Problèmes Des Theories de Nombres

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 55

QUELQUES PROBLÈMES DE THÉORIE DES NOMBRES

par Paul ERDŐS

ΙNTRODUCTION

Dans ce travail, nous nous proposons d'exposer quelques


problèmes peu connus de Théorie des Nombres . Ces problèmes
sont d'importances très diverses ; quelques uns sont de simples
exercices, d'autres par contre (par exemple les problèmes nos 7, 8,
9, 15, 20, 28, 29, 30, 31, 33, 34, 37, 38, 42, 44, 49, 50, 51, 52, 53, 54,
55, 56, 61 et 71), sont des problèmes difficiles, peut-être pas sans
importance, où il reste beaucoup de questions, sinon presque
tout, à résoudre . La plupart de ces problèmes sont de nature
combinatoire et, à vrai dire, nous pourrions parler de problèmes
de la théorie combinatoire des nombres .
Pour limiter le sujet, nous n'envisagerons, à une exception près
(problème 20), que des entiers naturels .
Bien entendu, je n'ai pas la prétention d'être complet et je
me suis, dans une trop grande mesure peut-être, confiné dans
des problèmes particuliers ; mon excuse est que ce sont ceux que
je connais le mieux . Les problèmes classiques seront laissés de
côté .
Nous ne donnerons les solutions, ou des résumés de démons-
trations, que lorsque celles-ci seront ou bien courtes, ou bien
difficilement accessibles .
Cette monographie a été écrite en 1957-58 . Depuis cette
époque, j'ai publié un autre ouvrage : Some unsolved problems,
Publ . Inst . Hung . Acad . Sci . 6 (1961), 221-259 ; voir aussi : Pro-
blèmes extrémaux en théorie des nombres (en hongrois), Mat .
Lapok, 13 (1962), 228-255 1)

1 Les préférences bibliográphiques ont été indiquées avec les abrévíations habituelles
utilisées par les Mathematical Reviews .
6

- 82 -

I . PROBLÈMES DE DIVISIBILITÉ DANS LES SUITES FINIES

Problème 1 .

Si n+1 nombres entiers sont G 2n, l'un au moins d'entre


eux est divisible par un des autres .
Problème posé par P . ERDŐS dans Am . math . Monthly, 42
(1935), p . 396, problème 3739 ; solution par Martba
BW(.AEeEA1mtRC9MWGHS3oa7nI)hS,ZlFyLD4ds
p . 120 .

Démonstration
Soient :
1 a i < a 2 . . . < an+1 <= 2n
n+1 entiers 2n . On peut écrire :
a, = 22 ° . f, (í = 1,2, . . .,n+1),

où les βi sont des entiers impairs .


Comme il n'existe que n entiers impairs inférieurs à 2n et
qu'il y a n+1 facteurs β1, β2, . . . βn+1, on doit avoir

= f [3

pour au moins deux indices il , i 2 différents . Donc :


a gi , = ai2

avec β = βi1 = βi2 ; ce qui démontre la proposition.

Problème 2 .

Soient n entiers tels que

1<a1<a2<...<an<=2n,
et tels qu'aucun d'entre eux ne soit divisible par un des autres .
Quelle est la plus petite valeur de a i ?
Problème posé par P . ERDŐS dans Am . math . Monthly, 44
(1937), p . 179, problème 3820 ; solution par Emma LEHMER
dans Am . math . Monthly, 49 (1939), p . 240 .

-83-

La solutíon est a i = 2 k , avec


log 2n
k
log 3

Problème 3 .

Dans une suite d'entiers bornés :


1 <= ai <a2...ak<=x,

telle qu'aucun d'entre eux ne divise le produit de tous les autres,


montrer que
; k<=π(x)

où π(x) désigne le nombre des entiers premiers inférieurs ou


égaux à x .
Problème posé par P . ERDÖS dans Am . math . Monthly, 50
(1943), p . 330, problème 4083 ; solutíon par W . SCOBERT, Am .
math . Monthly, 51 (1944), p . 479 .

Démonstration
La décomposition en produit de puissances de facteurs pre-
miers de chacun des entíers ai contient au moins un nombre
premier p ; avec un exposant supérieur (strictement) à l'expo-
sant (>= 0) de p i dans la décomposition du produit de tous les
autres a; . Donc :
k <=π(x) .

Problème 4 .

S . PILLAI et G . SZEKERES ont montré qu'il existe toujours,


dans un ensemble de k Ç 16 entíers consécutifs, un d'entre eux
qui est premier avec chacun des autres .
Ultérieurement, A . BRAUER et S . PILLAI ont montré que la
propriété précédente n'est plus vraie pour les ensembles de
k > 16 envers .
A . BRAUER : On the Property of k consecutíve integers, Bull .
Am. math . Soc ., 47 (1941), pp . 328-331 ; S . PILLAI : On m conse
cutive integers I, II, III, Proc . Indian Acad . Sci ., Sect . A, 11
(1940), pp . 6-12 et 73-50, i3 (1941), pp . 530-533 .
- 84 -

Il est facile de voir que si, parmi k entiers consécutifs, on


trouve un nombre premier, on trouve aussi un nombre qui est
premier à tous les autres . P . ERDÖS a montré (mais non publié)
que cette propriété est aussi vraie pour une infinité de nombres
non premiers .
Cette question se rattache au problème ancien, mais non
encore résolu, qui consiste à montrer qu'un produit d'entiers
consécutifs ne peut être une puissance exacte .
Voir par exemple : P . ERDÖS : On the product of consecutive
integers, Indigationes Math., 17 (1955), pp . 85-90 .

Problème 5 .

Soit une suite d'entiers bornés :

1<=a1<a2<...<a k<x ;

tels que, pour tout indice i différent des indices j et l, l'entier ai


ne divise pas le produit aj al.
Quelle est la plus grande valeur possible de k ?
Les meilleures approximations actuellement connues sont

n (x) +c1 x2/3/log2 x < k <= π (x) +c2 x2/3 / (log x) 2 ,

où c 2 >c 1 >0 .
P . ERDÖS : On sequence of integers no one of which divides
the product of two others and related problem . Mitt . Forsch .
Inst . Math . Mec . Tomsk, 2 (1938), pp . 74-82 .
Pour établir la borne supérieure de k, on utilise le lemme
suivant

Lemme : Tout entier m (1 <= m <= n) peut être représenté


sous la forme d'un produit m = ab, où b <= n 3/5 et où a vérifie
une des quatre conditions :
ou bien a <= n 3/5
ou bien a = pq , p <= n1/3 et q <= n1/3 ,
ou bien a = pr , p > n1/3 et r < n / p2 ,
ou bien a premier

avec p, q, r premiers .

- 85 -

Problème 6 .

Soit une suite d'entiers bornés:

1<=a1 =a2 <= . . . <ak<x,


<

telle que tous les produits deux à deux ai aj soient différents .


Quelle est la valeur maximum de k ?
P . ERDÖS a montré que :

π (x) +C1 X3/4/log3/2 x G k < π (X) +C2 X3/4/log3/4 X,

avec c 2 > c1 > 0 .


Le meilleur résultat actuellement publié est

k <= π (χ) +cx3/4 .

Ρ . ΕRDÖS : Οn sequence of integers nο one of which divides


the product of two others and some related problem . Mitt .
Forsch . Inst . Math .Mec . Tomsk, 2 (1938), ρρ . 74-82 .

Problème 7.

Soit une suite d'entiers bornés :

1 <= a1 <a 2 <= . . . <ak<=x,

telle que les produits ai1.ai2 . . . a ir, où tous les indices í sont
différents , soient eux - mêmes différents .
Quelle est la valeur maximum de k
En choisissant pour a i les entiers p 2 ` (i =0, 1, . . .) on voit

que :
k >=π(x)+π(x1/2)+ . . . (1)

Mais POSA et ERDÖS ont remarqué que la somme (1) ne donne pas
la valeur maximum de k . Il est probable que :

k <= π(x)+cx1/2/logx .

On peut seulement déduire du lemme utilisé dans le problème 5


que :
k < π (x) +cx 2 / 3 /( log x)2 .

- 86 -

Problème 8 .

Plus généralement, soit une suite d'entiers bornés :

1<=a1 < . . . <akr<=x,

telle que chaque terme ai ne divise aucun des produits de r


autres termes
aj1 .aj2 . . .ajr(a i/=ajs, 1 <=s <=r) .

Quelle est la valeur maximum du nombre de termes k, ?


On peut montrer que
x) 2 .
π (x) +c1 x 2/r+1 /(log x) 2 < k r < π (x) +C2 x2/r+1/(log

Si on suppose en outre que tous les produits a 1 . . . 1 <=s<= r


sont différents, quelle est la valeur maximum de kr ?
Pour r 3, on peut montrer que :

kr < π(x)+0(x2/3+ε),

où la notation 0(y) de BACH MANN représente un nombre dont


le quotient par y reste fini lorsque y tend vers œ .

Problème 9.

Soient deux suites d'entiers bornés :

1 <=a1 < . . . < ax <=n,


et
1 <= b1 < . . . < by <=n,

telles que tous les produits ab; soient différents .


Est-il vrai que :
xy <c 1 n 2 /log n ?

Remarque I : On voit facilement qu'il existe de telles suites


qui vérifient :
xy > c 2 n 2 /log n .

On peut par exemple choisir pour les ai des entiers <=/ et pour
2

les bj des nombres premiers de l'intervalle (n/2 , n).



- 87 -

Remarque ΙΙ : Je démontre que le nombre Α(n) des nombres


m <= n2 de la forme xy, x <= n, y <= n, satisfait à l'inégalité :

(log n) - ε n2/log n (e log 2)lοg log n /log 2 < Α (n) < (log n)εn2/ log n (e log 2)lοg lοg n /lοg 2

Ρ . ΕRDÖS : « Oб οднοm aцимптοтичecкοм нepaвeнcтвe в тeopи ичиceп »,


Becтник Πeнинrρaпскοrο Yнивepcитeтa, 3 (1960), ρρ . 41-49 ;
ροur un résultat plus faible, voir Ρ . ΕRDÖS : Some remarks οn
number theory, Riveon Lematematika, 9 (1955), ρρ . 45-48 (en
hébreu) .
Problème 10 .

Pour une suite d'entiers :


1 <=a1 < . . . < ak <=n,
on désigne par B(x) le nombre des entiers <= x qui sont divisibles par au moins un des entiers a i.

Est-il vrai que, pour tous les x >= n, on ait :


B (x)/2 < 2 B (n)/n ?
x n

Il est facile de voir que le coefficient 2 ne peut étre amélioré,


en choisissant par exemple n = 2a1 - 1, x = ta i (a 2 > x) . On
sait qu'il existe, pour chaque ε > 0, une suite qui ne vérifie pas
l'inégalité
B (x) B (n)

x n
A . S . BESICOVITCH : On the density of certain séquences :
Math . Annalen, 110 (1934), pp . 336-341, et P . E RDÖS : Note on
séquences of integers no one of which is divisible by any other .
London Math . Soc . Journal, t0 (1935), pp . 126-128 .

Problème 11 .
On désigne par
f (n; a1, . . ., ak)

le nombre des entiers positifs m, 1 <= m <= n qui sont soit divi-
seurs, soit multiples des entiers a l , i <= í <= k .

- 88 -

En supposant que 1 <= ai <= n, montrer que :

f (n; a1, ...,a) <= f(n; 2,3, ..., p k),


où 2, . . ., pk sont les k premiers nombres premiers .
Problème posé par P . ERDÖS dans Am . Math . Monthly, 56
(1949), p . 479, problème 4352 ; solution par G . SZEKERES, Am .
Math . Monthly, 60 (1953), p . 717 .

Problème 12 .

Quel est le nombre maximum k des entiers ai d'une suite


1<=a1<...<ak<=n,
telle que les plus petits communs multiples
[a i , a l], 1 <= i< j <= k
soient tous <= n2 . 3
On peut voir que : k >=3/22n, en choisissant pour les a tous

les entiers <= n/ et les entiers pairs jusqu'à /2n. On sait que
2
k <= 2 /n (Mat . Lapok, 2 (1951), p . 233) .

Problème 13 .

Dans une suite d'entiers :


1 <=a1 < a2 < . . . < ak<=n,

telle que les plus petits communs multiples [ai, aj] soient > n,
montrer que :

Problème posé par P . ERDÖS dans Ana . math . Monthly, 56


(1949), p . 637, problème 4365 ; solution par R . S . LEHMAN, Am .
math . Monthly, 58 (1951), pp . 345-346 .

Démonstration
Un raisonnement analogue à celui du problème 1 montre que :

k <= [n+1/2]
2 i)
où [x] désigne la partie entière du nombre x .



- 89 -

D'autre part, si l'entier ai figure dans la suite, aucun des


entiers b tels que aib <= n ne peut y figurer et ces entiers de la
forme ai b sont tous différents ; ces entiers b sont au nombre de
n
-- Donc :
ai
k
n
Σ <=n-1,
aί] i=1[n/
donc encore :
k h
-<=n-1+k,
i=1 1/ai

et, en comparant avec l'inégalité (i) :


k n [n/2]
<=n+ - <=-n .
3/2n
i=i a i 2 2
D'où :
k 1 G 3

SCHINZEL et SZEKERES ont démontré que


1 G 31
30
l'égalité ayant lieu pour n = 5, a l = 2, a 2 = 3, a3 = 5 . Ils ont
aussi démontré qu'à tout ε > 0 correspond un entier n o , tel que,
pour n > n o , il existe une suite d'entiers vérifiant les conditions
précédentes et k 1
- > 1-ε .
i=1 ai

Il est probable que si les entiers ai vérifient les inégalités


a l < . . . <ak<=n,

leurs plus petits communs multiples vérifient :

[ai , a j] > n ,

pour tous 1 <= i < j <= k . Si cela est vrai, il en résulte pour
n > n o (ε) : k 1
- < 1+ε .
i=1 ai
- 90 -

A . SCHINZEL et G . SZEKERES : SUS un problème de M . Paul


E RDÖS, Acta Szeged, 20 (1959), pp. 22i-229.

Problème 14 .

Dans une suite d'entiers bornés :

1 <a i < . . . <ak<=n,

tels que [a ;, a;] > n, on désigne par A (n ; a1, . . ., ak ) le nombre


des entiers <= n, qui sont divisibles par un, au moins, des a .
Quel est le maximum de

k+Α (n; a1, . . ., ak ) ?

Même question en remplaçant l'hypothèse [a i , a;] > n par


l'hypothèse qu'aucun des a ne dívíse un autre .
Dans les deux cas, déterminer au moins la limite de

max [k +Α (n ; a1, . . ., ak)]/η .

Problème 15 .

Soit f(n) le plus petit entier positif tel qu'au moins un des
entiers
n, n+i, . . ., n+f(n),

dívíse le produit des autres . Il est facile de voir que :

f (k!) = k ,
et que pour n > k!
f (n) > k .

On peut aussi montrer que, pour une infinité de valeurs de n :

f (n) > exp ((log n)1/2-ε) .

Mais il est difficile de trouver, pour f(n), une borne supérieure


qui soit bonne .
Problème 16 .

Il est connu que quatre termes successifs d'une progression


arithmétique ne peuvent tous être des carrés .
Il est aussi connu que la relation :

a (a + d) (a + 2d) (a + 3d) = k 2 ,

est impossible en entiers a, k .


P . ERDÖS a émis l'hypothèse qu'à chaque ε > 0 correspond
un entier tε tel que, pour tout entier t > tε, le nombre de carrés
dans une progression de t+1 termes :

a, a+d, . . ., a+td,
est < ε t.

RUDIN a émis l'hypothèse que le nombre de carrés dans la


progression
a, a +d, . . ., a +td ,

est inférieur à ct, où c est une constante absolue .

II . PROBLÈMES DE DIVISIBILITÉ DANS LES SUITES INFINIES

Problème 17 .

D'une suite infinie d'entiers :

a1, a2, . . .

on peut toujours extraire une sous-suite telle que :


1) ou bien aucun de ses termes ne soit multíple d'un autre,
2) ou bien chacun de ses termes est le multíple d'un terme
précédent .

Problème posé par P . ERDÖS dans Am . math. Monthly, 56


(1949), p . 40, problème 4330 ; solution par R . S . LEHMER et
G . A . HEDLUND et R . C . BUCK, Am . math . Monthly, 57 (1950),
pp . 493-494 .
On peut même montrer que, dans une suite de (k-1 ) (l-1) +1
- 92 -

entiers, il existe
soit une sous-suite contenant k entiers, telle qu'aucun d'entre
eux ne soit le multiple d'un autre,
soit une sous-suite, contenant l entiers, telle que chacun
d'entre eux soit multiple d'un des précédents .
P . ERDÖS: Some remarks on the theory of graphs . Bull. Amer.
math . Soc ., 53 (1947), pp . 292-294 .
Pour des résultats combinatoires plus généraux, voir
R . P . DILWORTH: A decomposition theorem for partially ordered
sets . Ann . of math . (2), 51 (1950), pp . 161-166 .

Problème I8 .

Dans une suite infinie d'entiers :


a1< a2 < a3 < . . . < ak < . . .

telle que
lim inf ak/k < co

il existe toujours une sous-suite infinie dont chaque élément ne


divise aucun autre . Il existe même une telle sous-suite a ik qui
vérífie en outre la relation

k=1 1/aik=

Problème posé par P . ERDÖS dans Am . math . Monthly, 56


(1949), p . 557, problème 4363 ; solution par P . ERDÖS dans Ain .
math . Monthly, 58 (1951), pp . 496-497 .

Problème 19 .

Etant donné une suite infinie d'entiers

telle qu'il n'existe pas de sous-suite infinie dont chaque élément


ne divise aucun autre, la suite des éléments de la forme

où les αi sont des entiers arbitraires, vérifie la même propriété .


- 93 -

Problème posé par P . ERDÖS dans Am . math . Monthly, 56


(1949), p . 480, problème 4358 ; solution par P . ERDŐS et R . RADO,
Am . math . Monthly, 59 (1952), pp . 255-257 .
Ce résultat a aussi été démontré par DICXSON dans le cas où
les décompositions en facteurs premiers des entiers a i ne con-
tiennent qu'un nombre fini de nombres premiers .
Pour un résultat plus général et plus difficile
.LPibN:OA,vornydHcaeIGsMtgl
math . Soc . (3), 2 (1952), pp . 326-336 .

Problème 20.

Etant donné une suite infinie d'entiers

a 1 <a 2 < . . .

telle qu ' aucun de ses termes n' en divise un autre, BEHREND a


montré que :

Σ 1 <= c log n /( log log n) ι /~ . (1)


a i <α ai

F . ΒEHREND : Οn sequence of numbers not divisible one by


another . J . London Math . Soc ., 10 (1935), ρρ . 42- 44.
Soit maintenant une suite de nombres réels :

1 < a1 < a 2 . . .

vérifiant , pour tous les entiers i, j et k, la relation :

|kai-aj|>=l .

1) La relation ( 1) est-elle encore vraie ?


2) A-t-on, au moins , la relation :

Est-il vrai que :


- 94

Problème 21.

Dans une suite infinie d'entiers :

al < a2 < . . .

telle qu'aucun de ses termes n'en divise un autre, montrer que

P . ERDÖS : Note on sequences of integers no one of which


is divisible by any other . J. London Math . Soc ., 10 (1935),
pp . 126-128 .

Démonstration
On montre d'abord que :

où les p sont des nombres premiers ; la relation (1) résulte ensuite


de l'inégalité :

Pour démontrer (2), on considère les entiers de la forme :

a k t, avec t < N/a k ,

tous les facteurs de t étant > a k . Tous ces nombres sont dis-
tincts et la densité de leur ensemble est égale à :

D'où résulte l'inégalité (2) .


En répondant à une question de TURAN, P . ERDÖS a démontré
que, si /(x) --> oo est une fonction arbitraire, il existe une suite
d'entiers :

95 -

telle qu'aucun de ses termes n'en divise un autre et que

A . S . BESICOVITCH : On the density of certain sequences of


integers . Math . Ann ., 110 (1934), pp . 336-341, donne un exemple
de suite infinie d'entiers :

a l <a 2 < . .<

telle qu'aucun de ses termes n'en divise un autre et telle que la


densité supérieure soit positive . Si A(x) désigne le nombre des
entiers a i x, la densité supérieure est définie par :

lim A (x)/x .

Sur ce genre de problème, on peut consulter : F .BEHRND


On sequence of numbers not divisible on by another . J . London
Math . Soc ., 10 (1935), pp . 42-45 . - P . ERDÖS : Note on sequences
of integers na one of which is divisible by any other . J . London
Math . Soc ., 10 (1935), pp . 126-128, et 11 (1936), pp . 92-98 . On
the density of some sequences of integers . Bull . Amer . Math . Soc .,
54 (1948), pp . 683-692 . - H . et P . ERDÖS :
DAVENPORT On sequ1.J5,eSIn(ocd9isa)fMpthvnegrs
pp . 19-24, et Acta Arithmetica, 2 (1937), pp . 147-151 .

Problème 22 .

Peut-on trouver une condition nécessaire et suffisante, pour


qu'à une suite d'entiers

b1 <b 2 < . . .

on puisse adjoindre une autre suite :

a l <a 2 < . . .

telle que a k <= bk , pour k > k0, et qu'aucun de ses termes n'en
divise un autre ?
- 96 -

On doit peut-être poser ce problème pour les seules suites


qui vérifient

Problème 23 .

H . DAVENPORT et P . ERDÖS (voir problème 21) ont montré


que, si on adjoint à une suite d'entiers :

a 1 <a 2 < . . .
la suite des entiers
b1<b2< .. .

qui ne sont divisibles par aucun des a i , la densité logarithmique


des b i , c'est-à-dire,

existe .
Soit maintenant une suite arbitraire d'entiers :

a 1 < a2 < ...

A chaque terme a ;, on associe k ; congruences (0 <= k= <= a ;) :

Soit
b 1 <b 2 < . . .

la suite des entiers qui ne vérifient aucune de ces congruences (1)


avec b -_ a i ; existe-t-il encore une densité logarithmique :

Problème 24 .

DAVENPORT et P . ERDÖS ont montré que si la suite :

a l <a 2 < . . .

- 97 -

vérifie
A (x) > cx ,

où A(x) désigne le nombre d'entiers de la suite inférieurs ou égaux


à x, il existe toujours une suite partielle ai k pour laquelle le terme
aik:.Dadiknv+s1leémotrain, besodl'inégat

au lieu de A(x) > ex .


H . DAVENPORT et P . ERDÖS : On sequence of positive inte-
gers . Acta arithmetica, 2 (1937), pp . 147-151 .
Est-il vrai que, si l'inégalité (1) est vérifiée, les égalités :

(ai, aj) = a1 , [ar, as = at,


avec :
ai/= a1, aj/= a1 , ar /= at, as/=at ,

ont chacune une infinité de solutions ?


Ce qui résulterait de la propriété purement combinatoire
suivante : soit A un ensemble de n éléments et soient A1, A 2 ,
. . ., A N , N sous-ensembles de l'ensemble A ; il existe une cons-
tante absolue c, telle que, si n > n o et N >= c . 2n, on peut trouver
trois sous-ensembles distincts A i , Aj, Al où Al est formé par
la réunion de A i et Aj.
Comparer avec E . SPERNER : Ein Satz über Untermengen
einer endlichen Menge . Math . Z., 27 (1927), pp . 5 4,Î -548 .
Il me semble probable que, si, pour une suite illimitée, A(x) >cx
pour tous les x, le nombre des paires a i < ai < y, a i 1 aj , est plus
grand que By pour toute constante B si y est suffisamment
grand .

Problème 27 .
Soit
a 1 <a 2 < .
.<

une suite infinie d'entiers telle que, pour n suffisamment grand,


le nombre f(n) de solutions de la relation
n = ai a j ,
- 98 -

ne soit pas nul . Ce nombre f(n) vérifie la relation :

La démonstration est assez difficile et n'a pas été publiée .


Un résultat plus fort serait le suivant :
Soient t1 un entier et

a 1 <a 2 < . . . <ak<=x,

une suite d'entiers telle que le nombre de solutions de la relation :

n = a i aj,

soit <= t l ; le nombre k des entiers de la suite vérifie l'inégalité :

où t 2 est une fonction de t1 seulement .

III. PROBLÈMES SUR LES SOMMES ET LES DIFFÉRENCES


DES TERMES D'UNE OU PLUSIEURS SUITES

Problème 26 .

Montrer que les sommes

a i + a j , 1 <= i <=j <= k,

de termes d'une suite d'entiers :

a 1 <a 2 < . . .<a k ,

où k > 3 .2l- 1 ,
ont au moins l +1 facteurs premiers distincts .
Paul ERDÖS et Paul TURÁN : On a problem in the elementary
theory of numbers . Amer . Math . Monthly, 41 (1934), pp . 608-611 .
Est-il possible d'améliorer l'estimation proposée pour k ?
M . SURÁNYI a donné l'estimation k >= 21+1.
Un problème similaire, non résolu, est le suivant :
Existe-t-il une fonction f(k), dépendant seulement de l'en-
tier k, telle que si
a1 , a2 , ... , af(k) ,

- 99 -

et
b1 , b 2 , . . . , bf(k) ,

sont deux suites contenant chacune f(k) nombres entiers, les


sommes
a i +bj, i
1 <= <=f(k), 1 <=j <=f(k),

contiennent au moins k facteurs premiers distincts ?

Problème 27 .

Montrer qu'il est possible d'extraire de la suite des sommes

des termes d'une suite infinie d'entiers :

a1, a2, ... ,


une sous-suite infinie dont aucun terme n'est divisible par un
autre .
Problème posé par P . ERDÖS dans Amer . Math. Monthly, 54
(1947), p . 479, problème 4268 ; solution par P . ERDÖS, Amer .
Math . Monthly, 57 (1950), pp . 567-568 .
Un problème analogue est le suivant
Montrer qu'il est possible de former une sous-suite infinie,
formée par des sommes
a j +b j ,

d'éléments de deux suites d'entiers


a 1 <a 2 < . . .
et
b 1 <b 2 < . . .

telle qu'aucun de ses termes ne soit divisible par un autre .


J . B . TROSTRUM a montré récemment que cette propriété est
inexacte .

Problème 28.

Soit (p, q) = 1 deux nombres quelconques . J'ai émis l'hypo-


thèse qu'on peut représenter tous les entiers n suffisamment
- 100 -

grands par une somme d'entiers distincts de la forme pαgβ . BIRCH


a récemment démontré cette hypothèse .
Un résultat plus général est démontré par CASSELS . Soit
a l < a 2 < . . . une suite illimitée satisfaisant à

et

pour tout 0 < α < 1, où { a k α } est le minimum des différences


des entiers et de a k α . Dans ce cas, tout entier suffisamment
grand est égal à une somme d'entiers a différents .
Il est possible qu'on puisse remplacer les conditions (1) et (2)
par

et

pour tout 0 < a < 1 .


B . J . BIRCH : Note on a problem of Erdös, Proc . Cambridge
Phil . Soc ., 55 (1959), pp . 370-373 . - J . W . S . CASSELS : On the
representation of integers as the sure of distinct summands
taken from a fixed set, Acta Szeged, 21 (1960), pp . 111-124 .
Voir aussi pour d'autres résultats et problèmes de ce genre :
P . ERDÖS, On the representation of integers as the sum of dis-
tinct summands taken from a fixed set . Acta Arithmetica, à
paraître .

Problème 29 .

Pour une suite infinie d'entiers :


1 <= a1 < a 2 < . . .,

on désigne par f(n) le nombre de solutions de la relation :

n = ai+a j ,

où ai et aj sont des termes de la suite . Montrer que, si f(n) > 0


pour n assez grand,
lim f (n) = oo .

P . ERDÖS et P . TURAN : On a problem of Sidon in additive


number theory and some related problem . J. London Math . Soc .,
16 (1941), pp . 212-215 .
Une hypothèse plus forte est que, si a k < ck2 , on a :

lim f (n) = oo .

Il a été seulement montré que :

lim f (n) 2.

Pour un grand nombre de problèmes analogues, voir A.STÖHR:


Gelöste und ungelöste Fragen über Basen der natürlichen Zahlen-
reihe . J . reine ang . Math ., 194 (1955), pp . 40-65 et 111-140, et
H . OSTMANN : Additive Zahlentheorie, Springer 1956 .
TURÁN s'est demandé plus généralement s'il est possible de
trouver des conditions «convenables » pour qu'à une fonction
f(n), on puisse faire correspondre une suite ak, telle que, à un
nombre fini d'exceptions près, le nombre de solutions de la rela-
tion :
n = a i +aj,
soit exactement f(n) .

Problème 30 .

Est-il possible de trouver, pour n suffisamment grand, n+2


entiers
1 <=a1 < a2 < . . . < an+2 <= 2 n ,

tels que les sommes de la forme :

soient toutes différentes ?


- 1 02 -

Récemment, Guy et CONNAY ont démontré indépendamment


que la réponse est affirmative ; leur démonstration n'est pas
publiée .
Remarque : L'exemple de la suite 1, 2, . . ., 2n montre qu'il est
possible de trouver une suite de n+1 termes vérifiant la pro-
priété précédente . Plus généralement, soit h(x) le nombre maxi-
mum de termes d'une suite finie :

1 <= a1 < . . . <ak<=x,


telle que toutes les sommes de la forme :

soient différentes . Il est facile de voir que :

ERDÖS et MOSER ont montré que :

Il est possible que pour tout x

P. ERDÖS : Problems and results in additive number theory .


Colloque sur la théorie des nombres . Bruxelles (1955), pp . 127-137.
G . Thone, Liège .

Problème 31 .

Les travaux de SIDON sur les séries trigonométriques lacu-


naires l'ont conduit au problème suivant :
Construire une suite d'entiers
a 1 < a2 < . . 1
- 1 03 -

aussi dense que possible, telle que toutes les sommes de deux
termes
a i +a
;,
soient distinctes .
Autre problème : construire une suite telle que le nombre de
solutions de chaque relation de la forme :

n = a i +aj,
soit limité .
Soit f(x) le nombre maximum de termes d'une suite d'entiers
limités
1<=a1 <a 2 < . . . <ak <=x,

telle que toutes les sommes a i +aj soient distinctes .


TuRAN et ERDÖS ont montré que :

P . TuRAN et P . ERDÖS : On a problem of Sidon in additive


number theory and some related problems . J . London Math . Soc .,
16 (1941), pp . 212-215 .
SINGER a montré que :

f(p 2 +p+1) >=P+1 .

SINGER : Trans . Amer . math . soc ., 43 (1938), pp . 377-385 .


Est-il vrai que, pour tout x,

Peut-on construire une suite illimitée d'entiers :

a 1 <= a 2 < . . . ,

telle que toutes les sommes a i +aj soient distinctes et telle que :

pour les valeurs de x suffisamment grandes ?


- 104 -

RÉNYI et ERDÖS ont construit une suite illimitée a 1 < a 2 < . . .


avec f(x) >x~ -` telle que le nombre des solutions de n = ai+aj
est borné .
P . ERDÖS et A . RENYI : Additive properties of random se-
quences of integers, Acta Arithmetica, 6 (1960), pp . 89-110.
Pour ce problème, voir A . STÖHR: Gelöste und ungelöst
Fragen liber Basen der natürlichen Zahlenreihe . J. reine ang .
Math ., 1 94 (1955), pp . 40-65 et 111-140 .
SINGER montre que, lorsque n = p", p premier, il est possible
de construire n+1 classes de restes : r i , r2, ..., rn+i, mod. n2+n+1,
telles que toutes les différences ri - rj (i/= j) soient incongrues .
Un problème célèbre, mais non résolu, de la théorie combina-
toire des nombres est que cette propriété n'est possible que pour
les puissances n = p" de nombres premiers .
Voir par exemple M . HALL : A survey of dífference sets . Proc .
Amer . Math . Soc ., 7 (1956), pp . 975-986 .

Problème 32 .

J. B . KELLY a démontré le théorème suivant :


Soit :
a1, a2, . . . .

une suite illimitée d'entiers telle que tout entier suffisamment


grand puisse être représenté comme somme de deux termes
ai+aj . Tout entier suffisamment grand peut aussi étre représenté
par une somme de quatre ou moins de termes a ; différents .
J . B . KELLY : Restricted bases . Amer. J. Math ., 79 (1957),
pp . 258-264 .
KELLY demande si on peut remplacer quatre par trois dans
cet énoncé .

Problème 33 .

STRAUS et ERDÖS ont émis l'hypothèse que :


A toute suite illimitée d'entiers :

a1<a2< . . .,

- 105 -

on peut a ssocier une suite illimitée d'entiers :

b1 < b2 < . . ,

telle que B(x) = o(x) et tout entier suffisamment grand peut


être représenté par une somme ai+bj d'un terme de la première
et d'un terme de la seconde . LORENTZ a démontré cette propriété
en précisant qu'il est possible de choisir la suite b ; telle que :

log Α (k) (1)


Β (x) < c Σ
k=1 Α(k)

G . G . LORENTZ : On a problem of additive number theory .


Proc . Amer .Math . Soc ., 5 (1954), pp . 838-841 .
L'inégalité (1) montre que, si les ai sont les nombres premiers
successifs, il est possible de choisir les bi tels que :

Β (x) < c (log x) 3 .

P . ERDÖS a montré qu'on peut remplacer cette borne supé-


rieure par
c (log x) 2 .

P . ERDÖS : Some results on additive number theory . Proc .


Amer . Math . Soc ., 5 (1954), pp . 847-853.
Peut-on aussi la remplacer par c log x ou même par

(1+ο(1)) logx ?

Si ak = 2k, il résulte de (1) qu'il existe une suite bj telle que :

cx log log x
Β (x) <
log x

Peut-on remplacer cette borne supérieure par

cx/log x ?

P . ERDÖs : Problems and results in additive number theory :


Colloque sur la théorie des nombres . Bruxelles (1955), pp . 127-137 .
G. Thone, Liège .
- 106 -

Problème 34 .

Soient
a 1 < a2 < . . . ,
et

b 1 <b2 < . . ,

deux suites illimitées d ' entiers telles que tout nombre suffisam-
ment grand .puisse être représenté sous forme d'une somme
ai+bj .
HANANI a émis l'hypothèse que :

Α (x ) Β (x)
lim > 1 . (1)
x

Il est trivial que l'inégalité ( 1) peut ne pas étre vérifiée par deux
suites dont l'une est finie ; par exemple, la suite 0, i et la suite
0, 2, 4, 6, . . . des nombres pairs .
L'inégalité ( 1) devient triviale en remplaçant le signe >
par >=. Il est un peu moins trivial que cette inégalité devient
inexacte si on remplace lim par lim .
W . NARKIENCIZ: Remarks on a conjecture of Hanani in
number theory . Coll . Math ., 7 ( 1960), pp . 161-165 .

Problème 35 .

Pour une suite infinie d ' entiers :

1 <a 1 <a 2 < . . .,

on appelle densité asymptotique la limite ;

Α
lim (x)
- χ

On appelle densité de SCHNIRELMANN la borne inférieure de


A(x)/x (1 <= x < oo) . On désignera cette densité par d A pour
la suite A = {αi} .

- i07 -

La som me de deux suites A et B est l'ensemble

{ai v bj ~ (a gi + bj)} .

SCHNIRELMANN a émis l'hypothése et MANN a démontré que :

dA+B >=min(1 , dA+dB)

Voir par exemple KHINTCHINE: Trois perles de la théorie des


nombres . Graylock Press, Rochester, 1952, ou OSTMANN : Addi-
tive Zahlentheorie . Springer, 1956 .
KHINTCHINE dit qu'une suite B est composante e essentielle »
(wesentliche Komponente), lorsque, pour toute suite A telle que
0 < d A < 1, on a :
dA > dA+Β

SCHNIRELMANN a montré que toute suite B dont la densité d B


est positive, est une composante essentielle .
KHINTCHINE a donné le premier exemple d'une composante
essentielle B dont la densité dB est nulle ; par exemple la suite
des carrés des entiers .

P . ERDÖS a montré que si une suite B est une base d'ordre k


(c'est-à-dire une suite telle que tous les entiers puissent être
représentés par des sommes d'au plus k termes bi de la suite),
on a :

d A (1 - da)
dA+B > dA + 2k (i)

Il en résulte que toute base est une composante essentíelle .


P . ERDÖS a émis l'hypothèse que :
d A (1-dA)
dA+B >= dA + k (2)

L'inégalité (1) a été améliorée par divers auteurs, mais l'iné-


galité (2) est fausse (liber einige Probleme der additiven Zahlen-
theorie, Journal reine u . angew . Math . (1961), 61-66) .
LINNIK a donné le premier exemple d'une composante essen-
tielle qui n'est pas une base . Son exemple vérifie l'inégalité :

B (x) = o (x`) , pour tout ε positif . (3)


- 108 -

STŐHR et WIRS ING ont démontré de façon très simple l'exis-


tence de composantes essentielles qui ne sont pas des bases, mais
leurs exemples ne vérifient pas l'inégalité (3) .
U . V. LINNIK : On Erdös's theorem on the addition of numeri-
cal sequences . Mat . Sbornik, 10 (1942), pp . 67-78 . - A . STÖHR
et E . WIRSING : Beispiele von wesentlíchen Komponenten . J .
reine ang . Math . (1956), pp . 96-98 .
P . E RDÖs pense qu'une suite b k telle que bk+1/bk = c > 1, ne
peut être une composante essentielle . Il est facile de voir que la
suite 2k, i < k < oo , n'est pas une composante essentielle .
On peut poser la question suivante :
Existe-t-il une composante essentielle B, telle qu'il n'existe
pas d'inégalité de la forme,
dA +B dA +f(dA)

bien que dA+B > dA ?


Dans sa thèse, WIRSING a démontré qu'une telle composante
essentielle n'existe pas . La thèse de WIRSING n'est pas publiée .

Problème 36 .
Soient
<an=2, ... 1<=a2
n entiers et soient
b 1 < . . . <bn,

les autres entiers de l'intervalle (1, 2n) .


P . ERDÖs a émis l'hypothèse qu'il existe toujours un entier x 0
tel que le nombre des solutions de l'équation

ai +x0 = bj ,

est au moins égal à 2 • Mais MOTZKIN, RALSTON et SELFRIDGE Ont

montré que cette propriété est inexacte pop n = 15 k et ils ont


démontré que le nombre des solutions de
ai +x 0 = bj ,

est infériez à (0 .4),n pop tous les x 0 .


- 1. 0 9 -

Le nombre de solutions des équations

ai+x = bj,

est n2; mais x ne peut prendre au plus que 4n valeurs . Il existe


donc un x 0 , tel que l'équation

ai +x0 = bj ,

n
ait au moins solutions .
4
Cette borne inférieure a été améliorée par SCHERK qui a donné
n
la valeur (2 - J2) , par SWIERCZKOWSKI et par MOSER qui a
2
n
donné la valeur 2 2

La borne exacte n'est pas encore connue .


P . ERDÖS : Some results in number theory (en hébreu), Riveon
Lematematika, 9 (1955), p . 48 . - S . S . SWIERCZKOWSKI : On the
intersection of a linear set with the translation of its component .
Coll . Math ., 5 (1957), pp . i85-197 . - L . MOSER: On the minimal
overlap problem of Erdös . Acta Aritmetica, 5 (1959), pp . 117-119 .

Problème 37 .

OSTMANN a émis l'hypothèse qu'il n'existe pas deux suites


a1 < . . . et b 1 < . . ., contenant chacune plus d'un élément, telles
que chaque nombre premier, sauf un nombre fini d'exceptions,
puisse étre représenté par une somme ai+bj et que les sommes
ai+bj ne représentent qu'un nombre fini d'entiers composés .
Cette hypothèse me semble très profonde .

Problème 38 .

La question suivante est due à ROTH


Existe-t-il une constante absolue c telle que, si on partage
'ensemble de tous les entiers en k parties, a(l)i, 1 <= l <= k, la

densité inférieure des nombres qu'on peut représenter sous la


forme

a(l)i+a(l)i, 1 <=1 <=k,

soit supérieure à c ? (c doit être indépendant de k) .

Problème 39 .

Si une suite infinie d'entiers :

a 1 <a 2 < . . .,

vérifie l'inégalité :

- Α (x) 1
lim > -
x=oo x k

l'équation :

at = ai1+ai2+...+air, 1 < r <=k,

est possible pour une infinité de valeurs de t .


Problème posé par P . ERDÖS dans Amer. Math . Monthly, 54
(1947 ), p . 479, problème 4268 ; solution par P . ERDÖS, Amer .
Math . Monthly, 56 (1949), p . i92 .
Pour autres résultats et problèmes de ce genre , voir P . ERDÖs :
Remarks on number theory III (en hongrois ) . Mat . Lapok,XI
(1962), pp.. 28-38 .

Problème 40 .

Peut-on trouver , pour chaque entier positif k, k entiers

a1, a2, ••• , ak,

tels que toutes les sommes ai+aj soient des carrés ?


Pour k <= 4, cela est possible .
IV. PROBLÈMES SUR LES CONGRUENCES, LES DIVISEURS
D'UN ENTIER, LES PROGRESSIONS ARITHMÉTIQUES

Problème 41 .

Un entier composé n est dit pseudo-premier si


2" - 2 (mod . n) ,
et il est dit absolument pseudo-premier (ou nombre de CARMICHAËL)sian = α (mod. n), pour tout a tel que (a, n) = 1.

Désignons par P(x) le nombre des entiers pseudo-premiers


ne dépassant pas x et par C(x) le nombre des nombres de
x.C:vMAéIRPrC(iHfA)ËeLlnsdpagté

c 1 log x. < P (x) < x exp ( -c 2 (log x log log x)1/2) ,

où exp . z = ez. La borne inférieure est due à LEHMER et la borne


supérieure à P . E RDÖS .
D . H . LEHMER : On the converse of Fermat's theorem . Am .
math. Monthly, 56 (1949), pp . 300-309. - P . E RDÖS : On almost
primes . Am . math . Monthly, 57 (1950), pp . 404-407 .
Mais on ne sait pas si
C (x) --> oo , lorsque x -> oo ,
c'est-à-dire s'il existe une infinité de nombres de CARMICHAËL .
En améliorant un résultat de KNÖDEL, on peut montrer que :
C (x) < x exp ( - c 2 log x log log x/log log x) .

KNÖDEL, Archiv der Math., 4 (1953), pp . 282-284 .


P . ERDŐS : On pseudo primes and Carmichaël numbers . Publ .
math . Debrecen, 4 (1956), pp . 201-206 .
Il est probable que :
C(x) > x1-ε ,

pour tout x, si x est suffisamment grand .


L EHMER a trouvé un entier pair pseudo-premier :
n = 2 .73 .1103 = 161 038 ,

et BEEGER a montré qu'il existe une infinité de tels entiers .


D . H . LEHMER : On the converse of Fermat's theorem, Am .


math . Monthly, 43 (1936), pp . 347-354 . - H . BEEGER : On even
numbers m dividing 2m - 2, Am . math . Monthly, 58 (1951),
pp . 553-555 . - P . E RDÖS : On the converse of Fermat's theorem,
Am . math . Monthly, 56 (1949), pp . 623-624.
DUPARC a récemment posé la question : Existe-t-il une infinité
d'entiers composés n tels que :

2" __ 2 et 3" = 3 (mod, n) ?

On ne sait pas répondre à cette question .

Problème 42 .

Il est aisé de voir que chaque entier vérifie au moins une des
congruences suivantes :

x =_ 0 (mod . 2), 0 (mοd. 3), 1 (mod .4),


5 (mod . 6), 7 (mod . 12) .

Existe-t-il pour chaque entier n i , un système de congruences :

x==ai (mod . ni) , 1 G í <= k, (1)

où n1 < n2 < ... G nk, tel que chaque entier vérifie au moins
une de ces congruences ?
Problème posé par P . E RDÖS : On a problem concerning
congruence systems, Mat . Lapok, 3 (1952), pp . 122-i28 (en
hongrois) .
Pour n1 = 3, DAVENPORT et ERDÖs ont donné un tel système
et F RIED a donné un système plus simple .
Pour n 1 = 4 ou 6, DEAN SWIFT, pour n i = 8, SELFRIDGE ont
donné de tels systèmes .
Mais le problème n'est pas résolu de façon générale .
ERDŐS a émis l'hypothèse que, pour un système (1) quel-
conque, on a :

Σ 1 > 1 . (α)
ni
MIRSKY et NEWMAN ont démontré cette .propriété . RADO, D AVEN-
PORT et SΤΕΙN ont retrouvé cette démonstration.
Si (2) est faux, chaque entier vérifie une et une seule des
congruences ( 1) ; donc :

1 x°' k
= 1+x+x 2 + . . . _
i= 1-x' 1-x

Si x = r e2πi/nk, avec r -> 1, le membre de gauche tend


vers l'infini puisque :

1 - x"

et que les autres ( k- 1) termes restent bornés ; mais le membre


de droite reste borné . Cette contradiction établit la propriété (2) .

Problème 43 .

Quel est le nombre maximum f (x) de congruences

z =_ ai (mod . ni) avec n 1 < n2 < ... < nk <= x , (1)

telles qu' il n'existe aucun entier satisfaisant à deux de ces


congruences ?
STEIN et P . ERDÖS ont montré que :

-ε ,
f(x) > x1
et il est probable que :

f (x) = o (x) .

P . E RDÖS : Les problèmes extrémaux en théorie des nombres


(en hongrois ) . Mat, Lapok, 13 (1962 ), 242-243 . Voir aussi le livre
de Halbentam et Roth sur les suites de nombres ( à paraître) .

Problème 44 .

Soient r i , r2, . . ., rk des entiers tels que les congruences :


k
ε i ri == 0 (mod . n),
i=1
sont impossibles, pour tout système de coefficients εi = 0 ou 1 .
Quelle est la plus grande valeur possible de k ?
P . ERDŐS a émis l'hypothèse que :
k(k+1) <=2n,

mais DE BRUIJN a montré que cela est inexact, notamment pour


l'exemple
r i == 1 , r2 == 2 , r3 == 5 , r4 == 6 (mod. 10) .

Il est probable que k < c n . Je peux seulement montrer


que k < n1-α . ( note de 1963 II 20 . HEILBRONN et ERDÖS ont
démontré que si n est premier, k < cri) .

Problème 45 .
Est-il vrai que :

n = i n!
est un nombre irrationnel, si σ k(n) désigne la somme des puis-
sances kièmes des diviseurs de n ?
Cette propriété a été démontrée pour k = 1 ou 2 .
Amer . Math . Monthly, 91 (1954), pp . 264-265, problème de
ERDÖS et KAC (solution de R . BREUSCH) .

Problème 46 .

Un entier n est dit parfait si


σ (n) = 2n ,
où σ désigne la somme des diviseurs de n .
Tout nombre parfait pair est de la forme
2p - 1 (2p _ 1) ;

où p et 2p - 1 sont tous deux premiers.


Le plus grand nombre parfait connu est
2 44a2 (24423 _ 1) .

(A . HURWITZ, Notices Amer . Math . Soc . (1961), p . 601 .)


On ne sait pas s'il existe des nombres parfaits impairs .
HORNFECK et WIRSING ont démontré-que le nombre des nom-
bres n <= x avec σ(n) == 0 (mod n) est o(xε) pour tout ε < 0.
B . HORNFECK et E . WIRSING : Ueber die Häufigkeit der voll-
kommenen Zahlen, Math. Annalen, 133 (1957), pp . 431-438 ;
pour un résultat plus précis, voir E . WIRSING : Bemerkungen zu
der Arbeit liber vollkommene Zahlen in Math . Anna., Bd, 133,
S . 431-438 . Math . Annalen, 137 (1959), pp . 316-318 .

Problème 47 .

Deux entiers a et b sont amiables si

σ (a) = σ (b) = a + b .

La paire de nombres amiables 220 et 284 était connue de


Pythagore .
On ne sait pas s'il existe une infinité de nombres amiables .
II semble probable que le nombre des entiers amiables inférieurs
à x est plus grand que x1 - ε . En améliorant un résultat de KANOLD,
P . ERDÖS a montré que la densité des nombres amiables est nulle .
H . J . KANOLD : Ueber die Dichten der Mengen der vollkom-
menen und befreundeten Zahlen . Math . Z ., 61 (1954), pp . 180-
185 . - P . ERDÖS : On amicable numbers . Publ . Math. Debrecen,
4 (1954), pp . 108-111 .
Posons

σ1 (n) = σ (n) -n , σk (n) = σ1 (σk-1 (n))

Si σ 2 (n) = n, n et σ1(n) forment une paire de nombres amia-


bles .
La démonstration mentionnée ci-dessus montre aussi que,
pour chaque valeur de k, la densité des entiers qui vérifient la
relation

n ,
σk (n) =

est nulle .
CATALAN a émis l'hypothèse que la suite σ k (n), k = 1, 2, . . .
est bornée pour tout n, donc périodique. Cette hypothèse a été
vérifiée par DICKSON et LEHMER pour les cent premières valeurs
de n . σk (138) n'est égal à 1 que pour k > 100 et le maximum
de σ k (138) est supérieur à 10q .
On ne sait pas si la densité des entiers n tels qu'il existe une
valeur de k avec σk (n) = 1 est positive .

Problème 48.

CARMICHAËL a émis l'hypothèse que l'équation

φ (x) = n ,
où (n) est la fonction d'EULER, n'a jamais une solution unique .
Ceci n'a pas été démontré et paraît très difficile . P . ERDÖS a
montré que, s'il existe un entier n ; tel que φ(x) = n a exacte-
ment k solutions, il existe une infinité d'entiers ayant la même
propriété .
P . ERDÖS : Some remarks on Euler's function . Acta Arith-
metica, 4 (1958), pp . 10-19 .
L'équation
σ (x) = n ,

vérifie une propriété analogue .


L'ensemble des entiers n, pour lesquels l'équation φ(x) = n
est résoluble, a une densité nulle (S . PILLAI) Pour des résultats
plus forts, voir P . ERDÖS : On the normal number of prime
factors of p -1, Quart. Jour . of Math ., 6 (1935), pp . 205-213, et
Some remarks on Euler's φ function and some related problems,
Bull . Amer . Math . Soc ., 5 (1945), pp . 540-544 .
SIERPINSKI et ERDÖS ont cherché à démontrer qu'il existe une
infinité d'entiers qui ne sont pas de la forme n - φ(n), mais
ils n'ont pas réussi .
LEHMER a émis l'hypothèse que, si

n -1 - 0 (mod . φ (n)) ,

l'entier n est premier .


D . H . LEHMER : On Euler's Totient Function, Bull . Amer .
Math . Soc ., 38 (1932), pp . 745-757 .
L'hypothèse suivante a été émise au centre mathématique
d'Amsterdam : si a et b sont des entiers arbitraires, ón peut
trouver des valeurs convenables de k et de 1 telles que
σ (k) (a) _ σ(l)(b)

Les suites σ (k) (a) et σ(l)(b), 1 <= k, l < oo , coïncident alors,


à l'exception d'un nombre fini de termes .

(σ(1)(a) = σ(a), σ (k+1)(a) = σ1(σk(a)))

Οn ne sait pas si la relation


φ(n) = φ(n+1),

a un nombre infini de solutions entières ; on ne sait même pas


si l'inégalité :
|Φ(n+1)-φ(n) | < n ε ,
a un nombre infini de solutions, pour toutes les valeurs de ε > 0 .
On sait que :
φ (5186) = φ (5187) = φ (5188) ,
mais on ne sait pas s'il existe d'autres valeurs de n qui vérifient :
φ(n) = φ(n+1) = φ(n+2) .

Problème 49 .

VAN DER WAERDEN a démontré l'hypothèse suivante de


BAUDET il existe une fonction f(k), des entiers positifs k, telle que ;
:
lorsqu'on partage, d'une manière quelconque, les entiers n<= f(k)
en deux parties, une au moins de ces partes est contenue dans
une progression arithmétique de k termes .
Voir R . RADO: Studien zur Kombinatorik, Math . Zeit . (1933),
pp . 424-480 . - KHINTCHINE : Trois perles de la théorie des
nombres . Graylock Press, Rochester, 1952 .
Il serait désirable de trouver une bonne approximation de
f(k). RADO et ERDÖS ont montré que
f (k) > 2k / 2 (k -1)1/2 ,

et W . SCHMIDT a démontré que :


a
> 2k-c (k logk)1/2 .
f (k)
W . M . SCHMIDT: : Two combinatorial theorems on arithmetic
progressions, Duke Math . Journal, 29 (1962), pp . 129-140 . -
R . RADO et P . ERDÖS : Combinatorial theorems on classification
of subsets of a given set . Proc. London Math . Soc . (3), 2 (1952),
pp . 417-439 .
Un problème analogue, non encore résolu, est le suivant :
Existe-t-il une fonction A(k), des entiers positifs k, telle que,
si on définit arbitrairement une fonction g(t) qui ne prend que
les valeurs ±1 pour tous les entiers, 1 <= t < A(k), il existe
toujours deux entiers m et d, avec md <= A(k), qui vérifient
l'inégalité:
m >=k?
Σ 9 {1α>

Un cas particulier est celui où la fonction g(t) est multipli-


cative, c'est-à-dire où g(ab) = g(a) g(b), pour tous les entiers a,
b premiers entre eux ; mais ce cas aussi n'est pas résolu .
TCHUDAKOFF : Theory of the characters of numbers semi-
groups . J . Indian Math . Soc ., 20 (1956), pp . 11-15 .

Problème 50 .

Soit f(n) une fonction multiplicative, c'est-à-dire vérifiant

f (ab) = .f (a)f (b) ,


pour tous les entiers a, b, premiers entre eux, et ne prenant que
les valeurs ±i . Est-il exact que

lim n=oo 1/n Σnk=1 f(k) , (1)


k=1 7Z

existe ?
Il semble que la condition nécessaire et suffisante pour que
la limite (1) soit nulle est que :

Σ 1=
f (Ρ)=-1 Ρ
En tout cas, il est aisé de montrer que si :

Σ -<φ,
1
-1p = (p) f

la limite existe et est positive .

Probléme 51 .

Soit r k (n) le nombre maximum d'entiers :


1<=ai<...<ark(n)<n

qui ne contiennent aucune progression arithmétique de k termes .


Quelle serait une bonne évaluation de rk (n) ?
S'il est vrai que :
rk (n) <= n/2 ,

la fonction f (k) définie au problème 49 vérifie

f(k) <=n .

P . ERDÖS et P . TURAN : On a problem of Sidon in additive


number theory and some related problems . J . London Math . Soc.,
16 (1941) ; pp . 212-215 .=
SALEM et SPENCER ont montré que :

r 3 (n) > n1-c/lοg lo g n.

R . SALEM et D . C . SPENCER : Οn sets οf integers Which con-


tain nο three terms in arithmetical progressions . Proc . Nat . Aca .
Sc . U .S .A ., 28 (1942), ρρ . 561-563 .
ΒEHREΝD a montré que
-clog n .
Ρ3 (n) > n1

ΒEHREΝD F . Α . : Οn sets of integers which contain nο three


terms in arithmetical p rogression . Proc . Nat . acad . sci . U .S . A .,
32 (1946), ρρ . 331-332 .

-120--

Enfin Rorx a établi que :

r3 (n) < cn/log log n .

K . F . ROTH : On certain sets of integers . J . London Math.


Soc ., 28 (1953), pp . 104-109 .
On ne sait pas sí r k (n}/n tend vers 0 lorsque n tend vers
l'infini, pour k > 3 .
Sí on pouvait démontrer que :

rk (n) < (1 - ε) n /log n ,

on en déduirait qu'il existe des chaînes arbitrairement longues


de nombres premiers en progression arithmétique . La plus
longue chaîne de ce genre connue est

23 143+30030k, 0 <=k <= 11,

trouvée récemment par W. A . GOLUBIEW.

Problème 52.

Existe-t-íl une constante c telle que :


φ(n) φ(n) n2

k =0 (ak+1 -ak)2 = 4+ k=1 (ak+1 -a k)2 <= C n2/φ (n) ,

où 1 = a1 < a 2 < . . . < aφ(n) = n -1 sont les entiers < n et


premiers avec n, où a0 = -1 et où φ(n) est la fonction d'Euler .
P . ERDÖS: The difference of consecutíve primes .
Duke Math. J ., 6 (1940), pp . 438-441 .
Si cette propriété est vraie, íl serait intéressant de détermi-
ner la borne supérieure de l'expression :

φ (η) φ(n) ( 2
Ζ ~ (ak+1-ak)2
η k=0

Il est clair que, pour tout n, c > 1 . KNÖDEL a calculé c pour


n <= 69, et il a trouvé c = 1,19 .
V . PROBLÈMES SUR LES NOMBRES PREMIERS
ET PROBLÈMES DIVERS

Problème 53.

ROMANOFF a démontré que la densíté des sommes de la forme


p + ak (p nombre premier, a > 1 entier) est positive .
N . P . R OMANOFF : Ueber einige Sätze der additiven Zahlen-
theorie .
Math. Ann ., 1 09 (1934), pp . 668-678 .
P . ERDÖS a généralisé cette propriété de la façon suivante :
Soit
a1 < α 2 < . . . ,

une suite illimitée, telle que a k divise ak+1, pour toutes les valeurs
de k . La condition nécessaire et suffisante pour que la densité
des sommes de la forme p + a k soit positive est qu'il existe
une constante absolue c, telle que, pour tout k,

. <C 1/d ,~ k
dl°k d

P . ERDŐS : On integers of the form 2 k + p and some related


problems . Summa Brasil. Math ., 2 (1950), pp . 113-123 .
On ne connaît pas de condition nécessaire et suffisante pour
que la densité des sommes p + a k soit positive, pour les suites
qui ne vérífient pas la condition : a k divise ak+1 .
Notamment, on ne sait pas si la densíté des sommes de la
forme
p + [αk] ,

est positive, où α est un nombre réel > i et où la notation


[x] désigne la partie entière de x . Cette question a été posée par
M. K ALMAR .

Problème 54 .

Si f (n) est le nombre de solutions de la relation :

p+a k = n ,
- 122 -

cette fonction vérifie, pour une infinité de valeurs de n, l'iné-


galité
f (n) > c log log n .

Ρ . ΕRDÖS: Οn integers οf the form 2 k + ρ and some related


problems . Summa Brasil. Math., 2 (1950), pp. i13-123 .
Οn ignore l'ordre de grandeur du maximum de f (n) et οn ne
sait même pas si cette fonction vérífie

f(n)/log n -> 0 .

Lorsque n = 105, pour toutes les valeurs de k telles que


2 <= 2 k < 105 ; 105 - 2k est un nombre premíer .
Pour n > 105, il semble que n - 2k ne puisse être premíer
pour toutes les valeurs de k telles que 2 <= 2 k < n .
Plus généralement, sí la suite illimitée d'entiers :

a1 < a2 < . . . ,

vérifie ak+1 < c a k , il n'y a vraisemblablement qu'un nombre


fini de valeurs de n telles que n - ak soit un nombre premíer
pour tout ak < n.

Problème 55 .

Existe-t-il une suite d'entiers ai vérifiant

A (x) > c log x ,

telle que le nombre de solutions de la relation :

p+ai = n (p nombre premier)

reste borné?
Quelles conditions vérífie la somme A (x) si tous les p + a ;
sont différents?
Des problèmes analogues se posent pour d'autres suites que
celle des nombres premiers, par exemple la suite des carrés .
(Dans ce cas, il faut naturellement que A (x) < c x 1/2).
- 123 -

Problème 56 .

Désignons par f (n) la fonction :

f (n) = ~ 1 (p nombre premier < n) .


n-p

Une inégalité de HOHEISEL:

π(n+n1-ε)-π(n) > c1n1-ε/logn,

permet de montrer que :

.Î (η) > c2 .

Le théorème des nombres premiers permet de montrer que

1 x

χ π=1
Σ f(n) -> 1 .
(ι}

La méthode de ΒRUN conduit à l'inégalité:

Σ f 2 (n) < cx . (2) n=1

Il est possible que :


χ
1
Σ f 2 (n) -> 1 • (3) x n=1

Il résulterait de (1} et de (3) que, pour presque tous les n


(c'est-à-dire à l'exception près d'une suite de densité 0) :

f (η} -> 1 .

Est-il vrai que :


lím f (n) = οο ,
et que
f (n) / log log n --> 0 ?
--- 124 -

On peut aussi montrer, par la méthode de BRUN, que :

f (n) < c log log n ,


mais on ne sait pas démontrer que :

lim f (n) / log log n <= 1.

Ce problème et ce résultat sont dûs à ΤURÁN etΕRDÖS(nο


publié) . - G . ΗOHEISEL, Primzahlprobleme in der Analysis,
Sitzungsber . der Preuss Akad . der Wiss . Phys . Math . Klasse
(1930), 580-588 ; pour υn résultat plus fort, voir Α . Ε . ΙΝGΗΑM,
Οn the difference between consecutíve prímes, Quarterly Jour-
nal of Math. 8 {1937), 255-266 .

Problème 57 .
La fonction :

g (n) = Σρ
où p est un nombre premier inférieur à n et ne divisant pas le
ccefficient de Newton ( 2nn), est-elle uniformément bornée?
Remarque : Il semble que cette propriété est inexacte . Il est
probable que, pour un choix arbitraire de nombres premiers
p1, p2, . . ., pk , il existe un entier n tel qu'aucun des pi ne divise
le coeflicient de Newton ( 2n ).
Il est aisé de démontrer que :
1 x
(I)
g(n)->c,
x n=1
où c est une constante (il n'est pas difficíle de déterminer la
valeur de c explicitement),

1 ~ g (n)2 -> c . (2)


x n=1

Il en résulte des relations (1) et {2) que

g(n)->c,

pour presque toutes les valeurs de n .


- 1 2 5 ---

Problème 58 .

Soit f k (x) un polynôme avec exactement k coefficíents non


nuls . Soit Q k le nombre mínímum des coefficients non nuls de son
carré fk2 ( x) . RÉDEI et RÉNYI ont montré que :

lim Qk/k = 0 .

P. ERDÖS a précisé que :

QK < c1 k1-c2 .

P . ERDÖS: On the number of terms of the square of a poly-


nomial . Nieuw Arch. Wiskunde {2), 23 (1949), pp . 63-65 .
La borne exacte de Q k semble difficile à déterminer .
RÉNYI et ERDÖS ont émis l'hypothèse que Q k -> oo lorsque
k -> oo, même sí les coefficients de fk (x) sont des nombres
complexes .
RÉNYI et HAJÓS ont démontré que le nombre des termes de la
puissance nième d'un polynôme composé de 2 termes au moins
tend vers l'infini avec n : de façon plus précise le nombre de ter-
mes est supérieur à cn, (Mat . Lapok IV (1953), pp . 39-41) .
VERDENIUS a étudié le nombre mínímum de termes non nuls du
cube fk3 (x) .
W. VERDENIUS: On the number of terms of the square and the
cube of polynomials. Indagationes Math . 11 (1949), pp . 546-565 .
A . RÉNYI, Hungarica Acta Math . 1 (1947), 30-34 .

Problème 59 .

Dans une suite illimitée d'entiers :

., . <=a1 1
telle que tout entier n puisse être représenté par un produit
ai aj, on montre que

x 1
lim A (x) ((log x1/2) > 0 .

- 126 -

D . R AIKOV : On multiplicative bases for the natural series.


Rec . Math. Moscou ( 2), 3 (1938) pp . 569-576 (en russe, avec un
résumé en anglais) .
A (x) vérifie aussi

lim A (x) (log


g x) > 1'
mais ne vérifie pas :
Y 1

lím A (x) ( log x) > 1 + ε .


g

Ε . WIRSIΝG: Ueber die Dichte multiplikativer Basen, Arch.


Math. Β. (1957), pp. 11-15 .
Ainsi, si ε > 0 est choisi arbitrairement, i 1 existe toujours
une suite:
a1 < .. ,

telle que tout entier n soit représentable par un produit a i a;


et que, pour un nombre infini de valeurs de n, on ait :

χ
Α (χ) < (1 + ε) lοgx
,

Problème 60 .

Pour tous les entiers positifs k, les deux entiers

m = 2k-2 , n = 2 k (2k - 2) ,

ont les mêmes facteurs premiers, ainsi que les deux entiers :

m+1 = 2k -1, n+1 = (2k-1) 2 .

Existe-t-il d'autres exemples du même fait?

Problème 61 .
La suite
u1<u2<.. ,
- 127 -

des entíers de la forme x 2 + y 2, x , y entíers, vérifie-t-elle la


condition

lim (υk+ 1 - υk)/ υk = 0 ?

ΒΑΜΒΑH et CHOWLA ont démontré que

lim (υ k+ 1 -υk)/uk < οο .

R . Ρ . ΒΑMΒΑΗ and S . CΗOWLA, Οn numbers which can be


expressed as a sum of two squares, Proc . Mat . Inst . Sci . India
13 (1947), pp. 101-103 .

Vl . PROBLÈMES D'ANALYSE INDÉTERMINÉE


ET PROBLÈMES ANALOGUES

Problème 62 .

Trouver les solutions en entiers x, y, z de la relation

xx yy = zz .

KO CHAO a montré que si x et y sont premiers entre eux, ils


ne peuvent prendre que la solutíon triviale x = z, y = 1 .
KO CHAO : Note on the Diophantine équation xx yy = zz .
J . CHINESE: Math . Soc ., 2 (1940), pp . 205-207, voir aussi
W.H. MILLS : an unsolved diophantine equation, Report of the
Institute of theory of numbers Univ . of Colorado (1959), pp . 258-
268 .
Mais la relation admet aussi les solutions (trouvées par KO)

x = 22n+1 (2n-n-1)+2n(2n-1)2 (2n-1)

22n +1 (2n-n-1 ) (2n- 1) 2n+1


y =

z = 22n+1 (2n-n-1)+n+1 (2n-1)2 (2n-1)+1 .

pour lesquelles le p .g .c .d . de x, y, z est un produit d'une puis-


sance de 2 et d'une puissance de (2n -1) .
Existe-t-il d'autres solutions, en particulier des solutíons
impaires ?

- 128 -

SURÁNYI a cherché les solutíons en nombres entiers n, a, b


de la relatíon ;
n! = a!b!, a > 1 ; b > 1 .

I1 existe les solutíons tríviales :

n = k! , a = k! -1 , b = k (k entier) .

La seule solutíon non triviale connue est :

10! = 7! 6! .

Les solutíons non tríviales, en entíers x, y de la relatíon :

xx = y v

sont x = 4, y = 2 ; les solutíons en nombres rationnels x, y, sont :


1 1 n
n+1
x = (1+ 1/n) y = 1+1/n)n ;
n entier.

Problème 63 .

Existe-t il 3 nombres ration els x, y, z tels que :

x+y+z=1, xyz=1?

Récemment, on a démontré que de tels nombres n'existent


pas .
J .W.S . CASSELS, On a diophantine equation, Acta Arith . 6
(1960), pp . 47-52, voir aussi G . SANSONE et J .W .S . CASSELS, Sur
le problème de Wemer Mnúh, Acta Arith, 7 (1962), pp . 187-190 .

Problème 64 .

Pour n suffisamment grand, les produits abc des 3 entíers


a, b, c, vérifiant

n=a+bc, a<b,<c

sont-ils tous différents ?


- 129 -

Problème 65 .

Pour k > 2, l'équation :

a1 a2. ... ak = a1+a2+ . . .+a k

admet la solution en entiers triviale

a1 = 2, a 2 = k , a 3 = ... = a k = 1 ,

SCHINZEL a démontré que pour k = 6 ou 24, il n' existe pas


d'autre solution en entiers ; pour les autres valeurs de k < 24,
il exíste d ' autres solutions . Peut-on montrer qu'il existe des
solutions non triviales pour k > 24?

Problème 66 .

BOWEN a émis l 'hypothèse que la seule solution en entiers m,


n de la relation :

1n + 2n + ... + >mn = (m + 1)2n ,

est n = 1, m = 2 . Cette hypothèse n'est pas encore démontrée .


Plus généralement , on peut étudier la relatíon :

1n+2n+ . . .+mn = lk ,
m, n, 1, k entíers .
Voir J .J . SCHAFFER : The equation 1p + 2p + . . .+ np = mq.
Acta Math ., 95 (1956), pp . 155 -189 .

Problème 67,

Les seules solutíons en entiers x et n de la relation :

n!+1 = x2,

sont - elles n = 4, 5, 7, x = 5, 11, 71 ?


OBLÁTH et P . ERDÖS ont montré que, pour n > 2, la relatíon :

n = xk ± yk ,

k entier pair ou impair > 2, x et y entiers premiers entre eux,


n'admet pas de solutíons .

s
- 130 -

De plus la relation n! = x 4 -{- y 4 , (x, y) = 1 n'a qu'un nom-


bre fini de solutíons en entiers . Cette démonstration est élémen-
taire pour k> 4 et utilise le théorème des nombres premiers
pour k = 4 .
On ne tonnait aucun résultat, pour les solutíons en entíers x,
y non premiers entre eux .
On sait aussi que la relation

η!+m! = x k ,

a seulement υn nombre fini de solutions en entiers x , m, n, k.


Ρ . ΕRDÖS und R . OBLÁTH, Ueber diophantische Gleichungen
der Form n ! = xp ± yp und n ! ± m! = xp Acta Szeged VIII
(1937), pp. 241-255 .

Problème 68 .

Dans la décomposition en facteurs premíers d'une factorielle :


k

n! = Π Ραi (Ρ1 < Ρ2 < ... < Ρk) ,


í=1

il est aisé de voir que

α1 >=α2 >= . . . >=α k .

: αi>j,l'négat si Montre uq,

P;`>P;l,
est vérifiée .
Problème posé par P . ERDÖS dans Amer. Math. Monthly, 53
(1946), p . 594, problème 4226 ; solution par W. J . HARRINGTON
dans Amer . Math. Monthly, 55 (1948), pp . 433-435 .

Problème 69 .

On sait mettre le quotient a/n, d'un entier a tel que :

1 <=a <=n,


- 131 -

par n, sous la forme d'une somme :


a 1 1 1
-_-+-+ . . .+-, (1)
n x 1 x 2 xk

où les dénominateurs x1, x 2, . . ., xk sont des entiers croissants .


En désignant par f(a, n) la valeur minimum du nombre k,
on peut montrer que :

f (a , n) < c1 log n /log log n


et
n

c2 n log log n < Σ, f (a , n ) < c 3 n log n/log log n .


a=1

Lemme : Pour un entier a <= n !, il existe une représentation :

a = d 1 + d 2 + ... + dk , d 1 < ... < dk ,

avec di diviseur de n ! et 1 <= k <= n .


Remarque: Sí on peut diminuer, dans ce lemme, l'ordre de
grandeur de k on peut aussi améliorer la borne supérieure des
inégalités précédentes .
P . ERDÖS: On a diophantine equation, Mat. Lapok, 1 (1950),
pp . 192-210 (en hongrois) .

Problème 70 .

Si f (a, n) désigne la même fonction que dans le problème


précédent, on peut montrer que f(a, n) <= a comme suit :
Soit x 1 le plus petit entier tel que :
1
<=a/n α-
η 1
Il en résulte que :
a1 -n 1 ax 1 a

n x1 nx 1 nx 1

a 1
avec a 1 < a, puisque a/n < x1- 1 • En répétant cette opération un

nombre suffisant de fois, on obtient une décomposition de a f n


telle que f{a, n) <= a .


- 1 32 -

STEIN pose alors le problème suivant:


Pour un entíer a tel que 0 < a < n et ( a, n.) = 1, n impair,
on déterminera l'entier x1 tel que 2x1+ 1 soit le plus petit entíer
ímpaír vérifiant l'inégalité :

1 α
G
2x1+1 n;

on en déduit :

α1 α 1

n (2x 1 + 1) n 2x 1 + 1

Peut-on obtenir une représentation de a/n :

a 1 1 1
n 2x 1 +1 + 2x 2 +1 +...+2xk+1

en réitérant cette opération un nombre fini de fois ?


On pourrait aussi poser la même question pour des suites
plus générales que la suite des entiers impairs .

Problème 71 .
La relation :
4 1 1 1
- _ - + - + -
• χ y z

a-t-elle des solutions en entiers x, y, z > 1, pour tout entier


n > 2? (hypothèse de STRAUS et P . ERDÖS).
SIERPINSKI a émis l'hypothèse que la relation :

5 1 1 1
- _ - + - + -
• χ y z

est possible en entiers x, y, z, pour n > 5 . Plus généralement,


SCHINZEL, a émis l'hypothèse que, pour tout entier a et pour les
entiers n suffisamment grands, la relation :

• 1 1 1
- _- +- +-
• χ y z

est possible en entiers x, y, z.



- 1 33 --

L'hypothèse de SIERPINSKI a été démontrée par G . PALAMA


pour
1 < η < 922 321

ainsi que pour les n > 1 de la forme 1 +1 260 k .


G . PALAMA: Si une congettura di Sierpinski relativa alla
possibilità i n numeri naturali della 5/n = 1/x1+1/x2+1/x3. Βοll .
Un . Mat. Ital . (3), 13 (1958), pp . 65-72 .

Problème 72 .

On sait que la somme :

1 1 1
x . . .+ x+n,
+ x +1 +

n'est jamais un entier, si x est enter . Donc, si:

1 1 1
J =- +- + . . .+-,
xn 2 x x1

où x1 , x2, . . ., xn sont des entiers croissants, est un entíer, les


dénominateurs vérifient l'inégalité :

Μax (xk+1 -xk) >= 2

Est-il vrai que:


Μax (xk+1 -xk) >= 3 ?

Remarque : Ce serait une meilleure approximation, puisque :

1 1 1
3 + = 1 .
2 + 6

POLYA-SZEGÖ: Aufgaben und Lehrsätze aus der Analysis II,


Berlin (1925), pp . 159 et 381 . - P . ERDÖS: On a diophantine
equation . Math. Lapok, 1 (1950), pp . 192-210 (en hongrois) .
D'autre part, il est évident que :

χ
lim n >= e , n=ox1

- 134 -

en conséquence de :

1 1 1
n + n+1 +...+ cn = logc+ο(1).

Peut-on montrer plus précisément que :

χ„
lím = οο ?
=ox1 n

En d'autres termes, peut-on montrer que, pour tout entier k, le


nombre des solutions de

1 1 1
J =- +- + . . .+--,
xn 2 x 1

qui vérifient z„ < ke l est fini ?

Problème 73 .

Considérons les décompositions de la forme :

1 1 1
1 =-+-+ . . .+-,
xn 2 x 1

où x1, x2, . . ., xn sont des entiers croissants. On a démontré que


la valeur maximum y„ de x„, pour une décomposition en n frac-
tions, vérifie la relation de récurrence :

yn+1 = yn (yn + 1) .

Quelle est la valeur mínímum de x„, pour une décomposition


en n fractions de dénominateurs inégaux ?
Si on accepte des dénominateurs égaux, le mínímum de xn
est n .
P. ERDÖS: On a diophantine équation . M ath . Lapok, 1 (1950),
pp . 192-210 .


135 -

Problème i 4 .

Donner une approximation non triviale du nombre de solu-


fions en entiers x1 , x 2 , . . ., x„ de la relation :
1 1 1
-+-+ . . .+-= 1 .
xn x2 x1

Avec ou sans l'hypothèse :


. <xn . . . < <x2 x1

Problème i5,

Tout nombre rationnel a/b, compris entre Q et π2/ 6 -1, peut


être décomposé en une somme de la forme :
a 1 1 1
2 +2 +... + 2 ,
b x21 x22 x2n

où les xi sont des entiers strictement croissants .


Ce théorème a été démontré par P . ERDöS, mais sa démons-
tration, qui est assez difficile, n'a pas été publiée .
Pour les résultats plus généraux, voir R . GRAHAM : On sums
of reciprocals of integers . l'otites Amer . Math . Soc . (1961),
p . 613 . (A paraître Proc . London Math . Soc .) .

Problème ί6 .

Existe-t-il pour tous les ε > 0 et n > n 0 (ε) une suite


1 < a1 < ... < ak <= n avec k > n(1 - ε), telle que sí deux
produits
a i1 ai2 ... air = aj1 ... ajl ,
où les a sont tous distincts, sont égaux, nous avons r = 1 .

Par exemple, une telle suite avec k = est la suite des


4

nombres 2(21-|--1), 1 G l < 4 , mais je ne sais pas si une telle

suite existe pour k > n(1 - ε) .

Vous aimerez peut-être aussi