DR Tele Memoire VF
DR Tele Memoire VF
DR Tele Memoire VF
UNIVERSITE DE KINSHASA
FACULTE DE MEDECINE
ECOLE DE SANTE PUBLIQUE
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IN MEMORIAL
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DEDICACE
La sagesse et la détermination font ta marque d’estime, t’as toujours été à la hauteur aux
moments critiques ; toute ma considération est pour toi mon trésor.
Votre joie et énergie dégagées en tout temps, est une source de motivation pour moi,
iii
REMERCIEMENTS
Nous voici au terme de notre formation à l’Ecole de Santé Publique de Kinshasa (ESPK) au
cours de laquelle nous avons bénéficié du transfert des compétences à travers les orientations
de différents facilitateurs par leurs modules. Grâce à vous tous chers maîtres et encadreurs, ce
travail a été rendu possible. Ainsi, nous nous faisons l’honneur de vous adresser ce mot de
remerciement.
À tout seigneur, tout honneur, nous remercions Dieu Tout-Puissant qui nous a donné la force,
l’intelligence et la sagesse d’arriver jusqu’au bout de cette grande formation ponctuée de
beaucoup d’intensité.
À vous Prof. Dr KONDE NKIAMA Joël d’avoir accepté d’être promoteur de ce travail
nonobstant vos multiples tâches. Réputé d’un sens cartésien aigu, d’une abnégation inouïe et
d’un sens scientifique méticuleux sur un fond de rigueur, couvert par un sourire à l’entrée me
rassurait pour bénéficier de votre expertise. Le choix était bien tombé pour relever mes
faiblesses vis-à-vis de ces caractéristiques constitutives de votre marque. Ceci est pour moi le
mot de remerciement particulier à votre auguste personne car, j’ai bénéficié de votre privilège
qui se veut rare. Je m’efforcerai d’acquérir ce rythme de travail.
J’adresse également mes remerciements à Dr ZANDIBENI KAKU Jacques pour sa
contribution à l’élaboration de ce travail malgré ses multiples occupations.
À vous tous chers collègues de cette 29ème promotion, en particulier mes amis Dr MUSABAO
NZOLIRE Nadine, Dr MUAMBA TSHISENGI Gaston, et Dr Sylvain MUANYINAYI pour
le temps passé ensemble.
De manière particulière, je dis merci à Dr KATOKA FUANDA Marie-Jeanne pour
l’endurance et les échanges fructueux au cours de cette formation.
Aux partenaires USAID et RIPSEC, pour avoir offert cette opportunité par votre appui
financier.
Aux MCZ et responsables des formations sanitaires de Gombe Matadi et de Lemba pour leur
hospitalité et collaboration au cours de l’enquête.
A tous ceux qui de loin ou de près ont apporté leur assistance et soutien les plus divers dans la
réalisation de ce travail.
iv
LISTE DES ABREVIATIONS
v
LISTE DES TABLEAUX
vi
RESUME
Objectif : Evaluer les indicateurs relatifs à l'accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement dans
les formations sanitaires des ZS Gombe Matadi(GMT) et Lemba.
Méthode : Une étude descriptive transversale a été menée du 10 au 30 Janvier 2018 dans les
ZS de GMT et de Lemba localisées respectivement dans la province de Kongo Centrale et de
Kinshasa, Au total, un échantillon de 36 FOSA dont 21 à GMT et 15 à Lemba ont été visitées
et leurs responsables interviewés.
Résultats : L'accès à l'eau évalué dans les 2 ZS, a montré que 3/36 FOSA (8,3%) avaient
accès à l’eau respectivement 1 FOSA (4,8%) à GMT et 2/15 (13,3%) à Lemba. Aucune FOSA
n’a accès à l’hygiène ni à l’assainissement dans les ZS.
Par outre, la promotion des mesures d’hygiène est rare : Aucune FOSA à GMT et 2/15 FOSA
(20%) à Lemba.
Conclusion : L’accès à l’EHA reste très limité dans les FOSA, davantage en milieu rural
qu'en milieu urbain. En outre, la composante EHA regorge beaucoup de faiblesses sur le plan
organisationnel et promotionnel dans les FOSA.
vii
I. INTRODUCTION
De ce fait, l’établissement de soins de santé nécessite que la propreté soit de mise à large
échelle ; qui tient compte de ses infrastructures en terme des bâtiments, des locaux, des
surfaces, des plafonds, des cours, des équipements ainsi que du personnel et des malades
comprenant également les visiteurs. L’entretien des locaux reste une stratégie globale qui
montre le niveau de propreté visuelle satisfaisant et un faible niveau de contamination des
surfaces contribuant à la prévention et à la lutte contre les infections nosocomiales(6,7).
Dans ce rapport, les formations sanitaires des pays à revenu intermédiaire ont été étudiés au
regard des normes de l'OMS relatives à l'EHA. Les résultats ont montré que sur les 66 101
formations sanitaires étudiées dans 54 pays à revenu faible ou intermédiaire, 38 % ne
disposent pas d’un point d’eau amélioré, 19 % ne disposent pas d’installations
d’assainissement améliorées et 35 % ne disposent pas de savon et d’eau pour le lavage des
mains ; et seuls 25 % des 86 pays mettent pleinement en œuvre un plan ou une politique pour
1
fournir l’eau potable et garantir l’hygiène et l’assainissement dans les structures de santé.
Dans les pays pour lesquels on dispose de données, la proportion d’établissements dotés de
services d’approvisionnement en eau est plus importante dans les pays disposant de plans
nationaux. On peut en déduire que les politiques nationales sont importantes pour
l’amélioration des services(9).
L’amélioration des services d’eau, d’assainissement et d’hygiène dans les établissements offre
la propreté des infrastructures qui reste indispensable pour multiples raisons : Meilleure
qualité des soins, réduction du nombre d’infections liées aux soins, augmentation de
l’utilisation des services de santé et amélioration du niveau de sécurité non seulement des
patients mais aussi du personnel face au risque de contracter les infections en milieu
hospitalier (9).
Cette notion de propreté fait relever que les services d’eau, d’assainissement et d’hygiène
(WASH) adéquats sont essentiels pour la prestation de soins de santé. Leur existence dans les
formations sanitaires permet comme souligné ci-haut, de prévenir les infections et la
propagation des maladies, de protéger le personnel et les patients et de préserver la dignité des
populations vulnérables, dont les femmes enceintes et les personnes handicapées. Pourtant,
dans les pays à revenu faible, ces services ne sont pas assurés dans beaucoup de formations
sanitaires, ce qui compromet la capacité de ces derniers à offrir des soins de qualité et entraîne
des risques sérieux pour la santé des personnes qui viennent se faire soigner.(9).
A l’ère des objectifs de développement durable (ODD), le monde s’est proposé l’accès à un
approvisionnement en eau potable, à l’hygiène et l’assainissement comme une cible
essentielle pour la couverture de base universelle des services de soins afin d’améliorer la
santé et la qualité de vie à l’échelle mondiale. Les Objectifs de développement durable (ODD)
incitent le secteur EAH à s’attaquer au problème de l’accès à ces services dans les formations
sanitaires dans le cadre de l’objectif prioritaire principalement en ses cibles 6.1 « d’ici à 2030,
assurer l’accès universel et équitable à l’eau potable, à un coût abordable » et 6.2 « d’ici à
2030, assurer l’accès de tous, dans des conditions équitables, à des services d’assainissement
2
et d’hygiène adéquats et mettre fin à la défécation en plein air, en accordant une attention
particulière aux besoins des femmes et des filles et des personnes en situation vulnérable ». Le
terme « universel » inclut chaque individu, dans chaque environnement communautaire et
institutionnel, y compris là où sont dispensés des soins. Les cibles des ODD ont pour
ambition de garantir un accès universel à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement, et
appellent à renforcer le suivi de sa mise en œuvre, de sorte que personne ne soit laissé pour
compte(10,14–17).
Dans son plan stratégique de la réforme hospitalière de 2010, la RDC avait mis en évidence
les problèmes majeurs de Santé regroupés en quatre points parmi lesquels la détérioration de
l’écosystème en raison du relâchement des mesures d’hygiène individuelle et collective et de
salubrité publique et, l’insuffisance de l’approvisionnement en eau saine dans les formations
sanitaires(18).
Ainsi, nous avons mené la présente étude portant sur l’évaluation de l’accès à l’eau, l’hygiène
et l’assainissement dans les différentes formations sanitaires de la ZS Rurale de Gombe
3
Matadi et dans la ZS Urbaine de Lemba ; pour une démarche à double perspective
d’amélioration de la sécurité des patients et de la sécurité des soignants.
4
Questions de recherche :
- Les formations sanitaires des ZS de Gombe Matadi et de Lemba disposent-elles les
infrastructures d’eau, d’hygiène et d’assainissement conformes aux normes de l’OMS
ainsi que les documents de politique et plans ?
I.2. BUT
Le but est de contribuer à la prise des décisions visant l’amélioration des conditions
d’hygiène, la disponibilité d’eau et des infrastructures d’assainissement ainsi que les
politiques et plans y relatifs dans les formations sanitaires dans la ZS Gombe Matadi et
Lemba pour la prévention des infections associées aux soins.
I.3. OBJECTIFS
I.3.1. Objectif général
Evaluer les indicateurs relatifs à l’eau, l’hygiène et l’assainissement dans les formations
sanitaires des ZS Gombe Matadi et Lemba.
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I.4. REVUE DE LA LITTERATURE
I.4.1. Généralités sur l’eau, l’hygiène et l’assainissement des formations sanitaires
Les services d’eau, d’hygiène et d’assainissement adéquats dans les formations sanitaires sont
essentiels, exercent un impact notable sur la survie des patients, le bien-être du personnel
soignant et des visiteurs. Ils revêtent aussi une grande importance pour la prévention des
maladies infectieuses, les infections nosocomiales et celles liées aux soins(10).
L'accès à ces services est important pour la prestation de soins de qualité et la gestion des
maladies, aussi bien en termes de soins dispensés dans les formations sanitaires que les soins
prodigués ou auto-prodigués chez le patient. Pourtant, dans les pays à revenu faible, ces
services ne sont pas assurés dans beaucoup de formations sanitaires, ce qui compromet la
capacité de ces établissements à offrir des soins de qualité et entraîne des risques sérieux pour
la santé des personnes qui viennent se faire soigner, malgré les progrès mondiaux accomplis
pour la réduction de la morbidité et mortalité en l’occurrence celles maternelle et
infantile(9,10).
Les gens qui se rendent dans des centres de soins sont particulièrement vulnérables à la
maladie ou l'infection. Comme le montre l’étude réalisée par WaterAid en 2015 qu’un
examen systématique des infections associées aux soins (IAS) ou maladie nosocomiale en
Afrique a révélé que certains pays enregistraient des taux d'IAS de 45,6 %. Les taux d'IAS
sont étroitement liés à l'Accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement (AEHA). L’absence
d'infrastructures adéquates d'eau et d'assainissement dans les formations sanitaires rend le
maintien de pratiques d'hygiène appropriées extrêmement difficile, même lorsque les
politiques et les connaissances nécessaires existent. (10).
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I.4.1.1. Accès à l’Hygiène
Pour parler de l’accès à l’hygiène dans les formations sanitaires et comprendre la difficulté à
laquelle cette notion est associée, il faut d’abord s’intéresser au concept d’hygiène dans son
sens large. Ce concept est complexe parce qu’il se décline sous différentes formes.
En effet, l’hygiène est un concept général qui, associé à d’autres termes, devient plus
spécifique. Il a beaucoup évolué avec le temps parce qu’il relève de pratiques qui changent en
fonction des époques, des sociétés, des découvertes médicales, scientifiques et techniques.
L’hygiène, dans son sens premier, trouve ses origines dans le mot grec hygienos qui signifie «
ce qui est sain », c’est-à-dire ce qui permet de préserver la santé(11,21,22). De ce fait,
l’hygiène est en lien constant avec la notion de santé, qualifiant l’ensemble des dispositifs et
des savoirs qui permettent l’entretien de la santé(22). Selon le dictionnaire Le Grand Robert,
l’hygiène se définie comme l’« ensemble des principes et des pratiques tendant à préserver et
à améliorer la santé »(23).
Selon cette définition, l’hygiène est une pratique et donc, est associée à certains
comportements, à des usages, à des savoir-faire qui visent à la préservation de l’état de santé.
Elle correspond à mettre en œuvre des mesures qui favorisent la lutte contre certains facteurs
néfastes pour la santé, tels que la lutte contre les bactéries qui transmettent des maladies et les
épidémies par la pratique de lavage des mains, l’utilisation de désinfectant, le nettoyage des
lieux de vie et des formations sanitaires et diverses autres mesures. Elle est une pratique en
faveur de la santé et est relative à des mesures de type individuelles et collectives(24,25).
En effet, l’hygiène relève de pratiques personnelles desquelles chaque individu est
responsable pour sa santé et donc pour un « état de complet bien-être physique, mental et
social » selon la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé(25).
Enfin, l’accès à l’hygiène dans les formations sanitaires ou l’hygiène hospitalière, est
l’ensemble de mesures de prévention et de protection à mettre en œuvre pour lutter contre les
risques et les nuisances auxquels sont exposés les malades, le personnel et les visiteurs. Cet
ensemble est constitué de mesures systématiques d’une part et individualisées d’autre part.
Les mesures systématiques sont des précautions d’hygiène à prendre automatiquement
(Exemple : Nettoyer et désinfecter les locaux, n’utiliser que les instruments et des dispositifs
stériles pour réaliser un acte invasif). Ces mesures sont permanentes, et doivent être répétées
systématiquement, car les micro-organismes sont une composante irréductible de la vie sur
terre. Leur suppression par des mesures radicales de désinfection ou de stérilisation n’est que
transitoire. Les mesures individualisées, sont quant à elles à prendre au cas par cas selon le
7
patient concerné ou la situation de l’hôpital. Par exemple : L'isolement d’un malade
contagieux, ou d’un malade particulièrement réceptif aux infections, ou réaction en cas
d’épidémie dans un service(24–26).
Concernant l’accès à l’eau : « L’eau, c’est la vie » ; cette affirmation prend un sens tout
particulier à l’hôpital où ce fluide étant un élément essentiel de l’hygiène et au
fonctionnement de l’établissement de santé, peut constituer une source d’infections graves, en
cas de contamination, particulièrement pour les patients les plus fragiles. Les principaux
risques sanitaires liés à l’utilisation de l’eau dans les formations sanitaires dépendent de la
combinaison de plusieurs facteurs (la qualité microbiologique de l'eau, la vulnérabilité des
patients exposés et de l'exposition à cette eau ou l'usage qui en est fait) ; doivent donc être
identifiés et évalués afin de déterminer les moyens à mettre en œuvre pour maîtriser ces
risques(27,28).
Pour chaque malade, l’hôpital consomme chaque jour environ un mètre cube d’eau. La
distribution d’une importante quantité d’eau de bonne qualité sera donc nécessaire en
permanence ; les patients sont fragiles et la flore microbienne dont l’eau peut être le vecteur
représente pour eux un risque potentiel. Ainsi, maîtriser la qualité microbiologique de l’eau
est un enjeu important pour tout établissement de santé. Mais c’est un problème complexe qui
implique une multiplicité d’acteurs pour concevoir le réseau de distribution, assurer sa
maintenance, entretenir les appareils sanitaires, adapter la qualité de l’eau aux usages, la
contrôler(29).
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nouvelles exigences nées de la survenue de nouveaux agents pathogènes, dès lors que son
exercice peut le mettre en contact avec ceux-ci, étant donné qu’il est tenu à la responsabilité
(disciplinaire, civile et pénale)(5).
Est considérée Formation sanitaire à accès à l’EHA, celle qui répond aux normes essentielles
de l’OMS définies ci-dessous : Qualité et quantité de l’eau, installations d’approvisionnement
en eau potable, évacuation des excréta, traitement et évacuation des eaux usées, élimination
des déchets médicaux ainsi que d’autres questions environnementales(5,9,17,31).
Ces normes peuvent être présentées de la manière ci-après :
FOSA a accès à l’eau quand elle dispose ce qui suit :
Quantité d’eau :
Patients externes : 5 l/consultation ;
Patients hospitalisés : 40 à 60 l/patient/jour ;
Salle d’opération ou maternité : 100 l/intervention ;
5-400 litres/personne/jour ;
Répartition de l’eau dans les différents services : Les services de consultations
externes nécessitent moins d’eau, tandis que les blocs opératoires et les salles
d’accouchement en utilisent davantage.
Accès à l’eau :
Points d’eau potable in situ
Points d’eau potable à proximité (à moins de 500 m)
Des points d’eau potable devraient être disponibles dans toutes les salles de soins
et dans les salles d’attente.
Qualité de l’eau :
Moins de 1’Escherichia coli/bactérie coliforme résistante à la chaleur pour 100
ml.
Présence de désinfectant résiduel.
Existence des plans pour la sécurité sanitaire de l’eau.
L’eau de boisson devrait satisfaire aux normes énoncées dans les directives de
qualité pour l’eau de boisson adoptées par l’OMS pour les aspects microbiens,
9
chimiques et physiques. Les FOSA devraient adopter une approche de gestion des
risques afin de veiller à la sécurité sanitaire de l’eau de boisson.
Accès à l’assainissement
Installations sur site.
Les installations d’assainissement devraient se situer à l’intérieur de
l’établissement et être accessibles à toutes les catégories d’utilisateurs (femmes,
hommes et personnes présentant des incapacités).
Qualité de l’assainissement
Approprié aux ressources financières et techniques disponibles localement, sûr,
propre, accessible à tous les utilisateurs, y compris ceux à mobilité réduite.
Les toilettes devraient être construites selon des spécifications techniques de
nature à assurer une bonne évacuation des excréta.
A côté des normes sus-évoquées, l’existence et surtout la mise en œuvre des politiques, des
directives et des plans nationaux en matière de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement dans
les formations sanitaires requièrent toute leur importance pour le succès de ces services.
10
Nous n’avons pas trouvé plus d‘études qui traitent de l’évaluation de l’accès à l’eau, l’hygiène
et l’assainissement dans les formations sanitaires. Néanmoins, les études menées ont plus
traité un ou deux des aspects des pratiques d’hygiène dans les formations sanitaires dont les
conséquences avaient intéressé notre travail. Le rapport commun important publié en 2015 par
l’OMS-UNICEF (GLAAS : Global Analysis and Assessment of Sanitation and Drinking-
Water) sur l’évaluation de l’EHA des formations sanitaires dans les PRFI, nous a servi de
grande référence(9).
L’enquête GLAAS 2013 – 2014 a montré que la plupart des pays se sont dotés de politiques
nationales : Sur les pays enquêtés, 80% déclarent avoir adopté des politiques nationales en
matière d’eau potable et d’assainissement et 75 % en matière d’hygiène ; seuls 25 % des 86
pays qui ont répondu à l’enquête GLAAS 2013 – 2014 avaient indiqué mettre pleinement en
œuvre un plan ou une politique pour l’eau potable, l’assainissement et l’hygiène dans les
formations sanitaires ; et les pays pour lesquels on disposait des données, la proportion
d’établissements dotés de services d’approvisionnement en eau était plus importante dans les
pays disposant des plans nationaux(9,16).
I.4.4. Cibles et indicateurs relatifs à l’EHA des formations sanitaires utilisés dans
les différentes évaluations mondiales
11
Eau potable :
Cible : Toutes les formations sanitaires mettent à la disposition de tous les
utilisateurs un service d’eau de boisson de base.
Indicateur : Pourcentage des formations sanitaires disposant sur place d’un point
d’eau potable amélioré et de point d’eau accessible à tout moment à tous les
utilisateurs.
Hygiène :
Cible : Toutes les formations sanitaires mettent à la disposition de tous les
utilisateurs des installations permettant de se laver les mains et de répondre aux
besoins d’hygiène.
Indicateur : Pourcentage des formations sanitaires disposant d’une installation
d’hygiène pour les mains équipée d’eau et du savon dans les installations
d’assainissement, les zones de préparation des aliments, et les services accueillant les
patients, ou à proximité.
Assainissement :
Cible : Toutes les formations sanitaires mettent à la disposition de tous les
utilisateurs des installations d’assainissement appropriées et en état de
fonctionnement.
Indicateur : Pourcentage des formations sanitaires disposant sur place ou à proximité
d’installations d’assainissement améliorées, séparées pour les hommes et les femmes
(au moins une par 20 utilisateurs dans les structures hospitalières, et au moins quatre,
une pour le personnel, une pour les patientes, une pour les patients et une pour les
enfants dans les services ambulatoires).
I.4.5. Aperçu sur les formations sanitaires avec accès à l'eau, l’hygiène et
l’assainissement dans les pays en développement.
Les données de l'Organisation Mondiale de la Santé (2015) ont montré que l’eau, l’hygiène,
l’assainissement et les conditions environnementales dans les centres de santé des pays en
développement restent un domaine négligé, malgré un risque élevé de morbidité et de
mortalité. Car, des 66.101 établissements des 54 pays, 40 % des établissements ne disposaient
même pas d’un accès de niveau rudimentaire aux services de base pour l’eau, l’hygiène et
l’assainissement. De façon détaillée, seuls 38% de ces derniers ne disposent pas d'une source
d'eau améliorée, 19% n’ont pas accès à un système d'assainissement amélioré, et 35% n’ont ni
eau ni savon pour le lavage des mains. La proportion des formations sanitaires primaires ne
12
disposant pas de services d’eau, d’assainissement et d’hygiène était plus élevée que celle des
hôpitaux(9,15,32).
L’étude menée en Avril 2016 par Justin Ndié dans le Nord du Cameroun sur la gestion des
déchets biomédicaux a trouvé qu’au total, 92% des formations sanitaires avaient une faible
qualité de gestion des déchets hospitaliers qui s’expliquait de manière générale par une
absence globale de politique de gestion des déchets hospitaliers ; malgré certains efforts(33).
Une étude menée en 2013 en Tanzanie par la London School of Hygiène and Tropical
Medicine a montré que seules 44 % des naissances dans des formations sanitaires se déroulent
dans de bonnes conditions en termes d'eau et d'assainissement et seules 24 % des salles
d'accouchement sont sûres en termes d'eau et d'assainissement(17).
Le rapport GLAAS 2013 – 2014 a montré que très peu de données sont disponibles, en
particulier pour l’assainissement et l’hygiène dans beaucoup des formations sanitaires des
pays enquêtés. Des données pour l’eau étaient disponibles sur 54 pays, pour l’assainissement
sur 36 pays et pour l’hygiène sur 35 pays. Les pays d’Afrique sont les plus représentés et ceux
d’Asie les moins. L’absence de données empêche de bien comprendre les besoins et de mieux
y répondre (9).
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II. MATERIELS & METHODES
II.1. MATERIELS
II.1.1. Description du Site d’étude
La présente étude s’est déroulée dans la ZSR de Gombe Matadi et dans la ZSU de Lemba.
Cette ZS couvre une population totale de 98257 habitants en 2017 et elle a une superficie de
4.778 Km² soit une densité de 21 hab/Km². Le nombre des ménages dans cette ZS est de
24.287, disséminés dans 15 Aires de santé (AS). Toutes les AS sont couvertes chacune par un
CS. La ZS a un HGR et 5 structures jouant le rôle de CSR. La ZS dispose de 75 FOSA parmi
lesquelles on note 12 FOSA privées lucratives, 10 FOSA confessionnelles Et 53 FOSA
étatiques.
Le nombre des CS avec Paquet Minimum d’Activités (PMA) complet est de 2 et HGR n’a pas
encore PCA complet.
La ZS de Gombe Matadi s’étend sur trois secteurs et elle est occupée par 4 tribus. Les
Bazungi se retrouvent dans le secteur de Lunzadi ; les Bandidu et une partie de Bisingombe
vivent dans le Secteurs de Gombe Matadi et afin les autres Bisingombe occupent avec les
Bamanianga (tribu minoritaire) le Secteur Ntimansi.
Toutefois, la ZS regorge deux grandes cités entre autres le site touristique de ZONGO et la
cité de Nkamba-siège international de l’Eglise Kimbanguiste.
RIPSEC est l’un des partenaires de la ZS. Il offre l’appui institutionnel par l’octroi des
bourses aux apprenants de l’ESPK pour le travail de mémoire afin de tirer les évidences.
14
II.1.1.2. Zone de Santé Urbaine de Lemba
La Zone de Santé de LEMBA, est une des 35 ZS de la Ville-Province de Kinshasa, capitale de
la RDC. Elle est à 1 h30’ de route de la Division Provinciale de la Santé de Kinshasa, soit.
C’est une Zone d’accès facile, exceptée l’AS Mbanza-Lemba (pendant la saison pluvieuse).
Elle fait frontière avec 5 ZS : A l’Est : ZS Matete et ZS Kisensu, Ouest : ZS Ngaba et ZS
Makala, Nord : ZS Mongafulu, au Sud : ZS Limete.
Cette ZS couvre une population totale de 226170 habitants en 2017 et elle a une superficie de
23,7 Km² soit une densité de 9544 hab/Km². Le nombre des ménages dans cette ZS est de
32310, disséminés dans 14 Aires de santé (AS). Quatre CS offrent un PMA incomplet. La ZS
a un HGR et 5 structures jouant le rôle de CH et 2 du niveau tertiaire. La ZS dispose de 75.
Le HGR offre un PCA complet.
La ZS de Lemba est cosmopolite mais une prédominance à certains endroits (AS KEMI et AS
LIVULU : Tribut de Bakongo de Kongo-Central, AS Mbanza Lemba : Bakongo de
Bandundu, et aussi les Baluba).
Les langues parlées : A prédominance : Lingala, Kikongo
Aucun PTF intervenant dans l’EHA, néanmoins il existe une ONG BOPETO (Indépendante)
qui s’occupe de la collecte et évacuation des déchets ménagers.
15
Eau
- Définition :
L’eau potable est une eau utilisée, ou destinée à l’alimentation humaine, agréable à
consommer et qui n’est pas susceptible de porter atteinte à la santé dans ses usages
courants :
o Boisson ;
o Hygiène corporelle ;
o Lavage simple et hygiénique des mains ;
o Soins.
Elle peut dans certains cas être à l'origine d'infections qui surviennent de façon endémique ou
épidémique ; d’où elle doit respecter les normes de qualité fixées par l’OMS(27,29).
- Accès à l’eau potable :
Présence d’un point d’eau ou d’une alimentation en eau dans l’établissement ou à proximité
(dans un rayon de 500 mètres) pour la boisson, l’hygiène personnelle, les activités médicales.
Une FOSA a accès à l’eau, celle qui possède un service d’eau potable provenant d’une source
« améliorée » située dans les locaux et permettant de fournir la quantité minimale d’eau qui
est nécessaire dans diverses situations dans le contexte des soins de santé, tel que défini par
l’OMS. Des points d’eau potable sont disponibles pour tous les utilisateurs et dans tous les
services.
Hygiène
- Définition :
Branche de la médecine qui étudie des moyens individuels, les principes et les pratiques
tendant à préserver et améliorer la santé.
Il s’agit donc d’un Ensemble des stratégies à prendre pour garantir la santé.
- Accès à l’hygiène :
Disponibilité de postes de lavage des mains au savon ou avec une solution à base
d’alcool dans l’établissement de soins.
Observation des indicateurs clés (une FOSA a accès à l’hygiène celle qui a une
politique en matière pour prévention des infections : messages affiches, disponibilité
de savon, point d’eau et autre…).
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Assainissement
- Définition :
Fourniture d’installations et de services destinés à gérer et à éliminer de manière sûre
les excréments de l’homme. Evitant tout contact avec les excréments humains et de
garantir que les excréments ne réintègrent pas l’environnement immédiat.
Excréments : matières fécales et urine de l’homme.
- Accès à l’assainissement :
Présence de latrines ou de toilettes dans l’établissement de soins avec les caractéristiques
décrites ci-dessous. Cette définition ne prend pas en compte l’état de fonctionnement des
installations d’assainissement ni leur accessibilité (pour les enfants en bas âge et les personnes
handicapées).
Une FOSA a accès à l’Assainissement, celle qui possède une installation sanitaire ayant les
caractéristiques suivantes :
Située à proximité ou dans le centre de santé ;
Disponible pour tous les utilisateurs ;
Dispose d’installations séparées pour les patients et le personnel soignant, pour
les femmes et les hommes ;
Équipée de stations de lavage des mains disposant d’eau et de savon, situées
dans l’installation sanitaire ou à proximité ;
Fournit au moins une toilette pour 20 utilisateurs dans l’hôpital ;
Fournit au moins quatre toilettes dans les centres de soins ambulatoires (une
pour le personnel, une pour les femmes, une pour les hommes et une pour les
enfants).
N.B : Notre travail ne tiendra pas compte des indicateurs relatifs au nombre d’Escherichia coli
ainsi que des spécificités techniques concernant la qualité de l’eau et de l’assainissement.
17
II.2. METHODES
1) Types d’étude
En vue d’atteindre nos objectifs fixés, nous avons mené une étude descriptive
transversale ayant procédé par la méthode quantitative.
2) Population d’étude
Les formations sanitaires (FOSA) des ZS de Gombe Matadi et de Lemba.
3) Période d’étude
L’étude s’est déroulée durant la période allant du 10 au 30 Janvier 2018.
4) Echantillonnage
o Unités statistiques
Les formations sanitaires de responsabilité des ZS de Gombe Matadi et de Lemba.
o Taille de l’échantillon
a) Formations sanitaires :
L’étude a pris en compte toutes les formations sanitaires de responsabilité de la ZS de Gombe
Matadi (21 FOSA) et celles de Lemba (15 FOSA). Donc c’était une étude exhaustive. Au
total, la taille de l’échantillon était de 36 FOSA.
b) Répondants :
Le questionnaire a été adressé aux responsables des formations sanitaires des ZS de Gombe
Matadi et de Lemba ou à leurs délégués.
o Critères d’inclusion
FOSA de responsabilité de l’AS correspondante.
o Technique d’échantillonnage
a) Formations sanitaires :
Pour le choix des structures de soins de la ZS de Gombe Matadi et celles de Lemba, nous
avons aussi procédé par échantillonnage exhaustif de toutes les formations sanitaires de
responsabilité à savoir : 15 CS correspondant aux 15 AS, 5 CSR et le HGR pour la ZS de
Gombe Matadi ; et 7 CS et 7 Centres Hospitaliers correspondant aux 14 AS et le HGR pour la
ZS de Lemba.
18
b) Répondants :
Pour ce qui est de la sélection des répondants, nous avons procédé par échantillonnage non
probabiliste par convenance. Les responsables des formations sanitaires de responsabilité ou
leurs délégués assumant une fonction ont été concernés par l’étude de manière ci-après :
- Au niveau des CS : Infirmier Titulaire ou son adjoint.
- Au niveau des CSR et Centres Hospitaliers : Médecin Directeur, Administrateur
gestionnaire, Directeur de Nursing, Infirmier responsable d’un service ou autre membre
du comité d’hygiène, Technicien de surface.
- Au niveau de l’HGR : Médecin Directeur, Médecin Chef de Staff ou consultant,
Administrateur gestionnaire, Directeur de Nursing, Infirmier responsable d’un service
ou autre membre du comité d’hygiène, Technicien de surface.
- Formation sanitaire : Toute structure publique ou privée qui offre des soins de santé,
tenue au moins par un personnel soignant et dont la mission est de dispenser les soins de
santé intégrés de bonne qualité à une population d'une aire géographique de santé
délimitée. Dans cette étude, elle est appelée « Formation sanitaire de responsabilité »
c’est-à-dire celle qui a la responsabilité de l’AS et répond au Bureau Central de la Zone
de Santé en matière des soins de santé primaire (SSP).
- Type d’établissement : Il s’agit d’une structure sanitaire qui offre les soins de santé en
fonction des échelons et en catégorie. Notamment Centre de Santé (CS), Centre de Santé
de Référence (CSR), Centre Hospitalier (CH), Hôpital Général de Référence (HGR) et
autres (Clinique, Polyclinique, etc.). Dans le cadre de cette étude, les CSR de la ZSR
jouent le rôle correspondant des CH, Cliniques ou Polycliniques de la ZSU qui est celui
du 2ème échelon secondaire avant d’atteindre l’HGR.
- Appartenance de l’établissement : Il s’agit de la structure sanitaire qui appartient à un
individu ou à une institution, notamment l’Etat, Privé, Confession Religieuse, etc.
- Sexe : Conformation qui distingue l’homme et la femme parmi l’effectif total du
personnel de la formation sanitaire.
- Nombre total de lits montés : Nombre des lits disponibles pouvant être utilisés par les
malades.
- Nombre des patients hospitalisés/ en observation : Nombre des personnes prises en
charge en hospitalisation ou en observation.
19
- Rythme de peinture de la formation sanitaire : Fréquence selon laquelle on peint la
formation sanitaire en fonction des mois, des années ou pas du tout.
- Qualification du responsable de l’établissement : Niveau d’étude de celui qui détient la
responsabilité de la formation sanitaire.
- Fonction du (de la) répondant(e) au sein de la formation sanitaire : Degré de
responsabilité du (de la) répondant(e) au sein de la formation sanitaire.
- Source d’approvisionnement en eau potable : Issue naturelle ou artificielle (forage) par
laquelle une eau souterraine se déverse à la surface du sol que la formation sanitaire
utilise pour se procurer l’eau.
- Distance de la source d’approvisionnement en eau potable : Etendue, intervalle ou
espacement qui sépare la source d’approvisionnement en eau potable et la formation
sanitaire, ou soit le trajet que l’on parcourt pour approvisionner la formation sanitaire en
eau potable.
- Période de pénurie d’eau potable : Espace de temps au cours duquel la formation
sanitaire manque de l’eau (la FOSA n’arrive pas à s’approvisionner en eau). Nous avons
catégorisé une FOSA manquant de l’eau pendant au plus 3 mois (≤3 mois) et plus de 3
mois (>3 mois).
- Dispositif de stockage d’eau : Moyen utilisé par la formation sanitaire pour faire la
réserve en eau.
- Comité d’hygiène : Instance consultative chargée d'examiner les questions de santé en rapport avec
l’hygiène et l’environnement au sein de la formation sanitaire.
- Points d'eau de lavage des mains : Branchement avec robinet ou Seau avec bec-verseur
offrant l’eau courante pour se laver les mains.
- Latrines : Des toilettes en état de fonctionnement disponibles pour les patients soignés en
ambulatoire (non – hospitalisé), les visiteurs et le personnel. Réponse(s) possible(s)/Unité
de mesure. Il s’agit des toilettes/latrines classées sur la base de critères uniformes relatifs
à l’assainissement amélioré préconisé par l’UNICEF : Chasse d’eau manuelle ou
mécanique vers réseau d’égout ou fosse septique ou latrines à fosse, latrines à fosse
(latrines améliorées à fosse ventilée, ou autre) avec dalle.
- Documents de politique : Ce sont des documents définissant les conditions à remplir et
les pratiques recommandées à une structure de santé pour atteindre un minimum
d’accessibilité à l’EHA. Etant donné que la RDC n’a pas encore rendu disponible la
Politique Nationale en matière d’eau, d’hygiène et d’assainissement dans les formations
sanitaires, nous avons considéré une FOSA qui possède le document de politique, celle
qui a au moins les documents ci-après : Normes essentielles de santé environnementale
des formations sanitaires de l’OMS, Manuel du Praticien, Recueil des normes de la Zone
20
de Santé, Modules de formation sur l'EHA pour les formations sanitaires,
Protocoles/procédures sur les précautions standard, Code d’hygiène. Concernant ce
dernier document, nous avons pris en compte l’ancien code de l’époque coloniale car, le
nouveau n’est pas encore promulgué et est sous forme de draft.
- Système de collecte des eaux usées : Il désigne l’ensemble des opérations qui consistent
à regrouper les déchets liquides et les raccorder au réseau d’assainissement depuis leurs
sources de production. Il s’agit pour cette étude de la FOSA qui possède un raccordement
vers un bassin de collecte des eaux usées, ou une fosse septique, une fosse de secours, un
puits perdant dans laquelle sont rejetées les eaux usées.
- Equipement de protection individuelle : Ensemble des moyens de protection utilisés par
le Technicien de surface dans l’exercice de son travail. Il s’agit d’une FOSA ayant pour
équipement : Combinaison d’EPI, Lunettes de protection, Masque, Tablier, Double paire
de gants en caoutchouc, Double paire de gants en latex, Bottes et les différents produits
(Savon, Chlore, Bétadine) et pour lesquels l’approvisionnement est régulier.
- Déchets biomédicaux : Déchets issus des activités de prévention, de diagnostic, de suivi,
de traitement préventif, curatif ou palliatif, dans le domaine de la médecine humaine,
vétérinaire ou des activités de la recherche/laboratoire biomédical, et présentant un
danger physique ou de contamination biologique ou chimique pour l’homme et/ou
l’environnement. Dans le cadre de cette étude, nous avons ressorti les FOSA ayant une
bonne gestion des déchets biomédicaux.
La FOSA avec bonne gestion des déchets biomédicaux est celle qui a les procédures de
gestion des déchets de soins affichées, un système de tri des déchets biomédicaux, un
dispositif d’élimination des déchets de soins et la Combustion dans un incinérateur
(chambre en brique) comme méthode préconisée pour éliminer ces déchets.
6) Indicateurs :
Nos indicateurs ont été élaborés sur base de ceux tirés des normes essentielles de santé
environnementale dans les structures de soins de l’OMS, du rapport commun OMS-UNICEF
2015 des états des lieux et perspectives dans les pays à revenu faible ou intermédiaire et du
paquet minimum pour l’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement dans les
formations sanitaires au mali(9,30,40,41).
21
Tenant compte de notre environnement d’étude, nous avons adapté certaines définitions et
catégorisé les variables en rapport avec l’EHA, la politique institutionnelle, la promotion
d’hygiène et les mesures d’assainissement ainsi celles de gestion des déchets. La situation se
présente de la manière ci-dessous :
Accès à l’Eau potable
FOSA ayant accès à l’Eau potable celle qui possède de l’eau en provenance
d’un point d’eau amélioré (Robinet dans le bâtiment ou dans la cour, borne
fontaine, puits citerne/ forage, puits protégé, source protégée), disponible dans
l’enceinte de l’établissement ou dans un rayon de 500m, en quantité suffisante
(Maternité et salle d’accouchement : ≥ 100 litres disponibles).
FOSA n’ayant pas accès à l’Eau potable celle qui n’a pas de source d’eau ou
qui possède l’eau en provenance d’un point d’accès non amélioré (puits non
protégé, source non protégée, eau de pluie, rivière, lac, étang, etc.).
Accès à l’Hygiène
FOSA ayant accès à l’Hygiène celle qui possède un point d’eau fiable avec du
savon, ou des produits de nettoyage des mains à base d’alcool, disponible dans
toutes les salles de traitement, dans les salles d’attente et à proximité des
latrines, à l’intention des patients et du personnel.
FOSA n’ayant pas accès à l’Hygiène celle qui ne possède pas un point d’eau
de lavage des mains, la savon ou solution hydro-alcoolique ou autre
désinfectant ou détergent pour laver les mains.
Accès à l’Assainissement
FOSA ayant accès à l’Assainissement celle qui possède des latrines améliorées
(Fosse septique avec chasse mécanique, latrine à fosse ventilée (VIP), ou
latrines à chasse manuelle) (au moins 4), disponibles et accessibles à tous,
séparées entre patients et personnel, soit entre patients et visiteurs soit entre
femmes et hommes, avec point d’eau de lavage des mains au plus près.
FOSA n’ayant pas accès à l’Assainissement celle qui ne possède pas de
latrines améliorées ou qui en possède moins de 3, non séparées entre patients et
personnel, soit entre patients et visiteurs soit entre femmes et hommes et
n’ayant pas non plus de point d’eau de lavage des mains au plus près.
22
Politique institutionnelle
En rapport avec la politique institutionnelle, nous avons considéré 2 catégories des
documents de politique à savoir :
a) Documents de base, ceux qui définissent la politique du pays, les orientations, les
conditions et les pratiques en matière d’EHA des FOSA. En l’occurrence la
Politique Nationale, les Normes et Directives, le Plan National en matière d’EHA
dans les formations sanitaires.
b) Documents supplémentaires, ceux dans lesquels on trouve un paragraphe ou un
chapitre qui parle de l’EHA dans les FOSA. Entre autres le Code d’hygiène
(promulgué), le Manuel du praticien sanitaire, Recueil des normes de la ZS,
Modules de formation sur l’EHA pour les formations sanitaires, etc.
FOSA ayant les documents de politique de base : Celle qui possède qui
possède la Politique Nationale, les Normes et Directives, le Plan National en
matière d’EHA dans les formations sanitaires et/ou un document
supplémentaire ;
FOSA n’ayant pas les documents de politique de base est celle qui ne possède
pas la Politique Nationale, les Normes et Directives, le Plan National en
matière d’EHA dans les formations sanitaires et/ou un document
supplémentaire.
FOSA ayant les documents supplémentaires de politique : Celle qui possède au
moins de ces documents, c’est-à-dire soit le Code d’hygiène (promulgué), le
Manuel du praticien sanitaire, Recueil des normes de la ZS, Modules de
formation sur l’EHA pour les formations sanitaires.
FOSA n’ayant pas les documents supplémentaires de politique : Celle qui ne
possède aucun de documents susmentionnés.
23
l’hygiène de l’eau, sur l’hygiène des mains, etc.), des messages/images
affichés sur l’hygiène des mains et sur la gestion des déchets.
FOSA n’assurant pas la promotion d’hygiène : Celle qui n’a pas un comité
d’hygiène fonctionnel, ne possède pas un des documents ci-dessus relatifs à la
promotion d’hygiène.
Les données ont été collectées par interview structurée et par observation.
- Les interviews ont été réalisées à l’aide d’un questionnaire d’enquête qui a concerné 7
sections : Informations générales, Identification de l’Formation sanitaire, l’Accès à l’eau,
l’Hygiène et l’Assainissement, Politique en matière d’accès à l’EHA, Promotion des mesures
ou pratiques d’Hygiène, Mesures d’assainissement des locaux et des latrines, Système de
gestion des eaux usées et de Description de la politique locale. Ce questionnaire a été
administré aux Médecins et infirmiers (ères) ou aux techniciens de surface en cas de nécessité
sur certains aspects les concernant. Un membre du comité d’hygiène ainsi que
l’administrateur gestionnaire ont été aussi concernés au niveau des Centres de Santé de
Référence, Centres Hospitaliers et de l’Hôpital Général de Référence (cfr annexe 2).
24
- Les observations ont été réalisées à l’aide d’une grille d’observation qui a porté sur les
aspects des locaux, des dispositifs d’eau, d’hygiène et d’assainissement ainsi que sur les
unités ou équipements de gestion des déchets (cfr annexe 3).
Pré-Test
Les outils de collecte des données ont été pré-testés dans le Centre Hospitalier Hygie dans la
Zone de Santé Urbaine de Massina I sélectionné par convenance. La correction des outils sur
certains aspects a été effectuée.
Sur le terrain, nous avons obtenu l’accord des autorités sanitaires de la Zone de Santé Rurale
de Gombe Matadi et de la Zone de Santé Urbaine de Lemba, et des responsables des
structures de responsabilité des aires de santé.
Six enquêteurs à raison de trois par Zone de Santé ont été recrutés et formés sur les outils de
collecte des données (Questionnaire d’enquête pour les formations sanitaires et la grille
d’observation portant sur les locaux/Bâtiments, dispositifs d’eau, d’hygiène, d’assainissement
et les unités ou équipements de gestion des déchets). Ainsi, ils ont été mis à contribution pour
mener les interviews individuelles des responsables des structures ou leurs délégués et les
observations. Nous avons personnellement supervisé et mené également les interviews et
observations concernant certaines structures telles que HGR, quelques Centres Hospitaliers et
Centres de Santé en vue d’assurer la qualité.
A Gombe Matadi, les enquêteurs s’étaient repartis chacun 7 structures en fonction de 3 axes
de supervision et d’accessibilité de la Zone de Santé alors qu’à Lemba, chaque enquêteur à
travailler dans 5 structures sélectionnées.
25
9) Traitement et Analyse de données
1) Traitement des données
Réception des questionnaires et des grilles d’observation :
A la fin de la collecte des données, les enquêteurs nous ont remis les questionnaires et les
grilles d’observation remplis.
Les données collectées par les enquêteurs dans les formations sanitaires ciblées nous ayant été
remises, nous avons procédé au contrôle de la complétude, de l’exactitude et de la clarté du
remplissage des outils.
Un masque de saisie à l’aide du logiciel EpiData 3.1 qui a été créé sur base de différents
chapitres au niveau du questionnaire d’enquête et de la grille d’observation a servi à même
temps de contrôle de qualité.
La base des données a été nettoyée par la suite en vue de contrôler les fluctuations du
dénominateur avant les analyses proprement dites.
Les différentes questions ont été codifiées à l’aide du logiciel EpiData 3.1 et différentes
catégories ont été créées en fonction des variables et des objectifs pour faciliter l’analyse et
l’interprétation.
2) Analyse des données
Les différents formulaires ont été codifiés en tenant compte des catégories créées lors de la
saisie sur les masques que nous avons créé à cette fin à l’aide du logiciel EpiData 3.1.
Les données ont été présentées sous forme des tableaux. Il s’est agi de regrouper les
différentes données en fonction des chapitres du questionnaire et de la grille d’observation à
l’égard des objectifs spécifiques.
Les données saisies dans le masque ont été exportées sur le logiciel SPSS v.23 pour les
analyses statistiques. Le tableur Excel et Word ont été mis à contribution pour la construction
des tableaux ainsi que pour la rédaction du mémoire.
Les indicateurs ont été calculés à l’intervalle de confiance de 95%.
Les proportions ont été utilisées pour rapporter les données croisées de 2 ZS et mises dans les
tableaux.
Pour établir la comparaison de la situation de la ZSR de Gombe Matadi et de la ZSU de
Lemba, nous avons utilisé le test de Chi-carré et rapporté la p-value.
26
10) Considérations éthiques
La nature, les objectifs, la procédure ou le déroulement, les risques et les bénéfices ainsi que
le caractère confidentiel et autonome de l’étude ont été expliqués à tous les participants. Le
formulaire de consentement éclairé rédigé en français reprenant tous ces éléments a été
soumis à tout (e) enquêté (e) pour obtenir son accord. Ce formulaire rédigé a été incorporé
dans le questionnaire et a été à la suite lu à l’intention de chacun d’eux. La signature n’était
pas obligatoire, seul l’accord verbal était suffisant.
La protection des données
Bénéfices et risques
27
III. RESULTATS
Au cours de notre étude, nous avons visité 36 formations sanitaires, respectivement 21 dans la
Zone de Santé Rurale de Gombe Matadi et 15 dans la Zone de Santé Urbaine de Lemba.
L’étude a permis d’évaluer respectivement 15 structures primaires correspondant aux 15 aires
de santé dans la Zone de Santé Rurale de Gombe Matadi et 7 structures primaires dans la
Zone de Santé Urbaine de Lemba, où les 7 autres structures étaient de 2ème échelon, à savoir
les centres hospitaliers. Les 2 HGR ont été également évalués. L’étude a porté sur l’évaluation
de l’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement des formations sanitaires des Zones de Santé
de Gombe Matadi et de Lemba.
Les différents résultats ont été classés comme suit :
Les informations générales collectées en rapport avec cette évaluation ont concerné
l’appartenance des établissements, la fréquentation des services, le nombre des lits montés
ainsi que les bâtiments.
Le tableau 1 ci-dessous relatif aux caractéristiques des formations sanitaires montre qu’à
Gombe Matadi 90,5% des formations sanitaires appartiennent à l’Etat alors qu’à Lemba
53,3% sont des privés. À Gombe Matadi 76,2% des responsables sont des infirmiers, alors
qu’à Lemba 53,3% des responsables sont des Médecins. La majorité des répondants sont des
infirmiers traitants représentant respectivement 66,7% à Gombe Matadi et 60% à Lemba. À
Gombe Matadi 51,7% des FOSA disposent 0 à 10 lits montés au cours des 3 derniers mois
précédant l’enquête contre 40% des FOSA à Lemba.
28
Tableau 1:Caractéristiques des Formations Sanitaires
Zone de Santé
Caractéristiques Gombe - Matadi Lemba
n=21 % n=15 %
Appartenance de l'établissement
Etat 19 90,5 4 26,7
Privé 0 0 8 53,3
Confession religieuse 2 9,5 3 20
29
Tableau 2:Répartition des FOSA relative à la fréquentation des services
Zone de Santé
Caractéristiques Gombe - Matadi Lemba
n=21 % n=15 % p
Nombre moyen des NC par mois
≤ 10 16 76,2 2 13,3
0,0007*
> 10 5 23,8 13 86,7
Les différences des proportions entre les 2 ZS sont statistiquement significatives (p=0,0007*)
pour le nombre moyen des NC par mois et (p=0,0118*) pour le nombre moyen
d’accouchement par mois.
En ce qui concerne la quantité d’eau disponible par jour dans des compartiments critiques,
9/21 FOSA (42,9%) à GMT disposent moins de 100 litres d’eau potable dans la maternité
contre 3/15 FOSA (20%) à Lemba.
30
Tableau 3:Répartition des FOSA par rapport à la disponibilité d’eau
Zone de Santé
Caractéristiques Gombe - Matadi Lemba
n=21 % n=15 %
Source principale d'approvisionnement en eau potable
Robinet dans le bâtiment / dans la cour 1 4,8 14 93,3
Puits protégé / Source protégée 10 47,7 0 0
Source non protégée 8 38,1 0 0
Rivière/Lac/Etang 2 9,5 1 6,7
Distance de la source principale d'approvisionnement en
eau potable par rapport à la FOSA
In situ (dans l'enceinte de la FOSA) 2 9,5 13 86,7
A proximité de 500 m de la FOSA 11 52,4 2 13,3
Les résultats ci-dessus ont été colligés dans le tableau 4 ci-dessous montrant l’accès à l’eau
potable des FOSA des ZS d’étude.
Zone de Santé
Accès de la FOSA à l'Eau potable Gombe - Matadi Lemba
n=21 % n=15 % p
Accès à l'eau 1 4,8 2 13,3
Il se dégage de ce tableau qu’à GMT, 1/21 FOSA (4,8%) seulement a accès à l’eau potable
contre 2/15 FOSA (13, 3%) à Lemba. Et la différence des proportions entre les 2 ZS n’est pas
statistiquement significative (p=0,557).
31
III.2.2. Indicateurs relatifs à l’accès à l’Hygiène
Le tableaux 5 montre que 28,6% des FOSA de Gombe Matadi ont un point d’eau avec l’eau
qui coule de manière courante alors qu’à Lemba 86,7% des FOSA ont un point d’eau avec
l’eau qui coule de manière courante. À Gombe Matadi 14,3% des FOSA ont un point d’eau
ou lave-main au plus près de toilettes alors 60% des FOSA en ont à Lemba.
Zone de Santé
Caractéristiques Gombe - Matadi Lemba
n=21 % n=15 %
Existence d'un point d'eau avec eau qui coule de
manière courante
OUI 6 28,6 13 86,7
NON 15 71,4 2 13,3
Point d'eau/ Lave-mains au plus près des toilettes
OUI 3 14,3 9 60
NON 18 85,7 6 40
Par rapport à la distribution de point d’eau de lavage des mains dans les salles critiques, le
tableau 6 ci-dessous montre que 80,9% des FOSA de Gombe Matadi n’ont pas le point d’eau
dans la salle de consultation externe de même que 86,7% des FOSA à Lemba.
À Gombe Matadi 57,1% des FOSA n’ont pas de point d’eau de lavage dans la salle de soins
contre 13,3% des FOSA à Lemba.
Tableau 6:Distribution de point d’eau de lavage des mains dans les salles critiques
Zone de Santé
32
Le tableau 7 ci-dessous relatif à la Disponibilité des produits pour l’hygiène des mains montre
qu’à Gombe Matadi 85,7% des FOSA disposent de savon contre 80% des FOSA à Lemba.
Pour les 2 Zones de Santé, le gel hydro-alcoolique n’est disponible seulement qu’à Lemba
dans 13,3% des FOSA.
Zone de Santé
Caractéristiques Gombe - Matadi Lemba
n=21 % n=15 %
Savon
Disponible 18 85,7 12 80
Non Disponible 3 14,3 3 20
Gel hydro-alcoolique
Disponible 0 0 2 13,3
Non Disponible 21 100 13 86,7
Les résultats ci-dessus ont été colligés dans le tableau 8 ci-dessous montrant l’accès à
l’hygiène des FOSA des ZS d’étude.
Zone de Santé
Accès de la FOSA à l'Hygiène Gombe - Matadi Lemba
n=21 % n=15 % p
Accès 0 0 1 6,7
33
III.2.3. Indicateurs relatifs à l’accès à l’Assainissement
Le tableau 9 montre que les latrines améliorées sont disponibles dans 28,6% des FOSA de
Gombe Matadi et 100% dans celles de Lemba (p=0,0001). Quatre-vingt-quatre virgule deux
pourcents (84,2%) des FOSA de Gombe Matadi disposent au plus 3 latrines contre 53,3% des
FOSA à Lemba qui en disposent au moins 4. La situation est presque similaire dans les 2 ZS
où 89,5% des FOSA à Gombe Matadi et 86,7% des FOSA à Lemba n’ont pas de latrines des
patients qui sont séparées de celles des visiteurs.
Zone de Santé
Caractéristiques Gombe - Matadi Lemba
n=19 % n=15 % p
Existence des latrines dans la FOSA(GMT, n=21)
OUI 19 90,5 15 100
NON 2 9,5 0 0 0,6227
Type des latrines dans la FOSA(GMT, n=21)
Latrine non améliorée 15 71,4 0 0
Latrine améliorée 6 28,6 15 100 0,0001
Nombre de latrines dont dispose la FOSA
≤ 3 latrines 16 84,2 7 46,7
≥ 4 latrines 3 15,8 8 53,3 0,0506
Latrines des patients séparées de celles du personnel
OUI 10 52,6 11 73,3
NON 9 47,4 4 26,7 0,3799
Latrines des patients séparées de celles des visiteurs
OUI 2 10,5 2 13,3
NON 17 89,5 13 86,7 1,0000
Latrines des femmes séparées de celles des hommes
OUI 6 31,6 4 26,7
NON 13 68,4 11 73,3 1,0000
Les résultats ci-dessus ont été colligés dans le tableau 10 ci-dessous montrant l’accès à
l’assainissement des FOSA des ZS d’étude.
Zone de Santé
Accès de la FOSA à l'Assainissement Gombe - Matadi Lemba
n=21 % n=15 % p
Accès 0 0 0 0
Pas d'accès 21 100 15 100
34
III.3. POLITIQUE INSTITUTIONNELLE EN MATIERE D’EAU, D’HYGIENE
ET D’ASSAINISSEMENT
Sur la politique institutionnelle en matière d’accès à l’EHA dans les formations sanitaires,
nous avons recherché d’une part les documents de politique considérés de base, et d’autre part
les documents considérés comme supplémentaires.
Le tableau 11 montre que seulement 10/36 FOSA disposent au moins 1 document de politique
respectivement 6/21 à Gombe Matadi et 4/15 à Lemba.
Zone de Santé
Caractéristiques Gombe - Matadi Lemba
n=6 % n=4 %
Disponibilité des documents de politique, directives et
plans nationaux(GMT, n=21 ;Lemba, n=15)
OUI 6 28,5 4 26,7
NON 15 71,5 11 73,3
Politique nationale
NON 6 100 4 100
Directives et normes
NON 6 100 4 100
Plan national
NON 6 100 4 100
Code d'hygiène
NON 4 66,7 1 25
OUI 2 33,3 3 75
Manuel du praticien sanitaire
NON 5 83,3 3 75
OUI 1 16,7 1 25
Recueil des normes de la Zone de Santé
NON 6 100 4 100
Modules de formation sur l'EHA pour les ETS
NON 3 50 3 75
OUI 3 50 1 25
Le tableau 12 ci-dessous montre qu’en matière de disponibilité, aucune FOSA ne dispose les
documents de base tel que présentés dans le tableau 11.
35
Tableau 12:Répartition des FOSA par rapport à la disponibilité des documents de
Politique de base en matière d’EHA
Zone de Santé
Documents de Politique de base dans la FOSA Gombe - Matadi Lemba
n=21 % n=15 %
Le tableau 13 qui regroupe les résultats du tableau 11 montre que 28,6% des FOSA de Gombe
Matadi et 26,7% des FOSA de Lemba disposent au moins un document supplémentaire.
Zone de Santé
Documents supplémentaires de Politique dans la
Gombe - Matadi Lemba
FOSA
n=21 % n=15 % p
La différence des proportions entre les 2 ZS n’est pas statistiquement significative (p=1,0000).
Le tableau 14 montre que 71,4% des FOSA de Gombe Matadi n’ont pas un comité d’hygiène
et 53,3% des FOSA de Lemba ne l’ont pas non plus. À Gombe Matadi 90,4% des FOSA ne
disposent pas de support éducatif sur l’EHA contre 66,7% des FOSA de Lemba qui en
disposent au moins 1.
36
Tableau 14:Répartition des FOSA par rapport à la Promotion des mesures et pratiques
d’Hygiène
Zone de Santé
Caractéristiques
Gombe - Matadi Lemba
n=21 % n=15 %
Existence du comité d'hygiène dans la FOSA
OUI 6 28,6 7 46,7
NON 15 71,4 8 53,3
Plan de communication
NON 20 95,3 12 90
OUI 1 4,7 3 10
Disponibilité des supports éducatifs sur l'EHA dans la
FOSA
Support éducatif EHA non disponible 19 90,4 5 33,3
Support éducatif EHA disponible 2 9,6 10 66,7
Messages/ Images affichés sur l'hygiène des mains
Messages/images affichés 8 38,1 2 13,3
Messages/images non affichés 13 61,9 13 86,7
Messages/ Images affichés sur la gestion des déchets
Messages/images affichés 0 0 2 13,3
Messages/images non affichés 21 100 13 86,7
La différence des proportions entre les 2 ZS n’est pas statistiquement significative (p=0,1262).
37
III.5. MESURES D’ASSAINISSEMENT DES LOCAUX ET MAINTENANCE
DES BATIMENTS
Les mesures d’assainissement font suite à l’existence des latrines améliorées et leur entretien
ainsi qu’à la disponibilité des poubelles dans la cour.
À Gombe Matadi, 95,2% des FOSA entretiennent moins de 3 fois ou pas du tout les latrines
de même qu’à Lemba avec 73,3% des FOSA. 76,2% ne disposent pas de poubelles dans la
cour à Gombe Matadi contre 86,7% des FOSA à Lemba qui disposent les poubelles dans la
cour.
Concernant le rythme selon lequel les FOSA sont peintes, Lemba a 66,7% des FOSA qui
renouvellent la peinture après 1 an alors que 71,4% de celles de Gombe Matadi ne
connaissent aucun rythme. Il en est de même du temps de la dernière peinture pour Lemba
(93,4% à 1 an) alors qu’à Gombe Matadi 61,9% ne connaissent pas.
Ces résultats sont présentés dans le tableau 16 ci-dessous.
Tableau 16:Répartition des FOSA par rapport aux mesures d’Assainissement
Zone de Santé
Caractéristiques Gombe - Matadi Lemba
n=21 % n=15 %
Type des latrines dans la FOSA
Latrine non améliorée 15 71,4 0 0
Latrine améliorée 6 28,6 15 100
Nombre de fois d'entretien des latrines par jour
< 3 fois 20 95,2 11 73,3
≥ 3 fois 1 4,8 4 26,7
Considération genre (signes indicatifs du sexe M, F sur
les portes
OUI 2 9,5 4 26,7
NON 19 90,5 11 73,3
Disponibilité des poubelles dans la cour
OUI 5 23,8 13 86,7
NON 16 76,2 2 13,3
A quel rythme la FOSA est-elle peinte ?
≤ 1 an 2 9,6 10 66,7
> 1 - 3 ans 2 9,5 1 6,7
> 3 ans 2 9,5 1 6,6
Pas de rythme connu 15 71,4 3 20
A quand remonte la dernière peinture ?
≤ 1 an 4 19 14 93,4
> 1 - 3 ans 1 4,8 0 0
> 3 ans 3 14,3 1 6,6
Pas de rythme connu 13 61,9 0 0
38
En rapport avec la répartition des FOSA assurant les mesures d’Assainissement, le tableau 17
montre qu’une seule FOSA (6,7%) de Lemba assure la promotion des mesures
d’assainissement.
Zone de Santé
Niveau d’assurer les mesures d'Assainissement de la
Gombe - Matadi Lemba
FOSA
n=21 % n=15 % p
Avec niveau 0 0 1 6,7
Sans niveau 21 100 14 93,3 0,417
La différence des proportions entre les 2 ZS n’est pas statistiquement significative (p=0,417).
39
Tableau 18:Répartition des FOSA relative au Système de gestion des déchets
Zone de Santé
Caractéristiques Gombe - Matadi Lemba
n=21 % n=15 %
Disponibilité d'un système de collecte des eaux usées
OUI 1 4,8 3 20
NON 20 95,2 12 80
Traitement des eaux usées collectées avant leur
rejet(GMT, n=1 ;Lemba, n=3)
NON 1 100 3 100
Incinérateur
Non disponible 6 28,6 3 20
Disponible 15 71,4 12 80
Fosse septique(GMT, n=13 ;Lemba, n=14)
NON 9 69,2 10 71,4
OUI 4 30,8 4 28,6
Fosse de secours(GMT, n=12 ;Lemba, n=14)
NON 11 91,7 10 71,4
OUI 1 8,3 4 28,6
Vidange manuel(GMT, n=12 ;Lemba, n=14)
NON 9 75 13 92,9
OUI 3 25 1 7,1
Vidange par camion éboueur(GMT, n=12 ;Lemba, n=14)
NON 12 100 14 100
Enfouissement des déchets solides (GMT, n=12 ;Lemba,
n=14)
NON 9 75 12 85,7
OUI 3 25 2 14,3
Puits perdu (GMT, n=12 ;Lemba, n=14)
NON 12 100 9 64,3
OUI 0 0 5 35,7
Le tableau 19 ci-dessous montre que 95,2% des FOSA de Gombe Matadi et 93,3% des FOSA
de Lemba n’ont pas le système de gestion des eaux usées.
Les résultats ci-dessous ne sont pas statistiquement significatifs (p=1,0000).
Tableau 19:Répartition des FOSA par rapport à la Gestion des Eaux usées
Zone de Santé
Disponibilité du Système de gestion des Eaux usées dans
Gombe - Matadi Lemba
la FOSA
n=21 % n=15 % p
FOSA n’ayant pas un système de gestion des eaux usées 20 95,2 14 93,3
FOSA ayant un système de gestion des eaux usées 1 4,8 1 6,7 1,0000
La différence des proportions entre les 2 ZS n’est pas statistiquement significative (p=1,0000).
40
IV. DISCUSSION
La majorité des FOSA (76,2%) de Gombe Matadi reçoivent moins de 10 nouveaux cas en
consultation en moyenne par mois contre 86,7% des FOSA de Lemba qui reçoivent plus de 10
nouveaux cas en consultation en moyenne (p=0,0007*). Cette différence s’expliquerait en
milieu rural par le faible niveau économique, les barrières socio-culturelles (prise en charge
des malades par les tradi-praticiens), le faible niveau d’instruction, alors qu’en milieu urbain
on pourrait noter la densité de la population et le niveau d'instruction plus important, etc.
Néanmoins ces résultats de Gombe Matadi qui montrent une faible utilisation fréquentation
services sont différents au taux d’utilisation des soins curatifs de la ZS qui est de 48% suivant
le Rapport annuel 2017 de la ZS GMT(42).
L'accès à l'eau évalué sur trois principaux indicateurs, a montré respectivement qu'à GMT
10/21 FOSA(47,7%) disposent d'une source améliorée d'approvisionnement en eau potable
contre 14/15 (93,3%) à Lemba; la source est située à une distance de moins de 500 m pour
13/21 FOSA(61,9%) à GMT contre 15/15 FOSA(100%) à Lemba; Seulement 4/21
FOSA(19,1%) à GMT ont de l'eau disponible en quantité suffisante(100L/jour) dans la
maternité contre 4/15 FOSA(26,7%) à Lemba. Ces résultats corroborent ceux évoqués par A.
Abn (2015) qui a trouvé que le taux d’accès à l’eau potable le plus faible est enregistré pour
l’échantillon de pays africains avec 42 % des structures de santé non desservies ;R. Cronk et
all (2018) qui a trouvé que 50% des établissements sanitaires manquent d'eau courante et le
rapport commun OMS-UNICEF (2015) qui a mentionné que 38 % d’établissements sanitaires
n’avaient pas de système amélioré d’approvisionnement en eau dans les pays à revenu faible
ou intermédiaire (PRFI)(9,15,32).
L’accès à l'Hygiène évalué sur deux principaux indicateurs, a montré respectivement qu’à
GMT 6/21 FOSA (28,6%) disposent d'un point d'eau avec eau qui coule de manière courante
contre 13/15 FOSA (86,7%) à Lemba ; le savon pour se laver les mains n’est pas disponible
dans 3/21 FOSA (14,3%) à GMT contre 3/15 (20%) à Lemba. Les résultats relatifs au savon
sont inférieurs à ceux évoqués par R.Cronk et all (2018) qui a trouvé que 39% des structures
41
de santé manquent de savon pour se laver les mains, et par le rapport commun OMS-UNICEF
(2015) qui a mentionné que 35 % d’établissements sanitaires n’avaient pas de savon pour le
lavage des mains dans les PRFI(9,32). Ceci pourrait s’expliquer par la différence des tailles de
ces études. La nôtre était petite.
L’accès à l'Assainissement sur deux indicateurs principaux évalués, a montré que les latrines
améliorées n’existent pas dans 15/21 FOSA (71,4%) à GMT contre 0/15 (0%) à Lemba. Les
latrines des patients sont séparées de celles du personnel dans 10/21 FOSA (52,6%) à GMT
contre 11/15 (73,3%) à Lemba. Les résultats relatifs aux latrines améliorées sont supérieurs à
ceux évoqués par R.Cronk et all (2018) qui a trouvé que 33% des structures de santé
manquent de toilettes améliorées, et par le rapport commun OMS-UNICEF (2015) qui a
mentionné que19 % d’établissements sanitaires n’avaient pas de système d’assainissement
amélioré dans les PRFI(9,32). Ceci s’expliquerait par le fait que notre étude avait une petite et
d’un niveau local que les études citées.
Ces résultats montrent que les FOSA de la ZSU de Lemba ont plus d’accès à l’Eau, l’Hygiène
et l’Assainissement. Ceci est similaire à ce trouvé par R. Cronk et all (2018) qui a montré
qu’il existe les différences significatives entre le milieu rural et le milieu urbain, dans le sens
que les formations sanitaires en milieu rural ont des niveaux inférieurs de service d’eau de
base à ceux des milieux urbains. Le même constat est également noté par le rapport commun
OMS-UNICEF (2015)(9,15,41).
42
La présente étude a trouvé qu’aucune FOSA de Gombe Matadi contre 80% des FOSA de
Lemba n’assurent pas la promotion des mesures et des pratiques d’hygiène. Ceci
s’expliquerait par manque du comité d’hygiène dans la majorité des FOSA dans les 2 ZS et
dans quelques FOSA où ce comité existe, il est peu fonctionnel avec en moyenne 33,3% de
tenue des réunions mensuelles. L’étude note également l’insuffisance ou le manque des
supports éducatifs relatifs à l’hygiène dans les FOSA (61,9% des FOSA de Gombe Matadi et
86,7% des FOSA de Lemba n’ont pas de messages ou images affichés sur l’hygiène des
mains, et aucune FOSA de Gombe Matadi et 86,7% des FOSA de Lemba n’ont pas non plus
des messages ou images affichés sur la gestion des déchets).
Pour ce qui est des mesures d’assainissement et de la maintenance des locaux, la présente
étude a trouvé qu’une seule FOSA (6,7%) de Lemba assure la promotion des mesures
d’assainissement et la maintenance des locaux. Ceci s’expliquerait par les mêmes raisons
évoquées dans le précédent paragraphe. Bien que 90,5% des FOSA de Gombe Matadi et
100% des FOSA de Lemba aient les latrines, celles-ci ne sont pas régulièrement entretenues.
La présente étude a trouvé que 95,2% des FOSA de Gombe Matadi et 93,3% des FOSA de
Lemba n’ont pas un système de collecte des eaux usées, la fosse septique est l’endroit le plus
utilisé pour le rejet des eaux usées avec 30,8% des FOSA à Gombe Matadi et 28,6% à Lemba.
L’incinérateur est disponible dans 71,4% des FOSA à Gombe Matadi et dans 80% des FOSA
à Lemba. R. Cronk et all a trouvé que 39% des établissements sanitaires ne disposent pas
d'une élimination adéquate des déchets infectieux(41).
43
LIMITES DE L’ETUDE
FORCES DE L’ETUDE
- Cette étude a fourni u niveau de base pouvant servir de référence pour d’autres études
futures.
- Cette étude contribuera à la prise des décisions en matière d’EHA des FOSA à chaque
niveau de la pyramide sanitaire.
Niveau central : Stimuler la finalisation de politique, normes et directives, et plan
national relatif à l’EHA des FOSA ;
Niveau provincial : Stimuler la redynamisation des activités d’hygiène ;
Niveau opérationnel : Stimuler l’organisation et le fonctionnement du comité
d’hygiène.
- Cette étude offre la base des données relatives à l’EHA dans les ZS de recherche. Les
DPS respectives pourront s’en servir.
- Cette étude offre les évidences à RIPSEC pour défendre son projet de Renforcement
Institutionnel des Politiques de Santé basées sur l’Evidence en République Démocratique
du Congo.
44
CONCLUSION
Il ressort de cette étude que seule une FOSA (4,8%) à GMT a accès à l’eau contre 2 (13,3%) à
Lemba, aucune FOSA à GMT n’a accès à l’hygiène contre une seule (6,7%) à Lemba et
aucune FOSA n’a accès à l’assainissement dans les 2 ZS de recherche.
Aucune FOSA ne dispose les documents de politique de base dans les 2 ZS. Au moins un
document de politique supplémentaire est disponible dans légèrement plus d’une formation
sanitaire sur quatre dans les deux ZS.
Seulement la ZSU de Lemba dispose de 3 FOSA assurant la promotion d’hygiène et une seule
qui assure celle d’assainissement. Cependant pour la gestion des déchets, chacune de 2 ZS
dispose une FOSA ayant un système de gestion des eaux usées.
D’une manière générale les résultats de cette étude ont montré que l’accès à l’EHA reste très
limité dans les FOSA, davantage en milieu rural qu'en milieu urbain. En outre, la composante
EHA regorge beaucoup de faiblesses sur le plan organisationnel et promotionnel dans les
FOSA.
45
RECOMMANDATIONS
Au regard des résultats obtenus à l’issue de cette étude, nous formulons les recommandations
ou suggestions ci-après à qui de droit :
MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE
- Elaborer et/ou finaliser les politiques, les normes et directives, les plans
nationaux relatifs à l’EHA dans les formations sanitaires ;
- Finaliser et vulgariser la réforme dans le secteur de l’EHA ;
- Elaborer et financer le plan dans le secteur de l’EHA.
46
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ZONE DE SANTE GOMBE-MATADI POUR L ’ ANNEE 2017. Rapp Annu.
2017;(Décembre):1–15.
49
ANNEXES
ANNEXE 1 : CONSENTEMENT ECLAIRE
Je m’appelle …………………………………………………………………………
Bonjour. Mon nom est _____________________________ et nous travaillons pour le compte de l'Ecole de
Santé Publique. Nous sommes en train d’effectuer une étude sur l’Evaluation de l’Accès à l’Eau-Hygiène et
Assainissement dans les formations sanitaires des Zone de Santé de Gombe Matadi dans le Kongo Central
et de Lemba à Kinshasa. Nous souhaiterions que vous participiez à cette étude en répondant aux différentes
questions pour lesquelles les informations seront utiles pour votre formation sanitaire et votre Zone de Santé en
particulier et pour l’étude que nous sommes en train de mener en général.
L’entretien prendra 30 à 45 minutes. Les informations que vous nous fournirez resteront strictement
confidentielles et ne seront transmises à personne.
La participation à cette étude est volontaire et vous pouvez refuser de répondre à des questions particulières ou à
toutes les questions. Nous espérons cependant que vous accepterez de participer car votre opinion est importante
pour nous.
Je soussigné, Mme/Mr ……………………………………………………………………
résidant sur Rue ……………………………………………….., après avoir reçu toutes les informations concernant
les risques et les bénéfices, actuels et futures, de l’étude intitulée « Evaluation de l’Accès à l’Eau-Hygiène et
Assainissement dans les formations sanitaires des Zone de Santé de Gombe Matadi dans le Kongo Central et de
Lemba à Kinshasa » laquelle étude est menée par l’apprenant de l’Ecole de Santé Publique de l’Université de
Kinshasa, représenté ici par son enquêteur ……………………………………………………………, atteste par la
présente attestation, datée du ……………. et à …………….. heure, avoir accepté de participer pleinement dans
celle-ci
En outre, je certifie que je m’y suis engagé(e) en âme et conscience sans aucune
contrainte de quelque nature que ce soit, pour le progrès de la science et de nos conditions sanitaires présentes
et futures.
Les garanties m’ont été données quant à la confidentialité des informations que
j’ai fournies qui ne seront pas utilisées à d’autres fins que celles pour lesquelles elles ont été collectées et en cas
de préjudice, réparation proportionnelle me sera faite.
En foi de quoi, j’appose ma signature sur la présente attestation pour jurer sincère et véritable la dite
attestation.
Contacter en cas de besoins, Dr BANTAPI NKUNA Télé. Tél : (+243)813606172 ; e-mail : telebtp@yahoo.fr
50
ANNEXE 2 : QUESTIONNAIRE D’ENQUÊTE
« EVALUATION DE L’ACCES A L’EAU-HYGIENE ET ASSAINISSEMENT DANS LES FORMATIONS
SANITAIRES DES ZONES DE SANTE DE GOMBE MATADI& LEMBA »
Instructions générales :
- Ne pas suggérer aucune réponse c’est-à-dire ne pas citer les assertions après avoir posé la question.
- Cocher la réponse citée par le (la) répondant (e) dans la case des réponses multiples.
SECTION I : IDENTIFICATION DE L’ETABLISSEMENT DE SANTE
51
…………
Q104 Fonction du (de la ) o Membre du comité directeur = 1
répondant(e) au sein de o Médecin directeur = 2
la formation sanitaire o Administrateur gestionnaire = 3 |___|
o Médecin consultant = 4
o Membre du comité d’hygiène =
5
o Directeur de Nursing = 6
o Infirmier traitant = 7
o Technicien de surface = 8
o Autres= 9(à spécifier)
.......................................
o Mois 3 : |___|___|___|
o Mois 3 : |___|___|___|
o Mois 3 : |___|___|___|
o Mois 3 : |___|___|___|
o Mois 3 : |___|___|___|
52
Q112 Nombre Moyen
d’accouchements réalisés
par mois au cours de |___|___|___|
l’année dernière
Q113 Nombre total des lits
occupés le jour de
l’enquête |___|___|___|
a) Accès à l’eau
53
d’approvisionnement o Plus de 15 m = 3
d’eau et les latrines o Ne sait pas = 98/4
b) Accès à l’Hygiène
55
c) Accès à l’assainissement
56
SECTION 3 : POLITIQUE INSTITUTIONNELLE EN MATIERE D’ACCES A L’EAU, L’HYGIENE ET
L’ASSAINISSEMENT
57
o Médecin consultant = 4 |___|
o Directeur de Nursing = 5
o Infirmier traitant = 6
o Technicien de surface = 7
o autres =8 ( à préciser):
.....................................
Q309 Ce comité d’hygiène a- o Oui = 1 Si 2 ou 98/3 →
t-il un plan d’action ? o Non = 2 |___| Q313
o Ne sait pas = 98/3
Q310 Si Q309 = OUI, ce plan o Oui = 1
d’action contient-il les o Non = 2 |___|
actions de o Ne sait pas = 98/3
sensibilisation en
faveur de bonnes
pratiques d’hygiène en
milieu hospitalier ?
Q311 Ce plan d’action o Oui = 1
contient-il les actions o Non = 2 |___|
de formation en eau, o Ne sait pas = 98/3
hygiène et
assainissement ?
Q312 Qui finance ce plan o Local = 1 Préciser le
d’action du comité o Partenaire = 2 |___| partenaire
d’hygiène? o Pas de financement = 3
Q313 Disposez-vous des o Oui = 1 Si 2 ou 98/3 →
protocoles/procédures o Non = 2 |___| Q401
sur les précautions o Ne sait pas = 98/3
standard ?
Q314 Si Q313 = OUI, pour 1. Hygiène des mains |_1_||_0_| Oui = 1
quelles précautions 2. Port de gant |_1_||_0_| Non = 0
standard disposez-vous 3. Port des EPI |_1_||_0_|
les protocoles/ 4. Tenue de travail |_1_||_0_|
procédures ? 5. Gestion des déchets biomédicaux |_1_||_0_|
6. Autre( à préciser)…………… |_1_||_0_|
58
que votre FOSA utilise 2. Solution de chlore |_1_||_0_| Non = 0
pour la désinfection des 0,05%
mains ? 3. Solution de chlore 0,5% |_1_||_0_|
4. Bétadine |_1_||_0_|
5. Chlorhexidine |_1_||_0_|
alcoolique (Gel hydro-
alcoolique)
6. Autre: ..................... |_1_||_0_|
59
pour valider la une fosse ouverte
réponse donnée) 6. Jeter sans combustion dans |_1_||_0_|
une latrine
Il y a possibilité de 7. Jeter sans combustion dans un |_1_||_0_|
plus d'une réponse trou
8. Enfouissement |_1_||_0_|
9. Eliminer hors de la FOSA par |_1_||_0_|
stockage dans un conteneur
ouvert
10. Eliminer hors de la FOSA par |_1_||_0_|
stockage dans un autre
environnement
11. Collecte par les opérateurs |_1_||_0_|
privés de ramassage des
ordures ménagères
12. Autres (à préciser) |_1_||_0_|
……………
Enquêteur : Observez
60
SECTION 6 : SYSTEME DE GESTION DES EAUX USEES
Q700 : Votre FOSA dispose-t-elle d’un plan WASH ? (NB. Si Q700=NON →Q704)
………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………
Q702 : Quel est le niveau d’exécution de ce plan ?
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Q704 : Si non, pensez-vous que votre FOSA puisse en disposer ?
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Signature de l’enquêteur
61
ANNEXE 3 : GRILLE D’OBSERVATION
« EVALUATION DE L’ACCES A L’EAU-HYGIENE ET ASSAINISSEMENT DANS LES
FORMATIONS SANITAIRES DES ZONES DE SANTE DE GOMBE MATADI& LEMBA »
a) LOCAUX / BATIMENTS
b) EAU
62
09 Gel hydro-alcoolique dans la salle
d’examen
10 Poubelle pour déchets à risque
infectieux non piquants et non
tranchants dans la salle des soins
11 Boîte de sécurité pour objets piquants
à proximité du lieu de soins
12 Bac de trempage pour pré
désinfection de matériels dans la salle
de soins
13 Appareil de stérilisation dans la Poupinel
FOSA Autoclave
Marmite à
pression
14 Aiguilles, seringues trainant au tour
des poubelles
15 Déchets (Compresses, ouates, gants,
etc.) débordant les poubelles
16 Existence des poubelles avec code
couleur
17 Existence des poubelles sans
couvercle dans les différents services
18 Messages/ Images affichés sur
l’hygiène des mains
19 Messages/ Images affichés sur la
gestion des déchets
d) ASSAINISSEMENT
Signature de l’enquêteur
63