Humanisme
Humanisme
Humanisme
Chez les Romains, humanitas désigne toute chose élevant l'homme à une place à part des
autres êtres vivants. Durant le Moyen Age, on parle de humaniores litterae ou lettres
humaines. Elles représentent l'ensemble des connaissances profanes enseignées dans les
facultés des arts, contrairement aux diviniores litterae ou lettres divines qui commentent la
Bible et qui sont le support de la religion chrétienne révélée par les facultés de théologie.
I) Un homme de lettre ?
Les personnes motrices de ce bouillonnement sont Erasme, Juan Luis Vives, Guillaume Budé,
Jacques Lefèvre d'Etaples, Lorenzo Valla, Ange Politien, Jean Pic de la Mirandole, Pétrus
Ramus, León Battista Alberti, Marsile Ficin et la famille Estienne. Ces humanistes souhaitent
éduquer l'homme pour le grandir. Grâce aux progrès de l'imprimerie, les oeuvres d'Erasme, de
Rabelais ou Montaigne peuvent être diffusées à des centaines d'exemplaires.
Cette référence aux écrits antiques s'accompagne de l'idée que la culture est le moteur de
l'évolution de l'homme. Déjà pour les Romains l'humanitas s'oppose à la vertu qui met en
avant les vertus "mâles" : courage et énergie. Ainsi les humanistes, en s'appuyant sur ces
textes latins, établissent un idéal qui n'est ni la sainteté ni l'héroïsme militaire.
À la Renaissance, l'humanisme a donc consisté en une mise en avant des richesses culturelles
contenues dans les littératures anciennes. Cette entreprise a comporté plusieurs aspects :
L’Humanisme est une pensée qui apparaît pendant la Renaissance. Elle consiste à valoriser
l’Homme, à le placer au centre de son univers. Dans cette optique, le principe de base de cette
théorie est que l’Homme est en possession de capacités intellectuelles potentiellement
illimitées. La quête du savoir et la maîtrise des diverses disciplines sont nécessaires au bon
usage de ces facultés. Cet Humanisme classique s’inspire de la réflexion et de la philosophie
antiques, et ne s'oppose pas à la croyance divine. Il prône la vulgarisation de tous les savoirs,
même religieux : pour certains humanistes, la Parole divine doit être accessible à toute
personne, quelles que soient ses origines, sa langue (traduction de la Bible par Erasme en
1516) ou sa catégorie sociale. Ainsi, cet Humanisme vise à lutter contre l’ignorance, et à
diffuser plus clairement le patrimoine culturel, y compris le message religieux. Cependant
l’individu, correctement instruit, reste libre et pleinement responsable de ses actes dans la
croyance de son choix. Les notions de liberté (ce que l'on appelle le "libre arbitre"), de
tolérance, d’indépendance, d’ouverture et de curiosité sont de ce fait indissociables de la
théorie humaniste classique.
XIVe siècle
Boccace (1313-1375)
Pétrarque (1304-1374)
Coluccio Salutati
XVe siècle
Le théâtre: Eugene, Cléopatre captive d'Étienne Jodelle; Les Juives de Robert Garnier