CM3 - Cognitivisme + Constructivisme

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LE COGNITIVISME

Courant apparu fin des années 40 mais qui prend sa source dans le courant du Gestaltisme. Les
cognitivisme s’inspirent des gestaltistes et se différencient des béhavioristes en cherchant a
exploiter la boite noire. Aujourd’hui ils ont accès

Auteurs précurseurs :
« The magical number seven » - Miller (1956)
→ Le chiffre 7 représente le nombre de choses que nous sommes capables de retenir dans la mémoire à court
terme. Il va étudier sur la capacité de notre mémoire de travail à retenir un nombre d’informations. Il
fait parti du courant cognitiviste car il va se mettre à étudier la boîte noire et à étudier les
mécanismes de notre cognition et notamment pour apprendre de nouvelles choses.

« Toward a theory of instruction » - Bruner (1966)


Il va faire des réflexions de comment on enseigne à partir des connaissances sur la façon
d’apprendre.
→ Ce courant théorique qui naît dans les années 50 et s’amplifie dans les années 70.

Théorie cognitiviste :
Contrairement au béhaviorisme, les cognitivistes revendiquent l’étude, l’accès aux processus
cognitifs internes (exemple : travaux de Bruner). On peut étudier les processus cognitifs sans pour
autant les observer directement.

Les cognitivistes analysent les stratégies mentales des individus (mesure indirecte dans un premier
temps). Ce sont les comportements qu’on observe à l’extérieur qui permettent aux chercheurs de
faire des hypothèses fortes et légitimes sur la façon dont le cerveau fonctionne. Aujourd’hui, nous
sommes capable de mesurer directement les processus cognitifs grâce à l’imagerie cérébrale
fonctionnelle. Ces mesures sont donc de plus en plus directes, la boîte noire s’est éclairée d’abord
par des mesures indirectes puis par des technologies qui permettent de comprendre comment
certaines aires corticales interagissent avec d’autres pour apprendre de nouvelles choses, de
nouvelles motricités.

Ce courant va naître au même moment ou l’ordinateur est crée. L’ordinateur est une machine qui
fonctionne par programme, par lois binaires qui traitent de l’information. Le cognitiviste est donc
fortement influencé par l’avènement, de l’information (théorie du traitement de l’information)

Théorie du traitement de l’information :


Stimulus engendre une réaction pour traiter une information par le cerveau.

Les chercheurs vont s’intéresser à comment on filtre l’information. Surtout comment l’information
est codée?

Modèles centrés sur le traitement de l’information :


De façon générale, il y a :
- Filtrage : On filtre les informations
- Encodage : Elles sont encodées suite au filtrage
- Traitement : Du fait que les informations sont encodées, on peut les traiter.

Comment encoder l’information pour utiliser des traitements ?


Ces encodages sont appelés « représentations ». On peut aussi parler de « schèmes », d’autres de «
réseaux conceptuels » ou « réseaux procéduraux ». Cet encodage de l’information peut prendre
plusieurs formes.
Quand on apprend, quand on mobilise nos informations encodées, Que peut-on faire ?
On peut faire des « comparaisons », des « déductions », de « l’inclusion », de « l’induction », de «
l’analogie».

Modèle de Atkinson et Shiffrin (1968)

Ce modèle va tenter d’expliquer comment on


mémorise de nouvelles informations.

Les stimulus sont d’abord traités par nos sens


(=nos registres sensoriels). Ce sont d’abord nos
sens qui vont filtre l’information. Ce filtre est
important car il permet de faire le tri parmi une
quantité énorme de stimuli qui sollicitent nos
organes sensoriels.
Exemple : Rester concentré sur le cours et la
voix du professeur uniquement

Cette information filtrée est ensuite transférée


d’abord dans la mémoire de travail qui va être fortement influencée par des connaissances que nous
avions avant. Ces informations dans la mémoire de travail, si on porte de l’attention, il va falloir
encoder ce qu’on connaît pour basculer dans la mémoire à long terme.

Il y a donc d’abord une mémoire de travail qui a une capacité limitée et qu’à un moment donné, il
va falloir encoder ce qu’on a appris pour le ranger dans la mémoire à long terme.

C’est pour cette raison que beaucoup d’enseignants vont des chapitres en utilisant des fiches, font
des cartes mentales pour aider les élèves à encoder les informations pour les garder dans la mémoire
à long terme.

Il y a un sens : d’abord on filtre, puis mémoire de travail, puis mémoire à long terme mais on voit
quand fonction de ce qu’on a appris, on va filtrer peut-être des choses différentes et encoder les
choses différemment. Autrement dit, il y a un effet boucle en fonction de ce que j’ai appris, je
perçois le monde de façon différent donc il y a des interactions entre le monde et l’individu. Celui
qui a appris, ne perçoit plus le monde de la même façon, en tout cas le code et le filtre de manières
différentes.
Modèle de la mémoire de travail de Baddeley et Hitch (1974)

Ce modèle tente d’expliquer comment la mémoire de travail fonctionne et pourquoi elle est
importante. Elle est au cœur de toutes les fonctions exécutives, c’est donc le réacteur central.

Mémoire de travail : centre des fonctions exécutives ( mécanismes qui gèrent les processus
mentaux conscients).

Notion de charge cognitive (Sweller & Chandler, 1994) : charge intrinsèque et charge extrinsèque

Modèle de mémoire à long terme

La mémoire à long terme :

Mémoire déclarative → informations de natures culturelles


ex : modèle de Baddeley et Hitch

Mémoire procédurale → mémoire des façons de faire,


mémoire de la motricité ex : nos gestes techniques nouveaux,
nos procédures logiques ex : comment on fait une division à la
main.

Mémoire épisodique → Comment on retient des souvenirs?


Pourquoi on retient certain et par d’autres?

Une mesure de plus en plus directe des processus mentaux


La grande nouveauté depuis les 20 dernières années est que nous sommes capable de plus en plus
de mesurer directement les processus mentaux qui ont lieu quand on apprend quelques choses.

On va étudier des individus qui ont des lésions nettement identifiés exemple :
lésion de l’hypocampe. Quelles sont les défaillances en termes de mémorisation et
d’apprentissage chez ces personnes qui ont des lésions? Si la lésion provoque tel
type de défaillance alors on en conclut que c’est la partie lésée qui est responsable
de la fonction qui n’existe plus actuellement.

Tomographie par Émission de positons


→ par cette technique on est capable d’identifier le fonctionnement du
cortex dans certaine tâche donc on est capable d’identifier quelles zones
du cerveau sont les plus sollicitées lors d’une tâche cognitive.
Imagerie par résonance magnétique (IRM)
→ identifier les zones avec un apport sanguin qui afflux de
façon plus importante. Si cette zone a un apport sanguin plus
important à ce moment là c’est car elle en a besoin et si elle en
a besoin c’est car elle est plus sollicitée que d’habitude sur
certaines tâches.

Un objet d’étude scientifique : les stratégies cognitives et métacognitives


Il y a véritablement une recherche qui dure depuis plus de 50ans sur les stratégies mentales.
Comment s’y prend-on pour apprendre une connaissance déclarative, pour apprendre une
procédure? Comment le cerveau s’y prend-il pour mémoriser des événements de notre vie qui est la
mémoire épisodique? On utilise des modèles pour essayer de comprendre comment ces
informations étaient stockées et on essaye de comprendre maintenant et depuis 20/30ans, quelles
sont les zones qui stockent tout cela et qui permettent de comprendre certaines maladies
Exemple : Alzheimer.

Les cognitivistes dans le domaine de l’apprentissage tentent véritablement d’en savoir plus sur les
stratégies cognitives et les stratégies méta-cognitives que l’on utilise pour pouvoir apprendre,
réussir ses études et puis apprendre de nouvelles compétences et développer de nouvelles
compétences.

Quelle est la différence entre une stratégie cognitive et une stratégie méta-cognitive?
• Stratégie cognitives : Comment on encode l’information, les stratégies d’encodage de
l’information (déduction et induction), de répétition, d’élaboration, d’organisation.
• Stratégies méta-cognitives : Jugement et régulation des stratégies cognitives mises en
place.
• Des croyances positives quand à ses capacités à contrôler son apprentissage (auto efficacité,
Bandura)

Enseigner des stratégies cognitives et métacognitives?


Weinstein & Mayer (1986)
Lorsqu’on apprend une nouvelle connaissance, il faut jouer sur 2 principes :
• Contextualiser la connaissance
• Puis la répéter de façon décontextualisée

Crahay & Dutrévis (2010)


• Intégrer des formations méta-cognitive à des contenus disciplinaires
• Persuader de son utilité, donner du sens
• Étaler dans le temps donc ne pas faire des séquences réduites sur une seule chose
LE CONSTRUCTIVISME
Piaget (1896-1980) → Il va étudier le développement de l’enfant.

Étude de développement
- L’apprentissage résulte d’une interaction entre le sujet et son environnement. La connaissance
n’est pas dans l’environnement. La connaissance est dans cette interaction entre le sujet qui agit sur
l’environnement.

Piaget va étudier comment les structures cognitives qui va appeler des «schèmes» vont apparaître
lors du développement de l’enfant.

Travaux d’épistémologie génétique : les schèmes activés lors de traitement de l’information peuvent
se restructurer lors de résolution de problème. (Comment un schème peut se transformer ?)
Il va proposer une théorie → Si on veux changer le schème de pensées d’un enfant alors il faut
qu’il soit confronté à un problème et qu’il le résolve pour se construire lui même ses nouveaux
schèmes d’où le terme de «constructivisme».

→ C’est l’enfant qui se construit lui-même ses nouveaux schèmes dans une interaction avec
l’environnement.

4 stades de développement chez Piaget


• Stade sensori-motrice
Un enfant entre 0 et 2/4ans qui se représente le monde uniquement
• Stade pré-opératoire
L’enfant commence a raisonner, se construit des chaînes de pensées qui se rapproche de la réalité du
monde
• Stade des opérations concrètes
L’enfant est capable de réaliser des opérations mentales Exemple : Compter le nombre d’objets
• Stade des opérations abstraites
L’enfant peut raisonner à partir de concepts

Piaget reste émerveillé par le fait que quelques soient les populations qui va étudié, qu’il s’agit
d’enfants de milieu favorisé dans les villes, enfants moins favorisés de l’époque (les campagnes).
Même si les âges de stades peuvent différer, quelques soient les études qu’ils ont pu faire, ces 4
stades sont toujours dans le même ordre.

Piaget propose un concept qui est le « Concept d’assimilation/d’accommodation »


- Assimilation : l’enfant prend un objet et découvre qu’il fait du bruit donc tous les objets en font

Au début, il prend un objet il le claque et il fait du bruit et l’enfant est content Ensuite, il prend un
œuf il fait la même chose et il est dégoûté

→ Il y a donc un conflit cognitif entre la façon dont je concevais cet objet et ce qu’il vient de se
passer. Ce conflit a force d’exister va susciter chez l’enfant, un phénomène d’accommodation.

- Accommodation : l’enfant se rend compte que certains objets font du bruit et d’autres casses,
donc il s’accommode.
Chez Piaget, un enfant apprend par le principe d’assimilation/accommodation par l’intermédiaire
d’un conflit socio-cognitif. C’est de cette façon là que les enfants se construisent de nouveaux
schèmes de pensées, de nouvelles perceptions du monde.
Expériences de Piaget

Il demande s’il y a la même quantité dans les 2 verres


- Il verse un des 2 verres dans un vase avec une base plus petite donc les enfants répondent faux parce qu’ils
assimilent le volume à la hauteur.

Test de conservation des solides : avec de la pâte à modeler


Test de conservation numérique : avec des cailloux, avec des bonbons l’accommodation se fait plus
rapidement.

Incidence pour l’enseignement

• Evolution des stades dépendent de l’âge (Piaget)


• Concepts d’interaction, de conflits, de problèmes complexes à résoudre a influencé de
nombreuses stratégies d’enseignement
• Enfants considérés comme «un constructeur» de sens liés à ses expériences

Je dois donc adapter mon enseignement au stade de l’enfant et je vais proposer des expériences qui
vont le perturber pour le faire passer à un autre stade.
Contrairement au béhaviorisme, il s’agit ici de découvrir des nouvelles choses (situation complexe).
L’enfant est un constructeur de savoir, et non un récipient qu’on remplit, à la condition qu’on lui
propose des problèmes à résoudre a la hauteur de son stade de développement.

Il existe actuellement des stratégies de formations (même pour les adultes) qui sont « apprentissage
par simulation », « approche par compétence » (=former a résoudre des problèmes complexes,
mobiliser des contenus et des savoirs pour se construire des compétences) et « apprentissage par
problèmes »

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