CorT Projet de Fin D'étude ChapT1
CorT Projet de Fin D'étude ChapT1
CorT Projet de Fin D'étude ChapT1
:
Depuis plusieurs années, la gouvernance des entreprises est devenue un sujet essentiel
pour la gestion des organisations. Elle occupe une place importante dans les entreprises
notamment en raison de multiples scandales financiers qui ont touché les Etats-Unis,
l’Europe et même le Japon. Dans le but de répondre aux dysfonctionnements dus à cette
vague de faillite retentissante dans de nombreux pays du monde, et conduire les
entreprises à plus de transparence, surtout en matière d’information financière, et de les
aider à créer de la valeur ; plusieurs institutions internationales sont impliquées en
publiant de nombreux codes de bonne gouvernance.
Parmi les débats sur la gouvernance d’entreprise, il y a ceux pour qui cette dernière est
un moyen de gérer les conflits d’intérêts (Shleifer & R.W.Vishny, 1997)ou bien un
ensemble de mécanismes permettant d’avoir le meilleur potentiel de création de valeurs
par l’apprentissage et l’innovation. (Charreaux,G, 2004).
La fonction d’audit interne, qui est un outil de pilotage du système de contrô le interne
donne à cet égard l’assurance raisonnable que les opérations menées, les décisions
prises sont << sous contrô le >> et qu’elles contribuent donc à la réalisation des objectifs
de l’entreprise en prenant appui sur les procédures, les lois et les règles de la profession.
Et de proposer les recommandations pour une meilleure amélioration de l’activité.
En outre, les nouvelles obligations des lois Sarbanes Oxley (SOX) de juillet 2002 aux
Etats-Unis et la Loi sur la Sécurité Financière(LSF) du 1er aoû t 2003 en France en
matière de contrô le interne, ont renforcé la contribution de l’audit interne dans
l’amélioration de la gouvernance d’entreprise. Et ceci, par son implication dans le
processus de préparation et de production du rapport sur le contrô le interne.
Le contrô le interne est un dispositif permanent mis en œuvre par l’entreprise, et qui a
pour but la maîtrise de l’ensemble des processus mis en œuvre par l’entreprise pour
réaliser ses objectifs. Le contrô le interne se matérialise par la mise en place de
méthodes, de règles et de procédures au sein de l’entreprise.
Par ailleurs, la mise en place d’un dispositif de contrô le interne efficace, est une
démarche qui permet d’améliorer la capacité des entreprises et leur management, à
gérer les contraintes, à fédérer les actions et à renforcer la gouvernance et le pilotage de
l’entreprise.
Dans cette perspective, la problématique de recherche est formulée de la manière
suivante : « Comment l’audit interne et le contrô le interne peut contribuer à l’améliorer
de la gouvernance d’entreprise ? »
CHAPITRE I:
APPROCHES THÉORIQUES DE
L’AUDIT INTERNE.
Introduction :
Evoluant dans un environnement en perpétuel changement, les entreprises de nos jours
ont un principal défi auquel elles doivent faire face : celui de la « pérennité et survie de
l’entreprise ». Comme toute personne, l’entreprise est appelée à naître, à vivre et à
mourir. Mais la phase la plus importante étant celle de la vie, les dirigeants doivent se
doter des moyens nécessaires pour pouvoir garantir la continuité d’exploitation de
l’entreprise.
L’audit interne devenu de nos jours une activité à part entière de toute entreprise qui se
veut globalement performante ou qui souhaite améliorer sa performance globale. Nous
essayerons d’aborder en premier lieu des généralités sur l’audit, à travers: son
historique et sa définition. Puis, dans la deuxième section nous nous présenterons les
normes de l’audit interne. Ensuite dans la troisième section nous aborderons les
différentes formes de l’audit interne, dont l’audit de la fonction comptable par les
auditeurs, l’audit opérationnel, l’audit de management, l’audit stratégique et l’audit
social, dans la quatrième section, nous présenterons les objectifs de l’audit interne.
Enfin, la cinquième section, la démarche et les outils de l’audit interne.
1-Historique :
Les latins ont donné une signification bien précise à l’audit « audire » qui signifie «
écouter », ainsi que le verbe anglais « to audit » prend un sens propre d’une vérification,
un contrô le et une inspection».
L’audit, est l’un des plus vieux métiers, l’écriture a été inventée en partie à satisfaire les
nécessités des audits, Zénon Papyri enregistrait l'application des audits sur le
patrimoine égyptien de la règle Grec du Ptolémée Philadelphie II y’a déjà 2.500 ans. Les
premiers écrivains grecs et romains tels qu’Aristophane, César, et Cicéron font mention
des comptables, des auditeurs des audits des comptes et des chambres d’audit. Dès le
Moyen Age, une forme d'audit interne existait parmi les manoirs de l'Angleterre où le
seigneur a servi en tant que gestionnaire de la fonction de l’audit. Ainsi, les sumériens
ont ressentis une nécessité de contrô le de la comptabilité des agents Ce système de
contrô le par recoupement consiste a comparé une information qui est parvenue de deux
sources d’enregistrement indépendantes. En outre, la mission de l’audit interne était
pratiquée par des fonctionnaires du trésor sous l’empire romain.
En effet des questeurs qui étaient des fonctionnaires du trésor sont chargés de cette
mission. Il était tenu de rendre compte oralement devant une assemblée composée des
auditeurs. Ils exprimaient leurs opinions objectives.
Le premier travail d’un audit externe a été fait par un expert-comptable indépendant en
1720 à la suite du scandale du sud SeaBubble en Angleterre. Cet évènement a créé un
précèdent dans l’histoire de l’audit. Plus tard, avec la révolution industrielle en
Angleterre plusieurs usines ont été financées par les actionnaires, cette situation a
nécessité l’obligation à la fois interne et externe. En outre, la loi de 1844 oblige les
entreprises britanniques de mettre en place des audits afin de protéger le public.
Les audits de la fin des années 1800 et début 1900 ont été largement consacrés à
l’exactitude livre. Dans la plupart des cas, toutes les pièces justificatives ont été
examinées et tous les procédures vérifiées.
Cette opinion a été de changer entre 1900 et 1917, parce que les banquiers sont devenus
plus importants comme des sources de financement et parce que la pratique a
commencé à rattraper son retard avec la littérature d’audit. Donc, les banquiers étaient
moins préoccupés par la précision des écritures, qu’avec la qualité du bilan, ainsi comme
les banquiers devenaient les utilisateurs majeurs des principaux d’audit financier,
l’objective de l’audit est devenus plus intéressé avec l’évaluation des capitaux.
L’année 1941 était une année spéciale pour l’audit interne. En effet dans cette année,
l’audit interne a vécu deux grands événements, un de ces évènements a été la
publication du premier livre de l’audit interne par Victor Z, l’autre a été la création de
l’IIA2 par 24 personnes.
Néanmoins, dans les premières années après l’IIA a été créé, l’audit interne était encore
limité aux aspects comptables et financiers, ils ont été souvent appelés à aider les
1
Fondé en 1987, AICPA est l’organisation professionnelle nationale de Certified Public Accountants dans
le Etats-Unis, avec les membres de l’APC de plus de 370000 dans 128 pays dans le commerce et l’industrie,
elle établit des normes éthiques pour la profession et des normes de vérification américaine pour les
audits d’entreprises privées, à but non lucratif.
2
L’IIA crée en 1941 est une association professionnelle internationale de 122000 membres dans le siège
est Momtvale aux Etats-Unis, l’IIA est connue comme le principale association d’audit interne leader en
certification, formation, recherche et conseil.
auditeurs externes à des examens des états financiers ou d’effectuer des travaux liés à la
comptabilité telles que le rapprochement bancaire. Les auditeurs internes ont été vus
pour jouer un rô le modeste au sein des organisations.
Aux milieux des années 1957 l’IIA a décrit le rô le des auditeurs internes : l’audit interne
doit se préoccuper de toutes les phases d’activités tandis que la déclaration de 1947 « la
version 1947 »a déclaré que l’audit interne a porté principalement sur la fonction
comptable et financières mais, peut aussi traiter des questions sur l’exploitation ; cela
signifier que la version de 1957 a énoncé des responsabilités de l’auditeur interne.
En 1963 l’audit interne a vécu une autre évolution concernant ces objectifs. En effet
l’étude menée par le National Conference Board Industriels sur le programme de l’audit
interne auprès de 155 organisations a montré cinq objectifs principaux de l’audit
interne:
3. Vérifier l’existence d’actifs, d’assurer que les garanties appropriées pour les actifs
soient maintenues pour prévenir on découvrir la fraude.
Aux Etats-Unis il n’y avait guère besoin de l’audit interne dans la période coloniale parce
qu’il y’avait peu de grande industrie. A l’époque, les manuels de comptabilité n’étaient
pas reconnus, ceci dit le gouvernement n’a pas marginalisé la fonction de l’audit interne
au sein de l’entreprise. En effet, le premier Congrès américain en 1789 a approuvé une
loi qui comprenait une provision pour la nomination d’un secrétaire du trésor, un
contrô leur et un auditeur. Le rô le de l’auditeur était de recevoir tous les comptes
publics, les examiner et de certifier les soldes.
Un autre changement radical dans la fonction de l’audit interne s’est produit en 1987
avec le rapport de la commission treadway, la commission a été formée pour étudier la
cause de la fraude dans les rapports financiers. Le comité a conclu que la fonction de
l’audit interne devrait premièrement exister dans chaque entreprise publique,
deuxièmement, il devrait y avoir un comité d’audit composé de non directeurs de
gestion de la société. Ce la signifier, que ces conclusions non seulement ont amélioré la
fonction de l’audit interne mais ont pointé le rô le de l’audit interne vers la fraude.
C’est pourquoi, Brink et Witt ont noté que la fonction de l’audit interne s’est évoluée à
des niveaux très élevés dans tous les domaines opérationnels et s’est imposée comme un
élément apprécié et respecté de partie supérieure.
2-Définition de l’audit :
Il nous est rapporté que c'était au IIIe siècle avant Jésus-Christ que les gouverneurs
romains avaient pris l'habitude de désigner des questeurs chargés de contrô ler les
comptabilités de toutes les provinces. Les questeurs rendaient compte verbalement de
leur mission devant une assemblée composée « d'auditeurs ». Signalons que le terme «
audit » provient du verbe latin « audire » qui signifie « écouter ». A cette époque,
remonte donc l'utilisation du terme « audit », marqué à l'origine d'un sens quelque peu
différent de celui que nous connaissons aujourd'hui.
Pendant les siècles qui suivirent, de nombreux souverains prirent exemple sur celui des
romains. Ainsi, Charlemagne nommait des « missi dominci », hauts commissariat
chargés de contrô ler les administrateurs provinciaux. En citant quelques références
données par MM. Collins et Valin dans leur ouvrage « Audit et contrô le interne », nous
pouvons dire qu'à l'origine l'auditeur était l'assemblée qui écoutait les conclusions des
questeurs.
De nos jours, les auditeurs gardent le sens des questeurs mais ils ne désignent pas
l'assemblée. Même si fondamentalement l'auditeur devra aussi écouter avant de rédiger
son rapport. Il faut reconnaître que la fonction a évolué dans le temps, et les objectifs
aussi.
*Définitions de Renard3 :
Outre le fait que l’audit interne n’est pas un « dispositif » mais une fonction, cette
définition demeurant incomplète, confond les rô les de l’audit interne avec les objectifs
du contrô le interne.
*Deuxièmes définitions :
Selon la théorie classique, l’audit interne assume par délégation une partie e la
responsabilité de contrô le de la direction
On ne sait s’il s’agit-là d’une théorie classique mais la définition reste floue. Donc tous les
détenteurs de pouvoir dans l’entreprise agissant par délégation de la direction4.
« Théorie et la pratique de l’Audit Interne » : JACQUE RENARD, préférence de Louis Galloise 7ème édition
3
4
« Théorie et la pratique de l’Audit Interne » : JACQUE RENARD, p.72,
*Troisièmes définitions :
Réalisé par un service de l’entreprise, l’audit interne consiste à vérifier si les règles
édictées par la société-elle-même sont respectées. Une définition extrêmement
restrictive limitée à un simple audit de conformité des règles de l’entreprise.
*Définitions de l’IIA :
Selon l’institut international d’audit interne 5 la définition de l’audit interne est « l’audit
interne est une activité indépendant et objective d’assurance et de conseil visant à
ajouter de la valeur et améliorer opérations d’une organisation. Elle aide l’organisation à
atteindre ses objectifs par une approche systémique et rigoureuse pour évaluer et
améliorer L’efficacité de la gestion des risques, de contrô le et de gouvernance »
Donc l’audit interne est une fonction ayant pour but de déceler les principales Faiblesses
au niveau du management des risques, de contrô le ainsi que la Gouvernance de
l’entreprise ; déterminer les causes ; évaluer les conséquences, formuler des
recommandations et convaincre les responsables d’agir, ce qui permet ainsi de réaliser
les objectifs de l’entreprise.
Le métier de l’audit interne est très difficile parce que les responsables exigent aux
auditeurs d’être très pointus sur des sujets très divers comme : la comptabilité, les
processus d’administratif, les systèmes d’information, etc.
Donc pour un bon métier de l’audit interne, il faut que les auditeurs aient les
compétences. Ceci est confirmé par Anne-Marie Idrac6En effet, Idrac a indiqué lors d’une
intervention sur le sujet « le métier de l’audit interne » que la direction d’une
organisation doit, d’une part assurer une formation et échanger les bonnes pratiques ;
d’autre part de faire travailler ensemble7, on parle ici d’équipe d’audit.
Comme Jacques Renard a indiqué dans son livre « Théorie et pratique de l’audit interne
», Le métier de l’audit interne comprend trois phases essentielles, le premier est
évidemment technique, le deuxième est relationnel et le dernier est reporting8.
Le métier technique :
https://en.calameo.com/read/000294721296a14741543
5
Institut national des auditeurs internes – Casablanca
6
Anne-Marie Idrac (née Colin), née le 27 juillet 1951 à Saint-Brieuc (Cô tes-d'Armor), secrétaire d'É tat
chargée du Commerce extérieur auprès de la ministre de l'É conomie, de l'Industrie et de l'Emploi dans le
second gouvernement François Fillon du 18 mars 2008 au 13 novembre 2010.
7
.Marie A, 2008, « La contribution de L’audit interne à la Performance des Organisations : Défis
D’aujourd’hui, Enjeux De Demain », 8éme Conférence Internationale de l’Union Francophone de l’Audit
Interne, Revue de L’audit interne, N° 2, p.57.
8
Renard J., « 2003, Théorie et pratique de L’audit interne ».4éme édition, Eyrolles, Paris, P.88.
Le métier technique concerne la méthodologie, c'est-à - dire les auditeurs internes
appliquent une méthodologie qui leur permet d’arriver à leurs conclusions.
Le métier relationnel :
Ce métier de l’audit interne est lié à des contacts : en face-à -face avec les responsables
des entités auditées. Mais aussi avec d’autres personnes dans le cadre de leur recherche
d’informations. Les personnes rencontrées par les auditeurs doivent être concernées par
les abordés et les problématiques traitées. Les auditeurs internes vont rencontrer des
membres de la direction générale, mais aussi des collaborateurs tout en bas de la
hiérarchie. Le mode de rencontre entre l’auditeur interne et l’audité est souvent
pratiqué face-à -face, souvent dans le bureau de l’audité.
D’autres rencontres existent ou sont pratiquées sous forme d’ateliers. Cette phase sera
appelée « communication orale ».
(Le terme anglo-saxon induit une notion d’écrit et oral que le mot français de « rapport
». l’écrit est le support essentiel, Cette phase appelée « communication écrite ».
Comme mentionné précédemment, l'audit interne organisé à travers l'IIA a été créé aux
É tats-Unis en 1942, connu sous le nom d'association professionnelle internationale de
122 000 membres, dont les activités sont importantes en termes de formation et de
recherche professionnelles. Les éditeurs de livres et de magazines organisent même des
conférences et colloques. D'autres groupes qui ont émergé comprennent le but de la
fonction d'audit interne, par exemple la « Fédération des instituts d'audit interne »
(ECIAA), « L’union Francophone de L’audit interne » (UFAI), en Algérie on parle de
l’association des auditeurs consultants interne algériens (AACIA) qui a été créé en 1993
dont le but de développer l’audit interne en Algérie. Aujourd’hui les principales activités
de L’AACIA sont : formation, séminaires, conférences, rencontres débat et publication.
Les normes ont été publiées en 1978 par « The Internal Audit Standards Board » et
elles sont pour objet :
9
Cadre de référence internationale des pratiques professionnelles - Edition 2017.
10
The Institute of Internal Auditors - Copyright © 2001.
11
*La charte de l’audit interne est un document formel qui définit le but, l'autorité et la responsabilité de
l'activité de l’audit interne. La charte de l’audit interne établit la position de l'activité de l’audit interne
dans l'organisation.
Les auditeurs internes doivent avoir une attitude impartiale et non biaisée, et
éviter tout conflit d’intérêts.
*1210 – Compétence :
Les auditeurs internes doivent posséder les connaissances, les savoir-faire et les autres
compétences nécessaires à l’exercice de leurs responsabilités individuelles. L’équipe
d’audit interne doit collectivement posséder ou acquérir les connaissances, les savoir-
faire et les autres compétences nécessaires à l’exercice de ses responsabilités.
Les auditeurs internes doivent apporter à leur travail la diligence et le savoir-faire que
l’on peut attendre d’un auditeur interne raisonnablement averti et compétent. La
conscience professionnelle n’implique pas l’infaillibilité.
Des évaluations externes doivent être réalisées au moins tous les cinq ans par un
évaluateur ou une équipe qualifiés, indépendants et extérieurs à l’organisation. Le
responsable de l’audit interne doit s’entretenir avec le Conseil au sujet :
Indiquer que l’audit interne est conforme aux Normes internationales pour la pratique
professionnelle de l’audit interne est approprié seulement si, les résultats du
programme d’assurance et d’amélioration qualité le confirment.
Tout comme les normes de qualification, nous allons dans cette partie aborder
certaines normes de fonctionnement en les commentant dans le but de mieux
comprendre leur portée dans la fonction d’Audit Interne.
12
« Cadre de référence internationale des pratiques professionnelles » - Edition 2017.
Le responsable de l’audit interne doit gérer efficacement cette activité de façon à
garantir qu’elle apporte une valeur ajoutée à l’organisation.
*2010 – Planification :
Le responsable de l’audit interne doit établir un plan d’audit fondé sur une approche par
les risques afin de définir des priorités cohérentes avec les objectifs de l’organisation.
Le responsable de l’audit interne doit veillé à ce que les ressources affectées à l’audit
interne soient adéquates, suffisantes et mises en œuvre de manière efficace pour
réaliser le plan d’audit approuvé.
Le responsable de l’audit interne doit établir les règles et procédures pour guider l’audit
interne.
Afin d’assurer une couverture adéquate et d’éviter les doubles emplois, le responsable
de l’audit interne devrait partager des informations, coordonner les activités, et
envisager d’utiliser les travaux des autres prestataires internes et externes d’assurance
et de conseil.
des risques significatifs, y compris les risques de fraude, et des contrô les
correspondants ;
des sujets relatifs à la gouvernance et ;
de tout autre problème nécessitant l’attention de la direction générale et/ou du
Conseil.
2100 – Nature du travail :
L’audit interne doit évaluer les processus de gouvernance de l’organisation, de
management des risques et de contrô le, et contribuer à leur amélioration sur la base
d’une approche systématique, méthodique et fondée sur une approche par les risques.
La crédibilité et la valeur de l’audit interne sont renforcées lorsque les auditeurs
internes sont proactifs, que leurs évaluations offrent de nouveaux points de vue et
prennent en considération les impacts futurs.
L’audit interne doit évaluer l’efficacité des processus de management des risques et
contribuer à leur amélioration.
*2130 – Gouvernance :
Les auditeurs internes doivent concevoir et documenter un plan pour chaque mission.
Ce plan de mission précise les objectifs, le périmètre d’intervention, le calendrier de la
mission, ainsi que les ressources allouées. Ce plan doit prendre en considération la
stratégie, les objectifs et les risques de l’organisation pertinents au regard de la mission.
Les objectifs doivent13 aborder les processus de management des risques, de contrô le et
de gouvernement de l’entreprise et être précisés pour chaque mission.
Le périmètre d’intervention doit être suffisant pour atteindre les objectifs de la mission.
Les auditeurs internes doivent fonder leurs conclusions et les résultats de leur
mission sur des analyses et évaluations appropriées.
13
I ANGLAD Pierre Bernard, JANICHON Françoise ; « la pratique du contrô le interne », Edition
d’organisation, Paris, 2004.
*2340 – Supervision de la mission :
Lorsqu’une mission donnée n’a pas été conduite conformément au Code de déontologie
ou aux Normes, la communication des résultats doit indiquer :
Le responsable de l’audit interne doit diffuser les résultats aux destinataires appropriés.
Nous avons répertorié parmi les différents types d'audit trois principaux types à savoir
l'audit financier, l'audit opérationnel et l'audit juridique.
L’audit opérationnel :
Selon le Dictionnaire de la langue française, ‘il s’agit de l’une des études menées dans le
cadre d’un audit global d’une entreprise.
Il est en effet défini selon l’IIA comme « l’audit interne examine et évalue les processus
de planification, d’organisation et de gestion pour déterminer s’il existe une assurance
raisonnable que les objectifs et les buts seront atteints ». L’audit opérationnel, est donc
14
Ebondon Wa Mandzil., « Organisation et méthodologie de l’audit interne’ », Audit Interne : « Enjeux et
pratiques à L’international», 2007
15
BECOUR J-C, BOUQUIN H. « Audit Opérationnel », éd. Economica, 1991.
un processus qui intéresse toutes les fonctions de l’entreprise dans le but d’améliorer
ces opérations.
Selon Mikol, L’audit management16 a pour objectif d’apporter les preuves d’une fraude,
d’une malversation, soit de porter un jugement critique sur une opération de gestion ou
les performances d’une personne ou d’un groupe de personne. Contrairement à l’audit
en langage comptable des opérations de l’entreprise, L’audit de la gestion a pour objet
de prendre un jugement sur la pertinence de ces opérations et la qualité des dirigeants.
Les auditeurs de gestion doivent déterminer si tous les processus nécessaires et des
lignes directoires ont été définis dans l’entreprise, ainsi ils doivent déterminer si les
gestionnaires agissent en conformité avec les règles établies, l’audit de gestion consiste
donc à apporter un jugement sur les performances d’une entité comptable qui a pour objet
de vérifier la bonne transcription.
Audit de stratégie :
Michel Weill a défini L’audit stratégique comme «celui des performances rapportés aux
choix stratégiques et à l’environnement17. Il a pour objet de vérifier si les résultats
réalisés par l’entreprise sont conformes par rapport aux objectifs définis. Selon le même
auteur, l’audit stratégique n’est pas un audit général de l’organisation car il ne pénètre
pas dans toutes ses fonctions.
L’audit stratégique est associé à l’une des sciences de gestion les plus difficiles à
appréhender en entreprise. Il consiste à vérifier la cohérence globale de l’ensemble des
politiques et stratégies, En théorie, L’audit doit jouer un rô le dans l’amélioration de la
performance, il s’agit de vérifier l’existence d’une norme de performance 18 .En pratique,
il permet de clarifier d’une manière précise le rô le d’apprentissage et de transformation
16
Mikol A. (2000), Formes d’audit : Encyclopédie de Comptabilité, Contrô le de Gestion et Audit,
Economica, Paris, p.733.
17
Michel Weill, M, l’audit Opérationnel. Cite.p.42.
18
C. Lionel et V. Gérard, Audit et Contrô le Interne aspects financiers, opérationnels et stratégiques, 1992
d’une entreprise dans un environnement en perpétuel mouvement, pour cela l’audit doit
avoir des compétences sérieuses dans tous les domaines.
Audit social :
En effet, selon L’institut international de l’audit social les quatre buts poursuivis par
l’audit social sont comme suit :
19
C. Lionel et V. Gérard, Audit et Contrô le Interne aspects financiers, opérationnels et stratégiques, 1992.
Etablir et entretenir des relations avec les services de l’administration, le
corps de l’enseignement supérieur, les médias, les associations et instituts
d’audit nationaux et internationaux.
D’autres objectifs qui sont considérés aujourd’hui comme un défi pour les auditeurs
interne est, la création de la valeur ajoutée.
En effet, selon Jacques Renard, l’audit interne ne doit pas uniquement effacer les erreurs
ou vérifier les procédures comptables, mais il est là pour faire des recommandations
pour améliorer la performance de l’entreprise. Pour réaliser cet objectif, l’audit interne
doit avoir les ressources nécessaires et un personnel compétant.
1 La phase de préparation :
Lors de cette phase, l’auditeur va adopter une position d’observateur. Il va analyser la
situation, se renseigner sur les procédures appliquées et les personnes concernées par
l’objet de la mission d’audit. Il prépare le terrain et prend note des fonctionnements et
dysfonctionnements qui l’aideront dans la phase de réalisation.
Cette phase de préparation débute par l’établissement de l’ordre de mission. Ensuite, les
auditeurs sont amenés à prendre connaissance du fonctionnement de l’organisation,
identifier les risques et enfin définir les objectifs à atteindre dans les phases de
réalisation et conclusion.
Pour mener à bien cette identification, la méthode la plus utilisée est celle du « tableau
des risques.
2 La phase de réalisation :
La phase de réalisation prend place au sein même de la structure, afin de mener une
étude « Terrain ». L’auditeur va être en contact direct avec les responsables et les
équipes de travail.
Cette phase de réalisation débute par la réunion d’ouverture, puis par la réalisation du
programme d’audit, la mise en place de tout le travail de terrain et enfin la validation des
conclusions pour établir le rapport.
Le caractère contractuel ;
La planification du travail ;
Le rô le de « fil conducteur » ;
L’outil de réalisation du Questionnaire de Contrô le Interne ;
Le suivi du travail ;
Un document « modèle » pour les audits à venir.
Chaque anomalie fait alors appel à la réalisation d’une feuille de révélation et d’analyse
de problème, plus couramment appelée FRAP.
La première chose que l’équipe d’audit va mettre en place est l’observation globale.
Ensuite, l’équipe d’audit va observer les zones à risques définies lors des phases
précédentes.
La FRAP est le document le plus utilisé puisqu’elle est établie à destination des audités
afin de leur indiquer quels sont les problèmes et comment on peut les résoudre.
Chaque FRAP est divisée en cinq parties : les problèmes, les constats, les causes, les
conséquences et les recommandations.
3 La phase de conclusion :
La présence de l’équipe d’audit sur le terrain est terminée et le déroulement de cette
dernière phase a lieu dans les locaux de l’équipe d’audit interne. C’est lors de cette
phase, que les auditeurs vont rédiger le projet de rapport d’audit, validé lors de la
réunion de clô ture.
Après validation, ce projet devient définitif et c’est aux audités de mettre en place les
actions correctives.
Désormais l’exposé des auditeurs aux audités n’est plus « nous allons faire... », Mais « ce
que vous avez fait...
L’émission du rapport ;
La finalité ;
Présentation préalable aux audités ;
Droit de réponse de l’audité ;
La page de garde et la lettre d’envoi ;
Le sommaire, l’introduction et la synthèse ;
Le corps du rapport ;
La conclusion, le plan d’actions et les annexes ;
L'audit interne est un métier dont la pratique nécessite un certain nombre d'outils de
travail qui sont à la disposition de l'auditeur, ce dernier choisira tel ou tel outil en
fonction du but poursuivi, de la nature du problème, de l'environnement, etc. Ainsi, ces
outils concourent à élaborer d'une manière objective et efficace le rapport des auditeurs
à l'issue des missions d’audit.
Pour mener à bien sa mission l'auditeur interne utilisera des outils dont les choix
dépendent des spécificités de la mission et de l'objectif poursuivi. Les outils de l'auditeur
sont nombreux mais ne sont pas utilisés de façon systématique.
Au cours d'une même recherche, deux ou plusieurs outils peuvent être utilisés pour le
même objectif.
En conséquence, ils peuvent être classés en outils d’interrogations, qui aident l’auditeur
interne à formuler des questions ou à répondre à des questions qu’il se pose, en outils de
descriptions qui aident l’auditeur à éclairer les spécificités des situations rencontrées.
Source : Document préparé par : Abderrazek Souei Expert-Comptable membre de l’OECT – Commissaire aux
comptes20
Les sondages :
Les interviews :
L’interview est un entretien avec une personne en vue d’interroger sur ses actes, ses
idées...pour l’auditeur interne. Bien qu’ils montrent beaucoup de difficultés dans leur
mise en place et leurs obéissances aux différentes contraintes et conditions, les
interviews représentent un outil indéniable dans toute la mission de l’audit interne.
Pour que l’auditeur arrive à réaliser une bonne interview, il doit suivre les sept règles
Principales :
*1ère règle : il faut respecter la structure ou bien la hiérarchie. L’auditeur ne doit pas
procéder à une interview sans que le supérieur hiérarchique de son interlocuteur ne soit
informé.
20
http://www.exacomaudit.com/docs/1.2_Generalites_sur_la_fonction_audit_interne_-
_Les_outils_de_l_audit_interne.pdf
*2ème règle : L’interlocuteur de l’auditeur interne doit connaître le pourquoi et le
comment de l’interview. C'est-à -dire, il doit connaître clairement la mission de l’auditeur
et ses objectifs.
*3ème règle : Toutes les difficultés, les points fiables et même les erreurs et les
anomalies doivent être citées en même temps, en rappelant le résultat de ses toutes
dernières investigations.
*5ème règle : on doit garder de toute question ayant un caractère subjectif et mettant en
cause les réponses.
*6ème règle : L’auditeur interne doit savoir écouter. L’auditeur doit éviter d’être celui
qui parle plus qu’il n’écoute.
*7ème règle : L’auditeur dans sa mission doit réaliser une interview et considérer son
audité comme un égal dans la conduite du dialogue.
En effet, l’interrogation de fichiers informatiques constitue une des directions les plus
prometteuses de l’audit moderne. Elle améliore l’efficacité de l’auditeur, tant
directement comme outil performant de recherche et de calcul pour effectuer ses
travaux, que indirectement comme familiarisation avec l’informatique.
Cet outil permet également à l’auditeur de vérifier la transmission des données brut afin
d’établir une plateforme sécurisée permettant une bonne prise de décision. Ainsi,
l’interrogation des fichiers informatiques est devenue de plus en plus un outil
indispensable dans toute activité et procure un gain du temps considérable pour
l’auditeur interne.
Il s’agit de procédés utilisés par l’auditeur interne au cours de son travail, une fois sur le
terrain pour s’assurer de la validité des opérations effectuées.
Les vérifications : sont extrêmement diverses mais les plus utilisées et connues
sont les vérifications arithmétiques comme l’utilisation des ratios, que l’auditeur
interne peut y avoir recours à condition de disposer d’un référentiel (absolu dans
le temps) lui permettant de déceler les déviations et de procéder à un examen
critique. Ajoutons à cette rubrique, la vérification de l’existence de documents et
la recherche d’indices.
Les rapprochements :
On peut ainsi multiplier les exemples, ces techniques sont souvent riches
d'enseignements, toute différence révélant une anomalie.
Source : Document préparé par : Abderrazek Souei Expert-Comptable membre de l’OECT – Commissaire aux
comptes21
21
http://www.exacomaudit.com/docs/1.2_Generalites_sur_la_fonction_audit_interne_-
_Les_outils_de_l_audit_interne.pdf
La narration :
La narration est un récit d’un événement ou d’une suite de faits, qui peut exister sous
deux formes en audit interne :
La narration par l’audité : elle est orale, riche et pleine d’enseignement, mais peut
aussi montrer des inconvénients : difficulté à retrouver l’information cherchée car en
l’absence de préparation, contrairement à l’interview, l’audité peut déborder sur le
temps et les propos recueillis ne sont guère ordonnés.
Ceci étant mentionné, ce principe offre aussi l’avantage de créer un climat de parfaite
adhésion entre audité et auditeur, elle ne nécessite en revanche aucune formation
spéciale pour la transcription.
La narration par l’auditeur : elle peut être sur la base d’une transcription narrative
d’une narration orale comme elle peut être faite à partir d’observation physique, de
constats ou de conclusion de test. Là aussi aucune technique n’est nécessaire sauf d’avoir
les capacités rédactionnelles qui sont nécessaires pour mettre en ordre l’ensemble des
informations recueillies.
Le diagramme de circulation :
Avantages et inconvénients :
• Combien d’exemplaires ?
• Où arrivent-ils ?
b) -Les inconvénients :
L’utilisation de ce document nécessite des méthodes et des techniques difficiles à
utiliser, pour cela, l’auditeur interne doit les pratiquer souvent pour bien les maitriser.
L'organigramme fonctionnel :
F : Financière
Opérationnelle ;
Enregistrement ;
Autorisation ;
Financière ;
Contrô le.
L’observation physique :
Le travail de l’auditeur interne ne doit pas s’effectuer uniquement dans son bureau.
L’auditeur doit aller sur le terrain et pratiquer l’observation physique : Aller « sur le
terrain » c’est comme aller dans une usine, visiter un secteur commercial, etc. ou même
aller dans un autre bureau. Il existe trois conditions pour la bonne pratique de
l’observation physique:
1) L’observation ne doit pas être clandestine. En effet, l’auditeur interne doit informer
les responsables, concernés de sa visite. La règle générale de l’audit interne est la
transparence.
2) L’observation ne doit pas être ponctuelle : c'est-à -dire elle dure un certain temps ou
bien elle est répétée à plusieurs reprises.
L’observation physique par l’auditeur est un outil d’application universelle car tout est
observable. On peut observer les processus c'est-à -dire comment se déroule une
opération de recrutement ou bien comme se déroule la sortie des camions. On peut
observer les biens comme l’inventaire et les documents comme les lire et regarder les
signataires des contrats par exemple. L’auditeur peut même observer les
comportements des gens au travail, c'est-à -dire il observe que personne ne présente sa
carte d’identification à l’entrée des bureaux.
*Conclusion du chapitre :
Pour sa réussite, l’entreprise est appelée à la réalisation des différents types d’audit qui
lui permettent une évaluation au plus juste et surtout de limiter au maximum les
risques.
Bien que sa finalité soit spécifique et destinée à vérifier la réalité et la sincérité des
comptes d’une entreprise, au profit des actionnaires et autres tiers, la mission de l’audit
interne est subordonnée à l’utilisation d’une méthodologie lui permettant la mise en
œuvre d’une organisation lui garantissent la pertinence de ses conclusions.
Bibliographie
Charreaux,G. (2004). "Les théories de la gouvernance : de la gouvernance des
entreprises à la gouvernance des systémes nationaux.". Cahier de Fargo
N°1040101,Centre de recherche en finance,architecture et gouvernance des
organisations.