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Le succès du système économique mondiale actuel dépend de l’efficacité et de l’efficience du

système bancaire, et sa capacité à financer le développement économique global ainsi leur habilité
à collecté divers excédents de revenu des différent secteurs, faisant du secteur bancaire l’un des
secteurs économique les plus importants, leurs développement suivie par l’accroissement de leur
taille et de système économique appliqué, ce qui conduit les établissements de crédit à supportent
différents types de risques.
Les risques bancaires sont multiples et multidimensionnels. On peut distinguer les risques liés au
mouvement des marchés qui sont spécifiquement financiers, le risque de crédit qui est celui
d’encourir des pertes en cas de défaut de contreparties (il peut être considéré comme un risque
commercial car il résulte directement des choix de marchés et des clients), les risques
opérationnels et/ou techniques qui désignent tous les risques de dysfonctionnements interne.
Face à un environnement socioéconomique de plus en plus difficile marquée par une multiplicité
de risques et l’accroissement de risque d’audit inadaptés ou défaillants, les banque doivent plus
que jamais se munir d’un système de gestion et d’audit de risque performant, efficace et
susceptible de mieux maitriser et de prévenir l’apparition de nouveaux risque

L’activité bancaire représente indéniablement le noyau du système économique et financier


contemporain. En collectant l’épargne des détenteurs de capitaux pour les redistribuer sous forme
de crédits aux agents ayant besoin de financement, les établissements de crédits permettent
l’activité économique. L’histoire de la banque est étroitement enchevêtrée à celle de la monnaie. Il
11
s’ensuit alors qu’elle remonte à très loin, nous pouvons la situer à la Grèce Antique, considérée
comme le berceau des principaux développements de l’activité bancaire. Au milieu du XIème
siècle, les foires deviennent un lieu de rencontre et d’échange entre marchands de différents pays.
Il s’ensuit alors que pour les paiements au comptant, le changeur, banquier de l’époque, devait
établir le cours entre les monnaies de divers pays. La conséquence immédiate fut l’établissement
des bureaux de change dans plusieurs pays comme la France, la Flandres et l’Angleterre. Par
ailleurs, nous voyons également apparaitre un nouveau moyen de paiement : la lettre de change,
pour les paiements à terme. La lettre de change constitue une reconnaissance de dette entre
commerçants. L’apparition de la lettre de change marque l’origine de l’activité fondamentale de la
banque, à savoir le crédit.
Toutefois, la banque a du se moderniser pour accompagner l’évolution du commerce et ceci en
tenant compte particulièrement de la mondialisation. D’ailleurs, la révolution financière des
années 80 et l’accélération de la mondialisation de l’économie dans les années 90 ont modifié
profondément la structure des activités bancaires, en instaurant, la règle des « 3D » :
Décloisonnement des marchés, déréglementation des activités et désintermédiation des
financements.
En évoluant, l’activité bancaire a vu la panoplie des risques, auxquels elle s’expose, s’agrandir.
Néanmoins, le risque de crédit demeure le risque majeur et celui à l’origine des plus grandes
défaillances du système bancaire (Crise bancaire généralisée en Espagne, crise des dettes
souveraines de la Grèce et enfin la notoire crise des Subprimes).
Les faillites des systèmes bancaires n’est pas un phénomène récent, c’est d’ailleurs, une des raisons
essentielles à l’avènement de la banque Centrale également connue sous les vocables : Banque de
1er rang, Banque des banques.
La Banque Centrale est institution chargé d’une mission d’intérêt public, elle détient le monopole
de la création de la base monétaire, on parle de « monnaie banque centrale » constituée
essentiellement des avoirs détenus par les banques de 2nd rangs, qui sont les banques
commerciales, dans ses comptes.
Ce premier chapitre présentera l’environnement bancaire et les risques bancaires. Il servira de
chapitre introductif qui nous permettra qui nous permettra de cerner l’environnement bancaire et
ses risques avant de mener l’analyse plus loin

SECTION 1 : L’environnement bancaire.

Dans cette première section, nous allons tenter d’apporter un éclairage sur l’environnement
bancaire, en commençant, dans un premier temps par spécifier son cadre juridique, historique et
enfin, présenter les différents métiers bancaires.

1. Cadre juridique de l’environnement bancaire


Dans cette sous-section, il s’agira de définir, en se basant sur la loi bancaire de 2006, la notion
d’établissement de crédit, présenter les deux principaux types d’établissements de crédit, les
conditions requises pour exercer en tant qu’établissement de crédit.

1.1. Qu’est ce qu’un établissement de crédit ?

Les établissements de crédit exercent des activités qui ont un poids conséquent sur l’économie
d’un pays, c’est pour cela, qu’ils doivent impérativement se conformer aux exigences de la loi
bancaire du pays concerné.

11
Au niveau du Royaume, c’est l’article premier de la loi 1 bancaire de 2006 qui définit et trace au
demeurant les contours de l’activité de ces établissements.
Selon cet article, « sont considérés comme établissements de crédit les personnes morales qui
exercent leur activité au Maroc, quel que soient le lieu de leur siège social, la nationalité des
apporteurs de leur capital social ou de leur dotation celle de leurs dirigeants et qui effectuent, à
titre de profession habituelle, une ou plusieurs des activités suivantes :
 la réception de fonds du public,
 les opérations de crédit,
 les services bancaires de paiement. »

En parcourant les premiers articles de cette loi, nous avons pu prendre conscience que les trois
catégories d'opérations, citées ci-dessus, sont du ressort exclusif des établissements de crédit et ne
peuvent être exercées sans accord préalable des autorités bancaires.
Par ailleurs, les autres articles de la loi bancaire, indiquent que les établissements de crédit
peuvent,, en parallèle de leurs activités principales, effectuer des opérations dites connexes
comme les opérations de change, de conseil et d’assistance en matière de gestion du patrimoine
etc..

1.2. Typologie des établissements de crédit.

La loi bancaire marocaine permet de distinguer deux grandes catégories d’établissements de


crédit, ceux agréés en qualité de banque et ceux agréés en qualité de sociétés de financement.
En se basant sur la loi bancaire, nous pouvons dire que les banques sont des établissements de
crédit à vocation universelle, car la palette d’opérations qu’elles peuvent effectuer est très large,
contrairement à celles des sociétés de financement qui ne peuvent intervenir que dans les activités
pour lesquelles elles ont été agréées. De plus, elles sont les seules habilitées à collecter des dépôts
à vue ou d’un terme inférieur ou égal à deux ans.
Les sociétés de financement exercent, selon l’agrément délivré par Bank Al-Maghrib (par le
ministère des Finances en vertu de la loi du 6 juillet 1993) plusieurs métiers, allant du crédit-bail à
la gestion des moyens de paiement, en passant par l'affacturage, le cautionnement et la
mobilisation de créances, le crédit immobilier, la gestion des moyens de paiement ou le crédit à la
consommation.

1.3. Conditions d’exercices des établissements de crédit


Les établissements de crédit ne peuvent exercer qu’après avoir respecté un certains nombres de
conditions que nous allons expliciter ci-dessous.

1.3.1. Agrément des établissements de crédit


Aux termes de l'article 27 de la nouvelle loi bancaire, "toute entreprise considérée comme
établissement de crédit, doit, avant d'exercer son activité sur le territoire du Royaume du Maroc,
avoir été préalablement agréée, soit en qualité de banque, soit en qualité de société de
financement".
L'agrément est octroyé par le gouverneur de Bank Al-Maghrib, après avis conforme du Comité des
Etablissements de Crédit. La décision d'octroi de l'agrément prend en compte, entre autres, la
qualité des fondateurs et des dirigeants ainsi que les moyens techniques et financiers qui seront
mis à la disposition de la future entité et son plan d'action.

1
Loi Bancaire n° 34-03 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés de Bank AlMaghrib.
11
1.3.2. Dispositif prudentiel
L’équilibre de la structure financière des établissements de crédit est conditionné par le
respect de quelques règles prudentielles.
Ces règles soulignent l’importance de certains coefficients (de solvabilité, de division des
risques, de liquidité, de change). Des coefficients avancés par Bank-Al-Maghrib, qui se réfère
aux des dispositions internationales présentées par le Comité de Bâle. Pour expliciter ce
dispositif prudentiel, nous nous sommes basés sur les articles de la loi 2 bancaire de Bank Al
Maghrib.

1- Le coefficient minimum de solvabilité doit être égal à 8%. Ce chiffre signifie


qu’une banque doit disposer de 8 millions de dirhams de fonds propres pour pouvoir prêter
100 millions de dirhams et être considérée comme solvable.

2- Le coefficient minimum de liquidité doit être égal à 100 %. Ce qui signifie qu’une
banque doit être en mesure de couvrir l’intégralité de ses passifs à court terme par ses actifs
disponibles et réalisables à court terme.
3- Les coefficients maximums relatifs aux positions de change ne doivent
dépasser :

2
Loi Bancaire n° 34-03 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés de Bank Al Maghrib

11
 Un coefficient maximum de 7% entre la position de change longue ou
courte par devise et les fonds propres nets.
 Un coefficient maximum de 20% entre le total des positions de change
longues ou courtes et les fonds propres nets. »

Lorsque les banques dépassent ces niveaux, elles font l'objet d'un nivellement auprès de Bank
Al-Maghrib en achetant ou vendant des devises.

1.1.2. Réglementation comptable

Compte tenu de l’ampleur de l’activité bancaire, les établissements de crédit ne sauraient se


passer de la comptabilité. D’ailleurs, on parle de comptabilité bancaire, car elle présente
plusieurs particularités spécifiques au secteur.

D’autre part, elle revêt pour ces établissements un intérêt primordial car elle constitue une
source d'information incontournable pour plusieurs utilisateurs. Le premier concerné est la
Banque Centrale. L'information comptable est à la base du contrôle qu'effectue la Banque des
banques sur le système bancaire. Ensuite, elle permet aux tiers (Fisc, analyste financier,
auditeur, agence de rating) d'évaluer les performances de l'entreprise bancaire. Enfin, la
banque elle-même y accorde une immense importance car elle représente une source riche
d’informations indispensables à sa gestion et à l’amélioration de ses performances.

La loi bancaire impose aux établissements de crédit de transmettre des documents financiers à
Bank Al-Maghrib, pour que cette dernière puisse assurer sa mission et répondre aux besoins
en matière de statistiques monétaires et financières. Les principaux documents concernés sont
la situation comptable mensuelle, les états de synthèse et les états explicitant certaines
informations complémentaires.

En outre, les établissements de crédits sont tenus de publier dans un journal d’annonces
légales et dans leur rapport de gestion, leurs états de synthèse annuels ainsi que certaines
informations complémentaires, établis sous forme individuelle et consolidée. Ces documents
doivent être certifiés conformes aux écritures par deux commissaires aux comptes

2. Cadre historique de l’environnement bancaire marocain

Nous avons jugé important de consacrer une sous-partie pour présenter le cadre historique de
l’environnement bancaire marocain. Il sera question, dans un premier temps, d’effectuer un
rappel historique, puis d’insister sur la réforme du 20 Février 2006 qui a eu des implications
structurelles sur le secteur bancaire marocain.

2.1. Rappel historique

Nous nous sommes basés sur la documentation 3 offerte par Bank Al Maghrib pour effectuer le
rappel historique du secteur bancaire ci-dessous.
La naissance du système bancaire marocain date de 1907, suite à la signature de l’acte
d’Algésiras en 1906 par les délégués de douze pays européens, des Etats -Unis d'Amérique et
du Maroc, et par lequel la Banque d'Etat du Maroc a été instituée.

3
Site électronique officiel de Bank Al Maghrib.

12
Outre les opérations à caractère commercial, la Banque d'Etat du Maroc disposait du privilège
de l'émission de la monnaie fiduciaire sur tout le territoire du Royaume et assumait le rôle
d'agent financier du gouvernement marocain.

En 1912, avec l’avènement du protectorat français, le système bancaire s’est développé avec
l’installation de plusieurs filiales des grandes banques commerciales européennes. De plus,
des institutions financières marocaines ont été créées, notamment la Caisse des Prêts
Immobiliers du Maroc, de certaines caisses spécialisées dans le financement de l'agriculture,
la Caisse Centrale de Garanties, la Caisse Marocaine des Marchés Financiers et du Crédit
Populaire.

Jusqu’en 1943 l'exercice de l'activité bancaire n'était régi par aucun texte particulier, mais au
mois de mars de la même année, et pour la première fois, un arrêté a été émis dans le dessein
d’organiser et de contrôler l’activité bancaire. Par la suite, divers arrêtés ont été adoptés pour
modifier et compléter cette réglementation en particulier ceux du 15 Janvier 1954 ; du 17
Janvier et 16 Avril 1955.

Les textes susvisés ont organisé le secteur bancaire marocain autour de 3 grandes instances à
savoir :

- Le directeur des finances ;


- Le comité des banques ;
- Le comité de crédit et de marché financier.

Lorsque le Maroc a acquis son indépendance en 1956, le Royaume a mis en place les bases du
système bancaire national. Ainsi, la Banque du Maroc (Bank Al Maghrib) a été instituée par
le dahir n° 1-59-233 du 30 juin 1959 pour se substituer à la Banque d'Etat du Maroc et assurer
la fonction de Banque Centrale.

La seconde étape importante de la consolidation du système bancaire marocain a débuté avec


la promulgation du décret royal n° 1 -67-66 du 21 avril 1967 portant loi relative à la
profession bancaire et au crédit. Cette dernière a définit et précisé l'activité des banques, a
délimité les attributions des autorités de tutelle et de surveillance et a institué 'une
réglementation plus appropriée. En effet, elle a distingué entre les banques commerciales (ou
de dépôts, qui avaient pour objet d’effectuer des opérations de crédit et recevoir des dépôts à
vue) et les organismes financiers spécialisés (OFS, qui étaient régis par des textes propres et
concouraient au financement de l’investissement et de secteurs particuliers).

Le tableau suivant permet de récapituler les dates clés du système bancaire marocain.

13
1-1 : Dates clés du système bancaire marocain

DATES EVENEMENT
1969 Le ratio de solvabilité minimum a été institué par le Ministère des Finances le 5 mars.
la dénomination de Banque Al-Maghrib a été substituée à celle de la Banque du Maroc.
1987 Création à la même date de « DAR AS -SIKKAH » unité industrielle chargée de la
fabrication des billets de banque et de la frappe des pièces de monnaie.
Adoption du ratio Cooke (Bâle I)
1988
Promulgation du dahir N°1-91-131 du 26 février 1992 relatif aux places financières off –
1992 shore.
Adoption de la Loi n°34-03 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés
qui a intégré dans son champs d’application outre les établissements de crédit exerçant
l’activité bancaire, la Caisse d’épargne nationale (CEN), la Caisse de Dépôt et de gestion
(CDG), les associations de micro crédit et les banques offshore. Cette nouvelle loi est entrée
en vigueur en janvier 2006.

Adoption des nouveaux statuts de Bank Al Maghrib en vertu des dispositions de la Loi
2006
N°76-03 (entrée en vigueur en 2006). Cette loi renforce l’autonomie de la Banque centrale
en matière de conduite de la politique monétaire et confère une base légale à sa mission de
surveillance et de sécurisation des systèmes et des moyens de paiement. D’autre part, elle
attribue à Bank Al-Maghrib une forme juridique sui generis de personne morale de droit
public, soumise au contrôle d’un Commissaire aux Comptes, du Commissaire du
Gouvernement et de la Cour des Comptes

Source : Bank Al Maghrib

2.2. Réforme du 20 Février 2006

Le système bancaire marocain a été réformé en 2006. Cette réforme s’est concrétisée par
l’instauration d’une nouvelle loi bancaire qui à travers, les nombreuses innovations qu’elles
apportent, met en exergue les efforts déployés par les autorités monétaires marocaines, en vue
de doter le royaume d’un cadre législatif et réglementaire bancaire en adéquation avec les
standards internationaux, notamment avec les normes édictés par le Comité de Bâle.
Cette nouvelle loi bancaire apporte des nouveautés, dont l’objectif est de permettre à Bank
Al-Maghrib de s’acquitter dans de meilleures conditions de sa mission de supervision du
secteur bancaire.

Nous avons pu distinguer deux principaux axes autour desquels s’articulent les apports de
cette nouvelle loi :

1- L’assujettissement de nouveaux organismes à certaines dispositions.


2- Le réaménagement du cadre institutionnel.

Pour expliciter ces apports, nous avons décidé de réorganiser les articles cette loi4, sous la
forme de tableau, pour une meilleure visibilité et une meilleure compréhension.

Le premier tableau tente d’expliciter les objectifs de cet assujettissement ainsi que les entités
concernées par lui.

4
Loi Bancaire n° 34-03 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés de Bank Al Maghrib.

14
1-2 : Assujettissement de nouveaux organismes

Assujettissement de nouveaux organismes à certaines dispositions.


Fait : Extension du contrôle de la Banque centrale à toutes les entités exerçant
des activités à caractère bancaire, à l’exclusion de certaines institutions
nommément désignées.
Les entités La Caisse de Dépôt et de Gestion ;
concernées : La Caisse centrale de garantie ;
Les Services financiers de Barid Al-Maghrib ;
Les banques offshores ;
Les Associations de microcrédit.
Les entreprises exerçant professionnellement et habituellement :
 Le conseil et l’assistance en matière de gestion de
patrimoine ;
 Des opérations d’intermédiation en matière de transfert de
fonds.

Objectifs visés :  Etendre le contrôle ;


 Améliorer l’appréhension statistique des opérations monétaires et
financières
Source : Bank Al Maghrib

15
Nous pouvons voir au niveau du tableau ci-dessous, comment le cadre institutionnel du
secteur a été réaménagé. Ce remodelage s’est effectué en deux temps, tout d’abord en
renforçant les prérogatives de Bank-Al-Maghrib. Et, deuxièmement, en révisant les privilèges
des organes consultatifs afin d’éviter un chevauchement de leurs compétences.

1-2 : Réaménagement du cadre institutionnel


Réaménagement du cadre institutionnel
Renforcement des attributions  Nouvelles compétences :
de Bank Al-Maghrib
Les décisions d’octroi et de retrait d’agréments,
le pouvoir d’édicter les règles comptables et prudentielles
le traitement des difficultés des établissements de crédit
(intervention du fonds collectif de garantie des dépôts,
administration provisoire, liquidation).

 Renforcement de son pouvoir de sanction :

 Possibilité, d’interdire ou limiter la distribution de dividendes par


un établissement de crédit, lorsqu’elle le juge nécessaire ;
 Possibilité de s’opposer à la nomination d’une personne donnée
au sein de ses instances d’administration ou de gestion ;
 Est habilitée à imposer le respect de niveaux de règles
prudentielles plus contraignants pour les établissements qui
présentent un profil de risque élevé.
Réaménagement des  Renforcement des prérogatives du Comité des
prérogatives et de la établissements de crédit (CEC).
composition des organes - Son avis est requis sur toutes questions, à caractère général
consultatifs afin d’éviter tout ou individuel, ayant trait à l’activité des établissements de
chevauchement de crédit.
compétences - Possibilité de mener toutes études portant sur l’activité des
établissements de crédit (sur leurs rapports avec la clientèle
et sur l’information du public).
- Emission de circulaires ou recommandations.

 Modification de la composition et limitation des attributions


du Conseil national du crédit et de l’épargne (CNCE),
aux questions concernant le développement de l’épargne et
l’évolution de l’activité des établissements de crédit.
- Possibilité, de formuler à l’attention du Gouvernement
toutes propositions ayant trait aux domaines qui entrent dans
la compétence de cet organe.

 Soumission à l’avis du Conseil national de la Comptabilité


des aspects intéressant la comptabilité des établissements de
crédit.
Source : Bank Al Maghrib

16
3. Les métiers bancaires

Au niveau de cette partie, nous allons tenter d’expliciter les différents métiers bancaires, et
ceci, en commençant d’abord par définir le rôle traditionnel de l’activité bancaire, ses
mutations, notamment à partir des années 80. Et, enfin, étayer ses principaux métiers.

3.1. Rôle traditionnel de l’activité bancaire

Le banquier est prestataire de services, il collecte les dépôts des détenteurs de capitaux et les
réemploie pour son propre compte sous forme d’opérations de prêts aux demandeurs de
capitaux.
De manière générale, l’activité des banques consiste à s’endetter pour prêter. Ils transforment
les actifs qu’ils acquièrent tant au niveau des échéances qu’au niveau des risques. Lorsque que
les agents ont recours au crédit pour se financer, on parle « d’économie d’endettement».
Lorsque la finance directe est privilégiée et que les agents ont davantage recours au marché
financier, il y a désintermédiation financière et on parle « d’économie de marché financier».

3.2. Evolution du rôle de la banque

La révolution Financière des années quatre-vingt et l’accentuation de la globalisation de


l’économie des années quatre-vingt-dix ont entraîné une modification structurelle des activités
bancaires par l’application de la règle dite des « 3 D » :

 décloisonnement des marchés ;


 déréglementation des activités ;
 désintermédiation des financements.

La sélection des dossiers et le contrôle deviennent des éléments déterminants, les rendements
des crédits doivent être proportionnés au risque qu’ils représentent, dans la mesure où la
marge représente la rémunération du risque.

3.3. L’intermédiation bancaire

Le principe de l’intermédiation bancaire s’exerce à la fois dans le temps et dans l’espace de


façon habituelle :
- dans le temps : c’est la fourniture de moyens de financement (crédits) à leurs
clients, à un moment où ceux-ci en sont dépourvus. Il y a alors création monétaire
soit totalement, soit partiellement;
- dans l’espace : c’est le transfert de moyens de paiement (chèques, virements, cartes
de crédit…) d’une place commerciale à une autre.

La banque est au cœur de l’activité financière et a développé une réelle compétence dans le
traitement de l’information sur la solvabilité des emprunteurs. Elle assume en plus le risque de
défaut et le gère en développant la méthode de division des risques. Par ailleurs, les durées
des besoins de financement ne coïncident pas nécessaires avec la durée de placement des
agents excédentaires.

17
La banque devra donc assumer le risque de liquidité, par exemple en empruntant à court terme
et en prêtant à long terme. L’activité traditionnelle des banques consiste à :

 collecter l’épargne des détenteurs de capitaux;


 accorder des crédits aux agents économiques déficitaires;
 gérer les dépôts et offrir des services financiers.

Les revenus de la banque sont constitués par les écarts de taux entre dépôts collectés et prêts
accordés et par la rémunération des services qu’elles accordent. Par ailleurs, ces revenus
doivent lui permettre de couvrir :

 ses frais de fonctionnement ;


 les risques (défaut, liquidité);
 et un résultat Positif en tant qu’entreprise commerciale.

On distingue 4 grandes activités d’intermédiation :

a. la distribution de crédits : crédits aux entreprises (équipement, trésorerie); crédits


aux particuliers (habitat, trésorerie);
b. la collecte des dépôts : les dépôts à vue, les comptes à terme ; les dépôts à
régime spécial ;
c. les prêts et emprunts de liquidités sur le marché interbancaire;
d. les services spécialisés associés à l’intermédiation bancaire :
 les engagements de financement (crédit-bail) et de garanties (caution),
 les opérations d’affacturage,
 les engagements sur instruments financiers à termes, destinés à couvrir Les risques
de prix liés aux activités d’intermédiation.

3.4. L’intermédiation de marché

Elle consiste à réaliser ses opérations spéculatives ou d’arbitrage sur les marchés financiers ou
de réaliser des montages financiers avec pour objectif de réaliser des plus-values.
On distingue 3 grands types d’intermédiation de marché :

1-3 : Types d'intermédiation de marché


TRADING MARKET-MAKING PORTAGE
- Opérations la banque devient La procédure de prise ferme lors d’une
spéculatives sur les littéralement un animateur introduction d’actions en Bourse ou lors
titres, les changes ou de marché. Elle affiche des d’une émission d’emprunt obligataire par
les taux que les cours à l’achat et la vente un syndicat bancaire peut conduire la
instruments qui leur d’instruments financiers banque à conserver les titres si elle
sont dérivés. n’arrive pas à les placer dans le public..
- Opérations d’arbitrage
sur les mêmes
Supports
Source : Comptabilité et audit bancaire – Dov Ogien

18
3.5. Services financiers pour le compte de tiers

Avec la réduction des rendements de l’intermédiation bancaire, les banques ont


commencé à chercher de nouveaux moyens pour se procurer des revenus,
notamment dans les activités de prestataire de services pour le compte de tiers
qu’ils soient liés à l’intermédiation bancaire ou à l’intermédiation de marché
(ingénierie financière).
L’objectif de la banque est de percevoir des commissions sur les services accordés.
La marge sur cout variable doit permettre de couvrir les couts fixes pour
dégager des bénéfices.
Dans un établissement de crédit cette marge est représentée par le produit net
bancaire calculé en additionnant les marges nettes résultant des trois activités
fondamentales qu’elles exercent à savoir :

1-5 : Représentation du Produit Net Bancaire


Opérations Produit net bancaire
Intermédiation bancaire - Prêter Marge d’intérêt
- Placer
Intermédiation de marché - Arbitrer Plus ou moins value
- spéculer
Services financiers - Bancaires Revenus nets des commissions
- marché
Source : Comptabilité et audit bancaires- Dov Ogien

19
Suite à la complexité et la particularité de l’environnement économique de la
banque et à la diversité des enjeux liés aux échanges économiques et financiers,
l’audit interne est considéré comme une fonction primordiale au sein de la banque.
Cette fonction occupe une place très importante vue son utilité et son efficacité à
donner une assurance à l'activité bancaire. L’activité bancaire est une activité à haut
risque, toutes les opérations effectuées par les banques l’exposent à un certain
degré de risque (risques opérationnels, risques crédits, risques de marché …). En
effet, les banques sont obligées à développer et à améliorer la fonction de l’audit
interne dans le but de fournir des diagnostiques, des appréciations et des
recommandations pour l'amélioration des entités auditées
À cette effet, le premier chapitre est consacré à définir les concepts de base de
l'audit interne afin de souligner sa contribution dans la création de la valeur ajouté à
la banque et ses parties prenantes
Ce chapitre est composé de trois sections ; la première section abordera les
généralités sur l’audit interne, dans la deuxième section, on va s'intéresser aux
normes et les outils d’audit interne, ainsi dans la troisième section va retracer la
conduite d'une mission d'audit

Section 1 : les concepts théorique de l'audit interne

Cette section a pour objectif Cette section aura pour objet de définir et de cerner le
concept d’audit interne, levant par-là toutes les confusions qui existent chez le
lecteur. La section sera structurée comme suit : Après un aperçu général sur le volet
historique de l’audit interne, on présentera quelques définitions de la fonction ainsi
que ses types et ses objectifs. Enfin, on va tenter de situer l’audit interne par rapport
à ses métiers voisins

1. Définitions, types et objectifs de l'audit interne :


La fonction d’Audit Interne est née aux Etats-Unis (USA) à l’issue de la fameuse crise
Mondiale de 1929. En effet, les entreprises ressentaient le besoin de réduire leurs
dépenses notamment en honoraires d’auditeurs externes (commissaires aux
comptes et cabinet d’audit), ont décidé de constituer des équipes à partir de leur
propre personnel. Ces équipes étaient d’abord chargées de procéder au taches
préparatoires à savoir : analyses de comptes, inventaires de toute nature, pour être
peu à peu étendu par la suite à l’ensemble des fonctions de l’entreprise.

L’évolution de l’Audit Interne a été fortement stimulée par la création à New York en

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1941 de l’IIA (Institute of Internal Auditors) qui a permis de fixer la nature, les
objectifs, les normes et les champs d’intervention de l’Audit Interne.
En France, l’Audit Interne a commencé à s’implanter à partir des années 1960 grâce
à
l’expérience des filiales anglo-saxonnes pour s’affirmer complètement en 1965 à
travers la création de l’IFACI (Institut Français de l’Audit et du Contrôle Interne). Ce
dernier est affilié à l’IIA et a pour mission de promouvoir l’Audit Interne en France et
auprès des pays francophones et l’amélioration constante des pratiques.

1.1 Définition de l'audit interne

Le mot « audit » vient du latin « audire» qui signifie écouter. Le mot anglais « to
audit» signifie surveiller, inspecter, vérifier.
The Institute of Internal Auditors (IIA), dont l’une des missions est d’élaboration les
normes et les pratiques professionnelles, a donné en 1999 une définition de l’Audit
Interne adaptée par l’IFACI en ces termes :
« L’Audit Interne est une activité indépendante et objective qui donne à une
organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte
ses conseils pour les améliorer et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette
organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et
méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle et de
gouvernement d’entreprise et en faisant des propositions pour renforcer son
efficacité. »
Les éléments clés de cette définition sont répertoriés et analysés successivement ci-
après :
 aide apportée à l’organisation afin qu’elle atteigne ses objectifs ;
 évaluation et amélioration de l’efficacité des processus de gestion des
risques, de contrôle et de gouvernance ;
 activités d’assurance et de conseil destinées à créer de la valeur ajoutée et à
améliorer les opérations de l’organisation ;
 indépendance et objectivité ;
 approche systématique et méthodique (le processus d’audit).

1.2 Caractéristiques essentiels de l'audit interne


L’audit interne s’occupe de tout ce que devrait faire un manager pour s’assurer la
bonne maitrise de ses activités, la fonction d'audit interne L’audit interne réunit
certaines caractéristiques à savoir :
1.2.1. Indépendance :
L’auditeur doit être indépendant des activités qu’il contrôle, afin qu’il puisse être en
mesure de porter des jugements fondés, libres, et sans influence.
1.2.2 Périodicité :
L’audit interne est une fonction périodique pour ceux qui la subissent, mais
permanente pour ceux qui l’exercent, ce qui veut dire que les auditeurs internes
travaillent de façon permanente, et discontinue sur des missions d’audit planifiées,
quelles que soit leurs périodes.

21
Le service d’audit interne de la banque doit disposer d’un plan d’audit qui traduit la
fréquence et la périodicité des missions en fonction de la nature et de l’importance
du risque à auditer.
1.2.3 Universalité :
C’est une fonction universelle car elle concerne toutes les organisations et s’applique
à toutes les entreprises quel que soit leur statut juridique, leur nature et leur taille.
1.2.4 Objectivité
L’objectivité est liée d’une part à l’adoption par l’auditeur d’un état d’esprit
indépendant au cours de ses missions et d’autre part à la référence et la mise en
œuvre des normes et standards internationaux de la profession d’Audit Interne.
1.3 Types d'audit selon le domaine d'intervention
1.3.1 Audit financier et comptable

L’audit financier et comptable est l’examen auquel procède un professionnel


compétent et indépendant en vue d’émettre une opinion sur la régularité et la
sincérité des états financiers.il relève généralement du domaine de l’audit externe,
les missions légales sont effectuées par les commissaires aux comptes tandis que les
missions contractuelles sont exercées par les cabinets d’audit indépendants.
1.3.2 Audit opérationnel
L’audit opérationnel est une évaluation indépendante et objective des dispositifs de
contrôle interne mis en place au sein d’une organisation dans ses multiples activités,
structures et opérations. Il relève du domaine de l’audit interne, et assuré par des
auditeurs internes qui font partie du personnel de l’entreprise et qui doivent agir en
toute objectivité.

1.4 Types d'audit selon l'objectif


En fonction de la complexité des travaux, on peut distinguer différents niveau
d’audit :
1.4.1 Audit de conformité
Le rôle de l’audit de conformité est d’aider l’organisation à gérer son risque de non-
conformité. Appelé également audit de régularité, Il permet de réaliser un état des
lieux du processus audité vis-à-vis des obligations applicables. En d’autre terme il «
va comparer la règle et la réalité, ce qui devrait être et ce qui est»1 en s’appuyant
pour ce faire sur un référentiel préexistant à travers la législation, la règlementation,
les normes, les règles et procédures…
1.4.2 Audit d'efficacité
Il s’agit d’apprécier la qualité des règles et des procédures ; l’auditeur , dans ce cas,
apporte des éléments d’appréciations sur les procédures par rapport à ce qu’il
considère comme efficace et efficient en référence à des normes et à des référentiels
en la matière
1.4.3 Audit de management
L’audit de stratégie consiste à confronter l’ensemble des politiques et stratégies de
l’organisation avec le milieu dans lequel elles se situent pour apprécier la cohérence
globale. Ce type d’audit n’est pratiqué que par quelques auditeurs parce qu’il
nécessite de très hautes qualifications et compétences il peut s'agir d' :

22
 une vérification de la conformité de la politique de chaque fonction par
rapport à la stratégie de l’organisation ou aux politiques qui en découlent
 une vérification de la façon dont les politiques sont conçues, transmises et
exécutées tout au long de la chaîne hiérarchique ;
 un audit du processus d’élaboration de la stratégie de l’organisation
1.4.4 Audit de stratégie

C’est un audit de management tendant à l’appréciation de la pertinence des objectifs


et leur degré de cohérence avec les finalités de l’organisation. Il est parfois appelé «
audit de direction ». Pour réaliser ce type d’audit, l’auditeur interne doit disposer
d’un niveau d’expertise suffisant et faire preuve d’une grande maturité.

2. Le cadre de référence de l’audit interne :


Comme toute autre fonction, l’audit interne est régi par un cadre réglementaire, elle
est donc une fonction normée, le cadre de référence de la pratique professionnelle
de l’Audit Interne est défini par l’IIA se matérialisant par un code de déontologie et
des normes professionnelles internationales.
Après sa création, l’IIA a publié plusieurs lignes directrices dont la première était «
The statement of the responsibilities of the internal auditor » en 1947, ce dernier a
connu plusieurs mises à jour.
Ce document définissait les objectifs et le champ de l’audit interne. Par la suite, il y a
eu la publication d’un code de déontologie, des normes ainsi que d’autres
documents concernant la pratique de l’audit interne, pour enfin achever en 2002 la
rédaction des nouvelles normes internationales pour la pratique de l’audit interne
qui a été adoptée sur le plan mondial et dans différentes langues. La dernière mise à
jour date de 2009.
Dans un but d’avoir des lignes directrices claires et pertinentes, un groupe de travail
a été désigné afin de réviser la structure de celles-ci, ce qui a donné naissance au
CRIPP. Ce document est subdivisé en deux catégories de lignes directrices. La
première catégorie comporte des dispositions obligatoires dont le respect est exigé
et indispensable pour la pratique professionnelle de l’audit interne. Nous y
trouverons :

 La définition internationale de l’audit interne donnée par l’IIA ;


 Le code de déontologie ;
 Les normes internationales pour la pratique professionnelle de l’audit
interne.
La seconde catégorie contient les dispositions fortement recommandées, mais non
obligatoires, qui englobent : les modalités pratiques d’application, les prises de
position et des guides pratiques. Ces dispositions fournissent une certaine approche
et une méthodologie dans le but d’aider les auditeurs internes dans l’application du
Code de déontologie et des Normes ainsi que la promotion des meilleures pratiques.
La figure ci-après synthétise le contenu du CRIP.

23
2.1. Code de
déontologie

Le Code de déontologie a pour objectif déclaré de promouvoir une culture de


l’éthique dans la profession d’audit interne. Il comporte deux volets : des principes
fondamentaux et des règles de conduite. Il va au-delà de la définition de l’audit
interne, en précisant les compétences et les comportements indispensables chez
toute personne exerçant des activités d’audit interne.
2.1.1 Champ d'application
Le code de déontologie s’applique aux personnes et aux entités qui fournissent des
services d’audit interne. Toute violation du Code de Déontologie par des membres
de L’Institut, des titulaires de certifications professionnelles de l’IIA ou des candidats
à celles-ci, fera objet d’une évaluation et sera traitée en accord avec les Statuts de
l’Institut et ses Directives Administratives. Le fait qu’un comportement donné ne
figure pas dans les Règles de Conduite ne l’empêche pas d’être inacceptable ou
déshonorant et peut donc entraîner une action disciplinaire à l’encontre de la
personne qui s’en est rendu coupable.

2.1.2. Les principes fondamentaux


Selon ce code de déontologie de l’IIA traduit par l’IFACI, il est attendu des auditeurs
internes qu’ils respectent et appliquent les quatre principes fondamentaux suivants :

 Intégrité : L'intégrité des auditeurs internes est à la base de la confiance et de


la crédibilité accordées à leur jugement

 Objectivité : Les auditeurs internes montrent le plus haut degré d’objectivité


professionnelle en collectant, évaluant et communiquant les informations
relatives à l’activité ou au processus examiné. Les auditeurs internes évaluent
de manière équitable tous les éléments pertinents et ne se laissent pas
influencer dans leur jugement par leurs propres intérêts ou par autrui.

 Confidentialité : Les auditeurs internes respectent la valeur et la propriété


des informations qu’ils reçoivent ; ils ne divulguent ces informations qu’avec

24
les autorisations requises, à moins qu’une obligation légale ou
professionnelle ne les oblige à le faire.

 Compétence : Les auditeurs internes utilisent et appliquent les


connaissances, les savoir-faire et expériences requis pour la réalisation de
leurs travaux.

2
2.1
2.1.1
2.1.2
2.1.3 Les règles de conduites
Elles déclinent l’application des quatre principes fondamentaux de façon claire et
pratique, et peuvent se résumer ainsi :
 Accomplir honnêtement les missions ;
 Respecter la loi ;
 Ne pas prendre part à des activités illégales ;
 Respecter l’éthique ;
 Etre impartial ;
 Ne rien accepter qui puisse compromettre le jugement ;
 Révéler les faits significatifs ;
 Protéger les informations ;
 Ne pas en tirer un bénéfice personnel ;
 Ne faire que ce qu’on peut faire ;
 Améliorer ses compétences ;
 Respecter les normes.
2.2 Les Normes internationales pour la pratique professionnelle de
l’audit interne :
L’introduction aux Normes reconnaît que l’audit interne est exercé dans différents
environnements juridiques et culturels ainsi que dans des organisations dont l’objet,
la taille, la complexité et la structure sont divers. Il peut être en outre exercé par des
professionnels de l’audit, internes ou externes à l’organisation. Si les différences
entre les organisations peuvent influencer la pratique de l’audit interne, il est
essentiel de se conformer aux Normes pour que les auditeurs internes et l’audit
interne s’acquittent de leurs responsabilités.
Les normes ont pour objet :

 de définir les principes fondamentaux de la pratique de l’audit interne ;


 de fournir un cadre de référence pour la réalisation et la promotion d’un
large champ d’intervention d’audit interne à valeur ajoutée ;
 d’établir les critères d’appréciation du fonctionnement de l’audit interne ;

25
 de favoriser l’amélioration des processus organisationnels et des opérations »
(Introduction aux Normes).

Les Normes sont des principes obligatoires constitués :

 de déclarations sur les conditions fondamentales pour la pratique


professionnelle de l’audit interne et pour l’évaluation de sa performance.
Elles sont internationales et applicables tant au niveau du service qu’au
niveau individuel ;
 d’interprétations clarifiant les termes et les concepts utilisés dans les
déclarations.
Il existe trois types de norme

2.2.1 Les normes de qualification


Les normes de qualification énoncent les caractéristiques que doivent présenter les
organisations et les personnes accomplissant des activités d’Audit Interne.

Normes Intitulés
1000 Missions, pouvoirs et responsabilité pouvoirs et
Responsabilités

1010  Reconnaissance de la Définition de l’Audit Interne,


du Code de Déontologie ainsi que des Normes dans
la charte d'Audit Interne.

1100 Indépendance et objectivité


1110  Indépendance dans l'organisation
1111  Relation direct avec le conseil
1120  Objectivité individuelle
1130  Atteinte à l'indépendance ou à l'objectivité
1200 Compétence et conscience professionnel

1210  Compétence
1220  Conscience professionnel
1230  Formation professionnel continue

26
1300 Programme d'assurance et d'amélioration
1310  Exigences du programme d'assurance et
d'amélioration qualité

1311  Evaluations internes


1312  Evaluation externes
1320  Rapport relatifs au programme d'assurance et
d'amélioration qualité
1321  Utilisation de la mention "conformes aux normes
internationales pour la pratique professionnelle de
l'audit interne
1322  Indication de non-conformité
Source : IFACI, normes internationales pour la pratique professionnelle de l’Audit Interne

2.2.2 Norme de fonctionnement :


Ces normes décrivent la nature des missions d’audit interne et définissent des
critères de qualité permettant de mesurer la performance des services fournis, elles
sont au nombre de 31, et classées en 7 groupes

Normes Intitulés
2000 Gestion de l'audit interne
2010  Planification
2020  Communication et approbation
2030  Gestion de ressources
2040  Règles et procédures
2050  Coordination
2060  Rapport à la direction général et conseil
2070  Responsabilité de l'organisation en cas de recours
à un prestataire externe pour ses activités d'audit
interne

2100 Nature du travail


2110  Gouvernement d'entreprise
2120  Management des risques
2130  Contrôle
2200 Planification de la mission
2201  Considération relative à la planification
2210  Objectifs de la mission
2220  Champ de la mission
2230  Ressources affectées à la mission
2240  Programme de travail de la mission

27
2300 Accomplissement de la mission
2310  Identification des informations
2320  Analyse et évaluation
2330  Documentation des informations
2340  Supervision de la mission
2400 Communication des résultats
2410  Contenu de la communication
2420  Qualité de la communication
2421  Erreurs et omissions
2430  Utilisation de la mention « conduit conformément
aux Normes internationales pour la pratique
professionnelle de l’Audit Interne»
2431  Indication de non-conformité
2440  Diffusion des résultats
2450  Les opinions globales
2500 Surveillance des actions de progrès
2600 Acceptation des risques par la Direction Général
Source : IFACI, Normes internationales pour la pratique professionnelle de l’Audit Interne

2.2.3 Normes de mise en œuvre


Les Normes de Mise en œuvre précisent les Normes de Qualification et les Normes
de Fonctionnement en indiquant les exigences applicables dans les activités
d’assurance (A) ou de conseil (C)
2.3 Les outils de l'audit interne
Les outils de l’audit interne sont multiples, l’ensemble de ses instruments
permettent à l’auditeur de mener ses travaux avec objectivité et efficacité.

Les outils de descriptions

A- L'observation physique

L'auditeur interne n'est pas quelqu'un qui reste dans son bureau : il saisit toutes les
occasions pour aller sur le terrain et pratiquer l'observation physique.
L'observation physique par l'auditeur est un outil d'application universelle car tout
est observable. Une mission d'audit qui se bornerait à faire des interviews, pourrait
être considérée comme une enquête d'opinion, ce ne serait pas une mission d'audit
interne. Mais il n'y a pas que l'observation quantitative des biens, il y a aussi
l'observation qualitative

B- L'observation des documents

Elle consiste à vérifier les documents et chercher les anomalies

C- Observation des comportements


Il existe deux grandes catégories d'observation : l'observation directe et
l'observation indirecte.

28
 L'observation directe : est celle qui permet le constat immédiat du
phénomène : les employés ne présentent pas leur carte à l'entrée des
bureaux. C'est cette observation même qui va figurer sur la FRAP, elle aura
été constatée directement par l'auditeur
 L'observation indirecte : au contraire, fait appel à un tiers qui va observer pour
le compte de l'auditeur et va lui communiquer le résultat de son observation.
C'est le cas bien connu des circulations des dettes et créances.

La narration
Il existe deux sortes de narration, toutes les deux utilisées en audit interne : la
narration par l'audité et la narration par l'auditeur. La première est orale, la seconde
est écrite. La narration par l'audité est la plus riche, c'est elle qui apporte le plus
d'enseignements ; la narration par l'auditeur n'est qu'une mise en ordre des idées et
des connaissances La narration, et surtout si elle est structurée et logique, va être de
lecture facile pour un tiers.
La communicabilité de l'information est, en effet, un des avantages essentiels de ce
mode d'expression qui n'est pas un outil de première description puisqu'il n'est que la
mise en ordre de renseignements obtenus par ailleurs.

L'organigramme fonctionnel

L'organigramme fonctionnel, va être construit par l'auditeur, si celui-ci le juge


nécessaire, pour y voir plus clair. L'auditeur le dessine à partir d'informations
recueillies par observations, interviews, narrations...

Le dessin d'un organigramme fonctionnel permet d'enrichir les connaissances


obtenues à partir de l'addition : organigramme hiérarchique + analyses de poste.
C'est, en général, le document qui permet de passer de l'un à l'autre car il révèle la
totalité des fonctions existantes et permet donc d'aller voir, si on trouve leur
traduction, dans les analyses de poste.

La grille d'analyse des taches

C'est un document statistique, dont la lecture va permettre de déceler sans erreur


possible les manquements à la séparation des tâche et d'y apporter des remèdes. En
reliant l'organigramme fonctionnel à celui hiérarchique, la grille d'analyse des tâches
permet de justifier l'analyse des postes et de faire le premier pas dans l'analyse des
charges de travail de chaque personne.

Le diagramme de circulation

Est un outil dynamique qui permet de représenter la circulation des documents


entre les diverses fonctions et centre de responsabilités. Le diagramme de
circulation donne une vision complète sur le cheminement des informations et de
leurs supports. C'est un document facile à lire et à comprendre.

La piste d'audit

29
La piste d’audit est définie comme un ensemble de procédures qui permet :
 de reconstituer dans un ordre chronologique les évènements
 De justifier toute information par une pièce d’origine à partir de laquelle il
doit être possible de remonter par un cheminement interrompu au
document de synthèse et réciproquement
 D’expliquer l’évolution des soldes d’un arrêté à l’autre par la conservation
des mouvements avant affecté les postes comptables.

Etant précisé que l’intégralité de la piste d’audit ainsi définie s’applique aux
informations destinées à être publiées, alors que seuls les points (a) et (b)
s’appliquent aux informations destinées aux autorités de tutelle et de contrôle.

La conduite d'une mission d'audit

Toute mission d’audit interne est organisée par une démarche systématique
(méthodologie) menée par une équipe d’auditeurs et dirigée par un chef de mission.
Le rôle du chef de mission est d'animer et contrôler la progression des travaux afin
de conjuguer tous les efforts des auditeurs (rôle de coordination), d’assurer la
qualité des travaux et d’assumer la responsabilité d’interface avec les audités
(responsabilité relationnelle).
Une mission d’audit peut durer de quelques jours à quelques mois selon l’envergure
du sujet et le nombre d'auditeurs, le plus fréquent est de quatre à dix semaines pour
une mission nouvelle avec 2 à 4 auditeurs dont un chef de mission.
La méthodologie de conduite des missions d’audit interne s’articule autour de trois
grandes phases : étude (préparation), vérification (réalisation) et conclusion. Les
normes professionnelles parlent de planification, accomplissement et
communication. Trois acteurs, interviennent dans la mission

 L'auditeur
 L'audité
 Le prescripteur d'audit : celui qui donne l'ordre à l'auditeur à réaliser
une mission d'audit
 Contrôle inopinée

L'auditeur n'accepte ou ne reconduit pas une mission d'audit que lorsque les
modalités selon lesquelles elle sera réalisée ont été convenues, ce qui implique

 d’avoir établi si les conditions préalables à la réalisation d’un audit sont


réunies
 d’avoir obtenu confirmation qu’il existe, entre l’auditeur et la direction et, le
cas échéant, les responsables de la gouvernance, un commun accord sur les
termes et conditions de la mission d’audit.

La phase d'étude

30
Toute intervention d’audit interne s’amorce par une phase d’étude qui permet aux
auditeurs internes d’avoir une meilleure prise de connaissance du domaine audité et
de son environnement.
Cette phase est fondamentale pour le tracé général de la mission en sorte qu’elle
permet à l’auditeur interne de définir les grandes lignes du chemin d’audit à
accomplir ; elle permet également d’identifier les facteurs clés de succès ainsi que
les facteurs d’échec.
Avant d’accepter une mission, l’auditeur doit étudier s’il est apte à l’accomplir d’un
point de vue d’indépendance, compétence et moyen.
L’acceptation de la mission doit être concrétisée par la signature d’une lettre de
mission qui constituera le contrat décrivant les droits et devoirs de chacune des
parties contractantes.

Les conditions du contrat, à savoir :

- le travail à accomplir
- la durée de la mission
-les moyens à mettre à la disposition de l'auditeur
- l'objectif de la mission doit être clairement défini

La responsabilité de fournir à l'auditeur :


- un accès à toutes les informations dont elle a connaissance et qui sont pertinentes
pour la préparation des états financiers, notamment les documents comptables, les
pièces justificatives et d’autres éléments d’information,
- les informations additionnelles que l’auditeur peut lui demander aux fins de l’audit,
- un accès sans restriction aux personnes, au sein de l’entité, auprès de qui il faut,
selon l’auditeur, obtenir des éléments probants.
1.1 L'ordre de mission
Avant d’entamer la prise de connaissance du domaine audité, il est important que
l’intervention des auditeurs soit précédée par un ordre de mission qui permet d’une
part de donner aux auditeurs l’autorisation d’accéder à l’activité auditée et de faire
en toute liberté son état des lieux, d’autre part, il définit aux audités l’objectif ou la
raison d’être de la mission imminente ainsi que le périmètre de la mission mais
d’une manière brève et peu détaillée.
L’ordre de mission est un document court (une page environ), caractérisé par les
principes suivants :
 Il doit émaner d’une autorité compétente et signé par celle-ci : c’est le plus
souvent la direction générale ou le comité d’audit s’il en existe un (et
quelquefois contresigné par le directeur audité) c’est à dire l’auditeur interne
ne décide pas lui-même de ses missions (cette décision ne lui appartient pas)
 Il ne comporte pas de date de fin : c’est regrettable car c’est peut-être ce qui
intéresse le plus les audités…mais c’est prudent ;
 Le tableau de risques constitue un outil indispensable auquel les auditeurs
internes doivent se référer, il leur permet d’une part de définir le champ et
les limites de ses investigations, et d’autre part de structurer la présentation
de ses analyses et conclusions. Ce tableau de risques a d’autres appellations
telle que : Tableau d’identification des risques, Tableau d’identification des

31
zones à risques, Tableau des forces et faiblesses apparentes (TFfa) .Une fois
que l’activité auditée est composée en objets auditables et que l’auditeur
interne a pris conscience des risques et opportunités d’amélioration, il est
temps que l’auditeur interne reprenne l’objet auditable dont il doute qu’il
y’ait des zones à risques, ensuite l’auditeur définit l’objectif de cette tâche en
matière de contrôle interne et à quoi sert-elle ? L’auditeur interne doit
mentionner ces objectifs dans la deuxième colonne du tableau de risques. Il
ne s’agit pas là d’identifier tous les risques pouvant surgir mais de rappeler
les risques essentiels attachés à la tâche. Ces risques seront signalés dans la
troisième colonne du tableau de risques.

Dans la quatrième colonne du tableau de risques, l’auditeur interne doit procéder à


une évaluation du risque attaché à chacune des tâches et ceci en fonction du degré
de gravité de la perte pouvant en résulter et la probabilité de la survenance du
risque. En général l’auditeur interne se contente d’une évaluation à trois niveaux :

- Risque important I
-risque moyen  M
-risque faible  F

Les techniques de vérification de fraude

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