Giáo học pháp 1
Giáo học pháp 1
Giáo học pháp 1
COURS POLYCOPIÉ
INITIATION À LA DIDACTIQUE DU
FRANÇAIS LANGUE ÉTRANGÈRE
DANANG 2020
CIRCULATION INTERNE
1
ĐẠI HỌC ĐÀ NẴNG
TRƯỜNG ĐẠI HỌC ĐÀ NẴNG
KHOA SƯ PHẠM NGOẠI NGỮ
GIÁO TRÌNH
ĐÀ NẴNG 2020
LƯU HÀNH NỘI BỘ
2
TABLE DE MATIÈRES
Table de matières
Chapitre 1: Théories de l’enseignement/apprentissage des langues
1. Généralités de la didactique des langues étrangères page 4
2. Théorie de l’apprentissage et didactique des langues page 14
3. Les styles d’apprentissage et les implications pédagogiques page 24
Bibliographie page 65
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CHAPITRE 1
DOSSIER 1
GÉNÉRALITÉS DE LA DIDACTIQUE DES LANGUES
1. Objet de la didactique :
La didactique étudie des méthodes d’enseignement.
C’est une science qui peut être rangée parmi des sciences pédagogiques car elle étudie,
outre les méthodes, les finalités, les principes, les contenus, les procédés de l’enseignement. Elle
exige des connaissances de pédagogie et un savoir - faire. Elle permet au professeur d’organiser
son enseignement sur la base des données scientifiques.
Cette discipline prend appui sur :
- La linguistique, pour ce qui est de la matière à enseigner.
- La psychologie, la pédagogie, la sociologie, pour ce qui concerne l’adaptation de la
matière à enseigner au public visé.
- Les autres applications scientifiques dont la statistique, la technologie, pour ce qui touche
l’appareillage destiné à faciliter et à rentabiliser le travail de l’enseignant et de
l’apprenant.
2. Terminologie :
2.1. Méthodologie – méthode :
Il est nécessaire de se mettre d’accord sur l’emploi de ces termes méthodologie - méthode
et de chercher à savoir ce qu’ils désignent.
2.1.1. Méthode :
Toute situation enseignante comporte 3 éléments fondamentaux :
L’enseignant (le professeur)
Le terme méthode est malheureusement ambigu puisqu’il désigne aussi bien le matériel
pédagogique utilisé (un simple manuel ou un ensemble pédagogique complexe : livres,
auxiliaires techniques, tableaux, dessins, films, bandes magnétiques, etc.) que la technique
adoptée par le professeur, c’est-à-dire, tout ce qui se passe dans la classe.
Pour l’enseignement du français langue étrangère, on a par exemple la méthode « CAFÉ-
CRÈME », la méthode « ADO ». Pour éviter l’ambiguïté, mieux vaudrait, dans ce cas, utiliser
« manuel » ou « cours ».
Elle désigne également une somme de démarches raisonnées, basées sur un ensemble
cohérent de principes ou d’hypothèses linguistiques, pédagogiques… répondant à un objectif
bien déterminé.
Dans l’acceptation vietnamienne, le terme « méthode » désigne encore la ligne de
conduite, le point de vue d’un travail (méthode traditionnelle, avancée, populaire, bourgeoise…)
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2.1.2. Méthodologie :
Le terme « méthodologie » a aussi un sens restreint et un sens large.
Au sens restreint, c’est la mise en œuvre d’une méthode quelconque, suivant un certain
nombre de principes, selon lesquels la méthode concernée a été élaborée.
Au sens large, c’est l’étude des méthodes d’enseignement.
Notre travail portera sur ces deux aspects, c’est pour cela que cette discipline s’appelait
longtemps la méthodologie des langues étrangères.
Didactique - pédagogie :
En Italie et en Suisse, didactique est synonyme d’une matière tenant à la fois la
psychopédagogie et la psycholinguistique. En Belgique, on le confond avec pédagogie.
En France, l’emploi du terme didactique est souvent discuté. Il est d’ailleurs
fréquemment confondu avec le terme pédagogie.
Parmi les utilisateurs de l’expression « didactique des langues », deux tendances se
dessinent actuellement, qui en font un synonyme :
- soit de méthodologie des langues,
- soit de linguistique appliquée, c’est-à-dire une discipline recouvrant l’ensemble des
approches scientifiques de l’enseignement des langues en constituant un lieu de synthèses entre
les apports différents de la linguistique, de la sociologie, de la pédagogie.
Nous pouvons en citer quelques définitions :
Pour R. Galisson et D. Coste (1976, p.150 et p.404) :
- Didactique renvoie au champ conceptuel d’une discipline (réflexion théorique sur le
traitement d’une matière à enseigner).
- Pédagogie à l’action pratique mettant en relation un enseignant et des apprenants
(quelque soit la discipline en question).
Pour C. Battaglia (1989, p.131)
Si la pédagogie peut se définir comme réflexion sur la conduite de la classe, nous
entendons par didactique la réflexion sur les procédés de transmission de connaissances pour une
discipline donnée. Cette réflexion doit être fondée sur une analyse de la matière de
l’enseignement, du public auquel on s’adresse et des outils à la disposition de cet enseignement.
En ce qui concerne de façon plus spécifique la didactique des langues, cette première
approche terminologique est complétée et affinée par D. Coste (1989, P.20).
Sous didactique, on désigne un ensemble de discours portant (directement ou
indirectement) sur l’enseignement des langues (pourquoi, quoi, comment enseigner, à qui, en
vue de quoi) et produits, sur des supports généralement spécifiques (par exemple des revues
s’adressant aux enseignants de langues), par les producteurs eux-mêmes le plus souvent
professionnellement particularisés (enseignants, formateurs d’enseignants, chercheurs).
Signalons toutefois que les termes didactiques et pédagogie ont fait l’objet de multiples
définitions qui reprennent en d’autres termes ce qui vient d’être précisé ci-avant.
Ainsi a été proposé par L. Cornu et A. Vergnou (1992, p.10) :
Dans l’univers scolaire, on entendra par pédagogie tout ce qui concerne l’art de conduire
et de faire la classe, ce qui relève de ce qu’on a pu appeler autrefois la discipline, mais aussi
l’organisation et la signification du travail. L’exercice de cet art et la réflexion sur ses ressources
et ses fins sont ici associés.
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Les didactiques concernent l’art ou la manière d’enseigner les notions propres à chaque
discipline, et même certaines difficultés propres à un domaine dans une discipline.
C’est aussi le cas de celle de Pierre Martinez (Le Français dans le monde no 219, 1988) :
« En pédagogique, tout ce qui touche à la relation entre celui qui enseigne et celui qui apprend et,
par conséquent, à l’instruction et à l’éducation. La didactique et la mise en œuvre d’un ensemble
de principes et d’hypothèses à travers une démarche et un ensemble d’outils fini (une méthode)
incluant des procédés et des techniques. En tout état de cause les définitions ci-dessus montrent,
d’après Laurence Cornu et Alain Vergioux, « qu’en pédagogie comme en didactique, c’est un
jugement réfléchi qui est au cœur des pratiques même si les objets en sont distincts : la classe ou
les savoirs à enseigner ».
Les aspects didactiques abordés dans le cadre de ce cours porteront en partie sur les
discours véhiculés en classe (essentiellement dans le domaine de l’enseignement/ apprentissage
du F.L.E) avec un regard particulier sur ceux qui sont produits sur (ou à partir) des méthodes.
2.3. Métalangage : C’est un langage sur un langage, c’est-à-dire un langage construit pour
décrire un langage naturel. Alors que le langage naturel dit « langage objet » renvoie à des
référents extralinguistiques et parle des objets, le métalangage, sorte de « langage instrument »,
renvoie à des référents linguistiques et parle des signes du langage objet.
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Ex : les termes techniques (substantif, conditionnel, syntagme, déterminant, etc.) qui servent à
décrire la grammaire d’une langue et les définisseurs (beaucoup d’hyperonymes comme être,
liquide, qualité, organe, etc.) qui servent, dans les dictionnaires, à d’écrire le sens des mots d’une
langue, déterminent deux métalangages distincts, qui ont en commun de fonctionnement sur le
même modèle syntaxique que le langage naturel.
2.4. Technique : Outils, prolongement matériels apportés à certains procédés pour faciliter le
travail du professeur et renforcer l’efficacité de son enseignement.
Ex : Le film fixe, le tableau de feutre, le magnétophone, le rétro-projecteur, etc. « Techniques,
procédés et méthodes constituent un ensemble hiérarchisé et entretiennent entre eux des lieux de
dépendance mutuelle ». Le choix d’une technique dépend de l’option méthodologique et du
procédé qui en découle. Sa mise en œuvre n’a pas de valeur en soi.
Ex : - option méthodologique : interdépendance langue-situation
- procédé : enseignement de la langue orale en situation
- technique : magnétophone, film fixe.
2.5. Procédé : manières de faire qui règlent les rapports maître-élèves dans des situations
scolaires précises, en vue de la présentation, de l’assimilation ou du contrôle de la matière à
enseigner. La reconstitution de texte, l’exercice structural, la dictée préparée, le commentaire
d’image, le dialogue, etc. sont des procédés. L’ensemble des procédés employés dans une
méthode ou dans un manuel caractérise une conduite pédagogique. Leur évaluation est liée aux
choix méthodologiques qui les inspirent et pas seulement à leur rendement immédiat dans la
classe.
Si l’on veut bien admettre qu’une technique correspond à un ensemble de procédés, et si
l’on conserve le terme d’enseignement comme le plus général, tous ces termes clés se
définiraient donc par des niveaux d’inclusion réciproque que l’on pourrait présenter ainsi :
enseignement
didactique
méthodologies
méthodes
techniques
procédés
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est une langue étrangère. Parmi les langues étrangères, certains ont des propriétés particulières
qui le font appeler langue seconde.
Même s’il convient d’être prudent sur cette notion (le F.L.S vu du Canada n’est pas
forcément celui que l’on voit de Genève ou de Paris), le F.L.S peut se définir à différents
niveaux : parle-t-on du français pratiqué dans un pays étranger ? du français pratiqué sur le
territoire national par des immigrés dont l’objectif est de s’intégrer au pays d’accueil ? du
français servant de véhicule à l’enseignement d’autres disciplines ?
En tout état de cause, selon J.P Cuq, Il convient avant tout de considérer
« l’appartenance du français langue seconde au domaine du français langue étrangère », (1991,
p.32) c’est-à-dire comme langue non première. Ce chercheur en déduit donc que « sur le plan
pédagogique, les méthodologies applicables au français langue maternelle se trouvent
disqualifiées ». Il constate par ailleurs que « sur le plan de l’apprentissage / acquisition, le
processus mis en œuvre par l’apprenant sont ceux d’une langue étrangère ». Par cette prise de
position, il considère enfin que « l’apprenant, en tant qu’individu, verra sa formation aux plans
psychologique et cognitif en être affectée comme par une langue non première ».
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Le niveau des pratiques de classe : c’est ce qui correspond à l’acte pédagogique de
l’enseignant, c’est-à-dire aux procédés et techniques qu’il utilisera pour obtenir un résultat
escompté de la part de l’élève. Dans ce cadre-là, ce sont les méthodes actives qui sont les plus
connues et qui ont d’ailleurs donné naissance à différents mouvements associatifs (hors du
domaine de l’enseignement des langues) comme les CEMEA (Centres d’Entraînement aux
Méthodes d’Éducation Active).
Une réflexion approfondie sur le terme « méthodologie » est d’autant plus important que
beaucoup d’enseignants et chercheurs prônent aujourd’hui une attitude beaucoup plus orienté
vers l’ « éclectisme » (qui rassemble une grande variété de tendances ou bricolage des différentes
techniques d’enseignement quelque chose de bien à l’enseignant.)
2.14.1 Actualisation et réalisation des potentialités de la langue dans une instance précise de
communication. Spécifique quant aux locuteurs, au lieu, au moment, aux circonstances diverses
qui l’accompagnent, chaque acte de parole est un acte unique. En ce sens, on parle aussi (en
particulier BENVENISTE) d’instance de discours, pour signaler par exemple, que certains
éléments de la langue (les déictiques personnels, temporels et spatiaux) ne prennent sens qu’en
acte, dans une instance de discours. Dans tous ces emplois, la notion d’acte est alors à rapprocher
de l’usage classique (aristotélicien), qui l’oppose à la puissance. Ce qui est puissance au niveau
de la langue devient acte au niveau de la parole.
2.14.2 Action qu’accomplir la parole de par son insertion et son fonctionnement pragmatiques.
Dire, c’est toujours faire. Pendant la parole, j’asserte ou je promets, j’explique ou je demande, je
félicite ou j’injurie. Et ma parole a des effets : elle ennuie ou enthousiasme, fait faire ou empêche
de faire, convainc ou irrite. C’est surtout le philosophe AUSTIN, qui par ses travaux sur les
performatifs par la distinction qu’il établit entre locution, illocution, perlocution, a remis au jour
l’étude du langage comme acte. Si cette approche (adoptée également par SEARLE) relève de la
philosophie du langage, elle converge en partie avec des analyses portant sur l’énonciation,
intéresse indirectement la sociolinguistique et ce qu’on a pu appeler (aux États-Unis notamment),
l’ethnographie de la communication, et rejoint enfin à un certain niveau, la description
fonctionnelle du langage.
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DOSSIER 2 :
THEORIE DE L’APPRENTISSAGE ET DIDACTIQUE DES
LANGUES
2. De l’associationnisme au behaviorisme
2.1. Les premières théories de l’apprentissage
Il me paraît important de faire un rapide panorama des premières théories sur
l’apprentissage dans la mesure où nos conceptions de l’enseignement et de l’apprentissage en
sont imprégnées sans que nous sachions d’où viennent nos idées les plus ordinaires, et donc aussi
les plus tenaces, puis du coup, les plus difficiles à remettre en cause, dans ce domaine.
Les théories de l’apprentissage de toute la première partie de ce siècle sont
essentiellement affiliées à associationnisme. Cet associationnisme a continué d’inspirer (plus ou
moins cependant) bon nombre de théories jusqu’au béhaviorisme pur et dur ou aux
béhaviorismes plus ou moins révisés.
2.1.1. L’associationnisme :
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L’associationnisme est plus qu’une théorie, une sorte de doctrine qui entend rendre
compte de la vie mentale par un jeu d’associations, c’est-à-dire un ensemble de rapports ou de
liaisons qui s’établiraient entre des faits psychiques ou des comportements et des objets de
l’environnement, voire au niveau des faits psychiques ou des comportements entre eux.
Ainsi, le premier, EBBINGHAUS étudie les phénomènes d’acquisition, d’oubli, de
réapprentissage pour formuler la première loi de l’apprentissage :
La répétition d’un stimulus constitué par une série d’éléments verbaux (ou autres) permet
l’établissement d’une association entre ces éléments du fait de leur contiguïté, soit par effet
antérograde, soit par effet rétrograde.
En fait, si on a pu effectivement montrer depuis que la contiguïté de deux éléments
verbaux (ou autres) est un facteur favorable à leur association et à leur apprentissage, des travaux
ultérieurs ont infirmé l’hypothèse que cette contiguïté puisse être une condition suffisante de
l’apprentissage.
Quelques années plus tard, mais toujours dans la lignée associationniste, THORNDIKE,
a établi un certain nombre de lois de l’apprentissage qui, malgré les critiques des écoles
ultérieures, n’ont pas vu leur crédit global disparaître. Dans la théorie de THORNDIKE, dite
« théorie connexionniste », l’apprentissage est essentiellement caractérisé par la formation de
connexions entre des éléments de situation (S) et des éléments de réponses (R) :
- renforcés par l’exercice et affaiblis lorsque l’exercice est arrêté (loi de l’exercice),
- et/ou renforcés par l’effet des conséquences de la connexion (loi de l’effet), notamment
lorsque cette conséquence consiste en un état de satisfaction du sujet apprenant.
Remarquons que pour THORNDIKE, la satisfaction en question peut être liée à la
connaissance qu’a le sujet des résultats de son action.
Des lois secondaires sont dégagées par le connexionnisme. Elles concernent le fait
qu’individu doit disposer d’un répertoire varié des réponses différentes pour mettre en place une
réponse adaptée à la situation nouvelle à laquelle il est confrontée. Autrement dit, on presse là le
rôle que joue le stock de nos savoirs et savoir-faire antérieurs dans nos apprentissages.
On reconnaîtra du reste sans peine ici la justification de bien des principes
méthodologiques et de nombre de pratiques pédagogiques, tels que répétition, « l’exercice »
(certaines formes d’entre eux, comme la réédition d’un item), l’évaluation (notamment dans sa
forme récompense/sanction qu’est la notation), etc.
En dégageant, en outre, le rôle de l’attitude, des motivations, THORNDIKE a préparé les
esprits aux idées qui seront développées ultérieurement par les « médiationnistes » (voir plus
loin). De même, en mettant en valeur l’importance, dans l’apprentissage, de la possibilité pour
un apprenant de fournir les réponses par analogie, il a jeté des bases de l’étude du transfert et de
la généralisation.
C’est au cours de la même période que PAVLOV entreprend ses travaux sur le
conditionnement et élabore une théorie qui contribuera, avec les théories associationnistes et
connexionnistes, à impulser une quantité de travaux et de théories dérivés (plus ou moins
critiques) dont certains ont pesé et continuent de peser sur la conception de l’enseignement et de
l’apprentissage.
On sait que PAVLOV a montré qu’en associant à un stimulus inconditionnel (de la
viande par exemple) un stimulus quelconque neutre (un son par exemple) et en répétant plusieurs
fois cette conjonction, le stimulus neutre finit par suffire pour provoquer la réaction que le
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stimulus inconditionnel était seul capable de provoquer au départ. On dit qu’on a mis en place
une réaction conditionnelle : le stimulus d’abord neutre est devenu conditionnel.
Les explications de ce phénomène pour PAVLOV sont neuro-physiologique : il s’agit
d’un frayage des voies du système nerveux.
2.1.2. Le behaviorisme :
Bien que la confirmation de la théorie de PAVLOV soit chez l’homme aussi difficile à
établir que sa réfutation à faire, celle-ci a fortement inspiré SKINNER dans l’élaboration de sa
théorie dite du « conditionnement instrumental ».
Le conditionnement opérant ou instrumental se caractérise par le fait que c’est le sujet
qui, confronté à une situation nouvelle, tire parti, à la suite d’une série de répétitions de la
situation, de l’une de ses réactions (d’abord contingente) pour peu que celle-ci soit récompensée
systématiquement.
Le sujet est donc actif dans la situation. Cette différence est essentielle et sépare
nettement la théorie de PAVLOV que celle de SKINNER, mais la contiguïté des éléments
stimulus/réponse, la répétition de la conjonction, l’existence d’un besoin à satisfaire, le
renforcement par récompense restent, comme dans le conditionnement pavlovien, des conditions
nécessaires et suffisantes à l’apprentissage.
Cette conception béhavioriste de l’apprentissage a fortement influencé bon nombre de
méthodologies de l’enseignement, que les concepteurs de ces méthodologies le sachent et le
reconnaissent … ou pas.
C’est évidemment le cas de l’enseignement programmé inventé par SKINNER lui-même
et de bien des matériaux conçus pour l’E.A.O (Enseignement Assisté par l’Ordinateur). Mais
c’est aussi le cas de beaucoup de méthodes, dites modernes, d’apprentissage des langues
vivantes : méthodes directes, voire audiovisuelles qui, elles, se réclament cependant du structuro-
globalisme.
Dans ces matériels ou ces exposés méthodologiques, on retrouve ainsi l’un ou l’autre,
voire la totalité des principes suivants dont j’ébaucherai au fur et à mesure la critique :
a. L’apprentissage porte sur un objet, une matière et non sur une capacité particulière.
b. C’est bien ainsi que la langue est comprise dans méthodes d’inspiration béhavioriste, et non
pas d’abord comme un ensemble de pratiques sociales (même si rien n’est clairement dit
dans ce sens, ni un autre dans les préfaces ou les discours didactiques correspondants) ;
c. La « matière » est coupable-elle doit l’être par l’enseignant ou le concepteur du matériel –
en une série d’éléments ou d’unités d’apprentissage formées de telle façon qu’elles soient les
plus petites possibles. Le but de ce découpage est de ne pas autoriser chez l’apprenant
l’émergence de réponses erronées à chaque « situation/question/stimulus » dans laquelle se
trouve insérée l’unité minimale de l’apprentissage.
Dans cette perspective, une « bonne méthode » se caractérise donc par le fait qu’elle
cherche à éviter à tout prix la possibilité d’une erreur chez l’apprenant. En conséquence de quoi,
on remarque alors que la « situation / question / stimulus » est réduite le plus souvent à sa plus
simple expression (trou dans une phrase, proposition de réponses possibles).
Du même coup, c’est l’activité du sujet, activité qui constitue pourtant le postulat
essentiel de la théorie de SKINNER, qui se trouve également réduite à sa plus simple expression
(placer un mot dans un espace prévu à l’intérieur d’un énoncé, cocher une case, etc.)
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Ces deux points confirment l’existence du présupposé contenu dans la conception de la
langue : elle est objet, et un objet dont l’apprentissage serait segmentable selon les principes de
sa description, telle que les linguistes, par exemple, peuvent la concevoir dans le cadre de leur
champ de recherche propre… et non considérée comme une pratique comportant des variantes,
et une compétence qui se construit selon les règles non linéaires.
a. Des éléments - unités d’apprentissage de la matière - langue doivent être organisés selon une
progression réputée aller de plus simple au plus complexe.
On renvoie ici aux conceptions classiques de la progression dans les méthodes de
langues, conceptions qui tendent à considérer telle ou telle forme plus simple que d’autres, et la
maîtrise de telle structure ou de telle forme nécessaire à l’acquisition de telle autre : le présent
avant le futur, l’indicatif avant l’impératif, « Voici Monsieur Thibault », plutôt que « Vous vous
êtes fait mal » et bien entendu, l’approche des textes littéraires reléguée à la fin du cursus…
b. L’apprenant doit toujours pouvoir vérifier immédiatement que la réponse qu’il a fournie est
la réponse dite « exacte », du moins celle qui est attendue… ce qui lui permet de recevoir la
« récompense » susceptible de renforcer la « bonne » réponse ou éliminer une réponse
incorrecte.
c. La répétition de la « situation/question/stimulus » est censée assurer la durabilité des
réactions nouvellement apparues et souhaitées.
On peut encore ajouter à ces critiques le fait que la conception de l’apprentissage qui la
sous-tend fait peu de cas, par principe, du contenu de ce que SKINNER appelle « la boîte
noire » : l’affectivité, les motivations, les attitudes de l’apprenant mais aussi et surtout ses
capacités au niveau des activités cognitives. Rien ne prévoit la prise en compte des unes, ni la
mise en œuvre des autres, même si l’existence de celles-ci est postulée et si l’on compte sans
doute sur elles (sans la dire, ni rien faire pour les favoriser) pour que s’effectue cette somme
(rendue considérable par le principe du découpage de l’objet-langue) d’opération mentale
nécessaire à la synthèse fonctionnelle de toutes les données partielles.
Il faut cependant souligner que tout n’est pas critiquable dans cette conception de
l’apprentissage, qu’elle peut effectivement rendre compte d’un certain nombre de phénomènes
qui se produisent dans un apprentissage linguistique… et les méthodes les plus béhavioristes (pas
plus bien que les autres) n’ont jamais entravé l’apprentissage de ceux qui veulent apprendre.
20
quel endroit de la résolution d’un problème d’apprentissage elle intervient, on peut orienter
l’apprenant vers un itinéraire d’apprentissage particulier (dérivation).
Cette réflexion a conduit CROWDER et d’autres à mettre au point une méthodologie
d’enseignement programmé dont le matériel abouti est le « livre brouillé ». En didactique des
langues, cette méthodologie a eu et continue d’avoir une influence non négligeable sur la
conception de certains manuels d’E.A.O (Enseignement assisté par ordinateur).
Dans ces matériels, l’atomisation skinnérienne des contenus cède la place à la
transmission d’information plus vaste pour permettre l’activité effective de l’apprenant : l’item
est le moyen de faire apparaître l’hypothèse du sujet ; la réponse n’est vérifiée le plus souvent
que pour localiser les erreurs que l’apprenant commet, et non pour sanctionner ou pour renforcer
les réponses.
La tâche de l’enseignant est donc de prévoir toutes les erreurs possibles des apprenants
pour renvoyer ces derniers sur des dérivations idoines de la progression.
Sans faire ici la critique technique de ces matériels, on notera cependant que les
« médiationnistes – cognitives » n’ont pas produit de matériels à la hauteur de leur
ambition…Plus grave, leur conception de la langue reste celle d’un objet de manipulation et non
celle d’une pratique que l’apprenant doit s’approprier. Quant à la complexité d’un apprentissage
langagier dans ses dimensions sociales et culturelles, elle n’est pas même entrevue, alors que la
conception des activités cognitives reste elle-même à un niveau tout à fait élémentaire.
3.2. Le constructivisme
Le constructivisme est surtout l’affaire de l’école de Genève fondée par J. PIAGET.
Certes, J. PIAGET ne s’est pas penché sur les problèmes spécifiques de l’apprentissage
d’une langue étrangère (du reste, la quasi-totalité des auteurs et des théories cités précédemment
non plus), ni donc sur les problèmes de l’apprentissage d’une langue chez l’adulte. Toutefois, ses
travaux sur le développement des activités mentales, activités qui comprennent les activités
symboliques dont le langage fait à son tour partie, apporte un éclairage, différents de tous ceux
que nous venons d’envisager, sur les phénomènes de l’apprentissage verbal.
Le constructivisme pose au départ de sa théorie l’idée que l’acquisition du langage utilise
les structures opératoires générales de l’intelligence, structures qui sont construites par le sujet
dans le cours de son activité et par cette activité.
Ainsi, pour que l’enfant s’approprie le langage, il lui faut, d’une part, disposer d’un
minimum des structures logiques rendant cette appropriation possible, d’autre part, se trouvent
confronté directement avec des problèmes langagiers sur lesquels et avec lesquels il agit. Cette
activité est essentiellement pratique et se produit à la mesure des capacités de l’enfant, capacités
variables selon les moments de l’évolution génétique.
Elle aboutit à la formation d’états équilibre transitoire (étape) de la maîtrise de la langue :
le langage enfantin peut ainsi être décrit sous la forme de véritable systèmes linguistiques
successifs ayant chacun ses propres règles de fonctionnement et sa cohérence particulière.
Dans telles conceptions peuvent servir de modèle de référence (sous réserve de ne pas en
faire une translation mécanique, bien-sûr) pour la compréhension de ce qui se passe dans
l’apprentissage d’une langue seconde.
Aussi, dans une perspective constructiviste, on peut considérer que l’apprenant d’une
langue seconde passe par des étapes ou des stades, pour reprendre là des notions importantes de
PIAGET, dont la caractéristique ne résiderait pas dans l’absence de règles de production et de
21
réception, mais dans l’apparition successive de règles différentes de celles sur lesquelles
fonctionne une compétence langagière constituée pleinement comme chez le locuteur natif
adulte.
Pour expliquer le passage d’une étape ou d’un système à l’autre, les constructivistes font
intervenir la notion de conflit. C’est la confrontation aux données langagières qui conduirait
l’enfant (l’apprenant) à une situation conflictuelle entre ses structures intégratrices (l’appris) et
des aspects de la langue qui résistent, en quelque sorte, au système de règles dont dispose
l’enfant (l’apprenant) à un instant donné. Cette situation conflictuelle tend à déstabiliser l’appris
qui se trouvera transformé, et non pas simplement augmenté d’un acquis supplémentaire, par le
jeu alterné de certaines opérations mentales.
A cet endroit, on notera que la notion « d’interlangue » développée par certains
didacticiens comme PY ou SELINKER coïncide avec les théories piagétiennes. Quantités de
« fautes » commises par un apprenant en langue seconde ne peuvent en effet s’expliquer ni par
une déficience des associations, ni par des phénomènes de transfert et d’interférence abusifs
entre les langues maternelle et étrangère, mais plutôt par des opérations de sur-généralisation du
système intermédiaire portant sur des dimensions diverses : phonétique, morpho- syntaxique,
sémantique, etc.
Les deux opérations qui sont à la base de l’activité d’apprentissage, comme tout
processus de connaissance aux yeux des constructivistes, et qui donc permet la formation des
systèmes intermédiaires ainsi que le passage entre eux, sont l’assimilation et l’accommodation.
L’assimilation est l’opération du schème d’action cognitive, par laquelle l’individu
intègre les données du monde extérieur – les données auditives et visuelles de la langue
actualisée dans les pratiques auxquelles l’apprenant est confronté – aux structures mentales dont
il dispose. Si ces données « résistent » à l’assimilation, l’intégration peut entraîner une
modification des structures disponibles : l’accommodation.
Des méthodologies du F.L.E (à tendance structuro-globale) sont en principe cohérentes
avec la théorie constructiviste. Peu de matériels en témoignent cependant, sauf ARCHIPEL. Ce
matériel pédagogique s’appuie simultanément sur une description de la langue d’inspiration
notionnelle-fonctionnelle et sur le principe de la plus grande activité de l’apprenant, provoquée
par des conditions pédagogiques idoines (en l’occurrence par la mise en place de situation de
communication favorisant l’émergence d’un maximum d’interactions dans le groupe-classe.
Il faut se garder cependant de tout décalque de la théorie piagétienne, élaborée pour
rendre raison des phénomènes d’apprentissage d’une seconde langue chez l’adulte.
On a tout lieu de penser que dans ce cas, les activités de l’individu dans ses
apprentissages tiennent à des facteurs plus variés que ceux qui jouent chez l’enfant dans son
appropriation de sa langue maternelle, ne serait-ce que parce que l’adulte possède déjà sa langue
(ou du moins différents par bon nombre de leurs contenus si ce n’est même par leur nature).
Pour mémoire, car ce n’est pas le lieu ici de développer ces points, on mentionnera parmi
ces facteurs : les motivations – ou les contraintes – qui peuvent conduire un adulte (ou un
écolier) à apprendre une langue étrangère, les conditions pédagogiques qui sont faites à son
apprentissage, en particulier le statut dont il bénéficie en tant qu’apprenant dans cette situation,
les représentations qu’il a de lui-même comme apprenant, de la langue étrangère et de ses
usages, de l’investissement qu’il doit faire pour atteindre les objectifs qu’il se donne, des
stratégies adéquates qu’il lui faut en œuvre pour apprendre en général, et apprendre une langue
donnée en particulier.
22
DOSSIER 3 :
LES STYLES D’APPRENTISSAGE ET LES IMPLICATIONS
PÉDAGOGIQUES
23
Le style d'apprentissage et le style cognitif sont des concepts distincts même s'ils sont
souvent confondus. Pour les puristes, le style cognitif est inné ou stable tandis que le style
d'apprentissage résulte de l'inné et de l'acquis et peut donc évoluer par l'expérience.
Dans la littérature scientifique, les styles cognitifs vont en général par deux. Le tableau
ci-dessous recense quelques styles cognitifs parmi les plus classiques et les caractérise en
quelques mots.
24
L'approche est axée sur les détails. synthétique, global. Il fonctionne non pas
avec les codes mais avec les analogies, il
est le lieu du concret, du palpable, de
l'action.
Remarques:
1- Cette présentation sous forme de tableau pourrait laisser suggérer que ces différents styles
cognitifs s'opposent. En fait, chacune des oppositions du tableau ne représente en réalité que les
extrêmes d'un spectre beaucoup plus diversifié. Il s'agit, dans chaque cas, d'un continuum avec
un « curseur » qui peut se déplacer en fonction de chacun.
2- Toutes ces façons d'apprendre sont à priori aussi valides les unes que les autres. Il n'ya pas de
bon ou de mauvais style d'apprentissage. Tous ces styles sont en relations étroites et ne s'excluent
pas les uns les autres. Par exemple, écouter et parler demandent à un apprenant d'être à la fois
intuitif et analytique, auditif et visuel.
3- Ces différences de style correspondent, d'après Dunn et Dunn, à un trait de comportement
difficilement modifiable. Ainsi Herman Witkin a pu tester les mêmes personnes à plus de vingt
ans d'intervalle et retrouver chez elles des styles cognitifs inchangés. Ce qui ne signifie pas que
notre façon d'apprendre soit programmée ou déterminée. La Garanderie a parlé à ce sujet de
"profil individuel" qui s'adapte selon la nature des activités.
Conclusion
Il est impossible de classer un apprenant dans des catégories d'apprentissage. Comme
l'enseignant est toujours face à un public d'apprenants hétérogène quant à leurs styles
d'apprentissage, l'enseignant doit varier ses activités afin de ne pas privilégier un type
d'apprenant. L'enseignant peut aider l'apprenant à découvrir ses styles d'apprentissage dominants
et peut, éventuellement, discuter avec sa classe de ses méthodes de travail employées.
L'enseignant doit s'adapter à l'apprenant en l'aidant à se dépasser. C'est pourquoi tout
apprenant a besoin d'une pédagogie à sa mesure et de se mesurer à d'autres pédagogies.
26
CHAPITRE 2
LES GRANDS COURANTS EN DIDACTIQUES DES LANGUES
DOSSIER 4
LE MODÈLE ÉDUCATIF DE LEGENDRE
Parmi les instruments d’analyse susceptible de faciliter la comparaison entre les diverses
méthodes ou approches, le modèle éducatif de Legendre a été retenu.
Pour Legendre (1983) (Dictionnaire actuel de l’éducation 1988), Une situation
pédagogique est définie comme « l’ensemble des composantes interreliées sujet-objet-agent dans
un milieu donné » (p.514). C’est ainsi que les quatre composantes considérées par Legendre
comme constitutives de toute situation pédagogique sont les suivantes : (Legendre, 1983, pp.270-
176) :
- Le sujet (S) : l’être humain mis en situation d’apprentissage :
- L’objet (O) : les objectifs à atteindre :
- Le milieu (M) : l’environnement éducatif humain (enseignant, orienteurs, appariteurs,
conseillers pédagogiques…), les opérations (inscription, évaluation…) et les moyens
(locaux, équipement, matériel didactique, temps, finances) ;
- L’agent (A) : les « ressources d’assistance » telle les personnes (enseignant, autres élèves),
les moyens (volumes, appareils, films, micro-ordinateur, etc.) et les processus (travail
individuel ou collectif, cours magistral, etc.
Dans une perspective systémique, pareille conception est illustrée à l’aide du schéma suivant :
Relation d’apprentissage
SUJET
relation
didactique
Relation
d’enseignement
MILIEU
AGENT
27
S’inspirant de ce modèle, C.Germain (1993) en propose une application à la didactique
des langues.
Dans son ouvrage, C. Germain applique ce modèle aux hypothèses servant de base à la
mise en œuvre des différentes méthodes utilisées (aujourd’hui ou autrefois…) en didactique des
langues étrangères. Ce chercheur décrit de la façon suivante cette application du modèle de
Legendre à l’étude de grands courants en didactique des langues (1993, pp.13-14)
Cela revient à concevoir le niveau des hypothèses comme étant constitué de quatre
composantes majeures : l’apprentissage (par un sujet apprenant), la langue et la culture (objets de
l’apprentissage), le milieu et l’enseignement (par un ou des agents).
Il est également constitué de trois types de relations pédagogiques : une relation
d’apprentissage, une relation d’enseignement, une relation didactique (le milieu étant partout
présent). Le cadre de Legendre peut dès lors être représenté ainsi pour illustrer le niveau des
hypothèses dans le domaine de la didactique des langues secondes ou étrangères.
Relation d’apprentissage
OBJET
langue et
Relations pédagogiques culture
SUJET
apprenants
de langue 2
relation
didactique
Relation AGENT
d’enseignement personnes,
processus
MILIEU moyens
Un cadre conceptuel de cette nature n’est certes pas dénué d’intérêt. Toutefois, afin d’en
vérifier le caractère véritablement opératoire pour l’analyse des méthodes ou approche dans le
28
domaine de la didactique des langues (les termes méthode et approche étant utilisés comme des
synonymes), il convient d’essayer de caractériser chacune des parties de l’ensemble. Voici
comment cela pourrait être conçu, au moins provisoirement, compte tenu de l’état embryonnaire
dans lequel se trouve à l’heure actuelle la didactique des langues.
Conception de la langue (O)
• Nature de la langue
• Nature de la culture
Conception de l’apprentissage (S)
• Nature de l’apprentissage
• Rôle de l’apprenant
Conception de l’enseignement (A)
• Rôle de l’enseignant
• Rôle du matériel didactique
Conception de la relation pédagogique (O-S-A)
- Relation didactique (O-A)
a. Sélection du contenu
b. Organisation du contenu
c. Présentation du contenu
- Relation d’apprentissage (S-O)
a. Rôle de L1
b. Activités pédagogiques
- Relation d’enseignement (S-A)
a. Interaction enseignant-apprenants
b. Traitement de l’erreur
29
DOSSIER 5 :
LES GRANDS COURANTS EN DIDACTIQUE
(DOSSIER À REMETTRE)
30
CHAPITRE 3 : PRATIQUES DE CLASSE
DOSSIER 6 :
OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE ET CHOIX
METHODOLOGIQUES EN VUE DE L’ACQUISITION D’UNE
COMPETENCE DE COMMUNICATION
Le passage d’une centration sur la méthode à une centration sur l’apprenant redonne (et
ce n’est paradoxal qu’en apparence) un rôle essentiel à l’enseignant et rend sa tâche plus difficile
et plus variée. En effet, d’utilisateur éclairé (au mieux) de matériel élaboré et classé par d’autres
selon des critères extérieurs à son propre public, il devient maître d’œuvre et responsable à part
entière dans le processus éducatif.
Toute proposition de procédures didactiques nouvelles, dont la ligne directrice de
l’individualisation l’enseignement en vue de l’acquisition d’une compétence de communication
nécessite :
- une définition des objectifs pédagogiques,
- des choix linguistiques,
- des choix méthodologiques,
- un cadre de référence pour l’apprentissage
Puisque l’on veut répondre aux besoins langagiers des apprenants et aussi parce qu’« il
n’est pas déraisonnable de penser qu’un maître sachant ce qu’il essaie de faire a plus de chance
de réussir que s’il ne sait pas. »
Comme la remarque non sans humour Wiseman et Pidgeon, la détermination des
objectifs passe au premier plan des préoccupations de l’enseignant. Avant de choisir une
quelconque option méthodologique et un contenu, il faut se demander qui va apprendre la
langue, pour quelles raisons en en vue de quelle utilisation.
31
souvent de la « performance ». Mais il faut les expliciter au même titre que les contraintes
d’ordre individuel.
2. Choix linguistiques
2.1. Supports théoriques :
La définition des objectifs linguistiques d’un groupe d’apprenants donné exclut
désormais l’utilisation d’un matériel unique présentant un contenu sélectionné et classé, comme
par le passé, selon les critères de fréquence ou de progression grammaticale. Ce sont les objectifs
d’apprentissage qui constituent la base des choix linguistiques à effectuer, et l’existence même
d’une structure permanente d’évaluation permettra de prendre en compte les modifications
survenues des cours de l’apprentissage.
En effet, ainsi que le souligne Richterich :
On peut supposer que la représentation vague que se faisait l’apprenant de ses objectifs
va se transformer et se préciser en cours d’apprentissage. Le fait même d’apprendre une langue
vivante modifiera, indirectement, sa conception première.
De plus, on admet maintenant que l’on sait trop peu de choses sur le fonctionnement de
l’apprentissage des langues étrangères pour définir une fois pour toutes scientifiquement un
contenu qui serait facilitant.
« En d’autres termes, la fonction du matériel didactique est de présenter à l’étudiant au
moment opportun les matériaux linguistiques propre à faciliter la découverte et l’acquisition des
structures ou des règles de la langue seconde.
32
Comme les étudiants ont des stratégies d’apprentissage, des besoins et des intérêts
différents, il est impossible de prévoir et, par conséquent, de sélectionner, à l’avance les
matériaux linguistiques dont chacun aura besoin. On court même le risque, si on procède à une
sélection trop stricte, de bloquer les facultés de langage en lui fournissant trop peu de données
linguistiques.
Cette souplesse requise dans la sélection des matériaux ne va pas à l’encontre de la
nécessité de la programmation selon des domaines, situations, thèmes et objets de référence à
privilégier en fonction de l’analyse des besoins. Cette programmation générale se fait à long
terme et permet des itinéraires différenciés. La sélection des matériaux quant à elle, intervenant à
moyen terme, garantit l’individualisation et doit rester souple ; elle se fera à partir des intentions
énonciatives de l’apprenant et la situation de communication ne sera pas réduite à son cadre
physique mais tiendra compte des paramètres psychologiques et sociaux. La définition des
besoins langagiers et sa traduction en terme d’objectifs opérationnels permet, en travaillant à
moyen terme, d’apporter, de manière raisonnée, le matériel nécessaire pour que l’apprenant se
situe par rapport à son discours (maîtrise des fonctions du langage et capacité de modaliser) et
acquière des variétés de langue dont il a besoin pour fonctionner de manière adéquate dans les
situations correspondant aux domaines qui sont prioritaires pour lui.
2.2. Matériel :
Cela implique que l’on ne travaille plus sur les modèles de langues neutralisés où la
forme est privilégiée par rapport à la fonction du langage. C’est là que « Un niveau-seuil » prend
toute sa valeur d’outil d’analyse et de « mémoire ».
En fournissant un inventaire d’actes de paroles qui a une certaine exhaustivité, il permet
aux auteurs éventuels d’assurer un ancrage situationnel plus complet. En attirant l’attention sur la
multiplicité des formes que peut revêtir un même acte de parole, il devrait inciter le
méthodologue à concevoir des situations plus diversifiées aux plans psychologique, social et
culturel, de façon à permettre l’emploi contrasté de ses diverses formes, condition nécessaire
pour l’acquisition d’une véritable compétence de communication
Le contenu linguistique pourra s’élaborer essentiellement sur deux bases : le discours de
l’apprenant et les documents authentiques.
2.2.2 Les documents authentiques : fourniront un autre corpus d’apprentissage. En effet, dans
une pédagogie visant à l’acquisition d’une compétence de communication, l’utilisation de
documents fabriqués paraît insuffisante. Si l’on ne voit guère comment se passer du « fabriqué »
lors d’exercices et de tâches de systématisation, il semble que la découverte d’une langue
authentique, c’est-à-dire réellement situé dans un milieu, un moment, un groupe social, une
action en cours- ne puisse se faire autrement que par le recours à des documents eux-mêmes
authentiques. Leur variété, leur actualité et leur pertinence thématique en rendent l’utilisation
motivante. Ils s’imposent pour une pédagogie ouverte sur le monde et le pays de la langue
étudiée. Dans la mesure où chaque document authentique est un discours unique (locuteur(s)
unique(e) en situation unique), il se prête au repérage par l’élève des éléments linguistiques et
sociolinguistique, condition préalable à une expression personnalisée et à l’édification
progressive d’une compétence de communication. On ne dialogue pas plus avec le document
authentique qu’avec un document fabriqué et il n’est donc pas le moyen irréfutable, ni surtout le
garant de la pratique de différents registres, mais les tâches qu’il suscite de recueil, de sélection
et d’analyse, permettent de dépasser son utilisation « passive ». C’est le discours d’un autre, réel,
qu’il faut comprendre dans ce qu’il a de spécifique et à partir duquel l’élève peut se situer et
prendre position.
Il ne s’agit pas de limiter de manière absolue les supports linguistiques aux documents
authentiques et à la communication au sein du groupe-classe, mais il est évident que notre
pédagogie de la communication nous conduit à rejeter ce qui, dans les supports linguistiques
traditionnels, ne contribue pas à enseigner les formes en liaison avec leur emploi pragmatique et
social.
3. Choix méthodologiques
Nos lignes méthodologiques directrices en matière de procédures et techniques de classe
sont :
- Le travail de groupe
- Les exercices de créativité et de simulation
- Les méthodes actives
A ces orientations viennent s’ajouter, bien entendu, toute une série d’exercices ou de
conceptualisation qui ne se situent pas au même niveau parce que ce sont des activités pour
lesquelles il faut ménager le temps quelque soit l’option méthodologique retenue. Notre propos
n’est pas de nier les acquis toujours actuels de la linguistique appliquée mais de redonner toute
son importance à l’affectivité dans l’apprentissage des langues. Ainsi que le confirme une
analyse des grades taxonomies (Bloom, Guilford, Gagné-Merrill), les domaines cognitif et
psychomoteur ont largement été exploités à ce jour en ce qui concerne les objectifs généraux de
l’éducation. Pour ce qui est de l’apprentissage des langues, les méthodes du passé ont tenu
compte de l’aspect psychomoteur et plus récemment, se sont attachés (ou sont revenus) aux
aspects cognitifs de l’apprentissage. Mais, dans cette discipline comme dans les autres, le
domaine affectif n’a pas reçu, à ce jour, l’attention qui lui revient. C’est parce que l’affectivité
représente le niveau le plus profond auquel prennent racines l’envie d’apprendre une langue et
l’aptitude à le faire que nous avons voulu, par nos options méthodologiques, utiliser comme
34
leviers l’implication dans l’action, la créativité et les relations sociales. On donnera donc une
large place à toutes les tâches et activités qui laissent libre cours à l’imagination pour ce qu’elle
autorise d’expression personnelles et créatives.
36
3.2.1.2. Le « faire semblant » de conserve l’ensemble des règles de la communication mais il est
en ceci créatif qu’il permet au locuteur de sortir de son identité pour jouer une infinité de rôles et
vivre une infinité de situations qu’il ne lui est pas donné d’assumer ou de vivre en son nom
propre et dans le cadre habituel du cours de langue. La variété tient moins ici à une combinatoire
des règles qu’au degré de contraintes introduit en fonction de ce qu’on veut privilégier dans
l’exercice : les personnages, l’intention communicative, la mise en œuvre de certaines structures,
l’argumentation, etc…
On peut en gros distinguer le « faire semblant d’être quelqu’un d’autre », ou jeu de rôle,
et le « faire semblant de faire quelque chose », ou simulation, qui évidemment, ne sont pas
exclusifs l’un de l’autre et se fondent par exemple la création théâtrale. On ne peut toujours
éviter que le « faire semblant » surtout le « faire semblant d’être quelqu’un d’autre », ne se
réalise au détriment de l’implication du locuteur dans son discours, implication que nous prônons
par ailleurs. En effet, il est des rôles qu’un apprenant non seulement ne sera jamais appelé à
assumer, surtout en langue étrangère, mais qui, de plus, ne correspond à aucune motivation. En
conséquence, il est indispensable d’une part à veiller au choix des jeux et, d’autre part de rendre
claire la finalité de l’exercice. Il permet le réemploi, le plaisir verbal, celui de changer de
personnage et peut donc se concevoir comme un moment de l’apprentissage ou l’apprenant se
distancie de son discours.
38
- Entre les objets de l’apprentissage (éléments, classes, relations, opérations, structures) et
les activités d’apprentissage (reproduction, conceptualisation, application de règles,
mobilisation et association, résolution des problèmes) ;
- Entre les activités d’apprentissage et les comportements observables qui leur
correspondent ;
- Entre les activités et comportements d’une part et produits de l’apprentissage d’autre
part ;
- Enfin, relation entre activités d’apprentissage et degrés d’intégration, entre produits de
l’apprentissage et degrés d’intégration des objets de connaissance,
Si chacune de ces rubriques a son importance dans la formulation d’un objectif
opérationnel d’apprentissage et son évaluation, les deux rubriques qui nous paraissent jouer un
rôle prépondérant dans la préparation de la mise en œuvre de tout processus d’apprentissage
sont :
- Les activités intellectuelles.
- Les comportements observables correspondants.
C’est pourquoi nous rappelons ci-dessous la définition générale (interdisciplinaire) telle
que nous l’avons reprise, pour l’essentiel, à D’Hainaut lui-même présenté par De Landsherre :
40
DOSSIER 7
OUTILS POUR L’ANALYSE DES MÉTHODES ET DES
SITES WEBS ÉDUCATIFS
41
Je ne citerai que le travail proposé par Anne Marie Thierry du CIEP de Sèvres : Analyse
des méthodes pour le français langue étrangère (Centre International d’études Pédagogiques –
Sèvres)
1. Web evaluation for Primary, for Intermediate and for Secondary Grades (1)
Il s'agit ici de trois pages Web, du même auteur, proposant un outil simple, de complexité
croissante selon le public visé - du primaire, secondaire I et secondaire II - permettant aux élèves
d'évaluer et donc de prendre de la distance par rapport au site Web visité.
Ces pages dédiées à l'évaluation sont toutes construites autour des quatre rubriques
suivantes :
• Design : facilité de navigation, usage approprié des couleurs, interactivité du site, les pages
ne sont pas trop longues, l'information est facile à trouver, le site est esthétiquement plaisant ;
• Contenu : l'information est utile et le site sera certainement revisité, comment se compare ce
site avec d'autres ayant un contenu similaire, des liens utiles sont inclus dans le site ;
• Aspects techniques : tous les liens fonctionnent, de l'information significative apparaît à
l'écran dans les 30 secondes, les graphiques s'affichent rapidement, des alternatives texte sont
proposées à la place de frames ou de graphiques lourds.
• Crédibilité : il y a une personne de référence qui est atteignable par e-mail, le nom de
l'institution ou de l'école qui héberge le site est mentionné, il est annoncé quand cette page ou
site à été mis à jour, les liens sont tenus à jour, les ressources Web utilisées pour construire
ce site sont mentionnés.
42
2. The Good, The Bad & The Ugly: or, Why It's a Good Idea to Evaluate Web Sources (2)
Ce site en anglais, propose cinq items pour évaluer un site Web. Chacun de ces items est
succinctement détaillé et commenté.
• Fiabilité : l'information est-elle fiable et sans erreurs ? y a-t-il un éditeur qui vérifie
l'information ?
• Auteur : la page est-elle signée ? l'auteur est-il qualifié pour traiter du sujet ? qui est le
sponsor ? etc.
• Objectivité : l'information est-elle biaisée ? la page défend-elle une opinion ? y a-t-il de la
publicité dans la page ?
• Tenue à jour : la page est-elle datée ? quand a eu lieu la dernière mise à jour ? les liens sont-
ils à jour ?
• Couverture du sujet : quels sont les sujets traités ? que propose cette page qui n'est pas déjà
sur le Web ? quelle est sa valeur intrinsèque ? avec quel degré de profondeur est traité ce
sujet ?
43
• Navigation : rapidité de chargement des pages, facilité de navigation, mémorisation facile et
reproductibilité de la navigation et/ou plan du site. Liens actifs et non rompus. Page des
nouveautés pour les habitués du site.
• Esthétique : qualité du graphisme, facilité de lecture.
Cette grille est suivie d'une trousse du webmaster (6) qui énonce une série de recommandations
pour la création de sites :
• quel va être le sujet exact de mon site: bien définir le sujet.
• à qui va-il s'adresser: à des amis ? une association? au grand public ? à des
professionnels ? des acheteurs potentiels ...
• existe-t-il déjà fait un site comme celui que je veux faire: est-il raisonnable de
commencer à faire ce site ?
• quels outils utiliser: éditeur classique ou professionnel;
• où le publier: le prix et la renommée des hébergeurs varient.
Une discussion technique plus complète sur la construction d'un site est précédée du rappel de
quelques règles d'or :
• rapidité d'affichage;
• sobriété;
• clarté de la présentation;
• mise à jour fréquentes et de qualité .....
III. Grille d'évaluation d'un site Web pour les enseignants (4) - commentaires
a. Identification du site :
• Le nom du site qui apparaît sur la page d'accueil. Le nom représente bien le contenu du
site.
• Bien identifier le ou les publics cibles
• Spécifier si certains services sont offerts sur le site comme l'abonnement à une liste de
diffusion, ou un service d'inscription de sites Web, etc.
• Indiquer si des catalogues ou des répertoires de ressources, de scénarios pédagogiques
sont offerts, des banques de textes ou d'images, etc.
b. Contenu :
• Information détaillée et en profondeur du sujet ou du thème et exhaustivité des
informations. Exploitation de tous les aspects. Les ressources ou les services offerts sont
en lien avec les activités proposées.
• Les objectifs pédagogiques sont clairement indiqués et congruents avec les ressources et
les activités disponibles sur le site. La clientèle ou les clientèles cibles sont clairement
identifiées.
• Logique de l’organisation des informations : Structure cohérente simple et
compréhensible de l’information ? Organisation par thème répondant aux besoins de la
clientèle cible ? Les activités sont présentées de façon cohérentes et congruentes. Elles
sont variées et des activités complémentaires sont proposées. Pertinence des activités de
formation ou d'apprentissage.
44
• Pertinence des hyperliens vers l’extérieur : Qualité des sites choisis ? Pertinence ? Les
liens sont-ils encore fonctionnels ?
• Qualité de la langue : Exactitude de l’orthographe ? Formulation et structure correctes
des phrases ? Lisibilité des textes, niveau de langage approprié à la clientèle visée.
Consignes clairement décrites. Durée indiquée des activités. Suggestions d'activités
complémentaires.
• Présence utile et pertinence des illustrations et des séquences audios : Illustrations ou
séquences audio significatives ? Valeur ajoutée au contenu ?
• Accès en ligne aux documents : Disponibilité sur le site même de l’information
recherchée ? En format intégral ? Des références sont fournies ?
• Date de la dernière mise à jour : Mise à jour et maintenance régulière du site ? S'il y a
moins de deux mois que la mise à jour a été faite.
c. Droits d’auteurs, sources, “netiquette” :
• Les sources des documents présentés sur le site sont indiquées. Le nom de l’auteur et, s’il
y a lieu, la maison d’édition ou l’adresse URL. L’année de publication des textes est
indiquée.
• Chacune des photos est accompagnée d’une présentation décrivant ce que l’on y voit ou
expliquant son origine. La source de la photo est indiquée (auteur ou collection, revue,
etc.). De même pour les séquences sonores et les animations.
• Une page de crédits est accessible sur le site ou du moins une mention est faite des
auteurs, ou encore des responsables, ou du Webmestre. L’organisme ou l’entreprise
responsable du site sont indiqués.
• On peut facilement expédier un message aux responsables du site. Leur courriel est
indiqué et même un numéro de téléphone ou de télécopieur, ou encore une adresse. Les
objectifs du site sont clairement indiqués.
d. Navigation :
• Facilité de navigation sur le site : Pour les documents présentés sur plusieurs pages,
facilité de navigation entre les parties ? Un plan du site est offert. Il en facilite la
compréhension. On a accès à ce plan de site en tout temps.
• Compréhension aisée des boutons de navigation sur le site : Icônes significatives ?
Métaphores efficaces ? On retrouve une information signalée ou visitée préalablement de
façon aisée et efficace.
• S'il y a multifenêtrage, il ne dérange pas la lisibilité du texte, il améliore la
compréhension du site. L'information est bien disposée à l'écran. La différence entre les
sources d'information et les services est facile à établir.
• L'information et les services sont structurés avec cohérence ce qui facilite la
compréhension de l'organisation du site.
• Rapidité de chargement du site et des différentes pages : Navigation fluide à différentes
périodes de la journée ? On nous indique quand on quitte le site.
• On indique la taille des fichiers à télécharger en Ko par exemple : Différents formats de
fichiers sont offerts (texte, doc, pdf, gif, jpeg, etc.). Il est proposé de charger certaines
applications, si nécessaire.
e. Présentation visuelle et sonore :
45
• Design du site et couleurs utilisées : sobriété des couleurs ? Présentation aérée ? Les
messages publicitaires sont discrets ?
• Lisibilité typographique et visuel du texte : Facilité de lecture à l’écran ? Choix des
caractères ? Harmonie entre la couleur du fond et des caractères ?
• Rapidité de chargement des illustrations ou des séquences sonores ? Qualité des images,
résolution, choix de couleurs, animation pertinente, qualité technique des séquences
sonores. Si des applications sont requises on propose de les téléchargées.
• Les boutons de navigation sont mnémoniques, discrets, bien dessinés, élégants.
f. Référencement et accessibilité sur Internet :
• Présence dans les principaux répertoires et outils de recherche : Site repérable par la
Toile du Québec, Francité, Alta Vista, Hotbot, Yahoo, etc.
• Adresse intuitive : Identification significative de l’adresse du site ? Repérage facile ?
Accès télématique facile, la ligne n'est pas toujours occupée ?
Conclusion
Les premiers types d'évaluation ci-dessus permettent de rapidement se faire une idée sur
la validité pédagogique d'un site. Les derniers par contre parcourent en détail les différents
aspects pédagogiques d'une séquence d'apprentissage. Ces mêmes critères sont d'ailleurs très
proches des critères d'évaluations de leçons en formation des maîtres (cf. annexe : Grille
d'évaluation d'un cours, ISPFP 2000).
Il semble en fin de compte, qu'à l'heure actuelle, seuls certains sites Web ou CD-ROM
d'apprentissage faits par des professionnels des éditions de formation soient en mesure de créer
des produits qui remplissent la majorité des critères pédagogiques proposés par D. Gilbert. Des
critères d'évaluation plus limités tels que celui de T. Payton ou ont cependant un intérêt
pédagogique indéniable pour la formation des enseignants et de nos élèves ; de par leurs limites,
ils sont plus accessibles et se remplissent aisément. Ils permettent aux enseignants de faire
acquérir aux élèves des outils qui font évoluer leur regard critique de manière à contrebalancer la
fascination immédiate d'un site Web. En sommes-nous actuellement au même stade que lors de
l'introduction de la critique de l'information dans les années 60-70 au CO pour éduquer nos
élèves à la lecture de l’image face à la présence grandissante de la télévision ?
46
DOSSIER 8 :
LES COMPÉTENCES ATTENDUES DU PROFESSEUR DE
LANGUE VIVANTE
1. Didactique
1.1. Les objectifs et leurs caractéristiques :
- liés à la communication et s’appuyant sur des documents riches d’un contenu culturel et
civilisationnel ;
- fondés sur la mise en œuvre d’un cheminement visant à l’autonomie des élèves ;
- variés ;
- lisibles par les élèves ;
- démultipliés sans être atomisés donc souvent recombinés ;
- inscrits dans une démarche qui, allant du connu à l’inconnu, allie rebrassage constant,
avancées, mises en relation et appropriation ;
- inscrits dans des programmations à court, moyen et long termes, rigoureuses mais
modulables en fonction des acquis repérés lors de bilans réguliers ;
- intégrés les uns aux autres ;
- liant toujours formes et sens transmis et à transmettre.
2. Pédagogie
2.1. Pédagogie générale : la conduite de la classe
1- présence et autorité du professeur : ponctualité, tenue, voix, gestes, rayonnement, charisme.
2- attitude à l’égard des élèves :
- les accueillir, les connaître (dans les délais les plus brefs) ;
- maintenir la discipline ;
- les écouter et respecter leur parole ;
- leur donner des consignes claires (ex. livres ouverts / fermés) ;
- contrôler régulièrement leur travail ;
- favoriser l’écoute mutuelle ;
- encourager les initiatives (sans céder à la facilité du recours au seul volontariat, générateur
d’hétérogénéité) ;
- savoir faire face à l’imprévu (remédier aux échecs de la compréhension et de la
communication) ;
- maîtriser le temps disponible en maintenant un rythme de travail soutenu.
49
¤ sommative avec notation portant sur les acquis d’une période (séance ou séquence) et
permettant d’évaluer la capacité de transfert, preuve de l’appropriation hors de tout contexte
particulier (ce qui suppose entraînement préalable avec décontextualisation) ;
c) analyse des erreurs et remédiation :
¤ modifier la perception du statut de l’erreur : l’erreur n’est pas faute mais trace d’un processus
d’acquisition qui doit être déchiffré par le professeur en termes de diagnostic porté sur la
construction de la compétence langagière ;
¤ mettre en place des activités de remédiation par l’introduction de nouvelles données ou la
présentation différente des mêmes données, en évitant la répétition à l’identique et l’acharnement
pédagogique ;
d) auto-analyse : le professeur doit se révéler capable d’évaluer l’efficacité de ses propres
pratiques professionnelles à travers les performances de ses élèves.
50
DOSSIER 9 :
REPÈRES POUR CONSTRUIRE UNE SÉQUENCE
PÉDAGOGIQUE
51
qu’il faut avant tout s’intéresser aux « entrées » et aux « sorties » en matière d’apprentissage
plutôt qu’aux processus eux-mêmes. Dans ce type d’approche, les structures mentales de
l’apprenant sont considérées comme une « boîte noire » sur laquelle il est difficile d’avoir une
action sensible.
Dans le cas présent, on essaie de définir les connaissances à acquérir « non pas de
manière « mentaliste » (compréhension, esprit d’analyse ou de synthèse…), mais en terme de
comportement (« behavior » en anglais) observable que l’on attend en fin d’apprentissage ». Ce
modèle d’apprentissage a été popularisé par l’enseignement programmé qui en est directement
issu. Par la suite, d’autres courants, tels que la pédagogie par objectifs (pour partie seulement) ou
l’enseignement assisté par ordinateur (dans ses premiers développements), ont fait suite aux
théories sous-jacentes à ce modèle. La méthodologie issue du behaviorisme a souvent été
symbolisée par le fait que l’on recherchait non plus une manière d’être chez l’apprenant, mais
des comportements observables formulés ainsi : l’élève devra être capable de + verbe d’action
(faire, classer, exprimer…). Dans ce type d’approche, les objectifs généraux exprimés par des
verbes à caractère global (réfléchir, savoir…) sont assez souvent relégués au second plan.
La finalité du modèle behaviorisme est louable dans ses intentions : il s’agit de passer de
la sélection à une pédagogie du succès par l’adaptation du comportement de l’apprenant.
Lorsqu’il y a erreur, celle-ci est assumée par l’enseignant (qui est alors chargé de mettre en place
des processus de remédiation) ou imputée à une mauvaise conception du programme ou de la
méthode. L’apprenant n’est plus systématiquement incriminé… C’est plutôt dans ses modes
d’application (et donc les méthodologies pour atteindre les objectifs visés) que la théorie sous-
jacente devient discutable. Les grands principes de ce modèle, repris par la suite par
l’enseignement programmé, sont les suivants :
(1) Un comportement humain s’acquiert plus facilement si le sujet émet des réponses
(principe du conditionnement opérant). Ce principe trouvera une véritable concrétisation
dans le concept d’interactivité qui sera l’un des piliers de l’enseignement programmé,
puis de l’enseignement assisté par ordinateur.
(2) Un comportement nouveau s’acquiert d’autant plus rapidement qu’il y a renforcement
extérieur (encourager, rappeler…). Ce renforcement doit nécessairement être positif et
permettre d’augmenter la possibilité de formuler une réponse.
(3) Pour obtenir un bon renforcement, il faut fragmenter les difficultés (découpage de la
tâche à réussir en unités suffisamment petites pour faire réussir les apprenants), puis
relier entre eux les éléments d’information à transmettre.
(4) La prise en compte les difficultés individuelles dans le rythme de l’apprentissage est
indispensable.
Ce modèle conserve une certaine actualité aujourd’hui dans la mesure où il place
l’apprenant au centre du processus d’apprentissage et essaie d’aménager la difficulté de la tâche
à effectuer lorsque cela s’avère nécessaire dans l’espoir que les objectifs initiaux seront ainsi
plus facilement atteints. Signalons qu’un tel modèle met également en exergue le fait qu’il y a
souvent un écart considérable entre les objectifs que se fixe tout enseignant et ce que peut
réellement réussir l’apprenant.
Il n’en demeure pas moins qu’en didactique des langues étrangères un tel modèle ne peut
qu’être partiellement appliqué. Tout le monde s’accorde aujourd’hui à reconnaitre que l’activité
de l’apprenant doit être considéré comme le pivot central de tout apprentissage (insistance sur la
notion d’interactivité) d’une part, qu’il est indispensable de s’appuyer sur ce que l’apprenant sait
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déjà pour aller plus loin au lieu d’établir une progression a priori d’autre part. Toutefois, bon
nombre d’enseignants considèrent à juste titre qu’il est difficile de réduire l’apprentissage d’une
langue étrangère à une suite de comportements observables… un peu à la manière dont les
précurseurs de la méthodologie audio-orale considéraient que les exercices structuraux
permettaient à tout apprenant de parvenir à une plus grande maitrise de la langue étrangère. De
plus, comme le précise J.P. Astolfi, « cette pédagogie fait l’impasse sur l’état initial des
structures intellectuelles de l’élève » et « confond souvent le résultat produit (qui n’est que le
symptôme de l’apprentissage) avec le processus suivi (qui en est le cœur) ». C’est également vrai
pour les exercices structuraux : ce n’est pas parce que la maitrise d’une langue étrangère se
manifeste par le fait que l’apprenant est capable de mettre en œuvre des automatismes qu’il faut
en déduire qu’il est indispensable de proposer à des élèves en cours d’apprentissage des
exercices systématisés, générateurs d’automatismes, pour parvenir au résultat attendu…
1. Démarche possible
1.1. Présentation, lancement de la séquence
- Proposer une situation problème dans laquelle la poursuite de la tâche impose de
surmonter un obstacle. C'est cet obstacle qui justifie l'objectif de votre cours.
- Mettre les élèves en projet de surmonter cette difficulté.
- Communiquer de façon très brève les objectifs.
- Tester les connaissances des élèves, sur le sujet.
- Structurer ces connaissances.
- Procéder par petites étapes à un rythme rapide.
- Accompagner la présentation de questions visant à contrôler la compréhension.
- Souligner les aspects les plus importants.
- Fournir suffisamment d'illustrations et d'exemples.
- Fournir des démonstrations et des modèles.
1.3. Correction
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- Les réponses correctes des élèves peuvent être suivies d'une autre question ou d'une
brève reconnaissance du
- caractère correct de la réponse (par ex. : "C'est juste").
- Les réponses correctes mais hésitantes doivent être suivies d'un : "C'est juste. parce
que…".
- Les erreurs de l'élève doivent être l'indication d'un besoin d'applications
supplémentaires.
- Déceler chez les élèves les erreurs systématiques.
- Essayer d'obtenir des élèves des réponses complètes.
- Les corrections peuvent inclure une procédure de soutien, (simplification de la
question, Indications pour faire avancer), des explications, des révisions, un rappel de
la procédure ou un ré-enseignement des dernières étapes.
- Les encouragements sont plus efficaces s'ils sont spécifiques plutôt que généraux.
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2.3. Les échanges professeur-élève
- En cas de travail individualisé, répondez-vous au cas par cas ou bien dans un certain
ordre ?
- Acceptez-vous de répondre à une demande avant la mise au travail de tous ou bien la
mettez-vous provisoirement de côté ?
- Est-ce vous qui vous déplacez ou bien l'élève ?
- L'échange a-t-il lieu la voix haute ou à voix basse ? le corps
- Réagissez-vous à des attitudes corporelles décontractées (élèves appuyés aux murs,
pieds sur les chaises...) ?
- Acceptez-vous qu'ils gardent leur anorak ou leur couvre-chef ?
2.5. La présence :
- Comment réagissez-vous quand un élève arrive ,en retard ?
- Comment réagissez-vous quand un élève rentre sans frapper ?
- Comment réagissez-vous aux absences longues d'élevés ?
- Comment réagissez-vous aux absences perlées ou sélectives ?
3.5. L'évaluation
- Avez-vous un système d'explication et de justification des notes que vous mettez?
- Acceptez-vous de revenir sur une erreur d'évaluation que vous avez commise ?
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4.2. Le contrôle des absences
Le professeur prend en charge le groupe dans la salle de classe, dans l’atelier, dans tout
lieu qui devient lieu d'enseignement et quelquefois hors de 'établissement. La participation (ou
la non-participation) des élèves à toutes les activités prévues à l'emploi du temps ou organisées
par le professeur, doit être connue des familles qui confient leur enfant à l'institution.
L'obligation, pour l’enseignant de vérifier la présence des élèves au cours est motivée :
- par sa responsabilité juridique ;
- par la sécurité à assurer à l'élève, vis-à-vis des familles qui connaissent les emplois du
temps ;
- par l'incidence de toute absence sur la validité et !a continuité du travail scolaire.
On ne saurait apprécier des résultats trimestriels et annuels sans tenir compte de
l'assiduité et de la présence aux cours. Cela implique que le professeur ait aussi,
indépendamment du document fourni par l'administration, son propre registre de recensement
des absences.
Quelles que soient les modalités du contrôle des absences adoptées au sein d'un
établissement, la constatation écrite de l'absence reste obligatoire à chaque séquence de travail.
Grâce au recours à ces documents, suite à des cas d'accidents de trajet, de délinquance,
d'agression dont des élèves ont été victimes ou auteurs, la personne publique et les personnels
ont pu être dégagés de toute responsabilité.
5. Gérer l’information
5.1. Le classeur de l’élève (cahiers)
En fonction du type de classe et de l'âge des élèves, les exigences du professeur ne seront pas les
mêmes.
Quelques conseils
• Définir en début d'année les règles d'organisation des cahiers :
- faire apparaître le référentiel de la formation ;
- dissocier les matières enseignées ;
- diviser le classeur (le cahier) en différents chapitres (parties);
Par exemple : ou encore
• Partie cours, - référentiel
• Partie application, - grille d'évaluation
• Partie évaluation, - partie savoir-faire,
- Partie savoirs
• Imposer rigueur et soin en ce qui concerne la présentation et l'orthographe.
• Contrôler épisodiquement la tenue des cahiers.
• Réfléchir préalablement au cours à la structuration des informations que les élèves
devront noter (plan, paragraphes, définitions, ...).
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• Adopter des règles de présentation de manière à mettre en évidence les points clés du
cours et de façon à faciliter l’utilisation ultérieure des documents.
5.3. Photocopies
- Ce sont des documents qui permettent de gagner du temps durant la séquence. Ils
peuvent être conçus de telle sorte que les élèves aient à les compléter.
- Constituant des modèles, Ils doivent être irréprochables d'un point de vue technique
(rigueur professionnelle, respect des normes. lisibilité....).
Quelques conseils
- Lorsque les élèves manipulent de nombreux documents. Il est souhaitable d'adopter un
mode de repérage (sigles, codes, pagination,...) et de leur faire rassembler ces documents
dans des pochettes plastique.
- Il est inutile de photocopier des documents présents dans des ouvrages que les élèves
possèdent.
- Il est préférable de faire chercher l'information dans un document technique ou
professionnel que de la livrer hors de son contexte (quand cela est possible).
- Rien ne remplace un bon ouvrage scolaire (quand il existe).
Tableau Rétroprojecteur
- Support de l'écrit ou de schémas très - Support d'images complexes :
simples qui ne prennent pas trop de • plans, schémas, photos,
temps en réalisation. • tableaux, diagrammes,
- Support de représentations statiques. - Support attractif :
- Une fonction d'information : • simulation de mouvement, maquette,
• objectifs de la séquence, • Jeu d'images (superposition,
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• étapes. glissement,...)
- Une fonction d'interaction professeur / - Exploitation rapide et interactive ;
élève : • images éphémères,
• exploitation des réponses élèves. • présentation, commentaire,
• essais, exercices, animation.
• brouillon. - Support d'analyse :
- Une fonction mémorisation : • fonctionnelle,
• messages permanents, • structurelle.
• synthèses, résumés, • temporelle.
• mots clés, formules, règles - Préparation en amont.
Structurer le tableau
Afin d'exploiter au mieux le tableau, il peut être utile de diviser l'espace en trois secteurs.
7. Quelques conseils :
À éviter À préférer
Charte
de
gnant
La
l’ ensei
61
2. Prendre de front un élève ou un Prendre du recul. Etablir avec l’élève ou le
groupe groupe un contrat avec des limites précises.
3. Annoncer la sanction sous le coup Suspendre la décision et prendre le temps
de la colère. de réfléchir (ne pas dépasser 1/2 journée).
4. Promettre quelque chose qui ne Rester réaliste. Mesurer les propos.
peut être tenu.
5. Donner une punition collective. Trouver la sanction individuelle adaptée à
la faute.
6. La punition qui punit autant le Le réalisme dans la détermination de
professeur que l'élève. l'application de la sanction.
7. Toujours tout voir et tout entendre. Savoir parfois fermer les yeux et les
oreilles.
8. Les propos injurieux ou blessants Un langage ferme, mesuré, courtois.
(langage familier, ironie) envers
les élèves.
9. L'utilisation abusive d'éléments Le tact et la discrétion.
concernant la vie privée de l'élève
ou de la famille.
10. L'intervention dans des domaines Le respect absolu du "territoire de l'autre",
hors de la compétence d'un quel qu'il soit. Le recours aux personnes
enseignant. qualifiées.
11. Face aux élèves, une attitude Mettre en pratique l'obligation de réserve
critique ou revendicatrice par rapport: inhérente au métier d'enseignant. Adresser
- à l'établissement et à son projet, ses remarques ou ses critiques directement
- aux autres professeurs. aux personnes concernées.
CHARTE DE VIE
DROITS ET DEVOIRS RECIPROQUES
ELEVES
Mode d'emploi:
1. Faire remplir une grille vierge à chaque élève de la classe.
2. Faire une synthèse et engager le débat.
3. Rédiger la charte définitive.
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BIBLIOGRAPHIE
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