L'Amour Courtois Dans Tristan Et Iseut

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L’amour courtois

dans le roman
Tristan et Iseut
MÉTHODE SÉMIOTIQUE

Guillermo López Merino


LITTÉRATURE DU MOYEN ÂGE

11/DECEMBRE/2019
Table des matières :

1. Introduction..................................................................2
2. Méthodologie...............................................................3
3. Analyse........................................................................5
a. Sémiotique des personnages..............................5
b. Sémiotique de l’espace.......................................9
4. Conclusion.................................................................11
5. Bibliographie..............................................................12

1.

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1. Introduction

La légende de Tristan et Iseut a une origine celtique et se remonte aux


VIIIe – IXe siècles. Tout d’abord, elle était transmise oralement, mais c’était dans
le période du Moyen Âge, qu’on retrouve tout de suite plusieurs épisodes écrits
dans la littérature française. Des écrivains comme Béroul, Thomas, Marie de
France ou Chrétien de Troyes ont fait les premiers écrits sur cette légende.
Mais les plus importantes sont ceux de Béroul et Thomas, lesquels ont été
diffusés pendant l’histoire jusqu’à nos jours. Cependant, plusieurs traducteurs
ont adapté les écrits aux nouveaux temps et à une langue plus évoluée pour le
mieux comprendre des lecteurs. La version lue et utilisée pour cette analyse est
celle de Joseph Bédier, qui était consacré à l’étude de la littérature du moyen
âge.

Le roman courtois met en scène l’amour où un désir exalté est


notamment adapté aux discours amoureux des personnages. L’amour courtois
est, sans aucun doute, le thème et la figure plus important du roman courtois.
Ce type d’amour englobe plusieurs aspects du récit du roman, cela a une sorte
de caractéristiques appartenant tous les domaines d’analyse de la littérature.
Dans cette analyse, nous pourrons étudier et approfondir sur l’idée et la
représentation de l’amour courtois à partir des personnages et l’espace.

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2. Méthodologie

Pour cette analyse, la méthodologie choisie est celle de Émile Simonnet.


Cette méthodologie aborde les différents domaines d’étude et d’analyse d’une
œuvre littéraire, mais on se centre surtout sur l’étude sémiotique des
personnages et de l’espace.

Premièrement, selon Simonnet, l’analyse sémiotique des personnages


se fonde sur le système des personnages et leurs rôles dans l’histoire. D’un
côté, on pourrait définir le système des personnages, comme une explication ou
une description totale des personnages. En plus, dans cette description on met
en relief le comportement des personnages, c’est-à-dire, la conduite suivie des
personnages tout au long de l’histoire. Aussi, leur situation sociale et comment
ils appartiennent à un groupe sociale concret. Et toute une sorte de
caractéristiques qui déterminent les types de personnages et les relations entre
eux-mêmes. Par conséquent, après délimiter les caractéristiques personnelles
des personnages, on arrive à constituer leurs rôles à l’intérieur de l’histoire.

Pour définir leurs rôles, il faut mettre en valeur chaque personnage et


évaluer son importance et sa position dans l’œuvre. Pour cette mise-en valeur,
il faudra s’appuyer sur le schéma actantiel de Greimas, qui qualifie et classifié
les personnages selon les rôles, les fonctions d’un personnage qui définissent
l’action. Les actants comportant ce schéma sont le destinateur, qui émette
l’objet ou l’action ; le destinataire, qui reçoit l’action ou l’objet, il est un
bénéficier ; l’objet ou sujet, situé sur l’axe du désir, ce que le destinateur donne
au destinataire ; et de manière parallèle, on trouve des adjuvants et des
opposants, qui sont des pouvoirs positifs ou négatifs, qui aident à réussir la
mission du destinateur, ou qui sont contre cette mission. Ces actants ne
peuvent pas être toujours des personnages, ils peuvent être des positions au
sein d’une structure, d’une pensée. Donc, on ne peut pas confondre « actants »
avec « acteurs ».

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Ensuite, Simonnet propose pour la sémiotique de l’espace une sorte de
caractéristiques à définir dans l’œuvre, par exemple, la propre fiction de
l’espace, la fonction, l’organisation, la représentation. Ces caractéristiques sont
communes à toutes les œuvres littéraires. Dans la fonction de l’espace, on
trouve des déplacements fréquents qui sont associés à un itinéraire, le quel les
personnages suivent tout au long de l’histoire. Ces itinéraires pourront changer
de schéma selon les différents genres et sous-genres littéraires. Du côté de
l’organisation de l’espace, il s’agît de définir et décrire l’exactitude de comment
l’espace est distribué. Pour cette description, il est possible d’établir des
combinaisons binaires, qui définissent les caractéristiques de l’espace. Par
exemple, fermé-ouvert, pays-provence, haut-bas, intérieur-extérieur...
Cependant, cette organisation vient précédée d’une représentation faite par
l’auteur à travers les personnages, c’est-à-dire, le personnage peut décrire le
scénario dès son point de vue, et il peut le faire d’un point statique ou
dynamique, en des autres termes, sans mouvement ou tout au long de
l’histoire, le personnage décrit les endroits qu’il découvre au fur et à mesure
que le temps passe.

Non tous ces aspects d’analyse de l’espace sont indispensables, mais


aussi sa symbologie. Une description du point de vue référentiel des espaces
s’agît d’une bonne analyse, mais toutes ces caractéristiques sont toujours
influencées par la symbologie de l’espace. Chaque endroit est lié à un concept
symbolique, qui évoque une idée indispensable pour bien comprendre l’histoire.

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3. L’analyse :

Avant de commencer l’analyse, il faudra une brève définition de l’amour


courtois et tout ce qui englobe son code. L’amour courtois est une expression
née au Moyen Âge. À partir de cette expression il est née aussi un genre
littéraire appelé le Roman Courtois, duquel le roman Tristan et Iseut appartient,
et puis ce genre est caractérisé par les suivants aspects : la dame a une origine
courtoise, c’est-à-dire, elle appartient la noblesse et habite dans un bourg ou un
château ; l’amant montre totale soumission à la dame, c’est la relation
« vassal-suzeraine » ; la dame offre une vision d’elle toujours distant, admirable
et avec une sorte de perfectionnes physiques et morales ; l’amour entre vassal
et dame est toujours un amour impossible, un amour adultère dans lequel les
amants essaient de cacher leur relation aux yeux de tout le monde.

a. Sémiotique des personnages.


Le code de l’amour courtois, au niveau des personnages, établie une
sorte des personnages stéréotypés typiques de ce type de genre. En tant
comme œuvre, Tristan et Iseut est un exemple parfait de roman courtois en ce
qui concerne les personnages. Selon Simonnet, il faut faire une analyse
sémiotique des personnages en deux phases. Premièrement, une définition ou
description des rôles principaux et secondaires, et ensuite, un schéma actantiel,
qui délimite les actants et leurs fonctions.

En premier lieu, la description par personnages sera séparée en deux


parties : les rôles principaux et les rôles secondaires. Pour commencer avec les
principales, il faut parler de Tristan. Il est le fils de Rivalin, le roi de Loonnois, et
de Blanchefleur, la sœur du roi Marc. Malheureusement, il devient orphelin de
naissance à cause de la mort de son père aux mains du duc Morgan. Comme

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sa propre mère découvre cette mauvaise nouvelle au même temps de la
naissance du fils, il le nomma Tristan. Il grandit avec Gorvenal, qui va être son
éducateur. Tristan devient un maître dans le domaine de la guerre, mais aussi
en lettres et en musique. Cette perfection dans tous les domaines révèle un
aspect fondamental de l’héros courtois. Les luttes et victoires contre les
ennemis plus puissants, comme le Morholt, le dragon, montrent le pouvoir, la
vaillance, l’esprit guerrier de Tristan. Également, il est au service du roi Marc,
son oncle, et il devient le meilleur d’entre tous les guerriers, ça nous montre la
capacité de loyauté de Tristan. De la même manière, il est aussi loyal du côté
de l’amour, il est tombé amoureux de Iseut la Blonde, et il est toujours fidèle. Il
préfère risquer sa propre vie que renoncer à sa dame, cette loyauté est bien
reconnue dans le cas où Tristan est obligé à abandonner le territoire du roi
Marc, et il rentre toujours en Cornouailles pour voir Iseut.

Iseut la Blonde, fille du roi d’Irlande, elle devient l’épouse du roi Marc
grâce à Tristan, mais tout en aimant Tristan en secret. Elle incarne la figure de
la dame puissante, venant d’une famille riche et noble, qui est le délire de
l’amant. Elle est aussi loyale à son amant, et elle préfère mourir que vivre sans
lui. Elle montre cette loyauté dans la scène où elle se risque de voir Tristan
dans la fontaine. Son amour absolu à Tristan la pousse à souffrir et jusqu’à la
mort. L’amour courtois est bien représenté avec ce personnage car elle incarne
le rôle de dame marié, et donc il s’agît d’un amour impossible aux yeux du reste
de personnages.

Roi Marc, il est le roi de Cornouailles, et mari de Iseut. Il est aussi


l’oncle de Tristan et il est extrêmement fier de son neveu vu que Tristan avait
prouvé sa vaillance et sa bravoure, en réussissant des grandes prouesses. Il
est donc attaché à Tristan par un double lien : vassalique et familial. Pendant la
relation en secret de Iseut et Tristan, il est au milieu d’un conflit : il avait
confiance en son neveu et son épouse, mais il est toujours sous l’influence des
barons félons, qui essaient de prouver que roi Marc était menti. En plus, il
assume son rôle de juge et arbitre et il oscille entre la colère et l’indulgence.
D’un côté, il pardonne aux amants quand il les découvre en train de dormir
dans la forêt, mais il aussi il montre son côté plus cruel et implacable quand il

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exile finalement à Tristan du territoire de Cornouailles et quand il envoie Iseut
au bûcher sans un jugement juste.

Ensuite, on commence avec les rôles secondaires. En premier lieu,


Brangien, elle est la servante de Iseut. Ce qui importe de Brangien est sa
négligence à l’heure d’offrir une boisson aux amants quand ils avaient soif dans
le navire, donc elle donne aux amants le philtre, un breuvage d’amour destiné à
Marc et Iseut pour s’aimer passionnellement dans leur mariage. Par
conséquent, Tristan tombe amoureux de Iseut. À cause de cet événement,
Brangien a un sentiment de culpabilité, et elle essaie de favoriser toujours la
relation entre Iseut et Tristan, jusqu’au point de remplacer à la reine dans la nuit
de noces, et offrir la pureté de son corps afin que Marc ne découvrît pas que
Iseut n’était plus vierge.

Gorvenal, il est le maître et l’enseignant de Tristan pendant son


enfance, et quand Tristan devient un homme et il est prêt pour partir chez un
autre seigneur, pour lui servir comme écuyer, Gorvenal l’accompagne pendant
toutes ses aventures. Comme « servant » ou copain de Tristan, il l’est toujours
fidèle, et il se force d’aider les deux amants dans toute l’œuvre.

Les Barons félons, c’est un trio composé par Guenelon, Gondoïne et


Denoalen, ils sont des chevaliers, les meilleurs guerriers de la cour du roi Marc.
Ils sont envieux de Tristan, car il était le neveu du roi, mais aussi à cause de sa
vaillance et les victoires auxquelles les trois guerrières n’osaient pas à aborder.
C’est pour cela, que les trois barons sont contre Tristan et essaient de montrer
au roi la relation secrète des amants. Ils sont caractérisés comme des
personnages antipathiques et méchants, qui sont ridiculisés par Tristan et à la
fin morts.

Le nain Frocin, il incarne un magicien, conseilleur du roi Marc. Frocin


est caractéristique par sa méchanceté, en plus il est complice des Barons, avec
lesquels le nain essaie de montrer au roi la vérité de tout ce qui concerne à son
neveu et son épouse. Il lui dicte la conduite à tenir pour découvrir la relation des
amants, c’est lui qui conseille au roi de monter au sapin pendant la nuit près de
la fontaine. Finalement, le roi, persuadé de l’innocence de Tristan et Iseut,
l’accuse de mensonges et Frocin fu décapité.

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Iseut aux Blanches Mains, fille du duc de Petite Bretagne, et sœur du
Kaherdin. Elle est un personnage secondaire qui apparait au milieu du roman à
cause de son mariage avec Tristan. En découvrant que Tristan ne cessait
jamais d’aimer Iseut la Blonde, Iseut aux Blanches Mains devient frustrée et se
retourne contre son époux. Mais ce qui est important de Iseut aux Blanches
Mains est qu’elle est la cause de la mort de Tristan, quand Tristan était blessé
d’une épée empoisonnée et il envoie Kaherdin chercher Iseut la Blonde.
Finalement, Iseut aux Blanches Mains annonce à Tristan mensongèrement que
la voile qui porte Kaherdin est noir et pourtant il n’avait pas pu trouver Iseut la
Blonde, et donc Tristan meurt.

Il y a également des autres personnages qui apparaissent mais ils ne


sont pas assez importants comme ceux qui sont déjà expliqués. C’est le cas,
par exemple, de l’ermite Ogrin, Kaherdin, Perinis, les lépreux, le bûcher... et
toute une série de personnages qui ont des apparitions éphémères.

Une fois analysés les caractéristiques des personnages principales et


secondaires, Simonnet propose faire un schéma actantiel créé par Greimas,
dans lequel on interprète les rôles comme actants. Le schéma est fixé et il doit
suivre une structure prévue, il s’agît donc d’un « destinateur » qui doit rendre un
« sujet » à un « destinataire », et ce processus sera accompagné des différents
actants qui seront pour et contre le succès de la remise, ils seront appelés
« adjuvants » et « opposants ».

Pour une bonne vision schématisée des actants, une image avec la
plupart des rôles a été créée.

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Le schéma désigne comme actant destinateur Tristan, c’est-à-dire,
c’est Tristan le rôle chargé de rendre le sujet au destinataire. Le sujet est Iseut
la Blonde, ou plutôt son amour, puisque Iseut arrive au premier destinataire, le
roi Marc, mais son amour n’est pas arrivé au roi. Le destinataire est un actant
qui se voit trompé et changé par un rôle très important qui devient la clé
principale pour comprendre l’histoire et son compendium, il s’agît donc, du
« philtre d’amour ». Dans un premier temps, le destinataire était le roi Marc,
mais c’est à cause du philtre que le destinataire devient Tristan, car c’est lui-
même qui boit la potion en même temps que Iseut la Blonde.

À propos de cette action qui englobe le destinateur, le sujet et le


destinataire, on trouve des positions clairement différenciées en ce qui
concerne l’appui ou l’opposition au succès. D’un côté, ils se trouvent les
adjuvants, rôles qui sont pour le succès du destinateur. Ils sont principalement
Brangien et Gorvenal, la servante de Iseut et l’écuyer de Tristan, ils essaient
par tous les modes que Tristan réussis dans son objectif : l’amour de Iseut. Il y
a aussi des rôles comme l’ermite Ogrin qui sont pour, et aident aux amants.
D’un autre côté, ils se trouvent les opposants, c’est-à-dire, les rôles qui
s’opposent et sont contre Tristan dans son but de l’amour de Iseut. Il s’agît
donc du roi Marc, et ses conseillers, les barons félons Guenelon, Gondoïne et
Denoalen et le nain Frocin. Mais aussi les rôles d’Iseut aux Blanches Mains à
l’heure de la réunion entre Tristan et Iseut la Blonde.

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b. Sémiotique de l’espace.
Dans ce domaine, Simonnet propose une structure similaire à celle des
personnages. Dans un premier temps, il est important de décrire l’espace à
travers l’étude sur la représentation des espaces, leur fonctions et l’organisation
totale et partielle de espaces concrets. Ensuite, une fois décrit tous ces
domaines, il faudra lier ces espaces au symboles concrètes, stéréotypés par le
code de l’amour courtois.

Premièrement, pour le contexte géographique, les lieux concrets qui


apparaissent dans l’œuvre permettent de faire un itinéraire très clair, fondé sur
une triangulation entre la Petite Bretagne, Cornouailles, et l’Irlande. En
s’appuyant sur la temporalité de l’œuvre, on peut désigner un itinéraire
géographique. L’histoire commence dans la Petite Bretagne, en Loonois, où
Tristan devient chevalier. Après la plupart des évènements ont lieu à
Cornouailles, dans la cour du roi Marc, dans la fontaine, et dans la forêt du
Morois, qui était à côté de la ville. Finalement, on arrive en Irlande à cause de
l’exile de Tristan, où il connait Iseut aux Blanches Mains, et où finalement
Tristan meurt. Entre ces lieux, on doit aussi dire que les liens qu’il y a entre eux,
sont la mer et la nature, qui sont les seuls emplacements qui ont beaucoup
d’importance dans le contexte de l’amour courtois à cause de leur symbologie.

Dans le cadrage du code l’amour courtois, la nature acquiert un rôle


d’importance très particulier. Cette nature est caractérisée dans l’œuvre avec
les emplacements suivants : La fontaine et la forêt du Morois. En premier lieu,
la pensée de la forêt, jusqu’au moment de l’amour courtois, était un lieu de
souffrance, où la guerre avait lieu. C’est le cas des forêts parcourues par les
chevaliers arthuriens qui les permettait d’éprouver sa vaillance dans la lutte. Il
s’agissait donc d’un lieu associé à la mort. Dans le cas de Tristan et Iseut, cette
vision change totalement, la forêt du Morois est un lieu d’exaltation amoureuse
où les amants se retrouvent, et leur seule présence leur fait oublier leurs maux
et leur vie âpre et dure. De même, la forêt incarne un paradis, un refuge aux
contraintes qu’ils avaient dans la cour du roi Marc. Un point à tenir en compte
quand on parle de la nature, de la forêt, c’est que malgré leur situation de

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pauvreté en comparaison aux luxes du palais, l’amour les fait s’aimer sans
cesse. Aussi, la nature offre une réflexion de la part de l’amour de Tristan et
Iseut comme une chose éternelle, la nature, illustré dans la forêt et les fleurs,
incarne l’idée de renouvèlement à chaque printemps, et pourtant cela signifie
que l’amour comme la nature se renouvelle de temps en temps, et endure au fil
du temps. Cette idée est bien représentée aussi dans le cas de la fontaine,
pleine de ruisseaux et de fleurs. Au même temps, un emplacement aussi
important pour la vision de l’amour courtois est la chapelle, situé à Tintagel, où
roi Marc fit emporter et ensevelir en tombeaux les deux corps des amants
morts. Dans cette chapelle, de la tombe de Tristan jaillit une ronce verte et
feuillue aux fleurs odorantes qui s’enfonça dans la tombe d’Iseut. Cette ronce
symbolise entre les deux tombes dans la chapelle symbolise l’union des
amants, et pourtant l’amour des amants, comme un amour éternel.

L’image végétale d’une fleur illustre le dynamisme de l’espoir, et elle a


un sens métaphorique que symbolise le sentiment de l’amour dans le roman.
Pour bien expliquer l’idée de la nature, il faut s’appuyer sur le topos « Locus
amoenus » (lieu de plaisance). Soit la forêt, soit la fontaine, ces lieux sont
l’idéalisation de l’espace où l’amour se déroule, où les amants comme Tristan
et Iseut se retrouvent.

Autrement, la mer est aussi un lieu indispensable pour une bonne


compréhension de la figure de l’amour courtois dans le roman. Aussi comme la
forêt avait des sens différents, la mer a aussi deux sens clairement contraires.
D’un côté, la mer est une barrière naturelle, une division entre deux terres.
Cependant, au niveau du symbolisme, on dit que la mer dans cette histoire peut
être un pont, qui sépare et joint les amants, mais c’est la mer aussi qui annonce
la tempête et le naufrage. En plus, la mer est le lieu de tous les dangers, du
côté de l’amour, c’est là où les amants boivent le philtre, qui les condamne à
s’aimer passionnément pour toujours, une fatalité qui va déterminer leur amour
et leurs souffrances. Du côté de la mort, c’est dans la mer où Iseut est retardée
par la tempête et n’arrive pas à guérir Tristan. Cette opposition donne à la mer
une vision de mystère et d’imprévu, l’alternance de la mer, qui change tout au
long de la suite des récits, favorise et condamne les amants aux dangers de la
vie.

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4. Conclusion
Après avoir fait cette analyse sémiotique, les personnages et l’espace
révèlent que l’amour éternel devient le thème principal de l’œuvre. Le roman
Tristan et Iseut répond totalement au canon de roman courtois, et c’est pour
cela qu’on traite ce roman comme l’exemple parfait de ce genre.

En somme, cette étude sémiotique des personnages et de l’espace


nous rendre deux visions de l’amour. Premièrement, un amour impossible,
expliqué à travers les personnages, c’est-à-dire, les difficultés proposées à
travers les actants, surtout les opposants, font des barrières au but de la quête,
qui rendre cette vision d’impossible au succès de l’amour.

Et après, un amour éternel, symbolisé par la nature de la fontaine mais


principalement par la ronce verte qui, après la mort, joint aux amants pour
toujours.

5. Bibliographie

 Berthelot, Anne. Tristan et Iseut : Béroul, Thomas. Ed. Nathan (1991)


 Lavielle, Émile. Le mythe de Tristan et Iseut. Ed. Bréal (2000)
 Sahel, Claude. Esthétique de l’amour : Tristan et Iseut. Ed.
L’Harmattan (1999)
 Bédier, Joseph. Tristan et Iseut. Ed. Gallimard (1981)
 Deschamps, Fanny. Tristan et Iseut : Texte intégral. Ed. Hatier (2016)
 Baumgartner, Emmanuèle. Tristan et Iseut. Collection "les Textes
Fondateurs". Ed. Ellipses (2001)

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