Chap3 - Organisation de La Maintenance
Chap3 - Organisation de La Maintenance
Chap3 - Organisation de La Maintenance
Chapitre 3
ORGANISATION DE LA MAINTENANCE
La maintenance occupe une place stratégique au sein de l’entreprise. Son organisation devrait se faire avec
professionnalisme certifié pour augmenter la productivité et être compétitif. Sa position stratégique dans
l’entreprise est liée à ses diverses responsabilités.
1- Responsabilités du service de maintenance
Un directeur du service maintenance assume plusieurs responsabilités à savoir :
Une responsabilité technique du patrimoine qui lui est confié. A ce titre, il a :
Une connaissance approfondie des équipements et des défaillances (et de leurs causes) qui les
menacent,
Une connaissance des risques encourus (financiers, techniques, humains) lors d’un
arrêt de production, qu’il soit consécutif à une défaillance ou alors volontaire pour une
intervention.
Une responsabilité sociale puisqu’ il devra gérer des moyens humains (définition du
profil du personnel maintenance, disponibilité et constitution des équipes, etc..).
Une responsabilité économique du matériel confié et de son service. A ce titre, il
devra :
Analyser et optimiser les coûts de maintenance,
Gérer les stocks de rechange et les outillages,
Gérer les interventions sur les équipements afin d’optimiser sa disponibilité.
Une responsabilité politique puisqu’il devra positionner stratégiquement son service
dans l’entreprise, ce qui n’est pas toujours une simple affaire.
Il est clair que ces quatre responsabilités ne pourront être assumées que s’il s’entoure de
compétences affirmées. Ces compétences devront se retrouver dans les grandes fonctions au
service maintenance.
Pour bien gérer la planification des taches, on pourra se faire assister par des logiciels informatiques
comme MS Project
Diagramme de GANT
Ordre de Travail : c’est la fiche d’ordonnancement qui comporte tous les éléments relatifs à la
programmation et au lancement des travaux (date, délais, matières et outillages).
Rapport de Travail : il est rédigé par l’agent exécutant de maintenance à la suite d’une
intervention. Ce rapport est résumé dans l’historique des pannes et des interventions. On y retrouve
plusieurs rubriques.
Bon de Travail : il constitue l’interface entre la fonction méthode et la fonction réalisation. Ils y
figurent tous les éléments relatifs à la quantification et à la qualification du travail de façon à sa
valorisation (estimation du cout de maintenance).
.
Demande d’approvisionnement :il permet la fourniture des pièces de rechanges à temps. C’est un
document qui renseigne sur la gestion et l’audit.
Bon de Sortie du Magasin :sa signature permet la traçabilité des pièces de rechange.
D’une manière plus globale, l’historique d’un équipement recense la chronologie de toutes les défaillances
et de toutes les interventions relatives à un équipement pendant une période significative. C’est le carnet de
santé d’un équipement.
Le recensement des défaillances permet à posteriori une exploitation qualitative des défaillances afin
d’effectuer des améliorations sur les causes.
Le recensement des interventions correctives oriente vers une exploitation opérationnelle : connaissance
des temps passés, des moyens utilisés, des consommations et des coûts. C’est la saisie chronologique des
bons de travaux (BT) qui constitue le fichier historique des interventions.
Le dossier historique est le second pilier d’une GMAO après l’inventaire du matériel.
5-2-2 Constitution d’un historique :
L’historique est nécessaire parce que c’est un outil incontournable pour connaître les réalités du terrain et
le comportement de l’équipement.
Les informations d’entrée du fichier sont souvent relevées à partir des BT. Exemples d’informations
d’entrée du fichier :
Numéro de BT
Dates
Intitulés sommaires des interventions correctives
Durées des interventions
Temps d’arrêt de production
Imputations (le plus souvent codifiées)
Noms des intervenants
Pièces de rechange utilisées
Les informations de sortie sont souvent les mêmes que les informations d’entrée, mais valorisées. On
obtient alors les coûts de défaillance, la répartition entre coûts directs et indirects.
5-2-3 Exploitation de l’historique :
La gestion technique des équipements à partir des historiques se fait habituellement au niveau des
méthodes. Il est évident que la GMAO facilite l’exploitation (assistants graphiques). L’analyse peut se faire
à plusieurs niveaux :
Analyse d’un parc machine standardisé
Analyse globale d’un équipement
Analyse des organes, composants ou modules les plus fragiles
Etudes FMD : fiabilité, maintenabilité, disponibilité