Valorisation Des Dechet Gaufrettes
Valorisation Des Dechet Gaufrettes
Valorisation Des Dechet Gaufrettes
La société JB
Promotion 2015
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO
GENIE DES PROCEDES CHIMIQUES ET INDUSTRIELS
La société JB
Membre du Jury :
Dr RAKOTOMAMONJY Pierre
Promotion 2015
REMERCIEMENTS
Tout d’abord, je tiens à rendre grâce à Dieu qui m’a donné le savoir-faire, la santé et la
force pour l’accomplissement de ce présent mémoire. Je lui rends grâce aussi pour sa
bienveillance durant toutes les épreuves de la réalisation de ce travail.
i
Enfin, j’exprime ma profonde gratitude à :
Mes parents, pour leur encouragement et leurs précieux conseils depuis toujours, ainsi
qu’aux soutiens financiers pour la réalisation de ce présent mémoire,
Toute la famille et les amis pour leur réconfort et surtout qui m’ont porté dans leur
prière.
A vous tous qui ont contribué de loin ou de près à la réalisation de ce travail, veuillez
recevoir l’expression de mes sincères et profondes gratitudes. Que Dieu vous bénisse !
ii
SOMMAIRE
CONCLUSION PARTIELLE
CONCLUSION PARTIELLE
iii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 01 : Les différents types de charges …………………………………………………..3
Tableau 04: Proportion des matières premières pour la préparation des feuilles de gaufrettes...17
Tableau 13 : Comparaison des proportions des matières premières utilisées pendant les essais
d’utilisation de la poudre de boules gaufrettes dans les chocolats
d’enrobage……………………………………………………………………...55
Tableau 15 : Comparaison des proportions des matières premières utilisées pendant les essais
d’utilisation de la poudre de boules gaufrettes dans les biscuits à
enrober……………………………………………………………………..……58
Tableau 16 : Comparaison des proportions des matières premières utilisées pendant les essais
d’utilisation de la poudre de boules gaufrettes dans les sablés parfum
beurre……………………………………………………………………………61
iv
Tableau 17 : Comparaison des proportions des matières premières utilisées pendant les essais
d’utilisation de la poudre de boules gaufrettes dans les sablés parfum chocolat,
sans charge……………………………………………………………………...63
Tableau 18 : Comparaison des proportions des matières premières utilisées pendant les essais
d’utilisation de la poudre de gaufrettes dans les sablés parfum chocolat, avec
charge………………………………………………………………………..…64
v
LISTE DES FIGURES
Figure 01 : Molécule de glucose………………………………………………………………..4
vi
Figure 22 : Organigramme de la préparation du chocolat d’enrobage…………………………54
vii
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE 1 : PRESENTATION DE LA SOCIETE JB………………………………………..b
viii
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES
µm : 10-6 m
ix
CONTRIBUTION A LA VALORISATION DES DECHETS BOULES GAUFRETTES EN CHARGE POUR BISCUIT
INTRODUCTION
De nos jours, les biscuits sont des friandises qui suscitent l’intérêt de toute catégorie
d’âge, surtout les enfants. Les perpétuels développements technologiques engendrent une
diversification des produits et donnent une multitude de choix qui fait le bonheur du
consommateur. A Madagascar, la société JB du groupe BASAN offre à travers ses gammes de
biscuits : « BISKY », « BOLO », « GOUTY », et « SALTO » plus de trente articles avec une
variété d’option dans la texture, la saveur, le goût, la forme du biscuit souhaité. Dans la grande
île, la concurrence dans ce secteur est rude, ce qui conduit la société à produire des biscuits qui
satisfont l’attente du client.
C’est dans le cadre du recyclage que ce présent mémoire se focalise sur la question de
ce déchet. Il s’intitule « Contribution à la valorisation des déchets boules gaufrettes en charge
pour biscuits ».
Les charges représentent une quantité qui est une substance ajoutée à une matière où
elle agit sur les propriétés mécaniques, physiques, ou chimiques. En fait, elles représentent une
importance secondaire que l’on ajoute à une matière principale pour améliorer ses
caractéristiques. [9]
Natures Exemples
Charges organiques Cellulose, farines de bois, farines d’écorces de
fruits et de noyau de fruits, fibres végétales, pâte
de cellulose, amidons,
Charges minérales Craies et carbonates, silices, talcs, argile et
amino-silicates,
Charges métalliques Plomb, aluminium, cuivre, fer
Oxydes et hydrates métalliques Alumine et trihydrate d’aluminium, dioxyde de
titane, oxyde de zinc, oxyde de magnésium,
oxysulfate de magnésium, trioxyde d’antimoine,
oxyde béryllium, céramiques,
Verre Fibre de verre, poudre de verre, bille de verre
creux,
Carbone Noir de carbone, fibre de carbone.
On peut distinguer deux types de charges utilisées dans la fabrication des biscuits :
L’amidon et ses dérivés se présentent sous forme de poudre blanche. Ils influent la
qualité organoleptique du produit. Ils sont marqués par leur texture fondante à la dégustation.
De plus, la stabilité sur la coloration et le problème sur le gluten sont contrôlés. Dans la recette
de préparation de la pâte, la quantité introduite est environ le dixième de la farine impliquée.
Ils jouent le rôle d’agent épaississant. [5]
I.3.1.1. L’amidon
CH2OH
HO OH OH
OH
O O O
HO OH OH OH OH
O O
OH OH OH
CH2OH CH2OH
O O
O OH
O
O
OH CH2OH
CH2OH
O
O
OH OH O
O OH
O O
OH OH
OH
n
Le plus souvent, les fécules de maïs et de manioc sont les plus utilisées dans les recettes
de la biscuiterie. Il se présente sous forme de poudre blanche pour faciliter sa dispersion dans
la préparation de la pâte. [1] [15]
I.3.1.2. La maltodextrine :
La maltodextrine est aussi utilisée en tant que charge. Elle est obtenue par hydrolyse de
l’amidon de blé, de maïs ou de fécule de pomme de terre. La réaction d’hydrolyse se déroule
par voie enzymatique de la même façon que dans l’appareil digestif. Pendant la digestion, la
décomposition de l’amidon se termine à la formation de glucose. C’est le produit de l’hydrolyse
totale de l’amidon.
Ce sont les biscuits qui étaient cassés ou de forme non conforme aux productions
antérieures. Ils sont finement broyés avant d’être ajoutés à la préparation des pâtes. Ceci est fait
évidemment pour faciliter leur dispersion. Habituellement, seuls les biscuits de même type que
les biscuits à préparer sont utilisés. Par opposition à l’amidon, les biscuits ne contribuent pas à
l’amélioration organoleptique du produit.
II.1. Historiques
Il y avait près de 10 000 ans, les biscuits existèrent. Pour conserver les céréales, une
bouillie fut cuite au four.
Au Moyen Age, des additifs furent ajoutés à la cuisson des céréales. En ce temps, les
différentes proportions en graisses, sucres et sels donnaient naissance à une variété de produits.
II.2. Définition
Le mot biscuit vient de deux mots : « Bis - Cuit », c’est-à-dire double cuisson. Autrefois,
la cuisson des biscuits passe par deux étapes : une première qui consiste à la cuisson du biscuit
dans un four, et une deuxième qui contribue à l’évaporation de l’humidité du biscuit à l’étuve
ou dans un compartiment au-dessus du four même. Mais par l’évolution technologique, la
cuisson se fait dans un seul four.
Le biscuit est un gâteau sec à base de farine, de matière grasse, de matière sucrante et
d’autres produits alimentaires. Il peut être conservé longtemps allant d’un mois à une année
tout en gardant ses qualités organoleptiques. [3] [12]
De nos jours, il existe une très grande variété de biscuits tant en formes qu’en goûts.
Pour déterminer leurs classifications, le critère à prendre en compte est l’aspect de la pâte à
biscuit. Elle peut prendre trois formes :
La société produit des biscuits provenant de 2 catégories de l’aspect de la pâte parmi les
3 énumérées ci-dessus :
En tout, la société fabrique 20 articles différents. Les produits tels que le « Bisky Up »,
« Bisky Bokotra », « Jump », « Sablito », « Salto », « Bisky crème », « Gouty Crock », « Bolo
Duo », « Frego », « Turbo » se présentent encore sous différents arômes.
La farine de blé est une poudre blanche obtenue par broyage de l’amande de blé. Elle
est le principal ingrédient pour la fabrication de gaufrette. Ses propriétés ne dépendent non
seulement de la matière première (la variété du blé et les conditions de culture), mais aussi du
procédé de mouture et de son stockage.
En général, les farines pauvres en protéine des variétés de blé avec des amandes moins
dures sont les plus suscitées. Elles contiennent 10 à 12% de protéine. Souvent, le taux de
protéine élevé crée des problèmes de développement du réseau de gluten accentué qui ne
peuvent pas être résolus en modifiant les recettes de préparation.
La teneur en eau de la farine doit être inférieure à 14,5%. Cette valeur n’influe pas sur
la qualité de la feuille. Néanmoins, sa connaissance détermine la quantité d’eau utilisée au
pétrissage. De plus, une teneur en eau élevée réduit la date limite d’utilisation de la farine. Ceci
augmente le risque de contamination microbienne. Elle est marquée par une odeur désagréable.
[5] [10]
III.1.1.2. Eau
L’eau est le solvant qui permet la répartition de tous les ingrédients. La farine s’hydrate
et se disperse. Ce processus conduit au gonflement des molécules d’amidon et à la formation
des réseaux de gluten. Les matières solubles s’y dissolvent.
La pâte à gaufrette se présente sous forme de liquide homogène parce que la technologie
de développement de la pâte pendant la cuisson se fait par l’insufflation de la vapeur d’eau. En
effet, outre la pression exercée par le moule, l’évacuation des vapeurs d’eau vers les extrémités
des moules permet la répartition de la pâte à travers toute la surface du moule. De plus ce
phénomène est aussi responsable de la formation des pores, qui sont les voies empruntées par
les vapeurs, à la texture des feuilles. Elle nécessite donc une quantité d’eau élevée. [5] [10]
Les matières grasses ou corps gras sont des triglycérides, des esters formés par une
molécule de glycérol et de trois acides gras. Dans la fabrication des biscuits, elles sont
d’origines végétales. Elles sont essentiellement issues des graines et de fruits oléagineux. Elles
se présentent sous deux formes, liquide ou solide, selon le nombre d’insaturation des acides
gras constitutifs.
Les corps gras, qui contiennent peu d’acides gras insaturés, sont préférables parce qu’ils
sont plus stables, comme les graisses. En effet, les dégradations thermiques et la réaction de
polymérisation, lesquelles conduisent à la formation de résidus sur les moules, pendant
la cuisson, sont minimes. Le temps de conservation de la gaufrette augmente puisque la
détérioration par oxydation est réduite. L’huile de palme est majoritairement utilisée.
La recette pour la préparation des feuilles de gaufrettes contient peu de corps gras. En
contrepartie, ils améliorent la texture pour qu’elle soit friable, fondante, moelleuse. Les matières
grasses facilitent le décollement des feuilles en fournissant un film d’huile à la surface du moule
de cuisson. [5] [10]
Les lécithines liquides sont principalement utilisées. Elles sont des mélanges composés
de 60% de lécithine brute avec 40% d’huile de soja. Si la concentration de lécithine est plus
élevée, le mélange devient solide à température ambiante. Il existe aussi les poudres de
lécithines composées de 90 à 95% de lécithine brute, mais elle coûte plus chère que la lécithine
liquide.
La lécithine a une influence sur la facilité et la rapidité de libération des vapeurs d’eau
durant la cuisson. La partie hydrophile s’attache à la structure de la gaufrette donc sa partie
lipophile retient les matières grasses qui agissent comme agent démoulant. Elle contribue sur
la coloration des gaufrettes. [5] [10]
III.1.1.5. Sucre
La quantité de sucre utilisée dans la préparation des feuilles de gaufrettes est minime. Il
est facilement dissout dans la solution. Notons qu’il contient une grande quantité d’eau. Sa
granulométrie n’impose aucun problème à la préparation.
eau, chaleur
sucre simple + acides aminés mélanoïdes brunes foncées
Il faut noter néanmoins que le sucre favorise la formation de résidus sur le moule. [5]
Les levures chimiques sont des poudres blanches servant à gonfler les biscuits tout
comme les pâtisseries pendant la cuisson. Elles produisent du dioxyde de carbone (CO2), qui se
dégage avec les vapeurs. La pâte gonfle et se développe. Les cavités et les pores laissés par le
passage des vapeurs entrainent la légèreté et la texture fragile du produit après la cuisson. On
dit que le produit est aéré.
Bicarbonate de sodium
plus de 65°C
2 NaHCO3 Na2CO3.H2O CO2
2a
sodium carbonate
1g 0,74g 0,26g; 160ml
Pour toute production de gaufrette, le remplissage du moule peut être régularisé par le
bicarbonate de sodium. Cette méthode est meilleure que l’ajustement de la quantité d’eau. Son
action d’élévateur de pH améliore la circulation de la pâte. Cet effet peut être neutralisé par les
acides de la farine. En finalité, les gaufrettes ont une meilleure texture et plus de saveur et de
coloration. [5]
Bicarbonate d’ammonium :
Sa formule chimique est NH4HCO3. Le bicarbonate d’ammonium est une poudre à lever
que l’on associe avec d’autre levure chimique comme le bicarbonate de sodium.
Chaque fois que le bicarbonate d’ammonium est en contact avec l’humidité, une légère
décomposition en CO2 et en ammoniac se produit. La vitesse de la réaction de décomposition
s’accroît approximativement à partir 40°C et devient très rapide à 60°C. [5]
humidité, température
3a NH4HCO3 NH4OH CO2
bicarbonate d'ammonium ammoniac
1g 0,44g 0,56g; 340ml
Il existe deux catégories de gaufrette : les gaufrettes fourrées et les gaufrettes fourrées
enrobées. Les principes de fabrications des deux produits ne sont pas différents, mais pour
permettre l’enrobage, des étapes sont à ajouter dans la fabrication des gaufrettes fourrées.
Les deux diagrammes suivants décrivent l’enchaînement des procédés pour les deux
produits :
La pâte à gaufrette se présente sous forme de liquide assez fluide. Sa préparation se fait
dans un mélangeur.
En premier lieu, l’eau est versée dans la cuve pour rincer les restes de pâte de la
précédente préparation qui sont sur les parois. Après, les ingrédients à part la farine de blé y
sont ajoutés. Le tout est bien mélangé pendant quelques temps jusqu’à homogénéisation de la
solution. Enfin la farine de blé est versée et le mélange continue pendant une dizaine de minutes.
Une fois la pâte préparée, elle est filtrée à la sortie du mélangeur. L’objectif est
d’empêcher les éventuels grumeaux bouchant la conduite de la tuyauterie qui transportera la
pâte au four de cuisson. Puisque la cuisson de la pâte ne se fait pas d’un seul coup, elle est
stockée dans une autre cuve où elle sera soutirée progressivement.
La première phase de la cuisson des feuilles passe par la déposition de la pâte sur le
moule de cuisson. Elle se fait par versement de la pâte fluide prélevée alternativement de la
cuve de stockage sur le plateau de cuisson.
Le processus de cuisson se passe dans un four. Il existe divers modèles mais il est à
noter que les fours pour la cuisson des biscuits et des gaufrettes sont très différents. Ceux des
gaufrettes comportent des plateaux superposés qui servent de moules pour façonner les feuilles
de gaufrettes. La température entre les plateaux est environ 170°C.
Les feuilles de gaufrettes à la sortie des moules de cuisson sont très cassantes. Or, lors
du tartinage de la crème sur les feuilles, des contraintes de pression sont exercées par le rouleau
d’étalement pour qu’elle adhère bien. Les feuilles peuvent facilement se briser si juste à la
sortie du four elles passent par la tartineuse. Par contre, une fois que la température des feuilles
baisse, elles deviennent moins cassantes.
Ce dispositif est utilisé surtout pour une économie d’espace. Au lieu d’accaparer une
grande surface pour le refroidissement, la voie en hauteur est empruntée. La diminution de
température n’est pas si grande donc, elle se fait à température ambiante.
Le conditionnement des feuilles est réservé pour les gaufrettes à enrober. Il permet
d’augmenter l’humidité des feuilles et les rendre plus dures parce qu’elles étaient cassantes. Ce
phénomène évite les fissures et ruptures pendant la couverture du chocolat.
III.1.2.5. Tartinage
Les produits fourrés peuvent être de la crème à base de matière grasse, de la confiture
ou du chocolat. Pendant le tartinage, ils sont fluides pour faciliter leur étalement. Pour la crème,
sa préparation se fait à la température de fonte de la matière grasse. Quant au chocolat, il est
fondu.
En général, l’épaisseur du fourrage est environ de 3mm. Il est étalé sur les feuilles à
l’aide d’un rouleau métallique. Ensuite, les feuilles sont entreposées les unes sur les autres en
fonction du nombre de couches qui constituent la gaufrette. La couche supérieure n’est pas
enduite de fourrage puisque ce dernier est toujours encadré par deux feuilles de gaufrettes.
Enfin, un rouleau presseur comprime l’ensemble pour que le tout soit bien compact.
Après le tartinage, la crème et le chocolat, fourrés, sont mous. Cet état ne convient pas
à la découpe des gaufrettes puisque d’une part elles pourraient couler à l’extérieur de la gaufrette
et d’autre part les feuilles pourraient glisser et la découpe serait inadéquate. Pour cela, les blocs
de gaufrettes doivent être refroidis.
III.1.2.7. Coupe
III.1.2.8. Enrobage
L’enrobage consiste à envelopper les gaufrettes d’une couche de chocolat. Pour cela,
elles passent à travers une coulée de chocolat. Elles en sortent couvertes de chocolat. Pour
rendre au chocolat sa forme solide, les gaufrettes enrobées parcourent un tunnel de
refroidissement à une température environ de 4°C.
Pour la conservation des produits avant la consommation qui peut prendre un long
moment, il est important d’emballer le produit. Ceci permet de maintenir les qualités
organoleptiques des gaufrettes. Du point de vue marketing, l’emballage comporte les
informations sur le produit. Sa présentation influe sur l’attraction des consommateurs.
Il est recommandé de placer les produits dans un milieu sec et à l’abri des rayons
solaires. L’humidité et la lumière sont les premiers facteurs qui nuisent à la qualité des
gaufrettes tout comme pour les produits de la biscuiterie. [5]
Figure 6 : Schéma simplifié de l’enchaînement des machines de fabrication des gaufrettes fourrées.
Figure 7 : Schéma simplifié de l’enchaînement des machines de fabrication des gaufrettes fourrées enrobées.
Les déchets films proviennent du conditionnement des biscuits. Le film plastique est la
matière destinée à l’emballage des gaufrettes. Divers cas peuvent engendrer la production des
déchets :
Pour obtenir une feuille de gaufrette complète suivant le moule de cuisson, la pâte doit
remplir toute la surface du plateau. Le garanti de ce remplissage oblige à ce que la quantité
versée soit en excès par rapport au volume requis pour couvrir toute la surface du plateau. Le
volume de la pâte en excès s’évacue hors du moule de cuisson par les extrémités à cause de la
pression exercée par les plateaux, l’entraînement par l’évacuation de la vapeur d’eau lors de la
cuisson.
La pâte excédante reste rattachée à la pâte mère. Elle forme des boules à chaque orifice
du moule de cuisson.
A la sortie des feuilles du moule après la cuisson, les déchets boules sont séparés des
feuilles. Ils sont récupérés dans un récipient placé à la sortie du four.
D’une part, une feuille de gaufrette est considérée comme recyclable si elle est cassée.
En effet, une feuille de gaufrette encore chaude est fragile. Elle se brise facilement. D’autre
part, elle est aussi inacceptable à la production de gaufrette, si elle ne convient pas à la norme
proposée par le comité qualité. En général, le suivi de la norme se fait par la vérification de la
couleur de la feuille et son opacité.
Les déchets au tartinage se produisent parce que des anomalies se présentent pendant
l’opération. Plusieurs cas peuvent se présenter mais tous conduisent à des feuilles de gaufrettes
brisées. Elles peuvent être causées par la machine tartineuse ou la machine qui superpose
automatiquement les feuilles en blocs.
- Gaufrette cassée,
- Couches de gaufrettes non adhérées,
- Nombres de couches incomplets.
La figure suivante situe l’emplacement des sorties des déchets sur la production des
gaufrettes
Les déchets ont une forme de boule d’où leur appellation « déchets boules gaufrettes ».
Leurs diamètres varient de 5mm à 15mm. Ils s’accolent les uns aux autres pendant leur
refroidissement. Ils se présentent donc sous forme d’agglomération de plusieurs boules qui peut
peser jusqu’à 20kg.
Cendre
1%
Humidité
32%
Glucides
58% Lipide
2%
Protéine
7%
La répartition de la composition en matière sèche des boules gaufrettes est montrée par
la figure suivante :
Cendre Lipide
1% 2%
Protéine
11%
Glucides
86%
Les protéines sont des macromolécules formées par une longue chaine d’acides aminés.
Les acides aminés sont liés entre eux par des liaisons amides, appelées liaisons peptidiques,
entre la fonction carboxyle d’un premier acide aminé et la fonction amine primaire d’un
deuxième acide aminé.
Pendant la cuisson, la chaleur conduit à une agitation qui rompt les liaisons hydrogènes,
les liaisons ioniques, et parfois les liaisons disulfures. La conformation native est fragile, et peut
être modifiée. Les structures quaternaires puis tertiaires et enfin secondaires sont surtout
atteintes. L’eau réagit avec les deux résidus d’acides aminés initialement impliqués par des
liaisons hydrogènes et empêche la réassociation. La capacité de rétention d’eau augmente. Il
peut se produire des désulfurations, mais souvent des ponts disulfures inter ou intramoléculaires
se forment. La polymérisation résultante diminue la solubilité des protéines. C’est la
dénaturation des protéines par la chaleur. [7]
L’amidon est un glucide complexe de la famille des polysaccharides. Ils sont formés de
chaines de D-glucose de formule chimique générale (C6H10O5)n. Les molécules sont liées par
des liaisons α (1-4) pour l’enchainement linéaire et des liaisons α (1-6) ou α (1-3) pour les
ramifications.
Les glucides sont des hydrates de carbone, des polyalcools comportant une fonction
aldéhyde ou cétone. Ils constituent un nutriment indispensable à la vie humaine car ils sont la
base de notre énergie.
Pendant la mouture de l’amande de blé lors de la fabrication de la farine, une partie des
granules d’amidon subit un dommage mécanique comme des fissures ou des brisures. Elles
augmentent le pouvoir d’absorption d’eau des farines.
L’amidon se disperse dans l’eau et forme une solution colloïdale appelée empois
d’amidon. Les grains absorbent l’eau et gonflent. La cuisson modifie la structure interne des
granules d’amidon. Le phénomène de gélatinisation se produit. Il y a une augmentation de la
viscosité et une modification de la texture de l’empois d’amidon. La phase cristalline perd son
arrangement puis les brins d’amylopectine se dédoublent. La partie amorphe peu mobile et figée
devient caoutchouteuse. En tout, les grains deviennent flexibles et certains éclatent et laissent
diffuser l’amylose dans la solution. [11]
Φ : orientation radiale
Ψ : existence de la structure lamellaire
h : hélicidé des chaines d’amylopectine
Figure 14 : Processus de la gélatinisation de la phase cristalline de l’amidon [13]
Les boules gaufrettes sont les excès de pâte, qui débordent du plateau de cuisson des
feuilles de gaufrettes, pour y garantir une dispersion complète de la pâte. La sortie de la pâte
est provoquée par la pression due à l’évaporation de l’eau, la formation du gaz carbonique et
l’expansion de la pâte entre les moules. Ainsi tout comme les feuilles de gaufrettes, les résidus
de pâte qui forment les boules gaufrettes ont subi une augmentation de température. Même s’ils
sont à l’extérieur du plateau, la température dans le four n’est pas néanmoins à négliger.
Les boules gaufrettes et les feuilles de gaufrettes subissent toutes les deux la
dénaturation des protéines et la gélatinisation de l’amidon. Mais due à la différence de la
température et de la pression à l’extérieur comme à l’intérieur du moule, l’humidité des deux
produits se voit très différente. Les feuilles de gaufrettes sont considérées comme sèches à la
sortie du four. Les boules gaufrettes sont constituées de 32% d’eau. En général, ces 32% d’eau
sont retenus dans les liaisons de changement de structure des ingrédients. La présence
importante de l’eau, dans l’empois d’amidon et des protéines dénaturées, provoque la texture
caoutchouteuse des boules gaufrettes. Pendant la cuisson, les feuilles de gaufrettes ont évacué
toute l’eau de la pâte y comprise celle entrainée dans des liaisons. Pendant l’évaporation de
l’eau, la pâte devient aérée par les chemins des vapeurs d’eau et cette structure se fige après. La
texture de la gaufrette devient cassante.
Pour la société JB, pour une préparation de 120 kg de pâte destinée à la production de
feuille de gaufrette, en moyenne, 6 kg de boules gaufrettes sont produits. Le potentiel de la
société est de 64 préparations pour un jour. Dans un mois, elle peut arriver jusqu’à 1984
préparations. Mais pour des raisons d’arrêt de la production à cause des nettoyages des
machines pendant les changements d’articles, la maintenance des machines, 1600 préparations
sont effectuées.
La perte au feu est la perte de masse d’un produit pendant une augmentation de sa
température. Des réactions chimiques et des changements à l’état gazeux se produisent :
mf
perte au feu % 1 100
mi
mi : masse initiale
m f : masse finale après chauffage
D’après les estimations, pour une feuille de gaufrette de 710 mm de longueur, 320 mm
de largeur, et 3,4 mm d’épaisseur, pesant approximativement 105g, 275g de pâte sont utiles. La
masse perdue pendant la cuisson pèse donc 170g. Elle se produit par évaporation d’eau,
formation de dioxyde de carbone à partir des levures chimiques. Or, la masse des levures est
minime, donc la production de gaz carbonique en est de même. En général, la masse d’eau
évaporée est la plus considérée pendant le calcul de la perte au feu. [5]
mf
perte au feu % 1 100
m i
pour mi 275 g
m f 105 g
Une feuille de gaufrette est considérée comme sèche à la sortie du four. Puisque la perte
au feu pendant la cuisson se présente sous forme d’évaporation de l’eau, la pâte liquide a donc
évacué toute son eau pendant sa transformation en feuille de gaufrette. 61,82% peuvent être
considérés comme la proportion en eau de la pâte.
Les boules gaufrettes ont une humidité égale à 32,09 %. Les feuilles de gaufrette et les
gaufrettes proviennent de la même pâte. La quantité de la perte au feu dans le cas des boules
gaufrettes se déduit par soustraction entre la proportion en eau de la pâte avec l’humidité des
boules gaufrettes. Elle vaut 29,73 %. En connaissant cette valeur ainsi que la masse finale de
boules gaufrettes 6 kg, la masse initiale de la pâte peut être connue.
mf
perte au feu % 1 100
mi
100 . m f
mi
100 perte au feu %
pour m f 6 kg
perte au feu % 29,73
mi 8,54 kg
Ainsi, pour 6 kg de boules gaufrettes, la masse initiale de la pâte avant la cuisson est de
8,54 kg. La masse de la pâte à gaufrettes perdue pendant la fabrication des feuilles de gaufrettes
pour une préparation de 120 kg équivaut à 8,54 kg. En un mois, la société peut perdre 13 664
kg de pâte, et en une année 163 968 kg ou 163,968 tonnes.
CONCLUSION PARTIELLE
Cette première partie a permis de connaître le cadre général de l’étude afin de pouvoir
envisager la valorisation des boules gaufrettes. Des études bibliographiques ont été menées sur
les généralités à propos des charges et des biscuits, la technologie des gaufrettes. Il existe
plusieurs catégories de charges utilisées dans divers domaines industriels. La production de
biscuit en compte deux dans son rang : l’amidon et le recyclage des biscuits. La généralité sur
les biscuits a déterminé son évolution dans le temps et a abouti sur une catégorisation vue la
multitude des variétés. Le procédé de fabrication des gaufrettes est une technologie évoluée où
tout est mécanisé, de la préparation des matières premières jusqu’à l’obtention des gaufrettes.
La ligne de fabrication produit trois types de déchets : les déchets films, les recyclables
gaufrettes, et les déchets boules gaufrettes.
Les travaux pratiques ont été menés au sein du laboratoire de la R&D de la société JB.
Dans leur état après la cuisson des feuilles, les boules gaufrettes ne sont pas utilisables.
Elles sont insolubles dans l’eau, non miscibles dans la préparation de pâte à biscuit, non
modelables, donc la réutilisation requiert un changement de forme. La forme de poudre a été
envisagée pour faciliter la dispersion dans les préparations. La pulvérisation nécessite le
broyage fin des boules gaufrettes. Pour cela, les boules gaufrettes, riches en humidité, molles
et flexibles doivent être séchées pour devenir croquantes et broyables. Le processus général de
transformation des boules gaufrettes peut être représenté par le diagramme suivant :
Séchage
Broyage
Tamisage
IV.2.1.1. Appareillage
La rotation de palette entraîne les boules gaufrettes. Leur frottement à la paroi de la cuve
crée une résistance à la rotation. Les deux forces s’opposent et créent un étirement au sein de
l’agglomération et chaque boule gaufrette se sépare les unes des autres.
Pendant la première heure après sa formation, les boules gaufrettes sont collantes entre
elles, caractère de la gélatinisation de l’amidon. La cristallisation pendant le phénomène de
rétrogradation est encore en cours. On peut encore observer un fluide laiteux et visqueux
lorsque les boules sont pressées. Elles peuvent être qualifiées de « fraiches ». Leur séparation
dans le mélangeur ne peut s’effectuer. Une agglomération allant de deux jusqu'à une dizaine de
boules peut exister. La séparation des boules gaufrettes requiert un temps de repos afin de
stabiliser les effets dus à la gélatinisation. Ce temps dure au moins une heure pour les
échantillons de 250g prélevés. Après, la séparation se fait correctement, plus ou moins
facilement.
La masse de boules gaufrettes à séparer est de 200 g. Cette valeur n’est pas la capacité
maximale du mélangeur, mais lors du séchage, il y a superposition des produits sur le plateau
pour une quantité plus élevée. La séparation dure 3 minutes dans le pétrin à une vitesse
moyenne, c’est-à-dire la valeur « 2 » indiquée sur la manette de l’appareil.
Le séchage est un traitement dont le but est l’élimination de l’humidité dans une matière,
en totalité ou en partie. La matière se dit sèche même si elle contient encore une valeur de
l’humidité minime. Dans le cas des boules gaufrettes, l’eau est la plus considérée.
Il existe trois possibilités de la présence de l’eau dans un solide : en surface, dans les
pores ou capillarités, ou dans les structures moléculaires. Dans les boules gaufrettes, elle peut
se trouver sous les deux premières formes mais la plupart se situe dans les structures
moléculaires de l’amidon gélatinisé ou les protéines dénaturées.
Le traitement mécanique traite surtout l’eau en surface et dans les pores. Il ne convient
pas pour les boules gaufrettes. Le traitement thermique répond à l’attente qui peut éliminer toute
l’humidité contenue dans les boules gaufrettes.
Le phénomène de séchage ne traite que les liaisons dites faibles de l’eau sur la matière
sans décomposition du produit par rupture de liaison covalente de type –H et –OH pour former
de la vapeur d’eau. La limite de processus est le début de la décomposition thermique du produit
au cours du séchage, comme les réactions de Maillard qui contribuent à la coloration légèrement
brunâtre du produit.
L’eau exerce une pression, dite pression de vapeur d’eau, pour toute température. Elle
atteint sa température d’ébullition quand cette pression de vapeur équivaut à la pression
ambiante. La courbe suivante montre la relation entre la température et la pression lors du
changement d’état de l’eau :
Le séchage des boules gaufrettes s’effectue avec évaporation de l’eau par augmentation
de leur température. En considérant la pression atmosphérique qui est la pression minimale dans
les boules gaufrettes, la température de séchage minimale est donc 100°C. [14]
Après, les boules gaufrettes sèches sont refroidies à l’air libre et emballées dans des
sachets plastiques en attente du broyage.
IV.2.3.1. Broyage
Le broyage se fait en deux étapes : concassage, puis broyage. La première étape consiste
à casser les boules gaufrettes. En effet, en les broyant directement, les boules gaufrettes
pourraient endommager l’appareil du fait de leur projection sur la paroi du broyeur.
Le concassage se fait manuellement à l’aide d’un mortier et d’un pilon.
La deuxième étape du broyage est faite à l’aide d’un mixeur-broyeur. Il est constitué de
deux parties : la cuve de broyage et le moteur. La cuve est en acier inoxydable de volume 1 litre
munie de deux lames, placées au fond et reliées au moteur, pour le broyage. Elle est fermée par
un couvercle pour empêcher la sortie du produit pendant l’opération de broyage. Le moteur
entraîne la rotation des lames. Il est alimenté par un courant alternatif de 220 V, 50 Hz
monophasé.
IV.2.3.2. Tamisage
180°C est la température pour la cuisson des biscuits. 110° et 100°C sont les capacités
du séchoir.
Le temps de séchage peut durer jusqu’à 37 minutes. Pourtant la masse d’eau éliminée
n’est que 70 g au maximum. Ceci justifie que l’eau dans les boules gaufrettes ne se situe pas
simplement en surface ou dans les pores. Elle est liée dans les structures des molécules qui
constituent les boules gaufrettes comme l’amidon gélatinisé ou les protéines dénaturées. Le
travail d’évaporation de l’eau nécessite une quantité d’énergie pour augmenter la température
non seulement de l’eau mais de tout l’ensemble, de la surface jusqu’au cœur des boules
gaufrettes. Ce phénomène de séchage s’accompagne d’un changement d’état caoutchouteux à
un état rigide des boules gaufrettes, qui les rend possibles à broyer.
Initialement l’humidité des boules gaufrettes était environ de 32%. Celle évaporée
pendant l’opération équivaut à 26 – 32%. Il en reste donc moins de 6% quand les boules
gaufrettes sont considérées comme sèches et broyables. Pour une valeur supérieure, la majorité
des boules gaufrettes peuvent être broyées mais il se trouve que, quelques-unes résistent au
broyage au mortier et ne se cassent pas. Il a été donc considéré une valeur de l’humidité où la
totalité des boules gaufrettes peut être broyée, d’où la valeur 6%.
Dans les gaufrettes, ce sont les crèmes de fourrages qui définissent la saveur souhaitée.
Donc afin de les mettre en valeur, la qualité organoleptique du support, c’est-à-dire des feuilles
de gaufrettes, est préparée pour être neutre :
Puisque les boules gaufrettes dérivent de la fabrication des feuilles, elles se ressemblent.
Par rapport aux biscuits pulvérisés pour être utilisés comme charge, elles ont moins de
saveur. Par rapport à l’amidon, elles n’apportent pas une amélioration sur la texture du produit
final.
Chapitre V : EXTRAPOLATION DE LA
TRANSFORMATION A L’ECHELLE INDUSTRIELLE
SUIVANT LES MACHINES DISPONIBLES
La formation des boules gaufrettes s’opère pendant la phase de cuisson des feuilles de
gaufrettes. Un dispositif sert de racleur pour enlever les boules gaufrettes sur les extrémités des
feuilles. Ainsi, elles tombent au fond du four. Un autre racleur regroupe toutes les boules
gaufrettes tombées le long du fond du four, et les dépose dans un récipient à la sortie du four.
Quand ce récipient est plein, les boules gaufrettes sont mises dans des sacs.
Cependant, il existe deux types de boules gaufrettes : les boules gaufrettes normales et
celle calcinées. Le principal facteur est un temps prolongé dans le four. Certaines boules
gaufrettes s’attachent au plateau de cuisson où règne une température élevée environnant la
température de cuisson des feuilles à 170°C. Elles restent donc une dizaine de minute dans le
four. Ceci conduit à leur déshydratation complète suivie de la décomposition thermique des
molécules organiques. C’est pourquoi, les boules gaufrettes noircissent. Elles tombent au fond
du four et se mélangent avec les autres boules gaufrettes.
Normalement, les boules gaufrettes, non brulées, sont celles séparées des feuilles de
gaufrettes à la sortie du four. Celles carbonisées sont celles accrochées au moule de cuisson et
ont demeuré pendant plusieurs minutes dans le four avant de tomber au fond du four. Leur
séparation reste difficile. Les boules gaufrettes noircies sont dispersées dans les boules
normales. Pendant leur refroidissement, les boules gaufrettes se collent entre elles. Celles
noircies sont aussi retenues dans l’agglomération.
Pour éviter le mélange, les boules gaufrettes normales, séparées des feuilles à la sortie
du four, ne doivent pas échouer au fond du four. Ainsi, le système de racleur, qui nettoie tout
le fond du four des boules gaufrettes noircies et les débris de feuilles, ne les associe pas
ensemble. Une barrière peur être placée en-dessous du séparateur des boules gaufrettes des
feuilles pour les orienter directement dans un récipient. Une plaque métallique pourrait y palier.
Comme démontrer dans les travaux pratiques au laboratoire, étant groupé, le séchage
des boules gaufrettes demeure difficile. Une unité d’agglomération pèse jusqu’à 20 kg. La
séparation se passe toujours dans un mélangeur.
La rotation de la palette d’un batteur mélangeur permet de créer des contraintes au sein
des agglomérations afin de les disperser. L’appareillage disponible est un pétrin de 40 litres
capable de contenir aussi jusqu’à 20 kg de boules gaufrettes. Comme pour le mélangeur au
laboratoire, 3 catégories de vitesse modulent la rotation de la palette : une vitesse lente de 95
tours minute, une vitesse moyenne de 175 tours minute, et une vitesse rapide de 320 tours
minute. Il existe trois types de pale : une palette, un crochet et un fouet. Il s’alimente à
l’électricité.
Un temps de repos est toujours indispensable avant d’effectuer la séparation. Il dure plus
longtemps dans l’extrapolation. L’agglomération est plus grande, donc l’aire de l’interface du
produit avec l’environnement diminue. Les boules gaufrettes mettent du temps à refroidir, et le
temps de rétrogradation après la gélatinisation de l’amidon augmente.
D’après les expériences, même après 3h de repos, il existe encore des groupements de
boules gaufrettes après la séparation. Le temps requis va jusqu'à plus de 6h de repos. La
production de boules gaufrettes est continue, mais le temps de repos est compté à partir de la
mise en emballage quand le récipient dépôt est rempli.
V.3. Séchage
La procédure de séchage élimine l’humidité, dans la structure des boules gaufrettes, qui
empêche leur pulvérisation. Deux possibilités d’appareillage existent : le four de cuisson des
biscuits ou le séchoir des articles extrudés. L’utilisation du premier implique l’arrêt de la
production engendrant une très grande perte pour la société du point de vue économique. Par
contre pour l’instant, la production des articles extrudés est alternée, d’où la possibilité de faire
des essais pendant les temps d’arrêts et ainsi envisager l’organisation entre la valorisation et la
production des biscuits.
Le séchoir utilisé est une étuve de séchage de produit alimentaire. Il comporte 3 couches
de tapis métallique en mouvement entraînées par la rotation de rouleaux pour permettre un
procédé continu. Le temps de séchage est donc en fonction de la vitesse de mouvement des
tapis. La surface totale de séchage, fournie par les tapis, est 12 m2. L’entrée des produits à
sécher se situe à l’étage supérieur et la sortie des produits secs à l’étage inférieur. Des tubes en
acier, placés en dessous des tapis, conduisent de l’air chaud qui accroît la température du
compartiment. Un moteur à combustion, alimenté par un gaz combustible, réchauffe le courant
d’air chaud qui sillonne les tubes. La température dans le sécheur est modulable selon le flux
d’alimentation du moteur en combustible. Elle varie entre 20°C à 150°C. Le séchoir utilise en
même temps l’électricité et le gaz. L’électricité sert à alimenter le fonctionnement en général
de la machine. Le gaz est destiné pour la combustion.
Le résultat des deux premiers essais ne remplit les conditions énumérées. Dans le
troisième essai, une coloration brunâtre est remarquée en comparaison au produit de départ. De
plus, le broyage au mortier est possible.
V.4. Broyage
Le broyeur capable de pulvériser les boules gaufrettes est un broyeur à marteau. Dans
l’industrie, il est utilisé pour réduire les sucres en fine poudre. C’est un broyeur robuste, il
n’aura aucun mal pour pulvériser les boules gaufrettes. Avec ce type d’appareillage, les
problèmes sur la granulométrie des poudres gaufrettes disparaissent. La capacité des broyeurs
au laboratoire qui est un broyeur à couteau n’est pas le même que le broyeur à marteau.
Les études des utilisations de la poudre de boules gaufrettes comme charge dans les
préparations des biscuits, ont été menées au Laboratoire de R&D de la société JB. Les objectifs
sont :
- d’appliquer les procédés déjà définis pour les fabrications des biscuits en utilisant les
poudres de gaufrettes,
- d’apporter des améliorations, si les procédés sont inadéquats à leur utilisation,
- de comparer les résultats obtenus par rapport aux procédés standards,
- de trouver une proportion où l’utilisation de la poudre de boules gaufrettes ne serait pas
remarquable sur le plan organoleptique.
Les outils de comparaison se portent sur la différence pendant les étapes de préparation
des produits et puis sur la texture des produits finaux. Les appréciations sur le goût, en vue de
la modification des proportions en matière première, ne seront pas traitées dans cette étude.
Les articles, qui conviennent aux propriétés de la poudre de boules gaufrettes, sont les
biscuits enrobés et les sablés. Les autres articles, tels que les petits beurres, les crackers, sont
inadéquats parce que la poudre de boules gaufrettes est caractérisée par une texture granulaire
à la dégustation. Pourtant, les petits beurres et les crackers sont réputés pour être craquants puis
fondants. L’étude sur plusieurs types d’articles multiplie les possibilités sur les valorisations
des poudres de biscuits dans le secteur de la biscuiterie.
Le chocolat d’enrobage est la couverture qui fait le délice des produits enrobés. Il existe
deux possibilités : soit du vrai chocolat, soit à partir de cacao en poudre. La première alternative
est assez coûteuse par rapport au second. Souhaitant vendre un produit à la portée du pouvoir
d’achat de la société malgasy, la société JB opte pour la transformation du cacao en poudre en
chocolat pour l’enrobage.
Prendre un deuxième récipient bien sec et le placer dans le bain d’eau bouillante maintenue
l’eau en ébullition pendant toute l’opération
Verser l’émulsifiant et l’arôme, mélanger avec une batteuse électrique pendant 1 minute
Refroidir à une température inférieure à 10°C le biscuit enrobé pour solidifier le chocolat
Le tableau suivant présente la quantité de matière première utilisée dans les essais :
Tableau 13 : Comparaison des proportions des matières premières utilisées pendant les
essais d’utilisation de la poudre de boules gaufrettes dans les chocolats d’enrobage
Dans tous les cas, la présence de la poudre de boules gaufrettes se fait sentir à la
dégustation. Le chocolat n’arrive pas à masquer la nuance entre sa texture fondante et la texture
granulaire des poudres de boules gaufrettes et des biscuits.
Dans les productions industrielles des biscuits enrobés, les recyclables biscuits ne se
perçoivent pas parce que pendant le mélange des matières premières, la machine agit aussi
comme un broyeur. Les proportions dans les essais numéro 1 et à la limite le numéro 2
pourraient bien être acceptées.
Remuer à l’aide d’une spatule la matière grasse, l’émulsifiant et l’arôme dans la cuve du
mélangeur-batteur jusqu’à obtenir une pommade
Pétrir le tout pendant 15 minutes au batteur-mélangeur afin d’obtenir une pâte malléable
Placer la pâte sur le plateau pour être découpée par le moule convenable ; retirer
l’excédent de pâte
Tableau 15 : Comparaison des proportions des matières premières utilisées pendant les
essais d’utilisation de la poudre de boules gaufrettes dans les biscuits à enrober
Les biscuits obtenus pendant les travaux pratiques sont tous enrobés par le chocolat
d’enrobage standard. Encore pour l’essai 3, la texture typique de la poudre de boules gaufrettes
ne peut être cachée. Mais dans l’essai 2 et l’essai 1, elle se fait moins ressentir.
Les sablés sont des biscuits, friables et moelleux, riches en matière grasse. Ces
caractéristiques résultent du procédé de fabrication des sablés qui diffère des biscuits. Leur pâte
n’exploite pas le potentiel de la formation du réseau de gluten pour s’assembler. Elle l’évite
même. D’où la texture friable et cassante des sablés. La société produit 3 catégories de sablé :
parfum beurre, parfum chocolat, et un autre parfum chocolat muni de charge. Les deux premiers
produits ne comportent aucune charge.
En tant que biscuit sec, les sablés suivent l’agencement des grandes lignes de
fabrication : formation de la pâte à biscuit, façonnage du biscuit et cuisson. Ils se préparent à
partir des mêmes matières premières que tout autre biscuit :
- La farine de blé,
- La matière grasse, et l’émulsifiant,
- Le sucre,
- Les poudres levant et le sel alimentaire,
- L’eau,
- Les arômes et autre additifs conférant le goût du produit souhaité.
Remuer à l’aide d’une spatule la matière grasse, l’émulsifiant et l’arôme dans la cuve du
mélangeur-batteur jusqu’à obtenir une pommade
Découper la pâte sous sa forme finale avec le moule convenable et retirer l’excédent de pâte
Le sablé parfum beurre est vendu sous le nom commercial de « Sablito Beurre ». Il ne
comporte pas de charge dans les rangs de ses matières premières. L’ajout de charge telle que
la poudre de boules gaufrettes augmente le rendement de la production. Les masses respectives
des matières premières sont indiquées dans le tableau ci-dessous :
Tableau 16 : Comparaison des proportions des matières premières utilisées pendant les
essais d’utilisation de la poudre de boules gaufrettes dans les sablés parfum beurre
Aucun changement n’est remarqué sur les résultats intermédiaires pendant les procédés
de fabrication des essais par rapport à la méthode standard. La différence réside sur la texture
des trois produits : le produit standard et les deux essais.
L’objectif de cette manipulation est de remplacer une partie de la farine de blé par la
poudre de boules gaufrettes. Pendant le façonnage du biscuit, le laminage de la pâte nécessite
moins d’effort par rapport au procédé standard. Elle s’étale plus facilement et reste tout de
même compact. Par contre après la cuisson, le diamètre du sablé de l’essai 3 est plus grand que
le biscuit standard. Le diamètre de ce dernier mesure 50 mm, et celui de l’essai plus de 54 mm.
Il est plus aéré que le sablé normal. Ce phénomène engendre un grand problème, dans
l’extrapolation à la production industrielle, qui est la maîtrise des dimensions du produit. En
effet, des dimensions ont été établies et doivent être impérativement respectées parce qu’elles
correspondent aux paramètres des machines emballeuses. À la moindre erreur, soit les biscuits
sont sous pression pendant l’emballage et se brisent, soit le film d’emballage se dévie de son
axe de scellage. Les deux cas produiraient beaucoup de déchets.
La différence entre l’essai 1 et 4 est que la poudre de boules gaufrettes a été tamisée une
deuxième fois. Ce processus permet de séparer quelques grains dans la poudre de boules
gaufrettes. Ils sont à l’origine de texture granulaire des poudres. La passoire utilisée pour le
premier tamisage est encore utilisée pour le deuxième. Même s’il existe encore des grains dans
la poudre, certains disparaissent. Ce résultat se remarque par une baisse de la sensation de grain
à la dégustation entre l’essai 1 et l’essai 4. Elle pourrait sûrement disparaître si la granulométrie
des poudres serait proche de celle de la farine, inférieure à 50 µm.
L’industrie produit deux types de sablé parfum chocolat : le sablé sans charge appelé
« Sablito choco » et le sablé avec charge appelé « Bisky choco ». Des expériences ont été
menées pour chacun des deux produits.
Les essais ressemblent à ceux appliqués au parfum beurre. Ils se focalisent surtout sur
la comparaison entre la texture du produit puisque les procédés sont les mêmes.
Tableau 17 : Comparaison des proportions des matières premières utilisées pendant les
essais d’utilisation de la poudre de boules gaufrettes dans les sablés parfum chocolat
sans charge
Les quantités de charge impliquée dans les expériences sont égales. Dans l’essai 2, les
poudres sont tamisées une deuxième fois comme dans la quatrième expérience sur le sablé
beurre. Comme remarquée sur tous les travaux menés auparavant, la texture granulaire des
poudres de boules gaufrettes ne peut être masquée. Néanmoins, dans l’essai numéro 2, elle se
fait moins ressentir que dans le premier, alors que les quantités sont les mêmes. Ces tests sur
les « sablito choco » soutiennent les expériences déjà menées en ce sens que la granulométrie
de la poudre influe sur sa texture quand elle est utilisée dans les biscuits.
Les poudres de boules gaufrettes utilisées sont celles tamisées une deuxième fois. Les
quantités de matières premières dans la fabrication des « bisky choco » se présentent comme
suit :
Tableau 18 : Comparaison des proportions des matières premières utilisées pendant les
essais d’utilisation de la poudre de gaufrettes dans les sablés parfum chocolat avec
charge
La quantité en matière grasse a aussi diminué. Le biscuit est donc moins tendre et plus
sec par rapport au « sablito ». De plus, puisque le produit contient déjà une charge, la quantité
de la poudre de boules gaufrettes a été diminuée. Leur utilisation dans l’essai 1 accentue la
texture rigide et sèche du produit par rapport au produit standard. La diminution de leur quantité
dans le second essai le rapproche à la texture souhaitée du produit standard.
CONCLUSION PARTIELLE
Les études expérimentales ont permis d’établir le procédé de valorisation des boules
gaufrettes en poudre recyclable. La transformation nécessite trois étapes : la séparation des
agglomérats, le séchage et le broyage. Les travaux pratiques au laboratoire de la R&D de la
société JB ont été incontournables pour déterminer la faisabilité d’un procédé et ainsi définir
les paramètres pour chaque étape. L’extrapolation du procédé aux machines industrielles se
base sur ces paramètres. La manipulation d’une grande quantité de matière modifie les données
obtenues au laboratoire. De nouveaux paramètres ont été établis pour les machines industrielles.
Des propositions de modification des machines ont été émises pour améliorer les résultats
obtenus. Des essais ont été aussi réalisés sur l’utilisation des poudres de boules gaufrettes dans
les biscuits enrobés et les sablés. L’incapacité du broyeur au laboratoire à microniser les
poudres entraîne une texture granulaire aux produits dérivés.
Désignation Valeur
Séchage 39
Broyage 82
1
Temps de séparation des agglomérés masse de DB
débit de séparation
1
Temps de séparation des agglomérés 384 kg
15 kg
3 min
Temps de séparation des agglomérés 77 min
1
temps de char gement pendant le séchage masse de DB
débit d ' entrée
1
temps de char gement pendant le séchage 384 kg
5 kg
1 min
temps de char gement pendant le séchage 77 min
La capacité du broyeur est 3,5 kg par minute. La formule pour le calcul de la durée du
broyage est la même que pour la séparation et le chargement. La masse de DB à considérer pour
le broyage est la masse de boules gaufrettes sèches. Les boules gaufrettes sèches ont une
humidité de 6 %. Elles ont donc évaporé 26 % d’humidité. La masse de boules gaufrettes sèches
est alors 74 % de la masse de boules gaufrettes produites. Pour la production de 24h, elle pèse
donc 284,16 kg. Le temps de broyage est :
1
Temps de broyage masse de DB secs
débit de broyage
1
Temps de broyage 284,16 kg
3,5 kg
1 min
Temps de broyage 82 min
La durée totale utile par jour pour la valorisation des boules gaufrettes est la somme de
la durée de chaque étape.
Le temps requis pour la valorisation des boules gaufrettes est 275 minutes ou 4 heures
et 35 minutes
Les sources d’énergie utilisées pendant la valorisation sont l’électricité et le gaz. Le gaz
est nécessaire seulement pendant le séchage. Tandis que l’électricité est utile pour toutes les
opérations.
La consommation en électricité, des installations, par jour est 50 kWh. 1 kWh coûte 300
Ar.
Chauffage du séchoir 4
Le temps de la combustion du gaz pour le séchage des boules gaufrettes est 120 minutes,
soit 2 heures. L’opération de séchage nécessite donc 30 kg de gaz combustible. 1 kg de gaz
coûte 5000 Ar.
Le coût de la main d’œuvre est de 850 Ar par heure. La durée de travail a été déterminée
dans les paramètres de l’étude économique. Elle est de 4 heures 35 minutes, soit arrondie à 5
heures en tenant compte des diverses manipulations à l’utilisation des appareillages. Le nombre
de personne impliquée est de 2. L’évaluation du salaire des personnels est donnée par le tableau
suivant :
Le coût total de la valorisation des boules gaufrettes par jour pour une quantité de 384
kg est donné dans ce dernier tableau :
Le coût de la valorisation vaut 173 500 Ar / 384 kg de DB par jour, soit 452 Ar/kg de
boules gaufrettes.
CONCLUSION GENERALE
Face au rejet des boules gaufrettes occasionnées pendant la production des gaufrettes,
les recherches menées sur leur valorisation ont pour objectif leur recyclage.
Afin de se situer sur l’orientation des recherches, les études sur le cadre général de
l’étude ont permis d’obtenir des connaissances à propos :
- Organiser l’emploi du temps d’utilisation des machines pour la valorisation parce qu’il
faut noter que ces machines sont impliquées dans la production d’articles différents et
se situent dans différents endroits de l’usine ;
- Réaliser les améliorations des machines, la qualité de la poudre obtenue en dépend ;
- Produire à l’échelle industrielle les biscuits avec l’utilisation de la poudre de boules
gaufrette
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1 Abdoulaye SEYNI - 11 décembre 2008 - Propriétés physico-chimiques et d’usage
de matériaux composites à charge dégradable produits par co-broyage - thèse en vue de
l’obtention du doctorat de l’université de Toulouse, Institut national polytechniques de
Toulouse, discipline Génie des Procédés et Environnement
5 Franz HAAS - October 2002 - Handbook of wafer technologies - third revised and
extended edition
8 Jenkins, P.J. & Donald, M., 1996. Application of Small-angle neutron scattering to
study of structure of starch granules. Polymer, 25, 5559-5568.
RAZAKANOELINTSOA Zo Andrianina
CONTRIBUTION A LA VALORISATION DES DECHETS BOULES GAUFRETTES EN CHARGE POUR BISCUIT
13 Waigh, T.A., Gidley, M.J., Komanshek, B.U. & Donald, A.M. - 2000 - The Phase
transitions in starch during gelatinization: a liquid crystalline approach. Carbohydrate -
Research 328, 165-176.
RAZAKANOELINTSOA Zo Andrianina
CONTRIBUTION A LA VALORISATION DES DECHETS BOULES GAUFRETTES EN CHARGE POUR BISCUIT
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES
14 www.techniques-ingenieur.fr/ (consulté le 13 juin 2016)
RAZAKANOELINTSOA Zo Andrianina
ANNEXE 1 : Présentation de la société JB
- Plateforme biscuiterie,
- Plateforme confiserie et snacks.
b
ANNEXE 2 : CONTRIBUTION A LA DIMINUTION DE LA
QUANTITE DE BOULES GAUFRETTES PRODUITES
La quantité de boules gaufrettes produites pour une préparation de 120 kg de pâte est 6
kg en moyenne. Cette valeur peut varier entre 5,5 kg à 6,5 kg, elle peut même peser jusqu’à
7kg. Afin d’analyser les causes de la quantité élevée de boules gaufrettes produite, la méthode
des 5M a été adoptée.
La méthode des 5M permet une analyse minutieuse des causes d’un problème donné.
C’est une méthode de travail structurée afin de décomposer la raison d’un problème sous
différents angles et apporter des solutions adéquates à chaque situation. Les étapes de son
élaboration sont :
Ainsi, le diagramme d’Ishikawa sur l’analyse des causes de la production élevée des
boules gaufrettes se décrit comme suit :
c
Figure 25 : Diagramme d’ISHIKAWA source de la production élevée des déchets boules gaufrettes
d
Des solutions sont proposées dans le tableau suivant afin d’apporter des améliorations
sur la quantité de boules gaufrettes produites.
MILIEU
Inexistence de la gamme de Déterminer l’intervalle de
Température de la salle
température à respecter permettant température du milieu favorable
élevée favorisant
de déterminer la valeur qui influe sur au temps de repos de la pâte,
l’augmentation de la
la qualité de la pâte, Instaurer un système de
température de la pâte
Salle non climatisée, d’où la valeur réfrigération de la cuve de
de la température ambiante varie stockage de la pâte,
selon le climat extérieur,
Présence du four qui dégage une
quantité de chaleur élevée dans le
milieu,
Insuffisance de la capacité des
extracteurs d’air chaud pour refroidir
la salle,
METHODE
Qualité de la pâte supposée être Instaurer une gamme pour le
Inexistence de
invariable du fait que le procédé de suivi de la qualité de la pâte et la
paramètre déterminant
préparation est toujours le même, conduite de machine respective
la qualité de la pâte à
pour chaque cas,
gaufrette
Intervalle de versement de la pâte Réduire l’intervalle dans la
Marge dans la gamme
dans la gamme de conduite de gamme de conduite de la machine
de façonnage des
machine trop espacée, sur le versement de la pâte,
feuilles de gaufrettes
large
e
CAUSES SOURCES SOLUTIONS
MAIN D’ŒUVRE
Aucune indication précise sur la Fréquence de pesage des boules
Personnel non qualifié
qualité requise de la pâte, gaufrettes plus accrue, et
pour apporter une
Aucune indication pour repérer la affichage du résultat près du
rectification dans la
quantité de boules gaufrettes machiniste,
conduite des machines
produites à part son pesage toutes les Instaurer une gamme pour le
quand la quantité de
trois heures, suivi de la qualité de la pâte et la
boules gaufrettes
conduite de machine respective
produite est élevée
pour chaque cas,
MATIERE
Augmentation de la température de Instaurer un système de
Qualité de la pâte
la pâte sous l’influence du milieu réfrigération de la cuve de
détériorée pour un
environnant, favorisant le stockage de la pâte,
temps de repos trop
développement du réseau de gluten, Ajuster la température du milieu
long
Production interrompue, pour ne pas influer
Temps d’action du MBS limité pour l’augmentation de la température
empêcher la formation de gluten, de la pâte,
Mauvaise qualité de la pâte induisant Instaurer une gamme pour le
Quantité de pâte versée
à des feuilles incomplètes, suivi de la qualité de la pâte et la
sur les plateaux de
Vitesse des plateaux variés, manipulation respective pour
cuisson supérieure à la
Intervalle de versement de la pâte chaque cas,
norme
dans la gamme de conduite de Vérifier le fonctionnement des
machine trop espacée, plateaux,
Réduire l’intervalle dans la
gamme de conduite de la machine
sur le versement de la pâte,
Pesage des matières premières non Respecter à la lettre la quantité
Quantité de matière
rigoureux, requise de matière première pour
première non conforme
la préparation de la pâte,
à la recette
f
CAUSES SOURCES SOLUTIONS
MACHINE
Tuyau de versement de la pâte sur Rinçage du tuyau à chaque arrêt
Mauvaise répartition
les plateaux bouché, de la production et pour un temps
du versement de la pâte
d’emploi long,
Influence du climat qui augmente la Nettoyage régulier du CHILLER,
Non suivi du CHILLER
température de l’eau à l’entrée du
de la demande de
CHILLER,
réfrigérer l’eau de la
Intérieur du CHILLER recouvert de
préparation de la pâte
poussière,
g
ANNEXE 3 : METHODES DE DETERMINATION DE LA
COMPOSITION BIOCHIMIQUE
1. Humidité :
- Prise de 5g de l’échantillon,
- Séchage dans une étuve ou dessiccateur à 130°C jusqu’à une masse constante,
- Pesage du produit sec à l’aide d’une balance de précision.
m
H 1 s 100
mi
ms : masse d ' echantillo n sèche
mi : masse initiale de l ' échantillo n
2. Cendre :
- Prise de 3 g de l’échantillon,
- Incinération dans un four à 900°C jusqu’à combustion totale de la matière organique et
obtention d’un résidu blanchâtre,
- Pesage du résidu.
100
C Ri 100
m i 100 H
Ri : masse du résidu après incinérati on
m i : masse initiale de l ' échantill on
H : humidité de l ' échantillo n
h
3. Lipide :
Les lipides sont les matières grasses dans l’échantillon. La détermination de la teneur
en lipide se fait par les étapes suivantes :
- Prise de 30 g de l’échantillon,
- Libération des lipides liés aux protéines et aux glucides par hydrolyse de l’échantillon
avec de l’acide chlorhydrique 4 M, pendant 1 h,
- Extraction de la matière grasse par l’hexane,
- Evaporation de l’hexane dans une étuve.
100
L m 100
m i 100 H
m : masse du résidu lipidique
m i : masse initiale de l ' échantill on
H : humidité de l ' échantill on
4. Protide :
- Libération des molécules d’ammoniac par distillation, fixation de l’ammoniac dans une
solution d’acide borique (4 %)
- Titration par l’acide sulfurique 0,01N de l’ammoniac.
i
La teneur en azote total « NT » est donnée par la formule :
100
NT 14 D V N 100
m i 100 H
14 : masse molaire de l ' azote
D : facteur de correction coefficien t de dilution de l ' échantillo n
V : volume d ' acide sulfurique titrant l
N : normalité de l ' acide sulfurique
m i : masse de l ' échantillo n
H : teneur en eau de l ' échantillo n
5. Glucide :
La teneur en glucide se déduit à partir des valeurs des autres composants déjà
déterminées par la formule :
G 100 H C L P
H : teneur en humidité
C : teneur en cendre
L : teneur en lipides
P : teneur en protéines
6. Valeur énergétique
La valeur énergétique est la quantité d’énergie que peut fournir un aliment pour le corps
humain. Elle est apportée par les lipides, les glucides et les protéines. Sa valeur pour 100 g
d’aliment est déterminée par la teneur de ces composants dans l’aliment. La teneur en glucide
et en protéine est multipliée par 4. La teneur en lipide quant à elle est multipliée par 9. La valeur
énergétique totale est la somme des valeurs obtenues après multiplication. Elle s’exprime en
kcal pour 100 g de l’aliment considéré.
j
TABLE DE MATIERES
Titre : Contribution à la valorisation des déchets boules gaufrettes en charge pour biscuits
RESUME
Pendant la cuisson des feuilles de gaufrettes, l’excès de pâte, qui sort du moule de
cuisson, forme des boules accrochées à ces feuilles d’où leur appellation « déchets boules
gaufrettes ». La société JB par sa grande productivité d’articles gaufrettes, en émet également
une quantité importante qui peut aller jusqu’à 115,2 tonnes par an. Cependant, la fabrication de
biscuits comprend dans ses matières premières le recyclage de produits. Ils sont considérés
comme charges. Afin de parvenir à une réutilisation, les boules gaufrettes subissent la
séparation des agglomérations, puis le séchage et enfin le broyage. La caractéristique de la
poudre obtenue oriente son utilisation dans les sablés et les biscuits enrobés. Economiquement,
le coût de la valorisation vaut 452 Ar/kg.
Mots clé : boules gaufrettes, recyclage, charge, biscuits, opération unitaire.
ABSTRACT
During the cooking of the wafer sheets, the excess dough, which leaves the cooking
mold, forms balls hanging on these sheets, hence their name "waste wafers balls". The JB
Company by its high productivity of wafer items also generates a large quantity that can go up
to 115.2 tons per year. However, the manufacture of biscuits includes in its raw materials the
recycling of the products. They are considered as additives. In order to achieve reuse, the wafer
balls undergo the separation of the agglomerations, then the drying and finally the grinding.
The characteristic of the powder obtained orientates its use in shortbread and coated biscuits.
Economically, the recycling costs 452 Ar / kg.