Carnavalet - Dossier Pedagogique Napoléon - Et.paris
Carnavalet - Dossier Pedagogique Napoléon - Et.paris
Carnavalet - Dossier Pedagogique Napoléon - Et.paris
Etienne Bouhot (1780-1862), La fontaine et la place du Châtelet, 1810. Huile sur toile 81 x 99 cm. © Stéphane Piera / Musée Carnavalet / Roger-Viollet
SOMMAIRE
Introduction...........................................................................................................1
Bibliographie........................................................................................................21
« Il entrait dans mes rêves de faire de Paris la véritable capitale de l’Europe. Parfois je voulais qu’il devînt une
ville de deux, trois, quatre millions d’habitants, quelque chose de fabuleux, de colossal, d’inconnu jusqu’à nos
jours, et dont les établissements eussent répondu à la population. »
Napoléon, cité dans le Mémorial de Sainte-Hélène
Ce dossier s’appuie prioritairement sur les œuvres de Carnavalet pour permettre aux enseignants de continuer
à l’utiliser après la fin de l’exposition : ils retrouveront facilement dans les salles du musée Carnavalet
consacrées au début du XIXe siècle les thèmes et œuvres abordés.
Ce parcours débute par le coup d’État du 18 brumaire. La prise du pouvoir se déroule en deux journées,
les 18 et 19 brumaire an VIII (9 et 10 novembre 1799). Le 18, les assemblées du Directoire sont transférées
à Saint-Cloud pour entériner le nouveau régime. Mais devant la forte résistance du Conseil des Cinq-Cents
le 19, Lucien Bonaparte fait intervenir la troupe et évacuer la salle. Ce sont quelques députés restants qui
votent le remplacement du Directoire par un Consulat provisoire, pérennisé par la Constitution de l’an VIII le
13 décembre.
La technique :
Cependant l’opposition ne désarme pas, malgré le contrôle policier. L’attentat de la rue Saint-Nicaise donne
au pouvoir un prétexte pour réprimer les jacobins, premiers soupçonnés, puis les royalistes. Ces derniers
sont aussi à l’origine du complot de Cadoudal en 1804, qui se solde par l’exécution des conjurés et de
leur complice présumé, le duc d’Enghien, présenté comme un prétendant au trône. En 1812, ce sont des
républicains menés par le général Malet qui tentent de prendre le pouvoir à l’occasion des difficultés de la
campagne de Russie.
En 1804, le sacre impérial illustre l’apogée du pouvoir napoléonien. Le mariage avec Marie-Louise,
archiduchesse d’Autriche, en 1810, et la naissance du roi de Rome l’année suivante, doivent assurer la
pérennité de la nouvelle dynastie.
Mais le déclin du régime, amorcé dès les revers militaires en Espagne, s’accélère avec le désastre de la
campagne de Russie en 1812. Les armées coalisées forcent Napoléon à la retraite (campagnes d’Allemagne en
1813 et de France en 1814). Paris capitule en mars 1814. Les troupes russes occupent la capitale de manière
plutôt disciplinée. L’exotisme des zouaves qui bivouaquent sur les Champs-Élysées suscite la curiosité des
Parisiens. Le 6 avril, Napoléon abdique à Fontainebleau, puis part en exil à l’île d’Elbe, en Méditerranée.
Louis XVIII entre à Paris le 3 mai.
Pendant qu’au Congrès de Vienne (voir l’exposition Paris-Vienne organisée en parallèle au musée par les
Archives diplomatiques) les puissances européennes organisent le rétablissement de l’ordre ancien en
Europe, Napoléon s’échappe de son exil et revient à Paris en mars 1815 avec ses partisans, favorablement
accueilli par l’armée et par les classes populaires déjà déçues par la Restauration. Ce retour ne dure que
trois mois : les « Cent Jours ». Une nouvelle coalition européenne défait l’armée de Napoléon à Waterloo le
18 juin 1815. La seconde abdication est signée le 22 juin à l’Elysée et Napoléon part pour un exil définitif à
Sainte-Hélène, dans l’Atlantique sud, où il meurt en 1821.
Pistes pédagogiques :
Cette première partie de l’exposition peut donner matière à un travail en histoire sur la chronologie du
Consulat et de l’Empire (CM2, 4e, 2nde). Par ailleurs la symbolique du sacre est un thème très riche et
utilisable à tous les niveaux d’enseignement. On peut faire travailler les élèves sur les images à partir de
celles visibles dans l’exposition en écho à celles qui figurent habituellement dans les manuels, comme le
tableau d’Ingres.
François Gérard (1770-1837) et Auguste Gaspard Louis Desnoyer (1779-1857). «Napoléon en grand costume du
sacre». Eau-forte. Paris, musée Carnavalet.
© Musée Carnavalet / Roger-Viollet
Les œuvres et objets visibles dans cette section de l’exposition permettent d’étudier le faste de la cérémonie
et la symbolique des objets du sacre :
• La Rome impériale est une source d’inspiration majeure du régime, dans sa titulature mais aussi dans
ses symboles. L’aigle, oiseau de Jupiter, est associé aux victoires militaires : c’est l’aigle des légions
romaines, victorieuses comme le sont les armées de Napoléon. Le manteau pourpre rappelle celui des
hauts dignitaires romains. On peut rappeler que cette couleur, dans l’Antiquité, était obtenue à partir
de petits mollusques, qu’il en fallait des quantités énormes pour colorer le tissu, ce qui en faisait donc
une couleur luxueuse et honorifique réservée aux plus hauts personnages de la société. Le rouge se
pose aussi comme l’opposé du bleu capétien. La couronne de lauriers est bien sûr celle de la victoire, du
général triomphant.
• Les références au sacre de Charlemagne se confondent souvent avec celles de la monarchie capétienne,
tant les différentes dynasties adoptent les mêmes symboles comme preuve de continuité et de
légitimité. Le globe représente par excellence l’universalité du pouvoir impérial. Le sceptre illustre tout
particulièrement la récupération par chaque dynastie d’une légitimité ancienne. C’est celui de Charles V,
forgé au XIVe siècle dans le contexte de la guerre de Cent Ans : la statuette de Charlemagne qui en orne
le sommet est là pour affirmer la légitimité encore fragile des Valois face aux revendications anglaises en
rattachant la dynastie à un héritage carolingien autrement prestigieux. Ce sceptre désigné ensuite comme
« sceptre de Charlemagne » est donc utilisé comme symbole d’une dignité impériale qui transcende les
péripéties de l’histoire et rattache directement Napoléon à Charlemagne. L’épée et la main de justice
relèvent du même héritage symbolique. Comme le sceptre représente la souveraineté, l’épée est celle du
protecteur du pays et la main celle du pouvoir justicier. Les abeilles remontent à la dynastie précédente,
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celle des Mérovingiens. En 1653, à Tournai, on avait découvert à l’occasion de travaux de construction
le tombeau de Childéric Ier (fondateur en 457 de la dynastie mérovingienne et père de Clovis). Dans
le trésor de cette sépulture, une trentaine d’abeilles d’or ornementales. Elles sont considérées depuis
cette découverte comme le plus ancien emblème des souverains de France. Napoléon les adopte pour
remplacer les fleurs de lys capétiennes. Elles symbolisent alors la cohésion d’un peuple travailleur autour
de son chef. Enfin la présence du pape : les rois de France étaient sacrés par des évêques, Napoléon veut
le pape lui-même, seul apte à sacraliser la dignité impériale.
La technique :
L’eau-forte est une technique de gravure. L’artiste utilise une plaque de métal enduite d’un vernis à graver.
Il dessine son motif sur le vernis avec une pointe métallique. La plaque est ensuite plongée dans un bain
d’acide qui « mord » les parties qui ont été gravées et laisse intactes les parties encore protégées par
le vernis. Puis la plaque est nettoyée, encrée et mise sous presse. La gravure permet donc la diffusion
d’images en grandes quantités et pour un prix modique. Ces estampes sont un support très important de
la circulation des informations et des idées.
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2. Napoléon et l’administration de la cité
Café à la mode, boulevard Montmartre, Frascati accueille une clientèle plutôt fortunée. Les lieux de détente et de loisirs sont
discrètement surveillés par la police pour contrôler l’état de l’opinion.
Napoléon perçoit Paris comme un foyer révolutionnaire à contrôler. Dès le Consulat, il veille à mettre sous
tutelle les institutions municipales pour éliminer les contre-pouvoirs : un maire et deux adjoints pour chacun
des 12 arrondissements sont nommés par le gouvernement. Il n’y a plus de maire de Paris, fonction qui
n’est rétablie qu’en 1976. La ville est sous la tutelle du département de la Seine. Mais l’autorité du préfet
de la Seine est concurrencée par celle du préfet de police, lui-même contrepoids du ministre de la Police.
L’organisation parisienne est ainsi l’illustration du « diviser pour régner ».
L’administration de la cité, c’est aussi le contrôle de l’espace public et de l’opinion. Les « mouches » sillonnent
les rues, les cafés, les lieux de détente pour repérer les opposants et comploteurs, mais aussi rendre compte
de l’état de l’opinion. Napoléon reçoit ainsi des bulletins quotidiens de multiples sources : le ministre de la
police, le préfet de police, la police militaire et enfin la « petite police » payée sur la cassette de l’Empereur.
Administrer la cité, c’est par ailleurs réorganiser la société par la création de nouvelles institutions. Les
« masses de granit » sont les fondements de la France napoléonienne :
• La Banque de France (1800) a pour fonction de sécuriser les emprunts de l’État. Elle émet des billets
de 500 et 1000 Francs gagés par les dépôts. D’aussi grosses coupures ont forcément un usage très restreint:
le régime refuse de généraliser la monnaie-papier. Au contraire la monnaie de référence est métallique : le
Franc Germinal (loi du 7 germinal an XI, 1803).
• La loi du 28 pluviôse an VIII (17 février 1800) conserve les départements créés sous la Révolution
(103 départements en 1800, 130 à la fin de l’Empire) et place à leur tête un préfet qui représente l’État. La
centralisation est très forte. Les départements sont divisés en arrondissements et en communes. Sous-préfets
et maires, nommés, sont donc les échelons inférieurs de la transmission des ordres du pouvoir central.
• La codification du droit est une œuvre majeure du Consulat et de l’Empire. Entre 1800 et 1802, cinq
commissions travaillent à unifier et rationaliser les lois existantes pour élaborer les codes civil, criminel,
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commercial, rural et de procédure civile. Le plus symbolique de l’œuvre napoléonienne, et le plus important
par ses répercussions dans la vie quotidienne des Français, est le Code civil, promulgué en 1804. Il unifie pour
la première fois le droit sur l’ensemble du territoire dans les domaines de la famille, de la propriété et des
contrats. Il sauvegarde des acquis de la Révolution : la sécularisation de l’état-civil et la disparition des droits
et servitudes féodales. Il est très conservateur dans le domaine familial : il exclut de toute reconnaissance et
de tout droit les enfants illégitimes et soumet les enfants et l’épouse à l’autorité du mari. On peut noter aussi
la sévérité des peines pour les atteintes à la propriété.
• Le régime porte un grand intérêt à la formation des élites et organise par la loi du 11 floréal an XI
(1er mai 1802) un enseignement secondaire dans le cadre des lycées. La formation est entièrement prise en
charge par l’État, qui prévoit un nombre total de 6 400 élèves, uniquement des garçons, tous pensionnaires,
de la sixième à la terminale. On y enseigne les langues anciennes, la rhétorique, la logique, la morale, les
mathématiques et les sciences physiques. La discipline y est militaire. Rien n’est prévu en revanche pour
l’enseignement des filles. Parallèlement aux lycées, des écoles secondaires municipales et privées continuent
d’exister. Pour contrôler l’enseignement secondaire, l’Université impériale est créée en 1806 : elle assure la
tutelle des académies, nouvelles circonscriptions chargées de l’enseignement. La hiérarchie des recteurs,
inspecteurs et proviseurs est pyramidale comme toute l’administration impériale.
Pistes pédagogiques :
Ce thème correspond particulièrement aux programmes d’histoire de CM2, 4e et 2nde sur les transformations
de la France sous le Consulat et l’Empire. On peut aussi faire travailler les élèves sur un aspect moins
connu, celui de l’éducation spécialisée des sourds-muets, une grande innovation à cette époque. Ce thème
peut d’ailleurs être étudié en croisant l’histoire et l’éducation civique ou l’ECJS pour aborder l’histoire de la
lutte contre les discriminations.
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Focus sur l’éducation des sourds-muets
Ce tableau montre l’abbé Sicard s’adressant par signes
à un élève qui exécute la consigne au tableau. On
peut faire remarquer aux élèves l’attention des deux
enfants tournée vers les mains de leur enseignant.
On peut noter aussi, au costume du professeur, que
l’éducation relève encore très majoritairement de
l’Église, surtout l’éducation spécialisée, considérée
avant tout comme une œuvre charitable.
D’après Jérôme Langlois (1779-1838). «L’abbé Sicard (1742-1822) instruisant les sourds muets». Huile sur
toile. Paris, musée Carnavalet.
© Musée Carnavalet / Roger-Viollet
Jusqu’au XVIIIe siècle, les sourds sont en général assimilés aux handicapés mentaux. Malgré quelques
observations dispersées, on ne considère pas que des gestes puissent être le support de la pensée. À partir
des années 1760, l’abbé de l’Épée (1712-1789) décide d’utiliser pour l’enseignement les gestes naturels des
sourds. C’est très novateur car il admet ainsi que le langage intérieur existe indépendamment de l’expression
orale. Il crée une école à Paris et publie en 1776 l’ouvrage Institution des sourds-muets pour présenter son
système des « signes méthodiques » : aux gestes naturels de ses élèves, il ajoute des signes de son invention
pour inclure toutes les précisions grammaticales de la langue française. Son système est donc d’une grande
complexité, finalement peu adapté à la conversation. En réalité il n’a pas considéré les signes de ses élèves
comme une véritable langue, mais il a essayé de plaquer dessus le fonctionnement grammatical du français.
Ainsi le mot « inintelligibilité » : « Je n’ai eu besoin que de cinq signes exécutés dans un instant comme vous
venez de le voir. Le premier annonçait une action intérieure, le second représentait l’action d’une âme qui lit
intérieurement, c’est à dire qui comprend ce qu’on lui propose, le troisième déclarait que cette disposition
était possible. Cela ne donne-t-il pas le mot intelligible ? Mais pour un quatrième signe, en transformant
cet adjectif en qualité abstraite, n’en résulte-t-il pas le mot intelligibilité ? Enfin, par un cinquième, en y
ajoutant une négation, n’avons-nous pas le mot entier inintelligibilité ? » (Bertier, Les sourds-muets avant et
depuis l’abbé de l’Épée, p.76-77). Mais pour ses élèves ce mot ne nécessite finalement que deux signes : «
impossible » et « comprendre »… Néanmoins l’apport essentiel de l’abbé de l’Épée est bien de proposer un
enseignement basé sur les gestes des sourds eux-mêmes, et surtout de permettre qu’on considère désormais
les sourds comme des êtres intelligents et pouvant recevoir une éducation.
En 1791, l’Assemblée nationale le reconnaît comme bienfaiteur de l’humanité et précise que la Déclaration
des droits de l’homme et du citoyen s’applique également aux sourds…
Roch-Antoine Cucurron Sicard (1742-1822) succède en 1789 à l’abbé de l’Épée à la direction de son école,
devenue Institution nationale des sourds-muets en 1791. Son royalisme affiché lui vaut d’être inquiété
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pendant la Révolution et l’écarte de l’Institut. Le Consulat lui permet un retour en grâce : il reprend la direction
de l’Institut. En 1803, il publie son Cours d’instruction d’un sourd-muet de naissance, pour servir à l’éducation
des sourds-muets, ainsi que deux autres ouvrages sur les signes en 1808 et 1814. À aucun moment il ne
remet en cause les « signes méthodiques » de son prédécesseur.
C’est à son successeur Bébian (1749-1834) que revient le mérite de dépasser les « signes méthodiques ». Il
considère que le recours à la langue des signes naturelle des sourds est irremplaçable. Pourtant les querelles
continuent entre les tenants de la langue naturelle des signes et les partisans de l’oralité, y compris au sein
de l’Institut. Ainsi Itard, médecin-chef de l’Institut (à qui Sicard avait confié le fameux Victor de l’Aveyron),
cherche à percer l’origine physiologique de la surdité au prix d’expériences douloureuses sur les élèves. Il
est partisan de supprimer complètement le recours à la langue des signes pour revenir à une éducation
exclusive de la parole. Il préfigure l’interdiction de la langue des signes à partir de la fin du XIXe siècle. Ce n’est
qu’à partir des années 1970 que la langue des signes connaît un retour en grâce.
Joseph Marie Vien le jeune (1762-1848). «Martin Michel Charles Gaudin, duc de Gaëte
(1756-1841), ministre des Finances, puis gouverneur de la Banque de France». Huile sur
toile, 1806. Paris, musée Carnavalet.
© Musée Carnavalet / Roger-Viollet
Dans les Tuileries rénovées à la hâte, et en campagnes de travaux permanentes pendant 15 ans, la cour vit
dans le faste. Ce luxe participe au prestige du régime et contribue à faire vivre tout un secteur économique
parisien (tapissiers, ornemanistes, ébénistes, faïenciers…) ou lyonnais (soieries). Ce secteur de l’artisanat de
luxe, durement affecté par les troubles révolutionnaires, participe ainsi au regain économique des années
1800. Mais le blocus continental à partir de 1806 fait perdre des marchés. La crise de 1810 frappe durement
les artisans du luxe et de l’ameublement. Ainsi à la veille du baptême du roi de Rome, par crainte des troubles
sociaux dans les faubourgs ouvriers, l’Empereur ordonne au grand-maréchal du Palais « que l’on fasse une
commande telle que pendant le mois de mai et juin, deux mille ouvriers du faubourg Saint-Antoine qui font
des chaises, des tables, des commodes, des fauteuils et qui sont sans ouvrage, en aient sur le champ ». Le
luxe est donc non seulement un signe de prestige, mais aussi un instrument de pacification de la population.
Le style « Empire » s’affirme avec son inspiration antique et son goût pour les bois sombres, les bronzes
dorés et les formes massives.
Pistes pédagogiques :
Le faste de la Cour se prête à une étude en histoire de l’art : pour les primaires, les arts décoratifs au XIXe
siècle (éléments de mobilier, de décoration et d’arts de la table). En 4e, la thématique « arts, ruptures,
continuités » peut éclairer la naissance du style Empire et d’une manière générale le goût antique qui
traverse la période révolutionnaire (un thème visible aussi dans l’architecture). En 1ere, l’art régalien peut
être étudié avec les portraits de Cour. Les costumes et les bijoux, quant à eux, peuvent illustrer un thème
d’histoire de 1ere en série Arts appliqués : « la mode, création, production, usages : un sujet d’histoire ».
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Focus sur la chambre à coucher du duc de Gaëte
Ce mobilier vient de l’hôtel particulier du duc de Gaëte, rue du faubourg Saint-Honoré. Martin-Michel-
Charles Gaudin (1756-1841) est l’exemple d’une carrière administrative qui traverse les régimes successifs :
d’abord directeur dans l’administration fiscale sous Louis XV et Louis XVI, il est nommé ministre des finances
en 1799 et conserve jusqu’en 1814 la confiance de Napoléon qui l’a fait duc de Gaëte en 1809. Pendant les
Cent Jours, il reprend le portefeuille des finances et est nommé pair de France. Sous la Restauration, Louis
XVIII le nomme directeur de la Banque de France en 1820. Il garde ce poste jusqu’en 1834, sous la Monarchie
de Juillet.
Le style Empire se caractérise par ses formes massives, aux angles droits, sans moulures, très différentes de
la légèreté des meubles du XVIIIe siècle. Le goût pour les ornements se manifeste dans l’utilisation abondante
du bronze doré. Les motifs sont inspirés de l’Antiquité romaine et soulignent les lignes du mobilier. La mode
de l’acajou est venue d’Angleterre à la fin du règne de Louis XVI. Elle s’est tellement répandue à partir du
Consulat, malgré son prix très élevé, que ce bois est demeuré associé à l’image du style Empire. Conséquence
du blocus continental destiné à ruiner le commerce anglais à partir de 1806, l’approvisionnement en bois
exotiques se raréfie, ce qui conduit les ébénistes à utiliser beaucoup plus qu’auparavant les bois indigènes
en placage, comme le frêne ou le platane. Cependant les réserves d’acajou durent encore plusieurs années,
l’usage de ce bois se maintient sous l’Empire. Ce style décoratif survit au régime et se prolonge avec des
variantes pendant la première moitié du XIXe siècle.
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4. La ville rêvée de Napoléon
© Musée Carnavalet / Roger-Viollet
Bastille.» Paris. Aquarelle. Paris, musée Carnavalet.
Jean-Antoine Alavoine (1776-1834). «Elevation latérale de la fontaine de l’Eléphant à ériger au milieu de la place de la
L’architecture et l’urbanisme sont des thèmes importants du pouvoir napoléonien. Qu’il s’agisse d’architectures
éphémères pour les célébrations du règne, de palais ou bien de transformations urbaines, l’objectif est
double : d’une part illustrer les succès du régime, d’autre part faire de Paris une capitale moderne dont
le prestige doit surpasser toutes les autres, notamment Londres. L’urbanisme et l’architecture ne sont pas
seulement des outils d’aménagement, mais aussi de communication politique.
Le contexte s’y prête : depuis la fin du XVIIIe siècle existe un débat public sur l’état de la ville de Paris. Elle
présente encore un aspect médiéval, inconfortable, peu praticable et insalubre. A cela s’ajoutent les critiques
sur l’état d’abandon des palais royaux, le Louvre notamment, symbole de l’incurie reprochée aux derniers
Bourbons.
Les architectes de l’Empire sont les héritiers d’une solide tradition classique transmise de l’ancienne Académie
royale d’architecture à la nouvelle École des Beaux-Arts. Cette tradition est illustrée par les deux architectes
choisis par Napoléon pour porter ses projets, Charles Percier et Pierre Fontaine. Mais l’époque voit aussi
grandir l’influence nouvelle des ingénieurs des grandes écoles (Polytechnique, Ponts et Chaussées). Par
ailleurs, la période révolutionnaire est aussi celle où apparait la conscience de la valeur patrimoniale des
bâtiments anciens. Il s’agit donc de créer, d’aménager, d’équiper, mais aussi de préserver et de restaurer.
La principale référence culturelle est l’Antiquité romaine impériale, avec un souci d’imitation fidèle. Ainsi
la colonne Vendôme est inspirée presque à l’identique de la colonne Trajane, l’arc du Carrousel de celui de
Septime Sévère, les colonnades ornent la Madeleine, la Bourse et l’Assemblée nationale.
Le bilan urbanistique et architectural du Premier Empire est nécessairement limité, faute de temps.
Beaucoup de projets restent ébauchés comme l’éléphant de la Bastille, resté à l’état de maquette grandeur
nature, ou surtout le quartier colline de Chaillot-plaine du Gros Caillou qui devait être l’écrin du palais du roi
de Rome. D’autres sont achevés bien plus tard, sous la monarchie de Juillet qui y trouve un intérêt politique
(arc de triomphe de l’Etoile) ou sous le Second Empire (prolongement de la rue de Rivoli). Finalement,
Napoléon a beaucoup équipé Paris (places, fontaines, marchés, abattoirs, quais, ponts), restauré les palais de
la monarchie (Louvre, Tuileries, Fontainebleau, Malmaison, Compiègne…), mais il n’a pas pu être à l’origine
d’un nouveau modèle urbain. C’est le Second Empire qui le réalisera.
Pistes pédagogiques :
Les projets d’urbanisme et d’architecture de la période napoléonienne ont leur place en histoire des arts,
avec des thèmes comme « art, ruptures, continuités » en 4e pour l’importance du modèle antique, ou bien
« arts et idéologie » en 1ère pour la glorification du pouvoir. On peut aussi étudier les transformations de
Paris sous le Consulat et l’Empire comme prélude aux transformations haussmanniennes, y compris en
géographie (par exemple dans le programme de géographie de 1ère). La rue de Rivoli, à l’échelle locale,
permet d’étudier la création du grand axe historique parisien, ses acteurs et sa symbolique. Le canal de
l’Ourcq, à l’échelle régionale, est un exemple de projet qui préfigure les réflexions du XXe et du XXIe siècle
sur l’aménagement de l’agglomération parisienne.
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Focus sur la rue de Rivoli et le grand axe historique parisien
La rue de Rivoli (du nom d’une bataille de la campagne d’Italie) est donc tracée au nord du jardin des Tuileries,
depuis la Concorde jusqu’au Louvre, sur les terres des anciens couvents de l’Assomption, des Capucins et des
Feuillants. Elle est conçue comme un préliminaire nécessaire au raccordement des deux palais, projet déjà
ancien. Bien que l’Etat soit le commanditaire, elle est destinée au lotissement privé. Il s’agit d’un modèle
d’urbanisation inédit, non seulement par l’ampleur de la percée, mais aussi parce que les acquéreurs doivent
bâtir sur un modèle imposé de plans et de façades qui garantit l’uniformité de la rue. Les portiques à arcades,
destinés à accueillir des boutiques, sont même construits les premiers, à la charge des pouvoirs publics, les
propriétaires devant construire ensuite derrière et au-dessus. Emblème de modernité, la rue de Rivoli est
doublée d’un égout et pavée. L’opération comprend aussi l’ouverture des rues de Castiglione, des Pyramides,
Mondovi, Mont-Thabor et Cambon. C’est donc tout le quartier Tuileries-place Vendôme qui est bouleversé.
Son uniformité classique et sobre doit être l’écrin des Tuileries et du Louvre.
Mais l’opération reste longtemps un échec commercial. Seules trois maisons sont construites en 1809, et
la rue est toujours quasi déserte à la fin de l’Empire. Les obligations imposées aux acheteurs sont trop
lourdes: ils doivent construire en deux ans sur les plans imposés par les architectes, ils ne peuvent pas louer
les boutiques à certains corps de métiers pour ne pas dégrader le prestige de la rue. Mais surtout, alors que
l’opération s’adresse à une clientèle riche, celle-ci n’apprécie pas ce cadre trop uniforme qui contrarie son
désir de distinction. D’autres quartiers en plein développement attirent davantage la grande bourgeoisie
et la noblesse d’Empire, comme le faubourg Saint-Honoré. Finalement c’est sous la Restauration que la
rue se construit et se peuple. Le prolongement jusqu’à la rue de Marengo est décidé en 1848, puis jusqu’à
l’Hôtel de ville, en 1851. Haussmann poursuit le percement jusqu’à son terme actuel au métro Saint-Paul.
L’architecture de Fontaine est respectée jusqu’à la rue du Louvre mais les contraintes de construction sont
ensuite abandonnées pour les quartiers plus à l’est.
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La rue de Rivoli est ainsi l’opération d’urbanisme la plus importante de l’Empire au sein d’un projet plus vaste
et non achevé d’axe triomphal ouest-est jusqu’à la Bastille.
« La rue de Rivoli », jeu de construction des princes de la famille d’Orléans. Vers 1820, bois découpé, peint et assemblé. Paris, musée Carnavalet.
© Musée Carnavalet
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Focus sur le canal de l’Ourcq
© Musée Carnavalet / Roger-Viollet
Anonyme. «Vue de la barrière Saint-Martin et du bassin du canal de l’Ourcq». Eau-forte coloriée. Paris, musée Carnavalet.
Une autre réalisation napoléonienne d’envergure est le canal de l’Ourcq, dont les travaux se sont déroulés de
1802 à 1825. L’objectif est avant tout d’alimenter Paris en eau potable, mais aussi d’alimenter en eau deux
nouveaux canaux, Saint-Denis et Saint-Martin, pour créer une voie navigable sur la distance la plus courte
entre la Marne, à l’est de Paris, et la boucle de la Seine au nord-ouest. Il s’agit d’éviter la traversée de Paris
par la Seine : le courant y est vif et le cours encore peu canalisé.
Pourquoi l’Ourcq ? Cette rivière, affluent de la Marne, traverse la forêt de Retz, propriété des familles de Valois
et d’Orléans. Dès le XVIe siècle, ils entreprennent des travaux de canalisation pour faciliter le transport du bois
vers Paris. Utilisé pour le chauffage et la construction, ce bois procure aux Orléans des revenus importants.
Le Consulat dispose donc ainsi d’un cours d’eau déjà partiellement aménagé offrant un appréciable raccourci
aux méandres de la Marne et de la Seine.
Le 29 floréal an X (19 mai 1802), le décret sur le captage des eaux de l’Ourcq prévoit l’ouverture d’un canal
de dérivation du cours d’eau jusqu’au bassin de La Villette, ainsi que l’ouverture de deux autres canaux. L’un
reliera ce bassin à la Seine par le bassin de l’Arsenal (le canal Saint-Martin) et l’autre rejoindra la Seine en aval
de Paris au nord-ouest, le canal Saint-Denis. Ces travaux doivent être financés par le produit de l’octroi et
une taxe sur les vins. Bonaparte charge du projet Pierre-Simon Girard, un ingénieur qui l’avait accompagné
en Égypte.
Le projet soumis en 1804 présente l’originalité de proposer une voie qui est en même temps navigable (faible
déclivité et vitesse lente) et potable (pas d’eau stagnante) tout en alimentant les canaux Saint-Denis et Saint-
Martin (débit assez fort). Les travaux se déroulent sur plusieurs années et sont loin d’être achevés à la fin de
l’Empire. Le réseau des canaux parisiens est complet en 1825 : il regroupe les canaux de l’Ourcq, Saint-Denis,
Saint-Martin et le bassin de La Villette sur une longueur totale de 130 km. À la fin du XIXe siècle, La Villette est
ainsi devenue l’un des principaux quartiers industriels de Paris et l’un des principaux ports français.
La gravure peut être comparée à une vue actuelle de la rotonde de la Villette et du début du canal en utilisant
par exemple Google Street View : on fait ainsi constater aux élèves l’ampleur des transformations urbaines
avec le passage du métro aérien devant le bâtiment, entre les stations Jaurès et Stalingrad, l’urbanisation
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complète du quartier par opposition à l’aspect encore champêtre de la gravure. On peut aussi suivre le
cours de l’Ourcq et des autres canaux pour comprendre l’organisation du réseau. Le site de la mairie de Paris
propose sur le sujet des explications très complètes.
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5. La légende napoléonienne à Paris
© Musée Carnavalet / Roger-Viollet
décembre 1840». Huile sur toile. Paris, musée Carnavalet.
Victor-Jean Adam (1801-1866). «Débarquement des cendres de Napoléon Ier à Courbevoie, le 15
La légende impériale se constitue très rapidement et parfois de façon paradoxale. Le refus des Bourbons
d’accepter les changements du pays précipitent dans un relatif oubli les aspects sombres du régime
napoléonien : les restrictions des libertés, le poids des impôts et de la conscription, les saignées guerrières. La
Restauration elle-même contribue ainsi à faire naître une nostalgie de l’Empire. Cette nostalgie est alimentée
par les récits des soldats, les chansons, les estampes, les livres, notamment le Mémorial de Sainte-Hélène.
Elle repose sur quelques aspects : la préservation par l’Empire d’une partie de l’héritage révolutionnaire, le
prestige et la gloire de l’épopée napoléonienne, et un idéal de liberté à l’échelle européenne à l’heure de
la réaction monarchique. Cette légende avait été mise en scène par Napoléon lui-même dès le Consulat. La
propagande impériale repose sur l’image (tableaux, mais aussi estampes à la diffusion bien plus large), les
gestes et attitudes plus ou moins calculés (familiarité avec les soldats, proximité avec le peuple).
La monarchie de Juillet cherche à récupérer l’épopée napoléonienne : contestée par une partie des royalistes
et les républicains, elle a besoin de partisans. C’est ainsi qu’il faut comprendre le souci de Louis-Philippe de
terminer certains monuments emblématiques de l’Empire, comme l’Arc de triomphe de l’Etoile, et d’organiser
en 1840 le retour des cendres de Napoléon pour lui offrir des funérailles somptueuses aux Invalides.
Napoléon III revendique l’héritage politique de son oncle. Les travaux haussmanniens, s’ils ne s’embarrassent
pas de la conservation des aménagements du Premier Empire, constituent bien la suite des projets
napoléoniens. La rue de Rivoli est un modèle d’urbanisme pour le baron Haussmann.
Pistes pédagogiques :
Les oeuvres témoignant de la légende napoléonienne se prêtent bien à une utilisation en histoire des arts,
en classe de 4e (thème « arts, Etats et pouvoirs ») et de 1ère (« arts et idéologie »).
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Focus sur sur la colonne Vendôme, les mésaventures d’un symbole
historique et politique
En 1803, un arrêté consulaire ordonne l’érection au centre de la place Vendôme d’une colonne sur le modèle
de la colonne trajane à Rome. Son fût doit être orné en spirale de 108 personnages en bronze représentant
les départements de la République. Au sommet doit figurer la statue pédestre de Charlemagne rapportée
d’Aix-la-Chapelle après la victoire de Fleurus en 1794. Toutefois, en 1806, Vivant Denon, directeur des musées,
suggère à Napoléon de consacrer la colonne à la Grande Armée et de la surmonter d’une statue à son effigie.
Haute de 44 mètres, la colonne se compose d’un piédestal orné de bas-reliefs aux motifs de trophées
militaires et d’un fût de 98 tambours de pierre sur lesquels sont agrafées 425 plaques de bronze (le métal
provient en partie des canons pris à l’armée austro-russe) en une spirale de 220 mètres. Un escalier intérieur
de 176 marches mène à la plateforme où se dresse la statue de Napoléon en empereur romain.
La colonne est inaugurée le 15 août 1810, mais sans la présence de l’empereur, dont le tout récent mariage
avec Marie-Louise, fille de l’empereur d’Autriche François Ier, rendrait malvenue la célébration de la défaite
de l’armée autrichienne.
Avec la Restauration, la statue est descendue et fondue en 1814 pour couler une statue équestre d’Henri IV,
installée sur le Pont-Neuf en 1818, où elle est toujours. Elle est remplacée par le drapeau blanc aux fleurs de
lys des Bourbons.
À la Restauration succède la Monarchie de Juillet : Louis-Philippe veut s’attacher les bonapartistes et décide
en avril 1831 de réinstaller une statue de Napoléon au sommet de la colonne. Réalisée en 1833, l’œuvre le
représente dans une version populaire, en « petit caporal », avec sa redingote et la main glissée dans le gilet.
La statue est inaugurée le 28 juillet, à la suite des célébrations de l’anniversaire de la Révolution des « Trois
Glorieuses » de juillet 1830, ce qui lui donne un caractère presque officiel.
Sous le Second Empire, Napoléon III veut remettre sur la colonne la version impériale de la statue. Il fait
déplacer la statue en caporal jusqu’au rond-point de Courbevoie (la Défense). (Elle est conservée aux Invalides
depuis 1911.) Une copie de la première statue est installée en novembre 1863 sur la colonne.
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Le gouvernement insurrectionnel de la Commune de Paris décide le 12 avril 1871 la destruction de la colonne.
« La Commune de Paris, considérant que la colonne impériale de la place Vendôme est un monument de
barbarie, un symbole de force brute et de fausse gloire, une affirmation du militarisme, une négation du
droit international, une insulte permanente des vainqueurs aux vaincus, un attentat perpétuel à l’un des trois
grands principes de la République française, la fraternité, décrète : article unique - La colonne Vendôme sera
démolie ». Le 16 mai, une foule nombreuse assiste à la destruction de la colonne. Mais dès le 22, l’Assemblée
nationale repliée à Versailles décide son relèvement, confirmé par le gouvernement républicain en 1873.
Réparée, la statue de l’empereur est replacée sur la colonne remontée (aux frais de Gustave Courbet, qui
était à l’origine de la pétition demandant son démontage) en décembre 1875.
© Bruno Braquehais / Musée Carnavalet / Roger-Viollet
musée Carnavalet.
«La Commune, groupe devant les débris de la colonne Vendôme». Photographie de Bruno Braquehais (1823- après 1874). Paris,
Il peut être intéressant de faire travailler les élèves sur les motivations de ces différentes décisions pour
montrer comment une œuvre d’art est utilisée par des régimes très différents.
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BIBLIOGRAPHIE
Le catalogue de l’exposition
• T. Sarmant, F. Meunier, Ch. Duvette et Ph. de Carbonnières (dir.) : Napoléon et Paris. Une capitale pour
l’Europe, Paris musées, 2015.
• M. Biard, P. Bourdin, S. Marzagalli : Révolution, Consulat et Empire, 1789-1815, coll. Histoire de France,
sous la direction de Joël Cornette, Belin, 2009.
• A. Lignereux : L’Empire des Français, 1799-1815, coll. Histoire de la France contemporaine, Seuil,
2014.
• Les Bonaparte, regards sur la France impériale, Documentation photographique - Les dossiers n°8073,
2010.
• B. Chevallier, M. Walter : L’art de vivre au temps de Joséphine, Flammarion, 1998.
• B. Dänzer-Kantof : La vie des Français au temps de Napoléon, Larousse, coll. L’histoire au quotidien,
2003.
• A. Fierro, A. Palluel-Guillard, J. Tulard : Histoire et dictionnaire du Consulat et de l’Empire, Robert
Laffont, coll. Bouquins, 2000.
• J. Tulard et al. : L’ABCdaire de Napoléon et l’Empire, Flammarion, 1998.
• M.-N. de Grandry : Directoire, Consulat et Empire, coll. Le mobilier français, Massin, 1996.
• M. Delpierre : Le costume : Consulat-Empire, Flammarion, coll. La grammaire des styles, 1990
• Les arts sous l’Empire, revue Textes et Documents pour la Classe, n° 996, 15 mai 2010.
Ouvrages jeunesse
• P. Lechermeier, Napoléon, coll. T’étais qui, toi ? Actes Sud Junior, 2013. Dès 10 ans.
• P. Davoz, J. Martin, J. Torton, Napoléon Bonaparte, Casterman, 3 tomes parus de 2010 à 2014, tome
4 à paraître en mai 2015. Dès 12 ans.
Service d’action culturelle / Musée Carnavalet - Histoire de Paris
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• J.-M. Dequeker-Fergon, J. Grosson, Napoléon, coll. Sur les traces de…, Gallimard Jeunesse, 2004. Dès
10 ans.
• Paris au temps de Napoléon Bonaparte, collectif, La petite boite, coll. Paris et ses environs racontés
aux enfants, 2011. Dès 8 ans.
Sitographie
• Balzac : La femme de trente ans (les 10 premières pages : revue des troupes) ; Les Chouans (le personnage
de Fouché), Une ténébreuse affaire (Fouché). Pour retrouver les occurrences de sujets concernant Napoléon
dans l’œuvre de Balzac, on peut avoir recours à l’extraordinaire travail d’indexation de Kazuo Kiriu sur le site
de la Maison de Balzac : http://www.v2asp.paris.fr/commun/v2asp/musees/balzac/kiriu/concordance.htm
• Flaubert : L’Éducation sentimentale (description du mobilier Empire).
• Le Souper, film d’Edouard Molinaro, 1992 : sur Fouché et Talleyrand.
• Le Colonel Chabert, film d’Yves Angelo, 1994.
Dossier pédagogique réalisé par Alexandra Rayzal, professeur relais au sein du service d’action culturelle du
musée Carnavalet - Histoire de Paris.
Contact :
Tél. : 01 44 59 58 84
alexandra.rayzal@paris.fr
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AUTOUR DE L’EXPOSITION
PUBLIC INDIVIDUEL
Journée d’études
Le congrès de Vienne, une Europe nouvelle
Mardi 16 juin à 14h par les Archives du ministère des Affaires étrangères et du Développement international
Reconstitution d’une journée de la vie civile et militaire sous l’Empire. Entrée libre.
Samedi 30 mai
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Parcours jeune public
Téléchargeable sur le site du musée.
GROUPES
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