Azambou Cours Geo Premiere Module 3
Azambou Cours Geo Premiere Module 3
Azambou Cours Geo Premiere Module 3
L’agriculture constitue la branche d’activité la plus répandue dans le monde. Il s’agit d’une
activité dont la pratique nécessite la combinaison de plusieurs facteurs. Il est alors question
d’identifier les conditions qui doivent être réunies pour la pratique de l’agriculture. Tour à
tour, on va insister sur les conditions naturelles, humaines, économiques et technologiques.
L’agriculture est largement tributaire des conditions naturelles. Celles qui doivent être
réunies pour sa pratique sont : Le climat constitue le socle de toute activité agricole. Il rythme
le calendrier agricole en déterminant les périodes de semence et de moisson. Il détermine
également les secteurs agricoles, car les cultures dépendent du climat : c’est ainsi que le coton
pousse dans des régions sèches, le blé dans des zones tempérées. Les sols sont la base de toute
activité agricole et un gage d’une production abondante et diversifiée. Les sols qui sont
propices aux pratiques agricoles sont : les chernozems, les sols bruns, les sols volcaniques,
alluviaux. Le relief influence aussi les activités agricoles. Certaines cultures poussent au
niveau des reliefs à forte pente, tandis que d’autres prospèrent au niveau des plateaux, cas du
café. L’agriculture nécessite aussi un bon réseau hydrographique pour permettre
l’alimentation en eau des plantes.
L’homme a une place angulaire dans la pratique de l’agriculture : il est la main d’œuvre, il
détermine les types de cultures qui doivent correspondre à chaque type de sol, et les
techniques culturales qu’il faut employer. Il influence aussi les pratiques agricoles à travers le
système d’exploitation agricole. On distingue à cet effet, le faire valoir direct ou auto
exploitation et le faire valoir indirect qui peut être le métayage ou le fermage. Des conditions
particulières (culture) peuvent également lier les hommes et leur milieu de vie. Ainsi, deux
peuples vivant dans des mêmes conditions vont exploiter différemment ce milieu. C’est le cas
du delta du Niger qui est l’un des plus grands pâturages d’Afrique, alors qu’à la même latitude
en Asie on a des agriculteurs.
2. Agriculture intensive
3. Agriculture vivrière
L'agriculture vivrière est une agriculture essentiellement tournée vers
l'autoconsommation et l'économie de subsistance. La production, rarement excédentaire, n'est
destinée ni à l'industrie agroalimentaire ni à l'exportation. Elle est en grande partie auto-
consommée par les paysans et la population locale. Cette forme d'agriculture demeure d'une
importance capitale dans les pays les moins avancés où elle permet aux populations rurales,
sans autre ressource, de se nourrir. Ses faibles rendements, générant peu d'excédent, ne
permettent toutefois pas à ces populations de sortir de la pauvreté. Le caractère localisé de la
production, sans accès aux marchés mondiaux, rend en outre les agriculteurs vivriers
particulièrement vulnérables aux conséquences des événements climatiques locaux
(sécheresse, catastrophe naturelle, saison des pluies tardive ou précoce, etc...). Elle représente
environ 20 % de la production alimentaire mondiale1.
4. Agriculture biologique
L’agriculture biologique est une méthode de production agricole qui exclut le recours à
la plupart des produits chimiques de synthèse, utilisés notamment par l'agriculture industrielle
et intensive depuis le début du XXe siècle, les organismes génétiquement modifiés par
transgénèse1,note 1, et la conservation des cultures par irradiation. La fertilisation du sol et la
protection des plantes doivent donc être assurées par d'autres méthodes. Les motivations des
agriculteurs et des consommateurs peuvent être de meilleurs revenus, une meilleure santé au
travail, la protection de l'environnement ou des produits perçus comme plus sains.
III- les opportunités de l’agriculture
1. Le rôle majeur de l'agriculture pour la croissance et la lutte contre la pauvreté.
L'agriculture joue un rôle prépondérant car secteur clé de l'économie. Au Cameroun, elle
lui assure alors son autosuffisante alimentaire ainsi que des devises dans le même temps. En
ce sens, elle contribue pour 22.9% au PIB et engage plus de 62% de la population active. Le
fait est que les nuances climatiques (climat équatorial - tropical humide - tropical sec) ainsi
que pédologiques, engendrent un potentiel agricole riche de diversité. Par ailleurs, la gamme
de produits cultivés s'étend des culturelles vivrières (telles que le mil, le sorgho ou encore le
manioc) aux cultures d'exportation (banane, cacao, ananas, coton...). Dans le même temps,
quelques cultures non traditionnelles ont su faire leur apparition ces dernières décennies
comme c'est le cas de la pomme de terre ou de l'oignon. En juin 2013, la production de
bananes douces étant exportée à 98% vers le marché européen, une convention de
financement d'un montant de 41M€ fut signée entre le gouvernement camerounais et l'Union
Européenne. Cette convention tend ainsi à mettre en œuvre des actions portant sur la
compétitivité de la filière bananière afin d'en augmenter la valeur ajoutée dans un
respect des normes sociales et environnementales. Le développement de l’agriculture est
l’un des leviers les plus puissants sur lequel agir pour mettre fin à l’extrême pauvreté,
renforcer le partage de la prospérité et nourrir les 9,7 milliards de personnes que comptera la
planète en 2050. Par rapport à d’autres secteurs, la croissance de l’agriculture a des effets
deux à quatre fois plus efficaces sur l’augmentation du revenu des populations les plus
démunies. Selon une étude publiée en 2016, 65 % des travailleurs adultes pauvres dépendent
de l’agriculture pour vivre.
Conclusion
L’agriculture est une opportunité incontournable pour les pays développés et les pays en
développement. Les jeunes dans les pays pauvres rêvent d’un emploi non agricole,
pourtant un foyer important de gisement d’emploi et de sécurité alimentaire.
LECON 9 : L’ELEVAGE
Situation problème : La transhumance
Exemple d’action : Créer ranchs
Justification : Cette leçon permet à l’apprenant d’installer les ressources pour encourager la
création des ranchs.
Introduction
L’élevage est l'ensemble des activités qui assurent la multiplication des animaux souvent
domestiques, parfois sauvages, pour l'usage des humains. Les diverses activités mises en
œuvre pour l'élevage incluent notamment la gestion de la production des animaux adultes
pour les multiplier, et leur fournir gîte, nourriture, soins, en vue de leur utilisation et/ou de
leur production.
I- Les conditions de développement
1. Les conditions naturelles : disponibilité du pâturage et besoin d’eau
Contrairement aux autres continents, les pays soudaniens de l’Afrique sont loin d’être aussi
gros producteurs de viande bovine que les pays sahéliens. Pourtant, avec une saison des pluies
de plus en plus longue à mesure qu’on se rapproche de l’Equateur, les pâturages se
maintiennent plus longtemps en bon état et nourrissent plus de bétail par unité de surface.
Sans doute les conditions d’alimentation du bétail deviennent-elles moins bonnes quand le
couvert forestier commence à se faire dense, à cause de la concurrence qu’il exerce sur le
développement de la strate herbacée. La réduction des pâturages utilisables provient de la
présence des mouches tsé-tsé ou glossines. C’est l’une des principales originalités de
l’Afrique au sud du Sahara par rapport aux zones tropicales humides d’Amérique ou d’Asie.
La permanence des cours d’eau facilite également l’abreuvement du bétail. La fourniture
d'eau propre est une condition primordiale de la réussite de la plupart des élevages. La qualité
de l'eau doit être systématiquement controlée. Bien que n'apportant en elles-mêmes aucun
élément nutritif les eaux de boisson peuvent contenir naturellement certains minéraux. Elles
peuvent être utilisées comme vecteurs de la ration (alimentation en soupe pour les porcs, par
exemple) ou vecteurs d'éléments particuliers (minéraux solubles, adjuvants). Dans ce dernier
cas ces éléments sont alors injectés dans le circuit de boisson au moyen d'une pompe doseuse
2. Transhumance
3. Elevage intensif
L'élevage intensif est une forme d'élevage industrialisé qui vise à augmenter fortement le
rendement de cette activité, notamment en augmentant la densité d'animaux sur l'exploitation
ou en s'affranchissant plus ou moins fortement du milieu environnant (confinement) Cette
méthode d'élevage industriel est apparue à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce système
d'élevage se caractérise par l'utilisation de surfaces réduites, avec une densité élevée de
population, les animaux pouvant être logés dans des bâtiments fermés. Les exploitations
d'élevage intensif sont également marquées par une faible surface de culture dédiée à
l'alimentation des animaux, entraînant la diminution significative de l'autosuffisance de
l'éleveur pour l'alimentation de ses animaux. Les progrès de l'alimentation animale permettent
de penser l'élevage en termes de « transformation » d'aliments en croissance animale. L'intérêt
de ce type d'élevage est qu'il permet de fournir de la viande et d'autres produits (œufs, lait,
cuir, laine, fourrure) à des prix de revient contenus, ce qui a permis une accessibilité certaine
de ces aliments. En outre, cette production est moins dépendante des aléas climatiques
LECON 10 : LA PECHE
Situation problème : Pêche artisanale
Exemple d’action : Créer des étangs piscicoles
Justification : Cette leçon permet à l’apprenant d’installer les ressources pour encourager la
création des étangs piscicoles.
Introduction
La pêche est l'activité consistant à capturer des animaux aquatiques (poissons, mais
également et notamment crustacés et céphalopodes) dans leur biotope (océans, mers, cours
d'eau, étangs, lacs, mares). Elle est pratiquée par les pêcheurs, comme loisir ou profession.
Les techniques et engins de pêche sont nombreux, dépendant de l'espèce recherchée, du
milieu, ou encore du bateau utilisé. La pêche est le plus souvent encadrée par une
réglementation qui tend à se renforcer1 afin de protéger au mieux la biodiversité,
l'environnement et les ressources halieutiques (terme qui désigne la connaissance de la
biologie et de l'exploitation des ressources de la pêche).
I- Les conditions de développement
1. Les conditions naturelles : Un vaste réseau hydrographique et d’importantes
réserves des ressources halieutiques
L’essor des pêches nécessite un vaste réseau hydrographique afin de fournir des réserves
en ressources halieutique. L’ouverture des pays à la mer offre de multiples atouts pour le
développement de la pêche. L’aménagement des infrastructures portuaires, le renforcement de
l’appui institutionnel aux pêcheurs par les facilités d’accès aux financements en vue de
l’acquisition des outils de production, l’encadrement technique des opérateurs permettent de
mieux exploiter durablement les ressources halieutiques. La durabilité ici répond à) trois
exigences : une bonne connaissance des ressources, une stratégie de conservation de celles-ci
et leur appropriation par des capacités nationales ou à tout le moins par des communautés de
pêcheurs stabilisées et peu enclines à la migration perpétuelle.
2. Les conditions juridiques
D’après notre examen de la documentation sur la question, les grands principes qui sous-
tendent la durabilité des pêches appartiennent à deux catégories inter reliées : les ententes de
gouvernance efficaces et les principes de saine gestion. Par entente de gouvernance, il faut
comprendre les relations juridiques et hiérarchiques entre les parties, les responsabilités
relatives à la prise de décisions et de mesures ainsi que les mécanismes de reddition de
comptes. De plus, deux principes bien précis méritent qu’on s’y attarde : l’approche
écosystémique et l’approche de précaution. À notre avis, les gestionnaires des pêches peuvent
appliquer ces principes aussi bien aux problèmes de longue date qu’aux nouveaux enjeux.
II- les techniques de pêche
1. La pêche industrielle ou professionnelle
Dans le monde, on trouve des types de pêche professionnelle très différents, avec des
méthodes allant des plus artisanales et extensives, aux plus industrielles et intensives. Ils
correspondent à des fonctions et métiers différents (novice, matelot, mécanicien, patron…),
plus ou moins dangereux et difficiles selon les types de pêche et les zones géographiques. Des
pathologies particulières peuvent être associées à ce métier en raison de l'exposition aux UV
et à l'eau salée notamment. L'éthylisme est un facteur de risque supplémentaire important (sur
600 pêcheurs de Boulogne-sur-Mer suivis, 50 % des éthyliques avaient subi un accident du
travail entraînant une invalidité permanente partielle (IPP), contre 20 % chez les non
éthyliques).
2. La pêche alimentaire ou de subsistance
La pêche de subsistance n'est pas insérée dans un système de commercialisation à l'échelle
nationale et internationale. Elle est essentiellement tournée vers l'autoconsommation mais
dans la mesure où elle n'exclut pas la commercialisation, elle fait partie d'une forme de pêche
professionnelle. Les prises ne sont destinées ni à l'industrie agroalimentaire ni exportées. Elles
sont en grande partie autoconsommées par les pêcheurs eux-mêmes et/ou vendues à la
population locale.
3. La pêche artisanale
Il existe une grande disparité dans la taille des embarcations de pêche artisanale. Certaines
sont équipées d'un moteur, d'autres non. On trouve en outre des plongeurs, des pêcheurs à la
ligne opérant du rivage, des pêcheurs de rivière ou de lac utilisant des outils identiques depuis
des millénaires41. La FAO estime à environ 25 millions le nombre de pêcheurs artisans. Si l'on
considère qu'un emploi en mer induit trois emplois à terre, ce sont donc 100 millions de
familles que la pêche artisanale fait vivre. Et, pour une moyenne de quatre personnes par
famille, on peut dire que 400 millions de personnes vivent et mangent grâce à la pêche
artisanale41. Celle-ci permet de nourrir les familles directement, mais aussi de leur apporter un
revenu par la commercialisation des produits, soit localement, soit par l'exportation. La plus
grande partie de ces personnes comptent parmi les plus pauvres du monde : pour beaucoup
d'entre elles, le revenu se situe en dessous d'un dollar par jour
III- les opportunités de la pêche
1. Le développement économique
La valeur des prises de poisson débarquées dans le monde est estimée entre 60 et 70
milliards de dollars E.-U. (FAO, 1993, 1995). Même en admettant que les opérations de
transformation et de distribution de poisson permettent de doubler ou de tripler cette valeur, la
pêche représente une branche d’activité relativement secondaire, surtout si on la compare à
l’agriculture, la principale industrie de production alimentaire au niveau mondial. La pêche
demeure capitale pour certains pays et certaines régions, notamment pour de nombreuses
collectivités établies le long des côtes de l’Atlantique Nord et du Pacifique Nord. En outre,
pour bien des communautés d’Afrique occidentale, d’Amérique du Sud et d’Asie du Sud-Est,
elle est la principale source de protéines animales et revêt, de ce fait, une très grande
importance économique.
2. La sécurité alimentaire
La pêche comprend toutes les activités de la chaîne de valeur, est réellement importante pour
la sécurité alimentaire et la nutrition, tant au niveau local que mondial. Elle joue un rôle
essentiel dans les efforts pour réaliser les objectifs du Programme « Faim zéro » d'ici 2030,
comme indiqué dans les Objectifs de développement durable. Pour de nombreuses personnes
dans les pays en développement, le poisson et autres fruits de mer pêchés par les petits
pêcheurs sont particulièrement importants pour leur santé. Sans cet apport, beaucoup
n'auraient pas les moyens de consommer régulièrement et en quantité suffisante des protéines,
des acides gras oméga-3 ou des micronutriments essentiels tels que la vitamine A, le fer, le
calcium, la vitamine D, le zinc et l'iode.
Conclusion
La disponibilité du poisson ne peut être tenue pour acquise. Les organisations de gestion des
pêches ont une tâche ardue à accomplir. Elles doivent surveiller et réglementer l’exploitation
du poisson dans un climat de grande incertitude. Les défis auxquels elles sont confrontées
sont de nature environnementale, économique, sociale et organisationnelle. Certains de ces
défis se posent depuis que les gouvernements ont commencé à gérer activement les pêches,
tandis que d’autres sont beaucoup plus récents.
TRAVAUX DIRIGES 1 : QUELQUES PROBLEMES DU SECTEUR DE LA
PRODUCTION AGROPASTORALES ET PISCICOLES
Situation problème : Pénurie des poissons
Exemple d’action : Créer des étangs piscicoles
Justification : Ce TD permet à l’apprenant d’installer les ressources pour encourager la
création des étangs piscicoles.
Document 1 : Utilisation excessive des engrais et des pesticides
Si les effets bénéfiques des engrais et pesticides ne sont plus à démontrer, leur
utilisation pose de sérieux problèmes pour l’environnement et la santé humaine et animale.
Les engrais constituent une source de nutriments qui assure à la plante une croissance et une
bonne résistance aux maladies. Une fertilisation excessive ou encore maladroite de la part des
agriculteurs entraîne la pollution des eaux par une concentration élevée en nitrates et
phosphates. Les pesticides (insecticides, fongicides, herbicides) sont utilisés pour lutter contre
les mauvaises herbes et pour protéger les récoltes contre les ravageurs mais peuvent traîner
des problèmes : l’incapacité de se reproduire normalement chez certaines espèces d’oiseaux,
l’introduction de malformations chez le fœtus, la mort d’embryons, l’apparition de certains
cancers et enfin, des intoxications mortelles suite au non respect des règles d’utilisation.
Document 2 : Les mauvaises pratiques de pêche
Jadis très poissonneuse, la mer de la Petite côte du Sénégal ne nourrit plus son homme.
La ressource halieutique se fait de plus en plus rare. Cela a affecté toutes les activités du
secteur de la pêche. Les acteurs, dénonçant le manque de réglementation dans le secteur,
pointent du doigt les mauvaises pratiques de pêche, notamment la surpêche et la pêche non
déclarée et non réglementée (Inn). Ils proposent 6 mois pour la nuit et 6 mois pour le jour »,
défend Alioune Lakhone, président de l’Union nationale des pêcheurs artisanaux du Sénégal
(Unapas) de Mbour. Selon lui, la pêche de nuit fait partie des facteurs dévastateurs de la mer.
Parce qu’avec l’utilisation des torches laser, le poisson se déplace pour sortir des zones de
pêche.
Document 3 : Les manipulations scientifiques (OGM)
Questionnaire :
1. Relève les effets liés à l’utilisation excessive des engrais et pesticides
2. Identifie les mauvaises pratiques de la pêche et leurs conséquences
3. Présente les inconvénients des OGM
4. Propose des solutions « BIO » à la pêche et à l’agriculture
Il existe plusieurs formes d'accès à la terre à Nouna : l'héritage, le don, le prêt, le fermage, le
métayage, l'achat. Dans le cadre du maraîchage, nous allons nous intéresser aux principales
formes d'accès à la terre que sont l'héritage et l'achat. Les femmes sont présentes sur les sites
maraîchers à Nouna. Toutefois, elles y travaillent, la plupart, comme exploitantes, aux côtés
des hommes : époux, frère, père, etc. Elles n'ont pas une facilité d'accès à la terre, laquelle
s'acquiert, le plus souvent, par héritage ou par achat. Sur le plan héritage, les femmes
n'héritent pas de la terre, laquelle est un bien patrilinéaire qui se transmet de père en fils. Sur
le plan achat, les femmes n'ont pas un pouvoir d'achat leur permettant de s'octroyer des
parcelles sur les sites maraîchers. Celles-ci coûtent, par hectare, au minimum 25 000F.CFA et
au maximum 750 000F.CFA. Toutefois, la majorité des enquêtés estime que l'hectare coûte,
environ, 250 000F.CFA. Néanmoins, le groupement féminin « Sababouyouma » a permis à
quarante-cinq (45) femmes de travailler sur un site d'un (1) hectare acquis en 1995 à 60
000F.CFA, grâce à l'aide d'une ONG allemande ; ce qui a permis à ces femmes de subvenir à
leurs besoins et à ceux de leurs familles respectives.
Depuis quelques années, on assiste à une accélération sans précédent des acquisitions de
vastes surfaces agricoles dans les pays d’Afrique (mais aussi d’Asie, d’Amérique du Sud,
d’Europe de l’Est et d’ailleurs) par des acteurs transnationaux. Le phénomène très médiatisé
de l’« accaparement des terres » est en fait un accaparement des ressources naturelles en
général, notamment les forêts et l’eau. Il est le fait, à la fois, de pays soucieux de sécuriser
leur approvisionnement agricole, mais aussi très souvent d’entreprises multinationales – parmi
lesquelles des groupes agroalimentaires ou financiers français. L’accaparement des terres est
défendu par certains au nom de la nécessité de moderniser les agricultures du Sud et d’investir
dans des terres « sous-utilisées » pour accroître la production alimentaire mondiale. Le
phénomène fait toutefois l’objet de virulentes critiques, non seulement pour les atteintes aux
souverainetés nationales qu’il risque d’occasionner, mais aussi parce qu’il favorise la
dépossession de petits paysans pas forcément moins productifs que les grandes plantations
industrielles, et permettrait même aux grands intérêts économiques d’étendre leur contrôle sur
les ressources naturelles et le secteur agricole.
Questionnaire :
1. Présente les contraintes liées au difficiles accès à la terre et leurs conséquences
2. Identifie les causes et les conséquences des conflits agro-pastoraux
3. Ressors les conséquences de la confiscation des terres par les multinationales
Les principales zones de production de cacao au Cameroun sont situées dans les
régions Sud-Ouest (50% de la production totale), Centre (35%), Sud (10%), et Est (5%).
Kumba dans la région Sud-Ouest est connu comme le plus grand centre commercial de cacao
dans la région d'Afrique centrale. Les flux physiques des stocks de cacao vont des planteurs
ou producteurs jusqu'aux acheteurs internationaux en transitant par deux étapes: La première
étape se situe au niveau de la collecte locale ou les planteurs ont le libre choix de vendre leur
cacao aux coopératives agricoles, aux groupements d'initiative commune (GIC), aux
rabatteurs ou aux exportateurs, qui assurent la collecte locale du produit. La deuxième étape
se situe au niveau de l'exportation. Elle est assurée par les exportateurs a travers les
collecteurs (mandataire), les exportateurs a leur tour sont les fournisseurs des acheteurs
internationaux qui alimentent le marché international. La chaîne de commercialisation, telle
que nous l'avons vue plus haut, présente très souvent des points de clivage. Les planteurs
peuvent apporter directement leur produit dans les magasins des exportateurs ou encore dans
les magasins des organisations paysannes (Coopératives, GIC) auxquelles ils appartiennent.