Negociation Commerciale: Fba S4
Negociation Commerciale: Fba S4
Negociation Commerciale: Fba S4
FBA S4
[Pr F. MACHHOUR]
SOMMAIRE
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CHAPITRE 1
LA SITUATION DE LA NEGOCIATION
COMMERCIALE
Cet accord commercial porte différentes appellations : acte de vente, affaire, commande,
contrat, marché, transaction, etc. Conclu entre les parties comprend toujours deux types
d’éléments
• la livraison d’un bien ou d’un service dans les conditions décidées lors de l’accord ;
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Ainsi, l’axe central de la négociation commerciale est l’existence du produit et de
ses attributs : prix, qualité, délai de livraison, délai de paiement, garanties, ,etc.
Petite négociation
Grande négociation
+
__
Négociation à Négociation à
dominante acheteur dominante vendeur
Offre de
vente
Négociation
diplomatique DOMAINE DE LA NEGOCIATION COMMERCIALE
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LES STRATEGIES DE NEGOCIATION POSSIBLES
DOUX DUR
NEGOCIER SUR LE FOND STRATEGIE
RAISONNEE
Les participants sont des Les participants sont des Les participants sont là pour résoudre
amis ennemis un différend
L’objectif est de parvenir à L’objectif est de gagner L’objectif est de conclure à l’amiable
un accord un accord judicieux et efficace
Être doux à l’égard des Être dur à l’égard des hommes Être doux à l’égard des hommes et dur
hommes et du différend. et du différend. à l’égard du différend.
Faire confiance aux autres Se défier des autres La confiance n’entre pas en ligne de
compte.
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L’important c’est de L’important, c’est de garder sa Exiger l’utilisation de critères objectifs
parvenir à un accord position
Obtenir un résultat fondé sur des
Éviter un affrontement de Vaincre dans un affrontement critères indépendants de la volonté
volonté de volonté
LA TYPOLOGIE DE LA CLIENTELE
La manière de mener la négociation commerciale n’est pas la même pour tous les types de
clientèles. La personnalité du client oriente la stratégie à adopter. C’est pourquoi, il est
judicieux, de pouvoir apprécier les réactions d’un individu dans une situation de contact,
dès le début de l’entretien, même si chaque individu est un cas unique par certains aspects.
Déceler rapidement la personnalité de son interlocuteur est le souhait de tout négociateur.
Aussi ne faut-il pas s’étonner de la multiplicité de techniques scientifiques qui sont
proposées aux entreprises. Il en va ainsi, par exemple, des techniques de
morphopsychologie. Leur séduction est dangereuse, car elles conduisent au simplisme et à
la caricature.
Par contre, la capacité d’attention et d’écoute ainsi que la connaissance des composants du
caractère et des types de la personnalité sont des moyens très utiles. Dans la classification
proposée par Jan-l Wage, des extrêmes de personnes existent (voir schéma ci-après)
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type Morphologie Caractère Comportement du vendeur
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Nerveux ✗ Visage en triangle, ✗ Agité ✗ Être came,
pointe en bas, étage compréhensif, gai
supérieur
✗ dynamique
prédominant
✗ parler à sa
curiosité, à son
✗ abstrait
✗ regard pensif mobile imagination
✗ indépendant
✗ Teint pâle
✗ Vif
✗ subjectif
✗ lent
✗ Teint pâle ✗ faire une
argumentation
✗ indécis simple et
✗ physique épais, lourd
sécurisant (c'est
✗ conservateur un instinctif)
✗ consciencieux
Remarque : il ne s'agit que de types extrêmes , la plupart des individus présentent des
caractéristiques pouvant appartenir à plusieurs types
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LES TYPES DE PERSONNALITE
EXTRAVERTI-DOMINANT INTROVERTI-DOMINANT
SOLIDAIRE-EXTRAVERTI SOLIDAIRE-INTROVERTI
2° LES CARACTERISTIQUES
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* Tient mal ses promesses * Client timide et effarouché
* craint la décision
3) Mots utiles
Profiter -insouciance – Confort – Agréable – Bien être Sécurité – Confiance – Assurance – Garantie – Contrat
– Occasion - Facilité... – Décision juste - Ensemble...
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4. comportement du commercial
* lui faire jouer le rôle du « père » tel que décrit en * gagner sa sympathie et sa confiance
analyse transactionnelle : ce sera un père au
mauvais caractère, prodigue en conseil mais pas
* le conseiller objectivement
méchant
* ne pas lui faire entière confiance lorsqu'il promet * agir avec calme
de tenir ses promesses
* Être patient
* il est nécessaire de le démasquer pour qu'il soit
sérieux et tienne parole
* lui répéter les arguments
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CHAPITRE 2
LA CONDUITE DE LA NEGOCIATION
COMMERCIALE
I. LE TRAVAIL PREPARATOIRE
Il est essentiel de préparer soigneusement sa visite chez le client. Le bon vendeur refusera
de se fier à son intuition, de se contenter d’opinions et d’impression. On peut estimer que
le succès d’une négociation de vente est fait de 85% de préparation et de 15% d’inspiration.
Même si le talent dans la vente semble incontournable avec une planification raisonnée, il
n’en reste pas moins vrai que le talent s’improvisera même lors d’un entretien préparé et
structuré. La planification de l’entretien enrichit l’improvisation. A tout moment, le
vendeur peut contrôler la situation. Il n’hésitera pas à s’égarer suivant la fantaisie de
l’acheteur puisqu’il est capable de ramener son interlocuteur au thème de l’entretien.
A Attention
I Intérêt
D Désir
AAction
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En effet le vendeur ne pourra réaliser une vente que s’il a réussi à éveiller l’attention de
son interlocuteur. Puis, il cherchera à montrer l’intérêt que présente le produit puisqu’il à
l’objectif d’éveiller un désir d’achat qui se concrétisera dans une commande.
● installations et matériel
● personnel
● perspectives d'avenir
« Un vendeur qui n'a pas préparé sa visite, ça se détecte dès les premières minutes
de l'entretien de vente» (propos d'un client).
SON BUT
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SES MOYENS
- rassembler les informations sur vos concurrents et les offres qu'ils sont
susceptibles de faire (selon expériences antérieures) ;
- s'imprégner du dossier;
MISE EN GARDE
- penser que le client n'a pas pu évoluer depuis le précédent entretien, c'est courir le
risque d'une proposition et d'une argumentation sans intérêt pour votre interlocuteur.
Un titre ne suffit pas. Il faut se mettre à la place du titulaire de cette fonction et décrire en quoi
consiste son métier tel qu'il le vit tous les jours et tout au long de l'année.
Ne croyez surtout pas que votre interlocuteur a pour fonction de n'être préoccupé que par votre
produit (voir question 4 ci-après). Ce genre de question peut ne représenter qu'une part infime de
ses pensées et de ses activités. Il est important, pour bien négocier de comprendre la mentalité
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professionnelle de votre interlocuteur, telle qu'elle résulte de sa fonction. En quelque sorte, il s'agit
pour vous de vous « asseoir dans son fauteuil ».
Pour tenter de répondre à cette question et à celle qui suit, pensez à votre propre situation. Pour
réaliser la trajectoire professionnelle que vous vous êtes tracée, vous vous déterminez des objectifs
personnels. Ceux-ci sont choisis par vous. Mais pour exercer correctement votre fonction, vous
devez accepter certains objectifs (de résultats et d'activités), fixés par d'autres que vous-même et
en quelque sorte, même si vous les ratifiez, subis par vous. Il en va de même pour vos
interlocuteurs.
Un repas d'affaire est une circonstance qui permet d'explorer ces objectifs choisis et subis.
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8 .QUEL EST SON RÔLE DANS LA CHAÎNE DE PRISE DE DÉCISION ?
Sept rôles sont en général distingués ;
- celui qui se pose la question du besoin que notre produit ou solution peut satisfaire
- celui qui analyse ce besoin (analyste de la valeur, bureau des méthodes ou fonction similaire)
- celui qui achète et approvisionne (mais qui se fait parfois passer pour le décideur)
Ces rôles peuvent être exercés par deux ou trois personnages, mais aussi par une dizaine ou une
vingtaine selon la taille des entreprises.
Cependant il faut être attentif aux personnages secondaires qui peuvent « mettre des bâtons dans
les roues» parce qu'on les a négligés. On observera que le poids de chacun dans la prise de décision
varie en fonction des étapes de la négociation, mais aussi en fonction de l'histoire propre de chaque
entreprise.
Une argumentation, pour être efficace, doit être personnalisée et appropriée à la situation de
chacun. Il n'y a pas d'argument standard décisif. Alors quels sont les fondements du raisonnement
de ce personnage ?
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Ici, il ne s'agit pas de recenser nos arguments, mais ceux auxquels il sera sensible.
Cette question, on ne se la pose pas suffisamment... si ce n'est quand on a perdu la partie et qu'il
est trop tard.
Conçue par le groupe JULHIET, la méthode SONCAS est extrêmement utilisée ou adaptée par la
plupart des organismes de formation. Chaque personne, en situation d’achat, possède une panoplie
de motivations organisée en six types. En fonction des individus et des situations, ces types de
motivation sont plus ou moins représentés.
• S. ECURITE
• O. OGUEIL
• N. OUVEAUTE
• C. ONFORT
• A. RGENT
• S. YMPATHIE
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Ainsi, par exemple, un « orgueil » commencera ses phrases par « moi, je »
Le tableau ci-après va apporter quelques indications sur le repérage de son interlocuteur et les mots
positifs et négatifs ainsi qu’une synthèse sur le comportement à adopter pour convaincre, et ce pour
chacun des types.
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ORGEUIL Fier,
égocentrique,
Vous, premier,
exclusif, unique,
Les critiques, la
vexation,
Flatter
mettre en valeur
ARGENT Concret,
matérialiste,
Économique,
remise, prix,
Le flou, le luxe, le Comparer
superflu, hausse,
recherche le gain, rentabilité, profit, frais
l'économie, aime retour sur supplémentaires,
comparer, investissement, majoration...
analyser marge, gain, chiffrer
gratuit, franco...
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SYMPATHIE Bavard, délicat, Ensemble, L'agressivité, dire Être chaleureux,
convivial, agréable, non, être mal attentionné,
convivial, aime convivial, parler, jugé, décevoir, la délicat, convivial
faire plaisir être entouré, solitude, la
cadeau, les technicité,
prendre son temps
relations l'indifférence...
humaines, les
visites fréquentes,
les confidences
partenaire...
Ces systèmes sont intéressants, mais ne s'adressent qu'aux particuliers. La motivation d'une
entreprise commerciale est beaucoup ciblée sur le profit et celle du secteur non marchand
et des revendeurs est encore différente.
CONSTRUIRE L'ARGUMENTAIRE
convaincre,(documentation, témoignage,
démonstration, échantillon...)
• l'argumentaire de base
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NOM DU PRODUIT :
C A P
TECHNIQUES
composition
Design
COMMERCIALES
Entreprise
Marque
Origine
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L'ARGUMENTAIRE SONCAS
C A P
PROCESSUS D'ARGUMENTATION
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Valoriser les besoins Auxquels le vendeur peut répondre
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ARGUMENTATION SONCAS :
SECURITE CONFORT
ORGEUIL ARGENT
NOUVEAUTE SYMPATHIE
Toute objection doit être prise au sérieux par le vendeur, et celui-ci doit apporter des
réponses sérieuses aux objections du client. Il doit veiller à ne pas envenimer la situation
en s’opposant ouvertement au client, ce qui ne signifie pas qu’il ne faut jamais contredire
son interlocuteur.
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Attitude 1. Acceptation le client est intéressé. Il est d'accord
d'acceptation
Vente
Ajustée
Attitudes de non
- acceptation 3. hésitation le client est intéressé par un ou plusieurs
avantages mais ressent un doute, une crainte
Vente
5. Indifférence le client ne trouve pas d'intérêts pour
les avantages du produit
persuasive
6. Refus le client exprime une opposition ou
un désaccord
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Les attitudes d'indifférence ou de refus ont en commun le non-intérêt du client pour le
produit ; on peut considérer qu'il n'est pas demandeur. Dans ce cas, la négociation repose
sur le schéma d'une vente persuasive.
● C onvaincre
● A ccentuer la nécessité de
changement
(argumentation et traitement des
objections)
● Démontrer la supériorité de l'offre
● C onclure
● I nciter à acheter
● S écuriser
B – L'ATTITUDE DU VENDEUR :
• Face à une objection, le vendeur doit éviter d'entrer dans processus conflictuel qui pourrait
bloquer l'entretien de vente et détériorer la relation avec le client: le vendeur doit éviter
toute attitude réactive (mais non !)
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• le vendeur ne doit donc pas considérer l'objection comme une attaque personnelle mais comme
une interrogation du client vis-à-vis du produit, comme l'expression d'un besoin non apparent.
• un processus doit être mis en œuvre par le vendeur afin de mieux comprendre le client :
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TRAITER LES OBJECTIONS
LES STRATÉGIES
Objection non sincère = prétexte... Stratégie d'ignorance afin de ne pas s'engager dans un
conflit d'opinions inutile.
LES TACTIQUES
Accepter la remarque et la
reformuler sous un autre angle
en poursuivant sur des arguments
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Boomerang « il est lourd » « justement, seule l'épaisseur de sa tôle
garantit sa solidité et je suis ravie que vous
ayez noté cette observation ».
Renvoyer au client son
objection sous forme
d'argument
Affaiblissement « cette marque n'est pas « disons que c'est un nouveau modèle sur
connue » le marché »
Diminuer la force de
l'objection
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Reformulation interrogative « Vos délais de livraison « si je vous ai compris vous voulez savoir
sont très longs» si nous pouvoir réduire le délai de
livraison. »
reformuler l'objection en une
question, de façon à avoir le
temps de trouver une réponse
Appuyer la réponse à
l'objection par l'expérience
d'autres clients
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D. COMBATTRE L'OBJECTION : « C'EST TROP CHER » ET SES DÉRIVÉS
A) PRÉSENTER LE PRIX
● Ne pas traiter la question du prix « oui bien sûr, je vais vous communiquer les
prématurément, même si le client tarifs, au préalable j'aimerais savoir si le produit
le demande vous convient parfaitement »
B) DEFENDRE LE PRIX
La défense du prix par le vendeur peut suivre un processus qui vise à ne « lâcher » sur le
prix qu'après avoir défendu le produit et à certaines conditions.
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2) diagnostiquer l'objection
Par une question alternative, chercher à comprendre si
le prix est cher :
3. Expliquer et
justifier le prix ● Technique de positionnement
● technique de l'addition
● technique de la soustraction
● technique de la division
● technique de la multiplication
● technique de la relativité
4. faire une
concession avec Si le client insiste avec demande d'une réduction, le
contrepartie vendeur peut faire un effort à condition que le client
fasse également un effort (commande plus importante,
paiement comptant)
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5. Accepter une
concession sans Si le client refuse toute contrepartie et réclame une
contrepartie remise, il est préférable de faire un cadeau au client
(auto-radio, CD, fournitures...) plutôt que d'entrer
dans la spirale de la remise. Lors de futurs achats, le
client réclamera systématiquement une réduction
puisqu'il y a eu droit précédemment, voir il demandera
une remise encre plus importante.
l'addition On additionne tous les « sans compter que vous bénéficiez d'une garantie de 2 ans
avantages les uns aux et d'un logiciel gratuit »
autres pour justifier le
prix.
La soustraction On montre au client ce « la semaine prochaine vous ne bénéficiez plus de nos prix
qu'il perd en n'achetant salon »
pas le produit aujourd'hui
à ce prix.
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La division On divise le prix du « abonnez-vous à 10 dh par jour »
produit par sa durée
d'utilisation
La multiplication On grossit les avantages « avec ce modèle, vous économiserez1 litre au cent, soit
procurés par l'achat du 400 l d'économie par an. Donc 1200 l d'économie sur 3 ans
produit en les multipliant
par leur durée
La relativité Elle consiste : Cette machine vous coûtera 1,5 dh/h, mais l'augmentation
de production qui résultera de son utilisation vous
rapportera 120 dh/H.
à comprendre les gains
possibles à la dépense à
réaliser Ce qui justifie cette différence de 5000 DH. La sécurité
d'avoir une machine entièrement automatique.
à souligner et valoriser
les « plus » par rapport à
la concurrence
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CHAPITRE 3
C'est sans doute la règle la plus importante de toutes - et la moins respectée. Elle repose sur cinq
fondements essentiels.
Le commerce suppose l'échange, le troc, et dans le monde des affaires, il est communément admis
qu'un avantage consenti suppose une contrepartie, sous quelque forme que ce soit. Pour un «
commerçant », un homme d'affaires, une concession faite de façon unilatérale est considérée au
mieux comme un acte de mauvaise gestion, au pire comme un signe de faiblesse. Exiger une
contrepartie, c'est d'abord se faire respecter!
On a vu dans le premier chapitre combien les remises coûtent cher à une entreprise. Un des moyens
de s'adapter aux prix de marché sans 1 perdre sa chemise» est d'obtenir des contreparties
permettant de compenser l'effort de prix soit par un volume supplémentaire, soit par des économies
de toute nature.
Comme on l'a vu, le client qui émet une demande directe de concession se place lui-même,
paradoxalement, dans une certaine position de faiblesse : le vendeur peut lui dire non. Or ce non
implique deux échecs pour l'acheteur :
- un échec économique : la remise espérée n'est pas obtenue, d'où l'augmentation du coût de
l'achat;
- un échec psychologique : ce qui peut à l'extrême être ressenti comme une humiliation.
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En conséquence, l'acheteur est prêt, à l'instant où sa demande de 'concession est soumise au
«pouvoir de dire non» du vendeur, à certains sacrifices pour éviter ces deux échecs. C'est donc à cet
instant - et cet instant seulement - que le vendeur peut obtenir du client des avantages qui lui
auraient été refusés à tout autre moment.
L'acheteur chevronné, dès qu'il a obtenu une concession, cherche à en obtenir une autre. Pour lui,
un avantage obtenu « gratuitement» (par exemple une remise de 5 % accordée sans contrepartie)
est une incitation à demander plus. Pourquoi s'arrêter en si bon chemin?
Face à un vendeur qui n'utilise pas son « pouvoir de dire non »), l'acheteur se sent tout-puissant. Au
contraire, face à un interlocuteur qui se bat pied à pied, et ne concède que moyennant
contrepartie, l'acheteur doit s'adapter à une relation d'égal à égal avec le vendeur.
Dans ces conditions, pour aboutir à un accord favorable, l'acheteur sait qu'il a intérêt à formuler des
exigences précises et limitées.
1. La conception distributive : selon cette approche, chaque négociateur a intérêt à recevoir la plus
grosse part. En conséquence, la logique du rapport de forces est essentielle, et la bataille s'effectue
à partir des positions de chacun.
2. La conception intégrative : elle consiste à considérer que chaque partie a des attentes légitimes,
et qu'il s'agit de trouver une solution permettant d'y répondre de façon acceptable. En conséquence,
c’est la logique de la coopération qui prime, et la négociation s'articule non pas autour des «
positions », mais d'une recherche de solutions répondant à la « demande réelle» de chacun. La
créativité est donc, dans cette optique, une qualité indispensable au négociateur.
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COMMENT OBTENIR UNE CONTREPARTIE : UNE METHODE EN QUATRE ETAPES
Fermée, qui :
Il s'agit d'un outil puissant : l'acheteur, en situation de « peur de l'échec» après avoir formulé sa
demande de concession, a tendance à répondre oui. Il fait ainsi un pas important vers l'acceptation
de la contrepartie. Si le client répond « non », le vendeur peut :
- soit insister et montrer qu'une demande ouverte du client sur cet aspect de la négociation pourrait
lui permettre d'obtenir un meilleur accord global.
- soit poser une autre question préalable, pour savoir si le client est disposé à réexaminer les
conditions de paiement, le calendrier de l'opération, ou d'autres domaines...
Si le client répond autre chose que « non », on peut alors passer à la troisième étape.
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L'ouverture est une condition précise posée par le vendeur, qui :
L'objectif de l'ouverture est d'obliger le client à s'avancer dans une logique d'échange, et d'éviter de
dévoiler trop tôt la concession exacte qu'on est prêt à faire. Bien sûr, on ne peut pas demander au
client de prendre un engagement définitif sur une concession dont la contrepartie n'est pas encore
exprimée par le vendeur. Mais on doit obtenir de lui qu'il envisage cette possibilité. En quelque
sorte, l'acheteur montre que cette carte fait partie de son jeu. Le vendeur peut alors dévoiler sa
propre carte.
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• un mode de règlement plus avantageux
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CHAPITRE 4
Contrairement à une idée reçue, il n'est pas forcément souhaitable de conclure rapidement une
négociation de vente. Si l'on pense, par exemple, que le client doit impérativement traiter avant
une échéance proche et que la pression de la concurrence est objectivement faible, il est probable
que l'on ait intérêt à temporiser. En effet, conclure rapidement peut supposer des concessions
significatives.
Or, au fur et à mesure que l'acheteur sera confronté à l'urgence, il sera obligé de réduire ses
exigences pour trouver un accord. L'utilisation des « délais de réponse» est alors un bon moyen pour
gagner du temps.
On peut en trouver d'autres : faire procéder à des essais, réunir des commissions, inviter le client à
visiter nos installations avant de conclure les négociations, etc.
A l'inverse, si nous devons impérativement traiter avant une échéance proche, et que la pression de
la concurrence est forte, il est clair qu'il faut conclure rapidement - après avoir vérifié les points
suivants :
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UTILISER LES TECHNIQUES DE PRE FERMETURE
Il s'agit notamment des « questions d'engagement conditionnel» : « Si nous trouvons un accord sur ce
point, puis-je compter sur votre commande dès aujourd'hui? » Ce type de technique permet
d'atteindre trois objectifs.
• S'assurer que l'on a en face de soi un interlocuteur apte à prendre la décision (du moins si
cet élément crucial n'a pas été vérifié auparavant).
• « Verrouiller» la conclusion : l'acheteur est en effet placé dans une situation délicate, dans
laquelle s'il répond « non» ou « peut-être» à la question posée, il perd presque toute chance
d'obtenir satisfaction ; s'il répond «oui», il s'oblige à accepter la conclusion.
Cette question place l'acheteur dans une situation délicate. S'il répond par la négative, le vendeur
peut le pousser dans ses retranchements, refusant de faire la moindre concession tant que l'horizon
n'est pas dégagé :
Un acheteur habile essaie le plus souvent d'esquiver la question, par exemple en affirmant: « Si vous
n'êtes pas placé sur ce point, ce n'est même pas la peine de poursuivre cette discussion... ». Il
cherche ainsi à obliger le vendeur à céder sans contrepartie, pour ensuite enfoncer le clou en
exigeant encore quelques concessions moins coûteuses pour le vendeur : croyant avoir fait
l'essentiel, le vendeur peut commettre l'erreur de continuer à céder, de peur de perdre l'affaire «
pour pas grand-chose».
Naturellement, il faut d'emblée refuser de céder sur un point tant que les autres ne sont pas clairs.
Si, enfin, le client répond par l'affirmative, indiquant qu'il est « d'accord sur tout le reste », que «
seul ce dernier point (généralement le prix) pose problème », le vendeur aura intérêt à accentuer
son avantage : « Donc, pour nous résumer, vérifions que nous sommes bien d'accord sur les points
suivants : (...) »
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Il est vrai que ce type de reformulation fait frémir. Le client ne va t-il pas en profiter pour soulever
d'autres points de désaccord ? Mais il s'agit d'être précis et d'éviter le flou qui tôt ou tard profitera
au client de bonne ou de mauvaise foi. De plus, le client, attaché à obtenir gain de cause sur le
dernier point de négociation, évitera soigneusement d'invoquer des demandes accessoires dont le
vendeur pourrait se servir pour lui refuser l'essentiel... Il faut donc oser confirmer, oser clarifier.
Ceci fait, posez ensuite la « question d'engagement ». Cette question permet de verrouiller la
conclusion :
- « Donc, dans le cas où nous trouvons un terrain d'entente sur ce dernier point, je peux
compter sur votre commande (ou votre décision) dès maintenant ? »
L'étau se referme sur l'acheteur : il n'a plus que deux types de réponses possibles : L'acheteur peut
affirmer qu'il a besoin de temps, ou - ce qui revient au même - rester flou sur ses intentions. Le
vendeur doit alors demander pourquoi :
- Si l'acheteur a besoin de consulter d'autres personnes, le vendeur doit bien sûr depuis
longtemps savoir lesquelles. S'il ne peut pas accéder à ces personnes, il peut au moins «
engager » l’interlocuteur : « Si vous étiez le seul décideur, que feriez-vous? ».
- Si la réponse est favorable, le vendeur peut aider sans réserve l'interlocuteur à convaincre
ses collègues ou sa direction.
- Si l'acheteur a besoin de réfléchir », on peut en déduire qu'il a aussi besoin de revoir nos
concurrents. Autant éviter de lui donner toutes les cartes pour finir la partie avec ceux-ci.
Une bonne réponse sera : « Moi aussi, j'ai besoin de refaire le point avec ma direction, je ne
peux pas vous donner ma dernière offre avant quelques jours ». Avec un peu de chance et
d'astuce, vous parlerez en dernier et gagnerez l'affaire.
- L'acheteur peut se montrer prêt à conclure : il lui sera alors difficile de faire marche
arrière. Il faut alors négocier une contrepartie et faire l'ultime concession qui permettra de
conclure.
Le nombre de points à négocier peut aller de 1 (le prix) à plusieurs dizaines, sans parler des
négociations les plus complexes, comme la vente de centrales nucléaires ou la cession de sociétés
ou de groupes entiers.
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Il est dans tous les cas souhaitable de cerner le champ de négociation : pour le limiter et éviter que
l'acheteur ne rallonge en permanence la liste de ses exigences ainsi que pour avoir une vision
globale des zones d'accord et de désaccord.
- soit, s'il le faut, de négocier point par point et l'on pourra alors barrer sur la liste les sujets sur
lesquels un accord a été trouvé.
Attention ! La terminologie employée peut être importante. Il vaut mieux parler de sujets à «
examiner» que de points à « négocier », si vous ne voulez pas donner l'impression de vouloir céder
sur tous les points !
Comme on l'a vu, la notion de conclusion est différente selon qu'il s'agisse d'une «vente simple» ou
d'une « négociation de vente ». Dans, la « vente simple», il est recommandé au vendeur de
déclencher la conclusion : il s'agit en effet, de surmonter les hésitations du client, et d'éviter de
laisser au concurrent l'occasion de conclure avant vous.
Dans la négociation de vente, le vendeur doit également prendre l'initiative, mais pour des raisons
différentes. En effet, l'acheteur ne, prendra lui-même l'initiative que s'il a la conviction qu'il a
épuisé toutes les possibilités de concessions du vendeur. Il a donc intérêt à attendre le vendeur
proposer la conclusion.
POUR CONCLURE :
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- soit donner au vendeur le sentiment d'une dette morale» en vue des
négociations à venir.
Il faut enfin rappeler une vérité toute simple : « le client doit être content
; de sa négociation». Quelle que soit l'âpreté des échanges, quels que
soient les intérêts en jeu, il est nécessaire, pour le vendeur, que le client "
sorte de la négociation avec le sentiment d'avoir « fait une bonne affaire».
3. Le fait que d'autres me disent que j'ai fait une bonne affaire.
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« C’est à prendre ou à laisser, ce n’est pas une impasse »
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