Sujet-Officiel Es Tle

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 7

ÉVALUATIONS COMMUNES

CLASSE :

EC : ☐ EC1 ☐ EC2 ☒ EC3

VOIE : ☒ Générale ☐ Technologique ☐ Toutes voies (LV)


ENSEIGNEMENT : Enseignement scientifique
DURÉE DE L’ÉPREUVE : --2h--
Niveaux visés (LV) : LVA LVB
CALCULATRICE AUTORISÉE : ☒Oui ☐ Non

DICTIONNAIRE AUTORISÉ : ☐Oui ☒ Non

☐ Ce sujet contient des parties à rendre par le candidat avec sa copie. De ce fait, il ne peut être
dupliqué et doit être imprimé pour chaque candidat afin d’assurer ensuite sa bonne numérisation.
☐ Ce sujet intègre des éléments en couleur. S’il est choisi par l’équipe pédagogique, il est
nécessaire que chaque élève dispose d’une impression en couleur.

☐ Ce sujet contient des pièces jointes de type audio ou vidéo qu’il faudra télécharger et jouer le jour
de l’épreuve.
Nombre total de pages : 7

Page 1 / 7
GTCENSC05474
Exercice 1 - La solution hydrogène
Sur 10 points
On s’intéresse à deux modes de production d’électricité (la production
éolienne et la production nucléaire) puis au stockage du dihydrogène.

Document 1 : produire de l’électricité avec le vent


Une éolienne utilise la force du vent pour produire de l’électricité. Celui-ci actionne
les pales de l’éolienne, ce qui entraîne un alternateur. La production électrique est
instantanée, mais intermittente, et dépend de la vitesse du vent. Le problème
principal de ce type de production d’électricité est son intégration au réseau. Un
surplus de production peut perturber gravement le réseau de transport d’électricité :
si trop d’énergie électrique est injectée sur le réseau par rapport à la demande
d’énergie, cela peut entraîner une instabilité du réseau, pouvant aller jusqu’à la
déconnexion des centrales.
D’après le ministère de la transition écologique, la production d’électricité éolienne a
représenté 6,9 % de la production totale en France pour le 1er trimestre 2019.
La production électrique éolienne est entièrement automatisée et nécessite peu de
maintenance. Le rendement d’une éolienne est d’environ 35 %.

Document 2 : les centrales nucléaires


En 2019, en France, la part du nucléaire s’élevait à 70,6 % de la production
électrique totale en France.
La production d’électricité par une centrale nucléaire est basée sur la fission d’un
combustible nucléaire. Cette fission dégage de l’énergie qui sert à produire de la
vapeur, qui entraîne une turbine reliée à un alternateur. La fission de sept grammes
d’uranium produit autant d’énergie que la combustion d’une tonne de charbon. Ce
type de centrale peut fonctionner quasiment en continu, mais une fois à l’arrêt, il faut
plusieurs jours pour relancer la production d’électricité. Une centrale nucléaire a un
rendement d’environ 30 %.
Comme toute activité industrielle, les centrales nucléaires génèrent des déchets,
dont certains sont radioactifs. Aujourd’hui, des solutions techniques existent pour la
gestion de tous les déchets radioactifs, mais cela exige une sûreté très importante
des installations. Les déchets « à vie courte » sont triés selon leur niveau de
radioactivité et leur nature, conditionnés et stockés dans les centres de l'ANDRA.
Les déchets « à vie longue » issus du traitement du combustible usé sont vitrifiés en
blocs inaltérables et entreposés dans l'usine Areva NC de La Hague dans l'attente
du stockage géologique en profondeur qui constituera une solution définitive de

Page 2 / 7
GTCENSC05474
gestion pour ces déchets. Cependant pour le moment, aucun site de stockage
profond n’est encore opérationnel.
D’après : edf.fr

1- L’alternateur est un convertisseur d’énergie cité dans les documents 1 et 2 :


indiquer la nature de l’énergie convertie et la nature de l’énergie produite.

2- Préciser le nom du phénomène physique sur lequel s’appuie le


fonctionnement d’un alternateur.

3- Lors de la circulation du courant électrique, l’alternateur perd de l’énergie


via l’échauffement des fils conducteurs le constituant : indiquer le nom de
l’effet responsable de cette perte.

4- Décrire par un court texte ou un schéma la chaîne de transformations


énergétiques de l’éolienne.

5- Calculer l’énergie nécessaire au fonctionnement d’une éolienne qui


produirait 10 MWh d’énergie électrique.

Document 3 : l’hydrogène, un vecteur d’avenir


Le dihydrogène (H2) peut tout faire, ou presque : produire de l’électricité via une pile
à combustible ; servir de combustible, avec pour seul déchet la vapeur d’eau ; être
transformé en méthane (CH4), voire en matières carbonées avec l’ajout de dioxyde
de carbone (CO2), ainsi valorisé au lieu d’être rejeté dans l’atmosphère. De plus, il
peut être stocké selon différentes options.
La France produit chaque année un million de tonnes d’H2 pour différents usages
(raffinage du pétrole, fabrication d’ammoniac, etc.). Et cela, surtout par
vaporeformage du méthane (procédé de transformation à partir d’hydrocarbures et
présence de vapeur d’eau), qui libère 10 tonnes de CO2 pour chaque tonne de H2
produite…La combustion de H2, quant à elle, produit seulement de l’eau.
L’électrolyse de l’eau, qui permet d’obtenir du dihydrogène et du dioxygène,
nécessite de l’énergie électrique. Cette énergie est diminuée mais reste
conséquente si l’on opère à haute température, comme c’est le cas dans le procédé

Page 3 / 7
GTCENSC05474
EHT développé au Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA). Si cette solution
venait à se généraliser, l’impact des électrolyseurs sur le réseau électrique serait
non négligeable. D’où l’idée d’utiliser les surplus d’électricité des sources
intermittentes, ou pourquoi pas recourir à de petits réacteurs nucléaires modulaires
hybrides. Car dès 2025, il faudra pouvoir produire 4 à 5 millions de tonnes de
dihydrogène par an.
D’après « Les défis du CEA » n°241

6- Expliquer en quoi le stockage du dihydrogène apporte un élément de


réponse au problème de l’instabilité du réseau de transport d’électricité liée à
la production intermittente d’énergie électrique par les éoliennes.

7- Préciser si le document 3 fournit suffisamment de données pour comparer


les émissions de CO2 par combustion d’hydrogène et par combustion
d’hydrocarbures, pour une énergie thermique produite donnée. Si ce n’est pas
le cas, indiquer les données manquantes nécessaires pour effectuer cette
comparaison (on ne demande pas les valeurs de ces paramètres).

Fin de l’exercice

Page 4 / 7
GTCENSC05474
Exercice 2 - Des moustiques résistants aux
insecticides
Sur 10 points
La calculatrice est autorisée

De 1968 à 2002, la population de moustiques Culex pipiens a été contrôlée


dans le sud de la France par l’épandage d’insecticides sur les étendues d’eau
dans lesquelles se développent leurs larves.
On s’intéresse à la résistance développée par certains moustiques à ces
insecticides dans la région de Montpellier.

Document 1 : résistance de Culex pipiens aux insecticides.

Des insecticides organophosphorés ont été utilisés pour lutter contre le


moustique Culex pipiens. Certains moustiques y sont devenus résistants.
L’étude du génome du moustique a montré que le moustique possédait un
gène codant une molécule (enzyme), sous deux allèles :
• l’allèle R (résistance) conférant la capacité de résister aux insecticides ;
• l’allèle S (sensible).

On observe que la quantité de cette enzyme produite dépend du génotype du


moustique. On constate que la quantité de celle-ci est ainsi 500 fois plus
importante chez un moustique résistant que chez un moustique sensible.

Document 2 : action de l’enzyme sur un insecticide, le parathion.

Le parathion est, comme tous les insecticides organophosphorés, une


molécule qui altère le fonctionnement du système nerveux du moustique
entraînant sa mort. Pour qu’il soit efficace, il doit pénétrer dans l’organisme de
l’insecte et atteindre son système nerveux.

Chez le moustique résistant au parathion, on peut schématiser ainsi l’action


de l’enzyme évoquée dans le document 1 :

Page 5 / 7
GTCENSC05474
Document 3 : échantillonnage d’une population de moustiques dans la région
de Montpellier
La carte ci-dessous définit les différentes zones exposées ou non aux insecticides
organophosphorés.

La zone 1, située au nord, n’a jamais été traitée avec des insecticides
organophosphorés.
La zone 2, située au sud, a été traitée avec des insecticides organophosphorés
depuis 1968. À cette époque, ces insecticides étaient très efficaces dans cette zone
et tuaient la majorité des moustiques.

D’après www.acces.ens-lyon.fr

Page 6 / 7
GTCENSC05474
En 1980, un échantillonnage a été réalisé dans une population de moustiques située
à Maurin (zone 2) afin d’étudier la structure génétique de cette population.
Les résultats de cette étude sont résumés dans le tableau ci-dessous.
Génotypes concernant
le gène de résistance à R//R R//S S//S Total
l’insecticide (doc. 1)
Résistance à
oui oui non
l’insecticide
Nombre
90 284 70 444
de moustiques
Fréquence génotypique
0,20 0,64 0,16 1
observée

Questions :

1- À partir des documents 1 et 2 et de vos connaissances, expliquer l’acquisition de


la résistance au parathion de certains moustiques.

2- À partir du document 3, vérifier que la structure génétique de la population n’est


pas à l’équilibre de Hardy-Weinberg. Pour ce faire, on comparera les fréquences
génotypiques observées dans la population de moustique aux fréquences
génotypiques que vous calculerez selon le modèle de Hardy-Weinberg.

Rappel du modèle de Hardy-Weinberg :


Soient A1 et A2 deux allèles d'un même gène, avec p la fréquence de l’allèle A1 et q
la fréquence de l’allèle A2 et p + q =1, les fréquences génotypiques sont :
p2 = fréquence du génotype A1//A1
2pq = fréquence du génotype A1//A2
q2 = fréquence du génotype A2//A2

3- Expliquer les raisons pour lesquelles la structure génétique de la population n’est


pas à l’équilibre de Hardy-Weinberg.

Fin de l’exercice

Page 7 / 7
GTCENSC05474

Vous aimerez peut-être aussi