Mon Soutien (Reduction 22-23 Bis)

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M.

ILLAOUI MP
 
Soutien : Réduction des endomorphismes
 
Exercice 1 :
1) Montrer que la famille F = (fa : x 7−→ exp(ax))a∈C est libre dans le C-espace vectoriel C 0 (R, C) .
2) Montrer que la famille (x 7−→ xλ )λ∈R+ est une famille libre dans l'ev C([0, 1], R).
 
1 −2 −2a
Exercice 2 : Pour tout réel a, on pose Ma =  0 3 2a 
2 2 2a + 3
1) (a) Montrer en justiant vos calculs, que χMa = (X − 1)(X − 3)(X − 2a − 3).
(b) En déduire les valeurs de a pour lesquelles la matrice Ma est inversible.
2) Justier que pour a ̸∈ {−1, 0}, la matrice Ma est diagonalisable, et calculer πMa .
3) Les matrices M0 et M−1 sont-elles diagonalisables ? , et calculer πM0 et πM−1 .
Exercice 3 : Autour des matrices de Kac de taille 3(D'aprés un CCINP )
On considère les matrices    
0 1 0 0 −1 0
A = 2 0 2 et B = 2 0 −2 .
0 1 0 0 1 0
1. Déterminer le polynôme caractéristique χA = det(XI3 − A) de A et le décomposer en facteurs irréductibles dans R[X].
2. En déduire que la matrice A est diagonalisable sur R. Donner la liste des valeurs propres de A et la dimension des
espaces propres correspondants. On ne demande pas de déterminer les espaces propres de A dans cette question.
3. Déterminer le polynôme caractéristique χB de B et le décomposer en facteurs irréductibles dans R[X], puis dans C[X].
Vérier que χA (X) = iχB (iX).
4. La matrice B est-elle diagonalisable sur R ? Est-elle diagonalisable sur C ? Donner la liste des valeurs propres réelles
puis complexes de B et la dimension des espaces propres sur R et C correspondants. On ne demande pas de déterminer
 B dans cette
les espaces propres de
 question.
1 0 0
On considère : D = 0 i 0  ∈ M3 (C).
0 0 −1

5. Exprimer 
D−1 AD à l'aide
 de la matrice B .
1 √0 0
Soit ∆ = 0 2 0  ∈ M3 (R).
0 0 −1

6. Calculer ∆−1 A∆. En déduire à nouveau que la matrice A est diagonalisable sur R.
Exercice 4 : Soient n ∈ N∗ et J la matrice de Mn (R) dont tous les coecients sont égaux à 1.
1) Calculer le rang de J et en déduire, sans aucun calcul de déterminant, le polynôme caractéristique de J
2) Déterminer les valeurs propres et les sous espaces propres de J . J est-elle diagonalisable ?
3) Calculer le polynôme minimal de J .
Exercice 5 :Soient E un K-ev de dimension nie n ⩾ 2 et u un endomorphisme de rang 1
1) calculer son polynôme caractéristique , et son polynôme minimal.
2) Donner une condition nécessaire et susante sur u pour que u soit diagonalisable.
 
1 1 ··· 1 1
 1 0 ··· 0 1 
. . . .. 
 
Exercice 6  .. ..
: Soit M =  (⃝) .. .  ∈ Mn (R) avec n ⩾ 3.
 
 1 0 ··· 0 1 
1 1 ··· 1 1
1) Calculer rg(M ).
2) Montrer qu'il existe des complexes α, β tel que χM = X n−2 (X − α)(X − β).
3) Calculer tr(M ) et tr(M 2 ).
4) En déduire SpC (M ).
5) M est-elle diagonalisable ?

Exercice 7 : Soit u ∈ L(E) diagonalisable. Prouver que E = ker u ⊕ Im u . Réciproque ?

1
Exercice 8 : Soit f un endomorphisme d'un espace vectoriel E de dimension nie n ∈ N∗ , nilpotent d'indice n .
1) Montrer qu'il existe x0 ∈ E tel que f n−1 (x0 ) ̸= 0, et montrer que la famille (x0 , f (x0 ), ..., f n−1 (x0 )) est une base de
E.
2) Montrer que, pour tout k de [[0, n]], le sous-espace ker(f k ) est de dimension k.
3) Soient k ∈ [[0, n]] et F un sous-espace vectoriel de E stable par f de dimension k et soit g = fF l'endomorphisme de
F induit par f .
(a) Montrer que g est nilpotent et calculer χg .
(b) En déduire que F = ker(f k ) et que ker(f k ) est le seul sous-espace stable par f de dimension k.
Exercice 9 : Soit f un endomorphisme d'un espace vectoriel réel de dimension nie n ⩾ 1 .
1) Justier l'existence d'un polynôme P irreductible dans K[X] qui divise χf .
2) Montrer que ker P (f ) ̸= {0E } .
3) En déduire l'existence d'un sous espace vectoriel de E de dimension 1 ou 2 stable par f
Exercice 10 :
1) Soient u et v deux formes linéaires sur un espace vectoriel E tel que ker u ⊂ ker v .
Montrer qu'il existe un scalaire non nul α tel que v = αu.
2) Soit M ∈ M3 (R) et f l'endomorphisme de R3 canoniquement
  associé . Montrer qu'un plan P d'équation ax+by+cz = 0
a
est stable par f si, et seulement si, le vecteur  b  est un vecteur propre de t M.
c
 
2 3 4
En déduire les sous-espaces stables par f ∈ L(R3 ) si M =  1 0 0  . où M est la matrice de f ralativement
−2 −2 −3
à la base canonique de R3 .
Exercice 11 : Quelques propriétés des matrices nilpotentes (D'aprés CCS PSI)

1) Montrer que l'application


2
(Mn (R)) → R
tr AT B

(A, B) 7 →
est un produit scalaire sur Mn (R).
2) En déduire que si A est une matrice de Mn (R) vériant AT A = 0n alors A = 0n .
3) Montrer que, si A ∈ Mn (R) est nilpotente, alors 0 est une valeur propre de A et que c'est la seule valeur propre
complexe de A.
4) Déterminer la trace et le déterminant d'une matrice nilpotente de Mn (R).
5) Montrer que, si M ∈ Mn (R) est nilpotente, alors M 2 est nilpotente.
6) On suppose que M et N sont deux matrices nilpotentes qui commutent. Montrer que M N et M + N sont nilpotentes.
7) On suppose que M , N et M + N sont nilpotentes. En calculant (M + N )2 − M 2 − N 2 , montrer que tr(M N ) = 0.
8) Démontrer qu'une matrice M de M2 (R) est nilpotente si et seulement si det(M ) = tr(M ) = 0.
9) Montrer que la seule matrice réelle nilpotente et symétrique est la matrice nulle.
(On admet que toute matrice symétrique réelle est diagonalisable sur R.)
10) Soit A une matrice antisymétrique réelle et nilpotente. Montrer que AT A = 0n , puis que A = 0n .
11) On suppose n ⩾ 3. Donner un exemple de matrice de Mn (R) de trace nulle et de déterminant nul, mais non nilpotente.
Exercice 12 : (D'aprés un CNC)
Soient E un R espace vectoriel de dimension 3 , et u un endomorphisme de E non nul vériant : u3 + u = 0.
1) Montrer que dim ker u ∈ {1, 2}.
2) Soit F = ker(u2 + idE ).
(a) Vérier que F est stable par u. On note v l'endomorphisme induit par u sur F .
(b) Vérier que v 2 = −idF et préciser le déterminant de v 2 en fonction de la dimension de F et en
déduire que dim(F ) = 2.
(c) Montrer que l'endomorphisme v n'a aucune valeur propre.
 
0 0 0
3) Montrer qu'il existe une base de E dans laquelle la matrice de u est de la forme  0 0 −1 
0 1 0

2
Exercice 13 :(CCP)
Soient E un R espace vectoriel de dimension impaire , et u un endomorphisme de E vériant :
u3 − u2 + u − idE = 0. Déterminer le spectre de u , et montrer que det(u) = 1.

Exercice 14 :Soit une matrice A de Mn (R) vériant A(A2 + A + In ) = 0. Montrer que le rang de A est pair.
Exercice 15 : Soit A ∈ Mn (C) telle que An = In et (In , A, A2 , ..., An−1 ) est libre. Calculer trA et det A.
Exercice 16 : Soient A et B deux matrices de Mn (C)(n > 0).
1) Montrer que χAB = χBA lorsque A est inversible.
2) Montrer que χJr B = χBJr où Jr désigne la matrice de rang r canonique.
3) Montrer que χAB = χBA dans tous les cas.
Exercice 17 :Réductions simultanées
Soient f et g deux endomorphismes d'un Cev de dimension nie n , telle que f ◦ g = g ◦ f
1) Montrer que f, g ont un vecteur propre commun.
2) Montrer que si f admet n valeurs propres distincts deux à deux , alors il existe une base commune de diagonalisation
de f et g , et qu'il existe un polynôme P ∈ C[X] tel que g = P (f ).
3) Montrer que si f, g sont diagonalisables alors il existe une base commune de diagonalisation de f et g .
Exercice 18 : (D'prés une épreuve E3A)
1) soient u et v deux endomorphismes d'un K.e.v E de dimension nie n ∈ N∗ tel que uv = vu.
(a) Justier que les sous espaces propres de l'un sont stables par l'autre.
(b) Montrer que si u et v sont diagonalisables, alors il existe une même base dans laquelle les mtrices de u et de v sont
diagonales.
(c) Donner la version matricielle de ce résultat.
 
A C
2) Soit M une matrice carrée d'ordre 2n à coecients complexes dénie par blocs par M = où A, B, C sont
0 B
trois matrices d'ordre n à coecients complexes. On suppose que la matrice M est diagonalisable et que AC = CB .
(a) Montrer que

pour tout polynôme

P ∈ C[X], il existe une matrice carée CP d'ordre n telle que
P (A) CP
P (M ) = .
0 P (B)

P (A) = 0
(b) Montrer qu'il existe un polynôme P ∈ C[X], scindé à racines simples vériant
P (B) = 0
(c) En déduire que les matrices A et B sont diagonalisables.
 
A 0
3) Soit N une matrice carrée d'ordre 2n à coecients complexes dénie par blocs par N = .
0 B
(a) Montrer que M N = N M .
(b) En déduire qu'il existe une matrice R inversible et deux matrices diagonales D et D′ telles que :
M = R−1 DR et N = R−1 D ′ R. 
0 C
(c) En déduire que la matrice est diagonalisable.
0 0
4) Montrer que la matrice C est nulle.
Exercice 19 :(D'aprés TPE 96)
Soient A et B deux matrices de Mn (R) semblables dans Mn (C) : A = QBQ−1 avec Q ∈ GLn (C).
On écrit Q = Q1 + iQ2 avec Q1 et Q2 dans Mn (R).
1 Montrer que {λ ∈ R/Q1 + λQ2 ∈ GLn (R)} est non vide.
2 En déduire que A et B sont semblables dans Mn (R).
Exercice 20 :

1) Soit A ∈ M2 (C). On suppose que A non diagonalisable



. 
λ 1
Montrer que A est semblable à une matrice du type . où λ ∈ C.
0 λ
2) Soit A ∈ M3 (C). On suppose que A non diagonalisable ayant une valeur propre simple λ et une valeur propre double
µ.  
λ 0 0
Montrer que A est semblable à une matrice du type  0 µ 1  où λ et µ sont des complexes.
0 0 µ

3
Exercice 21 : (D'aprés CNC 2001)
On considère E un K−espace vectoriel de dimension ni, u un endomorphisme de E et λ une valeur propre de u de
multiplicité m.
1) Montrer qu'il existe un polynôme Q ∈ K[X] premier avec (X − λ)m , tel que
E = ker(u − λidE )m ⊕ ker Q(u).
2) Montrer que les sous espaces ker(u − λidE )m et ker Q(u) sont stables par u.
On notera alors v (respectivement w ) l'endomorphisme de ker(u − λidE )m (respectivement ker Q(u) ) induit par u.
3) Montrer que χv = (X − λ)dλ où dλ = dim(ker(u − λidE )m ).
4) Donner une relation entre χu , χv et χw .
5) Montrer que λ n'est pas pas racine de χw et conclure.
6) Montrer que ker(u − λidE )m = ker(u − λidE )m+1
7) On note p la multiplicité de la racine λ du polynôme πu .
Montrer que p est le plus petit entier naturel tel que ker(u − λidE )p = ker(u − λidE )p+1
Exercice 22 : Matrices par blocs (D'aprés un CCINP )
On considère A, B, C, D des matrices de Mn (C) telles que CD = DC . L'objectif des trois questions suivantes est de
démontrer la relation :  
A B
det = det(AD − BC) (1)
C D
  
A B D 0n
1. Calculer .
C D −C In
2. Montrer l'égalité (1) dans le cas où D est inversible.
3. On ne suppose plus D inversible.Montrer que l'égalité (1) est également vraie .
(Ind : ∀ x ∈ C \ Sp(D) la matrice D − xIn est inversible.)

Considérons une matrice M ∈ Mn (C) et formons la matrice :


 
0n In
N= .
M 0n

4. Montrer que Sp(N ) = {µ ∈ C; µ2 ∈ Sp(M )}.


 
x1
5. Soient µ ∈ Sp(N ) et x =  .
 ..  ∈ Mn,1 (C) un vecteur propre de M associé à la valeur propre µ .
2

 xn
x
Montrer que le vecteur ∈ M2n,1 (C) est vecteur propre de N associé à la valeur propre µ.
µx
6. Montrer que si M est diagonalisable et inversible, alors N est également diagonalisable et inversible.
Exercice 23 : Soit M ∈ Mn (R) telle que : ∀p ∈ N∗ , T r(M p ) = 0.
1) Montrer que pour tout polynôme annulateur P de M , P (0) = 0.
En déduire que M n'est pas inversible
t
 
0 R
2) Montrer que M est semblable à une matrice par blocs de la forme où R ∈ Mn−1,1 (R) et N ∈ Mn−1 (R).
0 N
3) En raisonnant par récurrence sur n, montrer que la matrice M est nilpotente.
4) Retrouver le résultat en montrant que SpC (M ) = {0}.
Exercice 24 : (Tout hyperplan de Mn (K) contient une matrice inversible)
Soient n ∈ N tel que n ⩾ 2 et H un hyperplan de Mn (K). L'objet de l'exercice est de montrer par l'absurde que H
rencontre GLn (K).
Supposons que H ne contient aucune matrice inversible.
1) Montrer que Mn (K) = H ⊕ vect(In ).
2) Montrer alors que H contient toutes les matrices nilpotentes.
n−1
3) Soit A = En,1 + Ei,i+1 . Montrer que A ∈ H .
X

i=1
4) Conclure.
Exercice 25 : Soit (A, B) ∈ Mn (C)2 tel que AB = BA et A nilpotente.
Montrer que det(A + B) = det(B). (On examinera, d'abord le cas où B ∈ GLn (C)).

4
Exercice 26 : (D'aprés un CNC )
Soient n et p deux entiers naturels non nuls.
1. (a) Soient (Y1 , ..., Yp ) une famille de vecteurs libre dans Mn,1 (K) et soit (Z1 , ..., Zp ) une autre famille de vecteurs
quelconque dans Mn,1 (K). Montrer que :
p
X
Yi t Zi = 0 ⇐⇒ Z1 = ... = Zp = 0
i=1

(b) Déduire que si (Y1 , ..., Yn ) et (Z1 , ..., Zn ) sont des bases de Mn,1 (K) alors (Yi t Zj )1 ⩽ i,j ⩽ n est une base de Mn (K).

2. Application : Soient A, B deux matrices de Mn (K) diagonalisables. Montrer que l'application


Mn (K) −→ Mn (K)
ϕA,B :
X 7−→ AX + XB
est diagonalisable.
Problème :(D'aprés CCP MP ) Utilisation des MATRICES COMPAGNON

Si P = X n + an−1 X n−1 + . . . + a1 X + a0 est un polynôme unitaire de Kn [X] on lui associe la matrice compagnon
 
0 0 ··· ··· 0 −a0
 1 0 ··· ··· 0 −a1 
..
 
.
 
 0 1 
CP =  .. .. .. ..
.. ..

. . . . . .
 
 
 
 0 0 ··· 1 0 −an−2 
0 0 ··· 0 1 −an−1
(c'est-à-dire la matrice CP = (ci,j ) est dénie par ci,j = 1 pour i − j = 1, ci,n = −ai−1 et ci,j = 0 dans les autres cas).
I. Propriétés générales
Dans cette partie on considère le polynôme P = X n + an−1 X n−1 + . . . + a1 X + a0 de Kn [X] et CP sa matrice compagnon
associée.
1. Montrer que CP est inversible si et seulement si P (0)̸=0.
2. Calculer le polynôme caractéristique de la matrice CP et montrer que les sous espaces propres de CP sont des droites
.
3. Soit Q un polynôme de Kn [X], déterminer une condition nécessaire et susante pour qu'il existe une matrice A de
Mn (K) telle que χA = Q.
4. (i) Justier la proposition : Sp CP = Sp t CP .
(ii) Soit λ élément de Sp t CP , déterminer le sous-espace propre de t CP associé à λ.
iv Montrer que t CP est diagonalisable si et seulement si P est scindé sur K et a toutes ses racines simples.
(v) On suppose que P admet n racines λ1 , λ2 , . . ., λn deux à deux distinctes, montrer que t CP est diagonalisable
et en déduire que le déterminant de Vandermonde V (λ1 , λ2 , ..., λn ) est non nul.
5. Exemples :
(i) Déterminer une matrice A (dont on précisera la taille n) vériant : A2002 = A2001 + A2000 + 1999In
(ii) Soit E un K -espace vectoriel de dimension n et f un endomorphisme de E vériant : f n−1 ̸=0 et f n = 0 ;
montrer que l'on peut trouver une base de E dans laquelle la matrice de f est une matrice compagnon que
l'on déterminera.
(iii) soit α ∈ C On dit que α est algébrique s'il existe un polynôme unitaire P ∈ Q[X] tel que P (α) = 0. Montrer
que si α est algébrique alors αp (p ∈ N) est aussi algébrique.
II. Localisation des racines d'un polynôme

Soit A = (ai,j ) une matrice de Mn (C), on pose pour tout entier 1 ⩽ i ⩽ n :


n
|ai,j | et Di = {z ∈ C, |z| ⩽ ri }
X
ri =
j=1
 
x1
 x2 
Pour X =  ..  ∈ Mn,1 (C), on note ∥X∥ = max |xi |.

 .  1⩽i⩽n

xn
 
x1
 x2 
1. Soit λ ∈ Sp A et X = 
 ..  un vecteur propre associé à λ.

 . 
xn
Montrer que pour tout entier 1 ⩽ i ⩽ n : |λxi | ⩽ ri ∥X∥.

5
n
2. Démontrer que Sp A ⊂ Di .
[

i=1
3. Soit P = X n + an−1 X + . . . + a1 X + a0 un polynôme de C[X], établir que toutes les racines de P sont dans le
n−1

disque fermé de centre 0 et de rayon R = max {|a0 |, 1 + |a1 |, 1 + |a2 |, . . ., 1 + |an−1 |}.
Exercice 27 : (Décomposition de Dunford)(D'aprés une épreuve Mines-Ponts MP)
Soit E un K.e.v de dimension nie égale à n ⩾ 1. Soit f un endomorphisme de E dont le polynôme caractéristique
r
de f est scindé sur K. On note χf = (X − λk )αk et l'on note Fk = ker(f − λk idE )αk , Fk est appelé le sous-espace
Y

k=1
caractéristique de f associé à la valeur propre λk .
1) Montrer que les Fk sont des s.e.v de E stables par f , et soit fk l'endomrphisme de Fk induit par f à Fk .
r
2) Montrer que E = ⊕ Fk .
k=1
3) En considérant une base de E adaptée à cette somme directe , montrer que χfk = (X − λk )αk .(On pourra tout d'abord
établir que (X − λk )αk est annulateur de fk ).
4) Montrer qu'il existe une base B de E dans laquelle la matrice de f est diagonale par blocs de la forme : diag(λ1 Iα1 +
N1 , ..., λr Iαr + Nr ) où Nk ∈ Mαk (K) est nilpotente pour tout k ∈ [[1, r]].
5) Déduire l'existence de deux endomorphismes d et n de E vériant :

 f =d+n
d et n commutent
d diagonalisable et n nilpotente

C'est la décomposition de Dunford de f .


6) Donner la version matricielle de la décomposition de Dunford.
 
3 −1 1
7) Calculer la décomposition de Dunford de A =  2 0 1 
1 −1 2
8) L'unicité de la décomposition de Dunford : Soit (d′ , n′ ) ∈ L(E)2 tel que f = d′ + n′ , d′ ◦ n′ = n′ ◦ d′ et d′ diagonalisable
et n nilpotent.

(a) Montrer que les s.e.v. Fk sont stables par d′ .


(b) Montrer que d − d′ est diagonalisable. Conclure que d = d′ et n = n′ .
Exercice 28 : (Une caractérisation des matrices diagonalisables de Mn (C)) (D'aprés un Mines-Ponts )
Dans cette partie, E désigne un C-e.v de dimension n et u désigne un endomorphisme de E .
On suppose dans les questions 1), 2) et 3) que u est diagonalisable. On note B = (v1 , v2 , . . . , vn ) une base de E formée de
vecteurs propres de u.
Soit F un sous-espace vectoriel de E , diérent de {0E } et de E .
1. Démontrer qu'il existe k ∈ [[1; n]] tel que vk ∈/ F et qu'alors F et la droite vectorielle engendrée par vk sont en somme
directe. On note alors
A = H sous-espace vectoriel de E tel que u(H) ⊂ H et F ∩ H = 0E et
 

L = p ∈ N∗ , ∃H ∈ A : p = dim(H) .


2. Démontrer que L admet un plus grand élément que l'on nommera r.


3. Démontrer que F admet un supplémentaire G dans E stable par u.
4. On suppose que tout sous-espace vectoriel de E possède un supplémentaire dans E stable par u.
Démontrer que u est diagonalisable.
Indication : on pourra raisonner par l'absurde et introduire un sous-espace vectoriel, dont on justiera l'existence, de
dimension n − 1 et contenant la somme des sous-espaces propres de u.
5. En déduire une caractérisation des matrices diagonalisables de Mn (C).
Problème : Réduction de Jordan d'une matrice nilpotente)
 
0 1
.. ..
. .
 
On pose pour tout n ∈ N : ∗
 
Jn = 
..

.
 
 1 
0
Dans tout le problème K = R ou K = C. On souhaite établir le résultat suivant.

Théorème (Réduction de Jordan d'une matrice nilpotente) :

6
 
Jn1
..
N ∈ Mn (K) une matrice nilpotente. Alors N
 
Soit est semblable à la matrice diagonale par blocs :  . 
J nr
pour certainsn1 , . . . , nr ∈ N∗ avec : n = n1 + . . . + nr .
Cette mise en forme de N est appelée sa réduction de Jordan.

I- PRÉLIMINAIRES

1) Soit N ∈ Mn (K) une matrice nilpotente d'indice p.


a) Justier l'existence d'un vecteur U ∈ Kn pour lequel : N p−1 U ̸= 0.
b) Déterminer la dimension de Vect U, N U, . . . , N p−1 U et en déduire l'inégalité : p ⩽ n.


2) Soit G un sous-espace vectoriel de dimension r de Kn . On pose : G⊥ = X ∈ Kn / ∀Y ∈ G, t XY = 0 .




a) Que vaut la dimension de G⊥ dans le cas où : r = 0 ?


On suppose désormais : r ̸= 0.
b) Pourquoi peut-on se donner une matrice A ∈ GLn (K) dont les r premières colonnes forment une base de G ? On
pose alors : B = t A−1 . On note en outre A1 , . . . , An les colonnes de A et B1 , . . . , Bn celles de B .
c) Que vaut : t Bi Aj pour tous i, j ∈ [[1, n]] ?
d) Montrer que (Br+1 , . . . , Bn ) est une base de G⊥ . Que vaut donc la dimension de G⊥ ?

II- DÉMONSTRATION DU THÉORÈME DE RÉDUCTION DE JORDAN D'UNE MATRICE NILPO-


TENTE

3) Initialisation : Montrer que le théorème de réduction de Jordan est vrai pour n = 1.


Hérédité : Soit n ∈ N . On suppose le théorème de réduction de Jordan vrai de toute matrice de taille strictement

inférieure à n. Soit alors N ∈ Mn ( K) une matrice nilpotente d'indice p.


Reprenant les notations de la question 1), on pose : F = Vect U, N U, . . . , N p−1 U .


4) Justier l'existence d'un vecteur V ∈ Kn pour lequel : t Ut N p−1 V ̸= 0.


On pose : G = Vect V, t N V, . . . , t N p−1 V et G⊥ = X ∈ Kn / ∀Y ∈ G, t XY = 0 .

5) Montrer que N est semblable à Jn dans le cas où : p = n.


On peut supposer désormais grâce à 1)b) que : p ∈ [[1, n − 1]].
6) a) Montrer que F et G⊥ sont en somme directe.
b) En déduire que F et G⊥ sont supplémentaires dans Kn .
7) a) Montrer que F et G⊥ sont stables par l'endomorphisme canoniquement associé à N .
 
N1
b) En déduire que N est semblable à une matrice diagonale par blocs de la forme : pour certaines
N2
matrices N1 ∈ Mp (K) et N2 ∈ Mn−p (K) nilpotentes.
c) Conclure.

III- UNE APPLICATION


On va déduire du théorème de réduction de Jordan la caractérisation suivante de la nilpotence.
Théorème (Une caractérisation de la nilpotence) :

Soit M ∈ Mn (K). Les assertions suivantes sont équivalentes :

(i) M est nilpotente.


(ii) M et 2M sont semblables.

8) Soit M ∈ Mn (K). On suppose que M et 2M sont semblables.


a) Justier l'existence d'un entier p ∈ N∗ et de scalaires a0 , . . . , ap ∈ K non tous nuls pour lesquels d'une part la
p−1
famille In , M, . . . , M p−1 est libre, et d'autre part : ak M k .
X
Mp =


k=0
p−1
b) Montrer l'égalité : 2k ak M k ?
X
2p M p =
k=0
c) En déduire que : a0 = . . . = ap−1 = 0, puis que M est nilpotente.
d) Montrer que M est nilpotente, en justiant que sa seule valeur propre complexe est 0.
9) a) Montrer que Jn et 2Jn sont semblables pour tout n ∈ N∗ .
b) Montrer que pour toute matrice M ∈ Mn (K) nilpotente, M et 2M sont semblables.

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IV- RÉDUCTION DE JORDAN D'UNE MATRICE de Mn (C)
Soit E un C.e.v de dimension nie égale à n ⩾ 1. Soit f un endomorphisme de E dont le polynôme caractéristique de f
r
est χf = (X − λk )αk et l'on note Fk = ker(f − λk idE )αk , Fk est appelé le sous-espace caractéristique de f associé à
Y

k=1
la valeur propre λk .
1) Montrer que les Fk sont des s.e.v de E stables par f , et soit fk l'endomrphisme de Fk induit par f à Fk .
r
2) Montrer que E = ⊕ Fk .
k=1
3) En considérant une base de E adaptée à cette somme directe , montrer que χfk = (X − λk )αk .(On pourra tout d'abord
établir que (X − λk )αk est annulateur de fk ).
4) Montrer qu'il existe une base B de E dans laquelle la matrice de f est diagonale par blocs de la forme :
diag(λ1 In1 + Jn1 , ..., λr Inr + Jnr ) où nk = dim(Fk ) pour tout k ∈ [[1, r]].
5) Soit M ∈ Mn (C) tel que Sp(M ) = {λ1 , ...., λr } .
Déduire que M est semblable à la matrice diagonale par blocs : diag(λ1 In1 + Jn1 , ..., λr Inr + Jnr )
pour certains n1 , . . . , nr ∈ N∗ à préciser.
6) Application : Soit M ∈ Mn (C). Montrer que M et t M sont semblables dans Mn (C).
Que dire dans Mn (R) ?

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