Cours DAHMOUNI
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département : Gestion
Module : Finances publiques MR.DAHMOUNI
2 ème année gestion section (A) 2019/2020
Introduction
I)-la notion de finances publiques
1-Branche du droit public
Traditionnellement enseignées dans les facultés de droit sous diverses appellations (outre
F.P.),
-sur les F.P, matière exclusivement juridique: étude des règles d'établissement du Budget,
d'exécution des recettes et des dépenses, de gestion de la Trésorerie, des controles
budgétaires... (conception classique ) ;
- sur les F.P, matière ajoutant au volet juridique l'étude des décisions, des choix
budgétaires ( volet politique ), mais surtout l'imbrication des phénomènes budgétaires et
économiques, l'Etat intervenant dans le domaine économique ( action conjoncturelle ou
structurelle ) et social (action de répartition) par l'intermédiaire des décisions budgétaires
adoptées ( conception contemporaine ) . Conception qui en fait une matière
pluridisciplinaire.
2- Matière pluridisciplinaire
Cette branche du droit peut etre intégrée à la science économique.
on a évoquer les liens économie-budget, les décisions budgétaires affectant la conduite de
la politique économique tandis que les lois de finances traduisent largement l'état de la
situation économique à un moment donné. L'économie financière , c'est-à-dire l'étude des
phénomènes proprement financiers qui constituent une des dimensions des interventions
publiques ou *étude du système de financement public * apparaissant comme une
branche de la science économique. Mais on doit aussi évoquer les liens des F.P avec :
- le droit social. Par l'aspect Finances sociales engageant aujourd'hui des masses
financières supérieures à celles du seul Budget de l'Etat .
les F.P sont les finances des personnes publiques ( Etat, collectivités locales ,
établissement publics ) tandis que les finances privées retraceront les opérations
financières de personnes, physiques, ou morales, de droit privé. Cette distinction, simple
dans sa présentation , n'est pas toujours évidente. ou situer les finances des entreprises
publiques lorsque celles-ci ont un statut de droit privé ( société anonyme dont l'Etat détient
le capital ) ? ou situer les organismes sociaux , organismes de droit privé mais remplissant
une mission de service public et caractérisés sur le plan financier, par de nombreux aspects
de droit public ( caractère obligatoire des prélèvements ) ? N'est-il pas nécessaire, en
l'occurence, de dépasser le seul critère organique et d'envisager la publicisation de ces
finances sociales !...
- Au-delà du critère organique, en effet, les F.P. se caractérisent par leurs objectifs, leurs
moyen, et l'application de certaines règles juridiques
- Les objectifs . l'Etat et les autres personnes publiques, au travers de leur vie financière,
poursuivent des buts d'intéret général ( on peut dire aussi : les opérations financières des
personnes publiques permettent de satisfaire aux objectifs d'intéret général ) tandis que
les personnes privées visent à retirer un profil et/ou une satisfaction de leurs opérations
financières.
L'application au domaine budgétaire des dogmes libéraux devait conduire les F.P
classiques à présenter les trois caractéristiques de :
-Neutralité, limitation des dépenses, fiscalisation quasi exclusive des ressources et équilibre
budgétaire .
A- La neutralité :
Elle découle logiquement des conceptions libérales l'Etat, ne doit pas intervenir dans le
domaine économiques ou social. Ce qui conduit les dépenses à ne financer que le
fonctionnement des services publics et les recettes à ne pas satisfaire un procéssus de
réduction des inégalités ou de rédistribution .
Ces ressources étaient surtout fiscales, Non du fait d'une prédilection particulière pour
l'impot, mais en raison du rejet des autres types de ressources.
les ressources du domaine ne peuvent que se marginaliser dans une économie qui se
développe . en outre, le libiralisme, rècusant la gestion, par l'Etat d'entreprises
industrielles, peu de ressources étaient a attendre de ce coté.
elles aussi étaient écartées avec vigueur (le franc fut le plus souvent stable au XIX siècle ).
on cosidérait comme dangereux pour l'économie la création de monnaie , aboutissant à
une perte de valeur de celle-ci . on pensait également se trouver en présence d'un impot
déguisé et injuste car frappant plus lourdement les titulaires de revenus fixes .
-L'emprunt:
vivement critiqué par les théoricieus libéraux , malgré son caractère volontaire (on y eut
néanmoins recours dans des propositions conséquentes ) :
- il modifie la répartition des flux financiers transférant vers l'épargne publique des
sommes destinées a l'épargne privée .
-il constitue un impot différé puisque l'obligation de rembourser les sommes empruntées
conduira a augmenter l'impot des années futures .
-l'impot reste donc bien la ressource privilégiée . meme si son caractère obligatoire ,
contraignant , eut du le rendre suspect aux auteurs libéraux . les effets négatifs de la
contrainte fiscale etaient atténués par :
- le consentement à l'impot . l'impot découle d'une loi . il se trouve donc accepté par les
représentants des contribuables .
-la faiblesse de son montant , liée à la faiblesse de la dépense publique .
- les techniques fiscales utilisées ( méthodes indiciaire) visant a assurer la plus grande
tranquillité possible des contribuables .
La remise en cause des dogmes libéraux appliquée au domaine budgétaire doit conduire à
souligner :
A)-L'interventionnisme
L'utilisation de l'arme budgétaire dans le domaine économique ou social est trés largement
acceptée aujourd'hui, y compris par ceux qui réclament du libéralisme . Longue serait la
liste des dépenses d'intervention ( le titre IV du budget de l'état s'intitule *intervention
publiques * et représente 329.3 milliards pour 1988) . Quant aux recette fiscales, leur
fonction n'est plus la seule couverture des charges publiques. L'impot peut contribuer a
réduire les inégalités de revenus et des fortunes ( c'est le sens de la téchnique de la
progressivité ) .la politique fiscale peut également etre * incitative * : abattements,
détaxation afin d'aider à l'implantation industrielle , à l'investissement etc ...
Elles ne se séparent pas vraiment des précédentes (elles en sont meme une des explications
).Les collectivités publiques dépensent toujours plus pour repondre à des demandes
d'individus , de groupes de pression . Les citoyens électeures ont en effet pris l'abitude
d'attendre beucoup de ces collectivités . Et tout élu sait qu'il est peut etre politiquements
mortel de ne pas repondre a ces attentes .
COURS 02
I)-Le budget de l'état :
Le budget de l'état est un document retraçant l'ensemble des recettes et des dépenses de
l'état pour une année civile (du 1 er janvier au 31 décembre ).
Ce budget concerne l'état au sens strict ,c'est à dire les administrations de l'état (les
ministères). Sont exclues du budget de l'état les ressources et les dépenses des collectivités
locales (régions,départements et communes ) ainsi que celles des organismes de sécurité
sociale.
on emploie aussi le terme * budget * pour désigner les ressources et les dépenses d'un
ministère (le budget de l'éducation national , par exemple).
Enfin, l'expression générale *finances publiques * désigne l'ensemble des éléments qui se
rapportent aux budgets des différentes administrations publiques (état au sens large).
le budget de l'état est préparé par le gouvernement et voté par le parlement .Le budget
reçois le nom de *loi de finances*.
Ce sont les différents ministères et administrations qui préparent avec l'aide du ministère
de l'économie un projet de budget (* projet de loi de finances *) Le budget est ensuite voté
par le parlement à l'automne qui précède l'année civile de son application .Ce sont les
représentants de la Nation et non les fonctionnaires ou les ministres qui décident des
recettes et des dépenses affectant les citoyens.
a)-LES RECETTES :
Le budget est aussi alimenté par des recettes non fiscales comme par exemple les recettes
de la production marchandes de l'Etat ( armement) ou certaines recettes exceptionnelles
(privatisations d'entreprises publiques) .
b)-LES DEPENSES :
Les dépenses de l'Etat sont aussi appelées charges budgétaires ou dépenses publiques .
On présente souvent d'une autre façon les dépenses publiques , à partir de leur
fonction. Il s'agit là de connaitre la destination des dépenses par grands secteurs . on
dispose alors d'un budget fonctionnel .
Les dépenses publiques représentent la principale forme d'intervention de l'Etat dans la
vie économique. Mais l'Etat n'est pas libre de disposer de la totalité des recettes
publiques .
Les recettes réelles peuvent se révéler moins importantes que prévu ( rentrées d'impots
plus faibles si la conjoncture se dégrade) . tandis que des dépenses nouvelles peuvent
apparaitre .
C'est par exemple le cas lorsqu'un nouveau gouvernement, apparu en cours d'année,
souhaite modifier la loi de finances ( afin d'augmenter les dépenses et les répartir
différemment ).
Le parlement est alors amené à voter une loi de finances rectificative ou * collectif
budgétaire *.
Les règles concernant l'élaboration et l'excution du budget par les administrations sont
fixées dans une loi . La loi organique relative aux lois de finances (ou LOLF) désigne la
nouvelle constitution financière de l'Etat , rénovée à partir du budget 2006. les dépenses
sont désormais réparties dans une trentaine de * mission * correspendant chacune aux
grandes politiques publiques ( sécurité, santé, enseignement scolaire, recherche et
enseignements supérieur par exemple ). Cette réforme budgétaire met en place des
indicateurs de performance pour ces politiques .
3)-secteur public : regroupe l'ensemble des entreprises publics qui produisent des
services d'interet général exemple de l'éducation, les différents services administratifs, la
formation professionnelle ...etc . Il regroupe meme des entreprises publiques ne produisant
pas des services d'interet général tells que air algérie, SNCF...etc.
4)-bien collectif : bien qui n'est pas divisible et dont le cout de production ne peut etre
imputé à un individu en particulier ex: Sécurité, defense, éducation.
5)-La politique budgétaire : Consiste a utiliser le budget de l'Etat qui servait a procurer
les services nécessaires au bon fonctionnement de ses administrations. L'action par les
dépenses et celle par les ressources constituent ses principaux moyen d'action .
Le solde budgétaire est donc la différence entre toutes les recettes et toutes le charges du
budget de l'Etat . Si le solde est positif c'est à dire si les recettes sont supérieures aux
dépenses, le budget est excédentaire. En revanche, lorsque les recettes de l'Etat ne
couvrent pas toutes ses dépenses, le solde est négatif et le budget déficitaire .
Un déficit budgétaire doit bien sur etre comblé , l'etat devant trouver un financement pour
payer le supplément de depenses . l'etat peut emprunter ces ressources apres des
épargnants , mais il peut aussi créer de la monnaie . ce financement monétaire du déficit
représente une forte tentation pour les gouvernements car il s'agit d'une ressource
*gratuite* , mais il est désormais interdit dans les pays ayant adopté l'euro . dans le cas
d'un financement par l'emprunt , l'etat doit rembourser sa dette . on rencontre parfois la
notion de déficit public structurel . celui ci désigne le déficit des administrations corrigé des
effets de la conjoncture . la variation du solde structurel mesure la politique discrétionnaire
(c'est a dire volontairement choisie) des autorités économiques puisque l'on sépare les
conséquences de celles ci des effets de la seule conjoncture (récession par exemple ).
déficit public et dette publique ne doivent pas etre confondus . la dette publique
représente l'ensemble des emprunts contractés notamment par l'etat ( exemple des
obligations d'etat ou des bons de trésor ). ces emprunts , comme leur remboursement ne
figurent pas dans le budget de l'etat . seuls les interets de cette dette sont inscrits dans le
budget comme une charge c'est a dire une dépense que l'etat doit faire chaque année au
profit des créanciers de l'etat (charge de la dette ) . le déficit public primaire ( ou solde
primaire désigne d'ailleurs le déficit des administrations publiques hors paiment des
interets de la dette .
la dette publique , qui a considérablement augmenté dans les années 1990 dans les
pays occidentaux, ne doit pas etre confondue non plus avec la dette extérieure de la
nation . la dette extérieure regroupe l'ensemble des emprunts des agents
économiques d'un pays (etat , mais aussi entreprises) vis-à-vis de préteurs etrangers.
COURS 03
Les recettes et les dépenses définitives de l'Etat, fixées annuellement par la loi de
finances et réparties selon les dispositions législatives et réglementaires en vigueur,
constituent le budget général de l'Etat .
Les principes budgétaires sont des règles techniques, destinées à assurer la bonne gestion
des finances publiques. Ces règles président à l'élaboration, au vote et a l'exécution de la
loi de finances . On les dénombre sous forme de sept principes fondamentaux :
*l'autorisation préalable
*l'équilibre budgétaire
*l'annualité budgétaire
*l'unité budgétaire
*universalité budgétaire
A)-l'équilibre bugdétaire:
l'équilibre budgétaire signifie l'égalité entre les dépenses publiques et les ressources
définitives prévues pour les financer , c'est a dire les ressources autres que l'emprunt , les
moyens de trésorerie ou les manipulations monétaires .
ce principe qui n'est pas une nécessité juridique mais un des plus importants principes
techniques du droit bugdétaire , n'admet ni déficit , ni excédent . actuellement , le principe
de l'équilibre budgétaire subit une véritable entorse avec ce qu'on appelle *le découvert
budgétaire * et le *déficit budgétaire*
B)-l'annualité budgétaire:
principe de droit budgétaire selon lequel les autorisations de dépenses, les prévisions de
recettes ne sont valables que pour une année .
le principe de l'annualité budgétaire a été imposé pour des raisons politiques et techniques
:
- sur le plan politique , en contraignant le gouvernement a se présenter tous les ans devant
le parlement , celui-ci est assuré de controler , dans des délais raisonnables , la gestion des
derniers publics .
C.l'unité budgétaire:
Principe du droit budgétaire selon lequel tous les éléments budgétaires doivent etre
rassemblés dans un seul document.
- comme règle de forme : il postule que les ressources publiques et les charges
prévisibles soient toutes présentées simultanément au Parlement, afin qu'il puisse, lors du
vote du budget avoir, d'une part, une vision globale et complète sur les moyens et les
charges de l'Etat et , d'autre part, arreter ses options en pleine connaissance de cause .
- Une raison politique : la présentation d'un document unique, clair, précis et accessible à
tous les parlementaires, permet un cotrole efficace et une appréciation valable des recettes
et des dépenses;
- Une raison technique : seule une vue globale du budget permet d'en connaitre la masse
totale des recettes et des dépenses, sans etre contraint de recourir à une multitude de
documents . 08 Les aménagements au principe en considération des besoins de l'Etat; des
aménagements ont été apportés à ce principe:
- les budgéts annexes;
D.L'universalité budgétaire :
principe de droit budgétaire selon lequel le budget doit réunir en une seule masse toutes
les ressources publiques et doit imputer sur cette masse l'ensemble des dépenses
publiques, pour leur valeur réelle, sans limites, contraction ou affection.
- d'un point de vue comptable, il interdit toute compensation entre les dépenses et les
recettes en vue de faire apparaitre seulement le solde d'une opération génératrice de
recettes ou de dépenses : c'est la règle de non compensation .
- d'un point de vue juridique, il s'oppose à ce qu'une recette soit affectée au financement
privilégié d'une dépense particulière : c'est la règle de non affectation des recettes.
(première séquence ) :
principe de droit budgétaire selon lequel les fonctions d'ordonnateur et celles de
comptable public sont incompatibles . Cette incompatibilité s'étend également aux
conjoints des ordonnateurs qui ne peuvent etre, en aucun cas, leurs comptables
assignataires.
Ce principe a été imposé pour permettre d'obtenir une saine gestion des finances
publiques.Pour cette raison, les règles de la comptabilité publique divisent les opérations
d'exécution du budget en deux phases distinctes confiées à des catégories différentes et
séparée d'agents publics : les ordonnateurs et les comptables.Les conséquences de cette
règle sont :
- la division du tavail : les ordonnateurs et les comptables publics ont des compétences et
des responsabilités différentes: les ordonnateurs prennent des actes générateurs de
dépenses ( engagement, liquidation et ordonnancement ou mandatement) et de recettes
( constatation et liquidation ), mais le maniement des derniers publics ( recouvrement et
paiement) est résevé aux seuls comptables publics chargés, au nom du ministre des
finances, du controle des opérations budgétaires:
- l'unité de caisse : tous les fonds publics étant déposés dans une caisse unique sous le
controle du ministre des finances, il en découle que tous les comptables publics lui soient
reliés hiérarchiquement et dépendent de lui pour leur nomination ;
- la lutte contre la fraude : en interdisant que le meme agent puisse engager une dépense
et la payer ( ou décider d'une recette et la recouvrer ) , le principe de la séparation permet
d'éviter les risques de fraude du moment que l'ordonnateur et le comptable public se
controlent mutuellement .
- l'éxecution par les comptables publics seuls : parfois des dépenses peuvent etre payées
sans ordonnancement préalable, c'est-à-dire sans que l'ordonnateur les prescrive chaque
fois ( pensions des moudjahidine et les pensions de retraite servies sur le budget de l'Etat,
rémunérations des membres de la direction politique et du Gouvernement, frais et fonds
spéciaux);
La personne qui viole ce principe encourt des sanctions. La sanction est différente selon que
le principe a été violé par le comptable public ou par l'ordonnateur.
Le principe de la spécialité des crédits signifie que les crédits prévus et autorisés dans le
budget ne constituent pas une masse globale permettant de faire face indifféremment aux
dépenses, mais une série de crédits correspondant à une opération précise, avec un
montant fixé.
Cette règle concerne la présentation, mais surtout l'exécution des dépenses publiques :
- Les crédits sont affectés et spécialisés par chapitre ou par secteur, selon le cas, groupant
les dépenses selon leur nature ou selon leur destination.
- dans une conception stricte de cette règle,les crédits budgétaires inscrits à un chapitre ou
à un secteur ne peuvent etre utilisés dans un autre chapitre ou dans un autre secteur .
- des crédits globaux: pour des dépenses accidentells ( catastrophe naturelles ...)
Les lois de finances, dans le cadre des équilibres généraux définis par les plans
pluriannuels de développement économique et social fixent la nature, le montant et
l'affectation des ressources et des charges financières de l'Etat.
Les lois de finances sont groupées en trois catégories ( sont au nombre de trois ) :
la loi de finances de l'année prévoit et autorise pour chaque année civile, l'ensemble
des ressources et des charges de l'Etat, ainsi que les autres moyens financiers destinés au
fonctionnement des services publics. Elle prévoit et autorise, en outre, les dépenses
destinées aux équipements publics, ainsi que les dépenses en capital .
les principaux caractères de la loi de finances de l'année se trouvent précisés sur six points :
- Le terme * loi de finances * évoque, d'une part, l'acte voté par le parlement selon une
procédure particulière et, d'autre part, le caractère impératif de cet acte .
- le terme * prévoit * indique que la loi de finances commande une évaluation préalable
de la nature et du montant des dépenses à effectuer ainsi que des recettes à réaliser pour
l'année a venir : cette prévision est le préalable à toute possibilité d'autorisation
parlementaire .
- le terme * ensemble des ressources, des charges et autres moyens financiers * énonce,
d'une part, l'objet de l'autorisation parlementaire qui réunit la totalité des opérations
financières à la charge de l'Etat et des ressources supportées par l'Etat et, d'autre part,
l'ordre dans laquelle elle doit intervenir : antériorité des ressources publiques sur les
dépenses publiques .
- les termes * fonctionnement des services * et * équipements publics * indiquent que les
ressources et les autres moyens financiers sont destinés aussi bien à l'accomplissement
d'opérations de fonctionnement nécessaires à l'exercice des services publics qu'à la
réalisation d'opérations d'investissement assurant les interventions de l'Etat, notamment
dans le domaine économique et social .
- le budget annexe .
La loi de finances de l'année comprend deux parties distinctes et des états annexes.
- chapitre 2 : * divers budget * ( budget annexe et autres budgets exp: budget p.t.t )
- Etat * C * : répartition par secteur des dépenses à caractère définitif du plan national :
montant des autorisations de programme et montant des crédits de paiement destinés aux
investissements et aux opérations en capital.
- Etat spécial : liste des organismes bénéficiaires des taxes parafiscales : montants
prévisionnels des recettes .
C'est l'acte par lequel il est rendu compte de l'exécution d'une loi de finances et, le cas
échéant, des lois de finances complémentaires ou modificatives afférentes à chaque
exercice . Objet : La loi de règlement budgétaire est un moyen de controle qui
permet au parlement de comparer les autorisations qu'il a alllouées et les opérations que
le gouvernement a réellement exécutées.
Périodicité : Le vote de la loi de règlement budgétaire intervient dans les trois (3) ans qui
suivent l'année d'exécution de la loi de finances . Pour ce faire, le projet de loi de finances
de l'année doit etre accompagné du projet de loi portant règlement budgétaire de
l'exercice N-3.
Procédure : La cour des comptes est consultée sur les avant-projets de loi portant
règlement budgétaire : les rapports qu'elle établit à cet effet sont transmis par le
Gouverment au parlement avec le projet de loi y afférent . Le projet de loi de règlement
budgétaire doit etre accompagné :
COURS 04
La préparation technique du projet de loi de finances est liée donc à une question de délai
qui a été instaurée par la loi du 7 juillet 1984 modifiée. C'est à dire que les phases de
préparation du projet de loi commencent très tot et doivent respecter un délai d'échéance
qui est désormais le 30 septembre . En pratique, depuis 1985, seule la loi de finances de
1993 n'a pas respecté le calendrier prévu en raison d'une préparation liée parfois à des
considérations poliques.
Une fois le projet de loi de finances préparé, le chef du gouvernement est tenu de le
déposer sur le bureau de l'A.P.N au plus tard le 30 septembre de l'année précédente
l'exercice en cause en vue de son adoption . Dans ce cadre, la constitution du 23 avril 1989
déclare dans son article 92 que le pouvoir législatif est exercé par une assemblée unique
dénommée Assemblée Populaire Nationale qui élabore et vote la loi souverainement .
Depuis la révision constitutionnelle du 28 novembre 1996, ce pouvoir n'est plus exercé par
une seule assemblée. L'article 98 de la nouvelle Constitution, le partage entre deux
chambres : l'A.P.N et le Conseil de la Nation . Au regard de ces dispositions, le Parlement
occupe une place privilégiée dans l'édifice des institutions politiques algériennes, et ce par
rapport à sa sphère d'intervention en matière d'élaboration souveraine de la loi . Les deux
missions * élaborer et voter * que lui confère la constitution sont extremement
importantes. Si la dernière mission vise à sanctionner la loi pour qu'elle devienne
définitive , il reste que l'élaboration qui la précède constitue tout un processus
d'enrichissement délicat et responsable .
Le vote global :
Une fois que le projet de loi de finances est élaboré au sein de l'Assemblée Populaire
Nationale, il reste à l'approuver pour pouvoir le promulguer et le mettre en
applications .Pour cela, la pratique du vote utilisée dans le système budgétaire algérien est
celle du vote global. celui-ci est appliqué aussi bien pour les recettes que pour les dépenses
du budget général de l'Etat ainsi que les budgets annexes et les comptes spéciaux du trésor
. L'article 70 de la loi du 7 juillet 1984 dispose que :
* Les recettes du budget général de l'Etat font l'objet d'un vote global . sont en outre
votés globalement :
- les plafonds des dépenses autorisées dans les conditions fixées par la présente loi pour
chaque catégorie de comptes spéciaux du trésor .
Le pouvoir de voter le budget de l'Etat est l'une des principales attributions que confère les
Constitutions algériennes à l'institution législative . En revanche, la présence de la majorité
des députés composant l'A.P.N est nécessaire pour la validité des délibrations et du
vote .Par ailleurs, le vote des députés est personnel .
En matière budgétaires, la loi du 7 juillet 1984 exige que les recettes du budget général de
l'Etat soient votées globalement .Elle exige également le meme vote pour les dépenses
d'équipement et les dépenses de fonctionnement ainsi que les recettes et dépenses de
chaque budget annexe et les comptes spéciaux du trésor . La pratique du vote global pour
les lois de finances algériennes ne pose en toute évidence aucune difficulté pendant le
déroulement du scrutin .
- 10 jours pour les travaux de la commission mixte paritaire ( APN+CN ) qui éxamine les
articles non-conforme.
-La loi de finances est promulguée et signée par le président de la république après avis du
conseil constitutionnel avant le 31/12 de l'année de préparation .
a)- L'engagement : est l'acte par lequel est constatée la naissance d'une dette . Il est l'acte
ou le fait qui pour conséquence de rendre l'Etat débiteur, donc de faire naitre
juridiquement une dépense à sa charge .
c)- L'ordonnancement ou le mandatement est l'acte par lequel est donné l'ordre de payer
la dépense publique . Cet ordre s'adresse au comptable payeur .
d)-Le paiment est l'acte libératoire de la dépense publique . Il représente une opération
matérielle : Le versement de l'argent .
a)- La constation est l'acte par lequel est consacré le droit d'un créancier public .
b)- Le controle juridictionnel : il est exercé par la cour des comptes , qui est une
institution nationale autonome . Elle exerce un controle à postériori ( après exécution du
budget ) . Elle s'assure du respect des règles de discipline budgétaires et financières . La
cour des comptes examine la comptabilité des comptables et rends des arrets , c'est-à-dire
de véritables jugements sur les comptes qu'elle a vérifiés .
dépenses recettes
1-engagement 1.survenance du fait générateur