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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère des Finances

Conseil National de la Comptabilité

Direction d’Etudes Formation

Commission de Formation

RAPPORT DE STAGE N°8

Présenté par :

Mlle FETTACHE Fatima Zohra

Sous la direction de :

Mr MIDOUN Mohamed Toufik

Commissaire aux comptes, expert judiciaire

Période de stage : du 01/11/2011 au 01/02/2012


Sommaire

INTRODUCTION
SECTION I : Généralités sur La profession du Commissaire Aux Comptes
1-Historique de la profession de commissaire aux comptes
2-Environnement et organisation de la profession
3-Obligation de désignation d’un commissaire aux comptes
3.1-Nomination récusation et durée du mandat
3.2-Acceptation et refus du mandat
SECTION II : déroulement de la mission du Commissaire aux comptes
1-performance de la mission et le rôle du commissaire aux comptes

1.1- Les temps forts de la


mission de certification
1.2- la mission de vérification des comptes
1.3- les honoraires
2-Responsabilité du commissaire aux comptes
2.1-La responsabilité civile
2.2-la responsabilité pénale
2.3-la responsabilité disciplinaire
3-Diligences du commissaire aux comptes
3.1- Prise de connaissance de l’entreprise
3.2- diligences en matière de contrôle interne 
3.3- l’opinion et rédaction du rapport
4-Les différents degrés de certification

CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE :

 Tahar hadj Sadok, « le commissaire aux comptes », éditions DAHLAB, Alger 2007 ;
 Yves Chaput, « le commissaire aux comptes : partenaire de l’entreprise », édition
CREDA, Paris novembre 1999 ;
 J. POTDEVIN, « le commissaire aux comptes », 1ER édition DELMAS, Paris avril
1996 ;
 Bahram Soltani, « le commissaire aux comptes et le marché financier »,
ECONOMICA, paris aout 1996 ;
 Robert Castell, François Pasqualini, « le commissaire aux comptes »,
ECONOMICA, paris, septembre 1995.
Modèle d’acceptation du mandat

Monsieur Le président du conseil d’Administration


de…………………………..

Vous nous avez fait l’honneur de nous pressentir pour proposer à votre prochaine

Assemblée générale ordinaire notre désignation aux fonctions de commissaire aux comptes.

Avant mon accréditation pour cette mission, je vous serai reconnaissant de bien vouloir
avertir le commissaire
aux comptes sortant que je serai mené à prendre contact avec lui et l’autoriser à me
communiquer toutes informations utiles pour le bon exercice de ma mission.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées.

Le Commissaire aux Comptes


Refus du mandat

Messieurs les Actionnaires


Ou Monsieur le directeur

Objet : commissariat aux comptes de la…

Dans le cadre de la mission visée en objet, vous avez bien voulu nous pressentir comme
commissaire aux comptes de votre société…

Nous avons le regret de vous informer qu’au regard des dispositions de l’article 679 de
l’ordonnance 75 59 portant code de commerce, nous ne pourrons remplir (ou) continuer à
remplir cette mission en raison de l’incompatibilité suivante.

Description de l’incompatibilité,…..

Nous vous remercions pour la confiance que vous nous avez témoignée et vous prions
d’agréer,

Messieurs les Actionnaires (Monsieur le Directeur) nos salutations distinguées.

Le commissaire aux comptes


Lettre de confirmation

Entreprise « ………..»

Sarl « ……… »
Dept adm. & finances ……….

OBJET/ DEMANDE DE CONFIRMATION DE SOLDE

Messieurs,
A la demande de nos commissaires aux comptes, Messieurs ………… et ….... nous vous
adressons ci-joint, le relevé de votre compte dans nos livres arrêtés au 31\12\N.

A cette date, la position de votre compte était la suivante · Solde en notre faveur de : … … £

· Observations :
Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir leur retourner, directement au siège social
de notre société (adresse sous indiquée) à l’aide de l’enveloppe timbrée ci-jointe, la présente
lettre après y avoir apposé votre cachet commercial et éventuellement, après l’avoir assortie
de vos observations.

Il est à souligner que cette position ne tient pas compte des règlements ni de toutes les
opérations que vous avez pu effectuer depuis la date de l’arrêté et, que la présente requête
n’est pas une demande de règlement mais une vérification d’ordre comptable.

Nous vous remercions à l’avance et prions d’agréés, messieurs, l’expression de nos


salutations distinguées.
Cadre d’études

INTRODUCTION :
La formation comptable et financière diffusée très largement implique
l’ensemble des agents économiques dans son analyse et son utilisation, le public
découvre avec stupeur que la magie des chiffres devient une illusion qui ne saurait
faire disparaitre les dures réalités financières. Les commissaires aux comptes peuvent
révéler les trucs des prestidigitateurs, mais non pas changer les faits. Contrôleurs, ils
ne sont certes pas les décideurs.
Le commissaire aux comptes est un professionnel rémunéré pour critiquer
éventuellement ceux qui l’ont désigné. Un contrôle pertinent est de l’intérêt bien
compris de la société contrôlée, comme de ses partenaires, car la pratique de cette
profession obéit à des règles de loi très stricte, de la compétence et de la connaissance
requise.
L’article 7 de la loi N°91-08 du 27 avril 1991 relative à la profession d’expert
comptable, de commissaire aux comptes et de comptable agrée ; et l’article 3 de la
décision du ministère des finances 24 mars 1999 relative aux conditions d’inscription
au tableau de l’ordre des expert comptables, des commissaires aux comptes et des
comptables agrées et à l’exercice de leur profession.
Ces dispositions ont été appliquées aux sociétés par actions publiques ou privés
et les autres formes de société notamment les SARL, EURL.
SECTION I : Généralités sur La profession du Commissaire Aux Comptes
Un commissaire aux comptes (C.A.C) exerce une profession agréée dans tous
les pays du monde. C'est un acteur extérieur à l'entreprise ayant pour rôle
de contrôler la sincérité et la régularité des comptes annuels établis par une société ou
autre institution, et pour cela de faire un audit comptable et financier, Il s'agit d'une
mission légale, toutefois elle peut être décidée volontairement par l'entreprise.
1-Historique de la profession de commissaire aux comptes :
L’internationalisation des relations entre les entreprises conduit les responsables
à chercher entre eux un langage commun, celui de la mesure de la performance
économique de leurs entreprises pour partager des projets communs ou mettre en
œuvre des développements complémentaires.
Cette nécessité d’une langue commune compréhensible, mais surtout
authentifiée, conduit à renforcer le champ d’intervention et la mission des
commissaires aux comptes.
Cette qualification de commissaire apparait pour la première fois en 1863 mais
c’est la loi du 24 juillet 1867 sur les sociétés anonymes qui a définitivement institué
un contrôle légal des comptes. Ce commissaire aux comptes, ainsi qu’il est dénommé
à l’époque, n’est qu’un simple mandataire des actionnaires. Il ne dispose donc pas des
pouvoirs pour les protéger réellement ni des compétences nécessaires à
l’accomplissement de cette mission.
Ce dernier élargit les pouvoirs du commissaire aux comptes, prévoit une
procédure d’agrément par les cours d’appel pour ceux qui contrôlent les sociétés
faisant publiquement appel à l’épargne. A cette occasion nait une obligation ne
concernant en fait au plan européen que deux pays, l’Italie et la France, l’obligation
de révéler au procureur de la république les faits délictueux dont le commissaire aux
comptes a connaissance.
La profession est ainsi dotée d’une organisation professionnelle fortement
structurée, dont la vocation est, entre autres, de donner à la loi les prolongements
qu’elle implique sur le plan professionnel.
Les difficultés que rencontrent les entreprises dans les années 80 conduisent tout
naturellement les pouvoirs publics à renforcer les mesures conduisant à la prévention
des difficultés des entreprises. A cet effet, compte tenu des progrès considérables
réalisés par la profession de commissaire aux comptes, ils décident de lui confier une
mission particulièrement importante dans le cadre du déclenchement de la procédure
d’alerte.
En Algérie, il convient de savoir que les textes français avaient été reconduits
jusqu'en 1975, Pour les sociétés de droit privé, Année de promulgation du code de
commerce. Par contre c'est en 1970, que le contrôle des Sociétés Nationales a été
consacré par des textes de loi. C'est ainsi que l'ordonnance n°69-107 du 31/12/69
portant loi de finance pour 1970, prévoyait que le ministre d'Etat chargé des Finances
et du Plan devait désigné des commissaires aux comptes dans les sociétés nationales
et dans les établissement Publics Nationaux ayant un caractère industriel et
commercial, en vue de s'assurer de la régularité et de la sincérité de leurs comptes et
d'analyser leurs situations active et passive.
Dans le même but, il pouvait également designer des commissaires aux comptes
dans les sociétés ou l'Etat ou un organisme public détient une part du capital social, Il
s'agit là d'une disposition visant particulièrement les sociétés mixtes et les sociétés
d'économie mixte.
2-Environnement et organisation de la profession :
L’organisation professionnelle des commissaires aux comptes a pour objet le
bon exercice de la profession, sa surveillance ainsi que la défense de l’honneur et de
l’indépendance de ses membres.
Elle comporte d’une part les compagnies régionales et d’autre part les
compagnies nationale, la profession de commissaire aux comptes fait l’objet d’une
réglementation précise celle-ci prévoit : ne peuvent exercer la profession de
commissaire aux comptes que les personnes qui sont inscrites sur une liste établie à
cet effet.
La liste des commissaires aux comptes est dressée par des commissions
régionales siégeant au chef lieu de chaque cour d’appel ayant compétence pour le
ressort de cette cour.
Pour travailler comme commissaire aux comptes, il est impérativement
nécessaire de se soumettre a des conditions, que l’Etat ou plutôt le conseil de l’ordre à
mises en place pour éclaircir et régularisé ces trois professions (comptables-agrées,
experts-comptables et commissaires aux comptes). Ces conditions sont citer dans
l’article 6 de la loi n°91-08 du 27/04/19911:"pour exercer la profession d’expert-
comptable, de commissaire aux comptes ou de comptable agrées dans les domaines
définis ci-dessus, il faut remplir les conditions suivantes :
-Etre de nationalité algérienne.
-Jouir de tous les droits civiques.
-Ne pas avoir fait l’objet d’une condamnation pour crime ou délit, autre
qu’involontaire de nature à entacher l’honorabilité et notamment aucune de celles
visées par la législation en vigueur, relative à l’interdiction du droit a gérer et
d’administrer dans les domaines définis à l’article 1er ci-dessus.
-Justifier des conditions de titres et diplômes légalement requis.
-Etre inscrit au tableau de l’ordre national des experts-comptables, des commissaires
aux comptes et des comptables agréent dans les conditions prévus par la présente loi.
-Prêter serment prévu dans l’article: Après inscription à l’ordre national et avant toute
entrée en fonction, les experts comptables, les commissaires aux comptes et les
comptables agrées prêtent serment devant le tribunal territorialement compétent de
leur domicile en les termes suivants :
‫ة و‬PP‫ر المهن‬PP‫تي و أكتم س‬PP‫ة وظيف‬PP‫د أن أخلص في تأدي‬PP‫أقسم باهلل الذي ال اله إال هو أن أقوم بعملي أحسن قيام و أتعه‬
.‫أسلك في كل األمور سلوك المحترف الشريف‬
Le tribunal en donne acte en la forme légale prescrite, la prestation de serment
donne effet à l’inscription sur le tableau de l’ordre.
La profession du commissaire aux comptes, dans le cadre du rôle qui lui est
dévolu, participe activement à divers travaux dans le but, notamment, d’harmoniser
certaines règles comptables nationales et internationales et d’améliorer la surveillance
des marchés financiers.
3-Obligation de désignation d’un commissaire aux comptes :

1
Journal officiel du 27-04-1991 la loi n°91-08
La réglementation en Algérie fait donc obligation à toutes les sociétés civiles et
commerciales ainsi qu’aux organismes sociaux et syndicaux, d’engager un ou deux
commissaires aux comptes suivant la taille de l’entité, afin qu’ils assurent le contrôle
comptable et financier légal et se prononcent sur l’organisation comptable et
financière, sur la sincérité et la régularité des comptes sociaux annuels et leur
certification éventuelle.
Il porte en effet la lourde responsabilité à l’égard des associés/actionnaires et à
l’égard des tiers, de certifier les comptes sociaux, les états financiers, l’inventaire, le
bilan et les résultats annuels de la société comme étant conformes, sincères, réguliers
et reflétant l’image fidèle de la situation financière et patrimoniale de l’entité et de ses
résultats annuels, conformément à l’article 715 bis 4 du code de commerce.
Le commissaire aux comptes aussi doit adopter une démarche extrêmement
prudente et une méthode de travail pertinente et sans faille durant toute la période de
son mandat.
Avant d’entrée en fonction, le commissaire aux comptes ne doit pas donner son
acceptation avec légèreté sans avoir au préalable mis en œuvre certaines diligences
préliminaires lui permettant :
-D’éviter de tomber sous le coup des incompatibilités et des interdictions légales et
réglementaires prévues par le code de commerce.
-De s’assurer que son cabinet dispose des capacités techniques et humaines pour
mener sa mission convenablement.
-De s’assurer que le mandat proposé n’est pas entaché d’irrégularités qui pourraient
compromettre les délibérations de l’assemblée générale des actionnaires.
En effet, le commissaire aux comptes doit s’informer sur les membres du
conseil d’administration, du directoire ou du conseil de surveillance ; et sur les raisons
de fin de mandat du et des précédents commissaires aux comptes avant son
acceptation. Il doit donc chercher s’il n’y a pas d’incompatibilités légales ou
réglementaires à l’exercice de ses missions au sein de la société.
L’article 715 bis 6 du code de commerce prévoit qu’ils ne peuvent être
commissaire aux comptes d’une société les personnes suivantes :
 Les parents et alliés au quatrième degré inclusivement, des administrateurs, des
membres du directoire et du conseil de surveillance de la société.
 Les administrateurs, les membres du directoire et du conseil de surveillance, les
conjoints des administrateurs des membres du directoire et du conseil de surveillance
des sociétés possédant 1 /10éme du capital de la société, ou dont celle-ci possède
1 /10éme du capital des dites sociétés.
 Les conjoints des personnes qui reçoivent des administrations, des membres du
directoire ou du conseil de surveillance ; un salaire ou une rémunération en raison
d’une activité permanente autre que celle de commissaire aux comptes.
 Les personnes ayant perçus de la société une rémunération, en raison de fonctions
autres que celle de commissaires aux comptes et ce dans un délai de 5années à
compter de la cessation de leur activité.
 Les personnes ayant été administrateurs, membres du directoire ou du conseil de
surveillance, et ce dans un délai de 5années à compter de la cessation de leur activité.
3.1-Nomination récusation et durée du mandat :
Les sociétés ont le libre choix de leur commissaire aux comptes parmi ceux
inscrits sur la liste des commissaires aux comptes. Ils ont compétence pour exercer
leur profession sur l’ensemble du territoire quelle que soit la liste régionale sur
laquelle ils ont inscrits.
La nomination des commissaires aux comptes est de la compétence de
l’assemblé générale ordinaire des actionnaires ou par voie de justice, la nomination
des commissaires aux comptes doit donc être proposée par les dirigeants, présidents
ou administrateurs de sociétés anonymes, gérants de sociétés en commandite par
actions ou d’une société a responsabilité limitée.

a- La nomination par les actionnaires :


La nomination par les actionnaires est nécessaire que dans le cas d’une
constitution instantanée de la société, conformément aux dispositions légales par
l’article 610 du code de commerce, quant a la nomination par l’assemblé générale
ordinaire, elle se fait dans le cas ou la constitution de la société est successive, et puis,
lors du remplacement du commissaires aux comptes, c’est du ressort de l’assemblé
générale ordinaire conformément aux dispositions de la loi n°88-04 du 12/01/1988
l’article 17.
b- La nomination par voie de justice :
La nomination par voie de justice se fait dans deux cas :
 En cas de carence de l’assemblé générale.
 En cas d’empêchement ou de refus du commissaire aux comptes. (article 678 du
code de commerce alinéa 4).
Une autre procédure similaire à l’article 32 qui concerne des lois françaises, cet article
de la loi française peut être appliqué par le président du tribunal de commerce,
statuant en référé, cependant il y a absences de précisions dans les textes. Il applique
cette procédure qui essentiellement transitoire, car l’assemblé des actionnaires est
souveraine.
c-Durée du mandat :
Conformément aux dispositions légales par la loi n°91-08 du 27/04/1991
l’article 31 qui dit :" la durée du mandat du commissaire aux comptes est de trois (3)
années renouvelable une (01) fois, au delà de deux (02) mandats consécutifs, la
désignation du même commissaire aux comptes ne peut intervenir qu’au terme de
trois (03) années".
Il existe un cas d’exception, celui qui est relative a la nomination du commissaire aux
comptes par l’assemblée des actionnaires en remplacent d’un autre commissaire aux
comptes, pour des motifs tels que : l’empêchement, le refus, la démission,
L’intervention de ce dernier est limitée dans le temps car il reste en fonction jusqu'à
l’expiration du mandat de son prédécesseur. (De celui qui l’a remplacé).
3.2-Acceptation et refus du mandat :
En cas d’acceptation de la mission qui lui est proposée au sein de la société, soit
par l’assemblée ordinaire des actionnaires /associés soit d’office par le président du
tribunal de commerce ( en cas de refus de l’entreprise d’engager un commissaire aux
comptes et sur demande du conseil d’administration ou du conseil de surveillance), le
commissaire aux comptes confirme son acceptation du mandat en signant, selon le
cas, les statuts de la société avec les actionnaires lors de la constitution par devant
notaire, ou le procès verbal avec les membres du bureau en cas de renouvellement du
mandat de commissaire aux comptes.
En outre il doit signifier par écrit son acceptation à la société en lui déclarant
qu’il ne se trouve dans aucun cas d’incompatibilité ou d’interdiction légale ou
réglementaire telles que prévus par l’ordonnance 75-59 du 26 septembre 1975 portant
code de commerce et par la suite le décret N°93-08 du 25avril 1993 portant
modification et complément du code de commerce.
Il avise également dans les 15jours qui suivent, le conseil national de l’ordre
national des experts comptables, des commissaires aux comptes et des comptables
agréés, de sa désignation de commissaire aux comptes dans telle société.
Le procès verbal de l’assemblée générale qui l’a désigné doit être publié dans un
journal d’annonces légales et une copie doit être adressée au conseil de l’ordre
national, pour information.
Il informe la société par écrit des conditions de l’exercice de sa mission et des
modalités de mise en œuvre de son mandat, indiquant notamment :
-la responsabilité de sa mission,
-les interventions,
-les normes de travail,
-les périodes d’intervention,
-les délais de dépôt de son rapport,
-les honoraires convenus.
Il doit également rappeler à la société e faire la publicité réglementaire de la
décision de sa nomination.
Dans le cas contraire le commissaire aux comptes doit justifier son refus par
écrit à la société dans les 15jours qui suivent sa prise de connaissance de sa
désignation ou la proposition qui lui est faite. Dans le cas ou la société aura publié la
nomination, la lettre de refus devra également être publiée dans le même journal.
L’article 715 bis 4 alinéa 2 prévoit « les commissaires aux comptes ont pour
mission permanente, à l’exclusion de toute immixtion dans la gestion, de vérifier les
livres et les valeurs de la société et de contrôler la régularité et la sincérité des
comptes sociaux. Ils vérifient également la sincérité des informations données dans le
rapport du conseil d’administration ou du directoire, selon le cas, et dans les
documents adressés aux actionnaires, sur la situation financière et les comptes de la
société.
Sur ces bases le commissaire aux comptes peut accepter ou refuser le mandat.

SECTION II : Déroulement de la mission du Commissaire aux comptes


Le code de commerce a utilement rappelé que la responsabilité des comptes
appartient à ceux qui les établissent et, à cet égard, ils doivent présenter des comptes
annuels réguliers et sincères et donnant une image fidèle du patrimoine, de la situation
financière et des résultats de l’entreprise.
1-Performance de la mission et le rôle du commissaire aux comptes :
Le caractère permanent de la mission de commissaire aux comptes impose à ce
dernier la tenue et la mise à jour de dossiers dont il doit assurer la conservation en tant
que base de son contrôle et de ses investigations et en tant que justification de son
rejet éventuel des comptes ou de leur certification.
Il s’agit d’une part d’un dossier permanent qui est constitué et tenue durant toute
la durée du ou des mandats du commissariat des comptes, ce dossier est constitué de
tous les documents de base relatifs aux volets institutionnel et fonctionnel de la
société.
Le dossier permanent est utilisé tout au long du mandat et de son
renouvellement, il contient les documents suivants :
-Documents administratifs et juridiques de présentation de la société :
 Statuts juridique de la société et ses modifications,
 Registre de commerce,
 Carte d’immatriculation fiscale,
 Dossiers et P.V du conseil d’administration,
 Dossiers des cadres dirigeants et du personnel,
 Dossier des commissaires aux comptes sortants,
 Dossier organisation structurelle et technique,
 Les actes de propriété immobilière et les baux commerciaux, etc.
-Documents de contrôle : ils sont constitués des supports et des textes réglementaires
relatifs au contrôle interne de la société et des risques généraux : descriptions des
taches, missions et responsabilités des cadres de la société, notamment ceux qui sont
chargés du contrôle interne.
-Documents comptables et financiers de la société : plans, guides, manuels,
procédures, méthodes utilisés pour la tenue de la comptabilité et la gestion de
l’entreprise, ainsi que les documents de politique de gestion et de contrôle
-Documents spécifiques à caractère économique et commercial :
Etude de marché,
Plan marketing
Organisation commerciale
Position de la société sur le marché,
Documents de politique commerciale, etc.
-Documents informatiques : ayant trait au plan informatique présent ou futur, au
système informatique de gestion utilisé, à l’organisation informatique, et aux dossiers
d’investissement informatique (matériels et formation).
D’autre part d’un dossier annuel ou dossier de contrôle comportant toutes les
pièces justificatives concernant l’exercice contrôlé, qu’il pourra consulter en cas de
besoin à tout moment. Ce dossier annuel est utilisé durant la période (mandat) de
contrôle exercé par le commissaire aux comptes. Il est donc constitué essentiellement
de documents et d’informations se rapportant à l’exercice contrôlé.
Il contient tous les éléments qui ont servi aux investigations du commissaire aux
comptes et qui devraient le conduire :
-à avoir une opinion sur le niveau ou le degré de régularité et de sincérité des comptes
sociaux annuels.
-à décider de certifier ou non la sincérité des comptes sociaux.
En conséquence, on peut dire que ce dossier, est constitué de preuves et de
justificatifs des diligences du commissaires aux comptes qui lui auraient servi de base
pour refuser ou certifier avec ou sans réserves les comptes annuels de la sociétés.
Le classement de ce dossier pourrait être conçu et structuré de la façon suivante :
-Documents se rapportant à l’organisation et à la planification de la mission et des
taches du commissaire aux comptes : programme, calendrier et lieu des interventions
et dates de remise des rapports.
-Documents se rapportant aux appréciations du contrôle interne notamment ceux
concernant :
-La description des systèmes de gestion et de contrôle mis en place,
-l’évaluation du contrôle interne,
-le contrôle et la vérification de l’application des procédures internes,
-l’appréciation et l’évaluation de la fiabilité des systèmes mis en place.
-Documents de contrôle des comptes annuels à savoir :
-programme de travail,
-détails des travaux effectués,
-copies des documents et pièces de base du contrôle,
-synthèse et commentaires,
-conclusion générale pour la certification des comptes.
-Documents concernant les vérifications spécifiques et légales tels que :
-conventions réglementées,
-rémunérations les plus élevées,
-faits délictueux à dénoncer,
-pièces justificatives des obligations spécifiques et des évènements postérieurs à la
clôture de l’exercice.
-Documents générale (correspondances significatives, notes sur les réunions du CA
ou des AG, etc.)
Il va de soit que le commissaire aux comptes est chargé de la constitution et de
la tenue des deux dossiers permanent et annuel, et doit les classer d’une façon
pratique et ordonnée lui permettant de faciliter leur exploitation et leur consultation à
tout moment.
1.1- Les temps forts de la mission de certification :
Le commissaire aux comptes articule sa mission de certification en grandes
étapes, de l’acceptation de la mission à la formulation de son opinion.
Une connaissance globale de l’entité doit être acquise afin d’orienter la mission
et d’appréhender les domaines et systèmes significatifs. En effet, si l’audit légal, dans
ses principes et ses modalités, est gouverné par un corpus de normes de référence, le
commissaire aux comptes adapte sa mission aux besoins et à l’environnement des
entités dont il certifie les comptes.
Sa mission débute par une phase de prise de connaissance générale de l’entité et
d’identification des risques d’anomalies significatives dans les comptes. Pour cela, il
prend connaissance du secteur d’activité, de la situation économique et financière de
l’entité et apprécie les risques juridiques, fiscaux et liés à l’organisation générale.
1.1.1- Les missions du Commissaire Aux Comptes :
La mission essentielle et principale du commissaire aux comptes consiste en un
contrôle des comptes de l’entreprise à l’effet de formuler une opinion sur leur
régularité et leur sincérité. Cependant des effets de cette mission, notamment ceux
relatifs aux aspects essentiels de la vie sociale. Induisent des missions particulières
prévues par la loi.
a) La mission comptable :
L’objectif étant de certifier la régularité et la sincérité des comptes, le
commissaire aux comptes doit s’entourer d’une opinion assise sur son intime
conviction car : « certifier c’est transmettre à autrui sa Propre conviction ».
La mission comptable des commissaires aux comptes est définie par l’article
678 du code de commerce.
Il s’agit donc de vérifier les livres, la caisse, le portefeuille et les valeurs de la
société et de contrôler la régularité et la sincérité des inventaires et des bilans. Outre
les supports courants de comptabilité d’entreprise, le commissaire aux comptes doit
vérifier également l’exactitude des informations données par le conseil
d’administration dans ses rapports adressé aux Actionnaires, sur la situation financière
et les comptes de la société, Il convient de noter qu’il ne s’agit pas d’une certification
de l’exactitude des inventaires et bilans, ni de leur réalité.
La régularité couvre la conformité aux lois et notamment les dispositions des
articles 718 à 722 du code de commerce ainsi celle du plan comptable national, et
aux règles de technique comptable.
La sincérité couvre l’absence d’intention de nuire à travers l’information et le
reflet de la vérité sur la situation social. Par contre la réalité et l’exactitude sont
difficiles à approcher car elles ne sont pas absolues, et les difficultés liées à l’effet
inflationniste, à la dépréciation monétaire, à l’impact de l’information non comptable,
son autant d’éléments qui dans le domaine du relatif, donnent la préférence aux
notions modérées de régularité et de sincérité.
La mission comptable est diligentée sous la responsabilité du commissaire aux
comptes, compte tenu des usages professionnels des diligences et techniques qui lui
paraissent les mieux adaptés, le thème intitulé : « Méthodologie de vérification des
comptes » met en évidence que la mission comptable n’est pas une Révision
systématique et intégrale de la comptabilité.
b) Les autres missions :
Les vérifications particulières et les missions dites spéciales font du Commissaire aux
comptes un véritable censeur parajudiciaire. Ses vérifications particulières sont :
- La vérification de l’application de la réglementation concernant les actions de
garantie,
- La certification du montant des rémunérations versées aux dix ou cinq personnes les
mieux Rémunérées de l’entreprise selon son effectif.
- La certification de l’exactitude de l’arrêté de compte relative aux dettes de
l’entreprise libérant par Compensation des actions nouvelles, en cas d’augmentation
de capital.
- La formulation d’avis sur l’opportunité et les modalités d’achats d’actions en vue de
leur annulation pour faciliter une augmentation du capital, une fusion ou une scission.
- L’assurance que l’égalité est respectée entre les actionnaires.
- L’attestation que l’actif net d’une société par actions est au moins égal au capital
sociale de la nouvelle société, lorsque la transformation de la première se fait en une
autre forme.
- L’établissement d’un rapport sur la situation d’une société à responsabilité limitée,
lorsque celle-ci se Transforme en société par actions.
- L’intervention, s’il y a lieu, en cas de perte des trois quarts du capital social.
-La mention au rapport présenté à l’assemblée, des participations acquises au cours de
l’exercice.
-La certification d’un bilan établi en cours ou à la fin de l’exercice, faisant apparaître
que la société a réalisé des bénéfices nets permettant le paiement d’un acompte sur
dividendes.
- L’établissement d’un rapport sur les modalités de fusion ou de scission entre
sociétés par action ou S.A.R.L et plus spécialement sur la rémunération des apports
faits à la société absorbante.
- L’exercice éventuel de la fonction de contrôleur en cas de liquidation.
- L’examen des conventions passées entre les administrateurs et la société.
- La révélation des faits délictueux.
Il existe des missions particulières, il s’agit des missions autres que le contrôle
des comptes, y a des missions qui feront l’objet d’un rapport séparé.
Des missions qui seront sanctionnées dans le rapport général, il convient de citer :
- La vérification de l’exactitude des informations données sur les comptes de la
société,
- La vérification du respect de l’égalité entre les actionnaires,
- La révélation des irrégularités et inexactitudes,
- La vérification des dispositions légales régissant les actions de garantie,
- La vérification des modalités de changement de forme et d’évaluation des comptes,
- La mention d’acquisition de participations.
1.2- La mission de vérification des comptes:
Outre les supports courants de la comptabilité de l'entreprise, le commissaire
aux comptes doit vérifier également la sincérité des informations données par le
conseil d'administration dans ses rapports adressés aux actionnaires, sur la situation
financière et les comptes de la société.
Sa mission de vérification des comptes se caractérise essentiellement par:
- La non immixtion dans la gestion,
- La permanence de la mission,
- L'obtention de tout document utile à la mission,
- L'exercice de la mission sous sa propre responsabilité.
a) La non-immixtion dans la gestion:
L'application de ce principe doit guider les interventions du commissaire aux
comptes, car il évitera des situations embarrassantes.
Le projet de loi portant sur l'organisation de la profession d'expert-comptable,
de commissaire aux comptes et de comptable agrée inscrit ce principe dont l'énoncé
est :
Article 28: le contrôle légal des comptes des entreprises commerciales par actions et
des sociétés à responsabilité limitée publiques est une mission de révision légale
permanente et exclusive de toute participation à la gestion de l'entreprise.
Le commissaire aux comptes est interdit de s'immiscer dans la gestion
proprement dite de la société, domaine exclusivement réservé aux dirigeants: ils sont
seuls initiateurs et manipulateurs.
S'immiscer dans la gestion d'une société, c'est donner une appréciation sur
l'opportunité des actes qui ont été passé par le conseil d'administration, sauf
irrégularités.
Il appartient par contre au commissaire aux comptes de vérifier si
l'enregistrement de ces actes dans les comptes de l'entreprise est correct.
Si à l'occasion de la prise de connaissance de l'entreprise, de l'évaluation des
procédures des contrôles internes, ou de l'examen des comptes, il es t appelé à donner
des avis, ces dernier concerneront essentiellement la fiabilité des procédures.
C'est dans ces perspectives, que le commissaire aux comptes est plus conseil
que censeur.
Les avis donnés doivent être objectifs et non critiques, sans quoi l'immixtion est
caractérisée. En aucun cas, ces avis ne devront sortir du cadre de sa mission.
b) La permanence du contrôle:
Le code de commerce consacre cette idée en disposant que : article
678,2°alinéa,"ils (les commissaires aux comptes) peuvent, à toute époque de l'année,
opérer les vérifications ou contrôles qu’ils jugent opportuns".
Par ailleurs, le projet de loi réglementant le commissariat aux comptes renforce
cette idée en établissant que : (l'article 28)"le contrôle légal des comptes………est
une mission de révision légale permanente………’’
Ce principe est à la fois utile pour les dirigeants d'entreprise et pour les
commissaires aux comptes. Pour les dirigeants il y a intervention permanente d'un
homme de l'art exerçant un contrôle. Pour les commissaires aux comptes, il s'agit de
répartir de façon rationnelle ses travaux dans le temps.

c) La communication de l’information:
Certains documents devront impérativement figurer dans son dossier permanent
ou dans son dossier annuel de travail.
A ce titre, il convient de retenir les dispositions du code de commerce, qui
énumèrent en l'article 716, une série de documents à mettre à la disposition des
commissaires aux comptes, au plus tard dans les quatre mois qui suivent la clôture de
l'exercice.
Dans le cadre de sa mission, pour un contrôle efficace, le commissaire aux
comptes peut obtenir tout document qu'il juge utile.
1.3- Les honoraires :
La rémunération du commissaire aux comptes vise non seulement à lui donner
les moyens pour accomplir sa mission, mais également à assurer son indépendance.
Le commissaire aux comptes exerce ses fonctions sous sa propre responsabilité,
tout en étant assisté par des collaborateurs, des correspondants ou des experts de son
choix.
Les honoraires du commissaire aux comptes sont calculés selon le barème
suivant, que l’article 44 de la loi 91-08 l’a défini de façon précise :
Montant total brut du bilan annuel Nombre normal Honoraires en KDA*
(investissement non réévalués et des D’heures de travail
produits d’exploitation)
De moins de 100 millions DA 160 à moins 240 80 à moins de 120

De 100 à moins de 200 millions DA 240 à moins 340 120 à moins de 170

De 200 à moins de 400 millions DA 340 à moins 460 170 à moins de 230
De 400 à moins de 800 millions DA 460 à moins 600 230 à moins de 300

De 800 à moins de 1 .600 millions DA 600 à moins 760 300 à moins de 380

De 1600 à moins de 3.200 millions DA 760 à moins 1.030 380 à moins de 515

De 3200à moins de 6.400 millions DA 1.030 à moins 1.400 515 à moins de 700

De 6400 à moins de 12800 millions DA 1 .400 à moins1800 700 à moins de 900

De 12800 à moins de 25600 millions DA 1 .800 à moins 2400 900 à moins de 1 200

Au delà de 25600 millions DA, à Ajouter à Maximum 4500 heures Maximum 2250
2400 heures 2%, soit 48 heures pour chaque
tranche supplémentaire de 5000 millions DA
jusqu'à un maximum de 4500 heures

* obtenus en multipliant le volume horaire par le taux horaire de 500 DA


2-Responsabilité du commissaire aux comptes :
Les commissaires aux comptes encourent trois types de responsabilités:
- Une responsabilité civile,
- Une responsabilité pénale,
- Une responsabilité disciplinaire.
2.1-La responsabilité civile:
Elle est engagée lorsque des fautes négligences sont commises dans l'exécution
de sa mission. Cette responsabilité est de nature contractuelle à l'égard de la société
contrôlée et de ses actionnaires, et de nature délictueuse à l'égard des tiers.
Pour que sa responsabilité soit engagée, trois éléments doivent être réunis:
 La faute,
 Le préjudice,
 Le lien de causalité entre la faute et le préjudice.
 La faute: doit être prouvée par le demandeur. Dans le cadre de la mission de
contrôle des comptes, pour que la faute ou la négligence soit prouvée, la preuve
portera sur l'absence de diligences normales, qui sont:
-L'absence de certaines vérifications,
-Leur insuffisance,
-L'absence de rapport ou de certaines mentions dans le rapport,
-L'insuffisance de rapports,
-Des mentions inexactes.
C'est ainsi que la responsabilité civile est engagée, lorsque le commissaire aux
comptes laisse accomplir une distribution de dividendes fictifs.
Le préjudice: doit être certain et résulter d'un lien de cause à effet entre la faute et le
dommage.
Dans ce cas, il est toujours apprécié au regard de l'apport de diligences normales qui
aurait évité ou atténué le préjudice.
Les faits de la victime ou d'un tiers sont les seules causes d'exonération de la
responsabilité.
-Au sens de la jurisprudence algérienne, n'ont pas été considérés comme causes
d'exonération de la responsabilité:
-L'incompétence du commissaire aux comptes,
-Les difficultés des contrôles,
-Le manque de temps.
En cas de pluralité de commissaire aux comptes, en tant que Co-commissaire,
le commissaire aux comptes est tenu responsable des fautes commises par le ses
collègues au cas où les responsabilités de chacun ne peuvent être précisées.
Cette responsabilité est aussi engagée, du fait des experts ou collaborateurs qui
l'assistent ou le représentent.
2.2- La responsabilité pénale:
Elle est très délicate en raison de la multiplicité des infractions en matière de
droit des sociétés. Outre, qu’autre titre de la responsabilité civile, il est directement
concerné par les nombreux délits
Énumérés par le code de commerce, on raison de ses obligations de:
- Révéler au procureur de la république les faits délictueux dont il a eu connaissance
(article 830 du code de Commerce);
- Révéler dans son rapport à l'assemblée générale les infractions commises par les
administrateurs
(Article 25 du projet de loi sur le commissariat aux comptes, article 680 du code de
commerce)
Sous peine d'en être civilement responsable;
- De signaler à la plus proche assemblée générale les infractions relevées au cours de
sa mission
(Article 25 du projet de loi sur le commissariat aux comptes).
Le commissaire aux comptes peut être engagé pénalement, soit en tant qu'auteur
direct ou en tant que complice des administrateurs.
En tant qu'auteur direct:
- Si le commissaire aux comptes a commis une infraction relative au contrôle: article
829, article 830,
- S'il a commis une infraction relative aux modifications du capital social: article 830
- S'il a commis une infraction relative aux filiales et participations: article 837
En tant que complice des administrateurs:
Pour délits relatifs au maniement des fonds, pour les délits spéciaux au droit des
sociétés, chaque fois que son intervention aura facilité ou permis, en connaissance de
causes, ces infractions.
Il s’agira par exemple, de :
- L’escroquerie,
- L’abus de confiance,
- L’abus de bien sociaux,
- La publication de faux bilan,
- La distribution de dividendes fictifs.
En Algérie, la jurisprudence a admis l’extinction ou l’atténuation de la
responsabilité pénale, lorsque le commissaire aux comptes se trouve dans
l’impossibilité d’accomplir sa mission.
Il faut toutefois admettre, que le code de commerce, dans l’article 831, relatif au délit
d’entrave à l’exercice des fonctions de commissaire aux comptes, en instituant une
mesure pénale à l’impossibilité du fait d’autrui, rend cette dernière très atténuée.
2.3-La responsabilité disciplinaire: Le commissaire aux comptes est susceptible de
faire l'objet d'une action disciplinaire en cas d'infraction aux lois, règlements et règles
Professionnelles.
3-Diligences du commissaire aux comptes :
L’ampleur et la complexité de la masse d’informations à traiter par rapport au
temps qui lui est alloué, imposent au commissaire aux comptes l’adoption d’une
démarche pragmatique et très rationnelle ainsi qu’une bonne organisation de son
travail et de son temps, pour accomplir sa mission pleinement et efficacement.
Le commissaire aux comptes avant de donner son acceptation au mandat pour
lequel est pressenti, il doit mettre en œuvre certaines diligences lui permettant d’éviter
des incompatibilités et des interdictions légales ou réglementaires à l’exercice de sa
mission et de s’assurer qu’il a les capacités techniques et humaines pour mener à bien
sa mission.
En matière du commissariat aux comptes (l’audit légal), le schéma général de la
mission comporte trois phases :
-L’acquisition d’une connaissance générale de l’entreprise,
-L’évaluation du contrôle interne,
-L’examen direct des comptes et des états financiers.
Au terme de ces trois phase, et dans le cadre d’un audit légal, l’auditeur certifie
les comptes avec ou sans réserves, éventuellement sous condition de passation
d’écriture, constate l’impossibilité de certifier, ou refuse de certifier.
3.1- Prise de connaissance de l’entreprise :
Dans cette étape le commissaire aux comptes a pour objectif de réunir toutes les
informations générales sur L’entreprise.
Avant de commencer sa mission et d’entamer son contrôle, le commissaire aux
comptes doit tout d’abord connaitre les réalités économiques, financières, juridiques
et comptables de la société.
Cette prise de connaissance permet à l’auditeur (commissaire aux comptes) de
faire le lien entre Les données comptables et les réalités qu‘elles traduisent. Elle
permet aussi de détecter les zones de risques que les analyses du contrôle interne et
des comptes ne peuvent pas mettre en évidence.
L’ordre supérieur de l’ordre des experts comptables agrées dans son ouvrage sur
le «contrôle interne » précise que la prise de connaissance est « indispensable pour
permettre au réviseur d’assimiler les principales caractéristiques de l’entreprise,
son degré d’organisation, le comportement de ces dirigeants et principaux
collaborateurs, et de définir, aussi précisément que possible, la nature et l’étendue de
la mission proposée ».
Le plan de mission ou programme de travail du commissaire aux comptes devra
comporter les éléments suivants :
-les travaux à entreprendre,
-les moyens à mettre en œuvre,
-le planning d’intervention et les durées de visites,
-les rapports à établir,
-les heurs et les couts à engager.
a) Recherche des informations :
L’obtention d’une documentation, En premier, un nombre important d’informations
doit être collecté :
- Information générales tels que-Dénomination sociale ;
-Siège social ;
-Historique de l’entreprise ;
-Organisation générale
-Effectif ;
-Personnes a contacté.
- Informations juridiques-Statuts ;
-Détenteurs du capital ;
-Règlement intérieur ;
- Informations comptables et financières-Organisation et méthodes comptables
-Informations financières
- Information relative au groupe-Structure
-Activité
-Politique
-Moyens.
- Autres informations relatives à l’environnement externe-Principaux clients et
fournisseurs de l’entreprise
-Dossiers fiscal et social
-Conseils externes à l’entreprise (Avocat, notaire, expert comptable…)
Utilisation des documents existants : il peut s’agir de documents externes tels que :
-Documentation spécifique à l’activité professionnelle exercée
-Rapports rédigés par d’autres professionnels.
Ou de documents internes tels que :
-Manuels de procédures
-Rapports des auditeurs internes
-Budgets, plan de développement, Plan de financement.
b) Visite des installations :
Les visites, notamment des bureaux et des ateliers permettent à l’auditeur de
constater l’état des immobilisations et des valeurs d’exploitation.
Elles lui permettent de se poser de nombreuses questions relatives par exemple
à la propriété des biens, à leur entretien, aux assurances…
c) Analyse des informations :
Les informations recueilles vont permettre à l’auditeur d’analyser plus
particulièrement les organigrammes et les pouvoirs des différents responsables.
Cette analyse a pour effet de mettre en évidence les éventuelles incompatibilités de
fonctions.
3.2- diligences en matière de contrôle interne :
Comme les moyens matériels du commissaire aux comptes sont limités par
rapport à l’importance des travaux d’investigation à réaliser, il est recommandé au
commissaire aux comptes de s’assurer au préalable de la capacité du système de la
comptabilité et de l’informatique s’il y a lieu à produire des documents financiers
fiables, sachant que la fiabilité des états financiers dépend du respect des formes
légales et réglementaires, et du niveau de qualité du contrôle interne mis en place.
De prime à bord, le commissaire aux comptes doit vérifier la bonne tenue des livres
obligatoires, de leurs paraphes et de leur mise a jour. Il s’agit des livres suivants :
-le journal général,
-le livre d’inventaire,
-le livre de paie,
-le livre journal,
-le registre de délibérations des assemblées générales,
-le registre de délibérations du conseil d’administration ou de surveillance,
-le registre des présences du conseil d’administration ou de surveillance.
Il s’assure également du respect :
Des concepts comptables édictés par le SCF et le code de commerce, des règles de
présentation et d’évaluation édictées par le SCF et les plans professionnels,
Les principes comptables sont un ensemble de conventions servant de référence
pour fixer et arrêter les méthodes d’évaluation et de comptabilisation, et dont le
respect est un élément essentiel de la sincérité des comptes.
Ces principes comptables, au nombre de 10, sont rappelés ci après avec
quelques dérogations particulières applicables aux banques et aux établissements
financiers, régis par les dispositions de la loi relative à la monnaie et au crédit N°03-
11 du 26 aout 2003.
1) Le principe de prudence : il a pour but d’éviter le risque de transférer sur l’avenir
les incertitudes présentes. ainsi, la comptabilité d’une entreprise ne prendra en compte
que les bénéfices réalisés à l’exclusion de tous gains potentiels, tels que les gains sur
les titres ou les immobilisations, par contre, les pertes potentielles sont prises en
compte dès qu’elle deviennent probables même si elles ne sont connues qu’après la
clôture des comptes.
2) La permanence des méthodes de comptabilité : les méthodes de comptabilisation et
d’évaluation doivent rester les mêmes d’un exercice à l’autre. En cas de changement,
il ne peut être qu’exceptionnel. Dans ce cas il est signalé obligatoirement dans une
annexe, ou il sera précisé les justifications et les incidences comptables de ce
changement. Ce dernier sera mentionné dans le rapport de gestion de l’entreprise et
éventuellement dans le rapport final du commissaire aux comptes.
3) La prééminence de la réalité sur l’apparence : Ce principe a pour but de privilégier
l’aspect économique et financier de la comptabilité sur l’aspect purement juridique.
Ce principe est surtout applicable aux banques et aux établissements financiers
notamment aux opérations de : pensions livrées ou non livrées, réméré,
comptabilisation des opérations consortiales.
4) La continuité de l’exploitation ou poursuite d’activité  : Pour l’arrêté et
l’établissement de ses comptes annuels, l’entreprise est présumée poursuivre ses
activités. Dans le cas contraire, les incidences en matière d’évaluation pourraient être
très importantes.
5) L’indépendance des exercices comptables ou spécialisation ou autonomie :
L’activité de l’entreprise est découpée en périodes appelées :
Exercices comptables de douze mois. A l’issu de chaque exercice, un inventaire doit
être effectué et des comptes annuels sont établis. Le résultat de l’exercice doit se
dégager en vertu de ce principe, de la différence entre les produits et les charges se
rapportant à l’exercice comptable, au fur et à mesure que ces produits et charges sont
acquis et non pas sur la base des encaissements ou des décaissements.
6) le cout historique ou (nominalisme)  : le cout historique auquel un élément d’actif
ou de passif à été comptabilisé au bilan, doit être maintenu jusqu’à sa sortie du bilan.
Ce principe de cout historique va à l’encontre d’une réévaluation des actifs ou d’une
comptabilité tenant compte de l’inflation. Or dans le domaine bancaire il est dérogé à
ce principe pour les titres de transaction, les instruments financiers à terme qui font
l’objet d’une réévaluation périodique au prix du marché, etc.… ainsi tous les actifs de
la banques en devises sont reconvertis à chaque fin d’exercice au cours monétaire au
31décembre et comptabilisés au bilan pour le montant en monnaie nationale.
7) l’intangibilité du bilan d’ouverture : le bilan d’ouverture d’un exercice doit
correspondre obligatoirement au bilan de clôture de l’exercice précédent. Ce principe
interdit d’inscrire directement des charges ou des produits dans les capitaux propres,
ces charges et produits doivent transiter par un compte de résultat. Il est néanmoins
admis que les incidences (écarts) des changements de méthode imposés par les
réglementations comptable, peuvent être directement imputées sur les capitaux
propres.
8) la non compensation entre les créances et les dettes : les postes d’actif et de passif
du bilan et les postes de charges et de produits du compte de résultat ne peuvent
donner lieu à aucune compensation. Il est toutefois dérogé à ce principe pour les
opérations de swaps de taux par les banques.
9) la régularité, la sincérité et l’image fidèle : Ce principe a pour but de donner au
lecteur une information claire, précise, fiable et complète sur le patrimoine de la
société, sur sa situation financière, sur ses résultats, sur ses opérations et sur ses
risques. Il est matérialisé dans les annexes aux comptes annuels qui complète et
éclaire le bilan et le compte de résultat.
10) L’importance significative : toutes les informations d’importance significative
doivent figurer dans les documents communiqués aux tiers et par conséquent publiés
au BOAL. En revanche les informations non significatives peuvent être omises et ne
sont pas obligatoirement publiables.
Le contrôle interne comprend le plan d’organisation et l’ensemble coordonné
des méthodes et procédures adopté à l’intérieur d’une entreprise pour sauvegarder ses
actifs, contrôler la précision et la fiabilité des informations comptables, promouvoir
l’efficience opérationnelle et le respect des politiques définies par la direction.
Dans le cadre de notre recherche on peut retenir les définitions suivantes :
Le contrôle interne est un système d’organisation qui comprend les procédures
de traitement de l’information comptable d’une entreprise et les procédures de
vérification du bon traitement de cette information Comptable ; le contrôle interne à
pour objectif, de sauvegarder le patrimoine, par la mise en œuvre de procédures qui
évitent les fraudes et les erreurs, d’amélioré les performances de l’entreprise, par la
mise en œuvre de procédures efficientes.
Le contrôle interne c’est l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de
l’entreprise. Il a pour but d’un côté d’assurer la protection la sauvegarde du
patrimoine et la qualité de l’information, de l’autre, l’application des instructions de la
direction et de favoriser l’amélioration des performances. Il se manifeste par
l’organisation, les méthodes et procédures de chacune des activités de l’entreprise
pour maintenir la pérennité de celle-ci.
Le contrôle interne est constitué par l’ensemble des mesures de contrôle
comptable et autres que la direction définit, applique et surveille sous sa
responsabilité afin d’assurer : la protection du patrimoine, la régularité et sincérité des
enregistrements comptables et des comptes annuels qui en résultent, la conduite
ordonnée et efficace des opérations de l’entreprise, la conformité des décisions avec
les politiques de la direction.
Les objectifs principaux du contrôle interne sont d’assurer : la fiabilité et
l’intégrité de l’information ; le respect de la politique, plans, procédures, lois et
règlements ; la sauvegarde des biens ; l’utilisation économique et efficace des
ressources ; la réalisation des objectifs et des buts attribués à une activité ou
programme.
Enfin, tout contrôle interne aussi élaboré soit-il ne supprime jamais totalement
les risques d’erreur, de fraude, d’insuffisance, d’incohérence, Il permet néanmoins de
les limiter, de déceler leur réalisation et d’intervenir. Le contrôle interne est pour
l’audit un élément fondamental dans l’appréciation globale de l’entreprise mais
surtout spécifiquement du processus qui fait de l’audit, dans le choix des méthodes
que l’on va employer (si le contrôle interne défaillant, examen plus approfondi et
risque permanent sur la performance même si le risque n’est que latent).
a-Tests de validité :
Avant de formuler son opinion sur les comptes annuels, l’auditeur doit s’assurer
qu’il a obtenue les éléments probants suffisants et appropriés en qualité et en quantité.

Il dispose pour cela des techniques classées par ordre de force probante.
- L’inspection physique qui permit de vérifier l’existence de certains actifs.
- La confirmation directe qui consiste à obtenir, auprès des tiers qui entretiennent des
relations commerciales ou financières avec l’entreprise, des informations sur le solde
de leur compte ou sur des opérations effectuées avec elle.
- L’examen des documents reçus par l’entreprise et qui servent de justificatifs à
l’enregistrement des opérations ou à leur contrôle.
- L’examen des documents crées par l’entreprise, copies de factures clients, balances,
comptes…
- Les analyses, estimation, rapprochements et recoupements effectués entre les
informations obtenues et les documents examinés.
- L’examen analytique qui consiste à :
- Faire des comparaisons entre les données résultant et les états financiers et des
données antérieures, Postérieures, ou prévisionnelles pour établir des relations entre
elles ;
- Analyser les fluctuations et les tendances ;
- Etudier et analyser les éléments inhabituels résultant des comparaisons.
- Les informations verbales obtenues des dirigeants et salariés de l’entreprise.
b- Note de synthèse :
La note de synthèse permet de récapituler les éléments significatifs de la mission et
les options prises.
Cette doit comprendre au moins :
- La description des événements importants ayant marqué l’activité de l’entreprise. Si
ces événements ont déjà été décrits dans le descriptif de mission ou le plan
d’approche, une simple référence à ces documents sera Suffisante ;
- La description des problèmes rencontrés est des solutions adoptées. Cette partie peut
consister en une photocopie des feuilles de synthèse de chaque section du dossier. Il
est important que cette section soit très claire, car c’est elle qui justifie, en grande
partie, l’opinion émise et qui évite les prises de position contradictoires d’année en
année.
- La liste des points en suspens qui doivent être réglés avant d’émettre le rapport (ex :
document restant à recevoir, confirmations attendus…) ;
- Une conclusion générale.

3.3 -L’opinion et rédaction du Rapport:


La législation en vigueur astreint les commissaires aux comptes dans la plupart
des missions qui leur sont assignées, à consigner leurs conclusions dans un rapport
qualifié selon la mission considérée, soit rapport générale ou rapport spécial.
Les cas d’exception prévus par la loi concernent essentiellement les missions
suivantes :
- La convocation de l’assemblée générale des actionnaires en cas de carence du
conseil d’administration ;
- Le certificat d ‘exactitude du montant globale des dix fortes rémunérations ;
- La révélation des faits délictueux.
a- Les Rapports :
- le rapport spécial porte sur les conventions dont le commissaire aux comptes a été
avisé ou dont il a eu Connaissance à l’occasion de ces contrôles. Ce rapport est
destiné à informer les actionnaires ou les Associés appelés à approuver ces
conventions lors de la prochaine assemblée générale. Le rapport spécial répond à une
double nécessité :
- assurer la transparence des opérations sociales effectuées directement ou
indirectement avec les dirigeants de la société (associées dans les SARL), de manière
à faire respecter le principe de la l’égalité entre les actionnaires (associés dans les
SARL), en informant ces derniers, et notamment les actionnaires minoritaires, de
certaines opérations conclues entre la société et les dirigeants ou toute autre
personne ;
- Prévenir les éventuels abus des dirigeants qui, par leur position dans la société,
peuvent conclure des
Opérations dans leur intérêt personnel Il est important de mentionner que, dans son
rapport spécial, le commissaire aux comptes ne doit en aucun cas donner une opinion
personnelle sur l’opportunité des conventions, ce qui aurait pour effet de substituer
son jugement à celui des actionnaires qui peuvent en l’occurrence demander aux
dirigeants des informations complémentaires. Si le volume des conventions le
nécessite, le commissaire aux comptes peut porter en annexe l’analyse des dites
conventions, mais cette annexe faite partie intégrante et indivisible du rapport.
b) Le rapport général, quant à lui, constitue une pièce essentielle de la plaquette
annuelle de la société car il traduit l’avis du commissaire aux comptes sur les
documents financiers et informe l’assemblée générale ordinaire de l’accomplissement
de ses missions.
Le contenue et la forme du rapport générale ont beaucoup évolué ces vingt dernières
années. Jusqu’en 1985, la forme de la plupart des rapports des sociétés publiés par les
commissaires aux comptes n’était pas homogène. Or, pour la bonne compréhension
de leur activité par les utilisateurs, le rapport est nécessaire que les commissaires aux
comptes s’expriment autant que possible dans un langage homogène.
C’est pourquoi, depuis cette date les diverses normes qui ont été élaborées ont été
assorties, pour ce qui concerne la structure et les formules essentielles, de modèles de
rapports auxquels les commissaires aux comptes doivent se référer. Grâce à ces
normes, les opinions exprimées par ces derniers sont plus élaborées et fournissent
donc aux parties intéressées des informations de bien meilleure qualité.
Le rapport contient désormais, outre une introduction générale, deux parties distinctes
:
- L’une relative à l’expression de l’opinion du commissaire aux comptes sur les
comptes annuels ;dans cette partie, le rapport distingue la référence aux contrôles
effectués et l’expression de l’opinion sur les comptes annuels (certification sans
réserve - avec réserve(s) - refus de certifier)
- L’autre relative aux vérifications et informations spécifiques prévues par la loi et les
règlements ;dans cette partie, il est fait état, en trois paragraphes, des observations
résultant des vérifications spécifiques prévues par la loi n’entachant pas directement
la certification des comptes, et des informations que le commissaire aux comptes
doit mentionner ; notons qu’au titre des vérifications spécifiques, le commissaire aux
comptes s’assure de la sincérité des informations fournies par le conseil
d’administration aux actionnaires et de leur concordance avec les comptes annuels.
- Dans la présentation du rapport, les deux parties doivent être nettement
individualisées afin que les deux Composantes apparaissent clairement.
- Les dispositions législatives en vigueur, pour ce qui est du rapport général, favorise
la conception de rapport court, mais la tendance actuelle retient la conception de
rapport long incluent non seulement le certificat et les résultats des autres missions,
mais aussi, dans la plus part des cas, une analyse détaillée des comptes de l’entreprise.
- Le rapport de certification ne doit être long pour les raisons suivantes :
Les actionnaires n’ont pas le temps nécessaire pour exploiter et apprécier valablement
tout les détails techniques sur les comptes de l’exercice soumis à leur approbation ; Le
commissaire aux comptes n’est pas tenu à une obligation d’information à l’égard des
actionnaires ;
4-Les différents degrés de certification :
L’opinion du commissaire aux comptes sur les comptes annuels est clairement
exprimée en conclusion de la première partie de son rapport général ; L’alinéa 2 de
l’article 29 de la loi 91-08 du 27-04-1991, a prévu une gradation dans la formule du
certificat :
- la certification pure et simple ;
- la certification avec réserve(s) :
- le refus de certification.
a) La certification pure et simple :
C’est une certification sans réserve. Cette forme de certification implique que soient
réunies les conditions suivantes :
- les comptes annuels doivent être établis selon les règles en vigueur et les principes
comptables généralement admis,
- les états financiers et l’information présentée dans l’annexe doivent donner une
image fidèle de la situation financière, du résultat des opérations et du patrimoine de
la société,
- le commissaire aux comptes a pu mettre en oeuvre sans limitations les diligences
qu’il a estimées nécessaires.
b) la certification avec réserve:
La réserve formulée par un commissaire aux comptes peut être définie comme
étant l’absence de certification de la régularité, de la sincérité et de l’image fidèle,
limitée à un point particulier des comptes annuels ; une réserve peut ainsi être
formulée si :
- des erreurs, des anomalies ou des irrégularités dans l’application des règles et
principes comptables dont l’incidence, bien que significative, est insuffisante pour
rejeter l’ensemble des comptes annuels ;
-Une ou des incertitudes affectant les comptes annuels dont la résolution dépend
d’événements futurs mais dont l’incidence est insuffisante pour refuser de certifier ; il
appartient au commissaire aux comptes qui formule une réserve de préciser
clairement dans son rapport la nature des erreurs, limitations ou incertitudes qui l’ont
conduit à la formuler, le tout avec des éléments chiffrés si possible ;Le commissaire
aux comptes doit mettre en évidence les erreurs ou les incertitudes constaté, et cela
même si leur l’existence est insuffisante pour rejeter l’ensemble des comptes annuels
ou consolidés.
c) le refus de certification :
Cette forme de certification, lourde de conséquences pour l ‘entreprise et surtout
pour les dirigeant ne peut envisager par le commissaire aux comptes que face a
constatation telles que:
- constaté des erreurs, des anomalies ou des irrégularités dans l’application des règles
et principes comptables qui sont suffisamment importantes pour affecter la validité
d’ensemble des comptes annuels,
- constaté des incertitudes affectant les comptes annuels dont la résolution dépend
d’événements futurs et dont l’importance est telle qu’il ne lui est pas possible de se
faire une opinion sur l’ensemble des comptes annuels.
Lorsque le commissaire aux comptes émet un refus de certifier, il doit donner le
même type d’informations sur la nature des réserves et leur incidence chiffrée que
dans le cas du rapport avec réserve. Il faut rappeler d’ailleurs que c’est l’importance
relative de ces incidences chiffrées ou potentielles qui doit permettre au commissaire
aux comptes de décider s’il y a lieu d’émettre des réserves ou même de refuser de
certifier.

CONCLUSION :
Le commissariat aux comptes n’est assurément plus une sinécure et bien malin
ou bien naïf serait le jeune commissaire qui, entrant dans la carrière, pourrait prédire
être en mesure de prendre un jour sa retraite sans que jamais son comportement n’ait
été critiqué, sans que jamais sa responsabilité n’ait été mise en cause. Bien qu’il
représente une réflexion continue et renouvelée qui doit être constamment modelée en
fonction du développement des exigences des entreprises et des pouvoirs publics.
Ainsi, le commissaire aux comptes ne réalise qu’une mission annuelle d’audit,
alors que les membres du conseil d’administration peuvent contrôler de manière
permanente la comptabilité de la société. C’est pourquoi la création de comité d’audit
au sein du conseil est depuis longtemps apparue comme une condition du bon
déroulement du contrôle des comptes.
En effet, Le besoin de l’image fidèle se manifeste aussi bien à l’échelon de
l’établissement de l’information. Il faut alors prendre en considération la continuité de
l’entreprise qu’a celui de sa diffusion. Il s’agit à ce niveau de faire preuve de célérité
et de loyauté. Enfin C’est dans le cadre de cet impératif de loyauté, dicté par la
recherche de la fidélité, que s’inscrit la mission du commissaire aux comptes.

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