Etudes Comparatives
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Etudes Comparatives
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L’implantation d’une éolienne est certes très chère en investissement et nécessite plusieurs
années d’investissements en mesure des vitesses du vent. Le renouvellement des batteries
coûte cher aussi. La production présente l’inconvénient d’être fluctuante mais ceci pourrait être
résolue par des capacités de stockage adéquates. Elle présente l’avantage d’être « une
énergie d’avenir et très propre ». Parmi les autres atouts de l’éolien on peut citer :
Une éolienne ne consomme pas d'eau douce : l'accès à l'eau douce est une
problématique de premier plan à l'échelle mondiale actuellement, ne nécessite pas de
pesticides, n'induit pas de pollution thermique. Elle a une empreinte surfacique très
faible : la présence d'une éolienne est compatible avec les activités agricoles et a un
impact presque négligeable sur la biodiversité.
Elle est disponible presque partout, de manière décentralisée. C'est une énergie propre
qui ne produit directement ni dioxyde de carbone, ni dioxyde de soufre, ni fines
particules, ni déchets radioactifs à vie longue, ou n'importe quel autre type de pollution
de l'air ou de l'eau sur son site de fonctionnement.
L'énergie éolienne est une énergie renouvelable dont le gisement est inépuisable à
l'échelle de temps des civilisations humaines. Le gisement éolien terrestre ne s'éteindra
qu'avec la mort du soleil.
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PROBLEMATIQUES DE L’ENERGIE EOLIENNE
COUTS
Un rapport publié en avril 2014 sur les coûts et la rentabilité des énergies renouvelables
donne les éléments de coûts suivants :
Un rapport sur le coût des technologies de production à bas carbone, commandé par le
Comité britannique sur le changement climatique fournit des estimations plus récentes :
Coût d'investissement : 1650 à 1750 €/kW pour l'éolien terrestre, 3650 €/kW pour
l'offshore ;
Coût de production : 9,8 à 10,6 c€/kWh pour le terrestre et 19,9 c€/kWh pour
l'offshore ;
Prévision pour 2040 : coût de production : 6 à 6,5 c€/kWh pour le terrestre et 12 à 15
c€/kWh pour l’offshore, avec des éoliennes de 20 MW.
PUISSANCE COMPARATIVE
On peut aussi comparer la puissance unitaire des éoliennes à celle d'autres moyens de
production :
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INCONVENIENTS DE L’ELECTRICITE EOLIENNE
Dépendant directement de la force du vent, elle est très fluctuante et se base sur la
distribution de probabilité de vent. Elle ne peut être modulée à volonté pour l'adapter aux
besoins des consommateurs sans un système de stockage très cher.
La production éolienne peut être prévue avec une assez bonne précision grâce à des
modèles informatiques croisant les prévisions météorologiques détaillées avec la localisation
des éoliens : cela permet d'anticiper les mesures d'adaptation à prendre pour compenser les
variations de la production éolienne.
Les aimants de forte puissance utilisés dans les alternateurs contiennent du néodyme :
600 kg pour une éolienne offshore de forte puissance. Cet élément fait partie des terres
rares dont les procédés d'extraction et surtout de raffinage sont décriés car extrêmement
polluants.
Bruit
La pollution sonore est l'une des plaintes les plus fréquentes venant des résidents vivant
près des parcs éoliens partout dans le monde.
Sécurité
Suivant les normes, les éoliennes doivent se situer à 500 m des habitations et des zones
destinées à l’habitation ; la distance entre éoliennes doit être de 400 m environ dans une
direction perpendiculaire aux vents dominants ; leur emprise au sol (fondations, aire de
retournement, postes de transformation, routes) est d’environ 3 % de la superficie du parc ;
les 97 % restants sont disponibles pour un usage agricole ; un parc éolien de 10 machines
est installé sur environ 10 hectares.
Défaillance de pales
Le 9 décembre 1993, des fragments de pale d'une éolienne V-80 se sont détachés et ont
plané sur une distance atteignant 400 mètres au pays de Galles. À Tarifa, en Espagne, des
pales se sont brisées à deux occasions en novembre 1995 – la première fois lors de
bourrasques, la seconde lors de vents légers. En Allemagne des fragments de pale pesant
jusqu'à une demi-tonne furent projetés jusqu'à une distance de 280 mètres. MAD’EOLE a
aussi eu des défaillances des pâles.
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Problèmes des oiseaux : Impacts négatifs des perturbations, de la morbidité, et de
la mortalité causés par les éoliennes
La problématique des effets négatifs sur les oiseaux est une cause de grande préoccupation
dans une zone écologiquement sensible. C'est une question qui a été généralement ignorée.
Autres enjeux
Il existe de nombreux
autres enjeux majeurs en
rapport avec ce projet et
avec les parcs éoliens en
général, dont les suivants,
sans s'y limiter :
les considérations
esthétiques,
l'interférence avec
les radars, les
ondes
radiophoniques et
de télévision,
les effets nuisibles possibles sur les eaux de surface et les aquifères,
les effets nuisibles sur le tourisme et les activités économiques qui y sont associées,
les dangers possibles pour les résidences reliés à des effets stroboscopiques
engendrés par les pales des éoliennes.
CAS DE MADAGASCAR
SITUATION GENERALE
Une des problématiques de Madagascar réside dans le fait qu’IL N’EXISTE AUCUN
RETOUR D’ETUDES NI RAPPORT NI DOCUMENTION NI PUBLICATION DES
RESULTATS. Ce qui induit en erreur la plupart des gens pensant que puisqu’il y a du vent et
beaucoup de vent, « l’éolienne sera facile à installer à Madagascar ».
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Pour les sites isolés comme ce que nous envisageons avec l’électrification rurale, les
données disponibles sont rares : il faudrait encore compléter des mesures sur des sites
pressentis pour les futures centrales éoliennes.
Pour les connexions aux réseaux, nos réseaux sont souvent puissance limitée comme le cas
Antsiranana. En cas de connexion à ces réseaux, il est impossible d’aller au-delà de 25% de
la puissance installée. Il y va de la stabilité du réseau même.
Vu les coûts décrits dans les chapitres précédents, les éoliennes offshores nous couteraient
encore très chères et nous n’avons pas encore de techniciens qualifiés ; d’autant plus que
les éoliennes on-shores commencent à être compétitifs.
Des éoliennes
« artisanales » possèdent
deux pales, et sont
fabriquées à partir d'une
seule longue pièce
courbée de bois ou de
métal, montée sur un
générateur de
récupération, tel qu'un
alternateur de voiture ou
un moteur de machine à
laver. Les éoliennes de
petite ou moyenne
puissance peuvent être
construites dans des
matériaux tels que la fibre
de verre, l'aluminium ou le
bois lamellé. Ces types
peuvent être facilement développés à Madagascar. Les pâles et les tours pourraient être
construits à la SECREN ou HAZOVATO pour le bois lamellé, en collaboration avec les
spécialistes l’Institut Supérieur de Technologie ou de l’Ecole Supérieure Polytechnique
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d’Antsiranana. La SECREN ou autres ateliers de construction mécanique ou bois
pourraient faire l’affaire. MAD’EOLE a d’ailleurs déjà proposé cette solution dans le temps
à la SECREN.
Pour les appareillages nos spécialistes et laboratoires pourraient également se charger des
études de prototype avant production, mais toujours avec achat de composantes à
l’extérieur. Par contre pour les générateurs, les technologies utilisées : transformation en
aimant permanent très puissant des terres rares ne sont pas encore à notre portée.
Au stade actuel, nous estimons que nous disposons d’ingénieurs et de techniciens qualifiés
pour les éoliennes de petites puissances en réseau isolé à Madagascar.
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
1. L'énergie éolienne est par nature une énergie intermittente. Elle n'est prévisible que dans
la limite des prévisions météorologiques et ne peut être stockée sous sa forme primaire.
2. L’énergie éolienne pourrait être utilisée à Madagascar dans les régions d’Antsiranana, de
Fort Dauphin et de Morondava.
4. Si on installe des éoliennes couplées aux réseaux, il faudrait avant tout se limiter aux
valeurs supportables par le réseau et/ou si on dispose de système de stockage important
pour emmagasiner les surplus ou combler les manques les cas échéants pour pouvoir
les délivrer dans le réseau par la suite.
5. Pour le cas des réseaux indépendants l’énergie éolienne peut être utilisée et ce
d’autant plus si on dispose de grande capacité de stockage ; mais il faudrait dans tous
les cas une centrale hybride pour ne pas pénaliser les utilisateurs en cas d’absence du
vent. Ainsi avec le potentiel solaire dont toutes les régions de notre ile dispose,
combiner ces deux sources renouvelables d'électricité pourrait garantir
l’approvisionnement en électricité d’une localité.
6. Mais comme les investissements sont chers, se pose le problème du financement qui
pourrait cependant être amoindri car les deux sources utilisent les mêmes batteries de
stockage.
7. Pour le financement en général, il faut confier faciliter et aider les opérateurs privés à
investir dans le domaine.
8. Les expériences vécues par MAD’EOLE, l’ESP et L’IST dans la région d’Antsiranana
démontrent qu’il faut vraiment attacher de l’importance au choix du type d’éolienne à
implanter : le varatraza souffle parfois par à coup en véritable coup de boutoir : ce qui
pose des problèmes de tenue mécanique. Des études menées par les chinois pour des
éoliennes résistantes aux grands vents pourraient résoudre ces problèmes.
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9. Comme l’énergie produite par les éoliennes on shore commencent à être compétitives, il
n’y aurait pas de problèmes à les utiliser en injection de puissance dans les réseaux
d’Antsiranana, de Taolagnaro et de Morondava. De même sur les réseaux des hautes
terres comme Tampoketsa ou Horombe si les mesures confirment.
10. Les éoliennes offshores ne sont pas encore recommandées actuellement vu leurs
coûts d’investissement.