Réactions de Polymérisation
Réactions de Polymérisation
Réactions de Polymérisation
Réactions de Polymérisation
I/ Introduction
La réaction de polymérisation consiste à transformer une matière qui se trouve sous
forme de petites molécules (monomères) en une autre matière sous forme de grandes
molécules (molécules géantes) appelées macromolécules. Ces macromolécules vont donc
constituer ce que l’on appelle « Polymère ».
Selon la structure chimique des monomères, on distingue deux types de polymérisation : la
polyaddition et la polycondensation appelée aussi polymérisation par étapes.
Les monomères dits vinyliques ou éthyléniques (c'est-à-dire ceux qui contiennent une
double liaison C=C ) seront synthétisés par polyaddition ou polymérisation en chaîne.
Les monomères ayant des fonctions organiques (-OH, -NH, -COOH, -CONR…) seront
synthétisés par polycondensation ou polymérisation par étapes.
Pour symboliser MnM*, on va écrire simplement M* . Cela veut dire que le monomère
activé M* est équivalent du point de vue thermodynamique ou cinétique au polymère terminé
par M* (MnM*).
On s’aperçoit que la réactivité de ces deux espèces est absolument identique, ce qui va
nous permettre la simplification les calculs de cinétique. En effet, les équations cinétiques ne
vont pas dépendre de la longueur de la chaîne.
Troisième phase : terminaison.
Elle correspond à la rencontre d’un polymère ayant un monomère activé en bout de
chaîne et d’une espèce qui désactive ce dernier.
Cette technique est fréquemment utilisée au laboratoire car elle permet d'atteindre
parfois des conversions importants sans risque d'effet de gel. Elle s’effectue en présence d’un
solvant dont lequel le monomère, le polymère et l’initiateur sont solubles. Les solvants
utilisables doivent être solvants du polymère et inertes vis-à-vis des radicaux libres, en
particulier ne pas donner de réaction de transfert. Comme tous les constituants du mélange,
l'amorceur doit être soluble dans le milieu réactionnel, lequel est donc homogène. En fin de la
polymérisation, le polymère est récupère par évaporation rapide du solvant à haute
température ou bien par précipitation dans un non solvant
L’utilisation d’un solvant permet d’une part d’absorber la chaleur dégagée pendant la
réaction et d’autre part, de faciliter l’agitation.
Cependant, cette méthode présente quelques inconvénients comme :
- la difficulté d’élimination du solvant
- le coût de recyclage élevé
- la nécessité de quantités énormes de solvant
- la réaction est relativement lente ce qui induit un degré de polymérisation assez limité.
II-3-2/Polymérisation en masse
Dans ce cas il n'y a ni solvant, ni diluant. Le monomère est directement polymérisé sous
l'action de la chaleur, de radiations ou d'un amorceur. On a une augmentation de la viscosité
(effet Trommsdorff), de la chaleur et consommation du monomère. Selon la solubilité du
polymère à synthétiser, la polymérisation en masse peut être :
homogène : le polymère est soluble dans son monomère, le milieu peut alors se solidifier.
C'est le cas du polystyrène (PS) à partir du styrène ;
hétérogène : le polymère n'est pas soluble dans son monomère, le polymère peut alors
précipiter à partir d'un certain degré de polymérisation. C'est le cas du poly(chlorure de
vinyle) (PVC) à partir du chlorure de vinyle (gazeux) sous pression.
Avantages et limites
Les polymères obtenus sont relativement purs et peuvent avoir une masse molaire élevée. Il
est possible de faire une polymérisation en masse directement dans un moule, avec
le polyuréthane par exemple.
Le stabilisant est présent pour éviter la coalescence des gouttelettes. Le stabilisant est un
polymère tensioactif préalablement dissous comme l'alcool polyvinylique. Chaque gouttelette
est un microréacteur, avec la même cinétique qu'en polymérisation en masse, mais sans les
inconvénients (pas d'échauffement). Les gouttes sont en général assez grosses
(10 μm à 1 mm de diamètre) et sont filtrables à la fin de la réaction. On peut obtenir de cette
manière le PVC ou le PEHD, par exemple