Le Modèle Paléo
Le Modèle Paléo
Le Modèle Paléo
Mark Sisson
Titre original: The Primal Blueprint
©Mark Sisson, 2009, 2012
ISBN 978-2-36549-000-9
-
SOMMAIRE
DÉCHARGE
PRÉFACE
Faites comme tout le monde ou comme bon vous semble
Introduction
QUE SE PASSE-T-IL?
Vieillir, est-ce mourir de vieillesse?
Chapitre 1
LES DIX LOIS DU MODÈLE PALÉO (LES «COMMANDEMENTS» ÉTAIENT DÉJÀ
UTILISÉS)
«Ne sommes-nous pas des hommes? Nous sommes des êtres développés!»
Loi n° 1: mangez des aliments d’origine animale et végétale
Loi n° 2: évitez les aliments néfastes
Loi n° 3: bougez souvent à un rythme lent
Loi n° 4: soulevez des objets lourds
Loi n° 5: piquez un sprint de temps en temps
Loi n° 6: dormez correctement
Loi n° 7: jouez
Loi n° 8: exposez-vous suffisamment au soleil
Loi n° 9: évitez les erreurs stupides
Loi n° 10: utilisez votre cerveau
Ça y est!
Chapitre 2
GROK ET KORG, DE L’INDIGÈNE À L’HOMME NUMÉRIQUE: UN PAS DE GÉANT
POUR L’HUMANITÉ (EN ARRIÈRE)
La belle vie il y a 10 000 ans
Le rêve moderne débranché (ou devrions-nous dire «branché?»)
Chapitre 3
LA PHILOSOPHIE ALIMENTAIRE DU MODÈLE PALÉO: «CES GÈNES SONT-ILS
RESPONSABLES DE NOTRE APPARENCE?»
80% de votre santé est déterminée par ce que vous mangez
L’insuline, la reine des hormones
Le cholestérol: toute l’histoire
Apaiser l’inflammation avec des oméga-3
Comprendre les macronutriments
Bien manger
Chapitre 4
LOI N°1 DU MODÈLE PALÉO: MANGEZ DES ANIMAUX ET DES VÉGÉTAUX (ET DES
INSECTES SI VOUS VOULEZ)
La viande
Le poisson
Les œufs
Les légumes
Les noix de macadamia
Les produits à base de noix de coco
Les fruits
Les épices et les herbes
Les aliments à consommer avec modération
Les gourmandises raisonnables
Et enfin, un mot sur les compléments alimentaires
Chapitre 5
LOI N° 2 DU MODÈLE PALÉO: ÉVITEZ LES SUBSTANCES NOCIVES (JETEZ VOTRE
FOURCHETTE ET ÉLOIGNEZ-VOUS DE L’ASSIETTE!)
Nager à contrecourant
Les acides gras polyinsaturés
Les graisses trans et partiellement hydrogénées
D’autres aliments à éviter
Chapitre 6
LES LOIS DU MOUVEMENT PALÉO: BOUGEZ, COUREZ ET SOULEVEZ, DE
NOUVEAUX EXERCICES SIMPLES ET À LA MODE!
La gym paléo
Les réserves organiques: la clé de la longévité
Loi paléo n°3: bougez souvent à un rythme lent
Les arguments en défaveur de la cardio
Loi paléo n° 4: soulevez des objets lourds
Loi paléo n°5: piquez un sprint de temps en temps
Chapitre 7
LES LOIS DU MODE DE VIE PALÉO: VOUS AVEZ TOUT À GAGNER À FAIRE UN
PETIT SOMME
Loi paléo n°6: dormez correctement
Loi paléo n° 7: jouez
Loi paléo n° 8: exposez-vous suffisamment au soleil
Loi paléo n° 9: évitez les erreurs stupides
Loi paléo n° 10: utilisez votre cerveau
Chapitre 8
MAIGRIR GRÅCE À L’APPROCHE PALÉO: RENDEZ-VOUS AU POINT D’ÉQUILIBRE
Le régime alimentaire
Un exemple de régime amaigrissant pour Christophe Korg
Un exemple de régime amaigrissant pour Christine Korg
Programme d’exercices pour maigrir
Si vous souhaitez maigrir encore plus, allez-y!
Les problèmes liés à la perte de poids
Chapitre 9
CONCLUSION: IL EST TEMPS DE FAIRE LA FÊTE COMME UNE PALÉOSTAR!
Livré à vous-même
Repensez vos objectifs
BONUS
Les idées, concepts et opinions exprimés dans cet ouvrage ont une visée
purement éducative. Il est vendu sous réserve que l’auteur et l’éditeur ne
donnent aucun conseil médical d’aucune sorte et n’a pas pour objet de
remplacer un conseil médical, un diagnostic ni de traiter une blessure, une
maladie ou une infection. Avant de commencer un régime ou un programme
d’entraînement, y compris le programme paléo, il est essentiel de disposer
de l’autorisation d’un médecin. L’auteur et l’éditeur déclinent toute
responsabilité en cas de perte ou de dommages causés ou censés être causés
directement ou indirectement par l’utilisation, l’application ou
l’interprétation des idées exposées dans cet ouvrage.
PRÉFACE
QUE SE PASSE-T-IL?
Trois repas par jour (ou six petits Pas besoin de repas réguliers si la
repas) pour que «la machine production d’insuline est modérée
fonctionne». Repas sautés = et que vous reprogrammez vos
métabolisme ralenti, faible taux gènes pour brûler les graisses.
d’énergie, effondrement Le jeûne ponctuel devient un outil
musculaire, fringales sucrées et de gestion efficace du poids.
risque de boulimie future.
LE RENFORCEMENT MUSCULAIRE
Ah, ce mot vous rappelle des Fait partie intégrante d’un mode de
souvenirs de jeunesse! Mais qui a vie sain et équilibré. Des jeux de
le temps de jouer de nos jours? plein air actifs et peu structurés
sont adaptés à tous les âges. Il est
scientifiquement prouvé que le jeu
augmente la productivité et aide à
gérer le stress.
L’EXPOSITION AU SOLEIL
LOI N° 7 JOUEZ
Nos ancêtres passaient tous les jours des heures à diverses formes
d’interactions sociales sans lien avec leur «activité» principale qui consistait
à trouver le gîte et le couvert et à s’occuper de leurs petits. Les études
consacrées aux chasseurs-cueilleurs modernes montrent qu’ils travaillent le
plus souvent pendant une durée bien inférieure aux 40 heures
hebdomadaires du travailleur moderne et ont plus de loisirs. Grâce à sa
théorie de «la richesse de la société primitive», l’anthropologue Marshall
Sahlin avance l’idée que les chasseurs-cueilleurs peuvent atteindre la
richesse (une définition certes plus littérale que celle qui nous est familière,
entachée de consumérisme), en ayant moins de désirs et en les satisfaisant
dans la vie quotidienne normale.
Une fois que Grok avait cueilli sa ration quotidienne de racines, pousses,
noix et baies, il avait le temps de jouer. Le jeu avait pour effet de renforcer
les liens familiaux et intergénérationnels, de le détendre des stress fréquents
qui menaçaient sa vie et de le préparer aux défis physiques de la vie
quotidienne.
De nos jours, le jeu n’est plus qu’un mot. Nous cueillons toujours des
mûres à nos moments de loisir mais elles se trouvent désormais sur les sites
internet et s’accompagnent de nombreux messages publicitaires et offres
commerciales. La vie moderne à l’origine d’une stimulation incessante ainsi
que la mentalité consumériste propre à l’économie de marché rendent le jeu
plus important que jamais mais plus difficile à programmer. Prenez du
temps tous les jours pour débrancher du travail ou de vos corvées
quotidiennes et jouez de manière déstructurée. Surtout, si vous avez des
enfants, vous pouvez leur montrer que le jeu est l’affaire de toute une vie et
apprendre quelques petites choses au passage! Le jeu est avant tout
amusant. Il a des vertus compensatoires mais offre aussi des avantages
biochimiques en libérant des endorphines et permet de contrebalancer
sainement les stimulations excessives que nous impose l’ère numérique.
LOI N° 8 EXPOSEZ-VOUS SUFFISAMMENT AU
SOLEIL
Les hommes (et les femmes) des cavernes ne passaient pas leurs journées
dans des grottes. Ils se livraient à l’extérieur à leurs activités de survie ou de
loisirs. L’exposition régulière au soleil permettait à Grok de fabriquer de la
vitamine D en grande quantité, élément essentiel au bon fonctionnement des
cellules. Il est presque impossible d’obtenir assez de vitamine D par
l’intermédiaire des seuls aliments. Nous devons fabriquer cet élément en
exposant à long terme de grandes surfaces de peau au soleil. L’organisme
peut stocker la vitamine D l’été et la dispenser l’hiver.
Aujourd’hui, s’exposer suffisamment au soleil est loin d’être acquis avec
notre goût pour les espaces confinés et notre obsession de la protection
quand nous nous aventurons sous le grand méchant soleil. D’après les
experts, un grand nombre de problèmes de santé graves vient de ce
changement relativement important de mode de vie. Outre l’apport essentiel
en vitamine D, la lumière du soleil a aussi un effet puissant sur l’humeur. Si
vous vous exposez régulièrement au soleil, vous passez du temps dehors.
Prendre le temps de profiter d’un cadre positif est un excellent moyen de
compenser le stress. Des doses régulières de soleil, d’air frais et d’espace
permettent réellement d’énergiser vos cellules sur le plan biochimique. Si
les coups de soleil ne sont évidemment pas conseillés, arborer un léger hâle
toute l’année indique que vous avez une dose correcte de vitamine D.
ÇA Y EST!
Mis à part l’acte de reproduction, je vous mets au défi de nommer d’autres
comportements ayant façonné nos gènes et jouant aujourd’hui un rôle
essentiel pour notre santé et notre bien-être. Est-ce vraiment aussi simple?
La prévention et le traitement de l’obésité, du diabète, des maladies
cardiaques, du déclin physique, de la plupart des cancers et du stress en
général excessif de l’homme moderne seraient-ils contenus dans nos gènes?
Vous trouverez sans doute des détracteurs pour sélectionner des extraits de
ce projet et en faire la critique mais le principe est irréfutable: nos gènes
sont adaptés à une existence de chasseur-cueilleur car c’est de cette manière
que les Homo sapiens ont passé la grande majorité de leur temps sur Terre.
Les gènes qui se retournent contre vous pour engendrer des maladies
cardiaques, du diabète, de l’athérosclérose, de l’hypertension, de l’arthrite,
un taux de cholestérol élevé et la plupart des maladies dégénératives
peuvent être reprogrammés pour révéler un corps plus mince, plus
énergique, en meilleure forme, pour ralentir de manière significative le
processus de vieillissement et réduire le risque de blessure, de maladie et de
burn-out. Le secret consiste à faire ce qu’il faut, à savoir adopter des
habitudes de vie favorables à la bonne expression des gènes et à éviter
celles qui ont des résultats négatifs.
Vous noterez les avantages que procurent les lois du Modèle paléo en
l’espace de quelques jours seulement et non de quelques semaines ou
quelques mois. Vos gènes sont constamment actifs, que ce soit pour vous
aider à créer, à régénérer ou à maintenir l’homéostasie ou pour vous démolir
sans le vouloir. Tout est lié aux signaux que vous leur fournissez à travers
vos choix en matière d’alimentation, d’exercice ou de mode de vie.
RÉCAPITULATIF
1• GROK
Au terme de deux millions d’années d’évolution, la survie du plus fort a abouti à la création de
l’homme ultime… il y a 10 000 ans! Grok est le surnom que j’ai donné à notre modèle d’homme
primal, plus grand, plus fort et à de nombreux égards en meilleure santé que nous. Peu après,
l’avènement de l’agriculture a éliminé le principal facteur de sélection sur Terre à savoir la famine.
La civilisation s’est en réalité traduite par un ralentissement de l’évolution et un ramollissement des
hommes. Cependant, notre ADN étant quasi identique à celui de Grok, nous pouvons imiter et
adapter son comportement fondé sur l’évolution, au XXIe siècle afin de jouir de la meilleure santé
possible. Notre santé dépend de la manière dont les gènes réagissent aux signaux émis par
l’environnement immédiat. Le Modèle paléo consiste en 10 lois simples permettant d’orienter les
gènes pour créer un homme moderne énergique, heureux, en bonne santé, mince, fort, intelligent et
productif.
2• L’ALIMENTATION
Mangez des aliments d’origine animale et végétale. Évitez les produits transformés (le sucre, les
céréales, les légumineuses et les plats tout préparés comportant des graisses transformées). Les
céréales, longtemps considérées comme bonnes pour la santé, stimulent néanmoins la libération
excessive d’insuline et sont moins nourrissantes que les fruits, les légumes, les noix, les graines et les
produits d’origine animale. Un régime fondé sur les céréales et dans une moindre mesure les
légumineuses inhibe le métabolisme des graisses et fait le lit de maladies graves.
3• L’EXERCICE
Bougez souvent à un rythme lent (faites de la marche, du jogging, des randonnées et évitez les
séances excessives de cardiotraining intense), soulevez des objets lourds (lors de séances de
renforcement musculaire régulières, brèves et intenses) et piquez de temps en temps un petit sprint
pour stimuler l’hormone de croissance, les muscles, réduire les tissus adipeux et retarder le processus
de vieillissement.
4• LE MODE DE VIE
Dormez suffisamment (le sommeil répare les muscles et rajeunit le cerveau). Trouvez du temps dans
votre agenda chargé pour jouer (le jeu détend et améliore sur le plan chimique le bien-être
émotionnel et mental). Prenez le soleil (il stimule la production, essentielle, de vitamine D et
contribue à compenser les effets négatifs d’un confinement excessif). Évitez les erreurs stupides en
étant hypervigilant et en gérant les risques de la vie quotidienne. Utilisez votre cerveau pour pratiquer
des activités créatives qui compensent les éléments répétitifs ou intellectuellement peu
enthousiasmants de notre existence.
La marche de Grok
Grok et sa compagne de longue date ont deux enfants, un fils de 12 ans et
une petite fille d’un an. Deux autres enfants sont morts en bas âge,
traumatisme inhérent à la vie paléo. Grok et son petit groupe de 20
personnes vivent dans ce que nous appelons aujourd’hui le Bassin Parisien.
Le climat y est frais et humide et de grandes forêts poussent grâce à des
températures moyennes basses pour cette ère. Les baies, les fruits, les
feuilles, les racines, les noix et les graines fournissent l’essentiel de
l’alimentation de Grok. Grok chasse une grande variété d’animaux et sans
doute aussi une grande quantité de poissons et de mollusques, car il est bien
placé sur la ligne de partage des eaux. Il s’attaque probablement à du gros
gibier (mammouths, ours, loups, cerfs, etc.) mais comme nombre de ces
animaux étaient alors en phase de déclin, il se nourrissait plutôt de petits
mammifères comme les lapins, les écureuils et les taupes.
La journée de Grok commence naturellement au lever du soleil. Grok et
sa famille s’éveillent facilement grâce au chant des oiseaux. Ils possèdent
un abri simple mais confortable: une hutte en forme de dôme recouverte de
chaume, constituée de branches et de broussailles. La routine du matin a
lieu au milieu des babillements éternels du bébé d’un an. Il faut d’abord
préparer le repas du matin. La compagne de Grok donne le sein au bébé, le
lait maternel étant l’aliment humain le plus nourrissant. Dans quelques
mois, le bébé commencera à manger des aliments solides tout en continuant
à s’alimenter au sein pendant trois ans. Cela lui permettra de grandir et
permettra à son système immunitaire de se confronter aux problèmes de
santé rencontrés et surmontés par sa mère.
Le fils de Grok prend également un petit déjeuner énergétique. C’est
maintenant la fin de l’été et les nourritures délicieuses abondent sous la
forme de grosses larves ou de baies locales alors arrivées à maturité.
L’abondance actuelle contraste avec le manque d’aliments typiques l’hiver
dernier dû à des pluies inhabituelles et importantes. Heureusement, Grok et
sa famille ont exploité leur capacité génétique à mobiliser efficacement
leurs adipocytes et à compenser le déficit calorique de leur régime. La
famille s’est également adaptée à l’hiver en dormant davantage et en
réduisant ses activités quotidiennes.
Le fils s’acquitte avec plaisir de la tâche consistant à ramasser un panier
de baies et revient au camp. Après le petit déjeuner, les membres de la
famille préparent les objets nécessaires à leurs efforts quotidiens: ils rangent
les récipients tressés, aiguisent leurs armes rudimentaires, des lances par
exemple et préparent la nourriture (surtout des noix et des graines) prévue
pour les déplacements de la journée. Aujourd’hui, ils vont marcher
longtemps pour cueillir des baies et peut-être chasser du petit gibier. Tout le
monde est impatient même si la température est élevée et la marche plus
longue que leurs déplacements habituels car ils vont pouvoir se rafraîchir
dans la rivière au milieu de la journée.
Après un petit déjeuner copieux, la famille se met en route, la mère porte
le bébé et le pré-adolescent lance des pierres aux écureuils. Arrivés à la
rivière, ils se régalent de baies et de coquillages d’eau douce, boivent de
l’eau propre, se baignent avec bonheur, s’éclaboussent et sautent des
rochers dans l’eau claire et vive. La brève exposition de Grok à l’eau froide
n’est pas seulement source de plaisir. Il l’ignore mais cette activité est
considérée comme «un facteur de stress naturel et positif». En effet, elle
stimule les fonctions immunitaires et antioxydantes, réduit l’inflammation
et la douleur, augmente la circulation sanguine et les fonctions
lymphatiques, ce qui est particulièrement bénéfique pour les muscles
fatigués.
Après sa baignade, Grok se prélasse sur un rocher chauffé par le soleil.
Ses yeux se ferment progressivement et il s’endort pour une sieste
roborative. Dès qu’il a les yeux fermés, son corps est soumis à des
changements hormonaux positifs. Les humains se sont adaptés pour tirer un
bénéfice maximal des siestes même courtes. L’une des raisons est que la
nécessité de rester vigilant la nuit pour se prémunir des prédateurs ou
d’autres dangers a rendu difficile jusqu’à une date récente les «bonnes nuits
de sommeil». D’autre part, le rythme détendu de la vie primale se prêtait
aux siestes. Grok plonge rapidement dans le sommeil «delta» le plus
profond et le plus réparateur. L’hormone du stress diminue et les messagers
chimiques du cerveau s’équilibrent ce qui lui permet de se réveiller frais et
dispos 20 minutes plus tard. La petite fille en profite pour s’assoupir
beaucoup plus longtemps dans son porte-bébé alors que la famille s’éloigne.
Vêtus de jupes en fibres végétales et en peau, les membres de la famille
se déplacent sans effort pieds nus sur un terrain vallonné puis sur un sentier
animalier de fortune. Le sol est couvert de pierres et de débris végétaux, de
bogues piquantes par exemple, mais ils avancent adroitement pendant des
heures sans même une crampe ou un orteil écrasé. Même à 12 ans, le fils de
Grok a déjà une excellente résistance cardiovasculaire, une grande force
musculaire et un excellent sens de l’équilibre. Et, comme les défis
physiques lui sont habituels, il ne se plaint sans doute pas de la longueur du
trajet ou de l’ennui. Les parents font de nombreuses pauses pour lui donner
des indications sur les plantes, lui faire observer des traces animales et lui
donner d’autres leçons sur l’environnement qui assureront sa sécurité
lorsqu’en grandissant, il assumera des responsabilités toujours plus
stimulantes et précieuses pour un chasseur-cueilleur.
Comme tous les hommes il y a 10 000 ans, Grok et sa famille ont une
taille et un poids similaire à celui des membres d’une famille moderne mais
ils ont beaucoup plus de muscles et moins de graisses. Grok arbore un corps
avec un taux d’adipocytes minimal et le physique équilibré d’un
décathlonien actuel. Pardonnez-moi l’expression mais selon les normes
actuelles, la compagne de Grok serait probablement qualifiée de sexy. Son
mode de vie actif lui donne les attributs frappants d’une ballerine, d’une
gymnaste et d’une triathlète, le tout avec un physique primal enviable.
Alors que Grok avait initialement prévu de revenir au camp permanent
le soir même, il discute brièvement avec sa compagne d’un changement de
programme spontané, consistant à dormir à l’extérieur. Comme la vie de
Grok comporte peu d’attentes et de complications, la famille n’a pas de mal
à prendre vite des décisions importantes bien qu’elle ne soit pas préparée à
dormir dehors. Cela signifie simplement quelques heures de travail
supplémentaires pour trouver les matériaux et construire un abri temporaire,
faire un feu et trouver de quoi dîner. Pas d’inquiétude, ils sont en sécurité
tous les quatre et acceptent tout ce que la nature peut leur apporter.
Grok et son fils se mettent vite en chasse. Nous serions surpris par le
caractère primitif de leurs armes mais le duo est capable d’utiliser son
instinct et son extraordinaire intelligence du monde naturel pour trouver
rapidement deux lapins pour le dîner. Alors qu’ils rentrent au camp, un ours
brun, attiré par l’odeur et prêt à les tuer pour manger les lapins, interrompt
grossièrement leurs plaisanteries joyeuses. Un afflux d’hormones du stress
envahit les veines de Grok. Il transmet immédiatement à son fils une liste
d’instructions détaillées (recule lentement, regarde-le dans les yeux, etc.).
Ce dernier approuve calmement, se retenant, dans son intérêt, de hurler ou
de courir. Grok, qui semble ne pas craindre cette créature menaçante, repose
calmement les lapins sur le sol et rejoint prudemment son fils pour prendre
la fuite. L’ours émet quelques grognements sonores pour montrer qui est le
maître, ramasse sa «prise» et s’éloigne lentement. Grok et son fils piquent
un sprint endiablé pendant 60 secondes pour échapper à la vue du prédateur.
Vingt minutes plus tard, les substances du stress se sont dissipées, le
débriefing père-fils est complet et Grok arrive au camp les mains vides, en
haussant les épaules, et, très probablement le sourire aux lèvres. Ce geste
résume l’état d’esprit nécessaire à l’incertitude de la vie primale. C’est un
mécanisme d’adaptation intégré à nos gènes: «Don’t worry. Be happy».
La compagne de Grok a découvert des plantes à feuilles vertes qu’ils
mangeront crues ou légèrement cuites sur un feu de camp accompagnées de
quelques pommes de terre sauvages. L’analyse informatique du contenu
nutritif de la nourriture consommée par la famille au cours d’un mois
typique même en l’absence de lapins révèlerait un niveau optimal de
glucides, de protéines, de lipides, de vitamines, de minéraux, de fibres,
d’antioxydants et d’autres éléments nécessaires à une forme exceptionnelle
et à une santé resplendissante. De même, si Grok faisait une analyse de
sang, cet homme primitif serait le grand gagnant au regard des normes de
santé actuelles: pas de taux élevé de protéine C-réactive (indiquant une
inflammation indésirable), des taux de cholestérol, de triglycérides, de
glycémie et d’insuline idéaux et une absence de déficiences nutritives,
aujourd’hui répandues.
Après le dîner, la famille s’attarde autour du feu une heure ou deux, se
détend et raconte des histoires au coucher du soleil. Ce temps consacré tous
les soirs à la famille dépasse probablement de beaucoup le temps qu’une
famille moyenne passe avec ses enfants pendant une semaine entière.
Quand le soleil se couche, Grok et sa famille sont prêts pour une bonne nuit
de sommeil.
LE RÊVE MODERNE DÉBRANCHÉ (OU DEVRIONS-
NOUS DIRE «BRANCHÉ?»)
Notre famille moderne, les Korgs, (Grok à l’envers) habitent en Île-de-
France, au même endroit que Grok, dans une ville aujourd’hui appelée
Dammarie-les-Lys. Dammarie-les-Lys est une communauté de taille
moyenne, au revenu moyen, située sur un méandre de la Seine, à une heure
seulement en voiture de la zone urbaine de Paris. Les Korgs et les centaines
d’autres familles qui vivent comme eux dans des cités dortoir à l’extérieur
de la couronne parisienne, pensent bénéficier du meilleur des deux univers:
un accès «facile» aux salaires de Paris, des logements abordables – le prix
moyen des logements à Dammarie-les-Lys est inférieur à la plupart des
logements comparables de la zone métropolitaine – moins d’embouteillages
et de bonnes offres culturelles, éducatives ou récréatives. Les deux heures
que passe Christophe Korg dans sa voiture semblent le prix à payer pour
vivre dans un cadre serein.
Le monde de Tom
Nous n’avons pas beaucoup parlé du fils des Korgs, Tom, ce qui n’a rien
d’étonnant car il est émotionnellement coupé de sa famille occupée et
puissamment influencé par ses pairs qui le poussent dans des directions
contraires à une vie de famille stable. Plus jeune, Tom était naturellement
actif et passait des heures dehors à jouer et à courir. Malheureusement, en
grandissant, les distractions technologiques plus sédentaires ont accaparé le
préadolescent et les jeux innocents de cour de récréation ont cédé la place
aux compétitions organisées.
Si Tom a des capacités athlétiques innées, il lui manque l’esprit de
compétition et l’agressivité nécessaires aux jeunes athlètes pour atteindre
l’excellence. N’ayant pas le temps d’établir des liens avec son fils,
Christophe commet l’erreur, d’ailleurs fréquente, d’entourer l’expérience
athlétique de son fils d’encouragements et de manifestations d’émotion
déplacées que ce dernier prend pour une critique ou de l’attente de résultats.
À l’adolescence, Tom ne fait plus de sport en groupe et se plonge dans un
nouveau phénomène culturel, les jeux en ligne tels World of Warcraft et
Runerscape où le joueur endosse une identité numérique et agit dans un
monde virtuel avec d’autres joueurs pendant huit ou dix heures d’affilée. À
l’école, ses notes sont correctes mais inférieures à son potentiel et il se
comporte souvent mal en cours. Lors d’une conversation téléphonique, le
conseiller principal d’éducation avance le Trouble Déficit de l’Attention /
Hyperactivité (TDAH) comme cause principale à ce comportement.
Au dîner, lorsque Christophe lui pose exactement les mêmes questions
qu’au petit déjeuner à propos de sa décision de ne pas participer aux
qualifications de l’équipe de basket, Tom a le sentiment de vivre au milieu
de fous. L’adolescent est bien sûr vexé, ne sachant pas que l’effet
secondaire le plus fréquent du somnifère Stilnox est la perte de mémoire à
court terme et que Christophe ne se souvient donc vraiment que très peu de
leur conversation d’il y a douze heures (huit heures après avoir pris le
médicament).
L’échange dégénère en dispute, faisant remonter à la surface de
nombreux ressentiments refoulés. Christophe décide de prendre rendez-
vous chez un psychiatre pour son fils. Après deux séances, ce dernier
diagnostique une hyperactivité et lui prescrit de la Ritaline, une
amphétamine. Et ce, malgré une controverse grandissante liée à la
prescription de ce médicament à des enfants ne présentant pas de
symptômes graves et en l’absence de vrai diagnostic clinique et malgré le
lien potentiel entre ce médicament et de graves troubles cardiovasculaires.
Ce sont plus vraisemblablement des facteurs émotionnels, le manque
d’exercice suffisant et de mauvaises habitudes alimentaires (consommation
excessive de sucre, prise régulière de caféine et manque de bonnes graisses)
qui expliquent le comportement hostile de Tom en classe.
Malheureusement, les effets puissants de la Ritaline sur son corps en pleine
croissance constitueront un nouvel obstacle à son équilibre mental et
physique durant ses futures années de lycée.
Tout en critiquant par le menu les habitudes des enfants en matière
d’alimentation, de sommeil ou d’exercices et leurs chahuts de lycéens, vous
penserez peut-être: «Mais, où est le problème?» Tom et des millions de ses
congénères réussiront leurs années de lycée malgré leurs habitudes
légèrement contestables.
C’est vrai, les jeunes gens sont incroyablement résistants au cas où vous
l’auriez oublié. Avec l’accélération du métabolisme et l’afflux d’hormones
dans le sang, l’énergie brute (en fait primale) de la jeunesse vient souvent à
bout de la fatigue potentielle liée à l’effet du Red Bull qui s’estompe. Nous
pouvons tous attester de la différence existant entre grande et méga forme
physique. À 58 ans, je suis ravi à l’idée d’être plus ou moins capable de
jouer au frisbee extrême avec mon fils adolescent Kyle jusqu’à ce que nous
tombions de fatigue. Pendant que je lèche mes plaies et soigne mes
foulures, il attrape une pomme, son skateboard (et bien sûr aussi son
casque, n’oubliez pas la règle 9) et se précipite dehors vers une nouvelle
activité.
Cependant, si nous considérons que nos gènes, même jeunes, sont
prédisposés à toutes sortes de problèmes si nous leur donnons le mauvais
environnement (et donc les mauvais signaux), nous en concluons qu’il
s’agit d’une question de temps. Vous vous souvenez de ces étudiants aux
abdos saillants qui buvaient des barils de bière tous les week-ends? Dix ans
plus tard, vous les retrouvez avec une barrique en guise d’estomac buvant
des packs de six tous les week-ends. En tant que parent ou figure influente,
vous pouvez montrer aux enfants l’importance d’un mode de vie sain, et
leur inculquer un profond respect de leur corps et une compréhension de la
manière dont ils peuvent en tirer le meilleur. Cela leur permettra de se
préparer un avenir différent de celui, extrêmement inquiétant, prévu par de
nombreux experts, à savoir pour la première fois dans l’histoire, une
espérance de vie plus courte que celle de leurs parents.
Ces estimations ont été établies à partir d’études consacrées à la civilisation des
Bushmen africains, un peuple de chasseurs-cueilleurs modernes.
Temps libre: loisirs et lectures éducatives (24 minutes), conversations sensées avec les
enfants: 3,5 minutes.
RÉCAPITULATIF
1• LE MODE DE VIE DE GROK
Grok était confronté à des difficultés inimaginables mais avait à de nombreux égards une meilleure
santé que celle des hommes modernes. Alors que les taux de mortalité infantile et de mortalité par
accident ou attaque de prédateurs étaient bien plus élevés qu’aujourd’hui, Grok pouvait jouir d’une
santé robuste et d’une excellente forme physique jusqu’à 60 ou 70 ans s’il parvenait à éviter ces
tragédies.
La vie de chasseur-cueilleur impliquait un régime alimentaire animal et végétal, des heures
d’exercice en aérobie quotidiens modérés et de brefs efforts occasionnels intenses. L’existence
primale était plus simple et plus lente. Les événements stressants fatals étaient peu fréquents et
duraient peu de temps. Ce type d’existence est davantage en accord avec notre composition génétique
que le stress incessant de la vie moderne.
3• VOTRE FAMILLE
Il est essentiel que vous et votre famille vous éloigniez de ces tendances culturelles nuisibles et créiez
une réalité différente. La modification des habitudes diététiques selon les recommandations du
Modèle paléo et la réduction du temps consacré à la technologie en faveur d’interactions familiales
détendues vous aideront à renverser l’effrayante dynamique familiale caractéristique de l’histoire des
Korgs.
CHAPITRE 3
LA PHILOSOPHIE ALIMENTAIRE DU
MODÈLE PALÉO: «CES GÈNES SONT-ILS
RESPONSABLES DE NOTRE
APPARENCE?»
• Devenir une machine à brûler les graisses: lorsque vous réduisez votre
consommation de céréales, de sucres et d’autres glucides simples en faveur
des aliments d’origine végétale et animale, votre niveau d’insuline et de
glucagon sera bien équilibré ce qui vous permettra d’utiliser les acides gras
(issus à la fois de l’alimentation et des réserves) comme source de carburant
favori. Cela contribue à réguler quotidiennement le niveau d’énergie même
si vous sautez des repas. En revanche, la production excessive d’insuline
liée à un régime élevé en sucres exige de manger toutes les deux heures
pour faire grimper la glycémie descendue très bas.
• Gérer son poids sans effort: les aliments d’origine animale et végétale du
Modèle paléo sont beaucoup plus denses sur le plan nutritionnel que les
glucides transformés qui représentent un grand pourcentage de calories du
régime occidental standard. Si vous mangez comme Grok, vos besoins
nutritionnels seront satisfaits avec une quantité moindre de calories et vous
augmenterez de manière exponentielle votre consommation d’antioxydants
protecteurs. Deuxièmement, d’après les spécialistes, les protéines et les
graisses ingérées procurent une satiété plus importante et plus durable
qu’un régime riche en glucides. Enfin, lorsque vous consommez moins de
glucides et que votre production d’insuline baisse, vous avez en
conséquence moins faim (car l’insuline supprime le glucose du sang après
des repas ou des en-cas riches en glucides) et vous modérez intuitivement
votre apport calorique.
UN RÉGIME SPÉCIAL
Vous connaissez peut-être le programme Atkins, vieux de quelques décennies, et portant le
nom du Dr Robert Atkins, l’inventeur de ce régime faible en glucides. Au fil des ans, de
nombreux autres programmes (par exemple le régime Miami ou le régime Zone) se sont
affrontés pour remporter la suprématie. Les régimes best-sellers ont varié du plus crédible au
plus ridicule. Les adeptes d’Atkins et d’autres régimes faibles en glucides perdent en effet des
cellules adipeuses en limitant strictement les glucides et donc la production d’insuline.
Cependant, une alimentation faible en glucides jusqu’à l’obsession peut s’avérer malsaine à
long terme car elle limite l’apport en fruits et légumes, catégorie d’aliments la plus riche en
nutriments.
Le régime paléo conseille aussi d’éliminer les glucides transformés très néfastes et les sucres
mais les légumes et les fruits en représentent une composante essentielle. Les fruits et
légumes (principalement constitués de glucides) sont riches en nutriments mais faibles en
calories de sorte que des portions même généreuses ne produisent généralement que peu
d’insuline.
Je devrais plutôt parler de «fruits de saison» et ajouter qu’il faut modérer la consommation de
fruits. Si vous souhaitez réduire la quantité d’adipocytes, sachez que le fructose (le sucre des
fruits) est plus facilement transformé en graisses par le foie que d’autres sources de glucides
comme le sucre. Cela s’applique surtout si vous ne faites pas beaucoup d’exercice et si vos
réserves en glycogène sont importantes. En outre, nous avons accès depuis peu toute l’année à
des fruits cultivés plus sucrés que les fruits sauvages cueillis par Grok durant leur courte
saison de maturité. L’été, donnez la priorité aux baies locales mais freinez votre
consommation de mangues et d’ananas si vous voulez vous transformer en machine à brûler
les graisses.
En raison de son aspect global, je ne qualifierai pas le programme paléo de régime. Ce
programme est un mode de vie. Il donne des directives alimentaires importantes mais
extrêmement souples. Je préfère appliquer les lois alimentaires en conjonction avec les huit
autres lois du Modèle paléo afin d’en améliorer les résultats.
Mais, ce n’est pas tout! Si le maintien de tout ce glucose dans le sang est
très négatif, un taux élevé chronique d’insuline est presque pire. Un excès
d’insuline est très propice aux inflammations et peut avoir des
conséquences catastrophiques. Les scientifiques savent qu’au sein d’une
espèce, les représentants qui produisent le moins d’insuline dans leur vie
vivent généralement plus longtemps et en meilleure santé.
D’autre part, on considère désormais l’excès d’insuline comme le
déclencheur central de l’athérosclérose. L’insuline favorise l’agrégation des
plaquettes (des plaquettes collantes forment plus facilement des caillots) et
la conversion des macrophages (des cellules du système immunitaire) en
cellules se remplissant de cholestérol et s’accumulant sur les parois des
artères. À la fin du processus, il y a ce qu’on appelle une plaque d’athérome
formée de graisse et de plaquettes qui va boucher l’artère, une situation
aggravée par un taux d’agrégation élevé des plaquettes et un sang épais. En
outre, l’insuline fait baisser le taux d’oxyde nitrique (un composé qui
amollit l’endothélium, l’enveloppe des artères), ce qui rigidifie les parois
des artères. Ce phénomène augmente la pression sanguine et la force de
projection du sang contre la paroi des artères ce qui exacerbe
l’athérosclérose. J’évoquerais plus en détail l’enchaînement des événements
à l’origine de l’athérosclérose et ce que vous pouvez faire pour la prévenir
dans le paragraphe consacré au cholestérol.
Une fois que vous avez compris le processus, il est instructif de réaliser
à quel point l’exercice physique est important pour développer et conserver
une sensibilité des cellules à l’insuline (parallèlement à une alimentation
faible en glucides, bien sûr). Si vos cellules hépatiques et musculaires sont
fréquemment vidées de leur glycogène lors de séances sportives brèves et
intenses (un peu de glucose est aussi brûlé durant de longues séances
lentes), vous parvenez à brûler des calories mais aussi à faire le plein de
nutriments. L’insuline acheminera alors les nutriments vers votre foie et vos
muscles au lieu de l’envoyer directement vers les adipocytes. Si vous êtes
sédentaire et suivez un régime riche ou moyennement élevé en glucides, il
n’y a pas de pression sélective (pour reprendre à bon escient un terme issu
de nos concertations sur l’évolution) pour être sensible à l’insuline. Mon
programme à toute épreuve pour prévenir ou, oserai-je dire, soigner le
diabète de type 2, l’obésité et les maladies cardiaques, quelle que soit la
prédisposition génétique des personnes concernées, consiste à s’entraîner en
suivant les lois du Modèle paléo et à modérer la production d’insuline.
Les taux de l’hormone de croissance et d’autres hormones importantes
pour la santé sont également affectés par la résistance à l’insuline.
L’hypophyse fabrique l’hormone de croissance qui est ensuite envoyée au
foie pour signaler la production de facteurs de croissance analogues à
l’insuline (IGF). Un grand nombre de nos cellules possèdent à leur surface
des récepteurs adaptés aux IGF. Comme sa structure est similaire, l’insuline
s’associe à ces récepteurs empêchant les IGF de remplir leur office.
L’excès d’insuline interfère également avec la fonction thyroïdienne. La
glande thyroïde produit une hormone appelée T4, transformée en hormone
T3 par le foie qui est essentielle au contrôle du métabolisme énergétique. Si
votre foie devient résistant à l’insuline, la conversion d’hormone T4 en T3
baisse de manière spectaculaire. Cela réduit la vitesse de métabolisme,
augmente le stockage des graisses, et diminue le niveau d’énergie et le
fonctionnement du cerveau.
Un niveau d’insuline élevé sur une longue période freine aussi la
synthèse des hormones sexuelles, et fait notamment baisser brutalement le
taux de testostérone et de DHEA. Le taux d’hormones sexuelles décline
naturellement avec l’âge mais cette hypothèse phare de l’industrie anti-âge
très lucrative est très probablement exacerbée par la résistance à l’insuline
et pas seulement par le simple passage des saisons. Souvenez-vous, si Grok
avait de la chance, il pouvait jouir d’une bien meilleure santé et d’une bien
meilleure forme à 70 ans que la plupart des baby-boomers.
Les hormones sexuelles sont véhiculées dans le sang par des protéines
particulières, les globulines, jusqu’aux organes et tissus cibles sur lesquels
elles agissent.
Lorsqu’il y a un excès d’insuline, ces hormones peuvent rester liées aux
globulines au lieu d’être acheminées vers les cellules cibles (par exemple le
cerveau, les organes sexuels, la glande surrénale). Même un régime
hormonal anti-âge coûteux ne peut vaincre cet état indésirable causé par
l’excès d’insuline.
La stratégie idéale consiste clairement à utiliser l’insuline dont vous
avez besoin pour reconstituer les réserves en glycogène hépatique et
musculaire, développer les muscles et les autres tissus grâce aux acides
aminés et, enfin, transporter les acides gras, indispensables à plusieurs
fonctions métaboliques essentielles (notamment le stockage de l’énergie).
En équilibrant de manière optimale l’insuline et le glucagon, vous agissez
comme un distributeur de billets toujours prêt pour des dépôts ou des
retraits sur la base de vos besoins énergétiques quotidiens. L’insuline est
clairement un élément essentiel à la vie. Seule la surproduction chronique
d’insuline (également appelée hyperinsulinisme) est négative. Rien de plus
simple: si votre alimentation, calquée sur le Modèle paléo, convient à vos
gènes, vous pourrez rentrer dans votre jean.
Les protéines
La plupart des chercheurs en nutrition s’accordent sur le fait que les
protéines sont essentielles au développement et à la réparation des tissus et
favorisent en général la santé. Les quantités recommandées varient selon les
médecins et les nutritionnistes mais la plupart d’entre eux s’accordent sur 1
à 2 g de protéines par kilogramme de masse corporelle maigre et par jour.
Grok et sa famille consommaient probablement certains jours deux à trois
fois cette quantité, alors si vous dépassez ponctuellement cette ration ou
n’êtes pas du style à vous inquiéter pour ce genre de choses, vous êtes
quasiment sûr de rester dans des limites raisonnables.
Pour calculer ou effectuer une estimation de votre masse corporelle
maigre, vous devez d’abord déterminer votre poids total de graisses
corporelles et son pourcentage. La plupart des professeurs de gym peuvent
vous aider sur ce point, certains pèse-personnes donnent aussi ces valeurs,
ou vous pouvez tout simplement faire une estimation grossière en sachant
qu’en moyenne un homme et une femme en assez bonne forme possèdent
respectivement 15% et 22% de graisses corporelles. Multipliez votre poids
par le pourcentage de graisses corporelles pour obtenir le poids «gras» puis
retranchez ce chiffre de votre poids pour obtenir votre masse corporelle
maigre. Par exemple, une femme pesant 70,5 kg avec 25% de graisses
corporelles (17,7 kg), a une masse corporelle maigre de 52,7 kg (70,5 –
17,7 = 52,7).
L’apport minimal en protéines est d’environ 0,5 g par kilo de masse
maigre. Les personnes modérément actives ont besoin d’environ 1,5 g et les
personnes très actives d’environ 2 g par kilo. Une fois de plus, le fait que
vous comptiez ou même que vous arriviez à satisfaire cette exigence tous
les jours ne m’intéresse pas. Vous parviendrez intuitivement à une quantité
de protéines confortable au terme d’une semaine de Modèle paléo. Vous
découvrirez qu’il est assez facile de manger 2 g de protéines par kilo de
masse maigre sans le programmer et plutôt difficile d’en ingérer beaucoup
plus de 4 g par kilo sans vous forcer. Si vous modérez votre consommation
de glucides transformés et évitez les pics d’insuline et les fringales sucrées,
vous n’aurez tout simplement pas aussi faim.
Si vous avez suffisamment de glycogène stocké dans le foie et les tissus
musculaires (ce qui n’est pas un problème pour la plupart des gens à moins
que vous ne fassiez des exercices d’endurance intenses et stressants ou que
vous ne restreigniez beaucoup votre consommation de glucides comme lors
d’un régime de type Atkins) et que votre organisme trouve le reste de
l’énergie dans les lipides, les protéines consommées servent probablement à
réparer les tissus ou à développer les cellules ou les enzymes. Les partisans
de l’affirmation conventionnelle «une calorie est une calorie» répliqueront
que les calories superflues sont toujours emmagasinées sous forme de
graisses quel que soit leur état initial au moment de l’ingestion. C’est vrai,
bien sûr (Le Modèle paléo n’aime pas ennuyer les scientifiques!) et quand
nous consommons une nourriture riche en glucides, donc génératrice
d’insuline, ces calories superflues sont effectivement stockées sous forme
de graisses. Mais, nous devons nous demander ce que deviennent les
calories superflues quand la quantité d’insuline dans le sang est faible (étant
donné qu’il est difficile de les stocker sous forme de graisses sans que
l’insuline ne les transporte dans les adipocytes). Aucun problème: le corps
réagira en augmentant la vitesse du métabolisme (pour brûler davantage de
calories au repos) et en augmentant la production de corps cétoniques qui
peuvent être brûlés ou excrétés (nous en parlerons davantage sous peu).
En résumé, si vous êtes du style à surveiller en détail votre
consommation de macronutriments, je vous suggère d’essayer d’abord de
satisfaire vos exigences en matière d’apport protéique parmi les actions
dont nous avons parlé plus tôt. Donnez la priorité aux protéines de qualité
issues de produits animaux bio ou élevés en pâturages.
Les glucides
Si vous avez oublié tout ce que vous avez appris en biologie, retenez bien
ceci: les glucides contrôlent l’insuline et l’insuline contrôle le stockage des
graisses. Les glucides ne sont pas des composants structurels du corps au
contraire des protéines. Ils servent seulement de carburants brûlés
immédiatement en étant acheminés vers les muscles et les différents
organes ou stockés pour une utilisation ultérieure. Toutes les formes de
glucides, qu’ils soient simples ou raffinés, sont finalement converties en
glucose que le cerveau, les globules rouges, et les cellules nerveuses
privilégient généralement en tant que carburant. À titre de référence, un peu
moins d’une cuiller à café de glucose dissoute dans le sang (environ 4,7
litres de sang pour un homme de 73 kg) représente un niveau optimal de
glucose sanguin.
Chez la plupart des gens en bonne santé, le glucose qui n’est pas
immédiatement brûlé – les muscles en action préfèrent le glucose s’il est
disponible mais n’en ont pas absolument besoin sauf s’ils travaillent à forte
intensité pendant de longues durées – est d’abord stocké sous forme de
glycogène dans les cellules musculaires et hépatiques. Lorsque ces cellules
sont remplies, le glucose est transformé en acides gras et stocké dans les
adipocytes. C’est la tâche de l’insuline de transporter le glucose dans le
sang et de l’acheminer à destination (quel que soit son site de stockage)
rapidement.
À moins que vous n’utilisiez une grande quantité de glycogène
musculaire tous les jours, vous n’avez aucune raison physiologique de
consommer des quantités élevées de glucides. En fait, les glucides ne sont
pas nécessaires à la survie contrairement aux graisses et aux protéines.
L’organisme possède plusieurs mécanismes de remplacement pour générer
du glucose en interne, à partir des protéines et des graisses alimentaires ou à
partir des protéines arrachées aux tissus musculaires (tout cela grâce à un
mécanisme appellé la néoglucogenèse). Certains chercheurs ont estimé que
l’organisme fabriquait jusqu’à 200 g de glucose tous les jours à partir des
graisses et des protéines contenues dans l’alimentation ou dans nos muscles.
Heureusement que le corps sait faire cela, car des civilisations entières ont
vécu des milliers d’années avec moins de 50 g de glucides par jour.
Cela dit, le Modèle paléo n’a pas pour objectif d’être très pauvre en
glucides car cette stratégie réduirait votre consommation de certains des
aliments les plus denses sur le plan nutritif à savoir les fruits et les légumes
(riches en vitamines et en antioxydants protecteurs). Je ne qualifierai pas
non plus le Modèle paléo de régime peu élevé en glucides dans la mesure
où il s’agit plutôt d’un régime éliminant les mauvais glucides.
Je ne vous conseille pas de contrôler vos rations alimentaires ni même
de calculer précisément votre consommation des différents
macronutriments. Il est vraiment facile de ne pas dépasser 100 à 150 g de
glucides par jour même si vous mangez une tonne de légumes colorés et
une assez grande quantité de fruits, mais ne consommez ni céréales ni
légumineuses comme le préconise le Modèle paléo. Par exemple, une
grosse salade verte, une petite assiette de choux de Bruxelles, une banane,
une pomme, une tasse de myrtilles et de cerises totalisent seulement 139 g
de glucides.
LA COURBE DES GLUCIDES. SPIRALE DE LA MORT OU BON ÉQUILIBRE?
La courbe des glucides caractéristique du Modèle paléo montre les
conséquences de l’ingestion des glucides sur l’organisme et dans quelle
mesure nous en avons besoin dans notre alimentation. La consommation de
glucides est un facteur décisif dans l’échec ou le succès de votre régime et
l’excès de glucides dans l’alimentation représente sans doute le
comportement moderne le plus destructeur. Éliminer les céréales et le sucre
de votre alimentation pourrait s’avérer la meilleure solution pour votre
santé.
• Entre 50 et 100 g par jour: la quantité idéale pour maigrir sans effort
Cette quantité minimise la production d’insuline et accélère le métabolisme
des graisses. En répondant aux exigences en matière d’apport protéique
quotidien, en mangeant des fruits et des légumes nutritifs et en se régalant
d’aliments délicieux à teneur élevée en lipides (viande, poisson, œufs, noix,
graines), vous pouvez perdre entre 500 g et 1 kg de graisses par semaine. Le
chapitre 8 expose quelques menus délicieux tenant compte de cette quantité
idéale.
Les lipides
La plupart des recherches sérieuses montrent que les conseils exhortant à
consommer peu de lipides sont parfaitement injustifiés. Consommer de
bonnes graisses d’origine animale et végétale favorise le fonctionnement
optimal de l’organisme. En outre, l’ingestion de lipides permet de se sentir
rassasié et satisfait ce qui n’est pas le cas avec les glucides. Les lipides
ayant peu d’impact sur le taux de glycémie et la production d’insuline et
étant beaucoup plus longs à métaboliser que les glucides, la consommation
d’une grande quantité de graisses vous donnera une sensation de
satisfaction profonde et durable.
Je comprends qu’il s’agit d’un sujet controversé qui suscitera des
oppositions. Efforcez-vous d’avoir une vision claire du problème, apprenez
à distinguer les bonnes graisses des mauvaises et à dénoncer les préceptes
conventionnels trompeurs qui voient d’un mauvais œil les aliments de base
à l’origine de l’évolution humaine. De nombreuses études ont tenté d’établir
un lien évident entre la consommation de graisses (ou de cholestérol) et les
maladies cardiaques mais aucune n’a prouvé qu’un régime élevé en lipides
pouvait causer des maladies cardiaques. Donc comment se fait-il qu’un
régime faible en lipides soit devenu la norme? À mon avis, les personnes,
d’ailleurs bien intentionnées et bien éduquées, favorables à ce régime sont
influencées par certains facteurs menant à la conclusion politiquement
correcte qu’un régime élevé en lipides est mauvais pour la santé.
2• Les glucides donnent mauvaise allure aux graisses: avec 9 calories par
gramme, les lipides sont denses. Si vous consommez trop de glucides (entre
150 et 300 g par jour ou davantage), produisez beaucoup d’insuline et
mangez une quantité appréciable de graisses parallèlement à une
alimentation riche en glucides, votre consommation de graisses vous fera
directement grossir. Vous connaissez le proverbe: «Qui est le premier, l’œuf
ou la poule?» Dans ce cas, ce n’est ni l’œuf ni la poule qui vous font grossir
mais les glucides! Les glucides entraînent un taux élevé d’insuline qui
dirige les graisses comme les protéines vers les adipocytes.
BIEN MANGER
Le Modèle paléo consiste à apprécier un mode de vie joyeux, sain et
équilibré. Comme le dit le Dr Andrew Weil en décrivant le titre de son livre
Le guide essentiel de la diététique et de la santé, bien manger ne signifie
pas seulement choisir des aliments naturels et nutritifs mais aussi savourer
cette expérience comme l’un des grands plaisirs de la vie. Grok appréciait
sans doute beaucoup plus la nourriture que nous aujourd’hui parce qu’il
devait se dépenser pour manger et n’était jamais sûr d’y parvenir.
Historiquement, la nourriture est un élément culturel central. Gardons cet
aspect! Pour bien manger, il est capital d’éliminer les distractions et les
influences négatives de votre alimentation, de laisser libre cours à la
sensation de faim et de placer le plaisir au centre de vos habitudes
alimentaires.
Le régime positif
Si vous souhaitez acquérir de bonnes habitudes alimentaires, il est
important de vous débarrasser des émotions négatives entourant
l’alimentation et de considérer chaque repas comme un plaisir. Je vous
conseille fortement de vous autoriser à manger autant que vous le voulez,
quand vous le voulez pour le reste de votre vie. Même si cette suggestion
vous terrifie, vous débarrasser du manque et des restrictions vous permet
d’être davantage en phase avec vos besoins nutritionnels et de ne pas être
dominé par des ressorts émotionnels.
À chaque repas, notez à quel moment vous êtes satisfait et avez envie
d’arrêter de manger: pas le moment où vous êtes rassasié mais l’instant où
vous n’avez plus envie de la prochaine bouchée en sachant que vous
pourrez remanger n’importe quand. Si vous avez envie de vous faire plaisir
de temps en temps (en mangeant quelque chose, je l’espère, autorisé par le
Modèle paléo mais ce n’est peut-être pas le cas!), faites-le en étant
parfaitement conscient du plaisir que vous procure chaque bouchée.
Éloignez les sentiments d’anxiété, de culpabilité ou de révolte liés à vos
choix alimentaires et remplacez-les par l’idée que vous méritez de manger
les aliments les plus nutritifs et les plus délicieux qui soient.
Lorsqu’il s’agit de choisir des repas, je préfère que mes papilles me
guident vers les aliments les plus savoureux et les plus nourrissants parmi
ceux autorisés par le Modèle paléo. Oubliez les conseils dénués de
fondement scientifique vous enjoignant de manger certains aliments à
certaines heures ou de choisir vos aliments en fonction de votre race, de
votre morphologie ou de votre groupe sanguin (je ne sais plus si mon
groupe sanguin est O positif ou O négatif mais lorsque je mange ma salade
paléo, je me dis toujours: «Oh, chouette»).
Les hommes se sont développés grâce à des régimes très différents à
divers endroits du globe. S’il existe par exemple certaines sensibilités
génétiques aux allergènes du lait ou des céréales, les aliments recommandés
par le Modèle paléo nourrissent et satisfont tout le monde quel que soit le
lieu où vivaient vos ancêtres ou ce qu’ils mangeaient. Mon objectif premier
est de faire de vous un chasseur-cueilleur moderne doté d’un sens aigu de
ce que vous devez faire ou pas pour vous développer harmonieusement jour
après jour. Manger paléo vous permet d’aller dans toutes les villes, dans
tous les restaurants, de faire vos achats dans toutes les épiceries et de
supporter tous les repas de famille.
Si vous avez parfois la tête qui tourne pendant cette période, soyez sûr
que cela ne durera que quelques semaines et que votre niveau d’énergie en
sera considérablement augmenté au final. Entre-temps, avalez une poignée
de noix de macadamia ou une cuisse de poulet froid en cas de petite faim.
Si vous avez une fringale, n’hésitez pas à manger de grandes quantités de
nourriture autorisée au lieu de résister par la seule force de la volonté. Ne
vous inquiétez pas, ces choix alimentaires vous apporteront une satisfaction
totale sans entraîner de boulimie sucrée. Ce phénomène est dû à la densité
calorique élevée, à la faible vitesse d’absorption des aliments à teneur
élevée en lipides et/ou en protéines et à la grande quantité d’eau et de fibres
des fruits et légumes.
La vie moderne étant programmée, nous trouvons souvent pratique et
agréable de manger à heures régulières. Très bien. Je vous suggère
simplement de faire plus attention à votre état qu’à l’heure. Si vous avez
une certaine souplesse en matière de choix alimentaires et d’horaire des
repas, vous vous sentirez moins stressé et profiterez davantage de la
nourriture. L’essentiel est de faire des choix éclairés qui minimisent votre
exposition aux aliments nocifs et permettent à votre corps de retrouver
rapidement l’équilibre si vous faites un faux pas. Si vous avez craqué pour
un dessert extravagant ou n’avez pas mangé sainement pendant le week-
end, prévoyez simplement une série de repas peu générateurs d’insuline
pour réguler votre énergie et parvenir à un fonctionnement métabolique
optimal. Le simple fait de marcher après un gros repas et un dessert copieux
peut atténuer la réaction de l’insuline.
• La stratégie des cinq repas préférés: sélectionnez vos cinq repas paléo
préférés et alternez-les durant les trois premières semaines de transition. Il
s’agit peut-être de saumon grillé accompagné de brocolis vapeur, de côtes
d’agneau aux courgettes grillées et de courges ou de poulet rôti (avec la
peau et plutôt bio) accompagné d’une large portion de légumes vapeur.
Mangez autant de salades colorées et créatives que vous voulez. Grignotez
copieusement tous les en-cas que vous voulez tant qu’ils sont approuvés par
le Modèle paléo. Oui, vous supprimez les pommes de terre en robe des
champs, la baguette, les céréales, et d’autres aliments de couleur beige mais
vous pouvez compter sur tous vos aliments paléo favoris.
3• LE CHOLESTÉROL
Le cholestérol est essentiel à la structure cellulaire et à de nombreuses fonctions métaboliques.
L’hypothèse conventionnelle selon laquelle les lipides seraient à l’origine des maladies cardiaques
repose sur une vision étroite et erronée de la chaîne d’événements et de facteurs de risque contribuant
à leur émergence. Elle a été réfutée récemment par de nombreuses études spécialisées. Les vrais
facteurs de risque sont caractérisés par le syndrome métabolique, un trouble fréquent. Dans de
nombreux cas, seul le cholestérol LDL cause des problèmes artériels et seulement quand le taux de
triglycérides est également élevé et qu’il existe une inflammation systémique. Ces facteurs de risque
sont une conséquence typique de l’excès d’insuline, d’un mauvais rapport oméga-6/oméga-3 et de
mauvaises habitudes (sédentarité ou au contraire exercices physiques trop stressants). En outre, un
taux suffisant de cholestérol HDL généré par de bonnes habitudes alimentaires et sportives peut
souvent atténuer la menace potentielle que constitue le cholestérol LDL. Enfin, la fonction essentielle
des statines, une classe de médicament abaissant le taux de cholestérol, n’est pas de traiter
directement les facteurs de risques cardiovasculaires.
5• LES MACRONUTRIMENTS
Comprenez bien l’ensemble du contexte calorique sans vous attarder au concept d’amaigrissement
fondé sur le décompte des calories. Consommez quotidiennement entre1 et 2 g de protéines par kilo
de masse corporelle maigre (en fonction de votre niveau d’activité) pour assurer le bon
fonctionnement du métabolisme et préserver la masse musculaire maigre. Limitez votre
consommation de glucides à une moyenne de 100/150 g par jour (ou de 50 à 100 g si vous souhaitez
maigrir vite) ce qui se produira automatiquement si vous mangez beaucoup de fruits et légumes tout
en évitant les céréales, le sucre, les légumineuses et les glucides raffinés. La consommation de
protéines et de glucides étant fixe, les graisses constituent votre principale variable calorique. Des
aliments très satisfaisants riches en lipides constituent une source importante d’énergie et ne vous
feront vraisemblablement pas grossir si vous modérez votre production d’insuline. Les cétones sont
connues sous le nom de quatrième carburant car elles représentent une source d’énergie efficace
lorsque la consommation de glucides est faible.
6• BIEN MANGER
Savourez vos repas sans restriction, sans sensation de manque, de stress émotionnel ou autre
sentiment négatif. Choisissez vos aliments préférés dans la liste des options approuvées par le
Modèle paléo et ne vous laissez pas obséder par les calories, les heures de repas ou les associations
d’aliments. Mangez jusqu’à vous sentir rassasié au lieu de vous gaver. Prenez conscience que nos
gènes issus de l’évolution peuvent gérer des repas sporadiques sans creux énergétique ni
ralentissement métabolique après seulement 21 jours de reprogrammation et que vous pouvez brûler
intensément les graisses et les cétones.
* Note de l’éditeur: pour en savoir plus sur cette question, vous pouvez vous référer au livre du Dr
Michel de Lorgeril, Cholestérol, mensonges et propagande à nos éditions.
CHAPITRE 4
Voici l’une des affirmations les plus importantes et les plus révolutionnaires
du Modèle paléo: les animaux (viande, poisson, œufs) et les végétaux
(fruits, légumes, noix, graines, herbes et épices) devraient représenter la
totalité de notre alimentation. Les fruits et légumes, les herbes et les épices
ne fournissent pas une tonne de calories mais doivent représenter notre
principale source de glucides et de micronutriments (vitamines, minéraux,
antioxydants, agents anti-inflammatoires, etc.). Les aliments d’origine
animale sont denses sur le plan calorique, produisent peu d’insuline, offrent
les meilleures formes de protéines et de graisses et doivent donc représenter
la majeure partie des calories ingérées.
À l’époque de Grok, l’essentiel des calories alimentaires (d’après les
estimations, entre 45 et 85% selon les zones géographiques) provenait
d’une grande variété d’animaux: insectes, larves, amphibiens, oiseaux,
œufs, poissons, fruits de mer et mammifères (petits ou grands).
Ces sources de viande fournissaient des quantités significatives de
protéines et toutes sortes de vitamines et d’acides gras. Grok mangeait
fréquemment entre 300 et 400 g de protéines par jour et jusqu’à 200 g ou
plus de lipides pendant les périodes fastes et gardait cependant une
silhouette élancée. Bien sûr, il ingérait aussi une quantité limitée de
glucides, produisait un peu d’insuline et savait parfaitement transformer les
graisses stockées en carburant. Cette répartition des macronutriments lui
permettait de développer ou de préserver ses muscles et lui fournissait
suffisamment d’énergie pour effectuer de longues marches ou de courts
sprints.
Les aliments d’origine animale sont sains et rassasiants. Ils vous
aideront à réduire la graisse superflue, à développer votre masse musculaire
maigre et favoriseront en général les performances d’exception. Je respecte
ceux qui refusent de consommer de la chair animale pour des raisons
philosophiques mais suggérer que les aliments d’origine animale ont un lien
direct avec l’obésité et les maladies cardiaques ou que la nourriture
végétarienne est plus saine est, il faut bien le dire, parfaitement faux.
Que cela vous plaise ou non, nos organismes ont évolué pendant deux
millions d’années grâce aux aliments d’origine animale et, manger de la
viande est devenu, depuis, un facteur de survie et d’expansion de la
population – notre capacité à migrer vers des latitudes plus élevées
dépendait en effet de notre faculté à développer des gènes adaptés à la
viande.
LA VIANDE
Il est facile de répondre aux nombreuses critiques opposées par l’opinion
majoritaire au fait de manger des aliments d’origine animale en
consommant des viandes produites localement, bio ou issues d’animaux
nourris en pâturage, exclusivement à l’herbe. Je vous recommande
vivement cette pratique en raison de la mauvaise qualité de la plupart des
animaux aujourd’hui élevés en batterie qui contiennent:
• des hormones (pour accélérer leur développement et donc augmenter leur
rentabilité).
• des pesticides (issus de leur alimentation). D’après les partisans du
régime végétarien, 80 à 90% de notre exposition aux pesticides vient de la
viande (bien que ce chiffre soit contesté par l’Agence de protection de
l’environnement).
• des antibiotiques (pour éviter les maladies liées à leur alimentation riche
en agents immunosuppresseurs et à leur entassement dans des parcs
d’engraissement ou des poulaillers sales).
Hormones, pesticides et antibiotiques: voilà les trois trouble-fêtes qui
peuvent réduire à néant vos efforts pour manger sainement.
D’autre part, les bovins, les poulets et d’autres animaux élevés en
batterie sont généralement nourris avec des céréales qui ont le même effet
sur eux que sur les hommes! Si vous achetez votre viande dans un grand
magasin, il y a de grandes chances pour que vous mangiez des animaux mal
nourris, résistants à l’insuline et peut-être malades dont la viande a une
teneur élevée en oméga-6. Rien à voir sur le plan nutritionnel avec les
proies de Grok, maigres, sauvages et fraîches. Enfin, beaucoup de gens
évitent de manger de la viande pour des raisons environnementales et
humanistes. Les animaux que nous mangeons consomment la moitié de nos
récoltes. Leurs excréments polluent l’air, les rivières et les cours d’eau et
d’après certaines personnes bien informées, ils sont soumis à des
traitements terrifiants sur des sites de production insalubres.
Pour cette raison, je vous conseille vivement de rechercher des sources
locales de viande, issue d’animaux nourris en pâturages, le plus souvent
disponible sur les marchés. Si ce type de viande n’est pas disponible, la
meilleure alternative est la viande certifiée bio. Il existe clairement une
gradation parmi les possibilités d’achat, plus ou moins proches de l’idéal.
BIENVENUE À LA VIANDE
Voici les labels les plus fréquents figurant sur les produits carnés qui peuvent vous aider à
prendre des décisions d’achat éclairées. Un grand nombre de ces termes ne sont pas des
désignations officielles et ne font pas l’objet d’une réglementation cohérente.
Viande locale, issue d’animaux élevés en pâturage: le premier choix en matière de viande,
le nec plus ultra en ce qui concerne la durabilité et l’empreinte carbone. Un poulet, une vache
ou un agneau élevé localement et broutant dans un pré consomment diverses herbes, vers et
larves riches en nutriments tels les oméga-3 contrairement aux animaux engraissés de manière
industrielle.
Certifié bio: animaux élevés à l’herbe ou aux céréales sans antibiotiques, ni hormones, ni
irradiation, ni génie génétique (OGM), ni épandage ou ingrédients artificiels et bénéficiant de
«conditions leur permettant d’être libres de leurs mouvements, de faire de l’exercice et de
diminuer le stress spécifique à leur espèce». Les animaux ne sont pas forcément élevés
localement (et peuvent avoir beaucoup voyagé avant d’atteindre votre marché) et ont sans
doute reçu des compléments à base de céréales parallèlement au reste de leur alimentation.
Leur profil nutritionnel est donc à divers degrés moins bon que celui d’un animal élevé en
pâturage et exclusivement nourri à l’herbe.
Certifié: différentes qualités de viande ou d’autres caractéristiques évaluées par des autorités
agricoles ou sanitaires.
Ordinaire: en l’absence de tout label spécifique, vous achetez vraisemblablement un animal
produit en masse, élevé en batterie aux céréales avec des résidus de pesticides, des hormones
de croissance et des antibiotiques. Ces animaux sont souvent traités de manière inhumaine.
Étiquetage indiquant le pays d’origine: mentionne le lieu d’élevage, d’abattage et de
traitement. Ces lieux sont parfois différents conformément à la réglementation. Privilégiez les
produits locaux.
Fermier: ce label s’applique uniquement à la volaille et fait référence aux animaux ayant
accès à l’extérieur. Ce label n’a pas de définition légale et n’est pas vérifié par un tiers ce qui
donne souvent lieu à des abus. Le terme «accès» peut indiquer une grande infrastructure
intérieure (où sont parqués les animaux) munie d’une porte donnant sur une petite zone située
à l’extérieur. Il n’y a aucune garantie que la viande soit dépourvue d’hormones ou
d’antibiotiques.
Frais: signifie que la viande n’a pas été congelée (avec une température interne inférieure à –
18 degrés Celsius) avant la vente. N’indique pas comment l’animal a été élevé, nourri ou
abattu. Ne fait pas l’objet d’une vérification par un organisme indépendant.
Naturel: ce label indique que la viande est dépourvue d’arômes, de colorants artificiels et de
conservateurs. N’indique pas comment l’animal a été élevé, nourri ou abattu. N’est pas vérifié
par un organisme indépendant.
Si la viande suprême provient d’un animal sauvage bénéficiant d’un
régime nutritif naturel, élevé aux oméga-3 et dont les masses maigres sont
importantes, ce type d’aliment est aujourd’hui rarissime. Excepté pour les
animaux élevés dans de petites fermes locales et nourris à l’herbe ou les
animaux certifiés bio, l’industrie de la viande est peu régulée et les
mentions «naturel» ou «fermier» ne veulent pas dire grand-chose (pour plus
de détails, reportez-vous à l’encadré «Bienvenue à la viande», page
précédente).
Heureusement, manger bio ou local connaît un succès fulgurant et avec
un peu de chance, vous devriez trouver des produits animaux plus sains
dans votre région. Les animaux élevés en pâturages sont dépourvus
d’hormones, de pesticides ou d’antibiotiques et offrent deux à six fois plus
d’oméga-3 et de graisses monoinsaturées que les animaux élevés en
batterie. Si, pour des raisons de budget ou de disponibilité, vous mangez de
la viande dont l’origine est loin d’être idéale, choisissez toujours les
morceaux les plus maigres et enlevez simplement la graisse superflue. Cela
limitera de manière importante votre exposition potentielle à ces toxines.
Bien sûr, vous pouvez ajouter du gras délicieux en cuisinant cette viande
maigre avec du beurre!
LE POISSON
Le poisson représente une source abondante d’oméga-3 (notamment d’acide
eicosapentanéoïque, ou EPA, et docosahexanoïque, ou DHA, éléments
essentiels présents dans un nombre réduit d’aliments), de protéines
complètes, de vitamines B complexes, de sélénium, de vitamines D et E, de
magnésium, de phosphore, d’antioxydants et d’autres nutriments.
On a démontré que la consommation régulière de poisson présentait des
vertus anti-inflammatoires, diminuait le risque de maladie cardiaque,
protégeait contre l’asthme infantile et les maladies pulmonaires, réduisait le
risque de cancer du sein ou d’autres types de cancer en freinant la
croissance des tumeurs et soulageait les symptômes d’arthrite rhumatoïde
ou d’autres maladies ostéo-articulaires.
Consommer du poisson est bon pour les femmes enceintes ou allaitantes
car cela favorise le développement du cerveau et de la rétine chez le fœtus
et le nourrisson et diminue le risque d’accouchement prématuré.
Les bénéfices du poisson sont significatifs mais il faut apprendre à bien
les choisir afin d’éviter les polluants qu’ils peuvent renfermer. Le risque
d’ingérer du poisson pollué (par des métaux lourds tels le mercure, les
dioxines, les PCB, etc.) peut être contourné en donnant la priorité au
poisson pêché par des autochtones dans des eaux océaniques lointaines. Les
petits poissons gras d’eaux froides comme l’anchois, le saumon sauvage
d’Alaska, la sardine, le hareng et le maquereau sont les espèces les plus
saines.
Il faut limiter ou éviter certains poissons situés au sommet de la chaîne
alimentaire marine comme le thon, l’espadon ou le requin en raison de leur
tendance à accumuler les polluants.
Il faut également éviter certaines espèces de poissons d’élevage car,
comme les animaux élevés en batterie, ils sont souvent exposés à des doses
élevées de produits chimiques comme la dioxine, la dieldrine ou le
toxaphène et à d’autres pesticides ou résidus toxiques, le tout dans des
conditions insalubres. Ces produits chimiques issus de dépôts contaminés
présents dans leur alimentation sont facilement absorbés par les adipocytes.
Les poissons d’élevage sont souvent exposés à leurs propres excréments et
consomment des colorants artificiels – pour avoir la même couleur que les
variétés sauvages. Le saumon sauvage par exemple tire sa couleur rose de
l’astaxanthine (un caroténoïde présent naturellement dans son
alimentation). Ils ingèrent aussi des antibiotiques pour prévenir le risque
d’infection et de maladies liées à la surpopulation des fermes marines.
Si les oméga-3 représentent 19 à 27% des graisses totales chez les
saumons sauvages, le saumon Atlantique d’élevage, de loin l’espèce la plus
commune, contient beaucoup moins d’oméga-3, de protéines et une plus
grande quantité d’oméga-6 à cause de son alimentation industrielle. Les
saumons, qui s’échappent de leur enclos tous les ans pour rejoindre l’océan,
dont le nombre est estimé à trois millions, et qui contaminent ainsi et
diluent génétiquement les saumons sauvages, représentent une source
d’inquiétude supplémentaire.
Maintenant que vous connaissez les risques que présentent certaines
catégories de poissons d’élevage, je peux également affirmer que d’autres
catégories présentent un taux de toxines minimal et possèdent des profils
nutritionnels supérieurs ce qui en rend la consommation acceptable. Vous
devez simplement faire attention. Si vous choisissez de manger du poisson
d’élevage, donnez la priorité aux poissons bio ou locaux pour diminuer le
risque de pollution des eaux et de réglementation chimique laxiste typique
des pays à forte productivité comme la Chine. Le barramundi, le loup, la
langouste et le tilapia d’élevage ont des profils nutritionnels
impressionnants et présentent un risque toxique minimal. La truite
d’élevage est comparable sur le plan nutritionnel à la truite sauvage avec un
risque de contamination minime, ce qui en fait un autre choix intéressant.
Les coquillages d’élevage ne posent pas de problèmes car ils ne mangent
pas d’aliments artificiels et, étant accroché à un objet fixe, vivent dans les
mêmes conditions que les coquillages sauvages. Cependant, tâchez de
manger des coquillages frais plutôt que surgelés.
Pour faire vos courses de manière intelligente, cultivez vos relations
avec votre poissonnier. Le poisson vendu chez un poissonnier a plus de
chances d’être frais que celui vendu en supermarché. Reniflez de près la
marchandise. Les poissons d’eau douce n’ont pas d’odeur et les poissons
d’eau salée ont une faible odeur marine. Le poisson avarié a une odeur très
caractéristique. Renseignez-vous sur l’origine du poisson et évitez les
importations en provenance d’Asie, que le poisson soit sauvage ou
d’élevage.
LES ŒUFS
Vous pouvez manger des œufs à volonté car ils constituent une excellente
source de protéines, de graisses, de vitamines B complexes et d’acide
folique. Assurez-vous qu’ils sont produits localement, issus de poules qui
courent librement ou bio car ils contiennent jusqu’à 20 fois plus d’oméga-3
que les œufs industriels pondus par des poules nourries aux céréales. Le
concept populaire selon lequel il faut se débarrasser du jaune pour éviter le
cholestérol, mauvais pour le cœur, est dénué de fondement car le jaune
d’œuf est très riche en nutriments (notamment en lutéine et zéaxanthine,
deux pigments jaune-orange qui protègent les yeux), bourré d’oméga-3 et
d’autres nutriments mentionnés ci-dessus. En revanche, le blanc d’œuf, qui
représente une bonne source de protéines complètes, présente un contenu
nutritionnel assez faible.
En outre, je tiens à le souligner encore une fois, contrairement à ce
qu’affirme l’opinion majoritaire, rien ne prouve que les œufs aient une
influence sur le cholestérol sanguin ou le risque de maladie
cardiovasculaire.
LES LÉGUMES
Il est préférable, dans la mesure du possible, de choisir des légumes bio, de
saison et cultivés localement. Les légumes brillants et lustrés en vente dans
nos supermarchés sont cultivés de manière critiquable, aspergés de
pesticides, cueillis trop tôt (avant d’être mûris artificiellement au moyen
d’une exposition à l’éthylène), subissent un décalage horaire à cause de leur
destination lointaine (ce que critiquent les écologistes) et sont même
génétiquement modifiés pour être plus gros et plus colorés au détriment de
leur qualités nutritives.
Vous devrez peut-être vous habituer à privilégier les légumes dans la
mesure où nous avons coutume de recourir en premier choix à des en-cas
conditionnés riches en glucides. Ne suivez pas l’exemple des restaurants qui
servent de maigres portions de légumes apparemment à de simples fins
décoratives. Prenez de grosses portions de légumes qui rempliront votre
assiette! Mangez des légumes crus, cuits à la vapeur, rôtis ou grillés, voire
enrobés de beurre si vous en avez envie. Cuisinez ou tranchez des portions
supplémentaires pour faciliter la préparation des repas ou le grignotage le
lendemain. Finissez-en avec les repas traditionnels centrés sur les féculents
ou les céréales et lâchez-vous pour rendre les repas colorés. Mangez des
carottes vapeur et des betteraves au petit déjeuner et du poulet au chou ou à
la courge au déjeuner. Achetez des légumes que vous n’avez jamais essayés
et demandez à votre primeur comment les préparer au mieux.
Si quasiment tous les légumes ont une excellente valeur nutritionnelle,
certains présentent un taux particulièrement élevé d’antioxydants. L’indice
ORAC (capacité d’absorption des radicaux oxygénés) constitue l’un des
meilleurs calculs objectifs permettant de déterminer le pouvoir antioxydant
des fruits, des légumes, des herbes ou de tout autre aliment. J’aime viser au
moins 10 000 unités ORAC par jour ce qui est facile à obtenir avec les
fruits et légumes à l’indice ORAC élevé. Voici une liste des légumes qui
contiennent le plus d’antioxydants, par ordre alphabétique. Pas
d’inquiétude, ce sont tous des champions. Efforcez-vous de les inclure
régulièrement dans vos repas:
1• Avocat
2• Betterave
3• Brocoli
4• Choux de Bruxelles
5• Carottes
6• Chou-fleur
7• Aubergine
8• Ail
9• Chou frisé
10• Oignon
11• poivron rouge
12• Épinard
13• Courge jaune
LES FRUITS
Si les fruits sont une source remarquable de fibres, de vitamines, de
minéraux, de phénols, d’antioxydants et d’autres micronutriments, une
certaine modération est néanmoins nécessaire pour un certain nombre de
raisons. Tout d’abord, les traitements chimiques et les moyens de culture
modernes créent des reines de beauté fruitières – de gros fruits à la couleur
brillante, très sucrés, de forme très régulière – comportant beaucoup moins
de micronutriments que les petits fruits variés, à la couleur profonde, très
fibreux, moins sucrés et moins générateurs d’insuline que Grok cueillait au
paléolithique. Ensuite, ces reines de beauté très sucrées sont disponibles
toute l’année grâce aux moyens de transport et de culture modernes.
Troisièmement, le fructose, le glucide majoritairement présent dans les
fruits, peut causer de graves problèmes métaboliques lorsqu’il est
consommé en excès, ce qui peut arriver facilement avec un produit
disponible toute l’année. C’est notamment le cas quand le fructose est
associé à une consommation vraiment excessive de céréales et de sucre,
typique du régime occidental standard.
Lorsqu’on consomme du fructose, le foie le convertit en glucide
utilisable sous forme de glucose et en triglycérides (graisses). Pour les
sportifs qui entament régulièrement le glycogène de leurs muscles, les fruits
sont une excellente opportunité de recharger efficacement le glycogène du
foie. En revanche, si vos réserves en glycogène sont déjà pleines, ce qui est
le cas si vous ne faites pas régulièrement de l’exercice de manière intensive,
la fraise du brunch dominical peut très bien se transformer dans le foie en
graisses qui seront plus tard déversées dans le sang.
Un taux de triglycérides élevé interfère avec le fonctionnement de la
leptine, une hormone qui pousse à trop manger au lieu de se servir de la
graisse emmagasinée comme source d’énergie. Un tiers de la population est
probablement, d’une une manière ou d’une autre, intolérante au fructose
comme le prouvent les symptômes digestifs qu’elle présente (flatulences,
crampes d’estomac, ballonnements, diarrhée et colites). La consommation
excessive de fructose est également liée à la fatigue, à la résistance à
l’insuline, au diabète et à l’hypertension.
Eh oui, manger trop de fruits peut faire grossir, peut-être même
davantage que manger trop gras car au moins le gras donne une impression
de satiété! Mon intention n’est pas de vous décourager de manger des fruits
mais simplement de reconnaître qu’ils contiennent du sucre et doivent donc
être consommés avec modération. Le plus simple et le plus raisonnable
consiste à essayer d’imiter Grok en mangeant des fruits cultivés localement,
à leur saison de maturité naturelle (sauf si vous vivez sous un climat peu
favorable aux fruits), surtout si vous essayez de perdre quelques kilos.
Sélectionner les meilleurs fruits
Les trois critères principaux affectant la qualité des fruits sont les méthodes
de culture, la valeur nutritionnelle – leur teneur en antioxydants et en sucre
affecte votre métabolisme – et le risque d’exposition aux pesticides.
L’encadré intitulé «classification des fruits» expose en détail quel types de
fruits vous pouvez manger en abondance ou modérément ou lesquels éviter
absolument. En ce qui concerne les méthodes de culture, les fruits bio ou
cultivés localement sans pesticides possèdent une valeur nutritionnelle très
supérieure aux fruits cultivés de manière conventionnelle. D’après les
estimations de certains experts, les fruits bio sont dix fois plus riches en
micronutriments que leur homologues conventionnels. Les fruits bio
doivent en effet fabriquer de grandes quantités d’antioxydants pour se
défendre contre les insectes nuisibles ce qui n’est pas le cas des fruits
conventionnels traités avec des pesticides.
Cependant, le bio n’est pas toujours la panacée. Les fruits bio venant de
pays lointains sont moins savoureux et moins nourrissants car ils sont
cueillis prématurément et sont commercialisés après un long transit. Même
si les fruits locaux ne sont pas certifiés bio, votre fermier local est
susceptible d’utiliser des méthodes de culture moins agressives que les
grandes exploitations et le temps de cueillette, optimal, implique que le fruit
mûr déborde de goût et d’éléments nutritifs. Ceux d’entre vous qui résident
dans des régions progressistes dotées de coopératives alimentaires et de
marchés fermiers florissants peuvent même trouver des fruits dits sauvages.
Comme leur nom l’indique, ces fruits sont les meilleurs que vous puissiez
trouver … à condition de les trouver justement.
Veillez bien – surtout si vous avez des enfants, plus sensibles aux effets
nocifs des pesticides – à éviter les fruits à la peau comestible et molle,
cultivés de manière conventionnelle et difficiles à laver, comme les fruits
rouges. Vous pouvez faire preuve de moins de sévérité avec les fruits à la
peau dure et non comestible qui se pèle. Leur peau fait en effet office de
barrière de protection contre les produits chimiques. Si vous devez manger
des fruits conventionnels, lavez-les bien auparavant avec du savon ou une
solution spéciale.
La plupart des fruits offrent une multitude d’avantages nutritionnels
mais certains, mentionnés à la page suivante, possèdent une teneur
relativement faible en antioxydants tout en ayant un impact important sur le
glucose sanguin et la production d’insuline. Ce sont ceux à éviter dès que
possible.
Étant donné la popularité des jus de fruits, il est important de spécifier
que les fruits entiers sont très supérieurs aux jus de fruits même les plus
frais et les plus nourrissants. Le jus de fruits contient généralement plus de
sucre et moins de micronutriments que le produit d’origine car le pressage
élimine les fibres et la peau riche en nutriments et représente une source de
glucides plus concentrée et moins rassasiante que l’aliment entier.
Si vous parcourez cette page en essayant de trier les bons fruits des
mauvais, du calme! Si vous avez éliminé le sucre, les céréales, les
légumineuses et les acides gras polyinsaturés et si vous vous inquiétez de
bien choisir vos fruits, vous êtes sur la bonne voie. Diminuez simplement
un peu votre consommation de certains fruits, surtout si vous poursuivez
des objectifs amaigrissants ambitieux.
Le café
Le café ne pose pas de problème s’il est consommé avec modération à
condition que vous évitiez d’utiliser la caféine comme un adjuvant pour
augmenter votre niveau d’énergie. Une alimentation correcte et des
exercices physiques appropriés devraient vous permettre de vous réveiller
frais et plein d’énergie le matin et d’éviter le blues de l’après-midi dû pour
l’essentiel à une consommation élevée de glucides. Efforcez-vous de boire
du café bio car de nombreux pays producteurs de café ne réglementent pas
l’utilisation des produits chimiques et des pesticides.
L’alcool
Le vin rouge est la boisson alcoolisée à choisir en priorité en raison de ses
impressionnantes propriétés antioxydantes. Des études récentes ont montré
les avantages pour la santé du resvératrol contenu dans le vin rouge à tel
point que les extraits de vin rouge sont désormais devenus des compléments
alimentaires très populaires. La bière doit être marginale (après tout, elle est
fabriquée à partir de céréales!) et les alcools forts et les mélanges à base de
boissons sucrées représentent les options les moins recommandées. Notez
que les calories présentes dans l’alcool (sept par gramme) sont dépourvues
de valeur nutritionnelle et sont le plus souvent brûlées en premier ce qui
signifie que la consommation d’alcool interrompt le processus de
combustion des graisses.
D’autre part, les études scientifiques ont clairement montré que la
consommation excessive d’alcool, c’est-à-dire supérieure à deux verres par
jour, pouvait augmenter le risque de cancer (au même titre que les accidents
de voiture, les divorces, les bagarres et autres tribulations de la vie), alors
soyons clair: je recommande une consommation d’alcool extrêmement
responsable avec une nette préférence pour le vin rouge.
Le chocolat noir
Le chocolat noir est riche en antioxydants et en éléments stimulant le
cerveau, appelés acides phénoliques ou flavonoïdes. L’indice ORAC du
chocolat noir et du cacao en poudre est plus élevé que celui de n’importe
quel fruit ou légume! Le chocolat est l’aliment qui suscite le plus de
fringales au monde à cause d’une substance appelée le phényléthylamine.
Le phényléthylamine déclenche une sensation similaire au coup de foudre.
Choisissez du chocolat noir, mangez-en en quantités raisonnables et
savourez-le sans aucune culpabilité.
Assurez-vous de vous procurer le meilleur chocolat possible car tous les
chocolats ne sont pas égaux tant du point de vue du goût que de celui de la
santé. Plus la teneur en cacao est élevée, plus vous bénéficierez des
avantages mentionnés ci-dessus.
Je vous conseille de choisir du chocolat contenant 75% de cacao ou
davantage – les chocolats qui comportent plus de 50% de cacao sont
qualifiés d’amers. Mais plus le chocolat avoisinera les 100% de cacao, plus
l’amertume rendra ce petit plaisir difficile à apprécier (85%, c’est à mon
avis, le taux parfait). Il vous faudra peut-être un peu de temps mais une fois
que vous serez habitué au goût riche du chocolat noir à teneur élevée en
cacao, vous perdrez votre affinité pour le chocolat au lait qui vous semblera
trop sucré. Lisez les étiquettes quand vous choisissez une marque et
cherchez une teneur élevée en graisses et faible en glucides.
Le chocolat bio offre le confort d’une plus grande vigilance en matière
de culture, de récolte et de fabrication, ce qui n’est pas à négliger car les
fèves de cacao sont traitées avec des pesticides et viennent souvent de pays
aux réglementations et aux normes de sécurité contestables.
Les probiotiques
Grok mangeait de la poussière toute la journée quotidiennement. C’est
quasiment inévitable quand vous ne vous lavez jamais les mains ou ne
nettoyez jamais la nourriture ni rien d’autre d’ailleurs. Mais en même temps
que la terre, des milliards d’organismes (surtout des bactéries et des levures)
pénétraient dans sa bouche tous les jours et peuplaient ses entrailles. La
plupart étaient des bactéries «amicales» qui l’aidaient à bien digérer et à
éviter les infections. En fait, une grande partie du système immunitaire de
Grok (et du nôtre) a évolué et en est venu à dépendre de cette «flore» saine
vivant en symbiose avec notre corps. Grok mangeait aussi parfois des
organismes peu plaisants susceptibles de provoquer des maladies mais dans
la mesure où la bonne flore dépassait en nombre les mauvais organismes,
tout allait bien.
Aujourd’hui, le problème c’est que non seulement nous évitons la
poussière mais que nous recherchons aussi un environnement stérile au
point d’éliminer quasiment toutes les formes de bactéries de notre
alimentation, même les bonnes. Bien sûr, étant donné la quantité de germes
présents dans le monde civilisé, il est sans doute préférable de bien laver ou
cuire tout ce que nous mangeons. Chez la plupart des gens en bonne santé,
l’exposition aux germes courants ne pose le plus souvent pas de problème.
Ces bonnes bactéries peuvent prospérer et nous maintenir en bonne santé à
condition que:
• nos aliments contiennent de bonnes bactéries intestinales (les aliments
naturels même lavés renferment ces probiotiques),
• que nous ne soyons pas trop stressés (les hormones du stress peuvent tuer
la bonne flore) ou trop malades (la diarrhée et les vomissements sont des
moyens pour l’organisme de se débarrasser des mauvaises bactéries mais en
même temps, il évacue aussi les bonnes bactéries),
• que nous ne mangions pas trop d’aliments raffinés (sucre, céréales,
graisses trans et partiellement hydrogénées et additifs chimiques favorisant
la croissance des levures et des mauvaises bactéries tout en étouffant la
bonne flore),
• que nous ne prenions pas d’antibiotiques (les antibiotiques tendent à tuer
les bactéries, bonnes comme mauvaises, c’est leur boulot),
• que nous mangions bien.
Bien sûr, l’équilibre des bonnes bactéries dans le tube digestif est
régulièrement compromis (même chez les personnes en bonne santé) ce qui
crée l’opportunité d’une complémentation. Il n’est pas nécessaire de
prendre des probiotiques tous les jours car une fois que ces «graines» sont
plantées dans un intestin sain, elles tendent à se multiplier et à prospérer
toutes seules. Envisagez plutôt de prendre des probiotiques en période de
stress intense, si vous avez été malade, si vous prenez (ou venez de prendre)
des antibiotiques, si vous voyagez, ou si vous détectez des signes de
mauvais fonctionnement de votre système immunitaire. Après quelques
jours de probiotiques, le changement est spectaculaire.
La vitamine D
Les compléments en vitamine D sont utiles si vous ne pouvez pas vous
exposer suffisamment au soleil directement pour en fabriquer une grande
quantité. Le soleil constitue de loin la source la plus abondante de vitamine
D. Même une excellente alimentation ne couvrira qu’une fraction de vos
besoins. Respecter la stratégie élémentaire esquissée au chapitre 7 pour
s’exposer suffisamment au soleil devrait vous permettre de maintenir un
niveau suffisant de vitamine D dans votre sang toute l’année car vos
adipocytes peuvent la stocker pour l’utiliser l’hiver venu.
Malheureusement, de nombreuses personnes manquent aujourd’hui de
vitamine D pour de multiples raisons: un mode de vie majoritairement
casanier, une consommation minimale de poissons gras d’eaux froides, une
forte consommation de phytates (les composés antinutritionnels des
céréales qui engendrent un manque de nutriments accroissant les besoins en
vitamine D), l’obésité (la graisse superflue inhibe l’absorption de la
vitamine D), ou l’évitement du soleil (appelé aussi la protection
obsessionnelle, n’est-ce pas les mamans de jeunes enfants?) à cause d’une
crainte mal placée du cancer de la peau. Obtenir assez de vitamine D est
surtout un défi pour ceux qui vivent à des latitudes supérieures à 49 degrés
– ce qui correspond à la frontière entre le Canada et les États-Unis, à Paris,
au centre de l’Allemagne et à la frontière méridionale de la Russie – ou qui
ont la peau noire sans vivre pour autant à des latitudes tropicales.
En plus des personnes appartenant aux catégories à risque mentionnées
ci-dessus, beaucoup d’entre nous peuvent bénéficier d’une
complémentation en vitamine D les mois d’hiver lorsque l’intensité des
rayons du soleil est insuffisante pour permettre la production de vitamine D.
Les experts en vitamine D recommandent une moyenne quotidienne de
4000 Unités Internationales (UI) de vitamine D. Vous pouvez facilement
emmagasiner entre 5000 et 10 000 UI en une demi-heure de bronzage l’été.
L’hiver, je vous conseille de prendre un complément de 2000 UI de
vitamine par jour. Si vous avez du mal à prendre vos pilules régulièrement,
vous pouvez prendre une méga dose de vitamine D d’un coup sans effet
secondaire indésirable.
Si vous présentez les facteurs de risque mentionnés ci-dessus, envisagez
de faire une prise de sang pour rechercher la présence de vitamine D-25 ou
25 (OH) D. Assurez-vous de bien demander ces tests car de nombreux
médecins ignorent quels tests sont les plus précis. Les valeurs normales
pour la vitamine D s’échelonnent entre 40 et 60 ng/ml. Si votre test affiche
une valeur inférieure à 40 ng/ml, tâchez de vous exposer davantage au soleil
et/ou prenez des compléments alimentaires. Même si vous n’êtes pas du
style à avaler des pilules, pensez sérieusement à prendre de la vitamine D.
L’alimentation n’en constitue pas une bonne source et les compléments
alimentaires sont peu coûteux. Conserver un niveau correct de vitamine D
est essentiel au bon fonctionnement cellulaire et à la prévention du cancer, y
compris le mélanome.
Les compléments alimentaires que je viens de mentionner représentent à
mon avis les produits les plus utiles mais il existe de nombreux autres types
de produits et de compléments adaptés à des besoins plus spécifiques.
Notamment la phosphatidylsérine (PS) qui améliore les fonctions cognitives
et modère le pic de cortisol (hormone du stress) dans le sang et des
composants essentiels à la santé articulaire tels la glucosamine, la
chondroïtine, le MSM, ou les cofacteurs enzymatiques qui soulagent la
douleur et sont bénéfiques pour le tissu conjonctif. Un praticien de santé
expérimenté peut vous recommander d’autres produits pour répondre à vos
besoins spécifiques.
RÉCAPITULATIF
1• VIANDE ET VOLAILLE
Choisissez de la viande issue d’animaux locaux élevés en pâturages (ou, sinon, de la viande certifiée
bio) afin d’éviter la mauvaise qualité actuelle des animaux nourris aux céréales et bourrés
d’hormones, de pesticides et d’antibiotiques.
2• LE POISSON
Donnez la priorité au poisson sauvage pêché dans des eaux lointaines et non polluées. Les poissons
gras d’eaux froides (anchois, hareng, maquereau, saumon, sardine) possèdent les taux d’oméga-3 les
plus élevés. Choisissez seulement des poissons d’élevage autorisés (saumon argenté, coquillages,
truite et autres espèces) et évitez les autres poissons d’élevage, notamment le saumon d’Atlantique
populaire, les poissons situés au sommet de la chaîne alimentaire (requin, espadon), les poissons
pêchés au moyen de méthodes commerciales critiquables sur le plan environnemental ou importés
d’Asie (poissons sauvages ou d’élevage).
3• LES ŒUFS
Les poules locales nourries en pâturages produisent des œufs riches en oméga-3 et d’autres
nutriments de qualité supérieure aux poules élevées en batterie. Le jaune d’œuf est l’un des aliments
les plus denses sur le plan nutritionnel. Il ne vous reste plus qu’à le savourer!
4• LES LÉGUMES
Les légumes doivent jouer un rôle central dans votre alimentation et représenter la plus grande partie
de votre assiette quotidienne. Les aliments très colorés ont un taux élevé d’antioxydants, de phénols,
de fibres, de vitamines, de minéraux et d’autres micronutriments. Consommer des fruits et des
légumes contribue à favoriser un environnement alcalin, stimule les fonctions immunitaires et
diminue le risque de maladies. Les légumes à feuilles de couleur sombre sont un excellent choix pour
former la base d’un plat principal. Manger copieusement des légumes et des fruits de saison bien
choisis avec modération se traduit par une consommation quotidienne totale de glucides de 150 g ou
moins. Il est capital de sélectionner des légumes locaux ou bio dont la valeur nutritionnelle et la
sécurité sont maximales. Veillez strictement à choisir des légumes et des fruits bio lorsqu’ils
présentent une grande surface (légumes verts à feuilles) ou ont une peau molle non protégée
(poivrons verts, carottes, citrouilles, pêches, fruits rouges). Vous pouvez être moins strict avec les
plantes à peau dure non comestible (bananes, avocats, melons, oranges).
7• LES FRUITS
Les fruits représentent une source remarquable de fibres, de vitamines, de minéraux, d’antioxydants
et d’autres nutriments. Choisissez-les bien en restant fidèle aux fruits locaux, de saison, dépourvus de
pesticides et avec un taux élevé d’antioxydants. Les fruits rouges frais possèdent un taux excellent
d’antioxydants et de nutriments. Il faut consommer les fruits avec modération en raison de la
disponibilité toute l’année de fruits cultivés très sucrés. Ce conseil s’applique particulièrement aux
personnes qui souhaitent maigrir parce que les fruits sont facilement convertis en graisses par le foie.
NAGER À CONTRECOURANT
L’élément peut-être le mieux accepté et le plus destructeur de l’opinion
majoritaire consiste à juger les céréales bonnes pour la santé et à les
considérer comme «la base de la vie». Bien que les céréales soient
extrêmement populaires dans le monde depuis 7000 ans, elles ne sont juste
pas très adaptées à la consommation humaine. Quand le premier Homo
erectus a adopté la position debout il y a deux millions d’années, se
transformant lentement en Homo sapiens entre 200 000 et 100 000 ans puis
continuant à évoluer jusqu’à il y a environ 10 000 ans, les hommes étaient
alors exclusivement des chasseurs-cueilleurs. Les premiers Homo sapiens
tiraient leur nourriture de 100 à 200 sources différentes d’aliments
sauvages, incluant les fruits, les légumes, la viande, les noix et les graines.
Les céréales en étaient notablement absentes.
Il y a environ 10 000 ans, les éléments se sont ligués pour modifier de
manière spectaculaire le mode d’alimentation des hommes. L’extinction
massive des grands mammifères sur les continents principaux et
l’augmentation de la population ont obligé les hommes à devenir plus
ingénieux pour trouver de la nourriture. Ceux qui vivaient au bord de l’eau
utilisaient des bateaux, des canoës, des filets et de meilleurs outils de pêche
pour profiter davantage de cette abondance. Sur terre, les hommes ont
affiné la fabrication de leurs outils et leur stratégie de chasse pour attraper
davantage d’oiseaux et de petits mammifères.
La compétition accrue pour trouver des aliments d’origine animale a
conduit à des innovations agricoles apparaissant de manière isolée dans les
sociétés les plus évoluées du monde. Lorsque les céréales sauvages et,
beaucoup plus tard, les légumineuses, furent cultivées, les hommes
exploitèrent de plus en plus ces sources de calories facilement disponibles,
tendance qui perdure de nos jours avec des conséquences terribles sur la
santé comme on l’a vu.
Loren Cordain, médecin et auteur de The paleo diet (Le régime paléo)*
explique:
Pour le meilleur ou pour le pire, nous ne sommes plus des chasseurs-
cueilleurs. Cependant, notre système génétique est toujours celui du
chasseur-cueilleur vivant au paléolithique, espèce dont les exigences
nutritionnelles sont très bien adaptées à la viande sauvage, aux fruits et aux
légumes mais pas aux céréales. De nombreux éléments prouvent que la
physiologie et le système génétique humain ne sont pas totalement adaptés
à une consommation élevée de céréales [cultivées]. Nous allons vers une
dépendance absolue vis-à-vis des céréales [cultivées] et ne pouvons plus
faire machine arrière.
En termes de civilisation, la culture des céréales est la variable clé qui a
permis à la civilisation de se développer et de prospérer. Néanmoins,
comme l’explique Cordain «[Les céréales] ont permis à la civilisation
humaine de croître et d’évoluer de sorte que l’homme est devenu l’espèce
animale dominante sur terre mais cette prédominance ne s’est pas faite
sans dommage … On s’accorde généralement à penser que l’agriculture est
à l’origine de nombreux maux affectant la société, guerres à grande
échelle, famines, tyrannie, épidémies ou apparition des classes sociales, par
exemple».
Les coûts se sont aussi avérés importants pour les individus. Le règne de
l’agriculture s’est accompagnée d’une réduction de l’espérance de vie, d’un
amoindrissement de la taille du cerveau et de l’organisme, d’une
augmentation de la mortalité infantile et des maladies infectieuses et de
l’apparition de troubles autrefois inconnus tels l’ostéoporose, les affections
des os et la malnutrition. Maintenant que les progrès culturels et médicaux
ont éliminé la plupart des risques de mortalité auxquels les premiers
hommes étaient confrontés, nous vivons désormais assez longtemps pour
développer et subir des maladies mortelles liées à l’alimentation,
notamment l’athérosclérose, l’hypertension et le diabète de type 2.
Les légumineuses
L’alfalfa, les haricots secs, les lentilles, les pois, les cacahouètes et le soja
font partie des légumineuses. Si les légumineuses sont une source correcte
de protéines, de fibres, de potassium et d’antioxydants, elles présentent
aussi un taux important de glucides et de lectines, ces antinutriments
irritants. Le fait de devoir cuisiner, faire tremper ou fermenter les
légumineuses pour les consommer indique qu’il faut éviter ou réduire au
minimum leur consommation – tous les fruits et les légumes vraiment
inoffensifs peuvent être mangés crus et cuits. Pour aborder un sujet
sensible, les haricots secs consommés en abondance par de nombreux
peuples (haricots rouges, noirs ou pinto) s’accompagnent de flatulences
ennuyeuses dues à la fermentation des glucides non digestibles. Le soja est
devenu très populaire en tant qu’alternative saine à la viande mais les
produits à base de soja non fermenté peuvent interférer avec la production
d’hormones thyroïdiennes et ont un effet œstrogénique (féminisant) sur
certains tissus. Certains de ces aliments possèdent une valeur nutritionnelle
correcte et les produits fermentés posent moins de problèmes (tempeh,
natto, etc.).
Cela dit, il n’y a pas de bonne raison de continuer à consommer des
légumineuses. Excepté en tant que source supplémentaire de glucides pour
un petit nombre de très gros consommateurs de calories, dépourvus de
graisses excessives, non affectés par les lectines et qui tentent de
reconstituer leurs réserves de glycogène musculaire.
Je sais que beaucoup de gens apprécient les légumineuses et que ces
dernières ont la réputation de constituer un groupe d’aliments sains,
notamment pour les végétariens qui disposent d’options limitées en matière
de protéines. Ce n’est pas une catastrophe si vous trempez de temps en
temps vos légumes dans de l’houmos lors d’un dîner, faites frire du tempeh
avec des légumes en guise de plat principal ou savourez une garniture de
pois, de lentilles ou de haricots secs vapeur. Cependant, privilégier les
légumineuses est une moins bonne stratégie que manger des fruits, des
légumes, des noix, des graines et des produits d’origine animale lors des
repas ou en en-cas.
Le sucre
Je sais à quel point les sucreries peuvent être addictives. Après tout, nos
gènes ont été programmés pour apprécier les rares sucres naturels que nos
ancêtres trouvaient à l’occasion. Malheureusement, nous sommes
aujourd’hui bombardés de sucre de toutes parts. Les produits sucrés
augmentent notre sensibilité à l’insuline et renforcent l’addiction au sucre et
aux glucides simples.
De nombreux consommateurs soucieux de leur santé pensent que le miel
ou le sirop d’agave constituent de meilleures alternatives.
Malheureusement, le miel a le même effet sur la glycémie que le sucre de
table et l’agave est pire. Rien n’est gratuit dans ce domaine!
Il faut aussi éviter les édulcorants artificiels pas seulement à cause du
risque pour la santé liée à l’ingestion de produits chimiques mais également
parce qu’ils font croire au cerveau que vous venez de consommer une
boisson ou un aliment très sucré. Le système de réaction hormonale est
donc induit en erreur et stimule une libération d’insuline inappropriée ce qui
déclenche le cycle augmentation-chute, chute-augmentation.
Toutes les formes de sucres naturels ou raffinés ainsi que les édulcorants
ont un effet délétère sur l’insuline et sur la santé en général. Moins vous
consommez d’édulcorants de toutes sortes (oui, même de la stévia, peu
sujette à la critique), moins vous aurez de fringales. Essayez de réduire de
manière conséquente les sucreries et les sodas pendant quelques jours et
notez à quel point cela améliore votre vie. Voyez si vous pouvez continuer
pendant 21 jours afin de reprogrammer vos gènes de manière à ce qu’ils
n’aient pas besoin de ces agents. Si vous pouvez vous passer complètement
de desserts sucrés, vous êtes en bonne voie de vous débarrasser de cette
addiction.
RÉCAPITULATIF
Évitez les éléments suivants:
2• LES CÉRÉALES
Si les céréales et les légumineuses sont présentées depuis des centaines d’années comme des aliments
de base sains, nos gènes sont mal adaptés à leur consommation car elles déclenchent une forte
réaction insulinique comparé aux aliments qui ont permis à l’homme de vivre depuis deux millions
d’années – à savoir les fruits, les légumes, les noix, les graines et les produits d’origine animale. La
production régulière d’un niveau d’insuline élevé liée à une alimentation trop riche en céréales et en
produits sucrés provoque des difficultés pour brûler les graisses stockées dans l’organisme (d’où une
prise de poids tout au long de la vie) ainsi que de graves problèmes de santé à long terme, maladies
cardiovasculaires ou cancers liés à l’alimentation par exemple.
Les céréales possèdent une valeur nutritionnelle minime comparées aux fruits, aux légumes, aux
noix, aux graines et aux produits d’origine animale, ce qui en fait ironiquement une cause majeure de
déficience nutritionnelle dans le monde. Des substances peu recommandées présentes dans les
céréales compromettent la santé à divers degrés en fonction de votre sensibilité. Les phytates des
céréales sont susceptibles d’inhiber l’absorption des minéraux. Le gluten peut perturber la fonction
immunitaire et favoriser les inflammations. Les lectines peuvent inhiber le bon fonctionnement
gastro-intestinal. Les céréales complètes ne sont pas meilleures pour la santé que les raffinées et ont,
dans de nombreux cas, des conséquences médicales plus graves car elles comportent un taux élevé de
ces trois substances.
Les mouvements qui ont dicté l’évolution de nos gènes sont simples:
s’accroupir, ramper, marcher, courir, sauter, grimper, porter, jeter, pousser,
se suspendre, tirer et autres actions pour lesquelles nous n’avons sans doute
même pas de nom. Ce «programme d’entraînement» paléo a permis à Grok
de survivre dans un environnement hostile, d’explorer de nouveaux
territoires, de pister et d’exploiter de nouveaux types d’aliments, de
construire des abris et pour l’essentiel de se muscler.
Pour être en super forme, il suffit de combiner un grand nombre de
mouvements de faible intensité avec des efforts intermittents plus intenses.
Nous n’avons pas besoin de l’environnement sportif actuel, incroyablement
complexe: gymnases ou salles de sport outrageusement équipés,
programmes d’entraînement obsessionnellement stricts et détaillés ou
machines sophistiquées (compteurs de cycles, cardiofréquencemètre,
compteurs de calories). Ce matériel, tout en étant branché, peut aussi vous
détourner des bienfaits d’une approche sportive simple, intuitive et variée.
D’ailleurs, la plupart des jeunes enfants effectuent la majorité des
mouvements pratiqués par Grok sans même y penser (ramper, marcher,
s’accroupir) lorsqu’ils jouent dehors dans un environnement adapté.
Malheureusement, les transports quotidiens, le travail, les
divertissements numériques et le confort moderne nous empêchent
d’apprécier le jeu en toute spontanéité et d’être naturellement en forme.
Vous pouvez être en grande forme et en bonne santé en marchant au
minimum deux heures par semaine, avec une séance de renforcement
musculaire abrégée (10/15 minutes) et une séance complète d’environ 30
minutes par semaine et en courant un sprint de 15 à 20 minutes tous les 7 à
10 jours (seules quelques minutes exigent un réel effort physique). Cela
représente moins de trois heures sur les 168 dont nous disposons chaque
semaine. Vous ne vous sentirez pas épuisé comme tant de gens qui
s’astreignent à tort à un programme d’exercices complet et compliqué. Vous
n’avez même pas besoin d’être cohérent. En fait, il est même préférable
d’introduire une certaine incohérence dans cet entraînement de routine. En
l’occurrence, le vieux conseil: «Il vous faut juste une paire de chaussures»
n’est pas valable: vous n’avez même pas besoin de chaussures!
Il est réconfortant de voir les résultats que vous pouvez obtenir en vous
limitant aux recommandations minimales. Je dirai également que vous
pouvez appliquer toutes les lois paléo jusqu’au sommet de la pyramide. Si
vous êtes un adepte de la musculation féru de gros muscles, si vous rêvez de
passer une audition pour une publicité de maillot de bains ou si vous êtes un
sportif de haut niveau (en endurance aussi), un entraînement de type paléo
minime en comparaison avec l’habituel peut donner des résultats très
supérieurs (avec un risque moindre de blessures et de burn-out) à une
approche traditionnelle composée de séances fréquentes, prolongées et
épuisantes.
Une semaine d’entraînement optimal inclut par exemple une randonnée
de deux heures, une séance de cardio facile d’une heure, deux séances de
renforcement musculaire n’excédant pas 30 minutes chacune, un sprint où
l’effort maximal ne dépasse pas cinq minutes d’affilée et une journée de jeu
stimulant (comme du basket-ball, du football, ou du frisbee ultime). Vous
n’arrivez encore qu’à un total de sept heures d’exercice.
Si vous accumulez aujourd’hui les heures de cardio chroniques, ou si
vous allez à la salle de sport presque tous les jours pour des séances de
renforcement musculaires prolongées isolant chaque groupe de muscles, je
vous conseille de changer de perspective et de passer d’une approche
quantitative à une approche qualitative. Si vous avez l’impression de
déborder d’énergie parce que le nouveau programme paléo est trop facile,
augmentez l’intensité des séances. Ce n’est pas la peine de les rallonger ou
de les multiplier. N’oubliez pas: votre but est d’obtenir une expression
génique optimale, pas de remplir votre agenda ni de frôler le burn-out ou la
blessure.
À ceux qui s’intéressent aux effets des exercices paléo sur la perte de
poids, il faut dire tout d’abord que 80% de notre constitution physique est
déterminée par notre alimentation. C’est essentiel. Reprogrammer vos
gènes au moyen de signaux alimentaires permettant de tirer la plus grande
partie de votre énergie des graisses stockées vous rapprochera de votre
constitution idéale quelle que soit l’intensité de vos efforts. Il faut aussi
comprendre que les séances de cardio modérées n’augmentent pas assez
votre métabolisme pour entraîner une réduction significative des graisses.
Néanmoins, des séances cardio de faible intensité augmentent de manière
significative votre capacité à métaboliser les graisses, tant au repos qu’à
l’effort. Entre-temps, des séances de renforcement musculaire intenses et
brèves ou des sprints élèvent votre température corporelle et stimulent
l’augmentation de votre métabolisme pas seulement pendant les séances
mais aussi de nombreuses heures après.
Combiner tous ces éléments vous permettra de gérer votre poids à long
terme: mangez paléo, déplacez-vous fréquemment à un rythme lent (pour
optimiser le système de combustion des graisses), soulevez des poids
lourds, courez de temps en temps très vite – pour stimuler le développement
des muscles et augmenter votre métabolisme. Ce concept de
reprogrammation des gènes 24 heures sur 24 basé sur l’alimentation et les
exercices paléo constitue le véritable secret de l’amaigrissement et de la
gestion du poids naturels, durables et sans effort.
LA GYM PALÉO
Grâce à un régime équilibré inspiré de Grok et conçu pour favoriser
l’expression optimale des gènes, vous serez en forme au sens paléo du
terme. C’est-à-dire que vous posséderez une vaste gamme de compétences
(force, vitesse, endurance) vous permettant de faire à peu près tout ce que
vous voulez (et, dans le cas de Grok, de survivre aux divers défis de la vie
paléo) avec un risque minime de blessure et un haut degré de compétence.
En vous libérant du cycle des glucides qui alimente des séances de
cardio chronique stressantes destinées à brûler les sucres, vous pouvez
facilement atteindre le pourcentage idéal de graisses corporelles (8 à 15%
pour les hommes et 12 à 20% pour les femmes). C’est valable quel que soit
votre poids ou vos antécédents familiaux. Pour les femmes, le programme
de gym paléo raffermit tout le corps, pas seulement la partie inférieure, et
muscle aussi de manière notable les bras, les jambes et les abdominaux.
Si comme beaucoup de femmes adeptes de gym vous vous intéressez
uniquement à la gestion de votre poids et ne prisez guère l’athlétisme de
compétition, vous serez sans doute surprise par vos aptitudes à la course ou
au football, qui renforceront votre crédibilité auprès des gamins du quartier.
Quand vous étendez votre horizon au-delà du «jogging à un rythme
exténuant le temps de cinq chansons sur l’iPod», tout votre corps
commence à en ressentir les effets, en corrigeant notamment les points les
plus sensibles comme les fesses, les cuisses, les hanches et le ventre où se
concentrent les graisses.
Ami sportif, attendez-vous à diversifier vos compétences quotidiennes
afin de devenir un athlète plus complet. Ceux qui comptent sur leur stature
pour soulever de grosses plaques ou se hisser sous le panier vont maigrir et
améliorer leur rapport force/poids. Cela se traduira par un plus grand
nombre de tractions, un saut plus vertical et une vitesse plus élevée. Ceux
qui ont moins de force et une ossature plus mince renforceront leur masse
musculaire, leur force et leur explosivité en élargissant leur palette de
compétences afin de surpasser leurs concurrents et de durer plus longtemps.
Le rapport force/poids constitue un critère essentiel en matière de forme
car il a une forte composante fonctionnelle. Un gars maigre comme Bruce
Lee était par définition plus puissant qu’Hulk Hogan car il avait un rapport
force/poids supérieur.
Certaines personnes soulignent les multiples exigences athlétiques de la
boxe et en font le sport le plus complet de tous. Les stars du basket tels
Kobe Bryant et James Lebron possèdent aussi un nombre incroyable de
talents: la vitesse, l’endurance, la force et la rapidité, pour accomplir des
exploits qui semblent surhumains. (Avez-vous déjà essayé de slammer à
360 degrés même sur un panier bas? Ce n’est pas facile). D’après le site
web CrossFit.com, très populaire, l’athlète suprême est un mélange de
gymnaste, de sprinter et d’haltérophile. Enfin, je rappellerai la philosophie
paléo en matière d’habitudes alimentaires. Le corps idéal, objet de tous vos
efforts, doit être conforme à vos préférences dans le cadre plus large des
directives paléo. Faites les exercices qui vous attirent le plus, par l’esprit, le
cœur et les gènes!
En ce qui concerne le programme d’entraînement vous permettant
d’atteindre les objectifs forme du régime paléo, mieux vaut s’assurer que
vos choix en la matière correspondent à votre énergie et à votre motivation
plutôt que de suivre un emploi du temps strict. Piquez un sprint de temps en
temps si vous êtes super motivé et plein d’énergie. Faites le tour du quartier,
grimpez en haut de la tour de radio le dimanche matin si le cœur vous en dit
ou restez à la maison pour lire le journal au lit si vous n’avez pas envie de
vous entraîner.
Cette approche peu structurée vous semblera peut-être inconfortable si
vous êtes sous l’influence de l’opinion majoritaire erronée qui attache de
l’importance à la cohérence, aux gadgets techniques et juge les progrès par
la recherche obsessionnelle de données quantifiables telles les calories
brûlées, le décompte des kilomètres, le classement, le nombre de cycles
achevés ou le temps passé dans la zone cardiaque cible. Grok ignorait tout
de ces bêtises superficielles. Sa motivation pour faire de l’exercice était
totalement pure. Il le faisait pour satisfaire ses besoins alimentaires, pour
s’abriter, pour assouvir son besoin inné d’aventure, de compétition ou de
jeu et pour explorer les limites de l’esprit humain quels que soient les
résultats exacts obtenus. Je vous incite à déterminer le succès de votre
programme d’exercices par le plaisir qu’il vous procure et par la fierté tirée
à essayer d’atteindre vos objectifs. Fixez-vous des défis que vous appréciez
au lieu de vous inquiéter de savoir quels sont les meilleurs exercices.
Vous devez viser l’objectif d’un minimum de deux heures par semaine
de mouvements en aérobie peu intenses pour atteindre, j’espère, cinq
heures, sachant que même des séances de cinq minutes ou des promenades
d’un quart d’heure avec votre chien contribuent de manière significative à
vos exigences génétiques de mouvement.
Si vous parvenez à faire une longue randonnée le week-end et quelques
courtes marches ou séances de cardio-fitness en semaine, vous réduirez de
manière spectaculaire le risque de maladie cardiaque (comparé à une
personne sédentaire), aurez un métabolisme optimal, contrôlerez mieux
votre poids et, conjointement aux deux autres types d’exercices, acquerrez
une large gamme de compétences athlétiques caractéristiques du
programme paléo. N’oubliez pas qu’il s’agit de moyennes.
Je définis un mouvement de faible intensité comme un exercice prolongé
effectué à un rythme allant de 55 et 75% du rythme cardiaque maximal
(j’indique plus bas en détail de quoi il s’agit). Grâce à ce léger exercice
aérobie, votre cœur et les autres systèmes énergétiques travaillent un peu
plus pour répondre aux exigences accrues en combustible et en oxygène
mais pas au point de stresser votre organisme. Les signaux biochimiques
spécifiques émis par cette activité aérobie de faible intensité ont de
nombreux avantages en termes de santé et de forme.
• Énergie accrue: à la fin de vos séances de gym, vous êtes frais et dispos,
et non épuisé et affaibli par un programme d’exercices d’intensité variable
effectués à intervalles trop réguliers.
Lorsque vous pratiquez des exercices de force, il faut soit expirer, soit
retenir son souffle. Cette pratique crée un espace d’air clos dans les muscles
abdominaux transversaux, qui protège vos lombaires. Si certains
spécialistes déconseillent de retenir son souffle, rien ne permet d’affirmer
scientifiquement que cette pratique est nocive. En fait, j’ai constaté pour ma
part que je pouvais enchaîner plus efficacement deux ou trois séries quand
je retenais mon souffle et respirais à nouveau en phase de récupération.
Il existe d’excellents moyens (entraîneurs personnels, livres, vidéos sur
Internet, articles de magazines, et même l’imagination tout en observant
certaines règles de sécurité évidentes comme la stabilité vertébrale) pour
vous aider à créer une routine d’entraînement idéale adaptée à vos besoins
et impliquant tout le corps. Les possibilités sont quasiment illimitées si vous
respectez les règles stratégiques de l’entraînement paléo: créez, innovez,
trouvez ce qui vous convient.
• La course à pied: le torse doit toujours être dirigé vers l’avant, les
épaules et le pelvis bien droits. Évitez de bouger les hanches ou les épaules.
Les bras et les mains sont détendus. Le mouvement vient des épaules. Les
coudes sont pliés à 90 degrés. Ne laissez pas les bras ou les mains croiser la
ligne centrale du corps. Concentrez-vous sur la rapidité des mouvements en
faisant des enjambées comme si vous pédaliez. Levez rapidement le pied du
sol en dorsi-flexion, genoux hauts et enchaînez rapidement sur la foulée
suivante. Durant la phase de récupération, le talon doit presque toucher les
fesses. À chaque foulée, imaginez que votre pied écrase la hauteur du genou
opposé.
Si vous constatez un inévitable resserrement des mouvements en milieu
de course, efforcez-vous de garder le visage, les bras et les mains détendus
et lâches. Prenez conscience du rythme de votre respiration et résistez à la
tentation de retenir votre souffle ou de haleter superficiellement. Prenez de
grandes respirations puissantes en vous concentrant sur l’expiration.
2• LA FORME PALÉO
La forme paléo implique une large palette de capacités et de caractéristiques (puissance, force,
vitesse, endurance, le rapport puissance/poids servant de repère critique) ce qui vous permet de faire
pratiquement tout ce que vous voulez avec un degré de compétence important et un risque de
blessures minime. Au contraire, ce sont aujourd’hui des objectifs de forme étroits et spécialisés qui
sont populaires, par exemple pour les bodybuilders et les athlètes d’endurance. Ces objectifs
compromettent souvent la forme fonctionnelle et la santé. En mangeant et vous entraînant paléo, vous
aurez immanquablement le physique d’un athlète complet et éliminerez les inconvénients d’un
programme d’exercice trop ciblé et trop stressant.
2• JOUEZ
L’aspect discipliné de la vie moderne entraîne une carence de jeu dans la vie de nombreux adultes
voire dans celle des enfants. Le jeu, qui a des bénéfices psychologiques significatifs, fait partie
intégrante des cultures, des communautés et de la vie des personnes en bonne santé et entretient un
lien direct avec la productivité. Pratiquez une activité physique de plein air informelle tous les jours
pour contrebalancer les effets négatifs d’une existence sédentaire et technologique.
Nous l’avons vu, un des effets secondaires positifs du Modèle paléo est le
maintien d’une silhouette mince. Voici les éléments majeurs pour perdre du
poids grâce à l’approche paléo:
Les protéines
Comme vous le savez déjà, vous avez besoin de 0,33 à 0,5 g de protéine par
kilo de masse musculaire maigre par jour pour réparer, développer, et/ou
conserver la masse musculaire maigre et pour assurer de nombreuses autres
fonctions métaboliques dépendantes des protéines alimentaires. Pour une
femme active dont la masse corporelle maigre est de 45 kg, cela représente
seulement 400 «calories protéines» par jour. Et pour un homme actif dont la
masse corporelle maigre est de 67,5 kg, 600 «calories protéines» par jour.
Je ne vous demande pas de faire un test coûteux de composition
corporelle en immersion pour déterminer votre masse corporelle maigre ou
de vous déplacer avec une calculatrice pour définir vos exigences
quotidiennes exactes en protéines. Votre appétit sera un guide efficace pour
répondre à ces exigences tout comme l’est la soif en matière d’hydratation.
Dans ce chapitre, je suggère des idées de repas en détaillant les différents
nutriments afin de vous montrer à quel point un programme
d’amaigrissement paléo peut s’avérer satisfaisant et bon pour la santé.
Les glucides
Limiter votre consommation moyenne de glucides à 100 g par jour
modérera efficacement votre production d’insuline et optimisera le
processus de combustion des graisses. À ce niveau, le corps sera stimulé
pour brûler davantage de graisses et fabriquer un peu plus de glucose grâce
à la néoglucogenèse. Mais, dans ce cas, les protéines alimentaires serviront
de substrat à la néoglucogenèse plutôt qu’à entretenir votre précieux tissu
musculaire. J’ai critiqué ce processus dans le contexte du stress causé par
un cardiotraining chronique ou un régime drastique déficient en protéines
mais la néoglucogenèse peut aussi être un merveilleux mécanisme
d’équilibrage de l’énergie si vous mangez paléo.
Autre avantage de ce processus, votre foie générera une quantité
modérée de cétones qui contribueront à préserver les tissus musculaires et
serviront de carburant aux cellules qui dans d’autres circonstances,
fonctionnent avec du glucose. Par conséquent, limiter les glucides à 100 g
par jour vous mettra dans un léger état de cétose (ce qui est souhaitable car
vous brûlerez les graisses comme un fou). Vous ne le remarquerez peut-être
même pas mais le niveau de votre énergie s’en trouvera considérablement
augmenté. Si votre consommation moyenne dépasse 100 g, l’augmentation
du taux de glucose dans le sang redirige la synthèse de l’énergie vers la
combustion d’une quantité de glucose plus élevée.
Je ne vous demande pas de couper en deux vos bâtons de carottes ou de
réduire votre portion de salade pour ne pas dépasser 100 g. Comme vous le
verrez dans ce chapitre, vous pouvez continuer à manger des légumes en
abondance et des fruits bien choisis – ce sont des aliments riches en
nutriments particulièrement importants quand vous réduisez les calories et
faites de l’exercice sérieusement – et vous trouvez dans la zone optimale
pour contrôler l’insuline et la perte de poids. La solution pour suivre sans
effort ce régime en apparence strict consiste à éliminer quasiment les
glucides raffinés de votre alimentation et c’est plutôt une bonne nouvelle. Si
vous supprimez les sucres, les desserts, les boissons sucrées, les pâtes, le
pain, les céréales, les haricots (et les féculents comme les pommes de terre,
surtout si vous en mangez souvent), vous n’aurez même pas à chercher les
glucides restants.
Les lipides
Si vous combinez les exigences en protéines et une stricte limitation des
glucides (entre 50 et 100 g par jour durant la phase de perte de graisse
rapide), vous pouvez réduire la quantité de graisses corporelles à une
vitesse accélérée. Un homme même actif consommera moins de 1000
calories par jour avant d’envisager de consommer des graisses. Les graisses
constituent donc la variable permettant d’ajuster les besoins énergétiques et
la consommation totale de calories. Si vous tenez à réussir, vous
consacrerez tous vos efforts à manger uniquement ce dont vous avez besoin
(en matière de calories et de graisses) pour vous sentir rassasié et plein
d’énergie. Les graisses sont tellement rassasiantes qu’une petite quantité
suffit. Une petite poignée de noix suffira à vous nourrir pendant des heures
si vous sautez un repas ou si avez besoin d’un en-cas pour tenir le coup. Si
vous faites les bons choix en matière de repas et d’en-cas, maigrir de
manière intensive n’impliquera pas les souffrances et les combats typiques
d’un «régime».
Si l’idée selon laquelle manger des graisses permet de maigrir peut
sembler contradictoire à première vue, elle est néanmoins pertinente. En
l’absence d’insuline, consommer des graisses ne fait pas grossir! Mais si
vous exagérez et avalez des aliments riches en lipides toute la journée
«comme le recommande (soi-disant) Mark Sisson», vous ne parviendrez
pas non plus à perdre des graisses. L’accumulation de repas peu générateurs
d’insuline au fil des semaines créera une dynamique et vous remarquerez
que vos gènes se reprogrammeront de manière à ne pas avoir régulièrement
besoin de repas riches en glucides pour rester éveillés et opérationnels.
Votre appétit se régulera de lui-même. Vous mangerez quand vous aurez
faim et l’idée de manger uniquement la quantité nécessaire pour vous sentir
satisfait vous conviendra. Quand l’ancien consommateur de sucres vorace,
mangeant toutes les trois heures cédera la place à la machine à brûler des
graisses «dispensatrice d’énergie permanente» créée par vos soins, vous
remarquerez que vous pouvez vous dispenser de petit déjeuner typiquement
occidental. Votre nouveau petit déjeuner compte peut-être en fait les 500
calories de graisses sur lequel vous êtes assis ou qui pendent à votre
ceinture (sans vouloir vous vexer), prêtes à être transformées en énergie.
Procédez à cette transition alimentaire au rythme qui vous convient et
sachez qu’il s’agit de l’essence du mode de vie paléo: rejeter la dépendance
vis-à-vis des glucides facilitée par le régime occidental standard et retrouver
votre réglage d’usine génétique en tant qu’Homo sapiens consommateur de
graisses!
Vous voyez tout de suite que Christophe n’aura pas de mal à suivre ces
recommandations. Cette quantité de lipides s’avérera amplement suffisante
en termes de satiété et d’énergie à chaque repas et la quantité de protéines
permettra à son organisme de récupérer du stress sportif et de continuer à
brûler 2980 calories ou plus en moyenne tous les jours. Lors de ses régimes
précédents, Christophe essayait de réduire sa consommation globale de
calories, en limitant légèrement sa consommation de lipides, de protéines et
de glucides. Plus vraisemblablement, il faisait sans doute un effort
supplémentaire pour limiter les aliments gras mais ne montrait pas assez de
zèle concernant les glucides et mettait peut-être en danger sa masse
musculaire maigre (en fonction de ses efforts) en ne répondant pas aux
exigences en matière de protéines.
Chaque fois qu’il essayait de perdre du poids de cette façon, le niveau
d’énergie de Christophe et sa capacité à s’entraîner diminuaient légèrement
mais l’insuline continuait à agir pour acheminer les calories consommées
vers les adipocytes. Son pourcentage de graisses corporelles s’est donc
maintenu à 25% pendant des années malgré des efforts répétés pour le
réduire. Voyons maintenant en quoi l’alimentation inspirée du modèle paléo
donne des résultats différents avec le journal alimentaire de Christophe
Korg (ci-contre).
Détendez-vous et lancez-vous
Je ne répéterai jamais assez combien il importe de rejeter l’attitude face aux
régimes inspirée de l’opinion majoritaire obsédée par le nombre de calories
brûlées, le contrôle strict des portions et autres absurdités maniaques. Si
vous avez faim, mangez (les bons aliments). Si vous êtes motivé, faites de
l’exercice (pas n’importe lesquels). Et si vous êtes fatigué, reposez-vous!
Quand vous vous traînez, votre énergie sert à reconstituer les muscles
abîmés et les systèmes énergétiques. Obliger un corps fatigué à faire du
sport engendrera des fringales sucrées indésirables, un épuisement ou un
burn-out.
La clé pour perdre du poids grâce à l’exercice consiste à atteindre un
équilibre savant entre le stress et le repos afin de pouvoir effectuer des
efforts intenses associés à une récupération adéquate.
Si vous voulez réduire votre temps au 10 000 mètres ou perdre 5 kg, il
faut diriger de manière optimale l’expression génique, principalement grâce
à l’alimentation, et, secondairement grâce à un plan d’entraînement efficace
avec de temps en temps des séances extrêmes. Nos connaissances sur
l’évolution montrent qu’il est plus difficile de maigrir que de prendre du
poids. Ce n’est qu’en maîtrisant votre énergie et en veillant soigneusement à
gérer votre stress grâce à des séances de travail brèves et très intenses à
l’ancienne que vous parviendrez à autre chose que la vieille rengaine: taille
de vêtements, temps de course, chiffres sur la balance, etc.
• Mercredi: repos.
• Vendredi: sprint sur l’herbe, sur une piste de sport scolaire ou même à la
plage. Vous pouvez également courir sur un tapis de course ou vous
entraîner sur un vélo stationnaire ou elliptique. La séance dure 30 minutes,
échauffement et récupération compris. Choisissez parmi les séances
classées par niveau dans le bonus.
• Sautez des repas: si vous êtes vigilant, vous réaliserez peut-être que vous
n’avez pas toujours faim au moment des repas. À ces occasions, décalez ou
sautez les repas jusqu’à ce que vous éprouviez une réelle sensation de faim.
Vous apprendrez à apprécier encore davantage la nourriture si vous vous en
servez vraiment pour vous nourrir et obtenir de l’énergie.
2• LES MACRONUTRIMENTS
Un apport correct de protéines (0,33 à 0,5 g par kilo de masse musculaire maigre selon votre niveau
d’activité) préservera le tissu musculaire (et le métabolisme) pendant les efforts de restriction et
évitera l’effet «d’effondrement» de la plupart des régimes. Maintenir une consommation de 50 à 100
g de glucides par jour modérera la production d’insuline et permettra à la graisse accumulée de
constituer votre principale source d’énergie. La consommation de graisses constituera la principale
variable vous assurant que vous êtes satisfait et repu à chaque repas et rendra vos efforts efficaces,
réalistes voire agréables.
4• L’EXERCICE
L’exercice physique accompagne la principale variable à savoir la consommation de
macronutriments, et permet de parvenir plus vite au succès. Augmentez l’activité modérée, renforcez
l’intensité des séances difficiles (raccourcissez-les si vous suivez à la base un entraînement
chronique) et sachez que modifier votre silhouette exige concentration et engagement.
5• LE JEÛNE INTERMITTENT
Le jeûne intermittent, qu’il soit délibéré ou la conséquence naturelle d’horaires de repas fluctuants
(maintenant que les graisses stockées et non les glucides constituent votre source d’énergie préférée),
crée des déficits caloriques naturels entraînant la réduction des graisses et une gestion à long terme de
la constitution corporelle idéale. Vous pouvez pratiquer le jeûne intermittent en sautant des repas, en
mangeant le matin et le soir mais pas le midi, sur un laps de temps réduit ou en planifiant des jeûnes
pendant 24 heures ou plus.
6• LES PROBLÈMES
Si vos progrès marquent un temps d’arrêt, essayez de faire preuve de davantage de zèle pour trouver
le point d’équilibre des glucides (en utilisant un calculateur en ligne pour savoir exactement où vous
en êtes), réduisez votre niveau de stress (en adoptant le mode de vie paléo), adoptez un état d’esprit
positif et prenez conscience que les paliers sont naturels grâce au désir inné d’équilibre du corps.
CHAPITRE 9
Alors que nous sommes presque parvenus à la fin de cet ouvrage, j’aimerais
attirer votre attention sur le chapitre 2 intitulé Grok et Korg,
particulièrement cher à mon cœur. Je suis en effet fasciné par le concept
paléo depuis presque deux décennies.
Mon travail dans le domaine de la nutrition et de l’entraînement
physique et mon immersion dans la communauté des internautes soucieux
de leur santé m’ont éclairé sur les réalités de la vie moderne pour la
majorité des gens. Certes, nous faisons d’une certaine manière des progrès
mais je suis de plus en plus perturbé par la façon dont le monde
technologique nous éloigne inexorablement en apparence d’un
comportement naturel et sain en phase avec l’évolution.
En travaillant avec mon équipe sur le chapitre 2 (concepts, recherches,
rédaction du brouillon, relectures, feedback externe et révisions), j’ai eu
enfin l’occasion de faire imprimer une nouvelle copie et de vraiment «lire»
le texte pour la première fois, allongé dans une chaise longue dans la cour.
Je dois avouer que j’ai été absolument horrifié. Je me suis dit que si les
lecteurs trouvaient les commentaires sensationnels et manquants de
réalisme, ils allaient se décourager. Je suis donc retourné à mon ordinateur,
ai revu toutes les références, effectué d’autres recherches et me suis assuré
qu’il s’agissait d’une vision précise et réaliste de la vie moderne.
Malheureusement cette version a résisté à mon examen approfondi mené
en ma qualité d’avocat du diable ainsi qu’à celui de nombreux experts dans
le domaine de la santé, de la médecine, de la nutrition, de la psychologie ou
de la sociologie. Les hommes de 40 et 50 ans actifs en famille et au travail
prennent toutes sortes de médicaments. Les familles ont fréquemment
l’impression que la vie est trop trépidante ou stressante pour pouvoir être
qualifié de saine et les adolescents se sentent souvent sous pression et
déconnectés de leurs parents. Les enfants d’aujourd’hui sont beaucoup trop
gros et ne font pas assez d’exercice physique. Nous mangeons trop
d’aliments beiges et pas assez de verdure. Nous fuyons l’exercice et, au
nom d’une productivité accrue, restons toute la journée assis à nos bureaux,
devant un écran. Le soir, nous rentrons à la maison et fixons un écran plus
grand au nom de la détente. Nous nous couchons trop tard et nous
réveillons au son stressant du réveil. Nous sommes stressés par les factures,
la circulation, l’air, le bruit, la pollution numérique, le passé, l’avenir et
toutes sortes d’inquiétudes fabriquées par nos esprits agités. Quand nos
gènes, programmés par ce mode de vie, réagissent, notre première ligne de
défense consiste à prendre des médicaments qui traitent rapidement les
symptômes mais affaiblissent à la longue notre capacité naturelle à atteindre
l’homéostasie.
Lorsque nous songeons à la manière dont nous nous sommes éloignés du
mode de vie simple de Grok et à la façon dont nous pouvons utiliser le
Modèle paléo pour mieux servir et reprogrammer nos gènes, nous devons
faire table rase du passé et être absolument convaincu du bien-fondé de nos
actes. La tâche n’est pas aisée. De nombreux aspects du Modèle paléo sont
contraires aux dogmes dominants épousés par le gouvernement ou à ce
qu’encouragent les grandes firmes agro-alimentaires et pharmaceutiques à
coups de milliards de dollars de publicité et de marketing.
On peut aussi se demander comment la société a pu s’éloigner à ce point
du mode de vie sain que Grok a transmis à un Christophe Korg obèse, trop
nourri, stressé, drogué aux glucides et aux médicaments. Comment
l’opinion majoritaire à laquelle vous avez adhéré depuis des dizaines
d’années peut-elle s’avérer fallacieuse voire même dangereuse? À vrai dire,
il faut en blâmer la nature humaine. Tout comme Grok, nous nourrissons le
désir, programmé dans nos gènes, de manipuler et de maîtriser notre
environnement afin de mener une vie plus confortable et plus perfectionnée.
L’esprit humain indomptable a accompli beaucoup de grandes choses mais
notre quête constante de «progrès» a également eu des retombées
gigantesques.
L’homme a conquis le monde. En tant qu’espèce, il a gagné le gros lot. Il
se situe au-dessus du panier. Mais, aujourd’hui, des performances physiques
et intellectuelles élevées et l’autodiscipline ne sont plus nécessaires à notre
survie. L’homme est devenu égocentrique et est revenu à des
comportements gratifiants à court terme. Comme les mineurs qui ont
dépouillé et empoisonné la terre et l’eau à l’époque de la ruée vers l’or,
nous avons agi de même avec nos corps pour rendre la vie plus facile, plus
pratique et plus productive.
LE RETOUR DE KORG!
Je réaffirme mon dégoût du perfectionnisme en matière de régime, d’apparence, de
changement de mode de vie et même d’études, de carrière et d’athlétisme de compétition.
Pour respecter la définition de la santé au sens large et le mode de vie simple que nous ont
légué nos ancêtres, nous devons rejeter les forces sociales attachées à la mesure et au
jugement et rechercher le plaisir et la tranquillité d’esprit alors même que nous poursuivons
nos objectifs en matière de santé et de forme.
Vos efforts pour vivre paléo vous demanderont d’adapter sérieusement, il est vrai, votre
existence confortable et moderne. Si vous vous sentez dépassé ou faites de temps en temps
des incartades, n’oubliez pas la règle des 80% et allez-y progressivement.
Si les Korgs semblent vraiment mal partis, ils peuvent aussi faire marche arrière assez
facilement et inverser peu à peu la situation avec un minimum de souffrance, de négativité et
de changement de leurs habitudes préférées. Il suffit que Christophe modifie ses activités
nocturnes en mangeant des noix de macadamia à la place du cake, en lisant ou en promenant
le chien au lieu de regarder la télé et en éteignant la lumière à 10 h 30 et non minuit pour qu’il
s’endorme plus facilement et se réveille frais et dispos le lendemain. Il pourra ainsi passer
plus de temps avec ses enfants et même accompagner Manon à pied à l’école.
Si Christophe apporte au bureau des noix de macadamia, des bâtons de carottes et quelques
tranches de bœuf séché en guise d’en-cas et choisit des aliments sages pour le déjeuner au
rayon frais du supermarché, il aura un niveau d’énergie stable toute la journée, augmentera sa
productivité et gérera mieux le stress professionnel. Christophe quittera son bureau à 18
heures, prêt à apprécier les loisirs et le temps passé en famille qui l’attendent.
Il suffit que Christine limite le stress de son programme d’exercices et prenne des repas paléo
délicieux et satisfaisants pour contrôler sa glycémie, son énergie et puiser dans les graisses
stockées qui lui serviront de source d’énergie fiable et régulière. Grâce à quelques règles
raisonnables en ce qui concerne l’heure du coucher et le divertissement numérique, appliquées
avec cohérence, Tom pourra mieux se concentrer en classe, se reconnecter avec sa famille et
envisager de ne plus prendre ses médicaments.
Dès qu’il existe un intérêt et une demande pour se faciliter la vie, les
personnes à la recherche du profit se précipitent souvent pour exploiter cet
élément de l’esprit humain. C’est particulièrement évident dans le secteur
de la santé. Bien qu’étant acquis aux vertus du profit et du capitalisme, nous
avons laissé, à mon avis, les choses se déliter au point qu’aujourd’hui, nous
devons remettre en cause l’approche, les motifs et la fiabilité de nombreux
piliers traditionnels de la santé, de la compassion humaine et de l’expertise.
Il faut admettre que les médecins, malgré leurs connaissances étendues,
leur formation et leur serment de fidélité à Hippocrate s’intéressent
davantage aux traitements qu’à la prévention. Comme pour les
médicaments, il est merveilleux de disposer de médecins bien formés et
prêts à agir quand nous en avons besoin. Mais la triste réalité est qu’ils
passent la plupart de leur temps à gérer les symptômes et non les causes de
troubles faciles à prévenir. Il est tout simplement effrayant que les médecins
aient une formation quasi inexistante en matière de nutrition.
Nos lois, nos subventions et nos efforts en matière d’éducation
alimentaire (les céréales, base de la pyramide alimentaire du Plan National
Nutrition Santé (PNNS), cela vous dit quelque chose?) sont en apparence
davantage motivés par les lobbies représentant les céréales, le bœuf et
l’industrie laitière que par une évaluation scientifique impartiale et un
véritable souci de la santé humaine. Dans les médias, le mécanisme
historique d’équilibre des pouvoirs assuré par le journalisme d’investigation
a perdu de l’importance au profit des entreprises géantes mues par le profit.
Les histoires salaces, légitimes ou pas, suscitant de la colère ou d’autres
émotions fortes se vendent bien. Même la communauté éducative subit
l’influence du marché qui altère potentiellement l’objectivité ou même le
fondement de nombreuses études.
LIVRÉ À VOUS-MÊME
Ouvrir les yeux sur la direction vers laquelle le train grande vitesse entraîne
la société moderne fait pour le moins réfléchir. À mon avis, la prise de
conscience la plus lourde est de savoir que vous êtes seul. Le réseau de
sécurité imaginaire que constituent le gouvernement, la médecine moderne
ou les industries agro-alimentaires et pharmaceutiques soucieuses de votre
santé n’est qu’une façade. Oh, bien sûr, on s’occupera très bien de vous s’il
vous arrive une grosse tuile (à condition que vous ayez une bonne assurance
maladie), tels une grossesse à risque, un accident de voiture ou un des rares
cancers non liés au mode de vie. Mais lorsqu’il s’agit de manger sainement,
de se remettre en forme, d’éviter les erreurs stupides voire même de
construire une carrière ou de se constituer un petit pécule, la société peut, en
un clin d’œil, vous induire en erreur et porter préjudice à votre argent et à
d’autres biens comme la santé physique et mentale.
Lorsque je raconte l’histoire de Grok à des amis ou à des connaissances,
un schéma reconnaissable émerge. Ils expriment d’abord leur incrédulité
face au fait que Grok ait été plus mince, plus fort et en meilleure santé que
la plupart des hommes modernes puis sont pour la plupart captivés par sa
vie sans complication et les dix lois étonnamment simples qui régissaient
son (notre) évolution. Après un moment de silence nécessaire pour digérer
l’information, les gens attirent souvent l’attention sur les aspects les plus
désagréables de la vie de Grok («Oui, mais les hommes des cavernes ne
mouraient-ils pas vers trente ans avant même de pouvoir attraper une
maladie cardiaque?»), manière détournée d’affirmer leur supériorité sur un
homme des cavernes primitif et vulnérable.
Nous sommes apparemment effrayés par tout ce qui sort de notre zone
de confort en matière de nourriture et d’exercice physique ou de l’opinion
majoritaire et par la perspective de perdre notre temps à jouer. Confrontés à
nos fragilités et à la perspective du changement, nous avons tendance à
nous replier sur nous-mêmes et à fabriquer des croyances auto-limitatrices
ou des mécanismes de défense automatiques.
L’élitisme
Je lis avec amusement les accusations occasionnelles «d’élitisme» adressées
au régime paléo, critiqué pour son coût élevé (il évite les céréales bon
marché et remplace les animaux et les végétaux du commerce par des
variétés bio ou élevées en pâturages) ou son aspect peu pratique à mettre en
œuvre pour la population moyenne. En outre, certains observateurs
astucieux font remarquer que les animaux élevés en pâturages ou les
produits locaux ne sont pas suffisants pour nourrir notre population actuelle.
Ma réaction viscérale est alors de m’exclamer: «Vous avez raison. C’est un
régime élitiste!» Un régime coûteux? Tout dépend de quel point de vue on
se place. Manger paléo le reste de votre vie s’avère beaucoup moins
coûteux qu’un traitement médical à long terme, des visites chez le médecin
ou des séjours hospitaliers pour effectuer un pontage ou soigner un cancer.
Au cours du XXe siècle, ère de progrès technologiques rapides, nous
avons appris à fabriquer et à conditionner des aliments et à produire en
masse des animaux, générant ainsi d’immenses profits sans nous soucier
des conséquences sur la santé, l’homme ou l’environnement. Je recule un
instant pour avoir une vue panoramique du large buffet d’un casino de Las
Vegas et me dis que la situation nous échappe totalement. Sans vouloir vous
offenser, l’Amérique (et la plupart des pays occidentaux avec elle)
ressemble à un enclos géant rempli de bovins engraissés prêts pour
l’abattoir, avec un pourcentage important d’animaux couchés (terme
désignant des bovins malades incapables de tenir debout, tirés par des
crochets géants jusqu’à l’abattoir).
Par comparaison, «l’élitisme» a du bon. En théorie, si nous voulions tous
du saumon sauvage et des fraises bio, nous serions effectivement vite en
rupture de stock (mais la demande provoquerait aussi une augmentation de
la production. La course a maintenant commencé. Si vous voulez y
participer, vous êtes les bienvenus. Alors, encaissez les critiques et allez au
marché pour acheter de la viande issue d’animaux nourris en pâturage et
des légumes verts bio, surtout si vous êtes enceinte ou avez un enfant de
moins de deux ans dont le cerveau connaît une étape cruciale de son
développement. Tout bien réfléchi, agissez de même si vous n’êtes pas
enceinte, si vous avez 20, 30, 40 ou 50 ans et si vous avez envie de vivre
longtemps, heureux et en bonne santé.
• Écoutez les signaux envoyés par la faim: mangez quand vous avez faim
et cessez de manger lorsque vous êtes rassasié. Autorisez-vous à manger ce
que vous voulez, quand vous voulez, et la quantité que vous souhaitez (en
suivant bien sûr les directives paléo) pour être satisfait sur le plan
alimentaire et favoriser la santé. Ralentissez votre rythme d’alimentation
pour être en harmonie avec vous-même!
• Lisez les étiquettes des aliments: faut-il vraiment lire les étiquettes des
aliments? Donnez la priorité aux aliments frais d’origine animale ou
végétale et réduisez votre consommation d’aliments en boîte, congelés,
conditionnés ou emballés.
• Programmez les repas: pour quoi faire? Vous aurez ainsi davantage de
souplesse pour programmer, faire les courses et vous organiser à mesure
que votre corps s’adaptera aux lipides. Le besoin de carburer grâce à des
choix peu judicieux diminuera vite lorsque vous deviendrez expert dans
l’art de brûler les graisses stockées.
Résumé
1• Simplifiez l’alimentation paléo en créant des petits déjeuners, des
déjeuners et des dîners de référence et vous constituant une liste d’en-cas
favoris. Évoluez avec vos cinq repas préférés à mesure que vous progressez
dans le régime paléo. Ayez toujours à portée de main des en-cas paléos!
Loi n° 2: évitez les éléments toxiques
On ne pense pas à quelque chose que l’on ne voit pas. Quel meilleur conseil
à donner que de simplement éviter les aliments néfastes pour la santé? C’est
particulièrement vrai quand il s’agit d’éloigner à grand peine les enfants de
traditions culturelles nocives et de les nourrir selon le Modèle paléo. Fixez
des règles fermes concernant les aliments autorisés à la maison et n’y
dérogez pas. Supposez que l’équipe de football gagne le championnat et
que tous les joueurs doivent fêter la victoire en mangeant des coupes de
chocolat glacé, votre enfant doit y participer et apprécier les plaisirs de la
vie. Ce n’est pas la même chose que de stocker à la maison de la sauce au
chocolat ou au caramel, et de la glace à la vanille à de fins de
consommation quotidienne.
Si vous êtes entouré d’aliments tentants et que vous avez une pulsion,
cédez-y la conscience tranquille et savourez totalement le plaisir que
l’aliment vous procure. Souvent, en rejetant la rébellion et la culpabilité –
ces jeux idiots de l’esprit – vous constaterez que le plaisir gustatif éprouvé
passagèrement par vos papilles ne fait tout simplement pas le poids face aux
conséquences négatives à long terme que sont les troubles digestifs ou le
fait d’aller à l’encontre de vos objectifs généraux.
Résumé
1• Ne conservez pas à la maison des aliments problématiques et évitez les
endroits où l’on mange mal.
Si vous devez céder, faites-le en toute conscience et concentrez-vous sur
le plaisir et la satisfaction que l’aliment vous procure. Lorsqu’il n’y aura
plus de tabous, vous réaliserez sans doute que cela n’en vaut pas vraiment
la peine et que des substituts paléo peuvent vous procurer une satisfaction
similaire.
Résumé
1• Ralentissez le rythme des séances cardio pour éviter qu’elles ne
deviennent chroniques.
2• Prenez des mesures progressives pour augmenter vos mouvements
quotidiens: pauses, courses, promenades du soir, etc. Même monter
quelques marches ou faire une promenade de 5 minutes créent des
habitudes favorables à un mode de vie plus actif.
3• Faites de grandes sorties de temps en temps et appréciez la nature ou les
aventures urbaines.
Résumé
1• Privilégiez la simplicité avec les exercices paléo essentiels: pompes,
tractions, planches et accroupissements. Utilisez les exercices progressifs
adaptés à votre niveau physique pour effectuer un nombre approprié de
mouvements.
2• Efforcez-vous d’effectuer une séance de MPE complète (2 à 3 séries
maximum de répétitions pour chaque mouvement) et une séance abrégée
par semaine (une série maximum de répétitions pour chaque mouvement).
Résumé
1• Sprintez tous les 7 à 10 jours lorsque vous êtes parfaitement reposé et
motivé.
2• Pour vous préparer à la fatigue du sprint, effectuez des «foulées» ou des
«sprints courts» de moindre intensité et choisissez des exercices à faible
impact ou à impact nul.
3• Référez-vous aux suggestions d’entraînement au sprint de la page 268
pour davantage de détails.
Résumé
1• Réduisez la lumière: utilisez des ampoules ou des verres jaunes au
crépuscule et un éclairage intérieur minimal.
2• Réduisez la stimulation numérique, notamment avant de vous coucher.
Choisissez la lecture, la discussion, les jeux de société ou promenez-vous
dans le quartier plutôt que de passer directement de l’écran au lit.
3• Rangez bien la chambre et privilégiez la simplicité et l’absence de stress.
Procurez-vous des rideaux occultants et conservez une température proche
de 18,5 °C.
4• Utilisez un bandeau (un loup), accessoire pratique pour faire la sieste ou
éventuellement éliminer la lumière au moment de vous endormir, le soir.
5• Faites la sieste. Dès que vous manquez de sommeil, une sieste de 20 à 30
minutes peut vous aider à retrouver de l’énergie et à bien faire fonctionner
votre cerveau.
6• Le matin, réveillez-vous naturellement, si possible au moment du lever
du soleil et exposez-vous dés que possible à la lumière naturelle.
Loi n° 7: jouez
Il est possible d’introduire le jeu dans votre vie de deux manières: en faisant
des pauses d’une durée de 5 à 15 minutes dans la journée ou en organisant
de temps en temps de grandes sorties afin de vivre de nouvelles aventures
excitantes avec votre famille et vos amis. Il y a peu de règles ou de limites
concernant les pauses à part abandonner vos inhibitions et vous détacher de
la pression culturelle méfiante envers tout ce qui sort de l’ordinaire. N’ayez
pas peur de susciter des regards étonnés de la part de vos collègues si vous
vous mettez à jouer au basket ou à jongler avec des balles de tennis dans la
cour de votre entreprise. Ne vous laissez pas déborder par le rythme effréné
de la vie moderne. Commencez modestement par un effort de cinq minutes.
Une fois que vous n’aurez plus de problème à l’idée de sortir de votre
routine quotidienne, vous connaîtrez des élans de créativité. Si vous avez
des doutes, entrez en contact avec des d’enfants. Vous jouerez en un rien de
temps.
En ce qui concerne les grandes sorties, prenez le temps de faire une liste
des aventures qui vous tentent, vous et vos proches. Classez-les par ordre de
priorité en restant réaliste en termes de temps et de budget. Puis, prenez les
premières mesures concrètes. Organisez cette grande journée et prenez vos
responsabilités en impliquant les autres et en vous occupant sérieusement
de la logistique.
Résumé
1• Exposez de grandes surface de peau directement au soleil les mois de fort
ensoleillement durant la moitié du temps nécessaire à l’apparition d’un
coup de soleil.
2• Couvrez votre visage, votre cou et vos mains pour éviter la surexposition
à long terme.
3• Prenez de la vitamine D durant les mois d’hiver (d’octobre à mars) si
nécessaire.
Résumé
1• Faire plusieurs tâches à la fois est littéralement impossible pour le
cerveau humain. Concentrez-vous sur une seule tâche à la fois pour réduire
le stress et augmenter votre productivité.
2• Cultivez l’hypervigilance et la gestion des risques en étant constamment
sur vos gardes. Attacher de l’importance à toutes les tâches, même les plus
ordinaires, aiguisera vos capacités de concentration et réduira le stress lié au
fait d’essayer de faire plusieurs tâches en même temps.
Résumé
1• Trouvez des activités intellectuelles créatives pour compenser la routine
quotidienne: musique, apprentissage d’une langue, mots croisés, sudokus,
maquettes d’avion, ligues sportives imaginaires ou toute autre source
d’intérêt.
2• Trouvez des moyens de stimuler et de lancer des défis à votre cerveau au
cours de la journée en faisant du calcul mental ou en vous remémorant les
noms de vos connaissances.
3• Traitez votre cerveau avec douceur. Faites des pauses fréquentes pour
aiguiser votre concentration et éviter le burn-out.
Accroupissements
• Maîtrise: hommes: 50, femmes: 50.
Pieds espacés de la largeur des épaules ou un peu plus. Orteils dirigés vers
l’avant ou légèrement tournés vers l’extérieur. Baissez-vous, fesses dirigées
vers l’arrière et cuisses parallèles au sol. Essayez de garder la colonne
vertébrale droite (l’angle peut varier de 90 à 45 degrés) et résistez à l’envie
de vous pencher en avant. Utilisez vos quadriceps pour absorber la charge
en position assise et debout. Descendez d’un geste souple et régulier
jusqu’à ce que vos cuisses soient parallèles au sol. Revenez en position
debout sans bloquer les genoux et en vous assurant qu’ils sont alignés avec
vos pieds.
MPE en isolation
En guise de défi exceptionnel, fixez-vous un objectif numérique ambitieux
pour l’un des 4 mouvements essentiels et faites-en l’objet d’une séance
unique. Effectuez autant de mouvements que possible, puis reposez-vous et
recommencez en totalisant l’ensemble pour atteindre votre objectif. Ainsi,
certains matins, j’essaie de faire 200 pompes inclinées. Il est possible de
décomposer le total comme suit: séries de 60, 30, 50, 25 et 15 pompes. Je
ferai peut-être la moitié des séries en 10 minutes puis m’accorderai une
pause de 20 minutes avant de terminer les dernières séries.
SUGGESTIONS DE LECTURE
COLLECTIF LANUTRITION.FR: Guide des index glycémiques, Thierry
Souccar Éditions, 2011.
CHRISTOPHE CARRIO: Un corps sans douleur (nouvelle édition),
Thierry Souccar Éditions, 2012.
CHRISTOPHE CARRIO: Musculation athlétique, Thierry Souccar
Éditions, 2009.
NANCY CATTAN: Maigrir avec le Régime Paléo, Alpen Editions, 2011.
DR BRIGITTE HOUSSIN: Vitamine D, mode d’emploi, Thierry Souccar
Éditions, 2011.
DR MICHEL DE LORGERIL: Cholestérol, mensonges et propagande,
Thierry Souccar Éditions, 2008.
THIERRY SOUCCAR: Lait, mensonges et propagande (nouvelle édition),
Thierry Souccar Editions, 2008.
GARY TAUBES: Fat, pourquoi on grossit, Thierry Souccar Éditions, 2012.
«La méthode paléo est vraiment naturelle pour une personne qui devait
absolument manger toutes les 2-3 heures sous peine d’avoir un malaise!
Maintenant, je peux jeûner de temps en temps pendant 24 heures sans
problème. Je me sens finalement libérée de mon obsession pour la
nourriture et des chaînes que constituent les heures fixes des repas. C’est
l’une des meilleures choses du régime paléo», poursuit Michelle.
Quand elle communique avec les autres, elle veille à ce que les
stupéfiantes photos avant/après et à ce que sa passion pour le mode de vie
paléo n’interfèrent pas avec la réalité. Quand on lui demande le secret de
son succès, elle répond sur-le-champ: «parfois, coincée dans un corps gros,
la minceur semble un but impossible à atteindre. C’est dur à avaler de
réaliser qu’il n’existe pas de pilule magique et que de grands changements
sont nécessaires si vous voulez vraiment des résultats. Bien sûr, je fais
toujours face à des défis quotidiens dans un monde dirigé par l’opinion
majoritaire. Mais en faisant des choix conscients et en me concentrant sur la
satisfaction de manger des aliments paléo, il est facile de rester sur la bonne
voie».
DAVE PARSONS
ROOSEVELT, NEW JERSEY
Nous avons fait le point avec Deanna début 2012, après quatre ans de
parcours paléo. «J’ai deux kilos et demi de muscles en plus et bénéficie
d’avantages connexes comme des cheveux plus épais et une peau plus
belle», rapporte Deanna.
Deanna assiste actuellement à des cours de forme et de santé à
l’université. Voici enfin ses quelques conseils aux lecteurs: «Concentrez-
vous sur les changements possibles à long terme et oubliez tout ce qui est
extrême. Choisissez la liberté: mangez ce que vous voulez quand vous
voulez. Si un jour vous n’avez pas envie de faire du sport, sautez la séance.
Enfin, fixez-vous des objectifs ambitieux. Quand j’ai commencé, j’étais
incapable de faire une pompe. Maintenant, je peux en faire 20, des vraies,
pas des pompes de fille! Croyez au pouvoir de transformation du corps et
faites preuve de patience.»
WADE BAKER
PORTLAND, OREGON
Wade dit avoir souffert de toute une série de troubles perturbants avant
d’adopter le régime paléo. Pesant 139 kg pour 1,72 m, avec un IMC de 47,
Wade prenait trois médicaments différents pour l’asthme, souffrait d’un
grave reflux acide – il prenait des réducteurs d’acide gastrique coûteux – et
se branchait tous les soirs à un respirateur pour gérer son apnée du sommeil.
Ayant lutté toute sa vie contre l’excès de graisses, il a commencé un
programme d’amaigrissement en janvier 2010, guidé par un
kinésithérapeute, entraîneur et nutritionniste. «Je m’en remettais
fiévreusement à l’opinion majoritaire: je me torturais quotidiennement au
gymnase et suivais un régime riche en glucides et en fibres et faible en
graisses. J’ai eu quelques premiers résultats modestes mais j’avais
l’impression que tous ces glucides raffinés étaient mauvais pour la santé. Je
me suis disputé à ce sujet avec mon entraîneur qui me jurait que j’avais tort
et que je courais à l’échec si je m’éloignais de l’opinion majoritaire», confie
Wade.