CHAP1 - Les Masses D'air

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 21

Agence pour la SECurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA)

Direction Générale 32-38 Avenue Jean Jaurès Dakar B.P. 3144 - Tél.: 231040 / 239330 / 239570 - Fax: 234654 - télex:
51680SG
----------
Ecole Africaine de la Météorologie et de l'Aviation Civile (EAMAC)
B.P. 746 NIAMEY- NIGER Tel. (227) 72 36 62 - FAX (227) 72 22 36

COURS DE
METEOROLOGIE
GENERALE :
LES MASSES
d’AIR

Lonihala OUATTARA
Alassanbiga ALASSANI
EAMAC/DEM

Octobre 2018
LES MASSES D’AIR ET LEURS EVOLUTIONS 1

I- Mise en évidence des masses d’air et origines 3

II- La ’w critère d’identification des masses d’air 3

III- Classification évolutive des masses d’air 5


a) Evolution par refroidissement à la base 5
b) Réchauffement à la base 6
c) Evolution cinématique des masses d’air 9
c-1) Influence des mouvements ascendants 9
c-2) Influence des mouvements subsidents 10
c-3) Influences des brassages convectifs 11
c-4) Les variantes 12

IV- Extension méridienne moyenne des masses d’air 15

V- Classification géographique des masses d’air 15


1) Généralités 15
2) Masse d’air arctiques et polaires 16
3) Masses d’air tropicales 16
4) L’air équatorial 17

VI- Différentes masses d’air dans la zone intertropicale 17


1) Types de masse d’air 17
2) Autre différenciation des masses d’air 18
a) Les ALIZES : 18
b) L’air équatorial et les masses d’air polaire dégénéré 19

2
LES MASSES D’AIR ET LEURS EVOLUTIONS

I- Mise en évidence des masses d’air et origines

L’observation et l’analyse des conditions atmosphériques mettent en évidence des


variations de caractéristique de l’air en fonction des zones. On retrouve de l’air chaud
et humide sur les côtes, de l’air chaud et sec sur les régions du Sahel. De l’air qui
séjourne au pôle Nord sera plus froid et sec que l’air qui séjourne sur le Sahel. La
différenciation des grandes masses d’air résulte fondamentalement de
l’hétérogénéité de l’influence qu’exerce la surface de contact et l’intensité du
rayonnement solaire. Cet air doit évoluer et acquérir de nouvelles caractéristiques en
fonction du temps. Nous pouvons citer le cas de l’Harmattan en Afrique de l’Ouest
qui est un air frais et sec à raison de son origine et de la surface sur laquelle il se
déplace.
Les causes des variations des caractéristiques de l’air sont à la fois thermiques
(rayonnement) et mécaniques (ascendances, subsidences, brassages convectifs).

II- La ’w critère d’identification des masses d’air

Chaque masse d’air est associée à un type de temps déterminé, donc pour les
besoins de l’analyse et de la prévision, il faut pouvoir identifier ces masses d’air,
suivre les masses d’air dans leur déplacement et leurs évolutions.
Le critère idéal pour identifier les masses d’air doit :
1. différer d’une masse d’air à une autre
2. être uniforme dans chacune des masses d’air horizontalement et
verticalement
3. être lentement variable dans le temps

On utilise pour cela la ’w : température pseudo-adiabatique potentielle du


thermomètre mouillé.
C’est la température prise par une particule d’air humide emmenée à saturation par
détente adiabatique puis maintenue saturée et ramenée adiabatiquement au niveau
de pression 1000hPa.

3
Les variations de ’w vont indiquer les gains ou les pertes de chaleur de la masse
d’air donc l’importance de son réchauffement ou de son refroidissement éventuel.
’w augmente si il y a apport de chaleur sous forme de chaleur latente ou réelle lors
des augmentations du rapport de mélange.
’w diminue si la particule cède de la chaleur au milieu environnant.
Si ’w repondait de manière exacte aux conditions 1 et 2 posées précédemment,
chaque sondage présenterait une courbe bleue composée de segments parallèles
aux pseudo-adiabatiques (’w verticalement constante dans les masses d’air),
séparés par des discontinuités nettes. La présence d’une même masse d’air à
diverses stations se signalerait par un même segment de la courbe bleue
correspondant à une même valeur de ’w.

4
En outre les déplacements des masses d’air seraient facilement mis en évidence
puisque d’un réseau à l’autre on pourrait reconnaître les mêmes masses d’air à l’aide
des mêmes valeurs de ’w.
En réalité, ’w varie lentement puisque les masses d’air évoluent en absorbant ou en
cédant de la chaleur. La répartition horizontale et surtout la répartition verticale de ’w
ne peut donc pas être complètement homogène :
- horizontalement, parce que les trajectoires des diverses partie d’une masse
d’air peuvent s’écarter considérablement, parcourir des régions de
caractéristiques très variables et par conséquent subir des évolutions
différentes ;
- verticalement, parce que l’évolution de ’w ne s’effectue pas simultanément
dans toutes les couches d’une masse d’air.
Il en résulte que l’on observe dans presque toutes les masses d’air un gradient
vertical de ’w. La ’w décroit dans le sens où la chaleur se propage.
L’analyse sur les bases aussi simples que celles qui ont été données en haut est
donc impraticable. On retiendra cependant de ces critères un principe élémentaire :
« les limites de masses d’air correspondent à des discontinuités de ’w »

III- Classification évolutive des masses d’air

a) Evolution par refroidissement à la base


Lorsqu’en absence de vent, une masse d’air se trouve au contact d’une surface
froide, il s’établit dans les basses couches un transfert de chaleur du chaud vers le
froid, de l’AIR vers le SOL : les couches atmosphériques perdent de la chaleur par
conduction et rayonnement (la convection est nulle).
Du point de vue radiatif, les couches atmosphériques perdent bien de la chaleur du
fait de leur émission infrarouge, mais en absorbent une part importante des couches
voisines. Quant aux échanges par conduction, ils ne sont véritablement sensibles
que dans les toutes premières couches en contacts avec la source froid (le sol).
Il y a un abaissement de ’w des basses couches donc une croissance de ’w avec
l’altitude.

5
Lorsqu’il y a du vent, les couches refroidies sont plus épaisses.
Les masses d’air qui présentent cette caractéristique sont dites « RADIATIVES » :
type R.

 Qu’il y ait turbulence ou non, la courbe d’état se trouve inclinée sur la droite
des adiabatiques sèches :  croit et ’w croit également : les couches
refroidies sont en règle générale absolument stable
 A cause de la stabilité de la masses d’air ; les nuages sont de type
stratiforme (STF). Par vent calme, on observe de la bruine ou brouillard
très bas, de la grêle blanche si la température est négative. Par vent
modéré et turbulence, on observe du brouillard épais et stratus. Les
précipitations seront liées à des nuages stratiformes tel que bruine.
 La visibilité sera médiocre en raison de la bruine ou brouillard.
Ce genre de masse d’air se rencontre vers les côtes.

b) Réchauffement à la base
Lorsqu’une masse d’air froid se trouve en contact avec une surface terrestre
chaude, il y a transfert du SOL vers l’AIR par rayonnement et conduction. Les
couches atmosphériques vont être réchauffée par la base et entraîner une élévation
de ’w dont l'importance décroît suivant l’altitude.
Ce profil correspond un équilibre vertical instable et la convection thermique apparaît.
Ce type de masse d’air est dit CONVECTIF.

6
 La courbe d’état est inclinée sur la gauche de l’adiabatique sèche. On
observe une couche en instabilité convective surmontant une couche
absolument stable
 Les nuages seront de type cumuliformes avec présence éventuelle de Cb
si les mouvements convectifs sont importants. A ces nuages seront
associées des averses, de la neige, des manifestations orageuses lorsque
l’instabilité est forte. La visibilité sera mauvaise sous les précipitations.

- La chaleur se propage par conduction : les basses couches deviennent


instables
- la convection thermique entre en jeu et l’épaisseur de la couche réchauffée
augmente rapidement.

Remarque : Evolution diurne


La nuit, on a un refroidissement à la base et la journée, compte tenu du fait que la
terre se réchauffe très vite, on obtient un réchauffement à la base. L’air passe du
type radiatif au type convectif.
De ces deux évolutions qui se succèdent, le réchauffement est généralement
prédominant et la masse d’air prend alors le caractère convectif. Le sondage
nocturne qui met souvent en évidence au sol, une inversion nocturne par effet
radiatif, détermine un type particulier de structure : convectif avec inversion
nocturne (Ci).

7
Fig : Masse d’air du type Ci

Fig : En hiver, le réchauffement diurne est insuffisant pour faire disparaitre l’inversion

8
c) Evolution cinématique des masses d’air

Dans certains cas, les masses d’air et les surfaces ont des températures voisines. La
masse d’air peut évoluer cependant par des transferts de chaleur d’une couche à
l’autre. Cela est commandé par des mouvements verticaux ascendants –subsidents
et des brassages turbulents à l’intérieur de la masse liés à l’existence de l’instabilité
des couches. Ces types de masses d’air sont dits CINEMATIQUES (K)

c-1) Influence des mouvements ascendants synoptiques


L’effet des ascendances synoptiques est de provoquer une augmentation de
l’humidité relative allant jusqu’à la saturation et un renforcement de l’instabilité.
Un soulèvement des masses d’air entraîne l’augmentation de saturation, d’humidité :
les courbes bleues et d’état sont proches et souvent confondues à la saturation. Il se
produit une augmentation de l’instabilité qui engendre des développements verticaux
de nuages cumuliformes et on a le passage d’une couche en instabilité convective
latente (ICL) en instabilité convective sélective (ICS) puis en instabilité absolue (IA).
Les mouvements verticaux ascendant sont associées à de la convergence en basses
couches. Ces masses d’air sont dit CINEMATIQUE CONVERGENT (Kc).
Le sondage A représente l’état initiale avant soulèvement et le sondage B la même
masse d’air après soulèvement en bloc (Sauf au sol).

9
 Les nuages sont de type cumuliformes avec forte nébulosité. En instabilité
Convective, on observe des nuages cumuliformes associés à des nuages
stratiformes : l’ensemble constitue un ciel pré-orageux. Si l’ascendance persiste, on a
des Cb.
Si les ascendances continuent de s’exercer sur une masse d’air cinématique
convergente et toujours si les couches plus basses sont convectivement instables,
des cumulus et des cumulonimbus peuvent apparaître avec parfois des orages
accompagnés de fortes averses.
Ce type de masse d’air se rencontre dans les dépressions et les thalwegs.

c-2) Influence des mouvements subsidents


La présence de subsidence entraîne une diminution de l’humidité et un
renforcement de la stabilité. La diminution de l’humidité relative est caractérisée par
l’écart entre la courbe bleue et celle d’état. La surface de subsidence constitue une
couche stable qui empêche les mouvements convectifs de naître.
La subsidence étant liée à des mouvements divergents en basse couche, on parle
de masses d’air de type cinématique divergent (Kd).

Fig : Masse d’air du type Kd

10
Fig : Sondage A représente l’état initial et le sondage B la masse d’air
après affaissement en bloc

Le type de temps est caractérisé par un ciel dépourvu de nuages ; on peut observer
quelques bancs de brouillard nocturne. Ce type de temps se trouve dans les
anticyclones chauds et les dorsales.

c-3) Influences des brassages internes (convectifs)


Lorsqu’une masse d’air est le siège de mouvements convectifs importants et surtout
prolongés, le brassage produit a pour rôle de mélanger verticalement les diverses
couches de la masse d’air et d’y repartir uniformément la chaleur. Il se produit une
homogénéisation de ’w dont la courbe bleue suit approximativement la pseudo-
adiabatique saturée. Ce type de masses d’air est dit cinématique de mélange (Km).

11
Fig : Masse d’air du type Km

c-4) Les variantes


Une masse d’air peut subir une influence thermique marquée en même temps
qu’un soulèvement ou une subsidence par exemple : dès lors, sa structure traduira
cette double influence thermique et mécanique. Les associations possibles sont :
 Réchauffement à la base et ascendance synoptique : type convectif
convergent ( Cc)
Ces masses d’air réunissent les caractéristiques du type convectif C et du type
cinématique convergent Kc.
Par suite de l’ascendance subie, l’air sera proche de la saturation aux niveaux
moyens et supérieurs ce qui favorise le développement vertical des nuages
cumuliformes résultant du réchauffement par la base.
On les rencontres dans les invasions froides lorsque ces dernières sont soumises à
un contrôle cyclonique. On peut également les observer dans certaines dépressions
continentales d’origine thermiques.

12
Instabilité : Forte en général dans les basses couches mais aussi éventuellement en
altitude si l’air est convectivement instable.
Nuages : les nuages sont à caractère cumuliformes CUF à tous les niveaux en
général avec en particulier des Cu et Cb très épais.
Précipitations : elles sont sous forme d’averses. On peut souvent observer des
orages et des éclairs.
Visibilité : elle est bonne sauf sous les précipitations.

 Réchauffement à la base et subsidence


On a de l’air de type Convectif divergent (Cd). Lorsque on a de l’air surmonté par un
air stable, l’air en contact avec une surface plus chaude va subir un réchauffement
par la base suivi d ‘une subsidence occasionnée par de l’air stable le surmontant.
Ces masses d’air réunissent les conditions convectives et cinématique divergent.

13
Instabilité : elle existe dans les basses couches suivie au dessus par une forte
stabilité liée à la subsidence qui bloque les mouvements convectifs des basses
couches.
Nuages : ils sont de type cumuliformes peu développés ( ou ciel clair) étalés sous la
surface de subsidence ; ce qui accentue la nébulosité.

 En l’absence de soulèvement synoptique ou de subsidence, l’air est dit


convectif normal (Cn)

Remarque : Le refroidissement temporaire dû à l’évolution diurne de la température


dans les basses couches ou l’évolution temporaire d’une masse d’air sur une surface
froide entraîne aussi des modifications de structure. Mais ces modifications de
structure se limitant aux basses couches ne sont que trop temporaires. Ces
modifications ne seront donc pas prises en compte en ce qui concerne la
différenciation des types de masses d’air.

14
IV- Extension méridienne moyenne des masses d’air
Entre le pôle Nord et 60 °N, on rencontre les masses d’air froid radiatif appelée Air
Arctique.
Aux moyennes latitudes (60°N-30°N), on a les grandes ondes planétaires. Dans
cette partie se situe les perturbations qui se forment à la frontière séparant les
masses d’air d’origine polaires des masses d’air d’origine tropicale : surface frontale
polaire.
Aux très basses latitudes, au voisinage de la ZCIT ; des masses d’air équatoriales
pilotées par les hautes pressions tropicales, pris dans la circulation de Hadley et qui
convergent dans les basses couches vers la ZCIT. Le JST (jet subtropical) est une
zone de discontinuité entre les masses d’air équatoriales et l’air des moyennes
latitudes : c’est le front subtropicale.

V- Classification géographique des masses d’air

1) Généralités
La classification géographique prend en compte la région origine de la masse

15
d’air et la valeur de la ’w à un niveau non perturbé par les phénomènes qui se
produisent au voisinage du sol. ( niveau 850 Hpa par exemple).
La classification évolutive tient compte seulement du sens de variations de ’w en
fonction de l’altitude. La classification géographique peut prendre aussi en compte
l’humidité : le caractère sec d’une masse d’air sera spécifié par le qualificatif
continental tandis que le caractère humide sera désigné par le qualificatif maritime.

2) Masse d’air arctiques et polaires


Ces masses d’air sont nettement radiatives. Elles couvrent principalement les
régions polaires mais s’étendent également en hiver aux parties septentrionales des
grandes masses continentales où on les appelle air polaire continental . A l’origine,
elles sont très froides et peu riches en vapeur d’eau. Ces masses d’air font plus ou
moins irruption ( invasion froide) vers les latitudes plus basses ( régions tempérées) ,
dans ce cas, elles subissent une évolution maritime et dont dites polaires maritimes
Pm tandis que celles qui subissent une évolution continentale sont dites polaires
continentales Pc.

3) Masses d’air tropicales


Elles ont pour origine les latitudes tropicales où l’on observe des zones
anticycloniques ou à faible gradient, propices à la stagnation des masses d’air. Selon
leur parcours et leur origine, elles peuvent prendre un caractère continental ou
maritime. Sur l’atlantique, ces masses d’air tropicales maritimes présentent une
structure Kd ou Cd. Cependant la convergence de ces masses d’air avec l’air polaire
ou avec les masses d’air intertropicales entraînent souvent la disparition de leur
caractère subsident initial. Par exemple en été sur le continent chaud elles peuvent
évoluer en Cc.
Les masses d’air tropicales maritime alimentent habituellement les perturbations des
régions d’Europe occidentale où elles se présentent sous le type Km. A noter que les
masses d’air tropical continental qui intéressent ces mêmes régions sont originaires
du Sahara ou de l’Arabie. Ces masses d’air tropicales continentales après
humidification sur la Méditerranée donnent de l’instabilité orageuse sur les reliefs
européens.

16
4) L’air équatorial
On vient de voir que les masses tropicales qui évoluent vers les latitudes
équatoriales perdent petit à petit leur caractère subsident. Ces masses d’air par voie
de conséquence s’humidifient fortement : les régions situées entre 5°N et 5°S (
région équatoriale) sont couvertes en général par des Océans et sont des zones à
fiables gradients donc favorables à la stagnation et à l’humidification de l’air. Il en
résulte que les masses d’air tropicales arrivées dans ces régions équatoriales
s’humidifient et en même temps leur instabilité se généralise ( n’étant plus sous le
contrôle anticyclonique).
Il n’existe donc pas de contrastes thermiques marquées entre les masses d’air
équatoriales et des masses d’air tropicales. Cependant il faut noter que l’air
équatorial est humide et convectivement instable dans toute son épaisseur alors que
l’air tropical également instable présente une surface de subsidence due au contrôle
anticyclonique des cellules subtropicales.
Remarque : la convergence dans les couches moyennes et dans les basses
couches des masses d’air équatorial se traduit en général par une forte divergence
horizontale aux altitudes supérieures.

VI- Différentes masses d’air dans la zone intertropicale

1) Types de masse d’air


 Type Cd : il existe aux bordures orientales des anticyclones pouvant se
prolonger le long des bordures méridionales jusqu’à une distance de
l’équateur.
 Type Cc : dans les parties orientales de la zone de convergence
intertropicale lorsque cette dernière est alimenté en air polaire direct.
 Type Kc : dans la zone de convergence intertropicale
 Type Kd : dans l’anticyclone et sur ses bordures méridionales et
occidentales.
 Type Km : dans la zone sans convergence ni divergence située dans la
région des basses pressions équatoriales. Ce type résulte généralement
d’air du type Kc ou Kd ayant dégénéré sur place.

17
2) Autre différenciation des masses d’air
Dans les régions intertropicales, on l’habitude de distinguer :

a) Les ALIZES :
Ce sont des vents maritimes ou continentaux réguliers soufflant des hautes
pressions subtropicales (dans les basses couches) vers les basses pressions
intertropicales. Par extension le terme alizé englobe aussi les vents continentaux
(dans les basses couches) soufflant également des hautes pressions subtropicales
vers les basses pressions intertropicales.
Les alizés issus de l’hémisphère sud sont à l’origine des vents de secteur sud-est
mais compte tenu du balancement saisonnier des ceintures subtropicales et de la
formation de dépressions thermiques sur les continents, ils peuvent virer :
4. au nord – ouest dans l’hémisphère sud (influences des dépressions
thermiques)
5. au sud-ouest dans l’hémisphère nord ( influence de la force de Coriolis
et/ou du gradient de pression)
De même les alizés issus de l ‘hémisphère nord peuvent rentrer dans l’hémisphère
sud et par suite passer du secteur nord-est au secteur nord –ouest ( influence de la
force de Coriolis)

18
Il résulte de ces considérations dynamiques ou thermiques que les alizés prennent
dans certaines régions le caractère de vent saisonnier soufflant des hautes pressions
dynamiques ou thermiques vers les basses pressions dynamiques ou thermiques.
Ce qui conduit à des vents se déplaçant des continents vers les océans ou des
océans vers les continents selon la saison.
Ce déplacement des vents engendrent des différents types de masses d’air d’une
zone à une autre. Les caractéristiques des masses d’air changent du continent vers
les océans et vice versa. A noter que le terme mousson englobe des vents
saisonniers soufflant des hautes pressions dynamiques vers les basses pressions
dynamiques.

b) L’air équatorial et les masses d’air polaire dégénéré


Les axes des ceintures anticycloniques subtropicales de part et d’autre de
l’Equateur se rapprochent avec l’altitude, il en résulte la diminution de la largeur de
bande des basses pressions intertropicales et la distribution suivante :
 dans les basses couches :
+ les masses d’air sous le contrôle des anticyclones des régions
subtropicales (air polaire boréal ou austral dégénéré)
+ les masses d’air au dessus des régions équatoriales ( masses d’air
polaire austral ou boréal dégénéré instables sur toute son épaisseur). Ce sont donc
les masses d’air citées plus haut qui perdu leur caractère de subsidence et qui sont
devenus instables.
 en altitude
Les masses d’air comprises entre les cellules anticycloniques et surplombant

19
les régions équatoriales sont également instables et semblent provenir des masses
sous-jacentes rejetées en altitude par la suite.

Remarque : En ce qui concerne l’identification des masses d’air, nous identifierons


tout d’abord les différents courants généraux en présence ( mousson, alizés
maritime, courant d’ouest et d‘est d’altitude, harmattan) puis les surfaces de
discontinuités à l’intérieur des courants généraux. Signalons par ailleurs que la
manifestation des discontinuités à l’intérieur d’un courant limite aux bornes et
moyennes couches de l’atmosphère ( 850 Hpa à 300 Hpa)

20
21

Vous aimerez peut-être aussi