Chapitre 2

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Université : Blida 1

Filière : Télécommunications
Spatialité : Télécommunications et réseaux
Année : Master 2
Module : Système de Radionavigation

Chapitre 2 :

Systèmes de radionavigation
« GNSS »

R. Bendoumia
Plan
1- Introduction
2- Systèmes GNSS
3- Quelques systèmes régionaux
4- Architecture des systèmes GNSS
5- Principes de fonctionnement des systèmes GNSS
6- Signaux émis par les satellites du système GNSS
7- Calcule de la position
8- Systèmes de renforcement
9- Paramètres de la constellation déterminant les performances
des systèmes GNSS
10- Mise en Orbite
11- Domaines d’applications des systèmes GNSS
R. Bendoumia
1- Introduction
Un système de positionnement par satellites également
désigné en anglais GNSS (pour Global Navigation Satellite
System) est un ensemble de composants reposant sur une
constellation de satellites artificiels permettant de fournir à
un utilisateur par l’intermédiaire d'un récepteur mobile de
petite taille sa position 3D, sa vitesse et l'heure.

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2- Systèmes GNSS
GPS (GLOBAL POSITION SYSTEM) : Le GPS (en français Système
mondial de positionnement par satellite), aussi connu sous le
nom de Navstar est le premier système de géo-localisation
mondial fonctionnant sur l'exploitation de signaux radio émis par
une constellation de satellites. Mis en place par le département
de la Défense des États-Unis à des fins militaires à partir de 1973,
le système avec 24 satellites est totalement opérationnel en 1995
et s'ouvre au civil en 2000.

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2- Systèmes GNSS
GLONASS (Globale Navigation Satellite System) : est un système
de positionnement par satellites d'origine soviétique et géré par
les forces spatiales de la Fédération de Russie. Le segment spatial
utilise vingt-quatre satellites circulant sur une orbite moyenne. Le
système devient opérationnel en 1996 mais la crise financière et
économique qui frappe la Russie à la fin des années 1990 ne lui
permet plus de maintenir un nombre de satellites suffisant. Le
service complet n'est restauré qu'au cours des années 2010.

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2- Systèmes GNSS
GALILEO : Galileo est un projet européen de système de
positionnement par satellites (radionavigation) qui pourra être
« couramment utilisé dans les transports maritimes, aériens et
terrestres, les opérations de secours et de sauvetage, les travaux
publics, la prospection pétrolière, l'agriculture, ou tout
simplement associé à la voiture ou au téléphone mobile dans la
vie de tous les jours» (en service partiellement depuis 2016, fin
prévue en 2020).

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2- Systèmes GNSS
COMPASS : est un système de navigation et de positionnement
par satellites chinois en cours de déploiement qui devrait devenir
complètement opérationnel en 2020.
Une première version de Beidou-1 comportant trois satellites a
commencé à être déployé en 2000 et a été déclaré opérationnel
en 2003.
Une deuxième génération du système, Beidou-2, annoncée en
2006 doit assurer à la fin de son déploiement en 2020 une
couverture mondiale.

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2- Systèmes GNSS
GLON GALIL COMPA
Paramètres GPS
ASS EO SS
Nombre de satellites
30 (30) 24 (24) 11 (30) 16 (35)
opérationnels (en cible)
Nombre de plans orbitaux 6 3 3 3

Inclinaison 55° 64.8° 56° 55°

Altitude (Km) 20 180 19 100 23 616 21 528

Périodes de révolution 11h58 11h15 14h04 12h53

CDMA
Codage CDMA CDMA CDMA
FDMA
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3- Quelques systèmes régionaux

BEIDOU 1 : pour la Chine (en service en 2003 avec 3 satellites, puis 4


en 2007, hors service totale en 2012).

IRNSS (INDIAN REGIONAL NAVIGATIONAL SATELLITE SYSTEM) : pour


l'Inde (en service 2016, 7 satellites).

QZSS (QUASI ZENITH SATELLITE SYSTEM) : pour le Japon (lancement


avec 4 satellites en 2018, 7 à 2023).

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4- Architecture des systèmes GNSS

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4- Architecture des systèmes GNSS
Segment Spatial
Le segment spatial a pour rôle de générer et de transmettre de
façon continue des signaux GNSS au moyen d’horloges ultra-
stables, ainsi que d’enregistrer et de distribuer aux utilisateurs le
message de navigation téléchargé par le segment de contrôle.
Pour les constellations globales, le segment spatial doit s’assurer
de fournir un minimum de quatre satellites en vues simultanées
pour un utilisateur sur la surface terrestre, et ce à tout moment.
Donc le segment spatial regroupe l’ensemble des satellites de la
constellation.
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4- Architecture des systèmes GNSS
Segment contrôle
C’est l’ensemble de stations de contrôle au sol, il a la tâche de
suivre et de mettre à jour les satellites. Cela s’applique :
- à l’état des satellites.
- aux trajectoires de ces derniers.
- à la précision de synchronisation des horloges des satellites.
- à la transmission des paramètres du message de navigation.

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4- Architecture des systèmes GNSS
Segment utilisateur
C’est l’ensemble des récepteurs. Le segment utilisateurs ne fait
que la réception et de traitement des signaux et des données
(système passif). Le système est ainsi non saturable en ce sens
que le nombre de récepteurs n’est pas limité.

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5- Principes de fonctionnement
(i) Chaque satellite de la constellation diffuse en permanence un
signal vers l’ensemble des zones visibles de la Terre.
(ii) Chaque satellite inclut dans son signal les informations donnant
sa position précise dans l’espace.
(iii) Le récepteur doit capter des signaux provenant d’au moins
quatre satellites de la constellation.
(iv) Mesure des distances qui le séparent de ces quatre satellites.
(v) Calcul de sa position en combinant les quatre mesures de
distance avec les informations de position de chacun des satellites
et qui sont diffusées dans leur signal.
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5- Principes de fonctionnement

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6- Signaux émis par les satellites du système GNSS

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6- Signaux émis par les satellites du système GNSS
La porteuse : signal sinusoïdale dont le rôle est de transporter le
signal binaire, en utilisant une modulation de phase (BPSK, QPSK,
BOC).
Les fréquences utilisées par les satellites GNSS se situent dans la
bande UHF (Ultra High frequency de 300 à 3 000 MHz, de 1 m à 1
mm en longueur d’onde), et plus particulièrement dans la bande L
(aux alentours de 1 500 MHz / L : 390 - 1 550 MHz).

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6- Signaux émis par les satellites du système GNSS

Le code CDMA (Code Division Multiple Access): séquence pseudo


aléatoire de 0 et de 1, générée selon un code particulier (par la
méthode DSSS : Direct Sequence Spread Spectrum), dont le rôle
est d’identifie le satellite, il sert également pour le calcul distance
Satellite-Récepteur.

Message de navigation : successions de 0 et de 1, il contient des


informations d’orbite (éphémérides), d’horloge du satellite, état
du système, etc.

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7- Calcule de la position
On appelle position un jeu de trois
paramètres:

Longitude λ : angle orienté entre le plan méridien origine et le plan


méridien contenant le point M.
Latitude Ø : angle orienté entre le plan de l'équateur et la normale
à l'ellipsoïde passant par le point M.
Hauteur h : distance algébrique entre le point M et la terre.
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7- Calcule de la position
Le fonctionnement des systèmes GNSS repose sur la mesure de
temps de propagation du signal électromagnétique émis par un
satellite pour arriver au récepteur.
Connaissant la vitesse de propagation de l’onde C (vitesse de la
lumière), on peut calculer la distance d qui sépare le satellite du
récepteur en connaissant la durée de propagation de l’onde Δt que
l’onde a mis pour parcourir le trajet.

d  c . t
Avec
 t  t RX - t 0
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7- Calcule de la position

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7- Calcule de la position
Synchronisation des satellites :
1- Les horloges des satellites sont précisément synchronisées entre
elles, par rapport à une référence dite temps système, établie au
niveau des stations de contrôle au sol, qui sont raccordées à l’UTC
(Universal Time Coordinates), des paramètres de correction sont
envoyés aux satellites régulièrement.
2- Afin de maintenir cette synchronisation, les satellites sont
équipés d’horloges extrêmement précises, il s’git d’horloges
atomiques au césium (perte de 1 sec en 300 000 ans) et au rubidium
(1 sec en 30 000 ans),
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7- Calcule de la position
Synchronisation des satellites :
En pratique, il existe une désynchronisation entre l’horloge des
satellites et celle de récepteur dt, ceci est du au fait que les
récepteur sont équipé d’horloges standard a base de quartz, dont la
précision est beaucoup moins importante que les horloges
atomiques (perte de 1 sec en 30 ans).

Dans ce cas on ne parle plus de distance, mais de pseudo-distance,


qui est une mesure indirecte de la distance, par le repérage de
l’instant de réception d’un signal daté à l’émission, lorsque les
horloges de l’émetteur et du récepteur ne sont pas synchronisées.
Au final, pour un positionnement absolu par GNSS, il faut au
minimum 4 satellites pour permettre de déterminer les 4 inconnus :
- 3 inconnus de position X, Y et Z.
- 1 inconnue de temps liée à la désynchronisation du récepteur dt.
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7- Calcule de la position

Synchronisation des satellites :


La distance entre le récepteur et le satellite i s’écrit :

Système d’équations à résoudre (Ranging) :

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7- Calcule de la position

Calcul de Δti :
•Les satellites synchronisent très précisément le début d’une
seconde (donnée par leur horloge atomique) avec le début d’une
séquence de code (transmise dans leur signal).
•Le récepteur, repérer le début de cette séquence de code lorsqu’il
reçoit le signal, par rapport à son horloge locale.
•Le récepteur génère la même séquence de code que le satellite et
cherche à synchroniser le signal qu’il reçoit avec le signal qu’il
génère lui-même.
•Lorsque les deux signaux sont synchronisés, ou corrélés, le
récepteur détecte le signal reçu et connaît l’instant où le début de la
séquence lui est parvenu. C’est ce qu’on appelle l’opération de
corrélation du code.

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8- Phénomènes dégradant la mesure de signal GNSS

Effet de l’ionosphère
L’ionosphère est une couche haute de l’atmosphère, se situant entre
60 à 1 500 Km, elle est ionisée par l’action des radiations solaires,
cette ionisation dépend de la latitude, de l’activité solaire, de la
période de l’année, du jour et de la nuit.
L’effet sur la mesure induit un allongement qui peut aller jusqu'a 10
m.

Effet de la troposphère
La troposphère est la couche basse de l’atmosphère, elle se situe
entre 5 à 20 kilomètres d’altitude, Son influence dépend de la
température, de la pression, de l’humidité et de l’élévation du
satellite mais pas de la fréquence.
L’effet sur la mesure peut attendre jusqu'a 25 m.
8- Phénomènes dégradant la mesure de signal GNSS

Synchronisation des satellites


Toute erreur de synchronisation d’un satellite par rapport au temps
système se traduit directement par une erreur de calcul de la
distance séparant le récepteur du satellite.
Une erreur de synchronisation de l’ordre de 3 ns (nanoseconde),
induit une erreur de 1 m sur le calcul de distance.

Bruit de mesures
Le signal provenant du satellite étant fortement atténué, le
récepteur procède à une amplification ce qui amplifie également le
bruit.
Ce bruit affecte la mesure d’un retard temporel et donc le calcul de
la pseudo-distance, avec une erreur qui peut aller jusqu'a 1 m.
8- Phénomènes dégradant la mesure de signal GNSS
Interférences
Il y a très peu de systèmes émettant dans la bande de fréquence des
GNSS (principalement des radars), mais que des harmoniques de
fréquence plus basses sont susceptibles d’être dans la bande de
fréquence (signaux UHF et VHF, par exemple)
Multi-trajets
Un multi-trajet provient de la réflexion du signal avant réception. Le
signal capté par l’antenne apparaît comme la somme du signal
direct et des multi-trajets. Remarquons que plus les satellites sont
situés à la verticale du récepteur, moins ils sont sensibles aux multi-
trajets.
Précision de l'orbite (positionnement des satellites)
De nombreux paramètres peuvent entacher d’erreurs les
éphémérides calculées au sol et diffusés par les satellites. En effet,
les mouvements des satellites autour de la Terre sont soumis à de
multiples perturbations
9- Domaines d’applications des systèmes GNSS
Les transport
Transport aérien
Transport maritime
Transport ferroviaires
Transport automobile
Agriculture
Utilisation des engrais et pesticides
Contrôle de la croissance des cultures
Contrôles des surfaces cultivées
Pèche
Positions des bateaux
Lieux de pèches.
Domaines d’applications des systèmes GNSS
Science
Surveillance de la planète et son environnement
Etudes des zones polaires et mouvement des glaces
Etude de l’atmosphère
Prospection pétrolière
Application gouvernementales et militaires
Guidage des systèmes d’observation (drones)
Guidage des missiles
Domaines d’applications des systèmes GNSS
Géodésie et Science
Surveillance de la planète et son environnement
Etudes des zones polaires et mouvement des glaces
Suivie des mouvements tectoniques et volcaniques
Etude de l’atmosphère
Prospection pétrolière
Etude et suivie des animaux sauvages
Application gouvernementales et militaires
Positionnement précis des équipements et des troupes
Guidage automatiques d’engins
Guidage des systèmes d’observation (drones)
Guidage des missiles
Photo-reconnaissances
Surveillance des détenus en liberté conditionnelle

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