4 - Chimie TLe
4 - Chimie TLe
4 - Chimie TLe
4 DOSAGES ACIDO-BASIQUES 18 – 23
5 LES ALCOOLS 24 – 33
7 LES AMINES 42 – 47
:|
- Connaitre le phénomène de dispersion des ions et le
phénomène d’ionisation des composés polaires ;
Objectifs
MATI KADRI 3
Chapitre 1
MATI KADRI 5
Chapitre 1
MATI KADRI 7
Chapitre 2
:|
- les ions hydronium H3O+ (car elle fait virer au jaune le bleu de
bromothymol BBT).
b. Bilan des espèces en solution :
Ions: Cl– ; H3O+ et OH–; Molécules : H2O et éventuellement HCl.
c. Equation d’électroneutralité (EEN) :
[H3O+] = [Cl–] + [OH–] ; la solution étant acide : [H3O+][OH–]
[Cl–] = [H3O+] – [OH–] [H3O+].
d. Conservation de matière :
Soit Ca la concentration initiale de la solution. La conservation de
l’atome Cl s’écrit : Ca=[Cl–]+[HCl]; or, HCl est un acide fort donc sa
dissolution est totale [HCl] = 0. D’où, Ca = [Cl–] = [H3O+]
e. Relation entre pH et concentration Ca:
Par définition, pH = – log[H3O+] ; avec [H3O+] = Ca, alors :
pH = –logCa Ca = 10–pH . Cette relation n’est valable que pour le
domaine : 10–6mol/l Ca 10–1mol/l.
f. Cœfficient d’ionisation :
Le coefficient d’ionisation, noté α, est le rapport entre le nombre de
mole de l’espèce ionisée par le nombre de mole de l’espèce introduite.
Ce coefficient donne le nombre des molécules ionisées.
n Cl- [Cl - ]
Α= = 1, soit 100% des molécules HCl se sont ionisées.
n HCl Ca
Remarque : – Pour un monoacide fort (HCl, HBr, HNO3) on a :
pH = - logC. Pour un diacide fort (H2SO4) on a la relation :
pH = - log(2C) ; en effet, H2SO4 + H2O 2H3O+ + SO42-.
– Lorsqu’on dilue 10 ; 100 ou 1000 fois une solution d’acide fort, son
pH augmente d’une ; deux ou trois unités.
Exercice d’application :
La mesure du pH d’une solution S d’acide chlorhydrique de
concentration C = 3,16.10-2mol/l, donne à 25°C, la valeur 1,5.
1. a. Montrer que l’acide chlorhydrique (HCl) est un acide fort.
MATI KADRI 9
Chapitre 2
d. Coefficient de dissolution :
[Na ]
C’est le rapport α = = 1 : la réaction entre l’hydroxyde de
Cb
sodium et l’eau est une réaction totale.
Remarque :
– Pour une monobase forte on a : pH = 14 + logC.
– Pour une dibase forte (Mg(OH)2; Ca(OH)2) on a la relation :
pH = 14 + log(2C) ; en effet, deux moles d’ions OH- sont engendrées
par mole de soluté de Mg(OH)2 selon l’équation :
Mg(OH)2 + H2O 2OH- + Mg2+.
– Lorsqu’on dilue 10 ; 100 ou 1000 fois une solution de base forte, son
pH diminue d’une ; deux ou trois unités.
Exercice d’application :
1. On prépare une solution S1 d’hydroxyde de sodium en dissolvant une
masse m de NaOH solide dans 400cm3 d’eau pure. Le pH de la
solution, à 25°C, est égal à 12.
a. Calculer la concentration molaire C1 de la solution S1.
b. Calculer les concentrations molaires des espèces en solution.
c. Calculer la masse m de NaOH dissoute. (H :1; O :16 ; Na : 23)
d. On dilue 5 fois la solution S1. Calculer la concentration et le pH de
la solution S1’ ainsi obtenue.
2. On mélange v1 = 200ml de la solution S1 avec v2 = 300ml d’une
solution S2 d’hydroxyde de potassium (KOH) de concentration molaire
C2 = 5.10-2mol/l.
Calculer les concentrations molaires des espèces chimiques présentes
dans le mélange. Calculer le pH du mélange.
MATI KADRI 11
Chapitre 3
:|
1. Couples acide-base :
1.1. Définition de Brönsted :
Selon la théorie de Brönsted :
- Un acide est une espèce chimique capable de céder un proton H+.
-Une base est une espèce chimique capable de capter un proton H+.
On peut écrire symboliquement : Acide (A) H+ + Base (B)
Dans le sens 1, l'acide A cède le proton ; dans le sens 2, la base B le
capte. L'acide A et la base B sont dits conjugués l’un de l’autre et
forment un couple acide-base noté A/B.
1.2. Acide faible – Base faible :
a. Notion d’acide faible :
Un acide faible est une espèce chimique qui réagit partiellement
avec l’eau en engendrant des ions H3O+ selon l’équation bilan :
AH + H2O ⇔ A- + H3O+.
L’équation bilan de la réaction entre un acide faible et l’eau est
réversible et limitée.
Pour montrer qu’un acide est faible, on vérifie que : pH - logC
Autres bases faibles: tous les ions carboxylates (R-COO-) ; toutes les
amines telles que : la méthylamine (CH3NH2), l’éthylamine
(CH3-CH2-NH2), la diméthylamine (CH3-NH-CH3) …..
MATI KADRI 13
Chapitre 3
[B][A]
2.3. Classification des couples A/B en solution:
De deux acides faibles, le + fort est celui dont le pKa du couple est
plus petit (ou dont la constante Ka du couple est plus grande).
De deux bases faibles, la + forte est celle dont le pKa du couple est
plus grand (ou dont la constante Ka du couple est plus petite).
Plus un acide faible est fort par rapport à un autre acide faible, plus
sa base conjuguée est forte.
MATI KADRI 15
Chapitre 3
Exercice d’application :
Une solution d’hélianthine met en jeu le couple acide-base HIn/In- dont
le pKa est 3,5 ; HIn et In- n’ont pas la même couleur : HIn est rose et
In-est jaune.
Cette solution apparait rose si [HIn]>3[In-] et jaune si [In-]>10[HIn].
Quelles sont les valeurs du pH délimitant la zone de virage de cet
indicateur coloré ?
MATI KADRI 17
Chapitre 4
:|
MATI KADRI 19
Chapitre 4
c. Equivalence acido-basique :
L’équivalence acido-basique est atteinte lorsque le nombre des ions
OH- apportés par la solution basique est égal au nombre des ions H3O+
apportés par la solution acide.
A l’équivalence de ce dosage :
Par conséquent, à l’équivalence, [H3O+]E = [OH-]E pHE = 7 : la
solution au point d’équivalence est neutre ; c’est la solution de chlorure
de sodium.
d. Repérage du point d’équivalence :
On peut repérer le point d’équivalence E :
Graphiquement, en utilisant la méthode des tangentes (qui consiste à
tracer deux droites parallèles de part et d’autre du saut de pH et un segment
de droite perpendiculaire à ces deux droites ; la bissectrice de segment coupe
la courbe au point d’équivalence E (voir courbe)) : |
En utilisant un indicateur coloré : En ajoutant un indicateur coloré
dans la solution à doser, on rend l'équivalence observable. Elle se
traduit par un changement de teinte de la solution. Pour que le
changement de couleur soit marqué, il faut que le pH à l'équivalence
soit compris dans la zone de virage de l'indicateur coloré utilisé.
Pour le dosage d’un acide fort par une base forte c’est le BBT qui est
l’indicateur coloré le mieux adapté pour repérer le point d’équivalence
car sa zone de virage est : 6 – 6,7.
1.3. Courbe du dosage d’une base forte par un acide fort :
La courbe du dosage d’une monobase
pH
forte par un monoacide fort est
12
décroissante et présente 3 parties dont
un point d’inflexion correspondant au
7 E
point d’équivalence E.
A l’équivalence on a : 2
0 VaE Va
4. Solutions tampon :
a. Définition :
Une solution tampon est une solution dont le pH varie très peu par
addition modérée d’une solution d’acide fort ou de base forte ou lors
d’une dilution modérée.
MATI KADRI 23
Chapitre 5
:|
1. Généralités :
1.1. Définition :
Un alcool est un composé organique oxygéné de formule CxHyO. Un
alcool comporte un groupe hydroxyle –OH lié à un atome de carbone
tétragonal, appelé carbone fonctionnel : –C–OH.
La formule générale des alcools est R–OH où R est une chaîne
carbonée saturée ou insaturé ou comportant des cycles.
Remarque :
Pour les alcools saturés, la formule brute est CnH2n+2O ou CnH2n+1–OH
et la masse molaire est M = (14n + 18) g/mol.
24 COURS CHIMIE Tle D
LES ALCOOLS
1.2. Nomenclature :
Le nom de l’alcool est formé d’un préfixe dérivant de la chaîne
carbonée suivi de l’indice de position du groupe hydroxyle + la
terminaison « ol ». L’indice de position de carbone fonctionnel dans la
chaîne carbonée doit être le plus petit possible.
Exemples : CH3-OH : méthanol ; CH3-CH2-CH2-OH : propan-1-ol
CH3-CH2-OH : éthanol; CH3-CHOH-CH3 : propan-2-ol
CH3-CH-CHOH-CH3: 3-méthylbutan-2-ol –CH2-OH :
CH3 2-méthylbutan-3-ol phenyl méthanol
Cas des polyalcools: HO-CH2-CH2-OH : éthan-1,2-diol (glycol);
HO-CH2-CHOH-CH2-OH: propan-1,2,3-triol (glycérol)
1.3. Les différentes classes des alcools :
Les alcools sont regroupés en trois catégories, appelées classe, en
fonction du nombre d’atomes de carbone lié au carbone fonctionnel.
a. Alcool primaire :
Un alcool est dit primaire lorsque le carbone porteur du groupe
OH n’est lié qu’à un seul atome de carbone. La formule générale des
alcools primaires est : R–CH2–OH.
Exemples : CH3-OH : méthanol CH3-CH2-OH : éthanol
CH3–CH–CH2–OH : 2-méthylpropan-1-ol
CH3
b. Alcool secondaire :
Un alcool est dit secondaire lorsque le carbone porteur du groupe
–OH est lié à deux atomes de carbone. La formule générale des alcools
secondaire est : R1–CH–OH
R2
Exemples : CH3-CHOH-CH3 : propan-2-ol
CH3-CH2-CHOH-CH2-CH3 : pentan-3-ol
c. Alcool tertiaire :
Un alcool est dit tertiaire lorsque le carbone porteur du groupe
hydroxyle –OH est lié à trois atomes de carbone. R1
La formule générale des alcools tertiaire est : R2–C–OH
MATI KADRI
R3 25
Chapitre 5
CH3
Exemple : CH3–C–OH : 2-méthyl propan-2-ol
CH3
Exercice d’application:
La densité de vapeur d’un alcool saturé A est de l’ordre de 2,55.
Déterminer la masse molaire et la formule brute de A.
Donner les f.s.d, noms et classes des isomères possibles de A.
(Rep. : M ≈ 74g/mol 14n +18 = 74 n =4 A : C4H10O
Soit 4 isomères).
b. Représentation de Fischer :
Elle permet de symboliser, avec une formule plane, la structure spatiale
des molécules possédant un atome de CH3 CH3
carbone asymétrique. Pour le composé miroir plan
HO––C––H H––C––OH
de f.s.d CH3–CHOH–C2H5, la
représentation de Fischer donne les C2H5 C2H5
énantiomères ci-contre.
MATI KADRI 27
Chapitre 5
Exercice d’application :
On fait réagir du sodium sur 6g d’un alcool A. Il se forme un volume
de 1,12L de dihydrogène, volume mesuré dans les conditions normales.
Déterminer la formule brute et les f.s.d possibles de A.
(Rep. : M = 60g/mol A : C3H8O soit deux isomères)
3.2. Déshydratation :
Selon les conditions expérimentales, la déshydratation des alcools se
déroule de 2 façons différentes.
a. Déshydratation intramoléculaire :
Lorsqu’on fait passer des vapeurs d’alcool sur l’oxyde d’aluminium
(Al2O3) porté à haute température (300 à 400°C) l’alcool perd une
molécule d’eau et on obtient un alcène. CnH2n+2O → CnH2n + H2O
Exemple: CH3CH2-OH → CH2=CH2 + H2O
b. Déshydratation intermoléculaire :
Si la température est moins élevée (250°C), la déshydratation conduit,
en présence de l’alumine, à la formation d’un éther-oxyde (R-O-R’)
par élimination d’une molécule d’eau entre deux molécules d’alcool
selon l’équation : R-OH + R’-OH → R-O-R’ + H2O
Exemple : C2H5-OH + C2H5-OH → C2H5-O-C2H5 + H2O
C2H5-O-C2H5 : éthoxyéthane (ou oxyde de diéthyle)
CH3-O-C2H5 : méthoxyéthane (ou oxyde de méthyle et d’éthyle)
4. Aldéhydes et Cétones :
4.1. Définition :
Les aldéhydes et les cétones sont des composés organiques oxygénés de
formule brute CnH2nO, caractérisés par le groupe carbonyle de la
forme : –C
Pour les aldéhydes, la formule générale est : R–C–H
OO
Pour les cétones, la formule générale est : R–C–R’
4.2. Nomenclature :
-Pour nommer un aldéhyde, on fait : nom de la chaîne carbonée plus
terminaison « al »
Exemples : H-CHO : méthanal CH3-CH2-CHO: propanal
-Pour nommer une cétone, on fait : nom de la chaîne carbonée plus
terminaison « one » tout en précisant si nécessaire, la position du
carbone fonctionnel.
Exemples : CH3–C–CH3 : propanone CH3–C–CH–CH3 3méthyl
O O CH3 butan-2-one
4.3. Propriétés chimiques :
La possession du groupe carbonyle confère aux aldéhydes et aux
cétones une propriété commune, qui est celle de réagir sur la 2,4DNPH
(2,4dinitrophényl hydrazine) en donnant un précipité jaune, solide
cristallisé, appelé 2,4dinitrophénylhydrazone.
Le réactif de Schiff prend une coloration rose en présence des
aldéhydes ; et il est sans action sur les cétones.
5. Réactions d’oxydation :
5.1. Oxydation complète : combustion :
La combustion complète est une réaction qui détruit la chaîne carbonée
d’un composé organique.
L’équation bilan de la combustion complète d’un alcool s’écrit:
CxHyO + ½(2x –1+y/2)O2 → xCO2 + y/2H2O
ou CnH2n+2O + 3n/2O2 → nCO2 + (n+1)H2O
Exercice d’application :
Un alcool A, de formule CxHyO, contient en masse 26,66% d’oxygène.
La combustion complète de m = 6g de A, conduit à la formation
de 13,2g de CO2 et 7,2g d’eau.
Ecrire l’équation de la réaction et établir la formule brute de l’alcool.
Donner les f.s.d et noms des isomères de A.
(Rep. : %O M = 60g/mol ; x = 3 et y = 8 A : C3H8O)
MATI KADRI 29
Chapitre 5
MATI KADRI 31
Chapitre 5
Equation-bilan de la réaction:
(Ag(NH3)2)+ + e– ⇄ Ag + 2NH3 (×2)
R-CHO + 3 OH ⇄ RCOO + 2 H2O + 2e–
- -
Equation-bilan de la réaction :
Cu2+ + 2OH- + 2 e– ⇄ Cu2O + H2O
R-CHO + 3 OH- ⇄ RCOO- + 2 H2O + 2e–
= 2 Cu2+ + RCHO + 5 OH- → RCOO- + 3H2O + Cu2O
Exercice d’application :
Au cours d’une séance de travaux pratiques on veut identifier trois
alcools notés A, B et C. On donne trois formules moléculaires brutes
C2H6O ; C3H8O et C4H10O. Chacune de ces formules peut être celle de
l’alcool A, de l’alcool B ou de l’alcool C. Pour identifier ces alcools
on a réalisé les tests suivants :
1er test : On fait l’oxydation ménagée des alcools à l’aide du
dichromate de potassium en milieu acide et on constate que :
- A ne donne pas de réaction.
- B et C réagissent pour donner respectivement les produits B’ et C’.
2e test : Les produits B’ et C’ donnent avec la D.N.P.H un précipite
jaune ; mais seul B’ rosit le réactif de Schiff.
1. Donner les fonctions chimiques de B’ et C’ et les classes des alcools
A, B et C. Identifier les alcools en donnant leurs f.s.d et leurs noms.
2. Ecrire les demi-équations électroniques des couples B’/B et
Cr2O72-/Cr3+ puis l’équation-bilan de la réaction de B avec l’ion
dichromate.
MATI KADRI 33
Chapitre 6
:|
SOMMAIRE
1. Acides carboxyliques 2. 1. Chlorure d’acyle
1.1. Définition - Nomenclature 2.2. Anhydride d’acide
1.2. Propriétés chimiques 2.3. Ester
2. Fonctions dérivées des acides carboxyliques 2.4. Amides
2.1. Présentation
1. Acides carboxyliques :
1.1. Définition – Nomenclature :
Un acide carboxylique est un composé organique oxygéné caractérisé
par le groupe carboxyle : (-COOH) Leur formule générale est
R-COOH où le radical R peut être alkyle ou aryle.
Pour les acides carboxyliques saturés, la formule brute est :
CnH2nO2 M = 14n + 32g/mol.
Le nom d'un acide carboxylique s'obtient en remplaçant la terminaison
e de l'alcane qui possède le même nombre d'atomes de carbone et en la
remplaçant par oïque.
Exemple : HCOOH: acide méthanoïque; CH3–COOH: acide éthanoïque
CH3–CH2–COOH : acide propanoïque CH3
CH3–CH2–CH2–COOH : acide butanoïque; CH3–CH–CH2–COOH :
acide 3-méthyl butanoïque.
–COOH : acide benzoïque (ou acide benzène carboxylique)
34 COURS CHIMIE Tle D
ACIDES CARBOXYLIQUES & DERIVES
MATI KADRI 35
Chapitre 6
Exercice d’application :
On hydrolyse 21,3g de chlorure d’acyle A, les produits de la réaction
obtenue sont intégralement récupérés dans 400ml d’eau, on obtient
ainsi une solution S.
On dose 10ml de cette solution S, par une solution d’hydroxyde de
sodium de concentration molaire Cb = 2mol/l. Il faut verser vb = 5ml de
solution d’hydroxyde de sodium pour que le mélange obtenu devienne
franchement basique.
1. Calculer la quantité de matière de chlorure d’acyle A hydrolysé.
2. Déterminer la formule brute de chlorure d’acyle A sachant qu’il
dérive d’un acide carboxylique saturé. Ecrire les f.s.d et noms possibles
de ce chlorure d’acyle A.
(Rep. : 2nRCOCl=40CbVb M = 106,5g/mol A : C3H5OCl)
Exercice d’application :
L’hydrolyse d’une masse mA = 2,96g d’un anhydride d’aide A conduit à
la formation d’une masse mB = 3,68g d’un acide carboxylique B.
Déterminer la masse molaire de A et établir sa formule brute.
Ecrire la f.s.d et nom de A. En déduire la f.s.d et nom de l’acide B.
(Rep. : MA = 74g/mol = 14n + 46 n = 2 A : C2H2O3)
2.4. Les esters : CnH2nO2
a. Nomenclature :
Un ester est nommé à partir du nom où il dérive en remplaçant le
suffixe « oïque » par « oate » ; on ajoute « de » que l’on fait suivre de
nom du groupe alkyle de l’alcool.
Exemple : CH3-COOCH3 : éthanoate de méthyle.
Exercice d’application :
Donner les f.s.d et noms des esters de formule brute C4H8O2
b. Préparation :
1ère méthode : Action d’un chlorure d’acyle sur un alcool.
R-COCl + R’-OH → R-CO-O-R’ + HCl
Exemple : H-COCl + CH3-OH →H-CO-O-CH3 + HCl
Remarque : la réaction est rapide ; totale et exothermique.
c. Hydrolyse de l’ester :
C’est la réaction inverse de la réaction d’estérification ; elles ont les
mêmes caractéristiques : R-CO-O-R’+H2O R-COOH + R’-OH
d. Pourcentage d’estérification:
Les réactions d'estérification et d'hydrolyse sont des réactions inverses
se produisant dans les mêmes conditions expérimentales. Elles se
limitent mutuellement et conduisent à un état final, dans lequel les
proportions des différents composés n'évoluent plus au cours du temps.
On est en présence d'un état d'équilibre.
R-COOH + R’-OH R-CO-O-R’ + H2O
At=0 na na 0 0
na – x na – x x x à l’instant t
Le pourcentage d’estérification est donné par le rapport :
nombre d' ester formé x
p =
nombre d' acide introduit n a
Remarque:
Pour un mélange équimolaire, le pourcentage d’estérification est de :
66% si l’alcool est primaire ;
60% si l’alcool est secondaire ;
510% si l’alcool est tertiaire.
e. Déplacement de l’équilibre :
Pour atteindre plus rapidement l’état d’équilibre d’une réaction
d’estérification, on peut :
Soit augmenter la température du milieu réactionnel ;
Soit utiliser quelques gouttes de la solution d’acide sulfurique
comme catalyseur ;
Soit augmenter la quantité d’un des réactifs ;
Soit éliminer au fur et à mesure un des produits formés.
MATI KADRI 39
Chapitre 6
f. Saponification :
C’est la réaction entre un ester avec une solution de base forte. C’est
une réaction totale mais lente ; elle conduit à la formation d’un ion
carboxylate et de l’alcool : R-COOR’ + OH– → RCOO– + R’-OH
CH2-O–C–R CH2–OH
O
⬚
CHO-C-R + 3(Na+ + OH- ) → 3 (𝐑 𝐂𝐎 𝐍𝐚 ) + CH–OH
𝐎
O soude savon (en solution)
CH2-O-C–R CH2–OH
O glycérol
Corps gras (triester)
Cette réaction est utilisée pour fabriquer du savon à partir des corps
gras (huiles, graisses) qui sont des triesters du glycérol (ou
propane-1,2,3-triol).
Exercice d’application :
1. On mélange dans plusieurs ampoules 3,7g d’aide propanoïque et
1,6g de méthanol. On les scelle et on les place dans une étuve à 50°C.
Au bout de 24heures, on constate que la masse d’acide propanoïque
reste constante et égale à 1,23g par ampoule.
a. De quelle réaction chimique s’agit-il? Ecrire l’équation-bilan de la
réaction en précisant les noms des produits obtenus. Indiquer ses
caractéristiques. Calculer la limite d’estérification.
b. Dire Comment peut-on obtenir le même résultat expérimental en
moins de temps.
2. Par déshydratation intermoléculaire de l’acide propanoïque, on
obtient un produit que l’on fait agir sur le méthanol.
Ecrire l’équation-bilan des deux réactions. Comparer la 2e réaction à
celle de la question a.
MATI KADRI 41
Chapitre 7
:|
SOMMAIRE
1. Présentation des amines 2.2. Cas des amines secondaires
1.1. Rappel sur la molécule de NH3 et tertiaires
1.2. Définition et classes des amines 3. Propriétés des amines
2. Nomenclature 3.1. Caractère basique
2.1. Cas des amines primaires 3.2. Caractère nucléophile
Selon les groupes carbonés liés à l’atome d’azote, les amines sont
reparties en trois classes :
- Amines primaires : R–NH2 Exemple : CH3–NH2
- Amines secondaires : R–NH–R’ Exemple : CH3–NH–CH2-CH3
- Amines tertiaires : R–N–R’ Exemple : CH3–N–CH2-CH3
R’’ CH3
2. Nomenclature :
2.1. Cas des amines primaires :
a. Nomenclature substitutive :
La terminaison « e » du nom de l’alcane correspondant à la chaîne la
plus longue portant le groupe –NH2, est remplacée par la terminaison
« amine ». On précisera la position du groupe –NH2 dans la chaîne
carbonée.
Exemples : CH3–NH2 : méthanamine
CH3–CH2–CH2–NH2 : propan-1-amine –NH2 : benzénamine
CH3–CH–CH2–CH2–NH2 : 3-méthyl butan-1- amine
CH3
b. Nomenclature radico-fonctionnelle :
On ajoute la terminaison « amine » au groupe carboné lié à l’atome
d’azote. L’atome de carbone lié à l’azote porte le numéro 1.
Exemples : CH3–NH2 : méthylamine
CH3–CH2–CH2–NH2 : propylamine –NH2 : phénylamine
CH3–CH–CH2–CH2–NH2 : 3-méthyl butylamine
CH3
Exercice d’application :
1. Nommer les amines primaires suivantes : a) CH3–CH–CH3
b) CH3–CH–CH2–NH2 c) CH3–CH2–CH–CH3 NH2
CH2– CH3 NH2
2. Ecrire les f.s.d des amines dont les noms suivent :
a) butan-2-amine ;b) 2-methylpropylamine c) isopropylamine.
MATI KADRI 43
Chapitre 7
Exercices d’application :
1. Une amine A aliphatique saturée non cyclique, contient en masse
19,17% d’azote. Déterminer la formule brute de l’amine A.
2. Ecrire et nommer les f.s.d possibles de l’amine A. Préciser dans
chaque cas la classe de l’amine. On donne : H :1 ; N :14 ; O : 16.
MATI KADRI 45
Chapitre 7
b. Réaction d’acylation :
C’est l’action des chlorures d’acyle sur les amines. La réaction consiste
à remplacer un atome d’hydrogène de l’amine primaire ou secondaire
par le groupe acyle.
Equation-bilan des réactions d’acylation :
R–C–Cl + R’–NH2 → R–C–NH–R’ + HCl
O O
R–C–Cl + R’–NH–R’’ → R–C – N–R’ + HCl
O O R’’
R–C–Cl + R1–N–R2 → rien
O R3
Exercice d’application :
a. Ecrire la f.s.d de la N-méthyléthanamide.
b. Quel composé organique faut-il faire réagir avec le chlorure
d’éthanoyle pour préparer la N-méthyléthanamide? Ecrire l’équation
de la réaction.
c. Quelle propriété des amines intervient dans la réaction précédente ?
c. Réaction d’alkylation :
C’est l’action des amines sur les dérivés halogénés. Au cours de la
réaction d’un dérivé halogéné (R–X) sur une amine, l’atome d’azote est
attiré par le groupe alkyl R- ; le doublet non liant établit une nouvelle
liaison entre l’atome d’azote et le groupe alkyl (N–R).
CH3 CH3
C2H5
CH3–N–C2H5 + C2H5–I → CH3–N+– C2H5 + I-.
CH3 CH3 Ion diethyl diméthylammonium
MATI KADRI 47
Chapitre 8
:|
1. Définitions :
Un acide α-aminé est un composé organique dont la molécule comporte
deux groupes fonctionnels : le groupe carboxyle –COOH et le groupe
amino –NH2 portés par le même atome de carbone.
La formule générale des acides α-aminés est : R –CH–COOH
NH2
2. Nomenclature :
Les acides α-aminés sont nommés comme des dérivés substitués des
acides carboxyliques, l’atome de carbone du groupe –COOH porte le
n°1. Le groupe amino –NH2 est lié à l’atome de carbone portant le n°2.
NB : En général, on désigne un acide α-aminé par son nom d’usage
employé en biochimie.
Exemples: H–CH–COOH CH3–CH–COOH
NH2 NH2
acide 2-amino éthanoïque acide 2-amino propanoïque
Glycine (Gly) Alanine (Ala)
CH3–CH–CH–COOH …………………………………………
CH3 NH2 Valine (Val)
48 COURS CHIMIE Tle D
ACIDES - AMINÉS
H NH2 H2N H
CH3 CH3
D – Ala L – Ala
Représentation de Fischer de Alanine
Remarque : les acides α-aminés naturels ont la configuration L.
MATI KADRI 49
Chapitre 8
4. Propriétés acido-basiques :
Les acides α-aminés possèdent à la fois la fonction acide carboxylique
et la fonction amine (fonction basique). Entre ces deux fonctions
s’effectue un transfert de proton (H+) au sein de la molécule ; ce qui
conduit à la formation d’un ion dipolaire appelé zwitterion ou
amphion : R–CH–COO-
NH3+
-Le zwitterion peut capter un proton (H+) : c’est donc une base ; il
conduit à un cation son acide conjugué.
R–CH–COO- + H + → R–CH–COOH
NH3+ zwitterion NH3+ cation
Soit le couple acide-base: cation / zwitterion
- Le zwitterion peut céder un proton (H+) : c’est donc un acide ; il
conduit à un anion sa base conjuguée.
R–CH–COO- → H + + R–CH–COO-
NH3+ zwitterion NH2 anion
Soit le couple acide-base : zwitterion/ anion
Le zwitterion présente à la fois un caractère acide et un caractère
basique : c’est donc un ampholyte.
Remarque :
- Si le radical R est un groupe alkyle, on a :
pKa1 = pKa (cation / zwitterion) est de l’ordre de 2 à 3
pKa2 = pKa (zwitterion / anion) est de l’ordre de 9 à 10.
- Domaines de prédominance des espèces : zwitterion ; cation et anion,
en solution aqueuse :
Cation Zwitterion Anion
pKa1 pKa2 pH de la solution
Exercice d’application : Ecrire la formule de l’espèce chimique majoritaire
de la glycine de formule H2N–CH2–COOH en solution aqueuse, dans les trois
cas suivants : pH = 1,8 ; pH = 8 ; pH = 11. On donne :
- Pour le couple acide conjugué du zwitterion/zwitterion : pKa1 = 2,3 ;
- Pour le couple zwitterion/base conjuguée du zwitterion : pKa2 = 9,7.
50 COURS CHIMIE Tle D
ACIDES - AMINÉS
5. Liaison peptidique :
5.1. Définition :
La liaison peptidique est une liaison qui résulte de l’élimination d’une
molécule d’eau entre le groupe –COOH d’un acide α-aminé et le
groupe -NH2 d’un autre acide α-aminé (au cours d’une réaction de
condensation c’est-à-dire élimination d’une molécule d’eau ).
H2N–CH–C–OH+H–N–CH–COOH→H2N–CH–C–N–CH–COOH+H2O
R1 O H R2 R1 O H R2
NB : La liaison peptidique –C–N– possède la fonction amide
O H
Le composé obtenu par liaison peptidique entre deux molécules des
acides α-aminés est un dipeptide.
MATI KADRI 51
Chapitre 8