L'humour Dans La Publicité: - EL HAMDANI Fatima-Zohra
L'humour Dans La Publicité: - EL HAMDANI Fatima-Zohra
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L’humour dans la
publicité
Introduction
Conclusion
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Introduction
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I-Généralités sur l’humour :
1- Définition :
D’après le dictionnaire encyclopédique de la langue française, l’humour
est une « forme d’ironie plaisante, souvent satirique, consistant à souligner
avec esprit les aspects drôles ou insolites de la réalité. »
De même, l’humour est considéré comme un remède à tous les maux, et rend
la vie légère, c’est une forme de communication grande et subtile, qui unit les
êtres.
L’humour est aussi ce qui peut amener une personne à rire ou sourire, voire à
juste être divertie. C’est une sensation qui fait naître un bien-être et une
totale décontraction chez l’individu. Georges Wolinski a dit : « L'humour est le
plus court chemin d'un homme à un autre ». Mais l’humour prend souvent sa
source dans des choses sombres, vécues ou non : l’autodérision (on rit de ses
complexes), l’humour noir (on rit de la mort), l’ironie (on se moque)… Comme
le dit Boris Vian : « L’humour, c’est la politesse du désespoir ».
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Le terme « humour » est large : on peut parler d’humour noir, de comique,
d’humour anglais, de satire… il diffère selon les pays ou l’âge. Et son effet
varie selon certains facteurs : le degré d’humour, la façon dont la personne
perçoit cet humour, l’éducation reçue, la personnalité, la culture, le style de
vie, l’expérience…
2- Types de l’humour :
Brian Sternthal et C. Samuel Craig (1973) proposent une conceptualisation
intéressante (voir figure 1.1), classifiant l’humour en fonction de la forme de
réponse qu’il génère :
Sourire
Distraction
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L’humour permet de vendre et de commercialiser efficacement les
produits qui ne représentent pas un achat important pour le consommateur,
parfois, ces produit ne peuvent se passer d’humour comme les produits
ludiques (chewingum), les produits rébarbatifs (papier toilettes…) ou bien les
produits de séduction pour abaisser la barrière entre le produit et le
consommateur. D’autres produits se passent facilement de l’humour tel que
les produits de cosmétique ou les parfums.
2- L’influence de l’humour :
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Selon une étude de Weinberger, Marc G., Gulas, Charles S (1992), apparue
dans un article sous le titre « The impact of humor in advertising » dans le
« Journal of Advertising research », on trouve aussi les effets de l’humour sur
la compréhension. Ci-dessous, un extrait des résultats de l’enquête :
- 50% des sondés (contre 21%) valident l’hypothèse que l’humour nuit à
la compréhension.
- 38% (contre 27%) affirment que l’humour sert la compréhension.
On peut affirmer sur base de cette étude que l’humour ne nuit pas forcément
à la compréhension, mais le résultat est mitigé. On trouve dans la littérature,
ceux qui prônent que l’humour augmente le degré de compréhension d’une
publicité : comme Stewart et Furse (1986), Duncan, Nelson et Frontczak
(1984), Weinberger et Campbell (1991) et Zhang et Zinkhan (1991), qui
suggèrent tous que l’humour permet une meilleure compréhension. A
l’inverse, Cantor et Venus (1980), Gelb et Zinkhan (1986), Lammers et al.
(1983), Sutherland et Middleton (1983) affirment que l’humour nuit à la
compréhension.
En somme, parmi les expériences qui ont pour but de mesurer l’effet de
l’humour en publicité sur la compréhension :
Cette discorde dans les résultats s’explique par la façon dont les recherches
ont été menées : certains ont omis certaines variables, et n’ont pas considéré
l’importance de certains facteurs qui sont le « type d’humour » (qui, selon
Speck en 1991, peut faire varier l’impact sur la compréhension) et le « type
de produit » (si l’implication du consommateur n’est pas la même, l’impact
sur la compréhension est donc indéniablement différent).
Par ailleurs, pour les achats sans grande importante, il a été remarqué qu’une
publicité humoristique est plus persuasive qu’une publicité qui ne l’est pas, et
vice versa pour les achats complexes ou importants.
Dans la littérature anglaise, les conclusions divergent aussi :
62% d’entre eux affirment qu’un message drôle est beaucoup plus
persuasif qu’un message normal.
Speck (1987) a découvert que l’humour affectait deux des mesures de
persuasion : l’intention d’utiliser le produit et le changement dans la
perception de la qualité du produit.
Tout d’abord, il faut signaler que le terme « action » est large : il peut
vouloir dire toute « intention d’achat » ou tout « changement d’attitude ».
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Nous avons déjà constaté dans les parties qui précèdent que l’humour avait
son effet sur presque chaque étape du processus de traitement de
l’information. Cependant, dans la littérature, on ne trouve pas beaucoup
d’études concluant à son effet sur les intentions d’achat (Weinberger et Gulas
1992).
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surprise passé, la publicité perd en efficacité. D’autres études ont montré que
l’audience se lassait d’une publicité vue plusieurs fois. L’efficacité d’une
publicité humoristique dépend donc du degré de répétition.
Répétitio Context
TV
n e
Presse
Interne Radi
t o
Type de
média
Affichag
Cinéma
e
Message
Consommate
humoristique
ur
Mode
Intellectuel Affectif
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L’apprentissage convient aux biens non consommables comme une
maison ou une voiture. Il s’agit d’achats importants où la raison est de
rigueur.
L’affectivité intervient pour l’achat de biens non consommables
« accessoires », comme les vacances, les loisirs. Cela représente une
implication importante où le coté affectif joue beaucoup.
La routine est le processus employé pour les biens de consommation
courante comme les produits alimentaires ou les produits de droguerie.
C’est une décision quotidienne impliquant peu, et qui requiert, dans une
moindre mesure, la partie intellectuelle du cerveau.
L’hédonisme est le processus correspondant aux biens consommables
« accessoires », comme les magazines, la restauration rapide, les DVD, les
produits courants pour les enfants (ex : couches)… la décision implique
peu mais fait quand même appel à l’émotionnel.
Objectif
Outils Jouets
Risqu
e
PRODUITS JAUNES
PRODUITS BLEUS
faible
ex: snacks, desserts,
ex: détergents, essence,
bières, alcool, cigarettes
nourriture
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Madden et Weinberger (1984) ont relié la fréquence d’utilisation d’humour de
chaque média pour chaque type de produit afin de voir quel type de produit
est le plus apte à être communiqué de façon humoristique.
Objectif
Outils Jouets
Magasines=7,9% Magasines=5,5%
Radio=14,3% Radio=10%
Risqu
e PRODUITS BLEUS PRODUITS JAUNES
Madden et Weinberger (1984) ont trouvé que les produits à faible implication
(comme les biens de consommation courante) accueillaient plus facilement un
message humoristique que les autres. De plus, des études complémentaires
ont montré que l’humour était plus efficace pour des produits existants que
pour des nouveaux (McCollum/Spielman 1982: Stewart et Furse 1986).
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3- Relation entre l’humour et le type
d’audience :
On entend par facteurs d’audience, des variables comme l’âge, le
genre, l’éducation, la culture ou encore la familiarité à une marque.
Whipple et Courtney (1981) ont remarqué que les hommes avaient une
préférence pour l’humour provocant et sexuel, alors que les femmes
préféraient l’humour absurde, incongru.
Familiarité
à la
marque
Genr
Age
e
Type
d’audience
Educatio Cultur
n e
Message
Consommate
humoristiqu
ur
e
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monitoring, car la tendance à générer et chercher l’humour est socialement
renforcée dans les groupes sans activité importante.
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Enfin, selon Smith (1983) : le type d’humour utilisé affecte le traitement
du message publicitaire. Il distingue deux types d’humour :
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Conclusion
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