Les Étapes Dunerecherche
Les Étapes Dunerecherche
Les Étapes Dunerecherche
(3) Mettre en
oeuvre un
programme de
2) Choisir un objet d'étude
lectures
2 bis) Circonscrire l' objet
de recherche en posant une (3bis) procéder à
question précise des entretiens non
directifs
et des hypothèses
Il importe avant de commencer quoi que ce soit, de clarifier sa propre situation de
chercheur :
Quel peut-être le but de la recherche en référence au cadre dans lequel est inscrit
l’étudiant chercheur ?
Une recherche part le plus souvent de quelque chose : un constat, une observation
empirique, une intuition, un intéret personnel, parfois un pré-supposé, voire un a priori...
Nous avons donc tous une réponse avant même de rechercher et souvent elle n'est
pas consciente. Le premier travail est de la rendre consciente et de formuler le
questionnement implicite qui la soutend, pour qu'elle ne fausse pas la démarche, à
notre insu.
La logique de recherche
Par ailleurs l'étude devra se fonder sur ce qui existe, (et non sur un idéal qui devrait
exister), l’intention étant de comprendre ou expliquer le phénomène dans une
optique non moralisatrice ou philosophique.
• Le racisme est-il plus fort dans certaines catégories sociales que dans d'autres ?
Est-il différent selon l'âge ?
• Les enfants des villes ont-ils un vocabulaire plus étendu que ceux des campagnes
?
• L'égalité des chances devant l'enseignement a-t-elle tendance à décroître dans les
sociétés industrielles ?
Raymond Boudon : “L'inégalité des chances ; la mobilité sociale dans les sociétés
industrielles"
A. Colin Éditeur, Collection U. Paris, 1973).
Travail du questionnement de départ
Procédure à suivre
Listez toutes les questions qui se posent à vous et classez les en trois catégories :
- questions simples dont les réponses se trouvent quelque part sur le terrain
- questions théoriques générales
- questions complexes dont personne ne possède la réponse a priori
Les lectures
Les lectures préparatoires servent d'abord à s'informer des recherches déjà menées
sur le thème du travail et à situer la nouvelle contribution envisagée par rapport à
elles. Grâce à ses lectures, le chercheur pourra en outre mettre en évidence la
perspective qui lui paraît la plus pertinente pour aborder son objet de recherche.
De plus, la lecture proprement dite doit être effectuée à l'aide d'une grille de lecture
appropriée aux objectifs poursuivis. Enfin, des résumés correctement structurés,
sous forme de fiches de lecture, permettront de dégager les idées essentielles des
textes étudiés et de les comparer entre eux.
D'une part, le discours entendu sera utilisé directement en tant que source
d'information ; d'autre part, son interprétation en tant que processus doit rendre
compte de ce que l'interlocuteur exprime sur lui-même sans que cela lui soit toujours
perceptible. Les entretiens exploratoires sont souvent mis en œuvre en même temps
que d'autres méthodes complémentaires, telles que l'observation et l'analyse de
certains documents (compte-rendus - rapports...). Au terme de la phase exploratoire,
le chercheur est souvent amené à reformuler sa question de départ en tenant compte
des enseignements de ses lectures et des entretiens.
Dans une situation complexe il n’y a jamais de réponse directe à la question posée. Il y
aura un “vide” entre les données recueillies lors des premières lectures (les composantes
de ce type de situation en général) et la question finale à laquelle doit répondre
provisoirement “l’Hypothèse”. Ce vide il faudra le remplir en utilisant toutes les
connaissances acquises (constats, observations, réflexion...), les données concrètes
recueillies lors de “l’Exploration” et notre réflexion créatrice, le tout mis en forme dans un
raisonnement logique argumenté et justifié par des références théoriques.
• Premier temps : il convient de faire d'abord le point sur le problème tel qu'il est posé
par les constats de terrain, le questionnement de départ enrichi par la recherche
documentaire (lectures) et les entretiens de la phase exploratoire.
Concrètement, cela consiste, d'une part, à repérer et à décrire les différents aspects ou
dimensions du problème (sociologiques, psychologiques, économiques, politiques,
institutionnelles, juridiques...etc et, d'autre part, à prendre en compte le vécu du problème
par les principaux protagonistes : population, professionnels, hiérarchies,
institutions...etc.
Il s’agira ensuite de montrer les liens et oppositions qui existent entre ces aspects ou
dimensions et points de vue d’acteurs. Enfin il faut replacer l’ensemble dans la
perspective de diverses approches se rattachant implicitement ou explicitement à des
systèmes théoriques qui pourraient servir de cadre à autant de problématiques.
• Dans un deuxième temps, il s'agit soit d'inscrire son travail dans un des cadres
théoriques exposés, soit de concevoir un nouveau modèle. L’étudiant aura souvent
intérêt à se référer à un cadre théorique existant. Ce choix se fait en tenant compte des
convergences apparaissant entre le cadre théorique, la question de départ et les autres
informations retirées de la phase exploratoire. C'est à la lumière de la problématique
retenue que la question de départ prend un sens particulier et précis. Lorsque celle-ci n'a
pas été bien précisée antérieurement, le choix d'une problématique est aussi l'occasion
de reformuler la question de départ en référence à un cadre théorique particulier et de la
rendre plus précise.
Problématique et hypothèse
L’hypothèse
Au départ de toute recherche, nous l’avons vu, il y a une question, par exemple :
- Le racisme est-il plus fort dans certaines catégories sociales que dans d'autres ?
- Est-il différent selon l'âge ?
- Les enfants des villes ont-ils un vocabulaire plus étendu que ceux des campagnes ?
- Existe-t-il un rapport entre le niveau scolaire des parents et celui de leurs enfants ?
4. Une hypothèse n'est pas une affirmation gratuite, elle s'inspire d'observations ou
de connaissances antérieures: observations personnelles, impressions, intuition ;
observations empiriques, construction théorique ; - résultat de lectures ; - recherches
antérieures. Elle est ainsi, déjà, l'aboutissement d'une pré-enquête que constitue la
phase exploratoire.
5. L’hypothèse doit être opératoire : pour permettre une recherche, une exploitation,
elle doit reposer sur des concepts sûrs, avoir des conséquences vérifiables. Le plus
souvent elle rend compte d'un mécanisme ou d'une relation entre phénomènes.
6. Nous avons tous une hypothèse en début de recherche. Mais souvent elle n'est
pas consciente. Le premier travail est de la formuler : la rendre consciente pour qu'elle ne
biaise pas la démarche, à notre insu.
L'observation "armée"
(avec grilles)
L'observation
Le sondage
participante
Le récit de vie
Le questionnaire avec
Le questionnaire en questions ouvertes + quelques
passation assistée questions préformées L'entretien
non directif
Le
questionn L'entretien
aire avec semi- directif
questions avec guide
fermées et d'entretien
préformées
+ quelques
questions L'entretien directif
ouvertes avec questions précises
dans un ordre précis
Observer quoi ?
Les données à rassembler sont celles qui sont utiles à la vérification des hypothèses.
Elles sont déterminées par les indicateurs des variables. On les appelle les données
pertinentes.
a. Compte tenu des informations nécessaires, quelle est l'unité d'observation qui
s'impose (individu, groupe, institution ou association, commune, pays...)
En fonction de ces délimitations, est-il plus judicieux de faire porter l'observation sur la
totalité de la population, sur un échantillon représentatif ou seulement sur des unités
typiques de cette population ?
Tenir compte des délais, des ressources et de la méthode de collecte des données
envisagés.
Observer comment ?
Cette troisième question porte sur les instruments de l'observation et la collecte des
données proprement dite.
Dans l'observation, l'important n'est pas seulement de recueillir des informations qui
rendent compte du concept (via les dimensions et indicateurs), mais aussi d'obtenir ces
informations sous une forme qui permet de leur appliquer ultérieurement le traitement
nécessaire à la vérification des hypothèses. Il est donc primordial d'anticiper, c'est-à-dire
de s'inquiéter, dès la conception de l'instrument d'observation, du type d'information qu'il
fournira et du type de traitement (codage éventuel), et d'analyse qui devra et pourra être
envisagé.
Le choix entre les différentes méthodes de recueil des données dépend des hypothèses
de travail et de la définition des données pertinentes qui en découlent. En outre, il est
également nécessaire de tenir compte des exigences de formation nécessaires à une
mise en œuvre correcte de chaque méthode.