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Le langage

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INTRODUCTION
La Psychophysiologie est l‘étude scientifique des rapports entre les faits
psychiques et les faits physiologiques. La psychophysiologie est l’étude des
corrélats physiologiques du comportement et des activités mentales. Le
comportement est le résultat d’activités chimiques et nerveuses complexes dans
le cerveau. En effet bien de recherches mettant en rapport les faits psychologiques
avec les processus biologiques s’intéressent surtout aux domaines de la
motivation, de la perception, de l’émotion, de la mémoire et de l’apprentissage
Notre aptitude à utiliser le langage et notre faculté de penser, de raisonner et de
mémoriser les objets et les événements, dépendent de la structure enchevêtrée
du cerveau. En effet, les processus électriques ou chimiques du fonctionnement
du cerveau constituent le fondement des processus de la pensée les plus
complexes.

Psychologie
Comportement
Cognition

Neuropsychologie
Troubles cognitifs
liés à un
dysfonctionnement
cérébral
Neurologie
Maladies du
cerveau

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I. BASES ANATOMIQUES ET FONCTIONS DU CERVEAU

 2 hémisphères reliés par le corps calleux


 circonvolutions et sillons
 Taille : et apparence d'un petit chou-fleur
 Poids : 1300 à 1400 grammes (2% d’une personne de 60 kg)
 Volume : environ 1 130 cm3 chez la femme et 1 290 cm3 chez l'homme (sans relation
avec le quotient intellectuel ou autres performances cognitives)
 Contraintes : Le volume du cerveau a évolué indépendamment de celui de la boîte
crânienne, le contraignant à des circonvolutions internes. Chaque hémisphère déplié
= la surface d’une pizza extra large
 Consommation : près de 20% de sang et d’oxygène.
 Constitution : 100 milliards de neurones (cellules nerveuses) autant qu'il y a d'étoiles
dans notre galaxie et des milliards de synapses (connexions) soit une complexité et
une puissance encore jamais égalée par un ordinateur.

La taille d’un cerveau est sans relation avec l’intelligence… !

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Le cortex cérébral

Cortex du latin veut dire « écorce ». On a pu observer au niveau du cortex diverses structures
et régions spécifiques. Il est constitué de circonvolutions appelées (gyrus ou gyri) séparées
les unes des autres par des sillons (scissures) plus ou moins profonds. Le cortex cérébral est
constitué par les corps cellulaires (des cellules nerveuses) et présente une couche de 3mm
environ. L’intérieur du cerveau est constitué généralement d’axones myélinisés, c’est la
substance blanche (ex. corps calleux). Le cortex comprend 6 niveaux ou étages de neurones
interconnectés grâce à d’innombrables synapses. C’est donc dans le cortex (ces étages)
qu’ont lieu les activités mentales les plus complexes. Chez les animaux inférieurs tel que le
rat ou le chat, le cortex est plus réduit et plus simple. Plus donc on monte sur l’échelle
phylogénétique des animaux, plus la masse du cortex (relativement à la masse totale du tissu
encéphalique) augmente. Le cortex présente des circonvolutions très caractéristiques et il
existe une relation étroite entre le développement cortical de l’espèce, la position dans l’échelle
phylogénétique et la complexité (richesse) du comportement.

Plusieurs fonctions définies


 Lobes frontaux
o Parole et langage, raisonnement, mémoire, prise de décision, personnalité,
jugement, mouvements
o Gestion droit des mouvements LFD du côté gauche du corps, LFG côté droit
 Lobes pariétaux
o Lecture, repérage dans l’espace, sensibilité
o Gestion de la sensibilité LPD côté gauche du corps LPG côté droit
 Lobes temporaux
o Langage, mémoire, émotions
 Lobes occipitaux
o Vision
 Cervelet
o Réflexes, coordonner nos mouvements et garder l’équilibre
 Tronc cérébral
o Relie les hémisphères à la moelle épinière
o Fonctions vitales du corps : battements du cœur, respiration, tension artérielle. Il
commande aussi la mobilité des yeux, les mouvements du visage et la déglutition

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L’hémisphère droit commande la partie gauche du corps et inversement

Droitiers : un cerveau plus standardisé pour la localisation des fonctions.

Gauchers :

 activation de la parole dans les hémisphères droit et gauche (et pas majoritairement à
gauche comme chez les droitiers)
 meilleure récupération en cas de lésion (répartition sur les deux hémisphères)

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Le langage est-il le propre de l’homme ?

Le langage est parfois considéré comme le propre de l’homme. Cette idée est notamment
défendue par Descartes dans l’extrait (lettre au Marquis de Newcastle, 23 novembre 1646).
Descartes définit le langage comme l’expression de la pensée en le distinguant des
comportements non signifiants (observables chez les autres animaux) qui ne seraient que des
réactions du corps. La capacité de parler est considéré comme un indice de la capacité de
penser.

Le langage oral remonte à environ 2 millions d’années.


Le langage écrit date d’il y a à peine 4000 ans
L’homme est biologiquement conçu pour parler et pas pour lire et écrire.

Au 18ème, Franz Gall inventa la phrénologie

Localisation des fonctions cérébrales dans le cerveau


 les bosses du crâne d'un être humain reflètent son caractère …
 bosse des maths, bosse du criminel

Ainsi naquit la « bosse des ………! »

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Phineas Gage (1823-1860)

 troubles de la planification, inhibition, raisonnement, asocial,


caractériel, d’humeur changeante

1843: Atteinte des lobes frontaux

Trois zones essentielles pour parler

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a) Aire de Broca : zone de production des mots parlés

 Paul Broca (1824-1880) : médecin, anatomiste et anthropologue


français
 Couronne thermométrique (1861)
o mesurer les variations de température de la surface du crâne dues
à des changements de l'activité du cerveau
 La parole : Une des deux principales zones du cerveau responsables du
traitement du langage.
 1861, une révolution : Publication des résultats de l'autopsie de
Leborgne, patient aphasique suivi depuis plusieurs années :
o Compréhension du discours ;
o Prononciation d’une seule syllabe « tan » ;
o Aucune production de phrase complète ni à l’oral ni à l’écrit
 Au quotidien :
o élaborer une phrase

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b) Aire de Wernicke : zone de la compréhension du langage parlé

 Carl Wernicke (1848-1915) neurologue allemand


 Aphasie avec troubles de perception de la parole : 1871 mise en
évidence d’une autre région impliquée dans la compréhension du
langage.
 Patients qui ne comprennent plus la parole, qui produisent des
phrases qui n’ont pas de sens malgré une articulation et une fluence
normale, une grammaire et prosodie normales.
o Aphasie de Wernicke, région pariéto-temporale gauche

 Relais à l’aire de Broca pour production de mots, relation étroite pour


le circuit des mots

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c) Le cortex moteur

Mouvements volontaires des muscles du corps


 exécution
 coordination
 planification
Il est responsable du mécanisme sonore de la parole :
Lorsque les mots entendus ont été « décryptés » dans l’aire de Wernicke, ils
transitent par un faisceau arqué vers l’aire de Broca qui envoie des
informations au cortex moteur à destination des muscles de la bouche et du
larynx qui produisent la parole.

Figure n° : Circuit du langage

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Quelques fonctions du cortex

L’apprentissage d’une langue s’appuie largement sur des observations issues


de la neurobiologie et de la psycholinguistique. Les données de la
neurobiologie sont alors utilisées comme base théorique scientifique à des
propositions didactiques:
 l’hémisphère gauche est plus spécialisé dans le traitement des éléments
abstraits, complexes verbalisés, liés au raisonnement.
 l’hémisphère droit est plus spécialisé dans le traitement des éléments
sensibles, spatiaux et globaux : c’est le domaine de l’imaginaire, de la
créativité, du non-verbal.

Les aires corticales sont les aires préfrontale, motrice et pré-motrice (aire
d’association motrice), l’aire associative somesthésique (somato-sensitive),
l’aire gustative, l’aire visuelle, l’aire auditive associative, les aires de
compréhension du langage et du langage articulé (zone de Broca) et les aires
associatives.

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-

 Le cortex préfrontal joue un rôle essentiel dans les activités cognitives.


La zone de Broca, importante dans la fonction du langage, est
normalement située dans le lobe frontal de l'hémisphère gauche à côté
de la région qui contrôle le mouvement de certains muscles faciaux :
ceux de la langue, des mâchoires et de la gorge. L'atteinte de cette zone
(caractérisant l'aphasie de Broca) entraîne pour le sujet des difficultés
à émettre des sons, à effectuer par exemple les mouvements de la
langue. La lecture ou la compréhension ne sont pas affectées mais
l'écriture devient difficile.

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 Les lobes occipitaux, avec notamment le cortex visuel, interviennent
dans le traitement des informations visuelles.

 Les lobes temporaux jouent un rôle dans l'audition, la constitution de


la mémoire, le langage, la parole (ils comprennent la zone de Wernicke
mise en jeu dans certaines aphasies : le sujet entend les mots – les siens
ou ceux d'autres personnes – mais se trouve dans l'incapacité de leur
attribuer un sens).

 Les lobes pariétaux interprètent simultanément les différentes


informations sensorielles en provenance des autres régions du cerveau.
Les aires motrice (ou aire de projection motrice) et pré-motrice (aire
d’association motrice) interviennent dans la commande de mouvements
intentionnels. En effet une lésion couvrant la circonvolution frontale
ascendante de l’hémisphère cérébral entraîne une paralysie des

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membres situés dans la moitié opposée du corps. La zone cérébrale
détruite est appelée aire motrice principale. Cette paralysie (ou
hémiplégie) n’est donc pas d’origine musculaire. L’aire pré-motrice, ou
aire d’association motrice, est connectée {des multiples régions du
cortex cérébral ainsi qu’au thalamus et aux noyaux gris centraux. Elle
intervient dans la programmation des commandes motrices. Ce rôle a
été mis en évidence par l’observation des lésions du cortex préfrontal,
située entre 1 et 3 mm en avant de l’aire motrice principale, ces lésions
ne provoquent pas une paralysie mais des troubles de l’exécution des
mouvements qui font appel à plusieurs groupes musculaires. Ces
troubles concernent la parole, l’écriture et toutes sortes d’activités
faisant intervenir une coordination motrice complexe.

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II. L'ORGANE AUDIO-PHONATOIRE

La phonation est l’ensemble des phénomènes qui concourent à la production


de a voix et de la parole.

La production de la parole

Les organes que nous utilisons dans la production de la parole peuvent avoir
d’autres fonctions, mais la respiration est la base de la production de la parole.
La plupart du temps, nous ne faisons pas de bruit lorsque nous expirons,
mais si ce courant d’air est mis en vibration, il devient audible. Lorsque nous
ronflons, nous faisons du bruit involontairement, mais c’est
intentionnellement que nous émettons du bruit lorsque nous parlons.
Dans la parole, ce sont les cordes vocales qui provoquent la vibration de l’air.
Lorsque nous parlons, les cordes vocales s’ouvrent et se ferment très
rapidement, coupant le courant d’air en une série rapide de brèves explosions.
Cette série d’explosions est entendue comme une sorte de sons dont la
hauteur varie avec la fréquence de vibration des cordes vocales. Le caractère

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de ce son bourdonnant peut être modifié par la forme du tractus vocal. Le
tractus vocal, forme au-dessus du larynx un passage tortueux, constitué du
pharynx, de la bouche, et de la cavité nasale. C’est le changement intervenant
dans la forme du tractus vocal qui induira les variations dans les sons que
nous allons produire. Chez l’homme, le courant d’air provenant des poumons
fournit l’énergie nécessaire pour la production des sons de parole.

L’articulation des sons

On appelle articulation tout changement de forme du tractus vocal. On


distingue deux groupes de sons : les voyelles et les consonnes. La différence
entre les deux groupes tient aux types de mouvements articulatoires qui les
produisent. Pour les voyelles le passage dans le conduit vocal est laissé libre,
alors que pour les consonnes on interrompt ou on réduit le passage de l’air
avec la langue ou les lèvres.
Pour simplifier les choses, nous pouvons dire que les voyelles représentent les
états stables de la parole, alors que les consonnes correspondent aux
interruptions du flux. Nous décrivons l’articulation des voyelles en termes de
positions de la langue et des lèvres. Nous produisons les différentes voyelles
en déplaçant la langue vers le haut, vers le bas, en arrière ou en avant dans
la bouche, et en tirant ou en arrondissant les lèvres.

La réception des sons de la parole

L’oreille a pour fonction de recevoir les vibrations acoustiques(les sons) et de


les convertir en signaux transmissibles par le nerf auditif vers les aires
spécifiques du cerveau où ils seront analysés. Notre monde perceptif sonore
est le fruit du traitement complexe que notre cerveau applique à ces signaux.
Nous appellerons cet aspect de l’audition la réception des sons. L’analyse des
sons, qui se produit plus tard dans le processus auditif, sera désignée sous le
terme de réception des sons.
Ainsi, l’oreille se divise en trois parties : l’oreille externe, l’oreille moyenne et
l’oreille interne. Chacune des parties joue un rôle pour toute information
transmise au cerveau. Il a été montré que cette opération est essentiellement

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une analyse des ondes sonores en fonction de la fréquence de l’intensité et du
temps. L’oreille transmet ainsi les informations sur les variations temporelles
de l’énergie sonre à certaines hauteurs.

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III. LE BAIN DE LANGAGE ET MATURATION
PHYSIOLOGIQUE

Le développement du langage est un processus très lent qui prend sa source


dans les premières communications et s’élabore progressivement : vers 2
ans l’enfant peut exprimer ses désirs à l’aide de la parole mais il devra attendre
la fin de l’adolescence pour pouvoir construire un texte argumentatif.

Le bain de langage est la condition sine qua non pour que les connexions
s'établissent dans le cerveau dans les premières années de vie. Mais c’est aussi
toute la richesse de ce que l’enfant entendra autour de lui ensuite.
L'enfant doit entraîner son appareil phonatoire, c’est à dire les organes avec
lesquels il va parler ensuite :
 Cris, pleurs, sons végétatifs (le premier cri est émis dès la naissance)
 A partir de 2 mois, apparition de sons vocaliques (vocalises avec les
phonèmes universels que les enfants soient sourds ou qu’ils entendent).
 Utilisation du larynx vers 4-5 mois et de la respiration-modulation
(chuchotements, hurlements, gazouillis, grognements…)

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La production de cette période comporte tous les sons existants, même ceux
qui ne font pas partie de la langue maternelle.
Les enfants sourds et non muets produisent également des sons à cet âge-là
mais ils s’arrêteront là faute d’entendre parler une langue.
 Vers 6 mois, le bébé produit un babillage (ou babil) fait d’un ensemble,
une suite de sons sans liens avec des signifiés (objets) mais qui
comprennent déjà des consonnes et des voyelles. Ce babil se rapproche
de la langue maternelle. De plus, le rythme et la mélodie deviennent
caractéristiques de ceux de la langue maternelle vers 8 mois.
Quand l'enfant est seul ses productions sont variées sur le plan mélodique
mais quand il y a interaction avec un adulte, la durée des syllabes se
rapproche de celles de l'adulte.
 Entre 8 mois (les + précoces) et 20 mois (les - avancés), il y a
émergence de la référence (certains sons désignent quelque chose) puis
apparition des premiers mots.

A la naissance, le cerveau contient des milliards de neurones. Une partie de


ceux-ci vont se développer notamment en créant un réseau de multiples
connexions les uns avec les autres et contribuer ainsi aux apprentissages.
L’autre partie, non utilisée, va progressivement régresser.
Ce mécanisme de modification permanente du cerveau lors des
apprentissages est appelé mécanisme de « plasticité cérébrale ». Il joue un rôle
fondamental dans le développement du langage et ceci, de manière
extrêmement précoce.

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Le schéma ci-contre nous montre que c’est avant la fin de la première année
de vie que la partie du cerveau qui va servir de support au langage connaît
son pic de croissance.
Ceci est évidemment difficile à imaginer puisque, pendant cette période,
l’enfant écoute, communique avec des cris, des pleurs, des gazouillis,
comprend de plus en plus de choses mais ne parle pas encore.
La plupart des enfants ne prononcent leurs premiers mots qu’après cette
période et ceci induit encore beaucoup d’adultes en erreur : on pense que tant
qu’ils ne parlent pas, ils ne comprennent pas.
Si l’enfant ne parle pas avant l’âge d’un an, ce n’est pas qu’il n’a rien à dire,
ni qu’il ne comprend rien, c’est qu’il ne maîtrise pas encore suffisamment la
motricité de son appareil phonatoire.

En revanche, nous savons :


 Qu’il existe une période critique après laquelle le langage ne peut plus
être acquis : à partir de 5 ans. On peut prendre comme témoins les
enfants sauvages abandonnés dans les montagnes qui ont été élevés
par les loups. Lorsqu’on les a retrouvés alors qu’ils avaient déjà un âge
avancé, ils n’ont jamais appris à parler, l’accès au plus rudimentaire
des langages leur a été très difficile.

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 Que pendant la période critique les régions du cerveau concernées par
le langage se localisent progressivement dans l’hémisphère gauche
chez la plupart des individus. On parle de l’asymétrie du cerveau pour
dire que les 2 hémisphères sont spécialisés dans certaines fonctions.
L’asymétrie du cerveau existerait déjà sur les fœtus, ce qui laisse
penser que la zone du langage préexiste mais qu’elle ne se spécialise
qu’avec la maturation.
 Qu’une lésion ou une ablation dans une des régions cérébrales
concernées par le langage (aire de Broca, aire de Wernicke) après la
période critique a des conséquences sévères sur le langage alors
qu’avant, il existe une capacité de réorganisation qui permet aux zones
du langage de se fixer ailleurs.
 Les aires dont la lésion suscite des perturbations du langage (Broca et
Wernicke) achèvent leur myélinisation (apparition des gaines de
myéline autour des axones des neurones) pendant la période critique.

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IV. PHYSIOPATHOLOGIE

L'aphasie est un trouble du langage qui touche des personnes ayant acquis le langage. Dont
la cause le plus souvent est liée à une atteinte de la circulation artérielle du cerveau, plus
précisément une embolie, ou une thrombose (caillots sanguins) d'un vaisseau. Le type
d'aphasie varie en fonction de la zone atteinte au niveau du cerveau en rapport avec les aires
du langage. Plusieurs types d'aphasie sont distingués :


L'aphasie de Broca (dites aussi "aphasie motrice d'expression, antérieure, ou expressive")
qui touche majoritairement la parole avec des symptômes allant du fait de ne pas trouver
certains mots appropriés à une incapacité totale de parler. Elle se caractérise par une
réduction de l'expression. L'individu parle peu, lentement, cherche ses mots. La
compréhension est généralement bien conservée.
 L'aphasie de Wernicke (dites aussi "sensorielle, de réception, ou postérieure") qui touche
en priorité la compréhension du langage, écrit ou oral. La personne atteinte parle facilement
ou même abondamment, mais parfois elle fait des paraphasies ou elle jargonne. A l'écrit, elle
rencontre généralement les mêmes difficultés que lorsqu'elle parle.
 L'aphasie de conduction qui se manifeste par un langage entrecoupé
d'hésitations, d'arrêts occasionnés par une difficulté à trouver les mots et, surtout, par la
production de nombreuses paraphasies et d'un jargon. La personne atteinte mêle les sons dans
les mots et, comme elle en est habituellement consciente, elle tentera de se corriger. Elle peut
être le résultat d'une aphasie de Wernicke ayant évolué positivement.
 L'aphasie progressive primaire qui s'installe insidieusement, et dont le premier symptôme
est habituellement le manque du mot. Les personnes ont généralement une très bonne
conscience de leur trouble du langage, ce qui génère beaucoup de frustration et est source
d'anxiété. Lorsque l'aphasie est de type non fluent, le débit verbal est de plus en plus réduit,
allant jusqu'au mutisme. En cas d'aphasie de type fluent, c'est l'inverse qui se produit avec
une logorrhée, du jargon, des troubles importants de la compréhension orale et écrite et des
troubles de la lecture à haute-voix et de la répétition.
 L'aphasie mixte quand il y a à la fois une réduction de l'expression et des difficultés
importantes de compréhension.
 L'aphasie globale qui est la forme la plus sévère de l'aphasie. L'expression est quasi nulle
et les troubles de compréhension sont très importants.

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V. TECHNIQUES D’IMAGERIE ET METHODES
D’INVESTIGATION

5.1 Imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf)


L'imagerie par résonance magnétique (IRM) fonctionnelle cérébrale (ou IRMf) est une
technique d'imagerie cérébrale, utilisée dans un but diagnostique afin de mesurer in vivo
l'activité des aires du cerveau en détectant les changements locaux de flux sanguin.

5.2 Tomographie par Emission de Positrons (TEP)

Examen qui permet d’obtenir des images précises du corps en trois dimensions sur un écran
d’ordinateur. Une tomographie par émission de positons ou TEP est une scintigraphie
effectuée après avoir injecté dans une veine un traceur faiblement radioactif : le
fluorodéoxyglucose ([18F]-FDG).
Pour savoir si le traitement du cancer est efficace ou dans le cadre du suivi; pour vérifier si le
cancer est réapparu après le traitement (récidive) ou s'il s'est propagé à d'autres parties du
corps; pour aider à diagnostiquer des affections non cancéreuses.
Ce traceur, semblable au sucre, va se fixer au niveau des cellules cancéreuses et émettre, de
façon temporaire, des rayonnements que l’on peut suivre dans l’organisme du patient grâce à
une caméra spéciale, une caméra TEP. Le médecin peut proposer une tomographie par
émission de positons à différentes étapes de la maladie, que ce soit pour le diagnostic, le suivi
du traitement ou la surveillance. On parle aussi de PET scan.

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5.3 Électroencéphalographie (EEG)
C’est un examen qui permet de mesurer et d'enregistrer l'activité électrique du cerveau.
L'EEG a recours à des détecteurs, ou électrodes, qu'on fixe à la tête et qu'on relie par des fils
à un ordinateur.
Diagnostiquer et surveiller des maladies telles que l'épilepsie (un trouble provoquant des
crises convulsives), la narcolepsie (un trouble du sommeil) et l'œdème cérébral; surveiller le
cerveau durant une chirurgie au cerveau.

5.4 Stimulation magnétique transcraniale (TMS)


La stimulation magnétique transcrânienne (STM) consiste en une série de courtes
impulsions magnétiques dirigées vers le cerveau dans le but de stimuler les cellules
nerveuses. Ces impulsions stimulent les neurones de la partie ciblée et modifient le
fonctionnement des circuits cérébraux sous-jacents.
La Stimulation Magnétique Transcrânienne (SMT) est un traitement « fonctionnel de
la dépression », c’est-à-dire qu’elle s’adresse directement au fonctionnement des

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tissus qui produisent les neurotransmetteurs et favorisent leurs sécrétions naturelles.
Nous savons grâce à la neuro-imagerie, que lors d’une dépression s’installent des
zones d’hypoactivité et des zones d’hyperactivité.
La stimulation lève ce blocage et restaure une activité normale des zones touchées.
Il existe donc plusieurs protocoles, certains permettant d’activer les zones déficientes
et inversement.
Ces différent protocoles sont déterminés par l’observation du médecin/l’observation
clinique/des tests psychologiques spécifiques.

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