Seq3 Lire Roman de Chevalerie

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•Etudier les Découvrir Grammaire : Expression écrite :

caractéristi • lecture l’univers Les compléments Rédiger


ques du intégrale : médiéval : circonstanciels Une description
Lire un roman de Yvain, le •Analyser les merveilleuse ;
roman de chevalerie chevalier thèmes de ce Lexique Un combat
chevalerie au lion, C. type de le vocabulaire des valeurs
de Troyes roman : Le champ lexical du courage Expression orale :
quête, amour et de la générosité ; Exposés sur le monde
Lecture courtois, Le vocabulaire de la d’Arthur et des
cursive : merveilleux chevalerie chevaliers de la table
Le Roi • ronde
Arthur, Caractériser Orthographe : Récitation : Chanson
Morpurgo le héros L’origine des mots (l’accent Thibaut de
chevalier circonflexe) Champagne
Séance n°1 : repères historiques
Dominante : lecture, écriture
Objectifs : découvrir le Moyen Age et la chevalerie
Définir le roman de chevalerie
Découvrir le résumé de l’histoire d’Yvain

Séance n°2 : La fontaine magique


Dominante : lecture
Objectifs : étudier un lieu merveilleux

Prolongement :introduire du merveilleux dans une description (ex.FDE p.92)

Séance n°3 : les compléments circonstanciels


Dominante : grammaire
Objectifs : distinguer quatre types de compléments circonstanciels.

Evaluation formative : les compléments circonstanciels.

Séance n°4 : « ils se frappent de leur épée étincelante » p. 117


Dominante : lecture
Objectifs : étudier les éléments merveilleux
Etudier le parcours du chevalier
La narration.

Prolongement séance : connaître le champ lexical du courage et de la générosité

Séance n°4bis : écrire un combat


Dominante : expression écrite
Objectifs : raconter un combat de chevalier contre un personnage merveilleux, dragon ou géant,
dans le but de défendre un château.

Séance n°5 : l’amour courtois « voilà le désir qu’Amour lui a inspiré »


Dominante : lecture
Objectifs : définir l’amour courtois

Evaluation formative : Tristan et Iseult sous le pin

Séance n°6 : Yvain et le lion


Dominante : lecture
Objectifs : étudier le merveilleux et ses symboles

Séance n°7 : Comprendre l’origine de certains accents circonflexes

Séance n°8 : Les valeurs chevaleresques « il lui enlève une grillade de la joue »
Dominante : lecture
Objectifs : étudier les valeurs chevaleresques

Séance n°9 : dictée préparée

Séance n°10 : synthèse : jouer avec le vocabulaire de la chevalerie (p. 135 él + 137 ; 117 FDE)

Evaluation sommative
Exposés sur le monde d’Arthur et les chevaliers de la Table Ronde :

A rendre le 15 janvier
Vous allez devoir réaliser un exposé sur l’un des personnages suivants :

- Perceval
- Gauvain
- Lancelot
- Bohort
- Galaad
- Arthur
- Merlin
- Guenièvre
- Morgane
- Viviane
- Yvain

Votre travail sera rendu sur une feuille cartonnée, entièrement rédigée à la main qui pourra contenir
des images / photographies /dessins.

L’originalité et le soin de la présentation seront valorisés.

Que contiendra votre exposé ?

I. Informations générales :
Nom, prénom
Lieu de naissance, de vie
Arbre généalogique (parents, frères, sœurs éventuels)
II. Description :
Description morale, et caractère
Description physique
Description sociale (amis, ennemis, au service de…)
III. Rôle dans la quête du Graal, à la Table Ronde ; faits pour lesquels il (elle) est connu(e)
Travail pour le 15 décembre :
Dans le manuel de textes de français, lire les pages 114 à 116 et répondre aux questions suivantes :
Sur quelle période s’étend le Moyen Age ?
Qu’est-ce qu’une chanson de geste ? Pourquoi les voit-on apparaître ? a quelle époque ?
Quelle est la plus ancienne ? Faites une recherche de quelques lignes sur cette chanson pour dire de
quoi elle parle.
Quelle littérature va succéder aux chansons de geste ? Pourquoi ?
Quelles sont les trois occupations d’un chevalier ?
Quelles sont les trois règles de la chevalerie ; cherchez et recopiez la définition des trois mots.
Quelles sont les deux grandes différences entre le roman médiéval et le roman d’aujourd’hui ?
De quoi parlent les romans médiévaux ? Quelles sont leurs inspirations ?
Qu’est-ce que la langue romane ?

Travail pour le 15 décembre :

Dans le manuel de textes de français, lire les pages 114 à 116 et répondre aux questions suivantes :
Sur quelle période s’étend le Moyen Age ?
Qu’est-ce qu’une chanson de geste ? Pourquoi les voit-on apparaître ? a quelle époque ?
Quelle est la plus ancienne ? Faites une recherche de quelques lignes sur cette chanson pour dire de
quoi elle parle.
Quelle littérature va succéder aux chansons de geste ? Pourquoi ?
Quelles sont les trois occupations d’un chevalier ?
Quelles sont les trois règles de la chevalerie ; cherchez et recopiez la définition des trois mots.
Quelles sont les deux grandes différences entre le roman médiéval et le roman d’aujourd’hui ?
De quoi parlent les romans médiévaux ? Quelles sont leurs inspirations ?
Qu’est-ce que la langue romane ?

Travail pour le 15 décembre :

Dans le manuel de textes de français, lire les pages 114 à 116 et répondre aux questions suivantes :
Sur quelle période s’étend le Moyen Age ?
Qu’est-ce qu’une chanson de geste ? Pourquoi les voit-on apparaître ? a quelle époque ?
Quelle est la plus ancienne ? Faites une recherche de quelques lignes sur cette chanson pour dire de
quoi elle parle.
Quelle littérature va succéder aux chansons de geste ? Pourquoi ?
Quelles sont les trois occupations d’un chevalier ?
Quelles sont les trois règles de la chevalerie ; cherchez et recopiez la définition des trois mots.
Quelles sont les deux grandes différences entre le roman médiéval et le roman d’aujourd’hui ?
De quoi parlent les romans médiévaux ? Quelles sont leurs inspirations ?
Qu’est-ce que la langue romane ?
Séance n°1 : repères historiques

Dominante : lecture, écriture


Objectifs : découvrir le Moyen Age et la chevalerie
Définir le roman de chevalerie
Découvrir le résumé de l’histoire d’Yvain

Sur quelle période s’étend le Moyen Age ?


C’est une période qui va du V au XV siècle, entre l’Antiquité et la Renaissance.

Qu’est-ce qu’une chanson de geste ? Pourquoi les voit-on apparaître ? a quelle époque ?
C’est un long poème épique qui raconte les prouesses guerrières, les exploits de héros historiques.
Quelle est la plus ancienne ? Faites une recherche de quelques lignes sur cette chanson pour dire de
quoi elle parle.

C’est la chanson de Roland qui célèbre les exploits et la mort de Roland de Roncevaux

Quelle littérature va succéder aux chansons de geste ? Pourquoi ?


On va ensuite trouver la littérature courtoise à partir du XIIème siècle car la cour et les chevaliers
deviennent le centre de la vie mondaine.

Quelles sont les trois occupations d’un chevalier ?


Le chevalier accomplit des prouesses guerrières, se livre à des tournois et participe à des duels
judiciaires (on règle les pbs par des duels)

Quelles sont les trois règles de la chevalerie ; cherchez et recopiez la définition des trois mots.
Les trois règles sont le courage, la générosité et la loyauté.

Quelles sont les deux grandes différences entre le roman médiéval et le roman d’aujourd’hui ?
Le roman médiéval est écrit en vers, en octosyllabes ; il est destiné à être lu à voix haute devant le
public ; il est écrit en roman.

De quoi parlent les romans médiévaux ? Quelles sont leurs inspirations ?


Ce sont des romans de chevalerie ou romans courtois qui les exploits guerriers et les amours des
chevaliers ; ils puisent leur inspiration dans les légendes celtiques et notamment la figure du Roi Arthur
et les chevaliers de la Table ronde.

Qu’est-ce que la langue romane ?


C’est l’ancien français, la langue entre le latin et le français

Chrétien de Troyes (1135-1190)


Peu d’informations certaines sur ce personnage ; il a écrit Yvain, le chevalier au lion, Lancelot, le Conte du
Graal.
Il a séjourné à la cour du roi d’Angleterre.
Il est le fondateur du genre romanesque.

Lecture du résumé d’Yvain. P. 115.


Séance n°2 : La fontaine magique
Dominante : lecture
Objectifs : étudier un lieu merveilleux

Découverte du texte de la fontaine magique.

Contexte : Calogrenant raconte à la cour du roi Arthur la découverte de la fontaine.

Lire avec les élèves le texte en ancien français : repérage des mots connus et traduction.

Les trois motifs merveilleux :


Les trois éléments qui rendent ce texte merveilleux sont l’arbre, la fontaine et la tempête.

Les caractéristiques de l’arbre sont qu’il est magnifique et très dense puisque la pluie ne traverse pas son
feuillage. Il attire les oiseaux qui viennent s’y poser par milliers jusqu’à en cacher toute feuille et toute branche.

Les caractéristiques qui rendent la fontaine magique sont que le bassin est en or, le perron en pierres
précieuses, qu’elle verse de l’eau bouillonnante et que lorsqu’on verse en son perron de l’eau elle déclenche
une tempête.

L’expression du merveilleux :
« c’était le plus beau qui jamais crût sur terre » / « quatre rubis plus flamboyants et plus vermeils que n’est le
soleil au matin » / « d’un or plus fin que celui qu’on pourrait trouver » /

Ces adjectifs sont employés à des degrés divers appelés comparatifs et superlatifs. Le narrateur cherche ainsi à
transmettre l’idée du caractère exceptionnel de ce lieu. Et son admiration.

fait Conséquence du fait


Je vis le ciel si troublé que Plus de quatorze éclairs à la fois frappaient mes yeux
Le temps était si gros et si affreux que Je pensai cent fois être tué par les coups de foudre
Je vis dans le pin des oiseaux attroupés en si grand On ne voyait branche ni feuille qui n’en fut couverte
nombre que

Les expressions relevées intensifient le merveilleux ;il y a exagération des faits.

La scène est donnée à voir de façon exagérée comme en témoignent plusieurs faits :
- Utilisation des adjectifs numéraux : « quatre rubis », « quatorze éclairs », « cent fois être tué »,..
- Utilisation de la forme négative qui montre le caractère unique de l’aventure : « on ne voyait ni
branche ni feuille qui n’en fut couverte », « je n’entendis jamais deux fois la même mélodie », « jamais
je n’avais entendu si beau concert »

La force du témoignage :
Le texte est rédigé à la première personne ; c’est Calogrenant qui s’adresse à Arthur et aux autres chevaliers.
L’emploi des pronoms rend le merveilleux plus facile à croire car Calogrenant le présente comme un
témoignage de ce qu’il a vu et vécu. Il fait appel au sens de l’ouïe, de la vue : « je vis sur le pin », « j’aperçus »,
« je n’entendis »
A la fin du texte le narrateur est sous le charme de ce qu’il a vu : « il me plut et me ravit tant que je crus être en
extase ».

Synthèse :
Ce lieu est merveilleux car il s’y passe des événements irréels et le lieu lui-même ne correspond pas à la réalité.
Le narrateur fait croire à la réalité de la scène en la racontant à la première personne et en prenant l’auditoire
à témoin.
Prolongement à la séance 2 : Fiche sur le degré de l’adjectif qualificatif.

COMPRENDRE ET RETENIR :

On parle de degré de l’adjectif pour exprimer son intensité.


Il existe deux types de degrés appelés COMPARATIF et SUPERLATIF.

A. Le comparatif :

Le degré d’intensité de l’adjectif peut varier grâce à une comparaison avec un autre élément.
Cette comparaison peut se faire à l’aide des adverbes « moins, plus, aussi ».

Il est moins grand que toi : comparatif d’infériorité.


Ce lieu est plus merveilleux que celui que nous avons visité hier : comparatif de supériorité.
Ta note est aussi bonne que la sienne : comparatif d’égalité.

B. Le superlatif :

Le degré d’intensité d’un adjectif peut aussi être modifié grâce à un adverbe placé devant
l’adjectif. L’intensité peut être faible, moyenne ou forte.
Ex : il est peu (assez, très) méchant.

On parle de superlatif de supériorité lorsque l’adj. est précédé de « le plus » : c’est le plus
grand des trois.

On parle de superlatif d’infériorité si l’adj. est précédé de « le moins » : c’est la moins bonne
des confitures que j’ai mangées.

Attention : certains adjectifs changent de forme au comparatif et au superlatif :


adjectif Comparatif de supériorité superlatif
Bon meilleur Le meilleur
Mauvais pire Le pire
petit moindre Le moindre
NOM : le 8 janvier
PRENOM :
Note : /20

Le degré de l’adjectif qualificatif


Contrôle de leçon.

Quand parle-t-on de degré de l’adjectif ? /2


....................................................................................................................................................................
.....
Quels sont les deux types de degrés ? /2
……………………………………………………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………..

Comment peut-on varier le degré de l’adjectif ? /3 (pour chaque type de degré)


………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………….

Nommez ces trois degrés de comparaison : /3


Il est moins bien que le précédent : ……………………………………………………….
Ce lieu est plus merveilleux que celui que nous avons visité hier : …………………………………………..
Elle est devenue aussi grande que toi : ……………………………………………………………

Quand parle-t-on de superlatif de supériorité ? donnez un exemple : /2


…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………..………………………………………

Quand parle-t-on de superlatif d’infériorité ? donnez un exemple : /2


…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………….…………………………………………….

Complétez : /6

adjectif Comparatif de supériorité superlatif


Bon
Mauvais
petit
S’exercer

Je relève en deux colonnes les adjectifs au superlatif et les adjectifs au comparatif

- Je crois que nous avons pris le chemin le plus long.


- Ton cartable est moins lourd que le mien.
- Le millefeuille est le meilleur de tous les gâteaux.
- Cet exercice n’est pas le plus facile.
- Cet ordinateur est moins cher que celui de Marie.
- Ne passez pas par là, c’est très dangereux !

Remplacez les pointillés par un adverbe marquant l’intensité demandée entre parenthèses :
En Auvergne, dans la chaîne des Puys, on trouve une …………………… (superlatif) grande variété de volcans.
Le Puy de Dôme est …………………………………… (superlatif de supériorité)haut volcan de cette chaîne.
Son cratère est……………………………….. (comparatif d’infériorité) apparent que celui du Puy de Lassolas.
Ses dernières explosions sont ………………………… (comparatif de supériorité) et …………………….. (superlatif)
explosives.
Orthographe

Le mot « fort ».

« fort » a plusieurs natures ; il peut être employé comme adverbe et donc être invariable :
Il est fort nerveux ; c’est un synonyme de « très » ; on l’emploie pour le superlatif.

Il peut être employé comme adjectif qualificatif et s’accorde en genre et en nombre.


Elles sont très fortes.

Orthographiez comme il convient le mot « fort » selon qu’il est employé comme adverbe ou adjectif
qualificatif.

Elle est (fort)……………… surprise de ses performances.


Elle n’est pas aussi (fort)………………………… qu’elle l’aurait espéré.
Il semble (fort)……………………… délicat d’envisager de sortir par ce temps.
Ce genre d’ouvrage est (fort)…………………… peu courant dans les bibliothèques.
Nous sommes tous assez (fort)……………………….. pour soulever ces sacs.

-------------------------------------------

Accordez les adjectifs comme il convient et précisez leur degré

Les êtres les plus (beau)…………………….. on voudrait qu’ils engendrent D:


Pour que jamais la Rose de la beauté ne meure ;
Que lorsque le plus (mûr)……………………. avec le temps succombe, D:
En son tendre héritier son souvenir survive.

Lorsque dans les chroniques des siècles abolis


Je lis des descriptions des plus (charmant)…………………………………. des êtres, D:
Dont la beauté peut embellir des vers anciens
Célébrant dames mortes et gracieux chevaliers,
Lors, au blason de la beauté la plus (exquis)………………………. D:
Je vois que d’une antique plume on voulut peindre
Cette même beauté qui est vôtre à présent.
Expression écrite :

En vous inspirant du texte de la fontaine merveilleuse, introduisez du merveilleux dans la description suivante :

Sujet : développez la description du bois et des biches de façon à les rendre merveilleux.

Le lendemain, de bon matin, Gauvain chevauchait par le chemin, si bien qu’il vit des bêtes forestières qui
paissaient à l’orée d’un bois. Il s’en va après les biches.

Consignes d’écriture :
- Vous décrirez l’aspect physique des animaux (taille, parties du corps, couleur du pelage), leurs attitudes
(regard, mouvement..)
- Vous décrirez le bois ( taille des arbres, couleurs, atmosphère…)
- Vous utiliserez : des adjectifs au superlatif ; des comparaisons et des procédés d’exagération parmi
ceux vus dans le texte étudié.

Critères de notation :

Propreté de la copie : /2
Orthographe lexicale : /2
Accords sujet-verbe : /2
Conjugaison de l’imparfait et du passé simple : /2

Réalisation des deux descriptions demandées : /2


Utilisation du superlatif : /3
Utilisation de trois comparaisons au moins : /1.5
Utilisation de la négation : /2
Utilisation des adjectifs numéraux pour amplifier : /2

Texte cohérent et original : /2

NOTE GLOBALE ET REMARQUES :


Séance n°4 : « ils se frappent de leur épée étincelante » p. 117

Dominante : lecture
Objectifs : étudier les éléments merveilleux
Etudier le parcours du chevalier
La narration.

Lire le texte p. 118


Répondre aux questions p.119 n°1a, c, 3a, 4a, b, c, 5b, c, 6a, b.

Le narrateur n’est pas un personnage de l’histoire, puisque ce texte est écrit à la première personne ;
cependant le narrateur intervient dans l’histoire : « c’est merveille qu’une bataille aussi féroce et aussi dure se
prolonge tant » …

Les personnages :
Le paysan apparaît comme un être surnaturel car il est présenté come quelqu’un de très laid, tel que la Nature
ne peut en faire d’aussi affreux : « il se signa à cause du prodige que représentait la façon dont Nature avait su
faire une oeuvre aussi laide et aussi hideuse ».

Le combat va des lignes 15 à la fin. C’est la majorité du texte.


Les chevaliers se battent car Yvain a écouté le récit de Calogrenant et veut le venger ; tandis que le chevalier
protège la forêt.
Chacun déteste l’autre comme le montre l’expression : «ils se haïssaient mortellement tous les deux »

Le champ lexical de la violence : « si grands coups, se transpercent, se déchirent, se fendent, volent en éclats,
déchiqueter, se frappent, s’affrontent, férocement, acharnés, volent… »
Les termes sont extrêmement nombreux…
Et permettent l’exagération.

Les comparaisons permettent aussi l’exagération :


« L’autre fut ébranlé comme par un coup de tonnerre »

Les règles de la chevalerie sont évoquées l.42 : ils ne frappent pas les chevaux ; et ne descendent pas de cheval.

Les qualités morales sont la bravoure, le courage, l’honneur…

Synthèse :
Le récit relate un combat de chevaliers, combat codifié par des règles que les chevaliers se doivent de
respecter : il y a deux phases dans le combat : à cheval et à pied, sans jamais blesser les chevaux ; avec des
armes particulières : nommées dans le texte.
Prolongement séance : la caractérisation des combattants ;
connaître le champ lexical du courage et de la générosité

1.Cherchez la définition des mots suivants et pour chacun trouvez deux mots parmi un verbe, un nom ou un
adjectif de la même famille :

Vaillamment ; secourable ; ardeur ; hardiment ; charitablement ; bravoure.

2.Classez en deux colonnes ces expressions selon qu’elles expriment le courage ou la générosité :

de bon cœur ; vaillamment ; sans hésiter ; d’un geste secourable ;avec ardeur ; sans peur ; sans calcul ;
hardiment ;avec bonté ;sans crainte ; audacieusement ; de manière désintéressée ;charitablement ; avec
bravoure.

3.Voici des caractéristiques négatives dont on qualifiait parfois les chevaliers, cherchez dans un dictionnaire
la définition de ces adjectifs :

Félon ; traître ; infidèle ; déloyal ; indigne ; lâche ; couard ; injuste.

Prolongement séance : la caractérisation des combattants ;


connaître le champ lexical du courage et de la générosité

1.Cherchez la définition des mots suivants et pour chacun trouvez deux mots parmi un verbe, un nom ou un
adjectif de la même famille :

Vaillamment ; secourable ; ardeur ; hardiment ; charitablement ; bravoure.

2.Classez en deux colonnes ces expressions selon qu’elles expriment le courage ou la générosité :

de bon cœur ; vaillamment ; sans hésiter ; d’un geste secourable ;avec ardeur ; sans peur ; sans calcul ;
hardiment ;avec bonté ;sans crainte ; audacieusement ; de manière désintéressée ;charitablement ; avec
bravoure.

3.Voici des caractéristiques négatives dont on qualifiait parfois les chevaliers, cherchez dans un dictionnaire
la définition de ces adjectifs :

Félon ; traître ; infidèle ; déloyal ; indigne ; lâche ; couard ; injuste.


Séquence sur la chevalerie.
Raconter un combat – vocabulaire.

I. L’armement :
Trouvez les armes offensives, défensives et l’équipement du chevalier à partir des définitions
suivantes :
a. je suis le bouclier qui protège le chevalier : je suis l’---
b. je suis l’arme utilisée lors du combat à cheval : - - - - -
c. je suis la cotte de maille qui protège le chevalier : - - - - - - -
d. je suis le casque d’acier : - - - - - -
e. cette arme est utilisée lors du combat à terre : - - - -
f. je suis les arceaux de métal fixés aux bottes des cavaliers pour activer l’allure du cheval : - - - - - - -

II. Dans le texte d’Yvain, je repère les verbes utilisés pour qualifier les mots suivants :
Les heaumes……………………………..
Les mailles des hauberts …………………………….
Les écus sont……………………………………
Les hauberts …………………………………
Les lances ………………………………….

III. Je relève dans le texte trois expressions contenant le mot « coup » :


……………………………………………………………………..
……………………………………………………………………….
……………………………………………………………………….

IV. Je relève dans les lignes 15 à 30 six verbes qui montrent l’impact des coups donnés par les
chevaliers : ex. rompre
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………..

V. Je relève cinq verbes qui indiquent les actions des cavaliers, l. 15 à 30 :


…………………………………………………………………………………………………………………………..
Expression écrite : raconter un combat.

Vous allez devoir raconter un combat entre un preux chevalier de votre choix et son adversaire qui
sera une créature merveilleuse (géant, dragon…).

Choisissez un cadre (château, forêt…) ;


Choisissez la motivation du chevalier (pourquoi combat-il ?) : désir de gloire ; sauver des gens ; duel
judiciaire ; amour d’une belle dame ; défense d’un endroit particulier…

Critères de notation :

- La situation initiale présente les personnages, le cadre, la motivation du personnage :


/3
- J’utilise des verbes d’action et le champ lexical de la violence (noms, adjectifs, adverbes,
verbes) : /2
- J’emploie deux comparaisons pour traduire la violence du combat : /1
- J’emploie des hyperboles : /1
- Je fais intervenir le narrateur au moins une fois : /1
- J’emploie le vocabulaire de l’armement : /2
- J’emploie correctement les temps du passé : /2
- J’utilise le présent de narration dans les moments forts du combat : /2
- Je termine par une situation finale claire : /2
- Je soigne la présentation, la calligraphie : /1
- Je fais attention à l’orthographe et à la syntaxe des phrases : /3

Note finale et commentaire :


Séance n°5 : l’amour courtois « voilà le désir qu’Amour lui a inspiré »

Dominante : lecture
Objectifs : définir l’amour courtois

Questions préalables : p. 121n° 1, 2 , 3, 4, 5b, c, d, 6c

Le narrateur :
Personnage extérieur à l’histoire, c’est un narrateur omniscient, ce qui signifie qu’il connaît tout à propos des
lieux, des personnages (leur passé, leurs pensées…).
On le voit dans le texte à travers les exemples suivants :
« celle qui ne cache pas le moins du monde son chagrin » ; « il voudrait qu’elle eût cessé de pleurer ».

Dans le passage cependant, on voit que le narrateur se place essentiellement du point de vue d’Yvain, puisque
c’est lui qui exprime ses sentiments et ses pensées pendant tout le passage quasiment.

Le narrateur, contrairement au passage de la fontaine s’efface derrière son personnage.

Les personnages :
Il s’agit d’Yvain, devenu invisible grâce à un anneau magique et Laudine, l’épouse du chevalier de la fontaine.
Yvain se trouve prisonnier dans une pièce depuis la fenêtre de laquelle il peut voir Laudine dans le cimetière du
château ; Yvain observe Laudine alors que celle-ci se lamente sur son défunt mari. Ils ne se parlent pas.

Le parcours du chevalier : l’amour.


Les sentiments éprouvés par Laudine sont le désespoir, le chagrin comme il est dit ligne 3 : « celle qui ne cache
pas le moins du monde son chagrin ».
On peut relever le champ lexical du désespoir à travers les mots suivants : « chagrin ; se prend à la gorge, tord
ses poings, pleurer ; pleins de larmes ; lacérer son visage ».elle éprouve ce sentiment car elle a perdu son mari.

Le sentiment éprouvé par Yvain à la vue de Laudine est l’amour ; on le lit à la ligne 7-8 : « et plus il la
contemple, plus il l’aime et plus elle lui plaît ». Le nom de ce sentiment soudain est « le coup de foudre ».

Parallèlement à ce coup de foudre, Yvain se désespère ; on le voit à de nombreuses reprises dans le texte :
« son désir le plonge dans le désespoir ; j’ai un immense chagrin ; « tout cela m’afflige ; les pleurs
m’affligent ;une aussi grande angoisse ; ce qui m’arrache complètement le cœur… »

Comment ses sentiments évoluent-ils dans le texte des lignes 12 à 23 ?


- Folie que d’éprouver de l’amour pour Laudine puisqu’il a tué son mari ;prétention que de
croire pouvoir s’en faire aimer. (utilisation de l’interrogative)
- Confirmation de sa prétention (déclarative)
- Nuance ses propos « peut-être »
- Affirmation elle en changera série d’exclamatives : il n’y a as d’autre solution que d’être aimé
par elle, puisque c’est un sentiment commandé par Amour.
Yvain est en proie au doute.

Dans les pensées d’Yvain, les mots qui caractérisent la dame sont les suivants : « ses beaux cheveux ;surpassent
l’or fin ;brillants ; si beaux yeux ; aussi bien dessiné ; aussi frais ;délicatement coloré ».

Il est particulièrement attiré par la dame car il la trouve d’une grande beauté. Mais il est dominé par Amour qui
le guide et lui commande ses sentiments dont il n’est plus maître. « Voilà le désir qu’Amour lui a inspiré quand
il l’a fait prisonnier à la fenêtre ».

Les obstacles qui s’opposent à son amour sont qu’il est prisonnier et qu’il a tué le mari de Laudine : « je lui ai
mortellement blessé son mari et j’ai la prétention de faire la paix avec elle » ; « elle me hait plus à cette heure
que personne ».
La dame est présentée comme inaccessible car elle est idéalisée et épouse du personnage tué par Yvain.

Synthèse : l’amour courtois

Courtois vient du mot « cort » la cour. La courtoisie désigne l’attitude exemplaire de l’homme de cour. Celui qui
n’est pas courtois s’appelle le vilain.
La courtoisie apparaît au XIIème siècle. Le roman de chevalerie devient le roman courtois.

Dans ce roman courtois, la dame est idéalisée ; elle est présentée comme au-dessus du chevalier, qui se
soumet à ses désirs. (Paradoxal dans une société où la femme est en réalité considérée comme inférieure, car
la force et la stratégie militaire sont glorifiées).
Elle est souvent présentée comme inaccessible ;soit d’un rang supérieur, soit comme dans Yvain, épouse d’un
ennemi.
Il faut en gagner l’amour.

L’amour courtois fait partie des codes chevaleresques.

Compléments : lecture de deux textes :


Extraits de Lancelot ou le chevalier à la Charrette et Tristan et Iseult pour voir ce que le chevalier peut faire par
amour pour sa dame.
Séance n°6 : les compléments circonstanciels (1)

Objectifs : distinguer trois types de compléments circonstanciels.

Je lis l’extrait suivant :

La jeune fille vécut ainsi dans cette tour jusqu’au moment où l’enfant vit le jour selon la volonté de Dieu. Dès sa
naissance, il eut tout naturellement les pouvoirs et l’intelligence du diable, son père. Mais, grâce au repentir de
sa mère, à l’aveu de ses fautes, grâce enfin à la vertu du baptême, Notre-Seigneur ne voulut pas que la faute de
la mère puisse nuire à l’enfant : il lui accorda la faculté de connaître l’avenir. De la sorte, il tint du diable la
connaissance des actes et des paroles du passé, et de Dieu celle de l’avenir. Telles furent les circonstances de
cette naissance.

Je réponds aux questions suivantes :


1.Je relève les mots ou expressions qui indiquent :
- où vit la jeune fille : ………………………………………………………………………………………
- combien de temps elle y vit : ………………………………………………………………………..
- les raisons pour lesquelles l’enfant a échappé au Mal :
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………..

2. je dis si chacune des expressions que j’ai soulignées peut être supprimée :
…………………………………………………………………………………………..

A retenir :
Les expressions que j’ai relevées s’appellent……………………………………………………………………………….
On appelle ………………………………………. Les informations apportées sur le lieu, le temps, la manière, ………………..,
……………………, …………………….., …………………………….
Ces compléments peuvent presque toujours être déplacés ou supprimés dans la phrase

Ces compléments ne sont pas tous de même nature :


Je peux trouver :
Des noms ou groupes nominaux (précédés d’une préposition) :………………………………………………
Des adverbes : …………………………………. (adverbe de temps)
Des infinitifs (précédés d’une préposition) : ……………………………………………..
Des propositions subordonnées : …………………………………………………………………………………………………….

Le complément circonstanciel de lieu :


On le rencontre essentiellement dans les textes……………………………………..
Il sert à indiquer le lieu où l’on est, où l’on va, d’où l’on vient, par où l’on passe.
Il peut se présenter sous diverses formes :
Merlin allait vers Brocéliande :……………………………………..
Le dragon se trouvait près de lui : …………………………………..
Il est parti loin : ……………………………………..

Pour le trouver, je pose la question ……………

Le complément circonstanciel de temps :


Il permet de situer les faits ou les actions de différentes manières :
Chrétien de Troyes naquit en 1135 : …………………………………………..
Il vécut 55 ans : ………………………………………
Les chevaliers joutaient toutes les semaines : ………………………………………………….
Avant qu’il ne bouge, le dragon fonça sur lui : ………………………………………………………
Ce complément peut être exprimé par :
Un adverbe : ………………………………………………………………..
Un GN précédé d’une préposition : …………………………………………………………………………..
Un GN employé sans préposition :………………………………………………….
Un infinitif précédé d’une préposition : ………………………………………………..
Une proposition subordonnée : ……………………………………………………………………………………

On trouve les compléments circonstanciels de temps essentiellement dans les textes ………………………………..
Pour le trouver, je pose la question :……………………….

Le complément circonstanciel de cause :


Il indique la raison d’un événement, d’une action… il donne souvent une explication.
Il peut être exprimé par :
Merlin est un grand magicien grâce à ses pouvoirs :………………………………….
Comme il a de grands pouvoirs, Merlin est un grand magicien : ………………………………………………………..
A force de combattre, Yvain est épuisé :……………………………………………………..
Ayant longtemps combattu, Yvain est épuisé : …………………………………………………………..

Pour le trouver, je pose la question ……………………………………………..

Exercices :
Dans les phrases suivantes, je souligne les C.C et j’indique pour chacun la circonstance dont il s’agit : CCC,
CCT, CCL.

Comme mes lunettes sont cassées, je n’y vois rien……………………………………………….


Les apprentis se dirigent vers l’atelier de sculpture …………………………………………………….
Souvent sur la montagne, à l’ombre du vieux chêne, au coucher du soleil, tristement je m’assieds
……………………………………………………………………………………………………………………..
A cause de sa passivité, le touriste veut que tout soit fait pour lui………………………………………………………
Nous resterons là aussi longtemps qu’il le faudra………………………………………………………………..
Au-dessus de la porte on avait creusé une niche où il resta deux jours…………………………………………………….
Le CDI sera fermé demain………………………………….
Jusqu’à mon arrivée, n’ouvrez à personne……………………………………………………
Etant donné qu’il était absent, il n’a pas fait le contrôle………………………………………………………..
Avant son départ pour Rome, il a beaucoup de travail car il ne rentrera que dans deux mois
…………………………………………………………………………………………………………………………………..
Comme il n’a pas révisé, il redoute un contrôle…………………………………………………………………..
Ils vivent dans la forêt de Brocéliande…………………………………………….
Je ne pars plus pour Londres……………………………………………….

Imagine une cause aux actions suivantes et exprime chacune par un procédé différent :
Le chevalier galope sur son destrier

Les dames on eu peur

Le château disparaît tout à coup

Le félon est puni

Complète ces phrases par un complément circonstanciel de temps dont tu varieras la nature :
Christophe Colomb partir en direction des Indes.
Merlin a montré Excalibur à Arthur.
Guenièvre a fait souffrir Lancelot.
Evaluation sur les compléments circonstanciels :

I. Leçon :
1. Qu’est-ce qu’un complément circonstanciel ? Citez-en quatre différents ? Quelle est la particularité du CC par
rapport à un complément d’objet ? /2

2. Le texte descriptif fait souvent apparaître un complément circonstanciel : lequel ? /0.5

3. Lequel trouve-t-on dans les textes narratifs ? /0.5

4. Citez quatre natures différentes que peut avoir le complément circonstanciel de cause et donnez pour
chaque nature un exemple. /2

II. Exercices :
A.Dans les phrases suivantes, relevez les compléments circonstanciels et indiquez la circonstance qu’ils
expriment : /6

- La pluie tombant sans cesse, les rivières débordent.


- tous les étés, nous visitons un pays étranger.
- j’ai insisté jusqu’à ce qu’il adopte ma solution.
- Ils partent en vacances à Cannes cet été.
- Tu m’emmèneras faire les achats de Noël puisque je ne peux pas conduire.
- Comme le vent siffle dans la cheminée, le chien a peur et gémit.

B.je relève les compléments circonstanciels de cause et j’indique leur nature : /4


- vu le mauvais temps, nous ne ferons pas de voile aujourd’hui.
- A force de travailler, il s’améliore.
-Eliane a eu un zéro pour avoir triché.
- Je suis arrivé en retard à cause de toi.

C.Je précise si les expressions soulignées sont des compléments circonstanciels de lieu ou non ; pour cela je
crée deux colonnes : une colonne « CClieu » et une colonne : « autres » /2.5
- la ville où il est né est très belle.
- Le samedi, la plage est très fréquentée.
- Les pies ont construit un nid à la cime du cerisier.
- Le sommet du Mont-Blanc fait rêver les alpinistes débutants.
- Le CDI se trouve au bout du couloir.

D.je précise si les indications de temps précisent une date, une durée, une fréquence ou situent une action par
rapport à une autre : /2.5
- Tous les quatre ans, ont lieu les Jeux Olympiques.
- A six heures, le bureau de poste ferme ses guichets.
- Dès que la pluie cessa, nous pûmes sortir.
- Le lundi, nous avons une journée chargée.
- Le tonnerre gronda pendant quelques minutes.
Séance n°6 : Yvain et le lion

Dominante : lecture
Objectifs : étudier le merveilleux et ses symboles

Contexte :
Après s’être marié avec Laudine, Yvain part en quête d’exploits ; Laudine lui a autorisé à partir un an ; mais il
dépasse la date et il est répudié par Laudine ; il devient fou. Il est aidé par une dame qui lui fait recouvrer la
raison en échange de quoi il défend son château ; puis il repart à l’aventure ; c’est là qu’il va rencontrer le lion.

Le récit :

Amener les élèves à voir comment se manifeste ici le narrateur


Rappel : il s’agit toujours d’un texte à la troisième personne, mais dans lequel le narrateur manifeste sa
présence :
-il donne l’impression de raconter son texte oralement comme un troubadour (« écoutez ce que fit alors le
lion »)
-il prend la côté d’Yvain en utilisant à plusieurs reprises l’adj. possessif « notre » pour qualifier « héros ».
-il utilise des termes péjoratifs pour décrire le serpent : « ignoble, traîtrise »
-il utilise des termes mélioratifs pour qualifier l’attitude du lion : « noblement, généreusement »

On voit qu’il s’agit d’un narrateur omniscient puisqu’il donne les pensées d’Yvain « il se dit alors…. », mais il
montre aussi l’attitude du lion « en signe d’humilité ».

Dans le récit que retrouve-t-on des textes précédents dans la façon de raconter cette nouvelle scène ?
-du présent de narration pour donner l’impression que les faits se déroulent sous les yeux des auditeurs ;
-des exagérations, hyperboles « il le tranche jusqu’à terre ; le tronçonne ; il frappe, le refrappe et s’acharne »
hyperboles qui mettent en valeur la violence, tout comme précédemment.

Le parcours du chevalier / les symboles et le merveilleux

Le texte relate à nouveau un affrontement comme celui avec le chevalier de la fontaine ; qu’est-ce qui diffère
du texte précédent ?

Les élèves pourront réfléchir sur ces deux aspects :


-Le combat entre animaux, inhabituel pour un chevalier qui se bat surtout contre d’autres chevaliers.

Les deux adversaires :


lion serpent
Noble et généreuse bête Créature venimeuse et perfide
Plein de traîtrise
Ignoble serpent

Le serpent ici nous fait penser à un dragon car il crache du feu.


Le serpent est le symbole du mal et du diable ; on le trouve dans la bible ; c’est lui qui pousse Eve à croquer la
pomme.

Face au serpent, le lion est le symbole de la noblesse, de la force, de la générosité.


Les forces du bien et du mal s’opposent dans ce combat.

On a m’impression d’avoir face à soi deux animaux merveilleux ; le serpent car il s’apparente au dragon ;
Le lion car il tient à la fois de l’animal et de l’humain
animal humain
Un cri très douloureux et très fort S’incline comme en signe de soumission
S’agenouille ; pleure
Le lion se sent redevable à Yvain de l’avoir sauvé ; c’est pourquoi il décide de le suivre pour pouvoir à son tour
lui porter secours s’il y a lieu : « car il veut le servir et le protéger »

-Les valeurs du chevalier :


Au début de l’extrait Yvain est mélancolique, triste sans raison bien définie, après avoir quitté Laudine, perdu la
raison, s’être battu…
Il ne donne pas l’impression d’avoir envie de combattre, ni de chercher l’aventure.

Ce qui le pousse dans ce combat, c’est son désir d’aider : « auquel des deux il portera secours ».
Il délibère pour savoir qui il va aider comme le montre la mise en place de son raisonnement : « il se dit
ALORS…. CAR……OR…..AUSSI »

Le sentiment d’Yvain éprouvé à l’égard du lion est de la pitié de le voir dans cette situation ; « car la pitié le
pousse et l’exhorte à porter secours et aide à la noble et généreuse bête ».

Dans ce combat, Yvain fait preuve de courage, de force ; il détruit l’animal pour sauver le lion ; d’acharnement.
Il est en train peu à peu de retrouver ses attributs de chevalier .

Comme vu précédemment, le roman de chevalerie laisse une large place au merveilleux que ce soient des lieux,
des objets ou des personnages ; on trouve aussi à travers ce merveilleux des symboles (la représentation d’une
idée par une image concrète : comme la colombe pour la paix).
Ici, le lion symbolise la force, la noblesse et la générosité ; il représente souvent aussi le pouvoir ;
Le serpent est le symbole du Mal contre lequel se bat le chevalier pour renaître.
Mots et expressions issus du Moyen Age

Dominante : vocabulaire
Objectifs : aborder la notion d’ancien français et en faire percevoir l’héritage dans le français
moderne.

Le français est une langue romane :


Le roman = ancien français. (XII et XIIIèmes siècles)
Essentiellement au départ une langue parlée qui recouvre différents dialectes et avec des
graphies très variables.
Dialecte = forme régionale d’une langue

Les deux grands ensembles :


La langue d’oc, au Sud
La langue d’oil, au nord
Oil et oc = les deux façons de dire oui en ancien français.

A partir du XIIIème siècle, le françois désigne la langue parlée autour de Paris, puis l’ensemble de
la langue d’oil. C’est la langue du roi et elle s’impose peu à peu à tout le royaume.

Le français s’impose à la Renaissance au XVIème : à partir de 1539, les textes officiels sont écrits
en français.

L’héritage de l’ancien français au français moderne :


a. singulier et pluriel
en AF, il existait deux façons d’orthographier les noms, selon leur fonction : le cas sujet et le cas
régime ( pour les compléments)

singulier Pluriel
Cas sujet Li murs Li mur
Cas régime Le mur Les murs

Le français moderne a gardé les formes du cas régime.

b. Origine des accents circonflexes :


Je m’approchai vers le vilain
Si vi qu’il ot grosse la teste
Plus que roncins ne autre beste

La plupart des accents circonflexes actuels proviennent d’un « s » qui a disparu


Hospital : hôpital
Gost : goût
Ainsi s’expliquent les variations à l’intérieur de mots de la même famille :
Goût, gustatif, déguster, ragoût….

c. doublets :
Dans certains cas, un mot latin a donné deux mots français : un de formation populaire, l’autre de
formation savante ; ce sont des doublets.
Potio( boisson, n latin) a donné : potion (sav.) et poison (pop.)

d. expressions :
la langue française a conservé un certain nombre d’expression dont l’origine remonte à
certaines traditions médiévales :
monter sur ses grands chevaux :
S’emporter très vite

Autrefois, quand les chevaux étaient encore utilisés pour faire la guerre, on utilisait les
"chevaux de bataille", autrement appelés "destriers" (car les chevaliers les conduisaient de
la main droite). Ces chevaux étaient très hauts et forts, si bien que l’on dominait mieux son
adversaire. L’image du courageux chevalier partant défendre ses intérêts ou ceux de son
pays "sur son fidèle destrier" est restée, et c’est depuis le XVIe siècle que l’on dit d’une
personne qu’elle "monte sur ses grands chevaux" lorsqu’elle s’emporte et devient parfois
agressive lorsqu’elle tente de défendre son point de vue.
Mis au pied du mur :
Acculé, n’ayant aucune échappatoire.
Cela vient des remparts qui entouraient les châteaux et en faisaient de véritables forteresses.

Relever le gant :
Relever le défi
Jeter son gant à un autre chevalier était lui lancer un défi.

Entrer en lice : S’engager dans une compétition


Au XIIe siècle, les lices étaient les terrains fermés dans lesquels se déroulaient les célèbres
tournois. "Entrer en lice" signifie donc entrer en compétition. Si on utilise souvent cette
expression dans le domaine sportif, on peut aussi l’appliquer au domaine de la politique
pour figurer que deux candidats sont prêts à s’affronter

Sans merci :
Sans pitié
On le disait pour se rendre en implorant la clémence
Etre à la merci de : dépendre de quelqu’un dans une situation particulière

Etre fier comme un pou


ATTENTION, à l’origine le mot pou signifie « coq » ; le pou était désigné par pouil

A la queue leu leu :


Les uns derrière les autres
C’est le latin "lupus" qui donna au XIe siècle les noms "leu" et "lou". Deux décennies plus tard y
sera ajouté un "p" donnant notre actuel "loup". Toutefois la forme "leu" subsistera jusqu’au XVIe
siècle. "A la queue leu leu" renvoie donc aux loups qui, se déplaçant bien souvent en meutes, se
suivent et marchent dans les pas les uns des autres, soit "les uns derrière les autres".

Payer en monnaie de singe :


Par de belles paroles
Car les montreurs de singes pour ne pas payer les droits de péage faisaient faire des tours à leurs
signes
Exercices :

1. A partir de chaque verbe latin, trouvez le verbe de formation savante pour


constituer des doublets
Verbes en latin Formation populaire Formation savante
Ex. : simulare sembler simuler
Captare chasser Capt…..
Auscultare Ecouter Aus………
Locare Louer Local………..
Cumulare Combler Cum………
fabricare Forger Fab…………

2. formez des doublets en associant un nom de formation populaire (liste 1)et


un nom de formation savante (liste 2)
liste 1 : potion, sûreté, chenal, déchéance, col, hôtel, pitié
liste 2 : cou, piété, décadence, poison, hôpital, sécurité, canal

………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………
..

3. retrouvez l’adjectif de formation savante à partir du latin :


étude (studium) : des élèves…………………….
Œil (oculus) : un problème…………………….
Fruit (fructus) : une recherche……………………….
Ile (insula) : l’Australie est un pays ………………………….
Déluge : (diluvium) : une pluie …………………………………

4. Complétez par un mot ayant un accent circonflexe . Aidez vous du mot en


gras :
L’Islande est une ………………………située au nord de l’Europe.
Le pasteur mène ……………………………..ses brebis dans les champs.
D’un signe de ……………………….., il atteste que cette affirmation est vraie.
Ce morceau de pain croustillant, en séchant est devenu un ……………………….. rassis.
Au cours de la bastonnade, ils ont changé des coups de…………………………………
Evaluation sur l’héritage de l’Ancien français.

1. LEÇON :

a. qu’est-ce que l’Ancien Français ? quel est son autre nom ? /2


b. quels sont les deux grands ensembles qui composent l’Ancien Français ? /1
c. Quand le françois s’impose-t-il ? /1
d.A partir de quand le français s’impose-t-il dans les textes officiels ? /1
e. quelle est l’origine de l’accent circonflexe ? donnez deux exemples de mots de la
même famille ayant évolué différemment. /2
f. Qu’est-ce qu’un doublet ? /1
g. Quelle est l’origine des expressions suivantes : /1.5
- fier comme un pou
- payer en monnaie de singe
- relever le gant

2. EXERCICES :

a. retrouvez les doublets en associant un mot de la liste 1 avec un mot de la liste 2 : /5.5
liste1 : cheville, orteil, étroit, chétif, frisson, chance, échelle, tige, geindre, métier, répit
liste2 : friction, article, ministère, tibia, captif, escalier, cadence, respect, gémir, strict,
clavicule

b. pour chaque mot, issu du latin populaire, formez des mots savants terminés par « -
té » en vous servant de la racine latine : /5
ex. : frère (frater) : fraternité
mère (mater) / mûr (maturus)/ père (pater)/ libre (liber)/ majeur (major)/ lieu (locus) /vrai
(verus)/ croyable (credibilis)/ double (duplicis)
Dictée préparée :

Celui qui avait pour charge de défendre le gué fut le premier à porter un coup à son
adversaire et il le frappa avec une violence telle que sa lance vola en éclats ; mais ce
dernier riposte avec tant de vigueur qu’il envoie valser les quatre fers en l’air au milieu
du gué où il est vite recouvert par les eaux. Après quoi l’auteur de cet exploit revint
vers la rive où il mit pied à terre car il se sentait de taille à mettre en fuite devant lui
cent adversaires du même acabit. Il tire du fourreau son épée d’acier pendant que
l’autre se remet sur pied et dégaine à son tour une solide épée bien luisante. Ils se
ruent au corps à corps, se protégeant de leurs écus incrustés d’or et, sans un instant de
répit, font merveille de leurs épées.
Chrétien de Troyes, Lancelot ou le chevalier à la charrette.

Pour préparer ce texte qui vous sera dicté le mardi 24 Février, répondez aux questions
suivantes sur votre cahier de grammaire après avoir collé la feuille.

Les infinitifs :
A. Relevez les verbes à l’infinitif
B. Observez le mot qui précède chacun.
C. Expliquez pourquoi l’infinitif a été employé.

Les temps :
« il envoie », « ils se ruent » : donnez le temps de ces deux verbes, expliquez la
terminaison de ces verbes en donnant leur infinitif. Quelle est la valeur de ce temps ?
(pourquoi l’emploie-t-on ici ?)
A quels autres temps sont les verbes du texte ? Relevez pour chaque temps trouvé
deux exemples

L’accord sujet – verbe :


Soulignez en rouge les verbes conjugués, en bleu leur sujet.

Le vocabulaire :
Cherchez le sens de « acabit », « gué »
Apprenez par cœur les mots suivants : acabit, le fourreau, le gué, un corps à corps, le
répit, dégainer
Attention aux adjectifs numéraux : cent et quatre !
Synthèse sur Yvain le Chevalier au Lion de Chrétien de Troyes.

En vous aidant des textes étudiés et de ce qui a été dit en cours, numérotez dans l’ordre les différents épisodes
de ce roman.
ordre épisodes
Yvain perd la raison
Le chevalier au lion accepte d’être le défenseur de la fille cadette du seigneur de Noire-Epine
A la demande de Gauvain, Yvain quitte Laudine lui promettant de la retrouver avant un an
Laudine reconnaît son époux et accepte à nouveau son amour
Yvain tue le chevalier de la fontaine et grâce à Lunete épouse sa veuve Laudine
Le chevalier au lion triomphe du géant Harpin de la montagne
Yvain oublie sa promesse et Laudine refuse de le revoir
Yvain, errant en forêt, sauve un lion qui devient son compagnon ; il se fait appeler le chevalier au
lion
Yvain décide de venger Calogrenant en tentant l’aventure de la fontaine magique
Grâce à Lunete, Laudine accepte le chevalier au lion comme gardien de la fontaine

Découvrir les quatre clés du roman :


La quête :
Dans sa première aventure, Yvain a un désir de ………………………………………………….

En lisant la p.116, je peux voir qu’à la fin, lorsqu’il retourne à la fontaine, son désir n’est plus le même ; il est en
quête de………………………………………….. car ……………………………………………………………………………

Les aventures :
Je cite en m’aidant de la page 116, cinq épreuves auxquelles Yvain est confronté après l’oubli de sa promesse à
Laudine :
…………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………….

Je dis par qui il est aidé au cours de ces aventures :


…………………………………………

L’amour :
Je dis pourquoi dans ce roman on peut parler d’amour courtois :
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………..

Le merveilleux :
Je dis le lieu magique qui revient plusieurs fois dans le récit : …………………………………………………..
J’explique ce qui rend ce lieu merveilleux :
………………………………………………………………………………………………………………………………………........................................
.......................
Quel objet magique reçoit Yvain ? ……………………………………….
Qui le lui donne ? …………………………………………………..

Quels personnages merveilleux Yvain rencontre-t-il ? Je dis brièvement ce qui les rend merveilleux :
…………………………………………………….…..
………………………………………………………
………………………………………………………….
………………………………………………………………
Evaluation finale sur Yvain ou le chevalier au lion, de chrétien de Troyes.

Questions :
ATTENTION A REDIGER VOS REPONSES (reprenez la question !)

1. Le narrateur :

a. Le narrateur est-il un personnage de l’histoire ? Justifiez. /1


b. Relevez dans le deuxième paragraphe et dans le troisième deux interventions du narrateur. Que
révèlent-elles de sa position vis-à-vis des personnages ? /2

3. Le combat :

a. Contre quels adversaires Yvain combat-il ? Pour quelle raison précisément ? Justifiez en citant le
texte. /2
b. De quelle aide bénéficie-t-il ? /1
c. Relevez le champ lexical de la violence. /2
d. Relevez une hyperbole. /1
e. A quel temps est raconté majoritairement ce combat ? Quelle est la valeur de ce temps ? Pourquoi
est-il utilisé ? /2
e. quel est l’effet produit par l’ensemble sur le lecteur ? /1
f. « ils ne se défendent plus contre lui et se rendent à sa merci, grâce à l’aide que lui a apportée le
lion » : donnez la fonction du groupe souligné ; transformez la phrase en utilisant un autre moyen
d’exprimer la même fonction. /2
f. quelle est l’issue du combat ? Relevez une phrase justifiant votre réponse. /1

3. Les personnages et leurs relations :

a. Montrez en vous appuyant sur le texte que le lion est un personnage merveilleux. /2
b. quelle relation unit le lion et Yvain ? A quoi le voyons-nous dans ce texte ? /1
c. Expliquez la nuance de sens entre « Madame »et « Ma dame ». /1
d. pourquoi selon vous Yvain ne révèle-t-il pas sa véritable identité à la dame ? /1

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