Reeducation Muscles Tendons Bis
Reeducation Muscles Tendons Bis
Reeducation Muscles Tendons Bis
LA REEDUCATION DES
PATHOLOGIES MUSCULAIRES
ET TENDINEUSES
Différents paramètres semblent nécessaires pour que la régénération s’effectue, il faut ainsi:
Les muscles les plus fréquemment touchés sont des muscles puissants, souvent bi
articulaires (ischio-jambiers longue portion du biceps, droit antérieur, triceps sural
gastrocnémien interne, moyen adducteur).
C’est pour cela qu’à la fin d’une séance de musculation, la force développée est plus
importante. L’inhibition des muscles antagonistes est améliorée, ainsi que la coordination du
mouvement.
Le processus de recrutement est dit “en rampe” lorsque l’on demande au sujet de
contracter son muscle progressivement. Lors de contraction à faible intensité ce sont les
fibres I qui sont recrutées en premier, puis avec l’augmentation de l’intensité les fibres IIa
(vers 30 ou 40 % de la force maximale) et les fibres IIb (vers 60 % de la force maximale).
Remarquons qu’au moment où les fibres IIb sont recrutées, près de 80 % des fibres I
sont actives (le principe de taille détermine l’ordre du recrutement musculaire).
Ce mode de recrutement est parfois mis en défaut lors de certaines situations (par
exemple, lors de geste balistique les fibres IIb sont recrutées de manière prioritaire). Les
facteurs nerveux sont le premier temps de tout renforcement musculaire.
Si la personne n’a pas d’amyotrophie cela sera suffisant. L’idéal dans ce cas de figure
est d’effectuer des contractions répétées sur des positions que le thérapeute cherche à
améliorer.
En travaillant sur des intensités faibles, le recrutement ne vise que les fibres I
(endurance et peu de force). Si l’ensemble du muscle est à recruter, l’intensité de la
contraction doit être de plus de 80 % de la force maximale du muscle (pour viser les fibres
IIb).
De même, le temps de contraction doit être assez long, car même si le muscle
maintient une contraction à une intensité définie, les unités motrices effectuent des
“rotations” pour maintenir ce niveau. Un temps de maintien long permet de solliciter plus
d’unités motrices.
Cinq paramètres sont donc à déterminer pour que la stimulation entraîne des
modifications marquées :
– le nombre de fibres recrutées ;
– l’angle sollicité ;
– la longueur des fibres ;
– la vitesse de raccourcissement ;
– la charge appliquée.
En conclusion :
D’un point de vue neurophysiologique, les muscles sont l’expression de l’activité de
nos neurones. Ainsi, la typologie des fibres ou l’état de tension dépendent de la fréquence de
stimulation, ou de l’état de tension du fuseau neuromusculaire. C’est un paramètre difficile à
influencer. Les kinésithérapeutes ont un rôle d’éducation du geste en sollicitant le contrôle
moteur (la proprioception).
D’un point de vue biomécanique, les muscles réagissent différemment si nous allons
de la course moyenne à la course interne, ou si nous allons de la course moyenne à la course
externe. Dans le premier cas, seule la structure contractile du muscle est sollicitée, dans le
second cas, la structure contractile et la structure conjonctive sont sollicitées.
Si le kinésithérapeute se trouve face à une lésion du tissu musculaire, il sollicitera le
muscle de la course moyenne à la course interne sans risque et cela dès le début de la
cicatrisation.
Si le kinésithérapeute recherche un renforcement de la structure conjonctive et de la
structure contractile, seul le mode excentrique permet une sollicitation totale de la structure
Le manque de souplesse :
Car le muscle qui s’est adapté de façon à produire une plus grande
force de tension ou à subir une amplitude de déformation élastique plus
grande, est en mesure d’absorber une énergie plus grande, avant l’apparition
d’un dommage musculaire.
L’âge :
Illustré par un ratio inférieur à 50% 60% et déséquilibre sup 15% par
rapport au côté opposé cf : tests isocinétiques
Extrinsèques :
Conditions d’entrainement :
Reprise précoce
Mauvais échauffement et inadapté
Fatigue de fin de séance
Surentrainement
Périodes de compétition, « pic de forme »
Hygiène diététique :
Déshydratation, carence potassium calcium magnésium, sucres +++,
manque de bonnes graisses= acidité tissulaire donc fragilité membranaire
Manque sommeil
Traitements divers (anabolisants, corticostéroïdes… = agression
oxydative cellulaire)
Soit une atteinte périostée pure (avulsive cortical irregularity), soit une
atteinte mixte périostée et osseuse (géodes osseuses dystrophiques polymi-
crotraumatiques).
La transition est parfois bien délimitée et l’interpénétration des fibres est alors
localisée à une « zone critique » où les déséquilibres aigus ou chroniques,
microtraumatiques peuvent créer des lésions ponctuelles.
La zone de transition peut etre plus étendue avec par exemple, une
pénétration de lamelles tendineuses tres loin au sein de la masse charnue du muscle.
On rencontre ainsi parfois une pathologie de désinsertion par glissement créant un
véritable « stripping musculaire » comme dans les désinsertions des muscles jumeaux
du triceps sural.
Classification histologique :
Classification clinique :
La contraction primitive :
L’élongation musculaire :
La déchirure musculaire :
Rupture ou désinsertion :
Accident tres brutal et tous les signes de gravité initiaux sont réunis.
Classification en imagerie :
Elle apporte toutes les précisions sur l’état des aponévroses, des fascia intra- et péri-
articulaires, les espaces de glissement. Elle permet d’individualiser tres précisément les
différents chefs musculaires concernés et de quantifier la notion de collection liquidienne
induite par le contexte.
Hématome enkysté ;
Cicatrice fibreuse ;
Calcifications intra-musculaires ;
Ossification intra-musculaire au contact d’un segment osseux ;
Dégénérescence fibreuse (atrophie ou infiltration graisseuse dégénérative) ;
Cicatrices de désinsertion ;
Ruptures ;
Le phénomène de cicatrisation
Durant les premières heures= hématome et nécrose de l’extrêmité des fibres lésées,
libérant les facteur chimiotactiques aidant à la différenciation des macrophages (nettoyeurs
des débris musculaires et aides à production des cytokines et facteurs de croissance pour la
future prolifération des cellules satellites).
Tout ceci étant rendu possible par la prolifération des capillaires, revascularisation qui
permet l’apport en oxygène nécessaire à la prolifération cellulaire.
De même que la réinnervation dans cette phase est aussi nécessaire à la maturation
et à l’orientation métabolique des fibres.
DONC NE PAS INTERFERER DURANT CETTE PHASE, PAS D’AINS ET DE FACTEURS FAVORISANT
UN NOUVEAU SAIGNEMENT AGRAVANT L’HEMATOME.
Notre action est donc prépondérante dans cette phase, grâce à la mobilisation
précoce qui contribue à la prolifération capillaire et qui mécanise en réorientant la
cicatrisation des fibres, afin aussi de limiter la survenue de limitations fonctionnelles et ou de
douleurs résiduelles.
La rééducation
Phase de cicatrisation :
Phase de réathlétisation :
Il convient de préciser que dans toutes ces phases lors de la suggestion d’étirements à
type balistique surtout d’être extrêmement prudent. Ils ont tendance à avoir un effet
délétère. Intérêt unique de maintient de la gestuelle sportive.
Ces crampes résulteraient d’une intrication, à des degrés variables, de plusieurs facteurs :
– facteurs généraux : ils sont représentés par des problemes physiques (fatigue
générale), psychiques (exces de stress), ou mixtes (troubles du sommeil, surmenage).
Au cours de la pratique sportive, ces crampes peuvent survenir dans deux circonstances
particulieres :
Il existe donc une incompatibilité entre l’ischémie provoquée par une contraction
isométrique de longue durée et la physiologie musculaire. Ce phénomene,
plus sensible chez un sportif débutant que chez un sportif entrainé, peut etre à l’origine
d’une crampe survenant à l’effort.
SLa méconnaissance du geste sportif qui lui impose des contractions musculaires de
plus forte intensité et de plus longue durée (dépense énergétique importante, phases
d’ischémie prolongées) que le sportif expert.
(un tennisman novice assure un serrage intense et permanent du grip au cours
d’un échange, alors que l’expert relache la prise entre chaque coup)
Par la suite :
Le traitement :
Que se passe t-il lors de sollicitations répétées et lors d’effort soutenus particulièrement sur
les phases excentriques ?
Celle-ci est restituée, d’une part sous forme mécanique pour permettre le
mouvement articulaire et d’autre part sous forme thermique à l’origine de l’atteinte des
fibroblastes.
(Une étude réalisée sur les tendons de chevaux apres une course hippique montrait une
température au sein du tendon atteignant 45° C).
Ces atteintes fragilisent le tendon qui est exposé, si les sollicitations sportives se
poursuivent, à un risque accru de rupture.
Exemples de classifications :
Classification de LEADBETTER
Au niveau anatomo-pathologique :
Stade 1
Stade 2
Douleur pendant et apres l’activité sans réduction notable de celle-ci. Cette derniere
évolue depuis 2 à 6 semaines, elle apparait localisée à l’examen mais peu ou pas de signes
inflammatoires.
Stade 3
Stade 4
Douleur permanente genant les activités quotidiennes courantes. Elle empeche toute
activité sportive.
Selon la localisation :
Tendinoses :
Enthésopathies :
Mises en place par exagération en fréquence et en intensité des contraintes
transmises à l’os par le tendon, d’une rigidification progressive par vieillissement du
tendon et d’une diminution de la résistance osseuse à la traction en regard de la
plaque d’insertion tendineuse.
Myotendinopathies :
Ruptures :
Rupture complete avec discontinuité tendineuse : écartement des moignons ;
Fissuration :
Rupture longitudinale scindant le tendon en deux ou plusieurs brins et parfois
incompletement ;
Désinsertion :
Arrachement de la pastille osseuse d’insertion le tendon n’est pas
directement intéressé ;
Cicatrice fibreuse
Nodule
Collection liquidienne
Kyste
Oedeme
Inflammation
Les luxations :
Partielles ou totales, permanentes ou aléatoires avec perte des rapports
habituels entre un ou plusieurs tendons et les structures avoisinantes.
Il existe des dDouleurs tendineuses sans modification morphologique, comme des tendons
grêles sous dimensionnés par rapport au volume musculaire adjacent.
Facteurs de risque:
Intrinsèques :
Non respect du repos suffisant après un primo accident, la reprise ayant été effectuée
simplement au vue de l’absence de douleurs, sans respect de la restitution des propriétés
mécaniques du site de lésion initiale.
Surpoids
Facteurs extrinsèques :
Angiogénèse J2 S6 :
A partir de S3 :
Après S6 le remodelage :
La principale mesure thérapeutique et sans doute la plus difficile à obtenir chez les
sportifs est le repos, mais certainement pas au sens strict.
La reprise d’activités sportives n’étant autorisée que lorsque les tests de palpation,
d’étirement et de contraction contrariée sont indolores.
Etirements doux
Par effet trophique ils réactivent une réaction inflammatoire, afin de stimuler
un nouveau processus cicatriciel. Contre indiqué en cas de bursites, ténosynovites,
pour lesquelles on préfèrera un massage décontracturant du muscle concerné.
Le travail excentrique
Il contribue à :
La disparition de la néoneurovascularisation responsable de
phénomènes algiques.
En conclusion :
Ce recours est exceptionnel. Ses indications sont l’échec du traitement médical bien
conduit et respecté pendant une durée de 6 mois. Toutefois, pour les tendinopathies stade 4
LEADBETTER ou pour les accidents aigus sur tendons fragilisés par des lésions
macroscopiques (kystes, calcifications, infiltration œdémateuse), ce délai peut etre raccourci.
Les techniques chirurgicales consistent alors à réaliser une ou plusieurs ténotomies,
afin d’augmenter l’épaisseur du tendon et donc sa résistance mécanique, et d’exciser
l’ensemble des tissus pathologiques.
Lorsque ce type de traitement est appliqué, il convient de bien prévenir le patient que
les suites sont souvent longues, nécessitant un repos sportif complet du segment de membre
concerné pendant au moins 6 semaines associé à un protocole de rééducation. La reprise
des sports nécessitant sauts, impulsions ou accélérations se situe entre 3 et 6 mois.
Quel que soit le traitement préalable, le retour aux activités sportives est réalisé de
facon progressive en veillant à corriger les facteurs de risque (geste sportif, matériel, regles
hygiéno-diététiques), en réalisant un rééquilibrage musculaire et en vérifiant la bonne
réalisation des étirements.