Semio 1
Semio 1
Semio 1
PCEM2
THÈME XVII
SÉMIOLOGIE
TOME 1
PLAN
Rhumatologie
Sémiologie ostéo-articulaire 3
Syndrome et classification en Rhumatologie 11
Orthopédie
Sémiologie du rachis 16
Sémiologie du genou 25
Sémiologie de l’épaule et du coude 30/34
Sémiologie de la cheville et du pied 38
Sémiologie de la hanche 43
Chirurgie réparatrice
Sémiologie de la main et du poignet 47
Cardiologie
Sémiologie fonctionnelle cardiaque 54
Sémiologie physique du cœur normal 59
Sémiologie physique du cœur pathologique 65
ECG 69
Pneumologie
Sémiologie fonctionnelle respiratoire 77
Sémiologie physique respiratoire 80
Hématologie
Examen clinique en Hématologie 84
Hémogramme 88
Sémiologie des troubles de l’hémostase 93
Néphrologie
Examen clinique en néphrologie 97
Urologie
Examens cliniques de l’appareil génito-urinaire 105
Signes fonctionnels en Urologie 110
Imagerie
Sémiologie radiologique urologique 117
Sémiologie radiologique ostéo-articulaire 122
Sémiologie radiologique thoracique 126
Neurologie
Sémiologie des troubles de la motilité 132
Sémiologie cérébelleuse – Sémiologie vestibulaire 139/142
Les troubles du tonus-Réflexes 144/148
Sémiologie des troubles de la sensibilité 152
Les mouvements anormaux 156
INTRODUCTION
Englobe toutes les maladies des articulations des membres, de la colonne vertébrale, des os.
L’appareil ostéo-articulaire peut être décrit en 2 ensembles :
- Os : os longs et os plats
- Articulations : axiales et périphériques
En pratique, il importe de savoir reconnaître les caractères sémiologiques des principales affections ostéo-articulaires et de
savoir les distinguer en fonction du type d’affection causale.
La classification de ces affections est importante à prendre en considération qu’elles soient inflammatoires, infectieuses,
tumorales, endocriniennes, dégénératives ou traumatiques. Elle est traitée dans le chapitre classification des affections de
l’appareil locomoteur du même module.
SÉMIOLOGIE ARTICULAIRE
1. RAPPEL ANATOMIQUE :
Il existe 5 types d’articulations :
1- Les syndesmoses, unies par un ligament (ex. : voûte crânienne de l’enfant).
2- Les synchondroses, unies par un cartilage (ex. : articulations sterno-costales)
3- Les synostoses, avec union d’os à os (ex. : voûte crânienne de l’adulte)
4- Les symphyses, unies par du tissu fibreux (ex. : pubis)
5- Les articulations synoviales, les plus nombreuses et les plus élaborées, avec une cavité articulaire, que seules nous
retiendrons. Elles sont formées par deux extrémités osseuses revêtues de cartilage et par un système de contention
capsulo-ligamentaire qui est tapissé sur sa face interne par la synoviale. Les muscles et leurs tendons participent égale-
ment à cette contention, parfois de façon prépondérante.
Ces articulations se répartissent en axiales ou périphériques. Le squelette axial comporte le rachis (cervical, dorsal, lom-
baire et sacro-coccygien), les articulations sternoclaviculaires, chondrosternales, costo-transversaires et sacro-iliaques. Le
squelette périphérique comporte les articulations des membres qu’elles soient proximales (hanches et épaules) ou distales
(métacarpophalangiennes, métatarsophalangiennes, interphalangiennes proximales et distales).
2. ÉTUDE CLINIQUE
L’examen des articulations doit être bilatéral et comparatif ; un de ses buts est d’établir la distinction entre une arthrite
et une arthropathie dégénérative (arthrose). Cet examen comprend l’analyse des signes fonctionnels par l’interrogatoire,
l’examen clinique, le bilan radiologique et les explorations biologiques.
2.1- LES SIGNES FONCTIONNELS
Ils sont obtenus par l’interrogatoire qui constitue un temps capital et permet d’analyser la douleur articulaire, la gêne fonc-
tionnelle et les antécédents personnels et familiaux du patient.
a- la douleur
C’est le symptôme fondamental. L’interrogatoire doit préciser :
- L’ancienneté : aiguë si ≤ 3 mois ; chronique si> 3 mois
- Le mode de survenue spontané ou provoqué ;
- Le siège : Petites articulations : - IPP (inter phalangiennes proximales),
- MCP (méta-carpo-phalangiennes)…
Grosses articulations : genou…
Ceintures : épaules et hanches (douleur dite rhizomélique)
- Les irradiations éventuelles ;
- Le nombre d’articulations touchées réalisant une atteinte :
−mono
− articulaire (une seule articulation touchée)
−oligo
− articulaire (2-3 articulations touchées)
−poly
− articulaire (> 3 articulations touchées)
- L’horaire
La douleur articulaire se caractérise par son type mécanique ou inflammatoire.
La douleur est dite de type mécanique quand elle est exacerbée par le mouvement et calmée par le repos et ne réveille
pas le malade la nuit.
Elle est dite de type inflammatoire lorsqu’elle est de survenue spontanée, permanente à recrudescence nocturne ré-
veillant le patient la 2ème moitié de la nuit, incomplètement soulagée par le décubitus et s’accompagne d’une raideur mati-
nale qui cède après un certain temps de dérouillage matinal qu’il faut chiffrer.
- L’intensité de la douleur et les médicaments ou les positions qui amènent une sédation.
- L’évolution de cette douleur : continue ou par poussées.
b- La gène fonctionnelle
Elle est plus moins marquée avec :
- difficulté à la marche, boiterie, usage d’une ou de 2 cannes, pour le membre inférieur ;
- difficulté pour s’habiller, se coiffer pour le membre supérieur
L’impotence fonctionnelle est la résultante de la douleur (recherchée à l’interrogatoire) et de la limitation articulaire (ex-
plorée lors de l’examen physique).
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Le retentissement fonctionnel sera apprécié par des indices de qualité de vie (ex. : HAQ : Health assessment questionnaire;
Indice de Lequesne pour la coxarthrose)
c- les antécédents
Personnels et familiaux.
2.2- L’EXAMEN CLINIQUE ARTICULAIRE :
Il comprend l’inspection, la palpation et l’étude de la mobilité. Il se fait sur un patient déshabillé, à la marche, debout, puis
couché sur un plan dur.
a- L’inspection étudie
- La coloration des téguments
- La tuméfaction locale
- L’amyotrophie
- Les déformations : des doigts ou des orteils, déformation des axes des membres (genu-varum, genu-valgum…), etc.…
- Les attitudes vicieuses : ce sont des attitudes antalgiques qui fixent l’articulation dans une position donnée. Elles sont soit
réductibles après disparition des douleurs, soit fixées par une lésion des extrémités osseuses.
- La démarche : boiterie, usage d’une ou de 2 cannes…
b- La palpation recherche
- Une augmentation de la chaleur locale
- Un épanchement intra-articulaire surtout aux genoux, encore appelé choc rotulien : Les deux mains de l’examinateur col-
lectent le liquide synovial de part et d’autre de l’articulation, l’index de la main située sur la jambe imprime une pression
sur la face antérieure la rotule qui s’enfonce, percute à son tour la trochlée fémorale puis revient à la surface comme un
élastique.
- Une douleur à la pression (os, interligne articulaire, insertion tendino-ligamentaire).
c- Étude de la mobilité
- L’amplitude des mouvements s’exprime en degrés par rapport à la position anatomique de référence.
- On explore les mouvements dans toutes les directions de façon
- active (les mouvements sont réalisés par le malade lui-même)
- et passive (les mouvements sont réalisés par l’examinateur).
- La limitation des mouvements est appréciée par comparaison avec le côté opposé.
- Elle peut s’accompagner de douleurs et aboutir à l’ankylose.
- Des mouvements anormaux témoignant d’une destruction ligamentaire ou des surfaces articulaires peuvent être observés :
- les mouvements de latéralité au genou et au coude
- les mouvements de tiroir notés au genou : glissement antéro-postérieur du tibia par rapport au fémur.
2.3. LE BILAN SOMATIQUE
Il doit être aussi complet et minutieux que possible.
Au terme de l’étude clinique, deux grands syndromes sont individualisés : le syndrome inflammatoire et le syndrome
mécanique.
Tableau II : Sémiologie clinique comparative.
SÉMIOLOGIE OSSEUSE
1- PHYSIOPATHOLOGIE
L’os constitue la charpente du corps. Il est constitué de deux types de tissu osseux : l’os cortical et l’os spongieux, qui
subissent en permanence les actions opposées de résorption due aux ostéoclastes et d’ostéoformation assurée par les
ostéoblastes. Dans les conditions normales, ces 2 mécanismes s’équilibrent en permanence et font de l’os une structure
vivante en perpétuel remaniement. Le remodelage osseux répond à une régulation complexe faisant intervenir des prota-
gonistes de diverses natures : hormones (Calcitonine, parathormone, Vitamine D, œstrogènes, androgènes…), cytokines
(IL1, IGf, TNFalpha…), prostaglandines…
Comme en pathologie articulaire, l’étude clinique occupe une place capitale dans l’élaboration du diagnostic. Elle doit
toujours être complétée par des explorations biologiques, d’imagerie médicale et si besoin, par une étude histologique.
2- ÉTUDE CLINIQUE
Elle comprend l’interrogatoire et l’examen osseux proprement dit. Toutefois, pour qu’il ait toute sa valeur, cet examen os-
seux doit s’intégrer dans le cadre d’un examen somatique complet et minutieux.
2-1- INTERROGATIOIRE
Il doit s’attacher à chercher et à préciser :
a- La douleur
Elle constitue parfois le seul signe fonctionnel qui amène à consulter. Il convient d’en faire préciser par le patient les diffé-
rents caractères sémiologiques et notamment :
- Le début progressif ou brutal, spontané ou provoqué ;
- Le type : La douleur osseuse est souvent décrite comme étant sourde, profonde et mal localisée. Elle est parfois compa-
rée à une sensation de brisure ou torsion de l’os sur son axe.
- L’intensité ;
- Le siège ;
- L’irradiation : souvent non systématisée ;
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- L’horaire : en éclair ou plus durable, seulement à l’effort ou presque continue voire permanente ;
- Exagérée par la chaleur et le séjour au lit (recrudescence nocturne),
- Calmée par le froid, les antalgiques…
- Son évolution dans le temps…
b- Le retentissement fonctionnel de la douleur
- Sur la profession,
- Sur les activités de la vie courante...
c- Les fractures pathologiques
Ce sont celles qui surviennent à la suite d’un traumatisme minime (faux mouvement, chute de sa propre hauteur…), qui
au maximum entraînerait chez une personne normale des contusions. Elles traduisent ainsi une fragilité osseuse anorma-
lement accrue.
d- Les antécédents
Familiaux, mais surtout personnels.
2-2- L’EXAMEN OSSEUX
Il se fait de façon comparative sur un malade debout puis couché. Il va chercher et analyser :
a- Les déformations
- Pelvi-rachidiennes : cyphose ou scoliose vertébrale…
- Du tronc : aplatissement du thorax, saillie costale, abdomen en sapin…
- Des os longs (fémurs en parenthèses, tibia en lame de sabre)
- du crâne : augmentation du diamètre, saillie…
b- Les tuméfactions
Elles peuvent être : - visibles : os superficiel,
- parfois palpables.
Il faut en préciser :
- Le siège,
- La taille,
- La consistance dure ou molle
- La sensibilité : douloureuse à la pression…
c- Les douleurs provoquées à la pression des segments osseux ou des épineuses des vertèbres.
d- Autres :
- Diminution de la taille
- Étude de la démarche à la recherche d’une boiterie, d’une marche dandinante (comme un canard)…
2-3- L’EXAMEN SOMATIQUE
Il doit être aussi complet et minutieux que possible.
5- LA DENSITOMÉTRIE OSSEUSE
La mesure de la densité minérale osseuse est actuellement possible. Elle est utile pour le diagnostic et le suivi évolutif des
ostéopathies raréfiantes diffuses et en particulier de l’ostéoporose.
L’absorptiométrie biphotonique (DEXA) est la plus utilisée et constitue la technique de référence. Elle utilise 2 rayons X de
faible intensité. C’est un moyen non invasif, très peu irradiant, reproductible et fiable.
La mesure se fait habituellement à 2 sites principaux : le rachis (L1-L4) et l’extrémité supérieure du fémur. Les résultats sont
exprimés en déviations standard :
- soit par rapport à la valeur moyenne de la population du même âge : c’est le Z-Score,
- ou mieux par rapport à la valeur maximale pour l’adulte jeune (pic de masse osseuse) ; c’est le T Score.
Cet examen nécessite un marquage préalable de l’os par les tétracyclines. Le prélèvement se fait grâce à une biopsie os-
seuse au trocart de Bordier-Meunier (8 mm de diamètre), sous l’épine iliaque antéro-postérieure. L’examen histologique se
fait sans décalcification du fragment.
L’histomorphométrie est habituellement indiquée en cas de suspicion d’ostéopathie diffuse d’origine métabolique telle
que l’ostéomalacie ou l’ostéodystrophie rénale.
EVALUATION FORMATIVE
Question n° 1
Lesquelles des situations suivantes peuvent s’accompagner de la présence de facteur rhumatoïde :
A. le syndrome de Gougerot-Sjögren
B. la tuberculose
C. la sarcoïdose
D. la grippe
E. la maladie de Waldenström
Question n° 2
Une douleur articulaire inflammatoire :
A. empêche le malade de dormir en début de nuit uniquement
B. s’accompagne de raideur matinale de 10 minutes
C. réveille le malade la deuxième moitié de la nuit
D. est déclenchée par l’effort
E. est spontanée et permanente
Question 2 : C E
Question 1 : AB C D E
Réponses:
I. DEFINITION INTRODUCTION
Un syndrome est un regroupement de symptômes et de signes associés à tout processus pathologique et constituant en-
semble le tableau clinique d’une maladie.
Les principaux syndromes en rhumatologie sont classés selon qu’ils font partie :
1. DES ARTHROPATHIES DÉGÉNÉRATIVES OU ARTHROSE :
• Le syndrome rotulien ou fémoropatéllaire
• Le syndrome fémoro-tibial interne et externe
2. DES PATHOLOGIES ABARTICULAIRES ET DES SYNDROMES POLYALGIQUES
• Les syndromes canalaires
• Le syndrome fibromyalgique ou SPID
V- LE SYNDROME FIBROMYALGIQUE
Il est également appelé SPID (Syndrome polyalgique idiopathique diffus).
Il est défini comme un syndrome douloureux diffus chronique avec fatigue et trouble du sommeil.
Il s’agit d’un diagnostic d’élimination. Il est posé après avoir éliminé une pathologie organique qui se manifeste par des
arthromyalgies diffuses.
V.1- SIGNES FONCTIONNELS
Il s’agit de douleurs musculaires souvent bilatérales, concernant l’hémicorps supérieur et inférieur. Elles sont parfois asso-
ciées à des douleurs du squelette axial (Colonne cervicale, dorsale, lombaire et douleurs de la paroi thoracique antérieure).
Ces douleurs sont aggravées par le froid, l’humidité ou une activité physique soutenue. Elles cèdent en général la nuit et
au repos.
V. 2 - SIGNES PHYSIQUES
L’examen clinique recherche par la pression les 14 points douloureux de localisation précise parmi les 18 qui sont néces-
saires pour le diagnostic positif.
Ces points sont :
• Cervical postérieur
• Lombaire bas
• Trapéziens
• En regard du bord interne de l’omoplate
• À la jonction chondrocostale des deuxièmes côtes
• Aux épicondyles
• Au quart supéro-externe des fesses
• Aux faces internes des genoux
II- L ES SPONDYLOARTHROPATHIES
C’est un groupe d’affections rhumatismales inflammatoires chroniques qui ont en commun une cible pathologique particu-
lière qui est l’enthése (zone d’insertion osseuse des ligaments, des tendons et des capsules) avec une enthésite inflammatoire.
Ce groupe de rhumatisme se caractérise à des degrés divers par l’association :
D’un syndrome pelvirachidien
D’un syndrome articulaire périphérique
D’un syndrome enthésopathique
D’un terrain génétique commun
Ce groupe d’affections comporte :
La spondyloarthrite ankylosante
Le rhumatisme psoriasique
Les arthrites réactionnelles
Le rhumatisme des entérocolopathies
Le syndrome de SAPHO (Synovite, Acnée, Pustulose, Hyperostose, Ostéite)
Les spondyloarthropathies indifférenciées
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SÉMIOLOGIE DU RACHIS
Figure 1 : Articulations
1. RAPPEL intervertébrales
ANATOMOPHYSIOLOGIQUE
Les vertèbres s’articulent de ce fait par un trépied réalisé par le disque en avant et les 2 processus articulaires en arrière.
Ce trépied, avec les ligaments intervertébraux, réalise une articulation mobile. C’est le « segment mobile rachidien » de
JUNGHANS. (Fig. 2)
C’est à ce niveau que se passent les mouvements du rachis. Ceux-ci sont multidirectionnels, étudiés selon les trois plans de
référence. Il s’agit de mouvements de flexion/extension dans le plan sagittal, d’inclinaison latérale dans le plan frontal et de
rotation dans le plan transversal. (Fig.3)
Figure 2 : Segment mobile rachidien Figure 3 : Mouvements rachidiens
2. SIGNES FONCTIONNELS
• NÉVRALGIES INTERCOSTALES :
Douleur en hémiceinture ou en ceinture rarement complète se limitant parfois à un
point douloureux dorsal ou latérothoracique. Il est cependant fondamental de penser
à une douleur d’origine viscérale thoracique.
• CRURALGIES TYPE L4
Douleur irradiant vers la partie moyenne de la face antérolatérale de la cuisse, la face
antérieure du genou, la face antéromédiale de la jambe et du cou du pied parfois
jusqu’au bord médial du pied. (Fig.5)
• SCIATALGIES TYPE L5
Douleur de la fesse irradiant vers la face postéro-latérale de la cuisse, la face latérale
du genou et de la jambe, la région prémalléolaire latérale, le dos du pied jusqu’au gros
orteil. (Fig.6)
Figure 5 : Cruralgie type L4 Figure 6 : Sciatalgie type L5 Figure 7 : Sciatalgie type S1
• SCIATALGIES TYPE S1
Douleur de la fesse irradiant vers la face postérieure de la cuisse, le
creux poplité, la face postérieure de la jambe, le tendon d’Achille ou
la gouttière rétromalléolaire latérale, le talon, la plante ou le bord ex-
terne du pied jusqu’au 5ème orteil. (Fig.7)
3. EXAMEN PHYSIQUE
• Les apophyses articulaires sont plus difficiles à repérer à travers Figure 9 : Repères anatomiques du R. cervical
les muscles.
• Les reliefs musculaires sont parfois très visibles, ils se limitent
habituellement aux muscles sterno-cléido-mastoïdien latérale-
ment et en avant et à la veste nappe musculaire des trapèzes
en arrière.
3.1.3. ÉTUDE DES MOBILITÉS
Elle est importante, car un enraidissement est souvent le seul
signe clinique objectif d’une détérioration rachidienne. L’étude
concernera la mobilité active, en demandant au patient d’effec-
tuer lui-même le mouvement, et la mobilité passive qui doit être
extrêmement prudente surtout après un traumatisme même ap-
paremment anodin.
• Dans le plan sagittal, le rachis peut effectuer des mouvements
de Flexion-Extension de 120 ° d’amplitude totale (70 ° de
flexion et 50 ° d’extension). En pratique cette amplitude est
évaluée par la distance Menton-Sternum et la distance Occi-
Figure 10 : Flexion / Extension
put-Mur (Fig. 10)
• Dans le plan frontal, le rachis effectue des mouvements d’in-
clinaison latérale de l’ordre de 40 ° de chaque côté. En pra-
tique cette amplitude est évaluée par la distance Lobule de
l’oreille-Acromion exprimée en cm. (Fig.11)
• Dans le plan transversal, le rachis effectue des mouvements de
rotation d’amplitude totale de l’ordre de 160 °. Ce mouvement
est évalué par la distance Menton-Acromion exprimée en cm.
(Fig 12)
Figure 14 : Racine C6
Figure 15 : Racines C7 et C8 C5
Figure 16 : Équilibre du bassin C5
les fléchisseurs des doigts. Le territoire sensitif est la face interne de
l’avant-bras jusqu’aux deux derniers doigts et le réflexe recherché est le
cubito-pronateur. (Fig. 15)
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Figure 22
En avant, il ne faut pas négliger l’examen des muscles abdominaux. Ils constituent la sangle abdominale indispensable pour
le bon équilibre du rachis lombaire. Lorsque les muscles abdominaux sont détendus, on peut palper chez les sujets pas trop
gros le relief des corps vertébraux. L’aorte est bien perçue. La bifurcation se projette en regard de L3-L4. (Fig 22)
3.2.3. ÉTUDE DE LA MOBILITÉ
• Flexion-Extension : Elle se consomme surtout dans la colonne lombaire, au niveau de laquelle on peut obtenir globa-
lement 90 ° d’amplitude. Le test de SCHOBER est un moyen indirect d’évaluer la capacité de flexion. Deux points séparés
par une distance de 10 cm, en extension, doivent être normalement distants de 14 à 15 cm, lorsque le rachis est en flexion
maximum. Le trait inférieur correspond à la projection de l’épineuse de S1 située à environ 15 mm au-dessus d’une ligne
horizontale passant par les épines iliaques postéro-supérieures facilement repérables dans leurs fossettes. On peut aussi
mesurer la distance mains - sol. (Fig. 23)
Figure 23 : Indice de Schober et distance doigt-sol
• Inclinaisons latérales : Le rachis lombaire est peu susceptible de s’infléchir latéralement, en raison de la forme des apo-
physes articulaires. Le rachis dorsal est limité par la cage thoracique. L’amplitude moyenne est d’environ 20 ° de chaque
côté. (Fig.24)
• Rotations : Les amplitudes globales de rotation du rachis dorsal et lombaire sont faibles : 40 (Fig.24)
Figure 27 : Figure 28 :
Signe de Kernig Manœuvre de
Valsalva C5
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3.2.5.4. Signe de la sonnette : Recherche d’une douleur à l’émergence des racines (L5 et S1) en appuyant avec force à 2
ou 3 cm à droite et à gauche des processus épineux de L5 et S1
3.2.5.5. Signe de Léri : Recherche une douleur à la face antérieure de la cuisse lors de l’hyperextension de la hanche, le
malade étant en décubitus ventral strict.
SÉMIOLOGIE DU GENOU
I - INTRODUCTION
Le genou est formé par trois pièces osseuses (tibia, fémur et patella), et deux articulations (fémoro-tibiale et fémo-
ro-patellaire). Les 2 condyles fémoraux sont convexes et reposent sur les 2 glènes tibiales relativement planes donc sans
congruence. L’appareil ligamentaire assure la stabilité passive, les muscles périarticulaires la stabilité active et les deux
ménisques améliorent la congruence.
Les pathologies du genou sont très variées et notent par ordre de fréquence :
- La pathologie traumatique.
- La pathologie dégénérative.
- La pathologie infectieuse
- La pathologie inflammatoire.
- La pathologie tumorale.
L’étude clinique d’un genou doit être méthodique et adaptée au contexte et aux plaintes du patient, le but étant de rele-
ver un faisceau d’arguments anamnestiques et cliniques orientant vers un diagnostic qui sera confirmé par des examens
complémentaires.
Un examen clinique méthodique suppose une démarche bien codifiée avec une succession d’étapes systématiques.
Il commence toujours par un interrogatoire minutieux qui s’intéresse au terrain, les signes généraux et les signes fonction-
nels.
L’examen physique méthodique sur patient debout, à la marche et sur table d’examen. Il intéressera systématiquement
toutes les composantes de l’articulation du genou (parties molles, os, ménisques et ligaments).
III- L’INTERROGATOIRE :
Première étape de l’examen clinique, il relève les éléments relatifs au terrain, l’existence de signes généraux et les signes
fonctionnels (les doléances du patient qui représentent souvent le motif de la consultation). L’interrogatoire doit préciser
le mode, les circonstances et le mécanisme ainsi que l’évolution de ces signes fonctionnels.
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1- TERRAIN
• L’âge du patient : peut orienter vers une pathologie particulière.
• Antécédents personnels et familiaux : médicaux et chirurgicaux.
• Traitements en cours.
• Profession.
• Loisirs (sports…), activité physique du patient.
2- SIGNES GÉNÉRAUX :
• Fièvre (maladie infectieuse ou rhumatismale)
• Asthénie, Amaigrissement, Anorexie (maladies infectieuses ou tumorales).
3- SIGNES FONCTIONNELS :
Il s’agit généralement du motif de la consultation du patient il peut s’agir :
- D’une douleur du genou (gonalgie).
- D’une impotence fonctionnelle,
- D’une instabilité.
- D’un blocage du genou.
- D’une tuméfaction du genou.
- Sensation de corps étranger intra-articulaire.
A- LA DOULEUR : Il faut préciser ses caractéristiques :
-Le Siège : antérieure, postérieure, médiale et latérale.
- L’Irradiation : ascendante ou descendante.
- L’Intensité échelle EVA (0 à10)
- Le Type : mécanique, inflammatoire ou mixte.
- Facteurdéclenchant et aggravant : Montée-descente des escaliers ou position assise prolongée… .
-La prise d’antalgiques : efficacité ?
Devant une douleur du genou, il faut toujours penser à une pathologie de la hanche ou du rachis lombaire : on parle de
douleur projetée.
B- L’IMPOTENCE ET RETENTISSEMENT FONCTIONNEL :
- Impotence fonctionnelle : elle peut être absolue (totale) signe de gravité surtout dans un contexte traumatique ou re-
lative (partielle).
- Le retentissement fonctionnel : sur les activités quotidiennes, professionnelles et de loisirs est évalué par :
−−Limitation douloureuse de la mobilité : raideur.
−− Limitation du périmètre de marche ce périmètre est défini par la distance que peut parcourir le patient avant que le
déclenchement d’une douleur ne l’oblige à s’arrêter.
−−L’utilisation de canne(s).
−−La gêne dans les gestes de la vie quotidienne : prières, escaliers, accroupissement…
C- L’INSTABILITÉ :
Elle peut entraîner une gêne au cours des activités sportives ou de la vie quotidienne.
L’instabilité est faite d’épisodes de dérobements vrais du genou (avec chutes), ou simplement de sensations d’appréhen-
sion ou d’insécurité.
Elle peut être secondaire à de multiples causes :
- Une insuffisance ligamentaire (ligaments croisés).
- Une insuffisance musculaire (amyotrophie du quadriceps).
- Une pathologie rotulienne (instabilité fémoro-patellaire).
- Pathologie méniscale (incarcération d’une languette méniscale).
- Corps étranger intra-articulaire.
- Une douleur, qui agit en inhibant l’action des muscles stabilisateurs dugenou.
D- LE BLOCAGE :
Il faut distinguer les vrais blocages d’origine méniscale des pseudo-blocages plutôt d’origine rotulienne.
• Le blocage méniscal est une limitation de l’amplitude d’extension (flexum irréductible), alors que la flexion est respec-
tée. Le plus souvent secondaire à une interposition d’un fragment méniscal entre le condyle fémoral et le tibia.
• Les pseudo-blocages sont plutôt d’origine rotulienne et sont liés à des accrochages des surfaces cartilagineuses. Ils sur-
viennent souvent après station assise prolongée. Ils sont fugaces et cèdent après quelques mouvements de flexion-exten-
sion.
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L’examen physique commence dès le déshabillage du patient, ce qui permet de confirmer la gêne dans les gestes de la vie
quotidienne déjà notée au cours de l’anamnèse (difficultés au cours du déshabillage). Cet examen doit être comparatif
entre les deux genoux, et doit se faire sur un sujet dévêtu, debout, couché et à la marche.
C- EXAMEN EN DÉCUBITUS :
1- L’INSPECTION : DOIT RECHERCHER
- Une déformation du genou
- Une Tuméfaction du genou
- Une lésion cutanée (ouverture, ecchymose, une rougeur…)
- Une amyotrophie du segment crural et du segment jambier
2- LA PALPATION : permet de
a- Rechercher une augmentation de la chaleur locale
(en faveur d’une arthrite inflammatoire ou septique).
b- Rechercher des points douloureux :
Osseux (Patella, les condyles fémoraux, les tubérosités tibiales antérieure, médiale et latérale et les insertions ligamen-
taires), ligamentaires (le trajet des ligaments collatéraux et le ligament patellaire), méniscaux (interligne fémoro-tibial in-
terne et externe) et musculaires.
Dans un plan sagittal :
- Recherche d’une laxité antérieure : (lésion du ligament croisé antérieure LCA) :
• La recherche d’un tiroir antérieur direct sur genou fléchi à 70-90 ° dont la présence témoigne d’une rupture du LCA.
• La recherche d’un tiroir antérieur du tibia sur un genou fléchi à 20-30 ° : la manœuvre de Trillat-Lachman : on empaume
d’une main l’extrémité distale du fémur, de l’autre l’extrémité proximale du tibia et on imprime un mouvement sec de
translation antérieure du tibia sous le fémur. Cet examen apprécie l’importance du déplacement en tiroir antérieur du
tibia, mais surtout la qualité de l’arrêt mou ou dur de la translation. Un arrêt retardé et mou suffit pour confirmer une
rupture du LCA. Un arrêt dur retardé peut traduire une lésion partielle du LCA, une cicatrisation en nourrice du LCA sur
le Ligament croisé postérieur (LCP).
• La recherche d’un ressaut rotatoire du genou : Le « le Mac Intosh test » Le patient est en décubitus dorsal l’examinateur
étant du côté du membre à examiner. D’une main, il saisit le pied en imprimant une légère rotation interne. L’autre main
applique une contrainte en valgus forcé sur la face externe de l’extrémité supérieure de la jambe. On commence alors
une flexion progressive du genou. Dans les premiers degrés de flexion, le plateau tibial externe est subluxé en avant en
cas de rupture du LCA. À 30 ° de flexion, on assiste à une réduction brutale de la subluxation avec un ressaut condylien
externe caractéristique et pathognomonique d’une rupture du LCA.
- Recherche d’une laxité postérieure : (lésion du ligament croisé postérieure LCP) :
• Recherche d’un tiroir postérieur du
tibia sur un genou fléchi à 70-90 °.
• Recherche d’un avalement de la tu-
bérosité tibiale antérieure.
h- Recherche de signes méniscaux :
Rechercher une douleur à la pression de l’interligne fémoro-tibiale médiale (Ménisque médial) et de l’interligne fémoro-ti-
bial latérale (Ménisque latéral) sur un genou fléchi à 90 ° de flexion.
SÉMIOLOGIE DE L’ÉPAULE
L’examen clinique d’une épaule douloureuse doit être bien standardisé, il se réalise sur un sujet torse nu, il est toujours
bilatéral et comparatif.
Il doit toujours être complété par un interrogatoire minutieux et des radiographies standard à définir selon le contexte.
Cet examen clinique va varier selon que l’on se trouve face à une épaule douloureuse chronique qu’il y ait eu ou non un
antécédent traumatique dans le passé ou face à une épaule qui vient de subir un traumatisme.
1. L’INTERROGATOIRE :
2. L’EXAMEN PHYSIQUE :
Il se réalisera sur un patient torse nu, il sera toujours comparatif par rapport au côté opposé supposé sain et comportera
plusieurs étapes. En cas de contexte traumatique, il doit être prudent et doux vu le contexte douloureux.
A. I NSPECTION :
Se fait de face, de dos et de profil. Elle peut objectiver :
Une attitude vicieuse :
- Attitude des traumatisés du membre supérieur : bras collé au corps, soutenu par le membre valide.
- Attitude en abduction.
- Attitude en rotation interne fixée.
Des déformations :
- signe de l’épaulette (en cas de luxation antéro-interne de l’épaule) : saillie de la tête humérale en avant et saillie externe
de l’acromion en dehors avec perte du relief arrondi du moignon de l’épaule donnant l’aspect d’une « épaulette » (Fig. 2).
- coup de hache externe (en cas de luxation antéro-interne de l’épaule) : l’union entre le bord externe du deltoïde vertical
avec le bras en abduction donne l’aspect de « coup de hache externe » (Fig. 2).
- une saillie de la clavicule.
- un comblement du sillon delto-pectoral (Fig. 2).
- un décollement de l’omoplate (paralysie du grand dentelé).
- un élargissement antéro-postérieur de l’épaule.
- une amyotrophie musculaire (deltoïde, trapèze et sus et sous-épineux).
- tuméfaction.
Fig. 2 : Les signes d’une luxation antéro-interne de l’épaule :
B. PALPATION :
Elle recherche :
- des points douloureux électifs et reconnus par le patient en particulier sur les articulations acromio-claviculaires.
- un vide sous-acromial.
- un comblement du sillon delto-pectoral.
- une mobilité anormale à type de touche de piano au niveau des articulations acromio-claviculaires (Fig. 3) et sternoclavi-
culaires.
Fig.7 :
Fig.8 :
Adduction Rétropulsion-
antépulsion
a b c
Fig. 9 :
a. Position neutre
b. Rotation externe : Coude au corps
D. L’EXAMEN VASCULO-NERVEUX :
Par la recherche :
- du pouls huméral, radial et capillaire
- d’une lésion du circonflexe : sensibilité du moignon de l’épaule et le testing du deltoïde
- de la sensibilité et la motricité de la main et du poignet (plexus brachial) :
• Radial :
Sensibilité : zone élective : face dorsale de la première commissure
Motricité : flexion dorsale du poignet et des doigts
• Cubital :
Sensibilité : zone élective : pulpe du 5ème doigt
Motricité : écartement et rapprochement des doigts.
• Médian :
Sensibilité : zone élective : pulpe du 2ème doigt
Motricité : opposition du pouce.
SÉMIOLOGIE DU COUDE
INTRODUCTION
Le coude, par le mouvement de prono-supination qu’il autorise, permet l’orientation de la main dans l’espace et par
le mouvement de flexion, il amène la main sur le thorax, la bouche ou la face permettant ainsi la plupart des fonctions
usuelles de nutrition, d’habillement ou de lavage. Au contraire lors de l’extension il éloigne la main du corps pour lui per-
mettre de saisir.
Le coude est une articulation superficielle accessible à un examen clinique dont la qualité repose, comme d’habitude, sur
une bonne connaissance de l’anatomie et de la pathologie.
1. RAPPEL ANATOMIQUE
2. EXAMEN CLINIQUE
2.1. INTERROGATOIRE :
Doit préciser :
- L’âge ;
- Les antécédents : généraux et locaux (ancien traumatisme…) ;
- En cas de traumatisme : type, mécanisme (direct – indirect), date et l’heure ;
- Les plaintes du patient :
−la
− douleur : type, siège, irradiation, l’évolution, l’intensité, mode d’installation, facteurs déclenchants, les phénomènes
associés, l’efficacité des traitements antalgiques et son retentissement ;
−blocages ;
−
−signes
− d’instabilité lors des mouvements de lancer ;
−impotence
− fonctionnelle (partielle ou totale) ;
- Enfin, la présence de paresthésies à la main témoigne parfois de l’atteinte du nerf ulnaire au coude.
distalement. La tête radiale est palpée avec le pouce tandis qu’avec l’autre main on réalise des mouvements de prono-supi-
nation. Elle se situe environ 2 cm en dessous de l’épicondyle. À l’intérieur du triangle constitué par les saillies osseuses de
l’épicondyle, de la tête radiale et de l’olécrane, on palpe directement l’articulation ce qui permet de découvrir le moindre
épanchement articulaire ou une synovite même modérée.
L’articulation est très peu accessible par la face interne. Les ganglions lymphatiques se palpent au niveau de la crête d’in-
sertion de la cloison intermusculaire juste au-dessus de l’épitrochlée. En arrière de la cloison, le nerf ulnaire est accessible
à la palpation, et on peut parfois le voir rouler sur le condyle médial chez les patients dont le nerf est instable.
C- MOBILITÉ :
- La flexion-extension (Fig.2) : Fig.2: Flexion- Extension du coude
D- EXAMEN NEUROLOGIQUE :
Il fait partie de l’examen du coude, et sera plus ou moins complet selon les symptômes allégués par le patient.
- Le nerf ulnaire
Au coude, l’atteinte du nerf ulnaire peut siéger à plusieurs niveaux. Habituellement les paresthésies du bord ulnaire de
la main et des doigts sont les premiers signes de souffrance du nerf ulnaire. La douleur est moins fréquente et souvent
localisée au coude ou au bord médial de l’avant-bras. Ces signes sont plus souvent accentués ou déclenchés par les efforts
en flexion du coude. La mise en flexion prolongée du coude réveille parfois les paresthésies. Ce test, appelé test de Phalen
du coude, est « sensibilisé » en portant le poignet en extension pour éviter de réaliser dans le même temps un vrai test de
Phalen. Dans les formes plus évoluées, les signes paralytiques vont compléter le tableau.
- Le nerf interosseux postérieur
Le nerf interosseux postérieur est la branche motrice du nerf radial. On peut localiser habituellement son passage à la face
postérieure du bras par la méthode des trois doigts décrite par Henry. L’index, le majeur et l’annulaire de la main de l’exa-
minateur opposée au côté examiné sont placés sur la face postérieure du radius, avec l’annulaire au niveau de la jonction
entre le col et la tête du radius. Le nerf se situe sous la pulpe de l’index.
- Le nerf interosseux antérieur
Branche motrice issue du nerf médian, il peut être comprimé au cours de son passage entre les deux chefs du pronator
teres. Son atteinte entraîne une faiblesse voire une paralysie du fléchisseur propre du pouce, du fléchisseur profond de
l’index et donc une difficulté ou une impossibilité à réaliser une opposition pulpo-pulpaire du pouce et de l’index.
INTRODUCTION
Le pied et la cheville sont des organes de support et de mouvement caractéristiques de l’espèce humaine. Ils peuvent être
le siège de très nombreuses pathologies qui sont soit strictement localisées à leur niveau comme les pathologies trauma-
tiques et microtraumatiques, les infections et les malformations congénitales.
Les problèmes de pied sont également souvent le symptôme d’affections générales en particulier neurologiques dont elles
peuvent constituer le signe révélateur. Quelles que soient leurs natures, les problèmes de pied s’ils sont négligés peuvent
retentir sur les articulations sus-jacentes et être à l’origine de perturbations fonctionnelles importantes.
Le diagnostic de ces nombreuses pathologies nécessitera un examen méthodique et rigoureux orienté par le motif de la
consultation. Il comportera systématiquement :
-Un Interrogatoire
-Une étude dynamique du pied et de la cheville lors de la marche
-Un examen en charge (en appui)
-Un examen en décharge
-Des examens complémentaires seront demandés en fonction des données de l’examen clinique
1- RAPPEL ANATOMIQUE
Fig 1: os du pied
A- vue dorsale
B-vue latérale
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2- EXAMEN CLINIQUE
2-1 INTERROGATOIRE
C’est un temps essentiel de l’examen qui orientera bien souvent le diagnostic. Il doit être précis et complet et devra faire
préciser :
• Le motif de consultation : Déformation, douleur, trouble statique, boiterie
• Les circonstances d’apparition et le mode de début des signes : début brutal après un traumatisme ; début insidieux d’ag-
gravation progressive...
• La durée d’évolution et l’ancienneté des troubles
• En cas de douleurs, préciser ses caractères :
- Son rythme : pendant la journée lors de l’appui évoquant une pathologie mécanique où nocturne insomniante dans les
pathologies inflammatoires.
- Son siège : sous la tête des métatarsiens en cas de troubles statiques, au niveau du coup de pied en cas de pathologie
de l’articulation tibio-tarsienne...
- Sa fréquence.
- Son intensité.
Enfin on fera marcher le patient sur les pointes, les talons, les bords internes et externes des pieds afin d’apprécier la sou-
plesse des différentes articulations.
a b c
• Noter une déformation des orteils : Hallux valgus griffe d’orteil.
• Étudier l’axe de l’avant-pied
À l’état normal, l’axe du pied passe par le deuxième métatarsien et le talon. Une déviation de l’avant-pied en dedans définit
l’adductus de l’avant-pied.
Fig 7 : torsion
Une déviation en dehors constitue l’abductus de l’avant-pied. malléolaire externe
• L’axe bi malléolaire (Fig 7)
Le plan passant par la ligne joignant les deux malléoles regarde en dehors faisant un angle de 10 à
20 ° avec le plan frontal.
Cet angle peut être augmenté ou diminué en cas d’anomalie de torsion du squelette jambier.
• Palpation du tendon d’Achille à la face postérieure de la cheville à la recherche de nodules, de douleur localisée où d’en-
coche.
• Palpation de l’aponévrose plantaire à la plante du pied : À ce niveau on notera l’aspect de la peau plantaire qui est ru-
gueuse et épaissie au niveau des zones d’appui et se démarque nettement de la peau dorsale plus fine et souple.
C) EXAMEN ARTICULAIRE :
Évalue les différentes articulations du pied et de la cheville. Cet examen doit être comparatif entre les 2 pieds à la recherche
de différence d’amplitude articulaire d’un côté par rapport à l’autre.
• L’articulation talo-crurale (tibio tarsienne) :
On évalue la flexion dorsale qui est de 20 à 30 °, et la flexion plantaire de 30 ° à 60 ° (Fig.11). Une flexion plantaire perma-
nente constitue l’équin. À l’inverse une flexion importante définit le talus.
Fig 11 flexion dorsale Fig 12 Flexion plantaire
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SÉMIOLOGIE DE LA HANCHE
INTRODUCTION
La hanche est l’articulation proximale du membre inférieur qui le relie ainsi au tronc. Elle a pour fonction d’orienter le
membre inférieur dans toutes les directions de l’espace.
La hanche est par ailleurs une articulation portante supportant normalement des contraintes très élevées. Ainsi à chaque
pas, une hanche normale supporte 4 fois le poids du corps.
La hanche est une articulation profonde masquée par de volumineuses masses musculaires.
2. SÉMÉIOLOGIE CLINIQUE
3. CONCLUSION
La hanche est une articulation multidirectionnelle, c’est une articulation qui doit être intégrée dans son environnement
c’est-à-dire faisant partie d’un ensemble portant. C’est une articulation profonde qui s’exprime par une symptomatologie
d’emprunt (douleur péri articulaire et boiterie).
INTRODUCTION
Le poignet et la main sont les prolongements du membre supérieur ou la main concrétise la finalité du mouvement com-
mandé par le cerveau. Ils représentent des ensembles polyarticulaires complexes dont l’exposition régulière explique la
fréquence des traumatismes à leur niveau pouvant causer des lésions variées.
Le poignet formé par l’extrémité inférieure des deux os de l’avant-bras, le carpe et les parties molles qui les en-
tourent doit permettre à la main sa fonction essentielle qui est la préhension. Pour cela il nécessite deux impératifs : une
grande mobilité et une stabilité, assurées par des structures anatomiques particulières.
La main comporte plusieurs éléments anatomiques permettant les gestes usuels de la vie :
• La préhension (prendre des objets, manger, boire, se nettoyer…)
• Le toucher (grâce à la richesse cutanée en terminaisons nerveuses et en corpuscules différents)
• L’expression et les relations.
SÉMIOLOGIE CLINIQUE
L’examen clinique doit être complet et doit se faire dans un ordre rigoureux afin de ne pas laisser échapper une lésion que
la complexité anatomique pourrait cacher à un examinateur trop hâtif.
A/INTERROGATOIRE
1/Préciser les données générales :
Âge, profession, main dominante, antécédents locaux et généraux.
2/Circonstances de l’accident ou de survenue de la maladie :
• Date et heure de l’accident, ancienneté des troubles, mode d’évolution, circonstances déclenchantes.
• Type de traumatisme.
• Mécanisme : peut être ;
−−Direct ; telle qu’une plaie par couteau.
−−Indirect ; telle qu’une :
- Chute en hyper extension sur le talon de la main :
> sur l’éminence thénar (risque de lésions du complexe scapholunaire)
> sur l’éminence hypothénar (on s’oriente vers une lésion de la colonne ulnaire ou de l’articulation
hamato-triquetrale = pyramidal-os crochu)
- Mécanisme de torsion d’un doigt.
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B/EXAMEN PHYSIQUE
Il doit se faire impérativement poignet et doigts libres de tout bracelet, montre ou bague. Il doit être méthodique sur
toutes les faces et comparatif.
1/INSPECTION
Elle commence par l’observation du patient et le clinicien doit noter la volonté et la capacité du patient à utiliser ses mains.
a. Morphologie normale :
De face l’axe de la main, représenté par le 3ème métacarpien et le médius, est dans le prolongement de l’axe de l’avant-
bras.
b. Attitudes vicieuses et déformations :
Certaines sont immédiatement visibles :
- Attitude du traumatisé du membre supérieur, avec une main en supination collée au corps et maintenue par la main
controlatérale.
- Gonflement localisé du poignet ou de la main qui peut être en rapport avec un œdème ou un hématome.
- Déformation :
−−Au poignet ; il peut s’agir de fractures de l’extrémité inférieure du radius :
- Déformation en dos de fourchette (de profil) : déplacement postérieur de l’épiphyse radiale inférieure (fracture de
Pouteau Colle).
- Déformation en ventre de fourchette (de profil) : déplacement antérieur de l’épiphyse radiale (fracture de Goyrand
Smith).
−− À la main ; il peut s’agir d’une déformation articulaire en cas de luxation, ou de déformation de segments digitaux en
cas de fractures. Il peut s’agir dans ces cas d’une déformation en clinodactylie (déviation digitale dans le plan frontal)
ou d’une déformation en Fléxum ou Récurvatum (déviation digitale dans le plan sagittal).
Plus rarement il peut s’agir d’une déformation en Malrotation (selon l’axe du doigt)
Si l’examen est fait tardivement, ces déformations ne seront plus bien visibles, car noyées dans un œdème important.
c. État cutané :
- Coloration : cyanose, rougeur, pâleur, ecchymose, troubles de la recoloration
- Ouverture cutanée : plaie punctiforme, linaire, contuse, perte de substance avec ou sans exposition des structures sous-
jacentes nobles (os, articulation, tendon, nerf, pédicule). Il faut apprécier le siège et la direction par rapport aux plis de
flexion.
- Saignement : apprécier sa nature, Artériel (sang rouge, en jet) ou veineux (sang foncé).
- Troubles trophiques (atrophie pulpaire, anomalies de la sudation, dystrophies unguéales), amyotrophie (fonte musculaire).
2/PALPATION :
a. Rechercher les principaux points de repère osseux et des points douloureux précis :
* Au niveau du poignet
- Styloïde radiale et styloïde cubitale palpées de bas en haut ne se trouvent pas à la même hauteur. La styloïde radiale est
plus basse que la styloïde cubitale de 8 à 10 mm (ces rapports sont modifiés dans les fractures de l’extrémité inférieure
du radius).
- Le corps du scaphoïde palpé au fond de la tabatière anatomique et son tubercule est palpé à la partie supérieure de l’émi-
nence thénar, juste au-dessous du pli de flexion distal du poignet à la recherche d’une douleur pouvant faire suspecter
une fracture.
- Palpation à la partie supérieure de l’éminence hypothénar de la saillie dure du pisiforme sur lequel s’insère le tendon du
cubital antérieur.
- La fossette située au-dessus du grand os, dans l’axe du 3ème métacarpien répond au semi-lunaire (fossette de la cruci-
fixion).
- Rechercher une laxité du poignet par un test en tiroir antéro-postérieur ou par la recherche d’un ressaut, provoqué soit
par les mouvements actifs effectués en serrant le poing, soit par les mouvements passifs. Ce ressaut peut être le témoin
d’une lésion ligamentaire intra carpienne.
* Au niveau de la main
- Palper les différentes saillies osseuses au niveau des métacarpiens ou des phalanges à la recherche de douleur ou de
craquement qui évoque une fracture.
- Apprécier le respect des arches de la main
- La pression axiale au niveau de la colonne du pouce peut réveiller une douleur surtout en cas de fracture du scaphoïde.
b. Étude de la mobilité :
* Au niveau du poignet (Figure : 3)
Les mouvements du poignet sont calculés à partir de la position anatomique, poignet en rectitude et en supination. Ils
doivent être recherchés activement, passivement, et contre résistance.
Les mouvements se font dans trois directions :
• La flexion-extension : la flexion rapproche la face palmaire de la main de la face antérieure de l’avant-bras. L’extension
(flexion dorsale) rapproche la face dorsale de la main de la face dorsale de l’avant-bras.
−Amplitude
− normale de flexion du poignet : 90 °
−Amplitude
− normale en extension du poignet : 80 °
• L’inclinaison latérale : appréciée en déplaçant dans le plan frontal l’axe de la main en dehors (inclinaison radiale : IR) et
en dedans (inclinaison cubitale : IC) par rapport à l’axe de l’avant-bras.
−Amplitude
− normale d’inclinaison radiale (ou abduction) 25 °
−Amplitude
− normale d’inclinaison cubitale (ou adduction) 45 °
• La prono-supination : appréciée coude au corps, fléchi à 90 °. La position de départ est la supination maximale (paume
vers le haut) notée 0 °
−Amplitude
− normale de la prono-supination : 0 °/180 °.
Fig.3-4 : Mouvements du poignet.
3 : flexion et extension 4 : Inclinaison cubitale et Inclinaison radiale
* Au niveau de la main
- Normalement en flexion les doigts convergent vers le tubercule du scaphoïde sans rotation
ni chevauchement.
- Chiffrer les mobilités des différentes articulations :
Au niveau des doigts longs, les mouvements se produisent essentiellement aux articulations
métacarpophalangiennes, interphalangiennes proximales et inter- phalangiennes distales.
Les articulations carpométacarpiennes sont fixes au niveau du 2ème et 3ème
rayon ; alors qu’elles présentent une légère mobilité en flexion de 10 ° à Fig.5 : Mouvements des doigts.
15 ° au niveau du 4ème et 5ème rayons.
1 : Extension MP ; 2 : Flexion MP ;
La position de départ pour chacune des articulations des doigts est la rec- 3 : Flexion IPP ; 4 : Flexion IPD
titude.
Les MP : Hyper extension/flexion 30 °/0 °/90 ° (en passant par la posi-
tion 0)
Adduction/abduction : amplitude globale de 40 °. Ces mouvements ne
sont possibles qu’en extension (Figure.5).
Les IP : Extension/flexion : 0 °/90 ° (pouvant atteindre 100 à 120 ° pour
les IPP).
Il n’existe pas de mouvements de latéralité pour les IP, leur présence té-
moigne d’une laxité par atteinte des ligaments latéraux (Figure.5).
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La TM : Pour le pouce il faut aussi chiffrer la mobilité de l’articulation trapézo-métacarpienne (TM) qui permet des mouve-
ments dans tous les plans de l’espace (circumduction).
Dans plan frontal, abduction/adduction : 50 °/0 °.
Dans le plan sagittal, antépulsion/rétro pulsion : 50 °/20 ° à partir de la position anatomique. Le passage progressif de
la position anatomique à l’abduction, l’antépulsion puis à l’adduction donne le mouvement d’opposition du pouce qu’on
évaluera selon la cotation de KAPANDJI de 1 à 10. La valeur normale est supérieure ou égale à 8.
L’amplitude de la somme des flexions actives des MP, IPP et IPD défini le Total Active Motion (TAM). Le TAM normal est de
270 ° pour les doigts longs (90 ° + 90 ° + 90 °). Cette mobilité peut être recherchée passivement, donnant le Total Passive
Motion (TPM) dont la valeur normale est égale à 270 °.
3/EXAMEN MUSCULO-TENDINEUX :
Examen global et analytique doigt par doigt en passif, en actif et contre résistance.
Rechercher une déformation, un déficit fonctionnel. En sachant que l’examen clinique peut être faussement rassurant en
cas de lésion partielle.
- Étude de la cascade naturelle des doigts au repos : normale-
ment poignet en rectitude il existe une flexion naturelle pro- Fig.6 : Effet de ténodèse physiologique du poignet
gressivement croissante des doigts de l’index vers le 5ème. En
cas de section des 2 fléchisseurs (FCP+FCS), le doigt reste en
extension.
- Étude de l’effet de ténodèse du poignet (Figure.6) : norma-
lement la mise en extension du poignet exagère la flexion en
cascade des doigts et la mise en flexion du poignet entraîne
une extension des doigts.
En cas de section des fléchisseurs, le doigt reste en extension
lors de l’extension du poignet. En cas de lésion de l’extenseur, le
doigt ne s’étend pas lors de la flexion du poignet.
- Testing musculo-tendineux :
• Le FCP : fléchi P3 et participe à la flexion de P2. Il est testé en demandant au patient une flexion active de l’IPD après avoir
bloqué en extension l’IPP(Fig.7).
• Le FCS : fléchi P2. Il est testé en recherchant une flexion active IPP, après avoir éliminé l’action du FCP en maintenant les
autres doigts en extension complète (Fig.8).
Fig.7 : Examen du F.C.S Fig.8 : Examen du F.C.P
• Le Long Fléchisseur du pouce (LFP) : fléchit l’IP du pouce. Il est testé en recherchant une flexion active IP, la MCP étant
maintenue en extension.
• L’extenseur commun des doigts (EC) : assure surtout l’extension des MP. On demande au patient de faire la griffe des
doigts.
• Les extenseurs propres (EP II et EP V) testés : en demandant au patient de faire la corne.
• L’extension des IP est essentiellement assurée par les muscles intrinsèques.
• Le long extenseur du pouce (LEP) : main à plat sur la table on demande au patient de décoller le pouce de la table + hyper
extension IP.
• Les mouvements d’écartement de rapprochement des doigts sont respectivement assurés par les muscles interosseux
dorsaux et palmaires.
• Les muscles thénariens assurent la fonction d’opposition du pouce avec contact pulpo-pulaire pouce/5ème et conservation
du parallélisme des doigts.
Cette sensibilité sera testée sur tous les doigts en se rappelant des territoires sensitifs et de l’existence de zones autonomes
à la main.
Le test de Phalen : on demande au patient de maintenir les deux avant bras verticale-
ment coudes sur la table, et de fléchir ses poignets au maximum pendant 01 minute.
Ce test est considéré comme positif s’il reproduit la sensation de paresthésies dans le
territoire du nerf comprimé au poignet.
b. Motricité :
Des tests élémentaires permettant de vérifier l’état des 3 nerfs assurant la motricité de la main.
- Médian : opposition du pouce
- Cubital : écartement et rapprochements des doigts en extension
- Radial : extension des doigts (MP).
5/EXAMEN VASCULAIRE :
À coté de la palpation du pouls radial, de l’appréciation de la coloration, de la chaleur locale et du saignement à la piqûre,
deux tests sont importants à réaliser pour vérifier l’intégrité des artères qui alimentent la main :
- Test d’Allen : on demande au patient d’ouvrir et serrer fortement la main (pour faire une vidange sanguine) le clinicien
comprime simultanément les artères radiale et cubitale et demande au sujet d’ouvrir la main pendant que la pression est
maintenue sur les artères. On évalue une artère en arrêtant de la comprimer pour voir si la main se recolore. On évalue
de la même façon l’autre artère, et on examinera les 2 mains pour comparer. Cette épreuve permet de déterminer la per-
méabilité des artères radiale et cubitale et de savoir quelle artère apporte l’irrigation sanguine principale de la main. Par
exemple en cas de thrombose de l’artère radiale, la levée de sa compression au poignet tout en maintenant celle de l’artère
cubitale, laisse une main pâle non vascularisée.
- Pouls capillaire : il se recherche au niveau de la pulpe des doigts et donne une idée de l’état de perméabilité des artères
collatérales digitales.
Le test se réalise par une manœuvre de vitropression sur la pulpe, qui va pâlir. La levée de la compression entraîne norma-
lement une recoloration immédiate. Le temps de recoloration normal est inférieur à 3 s.
CONCLUSION
La sémiologie du poignet et de la main ne peut être étudiée qu’à la lumière de connaissances anatomiques préalables.
L’examen doit être global et analytique. Il doit être minutieux et méthodique pour ne pas passer à coté de lésions pouvant
conduire à un déficit fonctionnel important.
EVALUATION FORMATIVE
INTRODUCTION
La sémiologie est définie comme étant l’analyse des signes fonctionnels et physiques.
Dans ce cours, on détaillera les différentes informations à recueillir à l’interrogatoire d’un patient, qui permettraient de
suspecter une pathologie cardiaque et d’orienter éventuellement le diagnostic étiologique.
1. MOTIF DE LA CONSULTATION
L’interrogatoire commence par le recueil du motif de consultation. Cette étape est primordiale pour cibler la plainte du
patient et pour démarrer une démarche diagnostique répondant à la bonne question.
Le motif d’hospitalisation peut être obtenu en posant une question simple telle que :
• Qu’est-ce qui vous amène à consulter aujourd’hui ?
• Pour quelle raison êtes-vous venu à l’hôpital/en consultation/au cabinet ?
3. SIGNES FONCTIONNELS :
L’interrogatoire s’attache alors à recueillir les signes fonctionnels présentés par le patient. Les symptômes cardinaux d’at-
teinte cardiaque étant en nombre de 4 :
-La douleur thoracique
-La dyspnée
-Les palpitations
-La syncope
3.2. DYSPNÉE
La dyspnée est la sensation de gêne respiratoire. On précisera les circonstances d’apparition : à l’effort, au repos, après un
certain périmètre de marche, ainsi que les signes associés à la dyspnée.
Le retentissement fonctionnel de la dyspnée est évalué par la classification NYHA (New York Heart Association).
Stade I : dyspnée pour des efforts inhabituels ; aucune gêne dans la vie courante
Stade II : dyspnée pour des efforts importants de la vie courante (marche rapide, montée > 2 étages)
Stade III : dyspnée pour des efforts modestes de la vie courante (marche en terrain plat…) = au moindre effort
Stade IV : dyspnée permanente, y compris au repos
3.2.1. ŒDÈME PULMONAIRE AIGU :
- Détresse respiratoire brutale avec tachypnée superficielle, très rapide, angoisse, parfois douleur (sensation de chape de
plomb sur les épaules)
- Orthopnée
- Grésillement laryngé, toux, expectorations mousseuses.
- Patient assis, jambes pendantes, agité, sueurs, tirage sus-claviculaire et intercostal.
- Râles crépitants bilatéraux, en marée montante
- Signes de gravité : cyanose, hypotension artérielle, état de choc.
3.2.2. DYSPNÉE PAROXYSTIQUE NOCTURNE
Majoration de l’œdème pulmonaire la nuit, du fait de l’↑ du retour veineux.
3.3. PALPITATIONS
Ce sont des sensations désagréables de perception de ses propres battements cardiaques intenses ou rapides ou irrégu-
liers. Il convient de faire préciser au patient le caractère régulier ou irrégulier des palpitations. On lui demandera de repro-
duire le rythme de ses palpitations en battant la mesure avec le poing sur la table. Il est important enfin de faire préciser si
leur déclenchement survient au repos comme par exemple en plein repas ou à l’issue d’un effort (déclenchement de type
vagal), ou pendant l’effort (déclenchement de type catécholergique).
3.4. SYNCOPE
La syncope se définit par une perte de connaissance totale (habituellement sans signe prémonitoire), brève (~ 2-30 se-
condes) avec une reprise de conscience spontanée très soudaine, d’emblée complète. Elle s’accompagne d’une chute
parfois traumatique (relâchement du tonus musculaire) avec amnésie post critique et peut survenir à l’effort ou au repos.
La syncope est liée à une diminution transitoire du débit sanguin cérébral
Elle est à distinguer des « malaises » sans perte de conscience vraie : c’est la lipothymie :
Malaise progressif où la perte de connaissance est incomplète avec sensation de perte de connaissance imminente, dé-
robement des jambes, “voile noir” devant les yeux. Le patient a le temps de s’asseoir pour prévenir la chute. Elle s’accom-
pagne de troubles divers : vertiges, bourdonnements d’oreilles, nausées.
L’interrogatoire est capital puisqu’il permet de faire le diagnostic étiologique dans environ 1/3 des cas. Il faut surtout pré-
ciser :
- l’âge
- les circonstances d’apparition de la syncope
- les signes associés (avant, pendant et après la syncope)
- les éventuels traitements reçus.
- les antécédents.
Les étiologies de la syncope et des lipothymies sont diverses :
• Trouble du rythme +++
• Trouble de la conduction auriculo-ventriculaire +++
• Malaises vaso-vagaux : Cause la plus fréquente de syncope. Elle est secondaire à un dysfonctionnement temporaire du
système nerveux autonome.
Le début est souvent progressif avec des prodromes variables (malaise général, nausée, bourdonnement d’oreilles, sueurs)
Circonstances favorisantes : atmosphère confinée, surchauffée, période postprandiale, émotion.
Souvent le patient entend ce qui se passe sans pouvoir réagir (perte de connaissance incomplète)
Retour à la normale, progressif avec parfois vomissements et asthénie marquée.
Elle est bénigne, mais parfois gênante par sa fréquence.
4. CONCLUSION
L’analyse sémiologique cardiaque doit toujours commencer par une appréciation du global et surtout de l’ensemble des
facteurs de risque cardiovasculaire que présente le patient.
Les symptômes cardinaux en cardiologie sont : la douleur thoracique, la dyspnée, les palpitations et la syncope.
L’apport de l’interrogatoire est capital aussi bien pour l’orientation étiologique que pour le diagnostic différentiel.
INTRODUCTION
L’examen clinique reste encore de nos jours l’étape initiale incontournable de la prise en charge d’un malade. L’examen
clinique permet d’obtenir de manière fiable, rapide et économique des informations indispensables concernant à la fois la
maladie, mais aussi son expression en fonction du terrain sur lequel elle se développe c’est-à-dire le patient dont les anté-
cédents pathologiques peuvent conditionner la gravité et le mode évolutif de tout processus morbide.
Dans la mesure du possible, l’examen se fera dans une pièce calme à une température confortable et, préférablement, à
la lumière du jour. Sauf demande du sujet ou contexte particulier, il faut l’examiner seul, en respectant au maximum son
intimité.
Chez l’enfant, il faudra probablement accepter des compromis, comme de l’examiner dans les bras de la mère.
L’examen du système cardiovasculaire sera toujours complété par un examen général, et des autres organes.
1. EXAMEN GÉNÉRAL
1.2. MORPHOTYPE
Diverses variétés de cardiopathies sont associées à des modifications qui peuvent intéresser :
• la tête et le visage (trisomie 21),
• la face (lupus érythémateux disséminé, acromégalie, etc.).
• Un syndrome dysmorphique (par exemple une maladie de Marfan), une dystrophie musculaire, un retard de croissance…
2.1. INSPECTION
L’inspection du thorax peut occasionnellement fournir des informations utiles :
• Présence de cicatrices, notamment de chirurgie cardiaque.
• Fréquence respiratoire (normale <15/min au repos chez l’adulte) ; qualité de la respiration (pénibilité, régularité) : dyspnée
de repos, orthopnée, respiration « particulière ».
• Forme : thorax en tonneau des insuffisants respiratoires, thorax en entonnoir (pectus excavatum), cyphoscoliose.
• Recherche de pulsations visibles (rares)
Un soulèvement de la paroi thoracique, synchrone du pouls, dans la région sus-mammaire gauche, peut témoigner d’un
anévrysme pariétal du ventricule gauche.
2.2. PALPATION
• On cherche à localiser le choc de pointe : point le plus bas et le plus externe où le choc cardiaque peut être senti. Il est
au mieux perçu sur un sujet en décubitus latéral gauche en général sous le mamelon gauche. Il est synchrone du pouls. Il
donne une idée de la taille du cœur : en cas de cardiomégalie, le choc de pointe est dévié en bas et en dehors.
• Des frémissements palpables ont la même signification que les souffles. Un souffle frémissant est certainement orga-
nique.
• la présence de pulsations anormales, parfois notées lors de l’inspection.
• La palpation du thorax réalisée en mettant les deux mains à plat dans le dos du patient, les doigts parallèles aux es-
paces intercostaux, permet de rechercher les vibrations vocales en faisant dire 33, 33… au patient qui doit prononcer ces
chiffres de manière répétitive en roulant les « R ».
2.3. PERCUSSION
La percussion est réalisée en tapant avec l’extrémité du majeur de sa main droite sur ses propres doigts de la main gauche
(en général au niveau de la 2ème phalange du majeur) placée à plat sur le thorax du patient.
• Elle peut être utile pour l’examen du cœur si on doit rechercher une péricardite liquidienne.
• Au niveau pleuropulmonaire pour rechercher des épanchements liquidiens qui sont mats et contrastent avec la sonorité
normale « aérique » du thorax.
NB : la percussion du cœur et du thorax doit être associée a la percussion abdominale permet de rechercher une hépa-
tomégalie, voire une ascite au cours d’une insuffisance cardiaque.
2.4. AUSCULTATION
L’auscultation cardiaque est le temps essentiel de l’examen cardiologique. Elle permet souvent d’établir un diagnostic
clinique.
L’auscultation du cœur est toujours complétée par l’auscultation pleuropulmonaire.
A. TECHNIQUE D’AUSCULTATION CARDIAQUE
• Conditions de l’examen
L’auscultation se fait au mieux dans une pièce silencieuse, le patient bien installé, torse nu ou le thorax facilement accessible.
• Le stéthoscope biauriculaire doit être de bonne qualité.
• Le patient doit d’abord être ausculté en décubitus dorsal, puis latéral gauche, puis assis thorax penché en avant.
• Il est important de demander de temps en temps au patient de bloquer sa respiration de manière momentanée pour
éviter le bruit ventilatoire.
Un certain nombre de manœuvres peuvent être utilisées pour induire des changements des données auscultatoires ayant
une valeur d’orientation diagnostique. Notons essentiellement les changements de position en décubitus latéral gauche
ou la position penchée en avant.
• Les foyers d’auscultation principaux
Ils sont indiqués sur la figure 1. Noter que ces foyers d’auscultation ne correspondent pas à la situation anatomique des
valves correspondantes.
• Position 1 : 2ème espace intercostal droit (foyer aortique : FAo)
• Position 2 : 2ème espace intercostal gauche (foyer pulmonaire : FP)
• Position 3 : 3-4ème espace intercostal gauche au bord gauche du sternum (BGS) ou endapex
• Position 4 : pointe (Pt) ou apex (ou foyer mitral).
• Position 5 : foyer tricuspidien (FT)
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B. AUSCULTATION CARDIAQUE NORMALE
• Le premier bruit, ou B1 : Bruit sourd et grave, un peu prolongé = 100 ms. (DOUM)
Il est mieux perçu à la pointe.
Il est contemporain de la fermeture des valves auriculo-ventriculaire mitrale et tricuspide.
La palpation du pouls est synchrone de B1 qui est lui-même contemporain du QRS sur l’ECG.
• Le deuxième bruit, ou B2 : correspond à la fermeture des valves sigmoïdes aortique (B2A) et pulmonaire (B2P). Il est de
tonalité plus haute que le B1, plus sec (onomatopée « Ta »), maximum à la base.
L’intensité de B1 et de B2 est variable selon un certain nombre de facteurs. Elle est diminuée si la paroi est épaisse et aug-
mentée en cas d’éréthisme cardiaque (volontiers chez le sujet jeune avec hypercinésie circulatoire).
L’intervalle B1-B2 (le « petit silence ») délimite la systole ventriculaire et l’intervalle B2-B1 (« grand silence ») la diastole
ventriculaire.
Fig 2 : Position des bruits par rapport aux courbes de pression.
Les flèches noires marquent le temps de survenue de B1 et de B2. OG : oreillette gauche ; VG : ventricule gauche ; Ao : aorte
• Le troisième bruit ou B3 physiologique :
Il est sourd et grave, peu intense, protodiastolique. Il donne l’impression d’un dédoublement sourd et serré 0.1 à 0.2 se-
conde du 2ème bruit, en dedans de la pointe surtout audible chez le jeune en décubitus dorsal ou latéral gauche au niveau
de l’apex. Il prend son origine dans les parois ventriculaires à la fin du remplissage rapide quand les cordages et les anneaux
auriculo-ventriculaires sont mis sous tension.
3. EXAMEN VASCULAIRE
Signes normaux :
• La fréquence normale du pouls au repos est de 60-100bpm chez l’adulte (de 80-200bpm chez l’enfant).
• L’amplitude et la qualité du pouls s’apprécient au mieux au niveau d’une grosse artère tel que la carotide.
INTRODUCTION
L’examen du cardiaque ne comporte pas seulement l’examen du cœur et des vaisseaux. Il doit être un examen complet, à
la recherche des conséquences viscérales de l’affection cardiovasculaire et à la recherche d’une affection extracardiaque
associée ou causale.
Cependant, on étudiera uniquement ici la sémiologie cardiaque proprement dite.
1. INSPECTION
L’inspection du thorax et de la région précordiale peut déjà amener des éléments d’orientation :
• Morphologie du thorax, longiligne ou bréviligne, déformations thoraciques (cyphoscoliose, thorax cylindrique des em-
physémateux, thorax en entonnoir, déformations thoraciques de certaines cardiopathies congénitales) ; ces déformations
thoraciques, lorsqu’elles sont accentuées, peuvent modifier les rapports du cœur et des gros vaisseaux avec le thorax et
il faudra en tenir compte pour l’appréciation des signes d’auscultation ;
• Type et fréquence respiratoires ;
• Turgescence des veines du cou, traduisant une gêne du retour veineux ;
• Circulation veineuse collatérale latérothoracique évoquant une thrombose de la veine cave supérieure et traduisant le
développement d’une circulation veineuse collatérale cave supérieure-cave inférieure.
2. PALPATION
La palpation de la région précordiale peut mettre en évidence un certain nombre de signes pathologiques.
Le choc en dôme de la pointe est perçu, sous la main qui palpe à plat, comme un durcissement en boule assez localisé et
violent de la région apexienne. Il s’observe avant tout dans l’insuffisance aortique, mais il n’est pas absolument caractéris-
tique et peut être trouvé en cas d’éréthisme important (neurotonie, hyperthyroïdie).
Le choc en masse est bien différent : c’est un soulèvement diffus de toute la région précordiale sur une large surface, parti-
culièrement bien perçu sur le malade en décubitus latéral gauche : c’est un signe certain de dilatation ventriculaire gauche
et il constitue souvent l’homologue tactile du bruit de galop.
Le signe de Harzer est perçu par le pouce de la main droite explorant la région sous-xiphoïdienne : la perception à ce ni-
veau d’une contraction cardiaque énergique est un signe certain d’hypertrophie ou de dilatation ventriculaire droite.
Les frémissements sont la traduction tactile des souffles qui seront perçus à l’auscultation. On ne les retiendra que lorsqu’ils
sont nets, prolongés. Ils sont perçus au mieux lorsque le malade est en apnée expiratoire, la main du médecin posée à plat
sur le thorax exerçant une légère pression. Le temps et le siège du frémissement seront précisés. Le frémissement dias-
tolique du rétrécissement mitral (frémissement cataire) est mieux perçu lorsque le sujet est en décubitus latéral gauche.
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Un reflux hépatojugulaire : la compression du foie fait saillir la veine jugulaire (signes d’insuffisance cardiaque droite)
Un œdème d’origine cardiaque : Œdème déclive (commence au niveau des membres inférieurs), bilatéral, symétrique,
blanc, mou, gardant le godet, indolore.
Un œdème d’origine veineuse : Œdème inflammatoire asymétrique douloureux, dur ne gardant pas le godet intéressant
une jambe : évoquant une phlébite.
3. AUSCULTATION
Elle permet d’abord de noter le rythme cardiaque, rapide ou lent, régulier ou irrégulier.
Mais l’auscultation permet surtout de rechercher des anomalies stéthacoustiques caractéristiques des cardiopathies.
E. VIBRANCE PÉRICARDIQUE :
Il traduit le frottement des 2 feuillets péricardiques l’un contre l’autre en cas d’épanchement péricardique. C’est un bruit
superficiel, mésocardiaque localisé. Il peut être systolique ou systolo-diastolique, réalisant un bruit de va-et-vient
Son timbre est rude, râpeux (crissement du cuir neuf) ou au contraire doux et léger (froissement de soie). Il est variable
d’un moment à l’autre (fugace), augmente en position assise.
B1 B2 B1
Exemples :
• À gauche le souffle typique de régurgitation est celui de l’insuffisance mitrale (IM), maximum au Foyer mitral, irradie
vers la paroi postérieure et l’aisselle, plus rarement dans le dos.
• À droite le souffle de régurgitation tricuspidienne (IT), maximum au creux épigastrique, augmente en inspiration pro-
fonde.
• Le souffle de communication interventriculaire (CIV) naît des turbulences du passage de sang du VG vers le VD. Souffle
frémissant, irradiant en rayon de roue, maximum en mésocardiaque.
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B1 B2 B1
Doux, humé
Aspiratif
Decrescendo pendant toute la diastole
Le souffle débute dès B2. Il est protodiastolique dans les petites fuites aortiques (IAo), holodiastolique dans les IAo impor-
tantes. Le timbre est doux, il est mieux entendu en position debout expiration forcée, le malade penché en avant.
b. Le souffle diastolique d’insuffisance pulmonaire
Il est maximum au foyer pulmonaire, son irradiation est descendante. Il débute tout de suite après B2.
c. Le roulement diastolique du rétrécissement mitral (RM)
Il est dû à la traversée de l’orifice auriculo-ventriculaire rétréci par le flux sanguin. Il en résulte des turbulences d’où le
roulement diastolique.
Son intensité est maximum lors de 2 phases :
• Remplissage rapide protodiastolique précédé par un claquement d’ouverture de la mitrale (COM).
• Au moment de la chasse auriculaire télédiastolique où il subit un renforcement présystolique.
Systole Diastole
Roulement diastolique
B1 B2 COM B1
Le roulement diastolique du RM est entendu dans la région apexienne. Il est mieux perçu en décubitus latéral gauche. Il
débute à distance de B2 immédiatement après le claquement d’ouverture de la mitrale. Il va decrescendo puis crescendo
et se termine par B1 avec le renforcement présystolique. Ce dernier disparaît en cas de fibrillation auriculaire.
d. Le roulement diastolique du rétrécissement tricuspidien
Il siège au foyer tricuspidien, au niveau de la xiphoïde.
3.3.3. LES SOUFFLES CONTINUS
Ils couvrent à la fois la systole et la diastole, il n’y a pas de cession entre les deux bruits.
Ils sont en rapport avec un flux continu. Ils sous-entendent que la pression en amont d’une sténose ou d’une communica-
tion est supérieure à celle du vaisseau ou de la cavité en aval. Leur timbre est comparable à un bruit de tunnel.
2 mécanismes à ces souffles continus :
• Shunt entre une artère et une veine.
• Shunt entre une artère et le cœur.
Les étiologies les plus fréquentes sont :
• Souffles du canal artériel.
• Fistules aorto–pulmonaires.
L’ELECTROCARDIOGRAMME
INTRODUCTION
Notre compréhension de l’électricité biologique a commencé et a progressivement augmenté grâce aux efforts de nom-
breuses personnes au cours des 17ème-19ème siècles. Le terme « électrocardiogramme » a commencé vers 1890 avec
Einthoven. Certains des premiers équipements et les techniques étaient carrément incroyables pour être en mesure de
détecter et d’enregistrer les faibles quantités d’électricité (en millivolts ou mV) venant du cœur (et d’autres muscles).
1897 : Clément Ader, un ingénieur français en électricité, introduit son système d’amplification appelé galvanomètre.
1895 : Einthoven utilisant un électromètre amélioré ainsi qu’une formule de correction développée indépendamment par
Burch, met en évidence cinq déflexions qu’il appelle P, Q, R, S et T.
1911 : après les modèles de laboratoire, est commercialisée la première génération d’électrocardiographes comportant un
galvanomètre à corde, une lampe à arc et une plaque photographique. Le poids moyen de l’appareil était de 150 kg
(fig 1).
Fig 1 : 1922 ECG de deuxième génération
1. GENERALITES- PRE-REQUIS :
L’électrocardiogramme enregistre l’activité électrique du cœur. La stimulation électrique d’une cellule musculaire déter-
mine l’apparition d’une activité électrique et mécanique. Sous l’effet de la stimulation, la surface cellulaire se dépolarise
rapidement de l’endocarde vers l’épicarde, ce qui donne lieu à un courant électrique, qui entraîne la contraction. Puis sur-
vient la phase de repolarisation, plus lente, commençant par l’épicarde vers l’endocarde, ramenant la membrane cellulaire
dans son état électrique initial. Le système de conduction munie de la propriété d’automaticité est capable de générer
un potentiel d’action dont la fréquence dépend de la structure elle est plus importante au niveau du nœud sinusal (fig2).
L’onde d’activation naît dans l’oreillette droite, dans le nœud sinusal (Keith et Flack), situé au pied de la veine cave supé-
rieure. Cette onde diffuse ensuite à travers les deux oreillettes, atteint le nœud auriculo-ventriculaire d’ASCHOFF-TAWARA.
L’onde de dépolarisation subit un ralentissement à ce niveau, puis parcourt le système HIS-PURKINJE. Le tronc du faisceau
de His se bifurque en deux branches droite et gauche :
2. DÉRIVATIONS DE L’ÉLECTROCARDIOGRAMME
Si l’on place 2 plaques métalliques (électrodes) sur la surface cutanée et si on les relie à un enregistreur, on obtient un tracé
électrique qui montre l’évolution dans le temps de la différence de potentiel qui existe entre les 2 points cutanés. Cette
droite reliant les 2 électrodes est appelée dérivation.
Douze dérivations sont nécessaires pour appréhender la totalité du champ électrique cardiaque : c’est l’électrocardio-
gramme standard, universellement utilisé, où chaque électrode a une position bien déterminée.
Il existe 2 types de dérivations :
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• aVR, aVL et aVF sont des dérivations unipolaires et correspondent Fig 4 : Les dérivations unipolaires des membres
au membre avec lequel elles sont connectées soit respectivement
le bras droit (VR), le bras gauche (VL), et la jambe gauche (VF) (fig
4). C’est la théorie de Wilson et Golberger, où l’électrode explora-
trice positive correspond au membre appliqué. Le voltage est alors
amplifié (d’où le préfixe a) pour obtenir un tracé de même ampli-
tude que D1, D2, D3.
L’ensemble des dérivations uni et bipolaires projetées géométrique-
ment représentent un double triaxe avec un centre schématique : le
cœur (fig 5).
Les régions explorées par ces dérivations périphériques sont :
• D1, aVL : paroi latérale du ventricule gauche
• D2, D3, aVF : paroi inférieure
• aVR : intérieur des cavités du cœur.
Fig 5 : Double triaxe des dérivations frontales :
2.2. LES DÉRIVATIONS PRÉCORDIALES : Double triaxe de Bailey
3.1. L’ENREGISTREMENT
Il se fait sur un papier millimétré, déroulant à vitesse constante. Le
papier millimétré est composé de carrés de 5 mm x 5 mm. Ces carrés
sont subdivisés en carrés plus petits d’1 mm de côté. Dans les condi-
tions standards, le papier est déroulé à la vitesse de 25 mm à la seconde, de sorte qu’un mm corresponde à 0,04 seconde,
et 5 mm à 0,20 seconde. L’étalonnage standard de l’électrocardiogramme enregistre en ordonnée une déflexion de 10 mm
pour un voltage de 1 mv. Un étalonnage correct est indispensable à l’interprétation des tracés.
• V9 = intersection de cette même horizontale avec le bord Fig 6 : Placement des électrodes précordiales
gauche du rachis. sur le thorax pour l’enregistrement ECG
• V4R = intersection de la ligne horizontale passant par le 5ème es-
pace intercostal droit et la ligne médio-claviculaire (symétrique
de V4).
• V3R = à droite du sternum, à mi-distance entre V1 et V4R.
• VE (épigastrique) = électrode placée sous la xiphoïde, côté
gauche.
L’ECG classique enregistre la dépolarisation et la repolarisation du massif musculaire auriculaire et du massif musculaire
ventriculaire comme des déflexions. L’ECG ne permet pas d’enregistrer l’activité électrique spécifique du tissu de conduc-
tion, nœud d’Aschoff-Tawara, nœud sinusal, tronc du faisceau de His. Ces phénomènes sont suivis d’un repos électrique, la
ligne de base étant isoélectrique, qui correspond à la diastole. Les différents accidents électriques enregistrés sont P, Q, R,
S, T (découverts en 1895 par Einthoven, qui lui a valu le prix Nobel de médecine en 1924) (fig 7) :
• Onde P : Dépolarisation des oreillettes
• Espace PR : Conduction auriculo-ventriculaire
• Complexe QRS : dépolarisation ventriculaire
• Segment ST : repolarisation des ventricules
• La repolarisation des oreillettes, cachée dans le QRS, est invisible
Fig 7 : Différents accidents électriques enregistrés sur l’électrocardiogramme
QRS
P
T
4.1. ONDE P
Elle est liée à la dépolarisation auriculaire. C’est une onde de petite amplitude, arrondie, parfois dysphasique. Le rythme
physiologique est dit sinusal. Dans ce cas les ondes P auriculaires précèdent régulièrement les complexes ventriculaires.
Les ondes P dites « sinusales » sont toujours positives en D1 et en D2. La repolarisation auriculaire n’est pas visible sur l’ECG
normal, car elle est masquée par la dépolarisation ventriculaire.
• L’onde R : Elle est par définition la première onde positive, qu’elle soit ou non précédée d’une onde Q. Lorsqu’il existe
deux ondes positives, la seconde est dénommée R’.
• L’onde S : est une onde négative qui fait suite à une onde R.
L’onde Q, l’onde S, ou les deux peuvent manquer. Lorsque le complexe se résume à une seule onde négative, il est dénom-
mé onde QS.
4.4. POINT J
C’est le point de jonction entre la fin du QRS et la ligne isoélectrique. Il marque le début du segment ST. Ce point est nor-
malement sur la ligne isoélectrique.
4.5. SEGMENT ST
Il correspond au début de la repolarisation ventriculaire. Il est généralement isoélectrique et suit horizontalement la ligne
de base.
La connaissance de l’orientation spatiale de ces 3 vecteurs successifs permet de comprendre la morphologie du complexe
QRS :
En précordiales droites (V1-V2), l’image observée est du type rS.
Dans les dérivations gauches (V5-V6), on observe une image du type qR ou qRS.
Dans les dérivations intermédiaires (V3-V4), on enregistre une image transitionnelle.
Ainsi, l’onde R grandit progressivement et l’onde S diminue de V1 à V6 (fig 10).
Fig 10 : La dépolarisation ventriculaire. Aspect des complexes QRS dans les dérivations précordiales.
Segment ST : En dérivation précordiale, il est souvent court. Lorsque l’onde T est ample, on peut observer un sus-décalage
physiologique, qui ne doit pas dépasser le quart de la hauteur de l’onde T, et qui doit toujours être ascendant.
L’analyse de l’ECG doit tenir compte de l’âge du patient. En effet, certaines particularités sont observées aux âges extrêmes
de la vie.
Enfin, l’onde T est négative en précordiales droites, jusque vers 12 ans, sauf pendant les 24 premières heures de vie où
l’onde T est positive en V1-V2.
ANNEXES
CALCUL DE L’AXE DU CŒUR
Système hexaxial de Bailey pour le calcul de l’axe moyen de QRS dans
le plan frontal. Les 6 dérivations périphériques I, II, aVF, III, aVR et aVL
partent toutes d’un même point commun qui symbolise le centre de
la masse cardiaque. La polarité de chaque dérivation est indiquée, en
partant de la dérivation I, de 0º à + 180º vers le bas dans le sens ho-
raire, et de 0 à -180º vers le haut dans le sens antihoraire. Les axes de
dérivation et les axes intermédiaires sont représentés de 30 en 30 °.
1ère méthode
Rechercher dans les 6 dérivations périphériques celle où le complexe
QRS a un aspect isodiphasique, c’est-à-dire un complexe formé d’une
onde positive et d’une onde négative d’amplitudes ou de surfaces à
peu près égales de sorte que leur somme algébrique soit proche de
zéro. L’axe moyen de QRS (ÂQRS) est dès lors perpendiculaire à l’axe
de cette dérivation. Ceci signifie que l’ÂQRS se dirige dans une des 2
positions qui sont à angle droit avec cette dérivation.
L’examen des autres dérivations périphériques permettra de déterminer précisément la position de ÂQRS. Par exemple, un
complexe exactement isodiphasique (R=S) dans la dérivation I (I= 0º) implique que l’QRS est soit à + 90º, soit à -90º. L’une
de ces 2 possibilités va inévitablement correspondre à une déflexion maximale dans l’une des 6 dérivations périphériques.
Si dans l’exemple précité on observe une onde principalement positive dans les dérivations inférieures II, III, aVF, cela si-
gnifie que ÂQRS est dirigé vers le bas ; si l’onde R maximale se trouve en aVF (aVF= +90º), ceci indique donc que ÂQRS est
exactement égal à + 90º.
2ème méthode
En l’absence d’une dérivation porteuse d’un complexe isodiphasique, on recherchera deux dérivations contiguës, c’est-à-
dire distantes d’un angle de 30º, où le complexe QRS a à peu près la même amplitude ou la même surface positive. L’ÂQRS
se trouve alors approximativement situé à mi-distance entre les axes de ces deux dérivations.
Par exemple, une onde R équivalente dans les dérivations I et aVL signifie que ÂQRS est entre 0 et -30º, aux environs de
-15º. Une onde R équivalente dans les dérivations II et aVF indique que ÂQRS est à + 75º (entre +60º et +90º) ; une onde
R équivalente dans les dérivations III et aVF indique que ÂQRS est à + 105º (entre +120º et +90º). Avec cette méthode, le
degré d’imprécision du calcul de ÂQRS peut être d’environ 30º.
3ème méthode
Si aucune dérivation ne montre un complexe QRS isodiphasique et que l’on n’observe pas non plus deux dérivations conti-
guës avec une onde R équivalente, on se bornera alors à rechercher la dérivation avec l’onde R ayant la plus grande am-
plitude ou surface : l’ÂQRS est en dernière approximation à peu près dirigé vers l’axe de cette dérivation. Cette dernière
méthode est bien entendu la moins précise.
Supposons que la dérivation aVR soit la seule à montrer une onde R, les complexes QRS étant principalement négatifs dans
les 5 autres dérivations périphériques, ceci implique un ÂQRS dirigé vers aVR, c’est-à-dire vers l’épaule droite, à environ
-150º.
1- INTRODUCTION
2- SIGNES FONCTIONNELS :
L’interrogatoire du patient est un temps essentiel pour le diagnostic en pneumologie. Le patient doit se sentir en confiance
et le médecin doit être rassurant. L’entretien doit être chaleureux. La reprise de certaines questions est parfois indispen-
sable permettant l’abord d’un autre angle des évènements passés.
L’appareil respiratoire fait par ailleurs partie d’un organisme et ne doit en aucun cas être examiné isolément.
Les signes fonctionnels ou symptômes sont décrits par le patient. Il est toujours important de préciser leur date de début,
leurs caractéristiques et leur évolution dans le temps (inchangée, aggravée, améliorée).
Les particularités :
Toux quinteuse (mouvements de toux répétés successifs, pouvant durer plusieurs minutes)
Toux émétisante se compliquant de vomissements
• L’horaire (matinale, nocturne)
les facteurs déclenchants :
Changement de position
Exposition à des facteurs environnementaux (tabac, gaz, insecticide, parfum, poussière, pollens, air froid…)
Effort physique
Les signes associés : Préciser si la toux est associée à d’autres signes respiratoires ou extrarespiratoires tels qu’une fièvre
ou un amaigrissement.
L’EXPECTORATION :
Rejetée par la toux, elle est parfois mal extériorisée, déglutie surtout chez l’enfant et la femme.
Les caractères de l’expectoration (crachat) à rechercher sont :
Son évolution : aiguë ou chronique, ainsi que la date de début
Son aspect :
Muqueux : Clair et visqueux témoignant d’une hypersécrétion bronchique
Séreux : fluide et aéré généralement dû à un œdème pulmonaire
Purulent (couleur jaunâtre, verdâtre ou grise)
Hémoptoïque : teinté de sang
Son odeur : peut être fétide
Son abondance (bronchorrhée)
L’HÉMOPTYSIE
C’est le rejet au cours d’un effort de toux de sang provenant des voies aériennes sous-glottiques. Le sang est rouge vif, aéré
et contient des bulles d’air. Elle inquiète beaucoup les patients et leur entourage.
C’est une urgence. Le tableau clinique varie en fonction de son abondance. Un retentissement sur l’état circulatoire (par
perte sanguine), et respiratoire (par encombrement des voies aériennes par le sang) est possible.
LA DYSPNÉE
C’est la perception par le malade d’une gêne respiratoire (difficulté à respirer, soif d’air). Elle peut être :
Aigue d’apparition brutale ou survenant par accès paroxystiques (crises)
Chronique évoluant :
De façon permanente
Ou se manifester à l’effort : sa sévérité est estimée selon l’intensité de l’effort qui la déclenche. Il faut toujours la classer en
fonction de sa sévérité.
Elle peut être handicapante en limitant l’activité de la vie quotidienne
Elle peut se manifester en position couchée (orthopnée)
Les caractères d’une dyspnée sont :
le rythme de la respiration :
Polypnée (fréquence respiratoire augmentée)
Bradypnée (fréquence respiratoire ralentie)
Le temps :
inspiratoire évoque une obstruction haute laryngée ou trachéale
ou expiratoire évoquant un asthme
Une dyspnée aiguë est une urgence. Trois diagnostics doivent être évoqués :
L’obstruction aiguë des voies aériennes supérieures par une laryngite, un corps étranger chez l’enfant, une sténose tumo-
rale de la trachée ou des bronches proximales chez l’adulte.
L’embolie pulmonaire, due à l’obstruction d’une artère pulmonaire par un caillot sanguin
Le pneumothorax (présence d’air dans la cavité pleurale)
Les apnées du sommeil : à part, elles sont représentées par des pauses respiratoires (apnées) au cours du sommeil chez
des patients obèses, ronfleurs, et somnolents pendant la journée.
LES DOULEURS THORACIQUES :
Contrairement à la plèvre et aux grosses bronches, le parenchyme pulmonaire ne possède pas d’innervation sensitive. En
dehors des douleurs cardiaques, trois origines principales sont à distinguer :
Pariétale : l’examen retrouve une douleur exquise localisée, costale ou musculaire. Elle bloque la respiration.
Pleurale : latérothoraciques, diffuses, elles augmentent avec les changements de position et la toux
Trachéobronchique : rétrosternales, ressenties comme des brûlures
Le caractère aigu ou chronique de la douleur, la durée d’évolution, la localisation, les positions qui les déclenchent et leurs
irradiations doivent être précisées.
Les douleurs aiguës peuvent refléter des pathologies graves et urgentes à prendre en charge
(embolie pulmonaire, pneumothorax, épanchement pleural, infarctus du myocarde…).
I- EXAMEN PHYSIQUE
Il comprend quatre temps : l’inspection, la palpation, la percussion et l’auscultation. Ces 4 temps sont indispensables et
complémentaires. Toutes les aires pulmonaires doivent être soigneusement étudiées : antérieures, postérieures, latérales,
de haut en bas, de façon comparative et symétrique.
A- L’INSPECTION
Chez un patient au thorax dévêtu, elle comporte l’étude de :
• La morphologie du thorax pour détecter une anomalie (figure n° 1) : distension thoracique avec thorax en tonneau,
asymétrie thoracique, déformations (cyphose, scoliose)
• La dynamique thoracique :
• À l’état normal, le thorax est mobile à l’inspiration et à l’expiration, sans effort musculaire visible, la respiration est régu-
lière, calme, silencieuse, se faisant par le nez, bouche fermée. Le rythme respiratoire normal chez l’adulte varie de 12 à
16 cycles/mn.
• L’utilisation des muscles respiratoires accessoires est un signe de lutte, témoignant de la difficulté à assurer une ventila-
tion suffisante pour les besoins en oxygène de l’organisme :
−La
− contraction des muscles sterno-cleïdo-mastoïdiens (tirage sus-sternal)
−La
− dépression des espaces intercostaux à l’inspiration (tirage intercostal)
−Un
− asynchronisme thoracoabdominal (absence de coordination des muscles thoracoabdominaux) témoigne d’une fa-
tigue des muscles respiratoires.
−L’existence
− de pauses respiratoires est un signe de gravité extrême.
• L’existence d’une respiration bruyante, anormalement entendue à distance, doit être recherchée :
−Cornage :
− bruit intense inspiratoire
−−Wheezing : respiration sifflante audible à distance reflétant un obstacle laryngé ou trachéal
−Sifflements
− fins témoignant d’une obstruction bronchique
−Ronflements
− témoignant d’un encombrement des voies aériennes
• La peau et les muqueuses à la recherche d’anomalies telles que :
- Une cyanose : coloration bleue violette des téguments et des muqueuses. Elle apparaît quand le taux d’hémoglobine
réduite dépasse 5g/100ml dans le sang capillaire.
- Un hippocratisme digital avec élargissement des dernières phalanges des doigts et des orteils, en baguette de tambour et
déformation des ongles qui sont bombés en verre de montre (Figure n° 3)
B- LA PALPATION
Les vibrations vocales (VV) sont normalement transmises de façon homogène le long des structures aériennes. Elles sont
perçues par les mains posées à plat sur le thorax, en comparant la droite et la gauche (figure n° 1). En général le patient
répète 33 en français (ou 44 en arabe), mots qui vibrent bien. On recherchera en particulier :
- La diminution de la perception de ces vibrations vocales
- L’augmentation de la perception de ces vibrations vocales
- Les douleurs réveillées par la palpation de la paroi
C- LA PERCUSSION
Le poumon normalement est sonore à la percussion. La percussion recherchera :
- Une augmentation de la sonorité (hypersonorité ou tympanisme)
- Une diminution de la sonorité (matité)
D- L’AUSCULTATION PULMONAIRE
Elle se fait à l’aide d’un stéthoscope, elle permet d’entendre :
• Le murmure vésiculaire (MV) est un bruit de faible intensité, doux essentiellement inspiratoire, normalement entendu
dans tous les territoires pulmonaires. Il est dû au passage de l’air dans les bronches. Une diminution ou une abolition dans
un territoire traduit l’arrêt de la ventilation à ce niveau ou la présence de liquide ou d’air dans la plèvre qui s’interpose
entre le poumon et le stéthoscope.
• Des bruits anormaux, leur siège doit être précisé.
- Les râles :
- Crépitants : ce sont de fines crépitations égales entre elles, comparables au froissement d’une mèche de cheveux ou au
crépitement du sel dans une poêle sur le feu, audibles en fin d’inspiration. Ils sont dus à l’ouverture des alvéoles remplies
de liquide ou à un épaississement des parois.
- Ronflants : sont de timbre grave, entendus à l’inspiration et l’expiration. Ils témoignent de la présence de sécrétions dans
les bronches.
- Sibilants : sont des sifflements aigus, inspiratoires et expiratoires, ils traduisent l’obstruction bronchique.
- Les souffles :
Le souffle tubaire : intense de tonalité rude, il est comparable au bruit obtenu en soufflant dans un tube creux.
À la fin de l’examen clinique, les signes fonctionnels et physiques sont regroupés par syndromes (figure n° 4) et permettent
ainsi d’orienter le diagnostic et les investigations complémentaires.
Matité, augmentation des VV, abolition du MV, Matité, augmentation des VV,
crépitants, soufle tubaire silence auscultatoire
Tympanisme, abolition
Matité, abolition des VV, des VV, abolition du MV
abolition du MV
Courbe de
Damoiseau
I/INTRODUCTION
L’examen clinique en hématologie constitue la base de la sémiologie médicale. Il doit être conduit avec méthode et beau-
coup de rigueur.
Il comporte comme dans le cas des autres spécialités un interrogatoire minutieux et un examen complet. Il permet d’évo-
quer des diagnostics et orienter les explorations.
Il doit préciser
III-3/HISTOIRE DE LA MALADIE
Les dates et les modes de début
Les signes fonctionnels
. Asthénie, dyspnée, douleur…
Les signes physiques
. Pâleur érythrose cutanée, ictère
. Purpura-ecchymose, saignements extériorisés
. Adénopathie, splénomégalie
Les modalités d’évolution
Les traitements reçus en cours et antérieurement à la maladie
III/L’EXAMEN CLINIQUE
Hémarthroses du
Il doit d’abord établir l’état des organes hématopoïétiques puis celui des autres organes.
genou gauche
III-4/EXAMEN DU FOIE :
Se fait par la percussion et la palpation
- La percussion permet de localiser assez précisément la limite supérieure du foie. La percussion de l’hémithorax droit de
haut en bas permet de localiser le bord supérieur du foie par une matité qui succède à la sonorité pulmonaire.
L’existence d’un épanchement pleural même minime peut fausser l’examen. La percussion permet, mais avec moins de
précision de repérer le bord inférieur du foie.
- La palpation se fait sur un malade étendu la paroi abdominale bien relâchée, les membres inférieurs demi-fléchis. Le ma-
lade respire lentement. La recherche du bord inférieur du foie se fait par les 2 mains posées bien à plat sur l’abdomen au
niveau de l’hypocondre droit et à l’épigastre.
L’examen doit préciser l’état du bord inférieur régulier ou irrégulier, mousse ou tranchant et doit mesurer la hauteur par
la distance entre les 2 bords supérieur et inférieur du foie au niveau de la ligne médio-claviculaire. Cette hauteur est nor-
malement de 10-12cm.
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L’examen clinique du foie peut être gêné, voire impossible, chez les malades très obèses (paroi abdominale épaisse) ou très
musclés (paroi abdominale tonique) ou en cas d’une ascite (épanchement péritonéal).
L’examen clinique permet de retenir une hypertrophie du foie (hépatomégalie) devant une flèche hépatique > 12 cm et
permet d’éliminer une hépatoptose (foie normal, mais abaisse). Il doit préciser les caractéristiques de cette hépatomé-
galie notamment le caractère régulier ou irrégulier, sensible ou indolore. Pour les hépatomégalies congestives d’origine
cardiaque, il y a lieu de préciser le reflux hépatojugulaire que l’on obtient par compression du foie chez ces malades. L’exis-
tence d’une circulation veineuse collatérale au niveau de l’abdomen ou d’une ascite doit faire évoquer une hypertension
portale (HTP).
Glossite
III-4/AUTRES EXAMENS CLINIQUES :
Tout bilan hématologique clinique doit comporter :
A- UN EXAMEN DE LA LANGUE :
À la recherche de signes de carence en fer ou en vitamine B12 qui s’expriment par une atrophie
de la muqueuse (Glossite). La carence en fer (sidéropénie) entraîne une glossite avec une langue
dépapillée et luisante alors que la carence en vitamine B12 se manifeste par une glossite inflam-
matoire puis atrophique.
B- EXAMEN DES GENCIVES :
À la recherche d’une hypertrophie liée à une prolifération tumorale des cellules hématopoïé- Hypertropgie gingivale
tiques, d’une infection que peut favoriser une neutropénie ou à des hémorragies en rapport avec
des anomalies plaquettaires ou de la coagulation.
C- EXAMEN DES AMYGDALES :
À la recherche d’une angine le plus souvent ulcéro-nécrotique en rapport avec les états de neutro-
pénie très fréquente au cours des hémopathies malignes.
D- EXAMEN DE LA PEAU :
À la recherche d’une pâleur cutanéo-muqueuse ou au contraire d’une érythrose, d’un syndrome hémorragique cutanée
sous forme de purpura ou des ecchymoses, d’un ictère cutanéo-muqueux (témoin d’une hémolyse) ou d’un vitiligo qui
peut avoir une orientation diagnostique en cas d’anémie macrocytaire (carence en vitamine B12).
Pâleur cutanéo-muqueuse Érythrose Vitiligo
Pâleur cutanéo-muqueuse
F- EXAMEN NEUROLOGIQUE :
Doit être systématique à la recherche de signes de localisation neuro-
logique au cours de certaines hémopathies malignes (leucémies, lym-
phome, myélome, etc. …) et de leurs complications ou des signes neuro-
logiques d’origine carentielle surtout en vitamine B12 qui se manifeste
le plus souvent sous forme d’un syndrome cordonal postérieur avec des
troubles de l’équilibre, des troubles de la sensibilité profonde et des paralysies.
G- EXAMEN PLEUROPULMONAIRE :
À la recherche d’une localisation pleuropulmonaire des hémopathies malignes ou d’infections très fréquentes lors des
neutropénies surtout sévères.
H- EXAMEN CARDIOVASCULAIRE : COMPORTE :
La prise régulière de la tension artérielle
L’auscultation cardiaque à la recherche d’un souffle ou de signes d’insuffisance cardiaque généralement de type fonction-
nel en rapport avec une anémie sévère qui régressent généralement après transfusion.
I- EXAMEN DES ORGANES GÉNITAUX EXTERNES : Hypertrophie testiculaire
Notamment l’examen des testicules chez les garçons à la recherche d’une hypertrophie testicu-
laires, localisation fréquente au cours de certaines hémopathies malignes (lymphome, leucémie…)
Chez la femme, l’examen gynécologique est important à la recherche d’un saignement ou d’une
infection vulvaire surtout lors des états de neutropénie.
J- L’EXAMEN DE LA MARGE ANALE ET LE TOUCHER RECTAL :
L’examen de la marge anale est capital en cas de neutropénie à la recherche de lésions d’agranu-
locytose
Le toucher rectal doit être systématique dans le cadre d’un bilan clinique au cours d’une anémie
ferriprive.
CONCLUSION
Un examen clinique bien conduit permet de réunir les éléments nécessaires aux hypothèses diagnostiques, que seule une
bonne stratification des explorations biologiques et radiologiques permettra de confirmer rapidement et au moindre coût.
L’ HEMOGRAMME
Le sang est le liquide qui circule dans nos vaisseaux sanguins. Le corps humain d’un adulte comprend 5 litres de sang. Le
sang est constitué d’un liquide appelé plasma, dans lequel baignent les protéines et les cellules.
Les différentes cellules sanguines sont les globules rouges (ou hématies), les globules blancs (ou leucocytes) et les pla-
quettes (ou thrombocytes). Elles sont produites par la moelle osseuse.
L’hémogramme est un examen biologique. Il comprend 2 types d’analyses :
• Une analyse quantitative des éléments figurés du sang : numération formule sanguine (NFS)
• Une analyse qualitative : étude morphologique des cellules sanguines sur le frottis sanguin.
Elle apprécie le taux des différentes cellules sanguines dans un volume de sang donné : par mm3 ou par litre de sang (voir
annexe).
Auparavant, la numération s’effectuait au microscope en utilisant des lames de verre quadrillées : cellule de Malassez ou
cellule de Thoma. Actuellement la numération est effectuée à l’aide d’automates qui utilisent des principes divers, et qui
sont d’une grande précision puisqu’ils comptent pour la plupart environ 10 000 cellules.
La NFS est effectuée sur un prélèvement sanguin, le plus souvent sur EDTA qui est un anticoagulant chélateur de calcium.
Toute modification du volume plasmatique peut retentir sur ces 3 paramètres. L’hémoconcentration (déshydratation) don-
nera une fausse augmentation du nombre de GR, de l’Hb et de l’Hte alors qu’une hémodilution (grossesse…) donnera une
fausse anémie avec une diminution parallèle des 3 paramètres.
1-1-4 LE VOLUME GLOBULAIRE MOYEN (VGM)
Il nous renseigne sur la taille des globules rouges et permet de classer une anémie.
VGM= Hématocrite/Nombre de globules rouges
Unité : µ3 ou fl (fentolitre)
Normocytose : VGM= 80- 95 µ3 → GR de taille normale
Microcytose : VGM <80µ3 → GR de petite taille
Macrocytose : VGM >95 µ3 →GR de grande taille
1-1-5 TENEUR CORPUSCULAIRE MOYENNE EN HÉMOGLOBINE (TCMH)
Cette valeur représente le poids d’hémoglobine dans chaque globule rouge.
TCMH= Hémoglobine/Nombre de globules rouges
Unité : pg (picogramme)
Normal : 29.5 ± 2,5 pg
Hypochromie : <27 pg
1-1-6 CONCENTRATION CORPUSCULAIRE MOYENNE EN HÉMOGLOBINE (CCMH)
C’est le taux d’hémoglobine par unité de volume de globule rouge.
CCMH= Hémoglobine/Hématocrite
Unité : % ou g/dl
Normale : 34 ± 2 %
Hypochromie : <31%
1-1-7 LE TAUX DES RÉTICULOCYTES
Les réticulocytes sont des globules rouges jeunes qui viennent d’être libérés par la moelle osseuse, ils persistent 48 h dans
le sang. Leur taux reflète la capacité de production des globules rouges par la moelle en réponse à un manque d’hémoglo-
bine (anémie). Leur taux est >120 000/mm3 dans les anémies dites régénératives, il est <120 000/mm3 dans les anémies
dites arégénératives.
2- LE FROTTIS SANGUIN
Le frottis sanguin (FS) est réalisé en étalant sur une lame de verre, une goutte de sang à partir d’un prélèvement sur tube
EDTA ou à partir d’un prélèvement au bout du doigt. L’examen au microscope optique du frottis sanguin coloré au May
Grünwald Giemsa (MGG) permet d’apprécier la morphologie des différentes cellules sanguines.
ments de taille et de répartition inégale à la surface de l’hé-
matie. On les voit en particulier dans les cirrhoses.
• Ecchinocytes ou hématies en oursin : artéfacts, hématies hé-
rissées de spicules de taille régulière. Ce sont des hématies
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séchées trop lentement ; les globules rouges perdent leur eau et se rétractent.
• La formule leucocytaire est appréciée sur 100 ou 200 cellules. Elle est exprimée en pourcentage.
- Le PNN est une cellule de 14µ de diamètre environ avec un noyau polylobé et des granulations cytoplasmiques neutres,
beige rosé fines et dispersées.
- Le PNE ressemble au PNN, mais les granulations sont plus grosses orange et le noyau est souvent bilobé.
- Le PNB comporte des granulations bleu noir couvrant même le noyau.
Le frottis permet une appréciation subjective du nombre de plaquettes (diminuées ? augmentées ?) et une appréciation de
leur morphologie (macro thrombocytes, plaquettes géantes).
3- CONCLUSION
L’hémogramme est un examen biologique de routine qui constitue un important outil d’orientation diagnostique
ANNEXES
1- INTRODUCTION
L’hémostase regroupe les différents mécanismes qui assurent la prévention des saignements spontanés et l’arrêt des hé-
morragies en cas de rupture de la continuité de la paroi vasculaire. L’hémostase est mise à l’épreuve plusieurs fois par jour
à l’occasion de ruptures spontanées de fins vaisseaux (par microtraumatismes), mais chez le sujet normal, l’arrêt rapide du
saignement explique l’absence de traduction clinique.
2- PHYSIOLOGIE DE L’HÉMOSTASE
nogène, en un réseau de fibrine insoluble. L’enzyme principale de ce système est la thrombine. Elle est générée à partir de
la prothrombine (facteur II) après une activation en cascade de plusieurs facteurs de la coagulation, dont les facteurs VIII
et IX.
- la fibrinolyse : ce processus permet la dégradation de la fibrine une fois que la fonction hémostatique du caillot terminée.
La coagulation et la fibrinolyse font intervenir des activateurs, mais aussi des inhibiteurs pour un bon équilibre de l’hémos-
tase.
L’approche diagnostique des maladies hémorragiques implique diverses étapes en particulier une évaluation de l’impor-
tance du saignement et du caractère d’urgence.
4-1 L’INTERROGATOIRE
Il permet, devant des manifestations hémorragiques, de préciser certaines caractéristiques :
- mode d’apparition : spontané ou provoqué par un traumatisme parfois minime (injection intramusculaire, choc léger…)
- localisation : la répétition de l’hémorragie dans le même territoire évoque une cause locale : tumeurs rectales ou hé-
morroïdes en cas de rectorragies par exemple, ou bien hémorragie ombilicale à la chute du cordon ombilical chez le
nouveau-né.
- la notion d’antécédents personnels et familiaux d’hémorragies, et pour chaque épisode signalé le rôle de facteurs déclen-
chants éventuels (traumatisme, extraction dentaire, ablation des amygdales, circoncision…). Il faut également rechercher
la notion de transfusion sanguine (combien et combien de temps ?), car c’est un critère de sévérité de l’hémorragie.
- une prise de médicaments pouvant interférer sur l’hémostase : l’aspirine par exemple, qui inhibe le fonctionnement pla-
quettaire, traitement anticoagulant tel que les anti-vitamines K.
- l’existence d’une affection pouvant prédisposer aux hémorragies ; insuffisance hépatique sévère, maladies pouvant en-
traîner une coagulation intravasculaire disséminée (infections graves, certaines leucémies ou cancers, certaines compli-
cations de l’accouchement…)
- confrontation de l’examen clinique et des examens antérieurs si possible (exemple : numération plaquettaire).
L’interrogatoire doit être bien conduit pour évaluer le risque hémorragique lié à un acte chirurgical. Il complète en cela les
explorations biologiques de l’hémostase.
Dans certains cas il s’agit de méno-métrorragies. Un examen gynécologique est toujours indispensable pour éliminer une
cause locale ; fibrome utérin ou cancer par exemple.
• Hémorragies obstétricales ; un saignement anormal au moment de l’accouchement ou après la délivrance doit faire
l’objet d’une vigilance particulière. Il faut les compenser sans délai, traiter la cause de leur survenue, et dépister par des
examens biologiques une coagulation intravasculaire disséminée.
• Hématuries : émission d’un mélange de sang et d’urine par les voies naturelles. Elles peuvent être visibles (macrosco-
piques) ou invisibles (microscopiques) détectables uniquement par des bandelettes réactives. Le plus souvent, elles sont
en rapport avec une lésion de l’appareil urinaire (tumeur de la vessie par exemple), et une enquête étiologique est tou-
jours indispensable (notamment au cours des hématuries survenant chez les patients sous traitement anticoagulant. Elles
peuvent se voir au cours de l’hémophilie (déficit congénital en facteur VIII ou IX).
4-2-3-LES SAIGNEMENTS INTERNES
Les hématomes
Les hématomes peuvent atteindre n’importe quel territoire du corps. Ils peuvent être sous-cutanés, musculaires parfois
compressifs avec risque de perte d’une fonction, ou même cérébraux avec mise en jeu du pronostic vital. Ils peuvent être
très douloureux, entraîner une fièvre de résorption et une anémie. Certains hématomes peuvent poser des problèmes
diagnostiques : hématome du muscle psoas (au niveau de la région lombaire) simulant une urgence chirurgicale.
Les hémarthroses
Ce sont des hémorragies intra-articulaires qui sont très évocatrices d’hémophilie sévère (déficit en facteur VIII ou IX de la
coagulation). Elles touchent les grosses articulations et entraînent des signes locaux très importants : gonflement, dou-
leur, chaleur et impotence fonctionnelle. Ces hémarthroses nécessitent un traitement immédiat et adéquat. En effet, leur
répétition au niveau des mêmes articulations, peut provoquer la destruction progressive des cartilages et des surfaces
articulaires.
À défaut d’un traitement correct, et constamment entretenu, il peut se constituer une destruction et une déformation de
l’articulation, une atrophie musculaire et un blocage articulaire en position vicieuse.
5- ORIENTATION CLINIQUE
Un interrogatoire et un examen clinique bien conduits peuvent avoir une bonne valeur d’orientation :
les anomalies de l’hémostase primaires se traduisent par un purpura pétéchial et/ou
ecchymotique, ainsi que des hémorragies muqueuses. Les lésions sont le plus souvent spontanées.
Les hémarthroses, les hématomes orientent plutôt vers une atteinte de la coagulation
proprement dite. Les hémarthroses évoquent une hémophilie ou une maladie de Willebrand sévère avec effondrement
des taux du complexe facteur VIII-facteur Willebrand.
Des hémorragies généralisées au cours de maladies graves (septicémies, cancers,
leucémies) ou en milieu obstétrical évoquent une activation généralisée de la coagulation avec consommation des fac-
teurs, en particulier le fibrinogène ; c’est les syndromes de défibrinations.
La nature congénitale de l’anomalie est suspectée lorsque la maladie commence tôt dans la vie (surtout si le déficit est sé-
vère) et qu’elle a un caractère familial. Cependant certains déficits modérés peuvent se révéler tardivement à l’âge adulte.
L’exploration biologique permet de préciser la nature exacte du trouble de l’hémostase et de proposer un traitement
adapté.
L’examen clinique en néphrologie comme tout examen clinique comporte l’interrogatoire et l’examen clinique.
1. INTERROGATOIRE
Première étape de l’examen du malade, est essentielle. Il doit préciser le motif de la consultation, les circonstances d’appa-
rition du symptôme, la présence d’autres signes fonctionnels, les antécédents néphrologiques personnels et familiaux, les
antécédents chirurgicaux du patient, l’origine géographique, la profession, les habitudes…
2. EXAMEN PHYSIQUE
L’examen physique en néphrologie comprend l’examen de l’appareil urinaire, l’appréciation de l’état d’hydratation avec la
recherche d’œdèmes, la mesure de la pression artérielle, l’examen des urines (quantité, aspect et recherche d’anomalies
aux bandelettes réactives) et la recherche d’éventuelles manifestations générales, conséquences ou causes des affections
néphrologiques ou urologiques.
−Les
− causes des gros reins sont variables selon qu’il s’agit d’une atteinte unilatérale telle que le cancer du rein ou bilaté-
rale telle que la polykystose rénale.
- L’existence d’une douleur à la palpation ou à l’ébranlement lombaire peut traduire une infection du parenchyme rénal
(pyélonéphrite).
C- PERCUSSION
Elle est utile surtout pour différencier une masse abdominale d’une masse rétropéritonéale.
En cas de gros reins, la matité rénale est barrée en avant par la sonorité colique.
E- AUSCULTATION
La recherche d’un souffle vasculaire au niveau des aires rénales (régions para ombilicales et au niveau des fosses lombaires)
est systématique chez l’hypertendu (figure n° 2). Sa présence oriente vers l’origine réno-vasculaire de cette HTA.
FIGURE N° 1
PALPATION
FIGURE N° 2
2.2. EXAMEN DES URINES
A- EXAMEN MACROSCOPIQUE
a1- Aspect
- À l’état normal, les urines sont parfaitement limpides et de couleur jaune ambre.
- Une coloration anormale foncée des urines peut être en rapport avec :
−Une
− hématurie macroscopique qui sera confirmée par les bandelettes réactives.
−Une
− hémoglobinurie secondaire à une hémolyse (une lyse des globules rouges)
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−Une
− myoglobinurie par une lyse des cellules musculaires.
−Une
− prise d’aliments ou de médicaments colorant anormalement les urines.
−−Des pigments biliaires en cas d’ictère.
- Des urines troubles fraîchement émises peuvent être en rapport avec :
−Un
− dépôt de phosphates non pathologique qui disparaît après l’adjonction de quelques gouttes d’acide acétique.
−−Une infection urinaire, dans ce cas un prélèvement des urines pour un examen cytobactériologiques doit être réalisé.
- Des urines pâles témoignent de la perte de leur pouvoir de concentration.
a2- Quantification de la diurèse
La quantité d’urine éliminée par 24H est variable. Elle dépend de nombreux facteurs en particulier la quantité de liquide
absorbée et des besoins de l’organisme. Chaque jour dans les conditions normales d’alimentation et de métabolisme, la
production de solutés correspond à environ 600 mosmoles qui doivent être excrétés par le rein. Le rein de l’homme peut
s’adapter à diverses circonstances et l’urine peut être diluée ou concentrée par rapport au plasma. Dans les conditions
normales le rein ne peut concentrer plus de 1200 mosmoles/kg H2O et comme il doit éliminer chaque jour environ 600
mosmoles/kg H2O, il faut donc que le volume urinaire soit d’au moins 500 ml/24H. Ainsi, un volume urinaire quotidien infé-
rieur à 500 ml/24H est anormal et définit l’oligurie. Le terme d’anurie est réservé soit à la réduction extrême de la diurèse
à 50-200 ml/24H soit à sa disparition complète.
Il est plus difficile de définir la limite supérieure d’une diurèse normale. Cependant on estime que normalement cette
limite supérieure est d’environ 2 litres. Au-dessus de 2,500 litres ou de 3 litres, on parlera d’une polyurie.
B- EXAMEN DES URINES AUX BANDELETTES RÉACTIVES (TABLEAU 1)
Celui-ci est systématique et doit faire partie de l’examen clinique de tout patient. C’est un examen simple, reproductible et
qui a une place importante dans la détection des anomalies microscopiques des urines.
Les bandelettes sont de plus en plus polyvalentes apportant maintenant un grand nombre d’informations (tableau 1). On
distingue le :
• Labstix permettant de déterminer le pH, de rechercher une protéinurie, une hématurie, une glycosurie et une acétonurie.
• Multistix qui détecte en plus la présence de nitrite, de leucocytes et estime la densité urinaire.
b1- Précautions. Ces bandelettes doivent être conservées dans un flacon hermétique clos, à une température inférieure
à 30 ° C, mais jamais au réfrigérateur. Les bandelettes ne doivent pas être exposées aux agents chimiques ni à la vapeur.
L’examen doit se faire sur des urines fraîches et chez la femme en dehors de la période des menstruations.
b2- Manipulation. L’observateur retire une bandelette du flacon qui doit être immédiatement refermé. Il doit plonger di-
rectement la bandelette dans des urines de manière à ce que toutes les zones réactives soient au contact de l’urine. Il doit
tenir la bandelette horizontalement pour empêcher toute interférence entre les plages réactives.
b3- Lecture. Le temps de lecture pour chaque paramètre est indiqué sur les boites et doit être rigoureusement respecté
(tableau 1).
Toute anomalie de l’examen par les bandelettes impose une confirmation et des précisions grâce à une technique biolo-
gique appropriée. Un examen pratiqué dans des conditions rigoureuses et qui se révèle totalement négatif permet de ne
pas demander des examens biologiques inutiles.
b4- Résultats. Les bandelettes peuvent révéler dans les cas pathologiques la présence dans les urines de protéines, de sang
de glucose ou d’acétone et donnent la valeur du PH urinaire.
* Protéinurie. Ces bandelettes plongées dans de l’urine fraîche contenant des protéines et surtout de l’albumine vont virer
et passer du jaune au vert puis au bleu. L’intensité de la coloration varie en fonction de la teneur des urines en protéines.
Une appréciation semi-quantitative est possible, évaluée sous forme de croix (1+ à 4++++).
Cette réaction est surtout sensible à l’albumine moins aux globulines, et non sensible aux chaînes légères d’immunoglobu-
lines. Ainsi elle ne peut pas détecter la protéinurie de Bence-Jones qui est formée de chaînes légères.
Par ailleurs, on peut observer des résultats faussement positifs si les bandelettes sont anciennes ou mal conservées ou si
les urines sont alcalines. Même, à l’état de trace, des antiseptiques utilisés pour désinfecter peuvent être à l’origine de faux
positifs.
Certains médicaments tels que les pénicillines ou les produits de contraste iodés peuvent également donner des réactions
faussement positives.
* PH urinaire. Normalement acide (5 – 6). Un PH alcalin (6,5 – 8) peut être en rapport avec une infection urinaire ou une
tubulopathie.
* Hématurie. La mise en évidence d’une hématurie a une grande valeur diagnostique, car celle- ci peut être le symptôme
révélateur d’une maladie rénale ou urologique. Une appréciation semi-quantitative est possible, évaluée sous forme de
croix (1+ à 4++++).
* Glycosurie. À l’état physiologique normalement il n’existe pas une glycosurie sauf chez la femme enceinte. Une glycosurie
peut se voir en cas d’un diabète mal équilibré ou au cours d’une atteinte du tube proximal.
* Acétonurie. À l’état physiologique normalement il n’existe pas d’acétonurie sauf au cours d’un jeun prolongé, une acéto-
nurie se voit en cas d’une acidocétose diabétique.
2.3. ŒDÈMES
A- DÉFINITION
Les œdèmes sont définis par une augmentation anormale des liquides interstitiels traduisant un déséquilibre entre les
entrées et les sorties dans ce secteur.
B- RAPPEL PHYSIOPATHOLOGIQUE
Les mouvements liquidiens au niveau du capillaire dépendent de plusieurs forces :
• La pression hydrostatique (PH) qui tend à chasser les liquides du secteur vasculaire vers le secteur interstitiel. Elle est plus
élevée à l’extrémité artériolaire du capillaire.
• La pression oncotique (PO) qui tend à faire rentrer les liquides du milieu interstitiel vers le capillaire. Elle dépend essen-
tiellement de l’albuminémie.
Ainsi les liquides passent dans le milieu interstitiel à l’extrémité artériolaire du capillaire où la pression hydrostatique est
supérieure à la pression oncotique puis retournent dans le secteur vasculaire à l’extrémité veineuse du capillaire où le
rapport des pressions s’inverse.
Au niveau du glomérule la pression de filtration (PF) est la différence de la PH et de la somme de la PO et de la pression
capsulaire (PC) qui règne dans la chambre urinaire : PF ═ PH – (PO + PC). Exemples :
• Augmentation de la PH au cours des affections rénales avec oligoanurie et l’insuffisance rénale à son stade terminal.
• Baisse de la PO au cours du syndrome néphrotique.
C- DIAGNOSTIC POSITIF
c1- Siège de l’œdème. Il peut être périphérique siégeant au niveau des paupières, du dos et/ou des membres inférieurs.
Il peut être diffus touchant les séreuses avec un épanchement pleural (pleurésie), péricardique (péricardite), péritonéal
(ascite), au niveau des bourses (hydrocèle vaginale) et au niveau des genoux (hydarthrose) réalisant ainsi un tableau d’ana-
sarque.
Ces œdèmes sont déclives c’est-à-dire siègent après une position allongée par exemple le matin au réveil au niveau des
paupières, du dos et des lombes et le soir après une position debout au niveau des membres inférieurs. Chez le malade
alité, ils siègent au niveau des lombes et du dos.
c2- Aspect de l’œdème. L’œdème de type rénal est mou, blanc, indolore, déclive, symétrique et prenant le godet corres-
pond généralement à une rétention hydro sodée. Il s’oppose à l’œdème inflammatoire qui est tendu, rouge, douloureux ne
prenant pas le godet correspondant habituellement à un œdème de cause locale.
c3- Origine rénale. Les œdèmes sont rattachés à une cause rénale sur la constatation d’une albuminurie importante aux
bandelettes ou devant une oligoanurie en dehors d’une affection cardiaque ou hépatique (figure n° 3).
FIGURE N° 3 ÉTIOLOGIES DES ŒDÈMES
Veineux Autres
- Phlébite -Hématomes musculaire
Infectieux
- Insuffisance - Rhabdomyolyse
- Érysipèle
veineuse - Rupture d’un kyste poplité
- Lymphangite
chronique Lymphatique
Localisé Généralisé
Oedème
D- QUELQUES DÉFINITIONS
• L’HTA permanente : si la PA est toujours > 140/90 mm Hg au repos.
• L’HTA labile est associée à un débit cardiaque augmenté et des résistances périphériques normales, elle apparaît chez le
sujet jeune.
• L’HTA est paroxystique s’il existe des poussées tensionnelles chez un sujet avec une pression artérielle de base normale
ou augmentée.
• L’HTA limite déjà définie.
En dehors de la recherche d’œdèmes, de l’examen des fosses lombaires, de l’examen des urines aux bandelettes réactives,
de la prise de la tension artérielle l’examen physique doit toujours être complet à la recherche d’autres anomalies causes
ou conséquences de la néphropathie.
Précautions
Objectifs de Sens de l’erreur Conditions
Erreurs possibles essentielles à Conditions normales
l’examen éventuelle anormales
respecter
PH Urines fraîches PH acide PH alcalin
Urines alcalines Urines fraîches
Protéines (+)
Protéines en cas d’infection Faux (+) Pas de détergent Protéines=0
Chercher étiologie
urinaire dans le flacon
Réaction diminuée Glucosurie (+)
Interroger sur
par l’acide - femme enceinte
prise de laxatifs
Glucose ascorbique ou Faux (-) Glucosurie=0 (physiologique)
antiparkinosoniens
forte quantité de - tubulopathie
aspirine
tétracycline ingérée - diabète
Acétonurie (+)
Réaction diminuée - Interroger sur
- Jeun prolongé
Corps cétonique par phtaléine Faux (-) période menstruelle Acétonurie=0
- Acidocétose
métabolite de L Dopa - Flacon sans javel
diabétique
Sang d’origine Sang (+)
Sang génitale Hypochlorite Faux (+) Urines du matin Pas de sang Chercher une
dans le flacon étiologie
Positives →
Nitrite négative
Infection urinaire
EVALUATION FORMATIVE
1/L’examen clinique d’un malade présentant des œdèmes des membres inférieurs comprend :
A- La mesure de la pression artérielle.
B- La palpation des fosses lombaires.
C- Le dosage de la créatinine sérique.
D- Le dosage de la protéinurie de 24 h.
E- L’analyse des urines par les bandelettes réactives (Labstix).
3/Parmi les signes physiques suivants le(s) quel(s) peut ou peuvent vous orientez vers une cause d’une HTA secondaire
chez un hypertendu :
A- un contact lombaire bilatéral
B- une douleur à l’ébranlement des fosses lombaires
C- un souffle lombo-abdominal
D- une protéinurie aux bandelettes urinaires
E- une cicatrice lombo-abdominale
Question 3 A-C-D
Question 2 B-D
Question 1 A-E
Réponses:
Il est important de rappeler d’abord quelques vérités premières. Il nous paraît, avant tout, essentiel d’observer que l’uro-
logie est une discipline clinique et qu’en cela elle est exemplaire de ce que devrait être la médecine, son enseignement,
son exercice.
Ecouter, interroger, examiner, trois maîtres mots, trois guides pour cerner le diagnostic et orienter les explorations com-
plémentaires dites, à juste titre, paracliniques. En aucun cas, en effet, ces dernières ne devraient précéder, orienter ou
suggérer.
Ecouter ! Temps fondamental si souvent négligé par manque de temps, inexpérience ou désintérêt. Quel meilleur moyen
pourtant pour ouvrir le dialogue, mettre en confiance le patient si peu habitué à ce genre d’égards « de quoi vous plai-
gnez-vous ? » « Qu’est-ce qui vous a amené à venir me voir ? ». Ces questions toutes simples entraînent parfois des ré-
ponses du genre « j’ai eu une échographie » ou « voilà mes examens d’urines » et il faut avec patience, courtoisie, mais
fermeté ramener le malade dans le bon chemin.
Interroger ! Les questions proprement urologiques doivent être simples, mais d’une grande précision sémantique. Il faut
expliciter et savoir distinguer la pollakiurie de l’envie impérieuse ou de l’incontinence vraie. Ce temps clinique ne doit pas
se confondre avec le précédent. II est proprement médical et va amener à des orientations décisionnelles importantes.
Examiner ! Nous n’y insisterons pas. L’examen permet la poursuite du dialogue et doit, avec simplicité et rapidité, apporter
un élément supplémentaire et souvent décisif dans l’élaboration du diagnostic.
Nous allons passer en revue l’examen clinique de chaque organe en commençant par l’appareil urologique, ensuite l’appa-
reil génital masculin et enfin l’essentiel de l’examen gynécologique féminin.
1.A- INSPECTION :
L’inspection seule peut nous guider à rechercher un gros rein ou une masse rénale surtout chez un malade maigre, entiè-
rement dévêtu, une voussure du flanc ou de l’hypocondre peut être notée.
1.B- PALPATION :
La meilleure manière de palper les reins nécessite le décubitus dorsal du
malade sur un plan résistant avec les membres inférieurs demi-fléchis. Une
main postérieure soulève le rein dans l’angle costo-lombaire, l’autre main
antérieure est enfoncée fermement et profondément sous le rebord costal
pour essayer de saisir le rein. Si on y parvient, on peut apprécier par la main
antérieure, la taille et la consistance du rein.
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1.C- PERCUSSION :
On a parfois recours à la percussion pour délimiter une énorme hydronéphrose qui est mate à la percussion.
1.D- TRANSILLUMINATION :
Chez l’enfant âgé de moins d’un an, cette manœuvre peut aider au diagnostic d’une masse du flanc.
Dans une chambre obscure, on utilise une lampe qu’on applique perpendiculairement à la paroi abdominale postérieure
(fosse lombaire).
Une tumeur kystique a une transillumination positive, alors qu’une tumeur solide est opaque (transillumination négative).
1.E- AUSCULTATION :
L’auscultation des angles costo-vertébraux et des quadrants supérieurs de l’abdomen peut révéler un bruit systolique qui
est souvent associé à une sténose ou un anévrysme de l’artère rénale.
2/EXAMEN DE LA VESSIE
3.A) LE PÉNIS :
Chez les non-circoncis, il faut rétracter le prépuce ; si ceci n’est pas possible, il s’agit d’un phimosis. Quand le prépuce se
bloque au niveau du sillon balano-préputial créant un étranglement du gland, il s’agit d’un para-phimosis qui est une ur-
gence chirurgicale.
* La sténose du méat est une cause fréquente de dysurie, elle est facilement guérie par la méatostomie.
* L’abouchement anormal du méat uréthral, au niveau de la face ventrale de la verge (hypospade), ou au niveau de la face
dorsale (épispade), réclame le traitement chirurgical. Elle est généralement associée à une courbure anormale du pénis
qui augmente au cours de l’érection. L’orifice uréthral est souvent sténosé.
* L’écoulement urétral est le symptôme qu’on observe le plus souvent au niveau de l’appareil sexuel masculin.
Le pus gonococcique est généralement abondant, épais, jaunâtre, c’est le premier diagnostic qu’il faut éliminer devant un
écoulement uréthral.
Un écoulement sanglant {urétrorragie) spontanée de l’urèthre (en-dehors d’un traumatisme) doit faire penser à une tu-
meur uréthrale.
Il s’agit d’un examen capital en urologie, qui sert à apprécier surtout la prostate, il est fait après miction chez un malade
en décubitus dorsal, avec les membres inférieurs fléchis, avec l’index protégé par un gant vaseliné. Le doigt rectal est aidé
par la main hypogastrique qui abaisse la vessie et permet d’apprécier :
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a) Le sphincter anal : L’appréciation du tonus du sphincter anal est très importante. Le relâchement sphinctérien évoque
indéniablement une atteinte semblable des sphincters urinaires et peut aider au diagnostic d’une affection neurolo-
gique.
b) La prostate : La prostate normale chez l’adulte a environ 4 cm de hauteur et de longueur. Quand la glande augmente de
volume, les gouttières latérales se creusent et le sillon médian s’efface.
La consistance normale de la glande est la même que celle des muscles de l’éminence thénar en contraction. C’est la
consistance du caoutchouc.
La consistance peut être molle, succulente en cas de prostatite aiguë qui évolue dans un contexte fébrile. La prostate
devient indurée dans l’infection chronique, avec ou sans calcul, ou d’une dureté pierreuse dans le cancer évolué.
L’adénome prostatique, la tumeur bénigne de l’homme de la soixantaine, est la plus fréquente en milieu urologique
et de consistance élastique comparée à une balle de tennis ; l’appréciation de sa taille est estimée en grammes par les
urologues.
c) Les vésicules séminales : Généralement, on ne peut pas palper les vésicules séminales normales. Quand elles sont
distendues, elles peuvent être rénitentes siégeant sous la face postérieure de la vessie et s’écartant l’une de l’autre de
bas en haut.
Dans le cas de propagation du cancer de la prostate, ou dans le cas de tuberculose, les vésicules séminales peuvent être
indurées.
d) Le plancher vésical : On apprécie l’infiltration et la mobilité de la vessie en matière de tumeur vésicale.
5/EXAMEN VAGINAL
Le toucher vaginal se fait par deux doigts introduits dans le vagin aidés par une main hypogastrique qui abaisse les struc-
tures pelviennes et facilite leur palpation par les doigts vaginaux.
Le méat urétral peut être le siège d’une lésion rouge, douloureuse, saignant au contact. II s’agit, le plus souvent, d’une éver-
sion de la muqueuse urétrale, accompagnant une uréthrite ou une vaginite qui pose le problème de diagnostic différentiel
avec une tumeur maligne. Seule la biopsie peut résoudre le problème. Une tuméfaction de la paroi vaginale antérieure
peut être un diverticule de l’urèthre dont la pression fait sourdre du pus ou des urines purulentes par le méat. Le toucher
vaginal apprécie l’état du plancher vésical en recherchant son infiltration par une tumeur de la vessie voire sa fixité.
Chez les femmes qui consultent pour un problème d’incontinence, il faut rechercher une cystocèle (hernie vésicale), une
rectocèle, une colpocèle et une élytrocèle (hernie du cul-de-sac de Douglas) qui font saillie à travers l’orifice vaginal spon-
tanément ou après effort de toux.
6/CONCLUSION
L’examen des urines et le toucher rectal sont d’une importance capitale dans le milieu urologique. Néanmoins, les autres
examens (vessie, reins, organes génito-externes) sont riches de renseignements. Avec un bon examen clinique, on peut
poser un diagnostic ou orienter la démarche des examens complémentaires. Cependant, cet examen urologique doit faire
partie d’un examen clinique complet et notamment un examen neurologique soigneux peut découvrir des altérations mo-
trices ou sensitives responsables de résidu vésical après la miction ou d’incontinence.
Seront étudiés soigneusement :
• la sensibilité périanale
• la tonicité sphinctérienne
• le réflexe bulbo-caverneux et le réflexe achillien.
EVALUATION FORMATIVE
2/Une hydrocèle :
A- est un épanchement sanguin de la vaginale testiculaire
B- est une tumeur scrotale maligne
C- donne une transillumination positive
D- donne une transillumintion négative
E- est toujours d’origine infectieuse
séminales Question 3/ B, C, E
plancher vésical, vésicules Question 2/ C
muqueuse rectale, prostate, Question 1/ B, D, E
Question 4/ Sphincter anal, Réponses:
1/INTRODUCTION
S’entretenir avec le malade et lui faire raconter l’histoire de sa maladie constitue la première et la plus importante partie de
soins. Le médecin crée ainsi avec son malade une relation de confiance et d’échange qui va l’aider à réunir les informations
nécessaires au diagnostic. Une bonne interprétation des symptômes décrits par le malade est le garant d’une démarche
diagnostique correcte.
Cependant, le malade peut ne pas être en mesure de communiquer ses doléances du fait d’une anxiété, d’incapacité de
parler ou de barrières linguistiques. Le médecin doit de ce fait être perspicace et détecter par un questionnaire méticuleux
et précis ainsi que par un examen clinique méthodique les éléments sémiologiques à même de le guider vers un diagnostic
précis. Une bonne connaissance sémiologique est indispensable. Tout au long de ce cours, nous allons passer en revue et
expliquer les symptômes qui peuvent conduire un malade à consulter en Urologie.
2/LA DOULEUR :
La douleur d’origine uro-génitale peut être sévère et est habituellement associée à une inflammation du parenchyme (rein,
prostate, épididyme, testicule) ou à une obstruction urinaire. De ce fait une pyélonéphrite aiguë, une prostatite aiguë, une
épididymite ou une orchite aiguës peuvent être douloureuses.
La rétention vésicale complète traduit une obstruction uréthrale complète et aiguë. Le malade se présente en urgence
pour une incapacité de miction malgré une envie impérieuse et imminente d’uriner. Cette rétention s’accompagne d’une
douleur hypogastrique et d’une agitation. L’examen clinique trouve un globe vésical qui se manifeste à l’inspection du
malade par une voussure hypogastrique, mieux vue sur un malade maigre. La palpation abdominale retrouve une masse
hypogastrique pouvant atteindre l’ombilic dont la percussion retrouve une matité témoignant de la nature hydrique de
cette masse.
3/HÉMATURIE :
L’hématurie est la présence de sang dans les urines. C’est un symptôme alarmant qui conduit le malade à consulter rapide-
ment. Elle est habituellement indolore et peut s’accompagner de caillots sanguins. Le temps de survenue d’une hématurie
lors des mictions permet de classer l’hématurie en une de ces 3 catégories :
HÉMATURIE INITIALE : Elle se caractérise par l’émission d’urines hématiques au début du jet urinaire. Les urines s’éclair-
cissent en fin de miction. Elle est d’origine uréthrale et est peu fréquente
HÉMATURIE TOTALE : toutes les urines émises sont hématiques. Une hématurie totale n’a pas de valeur localisatrice, car
toute hématurie abondante est une hématurie totale. Cependant toute hématurie provenant du haut appareil urinaire est
totale (tumeur rénale, calcul rénal, tumeur de la voie excrétrice supérieure).
HÉMATURIE TERMINALE : Les urines deviennent hématiques en fin de miction. Une hématurie terminale est toujours
d’origine vésicale (tumeur, calcul, corps étranger).
* L’IMPÉRIOSITÉ MICTIONNELLE : c’est un besoin pressant d’uriner. Elle détermine parfois des pertes d’urine pouvant
simuler une incontinence, lorsque ces besoins ne peuvent être assouvis assez rapidement.
* La sensation de vidange vésicale incomplète : le patient ressent que son besoin d’uriner n’a pas été calmé malgré une
miction prolongée et laborieuse. Cette Symptomatologie qui peut traduire une irritation vésicale doit aussi évoquer l’exis-
tence d’un résidu post-mictionnel.
5/L’INCONTINENCE URINAIRE :
C’est la perte involontaire d’urines par l’urètre. Cette définition nous fait écarter les fuites urinaires par une communication
anormale entre l’appareil urinaire et l’appareil génital chez la femme telle une fistule vésico-vaginale, urétéro-vaginale et
urétéro-utérine. L’incontinence urinaire peut être subdivisée en quatre catégories :
a- Incontinence permanente : c’est la perte involontaire des urines tout au long de la journée et pendant la nuit et dans
toutes les positions. Elle est la traduction d’un déficit sphinctérien.
b- Incontinence urinaire à l’effort : la fuite urinaire se produit lors de la toux, le rire, ou toute autre situation augmentant la
pression intra-abdominale. Elle se voit surtout chez la femme vieillissante aux antécédents d’accouchements multiples
par voie basse du fait de l’affaiblissement de la musculature pelvienne.
c- Incontinence par impériosité : la fuite urinaire se fait suite à un besoin impérieux d’uriner qui reste non satisfait. Elle se
voit en cas de cystite ou un adénome de la prostate obstructif avec une perte de la compliance vésicale.
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d- Fuite urinaire par regorgement vésical (aussi appelée -incontinence paradoxale) : se voit en cas de rétention vési-
cale chronique avec un important volume résiduel post-mictionnel. La vessie ne se vide jamais complètement, elle est
distendue en permanence du fait d’une obstruction urinaire et les urines fuient de temps à autre par trop-plein. Ce
symptôme est rencontré dans le cas d’un adénome de la prostate obstructif compliqué d’un important résidu post-mic-
tionnel.
6/L’ÉNURÉSIE :
L’énurésie se définit par une miction normale, active et complète, nocturne essentiellement, mais pouvant être diurne,
involontaire et inconsciente, chez un enfant âgé de plus de 5 ans.
Cette définition permet de distinguer l’énurésie de l’incontinence qui est une fuite d’urine involontaire, mais consciente en
dehors de la miction, liée à des causes urologiques ou neurologiques.
7/AUTRES SYMPTOMES :
7.1-L’URÉTHRORRAGIE :
C’est l’émission de sang par l’urèthre en dehors de la miction. Ceci la fait distinguer de l’hématurie. Dans un contexte de
traumatisme du bassin ou un traumatisme périnéal, l’uréthrorragie témoigne d’une lésion uréthrale.
7.2-LA PYURIE :
C’est l’émission d’urines purulentes. Elle témoigne d’une infection urinaire.
7.3-LA PNEUMATURIE :
C’est le passage de gaz dans les urines. Elle se voit en cas de fistule entre la vessie et le tube digestif. Elle peut être d’origine
iatrogène (instrumentation urologique) ou secondaire à une pathologie digestive inflammatoire ou tumorale....
7.4-L’ÉCOULEMENT URÉTHRAL :
L’écoulement uréthral est un signe habituel d’une infection vénérienne. Un écoulement uréthral purulent, jaunâtre, abon-
dant et épais est typique d’une urétrite gonococcique. Une uréthrite non spécifique donne un écoulement incolore peu
abondant. Un écoulement sanguinolent est évocateur d’un carcinome uréthral.
7.5-GROSSE BOURSE :
Le malade peut se présenter pour une grosse bourse. Le diagnostic d’une grosse bourse est principalement clinique. En
plus de l’interrogatoire qui permet de recueillir des renseignements importants sur le mode de début, les signes associés
et les antécédents du malade, l’examen clinique revêt une importance capitale.
II faut regarder, soupeser et palper et au besoin transilluminer :
* Regarder : le volume de la bourse, l’état et la couleur de la peau, œdème ? fistule ?, il faut parfois déplisser la peau scro-
tale pour la découvrir en bas et en arrière.
* Soupeser : les bourses lourdes sont tumorales ou contiennent du sang.
* Faire « pousser et tousser « : une varicocèle devient turgescente, une hernie inguinale est impulsive et expansive.
* Transilluminer : l’épanchement liquidien est translucide, l’hématocèle et les tumeurs solides sont opaques.
* Palper :
−−les enveloppes cutanées : adhérentes aux plans profonds ou souples ? épaissies ? tumorales ?
−− La vaginale : théoriquement on peut la pincer entre pouce et index. Est-elle remplie qu’elle efface tout contour et
empêche de reconnaître l’épididyme et le testicule sous-jacent.
−−l’épididyme et le testicule :
S’il n’existe pas d’épanchement liquidien, il faut préciser l’état particulier du testicule et de l’épididyme : testicule seul
atteint ? Épididyme seul atteint ? : normalement, le testicule est surmonté de l’épididyme le long de son bord posté-
ro-supérieur séparé par un sillon.
La tête de l’épididyme est située au pôle supérieur du testicule, un peu en arrière.
Tantôt le palper permet de distinguer ce qui appartient à l’un ou l’autre organe ; tantôt c’est plus difficile. Les deux
repères essentiels, qu’il faut découvrir, sont la perception de la tête de l’épididyme que l’on peut normalement pincer
au pôle supérieur de la tumeur intrascrotale palpée ; il faut aussi la chercher sur la face postérieure de la « masse « ou
étirée sur une face latérale. Le deuxième repère est le sillon inter-épididymo-testiculaire.
La recherche de la sensibilité « exquise « du testicule permet parfois d’aider à le localiser dans une grosse masse scro-
tale.
L’examen de l’entourage des bourses est aussi à prendre en considération :
1. L’examen du cordon (en précisant l’état du déférent), en le faisant rouler entre deux doigts.
2. L’examen de la bourse et du cordon opposés.
3. Le toucher rectal (prostate, déférent, vésicules séminales)
4. L’examen des urines fraîchement émises
5. L’examen du méat urétral et du périnée
6. Un examen général comprenant particulièrement celui des aines et la palpation du creux épigastrique (recherche d’adé-
nopathies)
7. L’examen de la courbe thermique.
Au terme de cet examen, il faut bien distinguer les « tumeurs des bourses « en deux chapitres :
- les grosses bourses aiguës :
L’augmentation brutale, douloureuse, parfois fébrile, d’une bourse exige un diagnostic rapide, car certaines causes sont de
traitement urgent (torsion du cordon spermatique). Le diagnostic est purement clinique ; la bourse étant très douloureuse,
ce n’est pas l’examen de son contenu, mais l’appréciation de son « entourage « et le raisonnement logique qui permettront
le diagnostic.
- les grosses bourses chroniques :
L’examen clinique de la bourse elle-même est possible. Des examens complémentaires sont souvent indispensables. Il n’y
a aucune urgence.
La présence de signes inflammatoires locaux ainsi que des douleurs fait évoquer en premier lieu une cause infectieuse (or-
chite aiguë). Une grosse bourse douloureuse d’apparition aiguë chez un enfant ou un adulte jeune doit faire suspecter le
diagnostic d’une torsion testiculaire et la traiter en conséquence. Une tumeur testiculaire ainsi qu’une hydrocèle peuvent
se manifester par une grosse bourse. L’examen clinique permet d’en faire la distinction. La tumeur testiculaire est opaque
à la transillumination alors que pour une hydrocèle la transillumination est positive.
8/CONCLUSIONS :
Une bonne connaissance de la symptomatologie urologique ainsi qu’une interprétation judicieuse des symptômes pré-
sentés par le patient corrélés aux données de l’examen clinique sont le seul garant d’une bonne démarche diagnostique.
EVALUATION FORMATIVE
Question 3 : C, D
Question 2 : A
Question 1 : A, B, C
Réponses:
Pré-requis
Anatomie normale de l’appareil urinaire
Références
Abrégé de radiodiagnostic JP Monnier MASSON
1. INTRODUCTION
Les pathologies urinaires sont très fréquentes. Leur diagnostic repose sur une panoplie d’examens complémentaires, dont
l’imagerie. L’analyse sémiologique radiologique intégrée au contexte clinique permet souvent d’établir le diagnostic.
2.3. L’ÉCHOGRAPHIE
2.3.1. PRÉPARATION :
Le jeûne préalable n’est pas nécessaire. L’étude du bas appareil urinaire est réalisée par voie sus-pubienne nécessitant une
vessie semi-pleine ou par voie endorectale notamment pour l’exploration de la prostate ; la vessie étant vide.
2.3.2. TECHNIQUE :
L’exploration est habituellement faite par voie antérieure ou latérale au moyen d’une sonde sectorielle de basse fréquence.
2.3.3. RADIOANATOMIE :
• radiaoanatomie du rein
−Le
− sinus est hyperéchogène. À l’état normal, les voies excrétrices sont peu ou pas visibles.
−Le
− cortex rénal est moins échogène que le sinus, d’épaisseur ≥ à 15 mm au niveau des deux pôles.
• La vessie est de contenu anéchogène pur (liquidien) et à paroi hyperéchogène fine.
L’échographie peut être couplée au doppler couleur et/ou pulsé permettant d’explorer la vascularisation rénale (vitesse,
spectre et index de résistance).
cathéter sus-pubien). Après l’évacuation des urines, le remplissage à faible pression par du PDC iodé permet d’opacifier
l’urètre et la vessie.
Des clichés pré, per et post-mictionnels sont alors réalisés.
2.6.3. RADIOANATOMIE
• La vessie apparaît sous la forme d’une plage pelvienne opaque. Les parois vésicales sont régulières.
• La capacité vésicale normale varie de 500 à 700 ml.
• À l’état normal, la vidange de la vessie doit être complète sans aucun résidu.
• L’urètre présente des bords réguliers.
Chez l’homme, on distingue l’urètre prostatique, l’urètre membraneux et l’urètre antérieur ou spongieux (bulbaire et pé-
nien).
Chez la femme l’urètre est court et oblique en bas et en avant.
2.7. L’ARTÉRIOGRAPHIE
L’artériographie est une technique invasive qui consiste en l’opacification des artères rénales après leur cathétérisme. Elle
représente à l’heure actuelle le premier temps d’un traitement par voie endovasculaire.
On distingue l’artère rénale et ses branches pré et rétropyéliques, interlobaires, arquées et interlobulaires.
• L’ectopie rénale :
Elle est toujours associée à une malrotation contrairement à la ptose
−Directe :
− l’ectopie est le plus souvent basse lombaire, iliaque ou pelvienne
−Croisée :
− l’uretère du rein ectopique croise la ligne médiane.
3.1.4. LES ANOMALIES DE FORME :
• La fusion du parenchyme peut être observée au niveau des pôles inférieurs en avant du rachis. Le rein en « fer à cheval »
est la forme la plus fréquente.
• Les encoches : sont des dépressions profondes du parenchyme en rapport avec des séquelles de pyélonéphrite.
3.1.5. L’ANOMALIE DIFFUSE OU LOCALISÉE DU PARENCHYME RÉNAL :
• À l’échographie : une lésion peut être hyper, hypo ou anéchogène. Elle peut être associée à une perte de la différenciation
cortico-médullaire.
• À la TDM : on utilise les termes d’hypo ou hyperdense.
• À l’IRM : on décrit des zones d’hypo ou hypersignal.
• À la scintigraphie : les termes d’hyper ou d’hypofixation sont utilisés pour décrire des anomalies fonctionnelles.
CONCLUSION
Une bonne description sémiologique passe par une connaissance de la radio anatomie normale. L’étude sémiologique de
l’appareil urinaire est à la fois morphologique et fonctionnelle. Les moyens d’imagerie sont en perpétuel progrès permet-
tant une caractérisation de plus en plus précise des anomalies.
INTRODUCTION
La pathologie osseuse et articulaire est variée. L’imagerie complète l’examen clinique dans l’exploration de cette patholo-
gie. Un bon usage des techniques d’imagerie et bonne connaissance de la sémiologie normale et pathologique est indis-
pensable pour aboutir au bon diagnostic.
En résumé les radiographies sont un bon outil pour analyser l’os cortical et les interlignes articulaires
1.2. L’ÉCHOGRAPHIE
L’utilisation de sondes échographiques de haute fréquence (> 7 MHz) permet de bien analyser les structures superficielles :
muscles, tendons et os cortical.
Le mode Doppler est utile pour apprécier la vascularisation d’une lésion.
1.3. LA SCINTIGRAPHIE
La scintigraphie est un procédé de médecine nucléaire utilisant des traceurs radioactifs. Elle montre bien les zones hyper-
vascularisées et les zones d’activité métabolique augmentée, ce qui se traduit par une hyperfixation du traceur.
Ce signe est très sensible permettant de situer avec beaucoup de précision la ou les zones pathologiques, mais très peu
spécifiques, car de multiples pathologies différentes peuvent entraîner cette hyperfixation.
La scintigraphie à l’avantage d’explorer le squelette entier en un seul examen et de pouvoir dire si une lésion est isolée ou
multiple.
1.5.L’ARTHROGRAPHIE
Cet examen consiste à injecter du produit de contraste hydrosoluble dans la cavité articulaire des conditions rigoureuses
d’asepsie. Il permet d’analyser les structures articulaires invisibles sur les radiographies : cartilages hyalins, ménisques,
synoviale…
L’arthrographie peut être couplée au scanner (Artrho-scanner) pour une meilleure résolution spatiale, avec possibilité de
reconstruction multiplanaire.
En fonction des niveaux d’énergie libérée, il y a toute une gamme possible de signaux allant de l’hyposignal (noir) à l’hyper-
signal (blanc) se manifestant par une gamme de gris.
Cette intensité de signal dépend de la richesse du tissu en protons : pas de protons (hyposignal), très grande richesse en
protons (hypersignal).
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ANNÉE UNIVERSITAIRE 2016-2017 / THEME XVII - SEMIOLOGIE - PCEM2/TOME 1 123
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SIGNAL
T1 T2
OS CORTICAL 0 0
MOELLE OSSEUSE
rouge + +
jaune +++ ++
CARTILAGE
hyalin ++ +
fibrohyalin 0 0
CAPSULE 0 0
LIQUIDE SYNOVIAL + +++
TENDONS 0 0
MUSCLES + +
Signal côté de 0 (hyposignal) à +++ (hypersignal)
2. SIGNAUX ANORMAUX
Les signaux anormaux en pathologie ostéo-articulaire sont essentiellement l’œdème et la prolifération cellulaire bénigne
ou maligne qui se manifestent tous les deux par un hyposignal T1 et un hypersignal T2.
Certaines séquences permettent de supprimer le signal de la graisse ce qui rend la technique beaucoup plus sensible pour
détecter les images anormales.
Enfin, il est possible d’injecter par voie intraveineuse des produits de contraste paramagnétiques qui permettent d’évaluer
le degré de vascularisation d’une lésion.
ANNEXES
INTRODUCTION
Plusieurs examens d’imagerie permettent d’explorer le thorax (radiographie, échographie, tomodensitométrie…). Le cliché
radiologique du thorax reste l’examen de base indispensable. Son interprétation nécessite la connaissance préalable de
l’anatomie radiologique normale et des différents signes et syndromes radiologiques.
Le contenu :
Les parenchymes pulmonaires : l’analyse se fait de manière descendante et comparative.
La plèvre : n’est pas individualisable à l’état normal. Il faudra analyser les scissures et les culs de sacs pleuraux latéraux.
Les hiles pulmonaires définis par les points d’émergence des artères pulmonaires à leurs sorties du médiastin.
Le médiastin.
bronchogramme aérique : clartés bronchiques visibles au sein d’une opacité en rapport avec un comblement alvéolaire.
répartition en ailes de papillon péri hilaire.
évolution précoce et relativement rapide en quelques jours.
2.2.2. LE SYNDROME BRONCHIQUE :
C’est l’ensemble des manifestations radiologiques des affections bronchiques qui ont en commun une hypersécrétion et
une obstruction des voies aériennes. Il est fait de signes directs et de signes indirects.
Les signes directs sont :
Épaississement des parois bronchiques visibles comme des opacités linéaires (images en rail) et arrondies (images en « an-
neaux » accompagnées d’une branche artérielle : image en « canon de fusil »).
Dilatation des bronches (DDB). Les bronches vides sont vues comme des clartés finement cerclées ou des images réticulées
en réseau. Les bronches pleines sont vues comme des opacités nodulaires, des opacités en forme de V ou de Y ou des
cavités avec niveaux liquides. Les DDB sont mieux étudiées en tomodensitométrie.
Signes indirects sont les troubles ventilatoires conséquence de l’obstruction de la lumière bronchique proximaux faits de
collapsus (ou atélectasie) et de piégeage.
2.2.3. LE SYNDROME PLEURAL :
C’est l’ensemble des signes qui traduisent la présence de liquide, d’air ou de tissu anormal entre les feuillets pleuraux.
L’épanchement pleural liquidien se traduit par une opacité basale qui efface la coupole diaphragmatique et les culs-de-sac
costo-diaphragmatiques avec une limite supérieure à concavité supéro-interne qui remonte du médiastin vers la paroi laté-
rale. Quand le liquide est peu abondant, l’opacité se limite à un simple comblement du cul-de-sac pleural inférieur d’abord
vu sur le cliché de profil dans le cul-de-sac postérieur plus déclive (Fig.5). Quand l’épanchement est très abondant, l’opacité
recouvre tout l’hémithorax, refoule le médiastin du côté opposé et inverse la coupole diaphragmatique.
Un pneumothorax se traduit par une hyperclarté périphérique dépourvue de vascularisation surtout visible au sommet.
Elle est limitée en dedans par la plèvre viscérale vue comme un liseré dense entourant le parenchyme pulmonaire collabé
(Fig .6).
Le pneumothorax de faible abondance doit être recherché sur un cliché en expiration qui diminue le volume thoracique et
augmente la visibilité de l’air intra pleural.
Les signes spécifiques d’un pneumothorax compressif sont la réduction importante de la taille du poumon collabé collé
contre le hile pulmonaire, le déplacement médiastinal du côté opposé et l’abaissement du diaphragme ;
2.2.4. LE SYNDROME MÉDIASTINAL
Il englobe l’ensemble des signes qui traduisent la présence d’un processus expansif ou infiltrant anormal à l’intérieur du
médiastin. La plupart de ces processus pathologiques se traduisent par une masse médiastinale et donc une opacité.
Une opacité médiastinale est décrite sur l’incidence de face comme une opacité homogène, à limite externe nette et conti-
nue, convexe vers le poumon, se raccordant en pente douce avec le médiastin et à limite interne invisible, car noyée dans
le médiastin.
Quand elle est de petite taille, une lésion médiastinale peut être repérée sur un déplacement ou une anomalie d’un bord
du médiastin ou un déplacement d’une des lignes médiastinales.
Fig. 4 : signe de la silhouette Fig. 5 : Épanchement pleural liquidien libre de la grande cavité
Une opacité parenchymateuse qui efface le pleurale de moyenne abondance à droite et de faible
bord droit du cœur est donc dans le lobe moyen. abondance à gauche.
Fig. 6 : Pneumothorax
(a) Pneumothorax compressif : moignon pulmonaire droit collabé et refoulement du médiastin.
(b) Pneumothorax peu important difficile à voir sur le cliche en inspiration.
(b’) En expiration, le poumon se rétracte et le pneumothorax devient évident.
Les mécanismes qui assurent et contrôlent les mouvements sont complexes. La réalisation des mouvements et les adap-
tations posturales mettent en jeu un système effecteur (le muscle strié squelettique) sous la commande directe des mo-
toneurones (système nerveux périphérique), contrôles eux-mêmes par le système nerveux central. Dans un but de simpli-
fication, nous envisageons les différents niveaux d’intégration successifs au niveau du système nerveux.
1. LE CERVEAU :
Le cortex cérébral et les noyaux gris centraux assurent le contrôle du mouvement propositionnel, dirigé vers le monde
extérieur. Ce mouvement peut revêtir l’aspect d’une réponse automatique ou d’une activité volontaire.
Les noyaux gris centraux assurent la formulation globale du mouvement, en intégrant et en modulant les acquisitions des
niveaux sous-jacents. Le cortex cérébral exerce une action très générale sur la motilité. La région prérolandique, consti-
tue la zone motrice principale de laquelle partent les efférences corticospinales (faisceau pyramidal), et qui se mettent
directement avec le dispositif segmentaire de la moelle. Le faisceau pyramidal (voir annexe 1) prend naissance dans les
cellules pyramidales de Betz, situées dans la couche V de la circonvolution frontale ascendante (aire 4 de Brodman). La
somatotopie de l’aire motrice est bien précisée et dessine un homunculus.
- De là, les fibres qui constituent le faisceau pyramidal se dirigent vers le tronc cérébral et la moelle, traversant successive-
ment le centre ovale, la capsule interne, où les fibres situées dans le genou prennent le nom de faisceau géniculé, le pied
du pédoncule cérébral, le pied de la protubérance et les pyramides bulbaires.
D’autres régions corticales agissent sur la motilité par l’intermédiaire des formations grises sous corticales (le cortex ex-
trapyramidal).
2. LE TRONC CÉRÉBRAL :
À l’état physiologique, les dispositifs du tronc cérébral asservissent cette activité médullaire, en mettant au profit les activi-
tés vestibulaires et cutanées, pour ordonner le redressement et les adaptations posturales. La substance réticulée activa-
trice exerce par l’intermédiaire du faisceau réticulo-spinal médian, l’activation tonique, du réflexe myotatique des muscles
antigravifiques, ce qui est à l’origine du tonus de posture. Les noyaux vestibulaires, exercent une action facilitatrice sur ce
tonus, par l’intermédiaire de la voie vestibulo-spinale. Le déplacement actif ou passif d’une partie du corps par rapport
à l’axe de la verticale entraîne une série d’adaptation automatique du tonus musculaire, afin de maintenir l’équilibre. Ces
adaptations nécessitent une intégration des stimulations afférentes proprioceptives, vestibulaires, cutanées et visuelles.
Cette intégration se fait au niveau de la partie supérieure du tronc cérébral et surtout au niveau des noyaux gris centraux.
Dans le tronc cérébral, le faisceau pyramidal occupe les 4/5 internes du pied du pédoncule puis est dissocié par les fibres
ponto-cérébelleuses dans le pied de la protubérance, puis il est regroupé dans la pyramide bulbaire. À la partie inférieure
du bulbe, la plus grande partie des fibres (80%) croise la ligne médiane et descend dans la profondeur du cordon antéro-la-
téral (faisceau pyramidal croisé) ; un faible contingent gagne la moelle sans croiser la ligne médiane et descend à la partie
antéro-interne du cordon antérieur (faisceau pyramidal direct).
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3. LE CERVELET :
Le cervelet placé en dérivation sur le dispositif sensori-moteur ; il assure la coordination des mouvements.
4. LA MOELLE ÉPINIÈRE :
Des activités motrices fondamentales de type réflexe sont inscrites au niveau de la moelle. Il s’agit du réflexe propriceptif
en extension (ou réflexe myotatique) et du réflexe nociceptif en flexion.
1. DÉFINITION :
Le syndrome pyramidal est constitué de l’ensemble des symptômes apparus après une atteinte partielle ou totale de la
voie pyramidale, qui constitue le support de la motilité volontaire.
2. SÉMIOLOGIE CLINIQUE :
Le syndrome pyramidal se caractérise par l’association de signes déficitaires qui traduisent directement l’atteinte pyrami-
dale et d’une hypertonie spasmodique qui traduit la libération d’activités réflexes normalement inhibées par le faisceau py-
ramidal. L’apparition de ces deux composantes est habituellement décalée dans le temps : la paralysie est d’abord flasque
puis spasmodique où spasmodique d’emblée selon que l’installation des troubles est aiguë ou chronique.
A. AU STADE DE PARALYSIE SPASTIQUE :
L’hypertonie pyramidale, ou spasticité domine tableau clinique qui associe :
a1. Le déficit moteur est variable le plus souvent modéré et traduit une difficulté de la commande motrice.
- Au niveau de la face, le déficit moteur prédomine dans le territoire du facial inférieur, il se manifeste par une asymétrie
des traits qui s’accentue lors de la parole et surtout l’exécution de grimaces volontaires et qui peut s’effacer dans le sou-
rire spontané (dissociation automatico-volontaire).
- Au membre supérieur, le déficit moteur prédomine sur les muscles distaux (extension des doigts, interosseux, ou muscles
du pouce) et les muscles extenseurs de la main et de l’avant-bras.
- Au membre inférieur, le déficit moteur prédomine à l’extrémité distale et intéresse davantage les raccourcisseurs et les
abducteurs que les extenseurs et les adducteurs.
a2. L’hypertonie pyramidale :
L’hypertonie pyramidale est le symptôme principal.
- Il s’agit d’une hypertonie spastique ou spasticité. Lors de l’étirement passif du muscle, on observe une contraction réflexe
qui s’oppose à l’étirement. Cette contraction n’apparaît que sous un certain angle d’étirement. Cette hypertonie est élas-
tique, le segment du membre reprend sa position initiale, dès que l’examinateur cesse le mouvement passif, en lâchant le
membre. Enfin la spasticité augmente avec la vitesse de l’étirement, il existe toujours une vitesse au-dessous de laquelle
la mobilisation passive ne fait pas apparaître la contracture.
- L’hypertonie spastique est exagérée dans la station debout et surtout au cours du mouvement volontaire. Aux membres
inférieurs, elle touche essentiellement les muscles extenseurs antigravidiques, donnant au spastique une démarche
caractéristique, en fauchant au cours d’une lésion unilatérale, en gallinacé (en ciseaux) au cours d’une lésion bilatérale.
Aux membres supérieurs, la spasticité prédomine sur les muscles fléchisseurs de l’avant-bras, de la main et des doigts.
Cette hypertonie spastique est responsable d’attitudes caractéristiques : ainsi, au membre supérieur, le bras est en rota-
tion interne, le coude fléchi, le poignet en pronation, les doigts en flexion et le pouce en abduction et légère opposition ;
le membre inférieur est en extension, la cuisse en rotation interne et en adduction, la jambe en extension et le pied en
varus-équin.
a3. Exagération des réflexes ostéotendineux :
Traduit l’hyperactivité du réflexe myotatique d’extension. Cette hyperactivité se traduit par une série de signes : Les réflexes
ostéotendineux snt vifs, et parfois diffusés (avec extension de la zone réflexogène et réponse de groupes musculaires qui
ne sont pas concernés à l’état normal) et/ou polycinétiques (plusieurs réponses pour une seule stimulation). Un clonus du
pied (trépidation épileptoïde), ou de la rotule peut-être retrouvé.
Par ailleurs certains réflexes absents chez le sujet normal apparaissent : le signe d’Hoffmann qui traduit l’exagération du
réflexe myotatique des fléchisseurs des doigts, et le signe de Rossolimo, traduisant également l’exagération du réflexe
myotatique aux membres inférieurs.
a4. Modification des réflexes cutanés :
- L’inversion du réflexe cutané plantaire constitue le signe de Babinski.
- Abolition de certains réflexes tels que les réflexes cutanés abdominaux et les réflexes crémastériens.
- Les réflexes de défense, ou de triples retraits sont surtout le fait de lésions sévères, volontiers médullaires.
a5. Les syncinésies :
Ce sont des mouvements involontaires, ou de renforcements toniques et souvent inconscients qui se produisent dans un
groupe musculaire à l’occasion d’autres mouvements généralement volontaires ou réflexes et conscients. Il existe deux
types de syncinésies :
* Les syncinésies de coordinations se traduisent par l’apparition de mouvements involontaires dans le territoire parésié lors
de la réalisation d’un mouvement volontaire ou réflexe par un groupe musculaire synergique. Une élévation de l’épaule
entraîne chez un hémiplégique un mouvement de flexion de l’avant-bras sur le bras.
* Les syncinésies globales, ou spasmodiques, sont des renforcements toniques, qui augmentent l’intensité de la contrac-
ture préexistante dans un membre, un hémicorps ou tout le corps, à l’occasion d’un acte volontaire ou automatique
réalisé chez le sujet.
B. AU STADE DE PARALYSIE FLASQUE :
En cas de lésion aiguë et récente, il existe au début une impossibilité totale de toute commande motrice volontaire dans
le territoire correspondant. La suppression de la motilité volontaire domine le tableau clinique.
- La paralysie prédomine sur les muscles extenseurs aux membres supérieurs et sur les muscles fléchisseurs aux membres
inférieurs. Lorsque le déficit est discret, différents signes permettent de l’affirmer : le signe de Barré et de Mingazzini pour
rechercher un déficit moteur aux membres inférieurs, l’épreuve des bras tendus pour rechercher un déficit moteur aux
membres supérieurs, l’asymétrie faciale à l’ouverture de la bouche.
- Cette paralysie est flasque, hypotonique avec exagération du ballant et hyperextensibilité.
- Les réflexes ostéotendineux sont abolis et la survenue d’une extension lente et majestueuse du gros orteil lorsqu’on
gratte le bord externe de la plante du pied (signe de Babinski) permet d’affirmer l’origine pyramidale de la paralysie.
Si la lésion est unilatérale et siège au-dessus de la décussation bulbaire des voies pyramidales, la paralysie sera controlaté-
rale ; elle sera homolatérale si la lésion siège au-dessous de la décussation, la plupart des fibres pyramidales ayant décussé.
Cette paralysie est transitoire et évolue vers la spasticité.
3. FORMES TOPOGRAPHIQUES :
a. Atteinte encéphalique, habituellement un seul faisceau pyramidal est touché ce qui se traduit par une hémiplégie.
- Atteinte corticale donne une hémiplégie à prédominance brachiale le plus souvent. Elle peut être associée à des crises
d’épilepsie ou/et une atteinte des fonctions supérieures.
- Atteinte de la capsule interne entraîne une hémiplégie motrice pure totale et proportionnelle.
- Atteinte du tronc cérébral entraîne un syndrome alterne avec une hémiplégie du côté opposé à la lésion et l’atteinte d’un
ou de plusieurs nerfs crâniens du côté de la lésion.
b. Atteinte médullaire, entraîne soit une paraplégie (atteinte des 2 membres inférieurs) soit une quadriplégie (atteinte des
4 membres), selon le niveau de la lésion. Habituellement cette paraplégie est en extension. Parfois, si les lésions médul-
laires sont importantes, on peut voir s’installer une paraplégie spasmodique en flexion, dû au renforcement des réflexes
de défense.
1. DÉFINITION :
Le syndrome neurogène périphérique se traduit par l’ensemble de signes liés à l’atteinte du neurone moteur périphérique.
2. LA SÉMIOLOGIE CLINIQUE :
Les signes cliniques traduisent d’une part la disparition de l’activité de l’unité motrice et d’autre part la dénervation du
muscle.
A. LES SIGNES TRADUISANT LA DISPARITION DE L’ACTIVITÉ DE L’UNITÉ MOTRICE se manifestent par :
- Un déficit moteur de type périphérique, réalisant une paralysie non dissociée touchant la motricité volontaire, automa-
tique et réflexe. L’importance de cette paralysie est variable allant d’une simple parésie à l’impotence complète. Il est
classique de l’exprimer selon la cotation suivante :
0 : Aucune contraction volontaire
1 : Faible contraction, insuffisante pour entraîner un déplacement
2 : Mouvement possible une fois complétée l’action de la pesanteur
3 : Mouvements possibles contre la pesanteur
4 : Mouvements possibles contre la pesanteur et contre la résistance.
5 : Force normale
- Une hypotonie avec diminution de la résistance aux mouvements passifs et augmentation de l’extensibilité. Cette hypo-
tonie donne à la paralysie son caractère flasque.
- Les réflexes ostéotendineux sont abolis ou diminués du fait de l’interruption de l’arc réflexe.
- Les réflexes cutanés (abdominaux, crémastériens et cutanés plantaires) sont abolis si l’arc réflexe qui les concerne se
trouve interrompu.
- Il n’y a pas de signe de Babinski.
B. SIGNES TRADUISANT LA DÉNERVATION DU MUSCLE ET DE LA PEAU.
* L’amyotrophie :
Elle est souvent tardive par rapport à la paralysie. Le plus souvent, elle est évidente à l’inspection. Parfois, elle nécessite un
examen comparatif avec mensuration pour être affirmée.
* La contraction idio-musculaire obtenue par la percussion directe du muscle est normale.
* Troubles trophiques sont observés au niveau du territoire cutané correspondant à la dénervation et se traduisent par
une peau froide cyanosée, ongles cassants, etc.
C. SIGNES ASSOCIÉS : Troubles sensitifs soit à type de douleurs radiculaire ou de névralgie, soit à type d’une hypoesthésie
superficielle de topographie radiculaire, tronculaire ou polynévritique.
3. EXAMENS COMPLÉMENTAIRES :
- Électromyographie et étude des vitesses de conductions nerveuses permettent de confirmer le diagnostic.
- La biopsie musculaire, quand elle est indiquée montre une atrophie des fibres musculaires qui se regroupent réalisant
l’atrophie fasciculaire caractéristique.
4. FORMES TOPOGRAPHIQUES :
- Lésion du neurone moteur au niveau de la corne antérieure de la moelle réalise un syndrome neurogène périphérique
moteur pur, avec fasciculations et crampes.
Les fasciculations traduisent la mise en jeu spontanée d’une unité motrice. Elles se manifestent par des contractions par-
cellaires, visibles à la surface du muscle à jour frisant.
Elles surviennent de manière spontanée et peuvent être provoquées par la percussion du muscle ou par le froid. Les fasci-
culations témoignent habituellement d’une dégénérescence du corps du neurone moteur au niveau de la corne antérieure
de la moelle.
Le mode de début et l’étendue des lésions dépendent de l’étiologie.
- Lésion dans la racine antérieure entraîne une atteinte motrice pure de topographie radiculaire.
- Lésion dans la racine rachidienne l’atteinte est sensitivomotrice, due à la participation fréquente de l’atteinte de la racine
postérieure.
- Lésion du tronc nerveux périphérique est à l’origine d’un syndrome tronculaire sensitivomoteur. Il peut s’agir de l’atteinte
d’un seul nerf, donnant une mononeuropathie, de l’atteinte asymétrique et asynchrone de plusieurs troncs nerveux, don-
nant une mononeuropathie multiple ou l’atteinte bilatérale, symétrique et synchrone des nerfs périphériques, réalisant
une polyneuropathie.
- Lésion diffuse du système nerveux périphérique touchant les racines et les troncs nerveux donnant une polyradiculo-
névrite.
EVALUATION FORMATIVE
QROC 1
Citez brièvement les signes cliniques d’un syndrome pyramidal
QROC 2:
Citez les anomalies de la motilité en cas d’atteinte médullaire
QROC 3:
Quel est le premier examen paraclinique à demander devant une suspicion d’un syndrome neurogène périphérique ?
CAS CLINIQUE
Un homme de 50 ans, sans ATCD pathologique notable présente depuis 6 mois une diminution de la force musculaire des
deux mains d’aggravation progressive associée à une fatigabilité à la marche et des troubles de la déglutition.
L’examen clinique trouve :
- Un patient conscient sans trouble des fonctions supérieures
- Un déficit musculaire symétrique des 4 membres cotés à 3 prédomine en distal et surtout au niveau des deux mains.
- Une hypertonie aux membres inférieures
- Une atrophie musculaire des espaces interosseux des deux mains.
- Des fasciculations de la langue.
- Les ROT sont vifs et polycinétiques
- Un signe de Babinski
- Des fasciculations de la langue et des muscles quadriceps
- Pas de trouble sensitif ni cérébelleux
Question 1 :
Quels sont les signes en faveur d’une atteinte centrale ?
Question 2 :
Quels sont les signes en faveur d’une atteinte périphérique ?
SÉMIOLOGIE CÉRÉBELLEUSE
INTRODUCTION
Le syndrome cérébelleux est caractérisé par des troubles du tonus postural et/ou des perturbations des mouvements vo-
lontaires liées à une lésion du cervelet ou des voies cérébelleuses dans le tronc cérébral. Placé en dérivation par rapport au
tronc cérébral, son atteinte n’entraîne ni de modification de la force musculaire ni de troubles sensitifs.
Le cervelet joue un rôle important dans la régulation de l’adaptation posturale et des mouvements volontaires. Le vermis
joue un rôle dans la régulation de la statique alors que les hémisphères cérébelleux contrôlent et coordonnent l’activité
cinétique lors des mouvements volontaires.
- L’archéo-cérébellum ou lobe floculo-nodulaire intervient dans le contrôle de la position et des déplacements de la tête
dans l’espace.
- Le paléo-cérébellum constitue un centre fonctionnel de la posture et de la régulation des gestes. Il commande le contrôle
du tonus de posture des muscles anti-gravifiques.
- Le néo-cérébellum est chargé du contrôle de la motilité volontaire.
Les efférences du cervelet vers le cerveau croisent la ligne médiane au niveau des pédoncules cérébraux (la commissure
de Wernicke).
A. HYPOTONIE CÉRÉBELLEUSE :
Elle donne lieu à une exagération de la passivité sans hyper extensibilité des articulations. Dans l’étude du ballant, on
provoque des mouvements passifs alternatifs rapides, étirant successivement agonistes et antagonistes d’une même arti-
culation.
L’hypotonie cérébelleuse est caractérisée par une exagération du ballant du poignet, du pied et des épaules. La recherche
du ballant doit être comparative d’un côté par rapport à l’autre.
Le caractère pendulaire des réflexes montre que cette passivité est liée à la mise en jeu inefficace des antagonistes. Dans la
manœuvre de Stewart-Holmes, on demande au sujet d’effectuer une contraction musculaire contre résistance (avant-bras
sur le bras) puis on fait cesser brusquement la résistance : le sujet normal est capable de mettre fin immédiatement à l’ac-
tivité musculaire en cours : le patient cérébelleux ne peut pas le faire et il en résulte un déplacement d’autant plus ample
et énergique que la réaction initiale était plus forte.
2. L’ASYNERGIE CÉRÉBELLEUSE :
Se définit comme un trouble de l’association des mouvements élémentaires. Le déroulement harmonieux de l’activité mo-
trice nécessite à chaque instant une répartition définie de l’activité entre différents muscles agonistes et antagonistes. Elle
se manifeste dans la station debout par une répartition moins efficace du tonus au sein des muscles anti-gravifiques ; dans
les adaptations posturales (se pencher en avant ou latéralement) par une mauvaise intégration des réponses partielles,
dans le geste par la décomposition du mouvement. Enfin lors du passage de la position couchée à la position assise il se
produit normalement une activation des muscles du plan postérieur des 2 membres inférieurs qui les maintient sur le plan
du lit. Chez le cérébelleux, il se produit une élévation du ou des 2 membres inférieurs au-dessus du plan du lit.
3. L’ADIADOCOCINÉSIE :
Elle représente l’incapacité d’effectuer successivement et à un rythme rapide des mouvements de sens opposé : faire les
marionnettes, mouvements de prono-supination. Chez le patient cérébelleux, elle se caractérise par une amplitude anor-
male des mouvements successifs et par l’absence de fixation posturale des muscles proximaux.
4. LA DYSCHRONOMÉTRIE :
Est un trouble de la rapidité du mouvement. Elle désigne aussi bien un retard anormal à la mise en route de l’activité qu’une
prolongation excessive de l’action en cours. Elle apparaît dans des épreuves telles que faire porter simultanément les index
sur le nez.
EVALUATION FORMATIVE
QROC 1:
Citez les signes cliniques d’un syndrome cérébelleux.
QROC 2:
Quelles sont les caractéristiques d’un syndrome cérébelleux vermien ?
SÉMIOLOGIE VESTIBULAIRE
INTRODUCTION :
L’appareil vestibulaire adresse au système nerveux des informations sur la position et les déplacements de la tête dans l’es-
pace. Une participation équilibrée des deux appareils vestibulaires est nécessaire à leur bon fonctionnement. La sémiologie
vestibulaire s’explique par une rupture de cet équilibre physiologique. Le contrôle étroit des dispositifs cérébelleux, l’effi-
cacité des régulations de suppléance à partir des afférences somesthésiques et visuelles, rendent compte de la capacité
d’adaptation du système nerveux aux perturbations vestibulaires.
RAPPEL ANATOMIQUE :
I. SÉMIOLOGIE CLINIQUE
2- SIGNES D’EXAMEN
- À la station debout, pieds joints, les yeux fermés, il existe une déviation latéralisée de l’axe du corps qui peut aller jusqu’à
la chute (signe de Romberg labyrinthique).
- A la marche, si le sujet, les yeux fermés, fait successivement 5 pas en avant, 5 pas en arrière, il apparaît une déviation de
la marche en direction du déficit vestibulaire : c’est la marche en étoile.
- Il existe une déviation des index à l’épreuve des bras tendus, se produisant toujours du même côté.
- Le nystagmus est une oscillation involontaire, rythmique et conjuguée des globes oculaires. Il est fait de la succession
d’une déviation lente des yeux et d’une secousse rapide, de sens contraire. Le nystagmus est défini par le sens dans le-
quel il bat, qui est par convention celui de la secousse rapide et par sa direction (nystagmus horizontal, vertical, rotatoire,
multidirectionnel). Le nystagmus résultant d’une lésion périphérique est horizonto-rotatoire.
- Une atteinte cochléaire concomitante est habituelle, à type d’hypoacousie ou de bourdonnement d’oreilles. Ce syn-
drome vestibulaire peut-être d’installation aiguë (maladie de Menière) ou d’évolution chronique (Neurinome de l’acous-
tique).
EVALUATION FORMATIVE
Cas clinique :
Une femme de 40 ans, sans ATCD particulier consulte pour un grand vertige rotatoire associé à des manifestations vé-
gétatives d’installation brutale au réveil. L’examen trouve une patiente consciente un nystagmus horizontal gauche, une
latéro-déviation droite à la manœuvre des bras tendus et à la manœuvre de Romberg, une anesthésie thermo-algique de
l’hémicorps gauche respectant la face, une hypoacousie droite, une paralysie de l’hémi-face droite et des cordes vocales
droit, un syndrome cérébelleux droit et un syndrome de Claude Bernard-Horner droit.
Question 1 :
Quels sont les signes en faveur d’un syndrome vestibulaire ?
vertige rotatoire.
manœuvre des bras tendus et à la manœuvre de Romberg, le
Question 1 Le nystagmus, la latéro-déviation à la
Réponses:
Pré-requis
1. Voie anatomique du réflexe myotatique
2. Fonctionnement de la boucle réflexe myotatique
I. INTRODUCTION :
On appelle tonus musculaire l’état de tension auquel est soumis le muscle au repos et à l’élongation qui lui est imposé. Il
s’agit d’un mécanisme réflexe dépendant du réflexe myotatique. Ce réflexe est profondément influencé par les structures
supraspinales. Les troubles du tonus sont l’hypotonie et l’hypertonie.
B. LE TONUS DE POSTURE :
1- Il est en fonction de l’attitude adoptée par le corps. Le réflexe de posture correspond à la contraction qui survient dans
un muscle à l’arrêt du mouvement passif de raccourcissement. Il se recherche en rapprochant les deux points d’inser-
tion d’un muscle : flexion passive de l’avant-bras avec palpation du tendon du biceps, dorsi-flexion du pied avec palpa-
tion du tendon du jambier antérieur.
2- Les réactions d’adaptations posturales doivent être recherchées dans les états de rupture d’une position d’équilibre.
Exemples : L’épreuve de la poussée : Chez le sujet debout, une poussée d’avant en arrière, provoque une brusque saillie du
tendon du jambier antérieur, qui tend à s’opposer à la flexion plantaire excessive du pied.
L’épreuve de l’accroupissement, pendant laquelle les deux talons se décollent du sol.
C. LE TONUS D’ACTION :
Sera apprécié en observant le malade effectuant des mouvements volontaires : marche, mouvements alternatifs.
A. L’HYPOTONIE :
Elle se définit par une diminution du tonus musculaire dans l’une ou toutes ses composantes.
Elle s’observe dans :
1) Le syndrome neurogène périphérique : l’hypotonie au cours des lésions touchant l’arc réflexe est globale avec augmen-
tation de l’extensibilité et de la passivité.
2) Le syndrome cérébelleux : elle se traduit par une augmentation de la passivité sans hyperextensibilité. L’altération des
réactions à la poussée et la disparition des réflexes de posture sont habituelles.
3) Le syndrome pyramidal : au cours d’une lésion brutale et étendue du faisceau pyramidal, on peut observer une hypoto-
nie qui est souvent transitoire et peut évoluer au bout d’un temps variable vers l’hypertonie spastique.
4) La chorée : L’hypotonie musculaire est très nette avec une exagération de l’extensibilité et surtout la passivité, ce qui
explique l’amplitude des mouvements choréiques.
B. L’HYPERTONIE :
Elle se définit par une augmentation du tonus musculaire dans l’une ou toutes ses composantes.
- Il existe plusieurs types :
1) L’hypertonie pyramidale ou spasticité
Lors de l’étirement passif du muscle, on observe une contraction réflexe qui s’oppose à l’étirement. Cette contraction
n’apparaît qu’après un certain angle de la course articulaire. Elle est élastique, le segment du membre reprend sa po-
sition initiale, dès qu’il est relâché. Enfin la spasticité augmente avec la vitesse de l’étirement. L’hypertonie spastique
témoigne d’une lésion du faisceau pyramidal.
2) L’hypertonie extra-pyramidale ou rigidité
Elle est de type plastique, classiquement dite en tuyau de plomb, apparaît dès le début du mouvement passif ; elle est
continue et identique tout au long de son déroulement. Elle cède par à coups donnant le phénomène de la roue dentée.
Elle atteint tous les groupes musculaires, mais prédomine sur les muscles axiaux et fléchisseurs. Elle est responsable
de l’attitude générale, en flexion du patient. Elle s’accompagne d’une exagération des réflexes de posture. L’hypertonie
extra-pyramidale témoigne de l’atteinte du système extrapyramidal (noyaux gris centraux).
- Cas particuliers :
• La rigidité de décérébration s’observe au cours de la souffrance de la partie haute du tronc cérébral, et se manifeste par
une attitude des membres inférieurs en hyperextension et des membres supérieurs en extension pronation.
• La rigidité de décortication se distingue de la précédente par l’attitude des membres supérieurs en flexion et traduit la
perte du contrôle des centres corticaux sur les structures sous-corticales.
ANNEXES
EVALUATION FORMATIVE
- La rigidité de décortication
- La rigidité de décérébration
- La rigidité extrapyramidale
- L’hypertonie pyramidale
Question 3
Question 2 B-C
Question 1 A-C
Réponses:
I. DÉFINITION :
Un réflexe est une réponse motrice involontaire à une stimulation sensitive ou sensorielle. L’activité réflexe est intégrée à
un niveau segmentaire. Elle est soumise au contrôle de structures sus-jacentes.
On distingue deux catégories de réflexes médullaires, le réflexe proprioceptif à l’étirement ou réflexe myotatique et le
réflexe extéroceptif en flexion ou réflexe de défense.
A. LE RÉFLEXE MYOTATIQUE :
Il est provoqué par l’étirement passif du muscle. Le récepteur formé par la terminaison primaire du fuseau neuromuscu-
laire est sensible à l’étirement. Par l’intermédiaire des fibres Ia afférentes, l’influx nerveux est transmis à la moelle où par
une seule synapse la fibre Ia gagne le motoneurone alpha qui commande les fibres musculaires. La commande du fuseau
neuromusculaire est assurée par les motoneurones. L’activité des motoneurones est soumise à une modulation spécifique
de diverses structures supra segmentaires. Sur le plan fonctionnel, le réflexe myotatique contrôle de façon constante le to-
nus des muscles antigravidiques. En clinique, on étudie sa composante phasique en recherchant le réflexe ostéotendineux.
En neurophysiologie, il est recherché par l’étude du réflexe d’Hoffmann, c’est-à-dire la contraction musculaire enregistrée
à l’électromyographie en réponse à une stimulation sur le nerf afférent.
* À LA FACE :
- Le réflexe masséterien (niveau segmentaire : protubérance)
La percussion du mandibule au milieu du menton, la bouche étant légèrement entrouverte, entraîne la contraction des
masséters avec une légère fermeture de la bouche.
- Le réflexe naso-palpébral (niveau segmentaire : protubérance)
La percussion de la racine du nez provoque la contraction des orbiculaires des paupières avec fermeture de celles-ci.
* AUX MEMBRES SUPÉRIEURS :
- Le réflexe bicipital (niveau segmentaire C5)
La percussion du pouce de l’observateur posé sur le tendon du biceps au pli du coude, le membre supérieur étant en demi
flexion et supination, entraîne une flexion de l’avant-bras sur le bras par contraction du biceps.
- Le réflexe stylo-radial : (niveau segmentaire C5 - C6)
La percussion du tendon du long supinateur au-dessus de l’apophyse de la styloïde radiale, l’avant-bras étant à demi fléchi,
entraîne la flexion de l’avant-bras sur le bras.
- Le réflexe tricipital : (niveau segmentaire C7)
La percussion du tendon du triceps, au-dessus de l’olécrane, chez un sujet assis, le bras soutenu horizontalement, l’avant-
bras pendant verticalement, entraîne l’extension de l’avant-bras sur le bras.
- Le réflexe cubitopronateur : (niveau segmentaire C8-D1)
La percussion de la face externe du cubitus au-dessus de la styloïde cubitale, le membre supérieur étant à demi-fléchi,
entraîne la contraction du pronateur avec pronation de la main.
* AUX MEMBRES INFÉRIEURS :
- Le réflexe rotulien : (niveau segmentaire L3 - L4)
La percussion du tendon rotulien entre la rotule et la tubérosité tibiale antérieure, chez un sujet assis les jambes pen-
dantes, ou couché, jambes à demi-fléchies, entraîne l’extension de la jambe sur la cuisse par contraction du quadriceps.
- Le réflexe achilléen : (niveau segmentaire S1)
La percussion du tendon d’Achille (tendon du triceps sural), chez un sujet à genou sur une chaise basse, entraîne la flexion
plantaire du pied par contraction du muscle triceps sural. Lorsque la recherche est pratiquée au lit, on placera le membre
inférieur en abduction, rotation externe et demi-flexion, l’examinateur relevant la pointe du pied.
EVALUATION FORMATIVE
- Pendulaires
- Exagérés
- Abolis ou diminués
Question 4 Les réflexes ostéotendineux peuvent être :
Question 3 C
Question 2 D
Question 1 B
Réponses:
INTRODUCTION :
La sensibilité naît de l’ensemble des informations afférentes qui, issues des téguments ou des structures profondes,
donnent lieu à une sensation corporelle consciente. On distingue généralement dans l’exploration clinique de la sensibilité
deux modes principaux ; la sensibilité extéroceptive ou superficielle qui recueille les sensations cutanées provoquées par le
tact, la pression, le chaud, le froid et les sensations douloureuses et la sensibilité proprioceptive ou profonde qui renseigne
sur les activités et les déplacements segmentaires.
L’étude de la sensibilité constitue un temps important de l’examen neurologique, car permet de préciser le diagnostic to-
pographique.
RAPPEL ANATOMIQUE :
1. LA SENSIBILITÉ SUPERFICIELLE :
A. LA SENSIBILITÉ THERMO-ALGIQUE :
Les voies qui véhiculent les sensibilités thermiques (chaud et froid) et douloureuses sont formées de trois neurones. Le
1er neurone naît au contact du récepteur situé au niveau de la peau. Il chemine dans le nerf périphérique, puis après le
ganglion rachidien où se trouve le corps cellulaire, il gagne la moelle par les racines postérieures et se termine au niveau
de la corne postérieure ou dans la substance gélatineuse de Rolando. Le 2ème neurone y prend naissance, croise la ligne
médiane et monte dans le faisceau spino-thalamique latéral. À ce niveau les fibres se recouvrent les unes aux autres de
manière que les fibres dans l’origine est la plus basse sont les plus superficielles. Le 2ème neurone se termine dans le
noyau ventro-postéro-latéral du thalamus. Le 3ème neurone prend naissance dans le thalamus et se termine dans le cortex
pariétal.
B. LA SENSIBILITÉ TACTILE :
Les fibres véhiculant la sensibilité tactile épicritique (discriminative) empruntent les mêmes voies que les fibres de la sensi-
bilité profonde. Les fibres véhiculant la sensibilité tactile non spécifique ou protopathique ont un trajet proche de celui des
fibres de la sensibilité thermoalgique (faisceau spino-thalamique antérieur).
2. LA SENSIBILITÉ PROFONDE :
Les voies de la sensibilité profonde sont également constituées de 3 neurones. Le 1er neurone naît à partir des proprioré-
cepteurs. Il chemine dans le nerf périphérique puis après le ganglion rachidien ou se trouve le cap cellulaire, il traverse la
racine postérieure et monte dans le cordon postérieur homolatéral. Sur le plan somatotopique, les fibres se disposent sur
un plan d’autant plus interne que leur origine, est basse. Le 1er neurone sensitif se termine au niveau des noyaux de Goll
Burdach à la partie inférieure du bulbe rachidien. Le 2ème neurone y prend naissance, croise la ligne médiane, et entre
dans la constitution du Ruban de Neil médian (ou lemniscus médian (d’où le terme de sensibilité lemniscale). Le 2ème neu-
rone se termine au niveau du noyau ventro-postéro-latéral du thalamus. Le 3ème neurone, prend naissance à ce niveau et
se termine au niveau du cortex pariétal.
L’examen de la sensibilité est un temps délicat de l’examen neurologique, et requiert de l’observation de la patiente, des
précautions dans l’interprétation des résultats et fait appel à la coopération du malade. Un examen de la sensibilité ne
doit pas être exagérément prolongé, et il ne faut pas hésiter à l’interrompre pour le reprendre ultérieurement, si le patient
montrait des signes de fatigue ou d’inattention.
1. SENSIBILITÉ SUPERFICIELLE :
* La sensibilité tactile est étudiée, chez un malade ayant les yeux fermés, en procédant à des attouchements légers avec
du coton.
* La sensibilité douloureuse sera étudiée grâce à une excitation mécanique, généralement la piqûre par une aiguille.
* La sensibilité thermique s’analyse au moyen de l’application sur les téguments de tube d’eau chaude (4O-45 °) et d’eau
froide (5-15 °).
- Douleurs « spino-thalamique » : s’observe dans l’atteinte du faisceau spino-thalamique de la moelle. Elles sont de type
continue et causalgique, comparé à une sensation de brûlure profonde ou un froid intense. Elles ont une tonalité affec-
tive importante et peuvent être aggravées par les émotions.
- Douleurs thalamiques : appelées hyperpathies sont des douleurs continues, entrecoupées de paroxysmes, pénibles par
leur durée, leur tonalité et leur charge affective particulière, mal définie, vague et diffuse. Elles intéressent la moitié du
corps contro-latéral à la lésion thalamique. Cette douleur est exacerbée par les stimuli les plus variés : odeur, attouche-
ment de la peau, lumière vive, etc.
b. Des paresthésies : sont des sensations anormales, spontanées et non douloureuses à type d’engourdissement, de four-
millement ou de picotement.
2. LES TROUBLES OBJECTIFS :
* Troubles élémentaires :
Anesthésie : C’est l’abolition d’un ou des différents types de sensibilité, alors que l’hypoesthésie n’en est que la diminution.
L’anesthésie (ou l’hypoesthésie) peut-être totale lorsqu’elle intéresse tous les modes de la sensibilité, ou dissociée, lors-
qu’elle n’intéresse que certains modes à l’exclusion d’autres. Elle peut-être plus ou moins étendue (hémicorps, territoire
radiculaire, territoire tronculaire, etc.). Lorsqu’elle intéresse la sensibilité douloureuse, on parle d’analgésie.
Hyperesthésie traduit l’exagération de la sensibilité. Il s’agit d’une tendance à transformer la sensation tactile en une sen-
sation douloureuse et correspond aux hyperpathies thalamiques.
* Troubles particuliers :
• Dysesthésies regroupent les modifications de la perception objective autres que l’anesthésie et l’hyperesthésie. Il peut
s’agir d’un retard dans la perception, d’une fusion ou d’une sommation de sensation. Elles sont souvent confondues avec
les paresthésies.
Le phénomène de l’extinction sensitive se recherche en l’absence de troubles sensitifs élémentaires, en procédant à deux
stimu1ations tactiles, ou nociceptives, bilatérales et simultanées :
Le sujet ne perçoit que celle qui est portée sur le côté sain, ce qui oriente vers une lésion pariétale. Un stimulus tactile
est perçu normalement, lorsqu’il est appliqué isolément sur deux points symétriques du corps, et cesse de l’être du côté
atteint quand il est appliqué de manière simultanée.
- La main instable ataxique : elle se caractérise par la survenue chez un malade ayant les yeux fermés de petits mouvements
des doigts qui se font dans le sens de la pesanteur, lorsque les mains sont tendues, les doigts écartés, et qui disparaissent
à l’ouverture des yeux.
5- LÉSION PARIÉTALE
Elles entraînent soit une hémianesthésie qui porte sur les sensibilités élémentaires ou à une astéréognosie sans troubles
de sensibilités élémentaires.
INTRODUCTION
Les mouvements anormaux involontaires correspondent à un trouble de la programmation et/ou de l’exécution du mou-
vement. Ils prennent en général (mais non exclusivement) leur origine dans un dysfonctionnement, une lésion ou une pa-
thologie dégénérative dans le système des noyaux gris centraux appelé aussi « système extrapyramidal ». Ils ont donc deux
caractéristiques : ils sont peu ou pas contrôlés par la volonté et surviennent en l’absence de paralysie.
1. CARACTÈRES GÉNÉRAUX :
Ce sont des mouvements involontaires, brusques, brefs et rapides, anarchiques d’amplitude variable, pouvant entraîner
des déplacements segmentaires importants. Ils sont variables dans leur distribution, leur fréquence et leur intensité, ce
qui leurs donne un caractère arythmique, désordonné et bizarre. Ils prédominent au niveau de la racine des membres
(mouvement d’élévation et d’abaissement de l’épaule), mais peuvent toucher également la face (à type de haussement des
sourcils ou de grimaces) et le tronc (entraînant des mouvements désordonnés du corps, d’ou l’appellation : danse de Saint
Guy). Ces mouvements sont augmentés par l’effort physique et intellectuel. Ils disparaissent au sommeil. Il s’y associe une
hypotonie musculaire généralisée.
2. ÉTIOLOGIE
a. La Chorée aiguë de Sydenham post streptococcique est fréquente chez l’enfant. Elle s’associe à une hypotonie généra-
lisée. L’élévation du taux des antistreptolysines apporte la preuve d’une infection streptococcique récente.
b. La Chorée de Huntington est une maladie héréditaire de transmission autosomale dominante survenant habituelle-
ment vers l’âge de 40 ans, associant un syndrome choréique et une démence.
c. Les causes iatrogènes : dyskinésies tardives des neuroleptiques, dyskinésies dues à la Dopa…
1. CARACTÈRES GÉNÉRAUX :
Il s’agit de mouvements involontaires, rapides, brusques, stéréotypés, de grande amplitude, touchant habituellement un
hémicorps, entraînant des déplacements segmentaires importants et pouvant causer des blessures.
Aux membres supérieurs, ils prédominent à la racine des membres (mouvements d’élévation et d’abaissement de l’épaule
avec projection de celle-ci en avant, mouvements d’abduction et d’adduction du bras avec tendance à l’enroulement du
membre autour de son axe).
Aux membres inférieurs, ils prédominent également à la racine avec tendance à l’enroulement du membre en dedans et
en dehors.
Le mouvement ballique est presque toujours unilatéral, respectant la face.
Il s’y associe une hypotonie de fond dans l’intervalle des mouvements.
2. ÉTIOLOGIE :
L’hémiballisme est dans la majorité des cas en rapport avec une atteinte du noyau sous thalamique (corps de Luys), d’ori-
gine vasculaire plus rarement tumorale et survient surtout chez le sujet âgé.
C. MOUVEMENTS ATHÉTOSIQUES :
Ils sont parfois associés aux mouvements choréiques (choréo-athétose), mais ont un caractère postural qui les rapproche
des dystonies.
1. CARACTÈRES GÉNÉRAUX :
Ce sont des mouvements involontaires, incessants, arythmiques, irréguliers, de petite amplitude, lents, prédominant aux
extrémités. Ils évoquent les mouvements de reptation et donnent l’impression d’un mouvement exécuté avec force. Ils
s’observent au repos et s’exagèrent au cours des tentatives de mouvements volontaires, et disparaissent au cours du som-
meil. Ils réalisent au niveau des mains des mouvements complexes de flexion-extension abduction-adduction des doigts ;
au niveau de la face, ils impriment au visage des expressions variées (rire, étonnement, chagrin).
2. ÉTIOLOGIE :
Ils se voient au cours de certaines encéphalopathies ischémiques anoxiques (infirmité motrice cérébrale) ou dans certaines
maladies dégénératives ou métaboliques de l’enfant.
D. LES DYSTONIES :
1. CARACTÈRES GÉNÉRAUX :
Il s’agit de contractions musculaires toniques involontaires donnant au segment du corps concerné une attitude anormale,
soutenue en fin de course. La dystonie apparaît au début à l’action et au maintien de l’attitude et disparaît au repos. Plus
tard, elle devient permanente. La dystonie peut être focale (crampe de l’écrivain), segmentaire (torticolis spasmodiques),
pluri-segmentaire, hémicorporelle (hémidystonie) ou généralisée.
2. ÉTIOLOGIE :
Elles peuvent être secondaires (encéphalopathies métaboliques : maladie de Wilson) ou idiopathiques (dans ce cas sou-
vent héréditaire).
E. LES MYOCLONIES :
1. CARACTÈRES GÉNÉRAUX :
Ce sont des secousses musculaires extrêmement brusques, brèves, avec ou sans déplacement, qui affectent un segment
de muscle, un muscle ou un segment de membre. Elles peuvent être arythmiques ou rythmiques, focales ou généralisées,
bilatérales et symétriques ou asymétriques.
2. ÉTIOLOGIE :
Elles peuvent rentrer dans le cadre des syndromes épileptiques (les épilepsies- myoclonies), ou être en rapport avec des
affections neurologiques comportant une atteinte des noyaux gris centraux.
F. LES TICS :
1. CARACTÈRES GÉNÉRAUX :
Ce sont des mouvements involontaires qui se répètent sans motivations extérieures, à intervalles variables. Ils sont du
même type chez un sujet donné et à un moment donné, mais variables d’un sujet à l’autre et d’un épisode à l’autre. Ils
mettent en jeu un groupe de muscles avec leurs relations synergiques normales, réalisant des « gestes » variés : clignement
des yeux, grimaces, haussements d’épaules. Parfois le sujet cherche à dissimuler le tic en l’incluant dans un mouvement
volontaire. Ils sont souvent associés à des tics vocaux (raclement de gorge, reniflement). Le tic peut diminuer lorsque l’at-
tention du sujet est détournée par un spectacle ou une activité mentale, mais surtout il peut être diminué pendant plus
d’une minute par le contrôle de la volonté, ce qui n’est pas le cas des autres mouvements anormaux involontaires.
2. ÉTIOLOGIE :
La maladie de Gilles de la Tourette associe des tics moteurs à des tics vocaux.
G. LES TREMBLEMENTS :
Ce sont des oscillations rythmiques involontaires que décrit une partie du corps autour de sa position d’équilibre. Le res-
pect de l’alternance agoniste-antagoniste est le caractère fondamental de tout tremblement. Ce sont les mouvements
anormaux involontaires les plus fréquents.
1. LE TREMBLEMENT DE REPOS :
A) CARACTÈRES GÉNÉRAUX
C’est un tremblement lent (4-7 c/s), fin, régulier et rapide, survenant au repos. Il disparaît lors du mouvement volontaire.
Il réalise aux membres supérieurs un mouvement d’émiettement de pain ou de compter la monnaie et aux membres infé-
rieurs, un mouvement de pédalage. Il s’exagère par l’émotion, la fatigue et le calcul mental.
B) ÉTIOLOGIE :
La maladie de parkinson
3. TREMBLEMENT PHYSIOLOGIQUE :
A) CARACTÈRES GÉNÉRAUX
Il s’agit d’un tremblement fin, rapide et régulier.
B) ÉTIOLOGIE :
Il peut se manifester chez tout individu à l’occasion d’une fatigue ou d’une émotion.
EVALUATION FORMATIVE
QROC:
De quel type est le tremblement cérébelleux ?
Cas clinique :
Un enfant de 12 ans consulte pour des mouvements involontaires apparus il y a 3 semaines. Ces mouvements sont anar-
chiques brusques de caractère bref, ample et rapide. Ces mouvements prédominent au niveau des épaules, mais touchent
également les extrémités et la face. L’interrogatoire des parents retrouve la notion d’une angine purulente négligée sur-
venue dans les 15 jours avant l’installation des mouvements anormaux. L’examen clinique trouve une hypotonie avec des
ROT conservés.
Question 1 :
Quel est le premier diagnostic à évoquer ?
Question 2 :
Quelle est l’étiologie principale de ce syndrome ?