6 Les Peptides
6 Les Peptides
6 Les Peptides
I. Liaison peptidique
A. Structure
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3. Troisième étape
Troisième étape on libère l’ARNt du site P, et on va avoir une translocation entre le site A et le site P
(l’endroit où se fixe l’ARNt est le codon).
Notre aminoacyl-ARNt synthétase va coupler le bon AA au bon ARNt c’est ce qui fait la spécificité de la
liaison. On a au moins 21ARNt, chaque ARNt est reconnu par l’enzyme et chaque AA est reconnu par
l’enzyme.
B. Particularités de la liaison peptidique
Le dessin de la liaison simple n’est pas facile à faire car on a une délocalisation des électrons qui se fait
principalement sur les 3 atomes autour du peptidique qui sont l’azote, le carbone et l’oxygène ce qui
entraîne une polarisation de la liaison.
Cette liaison est réversible par une hydrolyse, c’est-à-dire possible à rompre en présence d’eau.
1. La délocalisation des électrons
Cette délocalisation va aplanir l’ensemble des atomes qui seront
autour de cette liaison peptidique.
Si on dit que la liaison peptidique est ce qui s’établit entre le C et le
N, on peut avoir une paire d’électron libre sur l’azote, qui peut avoir 3
ou 4 covalences, on a donc une négativité sur l’azote.
On va avoir une charge partielle négative sur l’oxygène et une
charge partielle positive sur l’azote. Le mouvement des paires
d’électrons est la mésomérie, ainsi on va avoir une polarisation
importante de la liaison, par un delta - et un delta +.
Moyenne des polarités oscillantes qui rigidifie la liaison C-N
Les atomes sont tous dans le même plan du fait de cette délocalisation des électrons. En effet les
électrons vont se promener entre les deux liaisons, soit entre la C-O soit entre la C-N modifier les charges
et mettre en valeur un doublet électronique qui va former une charge neutre.
Mésomérie (mouvement de paires d’électrons et d’atomes sans qu’il n’y ait de changements)
2. Conséquences
En réalité, on aura une distance C-N qui sera plus petite qu’une liaison simple, mais plus grande qu’une
vraie liaison double => intermédiaire. Polarisation (O N)
Ce caractère de double liaison va entraîner une fixation autour de la liaison peptidique, c’est un angle,
l’angle oméga. On a deux isomères CIS et TRANS car on est sur un plan
On définit l'angle ω comme étant l'angle de rotation le carbone de la fonction α-acide de l'acide aminé
n et l'azote de la fonction α-amine de l'acide aminé n+1. Dans la mesure où les quatre atomes doivent
rester coplanaires ω ne peut prendre que deux valeurs 0° ou 180° :
ω = 0°
La liaison est en position cis : les chaînes latérales des deux acides aminés reliés par cette
liaison sont du même côté de la liaison.
ω = 180°
La liaison est en position trans : les chaînes latérales des deux acides aminés sont de part et
d'autre de la liaison.
Si la chaîne latérale est peu encombrante, les deux positions pourront être adoptées sans qu'aucune ne
soit préférentielle. En revanche, si les acides aminés ont des chaînes latérales encombrantes,
l'encombrement stérique favorisera plutôt un angle ω de 180° en configuration trans. En effet, c'est
dans cette position que les deux chaînes latérales seront les plus éloignées l'une de l'autre. Cette position
trans est d'ailleurs la plus fréquente au sein des protéines.
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3. Hydrolyse
On va pouvoir avoir une hydrolyse de la liaison peptique, l’activation peut se faire de façon :
- Chimique : avec de l’acide fort et des températures élevées et il faut
attendre 24h, la liaison peptique est très résistante (HCL 6N, 110°C, 24h), ou
bromure de cyanogène (coupe du côté COO des méthionines des chaines
peptidique)
- Enzymatique : peptidases ou protéases selon la taille de polymères qu’ils
vont hydrolyser. Agissent à température physio, avec des pH normaux ou
acides.
C. Géométrie de la liaison peptidique
ll existe deux autres angles φ et ψ qui correspondent aux angles de rotation des deux plans de l'amide
autour du carbone α.
- Angle φ : entre N et C alpha, rotation du plan de l’amide du côté N-term
- Angle ψ : entre C alpha et C acide, rotation du plan de l’amide du côté C-term
Certaines valeurs d'angles sont sous ou sur-représentées
dans les peptides. Ces angles sont inventoriés dans le
diagramme de Ramachandran, qui détermine les angles
les plus probables au sein des protéines. En effet,
certains angles comme φ = 90° et ψ = -90° sont très
défavorisés du fait d’encombrements stériques
importants. Il permet également de prévoir la structure
secondaire des protéines (=conformation 3D). Les
structures tridimensionnelles sont étudiées après une
cristallisation.
Plan de l’amide
La liaison peptidique a une structure particulière puisque ses 6 atomes sont contenus dans un seul et
unique plan qu’on nomme le plan de l’amide :
- Les deux carbones α qui encadrent la liaison (ceux des 2
acides aminés reliés).
- Le carbone de la fonction α-acide de l’acide aminé n,
impliqué dans la liaison amide.
- L’azote de la fonction α-amide de l’acide aminé n+1,
impliqué dans la liaison amide
Les autres atomes ne sont pas dans le même plan.
II. Les peptides
A. Structure
Ce sont des polymères linéaires d’acide aminés qui sont reliés par des liaisons peptidiques. Selon la
taille de l’enchainement on parlera de :
- Peptides : de 2 à 10-20 AA
- Polypeptides : 10- 20 à 100 AA
- Protéine : plus de 100 AA
On retrouve dans une protéine 300 à 400 AA liés par des liaisons peptidiques, on parlera alors de résidus
et non plus d’acides aminés.
Orientation
On a deux pôles : le N terminal et le C terminal, la séquence est toujours décrite de Nterm 5’ en Cterm 3’.
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Structure primaire :
Il s’agit de l’enchaînement des acides aminés avec leur orientation Nterm- PEPTIDE – Cterm qui est
différent de Nterm – EDITPEP – Cterm, par conséquent le sens de lecture des protéines est très
important.
Hydrolyse complète puis chromatographie des acides aminés :
- Composition relatives en AA, mais certains acides aminés sont dégradés (Trp, Cys par ex)
- Ne donne pas la séquence car on n’a pas l’ordre juste la composition
Cependant ces techniques permettent de vérifier que l’on a bien la bonne protéine.
a. Méthode chimique
Méthode de sanger (1953) elle consiste à marquer à chaque fois l’AA en N terminal puis à le cliver
et ainsi de suite.
Dans cette méthode on utilise du DNF (dinitrofluorobenzène) qui réalise
une attaque nucléophile en N-term du peptide. ll vient se greffer sur le
premier acide aminé en N-term (extrémité aminoterminale) et libère un
acide fluorique (HF). On réalise ensuite une hydrolyse acide partielle puis
une chromatographie et on sait que l'acide aminé qui se situait en N-term
est celui qui porte le groupement (No2)2(Phe).
b. Méthode enzymatiques
Il en existe deux types :
Exopeptidases : hydrolyse/attaquent la chaîne par leurs extrémités. Elles ne sont pas spécifiques
et clivent tous les peptides situés à l’extrémité :
o C-term : les carboxypeptidases (NH3+)
o N-term : les aminopeptidases (COO-)
Endopeptidases : elles clivent le peptide en son sein et elles clivent TOUJOURS du côté C-term
des acides aminés qu’elles ciblent. Elles sont spécifiques d’un ou plusieurs acides aminés.
o La trypsine : elle coupe après les résidus basiques (Lysine et Arginine)
o La chymotrypsine : elle coupe après les résidus aromatiques (Tryptophane, Tyrosine et
phénylalanine)
o Protéase staphylococcique : elle cible les résidus acides (glutamate et aspartate)
2- Identification de l’AA en Nterm : Sanger ou aminopeptidase On retrouve l’acide aminé Ala qui
est celui en Nterm
4- Coupure à la trypsine :
On obtient 3 peptides : (Ala, lys, met) (Ala, Arg), (Glu, Gly, Phe)
Le tripeptide avec Gly est en Cterm d’où on a soit :
- Ala- Arg- Ala- Met- Lys – (Glu, Phe) - Gly
- Ala- Arg- (Ala, Met) - Lys - (Glu, Phe) - Gly
5- Coupure à la chymotrypsine :
On obtient : (Ala2– arg- Met-Lys-Phe) et (Glu-Gly)
On a soit :
- Ala- Arg- (Ala, Met) – Lys - Phe, Glu, Gly
- Ala- Met- Lys- Ala- Arg - Phe, Glu, Gly
Cette coupure nous permet d’identifier la séquence finale : Phe, Glu, Gly
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6- Coupure au bromure de cyanogène
On obtient :
- Ala- Met
- Ala-Arg-Glu-Gly-Lys, Phe
D’où on en déduit la séquence : Ala- Met- Lys- (Ala- Arg )- Phe, Glu, Gly
Nterm-Ala-Met-Lys-Ala-Arg-Phe-Glu-Gly- Cterm
c. Spectrométrie de masse
La méthode la plus utilisée et la plus récente est la spectrométrie de masse, on a une mesure des
rapports de la masse par rapport à la charge m/z. On général on va faire en sorte que les molécules ne
soit chargée que d’une seule charge.
Ce système est extrêmement puissant et permet d’utiliser des mélanges. C’est la technique qui est
actuellement utilisée notamment après une électrophorèse ou on aura purifier les peptides, il suffit de
les extraire puis de les séquencer.
d. Méthode indirecte
C’est possiblement la plus utilisées actuellement. Il s’agit de passer par la séquence ADN du gène, de
l’écrire grâce au séquençage (très facile à faire), et ainsi traduire informatiquement la séquence pour
écrire successivement tous les acides aminés. C’est la méthode la plus rapide et la moins coûteuse.
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SDS (Sodium Dodécyl Sulfate), c’est un détergent ionique. Cette méthode permet de séparer les peptides
en fonction de leur taille et non en fonction de leur charge. Il apport des charges négatives en nombre
proportionnel à la taille de la protéine
On utilise un appareil à deux électrodes : une pour le solvant et un collecteur. Les deux sont séparés par
un gel de polyacrylamide ou d’agarose que doivent traverser les peptides pour arriver dans la cuve
collectrice.
Ce gel est dit réticulé, c'est-à-dire qu'il présente des mailles d'une certaine taille, à la manière d'un filet. On
applique une différence de potentiel dans le gel de telle sorte que le haut du gel soit chargé négativement
et le bas positivement.
Pour colorer les peptides on peut utiliser des colorants qui seront afin pour les peptides :
o Méthode spécifique
- Des anticorps marqués, réaction Ag/Ac, que l’on va coupler à des enzymes ou une molécule
fluorescente, c’est le principe du western blot.
b. Isoélectrophorèse ou isoélectrofocalisation
On ne dénature pas les protéines, ainsi à un certain pH elles auront une
charge particulière qu’on appelle le pHi. On a une migration du (pH 9)
vers le + (pH 3) dans le gradient de pH.
A un certain moment la protéine va s’arrêter de migrer à son pHi qui est
différents pour toutes les protéines, c’est le pH pour lequel la protéine
n’aura plus de charge.
Cette méthode est complémentaire à la précédente, puisque que dans cette méthode on peut récupérer la
protéine native (qui n’as pas été dénaturée).
Point isoélectrique des peptides
Méthode générale :
- Écrire tous les pKa des acides aminés constitutifs
- Enlever ceux des fonctions impliquer dans les liaisons
peptidiques
- Calculer les charges totales de pH de 1 à 14
- Faire la moyenne des pKa qui entourent la charge 0
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C. La chromatographie
C’est la séparation d’un mélange de molécule selon leurs propriétés physicochimique. On aura deux
phases :
- Une phase mobile avec les molécules à séparer
- Une phase fixe qui va interagir avec la phase mobile
On a trois étapes :
- Dépôt de l’échantillon à analyser
- Lavage des molécules non fixées
- Élution des molécules fixées
Différentes techniques peuvent être utilisées :
- Échanges d’ion (pl)
- Taille des molécule exclusion
- Affinité à un ligand fixe (interactions faibles)
1. Chromatographie par échanges d’ions
On sépare les peptides en fonction de leur pI. La phase stationnaire est constituée de bille chargée soit
négativement (anionique) soit chargée positivement (cationique).
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force ionique du milieu ou utiliser des antigènes plus affins pour les anticorps que ne le sont les peptides
(mécanisme de compétition).
Cette méthode peut aussi se faire avec des métaux qui sont affins pour les peptides.
Elle est spécifique d’une interaction entre deux molécules selon leur structure. Elle permet la
purification du peptide bien qu’elle demande une connaissance préalable du ligand spécifique du
peptide.
Hormones hypothalamiques comme par exemple la LH-RH (Luteinizing Hormone Releasing Hormone).
Cette hormone stimule la sécrétion de LH (hormone lutéinisante) par l’hypophyse.
C’est une hormone de libération des gonadotrophines, c’est un décapeptide (10 AA) :
pyroGlu-His-Trp-Ser-Tyr-Leu-Arg-Pro-GlyCONH2 → pas à connaître
Elle va stimuler la production des hormones sexuelles (œstrogènes et testostérones) qui est elle-même
commandé par ce décapeptide. Elle est fabriquée dans l’hypothalamus à la base du cerveau, passe dans
le sang pour agir principalement sur l’ovaire.
Ces deux mécanismes permettent la protection des extrémité des exopeptidases. On a des
peptides actifs qui auront différents mécanismes de de protections aux deux extrémités.
On a une très grande quantité d’hormones qui sont sécrétés par les cellules, neurones…