Méthode Empirique Du Vis-À-Vis Ouwages: de Soutènement

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Méthode empirique

d' évaluation du coeffTcient


de réaction du sol
vis-à-vis des ouwages
de soutènement souples

: : :P., .$ ,f{MITI l'sl Cet article reprend les résultats de mesures effectuées
SOLÉTANCHE IE
l=
sur une dizaine d'ouvrages de soutènement (parois
|.t moulées et rideaux de palplanches), qui avaient déjà fait
6, rue de Watford l'objet d'une interprétation en 1984 dans le no 28 de la
9200A Nanterre
l.$l
lÉ, Revue Française de Géotechnique.
La synthèse effectuée cette fois-ci débouche sur une
expression simple et générale du coefficient de réaction
du sol, tenant compte de deux facteurs dont l'importance
a été clairement mise en évidence par les mesures sur
ouvrages réels, à savoir la non-linéarité du
comportement du sol et I'inertie du soutènement.

E stimatingthe coefficient
of subgrade reaction for diaphragm
wall and sheet pile wall design

+r,
lu
|
t(o
This article reviews site measurements from about ten
diaphragm wall or sheet pile wall works, which had already
l\-
l+, been analysed in Revue Française de Géotechnique, n" 28, 1984.
lul The present synthesis results in a simple and general expression
l-o
l< of the coefficient of subgrade reaction, taking into account two
essential factors according to site experiments, which are the
non-linear soil behaviour and the inertia of the retaining
structure.

3
REVUE FRANçAIsE oE cÉorecuNreur
N" 71
2e trinrestre 1995
admis que les valeurs réelles leur sont nettement supé-
rieures, et les méthodes d'évaluation les plus fréquem-
Introduction ment appliquées aujourd'hui sont :
- I'utilisation de la formule de Ménard et Bourdon [6] :
En 1984, une étude expérimentale [B], exploitant les
résultats obtenus à partir d'une dizaine de chantiers k=Er,a /lc-.a/2+0,13. (9. a)"1 (2)
instrumentés, avait permis de dégager quelques dans laquelle E* est le module pressiométrique du sol,
conclusions concernant le < coefficient de réaction > cr le rc coefficient de structure )), et a Ia hauteur sur
utilisé pour le calcul des parois moulées et rideaux de Iaquelle le sol est sollicité en butée par l'ouwage, que
palplanches.
Ménard évalue forfaitairement aux 2/3 de la fiche du
Au cours des dix dernières années, ces conclusions rideau ;
ont permis, sans subir de démenti expérimental, de la formule de Marche [5]
d'étayer le choix des hypothèses de calcul d'un grand - l'utilisation :

nombre de projets. k - 4,5 . e,/ a (3)


Mais, faute, probablement, d'avoir pu déboucher dans laquells e. est la résistance de poinle au pénétro-
sur une formulation générale, cette approche empi- mètre statique, et qui conduit, bien qu'établie à l'ori-
rique se voit souvent préférer l'application exclusive gine pour calculer, non pas les soutènements, mais les
d'autres méthodes, par exemple celles proposées par pieux sollicités horizontalement par le terrain, à des
Balay [2] ou Chadeisson [7], dont elle pourrait cepen- ordres de grandeur tout à fait comparables à ceux
dant constituer un complément intéressant en raison obtenus à partir de la formule (2) ;
de son large support expérimental.
Il nous a donc semblé utile de rappeler les conclu- - I'utilisation des ordres de grandeur proposés par
Chadeisson, dont Monnet a récemment publié une for-
sions de cette étude, et d'en proposer une formulation mulation générale l7l;
suffisamment explicite pour être directement utilisable.
On rappellera, dans un premier temps, ce que l'on - la méthode pressiométrique établie par Balay [2], qui
complète celle de Ménard par une méthode d'évalua-
entend par a coefficient de réaction > dans le cas des tion de a applicable aux étapes de terrassement inter-
ouvrages de soutènement. médiaires, et par une formulation de k spécifique aux
phases de mises en tension des tirants précontraints.
Compte tenu des divergences encore importantes
entre les résultats déduits de ces différentes méthodes
d'évaluation de k, d'une part, et compte tenu de Ia dif-
ficulté d'aborder de façon théorique l'évaluation d'un
paramètre sans signification physique bien précise,
Définition et méthodes d'éval uation d'autre part, Solétanche avait donc procédé, au début
du coefficient de réaction des années 80, à la réalisation et à l'exploitation d'une
série de mesures sur ouvrages réels, en intégrant éga-
lement différents résultats ayant fait par ailleurs l'objet
La méthode actuellement la plus répandue en
de communications.
France pour calculer les parois moulées et rideaux de
palplanches est la méthode dite n élasto-plastique > (par
opposition aux calculs à la rupture traditionnels), dans
laquelle la phase élastique du comportement du sol est
schérnatisée, en l'absence de chargements localisés,
par la relation : E
(1) Rappel des conclusions
p-Ko. o,+/- k.y
dans laquelle p est la contrainte horizontale exercée par
le sol sur l'ouvrage, Ko le coefficient de poussée des de l'étude de 1984 l8l
terres au repos, ov la contrainte verticale existant dans
le sol à Ia profondeur consid érée, k le coefficient de La comparaison systématique entre résultats théo-
réaction du sol, et y le déplacement horizontal du sou- riques et expérimentaux obtenus sur neuf sites diffé-
tènernent. rents, et concernant des ouvrages allant du rideau de
Le coefficient de réaction est donc le rapport, sup- palplanches Larssen IIs à Ia paroi moulée d'L,33 m
posé constant pour une couche de sol donnée (bien que d'épaisseur, avait permis de dégager les conclusions
cela ne repose sur aucun fondement théorique), de la suivantes :

variation de contrainte horizontale au déplacement 7. La méthode élasto-plastique permet, malgré Ie


associé. caractère discutable de ses fondements théoriques, de
On entend ainsi t r,nir compte, à travers cet artifice rendre compte du comportement réel des ouvrages de
de calcul, de l'enser rbte des propriétés élastiques du façon satisfaisante (exemples des figures L et 2), sous
sol et de l'ensemble 'les conditions aux limites du pro- réserve des conditions suivantes :

jet : on comprend C ',nc que la détermination du coeffi- - choix approprié (voir ci-après) des paramètres de cal-
cient de réaction, , ri supposerait en toute rigueur des cul, et notamment de la valeur du coefficient de réac-
calculs prétimiriai. ;s plus élaborés que le calcul élasto- tion ;
plastique lui-mê'" ,), constitue un problème difficile qui
divise encore le ;pécialistes.
- limitation de l'usage de la méthode à son domaine
d'application, à savoir le calcul des sollicitations dans
Bien eue dr. ordres de grandeur de k aient été indi- les cas où celles-ci ne sont pas notablement affectées
qués dès 195. par Terzaghi t101, il est généralement par les déformations d'ensemble du massif de sol (cas,
4
Tube inclinométrique N'4
Etat initial : 29- 3-81
Deplacement (cm)
TN - +21 IGN O= +21,3 IGN O,5 1,O 1,5 2,O 2,5
Y
M
0=*19.9 IGN
rJ*
v(Sommet palplanches
Bemblais

o
o
\a

l5-6

Alluvions
FFI
(22t41
/,'
I
22.4

- 8,9
10 I r5-5
I
I
æ I
I
Craie en I

granules I a
a
I
o
- 11,9 I
I
I

- 13 ,5 tt?
(15/5)
I
I
I

Craie altérée 15
I
l
I
I
K exp. = 25 000 kN/m3
I
I
I
K th. = 7800 à 12 000 kN / m3
q I
/
a
t
- 16,65
J- 1 I l- O
-O Déf ormee experrmentale
I
I
Deformee calculee

-
^ m
20,5

ïffiffi,ffifffiffi*ffi#'j# Lille - Déformée du rideau de palplanches.


Lille - Deflection of the sheet pile wall.

notamment, des grandes excavations stabilisées par taux de mobilisation étant conventionnellement pris
des nappes d'ancrages multiples [4]). éga\, dans le cas d'un terrain sans cohésion, à la valeur
moyenne de k . y / ( (Kp - Ko) ou ), où Ko est Ie coeffi-
2. Le coefficient de réaction expérimental (obtenu par
ajustement entre le calcul et les résultats des mesures) cient de butée calculé dans l'hypothèse d'une inclinai-
est deux à quatre fois supérieur au coefficient théorique son des contraintes sur la normale à l'écran égale à
obtenu à partir de l'essai pressiométrique interprété l'angle de froffement interne du sol.
suivant la formule de Ménard et Bourdon tant que le Cette constatation peut être expliquée par la non-
taux de mobilisation de la butée n'excède pas 50 "/", ce Iinéarité du comportement du sol, et conduit à propo-
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Y trimestre 1995
MESURES INCLINO IVIETR IOUES

3 mm

,-1,8
,-2
TEGENOE,
IIT : déformée expérimentale
a
calcul élastoplastique
Remblai compressible
æ a

calcul par éléments finis


Ep =2M Pa
t-4,5
t- 4,8
Calcaire décomposé
rigide: Ep: 15 M Pa
-
- 6,5'

Sable et graviers
Ep=5MPa

- 8.75

Sable avec dléments


Vue de dessus
graveleux: Ep
=20MPa
K exp. = 8200 kN I m3

K th. = 1800 à 3500 kN / m3

de tous
fprés''îJiigiil'n
iffi Deauville - Déformée de la paroi préfabriquée.
Deauville - Deflection of the precast diaphragm wall.

ser la relation pression-déplacement de la figure 3, qui 3. La valeur de k dépend directement de celle du para-
revient en pratique, compte tenu des coefficients de mètre dimensionnel a, hauteur sur laquelle le soutène-
sécurité usuels, à retenir un ordre de grandeur a réa- ment sollicite Ie terrain en butée, elle-même fonction
liste l du coefficient k égal à trois fois celui obtenu à de Ia rigidité relative du soutènement par rapport au
partir de Ia formule de Ménard et Bourdon. sol.

6
REVUE FRANçAIsE oE cÉotcHNlQUE
N'71
9e trimestre 1995
L'importance de la rigidité de l'ouvrage est encore
mise en évidence par la comparaison des figure s 2 et 4,
qui correspondent à des mises en tension de tirants à
faible profondeur (1,8 à 2,5 m) dans des terrains com-
pressibles (module pressiométrique, E* variable de 2
à 3,5 MPa).
La différence essentielle entre les deux projets est
Pul2
l'épaisseur du soutènement, le quai de Deauville étant
une paroi préfabriquée de 0,35 m et celui de Rouen une
paroi moulée de 1,33 m.
On constate, dans le premier cas, une déformation
< de type souple r, Iocalisée sur un peu plus de 3 m de
hauteur, et dans le second cas une déformation < de
type rigide >, significative sur plus de 10 m de hauteur.
|iffiiii$xjtii$Ïi$*litf *'*U*' Comportement expérimental de l'interface
sol-structure. Corrélativement, la valeur expérimentale du coeffi-
Experimentai soil-structure interaction. cient de réaction est plus de trois fois plus faible à
Rouen qu'à Deauville, bien que le terrain y soit moins
compressible : la rigidité relative du soutènement appa-
raît donc ici comme un paramètre plus important que
Dans l'étude expérimentale, la valeur théorique de k la compressibilité intrinsèque du sol.
était calculée à partir de la valeur expérimentale de a
(égale à la hauteur sur laquelle Ie déplacement réel du Compte tenu de ces observations déjà anciennes, la
soutènement est a significatif l, soit, en l'occurrence, valeur de a est le plus souvent choisie, au stade de la
supérieur à 20 % du déplacement maximal). mise au point du projet, dans l'intervalle (2 m, 10 m), en
fonction de la rigidité du soutènement (avec bien entendu
Mais, Iors de l'établissement d'un projet, la défor- une borne supérieure égale aux 2/3 de la fiche).
mée réelle du soutènement n'est évidemment pas
connue, et la valeur de a ne peut donc être qu'estimée
Mais cet intervalle relativement large laisse une
place importante à l'appréciation subjective, et le
de façon empirique, voire arbitraire ; il en résulte une
indétermination importante dans I'évaluation de k, qui besoin d'une méthode systématique d'évaluation de a
se fait toujours sentir.
contribue largement aux divergences souvent exces-
sives observées entre les résultats des différentes
méthodes de prévision.
La suite de cet article sera donc exclusivement
consacrée au problème de l'évaluation de
E
a.
Méthode d'évaluation de (( a D

Ces observations expérimentales conduisent à envi-

E sager l'hypothèse d'une proportionnalité de a à la lon-


gueur élastique du soutènement , ca qui revient à écrire,
comme Westergaard l'avait déjà fait en 1926 dans le cas
Observations expéri menta les des radiers [11] :

de((aD a - (EI /k1o'zs (4)


où EI est le produit d'inertie d'une unité de largeur du
La figure 1 met en évidence, dans le cas d'un soutènement.
ouvrage de soutènement souple (palplanches Lars- La théorie du a bulbe de pressions > de Terzaghi t10l
sen IVs), des valeurs de a de l'ordre de 2 m (variables
conduit, par ailleurs, à la conclusion que le produit k . a,
de 1,5 m à 2,5 m d'une phase de terrassement à l'autre,
et non pas k lui-même, est une caractéristique intrin-
donc suivant le Wpe de terain et le mode de sollicita-
sèque du comportement élastique du sol (du moins
tion). pour des conditions aux limites données), ce qui per-
On peut en tirer les conclusions suivantes :
met d'écrire, pour une valeur donnée du coefficient de
1. Si Ia proposition de Ménard [6], qui consiste à retenir Poisson :

forfaitairement pour a une valeur égale aux 2/3 de la k-Er/a (5)


fiche, s'avère parfaitement justifiée dans l'étape finale où E, désigne le module d'Young du sol, ou toute gran-
des terrassements, la généralisation de cette règle à deur qui lui est proportionnelle (module ædométrique,
l'étape intermédiaire de pose ciu 2" Iit de butons rapport Er/cr du module pressiométrique au ( coeffi-
conduirait à une valeur de a égale à 7 m, soit près de cient de structure >, résistance de pointe au pénétro-
5 fois trop forte, donc à une valeur de k environ 5 fois
mètre statique, etc.).
trop faible, et même, globalement, 1.5 fois trop faible
compte tenu de la non-linéarité du sol. La relation (5) traduit d'ailleurs simplement le fait
qu'en élasticité linéaire, le déplacement en un point du
Z.Lafaible valeur de a au cours des étapes de teruasse- milieu sollicité est proportionnel à la force qui lui est
ment intermédiaires est vraisemblablement due à la appliquée.
faible rigidité du rideau par rapport au sol : il semble-
rait donc bien que la rigidité soit le paramètre princi- On déduit des relations (a) et (5) que a peut être
pal (a - L,5 m au lieu de 7 m), le mode de sollicitation, directement exprimé en fonction du rapport EYE', sous
fonction des conditions de butonnage et de la hauteur la forme :

terrassée, apparaissant comme un paramètre secon- a-(EIlE*)0,33 (6)


daire (a variable de 1,5 m à 2,5 m d'une étape de terras- Cette formulation très simple pourrait par exemple
sement à l'autre). s'appliquer à la détermination de k à partir de l'essai
7
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I

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ffi Rouen - Déformée de Ia paroi moulée.


Rouen - Deflection of the diaphragm wall.

pénétrométrique, puisque la formule de Marche (3), est Les figures 5 et 6 montrent toutefois qu'il est licite,
bien du type de la formule (5). pour les valeurs de a comprises dans l'intervalle (2 m,
Par contre, la formule de Ménard et Bourdon (2), est 10 m), de lui substituer la formule simplifiée :

d'une forme plus complexe, et se prête donc moins


ô bien à l'application de Ia formule (6). k-1,2.EM/(a.a) (7)

U
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F trimestre 1995
r = f(a) a=f(El.alpha/EM)

25 000 a = 1,7. (El . alpha / Etlerp0,33

20 000

â 15 000

z
ë
: 10 000

5 000

0
6
2,00 3,00 a,00

Ln(El.alpha/EM)
a (m)

i+**$*j{ffil*i#iff##'-Ï' Iii Expressions théoriques de k en fonction +l;ffiii#f1tiif-$f$iffift1;ii1;ft Relation expérimentale entre a et


dea(cr=0,5). EI .crlEM.
Theoretical relations between a and k (cr = 0,5). Experimental relation between a and
EI . cr /E*.

t = f(a)
simplificatrice d'un coefficient de réaction constant
avec la profondeur, implicitement admise dans
l'expression de la longueur élastique du soutènement,
et manifestement fausse dans Ie cas de multicouches
très contrastés dans la zone de butée (cas où l'évalua-
tion du coefficient de réaction s'avère d'ailleurs parti-
culièrement délicate).
l0 000 Après élimination des deux résultats expérimentaux
5 000 qui se trouvent manifestement dans ce cas (étape finale
0 du dragage à Deauville et mise en tension des tirants à
2 3 4 5 7 8 s 10
Rouen), Ia pente de la droite de régression devient
",I, égale à 0,33, ce qui permet de proposer, dans le cas
d'un module de réaction sensiblement constant, Ia for-
ii$i"i+hfgïiiïit-W,,iffif.#uffiffi,,,ïjffiffi Expressions théoriques de k en fonction
dea(cr=0,33). mule approchée :

Theoretical relations between a and k (cr = 0,33). a=1,7.(EI .a/ Er)o,t' (e)

On peut dès lors, compte tenu de (5) et (6), envisager


de mettre a sous la forme :
E
Méthode d'évaluation de k
a-(EI .a/Er)o,tt (B)
On remarquera que les formules (7) et (B), a priori D'après ce qui précède, une méthode empirique
générales, sont du même type que celles proposées par d'évaluation de k à partir de l'essai pressiométrique
Balay l2l et Gigan [3] pour la mise en tension des tirants pourrait se résumer à :

précontraints. - évaluer a à partir de la formule (9), eD tenant compte


Il n'en demeure pas moins qu'une validation de la d'une borne supérieure égale aux 2/3 de la fiche ;
formule (B) à partir de mesures sur ouvrages réels est - obtenir une valeur minimale de k à partir des for-
indispensable. mules (2) ou (7) ;
C'est la raison pour laquelle on a reporté, sur la - affecter la valeur minimale ainsi obtenue d'un coeffi-
figure 7, les valeurs expérimentales de a mesurées Iors cient multiplicateur égal à 3 pour tenir compte forfai-
de l'étude de 1984, en fonction des valeurs correspon- tairement, faute de mieux, de la non-linéarité du com-
dantesdeEl .a/ EM. portement du sol.
En dépit d'une dispersion relativement importante, Dans le cas où l'on applique (7), cetfe procédure se
probablement imputable à I'imprécision des données réduit à l'emploi d'une simple formule :

expérimentales et à l'effet du mode de sollicitation, on k = 2,1 . (Evr /u)+ts / EI1/3 (10)


met ainsi en évidene une relation nettement croissante,
Si l'on assimile, conformément aux recommanda-
ce qui confirme la sensibilité du paramètre a à la rigi-
tions de Ia Société internationale de mécanique des sols
dité du soutènement.
et travaux de fondations [1], le rapport Er/a au module
Toutefois, l'approximation linéaire de l'ensemble ædométrique du sol, on peut encore écriiè les formules
des résultats expérimentaux conduit à une droite de (7), (9) et (10) sous la forme :
pente égale à 0,28, ce qui, compte tenu des coordon-
k-in = 1,2. E*o / a (11)
nées bi-logarithmiques, suggère une relation intermé-
diaire entre une racine quatrième et une racine a=1.,7.(Et/E*d)0,33 (12)
cubique. k - 2,1 . (E* o)n't / Er1/s (13)
Cette divergence avec la théorie et l'analyse dimen- Cette formulation générale est intéressante dans la
sionnelle pourrait être la conséquence de l'hypothèse mesure où elle permet de faire le lien non seulement

9
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avec les essais de laboratoire, mais encore avec compte par aucune formulation classique du coefÏicient
d'autres essais in situ, tels le pénétromètre statique, de réaction, et qui ne peuvent donc être calculées qu'au
compte tenu des corrélations existant entre modules moyen d'une méthode spécifique [91.
d'élasticité et résistance de pointe.
Remarque
Si l'on admet que le module d'Young du sol, E., est
égal aux 2/3 du module ædométrique (ce qui coires-
pond à l'hypothèse classique d'une valeur du coeffi-
cient de Poisson égale à 1/3), on en déduit une condi- Conclusion
tion supplémentaire permettant d'obtenir un minorant L'approche proposée, exclusivement empirique, n'a
de k dans le cas d'une fouille de faible largeur b ; en -
d'autre prétention que de permettre une évaluation
effet la condition rapide et sans risque d'erreur importante du coefficient
k>2. Es/b (14) k, dans tous les cas où I'usage de ce coefficient est
permet alors d'écrire, compte tenu de (11) : approprié.
a<0,9.b (15) L'interprétation des résultats expérimentaux a été
Cette condition s'ajoute à :
conduite de façon délibérément prudente de façon à
éviter, dans l'optique d'une généralisation, tout risque
a<2/3.f (16) de surévaluation excessive.
où f est la fiche du soutènement. On peut ainsi constater, en comparant les valeurs
On voit ainsi que l'utilisation des formules glo- expérimentales de k à celles résultant de la formule (10),
bales (10) et (13) peut, dans certains cas, conduire à une que cette dernière sous-estime k dans 50 % des cas, et
sous-évaluation de k, d'où l'intérêt d'appliquer la pro- que l'écart relatif entre prévisions et valeurs réelles se
cédure précédemment décrite, incluant l'évaluation situe dans l'intervalle (- 50 o/o, + 100 o/"), c'est-à-dire qu'il
explicite de a. est encore possible de se tromper dans un rapport de 1
D'une façon plus générale, il ne faut pas hésiter, à 2, mais plus dans un rapport de 1 à 10.
dans la mesure où k dépend des conditions aux limites Compte tenu des hypothèses très simplificatrices
du projet, à remettre en cause les formulations glo- qui sont à la base de la méthode de calcul élasto-plas-
bales, quelles qu'elles soient, dans tous les cas particu- tique, d'une part, et compte tenu de la faible sensibilité
liers où le massif de sol n'est pas assimilable à un milieu des valeurs des sollicitations aux variations de k,
semi infini : un autre exemple significatif en est celui d'autre part, il nous semble que cette relative impréci-
des risbermes élancées, dont la souplesse n'est prise en sion peut être consid érée comme acceptable.

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N" 71
2e timesTre 1995

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