Géographie TSECO (Terminal Science Économie)

Le MALI
Présentation :
Le Mali est l’un des Etats de l’Afrique Occidentale. Il est situé entre le 10 ème et le 25ème degré Nord ; et
entre le 12ème degré Ouest et le 4ème degré Est. Avec une superficie de 1 241 238 Km2, le Mali est l’un
des plus vastes pays de l’Afrique. Du Nord au Sud, il s’étend sur 1700 km et d’Ouest en Est 1900 Km.
Le Mali partage 7400 km de frontière avec 7 pays limitrophes à savoir : l’Algérie au Nord, La
Mauritanie au Nord-Ouest ; le Sénégal à l’Ouest, La Guinée au Sud-Ouest, La Côte D’Ivoire au Sud, le
Burkina Faso au Sud-Est, et le Niger à l’Est. Le Mali est un pays de contact entre le Nord Sahélien et
Saharien et le Sud Forestier et Humide ; entre les Noirs sédentaires et cultivateurs et les Blancs
nomades et éleveurs.
Etude physique :
Le relief :
Le Mali n’est ni un pays de hautes montagnes, ni un pays totalement plat. Le relief du Mali est
constitué de basses plaines, de plateaux, et de collines.
- Les plateaux : Ils occupent 10% du territoire malien.

Au nord, on na Adrar des Iforas dont le plus haut sommet est le Mt Ad-Esseli (8890m) à la
frontière algérienne. Au Sud-Ouest de l’Adrar des Iforas se trouve le Djebel Timetrine.
Au Sud, on a le massif du Kénédougou dont le point culminant est le «CEKELEKULU» à 800m
d’altitude domine la ville de Sikasso.
A l’Est, on a le plateau Dogon ou la falaise de Bandiagara culmine au Mt Hombori (1155m).
A l’Ouest, on a le plateau Manding qui est le prolongement du Fouta Djalon et se présente en
falaise vers Tambaoura. Ce plateau sous forme de pente abrupte est étagé le long du fleuve
Niger. Le plateau Manding se prolonge jusqu’à Koulikoro où il disparait.
Autour de Baguinéba, l’érosion a abouti à la formation des surfaces de grès surmontées par
des rochers.
Les plateaux jouent un rôle très important dans la vie économique du pays car la plupart
constituent des zones aurifères (or).
- Les plaines : elles occupent 90% de la superficie du pays.
La plus importante est celle du delta centrale du Niger formée de terres argilo-sableuse très
fertile ; et favorable à l’agriculture, à la pêche, et à l’élevage.
Au Sud-Est de la falaise de Bandiagara se situent les plaines du Séno et du Gondo (grenier
agricole du pays Dogon).
Dans la boucle du Niger, on a la plaine du Gourma.
La Vallée du Niger qui s’étend sur 1500km constitue l’axe vital du pays.
Au Nord se trouve le bassin tectonique de Taoudéni.
Climat et Végétation :
La situation en latitude et la continentalité ont fait du Mali un pays intertropical à caractère soudano-
sahélien et saharien. En fonction des quantités de pluies, on distingue trois (3) zones bioclimatiques à
savoir :
Ce contenu a été élaboré par Mamadou DIAKITE - Tél : +223 75 26 47 12

- Le climat soudanien (sud) : au sud d’une ligne qui va de Kayes à Mopti, et qui se caractérise
par une longue saison pluvieuse de 7 à 8 mois. La hauteur des pluies peut atteindre
1400mm/an à Sikasso et à Kéniéba.
La végétation est le domaine de la forêt galerie, la savane arborée, la savane arbustive, et la
savane herbeuse.
Les arbres qui caractérisent le climat soudanien sont : le manguier, le néré, le caïcedra, le
karité, et le kapokier.
Les sols sont peu épais et favorables à l’agriculture.
- Le climat sahélien (centre) : il se caractérise par une longue saison sèche de 8 à 9 mois et
une courte saison de pluies. Des températures très élevées pendant la saison sèche (40° C en
Avril à Kayes et à Nioro du sahel). La hauteur des pluies vari entre 500mm/an à Mopti et
200mm/an à Tombouctou.
La végétation est la steppe épineuse.
Les arbres qui caractérisent le domaine sahélien sont : le jujubier, le rônier, le gommier.
C’est également le domaine des herbes comme le cram cram et le bourgou très recherché
par les éleveurs.
Les sols sont argilo-sableuses et pauvres.
- Le climat saharien (nord) : la zone saharienne correspond à un climat désertique qui couvre
51% du territoire. Il se caractérise par la rareté et l’irrégularité des pluies (-100mm/an), le
souffle permanent de l’harmattan qui aggrave les effets de sècheresse.
La végétation est le domaine de la steppe buissonneuse et de l’acheb très recherché par les
éleveurs. Les températures sont très élevées le jour (45° C en Avril) et très basses la nuit (5°
C).
Le sol est FERSIALLITIQUE (Fer-Silicium-Aluminium) très pauvre couvert de dunes de sables
(ergs) et de cailloux (regs).
La diversité climatique est un atout car elle favorise la diversité de la production agricole.
Hydrographie :
Le système hydrographique du Mali est constitué par les bassins du Sénégal et du Niger. Le Niger et
le Sénégal qui assurent la totalité du drainage superficiel du territoire.
- Le Niger : long de 4200Km dont 1700Km au Mali, est le fleuve le plus long d’Afrique
Occidentale. Il prend sa source dans la dorsale guinéenne et décrit une large boucle au Mali
et se jette dans l’Océan Atlantique par un vaste delta au Nigéria. Son débit moyen peut
atteindre 1550m3/s mais pendant la crue il peut atteindre 30 000m3/s
Le Niger est l’axe vital du Mali ; c-à-d la principale voie de navigation du pays. Ses affluents
sont : le Bani et le Sankarani.
- Le Sénégal : long de 1700km dont 700km au Mali, prend sa source dans les plateaux du
Fouta Djalon en Guinée Conakry. Il est appelé « BAFING » ‘’Fleuve Noir’’ au Mali. Son débit
peut atteindre 700m3/s. Ses affluents sont : le Bakoye et le Baoulé.
- Les lacs : Le Mali compte 17 grands lacs repartis essentiellement dans le Nord du pays sur la
rive gauche du Niger. Les principaux sont : le lac Débo, Faguibine, Fati, Niagaye, Telé, Oro,
Walado, Daoukiré.
Il existe plus de 220 mars précisément dans les régions de Gao et de Tombouctou.

Tous ces cours d’eau jouent un rôle essentiel dans le développement économique du pays à
travers la production d’électricité, la navigation, la pêche, l’agriculture inondée (irrigation),
et l’élevage avec les mouvements pastoraux.
Etude humaine :
Carrefour de civilisation, le Mali est un pays de contact entre peuple de race blanche et peuple de
race noir. Le Mali se présente aussi comme une juxtaposition d’ethnies qui sont autant de groupes
anthropologiques (Anthropologie=Science étudiant les caractères physiques de l’homme) et culturels
se distinguant par la langue et les traits de civilisation. En 2010, la population malienne était
d’environ 15 369 800 hbts.
La composition ethnique du Mali :
Il existe plusieurs ethnies dont la localisation de certaines assez précise. Les Arabes et les Touaregs
au Nord ; les Sonrhaï dans la boucle du Niger ; les Sarakolés dans la Vallée du Sénégal et la Frontière
Mauritanienne. Les Malinkés sont repartis entre la Frontière Guinéenne et Bamako ; les Bambaras
sont retrouvés de Bougouni à Niafunké, les Peulhs dans le Macina ; les Dogons dans la falaise de
Bandiagara et dans le Séno ; le Bozos et les Somonos occupent toute la Vallée du Niger.
Au Sud se localisent les Sénoufos et les Miniankas.
Il existe d’autres ethnies marginales comme les Bobos, les Khassonkés, les Maures, les Mossis, les
Toucouleurs, et les Wolofs.
Chaque ethnie est organisée selon le système de caste qui privilégie la hiérarchisation sociale.
La répartition de la population :
La population malienne est très mal repartie. La densité moyenne est de 12hbts/Km2. Cette densité
varie d’une région à une autre. Le Nord du pays, à majorité désertique ne concentre que 8% de la
population. Les densités supérieures ou égales à 40hbts/km2 se retrouvent au pays Dogon, dans la
zone de l’office du Niger, la zone cotonnière (Koutiala-Bla). Les densités supérieures à 75hbts/km2 se
retrouvent dans le district de Bamako et ses alentours.
La mauvaise répartition est due aux conditions naturelles et économiques.
Densité = Population / Superficie
L’évolution naturelle de la population :
De 1960 à nos jours, la population malienne a augmenté très rapidement. Elle s’est multipliée par x2
en 30 ans. Cette augmentation est due à un taux de natalité qui est l’un des taux les plus élevés au
monde avec 46°/00 et un taux de mortalité qui est en diminution qui s’élève à 14°/00. Soit un taux
d’accroissement de 3,2%. Les natalités et les mortalités sont plus élevées dans les campagnes que
dans les villes. La population malienne est très jeune ; plus de 50% ont moins de 20 ans. L’extrême

jeunesse de la population pose un problème de scolarité, de santé, d’emploi, de logements, et de
nourritures.
Les mouvements migratoires :
La population malienne est très mobile. Les raisons économiques expliquent le déplacement de la
population malienne. Après les récoltes, les jeunes quittent les villages vers les villes et plus
précisément Bamako à la recherche d'emploi. Au cours des épisodes de sécheresse de 1970 et 1980,
une grande partie de la population du nord s’est déplacée vers le sud et les pays voisins. La migration
internationale concerne les pays côtiers d’Afrique Occidentale (Côte D’Ivoire, Ghana, Sénégal), les
pays de l’Afrique Centrale (Gabon, Congo, Guinée Equatoriale). Il existe une forte communauté
Malienne en France, en Espagne, et aux USA qui contribue au développement économique du pays.
L’urbanisation :
Au Mali, la population rurale reste largement dominante. Le taux d’urbanisation est de 34%. Le taux
augmente avec l’exode rural et surtout l’augmentation des petites villes. Bamako avec plus
d’1 800 000 hbts occupe 40% de la population urbaine. Les autres villes sont :
Villes Nbre d’hbts

SIKASSO 222 000 hbts
KOUTIALA 137 000 hbts
SEGOU 130 000 hbts
KAYES 127 000 hbts
MOPTI 114 000 hbts
GAO 90 000 hbts
La population malienne joue un rôle important dans le développement économique du pays ; car
elle constitue un grand marché de consommation et une main d’œuvre abondante pour les
industries, l’agriculture, et les transports.
Etude économique :
Pays soudano-sahélien, le Mali a une économie essentiellement agropastorale. L’industrialisation qui

est à ses débuts est confrontée au manque de sources d’énergies. L’économie est dirigée par l’Etat
mais on assiste à la naissance des entreprises privées. L’essentiel du développement économique du
Mali est basé sur le monde rural.
L’agriculture : elle est le pilier de l’économie malienne. Elle représente plus de 50% du PIB. Elle se
pratique sous des conditions climatiques de plus en plus difficiles avec la diminution de pluies. Au
Mali, elle revêt deux (2) formes à savoir une agriculture traditionnelle, et une agriculture moderne.
La production agricole ne couvre pas les besoins alimentaires du pays.
- Les cultures vivrières : elles occupent la majeure partie des surfaces cultivées. Les céréales
représentent la plus importante production. En 2010, le Mali a produit :
1 373 342 tonnes de mil ; et 1 256 806 tonnes de sorgho.
Les régions de Koulikoro, Ségou, Sikasso, et Mopti sont les principales zones de cultures du
mil et du sorgho. Le Maïs est principalement cultivé au sud du pays avec 1 403 000 tonnes. Le

riz est cultivé dans la vallée du Niger et dans les zones inondées avec 2 305 000 tonnes. La
production du riz est en progression à l’office du Niger. Autour du lac Faguibine, on y cultive
du blé ; et dans le Mandé, du fonio.
En plus des céréales, le Mali produit des fruits et légumes, tubercules (manioc, igname,
patate, pomme de terre…). Dans le Pays Dogon, on cultive les oignons. Malgré la progression
des cultures vivrières, le Mali n’est pas encore autosuffisant et importe des produits
agroalimentaires surtout la farine du blé et les produits laitiers.
- Les cultures commerciales : le coton est la principale culture commerciale du pays. La culture
du coton a bénéficié d’un encadrement de la part de la CMDT.
La production du coton qui avait atteint 621 00 tonnes en 2004, a chuté à moins de 200 000
tonnes en 2008. Cette baisse de la production est due à la concurrence du coton américain et
à la baisse du cours du coton. De nos jours, la production est en progression grâce à la hausse
du prix sur le marché international.
Introduite pendant la colonisation, l’arachide est le second produit d’exportation. Sa culture
qui suivait le long des rails Kita-Kayes se répandra dans les régions de Sikasso, et de
Koulikoro. La production s’élève à 300 00 tonnes/ans.
Les autres cultures d’exportation du Mali sont : la canne à sucre (dans l’office du Niger) ; la
gomme arabique (dans le sahel), le thé farako (Sikasso).
- L’élevage : elle représente 10% du PIB et constitue le 3 ème secteur d’exportation. Le Mali est
un gros producteur et exportateur de bétails. Le Mali dispose de : 8 141 500 têtes de bovins
9 761 600 d’ovins
10 359 400 de
caprins
357 400 chevaux
807 600 ânes
852 200
chameaux
71 900 porcins
30 000 000 de
volailles
- La pêche : le Mali dispose d’un potentiel halieutique important. La production annuelle
s’élève à 100 000 tonnes de poissons. Les pêcheurs professionnels sont les Bozos et les
Somonos. Le delta central du Niger est la principale zone de pêche du pays. La pêche est
confrontée à la baisse du niveau des fleuves, à la pollution, à la rareté des poissons, et à la
pauvreté des pêcheurs.
L’agriculture malienne est confrontée à la diminution des précipitations, à la sécheresse dans
le Nord du pays, à la pauvreté des paysans, à la concurrence internationale, et au manque de
subvention agricole.
Industrie :
L’industrie occupe environ 11% du PIB. Le secteur industriel qui est moins développé est
essentiellement basé sur la transformation des produits agroalimentaires.
- Les sources d’énergies (ressources énergétiques) : Le Mali ne produit ni charbon, ni pétrole,

ni gaz naturel. L’énergie du Mali provient à 59% des barrages hydroélectriques (Sotuba-

Manantali-Sélingué-Félou) et 40% des centrales thermiques. Mais la consommation
d’énergie au Mali dans les foyers est dominée par la biomasse (charbon et bois). Le Mali
possède un potentiel hydroélectrique très important. Au Nord du pays, le pétrole fait l’objet
de recherche.
- Les ressources minières : Le Mali possède d’énormes possibilités minières. Sur toute
l’étendue du territoire, des indices de gisements minerais ont été découverts. Les principales
ressources minières produites au Mali sont : l’or (3ème producteur après l’Afrique du Sud et le
Ghana), le sel gemme, et le phosphate. Les recherches géologiques ont permis de localiser
certains gisements miniers exploitables économiquement : le fer, le cuivre, la bauxite,
l’uranium, le diamant, le nickel, le manganèse, le lithium, le marbre, le plomb.
- Les branches industrielles : les principales industries du Mali sont les usines
agroalimentaires. Les usines d’égrenage du coton sont implantées à Koutiala, Sikasso, Fana,
Bougouni, Bamako. A travers le pays, il existe des laiteries, des boulangeries, et des abattoirs
frigorifiques. Avec la coopération chinoise, indienne, et coréenne ; il existe des sucreries, des
usines pharmaceutiques (UMPP), et des usines de montage de tracteurs et de véhicules. La
fabrication de l’aliment bétail, de l’huile, et du savon est dominée par les entreprises
familiales implantées dans les zones cotonnières. L’exploitation de l’or a favorisé la mise en
place des raffineries d’or. L’industrie textile est dominée par la COMATEX. L’HUICOMA qui
fabriquait de l’huile, du savon, et de l’aliment bétail est en faillite. Il existe aussi des
cimenteries, des usines de construction métalliques, de fabrique de sacs, de savons, de
cigarettes. L’industrie malienne est confrontée au manque de sources d’énergies, de
capitaux, la faiblesse du pouvoir d’achat (pauvreté), l’étroitesse du marché national, et la
faiblesse du réseau routier.
Transport et commerce :
Transport :
Au Mali, les infrastructures de transports sont insuffisantes à cause de l’immensité du territoire et le

manque de moyens.
a- Le réseau routier : il assure l’essentiel du trafic des voyageurs et des marchandises. Le Mali
compte 4 487 km de routes bitumées. La construction des routes progresse surtout avec le
bitumage des axes qui mènent aux ports de l’océan atlantique.
b- La voie ferrée : le chemin de fer est long de 643 km (Koulikoro-Kidira). Il fut réalisé par le
colonisateur pour assurer la liaison entre l’océan atlantique et le fleuve Niger. De nos jours,
le trafic ferroviaire a diminué à cause du développement des routes.
c- Le transport fluvial : le Mali dispose de 2 334 km de voies navigables. Le transport fluvial est
surtout important sur le fleuve Niger pendant la crue de Koulikoro à Gao. Dans le delta
intérieur du Niger, le trafic fluvial se fait par pinasse. Les principaux ports sont : Koulikoro,
Ségou, Mopti, Kabara, Gao.
d- Le transport aérien : le Mali dispose de 6 aéroports internationaux et de 19 aéroports
nationaux. Le plus important des aéroports est celui de Bamako-SENOU.
Le commerce :
Le commerce extérieur est déficitaire comme la plupart des pays d’Afrique Sub-Saharienne.

Le Mali exporte : les matières premières agricoles (coton, arachide, gomme arabique, karité,
fruits), les produits d’élevage, de pêche, et surtout de l’or.
Le Mali importe : les produits pétroliers, les biens d’équipement, les véhicules, les produits
chimiques et pharmaceutiques, les matériaux de construction, les produits alimentaires.
Les principaux partenaires commerciaux du Mali sont : les Etats de UEMOA principalement la
Côte D’Ivoire et le Sénégal, l’UE, l’Afrique du Sud, et la Chine.
Le tourisme :
Le secteur du tourisme a beaucoup contribué au développement du Mali. Le pays dispose

d’importantes potentialités touristiques sur les plans naturels, humains, et historiques.
Certaines zones touristiques sont inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Le delta intérieur, Tombouctou, Djenné, Mopti, le Pays Dogon, le Tombeau des ASKIAS, et le
parc national de la boucle du Baoulé sont les zones les plus visitées.
Mais de nos jours, le tourisme est menacé par les problèmes d’insécurité dans les régions du
Nord du pays. Ces problèmes ont fait du Mali une destination à risque.
Les Etats-Unis
Présentation :
Pays d’Amérique du Nord, les Etats-Unis sont bordés au Nord par le Canada, au Sud par le Mexique
et le Golfe du Mexique, à l’Est par l’Océan Atlantique, et à l’Ouest par l’Océan Pacifique. République
fédérale formée de 50 Etats, les Etats-Unis ont une superficie de 9,8 millions de km2 (4 ème pays du
monde par sa superficie). Les Etats-Unis s’étirent du Nord au Sud sur 2500 km et d’Ouest en Est sur
4500 km. Avec une population de plus de 310 millions hbts, ils sont la 1 ère puissance économique du
monde « Géant Planétaire » malgré quelques difficultés en ce début du XXIème (21 ème) siècle liées à
la concurrence et au vieillissement de la population.
Etude physique :
Le relief :
Le relief des Etats-Unis se présente en bande d’orientation Nord Sud. De l’Est vers l’Ouest, trois (3)
grands ensembles se succèdent à savoir : le massif ancien des Appalaches à l’Est, les grandes plaines
centrales, et le système montagneux des rocheuses à l’Ouest.
- Les Appalaches : Le massif des Appalaches qui s’élève à l’Est est une moyenne montagne
dont le point culminant est le Mt Mitchell (2037 m). vieux massif du primaire (ère primaire),
les Appalaches sont constitués à l’Ouest par des plateaux calcaires, au centre par une

succession de crêtes et de vallées, et à l’Est le Piémont appalachien qui est un plateau formé
de collines. Cette région montagneuse de l’Est des Etats-Unis joue un rôle important dans le
développement économique du pays par sa richesse en gisements de fer, en pétrole, en charbon, et en
hydroélectricité.
- Les plaines centrales : La partie centrale des Etats-Unis est occupée par une vaste dépression
de 2 800 000 km2 drainée par le Mississipi et ses affluents. Les grandes plaines s’étendent
entre la frontière Canadienne au Nord, au Golfe du Mexique au Sud, et entre les Appalaches
à l’Est, et les rocheuses à l’Ouest.
Au centre des grandes plaines se situent les massifs hercyniens, des monts Ozark et Ouachita
Les grandes plaines centrales sont d’excellentes zones agricoles surtout pour le blé, le maïs, et le
sorgho ; et minières (pétrole, gaz naturel, cuivre, fer).
- Les montagnes rocheuses à l’Ouest : L’Ouest des Etats-Unis est occupé par la longue
cordillère Nord-américaine connue sous le nom des rocheuses. Du pacifique vers l’intérieur
du pays, les rocheuses se divisent en trois (3) systèmes :
*A l’Est-ce sont des rocheuses proprement dites (une imposante barrière montagneuse)
culminant à 4399m d’altitude au Mt Elbert.
*Au centre, se trouvent des plateaux sédimentaires ou volcaniques comme le plateau de la
Columbia, et le plateau du Colorado ; des grandes dépressions profondes comme la Vallée de
la mort (-85m), et le grand Canyon du Colorado.
*A l’Ouest près du pacifique, se situent les chaînes côtières comme la chaînes des cascades
surmontée de cônes volcaniques, la Sierra Nevada qui culmine à 4 418m d’altitude au Mt
Whitney.
Entre les chaînes côtières, se situent de dépressions tectoniques comme la Vallée de
Californie, et la Vallée de Willamette.
Les rocheuses de l’Ouest des Etats-Unis connaissent de violents phénomènes sismiques et
volcaniques.
Les rocheuses possèdent d’énormes potentialités d’exploitations forestières, hydroélectriques,
touristiques, et minières.
Climats et végétations :
Les Etats-Unis connaissent une diversité climatique liée à l’immensité du territoire, à la disposition
méridienne du relief, et à l’influence des courants marins. La majeure partie du territoire se situe
dans les zones tempérées.
- Le climat continental humide : Il couvre le centre et le Nord-Est des Etats-Unis. Il se

caractérise par des hivers froids et des étés chauds et pluvieux. La hauteur des pluies peut
atteindre 1 100mm/an. Les sols sont très riches et favorables à la culture des céréales.
La végétation est le domaine de la prairie et des conifères (pin, sapin, sequoi, mélèze)
- Le climat continental aride : Il règne sous les plateaux intérieurs de l’Ouest des Etats-Unis
jusqu’au méridien 100°. Il se caractérise par des hivers froids et secs, et des étés chauds et
pluvieux. La hauteur des pluies peut atteindre 400mm/an. Les sols sont gris et dégradés par
l’action des vents (action éolienne).
La végétation est le domaine des conifères.

- Le climat océanique : il couvre le littoral du pacifique (côte pacifique) et se caractérise par
des hivers doux, et des étés frais. La hauteur des pluies peut atteindre 2 000mm/an. Les sols
sont très riches.la végétation est le domaine des conifères.
- Le climat sub-tropical : Il couvre le Sud-Est des Etats-Unis et se caractérise par des hivers
tièdes et des étés chauds. Il pleut pendant toute l’année (1300 mm/an). Les sols sont pauvres
et rougeâtres. La végétation est le domaine des pins.
- Le climat méditerranéen : il couvre la Californie et la grande vallée. Il se caractérise par des
hivers doux et humides ; et des étés chauds et secs. Les précipitations varient entre 600 à
700 mm/an. La végétation est le domaine de la steppe dans la vallée et du maquis.
- Le climat désertique : il concerne l’Arizona, l’Utah, le Colorado, le Sud-Ouest du Texas, et du
nouveau Mexique. Il se caractérise par des précipitations rares (-200 mm/an). Les sols sont
pauvres ; et la végétation est constituée de plantes xérophiles.
La diversité climatique des Etats-Unis favorise la diversité de la production agricole (culture

tempérée-culture tropicale).
Cependant, il existe aussi des contraintes naturelles qui sont très défavorables comme le blizzard (un vent
très froid qui tue les animaux), la neige (qui paralyse la circulation, détruit les récoltes, et fait des victimes
humaines). Pendant l’été, les cyclones (grands vents) ravagent les côtes du Golfe du Mexique.
Hydrographie :
Les Etats-Unis ont le réseau hydrographique le plus important au monde.
- Les fleuves : le Mississipi est le plus grand fleuve des Etats-Unis avec 6400km. Il est très
important pour le transport des céréales de l’intérieur vers les grands ports du Golfe du
Mexique. Il prend sa source dans les rocheuses, et traverse les grandes plaines ; et se jette
dans le Golfe du Mexique. Ces affluents sont : le Missouri, l’Arkansas, Ohio, Tenesse, Red
river.
A l’Ouest du pays, on a le fleuve Colorado avec 2250km. A cause des barrages et des lacs de
retenus d’eau, le Colorado est devenu très important pour la production d’électricité et
pour l’agriculture.
Au Nord-Ouest, se trouve le fleuve Columbia avec 1930km. Et au Sud de la frontière avec le
Mexique, on a le fleuve Rio Grande avec 3200km de longueur.
- Les lacs : les Etats-Unis ont le plus grand complexe lacustre du monde se situant à la
frontière avec le Canada. Les cinq (5) grands lacs sont :
*Le lac supérieur (82700 km 2)
*Le lac Huron (59800 km2)
*Le lac Michigan (58300 km2)
*Le lac Erié (25900 km 2)
*Le lac Ontario (18800 km 2)
Ces lacs d’origine glacière sont reliés à l’Océan Atlantique par le canal de Saint Laurent.
Les Etats-Unis disposent de plus de 200km de côtes favorables à la navigation et à
l’installation des ports.
Etude humaine :

Les Etats-Unis sont la troisième (3ème) puissance humaine après la Chine et l’Inde avec plus de 310
millions hbts. Véritable creuset humain ou Melting pot, la population des Etats-Unis est le fruit
d’immigration successive des européens, des africains, et des asiatiques.
- Les étapes de peuplement : les premiers occupants du territoire américain sont les indiens
des peuples de race jaune. A la fin du XVème siècle, le territoire des Etats-Unis n’était peuplé
que d’1 million d’hbts avant l’arrivée des premiers européens. Les Etats-Unis ont reçu
gratuitement leur capital humain ; une marée humaine de plusieurs millions de producteurs
a constitué la population américaine entre le XVème et le XVIIIème siècle. Dès le début du
XVIIème siècle (en 1600), le Nord-Est des Etats-Unis a été une terre d’accueil pour les
européens sans dignité frappés par la misère, la famine, et les persécutions politiques
(anglais, français, germains, écossais, irlandais, slaves, ibériques, juifs, scandinaves, et
italiens). Par suite de la traite négrière, les noirs sont arrivés pour remplacer la main d’œuvre
amérindienne. Au début du XIXème siècle, arrivèrent les hispaniques et les asiatiques.
- Les caractéristiques de la population : on distingue deux (2) groupes de populations aux
Etats-Unis qui sont :
*Les blancs (WASP) : ils demeurent majoritaires avec 66,6% de la population. D’origine
européenne, les blancs se localisent essentiellement à l’Est du 100 ème méridien et sur la côte
atlantique. La population blanche se caractérise par son homogénéité et son conformisme.
*Les populations de couleurs (minorités ethniques) : on a :
Les afro-américains (black) : ils sont issus d’esclaves venus par la traite des noirs. Ils sont
parmi les plus anciens immigrants représentant 13% de la population. Ils vivent dans les Etats
du Sud-Est et dans les grandes villes industrielles comme New York, Atlanta, Los Angeles,
Chicago, Washington, Detroit. Mais les noirs ont souffert de la discrimination sociale, et de
la ségrégation raciale dans tous les domaines.
Les amérindiens : ce sont les premiers habitants (autochtones) de l’Amérique. Environ 1
million, les amérindiens ont été exterminés par les blancs. Ils vivent surtout dans les réserves
de l’ouest de la chasse et de la cueillette.
Les hispaniques ou latino-américains : ce sont des populations d’origine mexicaine, cubaine,
et portoricaines. Ce sont les immigrants les plus récents et leur nombre augmente très
rapidement. Ils sont de nos jours plus nombreux que les noirs environ 15%. Ils sont surtout
nombreux au sud du pays (Californie, Floride, Texas). Ils vivent en communauté avec leur
langue et leur tradition familiale.
Les asiatiques : ils sont d’origine coréenne, chinoise, japonaise, vietnamienne, philippine. Ils
vivent dans les grandes villes de la côte pacifique (Seattle, San-Francisco, Los Angeles).
La répartition de la population :
La population américaine est inégalement répartie. La densité moyenne est de 33 hbts/km2.
Cette densité varie d’un Etat à un autre. Les conditions naturelles et économiques expliquent
l’inégale répartition de la population. Les Etats du Nord-Est sont densément plus peuplés
alors que sur les rocheuses, la densité est faible.
L’évolution naturelle de la population :
Aux Etats-Unis, l’accroissement naturel est faible. Le taux de natalité est de 13%o et celui de
la mortalité, 8%o soit un TAN de 0,5%. Les taux de natalité et de mortalité des blancs sont
inférieurs à la moyenne. Le taux de fécondité est de 2 enfants/femme.

L’espérance de vie est de 75 ans pour les hommes et 81 ans pour les femmes. Les causes des
décès sont les maladies de civilisation (obésité, violence, consommation d’alcool et du
tabac).
Les mouvements migratoires :
L’Américain est très mobile. Il se déplace en quête d’emplois mieux payés et de conditions de
vie meilleure. Chaque année, plus de 8 millions d’américains changent d’Etat. Les noirs
quittent le sud vers les grandes villes industrialisées du Nord et de l’Ouest à la recherche
d’emplois. Pendant l’hiver, les blancs quittent le Nord vers le Sud à la recherche du soleil. Les
Etats-Unis sont aussi une terre d’accueil des immigrants. Chaque année, plus de 600 000
personnes arrivent aux Etats-Unis. L’immigration continentale est de plus en plus importante
que l’immigration transocéanique avec l’arrivée des mexicains.
L’urbanisation :
La population américaine est très urbanisée avec un taux d’urbanisation de 81%. Les Etats-
Unis possèdent la plus grande Mégalopolis du monde (succession des villes) allant de Boston
à Washington (BOS-WAS) = 150 km. Les grandes villes des Etats-Unis sont : New-York (18
millions hbts), Los Angeles (16 millions hbts), Chicago (12 millions hbts), Philadelphie
(3 900 000 hbts), Washington DC (3 500 000 hbts).
Les problèmes des populations américaines :
La population américaine est de plus en plus inégalitaire. Le pouvoir économique et politique
est entre les mains des blancs. La pauvreté gagne de plus en plus du terrain. Les noirs et les
amérindiens sont victimes du chômage et de la discrimination sociale et raciale.
Malgré les efforts récents avec la conquête du droit de travail, l’ascension à de nombreux
emplois qui leurs étaient fermés, le problème des noirs aux Etats-Unis n’est pas totalement
résolu. La grande majorité vit dans les ghettos (quartiers pauvres) sans qualifications avec
des emplois mal payés.
L’échec scolaire reste très élevé, ainsi que la délinquance juvénile, et la criminalité.
La mortalité infantile, la pauvreté, et le chômage frappent deux fois (x2) plus de noirs que de
blancs.
Etude économique :
Les Etats-Unis, depuis plus d’un demi-siècle sont la première puissance économique mondiale.
Ils produisent plus de la moitié des biens et services. Principaux producteurs, les Etats-Unis sont aussi
les principaux consommateurs avec un PIB/HBT de 47200 dollars. Mais en ce début du XXIème siècle,
les Etats-Unis sont confrontés à d’énormes difficultés liées à la concurrence des nouveaux pays
industrialisés d’Asie (Chine et Corée du Sud), le Japon, et l’UE ; et au vieillissement de la population,
et à la cherté des ressources naturelles.
Les fondements de la puissance économique américaine :
La puissance économique américaine dépend de plusieurs facteurs à savoir : les conditions naturelles
favorables, les facteurs humains et historiques, et le système économique.
- Les facteurs naturels : la nature américaine est très généreuse. Elle fournit aux Etats-Unis
plusieurs avantages économiques. L’immensité du territoire, ma diversité climatique, la
richesse des sols, les immenses forêts, les grands fleuves et lacs, les façades maritimes,

l’abondance des ressources minières et énergétiques constituent des conditions favorables à
l’agriculture, l’élevage, la pêche, à l’industrie, au transport, à l’exploitation forestière, et au
tourisme.
Les ressources minières et énergétiques sont accessibles, abondantes, variées, et bien
réparties.
- Les facteurs humains : les Etats-Unis sont la 3ème puissance démographique du monde avec
plus de 310 millions d’hbts. Cette population constitue grande société de consommation. A
pouvoir d’achat élevé. La consommation est surtout favorisée par une publicité tapageuse.
La société américaine constitue une main d’œuvre abondante et qualifiée pour l’agriculture,
l’industrie, et le transport. Aux Etats-Unis, les travailleurs ont toujours le souci de l’efficacité
et du travail bien fait. Les Etats-Unis ont toujours profité de l’arrivée des immigrants qui ont
fini leurs études.
- Les facteurs historiques : sauf pendant la guerre de sécession, les Etats-Unis n’ont jamais été
un champ de bataille. Ils ont profité de la 2ème guerre mondiale en vendant leurs produits aux
belligérants. Ils sont doublé leurs productions agricoles et industrielles.
- Le système économique : l’économie américaine est favorisée par le système capitaliste
fondé sur la propriété privée des moyens de production et d’échanges. Les Etats-Unis ont
accru l’efficacité de leur appareil de production par la concurrence financière. Elle a créé des
groupes gigantesques dont les plus dynamiques sont devenus des multinationales. La
direction des entreprises est de plus en plus scientifique (management, marketing, publicité).
Le gouvernement fédéral joue un rôle d’arbitre et de régulateur en finançant les recherches,
passe les commandes, et soutient celles qui sont en difficultés. La monnaie américaine (le
dollar) joue un rôle primordial car il reste la monnaie de référence internationale.
L’agriculture :
Première au monde par la valeur de sa production, l’agriculture américaine a atteint un niveau

remarquable de productivité (1,2% du PIB). Train mécanisé, elle n’emploie que moins de 2% de la
population. Elle joue un rôle politique important. C’est le pouvoir vert ou «Green power ».
- Les conditions de l’agriculture : l’agriculture des Etats-Unis est favorisée par :

*L’immensité des terres cultivables ;
*La fertilité des sols ;
*La variété climatique (condition climatique) qui permet à la fois des cultures
tempérées et des cultures tropicales.
*La mécanisation et l’usage massif des produits chimiques (engrais, pesticides,
herbicides).
*Les méthodes modernes de conditionnement et de commercialisation
(agrobusiness).
*L’agriculture américaine a aussi bénéficié de grandes possibilités d’irrigation,
de l’abondance de crédit pour les recherches agronomiques, et les subventions
de l’Etat pour l’exportation.
*Les agriculteurs américains sont bien formés et bien encadrés.
- Les productions agricoles : grâce à la production céréalière, les Etats-Unis sont appelés
« Grenier agricole du monde ». les productions en 2010 : sont : Le maïs 346 165 000T
(1er RM), Le sorgho 8 779 280T (1er RM), Le soja 90 605 000T (1er RM), Les

oranges 7 477 920T (2ème RM), La betterave à sucre 30 060 800T (2ème RM),
les tomates 12 858 000T (2ème RM), les agrumes 15 673 000T (2ème RM), la
canne à sucre 26 820 000T (2ème RM), le blé 63 062 000T (3ème RM), le coton
5 332 000T (3èmeRM), les arachides 2 885 000T (4ème RM), le riz 11 027 000T
(10ème RM).
L’élevage occupe une place très important aux Etats-Unis. Ils sont 2ème
producteur mondial de porc avec 62 000 000 de têtes, 4ème pour les bovins
avec 98 000 000 de têtes et 7 000 000 d’ovins. Ils occupent le 4ème rang
mondial pour la pêche avec 7 485 000T de poissons. Les régions de l’Ouest
sont les zones d’élevage, et les Etats du Golfe du Mexique sont les principales
zones de pêches.
- Les régions agricoles : les conditions de mise en valeur de l’espace agricole américain se
traduisent par la création de grandes régions agricoles appelées « Belt » ou encore
« ceinture agricole ».
De nos jours, les belts sont beaucoup moins spécialisés, et on y pratique désormais la
polyculture.
A l’Est des grandes plaines, autour des grands lacs se trouve une zone d’élevage laitier
« Dairy belt » qui associe la culture du maïs « Corn belt » et du soja ; à l’élevage des porcs et
des bœufs.
Dans l’ancienne ceinture du coton « cotton belt », en plus du coton, on cultive du riz, des
arachides, et de la canne à sucre.
Dans les régions de l’Ouest, se pratique l’élevage extensif des bovins, la culture du blé par
« Dry Farming », et l’agriculture irriguée intensive.
- Les problèmes de l’agriculture : l’agriculture américaine est confrontée à plusieurs difficultés
tels que : La surproduction, La baisse des prix sur le marché mondial,
L’endettement des paysans, Les aléas climatiques (la neige-les cyclones-les
tornades), La pollution de l’eau (par les engrais), l’érosion des sols (dû aux
trop profonds labours), la salinisation des terres (due à l’irrigation sauvage).
Malgré toutes ces difficultés, l’agriculture américaine reste puissante ; et une part de plus en
plus importante de la production est exportée vers les pays de l’Europe de l’Est, la Corée, le
Japon, et vers les PED (pays en voie de développement).
Industrie :
L’industrie américaine représente 22,2% du PIB. Elle est la 1 ère du monde.
L’abondance des ressources minières et énergétiques, des produits agricoles, des capitaux, l’esprit
d’entreprise, et l’organisation du travail ont favorisé l’essor de l’industrie américaine.
Depuis quelques années, la puissance industrielle des Etats-Unis fait face à la concurrence
européenne et asiatique. Mais grâce à sa capacité d’innovation et d’adaptation, l’industrie
américaine reste toujours 1ère.
 Les bases de l’industrialisation :

- Les ressources énergétiques : les Etats-Unis sont les gros producteurs et consommateurs
d’énergies. En 2010, les Etats-Unis ont produit 7,5 millions de barils de pétrole par jours (soit
3ème RM).

Les principales zones de production sont : l’Alaska, les Etats du Golfe du Mexique, la
Californie, L’Oklahoma.
Ils sont 2ème producteur de charbon avec 551,8 millions de tonnes. La production du charbon
se situe au niveau des Appalaches, les rocheuses, et le Mississipi.
Les Etats-Unis se classent au 2ème RM dans la production du gaz naturel avec 611 milliards de
3
m ; et 1er producteur d’électricité avec 4337 milliards de Kwh.
L’électricité est fournie par les centrales thermiques, hydroélectriques et nucléaires (énergie
à base d’uranium). De nos jours, les énergies renouvelables connaissent un grand
développement.
- Les ressources minières : le sous-sol américain regorge d’énormes potentialités minières. Les
Etats-Unis produisent du fer (40 350 000t)/ le fer est exploité au niveau des rocheuses et
dans les Appalaches. La production du fer ne couvre pas tous les besoins du pays.
Les métaux non ferrés sont aussi abondantes tels que : l’or, le diamant, le plomb, l’argent, le
cuivre, le nickel, le zinc, la potasse, l’aluminium, les phosphates, le soufre, le molybdène, le
manganèse, l’uranium.
 Les branches (secteurs) industrielles :
Aux Etats-Unis, les usines sont très nombreuses. Certaines sont en pleine expansion tandis
que d’autres connaissent de sérieuses difficultés liées à la concurrence.
- L’industrie métallurgique (industrie du fer) : les Etats-Unis sont le 3-me producteur mondial
d’acier après la Chine et le Japon avec 86, 4 millions de tonnes en 2010. Malgré son déclin,
l’industrie métallurgique reste un secteur important aux Etats-Unis.
Cette industrie est localisée aux pieds des Appalaches et sur les rives des grands lacs. Les
Etats-Unis possèdent également une puissante industrie d’aluminium avec plus de 3 millions
de tonnes par an.
- Les industries textiles et agroalimentaires : l’industrie technique américaine a fortement
régressé à cause de la concurrence latino-américaine(Brésil) et asiatique(Chine). Cette
industrie textile est essentiellement localisée au Nord-Est dans l’Etat de Pennsylvanie, et
dans le Sud dans les Etats de Géorgie, Caroline du Sud. Les Etats-Unis ont une puissante
industrie agroalimentaire à l’image des producteurs agricoles. Ce secteur comprend des
géants de l’agroalimentaire mondial comme Kraft Foods, Coca-cola Company, Pepsi cola,
Burger King.
- Les industries chimiques : les Etats-Unis possèdent de puissantes industries chimiques avec
des firmes (entreprises) comme Dupont de Nemours et Dow Chemical.
La chimie minérale fournie la soude, l’acide sulfurique, et les engrais.
La chimie organique produit de caoutchoucs synthétiques et de pneumatiques.
- L’industrie automobile : l’industrie automobile américaine longtemps 1ère du monde est
fortement concurrencée par le Japon et la Corée du Sud. Cette industrie progresse surtout
grâce aux innovations technologiques. Les grands constructeurs sont General Motors, Ford,
Chrysler.
- L’industrie de pointe : la supériorité américaine est sans égale dans ce domaine. Elle
constitue l’un des secteurs à plus forte croissance de l’économie américaine. Elle concerne
les industries aéronautiques et aérospatiales, électroniques et informatiques, et la
biotechnologie.

La Construction aéronautique est dominée par BOEING qui est le 1er fabriquant
d’avions civils et militaires malgré la concurrence d’AIRBUS.
Les industries électroniques et informatiques connaissent un brillant
développement avec IBM, Microsoft, Apple, Hewlett-Packard.
Grande puissance militaire, les Etats-Unis possèdent également une puissante
industrie aérospatiale qui progresse grâce aux commandes de l’armée et de la
NASA.
En plus de ces industries, il existe aux Etats-Unis des industries cosmétiques,
du bois, de pots et cuirs, de jouets, d’électroménagers.
Les régions industrielles :
Le Nord-Est des Etats-Unis est la principale région industrielle malgré le déclin relatif.
Avec le dynamisme des Etats du Sud, on assiste à la délocalisation industrielle (mutation

industrielle) pour profiter de la main d’œuvre bon marché mexicaine.
Les nouvelles grandes régions industrielles sont constituées par la région d’Atlanta, le Texas, la région
de Seattle, et surtout la Californie.
Les problèmes industriels :
L’industrie américaine est confrontée à l’insuffisance des ressources minières et

énergétiques, la concurrence internationale (le contrepoids), le coût élevé de la
technologie, le manque de compétitivité de certains produits.
Les transports et le commerce :
Les transports :
La puissance économique américaine repose sur un important réseau de transport le plus dense du
monde et le plus moderne de la planète.
- Les routes : la civilisation américaine est une civilisation d’automobile. L’automobile et les
routes se sont développées dès la 1ère moitié du XX ème siècle *. Les Etats-Unis comptent
6 430 350 km d’autoroutes. Ils possèdent le 1 er parc automobile du monde.
- Le chemin de fer : le réseau ferré américain s’étend sur plus de 300 000km. Les
transcontinentaux ont été le principal moyen de transport utilisé pour aller de l’Est vers
l’Ouest du pays au XIX ème siècle. Aujourd’hui, le chemin de fer sert à transporter les
minerais et les produits agricoles de l‘intérieur du pays vers les grands ports.
- Le transport maritime et fluvial : les Etats-Unis disposent de 40 000km de voies navigables.
Le transport fluvial est très intense sur les fleuves Mississipi et Ohio, et sur les grands lacs
reliés à l’océan atlantique par le canal Saint Laurent. Le transport maritime joue un rôle de 1 er
plan ; il favorise le commerce extérieur des Etats-Unis. Les plus grands ports fluviaux et
maritimes des Etats-Unis sont : New York, Long Beach (Californie), Beaumont (Texas),
Nouvelle Orléans, Baton Rouge, Chicago, et Detroit.
- Le transport aérien : il est très développé au Etats-Unis. L’avion est l’un des principaux
modes de transport aux Etats-Unis pour vaincre les longues distances. 5 des 10 premiers

aéroports mondiaux se trouvent aux Etats-Unis. Les principaux aéroports sont New York,
Chicago, Atlanta, et Dallas.
En plus de ces différents moyens de transports, il existe les gazoducs pour le transport du gaz
naturel, et les oléoducs pour le transport du pétrole.
Le commerce :
Les Etats-Unis sont l’une des principales puissances commerciales du monde. C’est le 1 er importateur
et le 2ème exportateur derrière l’Allemagne avec respectivement 15% des importations mondiales et
8% des exportations mondiales. Avec l’importation des produits énergétiques, les Etats-Unis ont une
balance commerciale déficitaire (plus de 750 milliards de dollars).
Les Etats-Unis exportent : les produits agricoles, les produits manufacturés (machines, équipements
de transport, textiles, produits chimiques, et pharmaceutiques), les matériels électroniques, et les
armes.
Ils importent : les produits agricoles tropicaux, les produits pétroliers, et les biens d’équipements.
Ses principaux partenaires commerciaux sont : le Canada, le Mexique, L’UE, la Chine, le Japon, et les
pays du Golfe Persique.
Les Etats-Unis et le reste du monde :
Par leur suprématie économique, technologique, et culturelle ; les Etats-Unis domine le monde en ce
début du XXIème siècle.
- Sur le plan économique : ils demeurent la 1ère puissance économique mondiale. Depuis la fin
de la guerre froide, les Etats-Unis se considèrent comme les gendarmes du monde. Ils
disposent d’un grand nombre de grandes entreprises transnationales. Sur les 100 plus
grosses multinationales du monde, 35 sont américains comme Ford et General Motors pour
les voitures, BOEING pour les avions, IBM, DELL, et MICROSOFT pour l’informatique, et
GOOGLE pour l’internet. La bourse de New York (Wall Street) domine le marché financier
mondial. La bourse de Chicago fixe les prix des matières premières agricoles et minérales. Le
dollar américain est la monnaie du commerce international.
- Sur le plan culturel : les Etats-Unis sont la puissance culturelle qui exporte le plus son model
dans toute la planète. Pour les jeunes du monde « American way of life » qui suscite
l’admiration et l’envie est le model à imiter. Les Etats-Unis influencent le reste du monde à
travers sa langue (l’anglais), ses modes vestimentaires et alimentaires, son cinéma, ses séries
télévisées, et sa musique. L’apparition des médias de masse et la révolution de
communication avec l’internet a donné aux américains la possibilité d’influencer davantage
encore le monde entier.
- Sur le plan militaire et diplomatique : l’armée américaine est sans rivale dans le monde. Les
Etats-Unis disposent un arsenal ultramoderne complet. Ils ont à leur disposition la 1èer
puissance aérienne et maritime ou aéronavale ainsi qu’un armement nucléaire
impressionnant. C’est cet arsenal qui permet d’imposer leur hégémonie (puissance) militaire
et diplomatique au reste du monde. Les Etats-Unis dictent leur volonté à l’ONU dont le siège
se trouve à New York.

Le Brésil
Présentation :
Pays d’Amérique latine, le Brésil est le pays le plus vaste de l’Amérique du Sud, et il se place au 5 ème
rang mondial derrière la Russie, la Chine, les Etats-Unis, et le Canada. Avec une superficie de
8 547 400 km. Le Brésil est limité à l’Est et au Nord-Est par l’océan atlantique, au Nord par le
Venezuela, la Guyane Française, et le Suriname ; à l’Ouest par l’Argentine, la Bolivie, le Paragway, et
le Pérou ; au Nord-Ouest par la Colombie ; et au Sud par l’Uruguay. Découvert en 1500 par un
navigateur portugais du nom de Pedro Alvares Cabral ; le Brésil est indépendant en 1822, et devient
une république fédérale de 26 Etats en 1889. C’est une puissance économique mais qui connait un
mal développement.
Etat physique :
Le relief :
Le relief du Brésil est composé de trois (3) grands ensembles.
a- Les régions côtières atlantiques : elles concernent le Nord-Est de l’Est du pays. Elles sont
formées de montagnes avec une altitude moyenne de 2000m ; et de plaines étroites. Vers les
portes, on rencontre les falaises, les crêtes, les bais, et des Iles.
b- Les plateaux centraux : au centre-Est du Brésil, se trouvent des plateaux appelés « Mato
Grosso ». ils sont limités au Sud et au Sud-Ouest par la grande alluviale du Pantana, et à l’Est
par la plaine côtière atlantique. L’altitude moyenne des plateaux centraux est environ
1000m.
c- La grande plaine amazonienne : l’immense plaine d’Amazonie occupe plus du tiers 1/3 du
pays avec 3 500 000 km2 de superficie. Les hauteurs dépassent rarement 150m d’altitude.
Le bassin de l’Amazonie est limité au Nord par le massif des Guyanes où se trouve le « Pico
da Neblida » qui est le plus haut sommet du pays avec 2994m d’altitude. Cette région
renferme le 5ème de l’eau douce mondiale, et le tiers des espèces animales et végétales. La
plaine amazonienne est un désert humain.
Climat et végétation :
Le brésil est presque entièrement situé dans la zone intertropicale et connait trois (3) zones
climatiques.
a- Le climat équatorial : il règne dans le bassin amazonien et le massif des Guyanes. Les
températures sont stables tout au long de l’année (26°C en moyenne). Les pluies sont très
abondantes et régulièrement reparties dans l’année (2000 à 3000mm par an) la végétation
est le domaine de la forêt dense (l’enfer vert). Les sols sont très profonds et pauvres à cause
de l’abondance des pluies.
b- Le climat tropical : *Le climat tropical humide couvre les plateaux brésiliens et se caractérise
par la succession d’une longue saison pluvieuse et d’une courte saison sèche. Les
températures moyennes sont de 22,3°C dans les hauts plateaux et de 28,5°C sur le littoral

brésilien. Les précipitations annuelles varient de 1500 à 2000mm. *Dans le nord-Est, le climat
est de type semi-aride avec des températures pouvant atteindre 40°C dans l’été, et des
précipitations très faibles (-500mm/an) « polygone de la sécheresse ». Dans le domaine
tropical humide, la végétation est le domaine de la savane (Campos) avec des sols très riches,
et au nord-Est au niveau du climat tropical semi-aride, la végétation est le domaine de la
steppe avec des sols pauvres.
c- Le climat tempéré : il règne dans l’extrême Sud du Brésil avec des étés chauds et pluvieux et
des hivers froids. Les précipitations annuelles peuvent atteindre 1000mm. Les températures
hivernales sont de -5°C. la végétation est le domaine des conifères et les sols sont très riches.
Hydrographie :
Le Brésil est un pays traversé par des grands fleuves dont les plus importants sont l’Amazone, le
Paraguay, le Parana, le Sao-Francisco.
a- L’Amazone : de sa source dans les alpes du Pérou à son embouchure sur la côte du Nord-Est
du Brésil, l’Amazone est le long de 6400km. C’est plus puissant fleuve de la planète avec
190 000m3/s. Il est navigable sur 3700km par des cargos de hautes mers. Ses principaux
affluents sont : Rio Negro, Purus, Tapajos, Tocantins, Xingu, Madeira, Japuru.
b- Le Sao-Francisco : il est long de 3161 km. Il prend sa source dans le Minas Gerias et se jette
dans l’océan atlantique. Il est navigable sur plus de 1368km et ses eaux servent également
pour l’irrigation.
c- Le Parana et le Paraguay : le Paraguay est long de 2200km. Il sépare le Brésil de l’Argentine
et du Paraguay. Il prend sa source dans le « Malto-Grosso » et il rejoint le Parana à la
frontière de l’Argentine. Le Parana est long de 3450 km. il prend sa source dans le Minas
Gerias. Sur le Parana se trouve le barrage d’Itaïpu, l’un des plus grands barrages
hydroélectriques au monde.
Etude humaine :
Le Brésil est la 5ème puissance humaine du monde derrière la Chine, l’Inde, Les Etats-Unis, et
l’Indonésie avec 198 000 000 hbts en 2012. Le Brésil est un carrefour de races et de cultures.
- Les étapes de peuplement : les premiers habitants du Brésil furent les Amérindiens. Apès la
découverte du pays, les portugais s’installèrent dans la région de Salvador de Bahia où ils
exploitaient le brazil (une plante tinctoriale) qui a donné son nom au pays. En 1532, les noirs,
par la suite de la traite négrière, arrivèrent pour travailler dans les plantations de café, de
canne-à-sucre, et dans les mines. Le Brésil a reçu plus de 5 millions d’immigrants au cours du
cycle de mise en valeur du territoire dont les plus nombreux sont les portugais, ensuite
viennent les italiens, les espagnols, les allemands, les polonais, les hongrois, les libanais, et
les japonais.
- La composition de la population : la population brésilienne est le fruit de plusieurs siècles de
brassages entre les différents groupes raciaux.
Les indiens : ce sont les autochtones mais ne représentent que 0,1% de la population. Ils ont
disparu à la suite du métissage et de l’extermination. Ils vivent essentiellement dans la forêt
amazonienne.

Les noirs : ils représentent 11% de la population et occupe les régions agricoles du Nordeste.
Après l’abolition de l’esclave en 1888, ils se sont métissés avec les portugais.
Les blancs : d’origine européenne, ils représentent environ 55% de la population. Ils sont
surtout nombreux dans les Etats du Sud et du Sud-Est. Ils forment la couche la plus aisée.
Une grande partie de la population est constituée de mulâtres et de métisses. Les mulâtres
d’origine européenne et noire représentent 22% et les métisses d’origine européenne et
amérindienne représentent 12%.
- La répartition de la population : la population brésilienne est très mal répartie. La densité
moyenne est de 23 hbts / km2. 90% de la population se concentre sur la bande côtière de
Recife à Porto Alegré. La forêt amazonienne et le centre du pays ont une densité faible (1 à
5hbts / km2).
- Les mouvements de la population : pendant longtemps, le Brésil a connu une explosion
démographique. Les raisons sont : la pauvreté de la population, l’opposition de l’église face à
la limitation des naissances, et la jeunesse de la population. De nos jours, la situation a
beaucoup changé avec la baisse des natalités due aux méthodes contraceptives. En 2010, le
taux de natalité est de 16%o, la mortalité 6%o, soit un TAN d’1%. Le taux de fécondité est de
1,9 enfant par femme. L’espérance de vie est de 75 ans pour les femmes et de 68 ans pour
les hommes. Le Brésil est un pays où la mobilité intérieure est très développée. Les
principales zones de départ sont les Etats du Nordeste, et les zones d’accueil sont les Etats du
Sud et du Sud-Est avec l’agriculture et l’industrie dynamique attirant la main d’œuvre.
- L’urbanisation : plus de 80% de la population brésilienne vit en ville. La croissance urbaine
est liée à l’exode rural. Dans les grandes villes brésiliennes, la richesse et la misère se
côtoient. A côté des maisons luxueuses (gratte-ciels) se trouvent des quartiers pauvres (les
favelas) où les enfants de la rue sont très nombreux, la criminalité, et le trafic de tout genre
est développé. Les grandes villes brésiliennes sont : Sao Paulo (16 000 000 hbts), Rio de
Janeiro (11 000 000 hbts), Brasilia (2 500 000 hbts), Salvador (2 500 000 hbts), Belo Horizonte
(2 000 000 hbts), Recife (1 500 000 hbts), Porto Alegre (1 500 000 hbts).
Etude économique :
Le brésil est la 6ème puissance économique mondiale derrière les Etats-Unis, la Chine, le Japon
l’Allemagne, et la France avec un PIB/hbt de 9886 dollars.
L’agriculture brésilienne est fortement exportatrice, son industrie diversifiée et compétitive.
Malgré ces bons résultats économiques, de nombreux problèmes se posent à ce nouveau pays
industrialisé. Son modèle de développement est à l’origine des tensions et des inégalités
géographiques et sociales très profondes.
Le Brésil est l’un des pays les plus inégalitaires de la planète.

A- L’agriculture :
L’agriculture représente 6% du PIB. Le Brésil est un géant agricole disposant d’une puissante
industrie agroalimentaire. L’agriculture a beaucoup contribué à l’essor économique.
- Les conditions de l’agriculture : l’agriculture brésilienne bénéficie de l’immensité du

territoire avec des sols riches couverts de verdures, de la variété climatique, de
l’investissement de gros capitaux, et d’une main d’œuvre abondante, et bon marché.
L’agriculture brésilienne est à la fois traditionnelle et moderne.
- Les cultures traditionnelles : elles ont été longtemps sacrifiées au profit des cultures
commerciales. C’est l’agriculture du prolétariat rural qui n’est pas mécanisée. Les différentes
productions sont : le manioc (24 524 000 T), le maïs (55 394 000 T), le riz (11 236 000 T), le
blé (6 171 000 T), le sorgho (1 532 000 T), la pomme de terre (3 547 000 T), le haricot
(3 158 000 T), les patates (495 000 T). le secteur traditionnel est en retard à cause de
l’impossibilité de réaliser les réformes agraires (redistribution des terres), la concentration
des terres entre les mains d’une minorité (Fazenderos), la vétusté des moyens de production,
et les longues frontières agricoles.
- Les cultures commerciales : elles sont très développées à cause des moyens mis en œuvre
par l’Etat tels que prêt pour acheter les machines et les engrais, subvention pour
l’exportation, et la recherche agronomique. Le Brésil est le 1 er producteur mondial de canne-
à-sucre, de café, d’oranges, et d’ananas avec respectivement (717 462 000 T, 2 906 320 T,
18 101 000 T, 2 205 000T).
2ème producteur mondial de Soja avec 68 556 000 T et 5ème producteur mondial de coton avec
1 000 000 T ; et le cacao avec 400 000 T. la canne-à-sucre est non seulement utilisée pour la
fabrication du sucre mais aussi pour fabriquer de l’alcool (bioéthanol ou biocarburant)
destiné à faire fonctionner le parc automobile du pays.
Dans le domaine de l’élevage, le Brésil est en tête (1 er) pour l’élevage des bovins avec
205 000 000 têtes, 3ème pour celui des porcins avec 34 500 000 têtes.
La pêche qui a pris de l’essor il y a une dizaine d’année, fournit par an plus de 2 000 000 de
tonnes de poissons.
L’exploitation forestière dans la forêt amazonienne complète les ressources agricoles.
La forêt brésilienne a un grand nombre de richesses (le caoutchouc, l’huile végétale, des
plantes médicinales, les bois de construction, et d’ébénisterie).

- Les régions agricoles : le Sud-Est du Brésil est la principale région caféière avec les Etats de
Rio et de Sao Paulo. La canne-à-sucre et le cacao, le coton et le tabac sont cultivés le long de
la côte atlantique de Fortaleza à Rio de Janeiro.
Les plateaux centraux sont les zones d’élevage.
La forêt amazonienne est réservée à la production du caoutchouc, et à l’économie de
cueillette.
- Les problèmes : l’agriculture brésilienne est confrontée à la mauvaise répartition des terres,
au manque de réformes agraires malgré les dispositions prises par l’Etat pour redistribuer les
terres. Les cultures commerciales sont pratiquées au détriment des cultures vivrières.
L’agriculture est aussi confrontée à la sécheresse dans le Nordeste. Les paysans sans terres
sont nombreux, et souffrent de la domination des grands propriétaires terriens. Il y a aussi la
concurrence internationale et la baisse des prix sur le marché mondial.
L’industrie :
L’industrie brésilienne représente 27% du PIB. Les capitaux étrangers, les productions agricoles,
les richesses naturelles ont favorisé très tôt l’essor industriel du pays d’où l’expression du
« Miracle brésilien »
Les bases de l’industrialisation :
- Les ressources minières : le sous-sol brésilien renferme des potentialités de toutes sortes. Le
Brésil est le 1er producteur mondial de minerais de fer avec 372 300 000T. les
régions de Minas Gerais et de Grande Carajas sont les principales zones de production. Le
Brésil produit aussi des quantités importantes d’étain, de zinc, de mercure, de manganèse,
de chrome, de phosphate, d’argent, de bauxite, d’aluminium. L’Amazone est la principale
zone aurifère du pays ; ce qui place le Brésil parmi les principaux producteurs mondiaux d’or.
- Les ressources énergétiques : Le Brésil dispose d’un grand potentiel énergétique. En 2010, il
a produit 6 293 000T de charbon. Les régions de Rio Grande do Sol et de Santa Catarina dans
le sud du pays sont les principaux producteurs de charbon. La production du pétrole s’élevait
110 600 000T / an ; le gaz naturel avec 15 milliards de m3; et l’électricité avec 480 milliards
de Kwh. L’électricité produite au Brésil est à 84% d’origine hydraulique. L’exploitation
pétrolière dans l’océan atlantique (Offshore) au large de Rio de Janeiro permet de couvrir
60% des besoins en hydrocarbures du pays.

Les branches industrielles :
Le Brésil fabrique toute la gamme de biens de consommation et des biens de d’équipement.
- Les industries de base : Elles sont importantes grâce à l’abondance des matières minérales.
Le Brésil a produit en 2010, 32 928 000 T d’acier (9ème RM). La métallurgie d’aluminium qui
est dominée par une filiale de la firme américaine Alcoa (Alumar), occupe le 5 ème RM. Les
industries chimiques sont en pleine expansion tels que : les produits pharmaceutiques, le
caoutchouc synthétique, la pétrochimie, le textile synthétique.
- Les industries agroalimentaires et textiles : les industries agroalimentaires sont la 1 ère
branche industrielle du Brésil vu l’importance des cultures d’exportation (café, canne-à-
sucre, soja, coton). Les industries textiles et de l’habillement sont très puissantes et
exportent massivement vers les pays développés sur les Etats-Unis.
- L’industrie automobile : sa réussite est exceptionnelle. Le Brésil se classe au 9 ème RM avec
plus de 2 milliards de véhicules fabriqués par an. L’industrie automobile est concentrée à
80% dans l’Etat de Sao Paulo, et elle est sous influence étrangère avec Volkswagen, Fiat,
Ford, General Motors.
- Les industries de pointe : le Brésil est aussi performant dans les secteurs de pointe. C’est l’un
des premiers fabricants de matériels militaires, et il concurrence fortement les pays
développés. L’industrie aéronautique est le 4 ème au monde et fabrique des avions civils et
militaires vendus dans le monde entier. Le Brésil fabrique aussi des équipements électriques,
des micro-ordinateurs vendus aux pays latino-américains. Les principaux centres industriels
du pays sont les villes de Sao Paulo, Rio de Janeiro, Porto Alegre, Belo Horizonte, Fortaleza.
L’industrie brésilienne est confrontée à la domination étrangère, à l’insuffisance des produits

pétroliers, et à la concurrence internationale.
Les transports :
- Le réseau routier : Le Brésil compte plus de 1 800 000 km de routes dont 63 000 km

d’autoroutes. Les routes sont essentiellement concentrées au Sud et au Nord-Est du pays.
Dans la forêt amazonienne, la transamazonienne relie les régions de l’Est aux régions
reculées de l’Ouest du pays.

- Le chemin de fer : Le réseau ferré du Brésil est long de plus de 30 000 km ; et il est
principalement situé au Sud du pays. De nos jours, il est utilisé pour le transport des minerais
de l’intérieur du pays vers les ports de l’océan Atlantique.
- Le transport maritime et fluvial : Le Brésil compte plus de 35 000 km de voies navigables. Le
transport fluvial est essentiellement constitué par l’Amazone et ses affluents.
Le transport maritime favorise le commerce international (extérieur) brésilien. Sur le littoral
atlantique, il existe près de 40 ports dont les plus principaux sont : Santos, Rio de Janeiro,
Paranagua, Recife, Victoria.
- Le transport aérien : La croissance économique a favorisé le développement du transport
aérien. Le Brésil compte de nombres lignes aériennes intérieures et internationales. Les
principaux aéroports sont : Sao Paulo, Rio de Janeiro, et Brasilia.
Le commerce :
Les cultures d’exportation et l’abondance des produits manufacturés ont favorisé le

commerce extérieur brésilien.
Les principaux produits d’exportation sont : le minerai de fer, les produits alimentaires (café,
viandes bovines, jus d’orange, le sucre, le soja), les matériels de transport, militaires.
Les principales importations du Brésil sont constituées : d’hydrocarbures, de produits chimiques, de

céréales (le blé principalement).
Les partenaires commerciaux du Brésil sont : les Etats-Unis, le Japon, l’Argentine, l’Allemagne,
l’Italie, et les pays lusophones d’Afrique (pays colonisés par le Portugal) tels que l’Angola, le
Mozambique, la Guinée Bissau, le Cap-Vert, Sao-Tomé et Principé.
Les grands problèmes du Brésil :
Le Brésil est une grande puissance économique confrontée à d’énormes difficultés qui entravent son
développement.
- Les inégalités sociales : Au Brésil, seulement 10% de la population dispose plus de 50% des
revenus. Plus de 40% de la population vivent au-dessous du seuil de pauvreté. Dans le milieu
rural, la pauvreté est traditionnellement forte, les paysans sans terres sont nombreux. La
mortalité infantile et la disette font des ravages. Dans les grandes villes, la pauvreté urbaine
est à l’origine du vol, du meurtre des riches, du trafic de tout genre (organe et drogue) dans

les favelas (les quartiers pauvres), la prostitution dès l’âge de 12 ans, la délinquance juvénile.
Le Brésil a été classé par l’ONU comme le pays le plus inégalitaire au monde.
- Les inégalités régionales : Aux inégalités sociales, s’ajoutent les inégalités régionales. Le
Nordeste misérable, s’oppose au Sudeste riche et dynamique bénéficiaire du miracle
brésilien. Le triangle Sao Paulo, Rio de Janeiro, Belo-Honrizonte concentre les hommes, les
centres de décision, les capitaux, l’agriculture et l’industrie dynamique alors que le reste du
territoire surtout l’Amazone et le Nordeste sont largement sous-développés.
- La dépendance économique : L’émergence économique du Brésil est due en grande partie à
l’investissement des capitaux étrangers. Les grandes entreprises présentes au Brésil
appartiennent aux multinationales américaines, européennes, et japonaises. Cette situation a
rendu l’économie brésilienne vulnérable (fragile). En plus de la dépendance économique, le
Brésil est l’un des pays les plus endettés au monde.
Conclusion :
Le Brésil est un pays neuf aux ressources immenses, un pays émergent dont la croissance est un
exemple type de « mal développement ». C’est pourquoi, il est qualifié de raccourci de l’évolution de
l’humanité du paléolithique à l’âge industriel ayant la tête dans le thermonucléaire et les pieds au
néolithique.
L’Union Européenne
Introduction : l’Europe qui avait dominé le monde pendant des siècles, connaîtra un déclin au
lendemain de la seconde guerre mondiale. Pour éviter une nouvelle guerre et les rivalités, les Etats
de l’Europe de l’Ouest vont coopérer dans le domaine économique pour reconstruire tout ce qui a
été dévasté par la guerre.
Les étapes de la création de l’Union Européenne :
L’Union Européenne a été une construction progressive. En 1951, sous l’initiative des Français Robert
Schuman, Jean Monet ; 6 pays européens (la FRA, la France l’Italie, la Belgique, le Luxembourg, les
Pays-Bas) créent la CECA (Communauté Européenne des Charbons et d’Aciers). La CECA a permis un
rapprochement entre les 6 pays, et le 25 Mars 1957, ils signent le traité de Rome qui fonde la CEE
(Communauté Economique Européenne). En 1973, c’est le premier élargissement avec l’adhésion du

Royaume-Uni, de l’Irlande, et du Danemark. En 1981, c’est l’entrée de la Grèce. L’Espagne et le
Portugal font leur adhésion en 1986. La CEE prend le nom de l’UE (Union Européenne) en 1992 par le
traité de Maastricht. En 1995, l’UE s’élargie à l’Autriche, à la Suède, à la Finlande. En 2004, 10
nouveaux pays font leur adhésion, il s’agit de la Lituanie, du Lettonie, de l’Estonie, de la Pologne, de
la Hongrie, de la République Tchèque, de la Slovaquie, de la Slovénie, du Malte, du Chypre. En 2007,
la Bulgarie et la Roumanie font leur adhésion ; et en 2003, c’est le tour de la Croatie.
L’union Européenne a comme objectif :
- La suppression des barrières douanières.

- La libre circulation des personnes, des biens, des capitaux.
- L’harmonisation des politiques économiques communes.
Les conditions d’adhésion sont :
- Appartenir au continent Européen.

- Etre une démocratie.
- Ne pas être en guerre avec un autre pays membre de l’UE.
Les institutions de l’UE :
1- La commission européenne : son siège est à Bruxelles en Belgique. Elle est dirigée par un
président, et 28 commissaires. Elle prépare les projets, applique et contrôle les décisions. Elle
est en quelque sorte l’administration centrale de l’UE.
2- Le conseil européen : il est composé des chefs d’Etats et de gouvernements des Etats
membres de l’UE. Il se réunit deux (2) fois par an ; mais peut tenir des réunions
extraordinaires en cas de besoin. Il prend des décisions politiques en définissant les
orientations politiques générales.
3- Le conseil des ministres ou le conseil de l’UE : il est composé de 28 ministres des pays
membres de l’UE. C’est l’organe représentant l’intérêt général des gouvernements des Etats
membres.
4- Le parlement européen : son siège est à Strasbourg en France. Il est composé de députés
élus par les citoyens européens au suffrage universel direct. Le parlement européen est
composé actuellement de 751 députés. Le parlement contrôle la commission, le conseil
européen, et vote le budget.

5- Cour de justice : elle veille au respect du droit européen. Elle est composée de 28 juges et de
9 avocats généraux nommés pour 6 ans renouvelables une seule fois. Elle veille aussi à
l’application du droit communautaire. Son siège est à Luxembourg.
6- La cour des comptes : elle est responsable du contrôle du budget communautaire. Elle
assure la bonne gestion financière de l’UE. Son siège est à Luxembourg. Elle est constituée de
28 membres nommés pour une période de 6 ans.
7- La banque centrale européenne (BCE) : c’est la banque centrale des pays de l’UE qui ont
l’euro comme monnaie nationale. Son siège est à Frankfort en Allemagne.
Les politiques communes de l’UE :
1- La politique agricole commune (PAC) : elle a été mise en place depuis Janvier 1962. Elle
a pour objectif d’accroitre la productivité agricole, assurer un niveau de vie équitable aux
paysans, garantir la sécurité des approvisionnements, assurer des prix raisonnables aux
consommateurs, financer les agriculteurs, et respecter l’environnement. La politique
agricole commune a favorisé l’autosuffisance alimentaire de l’Europe.
2- La politique industrielle et énergétique : elle a permis de renforce le potentiel industriel
et énergétique de l’UE. Cette politique a favorisé la réalisation des avions AIRBUS.
3- La politique monétaire : cette politique a favorisé la mise en place d’une monnaie
unique appelée « euro ». c’est en 1999 que l’euro a été créé par 11 des 15 pays que
comptait l’UE à l’époque. Depuis Janvier 2015, l’euro est la monnaie des 19 pays sur les
28 que compte l’UE.
Les forces et faiblesses de l’UE :
1- Les forces : l’UE est de nos jours l’une des grandes puissances économiques ; l’un des
trois (3) pôles de l’économie mondiale. C’est la première puissance commerciale avec
plus de 40% des échanges du monde. C’est la deuxième puissance industrielle derrière
les Etats-Unis. Son industrie est très puissante dans les secteurs comme la chimie,
l’automobile, et l’aéronautique. L’économie de l’UE bénéficie d’un grand marché de
consommation de plus de 500 millions hbts avec une main d’œuvre hautement
qualifiée. L’UE a un réseau de transport dense et bien organisé.
2- Les faiblesses : l’UE est confronté à l’insuffisance des ressources minières et
énergétiques, à la concurrence internationale, au vieillissement de la population, au
chômage, à l’afflux des immigrés, aux problèmes environnementaux, et aux inégalités
régionales.

Pour lutter contre les inégalités de développement, l’UE a mis en place des fonds pour
aider les Etats les plus pauvres :
*le FEDER : Fonds Européens de Développement Régional.
*le FSE : Fonds Social Européen.
*le FEOGA : Fonds Européens d’Orientation et de Garantie Agricole.
Les relations UE – ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) :
L’UE, par les accords de Lomé, et les conventions de Yaoundé, a des relations commerciales avec 69
pays APC. Selon les accords, les pays APC exportent librement leurs produits vers l’Europe, et
bénéficient de l’aide financière de l’UE. L’UE qui souffre de l’insuffisance des ressources minières et
énergétiques, mais a d’abondants capitaux. L’objectif principal, c’est de favoriser la coopération et la
solidarité entre l’Europe et les pays du tiers monde ; ensuite assurer le développement et la
prospérité de ces pays. Le Mali a beaucoup bénéficié de la coopération de l’UE à travers le soutien au
secteur agricole (aménagement hydraulique, aide à la CMDT et à l’Office du Niger), la lutte contre la
peste bovine, la lutte contre la sécheresse et la déforestation, l’aide à la sécurité alimentaire, la
construction des routes, l’aménagement des pistes rurales.
Conclusion :
Malgré les difficultés, l’Europe a montré une voie incontournable de développement durable. Seuls
les grands ensembles peuvent faire face à la compétition planétaire du XXIème siècle. Pour sortir du
sous-développement, les pays africains doivent prendre l’exemple de l’UE, et favoriser la coopération
Sud-sud.
La Chine
Présentation :
Située sur le littoral Ouest de l’Océan Pacifique, la Chine est un pays d’Asie Orientale avec 9 569 960
Km2 (3ème pays le plus vaste derrière la Russie et le Canada). Du Nord au Sud, elle s’étend sur 5500km

(du fleuve Amour au Vietnam) ; et d’Ouest en Est sur 5000km (du Pamir au Pacifique). Cette
immensité est un facteur de puissance et la richesse ; mais elle constitue aussi un obstacle au
développement =. Pays émergent, la Chine est la 2 ème puissance économique mondiale mais qui
connait un mal développement. C’est surtout la population qui fait la force de ce pays avec
1 341 500 000 hbts.
Etude physique :
Relief :
La majeure partie du pays possède un relief montagneux. 43% du territoire a plus de 2000m
d’altitude. Le relief chinois se présente en gradins successifs d’Ouest en Est.
On distingue trois (3) principaux gradins :
- A l’Ouest se trouve le plus haut gradin composé de chaînes de montagnes culminant à

plus de 4000m à savoir : les montagnes de l’Altaï, de Tianshan, de Kun lun.
Le plateau Tibet est limité au Sud par l’Himalaya où se trouve le plus haut sommet du
monde le Mt Everest avec 8846m d’altitude.
Entre les montagnes, nous avons des dépressions comme le bassin de Tsaïdam, la
Trouée de Dzougarie, la fosse de Tourfan, et Tarim.
- Au centre se trouve le 2ème palier composé de plateaux de 1000 à 2000 m de hauteur.
Le plateau de Mongolie au Nord, le plateau de Lœss au centre, et le plateau de Yunnan
au Sud.
- A l’Est se trouve le 3ème palier composé de collines, de plaines, et de vallées inclinées
vers le Pacifique. La plaine de Mandchourie au Nord-Est se prolonge au Sud par la
plaine de la Chine du Nord ; dans l’embouchure des fleuves, nous avons des plaines
deltaïques.
Climats et végétations :
La Chine connait des climats variés liés à l’immensité du territoire, à la circulation des
moussons qui partage le pays en zone occidentale aride, et en zone orientale de mousson.
Pendant l’hiver, l’anticyclone sibérien envoi de l’air polaire vers l’océan pacifique. Pendant
l’Eté, la mousson chaude et humide des hautes pressions du pacifique soufflent vers les
plaines.
- Le climat tempéré continental règne sur la plaine de la Mandchourie, sur la plaine de la

Chine du Nord, et sur le plateau de Lœss. La végétation est composée de conifères. La

hauteur des pluies est de 630 mm/an. Les sols sont favorables à la culture des
céréales surtout le blé.
- Le climat tropical concerne le Sud et le Sud-Est du pays avec de très fortes
précipitations (plus de 2000 mm/an). La végétation qui est très dense est composée de
bambous, et de lianes. Les sols sont lessivés et rougeâtres.
Sur le plateau tibétain, l’hiver est très rigoureux ; les précipitations sont faibles ; la
végétation est composée de conifères ; et les sols sont très pauvres.
Au Nord du Tibet se trouve une grande zone de steppe et de désert comme le désert du
Gobi, et le désert du Takla-Makan.
Hydrographie :
La Chine est traversée par trois (3) grands fleuves :
- Le Yang Tsé Kiang (fleuve bleu) : c’est le plus grand fleuve d’Asie avec 6 300 km de longueur.
Il prend sa source au Tibet et se jette dans l’océan Pacifique. Avec 30 000 m3/s, le Yang Tsé
Kiang est le 3ème fleuve le plus puissant au monde après l’Amazone, et le Congo. Il est
navigable sur 4 500 km, l’altère principale de la Chine.
- Le Huang Ho (fleuve jaune) : il prend aussi sa source au Tibet et le jette dans la mer jaune. Il
a une longueur de 5 464 km et un débit de 3 000m3/s. Son bassin (partie occupée par le
fleuve et ses affluents) est le berceau de la civilisation chinoise.
- Le Xijiang : il prend sa source dans le plateau de Yunnan et se jette dans la mer de Chine
orientale. Il a une longueur de 2 100 km avec un débit de 6 000 m 3/s.
La Chine compte plus de 2 000 lacs d’eaux douces ou salées. Malgré les crues
dévastatrices, les fleuves chinois jouent un rôle très important pour la navigation, la
pêche, l’agriculture, et la production d’électricité. Sur le Yang Tsé Kiang se trouve le plus
grand barrage hydroélectrique au monde : le barrage des 3 Gorges.
Etude humaine :
Avec 1 341 500 000 hbts, la Chine est le pays le plus peuplé de la planète. La population chinoise
est de type mongoloïde (teint jaune, cheveux noirs et lisses, yeux étirés, nez écrasé, barbe rare).
Il existe divers groupes ethniques en Chine qui ont évolué ensemble.
- La composition de la population :

La Chine est une République socialiste pluriethnique. Il existe 56 groupes ethniques en
Chine. Les han sont les plus nombreux et représentent 92% de la population. Ils
habitent dans la vallée de Huang ho, berceau de la civilisation chinoise. Les 8%
regroupent groupes ethnolinguistiques qui constituent les minorités ethniques. Les
minorités ethniques les plus importantes sont les Ouigours (musulmans d’origine
Turque), les Mongols, les Tibétains, les Thaï, les Yis, les Coréens, les Mandchous.
- L’évolution de la population :
Depuis 1949, la Chine a connu 3 recensements de population à savoir en 1953, 1982,
1990 avec respectivement 582 000 000hbts, 1 000 000 000 hbts, et 1 150 000 000
hbts. La Chine a connu une explosion démographique au temps de Mao qui
encourageait les naissances à travers son slogan « une bouche égale à deux bras ».
En 1979 avec Deng Xiaoping fut appliquée la politique de limitation des naissances qui
se caractérise par « un couple, un enfant », le mariage tardif, la contraception,
l’avortement, et la stérilisation. En 2010, les taux de natalité et de mortalité sont
0 0
respectivement de 13 et 7 soit un TAN de 0,6%. La politique de limitation des
00 00
naissances a permis la maîtrise de la croissance démographique mais elle a conduit au
vieillissement de la population, et à l’infanticide.
- La répartition de la population :
La densité moyenne est de 143 hbts/km2. Cette répartition de la population montre
une opposition entre la Chine de l’Ouest désertique et montagneuse où la densité est
comprise entre 1 à 10 hbts/km2 et la Chine orientale avec plus de 360 hts/km2 qui
concentre les richesses, les grandes villes, et grandes plaines agricoles.
- L’urbanisation :
Malgré la forte croissance urbaine, la Chine reste encore un pays faiblement urbanisé.
Le taux d’urbanisation est de 49%. La croissance urbaine est surtout liée à l’exode
rural. Mais les autorités chinoises ont adopté une politique de développement des
campagnes pour fixer la population rurale. En Chine, il existe plus d’une cinquantaine
de villes qui ont plus d’un million hbts. Les principales villes chinoises sont : Shangaï
(capitale économique, 1ère grande ville chinoise, grand centre industriel et
commercial) ; Pékin (capitale politique, 2ème grande ville du pays). Les autres grandes
villes sont : Tianjin, Wuhan, Canton, Nankin, Gouanzhou, Hong-Kong.
Etude économique :
La Chine est la 2ème puissance économique mondiale derrière les Etats-Unis. En 1949, le
régime de Mao a adopté le socialisme. En 1979, les nouvelles autorités chinoises ont adopté
l’ouverture et la libération de l’économie. Cette réforme économique vise à faire appel aux

capitaux et à la technologie étrangère. Grâce à cette ouverture économique, la Chine
connaîtra une croissance spectaculaire.
 L’Agriculture :
Elle est la base traditionnelle de l’économie chinoise. Elle représente 10% du PIB. L’agriculture
chinoise nourrit le 6ème de l’humanité. La Chine demeure encore un pays essentiellement agricole.
- Les conditions de l’agriculture :

En Chine, l’agriculture bénéficie de la fertilité des sols, de la diversité climatique, de grandes
possibilités d’irrigation (la chine est le pays qui compte le plus de terres irriguées au monde).
L’agriculture est aussi favorisée par la recherche agronomique, de grands travaux
hydroagricoles. La population est essentiellement rurale et agricole. La majorité des surfaces
cultivables se trouve en Chine orientale (10% de la superficie du pays).
- Les productions agricoles :
La Chine est le premier producteur mondial de céréales. En 2010 la Chine était le principal
producteur de riz, de blé de coton, d’arachide avec respectivement 197 215T, 115 100 000T,
30 500 000T, 15 640 000T ; 2ème producteur mondial de maïs (177 250 000T), de thé
(30 500 000T) ; 3ème producteur mondial de canne-à-sucre (111 300 000T) ; 5ème producteur
de soja (15 235 000T).
La Chine cultive également de l’orge, des légumes, de la pomme de terre, du tabac, des
ananas, du millet, et de la banane.
Les principales régions agricoles sont : le bassin du Yang Sté Kiang, la grande plaine du Nord,
les vallées du Weï, et les plateaux du Lœss aménagé en Terrasse.
La chine possède un cheptel important et diversifié. Elle occupe la première place mondiale
en ce qui concerne l’élevage des porcins, des ovins, des caprins, des chevaux, et des
volailles ; et la 2ème place mondiale pour les bovins.
Avec 45 310 000T, la Chine est le 1er producteur de poissons.
- Les problèmes :
L’Agriculture chinoise est régulièrement soumise aux aléas (contraintes) climatiques tels que
les inondations, la sécheresse, la variabilité annuelle des précipitations, tempêtes de
poussière et de grêle. L’agriculture est confrontée au manque de surfaces cultivables
(seulement 10% des terres sont cultivables). Il y a aussi le surpeuplement des campagnes, la

pauvreté des paysans, et la concurrence internationale. Les fleuves et les zones de pêche
dans la mer sont confrontés à la pollution.
L’industrie :
En Chine, l’industrie représente 45% du PIB. Avant la période de Mao, la Chine avait très peu
d’industries. Mao a corrigé l’insuffisance des capitaux par l’investissement humain. Avec l’ouverture
économique, l’industrie chinoise a connu une croissance spectaculaire surtout des deux (2) dernières
décennies. L’industrie chinoise impressionne de nos jours par a taille, sa croissance, et sa place dans
les exportations mondiales.
- Les bases de l’industrialisation :

a- La marée humaine (le capital humain) : en Chine, le développement humain est en
grande partie lié à la population. L’insuffisance des capitaux fut corrigée par
l’investissement humain. Les « fournies jaunes » représentent un réservoir de mains
d’œuvres moins chères et un grand marché de consommation.
b- Les sources d’énergies : elles sont très abondantes en Chine. La Chine est le 1 er
producteur mondial de charbon (3 242 000 000T) ; 2ème producteur d’électricité (3,7
milliards de Kwh ; et 5ème producteur mondial du pétrole. Pour le gaz naturel, la Chine
occupe le 17ème rang mondial.
Le charbon est produit à Mandchourie et dans la région de Beijing.
Le pétrole est produit dans la mer jaune, au Karamaï, et dans le plateau de Yunnan.
Les principaux gisements du gaz naturel se trouvent dans le Sichuan, dans la mer de la
Chine méridionale (Sud).
L’électricité est produite par les centrales hydroélectriques (15%), thermiques, et
nucléaires.
c- Les ressources minières :
La Chine recèle de très abondantes ressources minérales dont la production est
considérable. En 210 ; la Chine était à la 1ère place mondiale pour la production
d’aluminium, de zinc, d’étain, de tungstène ; 2ème place pour le minerai de fer (après le
Brésil), de plomb ; 3ème place pour les phosphates, le molybdène, le mercure, 4 ème pour
l’or, le cuivre, le manganèse, et la bauxite.
Malgré l’abondance des ressources minérales, la Chine est l’un des principaux
importateurs de ressources minières et énergétiques.

- Les branches industrielles :
Il existe en Chine toutes les unités industrielles mais ce sont les industries lourdes qui
dominent grâce au régime de Mao qui a largement soutenu ce secteur. La Chine a favorisé la
planification et le développement massif des industries lourdes.
a- L’industrie métallurgique : la Chine est le 1er producteur mondial d’acier avec
627 000 000 de tonnes. Les principaux complexes sidérurgiques se trouvent à Pékin,
Wuhan, Ashan, Shangaï, Chengdu.
b- L’industrie textile : ce secteur occupe le 1er RM. Il comprend le coton, les fibres
synthétiques, le tissu, la soie, la teinture, et les prêts à porter. L’adhésion de la Chine à
l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) a favorisé l’expansion de l’industrie textile.
c- L’industrie chimique : elle concerne le raffinage du pétrole, la pétrochimie (engrais-
matières plastiques-produits pharmaceutiques), la cimenterie (1 er Producteur mondial).
Les principales unités se trouvent dans les régions de Pékin, de Shangaï, de Canton.
d- Les industries mécaniques : elles concernent la construction navale, la mécanique lourde
avec les usines de locomotives, de matériels agricoles, des usines automobiles (3 ème
fabriquant mondial après les Etats-Unis et le Japon).
e- Les industries aéronautiques, aérospatiales, et électroniques : grâce au transfert de la
technologie, les industries de pointe connaissent un grand développement en Chine.
Le secteur aéronautique apparu dans les années 1950, s’est beaucoup diversifié dans les
domaines militaires (bombardiers et hélicoptères), et civils.
La Chine est également le 3ème pays au monde dans le domaine aérospatial après la
Russie et les Etats-Unis. La Chine fabrique des satellites scientifiques, militaires,
météorologique, et de télécommunication.
Dans le domaine électronique, la Chine fabrique des matériels électroniques, des
ordinateurs, des véhicules électriques grâce à l’abondance des terres rares.
En plus de ces industries, il existe en Chine de nombreuses usines agroalimentaires, de
motocyclettes, et bicyclettes, des industries électroménagers, de téléviseurs, d’appareils
photographiques, de téléphones portables, de poteries, et de tanneries.
Les principales régions industrielles sont surtout les provinces maritimes de l’Est où les
investissements étrangers sont importants (massifs).
- Les problèmes de l’industrie chinoise :

En Chine, l’industrie est confrontée au retard technologique dans certains domaines, à
l’inégal développement entre les régions de l’Est très industrialisées et celles de l’Ouest sous-
industrialisées. Il y a aussi le manque de main d’œuvre qualifiée dans les zones rurales.
L’insuffisance des ressources minières liée à l’importance des unités industrielles.
Les transports :
En Chine, les transports ont une importance capitale. Pour accélérer l’essor de son économie, la
Chine a modernisé l’ensemble de ses réseaux de transport.
a- Le chemin de fer : il est le principal mode de transport pour les personnes et pour les
marchandises. Le réseau ferroviaire fait l’objet d’une vaste campagne de modernisation et
d’expansion avec la construction des lignes de TVG (train à grande vitesse) (le plus rapide au
monde). La Chine compte plus de 90 000km de lignes de chemin de fer.
b- Les routes : le réseau routier et autoroutier dépassent 1 950 000 km. De nos jours, les
principaux axes de communication relient Pékin à toutes les capitales régionales, et aux
grands ports. La construction des routes progresse également.
c- Le transport maritime et fluvial : la Chine dispose plus de 110 000 km de cours d’eau
navigables. La principale voie fluviale est constituée par le Yang Sté et ses affluents. En raison
de la longueur du littoral, la Chine a un grand nombre de ports maritimes. Les principaux
ports sont : Shangaï, la Canton Hong Kong.
d- Le transport aérien : le trafic aérien progresse régulièrement en Chine avec la croissance
économique. La Chine dispose de nombreux aéroports internationaux mais Pékin est le
principal carrefour aérien du pays.
Le commerce :
Depuis plusieurs décennies, la balance commerciale de la Chine enregistre une croissance régulière.
Les importations ont augmenté de façon significative (20%) à cause de l’importation massive du
pétrole ; les exportations ont connu une croissance régulière (20% en 2006, 27% en 2010).
Les principaux produits d’exportations sont : les textiles, les machines, les biens d’équipements, les
produits chimiques, et les armes.

Les principales importations sont : les produits pétroliers, les produits agroalimentaires, et les
avions.
Les principaux partenaires commerciaux de la Chine sont : le Japon, la Corée du Sud, les Etats-Unis,
l’Allemagne, et le Singapour.
La chine est aussi un partenaire commercial incontournable pour de nombreux pays notamment en
Afrique.

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