurité des Systèmes d’Information (DGSSI) en matière de cybersécurité et
de protection des Systèmes d’Information sensibles des infrastructures d’importance vitale
dans le marché des capitaux, plusieurs actions ont été entreprises en 2019 :
•A poursuite des travaux d’alignement avec la Directive Nationale de la Sécurité des
Systèmes d’Information ;
•Le suivi et la prise en compte des alertes de sécurité des Systèmes d’Information reçues
du maCERT (Moroccan Computer Emergency Response Team) ;

124
• La participation de l’AMMC aux événements organisés par la DGSSI, notamment la 7e
édition du Séminaire d’information et de sensibilisation sur la cybersécurité organisé le
12 novembre 2019 sur le thème : « Externalisation des Systèmes d’Information et enjeux
de la cybersécurité ».

3.3 La convention de partenariat avec la Direction des Affaires Administratives et


Générales du Ministère de l’Économie et des Finances
Dans le cadre de la mutualisation des ressources et de la rationalisation des dépenses, une
convention a été signée le 24 avril 2019 entre l’AMMC et le ministère de l’Économie, des
Finances et de la Réforme de l’Administration.

En vertu de cette convention, le ministère a mis à la disposition de l’AMMC le Datacenter


de la Direction des Affaires Administratives et Générales (DAAG) pour l’hébergement de
l’infrastructure informatique de l’Autorité.

L’utilisation du Datacenter, conçu et installé selon des standards internationaux, a permis


à l’AMMC de renforcer la haute disponibilité, la sécurité et la continuité des activités liées
à son Système d’Information, en ligne avec les principes d’optimisation de la gestion des
ressources.

3.4 La convention de partenariat avec l’Agence de Développement du Digital (ADD)


La digitalisation des services offerts par l’AMMC figure parmi ses axes stratégiques de
transformation. Dans ce contexte, l’Autorité a signé le 26 novembre 2019 une convention
de partenariat avec l’Agence de Développement du Digital (ADD)9 pour la mise en place de
nouvelles solutions digitales mutualisées.
Ce nouveau partenariat a été marqué par le lancement de travaux relatifs à deux applications
extranet destinées à la gestion électronique des plaintes et des requêtes juridiques. La plate-
forme ADD fournit un canal électronique sécurisé, intuitif et transparent pour le dépôt des
plaintes et requêtes auprès de l’Autorité, en assurant un workflow de traitement dématérialisé.

3.5 Le comité de coordination des Plans de Continuité d’Activité (PCA) de la place


En tant qu’acteur du Comité de Coordination des PCA de la place, l’AMMC prend part aux
travaux des différentes instances de gouvernance prévues dans ce cadre. L’Autorité a participé
au deuxième Comité de Pilotage tenu en octobre 2019, en présence des représentants des
autorités du secteur financier, des banques et des infrastructures du marché financier,
ainsi qu’aux réunions de la Commission de Place composée des responsables PCA des
organismes membres.

3.6 L’Instance de Coordination du Marché à Terme (ICMAT)


L’année 2019 a vu la publication au Bulletin Officiel du décret n° 2-18-827 fixant la composition
et les modalités de fonctionnement de l’Instance de Coordination du Marché à Terme
(ICMAT). Le décret fixe la composition de l’ICMAT à deux représentants de Bank Al-Maghrib
et deux représentants de l’AMMC et leurs suppléants respectifs.

9-Rappel de la mission ADD (Source : www.add.gov.ma) : placée sous la tutelle du Ministère de l'Industrie, de l'Investissement, du Commerce et
de l'Économie Numérique (MIICEN), l’Agence est chargée de mettre en œuvre la stratégie de l’Etat en matière de développement du digital et de
promouvoir la diffusion des outils numériques et le développement de leur usage auprès des citoyens.
125
En 2019 chaque régulateur a désigné ses représentants permanents et leurs suppléants et
l’instance a démarré ses premiers travaux.

Bank Al-Maghrib a été désignée pour assurer la première présidence de l’ICMAT et son
secrétariat pour une durée de deux ans, au terme de laquelle l’AMMC assurera à son tour la
présidence et le secrétariat pour une durée équivalente.

Les travaux d’élaboration du règlement intérieur de l’ICMAT, du protocole d’accord devant


établir les règles de l’intervention conjointe des deux régulateurs ainsi que d’autres travaux
ont également été initiés en 2019.

3.7 Le groupe de travail sur les conglomérats financiers


La loi n° 103-12 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés, promulguée
par le dahir n° 1-14-193 du 01 rabii I 1436 (24 décembre 2014), a introduit la notion de
conglomérat financier.

Elle concerne des groupes qui détiennent des activités significatives dans des secteurs
régulés (marché des capitaux, secteur bancaire et secteur des assurances). Les organismes
qui contrôlent des conglomérats financiers seront désormais assujettis à certaines règles et
obligations en matière de transparence et de gouvernance.

L’AMMC, l’ACAPS et Bank Al-Maghrib ont mis en place un groupe de travail afin de proposer
un dispositif d’encadrement de ces conglomérats. Ce dispositif sera fixé par une circulaire
qui sera conjointe des autorités de contrôle du secteur financier.

3.8 Le comité de suivi de la Concession de la Bourse de Casablanca


L’AMMC assure le contrôle par délégation du Ministre de l’Économie et des Finances, du
respect par la société gestionnaire de la Bourse de Casablanca du cahier des charges de la
concession. Dans ce cadre, l’Autorité participe activement aux travaux du comité de suivi
de la concession institué par la nouvelle loi n°19-14 relative à la Bourse des Valeurs, aux
sociétés de bourse et aux Conseillers en Investissement Financier.

Le comité est chargé du suivi de la mise en œuvre par la société gestionnaire des missions
principales qui lui sont dévolues, principalement le déploiement de la nouvelle feuille de
route de la Bourse de Casablanca.

3.9 Les Assises Nationales sur la Fiscalité
L’AMMC a participé en mai 2019 aux 37e Assises Nationales sur la Fiscalité sur le thème de
l’équité fiscale.
Dans le cadre des travaux préparatoires, l’AMMC a contribué au groupe de travail thématique
« Fiscalité et encouragement de l’épargne à long et moyen termes » en y associant les
associations professionnelles relevant du secteur du marché des capitaux.

126
Les assises ont été l’occasion pour l’AMMC de rappeler le rôle du marché des capitaux en
matière de financement de l’économie, ainsi que l’intérêt de favoriser son développement à
travers des leviers fiscaux visant à développer l’épargne de long terme et encourager l’accès
des émetteurs et investisseurs au marché.

3.10 La normalisation comptable


L’AMMC, en tant que régulateur contrôlant des opérateurs relevant de différents secteurs
d’activité, participe activement aux projets de normalisation comptable de la place.
L’Autorité a pris part durant 2018 à plusieurs travaux dans le cadre du groupe de travail du
Conseil National de la Comptabilité dont ceux relatifs :
• Au projet d’actualisation des règles comptables applicables aux FPCT ;
• À l’élaboration des règles relatives aux « certificats de Sukuk » ;
• Au plan comptable du Fonds commun de garantie des dépôts (FCGD).

4. LE DÉVELOPPEMENT DU MARCHÉ
4.1 L’opérationnalisation de la nouvelle loi de la Bourse des Valeurs
L’année 2019 a connu l’opérationnalisation de la loi n° 19-14 relative à la Bourse des Valeurs,
aux sociétés de bourse et aux Conseillers en Investissement Financier, notamment à travers
l’adoption et la publication au Bulletin Officiel du nouveau règlement général de la Bourse
de Casablanca.

Son élaboration a été le fruit d’une étroite collaboration entre la DTFE, l’AMMC et la Bourse
de Casablanca.

Les principaux apports de ce nouveau règlement sont :


•L’intégration des règles et procédures relatives au fonctionnement du marché alternatif
dédié au PME ;
•La création de compartiments réservés aux investisseurs qualifiés, aussi bien au niveau
du marché principal que du marché alternatif ;
•L’intégration des conditions et modalités de cotation des instruments financiers émis
par les organismes ou personnes morales n’ayant par leur siège au Maroc ;
• L’introduction des nouveaux services de négociation pour les titres non-inscrits à la cote ;
•L’intégration des modalités d’exécution des ventes judiciaires d’instruments financiers
inscrits à la cote.

4.2 Les projets de développement et de sécurisation du marché de la dette privée


Parce qu’il est une composante essentielle du marché des capitaux, le développement et la
sécurisation du marché de la dette sont au centre des préoccupations de l’AMMC. En 2019,
l’Autorité a continué à explorer et étudier dans différents groupes de travail les différentes
voies pour atteindre cet objectif.

127
Toutes les parties prenantes ont été consultées : investisseurs, émetteurs, institutions
financières internationales, professionnels du marché, pouvoirs publics. Plusieurs axes ont
été identifiés.

Sur le volet du développement législatif et réglementaire :


• Ouvrir le marché à de nouvelles possibilités d’émission, par exemple en assouplissant
les conditions d’accès au marché obligataire et le formalisme juridique associé pour
attirer de nouvelles classes d’émetteurs, tels que les PME et collectivités territoriales ;
• Accélérer l’ouverture du marché à de nouvelles classes d’instruments financiers, telles
que les obligations sécurisées dont le projet de loi est en cours de finalisation ;
• Favoriser le recours à la notation, notamment par le biais de la modification des règles
prudentielles des OPCVM. Depuis la publication de l’arrêté du Ministre de l’Économie et
des Finances n°1804-19 en juin 2019, les OPCVM sont autorisés à détenir jusqu’à 15%
(au lieu de 10%) de leur actif en titres de créances émis par un émetteur qui a fait l’objet
d’une notation par une agence de notation enregistrée auprès de l’AMMC, ou toute autre
autorité similaire internationale ;
• Élargir les possibilités en matière de garanties des titres de créance et éclaircir les
modalités pratiques de leur exercice. La circulaire 03/19 de l’AMMC exige déjà dans
les prospectus relatifs à des titres de créance une description précise des évènements
constituant des cas de défaut et des modalités de leur gestion ;
• Améliorer la protection des épargnants sur le marché de la dette à travers le renforcement
du rôle et des responsabilités du représentant de la masse des obligataires, et cela afin
de lui permettre d’agir efficacement et de rendre compte de sa mission aux investisseurs.

Sur le volet opérationnel :


• Renforcer la transparence sur les transactions de marché à travers la mise en place
de mécanismes de collecte et de diffusion d’informations exhaustives sur lesdites
transactions. L’opportunité et les modalités de mise en place d’une plate-forme centrale
de transactions et/ou de reporting sont à l’étude ;
• Renforcer l’efficience du processus de formation des prix sur le marché par une
redéfinition de la courbe des taux de référence des bons du trésor. Un projet est en cours,
piloté par le Ministère de l’économie, des finances et de la réforme de l’administration,
avec la participation de l’AMMC et en partenariat avec la BERD ;
• Favoriser la liquidité sur le marché à travers l’encouragement de l’animation du marché
ou encore l’introduction de règles prudentielles plus favorables pour la liquidité des
titres de dette non cotés ;
• Étudier les moyens additionnels pour la réduction du coût de la notation pour les
émetteurs, en plus de la réduction déjà octroyée par l’AMMC pour l’instruction des
dossiers d’émission de titres de créance dont l’émetteur présente une notation ;
• Optimiser le processus d’émission sur le marché, y compris le processus d’instruction
et d’autorisation par l’Autorité. La circulaire de l’AMMC n° 03/19 relative aux opérations
et informations financières a intégré cet objectif en optimisant les modèles types des
prospectus et en réaménageant les délais d’instruction. L’introduction du schéma du

128
document de référence et de note d’opération permet de répondre à l’objectif de sortie
rapide sur le marché, sans compromis sur la qualité de l’information fournie au public.

4.3 La mise en place d’une nouvelle ségrégation des avoirs au niveau des teneurs de
comptes
En collaboration avec l’AMMC et les différentes banques, Maroclear a mis en place en 2019
une ségrégation plus fine des avoirs des teneurs de comptes afin de répondre aux besoins
du marché.

Pour faciliter le passage à cette nouvelle nomenclature, la typologie de clients


habituellement utilisée par les banques a été retenue. Après consultation des parties
prenantes, il a en outre été convenu que l’utilisation de ces nouvelles catégories de comptes
soit, dans un premier temps, facultative.

4.4 La mise en place d’une base de données des opérations de marché et d’un outil
de surveillance du post-marché
Une base de données des opérations de marché ainsi qu’un outil de surveillance du post-
marché ont été déployés en 2019 par Maroclear, en étroite collaboration avec l’AMMC. Dans
ce cadre, les spécificités des deux applicatifs ont été définies avec l’Autorité, notamment sur
la base des besoins de cette dernière.

Le premier applicatif consiste en une base qui regroupe l’ensemble des données et
informations relatives aux transactions réalisées sur les instruments financiers admis
aux opérations de Maroclear. Il participera à l’amélioration de la transparence du marché
et permettra à l’AMMC d’enrichir ses outils de contrôle et de surveillance du marché des
capitaux.

Le deuxième applicatif est un outil de surveillance du marché des capitaux. Il permettra


à l’AMMC de renforcer la surveillance des opérations réalisées sur instruments financiers
admis aux opérations de Maroclear.

4.5 La conférence de lancement des OPCI au Maroc


L’AMMC a organisé le 11 juin 2019 avec le Ministère de l’économie, des finances et de la
réforme de l’administration une conférence de lancement des activités des organismes de
placement collectif immobilier au Maroc. Les débats ont porté sur les avantages qu’offre
l’écosystème réglementaire afférent aux OPCI, les opportunités de financement et de
placement que présente ce nouvel instrument sur le marché des capitaux ainsi que les
enjeux de l’évaluation immobilière et les règles d’intervention des évaluateurs immobiliers
d’actifs de ce type d’organismes de placement collectif.
De plus, un workshop dédié à l’évaluation immobilière d’actifs d’OPCI a été organisé. Il a été
animé par des experts en évaluation immobilière.

129
4.6 Le guide relatif aux Organismes de Placement Collectif Immobilier
Afin d’accompagner le lancement des OPCI au Maroc, l’AMMC a publié en juin 2019 un
guide relatif aux « Organismes de Placement Collectif Immobilier » destiné à l’ensemble des
professionnels et acteurs qui interviennent pour assurer la gestion et la bonne marche des
OPCI.

Ce guide présente :
• Les modalités d’agrément et le fonctionnement des OPCI ;
• Les modalités d’agrément et les obligations des sociétés de gestion d’OPCI ;
•Les conditions d’exercice et les modalités de désignation des évaluateurs immobiliers
et des établissements dépositaires ainsi que leurs missions et leurs obligations ;
•Les modalités de désignation des commissaires aux comptes ainsi que leurs missions
et leurs obligations ;
•Les missions de l’AMMC dans le cadre de la supervision des OPCI et de leurs sociétés de
gestion.

Le guide a été présenté lors de la conférence de lancement des OPCI au Maroc.

130
5. LA PROXIMITÉ AVEC LES ACTEURS DU MARCHÉ
5.1 L’écoute du marché
Dans le cadre du processus d’écoute du marché institué par l’AMMC, des réunions de place
à fréquence régulière ont été tenues avec les entreprises de marché et les principales
associations professionnelles du secteur financier. C’est un canal privilégié qui permet
à l’Autorité de discuter des sujets qui intéressent la profession, de la tenir informée des
évolutions institutionnelles et réglementaires et de coordonner avec elle la réflexion et
l’implémentation de projets structurants.

5.1.1 L’Association Professionnelle des Sociétés de Bourse (APSB) et le Groupement


Professionnel des Banques du Maroc (GPBM)
L’AMMC a maintenu en 2019 un échange rapproché avec les intervenants du marché sur
différentes thématiques telles que l’évolution des textes réglementaires encadrant les activités
de marché, le dispositif d’habilitation des professionnels et la coopération avec les pays africains.
Dans le cadre de l’habilitation des professionnels du marché des capitaux, l’AMMC a
organisé en novembre 2019 une cérémonie dédiée à la remise des certificats d’habilitation
professionnelle aux trente premiers Négociateurs d’Instruments Financiers qui ont passé
avec succès l’examen d’habilitation des sessions de juin et septembre 2019.

5.1.2 Les entreprises de marché : Bourse de Casablanca et Maroclear


En 2019 l’AMMC a tenu plusieurs réunions de travail avec les entreprises de marché dans le
cadre du processus d’écoute du marché. Celles-ci ont porté sur les points suivants :
•La mise en œuvre de la feuille de route de la Bourse de Casablanca dont la mise en place
de la Chambre de compensation et le chantier relatif à la mise en place du Marché à terme ;
•L’opérationnalisation de la loi n° 19-14 relative à la Bourse des Valeurs, aux sociétés de
bourse et aux Conseillers en Investissement Financier, notamment en ce qui concerne la
refonte du règlement général de la Bourse, la mise en place de compartiments réservés
aux investisseurs qualifiés et de nouveaux instruments financiers à l’image des fonds
cotés ;
• La communication financière ;
•Le nouveau schéma directeur SI de Maroclear et la feuille de route du projet
« Transformation Digitale » ;
• La ségrégation des avoirs conservés par les teneurs de comptes ;
• Le post-marché des transactions sur instruments financiers libellés en devise ;
• La mise en place du paiement direct au niveau de Maroclear ;
•La mise en place d’un module de gestion des souscriptions et rachats des OPCVM au
niveau de Maroclear ;
• La mise en place d’un référentiel central des données ;
•La mise en place d’un module de surveillance pour les transactions et opérations sur
titres admis aux opérations de Maroclear.

131
5.1.3 L’Association des Sociétés de gestion et Fonds d’Investissement Marocains
(ASFIM)
En 2019 l’AMMC a tenu 5 réunions de travail avec l’ASFIM, l’association professionnelle des
sociétés de gestion d’OPCVM. Au cours de ces réunions ont été abordés, notamment :

• La présentation par l’ASFIM de sa stratégie pour le secteur de la gestion d’actifs pour la
prochaine décennie ;
• Les nouvelles dispositions prudentielles applicables aux OPCVM suite à l’amendement
de l’arrêté du Ministre de l'Economie et des Finances n°2541-13 ;
• Le projet d’amendement en cours de la loi relative aux OPCVM ;
• La nature de certains investissements et opérations effectués par les OPCVM, ainsi que
les risques qui leur sont associés ;
• Le dispositif d’habilitation professionnelle par l’AMMC des membres des sociétés de
gestion d’OPCVM ;
• Les taux des frais de gestion perçus par les sociétés de gestion et la nécessité que lesdits
taux soient suffisants pour permettre de couvrir les charges d’exploitation induites par
la gestion et le fonctionnement des OPCVM gérés ;
•Le respect inconditionnel de l’heure limite de réception des ordres de souscriptions/
rachats de la part des investisseurs en OPCVM ;
• Le dispositif de LBC&FT à déployer par les sociétés de gestion ;
•Le processus de sanction mis en œuvre par l’AMMC et les modalités de fonctionnement
de son Collège des sanctions.

5.1.4 L’Association Marocaine des Investisseurs en Capital (AMIC)


En 2019 l’AMMC a examiné avec l’AMIC les principaux sujets suivants :
• L’amendement de la loi n° 41-05 relative au Organismes de placement collectif en capital
(OPCC) ;
• La circulaire relative aux sociétés de gestion d’OPCC ;
• L’élaboration d’un guide dédié aux OPCC ;
• Le financement des TPME.
5.2 Le traitement des questions du grand public et des requêtes juridiques
L’AMMC est régulièrement destinataire de requêtes juridiques émanant des professionnels
du marché et du grand public. Un canal de transmission est prévu dans ce cadre sur le site
web de l’Autorité sous la rubrique « Déposer une requête ».

5.2.1 Le traitement des questions du grand public sur le portail de l’AMMC


Les questions du grand public émanent de profils multiples, tels que les investisseurs, les
étudiants ou les chercheurs. A cet effet, l’AMMC actualise régulièrement la rubrique « Foire
Aux Questions (FAQ)».

132
5.2.2 Le traitement des requêtes juridiques
Durant l’exercice 2019, l’AMMC a reçu cent onze requêtes juridiques dont cinquante requêtes
externes provenant de cabinets d’avocats, de professionnels du marché des capitaux et de
sociétés faisant appel public à l’épargne. Ces requêtes ont porté sur plusieurs thématiques,
principalement :
•L’interprétation des dispositions législatives et réglementaires (54%), portant notamment
sur la gouvernance et les dispositions relatives aux administrateurs indépendants, le comité
d’audit, les rapports ESG et les obligations d’information, à la suite de la publication de la
loi n°20-19 amendant la loi 17-95 relative aux sociétés anonymes, de l’entrée en vigueur
de la loi n°44-12 relative à l’appel public à l’épargne, et de l’homologation de la Circulaire
de l’AMMC n° 03/19 relative aux opérations et informations financières ;
•Les opérations de marché (22%) avec des demandes relatives aux OST, aux transferts de
titres, au prêt/emprunt de titres, à l’intermédiation financière et aux mandats de gestion ;
•L’investissement (14%) avec des demandes relatives aux IPO, aux placements privés, à
l’investissement dans des fonds, à la commercialisation d’instruments financiers de droit
étranger, à la fourniture de conseils financiers ;
•Des demandes d’information diverses (10%) avec des demandes relatives à la
communication de circulaires ou de projets de textes, à la liste des intermédiaires
financiers, à la liste des obligations vertes émises sur le marché ou encore aux statistiques
d’OPCVM.

Graphique 37. Requêtes traitées en 2019 par domaine

Demandes d'information
10%

Investissements
14%

Interprétations
54%

Opérations
de marché
22%

Source : AMMC

133
Tableau 38. Répartition des requêtes traitées en 2019 par profil de requérant
Profils Nombre de requêtes

Avocats/Conseils juridiques 18

Conseillers financiers/CAC 6

Émetteurs/Sociétés 6

Banques/Dépositaires 8

SDB 3

)Institutionnels (Autorités de régulation/Ministères 5

Particuliers/Etudiants 4

Total 50

Source : AMMC

6. LA COOPÉRATION INTERNATIONALE
En 2019, l’AMMC a consolidé son action internationale à travers sa contribution active aux
travaux des instances de coopération multilatérale et son engagement continu en faveur de
la coopération bilatérale, particulièrement au niveau de la région Afrique et Moyen Orient.

6.1 La participation aux travaux des instances internationales dans le domaine de


la régulation

6.1.1 Organisation Internationale des Commissions de Valeurs (OICV)


Cette coopération s’effectue dans le cadre des instances internationales et régionales. Il
s’agit essentiellement de l’Organisation Internationale des Commissions des Valeurs (OICV)
dont l’AMMC est membre depuis 2007. L’OICV est l’organisme de référence en matière de
standards et normes de régulation des marchés des capitaux.

Plusieurs réunions ont été tenues dans le cadre de cette organisation :

• Réunion Annuelle du Comité régional Afrique-Moyen Orient - AMERC


La 42e réunion annuelle du Comité régional Afrique-Moyen Orient (AMERC) de l’OICV s’est
déroulée au Koweït les 22 et 23 février 2019. Elle a porté sur les défis relatifs au déploiement
d’instruments financiers durables dans les marchés de capitaux de la région. L’AMMC a
présenté son retour d’expérience sur les défis et opportunités rencontrés dans le cadre de
la mise en place d’un marché des capitaux durable au Maroc.

• Réunion annuelle de l'OICV


La réunion annuelle de l'Organisation Internationale des Commissions de Valeurs (OICV)
s’est tenue du 13 au 17 mai à Sydney. En marge de cette réunion, l’AMMC a été invitée
à intervenir lors de la session sur « L’avenir des services financiers : perspectives des
régulateurs » du Forum de l’autorité australienne ASIC.

134
• Réunion annuelle du Comité des marchés émergents - GEMC
La réunion annuelle du Comité des marchés émergents (Growth and Emerging Markets
Committee- GEMC) s’est tenue les 19 et 20 septembre à Saint-Pétersbourg. Lors de la
conférence publique, organisée en marge de la réunion, sur le thème « Marchés des
capitaux dans un environnement numérique transfrontalier », l’AMMC a partagé son
expérience sur les défis actuels et les opportunités pour la mise en place de marchés des
capitaux durables.

6.1.2 Autres instances internationales


• Institut Francophone de la Régulation Financière -IFREFI
L’AMMC a participé à la 18e réunion annuelle de l’Institut Francophone de la Régulation
Financière (IFREFI) à l’île Maurice. L’Autorité a partagé son expérience en finance durable,
notamment lors de la session « Quelle supervision pour une finance durable ? » et « Essor
des obligations vertes/bleus, sociales et durables ».

• Union Arabe des Autorités de Régulation – UASA


L’AMMC a été conviée à participer à la réunion annuelle de l’Union of Arab Securities
Authorities (UASA) tenue à Amman. L’Autorité a partagé avec les membres les
développements récents du marché des capitaux au Maroc.

6.2 Les accords bilatéraux, coopération et assistance technique


Dans le cadre d’accords bilatéraux, la coopération avec d’autres homologues prend plusieurs
formes dont principalement l’échange d’information et d’expériences, le renforcement de
capacités ou l’assistance dans le cadre des missions de supervision des marchés de capitaux.

6.2.1 Coopération bilatérale


• Signature d’un accord bilatéral de coopération et d’échange d’information avec
la CNMV Espagne
L’AMMC et la Commission Nationale du Marché des Valeurs Mobilières d’Espagne ont signé
un accord d’assistance mutuelle et de coopération en février 2019. Il prévoit l’échange
d’informations et d’expériences dans les domaines d’intérêt communs afin d’améliorer
la protection des épargnants, l’efficacité et le développement des marchés des capitaux.

Suite à cette signature, plusieurs échanges ont eu lieu entre les équipes des deux
régulateurs sur les développements récents qu’ont connu leurs marchés respectifs en vue
d’opérationnaliser une feuille de route des actions de coopération prioritaires.

• Réunion d’échanges avec des experts de la CNMV et de l’AMF


Dans le cadre des accords de coopération entre l’AMMC et ses homologues AMF France et
CNMV Espagne, des réunions de travail ont été organisées le 9 décembre 2019, en marge
de leur intervention à la 3e édition du Symposium Régional sur la Stabilité Financière, afin
d’échanger sur la démarche d’évaluation des risques systémiques adoptés par les deux
régulateurs susmentionnés.

135
• Visite d’étude et d’échange avec le régulateur jordanien -JSC
En marge de sa participation à la 29e plénière du Groupe d'Action Financière du Moyen-
Orient et de l'Afrique du nord – GAFIMOAN, l’AMMC a tenu une rencontre avec la Jordan
Securities Commission (JSC) avec laquelle l’AMMC a un accord de coopération pour
discuter de problématiques communes en matière de supervision du marché des capitaux.

• Mission d’information sur la supervision du marché des capitaux participatifs


À la suite des travaux du séminaire organisé par l’Organisation Internationale des
Commissions des Valeurs (OICV) et l’autorité malaisienne, portant sur le rôle de la finance
participative dans la promotion de l’inclusion financière, l’AMMC a rendu visite du 1er
au 3 mai 2019 au régulateur malaisien Securitites Commission Malaysia (SCM) et les 5
et 6 mai à la Dubai Financial Services Authority (DFSA) pour s’enquérir de leurs pratiques
en matière de supervision du marché des capitaux participatifs. Les rencontres tenues
dans ce cadre ont permis de couvrir les aspects les plus importants dans ce domaine de
supervision comme l’encadrement juridique de la structuration et la mise sur le marché
des produits participatifs, les procédures de contrôle, la nature des produits etc.

• Mission d’information auprès de la FSMA sur le financement collaboratif


En phase finale d’élaboration des textes d’application de la loi sur le financement
collaboratif (Crowdfunding), l’AMMC, a bénéficié de l’expertise de l’Autorité des services
et marchés financiers (FSMA) – Belgique dans le cadre d’une visite d’étude. Les principaux
sujets examinés lors de cette visite ont porté sur les aspects pratiques de la régulation
des plateformes de financement collaboratif (reporting, agrément des plates-formes,
contrôle, protection des épargnants, organisation des équipes du régulateur, dispositif
de sanction).

• Missions d’assistance technique de l’AMMC aux homologues étrangers


L’AMMC a organisé en 2019 six missions d’assistance technique au profit des régulateurs
de l’Afrique de l’Ouest (CREPMF), de l’Afrique Centrale (COSUMAF) et du Ghana sur diverses
thématiques : cadre réglementaire, surveillance des opérations boursières et statut de la
Bourse de Casablanca, organisation Interne de l’AMMC et Risk management.

Aussi, dans le cadre de la convention d’assistance technique signée en 2017 entre l’AMMC
et son homologue de l’Afrique de l’Ouest, un haut responsable de l’Autorité marocaine a
été désigné pour intégrer le comité consultatif du Conseil Régional de l'Épargne Publique
et des Marchés Financiers (CREPMF). Cette instance est chargée de l’élaboration et la mise
à jour des textes légaux et réglementaires. L’objectif est d’accompagner le CREPMF dans le
projet de réforme de place avec l’assistance de la Banque Mondiale et la Banque Africaine
de Développement.

6.2.2 Participation à des instances régionales


• Adhésion au WASRA et organisation d’une conférence régionale
L’Association des Régulateurs Ouest Africains (WASRA) œuvre à implémenter les
orientations de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)

136
en matière d’intégration régionale et de convergence réglementaire. L’AMMC est devenue
membre observateur en 2019 et participe régulièrement aux comités techniques du WASRA
dont l’objectif et de concevoir un cadre harmonisé favorisant les flux d’investissement
transfrontaliers et leur protection au niveau de la région. En 2019, l’AMMC a participé
à l’organisation de la première conférence de l’Association tenue à Abidjan du 27 au
29 octobre sur le thème « Positionner les marchés des capitaux de l'Afrique de l'Ouest
pour assurer une croissance économique réelle et durable grâce à l'intégration et à
une réglementation rationnelle ». L’AMMC est intervenue dans des panels traitant de la
promotion et le financement durable des infrastructures.

• Participation au projet d’Interconnexion des Bourses de Valeurs Africaines (AELP)


L’AMMC a participé le 24 avril 2019 à Abidjan à la table-ronde du Projet d’Interconnexion
des Bourses de Valeurs Africaines (AELP). À l’initiative de l’Association des Bourses de
Valeurs de l’Afrique (ASEA), et avec l’appui de la Banque Africaine de Développement
(BAD), cette initiative vise à établir une intégration des Bourses africaines afin de faciliter
la négociation transfrontalière et le règlement/livraison des titres.

6.3 Le partage d’expériences, renforcement de capacités et autres événements


internationaux

6.3.1 Échanges d’expériences


• 3e conférence organisée par l’OCDE sur le thème « Le gouvernement d'entreprises
dans les pays de la région MENA »
L’AMMC a participé les 17 et 18 avril 2019 à Paris à la 3e conférence de l’Organisation de
Coopération et de Développement Économiques (OCDE), avec le soutien de l'Agence
suédoise de coopération pour le développement international (ASDI).

Cette conférence a eu pour objet le partage des expériences des différents pays de la
région en matière de gouvernance d'entreprise et la définition des stratégies de mise en
œuvre des recommandations des différents groupes de travail institués.

En tant que panéliste, l’AMMC a partagé l’expérience marocaine autour des mécanismes
mis en œuvre visant à améliorer l'accès au financement via les marchés des capitaux.

• Forum sur la finance durable à Abu Dhabi sur le thème « Mobilizing Capital for
Sustainable Investments and Economic Growth »
Dans le cadre du forum sur la finance durable à Abu Dhabi, tenu le 16 janvier 2019, l’Abu
Dhabi Global Market (ADGM) a organisé une journée sur le thème « Mobilizing Capital for
Sustainable Investments and Economic Growth » afin de lancer l’initiative de création
d’une plate-forme de la finance durable.

L’AMMC a été invitée à partager l’expérience marocaine en matière de développement de


finance durable et les initiatives du régulateur dans ce domaine.

137
• Forum sur la finance durable à Johannesburg (Afrique du Sud) sur le thème
« Catalizing South Africa's Green Bond Market » et tenue d’une réunion de travail
avec le régulateur sud-africain
La Bourse de Johannesburg (JSE), l’International Finance Corporation (IFC) et le
Sustainable Banking Network (SBN) ont organisé le 18 février 2019 un événement sur le
thème « Catalyzing South Africa's Green Bond Market ».

La manifestation a été l’occasion d’échanger sur les leviers de développement de la


finance durable et de présenter les conclusions du rapport « Creating Green Bond Markets »
élaboré par le SBN, dont l’AMMC assure la co-présidence.

Durant ce forum, l’Autorité a partagé son expérience en matière de développement de


cadres régissant les instruments financiers durables.

• Partage de l’expérience marocaine en matière d’obligations vertes


L’AMMC a participé aux rencontres avec les Directions du Trésor et les émetteurs au niveau
de la Bourse Régionale des Valeurs de l’Afrique de l’Ouest afin de partager son expérience
en matière de supervision des émissions des obligations vertes.

• Workshop de consultation sur le guide des émissions d’obligations vertes,


socialement responsables et durables
L’AMMC, en collaboration avec l’International Finance Corporation (IFC), membre du
Groupe de la Banque mondiale, a partagé en 2018 un guide sur les « Obligations durables
» en vue de favoriser l’émergence du marché des green bonds sur la place financière
marocaine.

Dans le prolongement de ces travaux, l’IFC a travaillé avec le régulateur tunisien, le Conseil
du Marché Financier (CMF), pour mettre en place un guide sur les obligations vertes,
sociales et durables. Un workshop a été organisé en ce sens à Tunis le 20 septembre 2019.
A cette occasion, l’AMMC a partagé l’expérience marocaine en matière de finance durable.

• Forum financier international annuel de Paris EUROPLACE


Le Forum financier international Paris EUROPLACE est un événement d’envergure
réunissant les représentants de la communauté financière européenne et internationale.

L’AMMC a participé à l’édition 2019 tenue les 9 et 10 juillet à Paris. La rencontre a mis
l’accent sur la finance durable et inclusive, les perspectives européennes dans un monde
en évolution continue, la transformation digitale et les développements des marchés
financiers émergents.

• « Paris Climate Finance Day 2019 »


La 5e édition du « Climate Finance Day », organisée par Finance for Tomorrow et consacrée
au thème « Financing a Just Transition », s’est tenue à Paris du 25 au 29 novembre 2019.
L’édition a fait le point sur les principales réalisations à jour, ainsi que les dernières
initiatives et innovations du secteur financier afin d'accélérer l'adoption de stratégies

138
prospectives pour un monde en mutation rapide et une économie plus inclusive, tant
pour les pays en développement que les pays développés.

L’AMMC a été conviée par l’Autorité des Marchés Financiers de France (AMF) à participer
au panel « Market authorities, a new stimulus ? » modéré par le Président de l’AMF avec
des représentants de la Commission Européenne, de la European Securities and Markets
Authority (ESMA) et du groupe bancaire international britannique (HSBC).

• Workshop « Implementing Green Capital Markets »


L’AMMC a organisé les 4 et 5 novembre 2019, en collaboration avec le Toronto Centre, un
workshop intitulé « Implementing Green Capital Markets ».

Réunissant trente représentants de régulateurs de marchés de capitaux et de bourses ainsi


que des représentants d’agences internationales actives dans le domaine de la finance
verte, la rencontre a permis de promouvoir la finance durable et l’opérationnalisation
du Marrakech Pledge, par le biais du renforcement des capacités des régulateurs et des
opérateurs de marché et l’encouragement du partage d’expériences au niveau continental.

Un livre blanc compilant les meilleures pratiques identifiées lors du workshop et des
recommandations a été publié conjointement par l’AMMC et le Toronto Center.

6.3.2 Renforcement des capacités


Dans le cadre du renforcement des capacités, les collaborateurs de l’AMMC ont pris part à
plusieurs rencontres :
• Session 2019 du séminaire de formation annuel de la US.SEC « 29th Annual
International Institute for Securities Market Growth & Development »
Chaque année, le régulateur du marché financier américain, la US Securities and
Exchanges Commission (US. SEC), organise un évènement à l’attention des acteurs du
marché financier mondial.

L’AMMC a participé à l’édition 2019 tenue du 29 mars au 12 avril à Washington. Ses


collaborateurs ont bénéficié de l’expertise du régulateur américain, ainsi que de celle de
la Banque Mondiale et d’autres experts internationaux.

L’AMMC a également exposé et partagé son expérience en matière de régulation de marché


de capitaux, et présenté les réformes en cours.

• 23e réunion annuelle « International Institute for Securities Enforcement and


Market Oversight »
L’AMMC a participé du 28 octobre au 1er novembre 2019 à Washington à la 23e édition
de ce programme annuel qui se focalise sur les techniques d’enquête, de surveillance du
marché et d’inspection des intermédiaires, mais aussi des fonds communs de placement,
des conseillers en investissement et des contrôleurs internes.

139
• Conférence « Islamic Finance : A Catalyst for Financial Inclusion »
Sur invitation de la Securities Commission Malaysia, l’AMMC a participé les 29 et 30 avril
2019 à Kuala Lumpur à une conférence en collaboration avec la Banque Mondiale sur le
thème : « La finance participative, un catalyseur de l'inclusion financière ».

La rencontre a abordé la question de l'utilisation des instruments de finance islamique


pour soutenir l'inclusion financière.

• 27e symposium annuel des Autorités des marchés des Capitaux


L’AMMC a été convié par la U.S. Commodity Futures Trading Commission (CFTC) à
participer à son 27e symposium annuel sur la régulation des produits dérivés, marchés et
intermédiaires financiers organisé du 21 au 25 octobre 2019.

L’Autorité a bénéficié de l’expérience américaine sur les futures et dérivés. Les participants
ont également échangé avec les experts de la CFTC et d’autres régulateurs sur les principes
de la réglementation des contrats à terme et des produits dérivés.

• 10e édition du Séminaire International Annuel de l'AMF


L’AMF a invité l’AMMC à la 10e édition de son séminaire international qui s’est tenue à Paris
du 25 au 28 novembre 2019. L’AMMC a bénéficié dans ce cadre des expériences de l’AMF en
matière de régulation, de transition numérique et de changements environnementaux.

• Séminaire de l’OICV « Protecting the Retail Investor: A Securities Regulator


Perspective »
Dans le cadre du renforcement des capacités de ses collaborateurs dans le domaine de
la protection des investisseurs, l’AMMC a participé au séminaire organisé par l’OICV, du 24
au 26 avril 2019 à Madrid.

Cette formation a été une opportunité de partage d'expériences avec des experts de
l’OICV et les régulateurs de plusieurs pays. Les principaux sujets abordés ont porté sur
l'offre des marchés pour les personnes physiques, les délits, les diligences particulières
des professionnels, l'éducation financière, l'utilisation des approches comportementales
ou encore la science des données au service de la protection de l'investisseur.

• Programme International de Certification de l’OICV


Le programme international de certification IOSCO/PIFS-HLS est un programme pour
les régulateurs des marchés des valeurs mobilières organisé par l'OICV et le programme
sur les systèmes financiers internationaux de la Harvard Law School (PIFS-HLS). La
première phase du programme tenue du 17 au 28 juin 2019 au siège de l’OICV à Madrid
a constitué une occasion pour les collaborateurs de l’AMMC désignés d’approfondir leurs
connaissances en matière de régulation des marchés de capitaux.

• Formation sur les Fintechs auprès du Toronto Centre


Le rôle et l'importance de la réglementation et de la surveillance des marchés de capitaux
ont augmenté au cours de la dernière décennie, et cela en raison des évolutions et

140
innovations technologiques impactant l'environnement réglementaire, le paysage des
intermédiaires et le comportement des investisseurs.

Pour évaluer la pertinence des cadres réglementaires actuels, l’AMMC a participé du 14


au 19 juillet 2019 à Toronto à un programme de formation organisé par le Toronto Center
destiné à fournir aux participants les outils nécessaires pour relever les défis de la FinTech.

• « BlockChain Summit London 2019 » et « Fintech Connect Forum 2019 »


Invitée par la Chambre de Commerce Britannique pour le Maroc (BritCham), l’AMMC a
participé avec d’autres intervenants du marché des capitaux marocain au « Blockchain
Summit London 2019 » et au « FinTech Connect Forum London 209 ».

Consciente de l’importance croissante de l’usage de la technologie, notamment la


blockchain, l’Autorité a pris part à ces événements afin d’appréhender et d’anticiper les
impacts potentiels de ces nouvelles technologies sur le marché national.

• Séminaire sur la Lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le Financement du


Terrorisme (LBC/FT)
Dans le cadre des formations dispensées par l’OICV au profit de ses membres, l’AMMC a
participé au séminaire organisé au Luxembourg les 21 et 22 octobre 2019.

• Annual IOSCO AMCC Training Seminar


L’AMMC a participé à la 12e édition du Séminaire de formation de l'Affiliate Members
Consultative Committee (AMCC) de l’OICV, tenu les 4 et 5 décembre 2019 à Madrid.
La manifestation a porté sur la mise en œuvre des principes de l’OICV, mais aussi sur la
protection des réseaux de distribution, la résilience opérationnelle, la cyber-sécurité, les
principes de base des produits dérivés et les marchés émergents.

6.3.3 Autres événements internationaux


L’AMMC a participé à plieurs événements internationaux :
• Assemblées générales de l'Association de l'Economie Financière (AEF)
L'Association de l’Économie Financière (AEF) a pour objectif de promouvoir les liens entre
les milieux de la recherche financière et les professionnels de la finance, de la banque et
de l'assurance.

En sa qualité de membre, l’AMMC a participé en 2019 aux assemblées générales de


l’Association dont les objectifs étaient l'identification des thèmes d'étude de la revue
d'économie financière et la valorisation de la coopération entre les membres.

• Rencontres Économiques d’Aix-en-Provence


Le Cercle des Économistes, réunissant une trentaine d’économistes et d’universitaires, a
pour principale mission de promouvoir des débats économiques ouverts et accessibles à
tous. Il organise différents événements annuels dont les Rencontres Économiques d’Aix-
en-Provence.
En 2019, du 5 au 7 juillet, ces Rencontres se sont articulées sur le thème « Renouer avec

141
la confiance ». L’AMMC a participé à la session « L’épargne : Un indicateur de confiance ? »
lors de laquelle les panélistes ont débattu sur le rôle de l’épargne dans la confiance des
ménages.

• 10e anniversaire de la « Sustainable Stock Exchange Initiative » - SSE


La SSE initiative est un projet des Nations Unies (ONU) coorganisé par la Conférence des
Nations-Unies sur le commerce et le développement (UNCTAD), le Pacte mondial des
Nations-Unies, le « United Nations Environment Programme Finance Initiative » (UNEP-
FI) et le « UN-Principles for Responsible Investment » (PRI). Son objectif est d’encourager
l'investissement des entreprises dans le développement durable.

Parmi les parties prenantes figurent la World Exchange Federation (WFE) et l'Organisation
Internationale des Commissions de Valeurs (OICV).

En 2019 l’AMMC a été invitée à se joindre à la commémoration du 10e anniversaire de la


SSE Initiative et à contribuer aux débats relatifs à discuter de l'état des lieux des Bourses
en matière de finance durable.

• Assemblées Annuelles du FMI et de la Banque Mondiale


Les Assemblées Annuelles des Conseils des gouverneurs du Groupe de la Banque
mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) constituent un rendez-vous annuel
pour discuter de dossiers d’importance mondiale : conjoncture économique, lutte contre
la pauvreté, développement, efficacité des programmes d’appui, etc.

L’AMMC a participé à l’édition 2019 qui a eu lieu du 14 au 20 octobre 2019 à Washington D.C.
et a été conviée à présenter l’expérience de l’AMMC en matière de finance durable dans
le cadre de réunions parallèles organisées par le réseau « Sustainable Banking Network
» (SBN), initiative de l’International Finance Corporation (IFC), membre du Groupe de la
Banque mondiale.

• Climat des affaires et de la bonne gouvernance : mission marocaine au Canada


pour échange d’expertises
Une délégation marocaine multisectorielle, comprenant des collaborateurs de l’AMMC, a
effectué en décembre 2019 une mission d’étude au Canada. Dédiée à l’échange d’expertises
en matière d’amélioration du climat des affaires et de bonne gouvernance, cette initiative
du Comité National de l’Environnement des Affaires (CNEA) s’inscrit dans le cadre d’un
programme de coopération entre le CNEA et l’Agence de coopération allemande GIZ.

• 14e conférence de la FSI et de l’OICV sur les « Les problématiques liées à la


négociation des instruments financiers et les infrastructures du marché »
La Financial Stability Institute (FSI) de la Banque des Règlements Internationaux (BRI) et
l'OICV ont convié l’AMMC à leur 14e Conférence portant sur les problématiques liées à la
négociation des instruments financiers et les infrastructures du marché.
Destinée aux superviseurs bancaires et aux autorités de régulation des marchés des
capitaux, la rencontre s’est tenue au siège de l'OICV à Madrid du 13 au 15 novembre 2019.

142
LISTE DES GRAPHIQUES, TABLEAUX,
ENCADRÉS ET ACRONYMES
TABLE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Évolution des effectifs de 2016 à 2019 32


Tableau 2 : Répartition globale des effectifs au 31 décembre 2019 32
Tableau 3 : Indicateurs du processus formation 34
Tableau 4 : Évolution des volumes des transactions par catégorie
(en millions de dirhams) 45
Tableau 5 : Répartition du volume des transactions sur le marché central par
catégorie d’investisseurs 46
Tableau 6 : Répartition du volume boursier des achats et des ventes par catégorie
d’investisseurs sur le marché central (en millions de dirhams) 46
Tableau 7 : Typologie des investissements des étrangers et des MRE en actions
marocaines cotées (en millions de dirhams) 47
Tableau 8 : Opérations sur titres de capital 52
Tableau 9 : Opérations sur titres de créance 53
Tableau 10 : Autres opérations financières 54
Tableau 11 : Évolution du PIB, de l’actif net des OPCVM et du ratio [actif net OPCVM/PIB] 54
Tableau 12 : Répartition de l’actif total des OPCVM par catégorie d'investissement 59
Tableau 13 : Répartition de l’actif net par type d’investisseur à fin 2019 (en millions de
dirhams) 61
Tableau 14 : Principales caractéristiques des FPCT sous gestion à fin 2019 62
Tableau 15 : Changements dans les structures de gouvernance des sociétés de bourse 66
Tableau 16 : Chiffres clés des sociétés de bourse (millions de dirhams) 67
Tableau 17 : Structure de la clientèle des sociétés de bourse 68
Tableau 18 : Chiffres clés des teneurs de comptes 69
Tableau 19 : Chiffres clés de l’activité du Dépositaire Central 70
Tableau 20 : Liste des dossiers instruits par l’AMMC en 2019 79
Tableau 21 : Opérations sur titres de capital visées en 2019 80
Tableau 22 : Opérations sur titres de créance visées en 2019 81
Tableau 23 : Programmes de titres de créances négociables en 2019 (en millions MAD) 83
Tableau 24 : Programmes de rachat visés en 2019 83
Tableau 25 : Appels publics réalisés accessoirement au Maroc en 2019 84
Tableau 26 : Autorisations d'OPCVM en 2019 87
Tableau 27 : Résultat du contrôle des publications annuelles au titre de l’exercice 2018 90
Tableau 28 : Résultat du contrôle des publications financières réalisées en application
de la circulaire 03/19 90
Tableau 29 : Répartition des déclarations par catégorie d’investisseurs 92
Tableau 30 : Programmes de rachat en 2019 93
Tableau 31 : Résultats du contrôle des rapports déontologiques des sociétés cotées 94
Tableau 32 : Missions d’inspection des intervenants 95
Tableau 33 : Nombre et typologie des incidents déclarés à l’AMMC en 2019 98
Tableau 34 : Typologie des incidents déclarés par les sociétés de bourse 98
Tableau 35 : Typologie des incidents déclarés par les banques 98
Tableau 36 : Périmètre de surveillance 100
Tableau 37 : Nature des suspicions analysées 101
Tableau 38 : Répartition des requêtes traitées en 2019 par profil de requérant 134

145
TABLE DES GRAPHIQUES

Graphique 1 : Répartition des fonctions par genre 33


Graphique 2 : Pyramide des âges 33
Graphique 3 : Evolution des produits d’exploitation (en millions de dirhams) 36
Graphique 4 : Composition des produits d’exploitation 37
Graphique 5 : Composition des charges d’exploitation 38
Graphique 6 : Évolution des indices MASI, MADEX et FTSE CSE Morocco 15 en 2019 42
Graphique 7 : Évolution des indices sectoriels en 2019 43
Graphique 8 : Évolution des indices MASI et MSCI FM (Base 100 = 2013) 43
Graphique 9 : Répartition de la capitalisation boursière par secteur d’activité en 2019 44
Graphique 10 : Évolution du ratio de liquidité du marché boursier 45
Graphique 11 : Volume total des opérations de prêt de titres (en millions de dirhams) 48
Graphique 12 : Part du volume traité par catégories de clients (prêt) 48
Graphique 13 : Part du volume traité par catégories de clients (emprunt) 48
Graphique 14 : Part du volume traité par catégorie de titres 49
Graphique 15 : Durée moyenne en semaine par catégorie de titres 49
Graphique 16 : Évolution du ratio [actif net des OPCVM / Épargne Nationale globale] 55
Graphique 17 : Évolution de l’actif net des OPCVM (2014-2019) 56
Graphique 18 : Évolution de l’actif net des OPCVM en 2019 56
Graphique 19 : Structure de l'actif net des OPCVM par catégorie à fin 2019 58
Graphique 20 : Structure des placements en devises réalisés par les OPCVM à fin 2019 60
Graphique 21 : Évolution des actifs titrisés des FPCT (en milliards de dirhams) 61
Graphique 22: Répartition des FPCT par type d'opérations à fin 2019 64
Graphique 23 : Évolution de l’effectif total des sociétés de bourse 66
Graphique 24 : Évolution des indicateurs financiers des sociétés de bourse 67
Graphique 25 : Répartition du chiffre d’affaires des sociétés de bourse par type d’activité 68
Graphique 26 : Répartition des avoirs en conservation 69
Graphique 27 : Répartition du nombre des valeurs admises par catégorie à fin 2019 71
Graphique 28 : Répartition de l’encours global des valeurs admises par catégorie à fin 2019 71
Graphique 29 : Évolution des effectifs des sociétés de gestion d'OPCVM 71
Graphique 30 : Répartition des parts de marché des sociétés de gestion d’OPCVM par
nature d’actionnariat 72
Graphique 31 : Ventilation de l’actif net par société de gestion d’OPCVM à fin 2019 73
Graphique 32 : Evolution des indicateurs financiers des sociétés de gestion d’OPCVM
(en millions de dirhams) 73
Graphique 33 : Ventilation de l’actif net par société de gestion de FPCT en 2019 74
Graphique 34 : Évolution des indicateurs financiers des sociétés de gestion de FPCT 75
Graphique 35 : Evolution des indicateurs financiers des sociétés de gestion d’OPCC 76
Graphique 36 : Répartition des publications par objet du communiqué en 2019 91
Graphique 37 : Requêtes traitées en 2019 par domaine 133

146
TABLE DES ENCADRÉS

ENCADRÉ 1. ACTIVITÉ DU CONSEIL D’ADMINISTRATION 19


ENCADRÉ 2. ACTIVITÉ DU COMITÉ D’AUDIT 21
ENCADRÉ 3. ACTIVITÉ DU COLLÈGE DES SANCTIONS 22
ENCADRÉ 4. ACTIVITÉ DU CONSEIL SCIENTIFIQUE 24
ENCADRÉ 5. L’AMMC, UNE AUTORITÉ RESPONSABLE ET ENGAGÉE 35
ENCADRÉ 6. INDICATEURS DU MARCHÉ DES CAPITAUX 41
ENCADRÉ 7. CIRCULAIRE N°03/19 RELATIVE AUX OPÉRATIONS ET INFORMATIONS FINANCIÈRES 51
ENCADRÉ 8. LE DOCUMENT DE RÉFÉRENCE 85
ENCADRÉ 9. LA RÉFORME DE LA BOURSE DES VALEURS 114
ENCADRÉ 10. RECUEIL DE TEXTES LÉGISLATIFS ET RÉGLEMENTAIRES : UN OUTIL
DE RÉFÉRENCE POUR UNE RECHERCHE SIMPLIFIÉE ET DYNAMIQUE 118
ENCADRÉ 11. LE DISPOSITIF D’HABILITATION DES PROFESSIONNELS DU MARCHÉ 121

147
TABLE DES ACRONYMES

ACAPS Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale


ADD Agence de Développement du Digital
AMCC Affiliate Members Consultative Committee
AMERC Africa/Middle East Regional Committee
AMF Autorité des Marchés Financiers
AMIC Association Marocaine des Investisseurs en Capital
APSB Association Professionnelle des Sociétés de Bourse
ASDI Agence Suédoise de Coopération pour le Développement International
ASEA Association des Bourses de Valeurs de l’Afrique
ASFIM  Association des Sociétés de Gestion et Fonds d’Investissement marocains
BAD Banque Africaine de Développement
BERD Banque européenne pour la reconstruction et le développement
BIS Bank for International Settlements
CCSRS Comité de Coordination et de Surveillance des Risques Systémiques
CEDEAO Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest
CFTC Commodity Futures Trading Commission
CGNC Code Général de Normalisation Comptable
CMF Conseil du Marché Financier
CNMV Commission Nationale du Marché des Valeurs Mobilières
CNEA Comité National de l’Environnement des Affaires
CNIF Conseil National pour l’Inclusion Financière
COSUMAF Commission de Surveillance du Marché Financier de l’Afrique Centrale
CREPMF Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers
CTED Counter-Terrorism Committee Executive Directorate
DFSA Dubai Financial Services Authority
DFSP Déclaration de Franchissement de Seuils de Participation
ENR Evaluation Nationale des Risques
ESMA European Securities and Markets Authority
FCGD Fonds Commun de Garantie des Dépôts
FCPE Fonds Commun de Placement d’Entreprise
FMEF Fondation Marocaine pour l’Education Financière
FMI Fonds Monétaire International
FPCT Fonds de Placement Collectif en Titrisation
FSI Financial Stability Institute
FT Financement du Terrorisme
GAFI Groupe d’Action Financière
GAFIMOAN Groupe d’Action Financière Moyen Orient Afrique du Nord
GEMC Growth and Emerging Markets Committee
GMW Global Money Week
ICMAT Instance de Coordination du Marché à Terme
IFC International Finance Corporation
IFREFI Institut Francophone de la Régulation Financière
INPPLC Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption
IOSCO International Organization of Securities Commissions
IPO  Initial Public Offering
OCDE Organisation de Coopération et de Développement Économiques
OCT Obligation Court Terme
OICV Organisation Internationale des Commissions de Valeurs

148
OMLT Obligations Moyen et Long Terme
PRI Principles for Responsible Investment
SESAM Système d’Echange et de Supervision de l’Autorité du Marché
SPI-RFA Société de Placement Immobilier à Règles de Fonctionnement Allégées
SSE Sustainable Stock Exchange
TCN Titre de Créance Négociable
UASA Union Arabe des Autorités de Régulation
UNCTAD Conférence des Nations-Unies sur le Commerce et le Développement
UNEP-FI United Nations Environment Programme Finance Initiative
UTRF Unité de Traitement du Renseignement Financier
WASRA Association des Régulateurs Ouest Africains
WFE World Exchange Federation
WIW World Investor Week

149
150
ANNEXES
ANNEXE 1 : LES COMPTES ARRÊTÉS AU 31 DECEMBRE 2019
BILAN (actif)
(modèle normal) EXERCICE DU 01/01/19 AU 31/12/19
  EXERCICE
ACTIF EXERCICE
 
PRECEDENT
  Amortissements
Brut Net Net
  et provisions
IMMOBILISATIONS EN NON VALEUR (A) 1.241.028,72 382.299,46 858.729,26 555.421,55
. Frais préliminaires - - - -
. Charges à répartir sur plusieurs exercices 1.241.028,72 382.299,46 858.729,26 555.421,55
. Primes de remboursement des obligations - - - -
IMMOBILISATIONS INCORPORELLES (B) 19.192.743,74 16.894.449,00 2.298.294,74 3.779.676,01
. Immobilisations en recherche et
- - - -
développement
. Brevets, marques, droits, et valeurs similaires 17.899.822,34 15.601.527,60 2.298.294,74 3.779.676,01
. Fonds commercial - - - -
. Autres immobilisations incorporelles 1.292.921,40 1.292.921,40 - -
IMMOBILISATIONS CORPORELLES (C) 42.491.665,82 12.683.541,70 29.808.124,12 3.515.531,30
ACTIF IMMOBILISÉ

. Terrains - - - -
. Constructions - - - -
. Installations techniques, matériel et outillage - - - -
. Matériel transport 166.300,00 166.300,00 - -
. Mobilier, matériel de bureau et aménagements
42.325.365,82 12.517.241,70 29.808.124,12 1.563.467,59
divers
. Autres immobilisations corporelles - - - -
. Immobilisations corporelles en cours - - - 1.952.063,71
IMMOBILISATIONS FINANCIERES (D) - - - -
. Prêts immobilisés - - - -
. Autres créances financières - - - -
. Titres de participation - - -  
. Autres titres immobilisés - - - -
ECARTS DE CONVERSION - ACTIF (E) -   - -
. Diminution des créances immobilisées -   - -
. Augmentation des dettes financières -   - -
TOTAL I (A+B+C+D+E) 62.925.438,28 29.960.290,16 32.965.148,12 7.850.628,86
STOCKS (F) 172.251,70 - 172.251,70 156.459,73
. Marchandises - - - -
. Matières et fournitures consommables 172.251,70 - 172.251,70 156.459,73
. Produits en cours - - - -
. Produits intermédiaires et produits résiduels - - - -
. Produits finis - - - -
ACTIF CIRCULANT

CREANCES DE L’ACTIF CIRCULANT (G) 47.405.355,39 12.000,00 47.393.355,39 45.391.595,50


. Fournis. débiteurs, avances et acomptes - - - -
. Clients et comptes rattachés 41.274.824,95 - 41.274.824,95 38.148.931,98
. Personnel 669.568,46 12.000,00 657.568,46 856.368,46
. Etat 4.139.812,85 - 4.139.812,85 4.778.593,63
. Comptes d’associés - - - -
. Autres débiteurs 11.563,44 - 11.563,44 11.563,44
. Comptes de régularis. Actif 1.309.585,69   1.309.585,69 1.596.137,99
TITRES ET VALEURS DE PLACEMENTS(H) 180.000.000,00 - 180.000.000,00 210.000.000,00
ECART DE CONVERSION - ACTIF (I) -   - -
(Eléments circulants)        
TOTAL II (F+G+H+I) 227.577.607,09   227.565.607,09 255.548.055,23
TRESORERIE - ACTIF 16.572.709,68 - 16.572.709,68 6.760.935,59
TRESORERIE

. Chèques et valeurs à encaisser -   - -


. Banque, T.G. et C.C.P. 16.564.477,65 - 16.564.477,65 6.752.653,39
. Caisse, Régies d’avances et accréditifs 8.232,03 - 8.232,03 8.282,20
TOTAL III 16.572.709,68 - 16.572.709,68 6.760.935,59
  TOTAL GENERAL I + II + III 307.075.755,05 29.960.290,16 277.103.464,89 270.159.619,68

153
BILAN (passif)
(modèle normal) EXERCICE DU 01/01/19 AU 31/12/19
  EXERCICE
PASSIF EXERCICE
  PRECEDENT
CAPITAUX PROPRES
221.225.799,21 -
. Capital social ou personnel (1)
. moins : actionnaires, capital souscrit non appelé‚    
Capital appelé‚    
   
dont versé.........................................
. Prime d’émission, de fusion, d’apport - -
. Ecarts de réévaluation - -
. Réserve légale - -
   
. Autres réserves - 221.060.233,40
. Report à nouveau (2) - -
. Résultats nets en instance d’affectation (2) - -
FINANCEMENT PERMANANT

. Résultat net de l’exercice (2) 27.886.462,71 27.165.565,81


Total des capitaux propres (A) 249.112.261,92 248.225.799,21
CAPITAUX PROPRES ASSIMILES (B) 960.666,67 2.008.666,67
. Subventions d’investissement 960.666,67 2.008.666,67
. Provisions réglementées - -
. Dons    
DETTES DE FINANCEMENT (C) - -

. Emprunts obligataires - -
. Autres dettes de financement - -
Crédit Matériel de Conditionnement    
Crédit construction de Magasin    
Crédit Moyen Long Terme    
  - -
PROVISIONS DURABLES POUR RISQUES ET CHARGES (D) - -
. Provisions pour risques - -
. Provision pour charges - -
ECARTS DE CONVERSION - PASSIF (E) - -
. Augmentation des créances immobilisées - -
. Diminution des dettes de financement - -
TOTAL I (A+B+C+D+E) 250.072.928,59 250.234.465,88
DETTES DU PASSIF CIRCULANT (F) 27.030.536,30 19.925.153,80
. Fournisseurs et comptes rattachés 6.661.072,27 2.318.825,23
. Clients créditeurs, avances et acomptes - -
PASSIF CIRCULANT

. Personnel 3.024.964,03 3.309.179,31


. Organismes sociaux 3.682.832,78 2.582.731,22
. Etat 12.576.568,69 11.057.872,04
. Comptes d’associés - -
. Autres créanciers 1.085.098,53 542.546,00
. Comptes de régularisation - passif - 114.000,00
AUTRES PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES (G) - -
ECARTS DE CONVERSION - PASSIF (Eléments circulants) (H) - -
TOTAL II (F+G+H) 27.030.536,30 19.925.153,80
TRESORERIE - PASSIF    
TRESORERIE

. Crédits d’escompte - -
. Crédits de trésorerie - -
. Banques de régularisation - -
TOTAL III - -
  TOTAL GENERAL I + II + III 277.103.464,89 270.159.619,68

(1) Capital personnel débiteur
(2) Bénéficiaire (+). déficitaire (-)

154
COMPTE DE PRODUITS ET CHARGES (hors taxes)
(modèle normal)
EXERCICE DU 01/01/19 AU 31/12/19

    OPERATIONS
TOTAUX DE
 
Concernant TOTAUX DE
Propres à L’EXERCICE
  les exercices L’EXERCICE
NATURE l’exercice PRECEDENT
précédents 3=1+2
1 4
  2
I PRODUITS D’EXPLOITATION        
  . Ventes de marchandises (en l’état) - - - -
  . Ventes de biens et services produits        
  Chiffres d’affaires 140.760.445,41 - 140.760.445,41 126.728.430,90
  . Variation de stocks de produits (+ - ) 1) -   - -
  . Immobilisations produites par
  l’entreprise pour elle-même - - - -
EXPLOITATION

  . Subventions d’exploitation - - - -
  . Autres produits d’exploitation - - - -
  . Reprises d’exploitations ; transferts de
- -
  charges - -
  TOTAL I 140.760.445,41 - 140.760.445,41 126.728.430,90
II CHARGES D’EXPLOITATION        
  . Achats revendus (2) de marchandises - - - -
  . Achats consommés (2) de matières et
2.470.664,98 - 2.470.664,98 2.161.470,51
  fournitures
  . Autres charges externes 29.468.676,00 - 29.468.676,00 27.491.292,92
  . Impôts et taxes 81.613,00 - 81.613,00 84.684,00
  . Charges de personnel 63.210.681,30 - 63.210.681,30 55.171.700,73
  . Autres charges d’exploitation 868.571,48 - 868.571,48 910.714,35
  . Dotations d’exploitation 8.490.370,93 - 8.490.370,93 2.915.285,11
  TOTAL II 104.590.577,69 - 104.590.577,69 88.735.147,62
III RESULTAT D’EXPLOITATION (I-II) 36.169.867,72 37.993.283,28
IV PRODUITS FINANCIERS        
  . Produits des titres de participation et        
  autres titres immobilisés - - - -

  . Gains de change 2.200,84 - 2.200,84 17.166,03


  . Intérêts et autres produits financiers 4.912.147,96 - 4.912.147,96 5.239.762,43
  . Reprises financières ; transferts de - - - -
FINANCCIER

  charges   -    
  TOTAL IV 4.914.348,80 - 4.914.348,80 5.256.928,46
v CHARGES FINANCIERES        
  . Charges d’intérêts - - - -
  . Pertes de change 17.802,45 - 17.802,45 6.012,94
  . Autres charges financières - - - -
  . Dotations financières - - - -

  TOTAL V 17.802,45 - 17.802,45 6.012,94


VI RESULTAT FINANCIER (IV - V) 4.896.546,35 5.250.915,52
VII RESULTAT COURANT (III + VI)     41.066.414,07 43.244.198,80

1) Variation de stocks : stock final - stock initial ; augmentation (+) ;diminution (-)
2) Achats revendus ou consommés : achats - variation de stocks

155
COMPTE DE PRODUITS ET CHARGES (hors taxes) (Suite)
(modèle normal)
EXERCICE DU 01/01/19 AU 31/12/19
  OPERATIONS
TOTAUX DE TOTAUX DE
    Propres à Concernant
    L’EXERCICE L’EXERCICE
NATURE l’exercice les exercices
    3=1+2 PRECEDENT
    1 précédents
VII RESULTAT COURANT (Report)     41.066.414,07 43.244.198,80
VIII PRODUITS NON COURANTS        
  . Produits de cessions d’immobilisation 37.923,00 - 37.923,00 -
  . Subvention d’équilibre - - - -
  . Reprises sur subventions d’investissement 1.048.000,00 - 1.048.000,00 1.048.000,00
  . Autres produits non courants 460.228,91 460.228,91 109.724,42
  . Reprises non courantes ; transferts de  
NON COURANT

- 6.069.716,50
  charges - -
  TOTAL VIII 1.546.151,91 - 1.546.151,91 7.227.440,92
IX CHARGES NON COURANTES        
  . Valeurs nettes d’amort. des Immo cédées - - - -
  . Subventions accordées - - - -
  . Autres charges non courantes 1.422.624,27 1.422.624,27 10.821.670,91
. Dotations non courantes aux amorti. et
       
  prov.
  TOTAL IX 1.422.624,27 - 1.422.624,27 10.821.670,91
X RESULTAT NON COURANT (VIII-IX) 123.527,64 - 123.527,64 -3.594.229,99
XI RESULTAT AVANT IMPOTS (VII+ X)     41.189.941,71 39.649.968,81
XII IMPOTS SUR LES RESULTATS     13.303.479,00 12.484.403,00

RESULTAT NET (XI-XII)     27.886.462,71 27.165.565,81


XIII

TOTAL DES PRODUITS    


XIV 147.220.946,12 139.212.800,28
(I + IV + VIII)    
TOTAL DES CHARGES    
XV 119.334.483,41 112.047.234,47
(II + V + IX + XII)    
RESULTAT NET    
XVI 27.886.462,71 27.165.565,81
(Total des produits - Total des charges)    

156
Deloitte Audit
Bd Sidi Mohammed Benabdellah
Bâtiment C – Tour Ivoire 3 – 3ème étage
La Marina - Casablanca
Maroc
I.F. : 1021006 Tél. : +212 (5) 22 22 40 25 / 47 34
R.C. :51 451 Fax : +212 (5) 22 22 40 78/ 47 59
CNSS : 2749797 www.deloitte.ma
TP : 37993157
ICE : 000084172000066

A l’attention de la Présidente de
L’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC)
Avenue Annakhil, Hay Riad – Rabat

RAPPORT DE L’AUDITEUR EXTERNE SUR LES ETATS DE SYNTHESE ANNUELS

EXERCICE DU 1er JANVIER AU 31 DECEMBRE 2019

Conformément à la loi n° 43-12 et à la mission qui nous a été confiée par votre Conseil
L’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux
d’Administration du 30 septembre 2019, nous avons effectué l'audit des états de synthèse
ci-joints de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC) comprenant le bilan,
le compte de produits et charges, l’état des (AMMC)
soldes de gestion, le tableau de financement, et
l’état des informations complémentaires (ETIC) relatifs à l’exercice clos le 31 décembre
2019. Ces états de synthèse font ressortir un montant de capitaux propres et assimilés de
KMAD 250 073 dont un bénéfice net de KMAD 27 886.

Responsabilité de la Direction

La direction est responsable de l'établissement et de la présentation sincère de ces états de


synthèse, conformément au référentiel comptable admis au Maroc. Cette responsabilité
comprend la conception, la mise en place et le suivi d'un contrôle interne relatif à
l'établissement et la présentation des états de synthèse ne comportant pas d'anomalie
RAPPORT DE L’AUDITEUR EXTERNE SUR LES ETATS DE
significative, ainsi que la détermination d'estimations comptables raisonnables au regard
des circonstances. SYNTHESE ANNUELS
Responsabilité de l’Auditeur
EXERCICE DU 1er JANVIER AU 31 DECEMBRE 2019
Notre responsabilité est d'exprimer une opinion sur ces états de synthèse sur la base de
notre audit. Nous avons effectué notre audit selon les Normes de la Profession au Maroc.
Ces normes requièrent de notre part de nous conformer aux règles d'éthique, de planifier et
de réaliser l'audit pour obtenir une assurance raisonnable que les états de synthèse ne
comportent pas d'anomalie significative.

Un audit implique la mise en oeuvre de procédures en vue de recueillir des éléments


probants concernant les montants et les informations fournis dans les états de synthèse. Le
choix des procédures relève du jugement de l'auditeur, de même que l'évaluation du risque
que les états de synthèse contiennent des anomalies significatives. En procédant à ces
évaluations du risque, l'auditeur prend en compte le contrôle interne en vigueur dans l'entité
relatif à l'établissement et la présentation des états de synthèse afin de définir des
procédures d'audit appropriées en la circonstance, et non dans le but d'exprimer une opinion
sur l'efficacité de celui-ci. Un audit comporte également l'appréciation du caractère
approprié des méthodes comptables retenues et le caractère raisonnable des estimations
comptables faites par la direction, de même que l'appréciation de la présentation
d'ensemble des états de synthèse.

Nous estimons que les éléments probants recueillis sont suffisants et appropriés pour fonder
notre opinion.

157
Deloitte Audit
Bd Sidi Mohammed Benabdellah
Bâtiment C – Tour Ivoire 3 – 3ème étage
La Marina - Casablanca
Maroc
I.F. : 1021006 Tél. : +212 (5) 22 22 40 25 / 47 34
R.C. :51 451 Fax : +212 (5) 22 22 40 78/ 47 59
CNSS : 2749797 www.deloitte.ma
TP : 37993157
ICE : 000084172000066

A l’attention
A l’attentionde lade
Présidente de
la Présidente de
L’Autorité Marocaine dudes
L’Autorité Marocaine du Marché Capitaux
Marché (AMMC)
des Capitaux (AMMC)
Avenue Annakhil,
Avenue Hay Riad
Annakhil, Hay– Rabat
Riad – Rabat
RAPPORT DE L’AUDITEUR EXTERNE SUR LES ETATS DE SYNTHESE ANNUELS
RAPPORT DE L’AUDITEUR EXTERNE SUR LES ETATS DE SYNTHESE ANNUELS
EXERCICE DU 1er JANVIER AU 31 DECEMBRE 2019
EXERCICE DU 1er JANVIER AU 31 DECEMBRE 2019
Conformément à la loi n° 43-12 et à la mission qui nous a été confiée par votre Conseil d’Administration du 30 septembre 2019, nous
Conformément
avons effectué l'auditàdesla états
loi de
n°synthèse
43-12ci-joints
et à la mission Marocaine
de l’Autorité qui nousduaMarché
été confiée par (AMMC)
des Capitaux votre comprenant
Conseil le bilan,
le compte de produits du
d’Administration et charges, l’état des soldes
30 septembre de gestion,
2019, nous leavons
tableaueffectué
de financement, et des états de synthèse
l'audit
l’état des informations
ci-joints de l’Autoritécomplémentaires
Marocaine (ETIC)du
relatifs
Marchéà l’exercice
desclos le 31 décembre
Capitaux 2019. Ces
(AMMC) états de synthèse
comprenant font ressortir un
le bilan,
montant de capitaux propres et assimilés de KMAD 250 073 dont un bénéfice net de
le compte de produits et charges, l’état des soldes de gestion, le tableau de financement, et KMAD 27 886.
l’état des informations complémentaires (ETIC) relatifs à l’exercice clos le 31 décembre
Responsabilité
2019. de la Direction
Ces états de synthèse font ressortir un montant de capitaux propres et assimilés de
KMAD 250 073 dont
La direction est responsable undebénéfice net et
l'établissement dedeKMAD 27 886.
la présentation sincère de ces états de synthèse, conformément au référentiel
comptable admis au Maroc. Cette responsabilité comprend la conception, la mise en place et le suivi d'un contrôle interne relatif à
Responsabilité de la Direction
l'établissement et la présentation des états de synthèse ne comportant pas d'anomalie significative, ainsi que la détermination
d'estimations comptables raisonnables au regard des circonstances.
La direction est responsable de l'établissement et de la présentation sincère de ces états de
synthèse,
Responsabilité conformément
de l’Auditeur au référentiel comptable admis au Maroc. Cette responsabilité
comprend la conception, la mise en place et le suivi d'un contrôle interne relatif à
Notre responsabilité est d'exprimer une opinion sur ces états de synthèse sur la base de notre audit. Nous avons effectué notre audit
l'établissement et la présentation des états de synthèse ne comportant pas d'anomalie
selon les Normes de la Profession au Maroc. Ces normes requièrent de notre part de nous conformer aux règles d'éthique, de planifier
significative, ainsi
et de réaliser l'audit pour que
obtenirlaune détermination d'estimations
assurance raisonnable comptables
que les états de synthèse ne raisonnables au regard
des circonstances.
comportent pas d'anomalie significative. Un audit implique la mise en oeuvre de procédures en vue de recueillir des éléments probants
concernant les montants et les informations fournis dans les états de synthèse. Le choix des procédures relève du jugement de l'auditeur,
Responsabilité
de même que l'évaluation de dul’Auditeur
risque que les états de synthèse contiennent des anomalies significatives. En procédant à ces évaluations
du risque, l'auditeur prend en compte le contrôle interne en vigueur dans l'entité
Notre responsabilité
relatif à l'établissement est d'exprimer
et la présentation des étatsune opinion
de synthèse afinsur ces des
de définir états de synthèse
procédures sur la base
d'audit appropriées de
en la circonstance, et
notre
non dans audit. Nous avons
le but d'exprimer effectué
une opinion notre audit
sur l'efficacité selon
de celui-ci. les comporte
Un audit Normeségalement
de la Profession
l'appréciationau Maroc. approprié
du caractère
Ces Opinion sur les états
normescomptables
requièrent de de synthèse
notre part de raisonnable
nous conformer aux règles d'éthique,
des méthodes retenues et le caractère des estimations comptables faites parde planifierdeetmême que
la direction,
de réaliserdel'audit
l'appréciation pour d'ensemble
la présentation obtenir une assurance
des états de synthèse. raisonnable
Nous estimonsque les
que les étatsprobants
éléments de synthèse ne suffisants
recueillis sont
A notrepour
comportent
et appropriés avis,
pasfonderles états de
d'anomalie synthèse cités au premier paragraphe ci-dessus donnent, dans
significative.
notretous leurs aspects significatifs, une image fidèle du patrimoine et de la situation financière
opinion.
Un audit impliqueMarocaine
de l’Autorité la mise en duoeuvre
Marché de des Capitaux
procédures en (AMMC) au 31 décembre
vue de recueillir des éléments 2019
conformément
probants
Opinion surconcernant au référentiel comptable admis au Maroc.
les montants et les informations fournis dans les états de synthèse. Le
les états de synthèse
choix des procédures
A notre avis, les états de synthèse relève
citésdu jugement
au premier de l'auditeur,
paragraphe de même
ci-dessus donnent, dans que l'évaluation du risque
que les
tousCasablanca,états de synthèse
leurs aspects significatifs, contiennent
une image des anomalies significatives. En procédant à ces
le 12 mars 2020fidèle du patrimoine et de la situation financière
évaluations du risque, l'auditeur prend en compte
de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC) au 31 décembre 2019 le contrôle interne en vigueur dans l'entité
relatif
conformémentà l'établissement et laadmis
au référentiel comptable présentation
au Maroc. des états de synthèse afin de définir des
procédures
Casablanca, d'audit
le 12 mars appropriées en la circonstance, et non dans le but d'exprimer une opinion
2020
L’auditeur externe
sur l'efficacité de celui-ci. Un audit comporte également l'appréciation du caractère
approprié
L’auditeur externedes méthodes comptables retenues et le caractère raisonnable des estimations
comptables faites par la direction, de même que l'appréciation de la présentation
Deloitte Audit
d'ensemble
Deloitte Audit des états de synthèse.

Nous estimons que les éléments probants recueillis sont suffisants et appropriés pour fonder
notre opinion.

Sakina Bensouda Korachi


Sakina Bensouda Korachi
Associée
Associée

158
ANNEXE 2 : TABLEAU DES SANCTIONS 2019

Partie mise en cause Faits reprochés Sanction

o Non-respect de certaines règles


régissant la stratégie, la gouvernance et
l’organisation ;
o Non-respect de certaines règles régissant
la gestion de la relation avec l’AMMC ;
o Non-respect de certaines règles régissant
- Blâme;
les moyens techniques et informatiques ;
CDG Capital Gestion - Sanction pécuniaire de deux
o Non-respect de certaines règles régissant
cents mille dirhams (200 000 MAD).
la gestion de la relation avec les clients ;
o Non-respect de certaines règles régissant
le processus FrontOffice de traitement des
operations ;
o Non-respect de certaines règles régissant
le dispositif de contrôle et de déontologie.

o Absence de conventions de comptes


CDG Capital - Avertissement.
titres pour certains clients.

o Non-respect de l’objet social de gestion


exclusive des OPCVM ;
o Exposition des actifs gérés aux risques
financiers encourus par la société de
gestion
o Défaut de prévention d’une situation de
conflit d’intérêts impliquant un dirigeant et
réalisation d’une opération financière non
AD Capital autorisée pour le compte d’un OPCVM - Blâme.
géré ;
o Rétrocession discriminatoire de frais de
gestion à un porteur de parts ;
o Non-respect des obligations de la
Circulaire en matière de devoir de
vigilance et de veille interne, notamment
en matière d’incomplétude de certains
dossiers clients

o Non-respect de certaines règles


régissant la stratégie, la gouvernance et
l’organisation;
o Non-respect de certaines règles régissant
- Blâme;
les processus Front Office de traitement
RMA Asset Management - Sanction pécuniaire de deux cents
des operations ;
mille dirhams (200 000 MAD).
o Non-respect des dispositions régissant la
gestion de la relation avec la clientèle ;
o Non-respect de certaines règles régissant
le dispositif de contrôle.

o Non-respect de certaines règles régissant


les moyens organisationnels et techniques; - Sanction pécuniaire de cent
SOGECAPITAL Gestion
o Non-respect des dispositions régissant le soixante mille dirhams (160 000 MAD).
traitement des opérations.

o Non-respect des principes de diligence - Blâme ;


BMCI Bourse et d’impartialité dans le traitement des - Sanction pécuniaire de deux cents
ordres clients. mille dirhams (200 000 MAD).

159
TABLEAU DES SANCTIONS 2019

Partie mise en cause Faits reprochés Sanction

o Existence de défaillances au niveau de


l’organisation interne ;
o Existence de défaillances au niveau du
dispositif de contrôle interne ;
o Existence de défaillances au niveau du
dispositif de sauvegarde et de backup ; - Sanction pécuniaire de deux cents
ICF AL Wassit o Application partielle de la politique de cinquante mille dirhams (250 000
sécurité ; MAD).
o Existence de défaillances au niveau de la
gestion des relations avec les prestataires
externes ;
o Existence de défaillances au niveau de la
solution bourse en ligne.

o Absence de mentions obligatoires sur


certains ordres de bourse ;
o Défaut d’information de certains clients
des produits de leurs placements ; - Avertissement ;
o Non-respect des modalités de - Sanction pécuniaire de quatre
CDG Capital Bourse
souscription à un offre publique telles que cents mille dirhams (400 000 MAD).
définies par la note d’information ;
o Défaut de vérification par le dispositif
de contrôle interne de la régularité de
certains ordres de bourse.

o Retards de transmission d’ordres de


bourse à la société de bourse ;
o Absence d’horodatage d’ordres de
bourse ;
o Retards de paiement de dividende sur les
comptes espèces de clients ; -  Sanction pécuniaire de deux cents
AL Barid Bank
o Incomplétude du manuel des procédures mille dirhams (200 000 MAD).
minimales ;
o Irrégularités entachant les conventions de
tenue de comptes titres;
o Absence d’un contrôle périodique de
l’activité de tenue de comptes titres.

o Retard de transmission à l’AMMC d’un -  Pénalité correspondant à trois jours


BMCE Bank Of Africa reporting réglementaire relatif aux de retard, soit neuf mille dirhams
opérations de prêt de titres. (9.000 MAD).

o Retard de transmission à l’AMMC d’un -  Pénalité correspondant à deux jours


CIH Bank reporting réglementaire relatif aux de retard, soit six mille dirhams (6.000
opérations de prêt de titres. MAD).

o Retard de transmission à l’AMMC d’un -  Pénalité correspondant à un jour de


Attijariwafa Bank reporting réglementaire relatif aux retard, soit trois mille dirhams (3.000
opérations de prêt de titres. MAD).

o Non-respect des dispositions relatives


aux critères d’éligibilité des titres reçus en
garantie lors une opération de prêt de - Avertissement
titres ; - Sanction pécuniaire d’un montant
Valoris Management o Non-respect des stipulations de la de CINQUANTE MILLE DIRHAMS
convention-cadre ; (50.000 MAD)
o Non-respect des dispositions relatives au
dispositif de contrôle et d’organisation
interne dédié à l’activité de prêt de titres.

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