Geographie Apc Premiere Complet
Geographie Apc Premiere Complet
Geographie Apc Premiere Complet
Justification : Cette leçon va permettre à l’apprenant de faire face aux problèmes démographiques.
INTRODUCTION
La démographie est l’étude de la population mondiale. De nos jours, cette population qui a fortement augmenté au
cours des derniers siècles est un sujet de préoccupation mondiale.
I. EVOLUTION DE LA POPULATION MONDIALE
1. Effectif global
En 1900, il y avait 1.6 milliard d’habitants sur la terre. En l’an 2000, il y en avait 6 milliards, et plus de 7milliards
en 2015. On voit donc que la croissance démographique est forte. Elle semble cependant ralentir car la population
mondiale devrait s’établir autour de 9 milliards en 2050. Toutefois, la population humaine mondiale ne s’accroit
pas au même rythme dans tous les pays.
2. Des évolutions démographiques différentes
L’augmentation de la population et les différences entre les pays s’explique par la transition démographique. C’est
le passage d’une natalité et d’une mortalité élevée à une natalité et une mortalité faible. Elle se déroule en deux
phases :
• Au cours de la première phase, le taux de natalité reste élevé tandis que le taux de mortalité baisse
considérablement : la population augmente fortement. On dit que le bilan naturel ou taux d’accroissement
naturel (différence entre taux de natalité et de mortalité) est positif.
• Dans la deuxième phase, on observe une chute du taux de natalité et la population augmente moins
fortement jusqu’à atteindre un point d’équilibre entre naissances et décès faibles.
Tous les pays du monde ne se trouvent pas au même stade de transition démographique et connaissent par
conséquent une croissance démographique différente :
• Les pays développés d’Europe, d’Amérique du nord et le Japon ont achevés leur transition démographique.
• Dans les pays émergents comme l’Inde, la Chine et le Brésil, la croissance démographique diminue
• Dans les pays les plus pauvres, notamment en Afrique, la population augmente fortement.
II. LES FACTEURS DE LA CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE
La croissance démographique dépend directement de l’augmentation des naissances et de la diminution de la
mortalité.
1. Une forte natalité
Le taux de natalité est le nombre de naissances pour 1000 habitants au cours d’une année. Ce taux est très élevé
dans les pays pauvres à cause : des progrès de la médecine et de l’hygiène, le poids des traditions, les religions…
En conséquent, la fécondité (nombre d’enfants par femme en âge de procréer) reste très élevé en Afrique. Exemple :
Au Niger, il est 7.1 enfants par femme en âge de de procréer alors qu’il est de 1.3 en Allemagne et au Japon.
Le taux de natalité est donc par contre faible dans les pays développés à cause d’une plus grande instruction des
filles qui vont ensuite travailler et par la diffusion de la contraception.
2. Une mortalité faible
De manière générale, le taux de mortalité a diminué dans le monde à cause des progrès médicaux, de la diffusion
des nouvelles techniques d’hygiène et d’une plus grande production agricole.
3. Les autres facteurs
Il s’agit des migrations qui entrainent la croissance de la population dans les régions d’accueil, de l’espérance de
vie qui est liée à l’amélioration des conditions d’hygiène et qui permet aux hommes de vivre plus longtemps.
Conclusion
La population mondiale a été multipliée par 4 en seulement un siècle. Aujourd’hui, la croissance démographique
est néanmoins une réalité contrastée. Forte dans les pays pauvres, elle ralentit dans les pays émergents et est faible
dans les pays développés. Cette croissance implique des défis majeurs pour l’humanité et est source parfois de
tensions.
Doc 1
Doc 2 Répartition de la pop mondiale mi 2017 Doc 3 Evolution de la population par région
(Source ONU)
Océanie 40 691 000 0,5 % Asie de l'Ouest 2,0 2,2 2,3 2,6 2,8 3,0 3,3 3,5
Asie du Sud 19,5 19,6 20,0 21,1 22,3 23,6 24,5 24,8
Antarctique 1 500 0,0 %
Asie du Sud-Est 6,5 7,0 7,6 8,0 8,3 8,5 8,6 8,6
Monde 7 550 263 500 100,0 % Europe 21,7 20,0 17,8 15,6 13,5 11,8 10,6 9,8
Océanie 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5
Doc 4
Justification : Cette leçon va permettre à l’apprenant de faire face aux problèmes démographiques.
COMMENTAIRE
La population mondiale est repartie de façon très inégale. Certains espaces sont vides ou très peu peuplés : on
parle de déserts humains ; Antarctique, Sibérie, Sahara, Kalahari, Arabie, Amazonie.
D’autres par contre sont très densément peuplés et rassemblent près de la moitié des hommes sur terre : L’Asie
orientale, du centre et du sud, L’Europe. La densité désigne le nombre d’habitants rencontrés au Km 2. Elle
s’obtient en divisant le nombre d’habitant de la localité (village, ville, pays, continent) sur la surface couverte.
Par ailleurs, des foyers de peuplement secondaire existent comme la région du nord est-américain et la région des
grands lacs, la vallée du Nil et le golfe de Guinée en Afrique.
Ces disparités s’expliquent d’une part pour des raisons climatiques. En effet, les régions polaires et arides sont les
moins peuplés de la terre. Les raisons économiques sont aussi à prendre en compte et ainsi les hommes vont de
préférence s’installer dans les zones de plaines et près des côtes qui sont favorables au développement de ces
activités. Pour finir, les migrations (traite des esclaves, révolution agricole et industrielle) intervenus au XVIème
et XIXème siècle ont permis de peupler des régions qui étaient jusqu’alors vides d’hommes (Etats-Unis, Australie)
Doc : Carte des densités de la population mondiale
Famille de situation : Environnement et dynamique démographique
Catégorie d’action : Maitrise de la croissance démographique
Module 1 : La population
Chapitre 1 : La population mondiale
Leçon 2 : LES PROBLEMES DEMOGRAPHIQUES DANS LE MONDE
Notions : Boom démographique, Transition démographique
Prérequis : (1) Cite deux zones densément peuplés sur la terre. (2) Donne deux raisons qui expliquent le peuplement tardif de
l’Afrique. (3)
INTRODUCTION
La population mondiale a été multipliée par quatre en un siècle, on parle d’explosion démographique. C’est une
très forte hausse de la population sur une période très brève. Ce Boom démographique s’accompagne de nombreux
problèmes et impose des défis majeurs à l’humanité.
I. LES PROBLEMES DE L’EXPLOSION DEMOGRAPHIQUE
1. Le problème d’espace et de ressources
L’explosion démographique s’accompagne de besoins grandissants des populations en termes d’espace, d’accès
à l’eau et à la nourriture. Ainsi, dans bon nombres de pays du sud ou pays pauvres, ces besoins ne sont pas toujours
satisfaits : pas d’accès à l’eau potable, les ressources énergétiques (pétrole, gaz naturel, charbon) s’épuisent alors
que la demande augmente, La nourriture fait défaut en quantité et en qualité, L’espace cultivable est réduit ce qui
se traduit en général par des conflits fonciers.
2. Une forte urbanisation et les problèmes environnementaux
L’urbanisation c’est-à-dire l’augmentation de la population des villes entraine de nouveaux besoins en termes de
logements, d’accès à l’eau à l’électricité. Dans les pays pauvres la forte urbanisation qui entretient l’exode rural
est à l’origine du développement des bidonvilles (quartiers insalubres) et pose de nombreux problèmes sociaux et
environnementaux comme le non traitement des déchets et des eaux usées.
3. Le problème de l’emploi.
L’explosion démographique est à l’origine du chômage car la croissance de la population ne se fait pas au même
rythme que la création d’emplois. En Afrique par exemple les jeunes de moins de 15 ans représentent 50% de la
population totale qu’il faut prendre en charge. Dans le cas contraire un grand nombre se livre aux mauvaises
mœurs (drogues, alcool) ou s’entasse dans l’informel pour trouver un gagne-pain quotidien.
II. AFFRONTER LE VIEILLISEMENT DE LA POPULATION
1. La régression démographique
La régression démographique ou crash démographique ou hiver démographique est une diminution importante de
la population qui accentue son vieillissement. Ce phénomène qui s’observe en général dans les pays développés
commence à apparaitre dans certains pays émergents.
Le vieillissement de la population pose de nombreux problèmes aux Etats notamment celui du financement des
retraites et celui de la création des services de santé pour toutes les personnes âgées (seniors) car les dépenses de
santé augmentent avec l’âge.
2. La gestion des populations du 3eme âge
Il est possible de faire face à la régression démographique en ayant recours : à l’immigration, en renforçant la
solidarité entre les générations pour permettre aux personnes âgées de répondre à leurs besoins et en considérant
que les personnes âgées constituent un fort potentiel car elles peuvent partager leurs expériences ou leur temps
libre.
CONCLUSION
La démographie, qu’elle soit explosive ou en forte diminution est donc une source d’inquiétude en ce sens qu’elle
engendre de graves problèmes capable de freiner le développement des Etats. Ces deux extrêmes convoquent par
conséquent la notion d’optimum de population qui est atteint lorsqu’il y a équilibre entre population et ressource.
Famille de situation : Environnement et dynamique démographique
Catégorie d’action : Maitrise de la croissance démographique
Module 1 : La population
Chapitre 1 : La population mondiale
DOSSIER 1 : LES POLITIQUES DEMOGRAPHIQUES
Notions : Boom démographique, Transition démographique
Prérequis : (1) Cite deux problèmes de l’explosion démographique dans le monde. (2) Que signifie régression démographique ? (3)
Cite deux causes de l’exode rural au Cameroun.
Exemple de situation : Recrudescence de la délinquance juvénile
Exemple d’action : Encadrer les jeunes
Justification : Cette leçon va permettre à l’apprenant de faire face aux problèmes démographiques.
Résumé
Les politiques démographiques : malthusianisme et populationnisme ont fait et continuent à faire l’objet de
nombreux débats. La question qui se trouve au cœur de ce débat est celle qui lie croissance démographique et
ressources. A ce propos, les malthusiens pensent qu’il faudrait limiter la croissance démographique afin qu’elle
ne dépasse pas les potentialités de production.
Pour les populationnistes qui s’opposent aux malthusiens, ce ne sont pas les ressources qui devraient déterminer
le nombre de la population mais plutôt la population qui détermine les ressources grâce notamment à son génie
créateur (niveau de qualification).
En tenant du niveau de qualification, les développements actuels sur les questions démographiques permettent de
poser deux constats :
• Une croissance démographique forte accompagnée d’un niveau de qualification développé (éducation,
formation…) constitue un des moteurs de la croissance économique (exemple de la Chine et de l’Asie du
Sud en général).
• A l’inverse, une croissance démographique forte avec en parallèle une incapacité à développer un
niveau de qualification entraînera une croissance économique faible (exemple de l’Afrique, sauf le
Maghreb).
DOCUMENT UNIQUE : LES POLITIQUES DEMOGRAPHIQUES, TOUT ET SON CONTRAIRE.
La question de ce rapport est de savoir si la croissance démographique constitue ou non un facteur de la croissance économique, c’est-
à-dire si l’augmentation de la population est une condition ou au contraire un blocage à l’enrichissement d’un pays…
A / Le malthusianisme
1) Malthus et sa thèse
Thomas Malthus (1766-1834) était un prêtre britannique, mais également un économiste libéral. Sa thèse est bien connue de tout le
monde : la population croît selon les termes d’une suite géométrique (1,2,4,8,16…), alors que les subsistances (la production agricole)
croient selon les termes d’une suite arithmétiques (1,2,3,4,5…). D’où le fait est qu’il y aura nécessairement pénurie ! Malthus ici se sert
de la « loi des rendements décroissants » de la production agricole pour expliquer ce décalage entre les ressources et la population. Pour
lui, la seule solution (radicale) reste la contrainte morale, c’est-à-dire l’abstinence et la chasteté, puisqu’il faut à tout prix limiter la
croissance démographique, pour éviter qu’elle ne dépasse les potentialités de la production.
Critique de Karl Marx :
Karl Marx (1818-1883) fut un des premiers à rejeter les thèses de Malthus et surtout l’idée de « loi naturelle » indépendante des conditions
de production. Pour lui, la surpopulation n’est que relative et la conséquence de l’état des techniques à un moment donné. Pour lui, les
limites de la planète évoluent avec le progrès technique et le niveau de développement : « La surpopulation relative n’a pas la moindre
relation avec les moyens de subsistances comme tels mais avec la manière de les produire »
2) Le néo-malthusianisme
Pour les néo-malthusiens, il existe un certain nombre d’arguments qui plaident en faveur d’une croissance démographique faible ; Au
niveau microéconomique, le premier argument consiste à dire que réduire le nombre d’enfants par femmes permet d’augmenter le niveau
de vie.
Au niveau macroéconomique, les ressources naturelles étant limitées, le fait de ne pas maîtriser la croissance démographique, implique
que l’on surexploite le sort des générations futures. Mais aujourd’hui, il subsiste ce discours néo-malthusien, alimenté par la forte
croissance démographique des pays du tiers-monde.
B / Le populationnisme
Jean Bodin (1530-1596) : « il n’est de richesses que d’hommes ».
On comprend alors que la thèse populationniste est l’opposé de la thèse de Malthus.
1) Les précurseurs
Des auteurs comme Vauban, F. Quesnay et J. Bodin voyaient dans l’homme la seule richesse d’un royaume.
Leur théorie est que si les hommes sont la force d’une nation et que leur nombre augmente, la production suivra et le pays n’en sera que
plus puissant. Ce qui revient à dire que la croissance démographique est un facteur permissif de la croissance économique.
2) Le néo populationnisme
Ce courant est souvent illustré par la thèse d’Esther Boserup (milieu des années soixante), encore appelée la thèse de la pression créatrice : la croissance
de la population fait pression sur l’amélioration des techniques de production (hausse du progrès technique et de l’innovation favorisée). En fait, pour
cet auteur, ce n’est pas la richesse qui détermine la population, mais la population qui détermine la richesse, grâce notamment à cette pression créatrice
qu’elle génère.
Finalement, pour les néo populationnistes, la croissance démographique ne constitue en rien un frein mais plutôt un stimulant pour la croissance
économique.
Selon les études de cet auteur, il n’y a pas de corrélation directe entre croissance démographique et croissance économique, puisque tous les cas existent.
En effet, on peut avoir le cas d’une faible croissance démographique avec en parallèle une faible croissance économique (exem ple avec la France
entre les deux guerres) ou bien encore la situation d’une forte croissance de la population avec une faible croissance
économique (exemple avec le tiers-monde) ou enfin le cas d’une faible croissance démographique et d’une forte croissance
économique (exemple avec le Japon dans les années soixante-dix, quatre-vingt).
Donc finalement, pour A. Sauvy, il est nécessaire de faire une étude cas par cas, puisqu’il n’existe pas de cas général où la
corrélation entre croissance démographique et croissance économique serait directe. Tout dépend du pays et de sa situation
(pyramide des âges, choix sociaux et politiques, etc…).
A/ les constatations
1) la France
La population progresse à un rythme croissant depuis le milieu du vingtième siècle, passant de 42 millions d’habitants en
1950 à environ 60 millions aujourd’hui.
Parallèlement, le PIB par tête a lui aussi augmenté de façon plus ou moins régulière, on note cependant un léger
ralentissement dans les années 70 dû aux crises pétrolières. On constate donc une corrélation positive entre les 2 phénomènes.
2) les Etats-Unis
En ce qui concerne les Etats-Unis, la population a elle aussi connu une évolution croissante depuis les années 50, avec encore
une plus grande régularité que la population française.
Le PIB par tête a lui aussi progressé sur la période, avec néanmoins une petite irrégularité et une légère stagnation jusque
dans les années 60. Tout comme en France, les Etats-Unis ont été touchés par les crises pétrolières de la fin des années 70.
De nouveau, on constate une corrélation positive entre les 2 phénomènes.
3) le Japon
Le cas japonais nous montre les mêmes caractéristiques que pour les 2 cas précédents. La population et le PIB par tête du
pays ont évolué de manière croissante sur toute la période. La corrélation est une fois de plus positive.
4) le Mozambique
Les résultats de ce pays d’Afrique tranchent avec les statistiques précédentes. En effet, la population du Mozambique connaît
une forte progression depuis la fin des années 50 mais à l’inverse, son PIB par tête régresse depuis le début des années 70.
Le graphique nous affirme donc une corrélation négative entre les 2 phénomènes de croissance et de population depuis 1973.
5) le Zimbabwe
Les statistiques de ce pays se caractérisent encore différemment des précédentes. Alors que sa population augmente à un
rythme régulier, son PIB par tête évolue de manière très irrégulière (parfois en hausse, parfois en baisse). La corrélation
n’est donc pas évidente.
Canalis et al, croissance et population, 1999-2000, www.yildizoglu.fr/croissance/dos9900/population.html
Famille de situation : L’attrait des villes et des pays développés
Catégorie d’action : Maitrise de la croissance démographique
Module 2 : Les mouvements migratoires
Chapitre 2 : Les effets des mouvements migratoires
Leçon 3 : LES MIGRATIONS
Notions : Migration, émigration, Immigration, Bilan migratoire.
Prérequis : (1) Quelle différence faites-vous entre politique nataliste et anti nataliste ? (2) Cite deux conséquences de l’explosion
démographique dans les villages.
Exemple de situation : Exode rural
Exemple d’action : Viabiliser les zones rurales
Justification : Cette leçon fournit à l’apprenant des ressources pour participer efficacement à l’aménagement de son espace.
INTRODUCTION
Les migrations consistent pour une personne à changer de lieu de résidence. Les migrations se réalisent à plusieurs
échelles. On peut quitter son pays (émigrer) pour aller habiter dans un autre pays (Immigrer), il s'agit d'une migration
internationale. On peut aussi quitter sa région pour aller habiter dans une autre région ou encore se déplacer à l'intérieur
d'une même région. Les migrations sont révélatrices des inégalités et des tensions dans le monde.
I. LES CAUSES DES MIGRATIONS
1. Des déplacements de main-d'œuvre
Les migrations s'expliquent par différentes raisons :
De nombreux travailleurs quittent leur pays afin de s'éloigner de la pauvreté et de trouver un emploi mieux rémunéré
dans un autre pays. Des personnes très qualifiées et très diplômées émigrent à la recherche d'emplois de haut niveau.
On parle alors de "fuite des cerveaux" (ou brain drain). Ces migrations concernent des secteurs professionnels précis
comme l'informatique ou la santé. À ces déplacements de main-d'œuvre s'ajoutent les déplacements des familles qui
accompagnent les travailleurs migrants. Ces migrations peuvent être légales, voire encouragées par les pays d'accueil,
ou illégales : on pale de migration clandestine.
2. Des migrations forcées
En parallèle des migrations volontaires, il existe des migrations qui se font sous la contrainte :
Les migrants fuient leur pays parce qu’ils se sentent menacés (guerres, troubles politiques) ou sont opprimés par un
régime autoritaire. On appelle ce genre de migration une migration politique. Elles peuvent se dérouler à une échelle
internationale (départ du pays), dans ce cas on appelle ces migrants des réfugiés ; ou se dérouler à une échelle nationale
(d’une région vers une autre tout en restant dans le pays), dans ce cas on parle de déplacés.
Si ces migrants politiques obtiennent le droit de venir dans un autre pays, ils obtiennent alors le droit d’asile. Lors de
migrations politiques vers un pays voisin qui n’a pas les moyens d’accueillir ces personnes, les OI (Organisations
Internationales) comme l’ONU et les ONG (Organisations Non Gouvernementales) comme la Croix Rouge ou encore
Médecins sans frontière apportent une aide logistique pour le ravitaillement ou la construction de camps de réfugiés.
Les catastrophes naturelles (inondations, ouragans, glissements de terrain, séismes) constituent aussi facteur important
de déplacement de populations dans le monde. Selon l’Office des migrations internationales, sept millions de personnes
ont quitté leur pays pour fuir les violences en 2016, 24 millions ont quitté leur lieu de résidence pour fuir une catastrophe
naturelle.
Les migrations sont incontournables dans le contexte de mondialisation, non seulement parce qu’ils animent des flux
internationaux, mais aussi parce qu’ils contribuent à la multiplication des échanges culturels, de capitaux. Ces migrations
révèlent les inégalités entre les territoires à l’échelle mondiale et peuvent être source de tensions.
Famille de situation : L’attrait des villes et des pays développés
Catégorie d’action : Maitrise de la croissance démographique
Module 2 : Les mouvements migratoires
Chapitre 2 : Les effets des mouvements migratoires
TP2 : REALISATION DE LA CARTE DES GRANDS COURANTS MIGRATOIRES DANS LE MONDE
Notions : Migration, émigration, Immigration, Bilan migratoire.
Prérequis : (1) Cite deux causes des migrations (2) Cite deux pays d’émigration et deux pays d’immigration dans le monde.
Exemple de situation : Exode rural
Exemple d’action : Viabiliser les zones rurales
Justification : Ce TP fournit à l’apprenant des ressources pour participer efficacement à l’aménagement de son espace.
En Bref :
La moitié des migrations internationales s’inscrivent dans un flux sud-nord, autrement dit, des pays pauvres ou en voie
de développement vers les pays riches.
Toutefois, il ne s’agit pas d’imaginer un monde divisé en deux : les pauvres au sud émigrant vers les pays riche au nord.
En réalité, la moitié des flux migratoires se réalisent entre pays du sud : on parle de migration sud-sud.
Autrement dit, les populations des pays pauvres ou en voie de développement se tournent d’abord vers leurs voisins
immédiats pour chercher de nouvelles opportunités. Les migrants se déplacent donc tout d’abord vers les pays
frontaliers.
• Les principales régions de départ se trouvent en Amérique centrale. Il s’agit principalement des Mexicains et des
populations d’Amérique centrale qui vont chercher du travail aux Etats-Unis.
• Viennent ensuite les populations d’Asie du sud et de l’Est qui migrent vers l’Europe, vers les USA mais aussi vers
l’Australie.
• Pour les régions d’Afrique du nord, les migrations s’effectuent soit vers l’Afrique de l’ouest soit vers l’Europe.
• En ce qui concerne l’ancien bloc soviétique, les migrations sont régionales : les migrants se déplacent à l’intérieur
même de l’ancien bloc
Famille de situation : L’attrait des villes et des pays développés
Catégorie d’action : Maitrise de la croissance démographique
Module 2 : Les mouvements migratoires
Chapitre 2 : Les effets des mouvements migratoires
Leçon 4 : PROBLEMES ET INCIDENCES SOCIOECONOMIQUES DES MIGRATIONS
Notions : Fuite des cerveaux
Prérequis : (1) Cite deux pays d’accueil des migrants dans le monde. (2) Cite deux conséquences de l’exode rural.
Exemple de situation : Afflux des réfugiés
Exemple d’action : Créer des structures d’accueil des réfugiés
Justification : Cette leçon fournit à l’apprenant des ressources pour participer efficacement à l’aménagement de son espace
Justification : Cette leçon fournit à l’apprenant des ressources pour participer efficacement à l’aménagement de son espace
INTRODUCTION
Les migrations sont devenues un phénomène planétaire et sont révélatrices des inégalités et tensions dans le monde.
En effet, les migrants quittent des zones pauvres ou en crise pour rejoindre les pays riches ou plus sûrs. Ces migrations
ont de nombreuses conséquences, sur les pays d’accueil, les pays de départ et sur les migrants.
Même si les pays de destinations des migrations mettent en place des restrictions de plus en plus strictes vis-à-vis des
migrants, l’arrivée de ces derniers dans ces Etats n’est pas sans avantages considérables. Ainsi comme aspect positifs
nous avons :
-les migrants constituent une main d’œuvre bon marché
-les migrations compensent le vieillissement démographique des pays d’accueil
-les migrants participent au développement des Etats en payant les impôts, et en y apportant leurs cultures et traditions
-l’accueil des migrants renvoie une image positive de ces Etats, ce qui les rend attractifs sur le plan international
Néanmoins, malgré ces aspects positifs, les migrations sont à l’origine de plusieurs maux dans les pays d’accueil :
- La recrudescence des actes terroristes (Charli Hebdo, 11 septembre 2001)
- Augmentation des charges sociales
-Croissance des bidonvilles
CONCLUSION
Malgré la tendance des Etats de destination et de départ à ne considérer que les aspects négatifs des mouvements
migratoires, ces derniers participent à la mondialisation des économies, au recul des écarts de développement et du
déséquilibre démographie dans le monde. Pour mieux en tirer profit, les Etats sont d’appeler à réduire les migrations
clandestines
Doc 1 : Le périple d’un migrant Guinéen
En juin dernier, Info Migrants a reçu le témoignage d’un Guinéen de 25 ans bloqué en Libye. Alors qu’il tentait de
s’échapper de prison, les gardes lui ont tiré dessus, visant ses pieds. Blessé, Alpha*, a pu compter sur le soutien de ses
amis qui ont réussi à payer une rançon pour le faire sortir de son centre de détention. Le jeune homme, qui s’était réfugié
chez ses amis à Tripoli, a pu ensuite traverser la mer et rejoindre l’Europe. "Je me suis réfugié chez des amis, à Tripoli.
Ils se sont cotisés pour me payer un taxi en direction d’Al Ajaylat, une ville entre Zouara et Sabratha. Je ne pouvais pas
marcher même avec les béquilles… Alors ils m’ont porté pour me mettre dans le taxi. Depuis Al Ajaylat, je me suis dit
que je prendrais la mer. Une fois là-bas, j’ai pu rester dans un appartement où vivaient d’autres amis. (…) Dans la nuit
du 31 juillet au 1er août, j’ai pris la mer avec une soixantaine d'autres personnes dont 17 femmes. Les passeurs m’ont
obligé à laisser les béquilles sur la plage et m’ont aidé à monter dans le canot. Ils m’ont placé à l’avant de l’embarcation
afin que les autres passagers ne marchent pas sur mes pieds blessés.Après une journée et une nuit en mer, le canot a
commencé à prendre l’eau. Nous enlevions l’eau avec nos mains mais cela ne suffisait pas, les vagues étaient trop
fortes. Nous avions très peur, certains criaient, d’autres disaient qu’on aillait tous mourir. On n’avait plus d’espoir.Au
bout d’un certain temps, on a vu un gros navire au loin. Des passagers pensaient que c’était les Libyens, d’autres que
c’était un navire humanitaire. Ils sont venus vers nous et on a vu que c’était l’Open Arms qui venait nous secourir.
Source : www.infomigrants.net
Doc 2
Famille de situation : L’attrait des villes et des pays développés
Catégorie d’action : Maitrise de la croissance démographique
Module 2 : Les mouvements migratoires
Chapitre 2 : Les effets des mouvements migratoires
Leçon 5 : LES TENTATIVES DE REGLEMENT DES PROBLEMES MIGRATOIRES
Notions : Immigration sélective
Prérequis :
Exemple de situation : Afflux des réfugiés
Exemple d’action : Créer des structures d’accueil des réfugiés
Justification : Cette leçon fournit à l’apprenant des ressources pour participer efficacement à l’aménagement de son espace
INTRODUCTION
Depuis les années 80, on constate un accroissement dramatique du nombre annuel de migrants et les perspectives pour les
années à venir continuent à être élevées. Cet afflux d’étrangers dans les pays d’accueil accroit l’anxiété et obligent bon
nombre d’Etat à adopter des politiques qui tendent à résoudre le problème migratoire.
I. LES SOLUTIONS POLITIQUES AUX PROBLEMES MIGRATOIRES
1. Restriction des visas
L’imposition de l’obligation de visa peut être considérée comme l’instrument premier de toute politique de contrôle de
l’immigration. Cette restriction est guidée par la politique de Quota qui contingente (limite) chaque immigration, soit par
profession soit par l’origine nationale des immigrés, soit par "catégories", c’est-à-dire en distinguant les immigrations
familiale, étudiante ou professionnelle. Les personnes qui n’obtiennent pas de visa tentent souvent d’entrer illégalement dans
les pays. C’est pour faire face à cette seconde possibilité qu’ont été mis en place d’autres éléments de répression.
2. La fermeture des frontières
Afin de limiter l’afflux des migrants, certains Etats ont musclé leurs dispositifs de contrôle des frontières. Les américains
construisent une clôture renforcée sur plusieurs centaines de kilomètres le long de la frontière avec le Mexique pour
empêcher l’arrivée de clandestins. Dans le même but, l’Espagne a surélevé les barrières de barbelés des enclaves espagnoles
de Melilla et de Ceuta au Nord du Maroc.
3. Le refoulement successif au franchissement de la frontière et le rapatriement
Le refoulement successif au franchissement de la frontière est prévu pour les étrangers dépourvus du titre d’entrée qui ont
pénétré le territoire d’un Etat en se soustrayant aux contrôles à la frontière. Ceci est différent du rapatriement ou expulsion
qui est une forme d’éloignement qui concerne ceux qui résident déjà sur le territoire.
4. La coopération transfrontalière
La coopération entre pays de destination, pays d’origine et pays de transit ne se limite pas seulement au contrôle des eaux
internationales. Elle vise à décourager le départ des migrants aux frontières en : fournissant aux pays d’origine et de transit
des équipements et des techniques pour la surveillance des frontières.
II. LES SOLUTIONS SOCIOECONOMIQUES AUX PROBLEMES MIGRATOIRES
Pour tenter d’enrayer la croissance des flux migratoires, la solution est connue : permettre aux populations de se fixer
localement.
1. Financement des retours volontaires
Face aux dures réalités des pays d’accueil, de nombreux migrants bénéficient souvent d’une politique de financement des
retours volontaires. Elle consiste essentiellement en la prise en charge des frais de voyage et la remise d'une allocation de
base couvrant les premiers frais de séjour (ou « prime au retour ») aux personnes qui souhaitent rentrer dans leur pays
d'origine. L'objectif premier du programme est de lever les obstacles qui empêchent un retour, tant au niveau des coûts que
de l'organisation pratique.
2. Incitation à la création des conditions de vie acceptable dans les pays de départ
Le développement des pays de départ permet de réduire l’émigration. En libéralisant le commerce des biens et des services
ou en augmentant les investissements directs à l’étranger, les pays hôtes espèrent stimuler la création d’emplois dans les
pays à fort potentiel migratoire, réduisant par conséquent l’intention d’émigrer sur le long terme.
3. Intégration économique des migrants
Les migrants de retour dans leur pays d’origine éprouvent de nombreuses difficultés en termes de recherche d’emploi, de
logement ou de maitrise des démarches administratives. Faciliter l’intégration économique des migrants revient donc à
mettre en place un cadre institutionnel favorable à l’auto emploi, à financer les projets par l’octroi des prêts bancaires.
Conclusion
Tenter de résoudre les problèmes migratoires suppose lutter contre les causes qui lui ont donné naissance : la pauvreté,
l’absence de perspectives économiques, les atteintes aux droits de l’homme et aux minorités.
Abdou Diouf, tirant la sonnette d’alarme, disait : « Vous risquez d’être envahis demain par des
multitudes d’Africains qui, poussées par la misère, déferleront par vagues sur les pays du Nord.
Et vous avez beau faire des législations contre l’émigration, vous ne pourrez pas arrêter ce flot
parce qu’on n’arrête pas la mer avec ses bras… La Méditerranée ne les arrêtera pas non plus.
Ce sera comme les hordes que vous avez connu dans votre moyen âge » (cité par M. Khachani
in l’émigration subsaharienne, Dar al Kalam, Rabat, 2006, p. 4). Il faut agir vite. Une approche
de coopération axée sur le développement durable reste la seule alternative pour la
redynamisation des économies locales et par conséquent pour la maîtrise des flux migratoires.
Famille de situation : L’attrait des villes et des pays développés
Catégorie d’action : Maitrise de la croissance démographique
Module 2 : Les mouvements migratoires
Chapitre 2 : Les effets des mouvements migratoires
Leçon 6 : LA VILLE ET L’EXPANSION URBAINE
Notions : Ville
Prérequis :
Exemple de situation : Occupation des bas-fonds
Exemple d’action : Respecter la règlementation
Justification : Cette leçon fournit à l’apprenant des ressources pour participer efficacement à l’aménagement de son espace
INTRODUCTION
Les villes se localisent partout dans le monde. Elles concentrent l’essentiel de la population mondiale car près de 60% des
hommes sur la terre vivent dans une ville. Ces dernières qui se distinguent par un certain nombre de caractéristiques
connaissent une croissance accélérée.
1. LES CARACTERISTIQUES DES VILLES
La ville se distingue de son milieu environnant (campagne) par un certain nombre de caractéristiques.
1. Effectif de la population
La ville est une agglomération qui atteint ou dépasse un certain nombre d’habitants fixé arbitrairement. Exemple au
Cameroun 5000 habitants, 2000 en France, 300 en Islande. Le chiffre 20000 a été retenu par l’ONU pour uniformiser les
références statistiques.
2. Répartition de la population par branches d’activités professionnelles.
Certaines activités dominantes permettent de distinguer les agglomérations urbaines par rapport à l’espace rural. Il s’agit :
du commerce, de l’administration, des industries et surtout des services.
3. Le paysage
La ville se distingue de la campagne par son habitat collectif et dense, l’importance des édifices publics, la densité de la
circulation et les espaces agricoles sont quasi-inexistants.
La ville se distingue donc du village par l’effectif de la population, l’architecture, la diversité des infrastructures et les
activités. En définitive, La ville est une agglomération plus ou moins vaste aux activités relevant essentiellement des secteurs
secondaires et tertiaires.
II. LES CAUSES DE L’EXPANSION URBAINE
L’expansion urbaine ou croissance urbaine est l’extension d’une ville liée à l’augmentation de la population urbaine. Elle
est causée par :
1. La multiplication des activités urbaines
De nombreuses villes doivent leur essor au développement des activités commerciales et industrielles. Ce sont des lieux
d’échange, des carrefours de voies de communication qui attirent la main d’œuvre. Exemple : Kyé-Ossi.
2. Les migrations
L’exode rural, qui désigne l’installation en ville de populations originaires de la campagne, a cessé dans les pays
industrialisés. En revanche, il est très fort dans le tiers monde, où il contribue à accélérer la croissance urbaine : environ la
moitié des nouveaux citadins sont issus de la campagne.
3. L’accroissement naturel
L’ensemble des pays du tiers monde connaît une très forte croissance de la population depuis les années 50. Ce dynamisme
démographique se répercute en ville. Les villes du tiers monde croissent donc largement de manière naturelle, c’est-à-dire
par la différence entre les naissances et les décès.
III. LES MODES D’EXPANSION URBAINE
L’extension d’une ville se fait toujours à partir d’un noyau initial. Elle peut soit respectée un plan d’urbanisme, soit se
développer selon un plan anarchique.
1. La croissance urbaine planifiée
La croissance urbaine peut être planifiée. Elle respecte dans ce cas un plan directeur d’urbanisme (PDU). On assiste alors à
la création des quartiers bien structurés à l’instar du quartier Mendong à Yaoundé.
2. La croissance urbaine spontanée
La plupart des villes du 1/3 monde se développe de manière anarchique sans respect d’un plan d’urbanisme. On observe
alors le développement des quartiers spontanés ou bidonvilles. Les bidonvilles sont des quartiers insalubres de la ville
construits en général sur des sites dangereux à partir des matériaux de récupération, sous équipés et concentrant la population
pauvre de la ville. Exemple Mokolo Elobi, les favelas au Brésil. Par ailleurs, une ville en croissance peut se rapprocher de
sa banlieue (périphérie), on parle de mégapole. Ex : Ydé, Dla. Plusieurs grandes villes peuvent s’étendre dans l’espace
jusqu’à se toucher et former une conurbation ou mégalopole. Exemple : la mégalopole Boston-Washington, la mégalopole
Fukuoka-Nagasaki au Japon.
Conclusion :
La croissance urbaine dont les manifestations sont à la fois spatiales, démographiques et fonctionnelles s’accompagne de
problèmes multiples et difficiles.
Famille de situation : L’attrait des villes et des pays développés
Catégorie d’action : Maitrise de la croissance démographique
Module 2 : Les mouvements migratoires
Chapitre 2 : Les effets des mouvements migratoires
Leçon 7 : LES PROBLEMES URBAINS
Notions : Ville
Prérequis :
Exemple de situation : Insalubrité
Exemple d’action : Participer aux campagnes de nettoyage
Justification : Cette leçon fournit à l’apprenant des ressources pour participer efficacement à l’aménagement de son espace
INTRODUCTION
Toutes les villes du monde en se développant connaissent de difficiles problèmes en termes d’organisation de
l’espace, les problèmes fonciers et les problèmes économiques et sociaux. Ces difficultés sont accentuées dans les
villes du 1/3 monde.
I. LES PROBLEMES D’ORGANISATION DE L’ESPACE URBAIN ET LES PROBLEMES FONCIERS
1. Non-respect des plans d’urbanisation
La plupart des villes du 1/3 monde se développe de manière spontanée sans respect des plans directeurs
d’urbanisme. Cette situation débouche à la bidonvilisation qui se manifeste par : un réseau d’adduction en eau
potable sommaire, ce qui pousse les populations à consommer l’eau des puits et sources responsables de
nombreuses maladies hydriques. Les égouts sont parfois inexistants ce qui est à l’origine des inondations pendant
les pluies. Le problème d’évacuation des ordures ménagères et celui des bouches d’incendie se pose avec acuité
car les quartiers ne sont pas desservis par des routes praticables. Celles qui existent sont dans un état de
délabrement avancé et l’agrandissement démesuré du parc automobile crée des embouteillages pendant les heures
de pointe.
2. Le faible aménagement des espaces de bien-être
L’urbanisation, non coordonnée s’accompagne d’un faible aménagement des espaces publics à proprement parlé
notamment pour les activités de loisirs ou de sport : espaces verts quasi inexistants ou mal entretenus, absences
d’aires de jeux pour les enfants qui sont obligés d’investir la chaussée,
3. Les problèmes fonciers
Avec la croissance urbaine, les problèmes urbains se multiplient et se complexifient : problèmes de ventes
multiples, spéculation foncière, la corruption des autorités administratives en charge du domaine et des affaires
foncières. Etre propriétaire d’un lopin de terre devient donc un véritable casse-tête pour les citadins et la
multiplication des procès en justice en est une parfaite illustration.
III. LES PROBLEMES ECONOMIQUES ET SOCIAUX DANS LES VILLES
1. Une croissance urbaine impressionnante
La croissance démographique fait monter le taux d’urbanisation en flèche. Les chiffres sont bien connus, de nos
jours, plus de 7 milliards de personnes vivent sur terre dont plus de 3 milliards dans les villes.
2. La crise du logement
Elle résulte de la distorsion qui existe entre l’augmentation de la population urbaine et la construction des
logements sociaux. Le cout élevé de l’immobilier abouti donc à la prolifération des habitats spontanés.
3. Le problème d’emploi
Il est accentué par l’exode rural et le nombre de population sans qualification professionnelle. Ce qui favorise la
prolifération des petits métiers ou l’informel : vendeurs d’eau ambulants, tireur de pousse-pousse, petits cireurs…
4. Les problèmes de sécurité
Du fait de la pollution nombreuse, du taux de chômage élevé et de la toxicomanie, les grandes villes font face à
des défis sécuritaires car il y règne en permanence la criminalité, le banditisme, les viols…
5. Les problèmes d’environnement
Hormis la pollution directement liés aux produits dérivés des industries qui s’échappent autant de l’air que de
l’eau, il existe une autre forme de pollution urbaine : le bruit (musique des bars, ronflement es moteurs, klaxon
des véhicules…).
Conclusion
Espace attractif par son modernisme et les diverses fonctions qu’elle exerce, la ville connaît de multiple problèmes
surtout d’ordre social difficilement maîtrisable. Mais elle exerce aussi son influence sur sa région proche.
Famille de situation : L’attrait des villes et des pays développés
Catégorie d’action : Maitrise de la croissance démographique
Module 2 : Les mouvements migratoires
Chapitre 2 : Les effets des mouvements migratoires
DOSSIER 2 : LES RELATIONS VILLES-CAMPAGNES
Notions : Ville
Prérequis :
Exemple de situation : Insalubrité
Exemple d’action : Participer aux campagnes de nettoyage
Justification : Cette leçon fournit à l’apprenant des ressources pour participer efficacement à l’aménagement de son espace
Résumé :
La ville n’évolue pas en vase clos. Elle s’inscrit dans l’espace régional avec lequel elle opère des échanges.
Elle exerce ainsi une influence qui a des effets à la fois positifs et négatifs sur la campagne.
INTRODUCTION
L’agriculture est une activité économique qui consiste à transformer le milieu naturel afin de produire des végétaux et des animaux utiles
à l'homme. Cette activité présente des caractéristiques qui en font un instrument unique de développement.
I. LES CONDITIONS DE DEVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE
L’agriculture est largement tributaire des conditions naturelles, humaines, technologiques et financières.
1. Les conditions naturelles
Le climat : il rythme le calendrier agricole en déterminant les périodes de semence et de moisson. Il détermine également les secteurs
agricoles, car les cultures dépendent du climat : c’est ainsi que le coton pousse dans des régions sèches, le blé dans des zones tempérées.
Les sols : Ils sont à la base d’une production abondante et diversifiée. Les sols qui sont propices aux pratiques agricoles sont : les
tchernozioms, les sols bruns, les sols volcaniques, alluviaux.
Le relief et l’hydrographie : cultures poussent au niveau des reliefs à forte pente, tandis que d’autres prospèrent au niveau des plateaux,
cas du café. L’agriculture nécessite aussi un bon réseau hydrographique pour permettre l’alimentation en eau des plantes.
2. Les conditions humaines
L’homme a une place angulaire dans la pratique de l’agriculture : il est la main d’œuvre, il détermine les types de cultures qui doivent
correspondre à chaque type de sol, et les techniques culturales qu’il faut employer. Il influence aussi les pratiques agricoles à travers le
système d’exploitation agricole. On distingue à cet effet, le faire valoir direct ou auto exploitation et le faire valoir indirect qui peut être
le métayage ou le fermage.
3. Les conditions technologiques et financières
L’agriculture moderne se caractérise par l’utilisation des semences sélectionnées, des produits phytosanitaires, des engrais. Elle est
également fortement mécanisée avec l’utilisation des machines agricoles : tracteurs, moissonneuses, batteuses. La combinaison de tout
ceci nécessite que des moyens financiers soient mis en jeu pour faire prospérer les activités agricoles.
II. LES PRATIQUES AGRICOLES
Les pratiques agricoles renvoient à l’ensemble des techniques agricoles utilisées en vue d’optimiser la productivité agricole. Il s’agit de
l’agriculture intensive et de l’agriculture extensive auquel il faut associer l’agriculture vivrière
1. L’agriculture intensive
L’agriculture intensive ou productiviste est caractérisée par l’usage important d’intrants et cherche à maximiser la production par rapport
aux facteurs de production, qu’il s’agisse de la main d’œuvre, du sol ou des autres moyens de production (engins, engrais chimique,
produits phytosanitaires). Ce type d’agriculture consomme moins d’espace que l’agriculture extensive.
2. L’agriculture extensive
Elle ne maximise pas la productivité du sol et ne fait pas appel à des intrants chimiques, à l’arrosage ou au drainage, mais plutôt aux
ressources naturellement présentes sur place. Pratiquée généralement sur de vastes étendues, elle se caractérise par des rendements à
l’hectare relativement faibles.
III. LES OPPORTUNITES DE L’AGRICULTURE
L’agriculture en tant qu’activité économique, moyen de subsistance et en tant que sources de services environnementaux offre de
nombreuses opportunités en matière de développement.
1. La fonction économique de l’agriculture
La fonction économique ou fonction de production est la principale fonction assignée à l’agriculture. L’agriculture produit des biens
alimentaires, des matières premières aux industries textiles (exemple du coton) et agroalimentaires. Elle peut également produire des
activités touristiques et fournir des emplois directs et indirects. En outre, L’agriculture fournit des biens et des services qui sont traités,
transportés, commercialisés et distribués. Elle a donc d’importants effets économiques.
2. La fonction socioculturelle de l’agriculture
L’agriculture contribue au maintien, à la viabilité et au dynamisme du tissu social dans les zones rurales en participant à la vie locale et
à l’animation du milieu rural. Elle développe ou maintient l’occupation et l’aménagement des territoires, préserve et transmet l’héritage
culturel, contribue à l’attractivité des territoires. Les zones rurales considérant les traditions comme essentielles, le développement
agricole permet de les maintenir de façon durable. Si les mauvaises pratiques agricoles venaient à rendre la majorité des terres disponibles
inaptes à la production, l’on assisterait au phénomène d’exode rural et donc de perte d’identité pour la zone considérée.
3. L’agriculture en tant que source de services environnementaux
Malgré un impact environnemental non négligeable (recours excessif à l’eau, pollution agrochimique, appauvrissement des sols et
changement climatique), L’agriculture offre de nombreux services environnementaux : fixation du carbone, gestion des bassins versants
(maitrise de l’érosion), préservation de la biodiversité.
Conclusion
Le niveau de développement atteint par l’agriculture des pays développés n’est pas un don du ciel mais le reflet du caractère volontaire,
technique et scientifique de l’activité rurale dans ces régions. L’agriculture des pays en développement doit impérativement se
moderniser afin de tirer profit des opportunités de ce secteur d’activité.
Famille de situation : Les activités génératrices de revenus
Catégorie d’action : Recherche du capital
Module 3 : Les activités de production
Chapitre 4 : Les activités agropastorales
LECON 9 : L’ELEVAGE
Notions : Ranch
Prérequis :
Exemple de situation : Agriculture traditionnelle
Exemple d’action : Créer des champs modernes
Justification : Cette leçon permet à l’apprenant de mobiliser les ressources afin de mieux s’insérer dans la vie active.
INTRODUCTION
L’élevage est l’ensemble des activités qui assurent la multiplication des animaux souvent domestiques, parfois
sauvages pour l’usage des humains. C’est un secteur vital qui contribue aux économies nationales des pays.
I. LES CONDITIONS DE DEVELOPPEMENT DE L’ELEVAGE
1. Les conditions naturelles
• La présence d’une végétation de savane
• La disponibilité des pâturages conditionnée par les saisons pluvieuses
• L’absence des inondations pourvoyeuses de glossines (mouches Tsé-Tsé)
2. Les conditions humaines
• Faible densité démographique surtout pour l’élevage extensif
• Disponibilités financières (transport, système de crédit)
• Recrutement des vétérinaires
II. LES TECHNIQUES D’ELEVAGE
Il existe deux techniques d’élevage répandu dans le monde : le pastoralisme et l’élevage intensif.
1. Le pastoralisme
Le pastoralisme décrit une relation interdépendante entre les éleveurs, leurs troupeaux de ruminants et leur biotope
(milieu de vie). Une des spécificités du pastoralisme est le déplacement ou transport du bétail de pâturage en
pâturage.
2. L’élevage intensif
L’élevage intensif est l’ensemble des techniques qui visent à augmenter la productivité en raccourcissant les phases
de croissance et en s’affranchissant des contraintes du milieu naturel. Ce type d’élevage se pratique dans de grandes
fermes (ranch). Ces méthodes modernes impliquent la concentration de nombreux animaux dans des enclos ou des
cages de petites dimensions, une alimentation enrichie, une stimulation de la croissance par divers moyens
sérieusement réglementés et une vaccination contre les maladies.
III. LES OPPORTUNITES DE L’ELEVAGE
L’élevage présente de nombreuses opportunités
1. L’élevage en tant qu’activité économique
Contribution au PIB, création d’emploi, satisfaction des besoins alimentaires (produits laitiers), rééquilibrage de la
balance économique à travers les exportations des produits d’élevage.
2. L’élevage en tant que niche de croissance
Fertilisation des sols (engrais pour les cultures), traction pour le labour et le transport (Bœufs de trait), utilisation
des peaux d’animaux dans l’artisanat traditionnel (confection de liens, semelles de chaussures, sacs, vêtement…),
fumier utilisé comme combustible.
3. Rôle extra économique de l’élevage
En fonction des traditions, certains éleveurs possèdent du bétail moins pour en consommer les produits que pour
faire face à des obligations sociales : possibilité d’offrir des sacrifices, désir de prestige. Ainsi, pour les Masa et les
Toupouri de l’extrême nord Cameroun, l’élevage est surtout un fait religieux.
3. Importance environnementale de l’élevage
Maintien des habitats de la biodiversité des espèces sauvages.
Conclusion
En tant qu’activité économique, l’élevage a des effets d’entrainement importants sur d’autres secteurs d’activité
économiques. Cependant, elle doit muter vers la modernisation dans les pays en développement afin d’assurer non
seulement la sécurité des hommes mais aussi celle des animaux.
Famille de situation : Les activités génératrices de revenus
Catégorie d’action : Recherche du capital
Module 3 : Les activités de production
Chapitre 4 : Les activités agropastorales
LECON 10 : LA PECHE
Notions : Aquaculture, Etang
Prérequis :
Exemple de situation : Agriculture traditionnelle
Exemple d’action : Créer des champs modernes
Justification : Cette leçon permet à l’apprenant de mobiliser les ressources afin de mieux s’insérer dans la vie active.
INTRODUCTION
La pêche est une activité du secteur primaire consistant à extraire les ressources halieutiques. Les ressources halieutiques sont
l’ensemble des ressources vivantes des milieux aquatiques (poissons, crustacés, plantes).
I. LES CONDITIONS DE DEVELOPPEMENT LA DE PECHE
Le développement de la pêche dépend de la présence du plancton. En effet, le plancton est à la base de la chaine alimentaire
marine : c’est l’aliment essentiel dont se nourrissent les poissons et autres animaux aquatiques. C’est la raison pour laquelle
les professionnels de la mer installent leurs exploitations ou zones d’activité à des endroits stratégiques où la nourriture est
naturellement présente dans la mère. Ainsi, plusieurs régions du globe se distingue par leur plus grande richesse en matière
vivante (plancton) et correspondent aux grandes zones de pêche :
- Les plates formes continentales où la grande intensité du rayonnement solaire favorise le développement des nutriments
- Les eaux froides des zones tempérées et polaire, parce que le cycle des êtres vivant s’y déroule rapidement
- Les eaux fraiches au contact des eaux chaudes de la zone intertropicale (front intertropical), où le plancton est fortement
développé.
II. LES TECHNIQUES DE PECHE
Par techniques de pêche, on entend, les processus permettant de capturer tout animal aquatique. Elles ont évolué au fur et à
mesure des avancées technologies ou restent tributaire des ressources et des savoir-faire locaux dans les régions préservées
de l’industrialisation.
1. La pêche traditionnelle ou continentale
Elle se pratique le long des fleuves, des lacs, des barrages, des plages, et se fait à pied ou à l’aide d’une pirogue. Ici, l’on
utilise les filets, la ligne, les hameçons, les nasses pour capter les ressources halieutiques dans un rayon d’action très limité.
2. La pêche moderne ou industrielle
Encore appelée pêche hauturière parce qu’elle se déroule en haute mer, la pêche industrielle est pratiquée par de grandes
entreprises. Elle utilise des chalutiers, des thoniers ou des palangrier, équipés de sennes coulissantes (filets tournants) et de
radars leur permettant de repérer les bancs de poissons. De ce fait, elle est à l’origine de la forte diminution des stocks d’un
grand nombre d’espèce.
III. LES OPPORTUNITES DE LA PECHE
La pêche présente de nombreuses opportunités tant sur le plan socioéconomique que sur le plan environnemental.
1. L’importance économique de la pêche
L’activité de pêche induit des effets économiques indirects en amont (construction navale, équipement, secteur bancaire,
fourniture de carburant…) et en aval (transformation, commercialisation…) de la filière, tant en termes de création de richesse
que de création d’emploi.
2. La pêche comme moyen de subsistance
Pour bon nombre de communautés en Afrique occidentale, d’Amérique du sud et d’Asie du sud-est, la pêche constitue la
principale source de protéines animales. Elle participe de ce fait à la sécurité alimentaire de la majeure partie de la population
mondiale, et surtout des communautés côtières.
3. La pêche et la création des services environnementaux
Face à l’exploitation excessive des ressources halieutiques (surpêche) et à l’impact des produits rejetés en mer par la pêche
industrielle sur la biodiversité aquatique, de nombreuses ONG et institutions ont vu le jour dans le but de promouvoir une
pêche durable, prônée par le droit international de mer de 1982 (délimitation des eaux nationales et internationales, limitation
des quotas de prise…)
Conclusion
Les ressources halieutiques ont le potentiel de stimuler la croissance et la richesse, et participent à la sécurité alimentaire.
Cependant, l’activité humaine met à rude épreuve la santé des océans. Il est donc primordial de restaurer cette santé, grâce à
une bonne gestion des pêches et à des investissements dans l’aquaculture, non seulement pour la croissance économique et la
production alimentaire, mais pour mieux lutter contre le réchauffement climatique.
Famille de situation : Les activités génératrices de revenus
Catégorie d’action : Recherche du capital
Module 3 : Les activités de production
Chapitre 4 : Les activités agropastorales
TD1 : QUELQUES PROBLEMES DU SECTEUR DE LA PRODUCTION AGROPASTORALE ET PISCICOLE
Notions : Aquaculture, Etang
Prérequis :
Exemple de situation : pêche artisanale
Exemple d’action : Créer des étangs piscicoles
Justification : Cette leçon permet à l’apprenant de mobiliser les ressources afin de mieux s’insérer dans la vie active.
La question foncière (la terre) a toujours été au cœur des conflits en milieu rural. Elle se traduit par le difficile accès aux terres
dans ses sociétés, les conflits entre agriculteurs et éleveurs et la confiscation des terres par les multinationales.
I. DIFFICILE ACCES A LA TERRE DANS LES SOCIETES TRADITIONNELLES
• Dans les sociétés traditionnelles, l’attribution des parcelles se fait exclusivement aux hommes en âge de s’installer,
originaires de la chefferie. Les originaires d’autres villages sont exclus de l’accès aux terres.
• Selon la coutume, tous les individus ont en principe des droits égaux d’accès à la terre. Mais à la hiérarchie sociale,
se superpose une hiérarchie foncière qui donne aux chefs et aux notables des droits de loin supérieur à ceux des
simples habitants. Ils contrôlent de ce fait les meilleures terres
• Ceux qui en raison de l’histoire, contrôlent les terres, les transmettent par héritage d’une génération à l’autre et ont
même la possibilité de les céder temporairement ou d’aliéner ces terres aux autres (don).
• En général, pour accéder à la terre, les ressortissants d’autres villages doivent louer des parcelles (usufruit)
• L’appropriation par de grands commerçants et des élites de l’administration de vastes étendues de terres avec la
complicité des autorités traditionnelles.
• En général, les femmes sont exclues de l’appropriation et de l’héritage.
• Les réserves foncières (ensemble des terres non encore attribuées) peuvent être exploitées à condition d’avoir l’aval
du chef.
Les sociétés traditionnelles pour marquer les limites de leur territoire les sépare par des touffes d’herbe ou des repères
naturelles comme des arbres ou des termitières.
II. CONFLITS ENTRE AGRICULTEURS ET ELEVEURS
Ces Conflits sont liés à la gestion des ressources naturelles : eau, terre, pâturage.
• Compétition importante pour l’exploitation des ressources naturelles et de l’espace agropastoral entre éleveurs et
agriculteurs.
• Dégâts causés par le passage du bétail à travers les cultures
• Forte dégradation des terres agricoles et des parcours (baisse de la fertilité des sols par absence de jachère,
prolifération d’adventices et de plantes non prisées par les bétail)
• Les pâturages subissent une pression prolongée ce qui les empêche de se régénérer correctement.
• La question de la propriété des terres
• La divagation des bêtes
• L’obstruction des passages des animaux suite aux défrichements non contrôlés réalisés par les agriculteurs.
• La marginalisation de l’élevage par rapport à l’agriculture
Famille de situation : Les activités génératrices de revenus
Catégorie d’action : La formation professionnelle
Module 3 : Les activités de production
Chapitre 5 : Les activités artisanales
LECON 11 : L’ARTISANAT
Notions : Artisanat
Prérequis :
Exemple de situation : Fabrication rudimentaire des meubles en rotin
Exemple d’action : Améliorer les techniques de finition des objets fabriqués
Justification : Cette leçon permet à l’apprenant de mobiliser les ressources afin de mieux s’insérer dans la vie active.
INTRODUCTION
L’artisanat désigne les activités économiques qui consistent à fabriquer des objets sans l’aide de
machines ou de procédés automatisés. C’est un secteur d’activité qui prend en compte des filières
nombreuses, variées et très porteuses.
I. LES METIERS DE L’ARTISANAT
Il existe plusieurs types d’artisanat qui se regroupent dans 4 secteurs :
1. L’artisanat de L’alimentation
Il s’agit : de la boulangerie-pâtisserie, poissonnerie, fabrication de glaces ou sorbets, chocolaterie,
fabrication de produits laitiers, boucherie…
2. L’artisanat du bâtiment
Il comprend : les maçons, charpentiers, serrurier, peintre, plombier, électricien, menuisier…
3. L’artisanat de fabrication
Il comprend : bijoutier, orfèvre, couturier, fabrication de meubles, céramique…
4. L’artisanat de service
Il comprend : cordonnerie, horlogerie, coiffure, esthétique, pressing, blanchisserie, fleuriste,
photographe…
II. IMPORTANCE DE L’ARTISANAT
L’artisanat est un secteur qui offre de multiples possibilités et qui permet de s’épanouir
professionnellement. En effet, il regroupe les métiers de passion, de savoir-faire et de liberté.
1. Importance sociale et culturelle
L’artisanat peut avoir un but esthétique (par exemple, un tableau décoratif), rituel (un masque) ou
fonctionnel (un vase pour y mettre de l’eau).
2. Les opportunités économiques
La diversification des métiers dans l’artisanat confère à cette activité de réelles opportunités de
développement :
• L’artisanat offre une grande diversité des métiers ; C’est un secteur pourvoyeur d’emploi ; Il
permet l’autonomisation de la femme car il se féminise de plus en plus (métiers du textile, de
l’habillement, des services, de l’alimentation) ; c’est une voie privilégiée pour devenir chef
d’entreprise : l’artisanat est source de développement local, national et même international à
travers la création d’emploi, d’entreprise et de vente à l’étranger ; Des formations diversifiées qui
mènent toutes à un emploi…
III. LES PROBLEMES DE L’ARTISANAT
1. Les problèmes économiques
• Les capitaux sont insuffisants : la concurrence avec l’industrie : difficulté d’accès au crédit pour
acquérir les équipements nécessaires au développement des activités ; Fiscalité écrasante…
2. Les problèmes techniques et humains
• Main d’œuvre vieillissante ; outils rudimentaires ; formation insuffisante ; faible organisation et
structuration du secteur ; Inexistence d’un dispositif de protection sociale…
Conclusion
Le développement de l’artisanat dans l’informel ne permet pas de prendre toute la mesure de cette
activité dans l’économie des pays. Il faut donc valoriser le secteur artisanal afin de mieux booster sa
contribution à la lutte contre la pauvreté, la création des richesses et de l’emploi.
Famille de situation : Les activités génératrices de revenus
Catégorie d’action : La formation professionnelle
Module 3 : Les activités de production
Chapitre 5 : Les activités artisanales
TD2 : LES SOLUTIONS AUX PROBLEMES DE L’ARTISANAT
Notions : Artisanat
Prérequis :
Exemple de situation : Fabrication rudimentaire des meubles en rotin
Exemple d’action : Améliorer les techniques de finition des objets fabriqués
Justification : Cette leçon permet à l’apprenant de mobiliser les ressources afin de mieux s’insérer dans la vie active.
INTRODUCTION
L’industrie est l’ensemble des activités économiques qui transforment la matière première en produit fini ou semi
fini. Dans nos sociétés actuelles, les industries occupent une place de choix dans la vie des pays mais elles restent
au cœur des vives tensions à cause des problèmes qu’elles génèrent.
I. LES CONDITIONS DE DEVELOPPEMENT DES INDUSTRIES
Plusieurs facteurs peuvent contribuer au développement des industries dans le monde. Il s’agit des facteurs
primaires et des nouveaux facteurs.
1. Les facteurs primaires
La présence des matières premières et des sources d’énergie. Exemple : matière première d’origine agricole,
forestière et minière ; Les moyens de transport. Les industries recherchent la proximité des voies de
communication pour importer les matières premières et évacuer les produits manufacturés le plus rapidement
possible. C’est le cas des ports qui sont des zones industrielles par excellence. Une zone industrielle est le territoire
d’un pays où sont implantés plusieurs industries. Exemple : Douala-Bassa au Cameroun ; La main d’œuvre. C’est
une condition importante surtout lorsque celle-ci est abondante, qualifiée et moins chère. Elle donne alors naissance
au phénomène de délocalisation industrielle ; Le marché de consommation. Avec la mondialisation des
économies induit par le développement des systèmes de transport, cette condition est de moins en moins importante.
2. Les nouveaux facteurs
L’attractivité de l’environnement. Cette condition amène certains industriels à choisir certains sites qu’ils
considèrent plus propices à leurs activités. C’est le cas des zones franches industrielles qui sont des zones
géographiques d’un territoire qui offre des avantages fiscaux dans le but d’attirer des investisseurs. En général, les
zones franches sont situées près des ports ou des frontières. La volonté politique. L’État joue un rôle prépondérant
dans les facteurs de localisation des industries et dans la prise des décisions économiques.
II. LES TYPES D’INDUSTRIES
On distingue essentiellement les industries de base et les industries de transformation.
1. Les industries de base
Ce sont celles qui sont « à la base » de toutes les autres industries dans la mesure ou elle procède à la première
transformation de la matière première. Elles sont aussi appelées industries lourdes ou extractives, car elles livrent
des produits bruts ou semi-ouvriers servant ensuite de matière première à d’autres fabrications.
Ces industries utilisent une grande quantité de matières premières pondéreuses (houille, fer, bauxite…), nécessite
de très importants capitaux, des techniques de pointe et des effectifs modestes.
Parmi ces industries on a : les industries métallurgiques qui traitent tous les métaux (plomb, zinc, cuivre), les
industries sidérurgiques qui transforme le minerai de fer.
Ces industries s’installent généralement à proximité des zones d’extraction des matières premières (cimencam) ou
des sources d’énergie (Alucam).
2. Les industries légères ou de transformation
Ce sont les industries qui utilisent les produits semi finis pour en faire des produits finis. Leurs produits sont
généralement prêts pour la consommation.
Elles sont moins exigeantes en matière première et en énergie et utilisent une main d’œuvre abondante et qualifiée.
Elles offrent de meilleures possibilités de décentralisation (délocalisation) du fait de leur souplesse d’adaptation et
de leurs diversités. Elles se répartissent en deux groupes :
Les industries de bien d’équipement : elles produisent les biens destinés aux entreprises (ordinateurs de bureaux,
véhicules utilitaires de matériel agricole, engin d’aéronautique, construction navale…) ; les industries de bien de
consommation. Elles produisent les biens destinés aux particuliers ou à la consommation directe des ménages
(automobiles, appareils électroménagers, postes radio, télévision, produits cosmétiques…)
III. LES PROBLEMES DU SECTEUR INDUSTRIEL
Dans les pays développés, on note surtout la faible disponibilité de la matière première et des sources d’énergie.
Les accidents industriels y sont aussi récurrents ainsi qu’une inégale répartition des industries sur le territoire.
Dans les pays en développement, on note le manque de capitaux, le caractère étroit du marché intérieur, l’absence
d’une main d’œuvre qualifiée, la concurrence déloyale des produits étrangers et l’insuffisance de l’action
gouvernementale.
Dans les deux cas, les industries causent de nombreux problèmes dont le plus en vu est la pollution encore plus
accentuée dans les pays développés.
CONCLUSION
Elément et facteurs de la civilisation moderne, les industries sont à la base du développement. Mais ce sont les pays
développés qui abritent toutes ces industries et sont considérés comme les pays industrialisés à l’inverse du tiers
monde toujours à la recherche de son industrialisation.