Sommaire
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Sommaire
Sommaire :
Introduction : .............................................................................................................................. 4
Introduction : ............................................................................................................................ 18
i
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
2ème partie : Etude comparative de coût d’un bâtiment réalisé en B.T.C à un autre de même
type réalisé en briques traditionnelles de céramique. ............................................................... 64
PREAMBULE :........................................................................................................................ 65
Introduction : ............................................................................................................................ 66
ii
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
7.3 Dimensionnement des armatures du poteau au niveau 2ème étage : ............................ 124
2.1 Avant métré des éléments de maçonnerie en brique de céramique :........................... 148
2.2 Avant métré des éléments de maçonnerie en BTC (voir annexe D) : ......................... 150
2.3 Avant métré des éléments de structure en béton armé : .............................................. 151
iii
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
INTRODUCTION GENERALE:
La terre est utilisée pour la construction de bâtiment depuis les temps les plus reculés,
comme en témoigne l’habitat traditionnel en de nombreux points de la planète. Avec
l’évolution des techniques induisant, par ailleurs, l’avènement de matériaux industriels tels le
béton et les aciers, la terre a été reléguée à un rang primitif. L’on est peu à peu arrivé ainsi à
oublier les avantages de la terre comme matériau de construction.
D’autre part, si l’on aborde le sujet d’un point de vue écologique (un sujet d’actualité),
on s’aperçoit que la terre, comme matériau de construction, s’inscrit en tête de liste des
alternatives au développement durable. En effet, les matériaux de construction hérités de la
révolution technique et industrielle, et utilisés dans nos habitats ne peuvent être qualifiés
d’inoffensifs ni économiques. Il faut beaucoup d’énergie pour aller chercher les matières
premières qui les composent, les transformer et enfin, pour les produire et les livrer. De plus,
à ces divers stades, ces matériaux énergivores polluent l’eau, l’air et le sol, et une fois installés
dans notre habitation, ils dégagent parfois des composés nocifs pour la santé des occupants.
Il est question ici, non pas de présenter un matériau « nouveau » afin de concurrencer
le matériau béton ou béton armé (matériau de construction par prédilection incontournable),
mais plutôt de proposer une alternative à travers la vaste possibilité de solutions apportées par
le matériau terre, afin de favoriser un choix juste et raisonné de la part des décideurs.
Il existe en effet plusieurs techniques de construction en terre avec une infinité de variantes
qui traduit souvent l’identité des lieux et des cultures : Adobe, pisé, terre-paille, torchis, terre
façonnée, bauge, bloc de terre comprimée…
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Le présent mémoire de fin d’étude traite le cas particulier des blocs de terre
compressée que nous appelons ici les « blocs de terre compressée autobloquants». Ces
blocs ont la particularité d’être utilisés pour une « maçonnerie sèche », ne nécessitant
quasiment pas de mortiers de pose.
Notre travail est structuré en deux grandes parties. La première section s’est appesantie
sur une large présentation du géobéton, ses avantages et inconvénients, son aspect écologique,
ses caractéristiques techniques et mécaniques et son processus de fabrication. A cet effet, des
études expérimentales sont menées sur deux sols utilisés pour la fabrication des
« autobloquants » et les résultats des essais sont interprétés, discutés au vu d’apporter des
réponses sur les caractéristiques physiques et mécaniques du matériau final.
L’étude économique des blocs est présentée dans la deuxième partie à travers une
comparaison faite sur un même bâtiment de type R+2 réalisé en BTC et en briques de
céramique traditionnelle.
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Introduction :
Primo à l’égard des caractéristiques physiques et mécaniques que possèdent ces deux
sols ;
Secundo pour la raisons de leurs accessibilités et d’une certaine manière pour soutenir
le témoignage de leur mise en œuvre.
La terre est l'un des plus anciens matériaux de construction utilisé sur notre planète, et
l'un des plus largement répandu : on estime à un tiers la population mondiale vivant
aujourd'hui dans des habitats en terre. Souvent assimilée au "matériau du pauvre", dénigrée
par les populations et les autorités, la terre est cependant l'un des matériaux de construction
les plus nobles qui soient. Elle est loin de n'avoir servi, comme le pensent certains, qu'à la
construction d'habitations rurales ou simples : des villes entières (Jéricho (Israël), Chanchan
(Pérou), etc.), des grands monuments (Tour de Babel, longs tronçons de la Grande Muraille
de Chine, etc.), des aqueducs, et de nombreux palais ont été construits en terre. Les pyramides
de Sakkarah (Egypte, 1ère dynastie) attestent de la confiance que les pharaons avaient placée,
avec raison, dans la durabilité des constructions en terre ...
On peut trouver des exemples de son utilisation sur tous les continents, et dans des
contextes culturels extrêmement différents : des Dogons d'Afrique aux moines bouddhistes,
en passant par les contrées pluvieuses d'Allemagne et les Aztèques du Mexique. Le génie
civil, de son côté, fait actuellement un large usage de la terre, que ce soit pour des barrages,
des ouvrages de soutènement, des culées de pont, les revêtements routiers.
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Figure 1.3 : Majestueuse Kasbah classé au patrimoine internationale de l''UNESCO dans la ville de
Casablanca (Maroc).
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Le bloc de terre comprimée est une évolution moderne du bloc de terre moulée, plus
communément appelé bloc adobe. L’idée de compacter la terre pour améliorer la qualité et la
résistance des blocs adobes est pourtant ancienne et c’est à l’aide de pilons en bois que l’on
réalisait les premiers blocs de terre comprimée. Ce procédé a été mécanisé et on utilise
aujourd’hui des presses de toutes sortes : presses manuelles ou mécaniques. La mécanisation
de la fabrication des BTC permet d’avoir des briques parfaitement calibrées, de qualité
relativement identique. La compression de la terre dans le moule est à l'origine de sa bonne
résistance mécanique après séchage.
II. Problématique :
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
technique dans les pays tropicaux : la non durabilité de beaucoup d'habitats en terre, habitats
qu'il faut constamment entretenir ou refaire. Mais la raison de cette contrainte ne réside pas
tant dans le matériau lui-même que dans sa mise en œuvre : il ne faut donc pas rejeter
l'ensemble, matériau et technique, mais plutôt utiliser des techniques de construction adaptées
au matériau. Il s'agit par ce biais de démontrer aux populations concernées que, à condition de
respecter certains principes simples, la terre offre un matériau durable et solide pour la
construction.
L'image négative dont souffre la terre provient aussi de la concurrence que lui font
certains matériaux commercialisés (béton, parpaings de ciment, ...) qui, grâce à une politique
de vente agressive des producteurs et des commerçants, ont pu s'imposer comme durables,
solides et surtout "modernes". L'impact de toutes les constructions publiques (écoles, centres
de santé, etc.) ou privées (maisons de notables) est sans doute déterminant dans ce sens. Ces
constructions, lorsqu'elles utilisent de pareils matériaux en opposition aux matériaux locaux,
tendent en effet à imposer un modèle.
Nous aborderons simplement ce paragraphe par une citation d’un manifeste lancé par les
magazines EcologiK et Architectures à vivre (associés à la CRATerre : Centre international
de recherches et d’applications pour la construction en terre) dans l’intention d’un appel à la
solidarité afin de défendre le droit de construire en terre crue.
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
faire sauter les verrous et les blocages dus à une réglementation et à des normes
totalement inadaptées au matériau et à ses usages ;
favoriser la formation de professionnels pour la construction contemporaine et
traditionnelle, la restauration et la conservation du patrimoine en terre crue ;
approfondir la recherche scientifique sur la matière, le matériau, les techniques de
production, la conservation du patrimoine et l’architecture contemporaine afin
d’améliorer la qualité du logement ;
enseigner l’architecture de terre comme une discipline à part entière, en particulier
dans les écoles d’architecture, d’ingénieurs et les formations en sciences humaines. »
L’idée de la forte compression, dont l’énergie mobilisée peut atteindre les 100 bars ou
plus, consiste à réduire le volume des vides dans le bloc afin d’augmenter la résistance
mécanique et de diminuer la sensibilité à l’eau.
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
au bitume…Le taux et la nature du liant sont liés aux conditions économiques et à la nature de
l’argile présente dans la terre utilisée. »
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Types désignation
Les blocs de terre comprimée autobloquant, objet de cette étude, peuvent être classés
permis les BTC de type 3 de la norme précédente. Ces blocs sont fabriqués à l’aide des
presses mécaniques du groupe Hydraform (dont une brève présentation sera faite plus loin).
Ces presses mécaniques, à moteur électrique ou diésel, appliquent de grandes pressions pré-
ajustées de 90 à 100 bars (voir figure 4.1). On distingue ainsi, suivant les moules qui leur sont
adoptés, quatre types de blocs :
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Tableau 4.2 : Les 4 types BTC fournis par les presses Hydraform.
Longueur
50-240 50-240 50-240 50-240
(mm)
Largeur
220 140 220 220
(mm)
Hauteur
115 115 120 115
(mm)
Poids
11 8 12 12
(Kg)
Type des
blocs
La technique du bloc de terre comprimée présente des avantages sur plusieurs plans
qui méritent d’être soulevés :
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Réduction des atteintes portées aux paysages naturels : l’utilisation du géobéton peut
être un palliatif pour minimiser l’exploitation du sable marin qui constitue la
principale menace contre l’avancée de la mer ;
Un impact environnemental proche de zéro : Le secteur du bâtiment représente
actuellement entre 25 et 40 % de l’énergie consommée dans le monde, produit 30 à 40
% des déchets solides et contribue à hauteur de 30 à 40 % à l’émission des gaz à effet
de serre, construire en terre c’est repenser à la fois globalement et localement l’emploi
des ressources de notre planète.
b. Sensibilité à l'eau :
Il existe une grande variété de presses sur le marché allant de la production artisanale à
la production semi industrielle ou industrielle. En Afrique, c’est le groupe Sud-africain
Hydraform qui apparait comme le premier producteur et fournisseur direct pour la
fabrication des blocs de terre.
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Les domaines d’application des BTC sont très variés et permettent la construction d’une
grande variété de composantes et de systèmes constructifs.
Soubassement ;
Murs et piliers ;
Ouvertures ;
Planchers et pavements ;
Toitures plates et inclinées ;
Couvertures en tuiles
Eléments d’isolation ;
Cheminés ;
Etc.
Ces éléments d’ouvrages ne sont pas les seules à pouvoir être réalisés en terre. En
effet, on connait aussi de très nombreuses applications autres que celles qui relèvent du seul
domaine de l’habitat. On retrouve ainsi des :
Ponts et aqueducs ;
Parkings et piste d’atterrissage ;
Murs de soutènement ;
Etc.
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
La première perspective est de loin la plus intéressante. Elle provient de la très grande
variété de terres utilisables pour la fabrication du géobéton, pourvu qu'elles aient une cohésion
naturelle suffisante. En d'autres termes, on a très souvent la possibilité de prendre la terre sur
place, c'est-à-dire dans la parcelle elle-même, dans une parcelle voisine ou dans la voirie
adjacente. Cependant, compte tenu des importants volumes nécessaires (de l'ordre de 0,5 m3
de terre par m2 couvert), il se pose le même problème qu'en ingénierie routière à s’avoir
d’équilibrer les déblais et les remblais.
Les "remblais" étant les murs de la construction, il reste à donner une fonction d'habitat aux
excavations. On peut imaginer beaucoup de valorisations plus ou moins utiles, mais la plus
prometteuse est représentée par les citernes enterrées.
On peut donc imaginer, dans les prochaines années, l'émergence d'une ingénierie innovante
spécialisée dans la production d'un habitat économique amélioré à la périphérie de plusieurs
grandes villes africaines. La croissance démographique et l'importance des besoins humains
qu'on y rencontre montrent, s'il en est besoin, les enjeux considérables qui s'attachent au
développement d'une telle ingénierie.
La deuxième perspective provient des blocs dont on peut envisager de varier aussi la
matière. En effet, dans un certain nombre de pays où il existe une industrie des phosphates
(Maroc, Sénégal, Togo, Tunisie), les déchets représentés par le phosphogypse posent de
sérieux problèmes d'environnement. Et jusqu'ici, leur valorisation éventuelle sous forme de
plâtre destiné à la construction a toujours achoppé sur le coût de son indispensable épuration.
Or avec le géobéton, on peut justement envisager un emploi sans épuration. En effet, le
« phosphoplâtre » (plâtre tiré du phosphogypse par simple chauffage) se prête aussi bien que
le plâtre au moulage. Il suffit simplement d'en maitriser la prise en y ajoutant, si nécessaire,
un retardateur courant comme l'urée agricole. Avec les écailles à l'extérieur (en béton ou en
terre cuite) et un enduit classique à l'intérieur, on peut imaginer de réaliser des murs maçonnés
avec de tels blocs. Cependant, tout cela demeure théorique tant qu'un certain nombre de
vérifications indispensables n'auront pas été menées. Le phosphogypse, en effet, est un
produit à manier avec précaution du fait de sa radioactivité naturelle (celle de la roche
phosphatée d'origine, mais est-elle supérieure à celle de nombre de pierres granitiques ?) et
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
des traces d'éléments chimiques indésirables (surtout le chrome, mais à quelle concentration
et sous quelle forme sont-ils éventuellement nuisibles ?).
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Introduction :
Ce chapitre tente d’apporter un certain nombre d’informations sur les matériaux mis
en œuvre à travers l’interprétation des résultats des essais réalisés, afin de justifier par ailleurs
les raisons de leur choix.
1.1.1 Définition :
Le sol est le matériau meuble, cohérent ou pulvérulent, qui constitue une grande partie
de la couche superficielle de la croûte terrestre. Cette couche superficielle se forme par la
désagrégation et la décomposition des roches et des constituants minéraux en général sous
l'action des phénomènes climatiques, de l'érosion marine, fluviale, ... ou d'organismes vivants.
Elle peut avoir été formée localement ou avoir été transportée - parfois de fort loin - par le
vent ou l'eau et former une couche d'épaisseur très variable. Il est facile de comprendre dès
lors que la composition physique (taille des particules) et chimique des sols soit extrêmement
variée, d'autant plus que l'eau qui circule naturellement dans le sol peut entraîner et déposer
des substances solubles souvent appelées "sels" (sulfates et chlorures de calcium, sodium et
magnésium par exemple)
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Gravier : 20 mm à 2 mm
La construction en BTC est une technologie dont le but est, avant tout, l’utilisation des
matériaux locaux, c’est-à-dire disponible dans les alentours immédiats du site de
construction. Le contexte même de la naissance des BTC implique une gamme de terre à
utiliser le plus large possible. Les exigences résident uniquement au niveau des
caractéristiques mécaniques requises pour le bâtiment en fonction de l’utilisation qui en sera
faite. Toutefois, il y a quelques orientations pour prédire la qualité des blocs résultants d’une
terre donnée [7]:
Le sol ne doit pas être très argileux au risque d’entrainer des fissurations fragilisant les
blocs (%2 m < 30%) ;
Ce matériau doit présenter un minimum de plasticité assurant une cohésion des grains
du matériau lors du compactage (%2 m > 5%) ;
Les gros éléments du matériau ne doivent pas dépasser une taille limite dépendant de
la taille des blocs, une moyenne de 5mm est assez bien indiquée.
La figure 1.1 [8] ci-après présente les fuseaux granulaires pour les matériaux à utilisés en
BTC. Il s’agit d’une courbe approximative représentant les types de sols recommandés pour la
fabrication de blocs de terre comprimée. Nous constatons que les proportions de chaque
élément peuvent notablement varier et ce, en fonction de chacun d’eux qui peuvent
passablement différer, particulièrement pour les argiles. La connaissance des proportions, qui
se représente par une courbe granulométrique, est une indication importante mais rarement
suffisante à la sélection d’un sol.
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Figure 1.1 : Fuseau granulaire des terres utilisables pour les BTC [8].
Dans le cadre de ce projet, nous nous sommes intéressés à deux types de sols :
Notre choix pour le premier type de sol a été guidé d’une part par les caractéristiques
physiques intéressantes (propriétés sur lesquelles nous reviendrons plus amplement, à travers
la définition du matériau au paragraphe suivant) que renferme ce matériau, d’autre part par
son accessibilité. En effet, bien que ce sol soit rare sur le territoire tunisien, il constitue un
matériau très répandu dans la ceinture tropicale et subtropicale du continent africain,
notamment dans nos pays respectifs : la Côte d’ivoire et la République centrafricaine.
Le deuxième type de sol, tout aussi intéressant par ses propriétés, présente également un
aspect double. Celui de montrer simplement, dans un premier temps, que les sols tunisiens
prêtent eux aussi, même s’il ne s’agit là que d’un échantillon, à l’application de la technologie
des BTC puisque rappelons-le cette technologie peut être appliquée dès que la terre offre
une certaine cohésion c’est-à-dire lorsqu’elle renferme une certaine proportion d’argiles ou
de limons (liants naturels), de sables et de graviers. Le deuxième point, qui s’explique aussi
bien pour le choix de la latérite, est que ces deux types de sol sont mis en œuvre pour la
fabrication des blocs par la Société Industrielle des Blocs (SOIB-sa) qui a bien voulu nous
accueillir.
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
1.1.2.1 La latérite :
a. Tentative de définition [9].
Au-delà de ces indications générales, les spécialistes n’ont pas encore une définition
exacte et unique de la latérite. La définition du matériau proposée par BOUCHAMAN, même
si elle est encore retenue aujourd’hui, fut très controversée. En pédologie, le terme latérite,
trop général, est remplacé par des dénominations multiples qui reflètent la spécificité des
sols : sols fersiallitiques, ferrugineux ou ferrallitiques. Cependant, on pourra aussi retenir la
définition présentée par Mukherjï : « Les latérites sont des terres très altérées, qui contiennent
des proportions importantes mais très variables d’oxydes de fer et d’aluminium, ainsi que du
quartz et d’autres minéraux. On les trouve abondamment dans la ceinture tropicale et
subtropicale, généralement juste en dessous de la surface des immenses plaines ou clairières,
dans les régions avec une précipitation importante. La couleur est très variable : ocre, rouge,
brune, violette et noire. Le matériau est facile à découper, et durcit très vide à l’air et devient
assez résistant aux agents météorologiques. Il résulte de ces propriétés son emploi fréquent
comme matériau de construction ou comme matériau de remblai dans les structures de
chaussée.
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
b. Le site d’approvisionnement :
La latérite est généralement localisée entre la latitude 35° Nord et 35° Sud dans la
ceinture tropicale et subtropicale. Ce sol est très répandu aussi bien en Afrique qu’à travers le
monde (en Amérique du sud, en Australie, en Asie notamment en Inde) [10].
En Tunisie ce matériau est plutôt rare ; nous avons pu retrouver de la latérite dans deux
régions extrêmes du pays. D’abord au Nord, dans la petite ville de TAMRA ; une localité
construite autour d’une ancienne mine de fer (voir la photographie de la figue 1.3 ci-dessous).
Et ensuite au Sud, au périphérique de la ville de GAFSA. Ce site est également une carrière
d’extraction de fer encore en activité.
1.1.2.2 Le sable :
a. Généralité :
Les sables (avec les graviers) que nous appelons ici des « stabilisants naturels » ou
« dégraissants», sont des sols meubles formés de grains minéraux dont la grosseur est
approximativement comprise entre 0.02 et 2 mm. Ils constituent les éléments stables du
mélange. Ils ne possèdent pas, lorsqu’ils sont secs, de cohésion mais présentent une forte
friction interne, c’est-à-dire une grande résistance mécanique de frottement aux déplacements
relatifs des particules qui les composent. Légèrement humides, ils possèdent, par contre, une
cohésion apparente, due à la tension superficielle de l’eau occupant les vides situés entre les
grains.
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
citer à titre d’exemple les sites de Beja, Bizerte, Mednime, Gbilli, Tataouine, Bafsa,
Jendouba, Kairoun, Kassrin…
1.1.2.3 L’eau :
Comme dans tout béton, l’eau est nécessaire pour permettre au liant de jouer son rôle
entre les agrégats. Elle va aussi avoir un rôle fluidifiant lors de la compression en entrainant
les éléments les plus fins vers les espaces entre les plus gros.
La teneur en eau du mélange est un facteur essentiel de la qualité des BTC. S’il n’y a pas
assez d’eau, la brique sera moins résistante et s’effritera plus facilement. Trop d’eau nuira à
une bonne compression (l’eau n’est pas compressible) et donc les qualités apportées par la
compression seront altérées, le risque de retrait lors du séchage sera plus importante et nuira à
l’homogénéité du matériau. Il faut tenir compte de la teneur « naturelle » en eau de la terre
au moment de sa fabrication avant de rajouter l’eau utile à la fabrication des BTC. En effet
selon les conditions de conservation de la terre avant utilisation, celle-ci peut être soumise aux
éléments météorologiques (pluie, vent, température) qui vont influer sur sa teneur en eau. Or
cette eau déjà contenue dans le mélange doit être prise en compte dans la détermination de la
quantité d’eau optimale et nécessaire à la fabrication des blocs.
1.2.1 Principe :
Les terres utilisées pour la fabrication des BTC n'ont pas toujours toutes les propriétés
requises pour cette opération. La stabilisation consiste essentiellement à utiliser au mieux les
qualités que possède déjà la terre et à lui conférer des qualités qu'elle ne possède pas seule. On
ne peut donc pas stabiliser n'importe quelle terre avec n'importe quel stabilisant. Une terre
impropre à la construction ne fournira jamais une bonne brique, même stabilisée.
1.2.2 Objectif :
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Ces deux actions peuvent avoir un caractère réversible (non définitif) ou irréversible
(définitif) et peuvent, ou non, se combiner. Il n'existe pas de stabilisant universel (ni
miraculeux) qui convienne pour toutes les terres et qui remplisse ces deux rôles. Il faudra
donc toujours faire un choix entre les différents stabilisants possibles selon des critères
d'efficacité, de disponibilité, de coût, etc., et fondé sur des essais effectués avec la terre
choisie et le stabilisant choisi : nous approfondirons ces points au paragraphe suivant.
Retenons à ce stade que le choix du stabilisant (et la définition de son dosage) est
fondamental, que ce choix requiert des essais et de la réflexion, mais que le temps et le soin
apportés à ce choix seront largement compensés par la qualité des BTC.
Il existe une tendance à la stabilisation mais la stabilisation n’est pas toujours une solution
obligatoire. On peut bien s’en passer et bien construire en terre sans stabiliser. D’ailleurs, les
réalisations des bâtisseurs en témoignent bien. La stabilisation des terres peut être à l’origine
de surcouts importants : de 30 à 50 % du prix de revient du matériau.
Ne pas stabiliser lorsque le matériau n’est pas exposé à l’eau : murs protégés, murs
intérieurs, architecture bien conçue en fonction de la logique du matériau terre ;
Stabiliser lorsque le matériau est exposé ou lorsqu’une certaine résistance mécanique
en compression est visée : architecture mal conçue négligeant les règles de l’art de
bâtir en terre ou contraintes d’implantation et mécanique (terrain humide, murs
exposés à la pluie battante, murs porteurs travaillant en compression, etc.).
1.2.4 La stabilisation sans incorporation de stabilisant :
Un sol peut être utilisé sans stabilisant par un simple compactage ou par dessiccation.
a. Le compactage :
Le sol est composé de trois éléments : des particules solides, de l'eau et de l'air. L'air ne
contribue ni à la résistance, ni à la stabilité du sol mais, au contraire, réduit sa stabilité en
permettant des mouvements d'eau dans le sol. L'eau, dans une certaine proportion, permet
de compacter le sol convenablement en lubrifiant les particules et en leur permettant de se
disposer de la façon la plus dense possible. Il y a donc une relation directe entre la densité
sèche (rapport poids sec/volume) et la résistance mécanique d'un sol : en compactant on réduit
le nombre de vides (et donc diminué le volume) du sol et les particules ont plus de contact
entre elles, ce qui augmente les frottements internes.
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Le graphique de la figure 1.4 ci-dessous (donné par l’ouvrage « construction à faible coût
dans les programmes spéciaux de travaux publics [12]) illustre l'augmentation de résistance à
la compression en fonction de la masse volumique sèche des terres. A une masse volumique
sèche de + 1.4 t/m3 (ou 1400 kg/m3), correspond une résistance de 5 Kg/cm2. Par contre, à
une masse volumique sèche de + 1.8 t/m3, correspond une résistance de 20 Kg/cm2, soit 4 fois
plus que dans le cas précédent.
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
b. La dessiccation :
Pour les matériaux fins, la dessiccation provoque un certain retrait qui augmente la
cohésion du matériau. Les briques d'adobe (briques séchées au soleil) utilisent ce principe.
Les stabilisants sont des matériaux naturels (paille, poiles d’animaux…) ou non
(ciment, chaux…) qui, ajoutés à la terre, en améliorent les qualités ou lui en confèrent de
nouvelles. Ils peuvent avoir une action purement physique (paille qui forme une armature) ou
chimique, avec modification du matériau lui-même. La plupart des stabilisants ont une action
physico-chimique, c'est-à-dire qu'elle combine ces deux modes d'action (chaux, par exemple).
Les processus selon lesquels les stabilisants agissent sont nombreux et complexes, aussi nous
ne les aborderons pas ici. Rappelons qu'il n'existe pas de stabilisant universel et qu'un
stabilisant donné peut avoir des effets fort différents selon la terre stabilisée.
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Enfin, les stabilisants qui ont une action chimique ont besoin de temps pour agir (temps de
cure) : leurs effets ne deviennent sensibles qu'au bout de quelques jours ou de plusieurs
semaines et nécessitent pour se réaliser des conditions particulières : ombre, humidité, etc. Il
ne faut donc jamais employer un BTC stabilisée trop rapidement après sa fabrication (ce
temps de cure est fonction du stabilisant). On peut distinguer deux grands types de stabilisants
: les stabilisants chimiquement inertes et ceux qui ont une action notamment chimique
regroupés sous l'appellation de stabilisants physico-chimiques.
Il s'agit d'incorporer à la terre des fibres qui vont reprendre et répartir les contraintes, les
tensions qui s'exercent dans et sur le matériau. La fissuration sera ainsi réduite et la résistance
mécanique améliorée. On peut utiliser dans ce but plusieurs sortes de fibres végétales : paille,
écorce, copeaux, aiguilles de pin, balles de riz, de mil, fibres de sisal, etc., la plus courante
étant la paille. L'utilisation de la paille présente cependant de nombreux inconvénients : elle
augmente la perméabilité (canaux qui permettent dans un premier temps à la terre de sécher,
mais qui subsistent ensuite), elle attire et abrite des parasites (insectes, rongeurs,...) et elle
peut pourrir. Enfin, il faut veiller à ce que son utilisation comme stabilisant n'entre pas en
concurrence avec d'autres utilisations possibles et plus fondamentales (animaux). La paille
présente cependant l'avantage d'alléger le produit et donc d'en améliorer les qualités
d'isolation thermique. Ce type de stabilisation n'est guère employé pour la fabrication des
BTC. Il l'est par contre pour l'adobe, le torchis.
b. Stabilisants physico-chimiques :
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
qualités que le compressage n'a pas (ou peut) procurer à la terre (insensibilité à l'eau et
imperméabilisation).
Stabilisation au ciment :
Le ciment est un liant hydraulique, c’est-à-dire qu’il fait prise en présence d’eau. Le
ciment forme un bon tandem avec les sables, c’est sans doute l’un des meilleurs stabilisants
pour les BTC. Il est adapté aux sols peu argileux ou peu plastique et aux sols contenant des
argiles de faible activité. Il doit être mélangé à de la terre sèche car le ciment une fois en
contact avec de l’eau commence sa réaction. Lors de son hydratation avec l’eau contenue dans
le sol, le ciment se transforme en cristaux stable dans le temps résistant à l’eau et qui créent
des liaisons entre grains de sol. Cette réaction nécessite une quantité suffisante d’eau. En
général, il faut au moins 5 à 6% de ciment pour obtenir des résultats satisfaisants. La
résistance en compression reste très dépendante du dosage. Pour de faibles dosages (2 à 3%),
certaines terres se comportent bien que si elles ne sont pas stabilisées. 8% de ciment
constituent souvent une limite supérieure économiquement acceptable.
Elle est produite directement par la cuisson des matières premières ; la chaux vive est
extrêmement avide d’eau. Mise en présence d’eau, elle s’échauffe violemment et s’éteint.
Cette chaux est d’une manutention délicate et se conserve difficilement. Elle présente parfois
l’avantage d’abaisser la teneur en eau de la terre que l’on veut stabiliser. Ainsi, elle est
utilisée surtout en géotechnique routière pour absorber l’eau des sols trop humides afin de les
rendre plus aptes au compactage.
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Elle est obtenue par hydratation de la chaux vive. Elle réagit rapidement (pendant
quelques jours) au contact de l’air (précisément du CO2 de l’air d’où son nom « chaux
aérienne ») pour donner naissance à des formes de cristaux (CaCO3). En présence de l’argile,
une réaction plus lente est possible. Cette réaction appelée « pouzzolamique » peut être
favorable pour les BTC car elle permet d’augmenter leurs performances mécaniques. Par
ailleurs, cette réaction, très lente (de l’ordre de plusieurs mois), crée des liaisons très solides
en désorganisant l’intérieur même des feuillets et en recréant d’autres liaisons entre les grains
beaucoup plus stables. Cette réaction est d’autant plus efficace que la structure d’origine de
l’argile est désorganisée, lâche et peu cristallisée, ce qui explique la capacité de la
montmorillonite à être traitée à la chaux.
Pour la stabilisation des BTC avec la chaux, parler de la chaux revient donc à parler de
chaux aérienne qui ne doit pas être confondue avec la chaux hydraulique. La chaux va
surtout créer des liens avec les argiles et pratiquement avec aucun sable. Elle ne sera
envisagée que si la stabilisation au ciment est impossible. L’ajout de 2 à 3% de chaux
provoque immédiatement une diminution de la plasticité de la terre et un « brisage » des
mottes. On notera qu’une proportion optimale existe pour chaque type de terre.
29
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Pour identifier ces propriétés, nous avons mené une série de tests sur le terrain et d’essais au
laboratoire.
Sur le terrain, il existe plusieurs tests simples et fiables qui peuvent être effectués pour
identifier un sol. Voici les quelques essais imparables à considérer avant de faire un
prélèvement d’échantillon :
L’examen visuel : c’est le premier test à faire, il s’agit aussi d’un moyen
incontournable. Nous avons examiné des échantillons secs des deux sols pour
apprécier l’importance de leurs fractions sableuses et de leurs fractions fines ;
Le tableau ci-après donne les résultats de l’essai de sédimentation mené sur les deux types
de matériau utilisé par l’usine.
31
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Latérite Sable-argileux
N.B : les valeurs en pourcentage, de différents constituants, sont considérées avec une marche
d’erreur.
Afin de réaliser une étude plus approfondie et rigoureuse sur un échantillon de sol pour
déterminer ses propriétés fondamentales, il est préférable de faire des essais au laboratoire.
Dans le cadre de ce mémoire, nous avons réalisé trois catégories d’essai au laboratoire du
département de génie civil de l’Institut Supérieure des Etudes Technologiques de Sfax
(ISET): les essais d’identification, les essais de mise au point et les essais de performance.
32
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Une série d’essai d’identification dont le but est de déterminer les caractéristiques des
matériaux de base en vue de mieux situer le comportement et la qualité du produit final. En
effet, le matériau de base peut souvent être constitué d’un pourcentage important d’argiles.
Ces derniers sols, subdivisés en plusieurs familles (les illites, les montmorillonites et les
kaolinites), présentent un comportement relativement sensible à l’eau induisant des
phénomènes (retrait et gonflements engendrant la fissuration des blocs…) indésirables
souvent néfastes à la construction.
Les analyses d’identification menées sont les suivantes : Masse volumique, teneur en eau
naturelle, analyse granulométrique par tamisage et par sédimentométrie, les limites
d’Atterberg (limite de liquidité, limite de plasticité et limite de retrait), valeur de bleu.
Les courbes suivantes donnent la granulométrie des échantillons des sols étudiés.
33
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
70
60
50
40
30
20
10
0
0,001 0,01 0,1 1 10
70
60
50
40
30
20
10
0
0,001 0,01 0,1 1 10
34
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
cependant pas à l'appréciation des qualités du sol : les argiles en particulier, de dimensions
très faibles, peuvent avoir des propriétés fort différentes. Afin de pouvoir différencier plus
précisément les sols, Atterberg a défini une série d'essais qui déterminent les "états de
consistance": ce sont les limites d’Atterberg. Il existe en fait 5 limites d’ATTERBERG,
cependant trois d’entre elles sont les plus utilisées :
C’est le passage d’un sol de l’état liquide à l’état plastique. L’essai est réalisé par la
méthode du cône de pénétration. Les figures ci-dessous expriment la variation de la
pénétration en fonction teneur en eau des deux sols.
Figure 2.5 : Courbe de la pénétration du cône en fonction de la teneur en eau du sol II.
W (%)
Limite de liquidité Latérite
23
22
21
20
19
18
17
16
15
14
13
12
11
10
55,00 60,00 65,00 70,00 75,00 80,00
pénétration (cm)
35
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Il s’agit du passage d’un sol de l’état plastique à l’état solide. C’est essai est déterminé par
la méthode du rouleau.
Figure 2.7 : Limite de retrait réalisé sur le sol II à gauche et la latérite à droite.
Le tableau récapitulatif ci-dessous nous donne les résultats des différents essais de limite
menés sur les deux sols.
36
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
La masse des particules solides est obtenu par pesage. Le volume est mesuré au
pycnomètre. Cet essai s’applique à tout type de sol intact ou remanié dont la dimension du
plus gros élément est inférieure à 2 mm.
ESSAIS D'IDENTIFICATION
L’activité « A » est définie comme étant le rapport de la valeur de bleu par le pourcentage
d’argile.
Interprétation :
Des essais classiques ont permis d’identifier nos sols. On remarque que la terre latéritique
est sensible à l’eau. En effet, l’analyse granulométrique révèle qu’elle renferme environ 15%
d’argiles de plus que les constituants sable et limon, ce qui permet de l’identifier,
sommairement, comme étant un sol argileux. Aussi les limites d’Atterberg nous montrent que
nous sommes en présence d’un sol très plastique (IP = 46.19% > 40%) avec un fort potentiel
gonflant (30 < IR moyen = 40.82 < 60) ; il est actif (13<A=14.40%< 18) et présente une masse
volumique spécifique de 2.87 g/cm3.
Le sol II est relativement plus stable par rapport au premier. Il est constitué naturellement en
proportion presque égale d’argile et de sable (36% d’argiles et 32% de sables) ce qui permet
de l’identifier comme étant une argile sableuse donc un sol moyennement argileux. Ce sol est
également plastique (15% < IP = 24.77% < 40%) et moyennement actif et présente une
masse volumique spécifique de 2.69 g/cm3.
37
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Le but de ces essais est de mettre au point un matériau valable à partir des sols
identifiés.
Au vu des résultats des essais d’identification, il apparait que seule la terre latéritique
nécessite « une mise au point » avant sa stabilisation avec le ciment. En effet, à cause de son
pourcentage d’argile relativement élevé le rendant très plastique et actif, ce sol est susceptible
d’engendrer des retraits importants ou de faire des gonflements une fois mise en œuvre. Ces
phénomènes (retrait et gonflement) pourront altérer la qualité du produit final. Ainsi pour
corriger ce sol, nous avons choisi de stabiliser « naturellement » ce dernier en ajouter un
dégraissant (sable) afin de remanier sa granulométrie.
Nous avons retenu les essais suivants : essai Proctor et un essai de « stabilisation ».
Cet essai nous permettra de déterminer dans un premier temps la teneur en eau
optimale correspondante à une densité maximale du sol, et dans un deuxième temps, à travers
le procédé de l’essai Proctor modifié, obtenir le pourcentage optimal de sable à ajouter à la
terre latéritique (avec 42% d’argile) afin de limiter les phénomènes de retrait et de
gonflement. Nous utiliserons également le même procédé pour obtenir le dosage optimal en
ciment.
Les figures 2.8, 2.9 et 2.10 donnent respectivement la courbe de l’essai Proctor pour la terre
latéritique, le sol II et le sable.
38
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
39
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
ρd
(g/cm3)
Essai Proctor Sable 0/5
1,85
1,84
1,83
1,82
1,81
1,8
1,79
1,78
1,77
1,76
1,75
3,50 4,50 5,50 6,50 7,50 8,50 9,50
b. Essai de stabilisation :
On réalise initialement des essais Proctor modifiés sur la latérite et le sable afin de
déterminer leur teneur en eau optimale respectives (voir les formulations du dosage en
eau au annexe C);
La teneur en eau optimale pour la latérite et pour le sable étant désormais connue, on
la fixe et on compose un nouveau matériau « latérite-sable » avec des dosages en sable
variés. On définit 7 formulations selon le pourcentage de sable ajoutés à la latérite :
25%, 27%, 30%, 33%, 36%, 38% et 40%;
Enfin, à travers le procédé de l’essai Proctor, on détermine la masse volumique sèche
optimale du sol « latérite-sable ».
40
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
ρd (g/cm3)
Essai de stabilisation - Latérite + Sable
1,89
1,88
1,87
1,86
1,85
1,84
1,83
1,82
1,81
1,80
1,79
1,78
22 24 26 28 30 32 34 36 38 40 42 44
Pourcentage de sable (%)
Figure 2.11 : courbe de la masse volumique sèche du mélange Latérite-sable en fonction du pourcentage
de sable.
Interprétation :
41
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Latérite +
Echantillons Latérite Sable 0/5 Sol II
Sable
Ils ont pour objectif de vérifier les performances du matériau élaboré en laboratoire, en
les testant sous les conditions d’emploi simulé du matériau ou des systèmes constructifs.
Pour évaluer la performance mécanique et la sensibilité à l’eau du produit final, nous avons
choisi de retenir les essais suivants : l’essai de résistance en compression et l’essai de
remontée capillaire.
Pour réaliser cet essai, nous avons confectionné au total 22 éprouvettes (avec des dosages
en ciment CEM I 42.5 N allant de 0 à 12%) dont 17 pour le sol latérite-sable et 5 autres pour
le sol II (« argile sableuse ») à partir de moules Proctor et de moules CBR. Rappelons que
l’utilisation des moules est fonction du diamètre des particules solides (5 mm moule Proctor
et 20 mm moule CBR). Les fractions granulaires du sol latérite-sable passent au tamis de 5
mm, tandis que celles du sol argile sableuse passent mieux au tamis de 20mm. Nous avons
donc retenu le moule Proctor pour la fabrication des éprouvettes du sol latérite-sable et le
moule CBR pour la confection des éprouvettes du sol argile sableuse.
Ces éprouvettes ont été écrasées à partir de la presse de compression à béton « CYBER
TRONIC » à deux âges différents : 10 jours et 28 jours (voir la figure 2.12.a et 2.12.b).
Les résultats des essais sont donnés dans le tableau « confection des éprouvettes Proctor » au
niveau de l’annexe D.
42
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Table 2.5 : Récapitulatif des valeurs de la résistance en compression à 10 jours des éprouvettes du sol
latérite - sable.
Résistance en compression à 10 jrs (MPa) 1,67 3,27 4,24 5,56 6,11 8,23
Résistance en compression corrigée à 10 jrs (MPa) 1,34 2,62 3,39 4,45 4,89 6,58
Masse volumique sèche (g/cm3) 1,86 1,84 1,82 1,77 1,75 1,72
Tableau 2.6 : Récapitulatif des valeurs de la résistance en compression à 28 jours des éprouvettes
du sol latérite - sable.
Tableau 2.7 : Récapitulatif des valeurs de la résistance en compression à 10 jours des éprouvettes
du sol II.
Résistance en compression corrigée à 10 jrs (MPa) 3,88 6,89 5,05 5,11 5,76
Avec :
43
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Interprétation :
Figure 2.12.a : Eprouvettes du sol latérite-sable à droite et du sol II à gauche fissurés après l’essai de
compression.
44
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Figure 2.12.b : Ecrasement de l'éprouvette du sol latérite-sable avec la presse CYBER TONIC.
Cet essai a été mené sur les éprouvettes de sol latérite-sable âgés de 7 jours et, à titre de
vérification, sur deux blocs produits à partir du sol II à l’usine SOIB. L’essai a pour but
d’évaluer la capacité d’absorption d’eau du matériau mise en œuvre, en d’autre terme évaluer
sa sensibilité à l’eau.
Pour optimiser le dosage en ciment, toujours dans un souci économique et technique, nous
avons choisi de tester en tout 4 éprouvettes pour les dosages de 6 et 8% de ciment (deux
éprouvettes de chaque formulation) ; les valeurs de leurs mesures sont illustrées à travers les
courbes de la figure ci-dessous.
25,00
Pourcentage d'absoption (%)
20,00
15,00
10,00
5,00
0,00
1 10 100 1000 10000
temps (min)
Figure 2.13 : Courbe de pourcentage d'absorption des blocs produits à partir du sol II en fonction du temps.
45
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
1,80
1,60
coefficient d'absorption (%)
1,40
1,20
1,00
0,80
0,60
0,40
6%
0,20
8%
0,00
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000
temps (min)
Figure 2.14: Courbes de pourcentage d'absorption des dosages de 6 à 8% en ciment du sol latérite-sable en
fonction du temps.
M
D’après la norme NF P 13-301 C 100
s t
Avec
C : coefficient d’absorption ;
M : Masse d’eau, en gramme, absorbée par la brique depuis le début de l’immersion ;
S : surface de la face immergée exprimé en centimètre carré ;
t : Temps en minute écoulé depuis le début de l’immersion ;
Interprétation :
On remarque que les blocs âgés de 15 jours, produits à partir du sol II par l’usine,
absorbent en moyenne 17.74% d’eau au départ puis ils commencent par se stabiliser après 96h
avec 1.3% d’eau. Il en résulte évidemment une variation pondérale des blocs : le bloc 1 passe
ainsi de 10,345Kg à 10,350 Kg et le bloc 2 passe de 10.396 Kg à 10.401 Kg.
46
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
47
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
La production des BTC peut être assimilée à celle des blocs de terre cuite produits par
compactage, exception faite de la phase de cuisson. Les BTC constituent une amélioration
considérable des techniques traditionnelles de construction en terre. L’idée de compacter la
terre pour améliorer la qualité et la résistance des blocs de terre moulée est très ancienne. En
effet, c’est à l’aide de pilons en bois que l’on réalisait les premiers blocs de terre comprimée.
Ce procédé est encore utilisé de par le monde. Aujourd’hui, on utilise des presses manuelles
ou des presses mécaniques pour comprimer la terre.
3.1 Problématique :
La résistance mécanique d’une terre résulte du contact des grains, qui s’observe selon
la texture et la structure. Le contact de la texture importe beaucoup il dépend du choix
granulaire mais le contact de structure augmente la résistance il dépend de la densité de la
terre. Par rapport à l’eau, agent néfaste, il convient de combler la porosité de la terre,
d’éliminer les vides, qui sont autant de canaux à la pénétration de l’eau.
Les autres raisons de densification du matériau peuvent être liées à des aspects thermiques.
Cette amélioration de la densité s’obtient en comprimant la terre avec une presse.
48
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Figure 3.1.b : Presse mécanique M7 à moteur diesel destinée à fabrication des blocs de terre comprimée
autobloquant.
Trémie de Bras
remplissage supérieur
Bloc de terre
comprimée
Figure 3.1.c : Bloc de terre comprimée autobloquant à la sortie de la chambre de compression de la presse
M7.
L’emploi des presses est finalement récent. Autrefois les blocs de terre comprimée
étaient réalisés par pilonnage manuel dans un moule ; une technique dérivée du pisé.
La première presse spécialement conçue pour comprimer la terre crue a été mise au
point en 1956 : c’est la presse « CINVA-Ram » (voir la figure 3.2.a). Cette machine a été
imaginée par un ingénieur Colombien du nom de Raul Ramirez. Cette presse manuelle, d’une
manipulation extrêmement simple, permet avec une grande facilité de mise en œuvre, la
fabrication en série de briques en terre crue Compactée. Au moment où l’occident, en pleine
réalisation de la modernité, développe la construction industrielle intensive, Raul Ramirez
donne aux populations pauvres du globe le moyen de construire leurs habitats à moindre
coût. Elle fut utilisée dans le monde entier. Aujourd’hui, la gamme de matériel de pressage
49
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
s’est grandement élargie, répondant à toutes les tendances techniques et à tous les prix : On
distingue trois grands types de presses : les presses manuelles, les presses mécaniques et les
presses hydraulique.
Pour le cas particulier des blocs de terre comprimée autobloquants (qui permettent de
se passer de mortier par leur assemblage), la technologie de fabrication à nécessiter des
moules sophistiquées dans lesquels est appliquée une pression élevée (de l’ordre de 60 à 130
bars selon que le sol utilisé soit constitué d’un pourcentage élevé d’argile ou de sable). Ces
presses ont été élaborées par le groupe Hydraform.
50
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Figure 3.3.a : Presses manuelles – la terre est comprimée dans un moule entre deux plateaux qui se
rapprochent.
Figure 3.3.b : Presses manuelles de nouvelle génération fabriquées par le groupe APPRO
Techno.
Les presses manuelles ne font appel qu'à la force humaine pour compacter le sol. Le
compactage peut être statique ou dynamique, mais les presses commercialisées actuellement
n'utilisent que le mode statique. On trouve ainsi des presses manuelles se situant dans la zone
des faibles pressions (moins de 20 bars) et avec relativement une faible capacité de production
(entre 300 et 400 briques/jour) et des presses manuelles fournissant une pression moyenne
(entre 20 et 60 bars) et une capacité de production plus élevée (de l'ordre de 600 briques/jour).
Les presses de cette dernière catégorie ont un prix plus élevé que celles de la première
catégorie (de 5 à plus de 10 fois supérieur), et sont beaucoup plus lourdes (plusieurs centaines
de kilos contre moins de 100 kg). Cependant, étant donné que leur capacité de production est
plus élevée, le surcoût à l'achat peut se trouver facilement compensé pour une production de
briques correspondant à cette capacité.
51
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
a. Les avantages :
52
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
accomplies dans un moule unique et fixe. Certaines presses mécaniques comme la « SEMI
TERSTAMATIQUE» (voir la figure 3.4.a) sont directement dérivées des presses manuelles
lourdes et profitent de l’expérience de leurs « ainées » ; d’autres sont plus modernes, équipées
avec parfois des accessoires innovants, c’est notamment le cas des machines fabriqués par le
groupe Hydraform.
53
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
a. Les avantages :
Les avantages des presses mécaniques sur les presses manuelles sont les suivants :
Le compactage des briques est assuré dans ce cas par un système hydraulique (direct :
piston, ou non : bielle), dont le fonctionnement est assuré par un moteur. La puissance de ce
moteur est généralement de l'ordre d'une dizaine de cheval vapeur (CV). Les presses
hydrauliques travaillent soit dans la zone des moyennes pressions, soit en hyper compression.
Elles peuvent être transportables ou non, atteignant pour certaines des poids de plusieurs
tonnes. Il s'agit alors de véritables usines à briques, avec des capacités de production qui
peuvent dépasser les 8000 briques à l'heure. Le prix d'achat en comparaison avec les presses
mécaniques est relativement plus onéreux et le prix de blocs ainsi produite ne concurrence pas
toujours avantageusement le parpaing de ciment.
54
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Toujours dans le cadre de ce projet, nous avons effectué un stage d’un mois environ au
sein de l’usine de la Société Industrielle des Blocs (SOIB.sa) afin de pouvoir joindre la théorie
à la pratique. Sur place, nous avons produit 85 blocs de terre comprimée à l’aide de la
pression mécanique M7 (voir la figure 3.4.c à la page 53) pour les formulations de 6 et 8% de
dosage en ciment. Il était prévu par ailleurs de réaliser un certain nombre d’essai de
performance sur ces blocs (résistance à la compression à 7 jours et à 28 jours ; résistance à la
traction à 7 jours et à 28 jours ; essai de remontée capillaire ; l’essai conductivité
thermique...) ; cependant, compte tenu de nombreux problèmes rencontrés à l’usine qui
impliquaient d’abord la fiabilité des blocs produits, nous n’avons pas pu poursuivre ces
investigations.
1 Extraction de la terre
3 Dosage et malaxage
4 Compressage de la terre
5 Démoulage et séchage
6 Cure
7 Stockage
55
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Il faut tâcher d'éviter le plus possible des transports de terres onéreux. On cherchera, le
plus près possible du chantier, un gisement important et homogène donnant une terre adaptée
à la fabrication des blocs. Il faudra par ailleurs évaluer au préalable les besoins en terre, en
fonction du nombre de blocs requis par le chantier, puis la capacité du gisement retenu :
surface et profondeur exploitables. Etant donné qu'il se produit toujours des pertes dues aux
chargements, transports et éventuelles parties inexploitables, la capacité du gisement devra
être supérieure de 50% aux besoins réels du chantier. Il est plus facile d'exploiter une carrière
dont le sol ne comporte ni grosses pierres, ni racines.
a. Tamisage ou criblage :
Il s’agit en général d’enlever les grains grossiers. La terre est passée sur un tamis de 10
à 20 mm suivant la terre et le type de blocs (blocs creux à paroi fine…).
Les cribles rotatifs (voir la figure 3.5.a) : un cylindre de grillage ou de métal déployé
tourne autour d’un axe horizontal à entrainement mécanique ou manuel ;
Les cribles vibrants (voir la figure 3.5.b) : ils sont motorisés et constitués d’une ou
plusieurs grilles superposées dans une position proche de l’horizontale.
56
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
b. Pulvérisation :
Il s’agit soit de briser les mottes liées par l’argile (désagrégation), soit de briser des cailloux
ou graviers (broyage).
57
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
une persistance de qualité. Le malaxage se fait d’abord à sec s’il faut ajouter à la terre des
stabilisants chimiquement inerte ou des stabilisants physico-chimiques (ciment, sable,
gravier,…). On procède ensuite au mélange humide par aspersion progressive. Si
l’humidification est trop brutale, il sera difficile de mélanger les parties avec les parties
sèches. Et cette règle est aussi valable pour les blocs non stabilisés.
a. Dosage en eau :
Le dosage en eau doit être particulièrement soigné si l'on désire obtenir des briques de
bonne qualité. Nous avons vu que la qualité du compactage, et donc la résistance à la
compression des blocs, dépendait de la teneur en eau de la terre lorsqu'elle est compressée.
Une teneur en eau trop faible ou trop importante mène toujours à de mauvais résultats.
Le moyen le plus sûr pour déterminer le dosage en eau est de faire effectuer par un
laboratoire un essai "Proctor". Si l'on connaît la teneur en eau de la terre après l'incorporation
du stabilisant, on peut aisément déterminer la quantité d'eau nécessaire pour obtenir la teneur
eau optimale pour le compactage.
Toutefois, il existe un moyen simple pour estimer grossièrement la teneur en eau dans
un sol : il s’agit du test « laisser tomber » qui peut être mené rapidement sur le terrain. Cet
essai se déroule de la façon suivante :
Une poignée du mélange humide est pressée légèrement dans la main de manière à
avoir une boule ;
Ensuite cette boule est lâcher d'une hauteur moyenne de la taille et on observe le
résultat :
o Si la poignée de terre garde la forme de la main sans y coller (et qu'elle peut
être brisée sans se désintégrer), et si, l'ayant lâchée, elle se brise en quelques
morceaux alors la teneur en eau est correcte ;
o Si la poignée de terre garde la forme de la main mais y colle, et qu'elle ne se
brise pas après la chute mais s'aplatit, la terre est trop humide. Si la terre ne
peut former une boule ou qu'elle se pulvérise en tombant, il y a trop peu d'eau.
b. Dosage en ciment et à la chaux :
Dosage en ciment :
Il faut comprendre d'emblée qu'un pourcentage de ciment trop élevé est absolument à
éviter pour la stabilisation des blocs de terre. Le ciment est un produit relativement cher, et
le coût des blocs deviendra prohibitif par rapport notamment aux parpaings de béton ou les
58
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Pour stabiliser, nous pouvons employer, selon le besoin et l’objectif recherché, du ciment
CEM I 32.5 N ou du ciment CEM I 42.5 N. A cet effet, un essai de la teneur en sulfate devra
être mené préalablement sur le sol, afin de vérifier la compatibilité du stabilisant avec le
matériau.
Dosage à la chaux :
Des essais avec la terre retenue, comme dans le cas du ciment, sont indispensables,
d'autant plus que le résultat est fonction du type de sol mis en œuvre. Il est indispensable que
la terre soit argileuse et contienne une certaine quantité d’eau pour pouvoir être utilement
stabilisée à la chaux. Des études ont montré que les effets de la chaux diffèrent selon la nature
d'argile mise en œuvre. Il a été démontré que les meilleurs résultats sont obtenus avec de
l'argile à kaolinite, mais comme il n'est guère possible de déterminer facilement in situ la sorte
d'argile que contient la terre, des essais sont indispensables pour vérifier les effets réels de la
stabilisation à la chaux. Ces effets de la chaux peuvent être les suivants :
Nous rappelons par ailleurs que la chaux appropriée pour l’opération de stabilisation est
la chaux éteinte ou plus précisément la « chaux grasse éteinte ». Cette dernière est obtenue
par extinction de chaux vive dans une quantité d'eau assez importante. Cette opération
requiert du temps pour être complète (jusqu'à trois semaines). La chaux éteinte ne nécessite
pas de précautions particulières pour sa manipulation et son stockage est beaucoup plus aisé.
Il faut pour stabiliser efficacement la terre, disposer d'une chaux de bonne qualité
(pourcentage de chaux libre important) et broyée finement afin de pouvoir réaliser le mélange
terre-chaux le plus intime possible. Dans le cas où une stabilisation à la chaux ou au ciment
59
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
est possible, un pourcentage plus élevé de chaux que celui du ciment est généralement
recommandé. A titre purement indicatif, et pour une terre argileuse, une bonne stabilisation à
la chaux peut être obtenue, selon la terre, pour des pourcentages de 5 à 10% de chaux.
Lorsque le bloc est démoulé, il est pris manuellement avec précaution car il est encore
fragile. La surface de contact entre les mains et le bloc doit être la plus grande possible afin de
réduire la pression sur le bloc. Il faut éviter de toucher les arêtes qui sont très fragiles.
Après compactage, les blocs sont mis au séchage. Cette opération a une grande
incidence sur la qualité finale des blocs. Pour les blocs légèrement stabilisés (< 3 à 4%), il
faut éviter un séchage trop rapide qui provoquerait des fissures et des retraits. Les blocs non
stabilisés doivent être abrités du soleil et du vent. Le séchage doit être effectué dans une
ambiance humide. Les blocs doivent être isolés du sol ; ils doivent être, de préférence, posés
sur des planches ou des palettes en bois (voir la figure 3.7.a) et recouverts d’une bâche ou
d’un film plastique.
60
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Figure 3.7.b : Séchage des BTC à l’abri du soleil sous un film plastique en polyane.
3.3.6 La cure :
Pour les blocs stabilisés au ciment (ou à la chaux), la présence d’eau à l’intérieur des
blocs est indisponsable pour que le stabilisant atteigne sa résistance maximale. Une
température élevée va également y contribuer. Les blocs doivent être non seulement abrités du
soleil et du vent mais aussi maintenus en ambiance humide sous des bâches ou des films
plastiques (de couleur noire) absorbant la chaleur. La durée de cette cure humide et chaude
dépend aussi du climat : elle sera au minium de 7 à 14 jours, si possible.
61
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Figure 3.8 : Cure humide avec aspersion d’eau sur les BTC stabilisés.
3.3.7 Le stockage :
Les blocs étant encore fragiles au démoulage, on ne peut les empiler très haut. Il
faudra donc aménager une aire de stockage couverte à l’abri du soleil et des intempéries.
Cette aire de stockage devra être à proximité (environ 3 à 5m) de la presse afin de réduire les
distances et manipulations qui peuvent endommagées les blocs encore fragiles au démoulage.
Les blocs devront être isolés du sol. Ils peuvent être disposés, dans un premier temps,
sur un film plastique ou sur des palettes en bois. Le sol doit être plat et dur pour que les piles
soient d’aplomb. Les blocs sont posés, soit sur champ, soit à plat. Pour les blocs fragiles, où le
stockage est séparé, on n’excèdera pas les piles de 5 à 6 blocs. S’ils sont résistants, en
stockage direct, on peut faire des piles de 10 à 15 blocs. Par ailleurs, le fait de croiser les blocs
entre chaque couche à l’avantage de garantir un bon aplomb mais risque de créer des
poinçonnements qui peuvent casser les blocs.
Figure 3.9.a : 1ère étape de stockage Disposés sur des palettes en bois, les BTC sont recouverts par un
film plastique en polyane pour être protégés du soleil.
62
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Figure 3.9.b : 2ère étape de stockage les blocs stabilisés sont disposés sur des palettes en bois et
exposés au soleil prêts à être commercialiser.
« La terre crue a constitué et constitue encore l'un des matériaux de construction les
plus utilisés dans tous les continents. Elle est loin d'avoir cédée sa place à des matériaux plus
élaborés si l'on considère qu'à l'heure actuelle le tiers de la population du globe vit encore
dans des habitations en terre ». En effet, certaines techniques de construction en terre crue
ayant survenues, notamment celle des blocs de terre comprimée apparaissent comme une
alternative intéressante pour pallier aux problèmes d’accessibilité au logement dans certains
pays en voie de développement (notamment dans bon nombre de pays africain) et aux
nombreux déficits rencontrés ou parfois engendrés par les technologies de construction
moderne (une grande part de consommation énergétique : 40% de l’énergie d’après une
statique mondiale ; part importante de l’émission des GES : on estime à plus de 15%
d’émission de CO2 générée par la production de ciment…).
Cette persistance, autant que ce renouveau, trouvent leur justification dans les
avantages (presque sur tous les plans : économique, social, énergétique, esthétique,
environnemental, technique…) incontestables que présente la construction en terre crue.
A l’issu de cette étude expérimentale, nous pouvons conclure que pour un besoin
économique avec une utilisation optimale des matériaux sol, ciment et sable (éventuellement)
les formulations intéressantes à considérer sont celles renfermant 6 et 8% de dosage en
ciment. Nous avons vu en effet que 8% de dosage en ciment pouvait donner une résistance
63
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
PREAMBULE :
Comme prédéfinie, la deuxième partie est une étude comparative de coût total d’un
même bâtiment de type R+2 réalisé d’une part avec les BTC et d’autre part avec les briques
en céramique utilisées traditionnellement dans la construction.
Les blocs étant porteur nous avions envisagé au départ d’exploiter leur potentiel
mécanique en les faisant travailler en compression. Cependant, compte tenu des dimensions
du bâtiment (une surface bâtie de 1345m2 avec un joint de dilatation) et dans un souci de
stabilité de l’ouvrage, nous avons choisi d’adopter une structure mixte avec un système
poteau-poutre-BTC pour la conception structurale de l’ouvrage réalisé en BTC. Ainsi, les
différents planchers, et une partie de la superstructure du bâtiment seront réalisés en béton
armé ; cependant, l’enveloppe et l’ensemble des cloisons du bâtiment seront réalisées avec les
blocs de terre comprimée.
Ceci étant, il est clair que la comparaison ne peut s’effectuer qu’à partir du seul prix
unitaire du bloc de terre comprimée. Une étude comparative des coûts doit obligatoirement
prendre en compte un ensemble de facteurs, à plusieurs niveaux. En effet la faisabilité de la
filière bloc de terre comprimée et ses avantages au plan économique dépendent :
La deuxième partie de ce travail est divisée en deux chapitres. Le premier chapitre est une
étude de la conception du bâtiment en béton armé pour la technique de construction
traditionnelle et celle de la conception mixte pour la technique de construction avec les BTC.
Pour des raisons de simplicité et de comparaison plus justifiée, nous avons choisi d’adopter,
pour les deux technologies de construction une conception structurale presque similaire. Par
conséquent, les exemples de calcul manuel sont menés exclusivement sur les éléments de
structure de la première conception.
L’aspect économique est traité au deuxième chapitre à travers le bilan de l’évaluation des
métrés des différentes conceptions.
65
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Introduction :
I. Présentation du projet :
Le projet est situé à Sfax sur la ceinture Km3 reliant GP14 à la route Soukra en face Ouest
du campus universitaire ENIS/FSTS. Il est délimité au Nord par un mur mitoyen existant, au
Sud et à l’Ouest par des voies d’accès. Le bâtiment de surface 1345 m2 est composé de deux
blocs séparés par un joint de dilatation. Ces blocs comportent un RDC et deux étages conçus
pour usage d’habitation et commercial (voir le plan de situation à l’annexe C).
2.1 Généralité :
La réalisation d'un ouvrage de génie civil, notamment celle d’un bâtiment, est
généralement l'aboutissement d'un long et complexe processus de planification de nature
multidisciplinaire.
L'objectif majeur, pour l'ingénieur de structure, est de concevoir une structure capable de
transmettre toutes les charges du bâtiment au sol tout en restant fidèle à la conception
architecturale. Outre le maître d'ouvrage (l’architecte), plusieurs intervenants sont appelés à
jouer un rôle important dans la conception de l'ouvrage: l'ingénieur de structure, l’ingénieur
conseil, l’ingénieur géotechnique, le topographe, l’ingénieur en climatisation, l’ingénieur en
sécurité incendie, le paysagiste, etc. Dès lors, l’établissement d’un programme de construction
peut apparaître, suivant la taille du projet, extrêmement complexe ; car en effet il doit
satisfaire à de multiples exigences parfois contradictoires. Le projet est d'autant plus réussi et
convaincant s'il débouche sur un compromis de résolutions simples, logiques, et évidentes. Il
doit s'en dégager une cohérence entre les exigences architecturales (viabilité, esthétique,…),
les exigences structurelles (stabilité, sécurité, durabilité) et économique (minimisation du coût
global du projet). Un tel résultat nécessite une intense réflexion et collaboration entre les
différents intervenants, en particulier entre l'architecte et l'ingénieur de structure.
66
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Est considéré comme système porteur des bâtiments, l’ensemble des parties de
construction et assemblages nécessaire pour supporter et répartir les charges ainsi que pour
assurer la stabilité.
Le système porteur est choisi en fonction des dimensions des locaux (surface des locaux),
leur destination et en fonction de leur usage futur.
Système relativement lourd, il permet, par l’association des murs porteurs en BTC, de
réduire les poteaux dans l’ossature du bâtiment.
Les éléments porteurs verticaux de ce système sont ainsi constitués de poteaux (en
périphérique et quelques-uns à l’intérieur de l’ouvrage) de murs périphériques et de refends.
Les éléments horizontaux porteurs sont formés par les poutres et quelques raidisseurs. Les
planchers sont en corps creux et en dalle pleine (rare).
b. Système poteau-poutre :
Ce système consiste à créer une structure ouverte formée par des poteaux et des poutres
(coulés sur place) supportant les cloisons et les planchers.
67
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Les planchers sont des plans horizontaux séparant deux étages d'un bâtiment. Ils sont
capables de supporter les charges d’exploitation et certaines charges permanentes (cloisons,
chapes, revêtements,…) pour les transmettre par la suite sur les éléments porteurs verticaux
(poteaux, murs, voiles,…).
Pour ce bâtiment, notre choix a porté sur deux types de planchers : plancher nervuré ou
« plancher en corps creux » et plancher en dalle pleine. Ce choix a été guidé d’une part par
les dimensions des locaux du bâtiment et leur destination mais aussi par une analyse
judicieuse des différents avantages (voir tableau 2.1) plus nombreux que présentent ces types
de planchers.
Les corps creux ou "entrevous" : ils servent de coffrage perdu (ressemblent à des
parpaings) ;
les poutrelles en béton armé : elles assurent la tenue de l'ensemble et reprennent les
efforts de traction grâce à leurs armatures ;
une dalle de compression armée : elle est coulée sur les entrevous qui reprennent les
efforts de compression.
Ce sont des planchers en béton armé à âme pleine. Ils sont entièrement coulés sur place avec
une épaisseur de x cm.
68
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Afin de déterminer les épaisseurs des planchers retenus, nous avons tenu compte de toutes les
portées entre les poutres principales. Ces portées varient en effet entre 3 à 5.55 m.
Le calcul des épaisseurs des planchers est mené d’après les opérations suivantes :
L 555
Pour les planchers en corps creux : e e 24.67cm
22.5 22.5
L 555
Pour les planchers en dalle pleines : e e 18.5cm
30 30
Les planchers nervurés étant plus faciles à mettre en œuvre et moins coûteux que les
planchers en dalle pleine, il a été plus judicieux d’opter pour un plancher en corps creux avec
des épaisseurs minimales de 21 cm (16+5) et des épaisseurs de 25 cm (19+5) définies par la
portée maximale.
69
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
choix de la conception définitive de l’ossature du bâtiment est dicté par des raisons d’ordre
structural (la stabilité) et économique.
Les différentes côtes de niveau bas RDC définies par la conception architecturale. Ces
côtes variaient de 13.05 à 14.30 cm. Pour simplifier la conception à ce niveau, nous
avions considéré une même côte (14.30 cm) pour tout le niveau bas RDC;
L’absence de l’option « dalle flottante » au niveau du logiciel ARCHE Ossature rend
le modèle structural incomplet. Comme éléments d’infrastructure, nous avons
modélisé simplement les semelles isolées, les pré-poteaux et les longrines.
La conception des étages courants s’est révélée plus aisée. Aucune contrainte remarquable
ne s’est présentée. Toutefois, cette conception reste relativement achever. Elle a pris en
compte :
70
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
III. Modélisation :
Nous signalons cependant que pour le système mixte où nous avons des murs porteurs, la
modélisation de la structure sur ARCHE Ossature s’est révélée délicate. En effet, comme
nous l’avons évoqué précédemment, ce programme ne possède pas d’option « mur
porteur ». Il a donc fallu imaginer un modèle semblable capable de reproduire
approximativement le modèle réel de la structure mixte. L’hypothèse probable, a été de
substituer l’option manquante à celle des voiles. Les voiles seront définis avec toutes les
caractéristiques des BTC. Pour se faire, nous avons créé un nouveau matériau au niveau
du catalogue de logiciel ARCHE Ossature auquel nous avons attribué les caractéristiques
physiques (densité, dimensions et module d’élasticité longitudinale). Toutefois, cette
hypothèse reste sans doute à vérifier, si l’on considère les nombreuses différences
qu’opposent ses éléments d’ouvrage.
71
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
préalablement sur AutoCAD à un modèle de structure sur ARCHE ossature. Le fichier est
enregistré avec une extension « .DXF ».
Pour se faire, nous devons configurer un certain nombre de paramètres : unité, affichage des
éléments de structure, contrainte admissible du sol ( sol ), caractéristiques des matériaux
utilisés, etc.
On retiendra, à titre d’exemple la définition des caractéristiques des matériaux (voir la figure
3.1) utilisés suivantes :
72
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Après avoir défini ces paramètres, on commence par « générer » les panneaux de dalle
(et les planchers) en leur attribuant le type de matériau convenable. A ce niveau, on doit
vérifier dans un premier temps, le mode de report des charges sur ces panneaux. Le
logiciel Arche ossature propose trois modes de report : « détection automatique », « lignes
de rupture » et « report éléments finis ». On retiendra le mode de report suivant les lignes
de rupture. Ensuite définir, pour les panneaux de dalle, le sens de portée de chaque
panneau conformément au plan de coffrage afin d’assurer la bonne transmission des
charges aux appuis. La considération de ce dernier paramètre nous permettra de définir
enfin les « classes des poutres » : poutre principale (ou poutre porteuse) et poutre
secondaire (raidisseurs, poutres de fermeture,…). Cette opération se traduit sur Arche
ossature par l’activation de l’option « principale » comme l’indique la figure ci-dessous.
Cette étape consiste à « entrer » les valeurs des différentes surcharges d’exploitation
normalisées que doivent supporter les éléments de notre modèle structural (planchers,
poutre,…). Ainsi, chaque plancher (plancher haut rez-de-chaussée, planchers étages courant et
plancher terrasse) se voit attribuer une certaine charge d’après les normes et suivant ces
dimensions, son positionnement et sa destination (voir le tableau 3.1 ci-dessous).
73
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Figure 3.3 : Exemple de la définition des charges du plancher sur ARCHE Ossature.
Ensuite vient le tour du chargement des poutres ; ces éléments support, outre leur
poids propre, l’action des charges concentrées dues aux poteaux naissants, des charges
uniformément réparties provenant des cloisons. Pour éviter d’avoir une conception complexe
répondant à chaque exigence (charges provoquées par les poteaux naissants des sections
irrégulières,…), les charges concentrées sont prises en compte et ajoutées sous forme de
charges réparties sur les poutres.
P.P : poids propre du corps creux + dalle de compression; C.C : corps creux
3.4 Dimensionnement :
74
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
préjudiciable ;
Ferraillage : « ancrage par croisement des barres », « aciers transversaux de
forme de cadres multiples » ;
Caractéristique : «sans reprise de bétonnage » ;
Poids propre : « pris en compte du poids propre ».
Un enrobage des armatures égal à 2.5 cm.
Pour les poteaux :
Béton armé : f c 28 22MPa , f eL 400MPa , f eT 235MPa , fissuration peu
préjudiciable ;
Un enrobage des armatures égal à 2.5 cm.
Pour les semelles :
Béton armé : f c 28 22MPa , f eL 400MPa , f eT 235MPa , fissuration
préjudiciable .
75
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
a) Caractéristiques du béton :
Nous utiliserons un béton prêt à l’emploi dosé à 350 Kg/m3 de ciment de classe N.32.5.
Ce béton aura, selon les différents éléments de la structure du bâtiment, les caractéristiques
suivantes :
Caractéristiques générales :
Le module de déformation longitudinale instantanée du béton à 28 jours pour les
charges dont la durée d’application est inférieur à 24 heures :
Ei 11000 3 fc 28 30822.4MPa
76
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Les armatures transversales utilisées sont des aciers ronds lisses de nuance FeE235,
dont les caractéristiques sont les suivantes :
La limite d’élasticité garantie : f e 235MPa
Le coefficient de fissuration : 1
Le coefficient de scellement : s 1
fe 235
f su 204.3 MPa
s 1.15
G 22 0.015 0.33KN / m2
Hourdis de 16cm + chape en béton armé d’épaisseur 5cm : G 2.75KN / m 2
Forme de pente d’épaisseur 10cm ( 20KN / m 3 ): G 0.1 20 2KN / m2
G 0.03 20 0.6KN / m2
Gtotal 6.28KN / m 2
77
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Protection d'étancheité
Multicouches Enduit de planeité
Asphalte
Forme de pente Dalle de compression
Corps creux
Enduit sous- plafond
G 22 0.015 0.33KN / m2
Hourdis de 16cm + dalle de compression d’épaisseur 5cm : G 2.75KN / m 2
Lit de sable d’épaisseur 5 cm ( 17 KN / m 3 ): G 17 0.05 0.85KN / m2
Mortier de pose d’épaisseur 2.5 cm ( s 22KN / m3 ):
G 22 0.025 0.55KN / m2
Carrelage d’épaisseur 2.5cm ( 22KN / m 3 ): G 0.025 22 0.55KN / m2
Gtotal 6.03KN / m 2
Carrelage
Mortier de pose
Couche de sable Dalle de compression
Corps creux
G 22 0.015 0.33KN / m2
Hourdis de 19 cm + dalle de compression : G 3.25KN / m2
Lit de sable d’épaisseur 5 cm ( 17 KN / m 3 ) : G 0.85KN / m2
78
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Gtotal 6.53KN / m 2
Carrelage
Mortier de pose
Couche de sable Dalle de compression
Corps creux
G 22 0.015 0.33KN / m2
Béton armé ( 25KN / m 3 ) : G 25 e
Gtotal 8.03KN / m 2
79
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
4.2.5 Acrotère :
G 25 0.75 18.75KN / m2
Tableau 4.1: Récapitulatif des valeurs de charge permanente des planchers.
Gtotal 1.14KN / m 2
Cloison de 25 :
80
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Gtotal 2.5KN / m 2
Cloison de 35 :
Elle contient :
Gtotal 3KN / m 2
b. Murs en BTC :
Tableau 4.2 : Les 4 types des BTC autobloquants fournis par la SOIB.
Longueur
(mm) 230 230 230 230
Largeur
(mm) 220 140 220 220
Hauteur
(mm) 115 115 120 115
Poids
(Kg) 11 8 12 12
Type de
blocs
81
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Selon la norme NF P 06-004 de Mai 1977, les charges d’exploitation spécifiées suivant leur
fonctionnement, sont donnée comme suit :
Habitation 1.75
Boutiques 4
Balcons 3.5
Terrasse inaccessible 1
82
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
V. Calcul de Nervures :
5.1 Introduction :
La conception d’un plancher en corps creux repose sur l’utilisation des nervures.
Suivant sa conception, une nervure est dimensionnée comme une poutre en « T » continue ou
isostatique sollicitée à la flexion simple.
L’étude des nervures des deux blocs du bâtiment est réalisée à partir du logiciel Arche
ossature. Pour vérifier ce dimensionnement, nous procédons par un calcul manuel. La
vérification est faite sur la nervure N8, 9 du plancher haut premier étage.
Elle est schématisée comme une poutre continue à deux travées de portée 3.87m et
3.67 m. Cette nervure est soumise à une charge uniformément répartie comme illustrée sur la
figure 5.1.
3.87 3.67
La largeur de la table de compression b ainsi que celle de l’âme b 0 sont imposées par le
type des corps creux. On a ainsi :
b = 33 cm ;
b0= 7 cm.
La hauteur h (en cm) est fonction du type du plancher, elle est déterminée comme suit:
L
h
22.5
387
Avec L : portée maximale. On a ainsi L 3.87m h 17.2cm , soit un plancher de
22.5
21cm d’épaisseur (16+5).
83
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
b = 33 cm
h = 21cm
h0 = 5 cm b0 = 7 cm
Pour le cas du plancher haut rez-de-chaussée, la nervure est soumise aux actions suivantes :
Choix de la méthode :
Li 3.67
0.8 0.95 1.25
Li 1 3.87
Moments fléchissants :
84
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Soient :
qb
: Où g = somme des charges permanentes et qb = somme des charges
g qb
variables ;
M w ; M e : valeurs absolues des moments respectivement sur l’appui de gauche et de
droit de la travée continue ;
M a : le moment sur appui
Le calcul de moment fléchissant se fait par la fixation des moments en travée M t (présentés
à la figure 5.3).
|Ma| 0 0
1 1
1 0.6 M 02 2 M 02 Max M 01 ;M 02
(1,2 0,3 )M 01 (1,2 0,3 )M 01
(0) (1) (2)
Mt 2 2
(1,2+0,3 )Mo1/2 (1,2+0,3 )Mo1/2
Figure 5.3 : Schéma de calcul des moments de la nervure.
Les valeurs des moments en travée et sur appuis sont données dans le tableau 5.1.
85
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Efforts tranchants :
L’effort tranchant réel sur l’appui intermédiaire dans la travée de rive est supérieur, en
valeur absolue, à l’effort tranchant en travée isostatique. Cet effort est majoré forfaitairement
de 15 % pour les poutres à 2 travées (voir la figure du schéma de calcul). Les valeurs des
efforts tranchants maximaux sont données dans le tableau 5.2 ci-dessous.
Vo 1 1,15Vo 2
-1,15Vo
-Vo
86
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
- 4.010 KN.m
3.809 KN.m
4.235 KN.m
- 2.898 KN.m
2.753 KN.m
3.061 KN.m
6.908 KN 7.534 KN
-6.551 KN
- 7.944 KN
87
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
à droite) et de la deuxième travée, sera la même. L’ensemble des résultats est récapitulé dans
le tableau 5.3.
nervure étant en « T », le moment repris par la table est donné par l’expression ci-dessous :
h0
M Tu h0 f bu b d
2
Avec :
0.05
D’où : M Tu 0.05 12.47 0.33 0.189 33.74 10 3 MN .m
2
Mu 4.235 10 3 MN .m M Tu 33.74MN .m
Mu
Le moment réduit est exprimé comme suit : bu ;
b d 2 f bu
Avec :
Mu 4.235 10 3 MN .m ;
b 0.33m ;
d 0.189m ;
f bu 12.47MPa ;
88
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
4.235 10 3
A.N : bu 0.029 bu 0.029 AB 0.186 donc Asc 0:
0.33 0.1892 12.47
Pas d’aciers comprimés.
c. Calcul du paramètre :
En flexion simple l’axe neutre est toujours dans la section tel que 0 1 ; l’expression du
paramètre est donnée comme suit :
1.25 1 1 2 bu 0.037
On a : z d 0.4 yu .
Avec :
d 0.189m ;
yu d 0.037 0.189 0.01;
Mu
On a : Ast .
z f su
Avec :
Mu 4.235 10 3 MN .m ;
f su 347.83MPa ;
z 0.186m ;
4.235 10 3
A.N : Ast 0.65 10 4 m 2 0.65cm 2
0.186 347.83
Pour la section du béton en « T », la section des aciers tendus doit vérifier la condition
suivante : Ast Amin
Avec :
89
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
IG f t 28
Amin : la quantité d’armature minimale ;
0.81 h v fe
f t 28 1.92MPa ;
fe 400MPa ;
3 3 3
b0 b h0 b b0
IG ;
3 3 3
h0 b0 h 2
h0 b b0
2 2
;
S
S s1 s2 0.07 0.19 0.05 0.33 0.0298m 2 ;
Le tableau ci-dessous résume, après tout calcul fait, les sections d’armature en travée et sur
appuis.
Travée2 :
Données de calcul :
Nous obtenons, après les mêmes procédures de calcul, les sections d’armatures suivantes :
Soit donc
Sur appuis :
Données de calcul :
90
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Nous obtenons finalement les sections d’armature suivantes : Ast 0.62cm 2 ; Amin 0.2cm 2
Soit
Le tableau 5.3 résume les valeurs des barres aciers au niveau des travées et sur appuis.
Tableau 5.3 : Récapitulatif de la valeur des sections d'armature sur appuis et au niveau des travées.
1 2 3
Armatures sur appuis 1HA8 (0,50 cm2) 1HA10 (0,79 cm2) 1HA8 (0,50 cm2)
Nous procéderons par la méthode forfaitaire pour limiter les barres longitudinales.
Selon la méthode forfaitaire, les longueurs des barres sur appui sont :
l12
Du côté de la travée de rive1 : l max ; ls ;
4
l 23
Du côté de la travée de rive2 : l max ; ls 0.92m
4
91
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
bc 0.6 f c 28 ).
Analysons d’abord la position de l’axe neutre (A.N) dans l’épaisseur de la nervure (selon
qu’il soit dans l’épaisseur de la table ou dans l’âme de la section droite de la nervure) en
vérifiant le signe de la fonction f h0 .
2
b h0 0.33 0.052
f h0 15 Ast d h0 15 0.79 10 4 0.189 0.05 2.48 10 4
0
2 2
La fonction étant positive ( ), l’axe neutre est localisé dans la table. Donc la
vérification se fait comme pour une section rectangulaire.
M ser
bc y1
I SRH
Avec :
M ser 3.06 10 3 MN .m ;
b
y12 15 Asc y1 15 Ast d 0;
2
b y13 2
I SRH 15 Ast d y1
3
0.33 0.0373 4 2
I SRH 15 0.79 10 0.189 0.037 0.33 10 4 m 4 ;
3
3
3.06 10
D’où : bc 4
0.037 3.43MPa bc 3.43MPa bc 13.2MPa
0.33 10
92
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Nous traitons ici, à travers un calcul détaillé, la première travée ; le résultat des
calculs des aciers transversaux au niveau de la deuxième travée est résumé dans le tableau
récapitulatif 5.4.
6.908 KN
1 -7.944 KN 2 3
Avec :
Vu max
u ;
b0 d
7.944 10 3
u 0.600MPa
0.07 0.189
5
u lim min f c 28 MPa : Contrainte limite du béton en une fissuration peu
0.2
b
préjudiciable;
5
u lim min f c 28 22 u lim 2.93MPa
0.2 0.2 2.93
b 1.5
On définit :
h b
t min l min ; ;
35 10
93
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
On disposera un étrier
c. L’espacement st0 :
Avec :
At 0.56cm 2 ;
u 0.600MPa ;
fe 235MPa ;
Pour éviter une rupture fragile due à l’effort tranchant, on disposera un minimum
d’armatures transversales de façon à satisfaire la condition suivante :
u 0.6
sup 0.4; b0 sup 0.4; 0.07
At 2 At 2
10 4 1.19cm 2 / m
st 0 f et st 0 235
0.56
st 0 st 0 0.47m
1.19
94
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
0.9 d
17cm
st 0 st min 40cm s min
40cm
15 t min ( Asc 0)
Tableau 5.4: Récapitulatif des sections d’armature transversale et leurs répartitions dans les deux travées.
Travée1 Travée2
max
Vu ( KN ) 7,944 7,944 7,534 7,534
At (cm 2 )
At
cm 2 / m 1,191 1,191 1,191 1,191
st 0 choisi
95
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
96
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
6.1 Introduction :
Les poutres sont des éléments porteurs en béton armé qui reposent généralement sur
les poteaux ; leur rôle consiste essentiellement à supporter les charges transmises par le
plancher (elles supportent en général les nervures, dans le cas d’un plancher en corps creux ou
des panneaux de dalle, pour les planchers en dalle pleine).
Nous traiterons, à titre indicatif par un calcul détaillé, une poutre continue à trois
travées. Cette dernière est localisée au niveau du plancher haut 1er étage (voir la figure 6.1) ;
elle est soumise à des charges uniformément réparties provenant des réactions de nervures.
po die
étu
utr r
eà
Poutre continue à trois travée et soumise à des charges uniformément réparties provenant des
réactions de nervures.
97
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Q
G
hc 1
: Condition pour respecter la flèche admissible engendrée par les
l 16
charges ;
0.62 M 0u
hc 3 : Condition pour éviter les aciers comprimés.
b 0.9 2 bu f bu
Avec :
f bu 12.47MPa ;
f bu 12.47MPa ;
3 3.11
l 3.21 2.65 3.55 3.114m hc 0.195m hc 0.21m
16
98
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Le moment ultime maximal de la travée isostatique considérée est donné par l’expression
2
pu li
suivante : M 0u MN .m
8
Charges considérées :
Charges permanentes.
G P.Pplancher P.Pcloison
1.83
G 6.03 2.5 2.8 12.52KN / m
2
Charges d’exploitation.
1.83
Q 1.75 1.60KN / m
2
Travée "i" 1 2 3
0.62 30.407 10 3
hc 3 0.348m hc 0.35m
0.22 0.9 2 0.2 12.47
La section qui vérifie les conditions mentionnées précédemment est la section rectangulaire
de largeur b = 0.22 m, et de hauteur h = 0.35 m.
99
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Selon que les quatre conditions suivantes sont vérifiées ou pas, nous appliquerons différentes
méthodes :
o q 1.5 KN / m 2 5KN / m 2
Les éléments de plancher ont une même inertie dans les différentes travées.
Les portées adjacentes ont un rapport compris entre 0,8 et 1,25 ;
1er cas de chargement (CCC) : Toutes les travées sont surchargées (figure 6.3.a) ;
Ce cas de chargement nous permet de déterminer les moments maximaux sur appuis.
G
Q
2ème cas de chargement (DCD) : Seule la deuxième travée est surchargée (figure
6.3.b) ;
G
Q
3ème cas de chargement (CDC) : les 1ère et 3ème travées sont surchargées (figure 6.3.c).
De même ici, ce type de chargement permet de calculer les moments maximaux de la travée 1
et de la travée 3.
G G
Q
Les expressions des moments en travées et sur appuis sont données à travers les équations
suivantes :
3 3
Pw L' w Pe L' e
Sur appuis : M i ;
8.5 L'w L'e
x x
En travée: M x x Mw 1 Me
Li Li
L’ensemble des résultats des calculs est présenté dans les tableaux ci-après.
101
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
102
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Mi Mi 1
Vwi V0 w
Lwi
Mi 1 Mi
Vei V0 e
Lei
103
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Avec Vwi et Vei sont les efforts tranchants en valeur absolue à droite et à gauche sur l’appui
« i »des travées de référence.
L’expression de l’effort tranchant dans une travée isostatique, supportant uniquement une
Li
charge répartie, est donnée par : V0 q
2
Comme pour les moments fléchissants, nous allons considérer un certain nombre de
combinaison afin de déterminer les efforts tranchants maximaux au niveau des différents
appuis. Nous retiendrons les quatre combinaisons de charges suivantes :
1er cas de chargement (CDC) : les 1ère et 3ème travées sont surchargées afin de
déterminer l’effort tranchant maximal sur les appuis 1 et 4;
G G
Q
2ème cas de chargement (CCD) : Les deux premières travées sont chargées pour avoir
l’effort tranchant maximal sur l’appui 2
G
Q
3ème cas de chargement (DCC) : Les deux dernières travées sont chargées afin de
déterminer l’effort tranchant maximal sur l’appui 3.
104
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
G
Q
-12.44
-10.39 CCC
CCC
CCC
(m)
3.52
DCD
CDC
20.18 courbe de moment max
(KN.m)
DCD
24.92 Courbe de moment
CDC enveloppe
DCD
CDC
105
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
43.02
30.12 27.25
(m)
-29.59
-33.41
-38.99
(KN)
Données de calcul :
A titre indicatif, Nous détaillerons le calcul pour la travée 1 ; pour les autres travées un
calcul identique est conduit et les résultats seront résumés dans le tableau 6.1
Dimensionnement à l’ELU :
Mu 20.18 10 3
bu 0.074 bu 0.074 AB 0.186
b d 2 f bu 0.22 0.3152 12.47
1.25 1 1 2 0.096
106
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Mu 20.18 10 3
Ast 104 1.93cm 2
Z b f su 0.303 347.83
Avec :
0.23 b d f t 28 0.23 0.22 0.315 1.92
Amin 0.765 10 4 m 2 0.765cm 2
fe 400
Soient
b. En travées 2 et 3 :
Ast théor
Asc (cm2) yu (m) Zb (m) A’ (cm2)
bu
(cm2)
107
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Ast théor
Asc (cm2) yu (m) Zb (m) Ast réelle (cm2)
bu
(cm2)
Ms
bc y1
I SRH
Avec :
b
y12 15 Asc y1 15 Ast d 0
2
0.22
y12 15 0 y1 15 3.14 10 4
0.315 0
2
y1 0.117m
b y13 2
I SRH 15 Ast d y1
3
0.22 0.1173 4 2
I SRH 15 3.14 10 0.315 0.117 3.02 10 4 m 4
3
108
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
I SRH 3.02 10 4 m 4
18.76 10 3
D’où : bc 0.117 7.27MPa bc 7.27MPa bc 13.2MPa
3.02 10 4
Condition vérifiée !
h 1 0.35
0.1 0.0625 : Ok
l 16 3.55
h 1 Mt 18.76
0.08 0.1 0.074 : Ok
l 10 M 0 25.28
Avec :
109
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
utilisé à chaque fois pour le calcul des sections d’aciers dans les sections des moments
extrêmes, et s f su .
On raccorde les courbes correspondant aux différents lits d’armatures par des
segments inclinés sur la distance horizontale, de façon à tracer une ligne brisée enveloppant
la courbe décalée des moments.
L’arrêt des barres en travée coïncide à l’abscisse relative des moments nuls. Ainsi, soient et
les abscisses relatives au début et à la fin des barres en travée, exprimées respectivement
(réf : Henry Thonier – SEBTP 5e édition 2005 – Page 153) comme suit :
Mt M3 Mt M3
x x0 1 0.8 h ; x x0 1 0.8 h
Mt M Mt M
Avec :
4
M3 1.57 10 347.83 0.30 16.38KN .m
25.28 16.38
x 1.552 1 0.8 0.35 0.56m
25.28 17.06
x 2.75m
110
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
2HA 10
2HA 10
x (m)
0
Avec :
As 2.26cm 2 :
s f su 347.83MPa ;
4
Ma rel 2.26 10 347.83 0.305 24 10 3 MN .m 24KN .m
Ma rel 24KN .m
Dispositions constructives :
Les barres chapeaux sont rallongées d’une longueur d’ancrage égale à ls et la courbe
enveloppe du moment sur appui est décalée de .
111
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
fe
ls 0.50m 50cm
Avec : 4 s
0.8 h 0.28cm
Appui 3
2HA 12
0.74 0.74
Pour tenir compte de la transmission directe des charges aux appuis, les efforts tranchants sont
5 h
réduits comme suit : Vu 0 Vu max 1
3 l
Où :
Vu max 43.68KN ;
h 0.35m ;
l 3.21m
5 0.35
Vu 0 43.68 1 35.74KN Vu 0 35.74KN
3 3.21
b. Vérification du béton :
112
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Avec :
Vu max
u : où
b d
43.68 10 3
u 0.63MPa
0.22 0.315
f c 28
u min 0.2 ;5MPa : pour une fissuration peu préjudiciable.
b
22
u min 0.2 ;5MPa 2.93MPa
1.5
u 0.63MPa u 2.93MPa
c. Disposition constructive :
Le diamètre des armatures d’âme :
h b
On a : t min l min ; ; min 8mm;10mm;22mm t 8mm
35 10
At f et u0 k 0.3 f t 28
st 0 b s 0.9 sin cos
At f et u0 k 0.3 f t 28
st 0 b s 0.9
Vu 0 35.74 10 3
u0 0.52MPa
b d 0.22 0.315
113
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
At
0.67cm 2 / m
st 0
u0 0.52
sup 0.4; b sup 0.4; 0.22
At At 2 2
3.74 10 4 m 2 3.74cm 2 / m
st st min
f et 235
At At
0.67cm 2 / m 3.74cm 2 / m 3.74cm 2 / m
st 0 st 0
0.56
On obtient finalement : st 0 0.1497 st 0 15cm
3.74
Espacement maximal st :
0.9 d
28.35cm
st st min 40cm st 0 min
40cm
15 t min Asc 0
l
n E 1
2
st
7.5cm 7cm
2
Le premier cours d’armature est placé à 7 cm du nu d’appui, puis 9 16 , puis 1 9.5 (voir la
figure 6.8.a).
114
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Avec :
2 Vu
bc : contrainte du béton dans la bielle ;
b a
Vu 30.71KN : effort tranchant à l’appui
0. 8 f c 28
bc lim ;
b
0.8 22
bc lim 11.73MPa
1.5
Avec :
o c t : enrobage
1.2cm
ct max e 2.5cm ct 2.5cm
1cm 1cm
a 22 2.5 2 17.5cm
2 30.71 10 3
bc 1.6MPa
0.22 0.175
Condition vérifiée, les bielles de béton sont bien maintenues sur l’appui.
115
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Où :
Ru
mb ( g , d ) : La contrainte moyenne de compression sur appui ;
b a g ,d
Ru Vug Vud : Vug et Vud sont respectivement les efforts tranchants à gauche et à
Vug 39.59KN
appui2 Ru 67.55KN
Vud 27.96KN
3.75 Vu ( g ,d )
a g ,d : La profondeur minimale de l’appui
b f c 28
1.3 f c 28 1.3 22
bc lim 19.07MPa ;
b 1.5
67.55 10 3
1.08MPa 19.07MPa
D’où : mbg
0.22 0.2835
bc lim
Conditions vérifiées.
Aciers de glissement :
Appui de rive :
Avec :
Mu Vu
Amin s
Vu : Section d’armature minimale sur appui 1 ;
fe 0 .9 d f su
3
Vu 30.71 10
Amin 0.88 10 4 m 2 0.88cm 2
f su 347.83
116
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Condition vérifiée.
Vu
On a : L su
n
Avec :
3
Vu 30.71 10
Sur l’appui 1, chaque barre HA10 reprend 0.0154MN ;
n 2
su 1.92MPa ;
Ce qui est supérieure au 17.5 cm disponible. Il est donc nécessaire de faire un ancrage courbe.
Appui intermédiaire :
Asg Amin g
Asd Amin d
Avec :
Mu
Amin( g ,d ) s
Vu ( g , d ) : Section d’armature minimale sur appui 2 ;
fe 0.9 d
Vug et Vud sont respectivement les efforts tranchants à gauche et à droit de l’appui
considéré ;
1.15 14.25 10 3
Asg 1.01cm 2 Amin 39.59 10 3
0.3 10 4 m 2 0.3cm 2
400 0.9 0.315
Asd 1.01cm 2 Amin 0.64cm 2
Condition vérifiée.
117
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
1 Mu
L Vu ( g ,d )
n su 0 .9 d
Avec :
1 3 14.25 10 3
Lg 39.59 10 0.9m L 9cm
2 0.010 1.92 0.9 2 0.35
1 3 14.25 10 3
Ld 27.96 10 0.18m L 18cm
2 0.010 1.92 0.9 2 0.35
118
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Figure 6.9.a : Coupe A-A. Figure 6.9.b : Coupe B-B. Figure 6.9.c : Coupe C-C.
119
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
18
135° 371
2 2HA8 407
12
394 135°
3 24Dx6 106
30
17
4 2HA8 282
282
5 2HA8 327
327
6 17Dx6 106
30
17
7 3HA10 355
339 16 135°
8 2HA8 373
12
135° 360
9 21Dx6 106
30
17
120
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
7.1 Introduction :
«Un poteau est un élément généralement verticale, rarement incliné, dont une dimension
(la longueur) est grande par rapport au deux autres. Il est destiné généralement à transmettre
les charges gravitaires de la structure : il supporte, en plus de son poids propre, les poutres et
les raidisseurs … . En réalité, dans les bâtiments, les poteaux qui ne sont soumis à aucun
moment en tête et en pied sont rares ».
En effet, les poteaux sont souvent incorporés dans des ensemble constitués d’éléments
horizontaux (plancher, poutres, raidisseurs), dans ce cas ils sont soumis en tête et en pied à
des moments qui les font travailler en flexion composée.
Le poteau à étudier est localisé au niveau du bloc B du bâtiment (voir la figure 7.1); il
est continu tout le long de la hauteur du bâtiment et, est soumis à un effort normal en
supposant que la flexion est empêchée par le système de contreventement. Un calcul
détaillé de la descente des charges, au niveau du premier tronçon du poteau situé au
deuxième étage, est mené ; pour les autres tronçons, les valeurs finales sont résumées dans
le tableau récapitulatif 7.1.
Poteau à étudier
121
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Hypothèses de calcul :
Nu 1.35 G 1.5 Q
La combinaison de charge à l’ELU et à l’ELS est : ;
N ser G Q
Les charges permanentes sont majorées par 15% (le poteau étudié à une position
centrale dans une poutre à deux travées)
préjudiciable ;
Poteau articulé en pied et en tête
Figure 7.2 : Zone d'influence des charges reprise par poteau P29.
Soit S la surface des charges (charges permanentes et charges d’exploitation) ayant un
impact sur le poteau étudié : S 3.52 1.93 0.22 1.83 14m 2
Remarque : Le calcul de la descente des charges, que nous aborderons immédiatement, est
celui des charges en tête de poteau.
122
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Nu0 1.35 G 1 .5 Q
G g1 g g
Avec :
g : Charge de l’acrotère.
D’où avec une majoration de 15% les charges permanentes deviennent égale à :
G 1.15 8.495 1.685 0.746 12.56t
Q q1 S
Avec :
accessible ;
S 14m 2 .
123
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Le tableau 7.1 ci-dessous donne les valeurs des charges en pied poteau étudié au niveau des
différents étages.
K Nu Br f c 28 s
Althéo
0.9 b fe
Avec :
Nu 20.60t ;
f c 28 22MPa ;
fe 400MPa ;
Calcul de l’élancement :
lf
i
124
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Et où :
est égal à 0.7 car la raideur du poteau est inférieur à celle des poutres.
I b a3 a
o i : rayon de giration i 0.064m ;
B 12 a b 12
0.7 3.00
32.81
0.064
0.85
Pour 50 2
0.723
1 0.2
35
Althéo 10.5cm 2
La valeur négative de la section d’acier théorique indique que la section du béton est
largement suffisante pour reprendre l’effort normal appliqué. Par conséquence, nous n’aurons
besoin que d’une section minimale d’acier ; par ailleurs il ne sera pas nécessaire de vérifier la
contrainte dans le béton à l’ELS.
2 B 4cm²
Al min sup ;
1000 ml de parement
2 0.222
Al min sup ;4 4 0.22 Amin sup 0.968cm 2 ; 3.52cm 2
1000
Al min 3.52cm 2
125
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Ces aciers ont pour rôle de maintenir les armatures longitudinales ; ils sont sous forme de
cadre.
l max 12
t t 4mm
t 3 t 3
t 12mm t 12mm
40cm 40cm
st min a 10cm 32cm st min 32cm st 18cm
15 l min pourAl Amin 18cm
Avec :
l max fe 2
ls : la longueur de scellement et par ailleurs s 0.6 s f t 28
4 s
12 400
s 0.6 1.5 2 1.92 2.592MPa ls 462.96mm
4 2.592
126
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Figure 7.3.a : Epure des armatures longitudinales et transversales du poteau P22 au 2ème étage.
127
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
17
17
Les dimensions et le ferraillage du poteau P22, au niveau des différents étages, sont résumés
dans le tableau récapitulatif 7.3.
Tableau 7.3 : Récapitulatif du ferraillage du poteau P22 étudié au niveau des différents étages.
Nu Nser
Etages Aciers transversaux
(t) (t)
128
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
8.1 Introduction :
Les fondations sont des éléments de la construction qui permettent la transmission des
différents efforts de la superstructure au sol.
Les sollicitations transmises en tête du pré-poteau P22 (de section 35×35 cm2) sont les
suivantes :
G 41.2t
Q 9.7t
129
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
b. Dimensionnement de la semelle :
D’une façon générale, le dimensionnement de la semelle est fait de sorte que la semelle soit
homothétique au poteau.
a A
b B
Avec :
A
1 A B(cm)
B
Calcul de la dimension A :
N ser N er N ser
On sait : app sol A2 A
A B sol sol
2
51.11 10
A 1.3m
0.4
130
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
B b
da , db A a 25cm d a , db 100cm da db d 30cm
4
N ser PsemU
Nous devons vérifier ici que : sol
S
Avec :
N ser 51.11t ;
Condition vérifiée.
Il s’agit de vérifier que la hauteur de la semelle est suffisante pour empêcher que le
phénomène de poinçonnement se produise.
Avec :
a 2 h b 2 h
Nu 1 Nu :
A B
2
0.35 2 0.35 2
AN : N u 1 70.45 10 0.28MN
1.35 2
131
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Condition vérifiée.
Nappe supérieure et inférieure : les sections Aa et Ab sont respectivement parallèles aux côtés
A et B:
2
Nu A a 70.45 10 1.35 0.35
A a ,b théo 8.44 10 4 m 2 8.44cm 2
8 d f su 8 0.30 347.83
Pour une fissuration préjudiciable, la section théorique des armatures est majorée de 10%
132
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
21
90° 125 90°
2 11HA10 160
21
21
90° 125 90°
3 4HA14 76
21
65 90°
4 3Dx8 116
25
25
133
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
IX. Escaliers :
9.1 Introduction :
Un escalier est une suite régulière de plans horizontaux permettant de passer d’un
niveau à un autre d’une construction ; c’est en d’autre terme un ouvrage de circulation
verticale composé d'une série de marches de même hauteur permettant de monter ou de
descendre d'un niveau de plancher à un autre. Il existe plusieurs types d’escaliers à savoir :
des escaliers droits (les plus utilisés), des escaliers balancés, des escaliers hélicoïdaux, des
escaliers rayonnants….
Pour notre projet, le type utilisé est celui des escaliers droits.
L´escalier à étudier est un escalier droit constitué de deux volées symétriques ; cet
ouvrage assure l´accès entre le premier et le deuxième étage. Les deux niveaux sont espacés
d’une hauteur sous plafond égale à 2.8 m.
H : hauteur de la volée ; elle est égale à la hauteur libre sous plafond + l’épaisseur du
plancher fini ;
h : la hauteur de la contremarche variant de 0.13 à 0.17 m ; elle est égale à :
H 2.8 0.3
h 0.155m
n 20
134
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Où :
Condition vérifiée.
1 1
3,45
0,6
5,55
135
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Données de calcul :
On définit :
Le calcul des différentes charges est mené sur une bonde de 1m.
e 1 0.2 1
g0 b. a 25 5.63KN / m
cos cos 27.32
Béton banché :
h em 1 0.155 0.03 1
g1 b.b 22 1.375KN / m
2 2
136
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
em 2cm
Avec : respectivement les épaisseurs du marbre sur contremarche et du marbre sur
em 3cm
marche.
g3 b .e em. p 1 0.3KN / m
ee 1 0.015 1
g4 b .e 20 0.338KN / m
cos cos 27.32
Garde-corps :
g G.C 1KN / m
P1 g2 g2
Avec :
P2 g3 g3
137
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Marbre :
g1 m em 1 28 0.03 1 0.84KN / m
Mortier de pose :
G palier g0 g1 g2 g3 6.44KN / m
9.3.2 Surcharge :
9.4.1 Sollicitations :
G paillasse L2 2
L1 Q L2
Mu 1.35 G paillasse G palier 1.5 ELU
8 2 8
G paillasse L2 L1
2
Q L2
M ser G paillasse G palier ELS
8 2 8
138
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Effort tranchant :
Les valeurs des sollicitations, aux différents états limites sont résumées dans le tableau ci-
dessous
Tableau 9.1 : Récapitulatif des sollicitations.
ELU 0 56.73 0
Moments fléchissants
(KN.m)
ELS 0 41.05 0
9.4.2 Armatures
L’escalier à étudier est considéré comme une poutre isostatique travaillant en flexion
simple de section rectangulaire telle que : h = e = 0.2m (hauteur) et b = 1m (largeur unité).
Mu
Le moment réduit est exprimé comme suit : bu ;
b d 2 f bu
Avec :
Mu 56.73 10 3 MN.m ;
b 1m ;
d 0.9 h 0.9 0.2 0.18m ;
0.85 f c 28 0.85 20
f bu 11.33MPa ;
b 1.5
56.73 10 3
A.N : bu 0.154 bu 0.154 0.39 donc Asc 0 : Pas d’aciers
1 0.182 11.33
comprimés.
139
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Calcul du paramètre :
En flexion simple l’axe neutre est toujours dans la section du béton tel que le paramètre soit
compris entre 0 et 1 ( 0 1 ); son expression est donnée comme suit :
1.25 1 1 2 bu 0.211
On a : z d 0.4 yu .
Avec :
d 0.18m ;
yu d 0.24 0.18 0.04 ;
Mu
On a : Ast .
z f su
Avec :
Mu 56.73 10 3 MN.m ;
f su 347.83MPa ;
z 0.164m ;
56.73 10 3
A.N : Ast 9.90 10 4 m 2 9.94cm 2
0.164 347.83
f c 28
Nous devons vérifier que : Ast Amin 0.23 b d
fe
20
Or Amin 0.23 1 0.18 1.86 10 4 m 2 1.86cm 2
400
Condition vérifiée.
140
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
b. Armatures en chapeau :
c. Aciers de répartition :
La section des armatures de répartition est prise égale au quart des armatures principales :
Ast
Ar 2.545cm 2
4
Soient :
Où :
3
Vu 29.64 10
u 0.165MPa ;
bo d 1 0.18
0.07 f ct 0.07 22
u 1.03MPa .
b 1.5
141
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
142
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
A ce propos, nous avons remarqué des écarts sensibles au niveau des valeurs obtenues par le
calcul manuel comparativement à celles obtenues à partir du programme ARCHE Ossature.
143
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
I. Introduction :
Existe t-t-il de facteurs autres que le prix pour définir la compétitivité d’un produit
approprié ? OUI ! En effet, le niveau de prix du produit brut n’est jamais un argument
suffisant pour garantir une réalisation réellement économique ; une étude comparative des
coûts doit obligatoirement prendre en compte un ensemble de facteurs, à plusieurs
niveaux :
Nous essayerons d’analyser les facteurs évoquer précédemment, à travers des tableaux,
afin d’aboutir à une conclusion juste de l’étude comparative.
Le calcul des prix est mené à partir des données fournies par le flash de l’UTICA
(Union Tunisienne de l’Industrie, du commerce et de l’Artisanat) des cours des matériaux de
construction (série du mois de Mai et Juin 2011 actualisée) et un ensemble de programme
d’étude de sous détail de prix élaboré par Mr Mahmoud KETATA (enseignant l’Ecole
nationale d’Ingénieurs de Sfax : ENIS) et un groupe d’étudiant de l’ISET.
L’étude comparative initiale porte sur le sous détail de prix d’un mètre carré (1m2) de
mur en BTC et de mur en brique de céramique. Afin de mener une comparaison plus juste sur
les deux produits, nous avons défini un coefficient de majoration qui sera attribué au calcul de
sous détail de prix de la quantité finale de la maçonnerie en brique de céramique. Nous
appelons ce coefficient le « coefficient de majoration de la valeur de résistance mécanique ».
144
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
En effet les BTC étant porteurs, ils assureront une fonction double (éléments porteurs et de
remplissages) dans la structure du bâtiment contrairement aux briques de céramique qui n’ont
qu’un rôle de remplissage. Le « coefficient de majoration de la valeur de résistance »
(« ») prend en compte la résistance moyenne à la compression obtenue sur des
éprouvettes de terre stabilisée en ciment à partir de 28 jours. Cette résistance est traduite en
pourcentage de contribution des blocs (relativement aux poteaux )
dans la structure mixte. Ainsi en fonction de la résistance à la compression à 28 jours obtenue
à partir des deux types d’éprouvettes (5.02 MPa), nous obtenons soit une
majoration de 25%
Figure 2.1 : Exemple schématique du mètre carré de mur en BTC et de mur de double cloison de
35cm en briques de céramique.
Salaire horaire
Catégories
sans charges charges comprises
N.B : les valeurs données dans le tableau ci-dessus ont été actualisées pour l’année 2012 en
cours.
145
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Tableau 2.b : Prix unitaire de mortier dosé à 350 Kg/m3 de ciment HTVA.
Mortier N°7 : Mortier dosé à 350 Kg/m3 de ciment CEM II/AL 35,2 en sac
Composantes Unité Quantité Prix unitaire Prix de revient en DT
Ciment T 0,35 114,110 39,939
Sable d'oued m3 1 20,000 20,000
Eau m3 0,2 1,600 0,320
Bétonnière H 0,45 10,000 4,500
Main d'œuvre H 0,9 2,668 2,401
Sous total 67,160
Perte 5% 3,358
le m³ est à 70,518
Tableau 2.c : Prix unitaire de mortier dosé à 150 Kg/m3 de ciment et 200 Kg/m3 chaux HTVA.
Mortier N°2 : Mortier de dosé 350 Kg/m3 de ciment CEM II/AL 32,5 en sac
Composantes Unité Quantité Prix unitaire Prix de revient
Ciment T 0,150 114,110 17,117
Chaux T 0,200 79,679 15,936
Sable d'oued m3 1,000 20,000 20,000
Eau m3 0,200 1,600 0,320
Bétonnière H 0,45 10,000 4,500
Main d'œuvre H 0,90 2,668 2,401
Sous total 60,274
Perte 5% 3,014
le m³ est à 63,287
Tableau 2.d : Prix unitaire du béton dosé à 350 Kg/m3 de ciment HTVA
146
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
ACIER (kg)
COFFRAGE (m³)
147
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Tableau 2.1.a : Sous détail de prix de fourniture et pose de double cloison de 35cm.
148
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Cloison de 20 cm L'UNITE : m2
Désignations Unité Quantité Prix U TOTAL
FOURNITURE
Brique de 12 trous mille 0,016 336,00 5,376
Mortier N°2 m³ 0,05 63,287 3,164
Mortier N°7 m³ 0,00225 70,518 0,159
TOTAL FOURNITURE 8,699
MATERIEL
Petit matériel Ens 0,2 3,000 0,600
Grue H 0,05 30,000 1,500
Cloison 3
149
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Tableau 2.2.a : Sous détail de prix de fourniture et pose de cloison en blocs autobloquants.
BTC L'UNITE : m2
Désignations Unité Quantité Prix U TOTAL
FOURNITURE
Blocs autobloquants mille 0,037 1 216,00 44,992
TOTAL FOURNITURE 44,992
MATERIEL
Maçonnerie en BTC 1
Tableau 2.2.b : Sous détail de prix de fourniture et pose de cloison en blocs semi autobloquants.
150
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Tableau 2.2.c : Sous détail de prix de fourniture et pose des éléments de blocs chapeaux.
151
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Les exemples que nous avons considéré plutôt montrent que pour 1 m2 de mur fini,
toute catégorie de cloisons confondues, les types de maçonnerie en BTC coûtent relativement
plus chers que ceux de la maçonnerie traditionnelle en briques de céramique ; ce qui
s’explique tout simplement par le seul coût unitaire des blocs (1.216 DT pour un bloc
autobloquant contre 480 millimes pour une brique à 12 trous).
Cependant, nous remarquons que cette analyse, tout en étant intéressante, ne peut être
considérée comme complète si elle ne tient pas compte de l’objectif final qui est de construire
un bâtiment complet. L’étude comparative de coût entre les deux filières doit être établie sur
la base du coût final et total des éléments d’ouvrage ; en d’autre terme relativement sur les
quantités totales de l’ensemble des éléments de la structure mis en œuvre.
Les tableaux 3.1.a et 3.1.b, respectivement les sous détails de prix de fourniture et pose des
maçonneries en brique de céramique et en BTC, révèlent que l’ensemble des éléments de
maçonnerie en brique de céramique coûte moins cher que celui des éléments de maçonnerie
152
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Tableau 3.1.a : Prix de quantité totale avec fournitures et poses des éléments de maçonnerie en brique de
céramique.
Maçonnerie finie avec main
Tableau 3.1.b : Prix de quantité totale avec fournitures et poses des éléments de maçonnerie en BTC.
153
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Tableau 3.2.a : Quantité totale de béton et des aciers pour les éléments d'ouvrage du système d'ossature
poteau - poutre.
Tableau 3.2.b : Quantité totale de béton et des aciers pour les éléments d'ouvrage du système mixte poteau
- poutre - BTC.
154
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Total 853812,111
Tableau 3.3.c : Coût des quantités totales des éléments d’infrastructure du système mixte.
Total 425938,700
155
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
Tableau 3.3.d : Coût des quantités totales des éléments de la superstructure du système mixte.
Le coût du m2 d’un mur fini en BTC coûte relativement plus cher que celui d’un
quelconque type de mur en brique de céramique ;
La conception structurale mixte poteau-poutre-BTC, s’avère plus économique que
celle du système ossature poteau-poutre ;
La construction en BTC requiert relativement moins d’aciers et de béton pour la
structure du bâtiment.
Cependant, nous remarquons que l’emploi des BTC, pour un tel système d’ossature
(système poteau-poutre-BTC), reste relativement lourd – rappelons qu’un bloc autobloquant
pèse environ 11.5 Kg ; ce qui pourrait compromettre la stabilité de l’ouvrage. Des études plus
approfondies sur la résistance des blocs et leurs comportements à long termes devront être
poursuivies afin de valider ces assertions. Nous pensons néanmoins que les problèmes d’ordre
structurel ne se poseront pas s’il aurait fallu employer les blocs dans une construction simple à
156
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
usage d’habitation type villa R à R+1. Ces ouvrages ne nécessiteront pas de poteaux ; les
éléments d’ouvrage en béton seront réduits aux planchers (en dalle pleine ou en corps creux),
aux chainages et, dans certains cas, aux raidisseurs verticaux.
157
Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
CONCLUSION GENERALE :
A travers cette étude, nous avons essayé de montrer que l’on peut construire à moindre
coût en employant des matériaux locaux, en l’occurrence la terre pour fabriquer des blocs de
terre comprimée (BTC).
Aujourd’hui plus que jamais, nous devons reconsidérer la façon de bâtir nos habitats aux
architectures coûteuses en énergie et en devise :
Rappelons que l’étude des constructions en terre est très peu avancée par rapport à celle des
maçonneries classiques (en blocs de bétons et terre cuite). Les normes sur les maçonneries
BTC établies dans différents pays (NOR, VEN, CYTED, [16]) sont d’ordre empirique même
si elles sont basées sur des tests bien spécifiques en fonction des nécessités locales.
Cependant, il est extrêmement important de remarquer que toute terre ne peut fournir
un bon matériau de construction, et que la fabrication de bloc de terre comprimée exige un
minimum de précautions et de savoir-faire. Il ne saurait être question de fabriquer n'importe
quoi, n'importe comment sous le couvert de la noblesse de la terre. Il se pose ainsi le
problème de la diffusion convenable d'un savoir, la seule mise à disposition d'une presse
n'assurant absolument pas la qualité des blocs produits. Ce sera le rôle de la formation des
personnes amenées à fabriquer et à utiliser des blocs de terre comprimée.
Il est de coutume de clôturer une étude avec des perspectives positives et quelques mots
optimistes. En analysant la situation des matériaux et techniques employés en Tunisie et d’une
façon générale sur le continent africain à l’heure actuelle, de tels mots sont justifiés.
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Le GEOBETON : Une construction économique et écologique.
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ANNEXES :
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