Droit de La Concurrence - SMET2B

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DROIT DE LA

CONCURRENCE
PLAN DE LA
PRÉSENTATION 01 INTRODUCTION

02 LA LIBERTÉ DES PRIX

03 LES PRATIQUES INTERDITES

04 LES OPÉRATIONS DE

CONCENTRATIONS ÉCONOMIQUES :

05 LA RÉGULATION DE LA CONCURRENCE
RÉALISATION DE:
CONCLUSION
OUQZA AYOUB

HAIDA OUMAIMA

AMRANI KENZA

NAJIB ILHAM

ELLIMANI ISMAIL
Introduction

Au Maroc, le droit de la concurrence est passé par un certain


nombre de phases qui ont contribué à son progrès

Les notions clés :

La concurrence Le droit de la
concurrence

La libre
concurrence

Cadre législatif:

Le principal instrument juridique introduisant les


règles de la concurrence au Maroc est la loi 104-12
sur la liberté des prix et de la concurrence et la loi
20-13 sur le conseil de la concurrence.

Les objectifs de la loi peuvent se résumer comme suit :

Garantir la liberté des prix et leur formation par le libre jeu de la


concurrence.

Protéger les intérêts économiques des consommateurs.

Se conformer aux engagements auxquels le Maroc a librement


souscrit notamment.

le Traité d’association avec L’Union européenne, à la CNUCED, à


L’OMC...(

La politique de la concurrence consiste à appliquer les


règles pour garantir la mise en concurrence des entreprises
les unes avec les autres pour vendre leurs produits et
services, innover et proposer des prix avantageux.
Les avantages de la politique de la concurrence peuvent
être résumés de la manière suivante :
Des prix bas ;
Une qualité supérieure ;
L’innovation ;
Le renforcement de l’environnement concurrentiel.
La loi 104-12

Comprenant 111 articles, la loi n° 104-12 abrogera les


dispositions de la loi n° 06-99 relative à la liberté des prix
et de la concurrence promulguée par le dahir n°1-00-225
du 2 rebii I 1421 (5 juin 2000). Cet amendement tend à
corriger les dysfonctionnements observés par
l'administration et ainsi confirmer les engagements du
Maroc envers les organisations internationales et ses
partenaires commerciaux.

C’est une loi d’ordre général qui s’applique à tous les secteurs
économiques qui traite :
1) de la liberté des prix et de la liberté d’accès aux marchés.

2) des pratiques anticoncurrentielles ayant pour effet de


restreindre ou de fausser la concurrence, c’est à dire des
comportements des opérateurs économiques.

3) des concentrations, c’est à dire des structures et de leur


évolution.

4) des exceptions et des dérogations selon la règle de raison


(progrès économique, spécificités, situations exceptionnelles)

5) de la création d’un conseil de la concurrence conçu comme


un organe consultatif chargé de veiller à l’instauration de la
politique de la concurrence au Maroc.

6) de la transparence entre professionnels, de la protection


économique du consommateur et de l’interdiction des
pratiques restrictives à la concurrence.

7) des procédures en matière d’enquête qui se soucient de la


sécurité juridique des opérateurs (concertation,
communication, respect des droits de la défense, voies de
recours) de rapidité et d’efficacité (délais) des sanctions dont
les niveaux restent en moyenne inférieurs à ceux pratiqués
ailleurs, mais suffisamment dissuasifs pour prendre au sérieux
les dispositions de la loi avec, toutefois, une nette préférence
pour la pédagogie.

Article 1 : La présente loi s'applique :


à toutes les personnes physiques ou morales qu'elles


aient ou non leur siège ou des établissements au Maroc,
dès lors que leurs opérations ou comportements ont un
effet sur la concurrence sur le marché marocain ou une
partie substantielle de celui-ci ;
à toutes les activités de production, de distribution et de
services ;
aux personnes publiques dans la mesure où elles
interviennent dans les activités citées au paragraphe 2 ci-
dessus comme opérateurs économiques et non dans
l'exercice de prérogatives de puissance publique ou de
missions de service public ;
aux accords à l'exportation dans la mesure où leur
application a une incidence sur la concurrence sur le
marché intérieur marocain.
2. Le principe de la liberté des prix

Le principe de la liberté des prix est consacré par l’article 2


de la nouvelle loi, ainsi les prix des biens, des produits et
des services sont déterminés par le jeu de la libre
concurrence. Toutefois, ce principe ne s'appliquent pas aux
biens, produits, et services dont la liste sera fixée par voie
réglementaire après consultation du conseil de la
concurrence.

La finalité du principe de la liberté des prix est d’observer


les dysfonctionnements qui entachent la concurrence sur le
marché interne comme l’explique le porte parole du
gouvernement.
3. LES PRATIQUES INTERDITE

Le droit de la concurrence a pour vocation de protéger le


marché de toutes pratiques dangereuses à la liberté de
concurrence. Ces pratiques sont des agissements prohibés
lorsqu’ils ont pour effet de limiter le niveau de la concurrence
au sein d’un marché.

A cet effet, le droit de la concurrence consacre une grande


partie de ses dispositions à déterminer la nature de ces
comportements qui peuvent présenter un grand danger à la
concurrence et aux opérateurs économiques.

LES PRATIQUES
ANTICONCURRENTIELLES
LES ENTENTES :

L’article 6 de loi 104-12 interdit les accords qui ont pour objet ou
peuvent avoir pour effet d'empêcher, de restreindre ou de
fausser le jeu de la concurrence sur un marché, notamment
lorsqu'elles tendent à :
1) Limiter l'accès au marché ou le libre exercice de la
concurrence par d'autres entreprises.
2) Faire obstacle à la formation des prix par le libre jeu du
marché en favorisant artificiellement leur hausse ou leur
baisse.
3) Limiter ou contrôler la production, les débouchés, les
investissements ou le progrès technique.
4) Répartir les marchés ou les sources d'approvisionnement.

Elle peux prendre divers formes a savoir :


Pratiques ou actions concertées : L’entente prend la
forme d’une pratique ou action concertée lorsque des
entreprises coordonnent sciemment leurs
comportements, sans pour autant passer de contrats
entre elles (ex : alignement des prix sur ceux d’un
concurrent, renonciation à faire concurrence sur un
secteur donné).
Conventions : L’entente peut prendre la forme d’une
convention, écrit ou non ; créant des obligations à la
charge des parties.
L’entente peut prendre la forme d’un groupement ayant la
personnalité morale (société, association, ordre
professionnel,...), lorsque ce groupement a pour objet de
restreindre la concurrence.
On distingue les ententes horizontales qui sont conclues
entre des entreprises concurrentes (ex :un accord sur les
prix de vente entre les fournisseurs de produits analogues)

Les ententes verticales qui sont conclues entre des


entreprises se situant à des stades différents du processus
de production-distribution (ex : un accord d’exclusivité entre
un fournisseur et un distributeur, de nature à évincer du
marché les autres opérateurs)
LES PRATIQUES
ANTICONCURRENTIELLES
LES CARTELS:

Il s’agit aussi d’un terme utilisé dans le langage des spécialistes


de la concurrence pour évoquer une entente illicite, le plus
souvent secrète entre concurrents dont le seul but est d’éliminer
la concurrence sur le marché : les entreprises se comportent
comme si elles ne formaient plus qu’une seule entité.

Le cartel peut avoir pour objectif de faire monter les prix (cartel
« offensif ») ou d’éviter qu’ils ne diminuent, suite à l’entrée d’un
nouveau concurrent (cartel « défensif »).

QUELLES FORMES PEUVENT PRENDRE LES CARTELS ?

Le cartel peut consister à :


Fixer en commun le prix de vente, de manière directe ou
indirecte : Cible de prix, niveau de marge, niveau de remise
maximale, conditions de paiement, frais de livraisons.
Se répartir les marchés, sur une base géographique ou de
clientèle.
Déterminer en commun des quotas de production :Chaque
membre de l’entente se voit attribuer une certaine quantité
maximale à produire .
Boycotter en commun un nouvel entrant: Notamment en faisant
pression sur les fournisseurs pour qu’ils refusent de
l’approvisionner.

pn
LES ABUS DE POSITION DOMINANTE:

Certaines entreprises peuvent acquérir une position dominante sur un


marché, c’est-à-dire une capacité à affecter de manière significative la
concurrence sur ce marché. L’exploitation délibérée de cette situation
pour restreindre la concurrence est considérée par les autorités
publiques comme un abus de position dominante.

L’éventail des pratiques abusives est relativement large. Une entreprise


en position dominante peut par exemple :
-Adopter un comportement de « prix prédateurs »
-La pratique des « ventes liées »

pn
AFIN DE DÉTECTER CES PRATIQUES, ET DE POUVOIR
BIEN LES CERNER, LES INSTANCES
CONCURRENTIELLES DOIVENT :

1. Délimiter le marché pertinent

2. Apprécier la position de la firme

3. Identifier les abus


EXEMPLE:

Mohammed dirige un hôtel et envisage d’entrer en


contact avec ses concurrents locaux pour planifier la
saison estivale. Il se demande quel type d’informations il
pourrait échanger avec eux, sans enfreindre le droit des
ententes.

pn
CE QUE MOHAMMED PEUT FAIRE ET NE PAS
FAIRE

Mohammed peut échanger avec ses concurrents des


informations qui sont publiques, dans la mesure où elles
sont disponibles pour tous, de manière immédiate et
exhaustive. Il peut également communiquer des
informations agrégées (telles que des moyennes sur
l’ensemble du secteur d’activité).

Si Mohammed échange avec ses concurrents des


données passées mais non publiques et stratégiques, ce
comportement peut dans certains cas être considéré
comme contraire au droit des ententes.
Il est indispensable que Mohammed consulte un conseil
juridique s’il voudrait échanger avec ses concurrents des
données futures et stratégiques (par exemple des grilles
tarifaires à venir) : cette pratique est prohibée.
4. LES OPÉRATIONS DE CONCENTRATIONS
ÉCONOMIQUES :

LES NOTIONS CLÉS :

LE CADRE JURIDIQUES DE:

Contrôle de
La concentration
concentrations

Le contrôle

4. LES OPÉRATIONS DE CONCENTRATIONS


ÉCONOMIQUES :
Nouvelle définition de l’opération de concentration
économique
Une définition axée sur la notion de contrôle (en plus
du cas de la fusion et de la création d’une entreprise
commune).
Notion de contrôle : possibilité d'exercer une
influence déterminante sur l'activité d'une entreprise,
et notamment par l’acquisition :
des droits de propriété ou de jouissance sur tout
ou partie des biens d'une entreprise;
des droits ou des contrats qui confèrent une
influence déterminante sur la composition, les
délibérations ou les décisions des organes d'une
entreprise.
Rappel des critères de la loi n° 06-99 :
le transfert de propriété ou de jouissance, ou
L’exercice d’une influence déterminante sur d’autres
entreprises (notion de contrôle).
5. La régulation de la concurrence
La régulation de la concurrence & ces
caractéristiques
Les autorités de la concurrence au Maroc se composent de
tout un ensemble d’organismes et d’instances qui
s’associent en matière d’application des règles de la
concurrence selon un système pyramidal inspiré du
modèle français avant sa réforme en 2009 et l’émergence
d’une autorité indépendante de la concurrence.

Ces autorités sont :

La Direction des
Le Premier Le Conseil de la
Prix et de la
Ministre Concurrence
Concurrence
LE PREMIER MINISTRE
le Premier Ministre est considéré comme l’autorité
administrative chargée de la politique de la concurrence.
Le cadre juridique de l’élaboration de cette politique
confère à cette autorité tout un ensemble de prérogatives
réglementaires et administratives, mais aussi des
compétences de très grande portée.

Parmis ces missions :


Il préside le comité interministériel des prix et la commission
centrale des prix.
Il nomme et installe le Président et les membres du Conseil de la
Concurrence et désigne les rapporteurs de ce Conseil sur
proposition de son président.
Il est la première instance administrative vers laquelle sont
transmis immédiatement les avis émis par le Conseil de la
Concurrence et c’est lui qui décide de la suite qui leur sera
réservée et des modalités de leur publication éventuelle ;
Il préside le comité interministériel des prix et la commission
centrale des prix.
Il nomme et installe le Président et les membres du Conseil de
la Concurrence et désigne les rapporteurs de ce Conseil sur
proposition de son président.
Il est la première instance administrative vers laquelle sont
transmis immédiatement les avis émis par le Conseil de la
Concurrence et c’est lui qui décide de la suite qui leur sera
réservée et des modalités de leur publication éventuelle ;
Il est habilité à prendre des mesures conservatoires ou à
inviter le Procureur du Roi à mener des poursuites judiciaires
en cas de non respect de la loi 06.99.
Il désigne les fonctionnaires chargés de mener des
investigations en matière de pratiques anticoncurrentielles
LA DIRECTION DES PRIX ET DE LA CONCURRENCE
Cette Direction est partie intégrante de la structure
administrative liée au département ministériel délégué
auprès du Premier Ministre et chargé des affaires
économiques et générales

CETTE DIRECTION A POUR PRINCIPALES FONCTIONS :

La préparation et la mise en application des textes d’ordre

juridique et réglementaire relatif à la concurrence et aux prix ;

La lutte contre les ententes illicites et l’abus de position

dominante qui inhibent le bon fonctionnement du marché ;


Le suivi des opérations de concentration économique qui

menacent de provoquer un déséquilibre croissant du marché.

La veille sur la loyauté et la transparence des transactions

commerciales entre les entreprises

La participation à l’organisation, à la discussion et à

l’élaboration des dispositions relatives à la concurrence

contenues dans les conventions entre le Maroc et ses

partenaires ;

La représentation du Maroc devant les instances

internationales concernées par la concurrence.


LE CONSEIL DE LA CONCURRENCE

Le Conseil de la concurrence est une autorité


administrative autonome qui agit au nom et pour
le compte de l’Etat pour faire respecter les règles
de la concurrence. Il dispose de la personnalité
juridique et de l’autonomie financière. Il est placé
auprès du ministre chargé du commerce.

N.B: Le conseil de la concurrence n’est pas sous la tutelle du


Ministère du commerce.

COMPOSITIONS DU CONSEIL DE LA CONCURRENCE:

Le président du Conseil est choisi parmi les membres de la première


catégorie. Les deux vice-présidents sont choisis parmi les membres
de la deuxième et de la troisième catégorie.
Il est désigné auprès du Conseil un secrétaire général, un rapporteur
général et 5 rapporteurs.
OBJECTIFS DU CONSEIL DE LA CONCURRENCE:
RÔLE DU CONSEIL DE LA CONCURRENCE:

Rôle dans le cadre de la politique économique et sociale au


Maroc:
MISSIONS DU CONSEIL DE LA CONCURRENCE:

Le Conseil exerce trois types de missions :


LES SANCTIONS

Le cas d’une personne qui a participé


frauduleusement et en connaissance de cause
dans la conception, l’organisation ou la mise en
œuvre des pratiques anticoncurrentielles au
terme des articles 6 et 7 de la loi 06.99 ;
Le cas d’une personne ayant empêché les
enquêteurs d’effectuer leurs missions ou ayant
pris l’initiative de falsifier, de subtiliser ou cacher
les documents susceptibles de faciliter les
investigations.
CONCLUSION
À cet égard, le droit de la concurrencea essayé
depuis toujours de garantir une concurrence libre et
loyale et à protéger le principe de liberté de
commerce et de l’industrie en interdisant les
comportements menaçant la concurrence, mais pour
encadrer la concurrence et pour la favoriser, le droit
de la concurrence a justifié quelques agissements
qui peuvent contribuer au progrès économique,
toutefois leur justification est soumise à un certain
nombre de conditions, le cas échéant elles seront
soumises aux dispositions de la loi relative à la
protection de la concurrence et tout règlement
visant la lutte contre ces pratiques et aux mesures
de protection adoptées par les autorités de la
concurrence.

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