Cours 2 Kaizen
Cours 2 Kaizen
Cours 2 Kaizen
SOMMAIRE
Le Kaizen, La Définition
Le Kaizen, Les Participants Exécutants
Le Kaizen, La Valeur Ajoutée
Le Kaizen, Les Gaspillages
Le Kaizen, Les Poka-Yoké
Le Kaizen, L’Amélioration Accélérée
Le Kaizen, Les Cellules
KAIZEN
LE PRINCIPE
DE L’AMELIORATION
CONSTANTE
1. PREAMBULE
2. KAIZEN
En japonais le mot "KAIZEN" signifie amélioration, améliorations sans gros moyens,
en impliquant tous les acteurs des directeurs aux ouvriers et en utilisant surtout le bon sens
commun. La démarche japonaise repose sur des petites améliorations faites jour après jour, mais
constamment, c'est une démarche graduelle et douce qui s'oppose au concept plus occidental
de réforme brutale du type "on jette tout et on recommence avec du neuf".
Le Kaizen peut être initié de différentes manières. La plus commune est de changer
les opérations des exécutants pour rendre leur travail plus productif, moins fatiguant, plus
efficace et sûr. Pour assurer la collaboration des exécutants, ils sont invités à coopérer
activement, à repenser son travail avec l'aide de collègues ou le support d'un groupe Kaizen.
Une autre démarche est d'améliorer les équipements, notamment en installant des systèmes
de dé trompeurs et /ou en changeant la disposition des machines. La troisième voie est la révision
des procédures. Toutes ces alternatives peuvent se combiner en un plan plus ambitieux.
La première étape conseillée est de revoir les standards et vérifier les performances
actuelles et estimer combien et comment les performances peuvent être améliorées. Quand cette
étape est franchie et les nouvelles performances stabilisées, réviser les standards.
La démarche Kaizen est contrôlée. Dans un contexte industriel, il est inconcevable que
n'importe qui puisse "bricoler" dans son coin les produits ou processus sous prétexte
d'amélioration.
Toutes les catégories de muda causent directement des pertes d'argent ou au moins
la perte d'opportunité d'améliorer efficacité et satisfaction client. Changer les pertes en profit
en éliminant les muda est un des moyens les plus simples pour améliorer les opérations.
L'élimination des gaspillages, l'un des nombreux aspects du Kaizen, ne requiert que peu
d'efforts.
Allez au gemba, observez, trouvez le(s) muda et prenez des mesures pour l'éliminer.
3. GEMBA
Qu est-ce que le "Gemba", un terme parfois associé au Kaizen ?
GEMBA est (encore) un mot japonais signifiant place réelle, c'est à dire où l'action
a lieu, où la valeur ajoutée se crée, là où le client obtient sa satisfaction.
Comme nous verrons plus loin, on peut améliorer indéfiniment, mais seul le Gemba
Kaizen, "on the real place", apportera des améliorations efficaces. En production (dans
l'industrie), Gemba est souvent synonyme de "poste de travail", d'atelier. Or, les ateliers ne sont
pas toujours reconnus comme des lieux où se génère la valeur, car d'autres secteurs tels que
la finance, le marketing, les ventes et le développement ont les faveurs des directions.
Lors de la définition d'un plan d'action Kaizen, allez d'abord au gemba. Cherchez la
perception de la réalité du gemba, discutez avec les gens du gemba.
4. EXEMPLE DE KAIZEN
Le Kaizen n'est pas une méthode révolutionnaire, mais beaucoup plus un état d'esprit que
l'on met en place et que l'on fait vivre, par l'implication de l'ensemble du personnel.
Le Kaizen n'est pas une méthode en soi, car il utilise tous les outils de créativité
et de résolution de problèmes classiques. C'est beaucoup plus un environnement incitatif
et formalisé.
Le concept KAIZEN est générique pour tout un ensemble d'activités qui peuvent être
désignées sous "Kaizen", donc amélioration;
Le SMED, TPM, le zéro-défaut, Les Poka-Yoké, le juste à temps, tout cela signifie
améliorations et donc en un sens constitue du Kaizen.
Accueil par les Bon, ils ont participés ou ont été Méfiance, ils sont mis devant un fait
opérateurs constamment informés. accompli.
Ajustements, réglages et pannes
Semblable à avant, généralement
Fiabilité de jeunesse, mauvaise connaissance
meilleure.
du nouveau matériel...
Coûts
Réduits. Importants.
(investissements)
Coûts (maintenance- D'abord inconnus puis généralement
Semblables à avant.
fonctionnement) importants.
Coûts
Matériel déjà amorti. Importants.
(amortissements)
Améliorations importantes mais
Rapidement une légère longues à venir, car il a fallu
Performances amélioration. s'habituer au nouveau matériel,
le fiabiliser et même le modifier...
Le Kaizen avance à petits pas, utilise le savoir-faire et beaucoup de bon sens commun,
l'innovation avance à grands pas et cherche des sauts technologiques. Kaizen est basé sur l'effort,
alors que l'innovation est basée sur l'investissement. Kaizen reconsidère constamment
le processus pour en vérifier les résultats face aux objectifs, tandis que l'innovation recherche
les résultats. Ceux-ci sont-ils lents à venir ou jugé hors d'atteinte ? Tout le processus pourrait être
changé.
CONCLUSION
Les bénéfices des principes du Kaizen sont multiples. Les solutions privilégient le bon sens
commun, des approches à faibles coûts, le réajustement permanent. Les améliorations deviennent
possibles et la dynamique est impulsée. Il n'est pas toujours nécessaire d'obtenir l'approbation
de la direction pour opérer les changements.
La démarche d'amélioration doit être formalisée, pour éviter que dans leur enthousiasme
créatif, les acteurs ne prennent des initiatives dont ils ne peuvent mesurer toutes les
conséquences, à l'insu des spécialistes et responsables.
Si le système prévoit une forme de récompense, il faut être très clair sur les motifs d'un
rejet d'idée, qui paraîtra toujours injuste à son auteur.
Les agents des méthodes doivent trouver leur place dans ce système, eux dont le métier
est précisément d'améliorer en permanence...
6. QUELQUES ECUEILS
6.1 La Résistance au changement
Il n'est pas trop difficile d'introduire des nouveautés dans une organisation, mais
en conserver et en maintenir la dynamique l'est assurément. Une des raisons de l'échec est
la résistance au changement, changer sa routine confortable. Comme les changements
ont longtemps été imposés par la hiérarchie et destinés à gagner plus "sur le dos" des ouvriers,
ceux-ci nécessitent informations, entraînement et surtout de la confiance dans le nouveau
système. Et quel meilleur moyen pour gagner l'adhésion des acteurs au projet que de les faire
participer ?
Bien qu'on ne puisse pas fixer de critères absolus pour évaluer l'intérêt d'une amélioration
proposée, il peut être déroutant d'entendre que l'ajout d'un "élément de confort" sur un poste
de travail relève du Kaizen. Bien sûr, il faut soigner l'ergonomie des postes, mais il faut bien
s'entendre aussi sur le champ d'action de la démarche Kaizen, car toute action n'est pas
justifiable simplement parce qu'accompagnée du mot magique.
Le cadre formel doit en principe veiller aux dérives. Le recours à des outils simples
d'analyse et d'aide à la décision tels que les diagrammes de Pareto et le QQOQCP peuvent
se révéler forts utiles.
Afin de pallier ces faiblesses inhérentes à l'humain, il convient d’équiper les postes
de travail de dispositifs anti-erreurs. Ces dispositifs ou dé trompeurs peuvent se présenter sous
différentes formes :
Se sont souvent des "bricolages" (au sens noble du terme) astucieux qui permettent
de déceler, éviter une erreur.
Quelques exemples :
Une pièce ne peut être libérée que si l'opération à surveiller a bien déclenché un contact
(séquentiel).
Un système de gabarits retient les pièces à la géométrie non conforme (dimensionnel).
Un système de piges rend impossible le montage d'un outil à l'envers (asymétrie).
La mise en place d'un Poka-Yoké est souvent faite dans le contexte du Kaizen; à un
problème révélé, l'analyse livre les causes et le système Poka-Yoké les supprime.
8. POURQUOI AMELIORER ?
Bien que la démarche d'amélioration permanente ne vise pas uniquement la baisse
des coûts, le chapitre suivant est une bonne illustration de la nécessité d'améliorer, qui de plus est
relativement universelle.
A la "Belle époque" le prix de vente d'un bien était fixé en suivant le raisonnement
additionnel classique;
La Valeur Ajoutée se définit pour l'instant comme la valeur de l'élaboration des produits.
Ce raisonnement ne peut désormais s'appliquer que dans les secteurs faiblement
concurrentiels où le constructeur maîtrise encore le Prix de Vente.
Hélas pour les producteurs, et heureusement pour le consommateur, ces temps sont
révolus.
Par les productions massives, la diffusion des biens, la mondialisation, une clientèle
exigeante..., les constructeurs dans la plupart des domaines se disputent désormais âprement
chaque part de marché.
Le raisonnement change; comme désormais le Prix de Vente est une donnée non
maîtrisable par le constructeur, mais imposée par le Marché, il faut recourir à un raisonnement
soustractif :
A prix de vente constant, la baisse du prix d'achat augmente la marge, ceci est
généralement du ressort des services achats.
Mais à coûts d'achat constants, une action visant à réduire les coûts d'élaboration (désignée
par valeur ajoutée) procure plus de marge et/ou un avantage concurrentiel.
Il faut se souvenir que :
EXPLICATIONS :
Chaque constructeur choisit ses matériaux, ses machines, travaille à sa façon, conçoit
ses produits et oriente sa propre stratégie commerciale.
Si entre les concurrents les structures sont comparables, l'utilisation efficace du temps
est déterminante.
Prenons un exemple : un stylo-feutre est constitué d'un capuchon plastique, d'un corps
métallique et d'un morceau de feutre imbibé d'encre. Chaque élément séparément possède
une valeur intrinsèque très relative (que faire d'une capsule seule ?), mais le fait d'avoir assemblé
ces divers éléments a conféré au nouvel élément une valeur toute autre ! La V.A est la valeur
d'élaboration du produit, dans notre cas l'assemblage du stylo-feutre.
Voilà qu'apparaît la notion de moment de Valeur Ajoutée ; dans une élaboration, seule
une fraction du temps nécessaire est génératrice de VA et transport, manutention, stockage ne
sont que des pertes!
Traditionnellement c'est sur "nécessaire" (comprenez inévitable) que l'on insiste. Alors
que nécessaire ou non, le mal reste le mal !
LE KAIZEN, LA DEFINITION
Les spécialistes l'ont déjà dit lorsque nous pensons qualité totale nous devons voir
amélioration continue. Les Japonais utilisent très souvent le mot kaizen qui voudrait dire
" kai = étudier et zen = améliorer ". Le kaizen est un processus d'améliorations concrètes,
réalisées dans un laps de temps très court par une équipe multidisciplinaire.
Ce qu'il y a de merveilleux avec le kaizen c'est qu'il nous aide à changer notre façon
de penser et d'agir à plusieurs niveaux dans nos opérations.
ATTITUDE CONVENTIONNELLE
Je fabrique. Tu brises. Il répare. Nous nous disputons. Vous inspectez et triez. Ils gèrent
et décident. On regarde le produit. On trie le bon du mauvais. On augmente les contrôles.
ATTITUDE NOUVELLE
Nous sommes tous responsables du travail à effectuer ** l'équipe **. L'équipe regarde
le procédé. L'équipe améliore le procédé. L'équipe diminue la variation.
Dans un premier temps kaizen nous permet de revoir nos processus, nos procédés actuels
et de viser la performance maximale possible à court terme.
Et de s'impliquer personnellement.
EN RÉSUMÉ LE KAÏZEN
L'amélioration continue accélérée sous forme de kaizen utilise une équipe plutôt
particulière.
Souvent appelé groupe partenaires exécutants. Ces personnes associées, tous sur le même
niveau, exécutent chacune une partie du travail ciblé durant une brève période (environ deux
semaines).
Ces personnes vont d'abord défricher les façons de faire puis analyser, essayer, modifier
et finalement implanter des idées d'amélioration. La beauté de cette activité réside dans le fait
que l'équipe réalisera par elle-même le travail de A à Z.
Où sont ces mercenaires dont toute entreprise a déjà besoin? Là tout près de vous.
Quelqu'un a déjà dit que la puissance de cinq personnes réunis pour résoudre
un problème est équivalente à la capacité de résolution d'un génie.
Vous savez tous ceux qui ont déjà participé à un kaizen ont déjà vu la démonstration
de cette affirmation. Tout ceci est si simple que l'on à peine à y croire. Donc il ne reste plus qu'à
l'essayer. Former une équipe de personnes d'origine variée (multidisciplinaire) en suivant
ce modèle:
1 formateur (facilitateur, coordonnateur) qui :
Enseigne succinctement la théorie Kaizen.
La valeur ajoutée (VA) est une notion cruciale pour la performance en entreprise.
Simplement nous pouvons dire qu'une opération à valeur ajoutée est une opération qui
transforme ou modifie un produit en ce qui est vendu au consommateur.
Par exemple, si vous vendez du pain toutes les opérations qui auront permis à la farine
d'être transformée en pain seront des opérations à valeur ajoutée.
Même si l'essentiel demeure la valeur ajoutée nos actions ont tout intérêt à être porté sur
la réduction voir l'élimination de la non-valeur ajoutée (NVA) si nous voulons des résultats
intéressants et lucratifs à très court terme.
Pourquoi ? Simplement parce que les spécialistes estiment que dans les entreprises
conventionnelles il y a près de 95% des opérations qui sont des opérations à valeur non
ajoutée.
C'est ce que les entreprises de classe mondiale ont réussi modifiant à leur avantage le ratio
valeur ajoutée et non-valeur ajoutée.
Quand nous voulons augmenter la rentabilité sans trop investir, il faut concentrer
nos efforts sur cette non-valeur ajoutée car elle seule peut garantir des changements qui
rapporteront sans affecter nullement notre produit. Nous pourrons le faire à partir de toutes sortes
d'outils qui existe sur le marché (kaizen, 5S, TPM...etc.)
LE KAIZEN, LE GASPILLAGE
Une notion cruciale en kaizen est la non-valeur ajoutée ou si vous aimez mieux
le gaspillage. Plus vous réduirez la non-valeur ajoutée et plus la proportion de vos opérations
à valeur ajoutée sera grande. Ainsi vos bénéfices augmenteront.
Le niveau d'inventaire maintenu constant dans nos usines c'est le chèque que nous gardons
à la maison et qui nous fait perdre de l'argent d’investissement. Les inventaires, ce sont des
sommes importantes qui dorment partout dans nos usines pas seulement dans nos entrepôts.
Quand il y a beaucoup d'inventaire sur le plancher, ça veut dire beaucoup de choses.
Mais pourquoi, si tout ceci est vrai, les entreprises continuent-elles à avoir de gros
inventaire ? Parce que les stocks masquent les problèmes donc au lieu de s'occuper rapidement
des petits problèmes on les cache en augmentant les inventaires jusqu'à ce que le problème
devienne assez gros pour que ça vaille la peine qu'on s'en occupe. Logique non ? Peut-être mais
certainement très coûteux.
Des lots les plus petits possibles pour enrayer la surproduction et être le plus près
possible dans le temps de la demande réelle du client.
Des lots plus nombreux, ayant peu de temps d'attente entre les postes rendant inutile
l'accumulation.
Il faut tout mettre en œuvre pour rendre les problèmes plus visibles ainsi l'on pourra
les corriger plus rapidement dès leur apparition et éviter de les voir grossir.
LE KAIZEN, LES 5 S
Seiri, Seiton, Seiso, Seiketsu, Shitsuke ou la technique des 5S fait partie intégrante
de la vie des entreprises japonaises qui mettent en oeuvre l`amélioration continue. Pour eux,
il s`agit de la première des techniques de management à mettre en oeuvre sur le chemin
de la Qualité totale.
Seule est compliquée la prononciation de ces cinq mots japonais, qui ont été traduits par :
débarras, rangement, nettoyage, ordre et rigueur. Les 5S sont dépourvus de jargon technique
et s`adressent à tout le monde non seulement à une poignée d`experts.
Vous savez tous que la qualité ne peut pas s`épanouir dans des ateliers sales et encombrés
d`objets, dans des bureaux ou en vrac s`amoncellent des dossiers. Cette technique utilise
5 opérations pour maîtriser ces conditions:
Seiton ou Rangement; bien aménager, réduire les gestes inutiles. Une place pour
chaque chose, chaque chose à sa place.
Shitsuke ou Rigueur; surveiller l`application des règles pour remplacer les mauvaises
habitudes par de bonnes.
Sachant que les erreurs peuvent être évitées en intégrant dans les procédés de production
des poka-yoké. Des moyens simples mais très efficaces pour éliminer les défauts :
Les bornes des prises de courant qui guide dans le bon sens l'installation du fil car
l'une des bornes du fil d'un appareil est plus grosse que l'autre. Grâce à ce mécanisme aucune
Initié un kaizen ou une chasse à la non valeur ajoutée en entreprise nous permet de quitter
la classe ordinaire et d'accéder à un calibre supérieur en vue de devenir de classe mondiale.
Au départ il est essentiel de bien visualiser la différence entre les classes ordinaire
et mondiale pour ce faire regardons les deux exemples qui suivent qui sans exagérer nous montre
le fossé énorme séparant ces classes.
D'abord la classe ordinaire ou plus justement appelée la classe normale.
La station service que vous utilisez régulièrement; exécute en quelques minutes (5 à 10
habituellement) quand vous vous présentez à la station les activités suivantes:
Un plein d'essence.
Peut-être un lavage de vos vitres ?
Peut-être une vérification d'huile ?
Souvent vous aurez à demander et même attendre pour avoir ces services.
Ceci comme dans la plupart des autres stations de services.
Ceci à un rythme «tranquille» sans trop d'excitation.
Maintenant dans le même domaine regardons de quoi aurait l'air une entreprise de classe
mondiale ou si vous aimez mieux de classe exceptionnelle.
Lors des grands prix de course automobile le poste de ravitaillement en formule #1 exécute
en moins de 10 secondes les activités suivantes :
C'est exactement la même chose dans nos entreprises à nous de choisir ce que nous voulons
être. Mais avons-nous encore le choix avec l'ouverture des marchés, la mondialisation,
les concurrents qui nous arrivent de partout à travers le monde ? Devenir de classe internationale
n'est ce pas la seule façon à long terme d'assurer notre survie ?
Le kaizen est un outil parfaitement adapté à cette réalité qu'est la compétition féroce que
se livre les entreprises. Le principe est simple revoir dans un premier temps nos processus,
nos procédés actuels et viser la performance maximale possible à court terme.
Rapidement à votre première activité kaizen vous réaliserez que beaucoup de possibilités
existent à chaque poste de travail pour améliorer vos performances dès que vous acceptez
de revoir vos façons d'opérer en impliquant votre personnel.
Le kaizen est un processus d'améliorations concrètes, réalisées dans un laps de temps très
court par une équipe multidisciplinaire. Ce qu'il y a de merveilleux avec le kaizen c'est qu'il nous
aide à changer notre façon de penser et d'agir à plusieurs niveaux dans nos opérations.
Nous parlerons d’un outil, utilisé lors d'activité kaizen, qui a la capacité d’agir sur
les 7 principales sources de GASPILLAGE (ou de non-valeur ajoutée) bien connues et si
présentes dans nos entreprises :
Le stockage inutile.
Le transport inutile.
AMELIORATION CONTINUE
DE LA QUALITE
L’AMELIORATION CONTINUE,
LA CIBLE
L'efficacité pour les clients et l'efficience pour l'entreprise voilà les cibles qu'une
bonne maîtrise des processus permet d'atteindre. Les processus consomment beaucoup d'énergie
et constitue un défi de taille dans la chasse au gaspillage que livre les entreprises performantes
L'approche d'amélioration des processus doit se faire en cinq grandes étapes divisées
en deux cibles :
L'EFFICACITÉ POUR LES CLIENTS, d'abord satisfaire le client :
Aujourd’hui, il ne s’agit plus simplement de faire plus avec moins mais de faire toujours
mieux à chaque instant. Le personnel d'une entreprise, qu’importe où il se retrouve dans
l’organisation, n’échappe pas à cette règle.
Les marchés d’aujourd’hui sont de plus en plus exigeants et les organisations demandent
à leurs fournisseurs de jouer un rôle non seulement axé sur le contrôle de la conformité
aux exigences spécifiées mais aussi sur d'autres éléments essentiels. Même voir à prévenir
et corriger les non-conformités décelées ce n'est plus suffisant les clients veulent maintenant
l'amélioration continue des systèmes qualité en place.
Actuellement, les normes ISO 9000 forment un consensus international en matière
L’AMELIORATION CONTINUE,
LES PRINCIPES
Il est toujours captivant de voir la réaction des gens lorsque l'on fait l'énumération
des principes de base de l'amélioration continue. C'est du déjà vu, c'est du connu, c'est juste
la logique, c'est de l'acquis, ce n'est pas riche… à chaque fois les gens attendent de nouvelles
révélations et sont toujours déçus d'entendre le même refrain. Pour eux ce sont des choses trop
évidentes qu'ils se font dire maintes et maintes fois.
Faut apprendre à marcher avant de courir. Il faut connaître et appliquer les principes de base
de l'amélioration continue avant de rechercher les notions avancées. Dans son livre, Jazz
Leadership, Max Dep Ree disait : "La complexité est une distraction, même si elle est normale
L’AMELIORATION CONTINUE,
LES PARADIGMES
Le paradigme est définit comme une classe d’éléments qui entretiennent entre eux
des rapports de substitualité. Regardons de plus près des exemples de paradigme.
L’AMELIORATION CONTINUE,
DEMARCHE GLOBALE
Le processus d’amélioration continu est le chemin (sans fin) idéal qui conduit à la qualité
Des milliers d'outils qualité existent pour aider les entreprises dans leur amélioration
continue. Il y en a pour tous les goûts il s'agit seulement que chacun en sélectionne quelques-uns
et les mettent en place dans leurs opérations quotidiennes.
Au départ choisir un référentiel commun qui servira de base pour toutes les actions qui
seront posées lors de la progression de chacun vers la cible visée. Aujourd'hui il faut privilégier
un référentiel, reconnu (internationalement) et applicable à tous les secteurs de l'industrie,
comme les normes ISO 9000. La norme ISO 9001 : 2000 est un bon référentiel commun mais
le summum c'est la norme ISO 9004 : 2000. Cette norme se rapproche des prix qualité
(tel le Malcolm Baldrige ou l' Europeen quality Awards ) et couvre de façon plus complète
qu' ISO 9001 les divers aspects de la qualité totale.
Aussi cette norme contient un questionnaire d'auto évaluation comme ceux que nous
retrouvons dans les prix qualité qui constitue une étape à compléter pour bien connaître notre
situation sur ce chemin et nous fournir une orientation sur la route à parcourir.
Suite au choix d'un référentiel commun et au questionnaire d'auto évaluation il faut choisir
les référentiels spécifiques à chaque secteur d'activité. Encore là, les référentiels spécifiques
aux divers secteurs d'activités doivent être reconnus (internationalement si possible). ISO offre
plusieurs normes ou guides spécifiques à divers secteurs d'activités (alimentation, agriculture,
vêtement, aéronautique, métallurgie électrotechnique, santé, mines, télécommunication etc.).
Il s'agit tout simplement de consulter le catalogue de normes ISO. Pour certains secteurs l'on
peut se procurer des référentiels auprès des associations ou des regroupements d'entreprises qui
élaborent souvent leurs propres règles (en utilisant les engins de recherche sur Internet l'on peut
trouver plusieurs de ces documents).
P.B. Crosby, un gourou de la qualité publiait, il y a quelques années une grille illustrant
l'évolution de la fonction qualité d'une entreprise depuis le stade de "l'incertitude " jusqu'à celui
de la " certitude " en passant par les étapes intermédiaires " le réveil ", " la révélation ",
" la sagesse ".
La qualité, à la façon d'ISO, est un but qui ne peut s'atteindre que par l'accumulation
de petits gestes positifs quotidiens.
Ce cheminement qualité par petits pas mène l'entreprise vers une prospérité durable.
L'évolution du système qualité ISO d'une entreprise doit passer par les étapes suivantes :
Que les membres d'une entreprise ne comprennent pas tout ce qu'ISO représente, ce n'est
ni un crime ni une catastrophe, mais ces mêmes personnes doivent s'informer et chercher
à comprendre, ceci fait partie du rôle de tous et chacun dans l'entreprise.
Si la direction sonne le réveil, la fonction qualité progressera et pourra rendre les services
qui sont en son pouvoir et dont beaucoup d'entreprises jouissent aujourd'hui. Il s'agit de bâtir
un système qualité qui prévoit un processus formel d'actions en regard des résultats des contrôles
ainsi l'accumulation d'actions correctives efficaces et durables fera basculer la balance du bon
coté.
L’AMELIORATION CONTINUE,
LA FIERETE
Plusieurs éléments vécus dans nos entreprises démontrent notre engagement dans cette
voie, dont :
L'engagement de la haute direction qui n'hésite pas à fournir un soutien actif, visible
et continu pour assurer cette réussite. Mentionnons entre autres à ce niveau :
La formation dont bénéficient tous les employés, (la qualité étant l'affaire de tous) qui
traite de principes et de techniques nécessaires, pour que chacun puisse prendre une part active
à l'effort qualité. Mentionnons entre autres à ce niveau :
Les audits qualité qui fournissent des informations pertinentes sur nos performances,
mentionnons entre autres à ce niveau :
Le personnel est au cœur de nos programmes d'assurance de la qualité; les cadres supérieurs
doivent planifier la création de la qualité, les cadres intermédiaires doivent motiver
les opérateurs à la qualité et chacun des employés doit avoir le souci de la qualité. L'efficacité
d'un programme d'assurance de la qualité est basée entre autres sur ces éléments.
L’AMELIORATION CONTINUE,
ZERO DEFAUT
Viser l'excellence, c'est diriger nos efforts vers cette cible, ZERO DEFAUT, c'est
corriger les erreurs décelées et battre notre record continuellement. Le ZÉRO DEFAUT
commence par moi. Le ZERO DEFAUT est un mode individuel qui insiste sur l'exécution d'une
tâche sans erreur.
L’AMELIORATION CONTINUE,
L’OMNIPRESENTE
Au Japon vous pouvez voir des améliorations incroyables dans toutes sortes d'activités pour
lesquelles vous n'aurez même pas imaginer que ça puisse être possible.
Voici un exemple:
Dans un grand hôtel de Tokyo qui n'avait à peu près pas de place pour permettre aux
passagers des autobus de descendre, prendre leurs bagages et entrer dans l'hôtel un système
simple et innovateur avait été mis en place pour mieux faire ce travail et rendre les gens heureux
d'avoir choisi cet hôtel avant même d'y avoir pénétré.
C'était relativement simple un placier munis d'un sifflet dirigeait l'autobus directement sans
aucune manœuvre difficile devant la porte central d'entrée de l'hôtel puis aidait le chauffeur
à faire descendre les passagers avec leurs bagages. En quelques minutes nous pouvions tous
entrer directement dans l'hôtel. Nous avions l'impression que nous étions attendus. Puis encore
avec son sifflet le placier dirigeait l'autobus vers la rue, arrêtait la circulation pour permettre
l'engagement immédiat de l'autobus dans la circulation. Il était prêt pour un autre autobus en un
temps record et tout le monde était satisfait : passagers, conducteur, le public et les
automobilistes aux abords de l'hôtel (pour l'aspect sécuritaire).
L'activité principale de cet hôtel n'était pas de recevoir les autobus mais le fait de s'être
attarder à l'amélioration de cet item qui avait peu à voir avec leurs activités d'hébergement
permettait dès le premier contact avec le client de créer une bonne impression et ainsi
de mieux satisfaire leurs clients.
Effectivement il n'y a aucune limite à la mise en place d'amélioration et même il est plus
que souhaitable de l'étendre à toutes les sphères qui gravitent autour de nos activités principales
pour bénéficier d'éléments qui nous distingueront de nos compétiteurs et qui surprendront
de façon agréable nos clients. Pour accroître la satisfaction de nos clients nous devons réaliser
que tout est inter relié dans notre environnement alors effectivement l'amélioration continue
sera un chemin sans fin qui pourra apporter les bénéfices promis.
Si ce que je viens de citer vous ressemble, vous avez entrepris la démarche d’implantation
de la qualité de la bonne façon, par petit pas. Rien ne sert de courir. Il faut partir à point et ceci
est d’autant plus vrai en qualité car l’on vise à changer la culture des gens et de l’organisation.
Attention c’est trop tôt pour choisir un “guide” vous devez d’abord bien identifier vos
besoins et là vous pourrez choisir le “guide” qui pourra y répondre. Le prochain pas à faire serait
que votre groupe participe à des colloques, séminaires et rencontres sur la qualité. Là vous
entendrez des témoignages, vous verrez les services offerts en la matière, écouterez des messages
concis sur divers éléments et cueillerez de la documentation pertinente.
Ensuite vous serez prêt à faire quelques bonnes lectures de gourous universellement
reconnus en qualité. Eux compléteront vos connaissances avec les éléments essentiels à couvrir
quand l’on adhère à un tel mouvement. Un petit conseil chacun des membres de votre équipe lit
un volume et fait circuler un court résumé aux autres ainsi tous pourront avoir une vue plus
globale des courants qualité. Vous pourrez par la suite dégager des intérêts communs à votre
groupe qui orienteront vos choix.
Avec tout ce bagage vous serez prêt à faire le choix d’un formateur externe. Regardez
les publicités et choisissez selon les nouvelles connaissances que vous venez d’acquérir.
Au départ demandé une formation sur les principaux outils qualité seulement pour votre groupe
chargé de l’implantation de la qualité. Si vous êtes satisfait de ce nouveau collaborateur allez-y à
petits pas avec une autre présentation à vos hauts dirigeants puis poursuivez avec vos
travailleurs. Vous aurez à changer à quelques reprises ces collaborateurs externes pour vous
assurer d’avoir les différents spécialistes dans la très grande panoplie d’outils offerts.
Puis là vous serez prêt à vous engager dans l'élaboration de votre plan stratégique
en matière de qualité. Définir vos enjeux bien aligner sur la mission de votre entreprise, choisir
quelques objectifs importants, établir pour chacun la stratégie à déployer pour leurs réalisations
et finalement compléter avec un plan d'action précis ayant un échéancier de réalisation. Répéter
annuellement cet exercice et vous serez surpris du chemin que vous ferez sur cette route
d'amélioration continue.
L’AMELIORATION CONTINUE,
LES GOUROUS
L’influence de “gourou” sur l'évolution de la qualité existe comme dans plusieurs autres
domaines. C’est dans la nature humaine d’évoluer et surtout d’expliquer cette évolution, on parle
beaucoup plus que l’on agit aujourd’hui. Que voulez vous nous voulons tout comprendre,
Dès que l'on parle de gourou qualité on pense immédiatement à un nom «Deming». Il fut et
demeure encore pour plusieurs la source, le référentiel en matière d’expression efficace
et efficiente de la qualité. Nous pourrions aussi nommer : Crosby, Juran, Ishihara,
Harrington, Archier, Sérieyx, Peters, Waterman, Scherkenbach, Austin et plusieurs autres.
Nous retrouvons chez tous ces croyants de la qualité plusieurs points de base communs qui ont
servi à bien asseoir toute leur réflexion. Ceci tant au point de vue philosophique que technique.
Du point de vue philosophique, plusieurs misent sur des attitudes de base (certains
les appellent des changements mentaux) à acquérir avant de penser “ faire de la qualité ”:
Faire mieux à chaque jour est préférable à faire plus.
Travailler d’abord à satisfaire les besoins des clients.
Trouver des causes jamais des coupables.
Travailler en équipe et non en solitaire.
De plus plusieurs reconnaissent ce que certains nomment des absolus en amélioration
de la qualité, en voici quelques-uns:
La conformité (à toutes les attentes des clients).
La prévention (qui rapporte plus que la correction).
L’excellence (le zéro défaut, du premier coup à chaque coup).
La mesure (en très petite unité pour grossir les anomalies).
La responsabilité (partager l’amélioration).
Et finalement plusieurs intègrent au niveau technique la roue de Deming le fameux :
PLAN (engagement et planification).
DO (l’implantation et la mise en oeuvre).
CHECK (la mesure et l’évaluation).
ACT (la revue et l’amélioration)
Tous nous ont laissé des moyens pour réaliser cet objectif qu'ils partageaient :
L’AMELIORATION CONTINUE,
LE QUOTIDIEN
La structure du système d'assurance de la qualité peut être représentée par une pyramide
à trois niveaux :
La cime , qui est la politique qualité de l'organisation avec sa mission, ses orientations et les
valeurs qu'elle privilégie. La haute direction a la responsabilité de la définir et de la propager.
Le niveau intermédiaire qui regroupe les procédures du management de la qualité
clairement définies pour chacun des sujets ayant un impact sur la qualité des produits et services
de l'entreprise. Le personnel d'encadrement doit les établir, les propager et voir à leur
implantation.
La base de la pyramide qui est l'établissement avec chacun des utilisateurs de leur
référentiel complet (instructions, enregistrements et spécifications à mettre en oeuvre
quotidiennement lors de l'exécution des tâches).
La base de la pyramide se doit d'être impliquée pour être forte et accomplir le travail
quotidien complet soit; les activités répétitives et un travail d'amélioration dans le but
de satisfaire les clients internes et externes toujours davantage.
Ils ont découvert que les battements d`ailes des oiseaux * soulèvent + l’air, facilitant ainsi
le vol des oiseaux qui les suivent. La formation en V permet aux outardes de voler 71% plus loin
qu’un oiseau volant seul. Les gens qui avancent ensemble dans la même direction atteignent
l’objectif plus rapidement et plus facilement car ils s’appuient les uns sur les autres.
Quand l’outarde qui mène est fatiguée, elle rentre dans le rang et une autre prend sa place.
Les résultats sont meilleurs lorsque chacun s’acquitte à tour de rôle, des tâches les plus difficiles.
Les outardes cacardent pour encourager celles qui les mènent. Ceux qui nous mènent
ont eux aussi besoin d`encouragement.
Lorsqu’une outarde malade ou blessée quitte la formation, deux autres la suivent pour
l`aider et l`encourager, jusqu’à ce qu`elle soit rétablie. Puis, elles reprennent l’air seules ou avec
une autre formation pour rejoindre leur groupe. Imitons la sagesse de l’outarde et serrons-nous
les coudes.
L’AMELIORATION CONTINUE,
LA STRATEGIE
L’AMELIORATION CONTINUE,
LES ERREURS
1. Le respect de l’intégrité des systèmes : couper un éléphant en deux ne donnera pas deux
petits éléphants. Le système de management qualité est intègre et doit conserver toutes
ses parties pour être en mesure de bien remplir son rôle.
3. Le respect des petits changements; savoir que les petits changements, souvent les moins
évidents, qu’exigent les systèmes de management de la qualité peuvent produire de grands
résultats. C’est aussi comprendre l`effet de levier, cheval de bataille du management
de la qualité.
4. le respect du moyen et long terme; savoir que les solutions les plus faciles donnent
habituellement des résultats satisfaisants à court terme mais contribuent au problème à plus long
terme. En management de la qualité les causes et les effets sont souvent éloignés dans le temps
et dans l’espace. Donc toujours évaluer les effets des solutions choisies sur le moyen et long
terme.
La conversation qui suit entre un employé et son patron reflète une ancienne façon
de définir la qualité qui n`existe plus aujourd’hui (certain???).
Les vrais spécialistes estiment que seules les organisations qui offriront de la qualité
parfaite pour les clients, à prix raisonnable et déterminée par le client lui-même, obtiendront
du succès et une croissance continue.
Ils s’entendent aussi pour dire que la croissance soutenue s’obtient par la combinaison
de quatre éléments fondamentaux :
A nous de réagir et rapidement, car ils estiment que seules les excellentes entreprises
réussiront à s`en tirer, que les très bonnes auront de la difficulté à survire et que celles tout
simplement bonnes disparaîtront.
L’AMELIORATION CONTINUE,
LE PATRON
Ce qui plaît à nos dirigeants et par conséquent à l’entreprise, c`est d`abord la qualité
du travail que nous menons jour après jour. Nos gestes précis, directs et nécessaires qui
concourent, si discrets, si petits soient-ils à la production d`un bien ou pour certains d’entre nous
d`un service conforme au besoin de notre client, voilà ce qu’ils recherchent.
Rien dans notre travail ne mérite d’être fait à demi. Tout ce que l’on fait deviendra une
partie de la réussite finale de l’entreprise si nous le faisons bien du premier coup et à tous coups.
Ces efforts que nous faisons personnellement apportent la cohérence et l’harmonie entre
notre travail et celui des autres, garantissant le succès de l`entreprise.
Ne pensez pas que seules les demandes importantes des hauts dirigeants soient gages
de réussite, ce serait faux. Inutile d`essayer de les tromper, inutile de se faire des illusions, ils
savent très bien que seul nos actions, nos bons coups et notre recherche d’amélioration dans
notre travail de tous les jours reflètent les résultats de l’entreprise.
Sans les connaître tous dans les moindres détails, ils apprécient avant tout, ces gestes
quotidiens exacts, justes et précis posés avec rigueur qui démontrent la qualité de notre travail.
Le travail qui d`abord plaira, c`est le travail bien fait à tous les jours. Les employés qui posent
régulièrement dans leurs tâches quotidiennes des gestes justes assurant la qualité de leur travail
sans attendre les demandes précises des dirigeants peuvent être certains qu’ils sont appréciés
de leur patron.
Les bons patrons savent reconnaître l’excellence, un des absolus de l’amélioration continue,
qui est tant recherché chez les employés sans égard aux fonctions qu’ils occupent dans
l’entreprise. Ces employés qui tentent de prévenir les erreurs et qui font la recherche,
l’identification et la correction des causes de façon à traquer sans relâche l’erreur. Ces employés
sont gages de réussite et de succès pour les entreprises.
L’AMELIORATION CONTINUE,
LES HABITUDES
Dans son volume « L’effet Guliver », Hervé Serieyx nous parle du changement de nature
des organisations. Un changement non pour le plaisir de changer nos habitudes d’hier, mais
parce qu’il n’y a pas d’autres choix.
Dans un monde de plus en plus complexe, incertain et dangereux, ce sera bientôt la seule
chance pour les organisations de demeurer vivantes.
Parler avec les performants et vous verrez qu’ils connaissent et même qu’ils favorisent
le passage de leurs organisations vers ces nouvelles tendances. Plusieurs ouvrent leurs portes aux
autres intervenants et encouragent les échanges entre eux de leurs réussites. Au travail
de nombreux intervenants ont commencé à réseauter l’ensemble de leur personnel
en les responsabilisant au niveau de ces nouveaux comportements à privilégier si l’on veut
compter parmi les meilleurs.
L’AMELIORATION CONTINUE,
LA COMMUNICATION
Etes-vous de ceux qui sont écrasés par la documentation et les papiers qui nous arrivent
de toute part? Êtes-vous de ceux qui se demandent comment atteindre le ZERO PAPIER
Quand j`ai entendu pour la première fois les spécialistes parler du zéro papier j’ai été
emballé et me suis immédiatement mis à les écouter presque religieusement pensant que mon
rêve allait devenir réalité.
L’extase fut de courte durée comme avec les sectes. Ils parlaient plutôt de l’absolue
nécessité d’avoir l’information (l`expertise des employés) écrite et utilisable comme élément
de preuve. Ils ont aussi la même définition que le Larousse pour les documents :
«renseignements écrits servant d`informations et de preuves». Pour eux ceci est vital mais
tout le reste peut et doit disparaître pour atteindre le zéro papier inutile dans nos entreprises.
Après avoir lu le texte qui suit, qui nous donne une autre façon pour atteindre le zéro papier
absolu « LE BOUCHE A OREILLE » vous conviendrez peut-être comme moi que son
efficacité laisse un peu à désirer et qu`effectivement il faut conserver un minimum de papier.
6. COMMENTAIRES DES EMPLOYES Demain, s’il pleut, il paraît que le soleil éclipsera
le directeur général dans la salle de conférence. C’est dommage que cela n’arrive pas tous
les jours.
L’AMELIORATION CONTINUE,
LA ROUTE
On vit deux phénomènes importants depuis quelques années en gestion de la qualité. D’une
part, l’engouement pour les normes d’assurance de la qualité tel qu’ ISO 9000 et d’autre part
un intérêt croissant pour l’amélioration continue.
Grâce au caractère concret des normes, elles sont plus facilement comprises et assimilées
par les entreprises. L’adhésion à des normes d'assurance de la qualité a aussi l’avantage
de pouvoir être rapidement récompensée par l’obtention d’un certificat qui peut ouvrir
de nombreuses portes à l’entreprise.
Car il faut bien l’avouer, malgré l’intérêt grandissant des entreprises pour l’amélioration
continue, la majorité des démarches ont des ratés, au moins partiellement. Cela est dû à la
complexité et au caractère souvent abstrait de cette démarche.
Les critères présentés dans les normes d’assurance de la qualité du type ISO 9000 peuvent
aider la direction de l’entreprise à maintenir des années durant le bon cap jusqu’à ce que
le virage soit bien pris et que l’amélioration continue soit devenue le nouveau mode de gestion
de l’entreprise.
L’AMELIORATION CONTINUE,
LE CHOC
Nous entendons régulièrement les employés dire; * Avez-vous fini de changer, ça n`a plus
de sens, un changement par-dessus l`autre, allez-vous finir par vous fixer? Voyez-vous, c’est ça
le choc du présent.
Le changement aujourd’hui et pas seulement en assurance de la qualité, est toujours là,
permanent et rapide l’on peut dire sans avoir peur de se tromper plus qu’hier et moins que
demain. C’est peut-être la seule chose qui ne change pas.
Sans reprendre en détail les raisons de ces changements continuels, rappelons les exigences
accrues des clients, propriétaires, actionnaires, gouvernements, sociétaires, employés, les
contraintes concurrentielles qui nous rendent la vie dure et la mondialisation des marchés qui
dicte ses propres règles complètement différentes des anciennes.
Nous n’avons plus le choix. Rien ne sera jamais plus comme avant. Ou nous embarquons
dans ce mouvement ou nous regardons les autres embarqués. Chacun de nous sommes réceptifs
à différents niveaux à ces changements :
Il y a ceux qui croient que ces changements peuvent apporter des gains.
Il y a ceux qui réagissent à la pression de la concurrence.
Il y a ceux qui sentent une menace à leur environnement actuel.
Il y a ceux qui réalisent trop tard qu’ils auraient dû réagir plus rapidement.
En assurance de la qualité, les entreprises doivent s’embarquer, des choix évidents auxquels
on ne peut échapper doivent être faits comme par exemple l’implantation des normes ISO 9000.
Ces changements sont d`abord des moyens clairs, précis, utilisables pour apporter une fin déjà
nommée l’amélioration continue.
Donc, nous devons apprendre à gérer les nombreux changements en assurance de la qualité,
en participant et en fournissant les efforts requis pour bien maîtriser ce mouvement permanent
et rapide, qui est là pour demeurer et qui sera toujours là. A vous de choisir comment vous
y serez réceptifs.
L’AMELIORATION CONTINUE,
SURVIVRE
Aujourd’hui nous parlerons de survie, réalité oblige. Le petit Larousse dit de la survie
qu’elle est l’état de celui qui survit à un autre. Mais l’on mentionne aussi qu’elle est la vie future
et le prolongement de l’existence.
W. Edwards Deming disait * NUL N`Y EST TENU... SURVIVRE N`EST PAS UNE
OBLIGATION
Depuis plusieurs années un vent de panique s’est mis à souffler sans vouloir s’arrêter sur
les entreprises partout à travers le monde. Regardez les journaux, écoutez la radio, il n’y a que
ça : gèle, dégraisse, coupe, ampute, fusionne, rationalise, ferme... Toutes sortes de tentatives
de sauvetage sont misent à l’essai. Pour survivre les organisations d’aujourd’hui doivent
conserver une longueur d’avance sur la compétition et une bonne longueur.
La fable, ci-jointe nous en donne un bel exemple d’une façon de survivre :
« Il était une fois… deux alpinistes se promenant en montagne chaussés de grosses bottes
et portant de lourds sacs à dos. Sur le chemin ils rencontrent un ours grizzly peu amical. Une
course effrénée s’ensuit jusqu’au moment où L’un d’eux s’arrête brusquement, dépose son sac
Et enfile ses souliers de course. L’autre surpris déclare : il est inutile de perdre ton temps
à mettre tes souliers, De toute façon l’ours court plus vite que nous. Le premier réplique : ce qui
est important pour le moment c’est que je cours plus vite que toi…»
Il est important de réaliser que le vent souffle toujours et que pour leur survie les entreprises
doivent s’engager dans un processus d`amélioration continue. Car avec la contribution de leur
personnel à ce processus les entreprises pourront augmenter leur vitesse de croisière et ainsi
obtenir ce sursis qui pourra leur être salutaire.
* Ce qui est au cœur du changement de nos organisations, c’est un changement de regard.
Quand on apporte les problèmes de demain avec les organisations d’hier, on a les drames
d’aujourd’hui.* Hervé Sérieyx
Certains se demandent encore pourquoi établir des systèmes d’assurance de la qualité dans
leurs entreprises? Ceux là n’ont pas encore compris qu’i est aujourd’hui clairement démontré que
15 à 25% du chiffre d’affaires d’une entreprise est perdu en non-qualité.
Le jeu en vaut-il la chandelle? Bien sur car pour récupérer ces pertes en non-qualité il faut,
non pas réussir à mettre rapidement en place de gros systèmes, mais poser de petits gestes
positifs quotidiens visant à éliminer de la non-qualité.
Que les membres d’une entreprise ne comprennent pas tout ce que la gestion de la qualité
représente, ce n’est ni un crime ni une catastrophe, mais ces mêmes personnes doivent
s’informer et chercher à comprendre, ceci fait partie du leur rôle dans la prospérité de leur
entreprise.
Lisez cette fable pour comprendre la force des toutes petites choses;
Pour enregistrer l’entreprise à I’ SO 9000, le registraire doit être assuré que la qualité n’est
pas le fruit du hasard et que tout le personnel de l’entreprise en est conscient et convaincu.
De plus, une accréditation à ces normes (ISO 9000) internationalement reconnues par plus
de 129 pays, fournit aussi une preuve non négligeable, du calibre international de l’entreprise.
Sans être un remède à tous nos maux, ces normes restent un excellent outil qui aident
à l’amélioration continue.
L’AMELIORATION CONTINUE,
L’EXCELLENCE
Il vaut mieux viser la perfection et ne pas l’atteindre que de viser la médiocrité et réussir.
Le premier geste à poser est d’identifier clairement pour votre entreprise un responsable
assurance de la qualité qui devra essayer de gagner chaque employé à viser l’excellence dans son
travail. L’excellence doit être à la fois une source d’inspiration et de motivation pour tous.
RETENEZ CECI : Il y a deux raisons qui font qu’on se rappelle d’une entreprise
A NOUS DE CHOISIR.
KAIZEN
PPRATIQUE
DU PROJET KAIZEN
Ces cartes ("Post-it" de couleur) sont collées par n'importe qui sur un tableau
de grandeur adéquate (3` X 6`) sur un mur localisé dans un endroit stratégique
(corridor, cafétéria, salle de conférence, ...) identifiant comme entête les grandes
étapes du processus étudié.
A partir de ces données, nous pouvons établir un tableau de suivi des idées
d'améliorations :
2. Déterminer à partir des cartes de faits et solutions d'un problème des idées
d'améliorations (Brainstorming).
4. Faire le suivi des actions réalisées, c'est-à-dire pour chacun des idées mises
à l'essai, indiquer : résultats concluants (C), résultats peu concluants (PC) et idées
non-viables (N).
5. Porter au tableau les idées à évaluer plus tard (moyen et long terme) que l'on
traitera au besoin après avoir pris action sur les idées "Mises à l'essai".
CONCLUSION
En plus des avantages déjà énumérés on découvre, aussi étrange que cela
puisse paraître, que LE TABLEAU D'AFFICHAGE permet à tous de se
débarrasser des problèmes et des solutions déjà emmagasinées (souvent depuis très
longtemps) dans notre cerveau. Ceci nous libère de ces éléments omniprésents tout
en sachant qu'ils sont notés et que nous y reviendrons plus tard. Ceci libère donc
le personnel pour qu'il puisse entamer le processus kaizen étapes par étapes sans
idées préconçues.
LE KAIZEN, LA PLANIFICATION
Lotfi SOUISSI Page 50
L’amélioration systémique par la méthode Kaizen
Comment réaliser dans un laps de temps très court avec une équipe réduite
des améliorations concrètes qui permettront de toucher votre PASSÉ (en éliminant
le gaspillage), votre PRÉSENT (en optimisant vos activités), et votre FUTUR
(en intégrant cet outil dans vos opérations).
Tous les jours brièvement nos résultats sont présentés aux membres
de l'équipe et aux invités.
Voilà pour la première étape, simple non? Ne cherchez pas de midi à quatorze
heures des explications détaillées à ce qui est écrit faites le simplement faites
le maintenant. Vous verrez pourquoi les explications détaillées ne servent à rien
dans ce genre d'activités où les résultats doivent être atteints rapidement.
LE KAIZEN, LE PRE-KAIZEN
Lotfi SOUISSI Page 52
L’amélioration systémique par la méthode Kaizen
Dans un kaizen d'une durée de dix jours, deux journées doivent être
consacrées à la sensibilisation des membres de l'équipe soit à :
La visite des lieux, schéma en main avec des «Post-it» deux couleurs pour
la collecte des problèmes et des solutions.
A dessiner le flux des produits pour chacune des catégories sur le schéma.
Pour ce faire, il faut avoir un plan à l'échelle (du local et de l'équipement ) et tracer
le flux sur ce plan en indiquant l'entrée et la sortie des produits fabriqués.
Le temps de cycle.
Le ratio VA / NVA.
Les premiers cinq jours sont consacrés à bien connaître la situation dans son
ensemble sans penser à des solutions immédiates. Il est primordial à cette étape
d'amasser des données écrites vérifiables. Il est normal au départ d'obtenir
des opinions mais rapidement il faut commencer la cueillette de données pour
en arriver à établir des faits à partir desquels il sera possible de se donner des cibles
d'amélioration.
LE KAIZEN, L’AMELIORATION
Par la suite garder vous au moins une journée pour faire l'étude de la situation
nouvelle.
Pour cela vous devrez revoir tout ce que vous aviez mesuré lors du pré-kaizen:
Faire l'étude des suggestions du tableau d'affichage (au moins celles à être
traitées immédiatement).
LE KAIZEN, LE POST-KAIZEN
Le post-kaizen est la poursuite immédiate des activités kaizen par une petite
équipe réduite et interne au site étudié. Des gens directement concernés tel que,
le directeur de production, un coordonnateur ou un employé de la ligne, une
personne de la maintenance sans oublier le responsable du suivi de chantier.
Vous devez nommer un responsable « suivi de chantier » ayant participé
au kaizen qui sera libéré à plein temps durant environ trois mois. Ce volontaire,
intéressé aura une bonne connaissance du processus étudié. Il héritera dès le départ
de tous les projets d’amélioration identifiés lors du kaizen. Sa première tâche
sera de faire la revue de chacun des projets pour s’assurer que tous les éléments
suivants ont été clairement définis :
Le sujet du projet.
Le problème identifié.
L’amélioration proposée.
Le résultat visé.
La ressource principale.
Le délai de réalisation (qui doit être de moins de trois mois).
L’équipe post-kaizen doit par la suite faire la présentation des résultats
du kaizen et des projets d’amélioration choisis à tous les employés de l'usine.
L’équipe prend l’engagement de tenir régulièrement le personnel informé
de l’avancement des travaux. Pour ce faire une affiche genre thermomètre, dont
l’échelle indique le nombre de projet à réaliser avec une ligne rouge démontrant
la progression au fur et à mesure qu’un projet est complété. Le but du post-kaizen
est d’optimiser vos activités actuelles en implantant rapidement les améliorations
identifiées durant le chantier. Vous ne pourrez résister à éliminer davantage
le gaspillage et le superflu accumulé grâce à cette nouvelle façon de penser