1.géographie Terminale, Nouveu Programme 2014
1.géographie Terminale, Nouveu Programme 2014
1.géographie Terminale, Nouveu Programme 2014
Présentation
Situé entre le 10° et le 25°de latitude Nord et entre le 4° 5’ de longitude Est et 12° 5’ de longitude
Ouest, le Mali est entièrement compris dans la zone intertropicale. Avec une superficie de 1.241.238
km², c’est l’un des plus vastes Etats de l’Afrique ; sa population est estimée à environ 15 968 882
d’habitants en 2013. Le paуs s’étend sur1500km du Nord au Sud et sur 1800 km d’Est en Ouest. C’est
un vaste Etat continental, sans débouché sur la mer. Placé au cœur de l’Afrique occidentale au sud du
sahara, le Mali est entouré par sept Etats : le Sénégal à l’ouest, la Mauritanie au Nord-ouest, l’Algérie
au Nord-est, le Niger à l’Est, le Burkina-Faso au Sud-est, la Côte-d’Ivoireau Sudet la Guinée au Sud-
ouest.
Indépendant depuis 1960, le Maliest l’un des pays les plus pauvres du monde, avec une économie
dominée par le secteur primaire.
I. Etude du milieu naturel
1.1. Le relief
Le relief du Mali se caractérise par sa monotonie. Au nord et au centre, les formations dunaires sont
très étendues. Les altitudes se situent entre 200 et 350 m et dépassent rarement 500 m.
- Au Sud-ouest, se trouvent les plateaux de Kaarta, du Bambouk, les monts mandingues et les monts
deKéniéba. Leur hauteur moyenne est d’environ 300m.
- Au Sud, près de Sikasso, le massif cristallin de Kénédougou s’élève à une hauteur de 600à 800 m et
prolonge le plateau de Banfora au Burkina Faso. De Koutiala à Douentza s’élève le plateau Dogon. Il
correspond à une vaste dalle de grès durs inclinés vers l’ouest et limité à l’Est par la falaise de
Bandiagara. Le plateau Dogon se prolonge vers le Nord-est par le massif de la Gandamia (nord du
Douentza 1080m) et par de hauts inselbergs gréseux (mont Hombori : 1155m point culminant du Mali).
Les bas plateaux du Nord se terminent par la Cuesta d’El Khnachick.
- A l’extrême Nord-est du pays, surgit l’Adrar des Ifoghas qui constitue un prolongement des massifs
cristallins du Hoggar. Le reste du pays est occupé par des plaines : bassin tectonique saharien de
Taoudéni, bassin du Macina, plaine du Gourma, plaine de Gondo-Seno.
- Une très grande surface du Mali est occupée par des formations dunaires : de grands ergs recouvrent
les bas plateaux et les plaines au Nord et Nord-est de la boucle du Niger.Les principaux ergs sont : l’erg
de Niafounké, l’erg de l’Azaouad, l’erg des Erigot, l’erg chech.
Bref, on peut dire que ce relief, moins violent, ne pose pas d’obstacles aux communications entre les
hommes.
1.2. Climats, végétation et sols
Le Mali est entièrement située dans la zone tropicale, avec une diminution progressive de la
pluviométrie du sud vers le nord, ainsi qu’une augmentation des écarts de températures.La végétation
diminue aussi du sud vers le nord. On distingue trois principaux domaines climatiques :
- Le climat soudanien
Il se situe au sud d’une ligne joignant Kayes à Ségou, avec la succession de deux saisons : une saison de
pluie plus longue et une saison sèche courte. Ce climatcomprend :
La zone sud soudanienne (quasiment limitée à la région de Sikasso) est celle qui reçoit le plus de
pluies.Les précipitations varient entre 1500 et 1300 mm par an. La température est stable, l’amplitude
thermique oscille autour de 5 à 6°c.
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La zone Nord soudanienne comprend le sud de la région de Kayes, celle de Koulikoro (dont Bamako)
dans son entier et le sud de celle de Ségou. Les précipitations varient entre 700 et 1300mm/an. La
chaleur reste la règle en toutes saisons.
Sous ce climat où l’activité dominante est l’agriculture, la végétationqu’on trouve est la forêt claire qui
se dégrade progressivement en savane. Les arbres caractéristiques sont : karité, Néré, Baobab,
kapokier, caïcedarat….
Les sols sont généralement latéritiques. Cependant, on rencontre des sols limoneux dans les vallées
fluviales et dans les bas-fonds des plateaux.
- Le climat sahélien
Il concerne surtout le centre du Mali. Les précipitations varient entre700 et 200 mm par an.
L’hivernage dure en principe 3 à 4 mois. Ce climat connait une large amplitude thermique (12°c).
Le domaine sahélien est celui de la steppe avec des arbres à épines adaptés à la sécheresse.. On y
trouve le rônier, le gommier, le palmier-doum, le jujubier, le cram-cram, le balazan, le dattier
sauvage…..Les sols sont surtout sablo-limoneux et peu fertiles. L’élevage est la principale activité de
cette zone. Mais de plus en plus, on met l’accent sur l’agriculture, surtout les cultures de contre-saison.
- Le climat saharien
Le climat désertique est marqué par l’aridité et intéresse surtout les trois dernières régions du Mali. La
pluviométrie n’excède pas 200mm.La variation diurne de la température est extrêmement importante.
Les sont pierreux et sableux.
Partout des rochers et du sable, sauf autour des oasis où nous avons des palmiers-dattiers. L’activité
économique dominante est l’élevage nomade et l’exploitation du sel gemme.
En définitive, tous ces climats connaissent le souffle de l’harmattan et de la mousson.
1.3. Les fleuves et les lacs
Le réseau hydrographique du Mali est dominé par deux grands fleuves : le Niger et le Sénégal et leurs
affluents, auxquels il faut ajouter des lacs.
- Le fleuve Niger
Long de 4200km dont 1700 km au Mali, le Niger prend sa source en Guinée dans le FoutaDjallon.Ses
affluents sont : le Sankarani sur sa rive droite aux environs de Kangaba, le Baní et le Yamé aux environs
de Mopti.Le régime du fleuve est irrégulier et le débit moyen du Niger est de 1550m 3/s. Sur le Niger,
nous avons le barrage de Markala.
Le Niger se divise en plusieurs bras en pénétrant dans la zone lacustre (lac Débo et Faguigbine). Cette
zone lacustre a une importance capitale pour l’économie malienne ; c’est le lieu de concentration des
troupeaux pendant les basses eaux..La vallée du Niger est devenue grâce aux opérations de
développement la zone de production de riz, de canne à sucre, de poisson, de blé, etc.
- Le fleuve Sénégal
Long de 1700km dont 700 km au Mali, le Sénégal prend sa source dans le plateau du FoutaDjallon en
Guinée. Ses affluents sont : le Kolimbiné, le Karakoro à droite et la Falémé à gauche. Le régime du
fleuve Sénégal est irrégulier et son débit moyen est de 669m 3/s. Sur ce fleuve, nous avons les barrages
de Félouet de Manantali (sur le Bafing).
Ce fleuve fait de nos jours l’objet d’une mise en valeur dans le cadre d’un développement intégré entre
le Mali, la Mauritanie et le Sénégal.
- Les lacs
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En plus des fleuves , le Mali présente des points d’eau naturels tels que les lacs et les marres. Les lacs
les plus importants sont : le lac Débo, le lac Faguibine, le lac Korientzé, le lac Kabara, le lac Do, le lac
Fati, etc.
Ces cours d’eau jouent un rôle essentiel dans l’économie du Mali (agriculture inondée, pêche,
navigation, barrages hydroélectriques, élevage). Néanmoins, sauf dans la zone de l’office du Niger, ils
sont encore mal utilisés, faute d’un aménagement qui permettrait d’atténuer le grand handicap
constitué par l’irrégularité interannuelle des débits. En outre, ces cours d’eau sont menacés par
l’ensablement, notamment au nord du pays, la dégradation des berges et la pollution.
Synthèse partielle
Le Mali est l’un des pays les plus vastes de l’Afrique de l’ouest. C’est un pays à relief assez simple,
caractérisé par la prédominance des plaines et des plateaux dont le point culminant est le mont
Hombori (1155m).
Le Mali comprend trois grands types climats de plus en plus arides vers le Nord :
- Climat soudanien au Sud ;
- Climat sahélien au centre ;
- Climat saharien au Nord
Sur le plan hydrologique, le pays est arrosé par deux grands fleuves(Niger, Sénégal) et plusieurs lacs.
II. La population
La population Malienne était estimée à 15 968 882 habitants, soit une densité moyenne de 12, 86
hbt/km2en 2009). Cette population est inégalement répartie et majoritairement jeune, car les moins de
20 ans représentent 56,5% de la population.
2.1. La composition ethnique
Carrefour de civilisations, point de contact entre peuples de race blanche et peuples de race noire, le
Mali présenteune juxtaposition d’ethnies qui se distinguent par la langue et les traits de civilisation.
La localisation géographique de certaines ethnies est assez précise : Touareg au nord, Songhoï dans la
boucle du Niger, Sarakholé dans la vallée du Sénégal et au Nord-ouest, Malinké repartis entre la
frontière Guinéenne et Bamako. Par contre, certains peuples sont distribués sur des aires beaucoup
plus diffuses : c’est le cas des Bambaras qu’on retrouve de Bougouni à Niafounké, des peulhs dispersés
sur l’ensemble du territoire malien.
En ce qui concerne le genre de vie, une distinction fondamentale sera établie entre peuples
sédentaires et peuples nomades.
Chez les sédentaires on distingue :
- Le groupe manding : Bambara, Malinké, dioula. Ce groupe représente 40% de la population malienne
dont 32% des Bambaras.
- Le groupe soudanien : Sarakholé, Songhoï, Dogon.
- Le groupe voltaïque : Mossi, Sénoufo, Bobo, Minianka.
Chez les nomades, on reconnaitra les Touaregs, les Maures et certains groupes Peuls.
2.2. La répartition de la population
Les trois régions du nord (Tombouctou, Gao et Kidal), qui couvrent 2/3 de la superficie du Mali sont
pratiquement vides. Elles ne totalisent que 8,9% de la population. Les régions de forte densité forte
sont surtout la vallée du Niger entre Bamako et Mopti, le plateau dogon, les régions sud du Mali.
L’essentiel de la population se concentre dans le triangle Bamako-Mopti-Sikasso-Bamako.
2.3. Les mouvements de la population (mouvements naturels et migratoires)
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- Les mouvements naturels
La population malienne a une croissance régulière et rapide car le taux d’accroissement s’est
fortement accru (3,1%). Il faut toutefois noter une différence sensible entre le milieu rural et le milieu
urbain (baisse plus rapide de la mortalité et de la fécondité en ville liée aux meilleures conditions
sanitaires et à un impact net des campagnes pour l’espacement des naissances).
Au Mali, le taux de fécondité est de 6,7 enfants par femme. L’espérance est 51 ans (50ans pour les
hommes et 53 ans pour les femmes en 2013).
- Les mouvements migratoires
Pays continental aux ressources naturelles limitées, le Mali est un pays de forte émigration ; les
migrations intérieures sont également importantes.
Les principaux flux migratoires se font :
Du nord vers le sud à la suite des épisodes de sécheresse ;
Des campagnes vers les villes, Bamako en particulier ;
Vers l’étranger : en direction des pays côtiers d’Afrique de l’ouest, d’Afrique Centrale et des pays
d’Europe.
Les migrations internes sont alimentées par l’exode rural (temporaire ou définitif).
2.4. L’urbanisation
L’urbanisation de l’Afrique en général et du Mali en particulier est un phénomène récent. Le taux
d’urbanisation bien qu’en progression (33% en 2013) est encore faible au Mali.
Au total, le Mali reste un pays peu urbanisé. Mais l’agglomération de Bamako compte aujourd’hui plus
de 2.200.000 hbts soit 12,5% de la population totale et 40% de la population urbaine du pays.
Cette urbanisation souvent anarchique engendre de nombreux problèmes tels que le chômage, le
logement, l’insalubrité, la délinquance juvénile, le banditisme, la mendicité, le manque
d’infrastructures urbaines (voirie, écoles, dispensaires….). En plus de Bamako, sont considérés comme
centres urbains tous les chefs lieux de cercle et toutes les localités de plus de 5000 hbts. Les principales
villes du Mali sont : Bamako, Sikasso, Koutiala, Ségou, Kayes, Kati, Mopti, Niono, Gao, San, Bougouni,
Tombouctou, Kita et Koulikoro.
2.5. Les problèmes de la population
La population malienne est confrontée à d’énormes difficultés : la pauvreté, la jeunesse de la
population, le problème d’éducation, d’insécurité, de santé, d’accès au logement.
Le taux de pauvreté reste élevé avec une moyenne nationale de 47,4% en 2006. Les variations
géographiques sont importantes : en ville, il atteint 47,4% et en milieu rural 57,6 %. L’espérance de vie
est faible. La population est très jeune et insuffisamment formée (le taux de scolarisation n’était que
de 32 % en 2006), ce qui représente de redoutables défis en matière de création d’emplois.
Synthèse partielle
Pays sous peuplé, le Mali connaît une diversité ethnique. La distribution spatiale de la population est
inégale. Ainsi, nous avons des zones de forte, moyenne et faible densités. Le taux d’accroissement
élevé est dû à une natalité élevée et à une baisse de la mortalité.
Le Mali reste un pays peu urbanisé, où l’urbanisation progresse lentement plus que dans les pays
côtiers d’Afrique de l’ouest comme la Côte d’Ivoire et le Sénégal.
III. L’économie malienne
Le Mali a une économie essentiellement agro-pastorale (2/3 de la population vivent de l’agriculture).
Mais, de plus en plus, les secteurs de l’industrie et du commerce se développent.
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3.1. Les bases de l’économie
Le Mali est parmi les pays les moins avancés du monde.Cependant, il bénéficie de nombreuses
conditions favorables à son développement économique. Il s’agit de l’immensité du territoire, la
présence de nombreux cours d’eau (Niger, Sénégal et leurs affluents), l’abondance des ressources
minières et énergétiques, la jeunesse de la population, l’apport financier de la diaspora malienne, le
libéralisme économique favorable aux investissements, nationaux et étrangers, etc.
3.2. L’agriculture
- Les conditions générales
L’agriculture constitue la principale activité pratiquée au Mali (plus de 70% de la population active).La
superficie des terres cultivées est estimée à 3.000.000ha soit 10% des terres arables (labourables et
cultivables). L’agriculture malienne comprend :
un secteur traditionnel dont les techniques agricoles n’ont pas évolué depuis très longtemps ;
technique basée sur l’usage de la « daba » et l’agriculture itinérante sur brûlis. La production est
surtout destinée à l’autoconsommation ;
un secteur moderne qui progresse de façon timide. Il encourage l’agriculture intensive avec
l’utilisation d’engrais chimiques, de machines agricoles, mais aussi la sélection des semences.
Contribuant pour environ 33,8% du PIB, le secteur agricole malien ne manque pas d’atouts :
l’immensité des surfaces agricoles ;
la présence de sols fertiles ;
un réseau hydrographique important favorable à l’irrigation, à partir des barrages de Sélingué, de
Markala, de Manantali, sans oublier ceux en cours ;
la recherche agronomique ;
l’appui des partenaires techniques et financiers, etc.
- Les cultures vivrières
Le Mali dispose d’un réel potentiel à l’échelle régionale dans les cultures vivrières au point d’être
souvent présenté comme le « grenier céréalier » de l’Afrique de l’ouest. En 2011, le Mali a produit 1
400 000T de mil, 1 100 000T de Sorgho, 690 000T de maïs. La production de riz, l’une des plus
importantes d’Afrique est estimée à 1 600 000T, mais elle ne permet pas d’assurer la protection des
producteurs locaux aux importations. D’autres productions sont : le blé, 13 000T, le fonio, 37 000T, les
tubercules (patates, pommes de terre, manioc, igname, 104 000T en 2008), le haricot, le sésame, les
légumes, les fruits.
- Les cultures d’exportation
Le coton demeure la principale culture industrielle du Mali. Il est cultivé dans les régions du sud
surtout à Sikasso. Sa production qui a atteint 589.780T en 2005 a connu une forte baisse ces dernières
années (200.000T en 2008). La culture du coton est encadrée par la CMDT (Compagnie Malienne de
Développement des Textiles). Une autre culture industrielle est l’arachide (340.000Ten 2008) produite
surtout dans les régions de Kayes, Sikasso, Ségou. La canne à sucre produite dans l’office du Niger a
donné naissance à une industrie sucrière à Dougaboubou et à Séribala. Les autres cultures industrielles
sont : le tabac, le thé, le dah, le soja, le tournesol, le sisal, etc. Les cultures de plantations prennent de
plus en plus de l’importance (mangue, banane, papaye, acajou, agrumes). Les régions humides sont les
grandes régions productrices de cultures commerciales
- Les problèmes de l’agriculture
L’économie malienne reste dominée par le secteur primaire, notamment l’agriculture. Mais cette
activité est confrontée à des difficultés récurrentes : sécheresses répétitives depuis les années 1970, la
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fluctuation des prix des matières premières comme le coton, le coût élevé de la production (intrants et
carburant), le faible encadrement des paysans, le manque d’infrastructures de transformation des
produits agricoles, prédominance des techniques rudimentaires, la pollution des eaux et des sols, etc.
3.3. L’élevage
L’élevage demeure une activité importante au Mali. Il contribue à hauteur de 10% au PIB et représente
le 3ème secteur d’exportation après l’or et le coton. En 2008, le cheptel comptait 8 141 500 de bovins,
9 761 600 d’ovins, 10 359 400 de caprins, 71 900 de porcins 807 600 d’asins, 357 400 chevaux, 852 200
camelins, et 30 000 000 de volaille. La bande soudano-sahélienne constitue la zone d’élevage par
excellence.
3.4. La pêche
Employant 8% de la population active, la pêche représente environ 4,2 % du PIB. Elle est pratiquée de
manière artisanale dans les fleuves et les lacs. Le delta central du Niger et les lacs de retenue de
Sélingué et de Manantali sont les grandes zones de pêche duMali. La production annuelle de poisson
est environ 175 000T dans les années de pluviométrie normale.La baisse actuelle du niveau des cours
d’eau causée par le déficit pluviométrique des trois dernières décennies et la croissance
démographique font que la demande croissante en poisson a du mal à être satisfaite.
3.5. Les efforts de modernisation
Pour le développement de son agriculture, la République du Mali est passée par différentes phases :
Pendant la première République, c’était la création des sociétés et entreprises d’Etat : Société de
Conserverie du Mali (SOCOMA), la Société Nationale des Tabacs et Allumettes du Mali (SONATAM),
l’Office des Produits Alimentaires du Mali (OPAM).
La deuxième République a concentré ses efforts sur la création des Opérations de Développement
Rural (ODR) : Opération Mali Sud, Opération de Développement de l’Elevage au Mali (ODEM),
Opération de la Haute Vallée du Niger (OHVN), Opération Ndama de Yanfolila.
Quant à troisième République, elle a adopté la Loi d’Orientation Agricole. Avec l’appui de la Banque
Mondiale, des programmes et projets ont vu le jour : Programme National de Vulgarisation Agricole
(PNVA), le Programme d’Appui aux Structures Agricoles et aux Organisations Paysannes (PASAOP), le
Programme d’Appui au Développement Durable de l’Agriculture et de l’Elevage au Sahel Occidental
(PADESO), la construction d’une usine de montage de tracteurs à Samanko, d’usines de fabrication
d’engrais, la promotion de semences sélectionnées. Pour pallier l’insuffisance de pluie, le programme
d’ensemencement des nuages a été entrepris (opérations pluies provoquées).
3.6. L’industrie
Employant 7% de la population active, le secteur industriel contribue pour environ 11% au PIB. Il se
développe et se diversifie timidement.
- Les ressources énergétiques et minières
Le sous-sol malien recèle d’importantes ressources énergétiques et minières. Mais leur exploitation
constitue un sérieux défi à relever par le pays. Des prospections continuent pour le pétrole, le gaz
naturel, l’uranium.
- Les ressources énergétiques
Elles sont abondantes, mais leur exploitation reste un problème. Le Mali n’a ni pétrole, ni charbon. Les
barrages hydroélectriques (sélingué, Sotuba, Manantali)et les centrales thermiques assurent
respectivement 60 % et 20% des besoins d’électricité du pays.Le Mali connait un déficit électrique car
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la totalité des produits pétroliers sont importés. Pour favoriser l’électrification rurale, le pays a créé
l’Agence Malienne pour le Développement de l’Energie Domestique et de l’Electrification Rurale
(AMADER). Seuls 16,7 % de la population a accès à l’électricité, mais dans les zones rurales, ce taux
n’est que de 1 %.Les énergies renouvelables (solaire, éolienne, biomasse) se développent timidement.
- Les ressources minières
Le sous-sol du Mali est riche en ressources minières. L’inventaire de ces ressources est loin d’être
terminé. Les ressources exploitées sont : Parmi celles-ci, on retient :l’or (63T d’or/an, 3ème producteur
africain après l’Afrique du sud et le Ghana), le sel gemme de Taoudéni, (3000T/an), les phosphates de
Tilemsi (Bourem). Entre 1997 et 2003, la production d’or a rapporté au Mali plus de 600milliards de
FCFA. L’or a depuis 2002 remplacé le coton comme premier produit d’exportation du Mali avec 394,4
milliards de FCFA de devises en 2006. Les principaux gisements exploités sont : Morila, Loulo, Kalana,
Syama, Sadiola, Yatela, Tabakoto, Kodiéran.
De nos jours, l’inventaire des resources minières fait état de la présence calcaire dans la région de
Kayes, la bauxite à Gao, le fer à Kita à Tienfalaet à Bafoulabe, le manganèse à Ansongo, le marbre à
Hombori, le cuivre, le zinc et le plomb à Ansongo et Tessalit, l’uranium découvert à Kidal, Kenieba et
Gao. Les réserves de lithium, de platine, d’argent, d’étain ont été également localisées dans les
différentes régions du Mali.
- Les types d’industrie
Bamako et sa région apparaissent comme le seul ensemble structuré et largement diversifié où sont
rassemblées 80% des unités industrielles du pays.Les branches industrielles sont dominées par les
pâtes alimentaires, les confiseries, les brasseries, les huileries, les boulangeries, les laiteries, les usines
textiles, de tabac.
Les industries agroalimentaires
Il s’agit d’industries de transformation de produits agricoles comme le complexe sucrier de Sukala
(raffineries de Dougabougou et de Séribala), les Grands Moulins du Mali (G.M.M), la Grande Confiserie
du Mali (G.C.M), la société Malienne de Biscuits et de Pattes Alimentaires (SOMABIPAL), l’union laitière
de Bamako (Mali lait), les Brasseries du Mali (BRAMALI), l’huilerie Cotonnière du Mali (HUICOMA)
Les industries textiles, cuirs et de peaux
Elles sont dominées par : la Compagnie Malienne de Textile (COMATEX SA), la Société Bakary Textile
(BATEX CI), la Tannerie d’Afrique de l’ouest traite.
Les industries chimiques
Elles concernent : la Société Nationale des Tabacs et Allumettes du Mali (SONATAM), la Société
Malienne des Piles (SOMAPIL), Omnium Mali produisent, les usines de la Société SADA S.A.
Les industries des matériaux de construction
Les sociétés les plus importantes de cette branche sont : la Société Industrielle pour le Revêtement et
la Construction du Bâtiment (SIRCOB), les Usines STONES, TOLMALI, IMAFER (Industrie Malienne du
Fer).
- Les problèmes de l’industrie
L’industrie étant peu développée, le Mali importe une grande partie des biens de consommation et
d’équipement. Les principaux problèmes du secteur industriel malien ont pour noms : insuffisance des
infrastructures de base (eau, électricité, télécommunication), l’enclavement du pays, la mauvaise
qualitédu réseau routier, l’instabilité politique.D’autres facteurs limitent l’émergence de véritables
implantations industrielles (faiblesse du pouvoir d’achat des ménages, augmentation récente de la
TVA, la contrebande, etc.).
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3.7. Transports, commerce et tourisme
3.7.1. Les transports
Dépourvu de façade maritime, le Mali dépend des pays voisins ayant un accès direct à l’océan. Les
transports au Mali sont dominés par :
- Les routes
Il assure l’essentiel du trafic des voyageurs et des marchandises. Le Mali avait 18700km de routes en
2007. Les principaux axes routiers sont :
Bamako-Sikasso-Ouagadougou-Niamey : 1 426 km dont 1 144km de routes revêtues ;
Bamako-Sikasso-Bouaké-Abidjan : 1 184 km dont 1 050 km de routes revêtues;
Bamako-Mopti-Gao-Niamey : 1 624 km dont 1 302 km de routes revêtues
Bamako-Ségou-Koutiala-Bobo-Dioulasso : 610 km de routes bitumées
Des liaisons régulières entre les différentes localités du pays sont assurées par de nombreuses
compagnies de transports (Ghana transport, Banitransport, Folona….) Le réseau souffre surtout de la
vétusté du parc de véhicules et du faible entretien.
- Le chemin de fer
Une seule voie ferrée relie Dakar à Koulikoro en passant par Kayes, Kita, Kati et Bamako sur 1 287 km
dont 643 km au Mali.Le chemin de fer transporte annuellement en moyenne 110 000 passagers et 372
000T de marchandises. Le réseau a été exploité jusqu’en 2003 par la Régie des Chemins de Fer du Mali
(RCFM) créée en 1963. En 2003, la RCFM a été privatisée et la voie ferrée est aujourd’hui gérée par
Trans-rail S.A. La voie ferrée est confrontée à la vétusté des rails et du matériel roulant et également à
la concurrence de la route.
- La voie fluviale
La navigation sur les grands cours d’eauest assurée par les bateaux de la Compagnie Malienne de
Navigation(COMANAV)et les pinasses surtout en période de crue. Au Mali, le Niger est navigable de
Kouroussa (en Guinée) à Bamako (374km), et de Koulikoro à Ansongo(les bateaux ne dépassent guerre
Gao, 1308km). La COMANAV qui est chargée de l’exploitation du trafic sur le Niger transporte en
moyenne 70 000 passagers et 80 000tonnes de marchandises par an.
Le fleuve Sénégal est navigable de Kayes à Saint-Louis au Sénégal sur 924km. La navigation fluviale est
confrontée à l’ensablement des cours d’eau, la vétusté des engins et à la concurrence de la route.
- La voie aérienne
L’avion joue un grand rôle dans le désenclavement intérieur et extérieur du Mali. Le Mali dispose des
aéroports de rang international (Bamako-Sénou, Mopti, Kayes, Gao). A ceux-ci, s’ajoutent les aéroports
de Sikasso, Tessalit, de Tombouctou, de Kidal…). Le trafic des passagers de l’aéroport international de
Bamako-Sénou concerne en moyenne 300 000 personnes/an tandisque le fret assure le transport de
2600t/an à l’arrivée et de 1200tonnes au départ.
NB : les télécommunications et les nouvelles technologies de l’information et de la communication se
développent rapidement au Mali. Deux operateurs téléphoniques se partagent le marché malien : la
SOTELMA et sa filiale de téléphonie mobile MALITEL dont la privatisation vient d’être réalisée et
Orange Mali, un opérateur privé.
3.7.2. Le commerce
Au Mali, les produits agricoles non transformés constituent la quasi-totalité des exportations. Ces
exportations portent sur l’or, le bétail, le coton, les mangues,l’arachide, le poisson, le Karité, les peaux,
les tissus. Le Mali importe surtout des produits manufacturés, du matériel informatique, des matériaux
de construction et des biens d’équipement (véhicules, pièces détachées), des produits pétroliers, des
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machines, des produits chimiques et pharmaceutiques, des produits alimentaires, etc. Les ports de
Tema, Lomé, Cotonou, Abidjan, Dakar, Conakry assurent le transit des produits d’importation et
d’exportation du Mali. Les principaux partenaires commerciaux du Mali sont : les Etats membres de la
CEDEAO, la Chine, les pays de l’union Européenne. La balance commerciale du Mali est déficitaire.
3.7.3. Le tourisme
Le tourisme est un secteur clé de l’économie. Le Mali a enregistré en 2008, environ 235000 touristes. A
cette même date, les recettes touristiques se sont chiffrées à 115milliards de FCFA. Le tourisme
représente 20.000 emplois directs et indirects. L’activité touristique est concentrée actuellement dans
3 régions : Mopti, (1ère région touristique du Mali), Tombouctou et Gao. Aujourd’hui, la volonté des
autorités est de développer de nouvelles régions touristiques autour du pays Mandingue, la boucle du
Baoulé et le Gourma. Le tourisme d’affaire est développé à Bamako. Mais, l’insuffisance
d’infrastructures hôtelières (242 hôtels en 2005), le mauvais état des routes, l’instabilité politique et
l’insécurité constituent des freins au développement du secteur touristique géré par l’Office Malien du
Tourisme et de l’Hôtellerie (OMATHO).
Cinq sites touristiques matériels et un site immatériel inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO
existent au Mali :
- Les sites matériels :
Le pays dogon (région la plus visitée en Afrique de l’ouest) ;
Djenné (plus grande ville en terre au monde) ;
Tombouctou (la mystérieuse située dans le désert) ;
Le tombeau des Askia à Gao
- Le site immatériel : la traversée des bœufs à Diafarabé (cercle de Ténenkou).
Synthèse partielle
Le Mali demeure un pays en voie de développement. La diversité des climats, des cours d’eau, des
ressources énergétiques et minières constituent des atouts pour le développement économique du
Mali.L’économie malienne est essentiellement agropastorale. L’agriculture est dominée par des
cultures vivrières. Le secteur secondaire reste encore à l’état embryonnaire. Les réseaux de transports
au Mali se développent lentement. Dans le domaine du commerce, le pays importe plus qu’il n’exporte
d’où le caractère déficitaire de la balance commerciale. Le pays dispose d’importantes potentialités
touristiques sur le plan naturel et historique. Dans l’avenir, l’exploitation de certaines ressources
énergétiques comme le pétrole at le gaz naturel permettrait de stimuler l’activité industrielle du pays.
IV. Le Mali en Afrique et dans le monde
Ayant acquis sa souveraineté nationale et internationale depuis le jeudi 22 septembre 1960, le Mali
occupe une position de contact entre le Sahara au nord et les régions soudaniennes au sud. Le pays
entretient de bons rapports non seulement avec les Etats Africains, mais également avec le reste du
monde.
4.1. Coopérations et échanges
- Intégration régionale
Le Mali. Il est membre à part entière de la plupart organisations régionales et sous-régionales de telles
que l’UA, la CEDEAO, l’UEMOA, l’OMVS, le CILSS. Depuis son indépendance, le Mali a toujours été
présent dans la résolution des conflits en Afrique comme au Liberia en 1988, la Sierra Léone en 1996 et
en Côte D’Ivoire en 2002. D’ailleurs, il fut l’un des Etats initiateurs du panafricanisme et de l’intégration
africaine. En effet, c’est à Bamako que s’est tenu le 1 er congrès du RDA en Octobre 1946. Ce congrès
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fut déterminant dans le mouvement de décolonisation du continent. Le Mali est prêt à renoncer à tout
ou partie de sa souveraineté pour construire l’Unité Africaine.
- L’aide étrangère
Le Mali bénéficie de l’aide internationale, qu’elle soit multilatérale (FMI, Banque Mondiale, BAD) ou
bilatérale (Union Européenne, Allemagne, Belgique, Chine, Canada, Etats-Unis, France, Luxembourg,
etc.). Le budget de l’aide européenne au développement au titre du Fonds Européen de
Développement représente en moyenne par an pour le Mali environ 100 millions d’euros, hors aide
humanitaire.
4.2. Les problèmes et perspectives
- Les problèmes
Le premier problème qui freine le développement du Mali est celui de la continentalité. Le second est
lié à la situation économique ; une économie agropastorale peu productive. Les aléas climatiques
rendent l’agriculture vulnérable. L’industrie souffre de l’insuffisance d’énergie, de l’étroitesse du
marché et à la concentration des usines à Bamako. L’instabilité politique, la menace terroriste, la
corruption et l’impunité ne sont pas à négliger.
- Les perspectives
Ces dernières années, les autorités maliennes tentent de résoudre le problème de la continentalité :
aménagement du fleuve Sénégal, aménagement des routes vers les pays voisins. Des efforts sont
également en cours pour moderniser l’agriculture et pour créer de nouvelles zones industrielles.
Synthèse générale
Héritier des grands empires du Soudan occidental, le Mali fait partie des pays les plus pauvres de la
planète.Sur le plan naturel, le pays dispose d’énormes atouts malgré quelques contraintes.
L’analyse de la population fait ressortir une population majoritairement jeune. Cette jeunesse loin
d’être un atout constitue de nos jours un handicap pour le développement économique et social.
L’économie Malienne reste essentiellement basée sur le secteur primaire. L’exploitation et l’utilisation
rationnelle des richesses naturelles, l’utilisation harmonieuse de la jeunesse, la redynamisation du
secteur agricole par la transformation des produits bruts, la bonne gouvernance apparaissent
aujourd’hui comme les grands défis que le Mali doit relever pour son développement économique et
social.
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Les Etats-Unis d’Amérique
Les Etats-Unis d’Amérique sont nés le 03 Septembre1783 lorsque les 13 colonies anglaises de la côte
atlantique ont accédé à leur l’indépendance.
Situés en Amérique du Nord dans sa quasi-totalité entre la zone polaire et le tropique du cancer, les
Etats-Unis (United States of America) forment une fédération de 50 Etats dont 48 Etats intérieurs et 2
Etats extérieurs (Alaska et Îles Hawaï).Avec une superficie de 9363520 km², les USA constituent le
4èmepaуs le plus vaste au monde après la Russie (17075400 km²), le Canada (9976000 km²), et la Chine
(9600000 km²).Les dimensions des Etats-Unis sont à l’échelle d’un continent : 4500 km séparent New-
York à l’Est de San Francisco à l’Ouest et 2500 km séparent la frontière canadienne au Nord à celle
mexicaine au Sud.
Sur le plan humain, le pays compte316 millions d’habitants en 2012 et occupe le 3ème rang mondial
après la Chine et l’Inde.
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C'est surtout la Première Guerre mondiale qui consacrera la puissance américaine. Au XXe siècle, les
États-Unis devinrent la première puissance économique, culturelle, politique et militaire du monde.
I. L’étude du milieu naturel
Les USA sont un paуs au relief complexe, aux climats diversifiés et aux cours d’eau importants.
1.1. Le relief
Le relief des Etats-Unis comprend deux grands ensembles montagneux : les montagnes rocheuses à
l’ouest et les Appalaches à l’est. Ils sont séparés par les Grandes plaines centrales.
- Les montagnes rocheuses à l’ouest
De la côte pacifique vers l’intérieur, les rocheuses se divisent en trois(3) systèmes :
Le système pacifique
Il comprend des chaînes côtières comme coast range, sédimentaires, plissées sauf dans les monts
(Olympie : 2400), mont Klamath (2700), les dépressions à Willamette Oregon.
Ces chaînes encadrent des vallées profondes riches en potentialité agricole. Mais ce système renferme
quelques contraintes avec la présence des mouvements tectoniques comme les tremblements de
Terre, les volcans ;
Le système central : est formé de plateaux volcaniques comme les plateaux de Columbia et de
Colorado, de plaines élevées et de dépressions profondes (vallée Impérial, vallée de la mort) ;
Le système oriental : où les rocheuses proprement dites sont formées de plusieurs massifs
dépassant 4000 m comme Big Horn, les monts Wasatch.
- Les Grandes plaines centrales
Elles couvrent une superficie de 2800000 km² et se localisent entre les rocheuses à l’ouest et les
Appalaches à l’est. Elles renferment quelques massifs anciens comme le mont Wichita et le mont
Ozark. Elles sont favorables à l’agriculture à travers leurs bonnes terres fertiles et la dimension de
l’espace cultivable.
- Les Appalaches à l’est
Sont de vieilles montagnes disposées comme des méridiens au voisinage de l’océan atlantique. Le
paysage le plus caractéristique de ces montagnes est :
- L’existence au centre des sommets peu élevés comme le mont Michel (2037 m) ;
- Des vallées profondes comme les grandes vallées appalachiennes ;
- La présence de deux éléments juxtaposés : le plateau de Cumberland à l’ouest et de plusieurs chaînes
à l’est.
Ces Appalaches ont favorisé l’expansion économique de l’est des Etats-Unis à cause de leurs richesse
en ressources minière et énergétique comme le fer, le cuivre, le pétrole, le charbon.
1.2. Les milieux biogéographiques (climats, végétation et sols)
Du fait de leur étendue et de la disposition de leur relief, les Etats-Unis connaissent une grande variété
de climat et de paysage bien que la plus grande partie du pays soit dans la zone tempérée.
On distingue ainsi aux Etats-Unis :
- A l’Est, la région atlantique, un climat continental humide
Il règne sur les bordures de l’Océan Atlantique, sur les Appalaches et se prolonge sur la région des
grands lacs. Il se caractérise par des températures extrêmes en hiver (- 4° à Chicago) et en Eté (+ 24°à
New York). Les pluies varient entre le Nord (500mm) et le Sud (1000mm) et tombent en Eté.
La végétation : L’Est des Etats-Unis est le domaine de la forêt appalachienne d’arbres à feuilles
caduques, mêlés de conifères dans les Appalaches. Cette forêt se dégrade vers l’ouest et fait place à la
steppe à graminées, la prairie.
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Les sols : sont des terres noires riches en humus, semblables aux Tchernozioms soviétiques. Ils sont
favorables à la culture des céréales.
- A l’Ouest, un climat océanique
Il règne sur l’étroite bande côtière entre les montagnes Rocheuses et l’Océan pacifique. Ce climat
Océanique est tempéré froid au nord de San Francisco et méditerranéen plus au sud de la même
ville.D’une manière générale ce climat Océanique se caractérise par des hivers doux et des Etés chauds
et secs.
La végétation : dans la zone tempérée froide, la végétation est de type tempéré : les hautes et
denses futaies de conifères (Sapins, Douglas, pins, épicéas…). Quant à la région méditerranéenne, elle
est le domaine de la steppe et des maquis de Chaparral.
Les sols : Ils sont favorables à la culture des céréales et des arbres fruitiers.
- Sur les chaînes de montagnes de l’ouest jusqu’au méridien 100°, un climat continental sec et dur (ou
un climat aride)
Là, les écrans des rocheuses ne laissent passer qu’un vent, le Chinook qui élève la température. Ainsi
dans les grandes plaines et à l’intérieur des rocheuses, l’aridité est forte, l’amplitude thermique est
considérable et les hauteurs de pluie sont faibles. Exemple : 300 à 400mm d’eau par an dans l’Arizona.
La végétation : est diverse et steppique dans les Rocheuses (steppe d’armoise), épineuse dans
l’Arizona et le Nouveau-Mexique.
Les sols : ils sont dégradés par les vents, c’est le domaine des mauvaises terres (Bad-lands) qui sont
peu favorables à l’agriculture.
Le Sud-est des Etats-Unis a un climat subtropical à hiver doux (10 à 12°c) et aux étés très chauds (22°c
pendant 6 mois). Les précipitations sont abondantes et tombent à 1300mm/an et cela en été.
Quant au climat tropical, il se rencontre à l’extrême sud de la Floride. New-Orléans, la température
annuelle est de 10°c et la hauteur des pluies peut atteindre 1572 mm/an.
La végétation : est composée de forêts subtropicales avec des types d’arbres de conifères.
Les sols : de couleur rougeâtre, sont couvertes d’une vaste pinède dans la région du golfe du
Mexique. Notons que cette diversité climatique favorise surtout le développement agricole aux USA
N.B : Les grandes zones climatiques des Etats-Unis présentent des avantages et des contraintes
économiques.
Avantages : La diversité climatique permet une diversité des cultures ; la fertilité des sols est rendue
possible grâce à une abondance de précipitation. Ces précipitations sont non seulement favorables à
l’agriculture, mais aussi aux transports car elles alimentent les grands cours d’eau qui produisent de
l’électricité.
Contraintes : Bien qu’ils soient favorables au développement économique, les climats des Etats-Unis
présentent quelques contraintes économiques comme le froid intense, la formation des neiges
(Alaska) qui peuvent jouer sur l’agriculture et les transports ; les inondations du Mississippi qui
peuvent freiner les activités agricoles, ainsi que l’érosion des sols.
A ces contraintes s’ajoutent les vents violents (typhons) qui ont fait d’énormes dégâts matériels et
économiques aux Etats-Unis courant l’année 2011.
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1.3. Les fleuves et les lacs
Le réseau hydrographique des Etats-Unis comprend :
- Les fleuves
Le territoire des Etats-Unis est drainé par plusieurs fleuves dont :
Le Mississippi ou « père des eaux » : il est l’un des plus grands fleuves du monde avec le Missouri
(son principal affluent) ; il mesure 6800 km. Il est relié au système des Grands Lacs par un canal. Ses
autres affluents sont le Tennessee, la rivière rouge, l’Arkansas,l’Ohio, etc.
Le Colorado et la Columbia : ils se jettent tous dans le Pacifique. Le Rio Colorado (2250 km) est un
fleuve instable et violent. Son écoulement est quasi artificiel à cause des barrages et leurs lacs de
retenue. Toutes les exploitations agricoles et les villes du Sud-ouest vivent des eaux de Rio Colorado. Il
prend sa source dans les Rocheuses et traverse les plateaux arides de Colorado. Quant au fleuve
Columbia (1930 km), il prend sa source dans les Rocheuses canadiennes et entaille le plateau
Columbia.
Le Rio Grande ou Rio Bravo : Long de 3200 km, il sert de frontière entre les Etats-Unis et le Mexique.
Il prend sa source dans le Golfe du Mexique.
- Les lacs
Se trouvent au Nord du pays et constituent les plus grands du monde. Les principaux sont :
Le lac Supérieur (82700 km²)
Le lac Huron (59800 km²)
Le lac Michigan (58300 km²)
Le lac Erié (25900 km²)
Le lac Ontario (18800 km²)
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Ils sont les autochtones du pays, c’est-à-dire les premiers habitants. Ils sont aujourd’hui peu nombreux
(1%), car beaucoup de leurs tribus ont été décimées par les guerres, les travaux forcés et les
épidémies. Quelques tribus sont : les Sioux, les Comanches et les Navajos.
- Les Blancs
Ils sont les plus nombreux (70%) de la population et vivent dans de meilleures conditions que les
autres races. Ils sont venus d’Europe à la recherche de la liberté politique et religieuse, d’autre fuyant
la misère. Il s’agit des, notamment des anglais, des irlandais, des écossais, des espagnols, des juifs, des
italiens, des français…
- Les Afro-américains (Noirs)
Descendants d’anciens esclaves venus d’Afrique, les noirs représentent 12% de la population. Les
Etats-Unis de par cet effectif sont le troisième Etat noir du monde après le Nigéria et la RDC. Ils vivent
surtout au sud (New York, Chicago, Los Angeles, Washington, Detroit, Philadelphie…) Malgré le nombre
élevé des Noirs, ils ont été relégués au second rang et ont souffert de la ségrégation raciale, d’une
inégalité judiciaire et sociale.
Face à la ségrégation raciale, ils étaient répartis en partisans de la violence (tendance Black Power) et
de la non-violence longtemps dirigée par Martin Lutter King.Ce n’est qu’en 1954 que la ségrégation
raciale fut abolie. Cette égalité juridique a permis la naissance d’une bourgeoisie noire qui marque
désormais la vie politique du pays. Mais le problème noir persiste malgré la promotion relative de
l’élite noire
- Les Asiatiques
Il s’agit des asiatiques (Chinois, coréens, philippins, Japonais…). Ils représentent environ 4% de la
population et vivent surtout à l’ouest du pays.
- Les Hispaniques
Ce sont les mexicains, les cubains, les portoricains, les équatoriens ….. Ils représentent environ 13% de
la population et constituent la dernière vague d’immigration vers les Etats-Unis. La montée en
puissance des hispaniques est l’un des traits majeurs de l’histoire récente des Etats Unis.
2.3. Les problèmes des minorités ethniques
Les minorités raciales sont : les Indiens ou Amérindiens, les Afro-américains ou Noirs, les Asiatiques et
les Hispaniques. Elles sont confrontées à la ségrégation raciale malgré son abolition (en 1954), au
chômage, au banditisme, aux violences de toutes sortes, à la pauvreté…
A titre d’exemple, le taux de chômage et de pauvreté est plus élevé chez les Noirs que chez les Blancs.
Elles souffrent aussi d’une injustice judiciaire même si tous les Américains sont égaux devant la loi.
2.4. Les mouvements de la population
L’augmentation régulière de la population des Etats-Unis, 90 millions d’habitants en 1910, 179 millions
d’habitants en 1960, 293600000 d’habitantsen 2004 et 316 millions d’habitants en 2012, résulte du
mouvement naturel et des mouvements migratoires.
Les mouvements naturels
- La natalité
Le taux de natalité qui était de 30‰a fortement baissé à 14‰ en 2010. Cette baisse est due à la
diffusion des pratiques anticonceptionnelles, à la peur économique de l’enfant, à l’instabilité des foyers
et même à la politique de limitation des naissances (baby krach).
Le taux de natalité des Blancs est inférieur à la moyenne nationale et à celui des Noirs.
- La mortalité
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En 2004, le taux de mortalité général était de 8‰. Comme la natalité, la mortalité est plus élevée chez
les noirs que chez les Blancs. La stabilité du taux de mortalité aux Etats-Unis peut s’expliquer par les
progrès de la médecine.
- L’accroissement naturel
Est tombé de 1,5% dans les années 1950 à 0,6% en 2010. Aux Etats-Unis, la population reste
relativement jeune par rapport aux autres pays développés avec 28% de moins de 20 ans contre 14%
de 65 ans et plus.
Les mouvements migratoires
- L’immigration
Excepté le fond indien, le peuplement des Etats-Unis s’est fait par vagues successives d’immigrants
d’origine européenne, africaine, asiatique…
Le premier colon européen est arrivé aux Etats-Unis en 1604 et le premier Noir en 1619. Mais la
grande immigration européenne se situe entre 1840 et 1900. Elle a été provoquée par les événements
politiques, religieux et par la révolution économique du 19 ème siècle. Quant aux Noirs, ils sont arrivés
dans le Sud du pays et dans le cadre d’une immigration forcée (traite négrière).
Au 19ème siècle, les Chinois et Japonais sont arrivés sur la côte ouest du pays ; plus tard arrivèrent les
Hispaniques qui constituent la dernière vague d’immigration vers les Etats-Unis même si, de nos jours,
l’immigration se poursuit clandestinement.
- La mobilité intérieure
La mobilité est un aspect très important de la population américaine. Les mouvements se font de nos
jours endirection des régions du sud et de l’ouest, devenues des zones d’attirance grâce à leurs climats
et à leur dynamisme économique, alors le Nord-est se vide suite au déclin des vieilles industries. En
plus, les riches du Nord fuient parfois la rigueur du froid en hiver pour séjourner dans certaines parties
du Sud.
2.5. La répartition de la population et l’urbanisation
La répartition
La population américaine est inégalement répartie à cause de l’histoire du peuplement, des conditions
naturelles et économiques.
Ainsi,on rencontre aux Etats-Unis des zones de forte densité dépassant 50 habitants/km² (côte
Pacifique, une partie du Sud du pays et du Nord-est), des zones à densité moyenne (au centre) et des
zones de faible densité au Nord-ouest (moins de 1hbt/km2) : cas des Rocheuses.
Le peuplement des régions périphériques est très contrasté car l’immense Alaska est presque vide
tandis que l’archipel Hawaïen est densément occupé.
En 1790,9/10 Américains vivaient en campagne. En 1918, ils étaient 5/10.
L’urbanisation
Aujourd’hui, plus de 78% des américains vivent en villes dont 40% sont millionnaires.
Les principales villes sont :
- New-York (16329000 habitants) ;
- Los Angeles (12410000 habitants) ;
- Chicago (6246000 habitants) ;
- Philadelphie (4304000 habitants) ;
- Washington (3625000 habitants).
- SanFrancisco (6200000 habitants)
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III. L’économie américaine
Les Etats-Unis constituent depuis plus d’un siècle la première puissance économique du monde. Les
USA produisent environ 30% des biens et des services du monde. Cette primauté économique des
Etats-Unis présente des fondements.
3.1. Les fondements de la puissance Américaine
Le succès économique des Etats-Unis s’explique par plusieurs facteurs. Parmi lesquels on retient :
Les facteurs naturels
Avec une superficie de 9363520 Km², les USA constituent le 4 ème pays le plus vaste du monde après la
Russie, le Canada et la Chine. Cette immensité territoriale est l’un des avantages économiques du pays.
Elle a permis à une diversité climatique favorable à une diversification des cultures agricoles.
L’immensité offre aussi au pays d’immenses plaines aux sols fertiles, un sol très riche en ressources
minières et énergétiques et des grands cours d’eau (fleuves, lacs), les deux plus grands
océans(Atlantique et Pacifique).
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Sur le plan naturel, l’immensité du pays a entraîné la diversité des climats favorables à la production
des diverses cultures. La pluviométrie est assez abondante sur l’ensemble du pays d’où la présence des
sols humides et fertiles. Les espaces cultivables sont très étendus car le pays possède plus de 560
millions d’hectare pour le pâturage et 152 millions d’hectare de terres cultivables.
Les grands fleuves et lacs offrent de grandes possibilités d’irrigation surtout à l’ouest de
100èmeméridien (l’ouest du pays).
L’agriculture américaine est très mécanisée car utilise les matériels très sophistiqués comme par
exemple les tracteurs, les machines de récolte, les avions pulvérisateurs, les camions…
La recherche agronomique est très avancée et reçoit le soutien de l’Etat. En effet, les paysans
américains sont des intellectuels, car reçoivent des formations de praticiens et de gestionnaires dans
les instituts agronomiques. Ils s’informent sur tous les problèmes du marché aux USA et dans le
monde.
A ces conditions s’ajoute l’abondance des produits chimiques comme les insecticides, les herbicides,
les engrais…
Les grandes régions et les productions agricoles
Jusqu’à une période récente, le paysage agricole des Etats-Unis était caractérisé par des régions
agricoles spécialisées, chacune dans une culture dominante. On les appelle les « belts ». Cette situation
est aujourd’hui dépassée car la tendance est à la diversification des produits agricoles dans l’espace.
Néanmoins, certaines ceintures de monoculture subsistent encore :
- Le Dairybelt : est la ceinture laitière. Elle se trouve au Nord-est du pays notamment dans des Etats
comme Wisconsin, Minnesota, Michigan. Le dairybelt produit aussi de la volaille et des œufs.
- Le Corn belt : est la ceinture de maïs. Cultivé dans les Etats de l’Iowa, d’Indiana, d’Illinois par les
indiens, le maïs est la céréale reine des Etats. En 2005, les Etats étaient le premier producteur de maïs
dans le monde avec 238287000 de tonnes. C’est aussi une région de viande possédant par conséquent
les grands abattoirs du pays comme ceux de Chicago.
- Le Wheatbelt :est la ceinture du blé. Elle se trouve à l’ouest des Grands lacs et sa culture concernait
le Dakota. En 2005, les Etats-Unis ont produit 627077000 tonnes de blé et se classant 2 ème après la
Chine.
- Le Cotton belt : est la ceinture du coton. Elle n’occupe plus qu’une place réduite dans le Vieux Sud.
Les zones cotonnières les plus productives se situent à l’est du pays où maïs et sorgho sont aussi
cultivés de même que l’arachide et le tabac. En 2005, les USA ont produit 999000 tonnes de coton.
Par ailleurs, les Rocheuses et les plaines au pied des montagnes sont des zones d’agriculture extensive
de bovins, d’ovins et du blé. En 2005, le cheptel américain comptait 96700000 têtes de bovins, 685000
têtes d’ovins et 59074000 têtes de porcins. Quant à la pêche, elle est dense et pratiquée dans les cours
d’eau. En 2005, les Etats-Unis ont produit 4944000 tonnes de poissons. Les autres productions sont : le
riz (9569000 tonnes), le soja (74290000 tonnes), les agrumes (14865000 tonnes) en 2005, la canne à
sucre (35597000 tonnes) en 2005, la betterave à sucre (25427000 tonnes) en 2005.
Les problèmes de l’agriculture
Malgré sa réussite, l’agriculture américaine est confrontée à d’énormes problèmes comme :
- La surproduction agricole ;
- Les aléas climatiques (l’érosion des sols, les inondations, l’hiver, les tempêtes, la sécheresse, etc.) qui
peuvent jouer sur les productions agricoles ;
- La concurrence étrangère, car certains gros importateurs d’hier sont devenus des exportateurs de
nos jours (chine, Brésil, Inde, Argentine, Union Européenne….) ;
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- L’endettement lié au coût de la production ;
- La pollution des zones de pêche à cause de l’utilisation abusive des produits chimiques dans
l’agriculture ;
L’agriculture demeure le parent pauvre de l’économie et les paysans sont défavorisés par rapport aux
travailleurs des secteurs secondaire et tertiaire.
3.3. L’industrie
Beaucoup mieux que l’agriculture, c’est l’industrie qui assure aux Etats-Unis leur primauté économique
mondiale. L’industrie contribue à plus de 22% au PIB.
D nos jours, l’industrie est caractérisée par le déclin des vieilles régions industrielles et dynamisme des
Etats du sud et de l’ouest.
Malgré sa puissance, l’industrie américaine souffre de
Favorisée par l’abondance des ressources naturelles, l’ampleur du marché intérieur, le savoir-faire,
mais aussi par une diversité de branches industrielles l’industrie américaine connait plusieurs
problèmes.
Les ressources énergétiques et minières
- Les ressources énergétiques
Les USA pèsent lourdement sur la scène internationale de l’énergie par leur production, leur
consommation, leur importation et leurs compagnies (Exxon, MobilOil, Chevron….)
Concernent le charbon et les hydrocarbures (le pétrole et gaz naturel). En 2005, les USA étaient 2 ème
producteur mondial du charbon après la Chine avec 936 millions de tonnes. Il est produit en Kentucky,
en Virginie occidentale, en Pennsylvanie..
Quant aux hydrocarbures, les USA sont un grand producteur en la matière. En 2005 avec 470000000
tonnes, le pays était 3ème producteur de pétrole après l’Arabie Saoudite et la Russie. Mais cette
production ne couvre pas les besoins du pays d’où l’importation du pétrole dans le Tiers-monde.
Les régions productrices du pétrole sont celles du Nord-est et du Sud-ouest (Alaska, Californie, Texas,
Louisiane).
Il est exploité par les grandes firmes comme Standard oil, Texas oil, Chevron, Exxon.
Quant à la production du gaz naturel, elle s’était élevée à 537 milliards de m3 en 2002 plaçant le pays
au 2ème rang mondial après la Russie.
Les USA sont les premiers producteurs d’électricité dont 80% d’origine thermique. On note aussi
l’énergie nucléaire, hydraulique, les biocarburants…..
- Les ressources minières
Elles sont nombreuses, variées et réparties sur l’ensemble du territoire national. Il s’agit des ressources
minières qui servent de matière première aux industries dont les principales sont : le fer (36426000
tonnes en 2005), le cuivre (1150000 tonnes en 2005), l’aluminium (2705000 tonnes), le plomb (439000
tonnes en 2002), le zinc (787000 tonnes en 2005), la bauxite (100000 tonnes en 2005), l’or (286000 en
2005), la phosphate (42000000 tonnes en 2005), etc.
Les moyens matériels et financiers ainsi que le dynamisme de la population permettent l’exploitation
de ces ressources naturelles.
Les types d’industries
Les USA fabriquent toute une gamme de produits manufacturés grâce à la diversité du secteur
industriel.
Les principales branches industrielles sont :
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- La sidérurgie : longtemps 1ère du monde, la production d’acier a été reléguée au 3 ème rang mondial
après la Chine et le Japon. En 2005, les USA ont produit 93899000 tonnes d’aciers. Cette production est
dominée par trois grandes firmes qui sont United Steel,BethelemSteel, RepublicSteel et qui se
localisent à Chicago, Détroit, New York, Houston…
- La métallurgie : en 2005, les USA ont produit 2765000 tonnes d’aluminium plaçant le pays au 3 ème
rang mondial après la Chine et le Canada. Son exploitation est faite par les firmes comme Alcoa
(Aluminium Corporation of America), Reynold, Kaiser qui sont installées dans la vallée de Columbia et
de Tennessee.
- Les industries de transformation : il s’agit des constructions navales, ferroviaires, la construction
automobile…En 2005, malgré la concurrence étrangère, la construction d’automobile américaine était
la première du monde avec une production de 11989000 véhicules. Les automobiles sont surtout
fabriquéesà Détroit (capitale de l’automobile) et à Los Angeles par les grandes firmes comme General
Motors Corporation, Ford Motors, Krysler. Les locomotives sont fabriquées à Chicago et à Philadelphie.
Les avions sont produits dans les Etats de Washington, Seattle, Oregon, Californie par les firmes
comme Boeing, Lockheed, Nord America, Douglas Corporation.
- Les industries textiles : sont favorisées par l’abondance des matières premières (laine, coton) et par
la découverte de la chimie (textile synthétique). Les Etats-Unis sont 1 ers producteurs et 1ers
consommateurs de tissus dans le monde. Les usines textiles se rencontrent à Boston, en Virginie, en
Atlanta.
- L’industrie chimique : est la 1ère du monde avec la Dupont Nemours. Les Etats-Unis fabriquent plus de
1400 types de produits chimiques tels que les insecticides, les herbicides, les engrais, les matières
plastiques, les produits pharmaceutiques, les produits de beauté, etc. Les usines sont installées à
Dallas, New-Orléans.
- Les industries de pointe : Les Etats-Unis représentent 40% de la production mondiale de produits de
haute technologie. Cette branche industrielle comprend :
L’aéronautique et l’aérospatiale : est le côté le plus voyant des industries de pointe. L’aérospatiale
comprend le secteur des fabrications civiles, le secteur des satellites de communication et le secteur
des programmes spatiaux (NASA : National AeronauticSpace of Administration). Les Etats-Unis sont les
1ers producteurs d’avions dans le monde ;
L’électronique : occupe de loin la 1ère place avec 25% de la production mondiale. On distingue la
micro-électronique (circuits, composants), l’électronique grande publique (TV, vidéos) et l’électronique
d’équipement. Les principales firmes sont Compaq à Texas, IBM (International Business Machine), 1 ère
firme électronique mondiale en 2002 : machines, logiciels, services réseaux ;
L’informatique connait un véritable essor à travers IBM, car les USA produisent environ 4O% des
ordinateurs du monde ;
Le nucléaire : occupait le 1errang mondial en 2002 avec 26,8% contre 17,6% pour la France, 2 ème en
matière de la puissance installée. Les principales firmes sont : Westinghouse (PWR) et General Electric
(BWR).
Les régions industrielles
Les industries américaines se localisent dans trois (03) grandes régions : le Nord-est charbonnier, le
Sud atlantique riche en pétrole et l’ouest hydraulique.
De l’Atlantique à l’ouest des Grands Lacs en passant par la vallée de l’Ohio et le Nord-est, on a une
véritable ceinture industrielle appelée « manufacturingbelt ».
20
Cette zone industrielle est en déclin, de nouvelles localisations industrielles sont dynamisées : « Sun
belt ».
Les problèmes de l’industrie
L’industrie est freinée dans son expansion par certains goulots d’étranglement comme :
- L’insuffisance et l’épuisement de certaines ressources naturelles telles que le pétrole, le cuivre, la
bauxite, le fer, l’aluminium… d’où leur importation à l’étranger ;
- La vétusté de certains secteurs (sidérurgie, le textile…..) qui nécessite une reconversion ;
- La crise énergétique et la vive concurrence des pays de l’Union européenne, du Japon et de la Chine ;
- La surproduction industrielle et la pollution de l’environnement par les usines.
3.4. Les transports et le commerce
Les transports
Le réseau de transport et de communication des Etats-Unis est le plus dense du monde. Mais la
diversité de voies est inégale et reflète les disparités régionales du peuplement et du développement
économique. On distingue :
- Le réseau routier
Il est le long du monde avec ses millions de routes bitumées et plus de 80000 km d’autoroutes reliant
une vingtaine d’agglomérations. Il est extraordinairement dense dans le Nord-est. L’automobile est le
moyen de transport le plus utilisé par les « Yankees » avec 85% du trafic passager contre 15% du trafic
marchandise.
- La voie ferrée
Elle est longue de 300000 km dont 3000 sont électrifiées. Elle assure 37% du fret pour 0,7% des
passagers.
- Le réseau aérien
Il est le plus dense du monde et joue un rôle prépondérant dans les relations internationales. Les Etats-
Unis possèdent 17500 aéroports civils qui couvrent 50% de la flotte (vol) mondiale et 40% du trafic
interne. 16 aéroports figurent parmi les 25 premiers du monde. C’est l’aéroport de New-York avec 92,9
millions de passagers par an qui est le 2 ème mondial après celui de Londres et l’aéroport de Chicago,
3ème mondial avec 87,8 millions de passagers par an. Les Etats-Unis possèdent plusieurs compagnies
aériennessans compter l’usage d’avions particuliers. Les principaux aéroports sont : New-York,
Chicago, Los Angeles, Atlanta.
- La navigation
Elle se fait à l’intérieur du pays sur les grands fleuves et lacs et à l’extérieur sur les grands océans
(Pacifique et Atlantique). La voie intérieure occupe 14% du trafic marchandise, tandis que la grande
navigation assure 75% du trafic mondial. La flotte maritime des Etats-Unis est la 4 ème du monde avec les
grands ports : Boston, New-York, Philadelphie, San Francisco, Los Angeles, Baltimore.
Le commerce
L’économie américaine participe à tous les réseaux commerciaux du monde. Les USA font le commerce
avec plusieurs pays du monde, mais les mouvements interaméricains dominent ce commerce.
Le Canada fut pendant longtemps le 1 erpartenaire commercial des USA suivi du Mexique. De nos jours,
les principaux clients et fournisseurs des USA sont : Le Canada, l’U.E, l’Extrême-Orient, le Proche-
Orient, l’Amérique Latine, l’Afrique.
Les USA exportent les armes, les avions, les matériels électroniques, certains produits agricoles,
alimentaires et s’imposent dans l’exportation du charbon.
21
Mais ils importent du pétrole, du thé, du poisson, du cacao, du fer, de l’étain, de l’aluminium… La
balance commerciale est excédentaire.
IV. Les Etats-Unis dans le monde
Par leur suprématie économique, financière, militaire, culturelle, la domination des USA s’étend au-
delà de leur territoire et s’étale sur le reste du monde.
Au plan économique, les USA, souvent qualifiés d’hyper-puissance, demeurent la principale
puissance économique mondiale. De plus, les plus grosses multinationales, une puissante capitalisation
boursière et le rôle du billet vert (dollar) sont autant d’éléments qui illustrent cette puissance.
Au plan socioculturel, pour les populations du monde entier, particulièrement les jeunes,
« American way of life » qui suscite l’admiration et l’envie est le modèle à imiter. La langue américaine,
le cinéma, les séries télévisées, la musique, les habitudes vestimentaires et alimentaires sont devenus
des valeurs de référence.
Au plan militaire et politique, les armées américaines de l’air (US Air Force) et surtout de mer
(US Navy) sont sans rivales dans le monde. Grâce à leurs bases installées à travers le monde entier, les
américains peuvent intervenir partout où leurs intérêts sont menacés. Enfin, les USA dictent leur
volonté aux organisations régionales et internationales telles que l’ONU, l’OTAN, le G7.
Conclusion
Les USA sont incontestablement la 1 ère puissance économique du monde et réservent plus de 40% des
biens de la terre.
Malgré leur opulence, les Etats-Unis ne sont pas parvenus à liquider la pauvreté dans le monde. C’est
une économie américaine qui est aujourd’hui confrontée à d’énormes difficultés auxquelles les
américains doivent apporter de solutions s’ils veulent préserver leur 1ère place mondiale. /.
22
Le Brésil
Avec une superficie de 8547400 km², le Brésil est situé en Amérique Latine entre le 5 ° de latitude nord
et 32° degré de latitude sud. C’est une république fédérale de 26 Etats et un district fédéral
(Brasilia).Bordé à l’est et au nord par l’océan Atlantique, le Brésil est limité au nord par le Venezuela, la
Guyane, le Suriname, à l’ouest par l’Argentine, le Paraguay, la Bolivie et le Pérou, au nord-ouest par la
Colombie et au sud par l’Uruguay.
C’est le pays le plus peuplé de l’Amérique latine avec une population de 203429773 habitants en Mars
2011.6ème puissance économique en 2014et géant de l’Amérique du Sud et du Tiers-monde, le Brésil
demeure cependant le pays des contrastes.
I. L’étude du milieu naturel
1.1. Le relief
Il comprend trois grands ensembles : le massif guyanais, la plaine amazonienne et le massif brésilien.
Le massif guyanais
Il se situe au Nord du pays et s’élève à 3000 m environ. Il est constitué de plateaux uniformes et étagés
et de chaînes de montagnes.
La plaine amazonienne
Elle occupe une superficie de 3500000 km² et se localise entre le massif guyanais au Nord et celui
brésilien au Sud.
Très large à l’ouest, elle se resserre aux approches de l’Océan Atlantique à l’est du pays et est
recouverte de sédiments (sableux, argileux et d’alluvions). Elle est drainée par le fleuve Amazone.
Le massif brésilien
Il occupe la majeure partie du pays avec ses plateaux intérieurs, ses montagnes et ses plaines côtières.
On rencontre les plateaux comme : les plateaux duMatoGrosso, les montagnes comme le célèbre
« pain du sucre » de Rio de Janeiro (2900 m). Relevés auprès de l’Océan Atlantique, les plateaux
brésiliens s’abaissent vers l’Amazone et vers le bassin du Paraguay où s’étend le plus grand marécage
du monde : le Pantanal.
23
On distingue trois grands types de climat de disposition NordSud :
Le climat équatorial
C’est la région du massif guyanais et de la plaine amazonienne. Dans cette région, on rencontre le
climat équatorial qui est constamment chaud avec une température annuelle de 26°c.
Les pluies sont abondantes et permanentes avec 2000 à 3000 mm/an. C’est le domaine de la forêt
dense ou forêt amazonienne appelée « Matos » qui est la forêt la plus dense du monde.
Les sols sont alluvionnaires, noirs et argileux. Sur le plan humain, cette région brésilienne est un
véritable désert, car ne possédant que des villages indiens dispersés ça et là.
Le climat tropical
Il couvre l’essentiel du plateau brésilien. Il comprend une zone de climat tropical humide où la forêt
primitive a été détruite par les planteurs de cultures tropicales et une zone de climat tropical sec
correspondant aux plateaux intérieurs où domine la savane.
Ce climat est caractérisé par l’alternance de deux saisons : une saison pluvieuse en été qui va
d’Octobre à Mars et une saison sèche en hiver qui va de Mai à Septembre.
Les sols sont de très bonne qualité et favorisent le développement agricole.
C’est la région la plus peuplée du pays, car les activités économiques y sont très nombreuses.
Le climat subtropical
Il correspond à l’extrême Sud du pays où le climat est tempéré. Les étés sont chauds et secs ; les hivers
sont doux et pluvieux avec manifestation de gel par endroit. La pluviométrie peut dépasser 1000mm.
On y rencontre des forêts de conifères et de prairies.
L’Araucaria résistant au froid est l’arbre caractéristique de cette région brésilienne. Les pluies peuvent
dépasser 1000 mm/an et les sols sont fertiles.
En somme, la diversité climatique offre au Brésil des avantages et des contraintes économiques. En
effet, elle permet une variété agricole où l’humidité constante est favorable aux cultures de
plantation ; l’abondance des précipitations favorise l’élevage, la formation végétale (forêt
amazonienne) et la fertilisation des sols. Mais l’humidité constante est impropre aux installations
humaines avec la prolifération d’insectes nuisibles à la vie humaine que l’on rencontre dans la forêt
amazonienne.
24
Avec une population estimée à environ 203429773 habitants en Mars 2011, le Brésil est sans doute le
pays le plus peuplé de l’Amérique latine, 5 ème du monde après la Chine, l’Inde, les Etats-Unis et
l’Indonésie.Comme toute l’Amérique latine, le Brésil est une terre de rencontre de différentes races et
cultures.Le peuplement sur fond indien des colonisateurs portugais commença par la région de Bahia
(1ère capitale) où les Blancs exploitaient le « Brasil », une plante teinturière qui a donné son nom au
pays. A partir de 1532, les esclaves noirs venus d’Afrique vont peupler le Brésil tropical (Nord-est) où ils
étaient utilisés dans les plantations de café, de canne à sucre, de cacao et même dans les mines.
A partir de 1860, le peuplement blanc va prendre une très grande ampleur dans l’histoire du
peuplement brésilien.Cette époque fut marquée par l’immigration grandissante des européens
(Français, Portugais, Allemands, Polonais, Italiens…) vers le Brésil.Ils vont peupler le Sud-est et le
centre du pays.
2.1. La composition de la population
La population brésilienne est hétérogène. Elle comprend :
Les Indiens
Ils peuplaient le pays avant l’arrivée des Blancs, mais ont été exterminés par la chasse aux esclaves, les
travaux forcés dans les mines et dans les plantations. Ils vivent généralement en tribus dans les régions
d’accès difficile. Ils ne représentent que 0,5% de la population.
Les blancs
Il s’agit à la fois d’anciens colons portugais et européens (Allemands, Polonais, Italiens, Hollandais
etc.)Ils vivent surtout au centre et au Sud. Ils sont majoritaires et représentent plus de 55% de la
population.
Les Noirs
Ils sont venus d’Afrique lors de la traite négrière. Ils sont surtout nombreux dans le Nord-est (Bahia,
Recife, Fortaleza) et dans les bidonvilles des grandes cités brésiliennes. Ils représentent 10% de la
population.
Les métis
L’absence des préjugés raciaux chez les Portugais a facilité le métissage.
Ce phénomène est entrain de prendre une ampleur importante dans la population brésilienne, car les
métis représentent 30% de la population brésilienne.
2.2. Les mouvements de la population
Durant des années, la population brésilienne a connu un rythme de croissance assez rapide. Cette
croissance peut être expliquée par les raisons suivantes :
- Les comportements natalistes des parents pour qui il y’a de la place pour tous ;
- La pauvreté des familles brésiliennes qui considèrent l’enfant comme une force de travail ;
- L’influence de l’Eglise qui était plus hostile à la limitation des naissances.
Mais cette croissance a beaucoup changé de nos jours à cause de la prise de conscience des Brésiliens
sur la cherté de la vie.De plus, l’application des pratiques anticonceptionnelles est l’une des causes de
la diminution des naissances au Brésil, car plus de 40% de Brésiliens ont accès aux soins de santé.
En 2001, le taux de natalité était de 20‰ et celui de mortalité 7‰. Ces taux ont respectivement chuté
de 17,79‰ et de 6,36‰ en 2011 soit un taux d’accroissement naturel de 1,134%. Le Brésil est de nos
en transition démographique.
L’espérance de vie est de 71 ans les femmes et 64 ans les hommes.
2.3. La répartition de la population
25
Plus de 80% de Brésiliens vivent dans l’Est du pays. La façade côtière est la région la plus peuplée (Sao
Paulo et Rio de Janeiro ont des densités supérieures à 100 hbts/km2.
L’Amazonie et les plateaux du Sud-est sont presque vides, car les densités sont parfois inférieures à 1
hbt/km2.
2.4. L’urbanisation
Depuis 2010, près de 84,% des Brésiliens vivent en ville. Cette urbanisation à deux vitesses est surtout
liée à la misère des campagnes.
Les principales villes sont : Rio de Janeiro, SaoPaulo (capitale économique) ; Brasilia (actuelle capitale
politique).Les autres villes sont : Salvador ou Bahia, BeloHorizonte, PortoAlegre, Belem…
2.5. Les problèmes de la population
De violentes inégalités sociales règnent au Brésil. Moins de 10% de la population monopolisent plus de
50% des richesses du pays. L’écart entre les plus aisés et les plus démunis est très grand, plus de 40%
de la population vivent au dessous du seuil de pauvreté (soit moins de 1dollar/jour). Les indiens et les
noirs sont les plus défavorisés.
C’est surtout dans les villes que les inégalités sont les plus flagrantes. Dans les villes, la pavreté
engendre le vol, le meurtre des riches, la prostitution, etc. Aux luxueux quartiers
résidentiels,s’opposent des faubourgs populaires et insalubres (les favelas) où s’entassent sans emplois
et déshérités. En fait, le miracle économique brésilien ne profite qu’à une minorité.
26
- La fertilité des sols ;
- La diversité des cours d’eau ;
Les productions
Le Brésil a deux formes d’agriculture :
- L’agriculture traditionnelle
C’est l’agriculture peu touchée par la mécanisation. Elle porte sur les cultures vivrières et un peu sur
l’élevage. Les principales productions sont : le manioc (23108000 tonnes/an) ; le blé (2926000
tonnes) ; le maïs (35479000 tonnes, 3ème rang mondial après la Chine et les USA) ; le riz, etc.
- L’agriculture commerciale ou industrielle
Elle est très développée au Brésil à cause des moyens mis en place par l’Etat tels que l’achat des
machines agricole, l’octroi des produits chimiques, les subventions à l’exportation et à la recherche
agronomique. La principale culture commerciale est le café. Sa production met le Brésil au 1er rang
mondial avec 52% de la production mondiale en 2010. Il est cultivé dans les Etats de Sao Paulo, de Rio
de Janeiro avec leur terre de qualité appelée Terra Rosco (terre violète) favorable à l’agriculture.
La culture du café se fait dans les grandes plantations appelées Fazenda. Mais c’est une culture qui a
longtemps souffert de la concurrence étrangère notamment du café colombien et ivoirien. Les autres
cultures commerciales sont : le soja (41903000 tonnes), 2ème après les Etats-Unis ; la canne à sucre
(360556000 tonnes), 1er mondial, le tabac (654000 tonnes), 5ème mondial ; les agrumes (20251000
tonnes), 1er producteur de jus d’orange. Le Brésil cultive également le coton brut (717000 tonnes) ;
l’arachide (192000 tonnes) ; des bananes où il couvre 77% des exportations mondiales…
L’élevage et la pêche
Le cheptel brésilien compte environ 176 millions de têtes de bovins, 15 millions de têtes d’ovins et 30
millions de porcins.
Quant à la pêche, elle fournitplus de 770000 tonnes de poissons par an en moyenne.
27
petites exploitations. En effet en 2009, il y’avait plus de 4000000 de paysans sans terre au Brésil. Ce qui
débouche souvent à de violents conflits fonciers.
3.3. L’industrie brésilienne
L’industrie brésilienne est favorisée par l’abondance des ressources naturelles minières et
énergétiques.
Malgré ses succès, l’industrie brésilienne est confrontée à d’énormes difficultés.
Les ressources énergétiqueset minières
- Les ressources énergétiques
Le Brésil est pauvre en sources d’énergie.
Le charbon exploité à l’extrême Sud du pays (Porto Alegre, Sao Paulo) est de qualité médiocre et de
quantité insuffisante (5600000 tonnes/an).
Quant aux hydrocarbures (le pétrole et le gaz naturel), elles sont de quantité insuffisante.
L’exploitation du pétrole est faite par une compagnie nationale appelée Petro Bas.Sa production est
estimée à 56 millions de barils par an et celle du gaz naturel à 15700000 m 3 .
Par ailleurs, la présence des grands fleuves permet la production de l’électricité à travers les nombreux
barrages. Le plus récent est celui d’Itaipu sur le Paraná. L’hydroélectricité couvre ¾ de l’énergie
nationale.
28
Elle est l’illustration parfaite de la prépondérance étrangère dans l’industrie brésilienne. En effet, les
grandes entreprises étrangères se partagent la production et le marché des voitures. Il s’agit de Ford
Motors (22,5%), General Motors Corporation (20%), FIAT (12%), Volkswagen (4%). Les firmes
d’automobiles sont concentrées à 80% dans l’Etat de Sao Paulo qui possède 35% du PIB national.
- Les industries agro-alimentaires
Elles sont très développées au Brésil et portent sur la fabrication du sucre, du café, de la bière, de la
viande… Quelques usines sont :
29
Il a connu des progrès énormes dans ces dernières années même si plusieurs kilomètres de routes
restent mal entretenus. L’automobile assure les ¾ du trafic.
- Le réseau aérien
Compte tenu de l’étendue du pays, l’avion joue un rôle important dans les transports brésiliens. Le
Brésil possède environ 829 aéroports dont certains figurent sur la liste des grands aéroports
internationaux comme l’aéroport de Sao Paulo, de Rio de Janeiro, de Porto Alegre, de Belém…
Le commerce
Les produits agricoles ont fait du Brésil une grande puissance commerciale.
Depuis 10 ans, les partenaires du Brésil se sont diversifiés et le pays est devenu le 1 er fournisseur du
Tiers-monde. Il exporte les produits manufacturés (31%), les produits miniers (15%) et les produits
agricoles (44%).
Le Brésil assure 30% des exportations de l’Amérique latine.
Les principaux partenaires commerciaux du pays sont : Les Etats-Unis, les pays de l’Europe de l’Ouest,
la Chine, etc.
IV. Les problèmes brésiliens
Le Brésil est confronté à des difficultés économiques et sociales qui freinent son développement.
Parmi ces problèmes, on retient :
Les inégalités sociales
De violentes inégalités sociales règnent au Brésil. En effet, seuls 10% des Brésiliens monopolisent plus
de 50% du revenu national. L’écart entre les plus aisés et les plus démunis est très grand.
Au brésil, plus de 47% de la population vivent sous le toit de la pauvreté. Les indiens et les Noirs
constituent les catégories les plus défavorisées.
Aussi, les grandes propriétés sont sous exploitées (un emploi pour 63000 hectares dans un Fazenda),
tandis que 5 millions de paysans brésiliens sont à la recherche de terres cultivables.
Les inégalités régionales
Aux inégalités sociales, s’ajoutent de remarquables contrastes régionaux de développement entre le
Nord est et le Sud-est.
Le Sud-est est le plus grand bénéficiaire du « miracle brésilien », car c’est le cœur économique du pays.
Les Etats de Rio de Janeiro, de Sao Paulo et de Minas Gérais occupent 10% de la production agricole et
80% de la production industrielle.
Quant aux Etats du Nordeste, ils représentent 15% de la superficie du pays et ne fournissent que ⅕ de
la production industrielle.
La dépendance économique
Le Brésil dépend économiquement de l’étranger dans beaucoup de ses secteurs économiques.
A titre d’exemple, dans le domaine industriel le pays dépend des pays du Nord. Sur les 10 plus grandes
firmes présentes dans le pays, 5 appartiennent aux multinationales américaines et européennes.
Sur le plan financier, le Brésil est parmi les Etats les plus endettés du monde. Ce qui fait que le pays est
souvent contraint à suivre les recommandations des bailleurs de fonds (cas du Fonds Monétaire
International).
Conclusion
Le Brésil est sans doute un géant du monde, mais un géant au pied d’argile.
30
Malgré ses succès économiques, c’est un pays qui souffre de sérieux problèmes notamment les
inégalités sociales, régionales et surtout la dépendance économique. En plus, la croissance ne profite
qu’à une minorité de brésiliens.
En définitive, on peut dire que « le Brésil va bien, mais le peuple va mal ».
Sujet :Faites une analyse succincte du milieu physique brésilien tout en dégageant ses avantages
économiques et les problèmes qu’il pose pour le développement économique du pays. Le devoir sera
complété par l’une des cartes des ressources naturelles du pays. Texte : 15 points ; Carte : 5 points.
32
Le 07 Février 1992, le traité de Maastricht (Hollande) institue l’Union européennequi remplace la CEE.
En 1995, la Finlande, l’Autriche et la Suèdeadhèrent à l’UE formant ainsi l’Europe des 15.
À partir de Mai 2004, l’UE passe de l’Europe des 15 à l’Europe des 25 avec l’adhésion de dix (10) pays
de l’ex U.R.S.S : l’Estonie, la Lituanie, la Lettonie, le Chypre, la Hongrie, la Pologne, la
Tchécoslovaquie, la Slovénie, la Slovaquie et Malte.
EnJuillet 2007, l’UE comptait27 pays avec l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie. Depuis juillet
2013, l’UE compte 28 pays avec l’adhésion de la Croatie.
II. Les institutions spécialisées de l’UE
Le fonctionnement de l’UE est assuré par plusieurs institutions. Les plus importantes sont :
2.1. Le Conseil Européen
Il regroupe les chefs d’Etats ou de gouvernements des pays membres.La présidence du Conseil est faite
de façon alternative entre les pays membres pour un mandat de six (6) mois.
Le conseil se réunit en principe au moins 2 fois par anpour définir les grandes orientations de la
politique européenne. Le siège du conseil européen se trouve à Bruxelles (Belgique).
2.2. Le Conseil de l’UE ou le conseil des ministres
Il est composé des représentants de chaque Etat membre. Sa composition change en fonction de
l’ordre du jour. Ainsi, les questions agricoles sont soumises aux ministres de l’agriculture, les
problèmes d’emploi sont traités par les ministres de l’emploi et des affaires sociales.
Le conseil de l’UE a pour mission de vérifier la légalité, la régularité des recettes et des dépenses de
l’Union. Il veille également à une bonne gestion financière. Il a son siège à Bruxelles en Belgique.
2.3. La Commission Européenne
Elle est composée de vingt (28) membres ou commissaires nommés par l’accord des différents
gouvernements des pays membres pour un mandat de cinq (5) ans renouvelable.
La Commission prépare et propose les projets et se charge de leur exécution. Gardienne des traités de
l’UE, elle veille à leur application correcte.
La commission européenne dont le siège est à Bruxelles est actuellement présidée par le
Luxembourgeois Jean Claude JUNKER.
2.4. Le Parlement Européen
Il Compte 751 parlementaires(élus au suffrage universel direct) pour un mandat de cinq (5) ans. Le
nombre de parlementaires par Etat membre est fonction de la taille de la population.
Le parlement joue un rôle consultatif, émet des avis sur les propositions de la Commission et sur les
décisions du conseil européen. Il contrôle les travaux de la Commission et ratifie la nomination de ces
membres. Le parlement se trouve à Strasbourg (France), mais son secrétariat est à Luxembourg.
2.5. La Banque Centrale Européenne (BCE)
Principale institution bancaire de l’UE, la BCE définit et met en œuvre la politique monétaire de
l’Union. Elle est responsable de l’Euro qui est la monnaie communautaire. Son siège est à Francfort
(Allemagne).
La Cour Européenne de Justice, le Conseil Economique et Social, la Banque Européenne
d’Investissement, la Cour des comptes, le Médiateur Européen constituent d’autres institutions
européennes.
III. La force d’intégration
3.1. L’agriculture de l’Union Européenne : la PAC
L’UE constitue la 2ème puissance agricole mondiale. Cette réussite tient essentiellement à la
modernisation du secteur agricole grâce à la Politique Agricole Commue (PAC).
33
Cette politique encore appelée « Europe verte » est la principale politique commune de l’UE. Elle a été
mise en place en 1962.Elle visait deux grands objectifs :
- Accroître la production pour assurer l’autosuffisance alimentaire de la communauté.
- Augmenter le niveau de vie des agriculteurs en payant leur production à un prix minimum garanti,
même si le prix réel est plus bas.
Cette politique a été une réussite sous certains aspects : modernisation de l’agriculture,
développement de la production, immenses grains de productivité.
Grâce à la PAC, l’UE est devenue la 2ème puissance agricole du monde après les Etats-Unis.
Les principales productions de l’UE sont le blé (85862000 tonnes/an), le maïs (29606000 tonnes), la
betterave à sucre (345000 tonnes), l’orge (42742000 tonnes), la pomme de terre (43870000 tonnes),
les légumes, les fruits.
Le cheptel très riche est estimé à 116323000 têtes de bovins, 102499000 têtes d’ovins et 116000000
têtes de porcins. L’UE constitue également une grande productrice de lait.
Quant à la pêche, la production de poissons est estimée à environ 7801000 tonnes/an.
3.2. La puissance industrielle
L’industrie est le fondement de la puissance européenne, malgré l’insuffisance des ressources minières
et énergétiques.
L’industrie tout comme l’agriculture bénéficie du financement communautaire à travers la Banque
Européenne d’Investissement.
L’Europe des 28 produit des automobiles (firmes allemandes comme BMW, Volkswagen, françaises
comme Peugeot, Renault, italiennes comme FIAT…), de l’acier, des produits chimiques, des biens
d’équipement et domine la construction de logiciels.
3.3. La puissance commerciale
L’UE représente plus de 13% du commerce mondial. C’est le 1er pôle commercial du monde pour les
échanges de marchandises et de services.Elle pèse donc d’un poids très lourd dans l’économie
mondiale.
Six (6) de ses Etats membres figurent parmi les 10 premières puissances commerciales du monde. Elle
exporte surtout les produits manufacturés, les produits alimentaires, les biens d’équipement. Par
contre, les produits énergétiques et miniers tiennent une bonne place dans les importations.
Les principaux partenaires commerciaux de l’Union Européenne sont : les Etats-Unis, le Japon, la Chine
et les NPI.
3.4. La monnaie unique européenne : L’Euro
En 1999, l’UE décida de mettre en place une union économique monétaire comportant l’introduction
d’une monnaie européenne unique gérée par la Banque Centrale Européenne (BCE) : c’est l’Euro.
Cette monnaie verra le jour le 1er Janvier 2002. Elle est présentement utilisée dans 19 des 28 Etats qui
composent l’UE. Il s’agit de : l’Allemagne, la France, la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas, l’Italie,
l’Espagne, l’Autriche, la Finlande, l’Islande, le Portugal, la Grèce, le Chypre, Malte, la Slovénie, la
Slovaquie, l’Estonie, et la Lettonie.
L’Euro est devenu l’une des premières monnaies du monde à vocation d’être une monnaie de réserve
et de paiement à côté du dollar américain.Elle joue un rôle indispensable dans les échanges
commerciaux de l’UE.
3.5. Les actions communes
Elles Concernent entre autres l’éducation, la santé, la sécurité dans les transports, la protection de
l’environnement…
34
Dans le domaine de la protection de l’environnement, les 28 ont des actions communes dans la lutte
contre le changement climatique, la gestion des ressources naturelles, la gestion durable des déchets.
Dans le domaine sanitaire, le Centre Européen de Prévention et de Contrôle des Maladies (CEPCM)
vise à développer la coopération transfrontalière entre les systèmes de santé.
Quant aux transports, l’U.E dispose du réseau le plus dense du monde. Les T.G.V (Train à Grande
Vitesse) de l’espace de l’UE sont sans égale. L’aviation ne reste pas en marge de ces progrès car
AIRBUS concurrence le grand fabricant américain d’avions BOEING.
ERASMUS (European Action Scheme for Mobilitу Universitу Students) permet un échange d’étudiants
entre les universités des états membres pour une durée pouvant aller de 3 mois à 1 an.
À ces exemples, s’ajoute l’espace Schengen qui est un espace de libre circulation des personnes dans
les Etats signataires de l’accord Schengen, sans visa et avec passeport de l’U.E). L’accord Schengen qui
fut signé le 14 Juin 1985 est entré en vigueur le 26 Mars 1991. Il regroupe aujourd’hui 26 Etats
membres dont 22 de l’UE.
IV. L’Union Européenne et le monde
4.1. La puissance politique de l’UE
L’Union Européenne constitue également une puissance politique. L’UE exerce une influence politique
dans le monde.
Au niveau international, l’UE est représentée par ses Etats dans les grandes institutions qui dirigent le
monde : ONU, G7, OTAN, FMI, etc.
4.2. Relations entre l’U.E avec les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique)
Des relations de commerce et d’assistance économique lient l’UE aux pays ACP.
En 1975, l’UE signe une première convention avec les ACP à Lomé au Togo (Lomé I) qui entra en
vigueur en 1976. Cette convention visait à établir un nouveau cadre de coopération entre l’UE et les
pays en développement des ACP. Ladite convention a été renégociée et renouvelée à plusieurs
reprises : Lomé II en 1981, Lomé III en 1985, Lomé IV en 1990.
L’accord de Cotonou, signé en Juin 2000 dans la capitale Béninoise, marque une nouvelle étape de la
politique de développement de l’UE. Cet accord est le plus ambitieux et le plus vaste conclu entre les
pays développés et ceux en voie de développement..
L’objectif fondamental de cet accord d’assistance et d’échanges commerciaux est de promouvoir et
d’accélérer le développement économique, social et culturel des Etats ACP, d’approfondir et de
diversifier leurs relations dans un esprit de solidarité et d’intérêt mutuel.
Les nouvelles orientations des relations ACP-UE sont les accords de partenariat économique basés sur
les échanges commerciaux d’égal à égal : ce qui n’est pas pour l’instant le cas des Etats africains
V. Les problèmes et perspectives de l’UE
5.1. Les problèmes de l’U.E
Malgré ses performances économiques et sa puissance politique, l’UE reste confrontée à des
problèmes constituant des défis à relever. Parmi ces problèmes, on retient :
Les problèmes économiques
Sur le plan économique, les pays membres de l’UE réagissent différemment aux crises
internationalesen fonction de la nature de leurs appareils de production et de la politique économique.
Les différences nationales constituent une menace même pour l’existence de l’UE, car elles
risqueraient de la disloquer en une Europe à plusieurs vitesses.
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La PAC qui privilégiait la garantie des prix a connu la surproduction agricole et l’Europe des 28 n’est
pas autosuffisante dans certains secteurs agricoles, car importe les fruits, les légumes et même la
viande.
Dans le domaine industriel, l’UE a du mal à bâtir une industrie compétitive capable derivaliseravec les
industries américaines et japonaises, car les rivalités nationales sont parfois supérieures à la volonté de
coopérer. On note aussi l’insuffisance des sources d’énergie.
Les problèmes sociaux
Le chômage est en hausse dans l’UE. Plus de 10% de la population de l’UE souffrent aujourd’hui de
chômage notamment les jeunes, les femmes.
En matière d’éduction, la formation des jeunes et l’équivalence des diplômes sont de sérieux
problèmes.
Les disparités profondes de développement entre les Etats du Nord et de l’Ouest d’une part et d’autre
part les Etats du Sud et l’Est, la pollution de l’environnement, le vieillissement de la population, la
gestion des immigrés sont autant de difficultés que connaît l’U.E.
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Danemark Copenhague 1973
Grèce Athènes 1981
Portugal Lisbonne 1986
Espagne Madrid 1986
Autriche Vienne 1995
Finlande Helsinki 1995
Suède Stockholm 1995
Pologne Varsovie 2004
Estonie Tallin 2004
Lettonie Riga 2004
Lituanie Vilnius 2004
Malte Valette 2004
Slovaquie Bratislava 2004
Slovénie Ljubljana 2004
Rép. Tchèque Prague 2004
Hongrie Budapest 2004
Chypre Nicosie 2004
Bulgarie Sofia 2007
Roumanie Bucarest 2007
Croatie Zagreb 2013
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I. L’Etude du milieu naturel
1.1. Le relief
On distingue trois grandes régions :
- Le Plateau Tibétain
C’est le palier le plus élevé, il se situe au sud-ouest et est bordé par le Pamir et le Karakorum, au sud
par le mont Himalaya où se trouvent le plus grand sommet du monde, l’Everest (8 850m) situé à la
frontière Sino népalaise.
- La Chine du Nord et la Chine centrale
C’est le 2ème palier, avec environ 1500m d’altitude. La Chine du nord-ouest est une région aride, aux
paysages souvent désertiques. Elle comprend de grands bassins situés entre les hautes montagnes
(Altaï, pamir…) : bassin du Tarim au sud, bassin de Tourfan à l’Est…
A l’Est se situent les plateaux de la Chine centrale : plateau aride de la Mongolie extérieure, plateau
Gansu, plateau de Lœss, les collines isolées, vouées à la riziculture intensive.
- La Chine Orientale
C’est le 3ème palier, il se compose d’un ensemble de collines et de plaines alluviales, caractérisé par de
larges vallées (500 m) ouvertes vers les mers.
Les collines se situent dans les presqu’îles du Lia tong et du Chaton au nord. Les plaines (Mandchourie,
Grande plaine du nord etc.). Couvrent plus d’un (1) millions de km. Elles sont le domaine des cultures
intensives avec des sols noirs très fertiles.
La disposition longitudinale du relief de cette région explique l’écoulement des fleuves vers l’Est et
facilite la pénétration de l’air humide et chaud à l’intérieur du pays. Enfin le point le plus bas est l’oasis
de Tourfan dans le désert de Setchuan.
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Le Yang-Tseu-Kiang ou Changjin : Par sa longueur (6300 km), il est le fleuve le plus long de
l’Asie et le 4ème du monde par son débit (34500 m3/s). Il prend sa source au Qinghai Tibet. C’est
la principale voie navigable de la Chine, car les navires de 10000 tonnes peuvent remonter son
cours jusqu’à Wuhan ;
Le Huang Ho : c’est le 2ème fleuve chinois par sa longueur (5464 km). Il prend sa source dans le
Tibet et fait l’objet de grands travaux de régulation, car son cours est instable ;
Le Tarim : Il est long de 2179 km. C’est le fleuve type des régions endoréiques. Il est alimenté
par la neige.
- Les lacs
On compte en Chine plus de 2000 lacs dont les plus importants sont : les lacs d’eau salée tels que le lac
Qinghai (4583 km²), le lac Nanco (1920 km²), qui sont très nombreux à l’Ouest. Il existe aussi des lacs
d’eau douce comme le Poyang Hu (2780 km²), le lacDongting Hu (3700 km²).Ces lacs sont nombreux
dans les plaines de la Chine orientale.
II. La population chinoise
Avec une population estimée à près d’1 milliard et demi d’habitants, la Chine est sans doute le pays le
plus peuplé au monde.Ce poids démographique est à la fois un atout et un handicap pour le
développement économique du pays.
Le berceau de la civilisation chinoise se situe au niveau des plateaux de Lœss du Chansioù aboutissent
les routes de l’Asie Centrale, mais également des limons fertiles du fleuve jaune.
2.1. La composition de la population
La République populaire de Chine a une population diversifiée. Elle compte plus de 56 nationalités
dont la plus nombreuse est celle des Hans qui représentent plus de 90% de la population totale. Ils
parlent la langue Rane qui est la langue officielle. Les minorités ethniques forment de petits noyaux de
peuplement. Il s’agit des Mongols, des Yis, des Kazakhs, des Ouïgours, des Coréens, des Mandchous,
etc.
2.2. Les politiques démographiques et les mouvements de la population
En Chine, l’importance numérique de la population est un phénomène ancien, car le pays comptait
déjà à l’époque de Jésus Christ 60 millions d’habitants. De cette époque jusqu’en 1949 (date de
création de la République Populaire de Chine), les autorités chinoises n’avaient d’autres politiques
démographiques que le « laisser faire », car elles considéraient une population nombreuse comme un
élément de puissance politique et économique.
De 1949 à 1954, la forte natalité est encouragée.
De 1956 à 1958, on assiste à un contrôle rigoureux de la natalité, le taux de natalité baisse à 32%o
contre 37%o précédemment.
De 1958 à 1970, la natalité est de nouveau encouragée, le slogan de Mao Zedong ( 1893-1976)
était : « une bouche égale deux bras ».
De 1970 à 1975, le slogan des officiels était « deux enfants, ça suffit !). Ce qui entraina un
durcissement d contrôle des naissances.
À partir de 1979, la croissance démographique oblige les autorités chinoises à prendre des mesures
allant dans le sens de la réduction du taux de fécondité. Le mot d’ordre est l’ « enfant unique » à
l’exception des paysans qui ont été autorisés à faire deux (2) enfants et cela 4 ans après la première
naissance.Ainsi, l’âge du mariage a été retardé à 25 ans pour les hommes et 23 ans pour les
femmes.Des avantages sont accordés aux familles qui respectent ce mot d’ordre (allocations familiales,
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logements et soins médicaux presque gratuits). Des pénalités sanctionnent les familles nombreuses
(comme les retenus sur les salaires).
Au total, les politiques démographiques ont été contradictoires, autoritaires et les résultats sont
souvent décevants.
De nos jours, la Chine connait une transition démographique, car le taux de natalité est de 12%o pour
un taux de mortalité de 6%o, soit un taux d’accroissement naturel de 0,6%.Ce qui se rapproche de
celui des paуs développés. Ces signes montrent que la Chine est sur la voie d’une maitrise de sa
démographie. Mais, les signes de vieillissement sont visibles sur la pyramide des âges.
2.3. La répartition de la population
La densité moyenne est de 156,25 habitants/km². Cette densité est inégalement répartie. En effet 90%
des chinois sont concentrés en Chineorientale(régions côtières de l’Est et plaines agricoles) où la
densité dépasse 400 habitants/km². Par contre, elle est inférieure à 10habitants/km² en Chine
occidentale. Cette situation peut s’expliquer par les conditions naturelles et économiques.
2.4. L’urbanisation
L’urbanisation demeure faible en Chine, car plus de 60% des chinois sont des ruraux. Cela peut
s’expliquer par l’importance de la population agricole, mais aussi par la politique de freinage de l’exode
rural.
Les villes les plus importantes sont : Shanghai (16 millions d’habitants),Pékin(13 millions d’habitants),
Tianjing(12 millions d’habitants), etc.
2.5. Les problèmes de la population
En Chine, la croissance démographique ne va pas de pair avec l’augmentation des ressources
alimentaires. Ce qui fait de la démographie le principal problème à résoudre par le gouvernement
chinois : maîtriser la démographie et organiser l’espace de manière à favoriser le développement reste
un défi à relever.
Aujourd’hui, la faible natalité entraine le vieillissement de la population. La politique de l’enfant unique
a échoué dans les campagnes. Elle a entrainé l’accroissement des infanticides (des filles).
Très nombreuse, la population chinoise connaît des problèmes d’alphabétisation, de logement, de
soins de santé, d’emploi, etc.
III. L’économie chinoise
Dès sa naissance en 1949, la Chine populaire met en place une économie socialiste étroitement
contrôlée par l’Etat. Pour ce faire, les Chinois ont mis en œuvre un programme d’efficacité
économique à travers l’ouverture vers l’Occident et le Japon. Avec cette politique économique, la
Chine semble amorcée son développement économique. Depuis 2010, elle occupe la 2èmepuissance
économique mondiale après les Etats-Unis.
3.1. Les bases
Après la mort de Mao (1976), la Chine entreprend d’importantes reformes en vue de moderniser son
économie.
La nouvelle voie chinoise de développementaccorde la priorité à l’économie sur l’idéologie. Le
« Système de responsabilité » restaure l’initiative privée et la notion du profit.
La reforme des campagnes et la décollectivisation
Depuis 1982, les communes populaires ont été démantelées ; la terre reste la propriété collective, mais
des parcelles ont été attribuées aux familles paysannes qui les exploitent à leur guise, vendent les
quantités suffisantes à l’Etat et commercialisent le surplus sur le marché.
La modernisation de l’industrie
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Dans cette politique, les entreprises d’Etat ont plus d’autonomie dans leur gestion. Les primes ont été
introduites pour accroitre la productivité de la main d’œuvre et la qualité du travail.
L’ouverture vers l’extérieur
Elle a consisté à :
- Faire appel aux technologies occidentales pour assurer la modernisation de l’appareil de production ;
- Créer des sociétés mixtes à travers la participation des capitaux occidentaux ;
- Insérer la Chine dans le commerce mondial à travers le développement de l’exportation des produits
manufacturés.
La politique de l’enfant unique
En 1979, la campagne pour l’enfant unique fut lancée dans le but d’assurer un niveau de vie équitable
aux Chinois à travers la résolution des problèmes d’emploi, de sanité, de l’analphabétisme.
Pour ce faire, la pratique de l’avortement et l’utilisation massive des contraceptifs ont été autorisées.
A ces stratégies de développement s’ajoutent les ressources naturelles que dispose le pays (plaines
nombreuses en Chine orientale, bonnes conditions pluviométriques, des terres fertiles, présence des
grands cours d’eau tels que les fleuves favorisant l’agriculture à l’Ouest.
3.2. L’agriculture
L’agriculture demeure le secteur clef de l’économie chinoise. Elle occupe près de 71% des actifs. Elle
est favorisée par de nombreusesconditions. Elle est productive, mais connait des problèmes.
3.2.1. Les conditions
L’agriculture chinoise est favorisée par des conditions naturelles : des plaines nombreuses à l’Est
(plaine de Mandchourie, bassin inférieur du Huang Ho, moyennes et basses plaines de Yang-Tseu-
Kiang, plaines côtières du Sud), les sols sont fertiles grâce à l’abondance des précipitations à l’Est et au
Sud, les fleuves favorisent l’irrigation à l’Ouest du pays.
La population par son nombre constitue également un atout pour l’agriculture chinoise à travers
l’abondance de la main d’œuvre.
L’Etat, de son côté, soutient l’agriculture comme en témoignent les reformes opérées.
3.2.2. Les productions et les régions agricoles
Les productions agricoles sont énormes et sont dominées par les céréales
Les cultures vivrières
Les conditions physiques et la nécessité de nourrir plus d’1 milliard de personnes font que les céréales
constituent les cultures les plus importantes en chine.Parmi elles, dominent le riz et le blé. Le riz est la
culture reine de la Chine et est cultivé dans les environs du Yang-Tseu-Kiang où deux (2) récoltes sont
possibles par an. En 2010, sa production s’était élevée à plus de 200779000 tonnes plaçant le pays au
1er rang mondial.
Quant au blé, c’est la principale culture de la Chine du Nord. Sa production qui était à 114400000
tonnes en 2010 place la Chine au 1er rang mondial.
Il faut ajouter à celles-ci, le maïs (112331000 tonnes), le sorgho (4861000 tonnes), le mil (3701000
tonnes).
Les cultures commerciales
Elles sont également développées en Chine. Au 1er rang, figurent les plantes textiles comme le coton
dont la production placet le pays au 1errang mondial avec 24304000 tonnes/an en moyenne.
Les autres cultures sont : le soja (13765000 tonnes), la canne à sucre (70924000 tonnes), la betterave
à sucre (13984000 tonnes)le thé,2èmeproducteur après l’Inde.
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Par ailleurs, les fruits et les légumes complètent ces ressources industrielles et L’élevage est moins
développé sauf celui de la volaille et des porcs.La Chine possède le 1er cheptel de canards et de porcs
du monde.L’élevage est surtout dense à l’Est du pays.
La pêche est pratiquée dans les mers, les fleuves, lacs. a Chine é La chine estle 3ème producteur de
poissons du monde après le Japon et la Russie.
3.2.3. Les problèmes de l’agriculture
Malgré ses réussites, l’agriculture chinoise reste confrontée à d’importants problèmes comme :
- La sécheresse à l’Ouest du pays ;
- Les inondations au Sud et au Centre ainsi que les typhons;
- L’érosion des sols ;
- Le poids démographique constitue un handicap, car nourrir un tel effectif n’est pas chose aisée ;
- Lafaible mécanisation.
- La faiblesse des surfaces cultivées.
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La Chine fabrique toute une gamme de produits industriels grâce à une diversité de secteurs
industriels.
L’es industries lourdes
Elles concernent la sidérurgie et la métallurgie. La Chine constitue le 4ème pays producteur de l’acier
dans le monde après la Russie, le Japon et les Etats-Unis avec environ 90710000 tonnes. Anshan,
Mandchourie, Wuhan, Beijing sont les grands centres sidérurgiques. La métallurgie chinoise livre
maintenant des matériels ferroviaires, des camions, des tracteurs. La Chine depuis 1964 est entrée
dans le club nucléaire et a pris place parmi les pays exportateurs d’armes dans le monde.
Les industries légères
Elles portent sur les industries textiles et chimiques. Dans le domaine textile, la Chine se place parmi
les grands exportateurs de tissus, de soies et de cotonnades. La production de textile s’accroît pour
vêtir plus de 1 milliard de Chinois et réaliser des devises importantes dans l’exportation.
Quant aux industries chimiques, elles fabriquent des engrais, des insecticides, du caoutchouc
synthétique, des produits pharmaceutiques, de beauté, des matières premières inorganiques (soude,
acide, carbure de calcium).
Les industries de haute technologie
Elles se sont développées avec l’ouverture économique de la Chine. L’industrie aéronautique et
aérospatiale fabriquent et exportent des avions chasseurs, des avions de reconnaissance, de transport,
des bombardiers, des hélicoptères, des fusées.
Enfin, l’industrie électronique fabrique plusieurs produits électroniques tels que les téléphones
portables, les téléviseurs, les radars, les équipements directionnels de navigation, les ordinateurs, etc.
3.3.3. Les problèmes de l’industrie
Malgré ses résultats impressionnants, l’industrie chinoise est confrontée à des problèmes comme
l’éloignement des ressources minières et énergétiques des grandes régions industrielles, des
problèmes techniques même si ceux-ci ont tendance à être résolus avec l’arrivée des partenaires
étrangers.
À ces problèmes s’ajoutent les disparités régionales, le poids démographique et la concurrence des
autres pays industrialisés (Brésil, Inde, Corée du Sud, etc.).
3.4. Les transports et le commerce
3.4.1. Les transports
Pendant des siècles, le problème des transports a paralysé le développement économique de l’espace
chinois.
De nos jours, ce phénomène constitue encore l’un des problèmes de l’économie chinoise à l’exception
des infrastructures indispensables comme les voies ferrées, les centres téléphoniques pour l’accès à
l’internet, la téléphonie mobile. Ainsi, les réseaux de transport chinois se caractérisent par :
Le réseau ferroviaire
Il assure¾ du trafic marchandise. Le réseau ferroviaire n’a été construit qu’en 1915 par les puissances
étrangères.Il existe deux lignes principales de chemin de fer. L’une, d’orientation nord-sud, sur la côte
orientale et relie Pékin à Shanghai, Canton et au Viêt Nam au sud, ainsi qu’à Harbin puis à la Mongolie
et à la Russie au nord-est. L’autre traverse le pays d’est en ouest, passant successivement par
Lianyungang sur la mer Jaune, Zhengzhou, Xi’an, Baoji, Lanzhou et Urumqi, avant de rejoindre le
Kazakhstan. Il existe également de nombreuses lignes secondaires, reliant notamment les axes
principaux aux provinces du sud-ouest. Il existait en Chine 62200 km de voies ferrées en 2005 ;
Le réseau routier
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La longueur du réseau routier et autoroutier chinois dépasse désormais 1 930 543 km. Le fret comme
le trafic passagers sont en continuelle augmentation ;
Le réseau maritime et fluvial
Il joue un rôle important dans le trafic chinois. En effet, Yang-Tseu-Kiang constitue l’une des plus belles
voies navigables du monde et permet la circulation d’énormes quantités de marchandises chinoises. Le
réseau maritime a été modernisé en 1973 à travers son équipement portuaire et sa flotte. La flotte
marchandise chinoise occupe le 3èmerang en Asie après celle du Japon et du Singapour ;
Le réseau aérien
Il relie plus de 80 villes chinoises et joue du coup un rôle très important dans le trafic interne et celui
externe. Les principaux aéroports sont : Pékin, Shanghai, Beijing.
3.4.2. Le commerce
Il est planifié de sorte que les exportations soient supérieures aux importations.
Les exportations chinoises sont constituées de ⅔ des biens industriels auxquels s’ajoutent le pétrole, le
fer, la viande de porc, le riz, etc.
Par contre, la Chine importe certaines denrées alimentaires, de l’acier, parfois des engrais, etc.
Les principaux partenairescommerciaux de la chine sont : les pays de l’UE, le Japon, la Russie, le
Canada, les USA et actuellement les pays africains.La balance commerciale de la Chine est
excédentaire.
Conclusion
Ancienne colonie japonaise et possession occidentale, la Chine est depuis un certain temps dans la
cour des grandes puissances grâce à sa politique de développement qui a ouvert la voie à l’industrie
moderne.
La Chine est certes en train de réussir son développement économique, mais le pays doit vaincre
davantage l’analphabétisme, les problèmes sanitaires, éducatifs…pour se hisser au rang des paуs
développés et du coup détrôner les Etats-Unis d’Amérique au rang de première puissance mondiale./.
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