CH3 Les Contrats
CH3 Les Contrats
CH3 Les Contrats
Les contrats
I. Notion du contrat :
Un contrat est une convention par la quelle une ou plusieurs personnes s’obligent envers une ou plusieurs
autres, à donner, à faire ou à ne pas faire quelque chose.
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Exemple : Don à une association, contrat de prêt unilatéral…
Contrat synallagmatique ou bilatéral : Les contractants s’obligent réciproquement les uns envers les autres.
Exemple : Contrat de vente, d’achat, obligations réciproques
E. Contrat à titre gratuit, à titre onéreux
Contrat à titre gratuit : Une partie procure à l’autre un avantage gratuit.
Exemple : Don à une association, une aide à une équipe de sport…
Contrat à titre onéreux : Dans le quel chaque partie attend un avantage du contrat.
Exemple : Acquisition d’une voiture…
F. Contrat commutatif, aléatoire
Contrat cumulatif : L’étendue des prestations à fournir est connue dés la conclusion du contrat.
Exemple : Construction d’une maison, vente d’une voiture en espèce…
Contrat aléatoire : Ce qui est à donner ou à faire dépend d’un évènement incertain.
Exemple : Contrat d’assurance…
G. Contrat instantané, successif
Contrat instantané : Le contrat s’exécute en un trait de temps.
Exemple : Achat d’une voiture…
Contrat successif : L’exécution exige l’écoulement d’un certain laps de temps.
Exemple : Construction du port « Tanger MED », contrat de travail, de location…
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Pour contracter, il faut disposer de la pleine capacité juridique. La capacité est l'aptitude à être sujet de droits.
Le mineur et le majeur sous sauvegarde de justice sont des incapables.
C. La cause
C’est le motif pour lequel chacune des parties a contracté. C'est aussi la raison pour laquelle le débiteur s'est
engagé à exécuter la prestation prévue. La cause doit exister et être licite.
D. L'objet:
Quand le contrat fait naître une obligation de donner l'objet doit exister (mais peut être une chose future comme
un immeuble à construire par exemple), être déterminée ou déterminable et être dans le commerce. Quand le
contrat fait naître une obligation de faire ou de ne pas faire, l'objet (la prestation) doit être déterminable,
possible et licite.
IV. La nullité :
Le contrat qui ne réunit pas les conditions de validité prévues est nul. La nullité anéantit rétroactivement le
contrat ; celui-ci est considéré comme n’ayant jamais existé. Les parties doivent donc remettre les choses en
l’état précédent le contrat (exception faite pour les contrats à exécution successive -comme le contrat de travail-
pour lesquels l’annulation ne vaut que pour l’avenir). La nullité doit cependant être demandée en justice. Il faut
distinguer la nullité absolue de la nullité relative.
A. Types de nullité
Nullité absolue : c’est la nullité d’ordre public qui peut donc être invoquée par tout intéressé.
Elle est la sanction de l’absence, de l’immoralité ou de l’illicéité du consentement, de l’objet ou de la cause.
Elle se prescrit au bout de 30ans.
Nullité relative : elle ne peut être invoquée que par le contractant que la loi a voulu protéger :
l’incapable mineur ou majeur, le cocontractant victime d’un dol du consentement. Elle concerne donc les
contrats dont le consentement a été vicié par le dol, erreur, violence ou lésion. Elle se prescrit au bout de 5ans.
B. Effets de nullité
Dès que la nullité est prononcée par le juge, le contrat disparaît tout entier, toutes les obligations auxquelles il
avait donné naissance doivent être donc effacées. La nullité détruit rétroactivement le contrat. Il faut remettre
les choses dans l’état où elles étaient avant le contrat.
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Un contrat doit être exécuté. Mais il arrive qu’un des cocontractants ne respecte pas ses obligations. L’autre
pourra alors recourir à la justice pour recouvrir ses droits.
L’exécution forcée consiste donc à obtenir l’exécution du contrat par la contrainte. Pour cela, il faut distinguer
les obligations de donner et celles de faire ou de ne pas faire :
pour les obligations de donner l’exécution forcée est presque toujours possible : s’il s’agit d’une
dette on pourra procéder à la saisie et à la vente des biens du débiteur, s’il s’agit d’un transfert de propriété
celui-ci a lieu dés le consentement ;
pour les obligations de faire ou de ne pas faire, on utilisera souvent la technique de l’astreinte ou
de remplacement.
B. les effets des contrats
L’exécution des contrats crée des effets entre les parties contractantes, à l’égard des tiers et à l’égard des ayants
cause.
Effets entre les parties : les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont
faites.
Effets à l’égard des tiers : en principe, les contractants ne peuvent engager qu’eux-mêmes. Un contrat
ne peut donc produire d’effets vis-à-vis de tiers. Toutefois, il existe des exceptions, comme le cas de stipulation,
quand une des parties au contrat charge l’autre partie de faire ou de donner quelque chose au profit d’un tiers
désigné dans le contrat.
Effets à l’égard des ayants cause : un ayant cause ou ayant droit est une personne qui tient son droit
d’une autre personne. C’est le cas essentiellement des héritiers.
C. la responsabilité contractuelle
Quand il n’est pas possible d’obtenir l’exécution, le cocontractant engage sa responsabilité contractuelle et
devra dédommager.
Pour obtenir des dommages et intérêts, il faut réunir les trois mêmes éléments qu’avec la responsabilité
délictuelle : un fait générateur, un dommage et un lien de causalité.
Le fait générateur résulte directement de l’inexécution de l’obligation. Le dommage englobe à la fois le retard
éventuel et/ou le défaut d’exécution .le demandeur doit établir le lien de causalité entre le fait générateur et le
dommage.