Poutre Dalle BA CSTB
Poutre Dalle BA CSTB
Poutre Dalle BA CSTB
GUIDE EUROCODE
Poutres et dalles en béton armé
Poutres et dalles en béton armé
Calculs en environnement agressif.
en béton armé
Effort tranchant et bielles d’appuis.
Avec la collection « Guides eurocodes », le CSTB offre aux professionnels du bâtiment des outils
pratiques relatifs aux méthodes de conception et de calcul figurant dans les normes Eurocodes.
L’objectif de cette collection, dirigée par le CSTB, est de présenter de manière synthétique de
nombreux points de conception-calcul pouvant présenter des difficultés d’application pratique, du
fait de leur nouveauté ou de leur relative complexité.
Pour tous les guides de la collection, avec ou sans recours aux calculs automatisés, les auteurs
présentent de manière pédagogique et concise le déroulement des phases de calcul traitées, en
citant systématiquement l’article, ou les articles, concerné(s) de l’eurocode. Cette méthode a pour but
d’éclairer le projeteur sur l’objectif et les choix essentiels en phase calcul, en délestant l’approche de
tout ce qui pourrait présenter des difficultés d’interprétation.
Le parti pris est de permettre, outre le recours éventuel à des logiciels ou des feuilles
de calculs Excel (téléchargement gratuit sur http://e-cahiers.cstb.fr), la possibilité d’un
calcul manuel utilisant des tableaux ou abaques. Dans certains cas, libre choix est
ainsi laissé au calculateur de recourir à la méthode qu’il juge la plus adaptée au cas particulier à
traiter et aux moyens dont il dispose.
Ce guide, élaboré par Jacques CORTADE, s’inscrit dans ce programme général. Il est destiné à permettre, 2 D’après l’Eurocode 2
pour les poutres et les dalles en béton armé, la vérification à l’état limite de service d’ouverture de
fissure. Il présente également la vérification des poutres vis-à-vis de l’effort tranchant. Des feuilles de
D’après l’eurocode
calcul complètent ce guide.
> Calculs en environnement agressif.
Les outils et méthodes de calcul proposés permettent de respecter les principes de dimensionnement
figurant dans la norme NF EN 1992-1-1 (Eurocode 2, partie 1-1).
Effort tranchant et bielles d’appuis.
SIÈGE SOCIAL
8 4 , AV E N U E J E A N J A U R È S | C H A M P S - S U R - M A R N E | 7 74 4 7 M A R N E - L A -VA L L É E C E D E X 2
T É L . ( 3 3 ) 0 1 6 4 6 8 8 2 8 2 | F A X ( 3 3 ) 0 1 6 0 0 5 7 0 3 7 | w w w. c s t b . f r
Guide
Eurocode
D’après la norme NF EN 1992-1-1: 2005
(Eurocode 2, partie 1-1) et son Annexe Nationale
POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ
Avertissement
Le présent guide ne se substitue en aucun cas aux textes de références qu’ils soient régle-
mentaires, normatifs ou codificatifs.
Le CSTB décline toute responsabilité quant aux conséquences directes ou indirectes
de toute nature qui pourraient résulter de toute interprétation erronée du contenu du
présent guide.
Feuilles de calcul
Vous pouvez télécharger gratuitement les feuilles de calcul développées sous
Excel© sur le site : http://e-cahiers.cstb.fr/
Rubrique « téléchargement », puis « Eurocodes ».
Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage, faite
sans l’autorisation de l’éditeur ou du Centre Français d’Exploitation du droit de copie (3, rue Hautefeuille, 75006 Paris), est illicite et constitue une
contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage du copiste et non destinées à une utilisation
collective et, d’autre part, les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles
sont incorporées (Loi du 1er juillet 1992 - art. L 122-4 et L 122-5 et Code Pénal art. 425).
© CSTB août 2011 ISBN 978-2-86891-495-8
AVANT-PROPOS
AVANT-PROPOS
Les autorités publiques ont confié au CSTB l’organisation et la gestion
d’un programme d’accompagnement de la mise en œuvre de la directive
« produits de construction » (Directive 89/106 du 21 décembre 1988).
Ce programme d’accompagnement, appelé « Plan Europe » comporte
plusieurs volets, tous concourant à l’intégration des textes techniques
européens du domaine de la construction dans les usages français.
Le Plan Europe a été dirigé et organisé par le CSTB, en partenariat avec les
acteurs du bâtiment, partenariat formalisé par une convention en date du
1er juin 2004. Les partenaires concernés sont :
−− le ministère de l’Équipement, des Transports, de l’Aménagement du
Territoire, du Tourisme et de la Mer ;
−− le Secrétariat d’État au Logement ;
−− la Fédération Française du Bâtiment (FFB) ;
−− la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment
(CAPEB) ;
−− l’Union Sociale pour l’Habitat (USH) ;
−− la Fédération française des Promoteurs Constructeurs de France (FPC
France) ;
−− le Comité professionnel de la Prévention et du Contrôle technique dans
la Construction (COPREC) ;
−− l’Union Nationale des Syndicats Français d’Architectes (UNSFA) ;
−− la Fédération des Professionnels de l’Ingénierie (SYNTEC-Ingénierie) ;
−− la Chambre de l’Ingénierie et du Conseil de France (CICF) ;
−− l’Association Française de Normalisation (AFNOR) ;
−− le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB).
L’un des volets du Plan Europe est dédié spécifiquement aux Eurocodes.
Il vise à procurer aux acteurs de la construction, pour les ouvrages courants,
des outils pratiques consistant en des guides d’analyse commentés et
des programmes de calcul leur permettant d’appliquer les principes et
méthodes de dimensionnement proposés dans ces normes. Sont abordés
à ce titre tous les matériaux habituels de structure : acier, béton, bois et
maçonnerie vis-à-vis des actions normales, climatiques (vent, neige) ou
accidentelles (feu, séisme).
POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ
SOMMAIRE
1. OBJET............................................................................................................... 3
2. DOMAINE D’APPLICATION............................................................................ 5
5. RÉFÉRENCES ................................................................................................... 55
1. OBJET 3
1. OBJET
Le présent Guide concerne les poutres et les dalles en béton armé. Il
s’inscrit dans le programme d’accompagnement de la « Directive Produits
de Construction » (DPC) et a pour objectif de faciliter l’application de la
norme NF EN 1992-1-1 [ 1 ] d’octobre 2005 « Eurocode 2 – Calcul des
structures en béton – Partie 1-1 : règles générales et règles pour les
bâtiments » et de son Annexe Nationale de mars 2007.
2. DOMAINE D’APPLICATION
Le champ d’application est le même que celui de la norme
NF EN 1992-1-1. Il couvre les bétons des classes C12/15 à C90/105 et
les armatures dont l’acier présente une limite élastique comprise entre
400 et 600 MPa.
Pour les classes d’exposition XC2, XC3 et XC4, « dans le cas des
bâtiments des catégories d’usage A à D (cf. norme NF EN 1991-1-1
[ 3 ] ), sauf demande spécifique des Documents Particuliers du
Marché, la maîtrise de la fissuration est supposée assurée par les
dispositions constructives minimales données ailleurs que dans
l’article 7.3, le calcul de wmax n’est alors pas requis » ;
• pour les dalles, il reste donc à vérifier que les ferraillages mis en
place permettent de limiter la largeur wk d’ouverture des fissures
à 0,20 mm (cf. tableau 7.1 NF de l’Annexe Nationale de la norme
NF EN 1992-1-1) pour les classes d’exposition XD1, XD2, XS1, XS2,
XS3 et en général XD3 (cf. note 5 du tableau) ;
• cependant les dalles font l’objet de la clause 7.3.3 (1) de la norme
NF EN 1992-1-1 :
« Dans le cas des dalles en béton armé ou précontraint dans les
bâtiments, sollicitées à la flexion sans traction axiale significative,
aucune disposition particulière n'est nécessaire pour la maîtrise de
la fissuration lorsque l'épaisseur totale de la dalle n'excède pas 200
mm et que les spécifications de 9.3 sont respectées ».
Pour tous les bâtiments quelle que soit la classe d’exposition, wk n’est pas
à vérifier pour les dalles avec h ≤ 0,20 m.
Pour tous les autres cas de bâtiments et pour les ouvrages de génie civil, wk
doit être vérifié pour les poutres ainsi que pour les dalles dans les classes
d’exposition XC 2 à 4, XD et XF.
3. CALCULS EN ENVIRONNEMENT AGRESSIF 9
Note 2 : Sauf demande spécifique des Documents Particuliers du Marché, la maîtrise de la fissuration est supposée assurée par
les dispositions constructives minimales données ailleurs que dans l’article 7.3, le calcul de wmax n’est alors pas requis.
Note 3 : Dans le cas des bâtiments des catégories d’usage A à D (voir NF EN 1991-1-1), sauf demande spécifique des
Documents Particuliers du Marché, la maîtrise de la fissuration est supposée assurée par les dispositions constructives
minimales données ailleurs que dans la clause 7.3, le calcul de wmax n’est alors pas requis.
Note 4 : Pour cette classe d’exposition, en outre, il convient de vérifier la décompression sous la combinaison quasi permanente
des charges.
Note 5 : Pour la classe XD3, en l’absence de dispositions particulières conformément à la clause 7.3.1 (7), ce sont ces valeurs
qui s’appliquent.
Note 6 : La décompression impose que le béton situé à moins de 25 mm des armatures de précontrainte adhérentes ou de leurs
gaines soit comprimé sous combinaison de charges spécifiée.
En l'absence d'exigences spécifiques (étanchéité à l'eau par exemple), on peut admettre que la limitation des ouvertures
calculées des fissures aux valeurs wmax du tableau 7.1 NF sera généralement satisfaisante du point de vue de l'aspect et de la
durabilité.
Pour les dalles et voiles de plus de 0,8 m d’épaisseur et pour les poutres en béton armé de plus de 2 m de hauteur, la maîtrise de
la fissuration est définie par les autres parties de la norme NF EN 1992 et à défaut par les Documents Particuliers du Marché.
Tableau 3.1 : Tableau 7.1 NF de l’Annexe Nationale, valeurs recommandées de wmax(1) (mm).
10 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ
Nous allons remplacer cette méthode, qui est compliquée, par les
méthodes données ci-après.
3. CALCULS EN ENVIRONNEMENT AGRESSIF 11
Selon la clause 7.3.4 (2) de la norme NF EN 1992-1-1, esm - ecm peut être
calculé au moyen de l'expression :
et sr, max = k3c + k1k2k4 / p,eff , (cf. éq. 7.11 de la norme NF EN 1992-1-1) ;
Remarque
Données :
−− largeur maximum wk = 0,3 mm (cf. tableau 7.1NF de l’Annexe Nationale
de la norme NF EN 1992-1-1) ;
−− béton (cf. Tableau NA.F.1. de la norme NF EN 206-1 [ 5 ] ) classe
assimilée à XF1 : béton C25/30 ;
−− enrobage : bâtiments classe structurale de base S4, mais pour une dalle
une minoration de une classe est autorisée par le tableau 4.3NF de
l’Annexe Nationale de la norme NF EN 1992-1-1 dernière ligne, donc
classe S3 au final, soit (cf. tableau 4.4N de l’Annexe Nationale de la
norme NF EN 1992-1-1) cmin = 25 mm ;
−− cnom = cmin + Δcdev (cf. clause 4.4.1.3 (1)P de l’Annexe Nationale de la
norme NF EN 1992-1-1) ;
−− en général Δcdev = 10 mm ;
−− nous prendrons donc un enrobage cnom = 35 mm.
Figure 3.1 : Classe d’exposition XC4. Contrainte maximale admise dans les armatures,
à l’ELS quasi-permanent.
14 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ
e (en m) = h = 0,21 m
0,10 14,37 28,09 42,82 61,67 85,65 114,13 184,03
0,12 10,44 23,11 34,45 48,83 67,52 89,91 146,03
0,14 7,95 17,75 28,91 40,32 55,32 73,50 119,51
0,16 6,25 14,13 25,11 34,28 46,60 61,50 100,10
0,18 5,09 11,43 21,50 29,93 40,09 52,73 85,21
0,20 4,17 9,49 17,91 26,57 35,15 45,88 73,84
0,22 3,47 7,96 15,13 24,05 31,41 40,65 64,80
0,24 2,99 6,78 12,99 21,20 28,37 36,37 57,57
e (en m) = h = 0,25 m
0,10 15,64 34,53 51,32 72,99 101,37 135,09 220,39
0,12 11,30 25,33 41,79 58,22 79,73 106,13 173,67
0,14 8,55 19,32 35,45 48,22 65,43 86,61 141,12
0,16 6,71 15,26 28,88 41,43 55,28 72,60 117,68
0,18 5,44 12,36 23,45 36,48 47,90 62,23 100,32
0,20 4,44 10,17 19,44 31,82 42,34 54,53 86,87
0,22 3,68 8,50 16,42 27,03 38,03 48,37 76,22
0,24 3,16 7,24 14,02 23,08 34,67 43,64 67,96
e (en m) = h = 0,30 m
0,10 16,80 37,73 62,21 86,71 119,30 159,37 260,59
0,12 12,05 27,38 51,34 69,75 94,44 124,83 204,14
0,14 9,10 20,81 39,51 58,55 77,69 101,99 165,40
0,16 7,12 16,35 31,27 50,90 66,31 85,70 138,04
0,18 5,75 13,16 25,29 41,69 57,93 73,96 117,53
0,20 4,68 10,83 20,86 34,49 51,85 65,11 101,70
0,22 3,88 9,03 17,55 29,07 44,91 58,47 89,84
0,24 3,31 7,68 14,94 24,83 38,36 53,08 80,17
(mm) = 6 8 10 12 14 16 20
e (en m) = h = 0,21 m
0,10 324 366 364 377 395 414 449
0,12 281 358 348 354 369 386 421
0,14 248 319 338 338 349 364 397
0,16 222 288 333 326 333 345 376
0,18 202 261 319 318 320 330 357
0,20 184 240 294 312 310 317 341
0,22 168 221 272 309 303 307 327
0,24 157 205 254 296 297 298 315
e (en m) = h = 0,25 m
0,10 284 361 349 356 372 389 425
0,12 245 315 338 337 347 362 396
0,14 215 279 332 323 329 341 371
0,16 192 250 307 315 315 324 350
0,18 174 227 279 310 305 310 333
0,20 158 207 256 299 298 300 318
0,22 144 190 237 278 293 291 305
0,24 134 176 220 258 290 285 295
e (en m) = h = 0,30 m
0,10 245 316 338 337 348 364 397
0,12 210 273 332 322 327 338 368
0,14 184 241 296 313 311 319 344
0,16 164 215 266 309 301 304 325
0,18 148 194 241 283 294 293 309
0,20 134 177 220 259 291 285 295
0,22 122 162 203 239 276 280 285
0,24 113 150 188 222 256 276 276
(mm) = 6 8 10 12 14 16 20
Ce tableau fait apparaître des contraintes plus faibles pour les aciers de petit
diamètre. Cela vient du fait que la comparaison ne se fait pas à pourcentage
r égal et que par ailleurs, l’expression (7.9) comporte un second membre
(≥ 0,6 ss / Es) qui limite les contraintes pour des pourcentages d’aciers
faibles. Par exemple, pour une dalle de 0,25 et un diamètre 6 avec
e = 0,10 m, la première partie de l’expression (7.9) donne 439 MPa, au lieu
des deux cent quatre-vingt-quatre affichés.
Le graphique ci-après, donné à titre indicatif pour une dalle de 0,25, permet
de voir les discontinuités dues aux divers termes des expressions de wk.
Figure 3.2 : Classe d’exposition XC4 – Contrainte dans les armatures (MPa)
en fonction du diamètre et de l’espacement, pour une dalle de 0,25 m d’épaisseur.
Données :
−− béton (cf. tableau NA.F.1. de la norme NF EN 206-1) classe identique à
XS2 : béton C30/37 ;
−− enrobage : durée d’utilisation de projet de cinquante ans, classe
structurale de base S4, mais pour une dalle une minoration de une
classe est autorisée par le tableau 4.3NF dernière ligne (cf. Annexe
Nationale la norme NF EN 1992-1-1), donc classe S3, soit (cf. tableau
4.4N de l’Annexe Nationale de la norme NF EN 1992-1-1) cmin = 30
mm ;
−− cnom = cmin + Δcdev (cf. clause 4.4.1.3 (1)P de l’Annexe Nationale de la
norme NF EN 1992-1-1) ;
−− en général Δcdev = 10 mm ;
−− nous prendrons donc un enrobage cnom = 40 mm ;
−− XS1 wk = 0,20 mm ;
−− nous utiliserons la même procédure que pour XC4 : vérification du
ferraillage trouvé à l’ELU.
Le tableau ci-dessous donne les valeurs des contraintes dans les armatures
qui provoquent une largeur d’ouverture de fissure juste égale à 0,20 mm.
e (en m) = h = 0,21 m
0,10 212 266 272 269 274 281 298
0,12 185 234 270 260 261 267 283
0,14 164 209 251 255 252 255 269
0,16 147 189 229 252 245 246 257
0,18 133 172 209 241 241 239 247
0,20 121 158 193 224 239 234 239
0,22 111 145 179 208 236 230 232
0,24 103 135 167 195 222 228 226
e (en m) = h = 0,25 m
0,10 187 236 270 261 262 268 285
0,12 161 207 249 254 251 255 268
0,14 142 183 223 252 244 244 255
0,16 127 165 201 233 240 237 244
0,18 115 149 184 213 238 232 235
0,20 104 137 169 197 224 228 228
0,22 95 126 156 182 208 226 222
0,24 89 116 145 170 195 218 217
e (en m) = h = 0,30 m
0,10 162 207 250 254 252 255 270
0,12 139 180 219 252 243 243 254
0,14 122 159 194 225 239 235 241
0,16 108 142 175 204 232 230 231
0,18 98 128 159 186 212 227 223
0,20 88 117 145 170 196 219 217
0,22 81 107 134 158 181 204 213
0,24 75 99 124 146 169 190 210
(mm) = 6 8 10 12 14 16 20
Données :
−− béton (cf. tableau NA.F.1 de la norme NF EN 206-1) : béton C35/45 ;
−− enrobage : bâtiments classe structurale de base S4, mais pour une dalle
une minoration de 1 classe est autorisée par le tableau 4.3NF dernière
ligne (cf. Annexe Nationale de la norme NF EN 1992-1-1), donc classe 3,
soit (cf. tableau 4.4N de l’Annexe Nationale de la norme NF EN 1992-
1-1) cmin = 45 mm ;
−− cnom = cmin + Δcdev (cf. clause 4.4.1.3 (1)P) de l’Annexe Nationale de la
norme NF EN 1992-1-1) ;
−− en général Δcdev = 10 mm ;
−− l’enrobage est alors de cnom = 55 mm, mais l’Annexe Nationale
déconseille les enrobages supérieurs à 50 mm et préconise (cf.
clause 4.4.1.3 (3) de l’Annexe Nationale de la norme NF EN 1992-1-1)
d’avoir un contrôle de qualité adéquat pour garantir un Δcdev de 5 mm,
ce qui donne cnom = 50 mm ;
−− XS3 : wk = 0,2 mm ;
−− nous utiliserons la même procédure que pour XC4 : vérification du
ferraillage trouvé à l’ELU.
Le tableau ci-dessous donne les valeurs des contraintes dans les armatures
qui provoquent une largeur d’ouverture de fissure juste égale à 0,20 mm.
e (en m) = h = 0,21 m
0,10 207 257 274 266 268 272 285
0,12 180 227 269 260 258 260 272
0,14 160 203 243 258 251 251 260
0,16 144 184 222 253 246 244 251
0,18 131 168 203 234 244 239 242
0,20 119 154 188 217 243 235 235
0,22 110 143 175 202 229 233 230
0,24 102 132 163 189 215 232 225
e (en m) = h = 0,25 m
0,10 182 229 272 261 259 262 274
0,12 158 201 241 257 250 251 260
0,14 139 179 216 248 246 243 249
0,16 125 161 196 226 244 237 240
0,18 113 146 179 207 235 234 232
0,20 103 134 165 191 217 232 226
0,22 94 124 152 178 203 226 222
0,24 87 115 142 166 190 212 218
0,26 81 107 133 156 178 199 216
e (en m) = h = 0,30 m
0,10 158 202 242 258 251 251 261
0,12 136 176 213 244 245 242 248
0,14 120 155 190 219 243 236 237
0,16 107 139 171 198 225 233 229
0,18 96 126 155 181 207 230 223
0,20 87 115 142 167 191 213 219
0,22 80 106 131 154 177 198 216
0,24 74 98 122 143 165 185 214
(mm) = 6 8 10 12 14 16 20
3.2.4 Adaptations
Les valeurs des contraintes peuvent être modifiées, comme suit, pour
permettre de s’adapter à des valeurs différentes de l’enrobage (cnom), de la
qualité du béton (fck ≤ 50 MPa).
cnom : toutes les autres données des tableaux étant inchangées, une
variation de ce paramètre peut être nécessaire, ne serait-ce que pour
pouvoir faire varier Δcdev entre 0 et 10 mm. Les moments en service des
tableaux 3.2 à 3.4 peuvent être adaptés de la façon suivante :
−− classes XC4 et XS1 :
• pour cnom = cnom tableau - 5 mm : augmentation des moments des
tableaux correspondants de 3 % ;
• pour cnom = cnom tableau - 10 mm : augmentation des moments des
tableaux correspondants de 7 % ;
−− classe XS3 :
• il n’est possible de diminuer que de 5 mm par rapport au cnom des
tableaux ;
• pour cnom = cnom tableau - 5 mm : augmentation des moments des
tableaux correspondants de 3 %.
Si la valeur de la contrainte admissible est recherchée, on procèdera comme
suit : pour un diamètre donné d’armature, les valeurs des contraintes
pour des valeurs de cnom plus petits variant très peu (quelques MPa pour
une diminution de cnom de 10 mm et supérieures à celle obtenue pour la
valeur la plus élevée de cnom), la valeur correspondant à cnom le plus élevé
sera retenue dans cette méthode simplifiée. Si toutefois un léger gain est
recherché, il est possible d’augmenter s pour une diminution de cnom de la
façon suivante : s = st + (ct - c), où c est l’enrobage retenu et ct celui du
tableau en mm, s la contrainte recherchée et st celle lue dans le tableau
en MPa.
fck : lorsque on augmente d’une seule classe, par exemple si on passe de
C30/37 à C35/45 pour la classe d’exposition XS1, les variations n’intéressent
que les moments fléchissant et les contraintes qui sont calculées avec la
partie 1 de l’expression (7.9) par l’intermédiaire de fct,eff et, par ailleurs,
les différences obtenues sont faibles. On conservera donc les valeurs des
tableaux précédents.
En revanche si on augmente de deux classes, par exemple si on passe de
C30/37 à C40/50 pour la classe d’exposition XS1, on peut alors gagner
sur l’enrobage (cf. tableau 4.3NF de l’Annexe Nationale de la norme
NF EN 1992-1-1), dans l’exemple XS1 on passe de cmin = 30 mm à 25 mm.
Pour les moments fléchissant en service des tableaux 3.2, 3.4 et 3.6 et pour
les diamètres inférieurs à 12 mm, le moment fléchissant peut être majoré
de 3 % et, à partir de 12, on peut majorer au minimum de 4 %. Si un
gain supérieur est nécessaire il faudra utiliser le tableau des contraintes
ci-dessous (cf. tableau 3.8) ou, de préférence, passer par le calcul complet
selon l’article 7.3.4 de la norme NF EN 1992-1-1.
24 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ
Pour les contraintes, la majoration de deux classes de fck n’a une influence
notable que pour les diamètres supérieurs à 10 mm et les espacements
indiqués dans le tableau. Dans ce cas on majorera les contraintes des
tableaux 3.3, 3.5 et 3.7 de :
Tableau 3.8 : influence de fck sur les contraintes dans les armatures.
Pour les autres diamètres et les autres espacements on conserve les valeurs
des tableaux 3.3, 3.5 et 3.7.
Pourcentage r = As / bd
poutres d = 0,9 h 0,6 % 1% 3%
20 50 45 5,4 cm² 5 HA 12 9 cm² 6 HA 14 27 cm² 6 HA 25 Ou
40 50 45 10,8 7 HA 14 18cm² 6 HA 20 54 7 HA 32 11 HA 25
20 80 72 8,64 6 HA 14 14,4 5 HA 20 43,2 9 HA 25
40 80 72 17,28 6 HA 20 28,8 6 HA 25 86,4 7 HA 40 11 HA 32
20 120 110 13,2 7 HA 16 22 7 HA 20 66 14 HA 25 9 HA 32
40 120 110 26,4 8 HA 20 44 9 HA 25 132 17 HA 32 11 HA 40
Tableau 3.9 : Exemples de ferraillage des poutres.
3. CALCULS EN ENVIRONNEMENT AGRESSIF 25
r < 1 % - Poutre en té, pour ces faibles pourcentages le diamètre est limité
à 20 mm.
Les valeurs de ces deux tableaux pourront être utilisées quel que soit le
diamètre effectif du cadre.
Ces tableaux peuvent être utilisés quel que soit le diamètre effectif du
cadre.
Ces valeurs sont utilisables quel que soit le diamètre de cadre. Elles sont
valables pour un seul lit d’armatures, dans le cas de deux lits, les valeurs
trouvées ci-dessus seront multipliées par 0,95.
On voit que les problèmes de largeur de fissures ne se poseront, pour ces
pourcentages plus importants, qu’à partir de diamètres > 20 mm.
■■ Classe d’exposition XS3
Les données sont : wk= 0,2 mm, fck= 35 MPa, cnom = 50 mm.
Les problèmes se posent principalement pour les faibles pourcentages.
Comme pour XC4 les calculs sont faits avec une poutre en té de 20 50
et seront valables pour les poutres de toute largeur et de hauteur jusqu’à
1,00 m.
r < 1 % – Poutre en té, le diamètre est limité à 20 mm.
30 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ
Ces valeurs sont utilisables quel que soit le diamètre de cadre. Elles sont
valables pour un seul lit d’armatures, dans le cas de deux lits, les valeurs
trouvées ci-dessus seront multipliées par 0,95.
■■ Adaptations
Ces tableaux sont valables pour des poutres rectangulaires et en té
quelle que soit la valeur de cnom, dans la limite des variations autorisées
par à la section 4 de la norme NF EN 1992-1-1, fck dans la limite des
variations autorisées par la norme NF EN 206-1 et le chapitre 4 de la
norme NF EN 1992-1-1.
Les poutres relevant de cette méthode simplifiée vont de h = 0,40 m
à h = 1,00 m. Toutefois pour des hauteurs supérieures, la méthode
développée place en sécurité.
4.3 Notations
Les notations utilisées sont les suivantes :
−− VRd,c : effort tranchant résistant de calcul de l’élément en l’absence
d’armatures d’effort tranchant ;
−− VRd,s : effort tranchant de calcul pouvant être repris par les armatures
d’effort tranchant travaillant à la limite d’élasticité ;
−− VRd,max : valeur de calcul de l’effort tranchant maximal pouvant être repris
par les bielles de béton avant écrasement ;
−− fck est la résistance caractéristique du béton mesurée sur cylindre
à vingt-huit jours en MPa, on en déduit la contrainte de calcul :
fcd = acc fck / c (cf. éq. 3.15 de la norme NF EN 1992-1-1), avec acc = 1
en France ;
−− h est la hauteur de la poutre en mm ;
−− cnom est l’enrobage en mm, égal à cmin + Δcdev (cf. article 4.4.1 et Annexe
Nationale de la norme NF EN 1992-1-1). En général cmin pour les
bâtiments est compris entre 10 et 30 mm et Δcdev entre 5 et 10 mm ;
−− d est la hauteur utile en mm : d = h - cnom - fc - dl, fc étant le diamètre
des cadres ou étriers, dl étant la position du centre de gravité des aciers
au dessus des cadres (un demi-diamètre si un seul lit) ;
−− z est le bras de levier, en première approximation z = 0,9 d ;
−− VEd est l’effort tranchant en MPa à l’état limite ultime dans la section
considérée.
4. EFFORT TRANCHANT ET BIELLES D’APPUIS 35
Tableau 4.1 : Étapes de calcul pour la vérification des poutres vis-à-vis de l’effort tranchant.
Comme VRd,max = acw bw z 1 fcd / (cot + tan ), (cf. éq. 6.9 de la
norme NF EN 1992-1-1).
L’inclinaison des bielles étant telles que : 1 ≤ cot ≤ 2,5 il vient : fcd /
2,9 ≤ tRd,max ≤ fcd / 2.
36 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ
TED cot =
fck = 1 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8
20 3,68 3,66 3,62 3,56 3,48 3,40 3,31 3,22 3,12
25 4,50 4,48 4,43 4,35 4,26 4,15 4,04 3,93 3,82
30 5,28 5,26 5,19 5,10 4,99 4,87 4,75 4,61 4,48
35 6,02 5,99 5,92 5,82 5,69 5,56 5,41 5,26 5,11
40 6,72 6,69 6,61 6,50 6,36 6,20 6,04 5,87 5,71
45 7,38 7,35 7,26 7,13 6,98 6,81 6,63 6,45 6,27
50 8,00 7,96 7,87 7,73 7,57 7,38 7,19 6,99 6,79
Remarques
1. La valeur de cot retenue sera utilisée pour toutes les sections de la partie
de poutre ayant un effort tranchant de même signe. Dans le cas contraire la
variation de l’angle des bielles modifie la largeur des bielles en pieds et par
conséquent l’expression : VRd,max = acw bw z 1 fcd / (cot + tan ), (cf. équa-
tion 6.9 de la norme NF EN 1992-1-1), ne s’applique plus et il faut refaire le
calcul de la largeur des bielles en pieds.
2. On peut aussi calculer par l’expression : = 0,5 arcsin (2 VEd / (bw z fcd)).
3. : (cf. équation 9.5N de la norme NF EN 1992-1-1)
est le taux minimum d’armatures d’effort tranchant (cf. paragraphe 4.6.2 ci-
après).
VEd,réduit et VEd,m sont les valeurs qui servent à calculer la compression des
bielles et les aciers d’effort tranchant.
VEd,réduit est l’effort tranchant calculé lorsque les charges se trouvent près de
l’appui, VEd,m est l’effort tranchant qui se trouve au sommet de la bielle que
l’on veut calculer.
■■ Charges ponctuelles
Il n’y a pas de VEd,m, on calcule VEd, réduit de la manière suivante :
−− charge placée au-delà de 2d de l’appui : cette charge intervient en
totalité dans le calcul de VEd, m en plus des charges réparties éventuelles
calculées comme ci-dessus ;
−− charge appliquée avant 2d mais dans la hauteur de la poutre : on la
relève par des suspentes adéquates (en plus des armatures d’effort
tranchant) de façon à ce que cette charge soit transférée en partie
supérieure de la poutre ;
−− charge appliquée sur la face supérieure de la poutre et placée à la
distance av entre 0,5d et 2d de l’appui : elle est affectée d’un coefficient
b = av / 2d.
Dans cette relation, Aswfywd est la résistance des armatures qui traversent les
fissures d'effort tranchant dans la zone chargée (cf. figure 4.1 ci-dessous).
Une fois calculés cot q, VEd,réduit et VEd,m , l’expression (6.8) précédente permet
de calculer les armatures d’effort tranchant capables d’équilibrer la valeur
de V considérée (soit VEd,réduit soit VEd,m).
D’autre part l’espacement maximal entre cours est sl, max = 0,75d et enfin,
dans un cours d’armatures d’effort tranchant, l’espacement transversal
entre brins est st, max = 0,75 d ≤ 600 (cf. clauses 9.2.2 (6) et 9.2.2 (7) de la
norme NF EN 1992-1-1).
où :
■■ b est le rapport de l'effort normal (longitudinal) dans le
béton de reprise à l'effort longitudinal total dans la zone
comprimée ou dans la zone tendue, calculé, à chaque
fois, pour la section considérée ;
■■ VEd est l’effort tranchant transversal ;
■■ z est le bras de levier des forces internes de la section
composite ;
■■ bi est la largeur de l’interface (voir figure 6.8) ;
• vRdi est la valeur de la résistance de calcul de la contrainte de
cisaillement à l’interface :
vRdi = c fctd + sn + r fyd ( sin a + cos a) £ 0,5 n fcd (6.25) ;
où :
■■ c et sont des coefficients qui dépendent de la rugosité
de l’interface (voir (2)) ;
■■ fctd est défini en 3.1.6 (2)P ;
■■ sn est la contrainte engendrée par la force normale
externe minimale à l’interface susceptible d’agir en
même temps que l’effort de cisaillement ; elle est
positive en compression, avec sn < 0,6 fcd, et négative
en traction. Lorsque sn est une contrainte de traction, il
convient de prendre c fctd = 0 ;
■■ r = As / Ai :
o As aire de la surface des armatures traversant
l’interface, armatures d’effort tranchant
comprises, le cas échéant, correctement
ancrées de part et d’autre de l’interface ;
o Ai aire du joint ;
■■ a défini sur la figure 6.9 ; il convient de limiter a de
telle sorte que 45° a 90° ;
■■ n coefficient de réduction de la résistance donné
par l'expression (6.6).
42 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ
surface du joint c m
Très lisse : surface coulée au contact de moules en acier,
0,025 à 0,10 0,5
en matière plastique ou en bois traité spécialement.
Lisse : surface réalisée à l’aide de coffrage glissants ou
surface extrudée ou surface non coffrée laissée sans trai- 0,20 0,6
tement ultérieur après vibration.
Rugueuse : surface présentant des aspérités d’au moins
3 mm de haut espacées d’environ 40 mm, obtenues par
0,40 0,7
striage, lavage direct ou toute autre méthode donnant
un comportement équivalent.
Avec indentation : surface présentant des clés comme
0,50 0,9
sur la figure 6.9.
Figure 6.10
Diagramme de cisaillement indiquant les armatures de couture requises.
4. EFFORT TRANCHANT ET BIELLES D’APPUIS 43
« La formule (6.25) de l’article 6.2.5 […] est incontournable car elle découle
directement de l’étude du treillis de Ritter-Mörsch […]. On rappelle que les
armatures de cisaillement et de glissement ne se cumulent pas car elles
résultent du même treillis de Ritter-Mörsch.
Pour l’utilisation des zones de pas constant, le projeteur peut choisir le
nombre de zone(s) à considérer, sur lesquelles l’espacement des armatures
(le pas) sera constant. La figure 6.10 est un exemple présentant trois zones
de pas constant, dont la dernière ne donne pas d’armatures de glissement
calculées ».
On procèdera de même avec le palier suivant qui aura donc aussi une
longueur 2 [Max (d, z cot q)] et ainsi de suite n fois jusqu’à ce que soit
atteint le point C. En fait le dernier palier aura une longueur égale à
aC - n . 2 [Max (d, z cot q)]. Au-delà du point C aucun ferraillage de couture
n’est nécessaire et on revient au ferraillage d’une poutre sans reprise de
coulage.
En fonction du vEdi calculé en (6.24), on trouve par l’expression (6.25) :
r = (vEdi - (c fctd + μ sn ) )/ (μ fyd).
Ce qui donne : As = Ai r.
Ai est l’aire du joint égale pour une poutre à un mètre bw (largeur de
l’âme). On trouve alors la section des cadres à mettre sur un mètre de
poutre.
Connaissant la section d’un cours d’armature As1, cela donne l’espacement
des cours d’armatures : s = As1 / (Ai r).
Dans le cas de reprise de bétonnage, on retiendra le ferraillage le plus
important entre celui avec reprise de bétonnage et celui sans reprise, sans
les additionner.
NEd est l’effort normal agissant. Il est nul en flexion simple sur un appui
d’extrémité.
La longueur d’ancrage lbd définie ci-dessus est donnée aux articles 8.4.3 et
8.4.4 de la norme NF EN 1992-1-1. Elle est mesurée à partir de la ligne de
contact entre la poutre et l’appui. La pression transversale peut être prise
en compte pour un appui direct.
4. EFFORT TRANCHANT ET BIELLES D’APPUIS 45
Pour les appuis intermédiaires, l’aire des armatures Aapp définie ci-dessus
s’applique. Mais ici l’effort normal NEd n’est pas nul, il est égal à Mapp / z,
Mapp étant le moment sur appui (en général négatif).
Une méthode simplifiée est fournie ci-dessous. Elle s’appuie sur le schéma
de fonctionnement suivant qui satisfait les principes de l’Eurocode :
Le bord de la bielle côté poutre fait l’angle q calculé ci-avant avec la fibre
moyenne de la poutre.
De même sRd1, contrainte d’appui sur le poteau, doit être < sRd,max :
sRd1 = VEd / (ap - cnom - 2 d1) bp.
L’inégalité à satisfaire pour la bielle d’appui est donc :
Max (sRd2 ; sRd1) ≤ 0,5 fck ;
avec : cot qA = (ap - cnom - 2 d1) / 2z + (0,5 + d1 / z) cot q.
Si cette inégalité n’est pas satisfaite, ce qui est parfois difficile avec
cot q = 2,5, on peut diminuer cot q (jusqu’à 1). Ceci augmente la quantité
d’aciers d’effort tranchant mais peut permettre de faire passer la bielle et
diminue l’ancrage des aciers longitudinaux. Si ce n’est pas suffisant, on doit
modifier les dimensions du poteau ou de la poutre.
Dans le cas où les deux angles q1 et q2 sont égaux et tels que cot q = 2,5
on trouve le schéma ci-dessus.
Dans le cas ou VEd1 et VEd2 sont différents, sRd1 et sRd2 le sont également :
−− sRd1 = 2VEd1 / ap ;
−− sRd2 = 2VEd2 / ap.
Ces dalles font une épaisseur de 0,18 m. La poutre supporte en outre une
façade vitrée de 2 kN/ml.
La charge apportée par ces dalles coulées en place sur le fond de poutre
préfabriqué est à l’ELU de :
1,35 x 22,25 + 1,5 x 10,45 = 45,71 kN/m.
La charge totale à l’ELU est de 48,75 kN/m.
Ce moment donne le ferraillage suivant : premier lit 4H1A 14, second lit
2HA16 + 2HA14, soit une profondeur de l’axe neutre x = 0,105 m (dans la
table donc b = 1 en cas de reprise) et un bras de levier z = 0,354 m pour une
hauteur utile d = 0,407 m avec un cnom = 20 mm et un cadre HA8.
L’espacement des cadres HA6 serait de : s1 = 0,22 m sur 0,885 m, soit cinq
cadres qui nous amènent à : 0,05 + 4 * 0,22 = 0,93 m de l’appui.
52 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ
Ceci donnera donc six cadres de plus, plus un dans l’axe. Sur la demi-
poutre on aura donc 11,5 cadres HA6.
■■ Avec reprise de bétonnage (on mettra des cadres en HA8) et on garde
cot q = 2,5
Prenons VEd en A, soit 96,04 KN.
Cela donne : vEdi = 1 x 96,04 / (0,354 x 0,2) = 1356 kPa ( b = 1).
Le cisaillement repris sans acier (point C de la figure 4.2) est (fctd = 1,2 MPa) :
tRdc = c fctd + sn = 377 kPa.
5. RÉFÉRENCES
[ 1 ] NF EN 1992-1-1 – « Eurocode 2 – Calcul des structures en béton –
Partie 1-1 : règles générales et règles pour les bâtiments » – P18-711-1 –
AFNOR – Octobre 2005.
GUIDE EUROCODE
Poutres et dalles en béton armé
Poutres et dalles en béton armé
Calculs en environnement agressif.
en béton armé
Effort tranchant et bielles d’appuis.
Avec la collection « Guides eurocodes », le CSTB offre aux professionnels du bâtiment des outils
pratiques relatifs aux méthodes de conception et de calcul figurant dans les normes Eurocodes.
L’objectif de cette collection, dirigée par le CSTB, est de présenter de manière synthétique de
nombreux points de conception-calcul pouvant présenter des difficultés d’application pratique, du
fait de leur nouveauté ou de leur relative complexité.
Pour tous les guides de la collection, avec ou sans recours aux calculs automatisés, les auteurs
présentent de manière pédagogique et concise le déroulement des phases de calcul traitées, en
citant systématiquement l’article, ou les articles, concerné(s) de l’eurocode. Cette méthode a pour but
d’éclairer le projeteur sur l’objectif et les choix essentiels en phase calcul, en délestant l’approche de
tout ce qui pourrait présenter des difficultés d’interprétation.
Le parti pris est de permettre, outre le recours éventuel à des logiciels ou des feuilles
de calculs Excel (téléchargement gratuit sur http://e-cahiers.cstb.fr), la possibilité d’un
calcul manuel utilisant des tableaux ou abaques. Dans certains cas, libre choix est
ainsi laissé au calculateur de recourir à la méthode qu’il juge la plus adaptée au cas particulier à
traiter et aux moyens dont il dispose.
Ce guide, élaboré par Jacques CORTADE, s’inscrit dans ce programme général. Il est destiné à permettre, 2 D’après l’Eurocode 2
pour les poutres et les dalles en béton armé, la vérification à l’état limite de service d’ouverture de
fissure. Il présente également la vérification des poutres vis-à-vis de l’effort tranchant. Des feuilles de
D’après l’eurocode
calcul complètent ce guide.
> Calculs en environnement agressif.
Les outils et méthodes de calcul proposés permettent de respecter les principes de dimensionnement
figurant dans la norme NF EN 1992-1-1 (Eurocode 2, partie 1-1).
Effort tranchant et bielles d’appuis.
SIÈGE SOCIAL
8 4 , AV E N U E J E A N J A U R È S | C H A M P S - S U R - M A R N E | 7 74 4 7 M A R N E - L A -VA L L É E C E D E X 2
T É L . ( 3 3 ) 0 1 6 4 6 8 8 2 8 2 | F A X ( 3 3 ) 0 1 6 0 0 5 7 0 3 7 | w w w. c s t b . f r